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les ÉCOQUARTIERS Pour qui ? Pour quoi ? Comment ?

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les ÉCOQUARTIERS

Pour qui ?Pour quoi ?

Comment ?

Pour qui ? Pour quoi ? Comment ?

Une nouvelle façon de penser et de construire la ville

Économie d’espaceconcilier densité et qualité de vie

Mixités et diversitéun nouveau vivre ensemble dans un quartier animé

Mobilité durableréduire sa dépendance à la voiture

Ressources et déchetslimiter l’empreinte écologique

Constructionbâtir éco-responsable et sain

Biodiversitépréserver le patrimoine vivant

Démarche participativefaire et vivre ensemble

Les projetssur le territoire de la Communauté urbaine de Strasbourg

Glossaire

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La manière dont ici, à Strasbourg, nous construisons notreagglomération a un impact direct sur notre avenir commun.Aujourd’hui, nous devons relever un vrai défi : imaginer unurbanisme économe en ressources et plus respectueux del’environnement, qui favorise les solidarités et l’accès à unlogement de qualité pour tous à chaque étape de la vie.

C’est pourquoi la Communauté urbaine de Strasbourg etles communes qui la composent s’impliquent fortementdans la conception plus durable de leur territoire, et enparticulier dans la réalisation d’éco-quartiers.

Les premiers projets engagés sur notre territoire proposent chacun une réponse spécifique, adaptée au contexte urbain particulier de Strasbourg, Schiltigheim, Ostwald ou Vendenheim.

Leur concrétisation nécessite notre participation à tous,pour accompagner cette nouvelle conception par une réorganisation de nos modes de vie, mais également denos manières de construire la ville.

Jacques BigotPrésident de la Communauté urbaine de Strasbourg

L’étalement urbain, l’épuisement desressources naturelles, la gestion des déchets, la diminution de la biodiversité,et plus largement le réchauffement climatique sont aujourd’hui au cœur desquestions urbaines. Il faut agir vite carchaque année qui passe nous laisse desmarges de manœuvre de plus en plusétroites.

Pour qui ? Pourquoi ?Comment ?

Climat, ça chauffe !

Le changement climatique s’accélère du faitdes activités humaines. Les scientifiquesmondiaux réunis au sein du GIEC* prévoientune augmentation de la températuremoyenne à la surface du globe compriseentre 1,1°C et 6,4°C au cours du siècle etont démontré la responsabilité de l’hommedans ce phénomène. À ce jour, selonl’ONU, 20 millions de personnes ont déjàété déplacées pour des raisonsenvironnementales et climatiques.

Près de 80 % de la population françaisehabite dans ou à proximité des villes. Lesespaces urbains concentrent près de 75%des consommations globales d’énergie etplus de 50% des émissions de gaz à effetde serre, essentiellement par les transportset les constructions. Il est donc essentield’agir pour réduire l’empreinte écologiquedes nouveaux quartiers construits, et pluslargement de l’ensemble de la ville.

*GIEC : groupe d’experts intergouvernemental surl’évolution du climat

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Le développement durable« Le développement durable permet depromouvoir, par l’action collective et dansla durée, un développement économique,environnemental et social centré surl’intérêt, les potentiels, les besoins despopulations actuelles tout en garantissantla préservation des ressources et le devenirdes générations futures. »

2007 - Charte des Communautés urbaines faceaux défis du développement durable

Rieselfeld à Fribourg

Ils sont apparus dans les pays du Nord de l’Eu - rope (Danemark, Pays-Bas, Allemagne…) suite au Sommet de la terre de Rio en 1992, avant d’essaimer dans l’Europe entière.

Face aux enjeux planétaires et à la crise écologiqueà laquelle nous devons faire face – réchauffementplanétaire, perte de biodiversité, pollutions, raréfac-tion de l’eau – les éco-quartiers proposent une nouvelle manière de construire et d’habiter la ville,inté grant les critères du développement durable.Ils désignent des quartiers dans lesquels sont favo-risées des démarches urbaines transversales, plusambitieuses sur le plan social et environnemental.

Il s’agit d’y créer des lieux de vie attractifs etagréables en ville pour les habitants d’aujourd’hui,en préparant et préservant celui des générationsfutures.

5Rieselfeld à Fribourg

gestion des eaux pluviales, Bo01 à Malmö

espaces verts collectifs à Tübingenfaçade végétalisée à Tübingen

Une nouvelle façonde penser etde construire la ville

Les éco-quartiers sont-ils un effet de mode ?À quoi ressemblera la ville de demain ?

Les éco-quartiers l’inventent.Ils préparent une généralisation àl’ensemble de la ville des nouveauxprincipes expérimentés, que ce soitles quartiers créés, comme la trans-formation progressive des quartiersexistants.

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aire de jeux à Stuttgart

habitat intermédiaire,Bo01 à Malmö

tramway à Strasbourg

L’enjeu principal est de faire coïncider ces principesavec les attentes des ménages. Dans un contextefrançais où beaucoup aspirent à la maisonindividuelle, il s’agit de revaloriser la vie en ville etde créer des quartiers où il fait bon vivre ensemble.

Concevoir un éco-quartier, c’est se donner des ambitions nouvelles sur les thématiques sui-vantes, qui participent à créer la ville : terrain,constructions, déplacements, équipements et espaces publics.

Il n’existe pas de définition normalisée des éco-quartiers, mais tous ces projets cherchent à respecter les principes du développement durable.

Au niveau environnementalFaire un usage mesuré des ressources et réduirel’empreinte écologique du quartier et de ses habi-tants (consommations d’énergie et de ressources,émissions de gaz à effet de serre, mobilité douce,déchets…), créer un cadre de vie agréable et attractif (accès à la nature).La desserte par des transports en commun perfor-mants est un préalable de la notion d’éco-quartier.

Au niveau socialFavoriser le développement d’espaces conviviaux,de partage, la participation à l’aménagement et àla gestion du quartier, promouvoir la mixité socialeet générationnelle, mais aussi la diversité des fonctions (habitat, travail, loisirs, culture…).

Au niveau économiquePromouvoir l’économie locale lors de la constructiondu quartier (matériaux) puis dans son fonction -nement (commerces et services de proximité), et expérimenter des technologies innovantes.

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aire de jeux à Stuttgart

habitat intermédiaire,Bo01 à Malmö

construction en bois,Vauban à Fribourg

gestion des eaux de pluis, Vauban à Fribourg

Économied’espaceconcilier densité et qualité de vie

L’étalement urbain, antithèsedu développement durable

La ville, par les commodités qu’elle offre,attire un nombre croissant de personnes ets’étend toujours plus loin en périphérie :c’est le phénomène de l’étalement urbainqui grignote petit à petit les terresagricoles périurbaines.

Aujourd’hui, le développement durableimplique de stopper, ou du moins freinerfortement, l’étalement urbain et deconsommer avec parcimonie les terresdisponibles (notamment agricoles). Le butest de conserver ce patrimoine pour lesgénérations futures. Un juste équilibreentre espaces urbanisés et espacesnaturels ou agricoles doit être trouvé.

