MEMOIRE Pour l’obtention du DES d’Anesthésie-Réanimation

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[desarmir.fr]. Document sous License Crea5ve Commons (by-nc-sa). 1 ACADEMIE DE PARIS Année 2017 MEMOIRE Pour l’obtention du DES d’Anesthésie-Réanimation Coordonnateur : Monsieur Le Professeur Benoît Plaud Par Sophie Gorse Présenté et soutenu le 29 mars 2017 Effet du rôle de l’apprenant (acteur-spectateur ou spectateur) sur l’apprentissage lors de sessions de simulation haute fidélité chez des internes d'anesthésie- réanimation: étude monocentrique, prospective et randomisée Travail effectué sous la direction du Dr Antonia Blanié et du Pr Dan Benhamou

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ACADEMIE DE PARIS

Année 2017

MEMOIRE

Pour l’obtention du DES

d’Anesthésie-Réanimation

Coordonnateur : Monsieur Le Professeur Benoît Plaud

Par

Sophie Gorse

Présenté et soutenu le 29 mars 2017

Effet du rôle de l’apprenant (acteur-spectateur ou spectateur) sur l’apprentissage lors de sessions de

simulation haute fidélité chez des internes d'anesthésie-réanimation: étude monocentrique, prospective et

randomisée

Travail effectué sous la direction du Dr Antonia Blanié et du Pr Dan Benhamou

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Table des matières 1   RESUME   3  2   INTRODUCTION   5  2.1   Gestion  des  risques   5  2.2   La  simulation  comme  outil  pédagogique   5  2.3   Augmentation  du  nombre  d’internes  et  impact  sur  l’apprentissage   6  2.4   Hypothèses  et  objectifs  de  l’étude   7  

3   MATERIELS  ET  METHODES   9  3.1   Inclusion   9  3.2   Déroulement  du  programme  de  simulation  et  design  de  l’étude   9  3.3   Evaluation  de  l’apprentissage  des  internes   13  3.3.1   Critère  de  jugement  principal  :  évaluation  de  l’apprentissage  immédiatement  après  la  formation   13  3.3.2   Critères  de  jugement  secondaires  :  rétention  à  trois  mois   14  

3.4   Analyse  statistique   14  4   RESULTATS   16  4.1   Caractéristiques  des  participants   16  4.2   Comparaison  de  l’apprentissage  entre  les  groupes  A-­S  et  S  avant  et  immédiatement  après  la  session  de  simulation  (pré  et  post  test  immédiat)   18  4.2.1   Analyse  de  la  satisfaction  (niveau  1  de  Kirkpatrick)   18  4.2.2   Analyse  de  l’apprentissage  des  connaissances  médicales  (niveau  2  de  Kirkpatrick  )       18  4.2.3   Analyse  des  compétences  non  techniques  (niveau  2  de  Kirkpatrick)   19  4.2.4   Evaluation  du  changement  des  pratiques  professionnelles  (niveau  3  de  Kirkpatrick)       20  

4.3   Comparaison  du  niveau  de  rétention  de  l’apprentissage  entre  les  groupes  A-­S  et  S  à  trois  mois     21  4.3.1   Analyse  de  la  satisfaction  (niveau  1  de  Kirkpatrick  )   21  4.3.2   Analyse  de  l’apprentissage  des  connaissances  médicales  (niveau  2  de  Kirkpatrick  )       21  4.3.3   Analyse  des  compétences  non  techniques  (niveau  2  de  Kirkpatrick)   22  4.3.4   Evaluation  du  changement  des  pratiques  professionnelles  (niveau  3  de  Kirkpatrick)       26  

5   DISCUSSION   27  5.1   Evaluation  de  la  satisfaction  des  participants  (niveau  1  de  Kirkpatrick)   27  5.2   Evaluation  des  connaissances  médicales  (niveau  2  de  Kirkpatrick)   28  5.3   Evaluation  des  compétences  non  techniques  (niveau  2  de  Kirkpatrick)   29  5.4   Evaluation  du  changement  des  pratiques  professionnelles  (niveau  3)   29  5.5   Rétention  à  trois  mois   30  5.6   Rationnel  psychocognitif   30  5.7   Limites  et  forces  de  l’étude.   32  

6   CONCLUSION   34  7   BIBLIOGRAPHIE   35  8   ANNEXES   37  

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1 RESUME INTRODUCTION. La simulation dans la formation médicale a montré son utilité sur

l’amélioration des connaissances et des compétences. Les internes d’anesthésie-réanimation

d’Ile de France bénéficient actuellement d’une formation par simulation haute fidélité.

Cependant, compte tenu du nombre limité de formateurs et du nombre important

d’apprenants, tous les internes ne peuvent pas être acteurs lors des scénarios. L’objectif de

notre étude était d’évaluer l’impact du rôle acteur ou spectateur sur l’apprentissage immédiat

des internes d’anesthésie-réanimation après simulation haute fidélité et leur rétention à 3

mois.

