C a t h e r i n e r a Y e r

h a s a r d s d e l a v i e

Messages de l’Âme

Du même auteur chez les Éditions Quintessence :

Ray e R Catherine et Ma Rt i n Dominique, Les Émanants, les messagers de la nature, Quintessence, 2012.

© 2014 - Éditions Quintessence

Rue de la Bastidonne - 13678 Aubagne Cedex - FranceTél. (+33) 04 42 18 90 94 - Fax (+33) 04 42 18 90 99

www.editions-quintessence.comTous droits de reproduction et de traduction réservés pour tous pays.

ISBN 978-2-35805-098-2

5

Préface du Dr Jean-Jacques Charbonier

Il me faudrait plusieurs centaines de pages pour rédiger toutes les sychronicités qui m’ont amené à réaliser cette préface. Plusieurs centaines ou plutôt plusieurs milliers, car il faudrait dans ce cas débuter l’histoire dès ma venue au monde, dès mon arrivée sur Terre, et décrire tous les petits détails insignifiants de ma vie qui m’ont poussé à être ce que je suis devenu ici et maintenant, avec ce stylo à la main, pour introduire le bouleversant récit de Catherine Rayer.

Dans cette autobiographie fondée sur des faits réels qui sont pour la plupart une suite de méditations et de relaxations en connexion synchronisée avec la vie de tous les jours, l’auteure nous présente un certain nombre d’expériences synchronisées que nous connaissons tous, sans en prendre vraiment conscience.

Son travail nous permet de toucher du doigt la causalité d’un mal-être nécessaire à une évolution personnelle. Mes confrères auraient tout intérêt à lire cet ouvrage pour étendre les connais-sances étiologiques de certaines pathologies et aborder leurs patients avec un autre regard. Nos longues études universitaires nous font envisager la médecine comme une thérapie symptoma-tique réductrice en négligeant totalement le versant holistique des soins. Et bien souvent, ce que nous prenons pour des maladies ne sont que des manifestations atypiques qui échappent totalement à notre compréhension. De ce fait, elles sont traitées jusqu’à leurs disparitions ; quel manque d’intelligence ! Par exemple, il est sûr que si un médium expose tous ses ressentis dans un cabinet de consultation psychiatrique, il sera affublé du terrible diagnostic de schizophrène dangereux et devra être hospitalisé en urgence ! Il est plus que grand temps que la médecine moderne s’ouvre enfin à cette autre réalité qui est exposée dans ce texte ; à savoir l’existence d’une conscience intuitive qui nous relie à un formidable champ d’informations par le biais de toutes nos perceptions extrasensorielles. Malheureusement, notre conscience

6

h a s a r d s d e l a v i e

analytique sollicitée par nos perceptions sensorielles fait un bruit assourdissant et inhibe le fonctionnement de notre conscience intuitive en prise directe avec les « conseils » prodigués par nos défunts, par les champs de consciences universels ou par la conscience Divine.

Je suis heureux que l’ouvrage de Catherine Rayer conforte l’hypothèse du fonctionnement de la conscience que j’expose dans mon dernier livre 1. En effet, les 3  clés que je détaille longuement dans cet ouvrage rejoignent sur bien des points les 19 principes fondamentaux de ces hasards de la vie qui ne sont en fait que des messages de l’âme. Cet enseignement nous donne de belles règles de conduite et un ensemble de conseils pour devenir un être éveillé et pleinement conscient.

Il est certain qu’un bon livre est celui dont la lecture est capable de transformer les gens, leurs idées, leurs actions ou leurs façons de voir les choses. Dans ce cas, on peut dire sans se tromper que ce passionnant Hasards de la vie répond parfaitement à cette définition. Nous suivons bien volontiers l’écrivain dans tous ses voyages initiatiques : au Canada, en Égypte, chez les Amérindiens ou encore dans ses nombreuses expériences d’états de conscience modifiée. Elle nous amène au centre de ses multiples réflexions sur le fonctionnement de notre «  moi intérieur  », de notre intimité la plus secrète et la plus mystérieuse ; au plus profond de notre âme.

Pour cela, nous devons dire un grand merci à Catherine Rayer.

