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fSOMMAIRESOMMAIRE

2 ECO JEUNES - N° 22 Janvier - Juin 2009

s o M M A I R E

EDITORIAL

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UJEC EN ACTION

DOSSIER

Nos déchets et nous

- Contrat V ert 2ème Génération - Vie des clubs

Gestion durable des déchets Une question d'éducation

L'enfouissement sauvage Un danger pour l'environnement

L'incinérationUn remède pire que le mal

Attention aux déchets dangereux !

Le tri à la source L'objet et la méthode

La valorisation des déchets parle recyclage.

Le compostage Une solution facile et économique

Directeur de publication délégué Samuel SOFFO TODJO

Conseiller à la publication Eugène FONSSI

Rédacteur en Chef Pascal Aimé MBOKOUOKO

ImpressionSAM : 77 59 30 63 / 77 14 04 98

Comité de rédaction Aimé KAMGAMarcelle T ACHOUALauraine NGUEPI NANFACK Virginie MEDEFFOBruno T AMOChristelle TCHOUPE Léonnelle MENONChristelle T AMDJOEsdrafs MELI

Pour une gestion durable des déchet s en milieu scolaire !

7-14

4-6

Interview de Gaston KOUAM, chef de la cellule locale de communication et desurveillance de l'environnement scolaire à laDRES/O.

Le jeu du trieur

Page pratique

Une ingénieuse idée

Cartoon

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RE B.P . 1256 Bafoussam

Tél :(237) 33 44 62 67

Fax : (237) 33 44 66 69

Email : [email protected]

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ECO JEUNES - N° 22 Janvier - Juin 2009 3

EDITORIALEDITORIAL

onsidérée il y a encore quelques années comme une pré-occupation pour les seuls militants éco citoyens et lesmunicipalités, l'élimination des déchets que nous pro-

duisons est en passe de devenir un des défis majeurs de ce21ème siècle. A l'échelle locale, nos ménages en général, nosmunicipalités et nos lycées et collèges sont confrontés depuisquelques décennies à la question de la production toujours plusgrande des déchets et ordures qui jonchent les rues, les rigoles,les cours et les alentours des campus scolaires. En même temps,on constate curieusement que le commun des mortels ne se sentconcerné ni de près ni de loin par cette situation si bien qu'il estdevenu urgent de s'interroger sur la qualité des relations quechacun de nous entretient avec les déchets, que ce soit à la mai-son, au bureau, dans la rue, en entreprise ou à l'école. Cette pré-occupation est d'autant plus légitime que les conditions de créa-tion et de gestion de ces décharges n'obéissent pas à une poli-tique d'ensemble de gestion durable des déchets.

Dans nos lycées et collèges en particulier, plus de 80% desdéchets inventoriés sont constitués de plastiques et nylon, desdéchets qui ne se dégradent pratiquement pas ou se dégradenttrès lentement. Tenez par exemple : il faut 4 à 8 semaines dansdes conditions idéales pour qu'un papier jeté à la poubelle sedégrade par processus biologiques ; il faut 300 ans pour qu'unmorceau de tôle en aluminium jeté à la poubelle se dégrade parles processus naturels ; il faut enfin environ 1 million d'annéespour qu'un tesson de bouteille se décompose dans le sol.D'autres déchets, à l'instar des médicaments et autres produitspharmaceutiques, des piles et batteries de tout genre sont haute-ment toxiques.

Face à cet encombrement de déchets dont les risques pour lasanté de l'homme et de l'environnement ne sont plus à démont-rer, de nombreuses institutions scolaires recourent à l'enfouisse-ment sauvage ou à l'incinération. Dans un cas comme dans l'au-tre, le problème n'est pas résolu. Il est simplement transforméou déplacé.

Que convient-il donc de faire dans cette situation ?

Il faut d'abord constater le tort que ces papiers, plastiques, boî-tes de conserves, bouteilles causent à notre environnement etprincipalement à la cour de l'école, autour des bâtiments et dansles marchés scolaires. Ensuite, envisager une stratégie qui s'ap-puie sur ce qu'il est convenu d'appeler dans le jargon écologiqueles " cinq R ", c'est-à-dire :

Réduire : Réduire notre consommation en tant qu'acteur del'espace scolaire est l'une des solutions face à la pollution par lesdéchets car il permet de limiter la quantité de produits qui arri-vent en fin de vie, le gaspillage et les quantités d'objets destinésà un usage unique. Dans les lycées et collèges, on peut le fairepar exemple en réduisant au strict minimum l'usage desconsommables de bureau, des emballages plastiques et autresgadgets dont la nécessité n'est pas avérée.

Réutiliser : Cela consiste à conserver la plus grande partie d'unproduit en fin de vie et à le remettre en état d'être utilisé. Parexemple, les emballages divers et surtout plastiques peuventêtre réutilisés à d'autres fins. Dans les établissements scolaires,

de nombreux objetsde la vie courantepeuvent être facile-ment réutilisés : sacsplastiques, feuillesde papier (par exem-ple en réutilisant lepapier déjà impriméau recto sur laseconde face oucomme brouillon).

Recycler : Recyclerun article au lieu dele jeter quand vousn'en avez plusbesoin est une solution. En effet, le recyclage consiste à récupé-rer les matériaux dont sont constitués les produits en fin de viepour s'en servir comme matières premières pour de nouveauxproduits. L'un des exemples qui illustre ce procédé est celui dela fabrication de bouteilles neuves avec le verre de bouteillesusagées. De même, tout ce qui est plastique, aluminium estpotentiellement recyclable. Nous devons arrêter de les envoyerau site d'enfouissement ou à l'incinération.

Récupérer : Faire de la récupération des déchets consiste à lesséparer des autres déchets avant qu'ils n'arrivent à leur traite-ment final. Il peut être fait à la source avant que le produit nesoit mélangé à d'autres déchets, et souvent dans un but de réuti-lisation : c'est le cas des vêtements, du papier et des sacs plas-tiques. Il peut également se faire dans les poubelles ou déchar-ges une fois que ces produits ont été mélangés aux déchets.

Réparer : Réparer un article endommagé n'est pas une pratiqueencouragée à l'ère du " prêt à jeter ", car il y a toujours un nou-veau produit amélioré et plus moderne sur le marché. Une tableest-elle cassée, un sac déchiré ? Alors il faut les réparer au lieude les jeter. Il faut aussi et surtout s'intéresser à la durabilité d'unproduit avant de l'acheter.

Qui doit assurer la mise en oeuvre de ces stratégies ?

Tout le monde et particulièrement les acteurs de l'espace scolai-re à savoir les élèves qui en même temps qu'ils doivent montrerle bon exemple doivent également développer des stratégies deveille et d'auto sanction pour les brebis galeuses qui se retrouve-raient en leur sein ; les enseignants qui doivent adopter l'appro-che " éduquer en faisant " ; l'autorité qui doit donner l'impulsionet stimuler la participation de tous ; bref l'ensemble des structu-res de dialogue dont les APEE et les conseils ainsi que les repré-sentants des marchés scolaires qui doivent relayer ou faciliterla mise en œuvre de toutes ces actions. En somme, il s'agitd'une gestion commune et concertée du patrimoine communpar tous les acteurs de l'espace scolaire.

