Bon usage du médicament Iatrogénie médicamenteuse ...
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Bon usage du médicament Iatrogénie médicamenteuse
Pharmacovigilance Items 318, 319, 320, 322, 323
UE 10 DFASM 3
Pr Jean-Luc Faillie
Département de Pharmacologie Médicale et Toxicologie
CHU Montpellier
URL : b.socrative.com
Nom de salle: MONTPELLIER
Pas de conflits d’intérêt en rapport avec l’objet du cours
Etapes administratives de la commercialisation d’un médicament (323.1-2)
Bon usage du médicament (318.1, 323.6)
Rapport bénéfice/risque (323.3-4)
Transposabilité clinique (320.5)
Conflits d’intérêt (320.7)
Iatrogénie médicamenteuse (322.2)
Solutions pour limiter la iatrogénie médicamenteuse (319.4, 319.8)
Pharmacovigilance (322.3, 318.4, 322.2)
Rôles des agences réglementaires (323.1)
Méta-analyses (320.3)
Aléa thérapeutique (322.7)
Questions de pharmacologie (326)
Plan
Etapes administratives de la commercialisation
d’un médicament
N° 323.1. Connaître la régulation par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des
produits de santé (ANSM), par la Haute Autorité de santé, et par le ministère chargé de la santé.
N° 323.2. Connaître l'évaluation en vue du remboursement d'un médicament et signification des
indices de bénéfice clinique et d'intérêt thérapeutique relatif (service médical rendu - SMR,
amélioration du service médical rendu - ASMR).
1. Identification d'une substance originale : pharmacognosie,
observations cliniques, modélisation informatique….
Brevet : protection des droits maximum 20 ans
2. Phases précliniques (in vitro, in vivo, animal)
3. Essais cliniques chez l’Homme : Phases I, II, III
AMM
4. Post-AMM / « Phase IV » : Etudes post-marketing
études de pharmacovigilance, pharmaco-épidémiologie, essais post-
marketing…
Les étapes de la vie d’un médicament
Les étapes de la vie d’un médicament
• 12 années et 1 milliard d’euros
• Chaque étape est encadrée par les règles de bonnes pratiques
• Si le résultat d'une étape n'est pas satisfaisant, le projet est arrêté
• Brevet : protection des droits maximum 20 ans
L’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) est donnée au niveau
européen (par l’EMA) par la procédure dite centralisée
Dossier d’AMM
• Qualité pharmaceutique
• Efficacité (phases III)
• Sécurité (préclinique et clinique)
European Medicine Agency (EMA) (Amsterdam )
• Dossier évalué par 2 pays rapporteurs
• Vote à majorité simple des 28 pays membres
• Application des résultats à l’ensembles des pays
• Procédure max. 300 j
Industriel :
Nouveau
médicament
AMM européenne
pour tous les
pays membres
Existent aussi :
• Procédure de reconnaissance mutuelle : pour médicaments déjà autorisés dans un pays
membre (1 rapporteur, tous les membres pas forcément concernés)
• Procédure décentralisée : pour une AMM nationale uniquement, dossier adressé à
l’autorité nationale (ex: ANSM)
PGR RCP 5 ans
Agence Nationale de Sécurité de Médicaments
(ANSM)
L’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM)
• L’AMM est assortie d’un Résumé des Caractéristiques du Produit (RCP) : « carte d’identité » et règles de bon usage du médicament
• AMM initiale réévalué tous les 5 ans ou en cas de signal de sécurité
• Toute nouvelle AMM est accompagnée d’un Plan de Gestion des Risques (PGR) pour détecter de nouveaux risques et diminuer les risques existants :
– Mesures de pharmacovigilance classiques (notifications)
– Actions de communication autour des risques à destination des professionnels de santé et/ou des patients
– Formation des professionnels de santé
– Planification d’études spécifiques post-AMM (Ex. : essais de sécurité CV pour les antidiabétiques)
– Ajout dans la liste des médicaments sous surveillance renforcée
Black symbol « triangle noir inversé » dans le RCP et notice
L’AMM définit les modalités de prescription :
• Liste
– Médicaments non listés : en vente libre, sans ordonnance, remboursables ou non
– Liste I : prescription obligatoire non renouvelable sauf mention particulière (ex: cortisone)
– Liste II : prescription obligatoire renouvelable (12 mois) (ex: AINS)
– Stupéfiants : ordonnance sécurisée, non renouvelable limitée à 28 j
• Eventuellement, prescription restreinte :
– Médicaments à usage hospitalier : prescription, délivrance et administration hospitalière
– Médicaments à prescription hospitalière (renouvèlement par médecin hospitalier) (ex: voriconazole VFEND)
– Médicaments à prescription initiale hospitalière (ex : methylphénidate)
– Médicaments à prescription spécialiste (ex : peginterféron alfa-2a gastro, infectio, med interne)
– Médicaments à surveillance particulière (ex: clozapine et NFS pour leucopénie)
– Médicaments d’exception : chers et d’indication restreintes par la HAS
Comité de Transparence de la Haute Autorité de Santé (HAS)
European Medicine Agency (EMA)
Agence Nationale de Sécurité des Médicaments (ANSM)
Service médical Rendu Amélioration du Service Médical Rendu
AMM
Le service médical rendu (SMR) est l’intérêt propre du médicament, prend en
compte: la gravité de la pathologie, l’efficacité et effets indésirables, la place dans la
stratégie thérapeutique, l’existence d’alternatives thérapeutiques, l’intérêt pour la
santé publique.
Ne compare pas les médicaments mais recommande un taux de
remboursement (R)
• SMR majeur ou important (R100%, R65%)
• SMR modéré ou faible, mais justifiant un remboursement (R35%, R15%)
• SMR insuffisant pour justifier une prise en charge par la collectivité (R0%)
L’amélioration du service médical rendu (ASMR) correspond au progrès
thérapeutique du médicament par rapport aux alternatives disponibles. Il peut
être majeur (ASMR I), important (ASMR II), modéré (ASMR III), mineur (ASMR IV),
inexistant (ASMR V).
Le niveau d’ASMR intervient dans la fixation du prix d’un médicament
remboursable.
Il y existe un projet de remplacement de ces critères par un critère d'évaluation
unique : l’index thérapeutique relatif (ITR)
Comité de Transparence de la Haute Autorité de Santé (HAS)
European Medicine Agency (EMA)
Agence Nationale de Sécurité des Médicaments (ANSM)
Ministères et Union Nationale
des Caisses d’Assurance
Maladie (UNCAM)
Décision de remboursement par
l’Assurance Maladie et fixation du
taux de remboursement
Service médical Rendu Amélioration du Service Médical Rendu
AMM
Comité Economique des Produits
de Santé (CEPS)
+ industriels
Fixation du prix du médicament
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N° 318. Principe du bon usage du médicament et des thérapeutiques non médicamenteuses
N° 318. 1. Définir et évaluer le bon usage du médicament, selon l'autorisation de mise sur le
marché (AMM) et hors AMM (y compris recommandations temporaires d'utilisation (RTU) ;
autorisations temporaires d'utilisation (ATU)).
N° 323.6. Distinguer les différents cadres juridiques de prescription.
