LE - D'UNION Bulletin de l’amicale des anciens des 40e et 240e

RA‘’SURSUM CORDA’’

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N° 32-Mai 2021

SOMMAIRE Page 1 : mot du Président Page 2 : mot du secrétaire Page 3 : mot du trésorier Page 4 : un peu d’histoire Page 7 à 10 : Brèves du

« 40 » Page 11 : des nouvelles de la

B3 Pages 12 : Edito du chef de

corps

Châlons-en-Champagne, le 25 juin 2021Chers camarades et chères amies,

Mes premières pensées vont aux membres de notre amicale, ainsi qu’à leurs familles éprouvées par cette pandémie. J’ai le regret de vous annoncer les décès de deux camarades et amis. le LCL (er) Guy BUROIS le lundi 5 avril à Clermont-Ferrand ; il a présidé l’amicale de 2005 à 2010. M. François JANSON le 24 mai à Saint-Memmie, il a été membre du bureau de l’amicale depuis plus de 23 ans, et porte-drapeau de nombreuses années. Paix à leurs âmes.Vous avez tous reçu soit par courriel, soit par courrier le procès-verbal de notre AG. Merci tout particulièrement à ceux et celles qui ont renvoyé leur vote afin que cette première se déroule dans les meilleures conditions. Rendez-vous au printemps 2022 pour l’AG en « présentiel » à Suippes sous de meilleurs auspices. Malgré les confinements, les restrictions de circulation, l’amicale a néanmoins participé ce premier semestre en mode restreint à quelques cérémonies grâce surtout à la présence de nos camarades réservistes que je remercie chaleureusement. Ils ont été le trait d’union avec le Régiment pendant cette période.Cette blessure qui nous a empêché pendant de longs mois de nous réunir et de nous retrouver est en voie de guérison. Avec notre résilience, nous nous sommes adaptés à cette situation et maintenant continuons à avancer.Le deuxième semestre est synonyme de projections sur différents théâtres extérieurs pour nos camarades d’active. Je leur souhaite l’épanouissement dans la mission et que sainte Barbe veille sur eux.Tous mes vœux accompagnent également les amicalistes mutés cet été ainsi que leurs familles.Pour ce qui concerne l’amicale, nos effectifs, je le déplore, sont hélas stationnaires depuis plusieurs années.Je vous souhaite à tous de conserver la santé ou que cette dernière s’améliore et « Sursum Corda » à l’aube de la saison estivale que je vous souhaite belle et sans trop de contraintes.Prenez bien soin de vous. Bien amicalement,

Alain SchantzUn grand merci aux rédacteurs du 40° RA dont les articles enrichissent notre revue.

LE

MOT

DU

PRÉSIDENT

Mot du secrétaire

L’été est la période propice aux mutations et aux déménagements. N’oubliez pas de nous signaler à cette occasion tout changement d’adresse. Les retours engendrent encore trop de frais supplémentaires que nous pourrions facilement éviter. Il en va de même pour vos changements de fournisseur d’accès à internet.

L’amicale s’est dotée d’une adresse internet : amicale.anciens40.ra@orange.fr

Mise en ligne depuis cette année de la nouvelle page « Facebook » du site « AMICALE DES ANCIENS DES 40e et 240e REGIMENT D’ARTILLERIE OFFICIEL ».

Nouvelle composition du bureau de l’amicale suite aux élections de l’AG du 2 avril 2021.

Président : Alain SCHANTZVice-président : Thierry CANAMAS

Vice-président d’honneur : Roland MONCHOTSecrétaire : Daniel HAASTrésorier : Patrick ELOY

Porte-drapeau : Patrice DUBOURDIEUVérificateur aux comptes, secrétaire suppléant, porte-drapeau suppléant : Jean-Pascal BUTIN

Trésorier suppléant : Georges DESBATSVérificateurs aux comptes : Patrick PELLETIER

Contributeur web, porte-drapeau suppléant : Roland CHAVET

Membres : Jacques BONNET, Philippe DELETANG, Joachim DUDOUIT, Mohamed

BENATTOUCHE

Activités du 1 er semestre 2021

5 mars : cérémonie de remise des képis et présentation à l’Etendard au quartier à Suippes (délégation minimale de l’amicale en raison de la crise sanitaire).