Samuel SOFFO TODJODirecteur de publication délégué

Nos déchet s et nous

Ca

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UJEC ENUJEC EN ACTIONACTION

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es lycées bilingues deFoumban, de

Dschang, les lycées deFongo-Tongo, de Bandja,de Baham, de Toungang II,le CETIC de Galim, lelycée technique deBangangté, le collège StJoseph de Bandjoun etCOPOBIT, le CollègePolyvalent BilingueTAMA ont intégré leclub très serré des éta-blissements sélection-nés par la DélégationRégionale desE n s e i g n e m e n t sSecondaires de l'Ouestpour mettre en œuvreavec la collaboration duCIPCRE le programmeContrat Vert 2èmegénération dans leursinstitutions. Ainsi leurscampus ont servi decadre, d'avril à juin2008 pour la création etl'aménagement d'espa-ces verts, une des com-posantes de ce pro-gramme qui œuvre pour lapromotion de la citoyenne-té et de l'écologie dans leslycées et collèges et dansles milieux jeunes. Près de7000 élèves dont 3881 jeu-nes filles ont été mobiliséspour ces journées de créa-

tion des parterres, deplantation des arbres et

fleurs et de sensibili-sation en milieu sco-laire. Cette vaste

campagne qui impliquel'ensemble des acteurs

opérant dans l'espace sco-laire vise à contribuer à lapromotion de l'écologie etla citoyenneté en milieuscolaire.

Cette activité a été réaliséeà l'issue des visites de suivi,d'évaluation et de diagnos-

tic environnementaux réali-sées de concert avec laDRES/O. Le CIPCRE aainsi apporté son appui àl'élaboration des plans d'ac-tions des établissements età la mise en œuvre desmicro-projets environne-mentaux issus de ces plans.Cet appui a consisté en unapport d'expertise tech-nique en matière deconception de maquetted'aménagement des cam-

pus et de création des par-terres de fleurs et d'arbus-tes. Le CIPCRE a égale-ment renforcé les capacitésdes enseignants et du per-sonnel d'appui sur lesnotions d'aménagementphysique et biologique d'unenvironnement scolaire. En

effet dans chaque établisse-ment, le CIPCRE a réguliè-rement en collaborationavec la communauté éduca-tive conçu le plan demasse, inventorié les espè-ces végétales existantes etidentifié les besoins enplantes, les combinaisonsdes couleurs possibles enrelation avec les murs desbâtiments et les fleurs àplanter. Les techniques deplantation et d'entretien des

espaces ont été égalementrappelées. Il s'est agi prin-cipalement des méthodesde déblai et de remblai etde la lecture de l'écoule-ment des eaux de ruisselle-ment sur le site. Enfin lescadres du CIPCRE ont aidéleurs partenaires à établir lelien entre les deux types

d'aménagement dupaysage et à prendreen compte la qualitédu relief dominant etdes infrastructuresprésentes pendant leprocessus d'aménage-ment du campus. L'appui apporté par leCIPCRE a permis deplanter 17130 arbrescomposés de Cyprès,Pinus sp,Callistermond sp,Terminalia mentali,Calliandra callothyr-sus, Acacia sp etEucalyptus sp. 850herbacés ornementauxcomposés de boutures

fleurs et d'arbrisseaux ontégalement été plantés. Pourpermettre aux plantes detrouver dans le sol les nutri-ments nécessaires à leurcroissance, 5000kg decompost y ont été apportés.

Aimé KamgaIngénieur de conception

des Eaux Forêts et ChassesCadre de Développement au

CIPCRE-Cameroun

Contrat VContrat V ert 2ème générationert 2ème génération

Dix nouveaux étDix nouveaux ét ablissementablissement s s en liceen lice

L

L'UJEC étend son action d'aménagement et de création d'espaces verts dans 10 nouveaux établissements du secondaire répar-tis dans les 8 départements de la région de l'ouest.

f

Les avtivités de plantation au lycée technique de Galim

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UjEC ENUjEC EN ACTIONACTION

e mercredi 19 novembre 2008, le club vert du lycéede Bafoussam Diengdam a officiellement lancé ses

activités pour le compte de l'année scolaire 2008/2009 enprésence du staff administratif et pédagogique de l'établis-sement, des invités de marque à savoir le DéléguéDépartemental de l'environnement, le représentant duCIPCRE, celui d'HYSACAM et les présidents des autresclubs de l'établissement. Tout a commencé à 13 h 00 avecl'introduction du modérateur de la rencontre. Encadreurfacilitateur de ce club depuis bientôt une décennie, mon-sieur Dzokou Elie ne s'est pas fait prier pour introduire lestravaux. Après le mot de bienvenue prononcé par le prési-dent du club, MIANTSAFerdinand, les élèves présentsont eu droit à la réponse du censeur représentant person-nel de Madame le Proviseur empêché et du déléguédépartemental de l'environnement qui ont tenu à encoura-ger les initiatives prises par les élèves dans le cadre de lapromotion de l'environnement. Ils ont insisté sur le faitqu'assainir, améliorer le cadre dans lequel on travaille estindispensable pour garder une bonne santé et optimiserles résultats scolaires. Ensuite les participants ont suivi laprésentation du plan d'action faite par le président du club.Ce plan d'action comporte 8 rubriques essentielles àsavoir :

- la confection des pancartes éducatifs et des badges pourles membres ;- la participation active au défilé du 11 février à l'occasionde la fête de la jeunesse ; - le suivi et l'entretien des arbres plantés ;- la propreté du campus ;- la propreté des salles de classe ;- l'entretien du gazon ;- l'organisation des causeries éducatives ;- l'organisation d'un voyage d'étude au barrage deBamendjin.

A la fin de cette phase qui s'est déroulée en salle, tous lesparticipants se sont déportés dans la cours pouradmirer les parterres de cyprès agrémentés d'arbresd'ombrages tels que le terminalia et les pinus plan-tés avec l'appui du CIPCRE et entretenus par l'en-semble des élèves du lycée qui en font une fiertépersonnelle. La ceinture verte initiée l'année der-nière a également fait l'objet d'une visite. De retouren salle pour la clôture de la cérémonie, les partici-pants ont eu droit à un échange fructueux sur lechangement climatique. Nous avons ainsi apprisque le changement climatique est une modifica-tion à long terme des conditions du climat (pluie et tem-pérature) sous l'effet des activités humaines. Commemanifestations, le changement climatique entraîne leréchauffement de la température, la montée des eaux de la

mer, les inondations inhabituelles, un accroissement desprécipitations et des cycles de sécheresses prolongéesavec des conséquences sur l'agriculture, la population etla biodiversité. Les causes de cette situation sont nom-breuses. On a parlé de la déforestation et du déboisement,des feux de brousse récurrents que l'on observe dans nossavanes, du brûlage sauvage des déchets, de la fabricationdes produits industriels et des usines qui émettent des gazdits à effets de serre et qui causent ce réchauffement. Pouragir sur la situation, il faut adopter de nouvelles pratiquesagricoles, de nouvelles sources d'énergie, de nouvellesméthodes de gestion durable de nos forêts et pourquoi pasplanter beaucoup d'arbres pour remplacer ceux qui sontcoupés. Au niveau local, et plus spécifiquement dans noslycées et collèges, il faut développer des activités de ges-tion durable des ordures ménagères à travers le compos-

tage, afin d'éviter que lesordures soient brûlées.