L’accès à un logement de qualité pourtous, en ville, en dépend également.

8 logements sociaux à Gant

mixité entre individuel et collectif, Bo01 à Malmö

habitat intermédiaire Acigné près de Rennes

Les éco-bénéfices- un cadre de vie de qualité en ville- l’accès à des services publics urbains(transports en commun, équipements,…)- des logements accessibles à tous, sans rognersur leur qualité- des bâtiments plus économes en énergiecar plus compact

Les éco-gestes à adopter- envisager un autre modèle que la maisonindividuelle

Optimiser la consommation de terres

en reconstruisant en priorité dans la ville

Un éco-quartier optimise la ressource foncière enintervenant en priorité dans la ville, à la fois enrenouvellement sur des terrains à requalifier (ex :friche industrielle) ou en reconstruisant dans lesquartiers existants (ajout d’un immeuble, substitu-tion d’une construction obsolète).

Construire des quartiers plus compacts

Un éco-quartier c’est aussi un quartier qui mélange les types de logements et les formes architecturales des bâtiments pour intégrer l’opération dans son environnement urbain etrendre la densité plus acceptable.La compacité et la densité du quartier permetde faire cohabiter toutes les fonctions urbaines(travailler, habiter, consommer) tout en garantis-sant une intimité aux habitants par une gestionparticulière des volumes bâtis et des vis-à-vis.

L’attractivité des logements passe également parla création de prolongements extérieurs (terrasses, balcons, pièces annexes...), d’espacescommuns et d’espaces publics largement dimen-sionnés, contribuant à un cadre de vie de qualité.

La compacité des constructions dégage des espaces libres, aménagés pour la plupart en espaces verts, qui garantissent un accès à la nature aux citadins.

Et concrètement...

9logements sociaux à Gant

résidence étudiants à Copenhague

maison en bande, Bo01 à Malmö

Mixités et diversité un nouveau vivre ensembledans un quartier animé

La ville segmentée

La ville est aujourd’hui segmentée :logements, commerces et entreprises sesituent le plus souvent dans des espacesdistincts et monofonctionnels (zonesd’activités, zones commerciales, lotissement).Les déplacements motorisés deviennentindispensables, accentuant ainsi lesémissions de gaz à effet de serre et leréchauffement climatique.Par ailleurs, les prix élevés des terrains aucentre ville contribuent à repousser lesménages les plus modestes en périphérie,entrainant une ségrégation entre lesménages de cultures, de conditionssociales et d’âges différents.

commerces en rez-de-chaussée dans le quartier français de Tübingen

Scharnhauser park à Stuttgart

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organisation urbaine

Les éco-bénéfices- moins de déplacements pour les besoinsquotidiens- moins de temps passé dans les transportset un gain de confort- un quartier animé toute l’année- des solidarités renforcées et une vraie viede quartier

Les éco-gestes à adopter- accepter les « bruits de la ville » généréspar la cohabitation de différentes fonctions- privilégier les commerces de proximité

Proposer des typologies variées de loge-ments, adaptés aux besoins des habitants

Les éco-quartiers, par leur architecture variée et innovante, proposent une diversité de logements entermes de formes, de tailles et de statuts d’occupa-tions (accession, locatif) différents. Celle-ci permet d’offrir des logements adaptés aux besoins de tous :familles, étudiants, personnes âgées, handicapés…La mixité se gère à différentes échelles, de l’îlot au bâtiment (immeubles intergénérationnels par exemple).

Une part significative de logements sociaux est incluse dans le quartier. Une place est égalementfaite à l’autopromotion. Des espaces partagés àl’échelle d’un ou plusieurs bâtiments (buanderie, sallede détente, maison de quartier) contribuent à tisserdes solidarités nouvelles entre les habitants.

Faire coexister habitat et travail et ouvrirles quartiers sur le reste de la ville

Une cohabitation entre activités économiques, bureaux, artisanat et logements est prévue afin decompléter le tissu économique des quartiers voisinset de créer un quartier animé.

Et concrètement...

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Prévoir des espaces et des locaux partagés

Les éco-quartiers prévoient des lieux de rencontrepour animer le quartier (square, place de jeux, maison de quartier) et favoriser l’émergence dedynamiques collectives. Certains locaux sont mêmemutualisés afin d’économiser l’espace et de parta-ger les coûts ; une cour d’école peut par exempleêtre ouverte au quartier en dehors des heures declasse.

Prévoir un quartier évolutif et attractif dansle temps

Un éco-quartier recherche, dans la conception des espaces publics et des bâtiments, une adaptabilité àl’évolution des modes de vie. Un parking-silo peut,par exemple, à terme, être réaménagé en bâtimentd’activités ou un bâtiment d’activités en logements.

maison des générationsBurgholtzhof à Stuttgart

diversité d’architecturesVauban à Fribourg

Scharnhauser park à Stuttgart

organisation urbaine

Mobilité durableréduire sa dépendanceà la voiture

Voiture = réchauffementclimatique

Le secteur des transports est un grandconsommateur d’énergies fossiles etreprésente à lui seul 27% des émissionstotales de gaz à effet de serre en France,en augmentation constante.Par ailleurs, les rues et les aires de station-nement sont de grands consommateursd’espaces et conditionnent l’organisation desquartiers au détriment des usages de proximité et des piétons.

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rue piétonne, Vauban à Fribourg

autopartage à Strasbourg

tramway au coeur du quartier Vauban à Fribourg

Les éco-bénéfices- réduction des émissions des pollutionset des nuisances sonores - amélioration du cadre de vie :plus de sécurité, plus de convivialité,plus d’espaces verts et d’espaces perméables- baisse du coût du logement(moins de places de stationnementà financer avec le logement) et des coûts de la mobilité

Les éco-gestes à adopter- réduire sa dépendance à la voitureindividuelle en privilégiant d’autres modesdès que possible

Développer prioritairement les modesde déplacement alternatifs

L’innovation d’un éco-quartier par rapport à un quartier classique est de repenser la place de la voi-ture et de concevoir l’espace urbain en fonction destransports alternatifs (marche à pied, vélo, bus, tram-way,…). Les cheminements internes au quartier sontdédiés prioritairement aux piétons et cyclistes : sûrset agréables, ils facilitent aussi l’accès aux arrêts detransports en commun.Pour encourager les déplacements des cyclistes, deslieux de stationnement confortables et sécuriséspour les vélos sont installés au plus près des en-trées d’immeubles et des stations de transports en commun.

Réduire fortement la place accordéeà la voiture

La place accordée à l’automobile est drastique-ment revue à la baisse : restriction d’accès auxseules rues principales, interdiction de la circulation de transit dans le quartier. Des« zones de rencontre » peuvent être réalisées. Limitées à 20 km/h, elles donnent la priorité auxmodes de transports doux, non polluants et encouragent un partage respectueux entre lesdifférents usagers de la route.

L’offre en stationnement automobile s’effectueplutôt à la périphérie du quartier, de préférenceregroupée et en ouvrage (parking-silo, parkingsouterrain) afin d’économiser le foncier. Lorsquela configuration du quartier le permet, certainsparkings sont mutualisés grâce au décalage desbesoins dans la journée, par exemple entre lebureau et le logement.