LE BON USAGE DU MÉDICAMENT
L'optimisation du rapport bénéfice/risque des médicaments reposent
sur le respect des règles du bon usage du médicament
Le bon usage du médicament, c’est prescrire :
Au bon malade (faire un diagnostic avant toute chose)
Le bon médicament (c’est-à-dire celui qui a les meilleures
efficacité, innocuité, praticité)
À la bonne dose (adapter la posologie au cas à traiter)
Pendant une durée déterminée
Et à un coût abordable (à l’échelle individuelle et collective) Rational Use of medicines, The world Medicines Situation, Geneva, 2004, 75-89
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Bon Usage du Médicament
• En pratique, le bon usage du médicament c’est l’observation des
référentiels par le prescripteur et le patient :
– le résumé des caractéristiques des produits (RCP) = libellé de
l'AMM (Autorisation de Mise sur le Marché)
– la notice du conditionnement destinée au malade
– les recommandations de bonne pratique de la HAS (Haute
Autorité de Santé)
• Evidence Based Medicine : des données scientifiques solides peuvent
justifier un non-respect des référentiels : « hors AMM »
RCP : BASE DE DONNÉES PUBLIQUE DES MÉDICAMENTS
DFGSM3 - UE Biomédecine quantitative
DFGSM3 - UE Biomédecine quantitative
Base de données publique des médicaments
Autorisation Temporaire d’Utilisation (ATU)
• pour pouvoir utiliser rapidement des médicaments innovants qui n’ont pas encore l’AMM
• dans une pathologie grave à pronostic rapidement défavorable, sans alternative thérapeutique
• s’il existe des preuves sérieuses et concordantes d’un rapport bénéfice/risque favorable
• délivrée par l’ANSM dans l’attente de l’AMM officielle
ATU de cohorte (ATUc)
• sur demande de la firme qui s’engage à demander l’AMM dans un délai fixé
• s'adresse à sous-groupe de patients définis dans un Protocole d’Utilisation Thérapeutique et de
recueil d’informations (PUT)
• recueil de données portant sur l'efficacité, les effets indésirables, les conditions réelles d'utilisation
• Ex. : lorlatinib en cancérologie
ATU nominative (ATUn)
• s'adresse à un seul patient ne pouvant participer à une recherche biomédicale.
• est délivrée à la demande et sous la responsabilité du médecin prescripteur
• Ex. : gemtuzumab ozogamicin en hématologie
Cependant, l’ATU ne peut se substituer à un essai clinique et n’a pas d’objectif d’investigation.
ECNi 2017
Réponse : A B
Recommandation Temporaire d’Utilisation (RTU)
• pour pouvoir utiliser rapidement des médicaments qui ont une AMM dans une autre
indication
• s’il existe un besoin et des preuves d’un rapport bénéfice/risque favorable
• délivrée par l’ANSM dans l’attente de l’AMM officielle
• suivi des patients organisé par les laboratoires concernés
• Ex :
– Baclofène pour le traitement de l’alcoolodépendance
– Méthotrexate pour le traitement de la GEU
– Vérapamil dans le traitement prophylactique de l’algie vasculaire de la face
Prescriptions « Hors-AMM »
Hors-AMM officiel • ATU, RTU, (médicament hospitaliers hors-GHS)
Hors-AMM non-officiel justifié • Possible dans des cas particuliers
• En s’appuyant sur des données de la littérature scientifiques solides (Evidence
Based Medicine)
• Patient correctement informé et traçabilité de l’information
• Pas de responsabilité pénale
Hors-AMM imprudent ou ignorant • Engage la responsabilité du prescripteur
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RAPPORT BENEFICE / RISQUE EN PRE et POST-AMM
• N° 320.5. Expliquer la transposabilité clinique et l'évaluation des médicaments au-delà des
échantillons de population constituant les groupes d'étude.
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RAPPORT BENEFICE / RISQUE EN PRE et POST-AMM
• L’AMM est donnée à partir d’une évaluation de la balance
bénéfice / risque qui doit être jugée positive (les bénéfices
surpassent les risques)
• Mais, cette évaluation, basée sur les essais cliniques pré-
AMM, peut être inadéquate, incomplète et n’est pas définitive
• La transposabilité de la balance bénéfice/risque vers la vraie
vie n’est pas assurée
Car la population étudiée lors des essais pré-AMM est différente de
celle qui utilisera le médicament en post-AMM
Pourquoi l’évaluation du B/R lors des essais pré-AMM n’est pas
toujours transposable à l’utilisation du médicament en post-AMM ?
Essais cliniques
Les critères de sélection définissent
une population de malades :
• homogène
• volontaire et informée
• avec des comorbidités limitées
« Vraie vie »
Population utilisant le médicament :
• hétérogène
• plus ou moins malade (sévérité
variable)
• plus âgée
• avec des comorbidités diverses
Age des patients
Les patients âgés ne sont pas
assez représentés dans les
essais cliniques.
Hors, l’âge avancé est le
premier facteur de risque
d’iatrogénie médicamenteuse :
les effets indésirables sont plus
fréquents et plus graves chez les
personnes âgées
Cerreta et al. N Engl J Med 2012; 367:1972-1974
Car l’effectif des essais pré-AMM (quelques centaines à quelques
milliers de patients inclus) n’est pas suffisant pour pouvoir détecter les
effets indésirables de faible incidence
- Car le nombre de sujet nécessaire (NSN) des essais cliniques est calculé
sur le critère d’efficacité et non sur les effets indésirables
- Règle : pour avoir 95% de chance d’observer 1 événement indésirable de
fréquence 1/n, il faut un échantillon d’une taille au moins égale à 3n.
Il faut donc 1500 sujets pour observer 1 événement dont l’incidence est
1/500, 3000 pour une incidence de 1/1000, 30 000 pour une incidence de
1/10 000…
Impossible de mettre en évidence (démontrer) un risque d’effet
indésirable rare quand l’effectif de l’essai ne permet parfois d’observer
qu’un seul cas
Pourquoi l’évaluation du B/R lors des essais pré-AMM n’est pas
toujours transposable à l’utilisation du médicament en post-AMM ?
La fenfluramine (PONDERAL®) est un anorexigène retiré du marché US et
Européen en 1997 pour valvulopathie et hypertension artérielle pulmonaire
après 20 à 30 ans de commercialisation.
Le nombre de patients exposés en pré-AMM était de 340 !
Rem : la fenfluramine est une molécule apparentée au benfluorex (MEDIATOR®)
Car la durée des essais pré-AMM (souvent inférieure à un an) n’est
pas n’est pas suffisante pour détecter les effets à long terme
- Dans le cadre des maladies chroniques, les essais cliniques évaluent
les effets du médicament sur une durée limitée alors que, en situation
réelle, le traitement pourra être administré à vie :
les effets bénéfiques et nocifs (et donc le B/R) à long terme sont
mal connus
Pourquoi l’évaluation du B/R lors des essais pré-AMM n’est pas
toujours transposable à l’utilisation du médicament en post-AMM ?
Car l’utilisation du médicament dans les essais pré-AMM diffère de
l’utilisation dans la vraie vie
Pourquoi l’évaluation du B/R lors des essais pré-AMM n’est pas
toujours transposable à l’utilisation du médicament en post-AMM ?
Essais cliniques
Utilisation optimale du médicament :
• posologie contrôlée
• durée contrôlée
• observance contrôlée
• surveillance intensive
• co-traitements / automédication
limités
« Vraie vie »
Utilisation réelle du médicament :
• posologie variable
• durée variable
• observance variable
• surveillance variable
• co-traitements divers et
automédication non encadrée
(risque d’interactions)
Car l’effet bénéfique mis en évidence dans les essais pré-AMM ne se
traduit pas toujours par un bénéfice observé dans la vraie vie
Pourquoi l’évaluation du B/R lors des essais pré-AMM n’est pas
toujours transposable à l’utilisation du médicament en post-AMM ?