La rencontre s'est terminéesur le " 11ème point " de l'or-

dre du jour, à savoir uncasse croûte accompagné

d'un rafraîchissant partagé parl'ensemble des invités à cetterencontre.

Christelle TAMDJO1AA Lycée de

Bafoussam Ndiengdam

Club vert du lycée de Bafoussam Ndiengdam Club vert du lycée de Bafoussam Ndiengdam

Les activités sont lancéesLes activités sont lancées

L

aLa relance des activités pour le compte de l'année scolaire 2008/2009 a eu lieu en grande pompe au lycée de BafoussamNdiengdam.

Visite guidée des parterres au lycée de Bafoussam Ndiengdam

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fDossierDossier

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es papiers par-ci, desbouteilles et des éplu-

chures de fruit par-là, descoquilles d'œuf et bien d'aut-res déchets plus loin, voilà ledécor de nombreux établisse-ments scolaires. Les cours derécréation dans nos lycées etcollèges sont devenues desdépotoirs pour déchets etordures de tout genre. Elèveset enseignants se disputent lavedette, chacun voulant jeterplus que l'autre. On ne saitmême plus qui doit éduquerqui. On lance à tout vent.Plastiques d'emballage, peauxde banane, emballages debonbon, tout y passe. Et l'onpeut se demander si nousavons tous la même notion dedéchets. Car pendant que cer-tains s'époumonent pour mett-re à disposition des bacs àordures pour recueillir tousces restes, d'autres ne trouventpas mieux que de les balancerpartout. Là où le bât blesse,c'est bien parce que nous som-mes dans des milieux où offi -cient ceux là à qui la société aconfié l'éducation des déci-deurs de demain. Seront-ilsdes décideurs poubelles ?Attendons de voir. Sauf qu'il

est important designaler que lagestion durable

des déchets estnotre incontournable recours

parce que malheureuse-ment, nous n'avons pas

d'autre choix si nous voulonsespérer un avenir meilleurpour les générations qui vien-nent. Parmi les déchets quenous balançons à tout ventdans les cours de récréation etautours de nos écoles, on n'ytrouve pas que des déchetsorganiques, c'est-à-dire ceuxissus des champs scolaires etdes fruits que nous mangeonsque l'on dit biodégradables etexploitables pour l'agriculture.Ces types de déchets, dit-onsont moins dangereux pournous et notre environnement,et sont même utiles pour nosjardins lorsqu'ils sont transfor-més en engrais organique. Sil'ensemble des déchets pro-duits dans nos lycées et collè-ges n'était constitué que de cegenre de déchets, nous serionstous heureux.Malheureusement, tel n'estpas le cas car près de 80% desdéchets que l'on retrouve dansnos établissements scolairesou dans les bacs à ordures sontdes déchets que l'on dit inor-ganiques, c'est-à-dire non bio-dégradables. Constituésessentiellement d'emballagesplastiques, de verres, de bou-teilles abandonnées, de boîtesde conserve, ces types dedéchets sont un danger pournotre environnement. Ils sontun danger d'abord par leurprésence envahissante et salis-sante, mais également par latoxicité des gaz qui s'en déga-

gent pendant leur incinération.Ces gaz constitués en grandepartie de monoxyde de carbo-ne, sont à la fois nocifs pourl'organisme et dangereux pourl'équilibre de la températureau-dessus de la terre.

Changer d'attitude face auxdéchets

Pourtant, il n'y a aucune fatali-té à cette situation. Ce sontnos comportements qui sont àl'origine du mal. Qui d'entrenous n'a jamais utilisé desplastiques comme emballages? Qui d'entre nous a souventréfléchi aux conséquences decet usage exponentiel du plas-tique sur notre environnement? Si nous sommes à l'originede cette situation, nous pou-vons également la contrôler etla maîtriser. Nous pouvonsrenverser cette tendance à nepas nous préoccuper de laqualité et des quantités desdéchets que nous produisons.Nous pouvons revoir noscomportements de façon àaméliorer notre façon de gérer

nos déchets, en procédant d'a-bord par une bonne utilisationdes bacs à ordures, en évitantd'acheter les produits embal-lés avec des plastiques et tou-tes les formes d'emballagesnon bio dégradables, en fai-sant nos courses avec des pan-iers tissés avec du matériellocal et biodégradable, pouréviter d'acheter à tous lescoups de nouveaux emballa-ges. Nous pouvons égalementéduquer par la sensibilisationet par l'exemple notre entoura-ge, nos camarades, nos éduca-teurs et tous ceux qui, commeles commerçants réalisent desactivités dans nos établisse-ments et ne sont malheureu-sement pas toujours interpel-lés au sujet de ces emballagesenvahissants qu'ils déversentsur nos campus. La gestiondurable des déchets exige unprofond changement de com-portement.

Marcelle TACHOUA, Tle D2 Lycée Classique

de Bafoussam

Les lycées et collèges foisonnement d'initiatives en matière d'hygiène et de salubrité avec pour corollaires la collec-te et le traitement des déchets sur le campus et aux alentours des bâtiments scolaires. Ces initiatives sont régulière-ment impulsées et soutenues par des politiques nationales et locales qui, à travers des opérations comme " campuspropre ", " concours de l'établissement le plus propre ", " concours du lycée le plus beau ", encouragent et primentdes établissements pour leurs efforts consentis dans les actions d'embellissement et d'assainissement de leurs cam-pus respectifs. Toutefois, on constate à travers le caractère conjoncturel de certaines de ces initiatives qu'elles nes'inscrivent pas toujours dans une perspective globale et à long terme de gestion durable de l'environnement scolai-re. La plupart des politiques mises en œuvre dans ce cadre sont orientées vers la promotion de la santé en milieuscolaire. A l'évidence, la gestion durable de l'environnement en général et des déchets en particulier n'est pas unsujet à la portée de tous. Il existe une importante demande d'informations techniques sur le sujet. C'est pour répon-dre à cette préoccupation que la rédaction d'Eco jeunes a entrepris de produire ce dossier sur la gestion durable desdéchets en milieu scolaire.