MATERIELS ET METHODES. Une étude monocentrique, prospective et randomisée a été

réalisée dans le centre de simulation LabForSIMS de la Faculté de Médecine Paris Sud. Une

journée de simulation haute fidélité avec quatre scénarios différents sur la gestion de crise a

été organisée pour les internes DESAR d’Île-de-France (entre le 5ème et 7ème semestre). Pour

chaque scénario, trois internes étaient acteurs, les autres étant spectateurs dans une salle

adjacente grâce à une retransmission audio-vidéo en direct. En début de journée et après leur

consentement, les participants ont été randomisés en deux groupes : le groupe Acteurs-

Spectateurs (A-S) (Acteurs sur un scénario et spectateurs des 3 autres) et le groupe

Spectateurs (S) (Spectateurs sur les 4 scénarios). Un même auto-questionnaire évaluant la

satisfaction (notée de 0 à 10), les connaissances médicales (notée de 0 à 16), les compétences

non techniques et le changement des pratiques professionnelles (niveaux 1, 2 et 3 de

Kirkpatrick) a été recueilli avant, immédiatement après et 3 mois après la formation. Les

résultats des auto-questionnaires ont été comparés entre les deux groupes avant,

immédiatement après la simulation et à 3 mois. Les résultats ont été exprimés en médiane

[espace interquartile] et analysés statistiquement avec des tests de Wilcoxon et de Mann-

Whitney (p < 0,05 retenue comme valeur seuil).

RESULTATS. En juin 2016, 109 internes ont été inclus dans l’étude et 104 questionnaires ont

été analysés. Concernant les connaissances médicales, une amélioration significative des

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scores médians a été observée dans les deux groupes entre avant et immédiatement après la

simulation mais avec une différence significative d’un point en faveur du groupe A-S (score

médian avant : 6 (5-8) pour le groupe A-S vs 7 (5-8) /16 pour le groupe S, p=0,382) et après :

respectivement 10 (8-11) vs 9 (7-10) / 16, p=0,001). Concernant l’auto-évaluation des

compétences non techniques, des notes élevées ont été obtenues dans les deux groupes sans

différence significative. La satisfaction globale de cette formation était meilleure dans le

groupe A-S (9(8-9) /10 dans le groupe A-S et 8 (8-9) /10 dans le groupe S (p=0,019)). La

rétention des connaissances à 3 mois était difficilement interprétable du fait d’un faible

nombre de réponses de 48%.

CONCLUSION. Notre étude a montré une amélioration significative des connaissances

médicales des internes d’anesthésie-réanimation qu’ils soient acteurs ou spectateurs des

scénarios, immédiatement après simulation haute fidélité, avec un meilleur score dans le

groupe A-S. Il n’y avait pas de différence d’auto-évaluation entre les deux groupes sur les

compétences non techniques. Enfin, la satisfaction globale était jugée bonne mais meilleure

dans le groupe A-S.

Mots clés : Simulation – anesthésie-réanimation – formation médicale – apprentissage-

observateur

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2 INTRODUCTION

2.1 Gestion des risques

L’anesthésie-réanimation fait partie des spécialités confrontées aux situations d’urgence et

souvent de façon imprévisible. Pour cette raison, elle est souvent comparée à l’industrie

aéronautique (1). Alors que le passager confie sa vie au pilote, le patient confie la sienne à

l’anesthésiste-réanimateur. Ce sont deux métiers pour lesquels la gestion des risques est au

centre des préoccupations avec une tolérance minimale à l’erreur (2). Si aujourd’hui l’aviation

représente un modèle en terme de sécurité de transport, c’est l’entraînement des pilotes par les

simulateurs de vol qui en est la principale raison (3). La simulation est donc devenue partie

intégrante de leur formation.

Dans notre spécialité, un diagnostic et une prise en charge rapides sont considérés comme

essentiels pour réduire la morbi-mortalité des événements péri opératoires (4). Les erreurs

réalisées sont généralement dues à un manque de connaissances techniques (connaissances

médicales, gestes) mais également non techniques, telles que la communication et le travail

d’équipe. Par analogie avec l’aviation, pionnière dans ce domaine, l’anesthésie-réanimation se

sert de la simulation depuis plusieurs années pour la formation initiale et continue de ses

praticiens en offrant un cadre d’apprentissage sans risque pour le patient (5).

2.2 La simulation comme outil pédagogique

Au cours des dernières années, la formation en simulation haute fidélité a démontré son

efficacité et sa supériorité en terme d’amélioration des connaissances, des compétences

(techniques et non techniques) et des comportements (8). Par exemple, en anesthésie-

réanimation, elle permet d’acquérir des gestes techniques comme l’intubation oro-trachéale

(9). De même, la simulation améliore les connaissances médicales dans la gestion d’un arrêt

cardiaque (23). Elle permet aussi d’acquérir des compétences non techniques nécessaires à la

gestion d’une situation de crise (communication avec l’équipe, prise de décision) (10). Chez

les internes d’anesthésie-réanimation, la simulation accélère l’acquisition des connaissances

par rapport aux méthodes d’apprentissage habituelles (11). Par exemple, il a été observé une

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nette progression des connaissances après une journée de simulation par rapport aux méthodes

d’apprentissage standard chez des internes d’anesthésie devant prendre en charge une

hypotension ou une hypoxémie per-opératoire (11).

Enfin, l’apprentissage par la simulation semble avoir un impact dans la prise en charge du

patient. Des anesthésistes-réanimateurs formés à la chirurgie cardiaque en simulation, pour les

gestes techniques ou les compétences non techniques, réussissent mieux dans la vie réelle que

ceux qui ont été formés aux mêmes tâches par une méthode traditionnelle (12).