L’espace ainsi libéré par la voiture devient espace de jeu grâce à l’aménagement de jardins,places et lieux de rencontre…

Pour répondre néanmoins aux besoins en déplace-ments motorisés, des places réservées au covoiturage ou à l’autopartage sont mises en place.

Et concrètement...

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rue piétonne, Vauban à Fribourg

parking silo, Vauban à Fribourg

stationnement privé de vélosà Copenhague

Ressourceset déchets limiter l’empreinte écologique

Toujours plus…

Le changement climatique s’accélère du faitdes activités humaines. Nos besoins enénergie ne cessent de croître, alors que nosréserves en ressources fossiles s’épuisent.En parallèle, les consommations d’eau,d’énergie et de biens sont en augmentationconstante. Par conséquent, nous produisonstoujours plus de déchets, dont la collecteet le traitement sont coûteux et génèrentdes risques de pollution. L’augmentation des surfaces imperméa -bilisées accroit les risques d’inondation etpénalise le confort en ville.

14placette publique intégrant la place de l’eau,quartier BoO1 à Malmö

tri sélectif à Strasbourgcompteur à énergieà Stuttgart

Les éco-bénéfices- réduction des émissions de gaz à effet deserre, des pollutions et des consommationsd’énergies non-renouvelables- préservation de la nappe phréatique- amélioration du confort en ville(régulation de la température en été,réduction des pollutions…) et de la qualité du cadre de vie- maîtrise des charges générées parle chauffage, l’eau, les déchets...

Les éco-gestes à adopter- adopter des gestes « éco-citoyens » auquotidien- se mobiliser et s’impliquer dans le tri sélectif

La sobriété énergétique, maître-mot dans

l’écoquartierLa sobriété énergétique est au cœur de la conceptiond’un éco-quartier. En effet, l’orientation des bâtimentsest judicieusement réfléchie dans le but de tirer partide l’ensoleillement passif, de profiter de la circulationde l’air et d’éviter les ombres portées.Les bâtiments, très bien isolés, répondent à leurs faiblesbesoins énergétiques, via des sources d’énergies renou-velables (solaire, géothermie, éolien, réseau de chaleur).Les systèmes de chauffage collectifs sont développés.L’éclairage public est, quant à lui, optimisée.

La gestion écologique des eauxLes eaux pluviales font l’objet d’un traitement alternatif au sein de l’éco-quartier : elles sont récu-pérées et stockées, puis réutilisées pour des usagesextérieurs (arrosage) ou intérieurs non alimentaires (toilettes, lave-linge).Lorsque l’eau n’est pas récupérée, de vastes espacespaysagers sont prévus dans le quartier afin de favo-riser l’infiltration directement sur place, au plusproche du cycle naturel de l’eau, et ainsi réduire lesdébits rejetés au réseau. Certains éco-quartiers recyclent aussi leurs eauxusées par bio-épuration grâce aux plantes.

Et concrètement...

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Réduire et trier les déchetsLa mise à disposition d’emplacements réservés dansles immeubles et/ou les espaces publics favorise letri sélectif des déchets. Cette mesure nécessite unesensibilisation des habitants et usagers. La réduction des quantités de déchets et leur trisont aussi un enjeu fort dans la gestion des chantiers.

Valoriser les déchets à la source grâce aurecyclageLe compostage des déchets organiques en pied d’immeuble permet de réduire la quantité de déchetscollectés et de les valoriser sous forme de terreau.Une autre alternative est d’utiliser ces déchets organiques pour produire du biogaz par méthanisation.Grâce à ces procédés, les déchets sont transformésen matière première utilisable pour fertiliser les solsou pour alimenter en biogaz des chaudières, des cuisinières, des véhicules collectifs au gaz.

chaufferie et parking- silo,quartier français à Tübingen

l’eau dans les espaces publics,quartier BoO1 à Malmö

Constructionbâtir éco-responsable et sain

Efficacité énergétique etmatériaux sains : des margesde manœuvre importantes

En France, les bâtiments consomment prèsd’un quart de l’énergie primaire totale etsont responsables d’environ 20% desémissions de gaz à effet de serre, enaugmentation régulière.Le potentiel d’économie d’énergie est doncimportant et la performance énergétique desbâtiments doit progressivement s’améliorerselon les perspectives ambitieuses fixées parle Grenelle de l’environnement.Les matériaux utilisés dans la constructionexercent également une pression surl’environnement lors de leur fabrication, leuracheminement, et tout au long de la duréede vie du bâtiment. Ils peuvent être lacause de nuisances et de pollution de l’airintérieur des bâtiments, à l’origine detroubles de la santé.

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construction bois à Oberewiden près de Bâle

MIEUX ISOLER = MOINS CONSOMMERMOINS POLLUER

15 KWh/m2a

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façades bioclimatiques sud et nordVauban à Fribourg

Les éco-bénéfices- réduction des consommations d’énergie, d’eau, de ressources et maîtrise des rejetset déchets- confort et qualité de vie à l’intérieurdu logement- qualité constructive, architecturaleet esthétique renouvelée- réduction des coûts globaux de construction(fabrication, transport, mise en œuvre)et des charges de fonctionnement

Les éco-gestes à adopter- adapter son comportement aufonctionnement du bâtiment- choisir des équipements économes etdes mobiliers sains, en cohérence avecla qualité du bâtiment

Construire des bâtiments économesen énergie et en ressourcesL’organisation des façades et des bâtiments tireprofit des orientations : utilisation de l’énergie passive (et gratuite) du soleil par de larges ouver-tures au sud, et protection au nord grâce à de petites ouvertures. Le coût de l’énergie achetée enest réduit d’autant. Les logements traversants ou àdouble exposition sont privilégiés pour leur confort(ensoleillement, ventilation naturelle, vues…).L’isolation des logements est renforcée. Ils attei-gnent ainsi des performances énergétiques fortes etdoivent viser d’ores et déjà au minimum le label« Bâtiment basse consommation » (BBC) qui sera lanorme en 2012. La réduction des consommations d’eau par des systèmes hydro-économes et la réutilisation de l’eaude pluie sont aussi recherchées. Un affichage des consommations permet de sensi-biliser les habitants du logement à l’intérêt des économies d’eau et d’énergie.

Vers des bâtiments producteurs d’énergiegrâce aux énergies renouvelables

Les bâtiments très sobres en énergie couvrent leursbesoins prioritairement, ou exclusivement, via lesénergies renouvelables (solaire, bois ou biomasse,géothermie, éolien). Certains bâtiments expérimen-taux, dits « passifs » ou à « énergie positive », produisent autant ou plus d’énergie qu’ils n’enconsomment grâce à une isolation renforcée et ausurdimensionnement des installations de productiond’énergie.

Et concrètement...