Dr Jean-Jacques Charbonier

1. Les 3 clés pour vaincre les pires épreuves de la vie, Guy Trédaniel, 2013.

7

Avant-propos

Les coïncidences ou synchronicités, nous les expérimentons quotidiennement à notre insu, tant elles sont nombreuses. Osons dire qu’à chaque minute qui passe, elles sont à l’œuvre et notre intuition nous indique s’il convient de les suivre ou pas. Elles nous envoient des signes, des images, des idées, des informations traitées par notre cerveau, classées, acceptées ou refusées, en rapport avec notre vécu et les événements de notre vie quotidienne. Cette ambivalence décisive qui trie et classe, nous amène à faire des choix, conscients ou inconscients. Dois-je faire ceci, dois-je faire cela ? Cette idée est-elle le fruit de mon imagination, ou bien je rêve ? On peut toujours se poser la question, c’est notre droit au libre arbitre et au discernement.

Alors soyons plus attentifs, et retournons dans le passé ; faisons un rapide tour d’horizon des circonstances qui nous ont amenées à avancer dans notre vie, à mettre en place des actions que nous n’aurions probablement pas envisagées si un événement particulier ne nous y avait pas poussés. Qu’elle soit importante ou insignifiante, toute circonstance nous envoie des signaux pour nous pousser à agir ou à réagir dans un sens comme dans l’autre. Souvent d’ailleurs nous n’aurions rien fait du tout, si ce fameux événement n’avait pas eu lieu, précisément à ce moment-là. Au-delà des définitions, est-ce un hasard, une coïncidence, ou une synchronicité ? Finalement, ces trois termes ne seraient-ils pas synonymes ? Un chemin de cohérence où les circonstances apparaissent afin de nous présenter des opportunités pour nous pousser à grandir. Des clins d’œil du Grand Tout qui veut nous inciter à évoluer dans la synergie de situations non calculées consciemment, pour que nous devenions corédacteur de notre réalité.

Comme le disait Albert Einstein : « Le hasard, c’est le déguise-ment que prend Dieu pour voyager incognito ».

8

h a s a r d s d e l a v i e

Ces coïncidences sont-elles en relation avec la loi d’attraction qui propose l’idée que nous attirons à nous les circonstances et les personnes nécessaires à notre évolution ? Sont-elles aussi reliées aux mémoires akashiques, ce vaste réseau énergétique de conscience vivante, cette grande mémoire universelle dans laquelle nous baignons, où toutes les actions humaines et planétaires sont enregistrées ? Ou bien à la théorie du champ unifié, développée par le brillant physicien Nassim Haramein, précurseur controversé d’une nouvelle physique cosmique, où tout est relié dans un champ illimité d’informations, démontrant par ses recherches que les anciens possédaient des technologies avancées et une compréhension très évoluée de l’univers. D’autres auteurs seront aussi nommés pour entrer dans une nouvelle compréhension de la conscience et des lois qui la gouvernent.

Cette histoire, fondée sur des faits réels, est le récit d’une suite de méditations et de relaxations en connexion synchronisée avec la vie de tous les jours. Des faits tellement précis et étonnants chronologiquement, qu’une prise de conscience ne peut que nous amener à conclure que « finalement, tout était parfait et totalement synchronisé, dans le temps et dans l’espace, même si cela paraît fou et incroyable. » Au fil des informations recueillies, le chemin se dessine et évolue jour après jour. Une aventure aux frontières de l’au-delà et de ce que nous percevons comme notre réalité. Vous n’y trouverez aucune indication de lieu correspondant à ces autres mondes, car je ne trouve pas utile de coller des étiquettes à des rencontres se déroulant sur les plans de l’invisible. Cette façon de faire ne peut correspondre qu’au plan matériel de notre existence terrestre où l’on aime classer, répertorier, et nommer pour plus de sécurité. Ces repères n’ont plus cours quand on entre dans les espaces quantiques de la conscience.

Ce récit peut être le vôtre, même sans pratique méditative. D’ailleurs, il EST probablement aussi le vôtre, car en y réfléchissant bien, vous pourrez facilement vous rappeler avoir également vécu des expériences synchronisées tout au long de votre vie, quel que soit votre âge. Ceci, même sans avoir entrepris une quelconque démarche de développement personnel.

« Le hasard n’existe pas, ce n’est que le nom donné à une loi que l’on ne connaît pas », disait Thot (Hermès).