Essais cliniques Bénéfice souvent jugé sur :
• critères de jugement intermédiaires
(non cliniques, par ex. biologiques)
• comparaison à un placebo
• effets à court terme
• utilisation optimale
Efficacité (« Efficacy »)
« Vraie vie » Bénéfice jugé sur :
• critères de jugement cliniques
(morbidité, mortalité)
• comparaison aux traitements de
référence
• effets à long terme
• utilisation réelle
« Effectiveness » (efficacité clinique
réelle)
Effectiveness = efficacité clinique réelle
British Medical Journal 2013. http://clinicalevidence.bmj.com/
1/3 des médicaments auraient
montré une efficacité clinique
réelle lors des essais cliniques
Marcia Angell, rédactrice en chef du New England Journal of Medicine :
“It is simply no longer possible to believe much of the clinical research that is
published.”
Richard Horton, rédacteur en chef du Lancet :
“Much of the scientific literature, perhaps half, may simply be untrue. Afflicted by
studies with small sample sizes, tiny effects, invalid exploratory analyses, and
flagrant conflicts of interest.”
L’évaluation du B/R lors des essais pré-AMM est inadéquate
la transposabilité clinique des effets observés dans les essais
cliniques vers la vraie vie n’est donc pas garantie
L’évaluation de la balance bénéfice/risque après la commercialisation
du médicament est donc cruciale.
C’est le rôle des études post-AMM :
• études de pharmacovigilance : surveillance du risque et détection de
signaux de sécurité par l’analyse des notifications spontanées
d’effets indésirables médicamenteux
• études pharmaco-épidémiologiques : études épidémiologiques observationnelles ayant pour objectif l’évaluation de l’utilisation, des bénéfices, et des risques des médicaments en situation réelle sur de grandes populations
• autres études post-AMM : essais cliniques post-marketing
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GESTION DES LIENS D'INTÉRÊT
• N° 320.7 Sensibiliser aux liens d'intérêt et à leur impact potentiel sur l'information médicale
Q63 ECNi test 2017
Un expert est sollicité pour intégrer un groupe de travail s’intéressant à un
potentiel effet indésirable grave et rare d’un nouveau traitement anti-
épileptique. Parmi les situations suivantes, laquelle (lesquelles) pourrai(en)t
constituer un lien d’intérêt pour cet expert ?
A. Si son fils est délégué médical pour l’industriel commercialisant ce médicament
B. S’il travaille pour l’industriel commercialisant ce médicament
C. S’il a été le premier médecin à signaler cet effet indésirable aux autorités
D. Si sa femme est épileptique
E. Si sa mère est une neurologue spécialiste de l’épilepsie
Q63 ECNi test 2017 Un expert est sollicité pour intégrer un groupe de travail s’intéressant à un potentiel effet indésirable grave et rare d’un nouveau traitement anti-épileptique. Parmi les situations suivantes, laquelle (lesquelles) pourrai(en)t constituer un lien d’intérêt pour cet expert ?
A. Si son fils est délégué médical pour l’industriel commercialisant ce médicament
B. S’il travaille pour l’industriel commercialisant ce médicament
C. S’il a été le premier médecin à signaler cet effet indésirable aux autorités
D. Si sa femme est épileptique
E. Si sa mère est une neurologue spécialiste de l’épilepsie
Réponse : A, B
A, B : il existe potentiellement un intérêt personnel à minimiser le risque
C, D, E : pas d’intérêt personnel
Lien d’intérêt : situation qui occasionne pour la personne un intérêt
personnel c'est-à-dire « tout avantage pour lui-même ou elle-même ou en faveur
de sa famille, de parents, d’amis ou de personnes proches, ou de personnes ou
organisations avec lesquelles il ou elle a ou a eu des relations d’affaires ou
politiques. »
Il y a conflit d’intérêt quand les liens d’intérêts entrent en conflit avec
l’intérêt général.
Selon Conseils de l’Europe et de l’OCDE , "Un conflit d’intérêts naît d’une situation
dans laquelle une personne employée par un organisme public ou privé possède, à
titre privé, des intérêts qui pourraient influer ou paraître influer sur la manière dont
elle s’acquitte de ses fonctions et des responsabilités qui lui ont été confiées par cet
organisme.
http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/guide_dpi.pdf
http://www.justice.gouv.fr/art_pix/scpc2004-1.pdf
Q14 ECNi 2017 URL : b.socrative.com Nom de salle: MONTPELLIER
Dans le cadre de la constitution d’un groupe d’expertise avant la mise sur le
marché d’une nouvelle molécule, quelle(s) situation(s) correspond(ent) à une
absence de lien d’intérêt ?
A. S’il a travaillé pendant 30 ans, au sein de l’industrie développant la molécule
jusqu’à ce qu’il parte en retraite, il y a deux ans
B. S’il a été rémunéré par l’industrie pharmaceutique afin de faire des
enseignements auprès des médecins généralistes
C. S’il a déjà publié des résultats mettant en doute l’intérêt de cette nouvelle
molécule, dans le cadre d'un programme de recherche financé par des fonds
publics
D. S’il a été rémunéré par l’industriel pour inclure des patients dans les essais de
phase III ayant évalué cette nouvelle molécule
E. Si le fils de ce médecin est délégué médical pour l’industrie commercialisant la
molécule
Q14 ECNi 2017
Dans le cadre de la constitution d’un groupe d’expertise avant la mise sur le
marché d’une nouvelle molécule, quelle(s) situation(s) correspond(ent) à une
absence de lien d’intérêt ?
A. S’il a travaillé pendant 30 ans, au sein de l’industrie développant la molécule
jusqu’à ce qu’il parte en retraite, il y a deux ans
B. S’il a été rémunéré par l’industrie pharmaceutique afin de faire des
enseignements auprès des médecins généralistes
C. S’il a déjà publié des résultats mettant en doute l’intérêt de cette nouvelle
molécule, dans le cadre d'un programme de recherche financé par des fonds
publics
D. S’il a été rémunéré par l’industriel pour inclure des patients dans les essais de
phase III ayant évalué cette nouvelle molécule
E. Si le fils de ce médecin est délégué médical pour l’industrie commercialisant la
molécule
Réponse : C
RRR = 0,36
RAR=3% -1.9%
~1%
NNT=100
Le sponsor bias dans le lien entre pioglitazone et cancer de la vessie
AMM
2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012
Suspension en France
Restrictions d’utilisation en UE
Fin du monopole d’exploitation
Essai PROactive : erreur
sur un cas dans le groupe
placebo : 14 vs 6 (NS) 14 vs. 5,
RR=2,83 (p=0,040) Lancet 2011;378:1543-4
Cancers chez le rat :
expliqués par
« hypothèse
cristallurique » erronée Drug Saf 2013;36:693-707
Erreur sur le profil
pharmacologique
agoniste PPAR
co-agoniste :
+ à risque de KV Eur J Clin Pharmacol 2012;68:1681-3
Etudes et analyses cachées dont une méta-analyse d’essais
avec RR=2,64* Pharmacoepidemiol Drug Saf 2016;25:212-4
Biais des études
observationnelles industrielles Drug Saf 2013;36:693-707
Mise en évidence de Ghost-
writing destiné à la FDA et la
communauté médicale Pharmacoepidemiol Drug Saf 2016;25:212-4
Défaut de notification de 28/100
cas de KV (révélé par un ex-
employé)
BMJ 2012;344:e2002
58
Iatrogénie médicamenteuse
N° 322. 2. Iatrogénie médicamenteuse : épidémiologie, imputabilité et conséquences en santé
publique
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Iatrogénie médicamenteuse
Ensemble des réactions novices et non voulues liées à un médicament prescrit
dans un but thérapeutique ou diagnostic
18 000 décès/an en France
3,6 % des hospitalisations
5% des consultations en ambulatoire
>¼ des EIM seraient évitables
Facteurs de risque de iatrogénie médicamenteuse
Souvent multiples
1. En rapport avec le médicament :
Médicaments à marge thérapeutique étroite (ex. digitaliques, lithium,
aminosides…)
Longue demi-vie d’élimination (ex. certaines BZD) : accumulation (+ si ins.
rénale ou hépatique)
Commercialisation récente
Nombre de médicaments (polymédication), risque d’interactions
médicamenteuses
les patients français de plus de 65 ans consomment en moyenne plus
de 14 médicaments différents prescrits sur une durée de 3 mois.