16 avril : cérémonie de remise des képis et présentation à l’Etendard au quartier à Suippes (délégation minimale de l’amicale en raison de la crise sanitaire).

18 et 19 mai : Maj (er) Roland CHAVET à ST MAIXENT au baptême de promotion « Major Denis ESTIN » (parrain de la 349e

promotion de L’ENSOA). Ancien du 40e RA de 2000 à 2009. Mort pour la France en Afghanistan le 20 janvier 2012. La remise des galons de la promotion aura lieu le 1er juillet.

27 mai : passation commandement 3e batterie à Suippes.

9 juin : cérémonie commémorative du décès en opération extérieure de nos frères d’armes de la BAS (Afghanistan 2012) à Suippes.

9 juin : passation commandement 1re

batterie à Mairy-sur-Marne. 25 juin : cérémonie d’hommage au 1cl

Kévin ZIOLKOWSKI (B1) et au BRI Alexis BATTU (B5)

Activités du 2 e   semestre 2021

1e juillet : Participation du chef de corps et de la Garde à l’Etendard à la remise de galons de la promotion Major Denis ESTIN à SAINT MAIXENT ;

13 et 14 juillet : Commémoration de la Fête Nationale ;

24 août : Commémoration du décès du major Richard GUILLOTEAU Mort pour la France (Liban 2010)

11 novembre (à confirmer) : Cérémonie à HAUBOURDIN

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IN MÉMORIAM1e SEMESTRE 2021

5 avril : Guy BUROIS 24 mai : François JANSON 26 mai : Lulia PHILIPPE

Le Mot du Trésorier :

Plusieurs amicalistes ne sont pas à jour de leur cotisation. Vous pouvez effectuer votre paiement :

- soit par chèque, adressé à Patrick ELOY  18 rue du Groupe Tritant - 51000 CHALONS-EN-CHAMPAGNE

Contact : Patrick ELOY : patrick.eloy@orange.fr

- soit par virement bancaire : Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne :

IBAN FR76 1470 7014 0932 4213 2707 610BICS CCBPFRPPMTZ

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Récit historique du 5e groupe du 40e régiment d'artillerie lourde (120L de Bange)

Dans la Grande Guerre, le Ve groupe du 40e RAC est éphémère. Son existence dans cette courte période de juin à octobre 1915 mérite que l’on s’y attarde pour bien se rendre compte des affrontements très rudes qu’il a subi dans l’Argonne durant l’été 1915. Cela se passe juste avant la bataille de Champagne. Par note n° 10892 du 28 mai 1915, le général commandant en chef a fait connaître que l’artillerie lourde du 32e CA comprenant actuellement la 30e

batterie de 120L du 4e RAL (régiment d’artillerie lourde), la 21e batterie du 9e RAP (régiment d’artillerie à pied), et la 4e colonne légère du 2e RAL sera désormais rattaché au 40e RAC dont elle formera le Ve groupe de 120L. Ces unités passent de leurs anciens corps au 40e RAC le 1er juin 1915, il est ainsi composé :La 30e batterie du 4e RAL devient la 31e batterie de 120L du 40e RAC,La 21e batterie du 9e RAP devient la 32e batterie de 120L du 40e RAC,La 4e colonne légère du 2e RAL devient la 16e section de munition du 40e RAC.

Ce passage bref mais très glorieux au 40e RAC dont le lieutenant-colonel DUTEY, chef de corps est le commandant de l’artillerie divisionnaire se distinguera notamment dans l’Argonne du 1er juin au 15 août avant de participer à la bataille de Champagne du 16 août au 1er novembre 1915.

Du 1er juin au 15 août 1915, il est du côté de Vienne le Château dans l’Argonne.Le 32e Corps d'Armée fournissait depuis cinq mois un admirable effort, mais au prix de lourdes pertes ; du 17 janvier au 5 mai il déplore 6082 tués, 10636 blessés, et 10148 malades évacués puis du 5 mai au 15 juin c’est 579 tués, 2582 blessés et 4640 malades. Au combat de mines acharné, qui caractérisait la lutte pendant la période précédente, va succéder, sur tout le front du 32e Corps d'Armée, une série d'attaques plus ou moins générales, exécutées par l'ennemi avec des forces considérables.