En médecine, comme dans d’autres domaines, l’acquisition et le maintien des performances

sont étroitement liés à la réalisation active et répétitive de tâches données (6). Selon Kolb et

al, la simulation haute fidélité apporte un apprentissage expérientiel grâce à une mise en

situation concrète dans un environnement sécurisé (7).

2.3 Augmentation du nombre d’internes et impact sur l’apprentissage Dans le cadre de la formation des internes d’anesthésie-réanimation (DESAR) d’île de

France, un programme de simulation haute fidélité à la gestion de situations de crise

comportant 4 scénarios a été mis en place dans notre centre de simulation depuis plusieurs

années. Cette formation spécifique s’applique aux DESAR en stage entre le 5ème et le 10ème

semestre. Lors de chaque scénario peuvent participer activement au maximum 3 internes.

Jusqu’en 2015, compte tenu de leur nombre et de la durée de la formation, chaque interne ne

pouvait passer qu’une seule fois de manière active sur un scénario (acteur) puis assistait en

tant que spectateur aux 3 autres scénarios lors d’une journée de formation par simulation

haute fidélité. Devant l’augmentation du nombre d’internes (n = 35/an en 2013, et ayant

atteint n = 110/an en 2015 en raison de la reconfiguration de la répartition au sein des filières

médicales), sans augmentation du nombre et de la disponibilité des formateurs, certains

internes vont dorénavant ne jamais être acteurs d’un scénario lors de la journée mais vont

assister à l’ensemble du programme uniquement en tant que spectateurs complets (assistent

aux scénarios via la vidéo-retransmission et participent aux débriefings).

Or l’apprenant « spectateur », ne participant pas activement à l’expérience (le scénario) mais

uniquement par vidéo-retransmission, pourrait ne pas bénéficier de l’apprentissage

expérientiel décrit par Kolb (7). Peu d’études ont évalué l’impact du rôle de l’apprenant

(acteur ou spectateur) en simulation haute fidélité (13,14). Une étude récente, menée au

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Canada (14) a comparé l’efficacité de la simulation haute fidélité sur l’apprentissage des

compétences non techniques au cours d’une situation d’urgence entre deux groupes

d’internes urgentistes : un groupe acteur vs un groupe spectateur. Cette étude montrait une

amélioration sans supériorité dans le groupe acteur par rapport au groupe spectateur. De

même, une étude préliminaire menée dans notre centre de simulation en 2014 (13) a retrouvé

une amélioration immédiate similaire des connaissances médicales des internes d’anesthésie-

réanimation, qu’ils soient acteurs ou spectateurs lors d’une formation par simulation haute

fidélité.

Cependant, ces deux études étaient assorties de limites méthodologiques qui ne permettent

pas de conclure définitivement. En effet dans l'étude de Lai et al, le nombre d'apprenants était

limité et la tendance générale des résultats, bien que non significative suggérait un manque de

puissance. En effet, pour chaque critère pris séparément ainsi que pour le score global, les

valeurs moyennes étaient supérieures dans le groupe acteur mais aucune différence

n'atteignait la significativité. Dans l'étude de Blanié et al, tous les internes avaient été acteurs

au moins une fois, aucun d’entre eux n’avait été simple spectateur des quatre scénarios de la

journée.

L’objectif de notre étude était donc d’évaluer l’impact du rôle « acteur-spectateur » (A-S) ou

« spectateur » (S) sur l’apprentissage immédiat et la rétention à 3 mois des compétences des

internes d’anesthésie-réanimation après simulation haute fidélité.

2.4 Hypothèses et objectifs de l’étude

Hypothèse : lors des sessions de simulation haute fidélité réalisées avec des internes

d’anesthésie-réanimation, un meilleur niveau de connaissance est obtenu lorsqu’ils sont «

acteurs » par rapport à celui prodigué lorsqu'ils jouent uniquement un rôle de « spectateurs »

lors des scénarios.

Objectif principal : évaluer l’impact du rôle « acteur-spectateur » (A-S) ou « spectateur » (S)

sur l’apprentissage immédiat des compétences des internes d’anesthésie réanimation après

une formation par simulation haute fidélité.

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Objectif secondaire : évaluer l’impact du rôle « acteur-spectateur » (A-S) ou « spectateur »

(S) sur l’apprentissage des compétences des internes sur la rétention à 3 mois après une

formation par simulation haute fidélité

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3 MATERIELS ET METHODES

3.1 Inclusion Après accord du Comité d’Ethique pour la Recherche en Anesthésie et Réanimation (annexe

3, ref :IRB 00010254-2016-053), une étude monocentrique, prospective et randomisée a été

mise en place dans le centre de simulation LabForSIMS de la Faculté de Médecine Paris Sud

(Clinical Trial - NCT02804425). Un programme de formation par simulation haute fidélité à

la gestion de situation de crise en anesthésie réanimation était organisé, en coordination avec

l’institut d’anesthésiologie, pour tous les internes en DES d’anesthésie-réanimation d’Ile de

France en 5ème semestre ou plus. Après avoir recueilli leur consentement écrit, tous les

internes participants à cette formation étaient inclus. Les internes qui ne souhaitaient pas être

acteurs au cours de la journée ne participaient pas à l’étude. Etaient exclus ceux qui rendaient

des questionnaires d’évaluation incomplets.