POUR UNE GESTION DURABLE POUR UNE GESTION DURABLE DES DÉCHETS EN MILIEU SCOLAIREDES DÉCHETS EN MILIEU SCOLAIRE

D

La gestion durable des déchetLa gestion durable des déchet s s

Une question d'éducation

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aDossierDossier

Un danger pour l'environnement L 'en fou issement sauvage

'enfouissement consiste à créer une décharge,c'est-à-dire un grand trou creusé dans lequel

on déverse les déchets que l'on recouvre de terreensuite. C'est la plus ancienne des méthodes d'élimi-nation des déchets. C'est le moyen d'évacuation leplus satisfaisant et le plus économique, mais uni-quement si le terrain est approprié et conçu pourlimiter les écoulements incontrôlés. Dans leslycées et collèges, l'enfouissement se fait en géné-ral dans un trou simple creusé aux périphéries desbâtiments. Les dimensions varient d'un établisse-ment à l'autre. Cette décharge reste généralementà ciel ouvert toute l'année et recueille l'ensembledes déchets de l'établissement, lesquels sont cons-titués à plus de 95% de déchets dangereux. Il s'a-git d'articles de conditionnement à savoir :emballages plastiques, boîtes métalliques,briques, cartons, tessons de bouteilles, de pro-duits chimiques multiformes, de piles et batte-ries. Une fois enterrés, ces déchets peuvent resterdes milliers d'années sans se dégrader. Certains sedégradent avec du temps. L'eau et l'humidité qui s'y infiltrentse chargent de métaux, minéraux, produits chimiques, bacté-ries, virus et d'autres substances toxiques qui sont suscepti-bles de polluer en cas d'écoulement, les nappes phréatiqueset les eaux de surface. Egalement, on attribue aujourd'hui l'o-rigine de certains cancers à la pollution des eaux par lesdéchets d'origines chimiques. Une autre conséquence desdéchets enfouis sans contrôle préalable est la production desgaz à effet de serre comme le méthane par la dégradation deces déchets qui contribuent au réchauffement climatique.Dans ces conditions, où l'on ne se préoccupe pas de la quali-té des déchets enfouis, l'enfouissement devient un dangerpour l'environnement.

Pollution du sol et des nappes phréatiques

Cette situation ne va pas s'améliorer si rien n'est fait. La pol-lution du sol et des nappes phréatiques est réduite en entou-rant la décharge de matériaux étanches, en la tassant et en yplantant des végétaux, en sélectionnant un sol approprié, endétournant le drainage qui s'y dirige et en plaçant les déchetsdans des sites qui ne sont pas sujets aux inondations ni à desniveaux élevés d'eaux souterraines.

Des gaz sont également produits par la décomposition anaé-robie des déchets solides organiques. L'accumulation duméthane peut rendre l'ensemble explosif ; une ventilationadéquate écarte ce problème. En outre, en ce qui concerne lesarticles de conditionnement, on peut agir en amont sur letaux de consommation des emballages plastiques qui aug-

men-tent d'année en année. Une petiteenquête simple, montre que dans un lycée de 1000 élèves, laquantité d'emballages plastiques consommés par jour estsupérieure à 1000, pour la simple raison que la presque tota-lité des élèves d'un établissement consomment au moins unemballage plastique ou papier par pause et par jour ce qui aubout d'un an est considérable. En prenant en compte le faitque dans la plupart des cas, ce sont des déchets qui ne sedégraderont pas, il est urgent de revoir la stratégie d'enfouis-sement pour ne pas transformer nos sols en cimetières desemballages plastiques, les décharges en source d'empoison-nement pour les eaux souterraines et de réchauffement pourle climat. Ainsi l'enfouissement n'est véritablement efficaceque lorsqu'on procède à un tri préalable pour éliminer del'ensemble des déchets à enfouir ceux qui ne sont pas biodé-gradables, ceux qui sont potentiellement recyclables et ceuxqui sont toxiques et potentiellement dangereux pour l'envi-ronnement en général et le climat en particulier. Ces catégo-ries de déchets peuvent être destinées au recyclage ou béné-ficier d'un traitement spécial du fait de leur dangerosité. Améliorer l'enfouissement dans les lycées et collèges com-mence par la réduction des quantités d'articles de condition-nement, ensuite le tri en amont dans les salles de classes, etles cours de récréations à travers les poubelles destinées àdivers usages et connus des usagers.

NGUEPI Nanfack LauraineTle D Lycée bilingue de Baleng

L

Dans nos établissements scolaires, face à la production toujours plus grandissante des déchets, nos responsableschoisissent souvent une méthode de gestion des déchets qui combine l'enfouissement et l'incinération, méthode quisans tri préalable n'est pas toujours efficace à l'échelle globale de l'environnement. Qu'en est-il exactement et quel-les sont les conséquences de telles pratiques ?

Décharge sauvage dans un établissement scolaire

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8 ECO JEUNES - N° 22 Janvier - Juin 2009

L'incinération

Un remède pire que le mal

DossierDossier

L’'incinération consiste à brûler les déchets dans un four ou dans une décharge.En principe, elle se pratique de façon contrôlée et dans des conditions prévues

par la loi. Elle permet à cet effet de réduire les envois aux sites d'enfouissementde certaines catégories de déchets. Dans nos établissements, elle se fait à cielouvert, sans tri préalable et généralement dans le site réservé à l'enfouissement. Lecontenu des poubelles y simplement déversé : cartons, plastiques, papiers, piles, batteries, bou-teilles de produits chimiques, médicaments abandonnés, tout y passe avec tous les risques que celacomporte en terme d'explosion de certains produits chimiques contenus dans la décharge ou d'éma-nation de gaz d'une toxicité extrême pour les êtres vivants. L'air que l'on respire en prend égalementun coup en terme de pollution en même temps que les sols sont sérieusement affectés par la présen-ce des résidus et cendres issus de l'incinération. Ces résidus restés sur le site constituent un dan-ger pour l'environnement. Des études ont également montré que le brûlage de déchets produit desgaz acides en général et du dioxyde de carbone (CO2) en particulier. Ces gaz contribuent auréchauffement climatique et à l'épuisement de la couche d'ozone. En guise de rappel, le réchauf-fement climatique est une augmentation anormale de la température de la planète due à une émis-sion trop importante des gaz dits à effets de serre. Ces gaz constitués en grande partie de CO2 deméthanes, et de CFC montent vers la stratosphère inférieure et forment une barrière virtuelle quiretient la chaleur émise par le soleil au niveau de la surface terrestre. C'est ce surplus de chaleur quiest à l'origine des changements climatiques. Parmi les gaz émis lors de l'incinération des déchets, cer-tains sont nuisibles à la couche d'ozone qui est située au niveau de la stratosphère supérieure et qui nousprotège des rayons ultraviolets du soleil source d'aveuglement et de cancer de la peau chez les êtreshumains. Il s'agit essentiellement des CFC (chlorofluorocarbures) que l'on retrouve dans les bombesaérosols et les frigidaires. L'incinération sans tri préalable est par conséquent suicidaire à long terme

pour l'humanité. Il faut donc apprendre à l'école à opérer des tris avant de procéder àl'incinération des déchets.

Virginie MEDEFFOTle A Lycée Classique de

Bafoussam

Brûlage des déchets à ciel ouvert

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aDossierDossier

Attention aux déchets dangereux !Est appelé déchet tout résidu d'un pro-cessus de production, de transformationou d'utilisation, toute substance, matériau,produit ou meuble abandonné ou que sondétenteur destine à l'abandon. Déchet sedit aussi des débris et des restes sansvaleur de quelque chose. Pour les défen-seurs de l'environnement, en plus de la qua-lité dégradable ou non d'un déchet, il estimportant de s'informer sur l'innocuitédes déchets pour la santé humaine ousa dangerosité pour l'environnement. Engénéral, la classification selon le premier critè-re distingue deux grands groupes de déchets à savoir lesdéchets organiques, qui sont ceux qui peuvent fermenter, c'est-à-dire se dégrader naturellement et servir par exemple de fertilisantnaturel dans les champs. Il s'agit par exemple des épluchures defruits, des déchets des champs, des restes de cuisines, des légu-mes, des coquilles d'œufs. Le deuxième groupe est constitué desdéchets non organiques, c'est-à-dire qu'ils ne peuvent pas sedégrader. Ici, ce sont des déchets qui proviennent des produitsfabriqués par l'homme. Comme exemple, nous pouvons citer lesbouteilles et les sacs en plastique, les verres, le papier, les cartonset les textiles. Ils sont fabriqués à partir de matières premières quiproviennent du milieu naturel et parmi lesquels on a les piles etles médicaments, par ailleurs déchets très toxiques. On les retro-uve dans les ordures ménagères, les encombrements ménagers,les déchets verts qui résultent de l'entretien des espaces verts, deszones récréatives, des parcs et jardins…etc.