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Construire de manière saineet respectueuse de la planète

Les aménagements et les constructions intègrent depréférence des matériaux respectueux de la santédes ouvriers et des futurs occupants, et à l’impactréduit sur l’environnement (« éco-matériaux », matériaux recyclés, issus du site, d’origine renouve-lable ou de provenance locale.La ventilation, très performante, permet en outred’assurer une bonne qualité de l’air intérieur.

construction bois à Oberewiden près de Bâle

serre inter-climatique,quartier BoO1 à Malmö

Vesterbro à Copenhague

Biodiversitépréserver le patrimoine vivant

Des espaces naturels

appréciés mais menacés

Les espaces verts, les aménagementsvégétaux ainsi que les espèces qu’ilsabritent rendent de grands servicesécologiques, mais ils se raréfient de plus enplus en ville. L’étalement urbain a fragmentéet fait disparaitre quantité d’espacesnaturels, principaux supports de labiodiversité animale et végétale.

Cette fragilisation des espaces naturels etla pression de l’homme entrainent undéséquilibre de l’ensemble des écosystèmes.

Les espaces verts sont pourtant trèsappréciés des citadins qui les plébiscitentpour leur rôle écologique, social, esthétiqueet ludique.

18Rieselfeld à Fribourg

toiture végétalisée, Bo01 à Malmö

prairie humide, parc environnemental de Dachstein

Les éco-bénéfices- un cadre de vie de qualité en ville- l’accès à des services publics urbains(transports en commun, équipements, …)- des logements accessibles à tous, sans rognersur leur qualité- des bâtiments plus économes en énergiecar plus compacts

Les éco-gestes à adopter- envisager un autre modèle que la maisonindividuelle

Concevoir un équilibre entre le végétal etle bâti dans la composition des quartiers

L’éco-quartier s’appuie sur l’existant, c’est-à-dire surles espaces naturels, les arbres et les bâtiments déjà présents sur le site. Les biotopes préexistants sontconservés et mis en valeur dans le quartier. Des espaces verts publics généreux sont également créésgrâce à la plus grande compacité des constructions.Ces espaces apportent des respirations dans un tissuurbain dense.Les espaces verts sont connectés les uns aux autres àl’échelle d’une ville ou d’une agglomération et formentune trame verte et des corridors écologiques.

Des limites claires et pérennes entre les zones urbani-sées et les terrains agricoles sont définies et visent àcontenir l’étalement urbain ; elles peuvent prendre laforme de cheminements, de jardins, vergers et espacespublics…

Articuler le traitement paysager du quartieravec la gestion alternative des eaux

Les étangs, les zones humides et de lagunage, lesnoues qui permettent de collecter les eaux pluvialessont autant d’aménagements paysagers qui remplissentune double fonction : ouvrages techniques d’assainis-sement et espaces paysagers et récréatifs très priséspar les habitants.

Et concrètement...

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Diversifier les types d’espaces verts ausein du quartier

Diversifier les types d’espaces verts permet de créerdes écosystèmes variés (faune et flore) et des possi-bilités d’appropriation différentes par les habitants. Cesespaces verts peuvent prendre la forme de toituresou façades végétalisées, de jardinières, de jardins privatifs ou collectifs, de potagers, vergers, parcs.

Opter pour une gestion écologique desespaces

Les essences végétales locales sont utilisées priori-tairement car elles sont plus adaptées au climatlocal, et permettent de supprimer l’usage de produitsphytosanitaires et de réduire les besoins en arrosage.

végétalisation de coursivesVauban à Fribourg

jardin ouvrier à Strasbourg

toiture végétalisée, Bo01 à Malmö

prairie humide, parc environnemental de Dachstein

Démarcheparticipativefaire et vivre ensemble

De nouveaux processus

collaboratifs

Construire la ville c’est aussi construire lavie qui va s’y développer : à chaque typede quartier son mode de vie.Une forte participation de ses futurshabitants et usagers dès sa conception estun élément clé de l’éco-quartier. Elle estmême essentielle à l’inscription de la vie duquartier dans une perspective dedéveloppement durable.

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concertation à Tübingen

local collectif, Vesterbro à Copenhague

jardins familiaux, cité jardin du Stockfeldà Strasbourg-Neuhof

Les éco-bénéfices- amélioration des liens de voisinage,de la solidarité et d’une vraie vie de quartier- possibilité d’influer directement dansla construction de son cadre de vie- réduction de l’empreinte écologiquedu quartier et des charges grâce au partage d’espaces et d’équipements- émergence d’un mode de vie éco-citoyengarantissant le maintien des objectifsenvironnementaux initiaux

Les éco-gestes à adopter- s’impliquer et consacrer du tempsà la conception de son habitat

Favoriser l’appropriation de la démarcheéco-quartier par les habitants

La réalisation d’un éco-quartier associe tous les acteurs de la ville, y compris les habitants et les riverains, dans le cadre de l’organisation d’ateliers etde forums. L’avis des habitants est pris en compte àtoutes les étapes, des études de conception du quartier jusqu’à la réalisation de certains espaces publics ou espaces verts.

La pérennisation dans le temps de cette dynamiqueest favorisée par la création de lieux de formation etd’information, qui servent à promouvoir un mode devie plus durable, compatible avec les objectifs du développement durable prônés dans l’éco-quartier.Ceux-ci peuvent se pérenniser après la livraison duquartier, sous forme d’une maison de quartier ou delocaux associatifs par exemple.

Faire des écoquartiers un lieu de viesociale intense

Favoriser le lien social entre les habitants est un objectif essentiel dans un éco-quartier. Pour ce faire,des lieux mis en commun sont conçus dans certains quartiers afin de permettre aux habitants de se rencontrer : salles de réunion, locaux associatifs, jardins partagés, cours communes…De la même manière, à l’échelle d’un ou de plusieursimmeuble(s), des locaux peuvent être aménagés et misen commun : salle des fêtes, buanderie, chambred’amis…

Les commerces de proximité animent la ville et renfor-cent également cette dynamique. Ils favorisent la rencontre au sein d’un même immeuble ou d’un mêmequartier.

Et concrètement...

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Favoriser l’insertion sociale et le retour àl’emploi

L’éco-quartier, pour être véritablement durable, doitprendre en compte les problématiques sociales etd’économie solidaire. Employer des personnes en difficulté (personnes handicapées, chômeurs de longuedurée) lors de la construction de l’éco-quartier est unformidable levier d’insertion et d’intégration dans le monde du travail.

espace vert collectifquartier fançais à Tübingen

serre collectiveGardsten à Göteborg

concertation à Tübingen

local collectif, Vesterbro à Copenhague

jardins familiaux, cité jardin du Stockfeldà Strasbourg-Neuhof

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les projets

AdelshoffenSchiltigheim

quartier de la BrasserieStrasbourg - Cronenbourg

DanubeStrasbourg - Neudorf

les Rives du BohrieOstwald

les Portes du KochersbergVendenheim

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DanubeStrasbourg - Neudorf

En chiffres

Les dates clés (prévisionnel) :- début du chantier : 2e semestre 2010- premières livraisons de logements : 2013Avancement : études urbaineset choix de l’aménageur en coursLa superficie : 7 hectaresLe coût prévisionnel (hors constructions) :23,5 millions d’euros

Programme

Population : 1 600 habitants Logements : 650 logements environ(59 000 m² SHON)Activités : 20 000 m² SHON de bureaux,commerces et servicesÉquipements publics : 6 000 m² SHON(école maternelle et accueil petite enfance)

Acteurs

Pilote : CUSAménageur : en cours de recrutementMaître d’œuvre aménagement :à recruter en 2010

Le projet

Le secteur Danube porte sur la fabricationd’un nouveau quartier urbain au bord desanciens bassins, sur une ancienne fricheportuaire et industrielle. Les quelques650 logements et les activités serontconstruits au sein d’immeubles collectifs,le quartier proposant deux façades, unfront urbain donnant sur le boulevard(route du Rhin) et rassemblant l’essentieldes activités, et une façade largementouverte sur l’eau.