3.2 Déroulement du programme de simulation et design de l’étude

La simulation était organisée sur une journée et de façon identique pour tous les internes. Les

formateurs étaient tous anesthésistes-réanimateurs et avaient une formation de formateur en

simulation. Au début de la journée, les internes recevaient un briefing par les formateurs

concernant les objectifs pédagogiques de la formation, les règles et principes de la simulation,

la présentation du mannequin haute fidélité (SimMan 3G) et du matériel dédié. Puis quatre

scénarios de gestion d’une situation critique en anesthésie-réanimation, chacun suivis d’un

débriefing, étaient organisés (un scénario d’arrêt cardio-respiratoire dans les étages, un

épisode d’intoxication aux anesthésiques locaux, la survenue d’une hyperthermie maligne au

bloc opératoire et un scénario de choc hémorragique sur rupture de rate). Pour chaque

scénario, des objectifs pédagogiques précis concernant l’évaluation des connaissances

techniques et non techniques avaient été définis à priori :

• Arrêt cardio-respiratoire :

o Objectifs techniques : connaissance des recommandations de 2015 sur la prise en

charge d’un arrêt cardiaque, diagnostic d’un arrêt cardiaque et massage

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cardiaque externe (MCE), mise en place d’un défibrillateur semi-automatique

(DSA).

o Objectifs non techniques : appel à l’aide, travail d’équipe (relais pour le MCE),

communication et « leadership ».

• Intoxication aux anesthésiques locaux :

o Objectifs techniques : prise en charge de crises convulsives et d’une intoxication

aux anesthésiques locaux avec une solution lipidique.

o Objectifs non techniques : communication, organisation (répartition des tâches

entre médecin anesthésiste, infirmier anesthésiste et aide), appel à l’aide

• Hyperthermie maligne :

o Objectifs techniques : connaissance des recommandations d’experts de 2013 de

la SFAR : évoquer le diagnostic devant une hypercapnie, contre- indiquer

l’utilisation de suxamethonium et d’halogénés, utilisation de dantrolène (2,5

mg/kg pour la dose initiale [36 flacons doivent être disponibles pour couvrir la

dose max de 10 mg/kg] avec 60 mL d’EPPI par flacon), arrêter de

l’administration de l’agent déclenchant.

o Objectifs non techniques : communication, organisation (répartition des tâches)

et appel à l’aide.

• Choc hémorragique :

o Objectifs techniques : connaissance des recommandations d’experts de la SFAR

de 2015 : objectifs de pression artérielle, ratios transfusionnels (concentrés

globulaires, PFC, plaquettes), gestion de l’acide tranexamique, indications

d’imagerie ou de bloc en urgence.

o Objectifs non techniques : communication, organisation (répartition des tâches).

Après leur consentement écrit et avant le début de la formation, les internes ont été

randomisés en deux groupes : un groupe acteurs-spectateurs (A-S) dans lequel les internes

allaient être acteurs sur un scénario et spectateurs des 3 autres et un groupe spectateurs (S)

dans lequel les internes n’allaient jamais être acteurs, mais uniquement spectateurs. Le

diagramme de flux de l’étude est décrit dans la figure 1.

Pour chaque scénario, il y avait 3 internes acteurs avec des rôles répartis au hasard :

• Un médecin anesthésiste-réanimateur « sénior »

• Un interne d’anesthésie-réanimation « junior »

• Un professionnel de santé aidant pouvant être appelé en renfort

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Les autres internes étaient spectateurs dans une salle adjacente grâce à une retransmission

audio-vidéo en direct.

Parmi les formateurs certains jouaient le rôle d’intervenant (chirurgien, sage femme, infirmier

anesthésiste...) au cours du scénario afin de le rendre plus réaliste et de guider les acteurs

selon les objectifs pédagogiques propres à chaque situation critique. Aucun des participants

ne connaissait les scénarios ni leur rôle à l’avance.

Le débriefing réalisé après chaque scénario était commun pour l’ensemble des apprenants

qu’ils soient acteurs ou spectateurs. Il permettait dans un premier temps aux acteurs

d’explorer leurs émotions et leur ressenti face à une situation stressante, puis de revenir sur le

scénario en expliquant leur démarche diagnostique et thérapeutique. Les formateurs

orientaient le débriefing afin de relever les réactions positives des acteurs mais également les

erreurs pour proposer de meilleures stratégies puis une décontextualisation. Les compétences

non techniques entre les différents participants étaient également analysées ainsi que le

recours aux différents moyens disponibles (aide demandée à un infirmier, appel d’un

spécialiste, communication, travail en équipe...). Les spectateurs, comme les acteurs,

pouvaient participer au débriefing à tout moment. Puis pour clore la séance, un rappel des

recommandations actuelles était fait oralement et distribué par écrit à l’ensemble des

participants.

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Figure I : diagramme de flux de la population de l’étude.

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3.3 Evaluation de l’apprentissage des internes

Selon le modèle de Kirkpatrick (15), l’évaluation de l’apprentissage peut se faire selon

différents niveaux :

• le niveau 1 consiste en l’évaluation de la satisfaction globale vis-à-vis de la méthode

d’apprentissage,

• le niveau 2 correspond à l’évaluation de l’acquisition des connaissances et compétences,

qu’elles soient techniques (gestes techniques, algorithmes décisionnels, consensus

médicaux...), ou non techniques (gestion d’une équipe, communication...)

• le niveau 3 évalue le changement des pratiques professionnelles

• le niveau 4 correspond à l’impact clinique sur le patient.

