Mesure de l’observance médicamenteuse chez les patients atteints d’épilepsie partielle...

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A4 revue neurologique 168 (2012) A1–A48 indéterminée, 13 patients avaient une épilepsie focale et mul- tifocale et 11 d’entre eux impliquent le lobes temporale. Il n’y pas de patterns EEG spécifiques ; un antiépileptique été suffi- sant. Discussion.– D’après les résultats de notre série, l’épilepsie la plus fréquemment rencontrée dans le LEAD : – focale plutôt que généralisée, et semblant alors impliquer le lobe temporal et sans spécificité électrophysiologique ; – cryptogénique, dans le sens où l’IRM est normale ou montre une atrophie peu spécifique ; – survenant chez un sujet jeune de sexe féminin ; – associée à une sérologie APL positive. Conclusion.– Notre série est intéressante car elle permet de dégager une épilepsie type chez les patients lupiques, dont l’origine dysimmunitaire semble prévaloir par rapport à l’origine vasculaire. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.150 B09 Mesure de l’observance médicamenteuse chez les patients atteints d’épilepsie partielle pharmacorésistante Nicolas Carpentier a , Jacques Jonas a , Cédric Baumann b , Solène Frismand a , Jean-Pierre Vignal a , Hervé Vespignani a , Louis Maillard a a Service de neurologie, centre hospitalier universitaire de Nancy, 54000 Nancy, France b Inserm CIE6, centre d’épidémiologie clinique, centre hospitalier universitaire de Nancy, 54000 Nancy, France Mots clés : Épilepsie partielle pharmacorésistante ; Observance ; Antiépileptique Introduction.– L’évaluation de l’observance médicamenteuse (OM) d’un traitement antiépileptique (TAE) est primordiale dans la prise en charge des épilepsies partielles pharmaco- résistantes (EPPR). Objectifs.– Mesurer la prévalence objective de l’OM des patients porteurs d’une EPPR et évaluer la fiabilité d’une méthode d’évaluation subjective de l’OM. Méthodes.– Étude observationnelle prospective incluant les patients atteints d’EPPR hospitalisés d’avril 2006 à septembre 2008pour un bilan intercritique dans le CHU de Nancy. L’OM subjective était mesurée par un auto-questionnaire à J1. L’OM objective était mesurée par la comparaison entre le dosage des taux sériques des TAE à J1(OM « réelle ») et à J5 (OM « optimale »), un patient était observant si aucun de ses dosages ne variait de plus de 20 %. Résultats.– Quarante patients sur 48 ont été analysés dans l’étude. La prévalence de l’OM subjective était de 42,5 % (n = 17). La prévalence de l’OM objective était également de 42,5 % (n = 17). Les concordances statistiques entre les méthodes objective et subjective étaient faibles (indice Kappa entre 0,04 et 0,27 selon les questions). Parmi les 23 patients non observants, 95,7 % (n = 22) avaient au moins un dosage d’un TAE supérieur à J1comparé à J5. Discussion.– Notre étude a permis de mettre en évidence de manière objective la faible prévalence de l’OM chez les patients atteints d’EPPR et la mauvaise fiabilité de l’évaluation subjective de l’OM. Cette étude a également permis de mettre en exergue un type de non-observance peu soupc ¸ onné en pra- tique, la surconsommation de TAE. Conclusion.– La prévalence de l’OM chez les patients atteints d’EPPR est faible et l’autoévaluation s’avère peu fiable pour l’évaluer. La surconsommation de TAE dans cette population mérite d’être plus recherchée. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.151 B10 Le syndrome des « Pointes-ondes continues au cours du sommeil » (POCS) : à propos de 11 cas Lalla Kaoutar El Alaoui Taoussi , Amal Satte , Jamal Mounach , A. Zerhouni , Youness Ouhman , Hamid Ouhabi Service de neurophysiologie, hôpital militaire d’instruction Mohammed-V, 6444 Rabat, Maroc Mots clés : Syndrome des « Pointes-ondes continues au cours du sommeil » ; Troubles du comportement ; Crises morphéiques Introduction.– L’épilepsie avec pointes ondes continues pen- dant le sommeil (POCS) est une affection rare de l’enfant dont le caractère généralisé ou focal est non déterminé. Les symp- tômes cliniques et neuropsychologiques sont variables. Objectifs.– Nous rapportons l’expérience du service de neuro- physiologie de l’hôpital militaire d’instruction Mohammed-V (HMIMV) de Rabat à travers une étude rétrospective d’une série de 11 cas de POCS. Méthodes.– Onze cas de POCS ont été colligés sur une période de 2002 à 2011 au sein du service de neurophysiologie de l’HMIMV. Une fiche d’exploitation détaillée (les antécédents person- nels et familiaux du patient, le développement psychomoteur, le déroulement de la scolarité, l’âge de survenue, le type, l’horaire et la fréquence des crises, l’examen neurologique, les données de l’Imagerie, les résultats du bilan biologique, le traitement prescrit) a été complétée. Tous les malades ont bénéficié d’un EEG de veille et de sommeil. Résultats.– Notre étude inclut neuf garc ¸ons et deux filles. L’âge moyen de début est 6 ± 2 ans. Les antécédents soulevés sont : deux cas de souffrance néonatale avec retard psychomoteur, une méningite bactérienne et un traumatisme crânien. On note que 80 % des enfants avaient des difficultés scolaires. La pathologie a été révélée par les crises morphéiques chez huit malades, l’énurésie et déclin des résultats scolaires chez deux, les troubles de comportement chez un et l’aphasie chez un. EEG de sommeil inscrit des Pointes-ondes lentes quasi continues occupant plus de 80 % du sommeil lent. Discussion.– Une prédominance masculine est rapportée dans la littérature. L’âge de début décrit est compris entre trois et sept ans. Des antécédents significatifs ont été retrouvés chez un tiers des enfants. La clinique était atypique chez trois patients (énurésie, troubles du comportement). L’EEG de sommeil a permis d’asseoir le diagnostic. Le traitement anti- comitial a permis, à court terme, d’améliorer les symptômes cliniques, les troubles neuropsychiques et l’aspect EEG. Conclusion.– Le syndrome POCS a une sémiologie variée pou- vant être déroutante. Il doit être évoqué devant des signes atypiques (difficulté scolaire, troubles du comportement et/ou énurésie). L’EEG de sommeil permet d’asseoir le diagnostic. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.152 B11 La sensation de soif est un bon symptôme localisateur et latéralisateur des épilepsies temporales de l’hémisphère non dominant Leïla Errguig a , Fatiha Lahjouji a , Halima Belaidi a , Abdessalam Elkhamlichi b , Mohammed Jiddane c , Reda Ouazzani Taibi a a Service de neurophysiologie clinique, hôpital des spécialités, 10000 Rabat, Maroc b Service de neurochirurgie, hôpital des spécialités, 10000 Rabat, Maroc c Service de neuroradiologie, hôpital des spécialités, 10000 Rabat, Maroc