Le Ve groupe de 120L du 40e RAC fraîchement créé se trouve le 1er juin dans la région du Four de Paris, un lieu-dit sur la commune de Vienne le Château dans l’Argonne. Il s’apprête à vivre plusieurs séries de bombardement rude où l’artillerie lourde s’illustrera face à une artillerie allemande très puissante.

Le 18 juin, à Bagatelle, tandis que le bombardement reprend avec violence, trois nouvelles mines font explosion et endommagent les tranchées à la Sapinière, au Ravin-sec et à Blanleuil. L'ennemi lance dans les lignes françaises un billet ainsi conçu : « Vous avez beau faire venir le 15e Corps, nous résisterons jusqu'au bout. Méfiez-vous. » Un prisonnier raconte que deux batteries de 210 viennent d'arriver dans le secteur. Le soir, un nouveau message est lancé par-dessus les parapets, qui précise la menace : « Artilleurs français, vous vous rappellerez le 20 juin »

Le 19 juin, le 32e corps réduit son front à gauche jusqu’à la route de Vienne le Château, Binarville et organise une contre-attaque. C’est le LCL DUTEY, commandant l’AD 40 qui conduira la contre-attaque avec l’ensemble des régiments en artillerie lourdes (120L, 155CTR et 155L).Le 20 juin, comme l'a annoncé l'ennemi, il prononce une offensive générale depuis Bagatelle jusqu'aux lisières ouest de la forêt, sur le front du 32e Corps d'Armée et la droite du 5e Corps.Dès 2h30 du matin se déclenche une préparation d'artillerie très violente de projectiles de tous calibres et de minenwerfer, accompagnés d'obus asphyxiants en grand nombre. A 4 heures, à Bagatelle et à Blanleuil, à la suite d'une action à coups de pétards, l'ennemi lance deux attaques d'infanterie, qui sont repoussées après une lutte très vive. Les tirs de bombardement reprennent alors et redoublent d'intensité jusqu'à 7h30. Après une préparation exécutée par toute notre artillerie, trois contre-attaques sont lancées. La première prend comme objectif l'ouvrage Labordère, d'où l'ennemi cherche à progresser vers nos deuxièmes lignes qu'il menace d'atteindre.Du 21 au 26 juin, dans le secteur de Bagatelle, l'ennemi reprend une préparation d'artillerie méthodique ; il écrase nos premières lignes et l'emplacement de nos réserves sous un bombardement qui est une véritable attaque par le feu. Plusieurs mines explosent, causant des dégâts considérables ; le bombardement d'artillerie continue et s'accompagne de luttes de bombes à la Sapinière, à Blanleuil et à l'ouvrage Marie-Thérèse.

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Le 27 juin, après un violent tir d'efficacité de notre artillerie, nous déclenchons deux attaques locales qui progressent très difficilement dans les boyaux ; l'une d'elles est menée par deux compagnies du 154e RI, avec le concours des lance-flammes « appareils Schilt », lançant du pétrole enflammé.

Le 29 juin, le bombardement ennemi devient d'une intensité sans précédent. On compte 162 torpilles tombant sur nos lignes, dont plusieurs hautes de 1,10m. Toutes nos tranchées des premières et deuxièmes lignes sont démolies, nos abris de mitrailleuses détruits, nos communications interrompues. Nos hommes entendent des commandements dans les tranchées d'en face tout fait prévoir une attaque imminente, résolument attendue.

Le 30 juin, une attaque violente enfonce les lignes du secteur de Bagatelle infernal et menace la vallée de la Biesme sur tout le front du 32e Corps d'Armée, de la route de Binarville au Four-de-Paris. Dès 4 heures, l'ensemble de la position est soumis à un bombardement par pièces de tous calibres, surpassant en violence et en précision ce qu'on avait vu jusqu'alors : projectiles de 150, de 210 et de gros minenwerfer. Toutes les tranchées de première ligne sont démolies et écrasées, une grande partie des défenseurs ensevelis, tués ou blessés.