3.3.1 Critère de jugement principal : évaluation de l’apprentissage immédiatement après la formation

3.3.1.1 Evaluation de la satisfaction globale (niveau 1 de Kirkpatrick) Celle-ci, évaluée en fin de programme après la réalisation des quatre scénarios, était notée par

tous les participants selon une échelle de Likert de 0 à 10 (annexe 2).

3.3.1.2 Acquisition des connaissances médicales (niveau 2 de Kirkpatrick)

En début de journée, avant la formation, un questionnaire avec vingt questions à choix

multiples (QCM pré test) de connaissances théoriques était distribué à tous les internes

(annexe 1). Ce questionnaire était composé de seize QCM relatifs aux scénarios réalisés dans

la journée (donnés dans le désordre) et de quatre autres QCM (vingt au total) sans aucun

rapport avec ces scénarios (pour ne pas influencer le diagnostic des participants). Seuls les

QCM relatifs aux situations critiques simulées en journée étaient analysés. A la fin de la

journée de simulation le même questionnaire était à nouveau soumis à tous les participants

(QCM post test), chaque interne étant son propre témoin. Chaque QCM était noté sur un point

si toutes les réponses étaient bonnes. La note finale était sur seize.

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3.3.1.3 Acquisition des compétences non techniques (niveau 2 de Kirkpatrick) :

Un questionnaire ciblant l’apprentissage des compétences non techniques était distribué à tous

les participants en fin de programme (questionnaire post test). Celui-ci était sous forme d’auto

évaluation, avec 21 questions évaluées par une échelle de Likert de 0 à 10. Les questions

étaient en rapport avec les items de la grille d’évaluation ANTS (Anaesthetists' Non-

Technical Skills) décrits par Fletcher (17) et qui correspondent aux compétences non

techniques essentielles à la pratique d’une anesthésie de qualité : travail d’équipe, gestion des

tâches, compréhension de la situation, prise de décision. Des questions sur la gestion du stress

avaient complété notre questionnaire d’auto évaluation (annexe 2).

3.3.1.4 Le changement des pratiques professionnelles (niveau 3 de Kirkpatrick) Le changement des pratiques professionnelles était également évalué par auto-questionnaire

en fin de journée (échelle de Likert de 0 à 10 points) (annexe 2).

3.3.2 Critères de jugement secondaires : rétention à trois mois

A trois mois de la journée de simulation, tous les participants ont été sollicités par courriel

pour répondre aux mêmes questionnaires (QCM de connaissance et questionnaires d’auto

évaluation sur les compétences non techniques). Les QCM de connaissances étaient

strictement identiques à ceux distribués lors de la journée de simulation. Parmi les questions

d’autoévaluation et de satisfaction certains items avaient été supprimés, non cohérents avec

un retour à trois mois (questionnaire de satisfaction sauf « intérêt pour la pratique

professionnelle », niveau de stress pendant les scénarios).

3.4 Analyse statistique Le nombre de sujets à inclure pour identifier une différence moyenne de 1 point sur le test de

connaissances entre acteurs et spectateurs était de 47 sujets par groupe (avec β= 90% bilatéral,

α= 0,05).

Une analyse descriptive des caractéristiques des internes était réalisée. Les résultats ont été

exprimés en médiane (espace interquartile 25-75) ou en pourcentage.

Une analyse comparative entre le groupe A-S et le groupe S a été réalisée en comparant les

résultats du score de QCM de connaissances, des questionnaires de satisfaction et de

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compétences non techniques entre avant et après la formation. Pour évaluer la rétention de

l’apprentissage, les réponses aux QCM de connaissances médicales et aux questionnaires

d’auto évaluation des compétences non techniques étaient comparées entre le groupe A-S et le

groupe S à 3 mois et dans chaque groupe vs pré et post test.

Les tests statistiques utilisés étaient des tests non paramétriques appariés de Wilcoxon et non

appariés de Mann-Whitney ou Test exact de Ficher selon la situation.

Toute valeur avec un p inférieur à 0,05 était considérée comme statistiquement significative.

Les données étaient analysées avec le logiciel d’analyse statistique JMP.

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4 RESULTATS

4.1 Caractéristiques des participants

En Juin 2016, 109 internes ont participé aux sessions de simulation au centre de simulation

LabForSIMS Faculté de médecine Paris Sud et 107 ont été inclus (2 non inclus devant leur

souhait de ne pas être acteur). Parmi les 107 internes inclus, 104 ont été analysés dans l'étude

et 3 ont été exclus du fait de leurs réponses incomplètes aux questionnaires après la

simulation. Sur les 104 internes et après randomisation, 59 ont été inclus dans le groupe A-S

et 45 ont été dans le groupe S. Les caractéristiques des deux groupes sont décrites dans le

tableau 1.

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Tableau 1. Description de la population des deux groupes. Abréviations : RMM : revue morbi-mortalité. (* pour p<0,05)

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4.2 Comparaison de l’apprentissage entre les groupes A-S et S avant et immédiatement

après la session de simulation (pré et post test immédiat)

4.2.1 Analyse de la satisfaction (niveau 1 de Kirkpatrick)

Concernant la satisfaction globale de la journée de simulation, le groupe A-S a été

significativement plus satisfait que le groupe S (respectivement, note médiane de 9(8-9) sur

10 et 8 (8-9) sur 10 (p=0,019)) mais sans différence significative concernant les questions sur

l’intérêt de cette formation (respectivement, 9 (8-10) et 9 (8-10) sur 10, p=0,155) (Tableau 2).