Facteurs de risque de iatrogénie médicamenteuse
2. En rapport avec le professionnel de santé :
Non respect du bon usage du médicament (RCP)
Méconnaissance de comorbidités (ins. rénale, état cognitif)
Surveillance insuffisante, absence de réevaluation thérapeutique et
déprescription
Nombre de prescripteurs (polyprescripteurs) non harmonisés
Facteurs de risque de iatrogénie médicamenteuse
3. En rapport avec le patient :
Age (personnes âgées, enfants) : EIM plus fréquents et plus graves après
65 ans
Grossesse
Polymorbidité
Antécédents d’iatrogénie
Automédication non encadrée (pharmacien) et non déclarée (ex. AINS)
Erreur d’observance (sevrage, surdosage)
EIM les plus fréquents :
allergiques (cutanées), digestifs (n, v, troubles du transit, hépatites),
cardiovasculaire (hypoTA), neuropsy (somnolence, confusion, troubles de
l’équilibre)
EIM les plus graves :
choc anaphylactique, hémorragies, ins. rénale aigue, TdR et de la conduction,
syndrome de Lyell, troubles hémato (leucopénies, thrombopénies),
hypoglycémies, troubles hydroelectrolytiques
Médicaments les plus souvent en cause:
CV (diurétiques, antiHTA, digitaliques, anti-arythmiques), anticoagulants,
psychotropes (anxiolytiques, antidépresseurs, neuroleptiques), antibiotiques,
AINS, antidiabétiques
COMMENT LIMITER LA IATROGÉNIE MÉDICAMENTEUSE ?
N° 319.4. Argumenter une prescription médicamenteuse, les modalités de surveillance et d'arrêt du médicament, en tenant compte des caractéristiques pharmacodynamiques et pharmacocinétiques du médicament, des caractéristiques du patient, de ses comorbidités, de la polymédication, des risques potentiels, et des objectifs poursuivis.
N° 319.8. Interactions médicamenteuses : discuter les aspects positifs et négatifs des associations et interactions médicamenteuses. Argumenter les risques liés aux prises médicamenteuses multiples. Identifier les principaux mécanismes d'interactions et connaître les principales associations médicamenteuses responsables d'accidents et leurs modalités de prévention.
COMMENT LIMITER LA IATROGÉNIE MÉDICAMENTEUSE ?
Pour éviter / anticiper / reconnaitre une situation à risque
– Connaitre le médicament
– Prescrire correctement
– Connaître le patient
– Eviter les interactions médicamenteuses
– Savoir « déprescrire »
– Evoquer l’hypothèse de l’origine médicamenteuse d’un trouble
– Déclaration de pharmacovigilance
Pour éviter / anticiper / reconnaitre une situation à risque
1. Connaitre le médicament
Mécanisme d’action / pharmacodynamie Exemples :
– Diurétique hypotension
– Dompéridone : neuroleptique « périphérique » allongement du QT
– Tramadol : agoniste µ, ISRSNA syndrome sérotoninergique
Pharmacocinétique Conditionnement, biodisponibilité, distribution, métabolisme, élimination
COMMENT LIMITER LA IATROGÉNIE MÉDICAMENTEUSE ?
Segments-clés
Les « segments clés » (appelés parfois « désinences ») peuvent indiquer la
classe pharmacologique, le mécanisme d’action ou la parenté chimique
Le segment clé est généralement un suffixe +++ (ex. : « -mab » pour les
anticorps monoclonaux ou monoclonal-antibodies)
• mais peut aussi être un préfixe (ex. : « nal-» pour les dérivés de la normorphine)
• ou être intermédiaire = placé n’importe où dans le mot (ex. : « -gest-» pour les
stéroïdes progestogènes).
Environ 300 segments-clés
http://www.who.int/medicines/services/inn/StemBook_2013_Final.pdf?ua=1
Horizontal
2. Bêta-bloquants
4. Antihistaminiques H2
6. Inhibiteurs de la pompe à proton
8. Inhibiteurs de la DPP-4
11. Quinolones
12. Inhibiteurs de l’enzyme de conversion
14. Antithrombines
15. Inhibiteurs directs du facteur X
Vertical
1. Inhibiteurs de la COX 2
3. Dihydropyridines anticalciques
5. Inhibiteurs de l’HMG CoA réductase
7. Bêta2 stimulants
9. Agonistes 5HT1D
10. Antagonistes des récepteurs de
l’angiotensine II
13. Antagonistes 5HT3
Connaitre les
segments clés
Horizontal
2. Bêta-bloquants
4. Antihistaminiques H2
6. Inhibiteurs de la pompe à proton
8. Inhibiteurs de la DPP-4
11. Quinolones
12. Inhibiteurs de l’enzyme de conversion
14. Antithrombines
15. Inhibiteurs directs du facteur X
Vertical
1. Inhibiteurs de la COX 2
3. Dihydropyridines anticalciques
5. Inhibiteurs de l’HMG CoA réductase
7. Bêta2 stimulants
9. Agonistes 5HT1D
10. Antagonistes des récepteurs de
l’angiotensine II
13. Antagonistes 5HT3
Connaitre les
segments clés
C
O
X
I
B
L O L
D
I
P
I
N
E
S
T
A
T
I
N
E
T
E
R
O
L
R
I
P
T
A
N
T D N E
P R Z O L
G L P T I N E
S
A
R
T
A
N
X C I N
R I L
S
E
T
R
O
N
G A R A X A B A
COMMENT LIMITER LA IATROGÉNIE MÉDICAMENTEUSE ?
2. Prescrire correctement
Pour limiter les erreurs de confusion de nom
• Informatique ou écriture claire et lisible
• Mentionner le dosage et la forme pharmaceutique
• Lors des délivrances, les pharmaciens doivent rester particulièrement vigilants
et vérifier la prescription auprès du prescripteur en cas de doute.
Solutions :
Tétrazépam Kardegic
Efferalgan Norset
Tiorfan 100 Venlafaxine (?)
Trimébutine 200 Triatec
Liste des confusions entre noms commerciaux rapportées au Guichet Erreurs
Médicamenteuses (2005-2010)
Exemples :
• confusion entre LAMICTAL® et LAMISIL®
syndrome de Lyell par un surdosage en lamotrigine
• erreur de délivrance entre PREVISCAN® et PERMIXON®
syndrome hémorragique sévère
COMMENT LIMITER LA IATROGÉNIE MÉDICAMENTEUSE ?