Danube occupe une situation stratégiquedans la ville : à quinze minutes à pied dela cathédrale, desservi par le tramway, ilest adossé aux quartiers actifs et peuplésdu Neudorf et de l’Esplanade. Il permettrade rapprocher le Neudorf du centre villede Strasbourg, et s’inscrit dans le grandprojet de développement « Heyritz-Kehl »,qui porte sur la reconquête de 250hectares de friches en direction du Rhinet de l’Allemagne.

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vue du quartier Danube, simulation d’organisation du projet à terme (vue indicative)

Un quartier mixte, ouvert à tous Le quartier accueillera une diversité d’habitants.Seront proposés des logements aidés (50 % enlocatif et en accession), en accession à la pro-priété (40 %), mais aussi des habitationsconstruites par des groupes d’autopromotion(10 %) et une maison de retraite. On y trouveraégalement des commerces et des services, des bureaux, une école maternelle, une maison del’enfance et du quartier.

Un quartier « sans voitures »La place de la voiture sera très limitée : pas detraversée en voiture du quartier, moins de placesde stationnement (1 place pour 2 logements, desparkings regroupés en sous-sol accessibles dèsl’entrée du quartier), priorité à l’auto-partage etaux déplacements des piétons et des cyclistes.Les espaces publics du quartier seront donc« rendus » aux habitants.

Un quartier qui maîtrise ses impacts sur l’environnementLes bâtiments seront très économes en énergie,consommant près de deux fois moins que les immeubles actuels. Seront aussi expérimentésdes immeubles passifs et à énergie positive pro-ducteurs d’énergies renouvelables. L’eau de pluiesera réutilisée afin de limiter la consommationd’eau potable. Le projet Danube permettra de résorber les nui-sances du site afin de proposer un cadre de viesain.

Une nouvelle gouvernance : un projet réalisé ensembleLa conception du projet se fera en associant largement la population, les acteurs associatifs etsocio-économiques, les partenaires de la collecti-vité, les futurs constructeurs. Des « ateliers deprojets », visites, conférences leur permettront dedébattre et d’imaginer ensemble le quartier dedemain.

Vous avez dit éco-quartiers ?

Contact : CUS, direction de l’Urbanisme de l’aménagement et de l’habitat : 03.88.60.90.90

DanubeStrasbourg - Neudorf

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plan masse du projet (version 2009)

façade animée du quartiersur la route du Rhin

façade sur le bassin au nord de Danube,avec l’école et la maison de retraiteen premier plan

quartier de la

BrasserieStrasbourg - Cronenbourg

En chiffres

Les dates clés :- début du chantier : début 2010- premières livraisons de logements : fin 2012Avancement : études techniques et engagementopérationnelLa superficie : 3,6 hectaresLe coût prévisionnel (hors constructions) :à déterminer

Programme

Population : 1 300 habitants Logements : 450 logements (32 000 m² SHON)Activités : 1 750 m² SHON de bureauxet services (centre médical, dentiste,...)Équipements publics : /

Acteurs

Pilote : SERSAménageur : SERSMaître d’œuvre aménagement :Cabinet Maechel Jund Delaunay,SERUE Ingenierie, ACTE 2 Paysage

Le projet

L’arrêt des installations de production etde conditionnement des Brasseries Kronenbourg, en 2000, a amené ladésaffection de la partie nord de leursite, situé au cœur du quartier deCronenbourg.

Cette ancienne friche de 3,6 hectares,au centre d’un faubourg animé deStrasbourg, à proximité des commerceset du tramway, offre l’opportunité deconstruire de nouveaux logements àforte valeur ajoutée environnementale.Le quartier s’inscrit harmonieusementdans son environnement, en jouant surdes hauteurs diversifiées, plus hautes ducôté de la voie ferrée, et plus basse aucontact des habitations de la rue Jacob.

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plan masse du quartier, projet à terme

Des voitures peu visibles dans le quartierLe stationnement des résidents sera organisé ensous-sol, au centre du quartier. Une offre en auto-partage sera proposée. La majorité des rues seraréservée aux piétons et cyclistes.

Vivre « la ville au vert »Le quartier fera la part belle aux espaces verts(jardins privés, jardins partagés, espaces de jeu)en lien avec les parcs de l’église Saint-Sauveuret de la Bergerie.

Consolider la mixité sociale à Cronenbourg Le projet proposera une offre diversifiée de logements : 35 % de logements sociaux, dont 5 %réservés à l’accession sociale à la propriété, etun immeuble en autopromotion.

Des bâtiments très performantsLes bâtiments seront économes en énergie, avecdes niveaux différenciés, depuis la très haute performance énergétique (THPE Enr soit - 30% parrapport à la réglementation thermique 2005) à labasse consommation en énergie. Les puits de l’ancienne canetterie seront réutilisés afin d’alimenter un réseau de chaleur pour le quartier.Les consommations seront contrôlées pendant lechantier, puis pendant les deux premières années d’occupation.L’implantation des bâtiments vise aussi à réduireles effets de la voie ferrée. Les constructions seronttraitées avec une isolation acoustique adaptée.

Vous avez dit éco-quartiers ?

Contact : SERS : 03.88.37.88.88

quartier de la

BrasserieStrasbourg - Cronenbourg

Nord

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plan masse du quartier, projet à terme

plan masse du quartier, projet à terme

façades : une diversité d’architectures

les Rives du BohrieOstwald

En chiffres

Les dates clés :- début du chantier : février 2011- premières livraisons de logements :2e semestre 2013 (livraisons étalées sur 5 ans) Avancement : études urbaines en coursLa superficie : 48 hectares dont 17 urbanisésLe coût prévisionnel (hors constructions) :36 millions d’euros

Programme

Population : 3 000 habitants Logements : 1 000 logements(environ 87 000 m² SHON)Activités : 9 000 à 11 000 m² SHONde commerces et bureauxÉquipements publics : école et gymnase,maison de l’enfance, bibliothèque de quartier, maison de l’environnement

Acteurs

Pilote : Communauté urbaine de Strasbourg,en concertation avec la commune d’OstwaldAménageur : à recruterMaître d’œuvre aménagement :LINDER paysage (urbaniste-paysagiste), TOA (architecte), LOLLIER ingénierie (BET VRD), SEPIA (hydrologue), SBE (ingénierie réseaux)et Oréade (Environnement)

Le projet

Bohrie constitue un important secteur dedéveloppement en première couronne del’agglomération et bénéficie d’une excellente desserte en transports encommun (ligne B du tramway). Construitautour d’un étang, sur un site natureld’environ 50 hectares, le nouveau quartier prévoit la construction de prèsde 1 000 logements en plusieurs tranches, accompagnés d’équipements et deservices.