S'agissant des déchets dangereux pour la santé humaine et l'envi-ronnement, on les retrouve dans les matières de vidange et corpsgras, les solvants, les piles, les médicaments, les produits radio-

actifs…etc. Ils sont dangereux en raison de leurinflammabilité, de leur toxicité, de leur pouvoircorrosif, ou d'autres propriétés qui font qu'ils nepeuvent être éliminés par les mêmes voies que les

autres types d'ordures. Ces déchets doivent fairel'objet de collecte et de traitement particuliers.Pour ce faire, il faut apprendre à reconnaître les

caractéristiques de chaque catégorie de déchets. Parexemple, il faut être capable de distinguer dans les

ordures ménagères les déchets dangereux en prê-tant attention aux mots clés comme : " attention "

; " mise en garde " ; " avertissement " ; " inflamma-ble " ; " toxique " " poison " " radioactif " portés sur l'é-tiquette de certains produits.

Autre chose qu'il faut savoir, c'est que les déchets dangereux peu-vent exploser ou s'enflammer à tout moment par réaction aucontact avec d'autres substances. D'autres déchets comme les pes-ticides sont des poisons pour les êtres humains ou les animaux.D'autres encore peuvent causer des anomalies congénitales.Lorsqu'ils sont stockés à même le sol, ces déchets entraînent desimpacts sur le milieu naturel et plus spécifiquement sur les res-sources en eau, en sol et sur l'air. Lorsqu'il pleut, l'eau circule àtravers ces déchets, se charge en produits polluants, puis s'infiltredans le sol avant d'atteindre parfois des ressources en eaux sou-terraines. Par ailleurs, lorsqu'il fait chaud, des gaz toxiques s'é-chappent des déchets et polluent l'air. Les déchets dangereux jetésdans le milieu naturel participent également à la dégradation despaysages et du patrimoine naturel et leur réhabilitation a un coût.Pour bien les gérer, il importe de les trier à la source.

MENON Léonnelle Choisile1ère année IPSOM

Pollution des eaux par les huiles de voitures

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DossierDossier

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e tri à la source est un moyen qui consiste à regrou-per les déchets en fonction de leur nature, de façon

à mettre ensemble les déchets de même nature et à sépa-rer les déchets de natures différentes. On parlera en cemoment de tri multiple qui correspond à la séparation dedéchets de matières différentes, au sein d'une même caté-gorie : par exemple dans un ensemble constitué exclusive-ment des déchets inorganiques, on procèdera au tri desbouteilles, pots et bocaux en verre et assimilés, des bou-teilles en plastique et des autres formes de plastique, desboîtes métalliques, briques, cartons et autres déchetsqu'on regroupera à part selon les différentes sous-catégo-ries.

On peut aussi se limiter à un tri binaire, à savoir séparersimplement les déchets organiques des déchets inorga-niques. C'est un geste facile, peu coûteux et même élé-gant. Il facilite aussi le processus de recyclage pour lesdéchets inorganiques et contribue à la prise de consciencesur la question de gaspillage des ressources. Il facilite éga-lement le processus de compostage des déchets orga-niques, ce qui apporte une valeur ajoutée aux déchets. Ilsuffit tout simplement de faire ce geste à la maison et à l'é-cole pour contribuer à la gestion durable des déchets. Ausein des salles de classe ou des établissements le tri se faitfacilement à l'aide des poubelles ou bacs à ordures de cou-leur différente et à usage divers. Au niveau des bâtimentsou des salles de classe pour les plus nantis, deux bacs àordures peuvent être disposés pour recueillir différem-ment les déchets organiques et non organiques. En géné-ral, les lycées et collèges sous contrat vert ont adopté lesbacs à ordures de couleur bleue pour recueillir les déchetsinorganiques et les bacs à ordures de couleur verte pourles déchets organiques. Sauf qu'assez souventles contenus de ces bacs finissent parabsence surveillance et surtout depolitique de gestion durabledes déchets dans le mêmesite d'enfouissement, cequi annule les premiersefforts consentis pourle tri. Il est donc for-tement conseillé dene pas destiner lecontenu de ces bacsau même site d'en-fouissement du faitde leur nature diffé-rente. Chaque groupede déchets mérite untraitement particulier.

Au lycée de Bayangamoù j'ai étudié l'année dernière,

nous avons eu l'opportunité avec notre proviseur

de réaliser il y a deux ans une expérience pareille où le trides déchets à la source, c'est-à-dire au niveau du premierproducteur des déchets a été mis en œuvre avec succès ausein de notre campus pendant l'année scolaire. Le provi-seur après avoir mis à notre disposition des bacs à ordurespour recueillir les déchets des deux sous catégories lesplus courants (biodégradables et non bio dégradables) aentrepris de sensibiliser pendant les cérémonies de levéedes couleurs l'ensemble des membres de notre commu-nauté éducative à la bonne utilisation de ces bacs à ordu-re notamment en encourageant les uns et les autres à pro-céder à la séparation des déchets en biodégradables et non

biodégradables avant de les destiner à la poubel-le. Le proviseur a également intégré dans

chaîne de mise en œuvre de cettepolitique les surveillants géné-

raux, les professeurs de travailmanuel et surtout les memb-

res de l'observatoire de lacitoyenneté pour en assu-rer le suivi. Nous avonsainsi réussi à réduire lapollution du campus parles déchets et surtout àfaire adopter par tous lesélèves la stratégie du tri

avant la destination à lapoubelle.

Bruno TAMO1ère année communication

ESSEC de Douala

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Le tri à la source

L'objet et la méthode

Une décharge incontrôlée

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e recyclage est un procédé par lequel on réutilise àd'autres fins un objet en fin de vie. Il permet égale-ment de retraiter les matériaux composant un pro-

duit en fin de vie pour les réutiliser dans la fabrication denouveaux produits. Les boîtes de conserve, les bouteillesen verre ou en plastique que nous jetons à la poubelle peu-vent ainsi être recyclées par les industries qui les font fon-dre où les broient pour en faire de nouveaux produits oude nouveaux emballages. En outre, les papiers journaux,les formats et autres papiers, les enveloppes peuvent ser-vir une énième fois pour éviter le gaspillage en mêmetemps qu'ils peuvent être réutilisés jusqu'à épuisementdans la fabrication d'autres papiers, empêchant ainsi ladestruction des forêts entières dans lesquelles la matièrepremière est puisée.