2. Prescrire correctement
En DCI
• OMS 1953 : création des Dénominations Communes Internationales (DCI) =
appellation des principes actifs, unique, distincte du nom chimique et du
nom commercial, reconnue au niveau international
• Près de 8000 DCI aujourd’hui
Depuis le 01/01/2015, la prescrire en DCI est obligatoire mais pas encore
appliqué en pratique (logiciels de prescription non adaptés)
Paracétamol…
- Acétaminophène - N-(4-hydroxyphenyl)acetamide
- 40-hydroxyacetanilide - p-acetamidophenol
- N-acetyl-p-aminophenol - acétoménophène
désignent une seule et même substance le paracétamol (DCI)
COMMENT LIMITER LA IATROGÉNIE MÉDICAMENTEUSE ?
Pourquoi prescrire en DCI ?
↘ l'influence du marketing : prescription indépendante des firmes
↘ risque d’erreurs médicamenteuses par prescription redondante
↘ risque de confusion entre les différents noms des substances actives
Langage commun pour la formation des médecins, les guides de bonnes
pratiques et la littérature scientifique
Moindre effort de mémoire : moins de DCI que de noms commerciaux
Informations utiles sur le médicament par le segment-clé : famille
pharmacologique, mécanisme d'action…
↗ sécurité lors des voyages à l'étranger : DCI identique dans tous les pays
↗ acceptation des génériques par le patient et de leur délivrance par le
pharmacien
16% des prescriptions en DCI en France en 2014 (GB: 80%, All.: >35%)
COMMENT LIMITER LA IATROGÉNIE MÉDICAMENTEUSE ?
3. Connaître le patient
Caractéristiques individuelles du patient qui déterminent les capacités pour s’administrer,
métaboliser et éliminer le médicament ou qui augmentent le risque iatrogène
Antécédents : iatrogénie, allergie
Capacité cognitive (posologie, observance, automédication…)
Équipement enzymatique (souvent non décelable) (ex : cytochrome P450, glycoprotéine
P, déficit G6PD)…
Fonction rénale (ex. metformine)
Fonction hépatique (ex. anticoagulants)
Dénutrition (hypo-albuminémie et ↓ fixation a l’albumine, ex. AVK)
Insuffisance d’organe ou de fonction sur lesquels agit le médicament :
Pathologies chroniques : insuffisance respiratoire (ex. BZD), cardiovasculaire,
asthme, arterite (βB), dysthyroïdie (ex. amiodarone), etc.
Pathologies aigues : infection, déshydratation (↓Vd)
Quizz
Lors d’un sondage, des patients ont répondu à la question suivante :
« Vous est-il arrivé de ne pas prendre un médicament prescrit par
votre médecin après avoir lu la notice ? »
D’après vous, quelle proportion a répondu « oui » ?
05/11/2018 77
COMMENT LIMITER LA IATROGÉNIE MÉDICAMENTEUSE ?
Bien communiquer
05/11/2018 78
COMMENT LIMITER LA IATROGÉNIE MÉDICAMENTEUSE ?
4. Eviter les interactions médicamenteuses
Pharmacodynamiques : addition d’effets ou antagonisme d’effets
Ex : AINS + AVK = risque hémorragique
Ex : AINS + antiHTA = risque hyperTA, morphine+buprenorphine (ago partiel)
Pharmacocinétiques :
Absorption, distribution, métabolisme (induction/inhibition enzymatique), transport
cellulaire (glycoprotéine P), élimination (filtration glomérulaire, excrétion tubulaire)
Attention :
Rechercher les autres prescriptions (et l’automédication)
Interactions non médicamenteuses (pamplemousse, tabac, OH)
Parfois association avec interaction justifiée = surveillance accrue
Attention à l’arrêt d’un médicament lors d’une interaction équilibrée (ex: AVK + arrêt
d’un inducteur enz. risque hémorragique)
Cytochromes P450 hépatiques
Substrats Inducteurs Inhibiteurs
https://www.ansm.sante.fr • atazanavir, bocéprévir, indinavir • estroprogestatifs
COMMENT LIMITER LA IATROGÉNIE MÉDICAMENTEUSE ?
4. Eviter les interactions médicamenteuses
Impossible de tout savoir !
Mais être toujours vigilant !
Surtout pour les classes pharmacothérapeutiques à risque d’interactions
Anti-arythmiques, anticoagulants, antiépileptiques, antirétroviraux, antidépresseurs,
antidiabétiques (sulfonylurées), bêtabloquants, digitaliques, sympathomimétiques,
antimigraineux, AINS, hypolipémiants, azolés, immunosupresseurs…
Et tous les médicaments récemment commercialisés
Et les situations à risque :
Polymédication, sujet âgés, insuffisance rénale et hépatique
QI 100 ECNi 2018
Quelles sont les conséquences potentielles d’une association
médicamenteuse avec un médicament inducteur du CYP450 3A4 ?
1. rejet de greffe sous ciclosporine
2. grossesse sous oestroprogestatifs
3. ergotisme en présence d'ergotamine
4. rhabdomyolyse en présence de certaines statines
5. échec d’un traitement antirétroviral
A. 3,4
B. 2
C. 1,2,5
D. Aucun
E. Tous
QI 100 ECNi 2018
Quelles sont les conséquences potentielles d’une association
médicamenteuse avec un médicament inducteur du CYP450 3A4 ?
1. rejet de greffe sous ciclosporine
2. grossesse sous oestroprogestatifs
3. ergotisme en présence d'ergotamine
4. rhabdomyolyse en présence de certaines statines
5. échec d’un traitement antirétroviral
A. 3,4
B. 2
C. 1,2,5
D. Aucun
E. Tous
• Induction enz
augm du métabolisme
diminution d’efficacité
• Substrats du CYP3A4 (non exhaustif):
amiodarone
atazanavir, bocéprévir, indinavir…
atorvastatine
carbamazépine
ciclosporine
colchicine
disopyramide
ergotamine,
estroprogestatifs,
tacrolimus, sirolimus
Quizz. Concernant les interactions médicamenteuses avec l’éthanol
A. L’alcoolisme chronique entraine une inhibition enzymatique
Faux. Induction.
B. L’alcoolisation aigue entraine une inhibition enzymatique
Vrai
C. On observe une réaction antabuse avec du sulfaméthoxazole /triméthoprime
Faux. Avec metronidazole
D. L’effet antabuse du disulfirame est expliqué par une inhibition de
l'acétaldéhyde-déshydrogénase
Vrai. Acétaldéhyde : métabolite responsable des effets déplaisants
E. En association avec le zolpidem, il y a une interaction pharmacodynamique
synergique sur les recepteurs GABA-A
Vrai. Zolpidem = BZD apparentée
COMMENT LIMITER LA IATROGÉNIE MÉDICAMENTEUSE ?
5. Savoir « déprescrire »
Réévaluer régulièrement la balance bénéfice / risque d’un médicament et
déprescrire les médicaments :
Dont la balance bénéfice/risque est jugée défavorable
Dont la durée dépasse la durée recommandée (BZD, antidépresseurs, etc.)
Arrêt temporaire dans certains situations aigues (infections, déshydratation,…)
COMMENT LIMITER LA IATROGÉNIE MÉDICAMENTEUSE ?
6. Evoquer l’hypothèse de l’origine médicamenteuse d’un trouble
Devant tout nouveau symptôme réflexe iatrogénique
c’est se poser la question : « Et si c’était le médicament ? »
Il suffit d’une chronologie compatible pour suspecter le médicament (l’exposition
médicamenteuse précède l’effet)
COMMENT LIMITER LA IATROGÉNIE MÉDICAMENTEUSE ?