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indéterminée, 13 patients avaient une épilepsie focale et mul-tifocale et 11 d’entre eux impliquent le lobes temporale. Il n’ypas de patterns EEG spécifiques ; un antiépileptique été suffi-sant.Discussion.– D’après les résultats de notre série, l’épilepsie laplus fréquemment rencontrée dans le LEAD :– focale plutôt que généralisée, et semblant alors impliquer lelobe temporal et sans spécificité électrophysiologique ;– cryptogénique, dans le sens où l’IRM est normale ou montreune atrophie peu spécifique ;– survenant chez un sujet jeune de sexe féminin ;– associée à une sérologie APL positive.Conclusion.– Notre série est intéressante car elle permetde dégager une épilepsie type chez les patients lupiques,dont l’origine dysimmunitaire semble prévaloir par rapport àl’origine vasculaire.

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Mesure de l’observance médicamenteuse chezles patients atteints d’épilepsie partiellepharmacorésistanteNicolas Carpentier a, Jacques Jonas a, Cédric Baumann b,Solène Frismand a, Jean-Pierre Vignal a, Hervé Vespignani a,Louis Maillard a

a Service de neurologie, centre hospitalier universitaire de Nancy,54000 Nancy, Franceb Inserm CIE6, centre d’épidémiologie clinique, centre hospitalieruniversitaire de Nancy, 54000 Nancy, France