9

a v a n t - p r o p o s

L’important est maintenant d’y accorder plus d’attention afin de vivre plus consciemment le moment présent, sachant que l’orchestre de la vie joue sans discontinuer sur votre partition et dans votre champ d’action quotidien. À vous de l’écouter et de jouer en syntonie sur la même gamme, afin de vivre en harmonie avec l’univers qui résonne en vous, et de ne plus jouer le jeu de la victime des circonstances. Nous pouvons être davantage à l’écoute de ces situations nouvelles pour leur accorder plus d’attention. Participer plus activement au déroulement de notre plan de vie en nous demandant à quoi elles peuvent bien nous servir. Notre réalité est une infime partie du tout, ainsi qu’une note indispensable à sa création. Comme le dit le génie de la lampe d’Aladin dans le film Le Secret  : « Ton souhait est mon ordre ». Si nous sommes une partie de l’univers, « notre souhait est donc notre ordre  », et les coïncidences sont de ce fait le produit de notre intention.

Bon voyage dans les synchronicités et les hasards qui créent la trame de notre chemin de vie !

Avertissement au lecteur :Cette histoire est fondée sur des visualisations méditatives en résonance avec la vie quotidienne. Certains peuvent y voir des élucubrations imaginatives, mais les personnes qui les vivent avancent petit à petit sur leur chemin de connaissance, tant dans leur vie spirituelle que dans leur vie matérielle incarnée présentement. Cela ressemble à un grand Lego qui se met en place dans notre conscience pour mieux comprendre ce que l’on vit au jour le jour, relativiser les événements du quotidien pour mieux les transcender et les vivre autrement, sans nous en sentir victimes. Les désillusions sont ainsi évitées, de même que les dépressions dues à l’incompréhension des gens face à ce qui leur arrive. Même si l’on n’a pas toujours les tenants et les aboutissants, le fait de savoir s’intérioriser et recevoir ces messages nous donne confiance dans la suite de notre parcours où tout a une place et une raison d’être. Cela nous conforte dans l’idée que notre chemin est le bon, étant aidés par nos guides et les énergies qui prennent soin de nous, quels que soient les noms qu’on leur donne.

10

h a s a r d s d e l a v i e

Les dictionnaires définissent la coïncidence comme étant un ensemble d’événements qui se produisent en même temps, par hasard, une simple succession rapprochée de circonstances. Le célèbre psychiatre suisse Carl Gustav Jung donna le nom de synchronicités à certaines d’entre elles, lorsqu’un sens se dégage pour la personne qui les vit, sans lien de cause à effet. Ces circonstances impliquent la possibilité d’un ordre préétabli, d’une connexion entre l’esprit et la matière, entre notre psychisme intérieur et le monde extérieur.

D’autres théories existent, mais toutes fusionnent sur le fait qu’il existe une interrelation entre des événements qui arrivent de façon inattendue et qui nous apportent la solution inespérée, ou l’information requise pour résoudre un problème existant dans le temps présent.

En matière de recherche sur les synchronicités, il est intéressant de citer le Dr  Philippe Guillemant  : «  Les synchronicités sont dues à une double causalité. Nos intentions causent des effets dans le futur qui deviennent les futures causes d’un effet dans le présent 1 ». Selon lui, cette théorie va devenir un courant dominant de la physique du futur. On peut alors parler de loi d’attraction, devenue depuis quelques années un enseignement phare des approches intuitives de ces phénomènes et de l’énergie.

D’autres chercheurs comme David Bohm 2 ont émis d’autres hypothèses et étudié cet ordre caché qui semble diriger les coïncidences ou hasards de nos vies. Le Professeur Emmanuel Ransford 3 développe la conscience quantique et l’au-delà. Le philosophe Ervin Laszlo 4 parle d’un vaste champ d’informations où tout est interconnecté. L’auteur et ancien biochimiste Rupert Sheldrake démontre quant à lui que nos pensées influent sur notre réalité 5. Le physicien David Peat, relie la mécanique quantique aux synchronicités 6. Lynn Mac Taggart, auteur de renom, explique également que nous avons constamment une

1. Philippe Gu i l l e M a n t , La route du temps, Le temps présent, 2010.

2. David Bo h M , Pour une révolution de la conscience, Du Rocher, 1997.

3. Emmanuel Ra n s f o R d , La conscience quantique et l’au-delà, Trédaniel, 2013.

4. Ervin la s z lo , Science et champ akashique, Ariane, 2005.

5. Rupert sh e l d R a k e , Une nouvelle science de la vie, Du Rocher, 2003.

6. David Pe at , Chaos et ordre caché de l’Univers, Du Rocher, 1995.

11

a v a n t - p r o p o s

relation énergétique et créatrice avec l’univers qui nous entoure 1. Restons donc à l’écoute de nos intuitions !