7. Déclaration de pharmacovigilance
Réflexe de pharmacovigilance : déclarer tout effet indésirable susceptible d’être
du à un médicament
Surtout les effets graves et / ou inattendus
PHARMACOVIGILANCE
• N° 322. 3. Expliquer les objectifs et les principes du fonctionnement de la pharmacovigilance
• N° 318. 4. Détecter, déclarer et prendre en compte un effet indésirable.
• N° 322. 2. Iatrogénie médicamenteuse : imputabilité
Thalidomide (1961)
• Sédatif et anti-nauséeux prescrit chez la femme enceinte
• Distribution internationale (pas en France)
• Risque tératogène (syndrome dysmélique) : 12 000 à 20
000 cas
• Lien mis en évidence entre le nombre de cas rapportés et
les ventes de thalidomide
Mise en place de l’AMM et du système de
pharmacovigilance par l’OMS
(2009 réintroduit comme agent anticancéreux : inhibition de la production de TNF-alpha ,
activité antiangiogénique)
DES (Diéthylstilbestrol, DISTILBÈNE®)
• 1948 : Prescrit aux femmes enceintes pour prévenir les avortements spontanés
• 1953 : preuve de l’absence de bénéfice réel dans cette indication, il continua à être largement prescrit.
• À partir de 1971 : malformations génitales, cancer du vagin et stérilité des enfants exposés in utero
• Retiré en France en 1977
• Malformations à la 3ème génération
(1997: indiqué pour le traitement du cancer de la prostate)
2001
Cerivastatine STALTOR
Rhabdomyolyses
2004
Rofécoxib VIOXX
Infarctus du myocarde
2010
Benfluorex MEDIATOR
Valvulopathies
2010
Rosiglitazone AVANDIA
Infarctus du myocarde
2011
Pioglitazone ACTOS
Cancers de la vessie
2008
Rimonabant ACCOMPLIA
Dépression Suicide
1997 Isoméride PONDÉRAL
Hypertension artérielle pulmonaire
2013 Tetrazepam
Réaction cutanées sevères
1997 Terfenadine TELDANE
Troubles du rythme cardiaque
1980 Hormones de croissance
Maladie de Creutzfeldt Jacob
2013 DIANE 35
Risque thromboembolique
2010 Dextropropoxyphène DI-ANTALVIC
Suicide
2013 Pillules OP 3-4e G
Risque thromboembolique
1961
Thalidomide
Dysmélies
1971
Diéthylstilbestrol DISTILBÈNE
Malformations, cancer
(….)
Code de la santé publique article R. 5121-150
La pharmacovigilance a pour objet
la surveillance,
l'évaluation,
la prévention
et la gestion
des risques résultant de l’utilisation de médicaments chez l’homme.
Intervient dés les essais cliniques, après la mise sur le marché (AMM) et dure toute la vie du médicament
Pharmacovigilance en post-AMM
• Surveillance du risque = détecter un signal de pharmacovigilance
analyse des notifications spontanées de PV
• Évaluation du risque :
études pharmaco-épidémiologiques
essais post-marketing, méta-analyses…
• Prévention et gestion des risques
rôle des agences réglementaires
Quizz
Vous suspectez un effet indésirable médicamenteux chez un
de vos patients et vous désirez effectuer une déclaration de
pharmacovigilance.
A qui déclarez-vous cet effet ?
05/11/2018 98
Déclaration de pharmacovigilance
URL : b.socrative.com
Nom de salle: MONTPELLIER
Quizz
Vous suspectez un effet indésirable médicamenteux chez un
de vos patients et vous désirez effectuer une déclaration de
pharmacovigilance.
A qui déclarez-vous cet effet ?
Au centre régional de pharmacovigilance : CRPV
directement ou via la plateforme des vigilances de l’ANSM
05/11/2018 99
Déclaration de pharmacovigilance
Quizz
Mr F, 50 ans vient d'être hospitalisé en urgence à la suite d'une tentative de suicide avec un couteau de cuisine, une semaine après que vous lui ayez prescrit ciprofloxacine 500 mg 2 fois/jour pour une prostatite aigüe.
Il n'a pas d'autre antécédent, le traitement semblait efficace.
Dans le RCP, vous lisez que la ciprofloxacine peut, dans de rares cas, provoquer des idées/pensées suicidaires pouvant aboutir à une tentative de suicide ou à un suicide.
Vrai ou Faux : Vous devez effectuer une déclaration d'effet indésirable médicamenteux.
05/11/2018 100
Quizz
Effet non inattendu (mentionné dans le RCP)
mais grave
donc
Vrai : Vous devez effectuer une déclaration d'effet indésirable
médicamenteux au CRPV
05/11/2018 101
Quizz
Vous suspectez un effet indésirable médicamenteux chez un
de vos patients et vous désirez effectuer une déclaration de
pharmacovigilance.
A qui déclarez-vous cet effet ?
Au centre régional de pharmacovigilance : CRPV
directement ou via la plateforme des vigilances de l’ANSM
05/11/2018 102
ECNi 2017 R1 DP3
Réponse : C D
Notification spontanée des effets indésirables médicamenteux
Tous les professionnels de santé (médecins, dentistes, sages femmes,
pharmaciens) ont l’obligation légale de déclarer immédiatement
au Centre Régional de Pharmacovigilance (CRPV) dont ils dépendent
tout effet indésirable susceptible d'être du à un médicament,
en particulier les effets :
• graves (décès, mise en jeu du pronostic vital, hospitalisation ou sa prolongation,
séquelles, invalidité, ou anomalie congénitale)
ET / OU
• inattendus (non mentionné dans le RCP)
Que cette susceptibilité soit forte ou faible
Ils peuvent aussi déclarer les effets non graves, attendus, les cas de mésusage (usage hors des
conditions du RCP), d’abus (utilisation excessive et volontaire nocive), d’erreur médicamenteuse ou
d’exposition professionnelle
Les patients et associations de patients peuvent aussi déclarer eux-mêmes (juin 2011)
Sous-déclaration : 5%- 10% des EI graves déclarés en France
Comment déclarer un effet indésirable au Centre Régional de Pharmacovigilance (CRPV) de Montpellier ?
• Tel : 04-67-33-67-56
• Déclaration en ligne via la plateforme des vigilances du ministère de la santé qui transmet au CRPV concerné: signalement-sante-gouv.fr
• Fiche CERFA de déclaration www.formulaires.modernisation.gouv.fr/gf/cerfa_10011.do
• Email : [email protected]
• Fax : 04-67-33-67-51
• Courrier : Centre Régional de Pharmacovigilance
Hôpital Lapeyronie,
191 av doyen Gaston Giraud,
34295 Montpellier cedex 5
• CHU : via le système d’information hospitalier DxCare
4 Éléments obligatoires d’une notification :
1. Notificateur
2. Patient
3. Médicament(s)
4. Effet indésirable
Notifications spontanées des EIM
signalement-sante-gouv.fr
CRPV-LR 113
L’imputabilité est le résultat de l’évaluation de la relation de cause à effet
entre un médicament et une réaction.
Méthode d’imputabilité française :
• Imputabilité intrinsèque : évalue les critères chronologiques et les critères
sémiologiques
• Imputabilité extrinsèque est basée sur la connaissance bibliographique des
effets indésirables des médicaments (RCP, bases de données de PV,
publications scientifiques..)