Tableau 2 : comparaison des réponses au questionnaire de satisfaction à la fin de la journée de simulation entre les deux groupes. Les résultats sont exprimés en médianes avec leurs interquartiles à 25 et 75%. (* pour p<0,05)

4.2.2 Analyse de l’apprentissage des connaissances médicales (niveau 2 de Kirkpatrick )

Avant la session de simulation, le score total médian des résultats aux QCM de connaissances

médicales était non significativement différent entre le groupe A-S et le groupe

S (respectivement, 6 (5-8) vs 7 (5-8) / 16, p=0,382). Entre avant et immédiatement après la

session de simulation, une augmentation significative des scores médians dans les deux

groupes a été observée (p=<0,001 dans les deux groupes) (Figure n°2). Après la session de

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simulation, le score total médian était significativement supérieur dans le groupe A-S par

rapport au groupe S (respectivement, 10 (8-11) vs 9 (7-10) / 16, p=0,001).

Figure II : Comparaison des résultats aux QCM de connaissances médicales entre avant et après la session de simulation dans les deux groupes. (* pour p<0,05)

4.2.3 Analyse des compétences non techniques (niveau 2 de Kirkpatrick)

Les résultats de l’auto questionnaire sur les compétences non techniques sont décrits dans le

tableau 3. En dehors de deux questions sur les 21questions posées, aucune différence

significative entre le groupe A-S et S n’a été retrouvée après la session de simulation.

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4.2.4 Evaluation du changement des pratiques professionnelles (niveau 3 de Kirkpatrick)

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Tableau 3: Comparaison des réponses au questionnaire d’auto-évaluation sur les compétences non techniques entre le groupe Acteur-Spectateur et Spectateur après la session de simulation. Les résultats sont exprimés en médianes avec leurs interquartiles à 25 et 75%. (* pour p<0,05)

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Concernant un changement dans leurs pratiques professionnelles futures, les apprenants

avaient évalué ce changement à 8 (7-10) / 10 pour le groupe A-S et 8 (7-10) / 10 pour le

groupe S sans différence significative entre les groupes (p=0,701).

4.3 Comparaison du niveau de rétention de l’apprentissage entre les groupes A-S et S à trois mois

A 3 mois, 50 personnes sur 104 ont répondu de façon complète aux questionnaires soit 48%

avec 31 réponses dans le groupe A-S (53%) et 19 réponses dans le groupe S (42 %).

4.3.1 Analyse de la satisfaction (niveau 1 de Kirkpatrick )

Concernant l’intérêt de cette formation pour leur pratique professionnelle, il n’a pas été

observé de différence significative à 3 mois entre le groupe A-S et le groupe S

(respectivement, 9(7-10) et 8(7-9) sur 10, p= 0,211).

4.3.2 Analyse de l’apprentissage des connaissances médicales (niveau 2 de Kirkpatrick )

Concernant les résultats aux QCM de connaissances médicales (Figure 3), aucune différence

significative entre le groupe A-S et le groupe S n’a été retrouvée à trois mois (respectivement,

note médiane de 8 (7-9) / 16 et 8 (7-9) / 16 (p=0,277)).

Dans le groupe A-S, une diminution significative des notes a été retrouvée entre le post test

immédiat et à 3 mois de 10 (9-11) / 16 à 8 (7-9) / 16 (p=0,001) mais la note à 3 mois était

toujours significativement plus élevée par rapport à celle obtenue avant la simulation qui était

de 6 (5-8) / 16 (p= 0,004).

Concernant le groupe S, on ne retrouvait pas de différence significative en comparant les

notes à 3 mois par rapport au post test immédiat ou au pré test (p= 0,085 et p=0,150).

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Figure III : comparaison des résultats aux QCM de connaissances dans les deux groupes en pré test, en post test et à trois mois. (* pour p<0,05)

4.3.3 Analyse des compétences non techniques (niveau 2 de Kirkpatrick) A trois mois, il n’y avait pas de différence significative entre le groupe S et A-S à aucune des

21 questions sur les compétences non techniques (Tableau 4).

Cependant, en comparant les réponses entre immédiatement après la simulation et à trois

mois, dans les goupes A-S et S, une baisse significative de l’ensemble des notes avait été

observée (Tableau 5 et 6).

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Questionnaire d’autoévaluation (de 0 à 10 pts) A-S n=31

S n=19

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Tableau 4 : Comparaison des réponses au questionnaire d’auto évaluation sur les compétences non techniques à 3 mois entre les deux groupes. Les résultats sont exprimés en médianes avec leurs interquartiles à 25% et 75%.

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Tableau 5: comparaison des réponses au questionnaire d’auto évaluation sur les compétences non techniques en post test et à 3mois dans le groupe Acteurs-Spectateurs. Les résultats sont exprimés en médianes avec leurs interquartiles à 25% et 75%.

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7(5-7) 6(5-8) 0,849

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Questionnaire d’autoévaluation (de 0 à 10 pts) S post test n=45

S 3 mois n= 19

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Tableau 6 : comparaison des réponses au questionnaire d’auto évaluation sur les compétences non techniques en post test et à 3mois dans le groupe Spectateurs. Les résultats sont exprimés en médianes avec leurs interquartiles à 25% et 75%.