Le 150e RI est alerté, et se dirige sur Beaumanoir, il prend immédiatement une part très vive à l'action. Soumis à des tirs précis d'artillerie et de mitrailleuses dès son arrivée, il subit des pertes sévères et flotte un peu, mais le commandant Maignan rallie sa troupe surprise et l'entraîne à la baïonnette ; il échoue ; l'effort est renouvelé sans plus de succès ; les pertes augmentent. Reprise une troisième fois avec une force irrésistible, la contre-attaque réussit enfin : l'ennemi, bousculé, se replie en désordre, abandonnant le terrain qu'il avait conquis.

Dans cette période du 16 juin au 3 juillet, les pertes du 32e Corps d'Armée atteignent le chiffre de 13000 tués, blessés ou disparus, dont 257 officiers. Malgré l'état de fatigue qui résultait d'une lutte de près de six mois en Argonne, lutte incessante et particulièrement dure, ces troupes ont fait face aux plus rudes efforts sans une défaillance, sans un flottement et, jusqu'au bout, avec une ténacité et un courage admirable. Toute notre première ligne allant du plateau de Bagatelle à la route de Binarville a été perdue du 20 juin au 2 juillet ; mais l'ennemi n'a pu réaliser ces gains qu'en écrasant les défenseurs sous les décombres de leurs tranchées, grâce à la puissance de son artillerie. Sur tous les points, nos contre-attaques ont été menées avec vigueur ; et c'est devant nos baïonnettes que l'avance allemande est venue se briser le 2 juillet.

Bien que le succès remporté par l'ennemi fût purement local, le commandant de la 3e Armée, le général Sarrail, n'entendit pas rester sur cet échec. Il décide de réagir et de reprendre l'initiative.

Du 6 au 16 juillet, le corps se replace et augmente son front sur la gauche jusqu’au nord de Saint Thomas, ils prennent position dans le bois d’Hauzy. Le 40e RAC constitue avec un groupe du 46e RAC un groupe du XVe corps d’armée et deux groupes de la 15e DIC. L’ordre n°477 du CA fixe la conduite à tenir par l’artillerie pour l’attaque du 14 juillet. Le train blindé se met en position dans le bois d’Hauzy à la disposition du LCL DUTEY. Il subit une attaque allemande les 13 et 14 juillet au nord de la Harazée.

Du 16 juillet au 1er novembre 1915, il est du côté de la ferme des Wacques pour la future bataille de Champagne.Après un repos bien mérité dans la région de Châlons-sur-Marne, le 32e CA fait mouvement du 29 août au 30 décembre une vingtaine de kilomètres plus au nord, à partir du 2 septembre il occupe un secteur vers Auberive-sur-Suippe et la région nord de Saint-Hilaire-le-Grand.C’est la seconde bataille de Champagne du 25 septembre au 6 octobre. Le 29 septembre, le 3e CA fait une extension du front à gauche à l'ouest d'Auberive-sur-Suippe puis s’organise pour l’occupation du terrain conquis.Le 12 octobre il réduit son front à gauche jusque vers Auberive-sur-Suippe puis subit une attaque allemande le 15 octobre.

Le Ve groupe du 40e RAC est reversé au IVe groupe du 116e RAL le 1er novembre 1915 (24, 25 et 26e

batteries) puis devient le IIe groupe du 132e RAL le 16 mars 1918 (4, 5 et 6e batteries).

Cette opération aura coûté pour le 32e CA, 49 officiers et 2 460 hommes hors de combat.