Mots clés : Épilepsie partielle pharmacorésistante ;Observance ; AntiépileptiqueIntroduction.– L’évaluation de l’observance médicamenteuse(OM) d’un traitement antiépileptique (TAE) est primordialedans la prise en charge des épilepsies partielles pharmaco-résistantes (EPPR).Objectifs.– Mesurer la prévalence objective de l’OM des patientsporteurs d’une EPPR et évaluer la fiabilité d’une méthoded’évaluation subjective de l’OM.Méthodes.– Étude observationnelle prospective incluant lespatients atteints d’EPPR hospitalisés d’avril 2006 à septembre2008 pour un bilan intercritique dans le CHU de Nancy. L’OMsubjective était mesurée par un auto-questionnaire à J1.L’OM objective était mesurée par la comparaison entre ledosage des taux sériques des TAE à J1 (OM « réelle ») et àJ5 (OM « optimale »), un patient était observant si aucun de sesdosages ne variait de plus de 20 %.Résultats.– Quarante patients sur 48 ont été analysés dansl’étude. La prévalence de l’OM subjective était de 42,5 % (n = 17).La prévalence de l’OM objective était également de 42,5 %(n = 17). Les concordances statistiques entre les méthodesobjective et subjective étaient faibles (indice Kappa entre0,04 et 0,27 selon les questions). Parmi les 23 patients nonobservants, 95,7 % (n = 22) avaient au moins un dosage d’unTAE supérieur à J1 comparé à J5.Discussion.– Notre étude a permis de mettre en évidencede manière objective la faible prévalence de l’OM chez lespatients atteints d’EPPR et la mauvaise fiabilité de l’évaluationsubjective de l’OM. Cette étude a également permis de mettreen exergue un type de non-observance peu soupconné en pra-tique, la surconsommation de TAE.Conclusion.– La prévalence de l’OM chez les patients atteintsd’EPPR est faible et l’autoévaluation s’avère peu fiable pour

l’évaluer. La surconsommation de TAE dans cette populationmérite d’être plus recherchée.

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Le syndrome des « Pointes-ondes continues aucours du sommeil » (POCS) : à propos de 11 casLalla Kaoutar El Alaoui Taoussi , Amal Satte ,Jamal Mounach , A. Zerhouni , Youness Ouhman ,Hamid OuhabiService de neurophysiologie, hôpital militaire d’instructionMohammed-V, 6444 Rabat, Maroc

Mots clés : Syndrome des « Pointes-ondes continues aucours du sommeil » ; Troubles du comportement ; CrisesmorphéiquesIntroduction.– L’épilepsie avec pointes ondes continues pen-dant le sommeil (POCS) est une affection rare de l’enfant dontle caractère généralisé ou focal est non déterminé. Les symp-tômes cliniques et neuropsychologiques sont variables.Objectifs.– Nous rapportons l’expérience du service de neuro-physiologie de l’hôpital militaire d’instruction Mohammed-V(HMIMV) de Rabat à travers une étude rétrospective d’une sériede 11 cas de POCS.Méthodes.– Onze cas de POCS ont été colligés sur une période de2002 à 2011 au sein du service de neurophysiologie de l’HMIMV.Une fiche d’exploitation détaillée (les antécédents person-nels et familiaux du patient, le développement psychomoteur,le déroulement de la scolarité, l’âge de survenue, le type,l’horaire et la fréquence des crises, l’examen neurologique,les données de l’Imagerie, les résultats du bilan biologique,le traitement prescrit) a été complétée. Tous les malades ontbénéficié d’un EEG de veille et de sommeil.Résultats.– Notre étude inclut neuf garcons et deux filles. L’âgemoyen de début est 6 ± 2 ans. Les antécédents soulevés sont :deux cas de souffrance néonatale avec retard psychomoteur,une méningite bactérienne et un traumatisme crânien. Onnote que 80 % des enfants avaient des difficultés scolaires.La pathologie a été révélée par les crises morphéiques chezhuit malades, l’énurésie et déclin des résultats scolaires chezdeux, les troubles de comportement chez un et l’aphasie chezun. EEG de sommeil inscrit des Pointes-ondes lentes quasicontinues occupant plus de 80 % du sommeil lent.Discussion.– Une prédominance masculine est rapportée dansla littérature. L’âge de début décrit est compris entre troiset sept ans. Des antécédents significatifs ont été retrouvéschez un tiers des enfants. La clinique était atypique cheztrois patients (énurésie, troubles du comportement). L’EEG desommeil a permis d’asseoir le diagnostic. Le traitement anti-comitial a permis, à court terme, d’améliorer les symptômescliniques, les troubles neuropsychiques et l’aspect EEG.Conclusion.– Le syndrome POCS a une sémiologie variée pou-vant être déroutante. Il doit être évoqué devant des signesatypiques (difficulté scolaire, troubles du comportement et/ouénurésie). L’EEG de sommeil permet d’asseoir le diagnostic.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.152

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La sensation de soif est un bon symptômelocalisateur et latéralisateur des épilepsiestemporales de l’hémisphère non dominantLeïla Errguig a, Fatiha Lahjouji a, Halima Belaidi a,Abdessalam Elkhamlichi b, Mohammed Jiddane c,Reda Ouazzani Taibi a

a Service de neurophysiologie clinique, hôpital des spécialités,10000 Rabat, Marocb

Service de neurochirurgie, hôpital des spécialités, 10000 Rabat,Marocc Service de neuroradiologie, hôpital des spécialités, 10000 Rabat,Maroc