Dans certains pays de l'Afrique de l'Ouest, et de plus en

plus au Cameroun,s'est développée uneindustrie de recyclageautour des vieillestôles et marmites enaluminium. Il s'agitdes fondeurs d'alumi-nium et de forgeronsqui fabriquent descocottes à partir de lafonte des vielles culassesd'automobiles, de vieilles marmites etde vieilles tôles. Nous voyons aussi des artisans transfor-mer de vielles jantes de véhicules en foyers améliorés oufourneaux pour la cuisine ou des artisans sculpter desobjets d'art sur la base des cornes de zébus récupérés dansles abattoirs. Ces expériences de recyclages réussies peu-vent servir de base pour créer des initiatives dans ce sensdans nos établissements scolaires ne serait-ce qu'autourdes emballages plastiques qui envahissent les campus.S'agissant du recyclage de déchets en verre, il existe dessociétés qui récupèrent les bouteilles abandonnées ou cas-sées moyennant quelque chose. Une petite restrictionquand même : ces bouteilles doivent être suffisammentpropres et triées par couleurs (transparentes, vertes et bru-nes). De même, il s'est développé un important marchéinformel de récupération des chaussures de fabricationlocale et des emballages des produits cosmétiques. Cesactivités apparemment anodines sont d'une contributionremarquable dans les stratégies de gestion durable desdéchets en particulier et de protection de l'environnementen général.

Christelle TCHOUPE Tle A Lycée classique de Bafoussam

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La valorisation des déchets par le recyclage

Petit référentiel des déchet sGénéralement, on classe les déchetsen deux sous catégories : biodégrada-bles (c'est-à-dire dégradables par pro-cessus naturels) et non biodégrada-bles. Mais on peut aussi les classer enquatre grandes familles à savoir :

1. Les déchets des ménages. Ils peu-vent être collectés et traités par lescollectivités locales sans sujétionstechniques particulières. Ce sont :

- les ordures ménagères (OM) ;- les encombrements ménagers ;- les déchets verts issus de l'entretiendes jardins et autres espaces verts ;- les matières de vidanges et corpsgras ;

- déchets dangereux en petite quantitétels piles batteries usées de téléphone…

2. Les déchets des entreprises. Ondistingue dans cette catégorie :

- les déchets industriels banals (DIB)en général non dangereux et nontoxiques. Ce sont : ferrailles, emballa-ges cartons, bois, chutes, loupés defabrication…- les déchets inertes et du BTPconsti-tué de gravats de démolition, de rési-dus de construction… - les déchets industriels spéciaux(DIS), potentiellement dangereux enraison de leur toxicité ou des risquesd'explosion qu'engendrent leurs

manipulations.- Déchets des activités de soins dansla médecine humaine ou vétérinaire.

3. Les déchets organiques, compor-tant une fraction organique ou miné-rale susceptible d'être exploitéecomme fertilisant ou amendementpouvant servir dans l'agriculture.

4. Les déchets radio actifs, hautementdangereux parce qu'issus des activitésde traitement des produits radioactifs.

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Le compostage

Une solution facile et économique e compostage se présente de plus en plus aujourd'hui comme le moyen le plus propre, économique et rapidepour faire disparaître au moins 25% à 30% des déchets des ménages produits dans le monde. Non seulement

il permet de réduire les déchets renvoyés aux décharges pour enfouissement, mais c'est aussi un excellent moyen devaloriser un ensemble de déchets ménagers et végétaux constitués essentiellement d'eau et donc capable de fermen-tation. Cette technique contribue à accroître le rendement des terres agricoles sans les dégrader comme c'est le casavec les engrais chimiques. En effet, épluchures, tontes de gazon, branches représentent quelquefois jusqu'à 30 %du contenu de la poubelle, alors qu'ils se prêtent au compostage qui est un procédé facile et naturel.

Au niveau local, le CIPCRE a mené dans ce sens une expérience concluante dans 4 quartiers de la ville deBafoussam. Avec la participation active des populations, il s'est agi de mettre sur pied un programme de compos-tage intégrant les composantes ramassage des ordures dans les quartiers, tri et transformation en compost desdéchets organiques collectés. Sur la base de cette expérience le CIPCRE a produit plusieurs supports pour aiderceux qui souhaitent se lancer à petite ou grande échelle dans la gestion durable des déchets organiques. Pour votregouverne, nous vous faisons ici l'économie des informations contenues dans ces différents supports dont quelquesécoles de la région se servent déjà pour composter les ordures.

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Qu'est-ce que le compost ?

Pour les spécialistes, c'est la décomposition biologiquedes éléments organiques des déchets dans des circons-tances contrôlées. Cette décomposition transforme lesdéchets d'aliments et les déchets végétaux en une sub-stance friable de couleur brun noirâtre semblable à dela terre.

Pour quel intérêt ?

Cette substance naturelle aussi riche que les engraischimiques apporte au sol certains éléments nutritifs enmême temps qu'il améliore son aptitude à conserverson humidité. Le compost améliore également la cou-che arable en renforçant le stock d'humus et l'aérationdes sols qui facilite la culture et l'absorption par lesplantes des éléments nutritifs déjà présents dans le sol.Il se libère lentement dans le sol et peut y rester aumoins 2 ans si le dosage est respecté. Il permet enfinde récupérer une quantité de CO2 qu'aurait pu rejeterdans l'atmosphère le brûlage des ordures.

Quel est le cycle naturel du compost ?

Le cycle du compost dépend de la méthode utiliséepour sa préparation. Mais la méthode standard estadaptée à un cycle de production de 4 mois. Les matiè-

res organiques sont sous ce rapport dégradées biolo-giquement en présence d'eau et d'oxygène, et sous

l'action des micro-organismes qui peuventêtre des champignons microscopiques oudes bactéries. Les déchets sont progressive-

ment transformés en un produit comparable àl'humus très utile en agriculture. Lors du compos-

Décharge municipale de Bafoussam

Bac à ordures

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tage, ces multiples micro-organismes se développent,ainsi qu'une micro faune (vers de terre, vers de fumier,cloportes, etc.). Cette vie et son activité sont si inten-ses que le compost peut atteindre des températures deplusieurs dizaines de degrés. Pour être plus efficace, ilest important d'utiliser un composteur, d'assurer uneaération convenable, un degré suffisant d'humidité etassez d'éléments nutritifs (l'azote en particulier). Lamanière la plus courante de s'assurer d'une quantitésuffisante d'azote est de préparer le compost au moyende couches de diverses matières : couche verte (herbescoupée, feuilles, tiges de plantes vertes, racines, fleurs,etc.) ; fumier animal et sol fertile ou alternativementmatières sèches (pailles herbes sèches).

Avantages du compostage

Le compostage en tas se pratique depuis toujours estconseillé pour de grands projets. Mais dans le compos-tage à petite échelle, il est conseillé d'utiliser le com-posteur. Il présente des avantages spécifiques par rap-port à la méthode en tas à savoir :

- Accélération du compostage.- Protection contre les aléas du climat.- Protection contre les animaux.- Esthétique.

Que faut-il composter?

Deux types de déchets peuvent être compostés. Leurscaractéristiques respectives permettent d'obtenir unbon rapport carbone/azote. Ils viennent de notre cuisi-ne et de notre jardin. Il s'agit de :

- Tontes de pelouse- Certains restes de repas - Feuilles vertes ou mortes- Sciures et copeaux- Ecorces d'arbres- Tiges et branchages - Coquilles d'œufs- Epluchures de fruits et légumes

Que faut-il éviter ?