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4.3.4 Evaluation du changement des pratiques professionnelles (niveau 3 de Kirkpatrick) Concernant le rôle de la session comme porteur de changement dans leurs pratiques

professionnelles futures, les apprenants avaient évalué ce changement à 8 (7-9) / 10 pour le

groupe A-S, ce qui s'avérait significativement supérieur au groupe S qui l’évaluait à 7 (5-8) /

10 (p=0,036).

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5 DISCUSSION Notre étude a montré une amélioration significative des connaissances médicales des internes

d’anesthésie réanimation (niveau 2 de Kirpatrick), qu’ils soient acteurs ou spectateurs au

cours des scénarios immédiatement après une session de simulation haute fidélité. Cependant,

cette progression était significativement supérieure dans le groupe A-S par rapport au groupe

S. Concernant l’évaluation des compétences non techniques (niveau 2 de Kirkpatrick) et le

changement des pratiques professionnelles (niveau 3 de Kirkpatrick) par auto-questionnaire,

des notes élevées avaient été obtenues dans les deux groupes sans différence significative

immédiatement après la session de simulation. La satisfaction globale de cette formation

(niveau 1 de Kirkpatrick) avait été jugée bonne par les deux groupes avec une note supérieure

dans le groupe A-S. La rétention des connaissances à 3 mois était difficilement interprétable

du fait d’un faible nombre de réponses.

5.1 Evaluation de la satisfaction des participants (niveau 1 de Kirkpatrick) A la fin de la journée de simulation, les participants des deux groupes étaient globalement très

satisfaits par leur formation mais avec une note de 9 (8-9) / 10 dans le groupe A-S qui était

significativement supérieure par rapport à celle du groupe S (8 (8-9) / 10) (p=0,019). Les

internes avaient également jugé que cette journée présentait un intérêt majeur pour leur

pratique professionnelle future en attribuant la note de 9 (8-10) / 10 sans différence

significative entre les deux groupes (p=0,515). Le fait de ne pas inclure les internes ne

souhaitant pas être acteurs (pour des raisons inconnues) pourrait expliquer en partie une note

meilleure dans le groupe A-S puisque qu’avaient été éliminés de l’étude ceux qui étaient

susceptibles d’être moins satisfaits et d’attribuer une moins bonne note en étant désignés

acteurs. On ne retrouve que peu de données dans la littérature concernant la satisfaction

suivant le rôle du participant dans une séance de simulation. L’étude récente de Reime et al

(16) a montré des résultats semblables aux nôtres. Elle comparait l’apprentissage des

compétences non techniques par auto questionnaire au décours de séances de simulations

interprofessionnelles entre un groupe acteur et un groupe observateur. Alors que les deux

groupes obtenaient pour certains items de bons résultats en terme d’apprentissage, les

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participants (acteurs et spectateurs), déclaraient lors des interviews données en fin de

simulation, qu’ils préféraient apprendre en étant acteurs au cours de la simulation. Cependant,

dans une étude menée chez des étudiants infirmiers, au cours d’une séance de simulation, non

pas sur mannequin haute fidélité mais avec des patients standardisés, les scores de satisfaction

étaient élevés dans les deux groupes sans différence significative (26). Pour impliquer

activement les spectateurs, les scénarios étaient joués à la façon d’une pièce de théâtre, les

participants « acteurs » tenaient un vrai rôle d’acteur sur scène et les participants

« spectateurs » devenaient les critiques de la pièce de théâtre. Au final, il semble que la

satisfaction des étudiants soit étroitement liée à la façon dont ils vivent la simulation (degré de

stress, complexité du cas clinique) et à ce qu’ils apprennent au cours du débriefing (27).

5.2 Evaluation des connaissances médicales (niveau 2 de Kirkpatrick)

Notre étude a montré une amélioration significative des connaissances médicales des internes

d’anesthésie-réanimation (niveau 2 de Kirpatrick), qu’ils soient acteurs ou spectateurs

immédiatement après la session de simulation haute fidélité. Les notes, faibles en début de

journée (6 (5-8) / 16 dans le groupe A-S vs 7 (5-8) / 16 dans le groupe S, p=0,382), étaient

devenues moyennes (respectivement, 10 (8-11) vs 9 (7-10) / 16, p=0,001) en post test

immédiat dans les deux groupes. Cependant, cette progression était significativement

supérieure dans le groupe A-S par rapport au groupe S avec une différence de 1 point sur 16

entre les 2 groupes.

Ce résultat est en désaccord avec notre étude préliminaire menée il y a un an (13), qui

retrouvait une amélioration mais sans différence significative entre les deux groupes à la fin

de la journée de formation. Cette différence peut s’expliquer par le fait que

méthodologiquement ces deux études ont été menées différemment. Dans l’étude

préliminaire, tous les internes étaient acteurs sur un scénario puis spectateurs dans trois autres

scénarios. Les QCM portant sur la situation de crise qu’ils avaient eu à gérer en tant

qu’acteurs étaient comparés aux QCM sur les trois autres situations pour lesquels ils avaient

été spectateurs. Etant au moins une fois acteur, il est possible que les internes aient été « plus

impliqués émotionnellement » et peut être plus attentifs dans l’étude préliminaire que dans

l’étude actuelle. De plus, les résultats étaient notés sur une échelle de 0 à 4 alors que dans

l’étude actuelle l'échelle allait de 0 à 16 et une différence d’un seul point entre les deux

groupes a été enregistrée.