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CEN Thierry

La campagne de tir TASEX

Dans le cadre de sa préparation opérationnelle, la batterie sol-air du 40e régiment d’artillerie s’est rendu sur l’ile du Levant pour participer à une campagne de tir MISTRAL. Cet exercice, nommé TASEX, s’est déroulé du 03 mai au 06 mai 2021. Il a rassemblé de nombreux participants tels que le 68e RAA, le 35e RAP, le 11e RAMa ou le 54e RA qui en était le régiment support. Lors de cette campagne, deux binômes de pièce du 40e RA étaient présents ainsi qu’un chef de détachement.D’une portée de 6 km, le Missile Transportable Antiaérien Léger est employé afin d’assurer la défense et la protection d’un site ou d’une unité interarmes dans la 3e dimension. Notamment déployé en Guyane, dans le cadre de la mission TITAN ou encore au Liban lors de l’opération DAMAN, ce système d’arme peut travailler en complémentarité avec les missiles moyenne portée de l’Armée de l’Air et de l’Espace.Convoquée au petit matin, chaque pièce a tiré un missile, le premier au titre de la préparation de l’ENU (Echelon National d’Urgence) et le second dans la cadre de la projection en Guyane. Ces missiles de 3 e

génération, fraichement arrivés en dotation, figurent parmi la quinzaine consacrée au tir d’entrainement chaque année.Avec l’intégralité des cibles détruites, le détachement du 40e RA a parfaitement rempli les objectifs fixés et a fait honneur à son régiment !

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Lieutenant Leslie

Baptême de la 349 e promotion de sous-officiers de l’ENSOA,

promotion major Denis ESTIN

C’est le 20 janvier 2012 que la famille et les camarades de l’adjudant-chef Denis ESTIN apprenaient avec effroi, son décès. Tombé avec 4 autres frères d’armes sous les balles d’un insurgé afghan sur la base de GWAN dans la vallée de la Kapisa en Afghanistan. Mais c’est avec une grande joie et une immense fierté qu’ils apprenaient qu’une promotion d’élèves sous-officiers, la 349e, porterait le nom : « major Denis ESTIN ».En contact permanent avec Madame ESTIN, Les 286 élèves sous-officiers doivent, dans le cadre de leur formation, tracer le portrait de leur parrain, réaliser une vitrine retraçant les différentes étapes de sa vie, décorer le hall de leur bataillon (1e bataillon), le tout avec des souvenirs, des photos, civiles ou militaires confiés par la famille, mais surtout concevoir le reliquaire.

C’est au 40e régiment d’artillerie

que Denis a servi le plus longtemps de 2000 à 2009, c’est pour cela que les armoiries de la ville de Châlons en Champagne servent de support à l’insigne de promotion, rappelant ainsi l’insigne de notre unité.

Accueillis par le « major bataillon », famille et

compagnons d’armes sont dirigés vers le poste de commandement

du bataillon où « l’élève bataillon » présente le travail

réalisé par la promotion. 3 portraits saisissants de réalisme

sont offerts par les élèves à l’épouse du major ESTIN.

Le repas du soir en comité restreint pour cause de COVID permet aux élèves d’offrir l’insigne de promotion qui sera porté le lendemain.La journée du baptême de promotion débute au cinéma de l’ENSOA où le chef de bataillon donne son ressentit sur le caractère et la personnalité du parrain. Puis vient le 1e moment émouvant de la journée : le visionnage du film sur le parrain retraçant sa vie depuis sa plus tendre enfance. Les témoignages des compagnons d’armes qui l’ont côtoyé au 35e RAP, au 34e

RA, au 40e RA et au 93e RAM se succèdent, mais le plus marquant est celui de son fils, également sous-officier, qui marche sur les traces de son papa. Compétence, goût de l’effort, pugnacité sont les traits de caractères qui ont été mis en évidence. Mais le souvenir qui reste de Denis est son éternel sourire. A 11h00, sur la place du Chevron de l’ENSOA, la 249e

promotion prend officiellement le nom : « promotion major Denis

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ESTIN ». L’insigne de promotion, le portrait du parrain et le reliquaire prennent place près des élèves ; les insignes sont remis par la famille et les compagnons d’armes. La visite du musée du sous-officier où sera déposé le reliquaire de Denis au

côté des 248 autres parrains, conclut ces 2 émouvantes journées.Le 1e juillet, les élèves de la « promotion major Denis ESTIN » recevront leur galon de sergent devant les autorités civiles et militaires et les

étendards des régiments où Denis a servi. Le colonel Tony GARNIER, chef de corps et l’étendard du 40e RA participeront à ce moment fort.