- Restes de viandes- Os - Gros branchages

Que faut-il proscrire ?

- Médicaments et pansements- Briques alimentaires - Coquilles d'huîtres - Imprimés de couleur- Sable et gravats, - tout ce qui est non organique (plastique,

Compost en phase de maturation

Compost en phase terminale

Compost prêt à utiliser

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métal…) ou toxiques (coupes de végétaux traités chi-miquement).

Comment réussirle compost ?

TROIS REGLES doivent être respectées pour aboutirrapidement à une production de qualité.

1. Diversifiez les apports en pourcentage de carbo-ne et d'azote.

Le compostage n'est possible que si les deux types dedéchets sont équilibrés entre eux. Il faut maintenir desapports équivalents de déchets azotés, carbonés, humi-des, secs, grossiers et fins.

2. Aérez, brassez

Pour accélérer son développement et l'homogénéiser,il faut régulièrement oxygéner le compost, surtout endébut de cycle. Il est donc nécessaire d'effectuer unléger brassage au moment de l'apport de déchets. Unretournement bimensuel est ensuite suffisant. Enmélangeant, vous éviterez les mauvaises odeurs et leblocage des fermentations.

3. Humidifiez

Pas de vie sans eau. Le compost doit toujours conser-ver son taux d'humidité. Lorsque le climat est sec (sur-tout en saison sèche) on constate en le brassant qu'ilmanque d'eau. Il faut donc de temps en temps l'arroserlégèrement, sans le détremper, (un excès d'eau ralenti-rait son évolution et engendrerait de mauvaisesodeurs.)

Comment utiliser le compost ?

- Lorsqu'il est jeune (3 à 6 mois) le compostpeut être étendu autour des arbres et entre les cultures.

- Lorsqu'il est bien mûr, lecompost peut être utilisé

comme amendementorganique et/ou

comme support deculture pratique-ment pour tout :gazon, potager,plantes vivaces,haies. Il estconseillé de

mélanger 1/3 decompost avec 2/3

de terre.

Synthèse réalisée par Pascal Aimé MBOKOUOKO

Compost exposé et vendu en sacs de 50 kg

Amendement du sol au compost pendant la créationdes espaces verts au lycée bilingue de Baleng

Aménagement au collège Saint Joseph de Bandjoun

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ECOJEUNES : Bonjour Monsieur et mercide nous accorderun peu de votre tempspour cet entretien. A quoi pensez-vous lors-qu'on parle de gestion durable des déchetsen milieu scolaire ?

Gaston KOUAM : Avant de répondre à votrequestion, permettez à la Cellule Locale deCommunication et de Surveillance del'Environnement Scolaire (CELCOMSES) devous remercier, au nom de Monsieur leDélégué Régional des EnseignementsSecondaires de l'Ouest pour la fructueuse col-laboration avec le CIPCRE dans la promotionde l'écologie en milieu scolaire, et pour l'op-portunité de s'exprimer dans les colonnes deECOJEUNES.

A notre avis, la gestion durable des déchets enmilieu scolaire renvoie à un ensemble demesures et de techniques mises en œuvre pourprendre en charge ou traiter les ordures afinde séparer dans leurs destinations respectives, les déchetsplastiques des déchets biodégradables et de faire de cesderniers, à moyen et surtout à long terme des élémentsfertilisants du sol et partant assainissants de l'environne-ment scolaire.

ECOJEUNES : Quelle est la situation actuelle enmatière de gestion des déchets dans les lycées etcollèges ?

G K : De manière générale, on peut dire, avec l'avène-ment du contrat vert 2ème génération qui a permis à plu-sieurs établissements de s'engager en toute connaissancede cause dans l'éducation à la protection de l'environne-ment, dans la promotion de l'écologie, que la situationglobale est bonne. Il reste constant qu'elle est plus encou-rageante dans la plupart des institutions scolaires pilotessous contrat avec le CIPCRE, et dans les établissementsdont les chefs ou les responsables des clubs des Amis dela Nature sont personnellement gagnés à la cause de lapromotion de l'éducation environnementale.

ECOJEUNES : En quoi cette situation affecte-t-ellel'hygiène et la salubrité dans ces institutions ?

G K : Dans ces institutions, l'attention accordée à laqualité de la gestion de déchets est évidente. Elle affec-

te l'hygiène et la salubrité, en l'occurrence à travers desmessages éducatifs bilingues pour la plupartsur le sujet, la multiplication des bacs à ordu-

res, l'aménagement des champs scolaires où les

engrais organiques sont privilégiés, obtenus à partir desdéchets biodégradables recueillis dans des fosses ouver-tes à cet effet, à travers l'entretien systématique et régulierdes latrines, la protection des denrées vendues auxenfants, l'usage comme emballages des papiers sains audétriment des papiers journaux (toxiques à cause de l'en-cre) et des papiers plastiques noirs.

ECOJEUNES : Peut-on établir un lien entre cettesituation et les conséquences surla santé des élèves etsur l'envir onnement scolaire ?

G K : Il va de soi que les institutions scolaires qui ontpris, qui prennent des dispositions quotidiennes pourgérer les déchets de manière durable contribuent par lefait même à l'assainissement du cadre de travail de l'élè-ve. Il va sans dire -et nous le disons- qu'un cadre sain,l'air pur ont des effets bénéfiques sur la santé, sur le cer-veau de l'apprenant. De ce point de vue, l'état de l'envi-ronnement scolaire détermine forcément l'état de la santédes élèves. La quête de la propreté, la " gestion qualité "des déchets en milieu scolaire sont en conséquence desfacteurs réels de protection de la santé des élèves, d'assai-nissement de l'environnement scolaire, et partant d'amé-lioration des performances scolaires.

ECOJEUNES : Existe-t-il une politique scolaire enmatière de gestion des déchets ? Quelle est la vôtre auniveau de la Cellule Locale de Communication et deSurveillance de l'Environnement Scolaire de laDRES/O ?

InterviewInterview

Interview de Gaston KOUAM, chef de la Cellule Locale de Communication et deSurveillance de l'Environnement Scolaire (CELCOMSES) à la DRES/O

" Un cadre sain a des effets bénéfiquessur le cerveau de l'apprenant "

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InterviewInterview

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G K : Conformément au Décret 2005/139 du 25 avril2005, portant organisation du Ministère desEnseignements Scolaires, la Délégation Régionale desEnseignements Secondaires, à travers l'InspectionMédico-Scolaire (IMS), est chargée de l'organisation etdu suivi de la mise en œuvre de la politique sanitaire enmilieu scolaire. Cette politique est plus précisée par lacirculaire de 2005 de son Excellence Monsieur le Ministredes Enseignements secondaires portant organisation de lapolice sanitaire dans les établissements publics et privés,qui instruit les chefs d'établissements, sous l'autorité dudélégué Régional, de veiller scrupuleusement au respectdes règles d'hygiène et de salubrité, de créer et de suivrela bonne utilisation des toilettes et latrines, de créer à unebonne distance des salles de classe des fosses ou des bacsà ordures pour la collecte et le traitement des déchets.Dans ce cadre, la CELCOMSES qui est une initiativelocale de Monsieur le Délégué Régional travaille doncdans le domaine de l'hygiène et de la salubrité en collabo-ration avec l'IMS.