Il y a aujourd’hui une véritable recherche en ce domaine qui semble pouvoir réunir un jour les scientifiques et les mystiques, au travers des prochaines découvertes en matière de physique quantique (physique des particules) et son parallèle dans les écrits ésotériques, dont les enseignements millénaires nous démontrent le fonctionnement de l’esprit en rapport avec les synchronicités et notre vie matérielle.

Que nous commencions notre approche par le côté scientifique ou le côté intuitif, les deux se rejoindront un jour pour nous apporter la preuve que nous sommes bien des êtres d’énergie dans un univers constitué d’énergie, en interrelation constante avec notre environnement et les autres êtres vivants.

1. Lynn Mac taG G a Rt , La science de l’intention, Ariane, 2008.

13

Mon arrivée sur Terre

Mon arrivée sur terre eut lieu prématurément, à moins de neuf mois. Les médecins ne savaient pas si j’allais rester ou repartir d’où je venais. Maman, ayant contracté une toxoplasmose, était aussi entre deux destinations. Je suis née dans une clinique chinoise qui venait d’ouvrir, et qui offrait aux cent premières naissances – dont je faisais partie –, une magnifique médaille en or comportant les symboles de la prospérité et de la chance 1*. Celle-ci était un heureux présage car finalement, nous sommes restées sur terre toutes les deux. J’ai encore failli quitter ce monde à l’âge d’un an, quand je me suis retrouvée déshydratée sans explication rationnelle. Les médecins se révélaient impuissants à me soigner et disaient que j’étais perdue. Un heureux hasard ou synchronicité* – la première sans doute – amena sur ma route une femme médecine (guérisseuse) gitane que mes parents allèrent consulter en désespoir de cause. Le campement se trouvait près de chez nous dans le sud de la France. Après une nuit de prières et des tisanes de plantes spécifiques, je me suis réveillée fraîche et rose, comme si rien ne s’était passé. Je la remercie au passage où qu’elle soit pour m’avoir sauvé la vie ! Chaque existence est une histoire particulière et unique. Les coïncidences en tissent la trame ainsi que les attirances inexpliquées, les goûts et les intérêts qui se manifestent souvent dès notre plus tendre enfance. Aux alentours de sept ans, on me demanda quel serait pour moi le moment le plus merveilleux de ma vie. Tout le monde s’attendait alors à entendre : « Le jour de mon mariage » ou bien « le jour de la remise d’un diplôme », etc. Quelle ne fut pas la surprise de l’interlocuteur quand je lui ai répondu : « Le jour où je vais enfin les voir et que tout le monde saura qu’ils existent ! ». « Mais qui ça ? » « Les Frères des Étoiles bien sûr ! » Évidemment, cela laisse songeur. J’ai encore fait figure de petit poussin bleu au milieu d’une portée toute jaune.

1. Les astérisques indiquent les synchronicités.

14

h a s a r d s d e l a v i e

Ajoutons à cela une attirance particulière pour les antiquités égyptiennes. Celle-ci m’a conduite vers les contemporains des Pharaons, momifiés, conservés, étiquetés, enfermés dans leurs bandelettes, exposés dans tous les musées du monde et présentés comme des objets souvenirs rapportés de nombreux pays. Pour moi, ces momies sont bien plus que ça. Elles sont vraiment des personnes ayant vécu 4 000 ans plus tôt.

Nous sommes maintenant au musée du Louvre à Paris, au département des antiquités égyptiennes. J’ai tout juste douze ans et je traîne maman devant les larges vitrines où dorment dans leurs bandelettes les momies énigmatiques. D’ailleurs, dorment-elles vraiment ces momies, ou sont-elles seulement en attente de quelque visiteur sensible qui veuille bien les entendre ? Pour l’instant, je ne pense qu’à les approcher avec curiosité et dévotion.

