Mémoire sans négatif de l’insurrection du Paris populaire

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Mémoire sans négatif de l’insurrection du Paris populaire Sociologue Arnaud Saint-Martin Vendredi, 22 Avril, 2016 L'Humanité La Barricade renversée. Histoire d’une photographie, Paris 1848 Olivier Ihl, éditions du Croquant, 148 pages, 15 euros Fin juin 1848, environ 1500 barricades sont dressées dans les rues de Paris. L’utopie d’une « République démocratique et sociale » s’improvise. Depuis la rue du Faubourg-du-Temple, un énigmatique daguerréotypiste, nommé Thibault, immortalise les scènes de soulèvement à l’aide de son appareil. Il en résulte trois vues saisissantes, reprises illico dans l’Illustration. Le politiste Olivier Ihl propose d’éclairer les circonstances et les implications politiques de la fabrication de ces représentations immédiates de l’événement. Son enquête pointilleuse entremêle clichés, indices épars, plans de rues, sources historiques ou récits. Elle fait réapparaître pléthore d’acteurs du Paris rouge et populaire, ainsi que la mémoire d’une insurrection matée dans le sang. Les images si magnétiques de Charles-François Thibault – que le lecteur apprendra à connaître – sont la matière première d’une histoire sociale de la rue barricadée. Qui n’est pas sans échos contemporains.

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Compte-rendu de La Barricade renversée par Arnaud Saint-Martin (L'Humanité)

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Mémoire sans négatif de l’insurrection du Paris populaire Sociologue Arnaud Saint-Martin Vendredi, 22 Avril, 2016 L'Humanité La Barricade renversée. Histoire d’une photographie, Paris 1848 Olivier Ihl, éditions du Croquant, 148 pages, 15 euros

Fin juin 1848, environ 1  500 barricades sont dressées dans les rues de Paris. L’utopie d’une « République démocratique et sociale » s’improvise. Depuis la rue du Faubourg-du-Temple, un énigmatique daguerréotypiste, nommé Thibault, immortalise les scènes de soulèvement à l’aide de son appareil. Il en résulte trois vues saisissantes, reprises illico dans l’Illustration. Le politiste Olivier Ihl propose d’éclairer les circonstances et les implications politiques de la fabrication de ces représentations immédiates de l’événement. Son enquête pointilleuse entremêle clichés, indices épars, plans de rues, sources historiques ou récits. Elle fait réapparaître pléthore d’acteurs du Paris rouge et populaire, ainsi que la mémoire d’une insurrection matée dans le sang. Les images si magnétiques de Charles-François Thibault – que le lecteur apprendra à connaître – sont la matière première d’une histoire sociale de la rue barricadée. Qui n’est pas sans échos contemporains.