Le projet s'organise autour de trois secteurs d'urbanisation aux caractéris-tiques adaptées au contexte urbain : unpremier ensemble dense et mixte quis'appuie sur le boulevard et la ligne detram au sud, un second, dédié à l’habitat,qui longe une large coulée verte, et enfinun pôle mixte (équipements, services ethabitat) au plus près du centre d’Ostwald, à l’interface avec le quartierdu Wihrel.

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secteur dense du quartier longeant le boulevard

Concilier développement et biodiversité Le quartier s’insère dans un écosystème sensible,qu’il protègera et dont il améliorera le fonction-nement. Les éléments naturels seront préservés(boisements du Kreuzlegert et du Ziellegert, étang,fossé de l’Ostwaldergraben) et l’ensemble du sitesera renaturé (création de biotopes humides et decontinuités écologiques favorisant le développe-ment d’une faune et d’une flore spécifiques). Mêmesi une partie de l’espace dédié à la nature sera« réservé » pour permettre un meilleur développement du vivant, certains milieux naturelsoffriront des possibilités d’activités de loisirs ainsique pédagogiques : maraîchage biodynamique, jardins familiaux et partagés.

Conjuguer construction et place de l’eauLe projet intégrera une gestion écologique de l’eauet une maîtrise des inondations en développant desprincipes de construction ne contraignant pas lalogique de l’eau. Le regroupement des construc-tions permettra le déploiement des zones humideset l’aménagement d’espaces de stockage et d’infiltration des eaux. L’ensemble fabriquera unnouveau paysage, et l’eau sera suggérée par le développement de roselières (zones humides).

Des constructions diversifiéesLe quartier proposera des types de bâtimentsdiver sifiés et adaptés à la localisation sur le site :plus compact et haut près du boulevard, moinsdense et sur pilotis près de l’étang.

Privilégier les déplacements non polluants et conviviauxUn réseau dense de cheminements piétons etcyclables permettra, autant aux habitants desquartiers avoisinants qu’à ceux du nouveauquartier, d’appréhender la zone naturelle etd’accéder aux lieux publics de façon efficace etagréable. La place de la voiture sera réduite et sonstationnement regroupé prioritairement en entréede quartier.

Vous avez dit éco-quartiers ?

Contact : CUS, direction de l’Urbanisme de l’aménagement et de l’habitat : 03.88.60.90.90

les Rives du BohrieOstwald

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plan masse du projet

des constructions les pieds dans des prairies humides

les Portes du

KochersbergVendenheim

En chiffres

Les dates clés (prévisionnel) :- début du chantier : fin 2010 - début 2011- premières livraisons de logements : fin 2012Avancement : études urbaines et acquisition des terrains en coursLa superficie : 8,7 hectaresLe coût prévisionnel (hors constructions) :13 millions d’euros (à valider au cours des étudesde projet)

Programme

Population : 1 300 habitants Logements : environ 320 logements(à ajuster en fonction du programme définitif) soit 35 000 m² SHONActivités : 420 m² SHON de commercesde proximité en rez-de-chaussée, et services(centre médical, dentiste,...)Équipements publics : accueil petite enfance

Acteurs

Pilote : Commune de VendenheimAménageur : SERSMaître d’œuvre aménagement :IXO (architectes-urbanistes), MUTABILIS(paysagiste), LOLLIER ingénierie (BET),REDD (urbanisme durable)

Le projet

La commune de Vendenheim s’estfortement étendue ces vingt dernièresannées, sous forme de lotissementspavillonnaires privés. Elle manqueaujourd’hui globalement de logements,et plus particulièrement d’une offrepour les jeunes familles, les personnesâgées et les ménages aux revenusmodestes. C’est pourquoi la décision deconstruire un nouveau quartier de prèsde 320 logements à l’ouest du village,au plus proche du pôle d’équipementspublics, a été prise. Il sera réalisé enplusieurs phases, sur la base d’un projetglobal. Le quartier entretiendra des liensétroits avec le reste de la commune etles zones agricoles voisines, lieuprivilégié de promenade. Ce projet d’éco-quartier servira deréférence et de lieu d’expérimentationd’un nouveau mode de développementalternatif aux lotissements pavillonnaires,conciliant densité adaptée et cadre devie paysager de qualité.

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site d’implantation du futur quartier

Des logements pour tousLe quartier proposera une offre diversifiée de loge-ments. Près de la moitié seront des logements aidés,en locatif (30%) et en accession sociale (20%). Desprojets réalisés en autopromotion seront égalementfavorisés. Chacun pourra trouver un type de logement correspondant à son attente, de la maison enbande à un appartement au sein d’une maison deville ou d’un petit collectif.

Concilier densité et cadre de vie de qualitéLa diversité des types de bâtiments permettra auquartier de s’intégrer au reste de l’urbanisation, demaîtriser la consommation de terres agricoles et deproposer des logements à un prix abordable.L’organisation libère de vastes espaces verts quicréeront un cadre de vie attrayant.

Un quartier où il fera bon vivre ensembleLes jardins familiaux, les jeux et le parc public sontautant d’espaces qui permettront la rencontre entreles habitants du quartier, mais aussi avec les autresrésidents de la commune.

Moins de voituresLe quartier s’organise autour d’une voie principaleoù pourra passer un transport public. Le reste desespaces publics fait la part belle aux piétons et cyclistes. Pour inciter aux déplacements alternatifsà l’automobile, le stationnement des voitures seraregroupé et géré différemment selon les types d’habitat (regroupé dans un petit silo de parking,en sous-sol des collectifs…).

Des bâtiments économes en énergieLe quartier limitera sa consommation d’énergie.L’installation d’une chaufferie collective au bois està l’étude, de même que l’intégration de panneauxsolaires.L’orientation des immeubles permettra de tirer profitdes rayons du soleil pour chauffer naturellementles logements. Les bâtiments seront très bien isoléset équipés, afin d’être économes en énergie, à mi-nima deux fois plus que ceux édifiés actuellement.

Vous avez dit éco-quartiers ?