Major Roland

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Chef CO   de l’EMT EST   : au cœur de l’action Sentinelle

De février à début avril 2021, lors de l’opération Sentinelle, le CNE Antoine fut engagé en qualité de chef du centre opérationnel (CO) de l’Etat-Major Tactique (EMT) du bataillon régional opérationnel- Alsace (BRO-Alsace). Il nous livre en quelques lignes ses impressions sur cette fonction.La fonction de chef CO permet d’être en permanence au cœur de l’action et de coordonner cette dernière en parfaite complémentarité avec les forces de sécurité intérieure afin de protéger et de rassurer la Nation, en dissuadant toute action malveillante à son encontre.Etre chef CO, c’est commander au quotidien toute une équipe et proposer au chef de l’EMT une manœuvre de niveau bataillonnaire à l’échelle de la région alsacienne ; la finalité étant la production d’ordres tant au quotidien qu’en situation de crise. Fonction d’état-major par excellence, le chef CO mène l’action du BRO-Alsace au sein de la zone de responsabilité des opérations. C’est un peu comme être chef d’orchestre : il ne suffit pas seulement de savoir lire une partition pour mettre en musique la symphonie. Il faut bien connaitre chacune des cellules et leur périmètre pour pouvoir mener et coordonner le travail collaboratif du CO. Il doit fédérer autour de lui toutes les énergies et insuffler un certain rythme pour parvenir à l’objectif fixé.Grande première pour moi, cette fonction fut un réel défi à relever. Ayant jusqu’alors été traitant et chef de cellule, il a fallu apprendre beaucoup et s’inspirer des différents retours d’expérience pour appréhender cette fonction que je voyais de loin jusqu’alors. Il faut beaucoup s’impliquer dans la préparation et pendant la mission pour pouvoir maitriser tous les aspects de la fonction. Le véritable défi fut de mener un CO dont les membres n’avaient pour la plupart jamais tenu de fonction au sein d’un état-major. Pour pouvoir dérouler les différentes phases de la MEDOT et mener les différentes réunions associées, il a fallu orienter les cellules et parfois les rediriger dans la bonne direction pour produire l’effet recherché ; tant pour la production d’ordres que pour la gestion des différents évènements.Pour conclure, la fonction de chef CO incarne bien les propos du maréchal Foch : « Le problème du champ de bataille, c’est que l’on n’y étudie pas. C’est pourquoi, il faut savoir beaucoup et bien, pour produire un peu »

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Exercice Warfighter 2021   : retour à la haute intensité.

D’après Le glossaire interarmées de terminologie opérationnelle la haute intensité est le terme qui qualifie « Une opération où l’ensemble des fonctions opérationnelles est activé pour s’opposer à une violence caractérisée de l’adversaire ».C’est avec ce concept en toile de fond, qu’en mars-avril dernier, des artilleurs du 40eRA se sont rendus à FORT HOOD au TEXAS pour participer à l’exercice interallié Warfighter 2021.Dans le cadre du FSCC (Fire Support Coordination Cell), le Chef du BOI ainsi que 4 officiers et 4 sous-officiers ont travaillé aux côtés de l’état-major de la 2e BB déployé avec celui de la 11e BP sous le commandement de la 3e Division.Durant deux phases d’exercice de cinq jours, les bordées de jour et de nuit se sont relayées sans interruptions pour combattre un ennemi venant de l’Est et simulé par le logiciel américain « Warsim ».

Participer à Warfighter a permis au millier de soldats français déployés pour l’occasion d’expérimenter l’interopérabilité et de comprendre comment une division française est capable de travailler au sein d’un corps d’armée américain. Pour nous artilleurs du 40, ce fut l’occasion de démontrer une fois de plus nos savoir-faire et de porter haut les couleurs de l’artillerie. Une arme qui trouve toute sa place dans le cadre d’un conflit en « haute intensité », où elle peut à la fois délivrer ses feux aussi bien dans les airs que dans la profondeur, mais également faire bénéficier l’interarmes de ses capacités de renseignement drones et de détection radars. Un large panel de moyens qui auront permis, tout au long de l’exercice, de proposer au COMBRIG des effets variés et de faire du 40e RA un élément essentiel dans la manœuvre de sa brigade.