Maman me dit que ce ne sont que des cadavres, et je réponds inlassablement : « Mais non ! Enfin oui ! Mais ce ne sont pas des “vrais” cadavres, ce sont des momies égyptiennes, tu te rends compte, des gens qui ont vraiment vécu là-bas en ce temps-là ! ». Comme si ces personnes étaient encore là ! Cela lui semble bien curieux.

Je les sens encore vivantes, elles sont là, m’attirent et me parlent. Je suis même gênée de les voir dans ces vitrines, exposées à tous les regards, à nouveau enfermées et cloîtrées. Je trouve cela indécent. Irions-nous exposer nos chers disparus dans une vitrine pour que des inconnus viennent les admirer ? J’espère bien qu’un jour je pourrai aller là-bas, en Égypte ! Terre rêvée, terre aimée, bien que je ne comprenne pas encore d’où me viennent ces sentiments étranges, d’une sorte de parenté et de connaissance envers ce pays et ses représentants exposés au musée.

Je rêve de devenir archéologue pour aller crapahuter dans les tombes et les temples égyptiens. Je surveille toutes les expositions sur l’Égypte, et d’autres manifestations. Seul ce pays m’intéresse. Côté religion, quand on a voulu que j’aille au catéchisme, je me suis enfuie dès la première leçon, disant que je n’y retournerai plus, car : « Ils ne savent rien et ne racontent que des bêtises, alors que moi, je sais. Et que je suis bien plus

15

m o n a r r i v é e s u r t e r r e

spirituelle qu’eux !  ». Réaction assez dérangeante pour mes proches, qui ne comprenaient absolument pas de quoi je voulais parler, et qui se demandaient  : « Mais pour qui se prend-elle, celle-là ?  ». J’aurais d’ailleurs été incapable d’expliquer mon motif de refus. J’étais intimement persuadée que ce n’était pas le vrai enseignement et j’avais l’impression d’être prise pour une imbécile, ce qui ne me plaisait guère. C’était même offensant d’après mon point de vue.

Décorporation ou SDC (sortie de corps)

J’ai maintenant quinze ans et je lis tous les ouvrages achetés par mon père sur les ovnis, car ce sujet m’intéresse aussi. Je suis tombée en arrêt devant le dessin d’un très bel « Être des Étoiles » (dont le nom serait Orthon), vraiment fin d’aspect, décrit par Georges Adamski dans son livre 1. Étrange impression de déjà-vu. Je collectionne tous les articles à son sujet. Je lis également les récits de Lobsang Rampa 2 sur les enseignements tibétains. Je fais une décorporation inattendue dans ma chambre tandis que j’essaie de méditer, comme expliqué dans l’un de ses livres. Drôle d’expérience à vrai dire ! Je me suis relaxée, détendue, puis soudain, sans savoir ce qui m’arrivait, je me suis retrouvée collée au plafond de ma chambre, me voyant d’en haut. Pensant rêver, je me suis vite rendu compte que la personne en bas, c’était MOI ! En une fraction de seconde, j’ai pris conscience que je n’étais plus dans mon corps. Panique à bord ! Une force irrésistible m’attirait vers l’extérieur du bâtiment. J’ai traversé le mur qui donnait sur un parking, je flottais au-dessus des voitures ! Cette force m’attirait toujours plus loin en arrière et cela me faisait très peur. Je me voyais à travers le mur, toujours allongée sur mon lit. Une peur panique m’a alors fait réintégrer brusquement mon corps physique à la vitesse de la lumière, avant de retomber sur mon lit. Combien de temps cette expérience a-t-elle duré ? Je ne saurais le dire. Mais j’ai vite compris que je ne maîtrisais absolument pas ce genre de voyage hors du corps, et que je ne devais en aucun cas recommencer seule et sans préparation. Le conseil que je peux donner est de ne pas jouer à l’apprenti

1. Georges ada M s k i , Les soucoupes volantes ont atterri, J’ai Lu, 1971.

2. Lobsang Ra M Pa, Le troisième œil, J’ai Lu, 1984.

16

h a s a r d s d e l a v i e

sorcier, car cela peut être très dangereux quand on ne connaît pas la méthode.

Principe N° 1 : Ne pas tenter des méthodes que l ’on ne connaît pas, sans prendre conseil auprès d ’une personne plus expérimentée ; cela peut être dangereux.