Sous l'impulsion de Monsieur Christopher KWEKOUAeten collaboration avec le CIPCRE, nous suivons les pro-blèmes liés à l'environnement scolaire sur le terrain ettransmettons les instructions et conseils de la DélégationRégionale aux établissements. Il faut d'ailleurs reconnaî-tre que l'adhésion à cette politique environnementale estbonne dans la région. Au terme de sa tournée dans les huitdépartements, monsieur le Délégué Régional a en effetobservé avec satisfaction que la plupart des établisse-ments scolaires sont propres. Nous conseillons vivementaux établissements sous contrat avec le CIPCRE d'exploi-ter à fond leur statut et de partager leurs expériences avec

les autres institutions scolaires de la région.

ECOJEUNES : Que fait concrètement la DRES/Opour améliorer la situation de l'hygiène et lasalubrité dans nos institutions scolaires ?

G K : Pour améliorer la situation de l'hygiène et de la

salubrité dans les institutions scolaires, la DélégationRégionale organise le concours de l'établissement le pluspropre, le plus beau. A travers l'IMS, elle organise égale-ment des campagnes de sensibilisation à l'hygiène, à lasalubrité, des visites conseils sur l'hygiène corporelle,l'hygiène environnementale. Par ailleurs, l'hygiène et lasalubrité constituent un des axes prioritaires du plan d'ac-tion de Monsieur le Délégué Régional qui, lors de ses des-centes dans les établissements, les intègre toujours dansles domaines à contrôler à côté de la pédagogie et de l'ad-ministration. Pendant ces visites de travail, il fait contrô-ler effectivement l'état de l'hygiène et de la salubrité desinstitutions scolaires par une équipe de la CELCOMSESet adresse, dès la fin de la mission, des lettres d'instruc-tions conséquentes aux chefs de structures. Ce qui leurpermet de s'améliorer.

ECOJEUNES : Quelles sont les mesures que doiventobserver les chefs d'établissements scolaires en lamatière et surquoi doivent porter leurs priorités ?

G K : Permettez que nous répondions en commençant parle dernier volet de la question. En tant que CELCOMSESde la DRES/O, nous communiquons les attentes deMonsieur le Délégué Régional. Conformément au signesous lequel l'année scolaire 2008-2009 a été placée, àsavoir " Gestion qualité et amélioration des performancesscolaires ", il est question de se focaliser, dans tous lesdomaines, sur la priorité : l'amélioration de la qualité dutravail et des résultats des élèves. Ce qui passe forcément,entre autres axes, par le constant assainissement de l'en-vironnement scolaire, la constante amélioration du cadrede travail, par une lutte même préventive contre la pollu-tion, une lutte préventive pour une gestion durable desdéchets en milieu scolaire. Cette lutte se gagnera à tra-vers l'implication de chaque élève, de chaque enseignantet de chaque chef d'établissement dans l'éducation envi-ronnementale, la promotion de l'écologie. Dans plusieursétablissements, elle se fait par des messages éducatifs yrelatifs dans les salles de classe, dans les campus, par laspécification et le bon usage des bacs à ordures, le recy-clage des ordures. En spécifiant ou en étiquetant les bacsà ordures, les chefs d'établissement permettent, permet-tront à leurs élèves de jeter les déchets en matière synthé-tique dans des bacs précis et les ordures organiques, bio-dégradables dans d'autres bacs prévus à cet effet, en vued'un traitement particulier.

Monsieur le Délégué Régional qui a fait de la promotionde l'environnement une des priorités dans sa région aannoncé des descentes inopinées dans les établissementsdès janvier 2009 pour contrôler le degré de respect desrègles d'hygiène et de salubrité, à côté des activités péda-gogiques et administratives.

Propos recueillis par Christelle TAMDJO 1ère AA lycée de Bafoussam Ndiengdam

Visite conjointe de terrain par le CIPCRE et la CELCOMSES

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Jeu : Le trieur de déchetsCatégorie de jeu : Course de relaisNombre de joueurs : Classe entière (Cela peut se faire aussi avec 2 classes à condition de pré-voir suffisamment de déchets).

Buts du jeu :Trier le plus rapidement possible le tas de déchets qui se trouve devant chaque groupe en rem-plissant les différentes poubelles.

Penserà permuter les équipes (cela évitera les contestations surla difficulté du tri).

Variantes :

1. Le nombre de points peut varier.2. On peut tenir uniquement compte des déchets qui ont été mal placés.3. Chaque groupe a 3 minutes pour observer le tas de déchets et ainsi définir une tactique de jeu.4. Le jeu peut se faire après une ou deux séances sur le tri des déchets ou bien démarrer une activité.5. Les déchets peuvent être ceux amenés par les enfants.6. Pour augmenter la difficulté, on peut employer quelques déchets pièges (paquets à ouvrir et contenant un sachetà placer dans une autre poubelle).7. Il n'y a plus 2 équipes mais 3 et chacune passe à tour de rôle pour comptabiliser les points.

NB : Nettoyer les bouteilles, les boîtes de conserve en veillant à protéger les bords tranchants de ces derniè-res, fermer par du ruban adhésif les emballages carton qui auraient contenu de la lessive ou d'autres produits.Eviter les bouteilles en plastique ayant contenu des produits dangereux.

Matériels :

- Entre 80 et 100 déchets divers répartis en 2 groupes iden-tifiables (bouteilles en plastique, boîtes métalliques,briques, emballages carton, journaux, magazines, encom-brants, objets en fer, sachets de supermarché, pots de yaourt,barquettes en aluminium). On évitera les objets en verre etles déchets ménagers pour des raisons de sécurité et de pro-preté.

- Trois grands sacs (ou autres) étiquetés1/ Bouteilles en plastique2/ Boîtes métalliques3/ Briques, emballages carton, journaux, magazines

- Deux bacs en plastique étiquetés, un pour les encombrants(la déchetterie) et un autre qui symbolisera la poubelle clas-sique de la maison

Règles du jeu :

La classe est répartie en 2 groupes. Chaque grou-pe a, à quelques mètres de lui, un tas de déchetsdivers (le nombre de déchets est identique danschaque groupe) et un peu plus loin 5 poubellesqui ont été au préalable identifiées.Au signal, un élève de chaque groupe court versle tas déchet, en choisit un, va le déposer dans lapoubelle correspondante et revient toucher lamain de son camarade. Ainsi de suite jusqu'à ceque tous les enfants des 2 groupes soient passés.L'enseignant chronomètre et comptabilise lesdéchets qui ont été mis dans les poubelles adé-quates.5 points pour l'équipe qui a terminé la premièreet 1 point supplémentaire par déchet bien trié.

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Dessins et textes d'Esdrafs MELI, Tle D Lycée Classique de Bangangté

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CIPCRE-CamerounBP : 1256 BafoussamTel : (237) 33 44 62 67Fax : (237) 33 44 66 69E-Mail : [email protected]éninBP : 287 Porto-NovoTel : (229) 20 22 22 49Fax : (229) 20 22 30 50E-Mail : cipcre.bé[email protected] Conseil & ServicesBP : 15059 YaoundéTel : (237) 22 23 75 92Fax : (237) 22 23 75 92E-Mail : [email protected]

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