Analyse des notifications spontanées : imputabilité
Critères chronologiques Critères sémiologiques
Délai d’apparition
suggestif/compatible/incompatible
Rôle évocateur du médicament
Facteurs favorisants du patient
Évolution suggestive/non suggestive/non concluante
Examen complémentaire positif/négatif
Re-administration positive/négative
Autre explication non médicamenteuse
Score C0 à C3 Score S1 à S3
Score d’imputabilité intrinsèque de I0:incompatible à I6:très vraisemblable
Score d’imputabilité extrinsèque Critères bibliographiques B1 à B4 • B1 Effet non publié • B2 Effet publié une ou deux fois dans un journal scientifique ou dans une base de données • B3 Effet référencé ou largement publié avec ce médicament dans des ouvrages de référence • B4 Effet dont la nature, la gravité, l’intensité et l’évolution correspondent aux informations
décrites dans le RCP
Imputabilité
Réponses : A B D E
ECNi juin 2017
RÔLE DES AGENCES RÉGLEMENTAIRES
PRÉVENTION ET GESTION DES RISQUES
N° 323.1. Connaître la régulation par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits
de santé (ANSM), par la Haute Autorité de santé, et par le ministère chargé de la santé.
QI 113 – ECNi 2016
Parmi les propositions suivantes, laquelle (ou lesquelles) relève(nt) des missions
de la Haute Autorité de Santé (HAS) ?
A. La certification des établissements de santé
B. L’élaboration de recommandations pour la pratique clinique
C. Recueillir et suivre les événements indésirables des médicaments et des produits
de santé
D. Donner l’autorisation pour la mise en place d’un essai thérapeutique randomisé de
phase III
E. La gestion des indicateurs pour l’amélioration de la qualité et de la sécurité des
soins (IPAQSS)
QI 113 – ECNi 2016
Parmi les propositions suivantes, laquelle (ou lesquelles) relève(nt) des missions
de la Haute Autorité de Santé (HAS) ?
A. La certification des établissements de santé
Vrai
B. L’élaboration de recommandations pour la pratique clinique
Vrai
C. Recueillir et suivre les événements indésirables des médicaments et des produits
de santé
Faux. ANSM
D. Donner l’autorisation pour la mise en place d’un essai thérapeutique randomisé de
phase III
Faux. ANSM
E. La gestion des indicateurs pour l’amélioration de la qualité et de la sécurité des
soins (IPAQSS)
Vrai
ANSM (Paris) Agence Nationale de Sécurité des Médicaments et des
produits de santé (ex-AFSSAPS)
BASE DE DONNEES, COORDINATION
Professionnels de sante Patients
EMA (Amsterdam) European Medicine Agency
DECISION
OMS
CRPV (N=31)
Centres Régionaux de PharmacoVigilance
IMPUTABILITÉ , INFORMATION
Notifications spontanées d’effet indésirable médicamenteux (EIM)
Industrie
pharmaceutique
Circuit des notifications spontanées d’EIM
Agence Nationale de Sécurité des Médicaments
et des produits de santé (ANSM, ex-AFSSAPS)
Centralise le système de pharmacovigilance
• Évaluer toutes les déclarations d’effets indésirables
• Informer les professionnels de santé des procédures et des recommandations
établies
• Coordonner l’activité des centres régionaux de pharmacovigilance
• Mettre en place des groupes de réflexion scientifique et méthodologique
Autres missions :
• Evaluation scientifique et médico-économique
• Information des professionnels de santé et du public, contrôle de la publicité
• Inspection sur sites des laboratoires
• Autorisation des essais cliniques portant sur les produits de santé mais aussi
hors produits de santé.
Niveau « outre-atlantique »:
FDA (Food and Drug Administration)
Niveau européen:
EMA (European Medicine Agency)
Agence européenne pour l’évaluation des médicaments
créée le 1er Janvier 1995 (Amsterdam)
128
Niveau Mondial :
OMS Centre de Pharmacovigilance d’Uppsala, situé en
Suède (depuis 1997) : base mondiale de pharmacovigilance (VigiBase)
Pharmacovigilance internationale
Prévention et gestion des risques
Rôle des agences réglementaires
Au moment de l’AMM :
• Plan de Gestion des Risques
• Mesures de « minimisation » du risque
Après confirmation d’un signal de risque médicamenteux et analyse du bénéfice/risque, les agences règlementaires peuvent :
- Suspendre, retirer ou ne pas renouveler l’AMM (le « déremboursement » d’un produit a parfois un effet similaire)
- Mettre en place des mesures de « minimisation » du risque
- Communiquer
Prévention et gestion des risques
Mesures de « minimisation » du risque :
- Modification du RCP et/ou de la notice: restriction d’indication, nouvelle contre-
indication, modification de posologie, recommandation de suivi (clinique,
biologique)
- Modification du conditionnement, du dosage
- Guide d’éducation / carnet de suivi patient
- Formation des professionnels de santé
- Nouvelles modalité de prescription (prescription obligatoire, prescription
hospitalière ou spécialiste)
- Ajout dans la liste des médicaments sous surveillance renforcée
Black symbol « triangle noir inversé » dans le RCP et notice
Prévention et gestion des risques
Communication des actions règlementaires : - Points presse
- Sites web
- Communication directe auprès des professionnels de santé (DHPC ex-DDL)
DHCP : Direct Healthcare Professional Communication
DDL : Dear Doctor Letter
Un exemple : ACCOMPLIA® Rimonabant
• Anorexigène antagoniste des récepteurs cannabinoides CB1
• Essais cliniques : suspicion d’effets psychiatriques (anxiété, dépression)
• Juin 2006 : AMM donnée par l’EMA (refus FDA)
• Juillet 2007 : qq cas de pharmacovigilance
EAM : CI si ATCD de dépression
• Novembre 2007 : méta-analyse d’essais cliniques
Efficacy and safety of the weight-loss drug rimonabant: a meta-analysis of randomised
trials. Christensen et al. Lancet 2007
sur-risque de dépression chez patients sans ATCD (OR=2,5 ; p=0,01; NNH=49)
• Janvier 2009 : Retrait d’AMM
• En France : Notifications spontanées: 10 DC dont 4 suicides, 125 troubles
dépressifs graves
Un exemple : ACCOMPLIA® Rimonabant
Risque important non mis en évidence par les essais pré-AMM
Avis divergents des agences
Importance de la déclaration de pharmacovigilance
Méta-analyse prouvant le risque
Délais réglementaires très longs
L’obésité est un problème de santé publique et marché important
pour les firmes pharmaceutiques (medical need oui, mais medicine
need ?)
Méta-analyses
N° 320.3 Argumenter une publication d'essai clinique ou une méta-analyse
Méta-analyse
But : estimer globalement le résultat d’une question de recherche en combinant
les résultats de l’ensemble des essais cliniques (ou études observationnelles
ou études diagnostiques) au sein d’une seule étude (la méta-analyse) avec des
méthodes statistiques spécifiques (ex. pondération par l’inverse de la variance)
Fort niveau de preuve car :
• combinaison d’études réalisée sur des populations hétérogènes augmente
la validité externe
• augmentation de l’effectif donc de la puissance statistique
Méta-analyse
Les méta-analyses doivent être réalisées après une revue systématique de la
littérature pour inclure TOUTES les études de la question de recherche et doit
évaluer la qualité des études incluses.