Contact : SERS : 03.88.37.88.88

les Portes du

KochersbergVendenheim

habitat individuel densehabitat intermédiairehabitat collectifparking

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schéma d’urbanisation du quartieret répartition des types de bâtiments

AdelshoffenSchiltigheim

En chiffres

Les dates clés (prévisionnel) :- début du chantier : 2011 - premières livraisons de logements : 2013Avancement : études urbaines en coursLa superficie : 4,5 hectaresLe coût prévisionnel (hors constructions) :17,3 millions d’euros

Programme

Population : 400 habitants Logements : environ 200 logements(16 000 m² SHON)Activités (bureaux, commerces, services) :près de 7 200 m² SHON de bureauxet commercesÉquipements publics : médiathèquecommunautaire (3 600 m² SHON environ)livrée début 2014

Acteurs

Pilote : commune de SchiltigheimAménageur : Foyer ModerneMaître d’œuvre aménagement :Atelier Faubourg 234

Le projet

La reconversion de la friche brassicoleAdelshoffen est une opportunité pour ledéveloppement du cœur de ville deSchiltigheim, en articulation avec l’offrede commerces et services de la route deBischwiller.Il formera un pôle attractif à l’échellede la commune, fédérant les quartiersà l’est et à l’ouest, mais aussi les habitants des villes voisines de Bischheim, Hoenheim…

L’éco-quartier Adelshoffen sera unvéritable lieu de vie : il sera possible des’y loger, d’y faire ses courses, de sedivertir, de se détendre dans le parc, etpour certains d’y travailler.

32 vue aérienne sur le site de projet

S’appuyer sur le patrimoine existantLe quartier puisera son identité dans le passé brassicole du site Adelshoffen : le projet préserveet revalorise la villa Weber comme lieu témoin decette histoire. Le quartier s’articulera autour du jardin de la Résistance, largement étendu et réaménagé.

Un cœur de ville confortéLa mixité des activités sur le site fera d’Adelshoffenun véritable lieu de vie, mêlant des logements, descommerces, une médiathèque et un parc. La mixité sociale du quartier sera assurée par uneoffre d’habitat privé en accession et en locatif, deslogements sociaux (environ 20%), un programmepour étudiants et un immeuble construit en auto-promotion avec son jardin partagé.

Une forte ambition environnementale et énergétiqueLa sobriété énergétique du projet constitue unepriorité. Elle s’appuiera sur la performance desconstructions et des équipements, et une utilisationaccrue des énergies renouvelables, selon une répartition qui reste à définir (solaire, géother-mie, bois, éolien). La construction d’une chaufferie collective est à l’étude.Les logements répondront aux standards de labasse consommation d’énergie et proposeront unhaut niveau de confort : matériaux de qualité,logements traversants, végétalisation des façadeset/ou toitures… Les aménagements et lesconstructions respecteront une « Charte des objectifs du développement durable » développéepar la Ville de Schiltigheim.

Une mobilité durableLe site bénéficiera d’une accessibilité accrue par lestransports en commun et les modes doux de déplacements, notamment grâce à la mise en placed’un bus à haut niveau de service. Les voitures netraverseront pas le périmètre de projet. Les placesde stationnement seront regroupées afin de libérerle site des voitures.

Vous avez dit éco-quartiers ?

Contact : Commune de Schiltigheim, Service de l’urbanisme : 03.88.83.84.41

AdelshoffenSchiltigheim

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schéma de fonctionnement du quartier

la villa Weber conservée

AAménageurL’aménageur est la personne qui procède aux travaux d’aménagement d’unprojet en viabilisant le terrain (amener des réseaux techniques d’eau, d’as-sainissement, d’électricité…), en réalisant les aménagements extérieurs (espaces publics, voirie) et en divisant le terrain en parcelles afin de les vendre aux promoteurs ou constructeurs qui procèderont ensuite à laconstruction et à la vente des bâtiments.

Auto-partageL’auto-partage consiste à partager une flotte de véhicules entre plusieursménages. Une société, coopérative, agence publique, association ou individumet à la disposition et gère cette flotte. Le client dispose d’une voiture uniquement pour la durée de son besoin. Le reste du temps la voiture estutilisée par d’autres membres. Les avantages sont multiples : réduction descoûts d’achat et d’entretien, facilité de stationnement, réduction du nombreet de la fréquence des déplacements.

AutopromotionDémarche par laquelle plusieurs ménages, réunis par un projet de vie commun, conçoivent et réalisent leur logement au sein d’un bâtiment collectif sans passer par un promoteur. L’autopromotion permet la construction d’un immeuble qui réponde de manière optimale et personnalisée aux besoins en logements et/ou locaux professionnels desménages constituant le groupe. Les projets intègrent, en général, de fortesambitions écologiques et de solidarité entre les familles.

BBâtiment basse consommationBâtiment ayant une consommation maximale d’énergie primaire de50 kWh/m²/an (modulée à 65 kWh/m²/an en Alsace). À titre de comparaison,en France, le parc immobilier existant consomme en moyenne240 kWh/m²/an. La consommation de bâtiments conformes à la réglemen-tation thermique en vigueur est, elle, d’environ 130 kWh/m²/an.

Bâtiment bioclimatiqueUn bâtiment bioclimatique est un bâtiment qui tire parti des atouts naturels de son environnement : implantation sur le terrain, orientations,rayonnement solaire, circulation de l’air… La démarche bioclimatique sedéveloppe sur trois axes : capter la chaleur, la diffuser et la conserver. Cettearchitecture permet de réduire les consommations énergétiques et de garantir un logement de qualité.

Bâtiment passifUn bâtiment passif est un bâtiment très économe en énergie, consommantmoins de 15 kWh/m²/an d’énergie primaire pour le chauffage et moins de

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50 kWh/m²/an tous usages confondus. Pour ce faire, il profite d’une isolationrenforcée, d’apports solaires passifs et prévoit l’utilisation d’énergies renouvelables comme apport complémentaire d’énergie.

Bâtiment zéro énergie et à énergie positiveLes faibles besoins résiduels en énergie sont compensés par la productionlocale et renouvelable d’énergie. Le bâtiment devient producteur d’énergie.

BiodiversitéContraction de « diversité biologique », la biodiversité désigne la variété etla diversité du monde vivant. Elle est le garant de l’équilibre des systèmesnaturels. Base de la vie sur terre, les espèces animales et végétales apportent des ressources fondamentales à l’humanité et jouent un rôledans la stabilisation du climat.

BiomasseLa biomasse désigne toute matière organique pouvant devenir une sourced’énergie. Elle peut être utilisée directement (ex : bois) ou après transformation en biogaz (méthanisation). La biomasse est une sourced’énergie renouvelable, efficace dans la lutte contre les émissions de gaz àeffet de serre.

BiotopeMilieu biologique homogène, stable et en équilibre permettant d’accueillirdes espèces végétales et animales. Un biotope est en général de dimensionsréduites (prairie, mare, haie,..).

CCoût globalEnsemble des coûts engendrés par la conception, la réalisation (acheminement des matériaux compris) et le fonctionnement d’un bâtiment (exploitation et maintenance), sur la totalité de son cycle devie. La démarche en coût global permet d’anticiper et de planifier l’ensemble des dépenses engendrées par un bâtiment dans le but deles optimiser et de prendre en compte, dès les études, les coûts futursde gestion.

CovoiturageLe covoiturage consiste à partager son véhicule personnel avec d’autresusagers pour effectuer un trajet commun. Il permet d’économiser les frais(carburant, péage, parking, usure de la voiture), de réduire le trafic routieret donc les pollutions atmosphériques et les maladies s’y afférant. Dans sadimension sociale, le covoiturage offre la possibilité de rencontrer d’autrespersonnes et privilégie l’entraide.