Ainsi l’épopée américaine de Warfighter 2021 clôt, pour le FSCC armé par le 40e RA, une série d’exercices au niveau Brigade commencée un an plus tôt. Cet ultime rendez-vous aura été riche d’enseignements tant il est rare pour les artilleurs du 40 d’évoluer sous un véritable commandement de niveau 2, avec toutes ses fonctions opérationnelles activées, ce qui est bien le propre de la haute intensité.

CNE Martial

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A l’heure de quitter le BOI

A l’heure de quitter le BOI pour prendre son temps de commandement, le jeune capitaine ne peut que trépigner d’impatience. Mais si les yeux sont par conséquent tournés vers l’avenir, il est tout de même possible de jeter un regard en arrière un instant, pour faire le bilan de son passage à l’état-major du régiment.Le fameux séjour « de l’autre côté de la barrière » est effectivement utile pour appréhender les rouages de fonctionnement du régiment, pour prendre la mesure des relations que ce dernier entretient avec ses pairs au sein de la brigade, ou de façon plus pragmatique pour comprendre pourquoi certains travaux semblaient si lents pour parvenir jusqu’aux batteries lorsqu’on s’y trouvait ! Par ailleurs, sur le plan opérationnel, la participation à des exercices avec l’état-major de la brigade, la contribution aux MEDOT, renforcent nécessairement les compétences tactiques. Et cela donne des clefs de compréhension de nombreux enjeux du combat de haute intensité auquel les chefs nous demandent de nous préparer à nouveau pour faire face aux futurs défis de l’armée française.Le bilan sur le plan humain mérite lui aussi d’être souligné. L’officier traitant au BOI découvre un système de relations humaines différent de ce qu’il a connu en unité. Dans un environnement composé pour sa très grande majorité de cadres supérieurs, avec une expertise et une maturité plutôt élevées, les rapports se fondent plus sur la confiance mutuelle et la camaraderie que sur le commandement à proprement parler. Ce passage se révèle ainsi formateur pour la poursuite de la carrière après le TC qui impliquera à nouveau des postes en état-major, quels que soit leurs niveaux.

Quoi qu’il en soit, si ce type de rapport humains peut être apprécié un temps, tout officier passionné par son métier aspire forcément à retourner en unité, car il lui tarde de renouer avec la troupe, et avec le commandement de ses soldats. Car cela se trouve inscrit au cœur de son engagement comme chef dans le métier des armes, et que les passages à ces postes de commandement s’avèrent en fin de compte toujours trop courts !

CNE Géraud

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Des nouvelles de la 3 e batterie

Le 27 mai avait lieu la passation de commandement de la 3e Batterie durant laquelle le capitaine Charles-Arthur achevait officiellement deux années à la tête de son unité. Le capitaine Charles-Arthur a pris le commandement de la 3e Batterie au début du mois de juillet 2019. Quelques mois plus tard, en octobre 2019, la B3 arrive à Djibouti pour un mandat de 4 mois durant lequel elle est intégrée au 5e RIAOM. Là-bas, dans un contexte interarmes et interarmées, la batterie effectue un large panel d’activités et porte haut les couleurs du 40e RA. Elle montre les effets de l’artillerie en tirant plus de 300 obus de mortier de 120mm et 56 obus de TRF1, tant en appui de l’interarmes que lors de démonstrations au profit des auditeurs de l’IHEDN.

A son retour en février 2020, et alors que la France et le monde subit la pandémie du Covid 19, la programmation régimentaire est bouleversée. Prenant des alertes lors de l’opération « Résilience » et déployant une section à Sentinelle, les artilleurs de la 3e Batterie doivent aussi préparer un nouveau départ. Ainsi, en octobre 2020, l’unité est de nouveau projetée, cette fois aux Emirats Arabes Unis. La « 3 » y accomplit un mandat riche et divers dans un milieu des plus dépaysant. Marquant durablement le régiment français des FFEAU, le 5e RC, par son professionnalisme, elle a su surtout démontrer la brutalité de ses canons. Lors d’un service en campagne dans le désert, ses 4 CAESAR tireront 530 obus de tous types et l’unité réalise également un tir « MALOUINE » à 40 obus, qui consiste à délivrer deux obus, un en vertical, l’autre en plongeant afin qu’ils atteignent l’objectif au même moment.