2 biais principaux :
– Biais de publication (biais de sélection des études) :
ex. les études négatives moins souvent publiées donc non incluses
examiner le funnel plot
– Répercussion des biais des études incluses :
GIGO : « Garbage In, Garbage Out »
Rechercher une hétérogénéité : des études biaisées donnent des
résultats non similaires aux autres et faussent le résultat de la MA
Test statistique d’hétérogénéité (Test Q de Cochrane ou Facteur I² >50%)
Méta-analyse
Un funnel plot (graphique en entonnoir) est une représentation visuelle des
données statistiques en nuage de point permettant de vérifier l'existence
d'un biais de publication
Funnel plot symétrique Funnel plot asymétrique : possible biais
Le rofécoxib (VIOXX®) et a retiré à cause de l’augmentation du risque CV
Risk of cardiovascular events
and rofecoxib: cumulative
meta-analysis.
Jüni P, Nartey L, Reichenbach S,
Sterchi R, Dieppe PA, Egger M.
Lancet. 2004 Dec 4-
10;364(9450):2021-9
Le résultat de la méta-analyse est représenté sous forme de « forest plot »
Effect of Rosiglitazone on the Risk of Myocardial Infarction and Death from
Cardiovascular Causes.
Nissen SE, Wolski K.
N Engl J Med 2007; 356:2457-2471
Cette méta-analyse d’essai clinique a démontré l’augmentation du risque d’IDM
avec la rosiglitazone et a entrainé le retrait de son AMM
Méta-analyse d’essais
diagnosiques
Meta-analysis : the value of
clinical assessment in the
diagnosis of
deep vein thrombosis.
Goodacre S, Sutton AJ,
Sampson FC.
Ann Intern Med 2005;143:129-
139
QI 55 – ECNi test 2018
QI 55 – ECNi test 2018
FAUX – Forest plot
FAUX – pas de test
d’hétérogeneité
FAUX – l’inverse
VRAI
FAUX – 29 229
Aléa thérapeutique
N° 322.7. Définir la notion de responsabilité sans faute (aléa thérapeutique) et le rôle de
l'Office national d'indemnisation des accidents médicaux (ONIAM).
Aléa thérapeutique Aléa médical : dommage du à évènement indésirable iatrogène
résultant d’une complication non fautive (« responsabilité sans faute »)
Indemnisation possible :
- prévue depuis la loi Kouchner 2002
- sur demande du patient après expertise de la Commission
Régionale de Conciliation et d’Indemnisation des accidents
médicaux (CRCI)
- par le CRCI si non grave : taux d’atteinte permanente à l’intégrité
physique ou psychique < 24%
- par l’Office National d’Indemnisation des Accidents Médicaux
(ONIAM) si grave
En cas de faute commise par le médecin, la responsabilité de l’hôpital
est engagée sauf en cas de faute personnelle détachable du service
conciliation avec l’assureur du responsable (médecin ou institution
de soin) qui proposera une indemnisation.
Aléa thérapeutique
QI 5 – ECNi 2016 Dans le cadre de la procédure auprès de la Commission de Conciliation et
d’Indemnisation (CCI), à la suite d’un accident médical, une indemnisation
par l’Office National d’Indemnisation des Accidents Médicaux (ONIAM) peut
être obtenu si une ou plusieurs conditions sont remplies. Laquelle
(lesquelles) ?
A. Un arrêt des activités professionnelles supérieur ou égal à 6 mois sur
une période de 12 mois
B. Un préjudice avec une Atteinte à l’Intégrité Physique ou Psychique
(AIPP) supérieure ou égale à 25 %
C. La mise en jeu préalable de la responsabilité administrative de l hôpital
D. Un préjudice directement lié à la prise en charge médicale
E. L absence de responsabilité fautive
Aléa thérapeutique
QI 5 – ECNi 2016 Dans le cadre de la procédure auprès de la Commission de Conciliation et
d’Indemnisation (CCI), à la suite d’un accident médical, une indemnisation
par l’Office National d’Indemnisation des Accidents Médicaux (ONIAM) peut
être obtenu si une ou plusieurs conditions sont remplies. Laquelle
(lesquelles) ?
A. Un arrêt des activités professionnelles supérieur ou égal à 6 mois sur
une période de 12 mois
B. Un préjudice avec une Atteinte à l’Intégrité Physique ou Psychique
(AIPP) supérieure ou égale à 25 %
C. La mise en jeu préalable de la responsabilité administrative de l hôpital
D. Un préjudice directement lié à la prise en charge médicale
E. L’absence de responsabilité fautive
Réponse : B D E
QI de pharmacologie = 10% des QI
N° 326. Prescription et surveillance des classes de médicaments les plus courantes chez l'adulte et
chez l'enfant. Connaître pour chacune les mécanismes d'action de classe et des produits
individuels, les principes du bon usage, les critères de choix d'un médicament en première intention,
les causes d'échec, les principaux effets indésirables et interactions
Antibiotiques, antiviraux, antifongiques et antiparasitaires
Anti-inflammatoires stéroïdiens et non stéroïdiens
Antihypertenseurs
Antithrombotiques
Diurétiques
Psychotropes
Hypolipémiants et médicaments du diabète
Antalgiques
Contraceptifs, traitement de la ménopause et des dysfonctions sexuelles
Anticancéreux
ECNi test 2018
Réponses : A C D
Médicaments ototoxiques :
• Aminosides
• Vancomycine
• Médicaments à base de platine
(p. ex., cisplatine)
• Acide étacrynique
• Furosémide
• Quinine
• Salicylates
ECNi test 2018
Réponses : B C D E
ECNi test 2018
Réponses : C D
ECNi 2018
Réponses : A (B)
• Insuffisance rénale
• hyperK
• Acidose métab
• AINS : IR fonctionelle
• Sartan : insuffisance rénale chez des
patients à risque…suppression de
l'effet vasoconstricteur de
l'angiotensine II sur l'artériole efférente
du glomérule peuvent diminuer la
filtration glomérulaire. Cela explique
que dans certains cas une
insuffisance rénale puisse apparaître
• Amiloride : épargneur de k
uniquement
• Inc calc : non
• Corticoide : Hypokaliémie
ECNi 2018
Réponses : B C D
• Corticoide : HypoK
• Médicaments inhibant le
système rénine-angiotensine-
aldostérone : hyperK (sartan,
spironolactone, IEC)
• Diurétiques de l’anse :
HypoK
ECNi 2018
Réponses : A B E
• Héparine : sulfate de
protamine
• Opiaciés : naloxone
• AVK : concentrés de
complexe prothrombinique
(CCP)) = contient les 4
facteurs vit-k dépendants
(II, VII, IX, X) (appelé
aussi PPSB :Prothrombine
Proconvertine Stuart et
(facteur antihémophilique)
B)
• paracétamol :N-acétyl-
cystéine
• BZD et Z-drugs :
flumazénil
ECNi 2018
Réponses : B D E
Sd de sevrage aux opiacés :
agitation, hyperalgésie,
larmoiements, rhinorrhée,
sueur, diarrhée +/-
vomissements, tachycardie,
HTA, mydriase, anxiété,
irritabilité, insomnie, craving,
état dépressif, bouffées de
chaleur,
Rem.: hallucinations : sevrage
OH
ECNi 2018
Réponses : B D
Bradycardie
• betaB (surtout beta1)
• Amiodarone
• anticholinestérasiques :
effets vagotoniques
Dipine = inhib calc « non
bradycardisant » (possible si
intoxication)
Beta2 (si passage syst et
sélectivité non parfaite) :
tachyC