Cette expérience m’a fait penser aux récits de voyages astraux décrits par Anne Givaudan et Daniel Meurois, au cours desquels ils vont sur d’autres plans d’existence. Je pense aussi aux témoignages des livres du Dr Jean-Jacques Charbonier 1, sur les N.D.E. (expériences de mort provisoire), où les témoins se voient au-dessus de leur corps lors d’un accident ou d’une intervention chirurgicale, en état de mort clinique. C’est très impressionnant quand on ne s’y attend pas, mais cela nous amène à réfléchir sur la composition de notre corps physique et sa composante énergétique.

J’ai dessiné un étrange tableau où l’on trouve un temple égyptien flottant dans le cosmos, avec un vaisseau de l’espace naviguant au-dessus de lui. Des lettres d’un alphabet inconnu figurent sur les colonnes ainsi que des plantes bizarres à l’aspect de clochettes qui sortent de sphères colorées posées près du temple. D’où me viennent ces images ? Je ne saurais le dire.

Je participe avec plaisir aux cours d’histoire de l’art, uniquement pour qu’on me parle des temples égyptiens. Mais je n’étudierai finalement pas l’archéologie car l’enseignement scientifique requiert des capacités de compréhension des mathématiques que je ne possède pas. Je préfère les langues étrangères et la géographie.

Quelque chose d’étrange se produit un soir alors que je regarde les étoiles dans le ciel limpide du sud de la France, par la fenêtre de la cuisine. Tout à coup, le ciel étoilé m’est caché par un énorme objet qui semble passer au-dessus de l’immeuble. Cela ressemble à une grande masse noire pourvue de lumières

1. Jean-Jacques ch a R B o n i e R , La médecine face à l’au-delà, Trédaniel, 2010.

17

m o n a r r i v é e s u r t e r r e

en dessous. J’ai peur et je me demande si je n’ai pas rêvé. Je regarde à nouveau brièvement. C’est toujours là au-dessus, le ciel n’étant pas encore visible. Je retourne droit à ma chambre et je ne bouge plus, dans l’incompréhension de l’événement, tout en me disant, sans même y réfléchir : « Cela doit être un sacré grand vaisseau ! ».

Vers vingt ans, l’envie me reprend (m’a-t-elle jamais quittée ?) d’essayer de me relaxer et de méditer, mais je reste prudente pour ne plus m’évader de mon corps. Mes lectures sont toujours les mêmes, complétées par d’autres ouvrages plus romantiques qui correspondent à cette période de vie romanesque. Mon impression de ne pas être comme les autres est un peu mise de côté pendant une dizaine d’années. Au lieu de faire des fouilles dans les tombes égyptiennes, mon chemin de vie m’emmène voyager pour mon plaisir aux quatre coins du monde pendant mes congés.

Ma quête d’absolu, de dépouillement, la sensation d’être Une dans le Tout, petite cellule dans la grande cellule universelle, m’emmène visiter des îles paradisiaques et magiques, à la rencontre d’autres cultures et d’autres modes et vie, dans des paysages de carte postale. Beaux moments instructifs qui ne comblent pas le vide de ma recherche intérieure. L’Égypte n’est pas encore au programme, comme si une préparation était nécessaire avant de poser les pieds sur son sol sacré.

Me voici vingt-cinq ans plus tard, toujours à la recherche de quelque chose d’autre, de supérieur, de transcendant. Je suis dans un cadre admirable, la mer, le ciel bleu, les fleurs, mais il me manque quelque chose d’indéfinissable. Pourtant la vie m’a gâtée, j’ai tout ce que l’on peut demander pour être heureuse : argent, amis, parents, emploi. Pourtant je n’ai envie de rien, des crises de spasmophilie me clouent au lit pendant des semaines, et rien n’y fait, cela revient sans cesse. Je ne comprends plus rien, des amies et des proches quittent cette Terre, ce plan d’existence de la matière et je ne l’accepte pas. À tel point que la dépression me guette. Je ne supporte pas non plus les médicaments qu’on me donne pour penser positif, mon corps n’en veut pas. Un beau jour, au plus profond du désespoir, je me mets en colère face à toute cette incompréhension, et je sors sur mon balcon pour parler à là-haut. Je leur dis que je ne sais plus ce que je fais