Au final, pendant ces deux belles années, la B3, réactive, professionnelle et motivée, a toujours été au rendez-vous et peut être fière d’avoir tiré près de 2100 obus d’AUF1, de CAESAR, de TRF1 et de mortiers de 120mm. C’est avec émotion et fierté qu’il laisse la place à son successeur, le CNE Louis-Gabriel.

Le capitaine Charles-Arthur

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Chers anciens, L’été approche et, avec lui, la levée progressive et tant attendue des règles sanitaires. Il faut s'en réjouir et désormais envisager l'avenir avec un optimisme volontariste et communicatif. Bientôt, les activités de cohésion, qui nous donnent l'occasion de nous revoir et d'échanger sur les actualités du régiment et de l'armée de Terre, vont pouvoir reprendre, avec certes toute la nécessaire prudence que je vous recommande encore.

 D'ailleurs, la période estivale est propice, comme tous les ans, aux passations de commandement. Les 1ères et 3èmes batteries ont changé de chef et je salue l'arrivée dans l'équipe commandement du CNE Géraud (B1) et du CNE Louis (B3). Les opérations, quant à elles, ne s'interrompent jamais. Alors que la B2 vient de rentrer de Côte d'Ivoire, où elle a pu montrer tous ses savoir-faire, en artillerie et dans le domaine du partenariat, trois autres modules se préparent à partir à l'automne prochain : Barkhane en bande sahélo-saharienne, Djibouti et la Guyane seront ainsi les prochaines grandes destinations de nos artilleurs de Leclerc. Dans les pays baltes également, les artilleurs du 40 œuvrent actuellement avec efficacité, en étroite coordination avec les unités de la 2ème brigade blindée. A l'automne également, des détachements partiront au Gabon et au Sénégal, pour renforcer encore la maîtrise des savoir-faire artillerie des pays partenaires. Ainsi, les années se suivent et se ressemblent : l'enchaînement des missions, à l'étranger comme sur le territoire national, impose au régiment un rythme d'activité élevé. Les hommes et femmes du 40, qu'ils soient artilleurs sol-sol, sol-air, observateurs, opérateurs drones, opérateurs radars ou maintenanciers, se font fort de remplir

avec panache toutes ces belles missions. Et les résultats sont là : après un contrôle ANTARES en février, conclu par la note maximale de 5/5, une inspection en mars de la MAFAT RH qui a reconnu l'excellence de la gestion RH au régiment, et le contrôle de la MICAM, en avril, conclu également par un très beau vert, les artilleurs de Leclerc peuvent être fiers du travail réalisé. Ils ont su, comme à leur habitude, maintenir haut le niveau de performance collective ainsi que l'image du régiment, dans l'artillerie et plus largement dans l'armée de Terre. Pour la suite, nous espérons tous la réalisation de nouveaux jalons, importants pour le régiment. Le nouveau drone SMDR devrait arriver d'ici la fin de l'année 2021, complétant ainsi le panel des capacités d'acquisition. Dans le domaine des décorations, nous attendons toujours un retour positif de la demande de récompense pour les actions de feu à Igman en 1995. Pour des actions plus récentes en Irak, et comme pour renforcer le lien entre nos générations de combattants, une demande de décoration de la Croix de la Valeur Militaire, de niveau Corps d'Armée, est également en cours. Enfin, pour ma part, je me prépare à mon déploiement au Levant d'ici fin juillet, et ce pour six mois. Même loin du régiment et de mes hommes, je serai évidemment "présent sur la fréquence" pour continuer à donner la direction et l'esprit dans lequel je veux que mes unités s'entraînent et combattent. Sursum Corda !Hauts les cœurs !

Colonel Tony Garnier, 58ème chef de corps du 40ème RA.

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