DDéveloppement durableLe développement durable est « un mode de développement permettant

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de satisfaire les besoins de la génération actuelle sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins », ainsique l’a défini pour la première fois (en 1987) Mme Gro Harlem Brundtland,Premier Ministre norvégien.C’est un développement qui se trouve à la croisée de quatre grandessphères : l'économique (croissance et efficacité économique), le social (répondre aux besoins humains et assurer une équité sociale), l'environne-mental (préserver les ressources sur le long terme), la participation et l’implication de tous les acteurs à l’élaboration et au suivi du projet de vie.

EEmpreinte écologiqueL'empreinte écologique mesure la consommation humaine de ressourcesnaturelles. Elle correspond à la surface nécessaire au mode de vie d'un individu pour produire sa nourriture, ses biens de consommation et pourabsorber ses déchets. On peut étudier l'empreinte écologique d'un individu,d'une famille, d'une ville ou d'un pays. Pour rendre cet outil plus pédago-gique, l’empreinte écologique est souvent indiquée en nombre de planètes.

Énergie fossileÉnergie issue de la décomposition de matières organiques datant deplusieurs millions d’années et transformées sous l’action de la tempé-rature, de la pression et de certaines bactéries. Il s’agit principalementdu charbon, du pétrole et du gaz naturel. Ces énergies fossiles sont présentes en quantité limitée et ne se renouvellent que sur le très longterme (plusieurs milliers voire millions d’années).

Énergie griseÉnergie nécessaire à la fabrication et à l’acheminement des matériauxde construction et des équipements techniques. Aspect à ne pas négligerdans une démarche durable d’évaluation de l’impact global des bâtiments et des aménagements (bilan énergétique et bilan carbone).

Énergie primairel’énergie primaire est l’énergie non transformée que l’on retrouve à l’étatnaturel sur la planète (pétrole brut, gaz naturel, charbon, lumière solaire,eau,…). Il ne faut pas la confondre avec l’énergie finale qui correspond àl’énergie primaire ayant subi des transformations et un transport pour êtreutilisable par le consommateur (essence, gaz de ville, électricité à la prise).

Énergie renouvelableUne énergie renouvelable est issue d’un phénomène naturel. Elle est renouvelée ou régénérée naturellement à l’échelle d’une vie humaine. Lesprincipales énergies renouvelables sont les suivantes : l’énergie hydraulique,l’éolien, le solaire thermique et photovoltaïque, la géothermie, la biomasse.

Étalement urbainL’étalement urbain désigne le phénomène d’extension des villes vers leurpériphérie, empiétant ainsi petit à petit sur les surfaces agricoles

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périurbaines. Les sols artificialisés et la consommation énergétique liée auxtransports ne cessent de croître, aggravant par conséquence l’effet de serreet perturbant l’équilibre entre espaces naturels et espaces aménagés.

GGéothermieLa géothermie est une technologie permettant de récupérer les caloriescontenues dans le sol ou dans la nappe phréatique pour produire du chauffage, de l’eau chaude sanitaire, voire pour climatiser un logement. Unfluide caloporteur circulant dans des tubes récupère les calories du supportqui sont ensuite restituées et transformées en chaleur grâce à une pompeà chaleur. Certains systèmes peuvent être inversés afin de produire, en été,du froid utilisé comme système de raffaichissement.

LLagunageProcédé naturel permettant de purifier les eaux usées grâce à une végétation aquatique et des micro-organismes répartis dans une successionde bassins qui fixent, transforment ou absorbent les polluants.

MMaître d’œuvreIl s’agit d’une personne physique ou morale chargée par le maître d’ouvragede concevoir le projet (d’aménagement et/ ou de construction), de recruterles entreprises en charge de la réalisation du projet et de veiller au bon déroulement des travaux jusqu’à la livraison.

Maître d’ouvrageLe maître d’ouvrage est la personne pour laquelle les travaux sont réalisés.Il supporte financièrement le projet et désigne le maître d’œuvre.

NNoueFossé de recueil des eaux pluviales destiné à leur stockage et à leur infiltration et leur évaporation. Cet ouvrage permet de réduire les quantitésd’eau de pluie rejetées dans le réseau d’assainissement et contribue àl’aménagement paysager.

PPanneaux solaires photovoltaïquesLes panneaux solaires photovoltaïques permettent de transformer la lumière du soleil en électricité. Les rendements des panneaux solaires actuels permettent de convertir en moyenne 10 à 15 % du rayonnementsolaire reçu.

Panneaux solaires thermiquesLes capteurs solaires thermiques permettent de récupérer les calories dusoleil pour produire de l’eau chaude sanitaire (nécessitant l’installation d’unchauffe-eau solaire) ainsi que, dans certains cas, du chauffage. Cela néces-site alors l’installation d’un Système solaire combiné.

RRéglementation Thermique (RT)La réglementation thermique fixe des normes en matière de consomma-tion énergétique des logements neufs résidentiels et tertiaires. Elle définitune consommation d’énergie maximale admissible. Elle vise à réduire progressivement la consommation de ces logements afin d’atteindre d’ici2012 le niveau « Bâtiment basse consommation » (label BBC). La RT 2005,actuellement en vigueur, fixe à 130 kWh/m2/an la consommation maximalepour tout nouveau logement en Alsace (pour les énergies fossiles).

SSHONSurface Hors Œuvre Nette, c’est la somme des planchers de chaque niveaudont sont déduites les surfaces des combles et sous-sol non aménageables,c’est-à-dire inférieures à 1,80 m de hauteur. Les espaces comme les terrasses-toitures, les balcons, les parties non closes situées au rez-de-chaussée et les garages sont également déduits de la SHON. La SHON estla surface de référence des permis de construire.

TTrame verteMise en lien des espaces naturels les uns avec les autres afin d’augmenterla biodiversité.

Z Zone de rencontreZone spécialement aménagée pour donner la priorité aux déplacementspiétonniers et cyclistes par rapport à la voiture, favorisant ainsi un partageet un respect mutuel entre les usagers de la rue. Elle permet une circulationautomobile limitée au sein et entre quartiers tout en assurant le confort etla sécurité des usagers des modes doux.

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www.strasbourg.eu

Ce document a été réalisé par le service Programmation et conceptionurbaines et la direction de la Communication de la Ville et de la Communauté urbaine de Strasbourg, avec le concours des communesde Schiltigheim, Vendenheim et Ostwald, ainsi que de la Société d’Équipement de la Région de Strasbourg.

Crédits photos : CUS/Programmation et conception urbaines, Linder paysage, Dominique Gauzin-Müller, Mathias Schuster/Lehen DREI Cartographie et images de synthèse : CUS/Programmation et conception urbaines, Inventive, Maechel-Delaunay-Jund architectes, Plan LibreEolab, Linder paysage, Commune de Schiltigheim Conception graphique :Welcome Byzance Mise en page : CUS/PCU septembre 2009

Imp. int. C.U. Strasb

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