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Le monde virtuel Pour collaborer

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Assemblive pour collaborer en mode synchrone distant

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Traces photographiques de la séance de travail collaboratif avec

l’équipe d’enseignants et d’IPR de l’académie de Lyon.

Le travail mené par le groupe de conception du magazine économie et

gestion de l’académie de Lyon est i n s t r u m e n t é p a r l e s r é s e a u x numériques.

L’équipe depuis un an utilise le monde v i r tue l assembl ive pour

t rava i l l e r à d i s tance en mode synchrone.

Ce travail qui commence à prendre son rythme de croisière a necessité

pour chacun des participants de

revisiter ses habitudes de travail en présentiel.

• Apprendre à gérer de nouvelles habitudes cognitives ;

• Apprendre à gérer de nouvelles règles de discussions (couper son

microphone lors de l’écoute d’un intervenant) ;

• Apprendre à gérer des gestes virtuels ;

• Apprendre à se déplacer ;• Modifier les lieux de travail.

Cette nouvelle posture de travail interroge notre métier qui évolue

inexorablement.

Le numérique entraîne une autre

façon de penser le travail, autant sous son volet apprentissage, que son volet

enseignement. Le métier change mais quels sont les constituants de cette évolution ?

La collaboration en ligne

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Le monde Assemblive, lieu

immersif de co construction

Gardons nous de sombrer dans une euphorie technophile. Le seul enthousiasme béat est contreproductif. Il

faut penser les conditions de ce changement.

Le numérique étend la sphère de travail par mise à

disposition de solutions toujours plus sophistiquées, on peut travailler «n’importe où, n’importe quand».

Tous les acteurs du monde de l’éducation doivent se

pencher sur cette nouvelle posture :

• Quand faut-il cesser son activité professionnelle enseignante ? Le numérique déborde la notion de préparation de cours et de corrections des copies

• À partir de quand faut-il dire non face à la surcharge cognitive, à la surcharge de travail ?

• Existe t-il une définition du temps numérique ?• Comment les corps d’inspection prennent en compte le

temps numérique des enseignants ? (ie en dehors du temps

formel d’inspection)• Comment les chefs d’établissements développen t-il

une politique réelle d’un numérique d’établissement ?• L’établissement est-il le seul lieu de formation

admissible ?

• Y a t-il une place pour le e.learning en formation initiale ?

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L’instauration du groupe de travail est donc un procédé de mise en

abyme pour penser les nouvelles régulations éducatives. Nous ne l’avons jamais formalisé, ce n’était

pas l’objectif initial mais nous y sommes !

L’usage induit la démarche réflexive !

Je propose de lancer quelques

pistes d’analyse.

L’objet numérique n’est pas

neutre, il interroge le métier à la façon du pharmakon grec (1). Il peut

être une caisse de résonance au progrès de la chose éducative, il peut être aussi un abcès de fixation,

cible du rejet. La modification du paradigme éducatif induite par le

numérique remet en cause les fondements de nos formations initiales.

Le web, les mondes virtuels sont pharmacologiques, je me permets de

citer les philosophes d’Ars Industialis (2) à propos de la pharmacologie.

«Tout ob jet technique est pharmacologique  : il est à la fois

poison et remède. Le pharmakon est à la fois ce qui permet de prendre soin et ce dont il faut prendre soin,

au sens où il faut y faire attention  : c’est une puissance curative dans la

mesure et la démesure où c’est une puissance destructrice. C’est à la fois ce qui caractérise la pharmacologie

et qui tente d’appréhender par le même geste le danger et ce qui

s a u v e . To u t e t e c h n i q u e e s t originairement et irréductiblement ambivalente : l’écriture alphabétique,

par exemple, a pu et peut encore être aussi bien un instrument

d’émancipation que d’aliénation. Si, pour prendre un autre exemple, le

web peut être dit pharmacologique, c’est parce qu’il est à la fois un dispositif technologique associé

permettant la participationi et un système industriel dépossédant les

internautes de leurs données pour les soumettre à un marketing omniprésent et individuellement

tracé et ciblé par les technologies du

user profiling.

Le travail qui est mené inscrit en

toile de fond cette réflexion. Nous sommes entrés dans une société

a v e c d e s o u t i l s f o r t e m e n t pharmacologiques et qui entraînent la création des liaisons numériques

(3)

Il me semble (ce point de vue réflexif n’engage que moi) que notre travail est un lieu de réflexion

privilégié. À la fois instrument de d i f f u s i o n d ’ i n f o r m a t i o n s

institutionnelles, pédagogiques et didactiques, il est un objet pour penser notre métier dans la société

de l’information.

Il est fort probable que votre réflexion puisse venir alimenter la mienne.

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(1) En Grèce ancienne, le terme de pharmakon désigne à la fois le

remède et le poison.(2) A r s i n d u s t r i a l i s -

www.arsindustrialis.org(3) Antonio Casili Les liaisons

n u m é r i q u e s - h t t p : / /

www.liaisonsnumeriques.fr/

Réflexions à partir des usages