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5.3 Evaluation des compétences non techniques (niveau 2 de Kirkpatrick)

A l’exception de deux questions sur 21, aucune différence significative sur le questionnaire

d’auto-évaluation des compétences non techniques en post test immédiat n’a été retrouvée

entre les deux groupes. De plus, les réponses aux questions basées sur la grille d’évaluation

ANTS (17) avaient obtenu de bonnes notes dans le groupe A-S et le groupe S (entre 7 (6-8) et

8 (8-9,5) / 10). Nous ne pouvons exclure que les différences statistiquement significatives

observées pour les questions « Pensez-vous que cette journée de formation vous a aidé à

appliquer les algorithmes ou les recommandations ? » et « Pensez-vous que cette journée de

formation vous a aidé à améliorer l’organisation d’une équipe en définissant et travaillant le

rôle de chaque intervenant (leadership ou followership) ? » soient liées au hasard suite à la

répétition des tests statistiques. Cependant, une des limites, de la mesure de ces compétences

non techniques (qui sera discutée plus loin) est qu’il s’agit d’une auto-évaluation et qu’une

hétéro-évaluation de tous les internes à l’aide d’une grille remplie par des évaluateurs lors

d’un scénario haute fidélité après la formation aurait été plus fiable.

Cependant, nos résultats actuels sont concordants avec ceux obtenus par l’étude de Lai et al

(14) qui ne retrouvait pas de différence entre le groupe acteur et le groupe spectateur sur les

compétences non techniques après simulation haute fidélité. Dans leur protocole (14), les

compétences non techniques, semblables à celles évaluées dans notre étude, étaient notées en

aveugle par les formateurs grâce à la grille Ottawa Global Rating Scale. Dans l’étude récente

de Reime et al en simulation interprofessionnelle, des scores élevés étaient également

retrouvés dans l’auto-questionnaire mais le groupe acteur obtenait des scores

significativement supérieurs sur 3 des 6 items par rapport au groupe spectateur (16). L’item

« organisation de l’équipe » obtenait, comme dans notre étude, un meilleur score dans le

groupe acteur.

5.4 Evaluation du changement des pratiques professionnelles (niveau 3)

Aucune différence significative n’avait été observée entre les deux groupes pour l’évaluation

des changements des pratiques professionnelles (9 (8-10) / 10 pour les deux groupes, p=

0,515). Egalement évaluées par un auto-questionnaire, l’interprétation de ces réponses était

exposée aux mêmes limites que celle des compétences non techniques. L’évaluation du

changement des pratiques est, par ailleurs, difficile à mettre en place. L’étude du transfert

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d’apprentissage de tous les apprenants sur un scénario avec un mannequin haute fidélité

pourrait être une solution intermédiaire dans une prochaine étude.

5.5 Rétention à trois mois

Sur les 104 internes dont les données avaient été analysées immédiatement après la

simulation, seuls 50 ont renvoyé un questionnaire complet à trois mois soit à peine la moitié

d’entre eux (48%) malgré plusieurs relances. Ce taux de réponse est supérieur à celui observé

dans notre étude préliminaire (26%) (13) mais reste faible. Dans la littérature, le taux de

réponse à des enquêtes en ligne se situe aux alentours de 20% (18). Il augmente lorsqu’il y a

un fort intérêt intellectuel ou un lien contractuel (19).

Ainsi, dans notre étude, les résultats sur la rétention à trois mois sont difficiles à interpréter du

fait d’un manque de puissance, le nombre de répondants étant en dessous du nombre de sujets

nécessaires à inclure. Par ailleurs, les internes ayant répondu à trois mois sont probablement

les plus motivés par ce type d’apprentissage, pouvant être à l’origine d’un biais de

représentation.

Bien que les résultats soient à prendre avec précaution, nous n’avons pas retrouvé de

différence significative entre les deux groupes sur la rétention des connaissances médicales (8

(7-9) /16 dans les deux groupes (p=0,277)). Il n’y avait pas non plus de différence

significative entre le groupe S et A-S à aucune des 21 questions sur les compétences non

techniques. Nous ne pouvons donc pas conclure avec certitude sur la rétention de

l’apprentissage à 3 mois. Plusieurs études ont été publiées sur le maintien à distance des

connaissances acquises après simulation. Ortner et al. ont montré une mémorisation des

connaissances sur le long terme dans un contexte de césarienne en urgence (25). Les

participants avaient progressé après des séances de simulation avec un maintien des

performances à 18 mois. Cependant, à notre connaissance, il n’existe pas d’évaluation du

maintien des connaissances sur le long terme chez des apprenants ayant un rôle de

«spectateur» lors de séance de simulation.

5.6 Rationnel psychocognitif

Malgré un petit nombre de publications dans la littérature, notre étude semble montrer que la

formation par la simulation haute fidélité améliore les performances des participants qu’ils

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soient acteurs ou spectateurs (13,14). Contrairement aux théories d’Erickson (6) ou de Kolb

(7) qui expliquent que les apprenants doivent avoir une mise en situation concrète ou doivent

participer activement pour que l’apprentissage soit efficace, nos résultats montrent un

apprentissage avec peu de différence entre les spectateurs et les acteurs. Plusieurs explications

sont possibles. D’un point de vue neuroscientifique, l’apprentissage en tant qu’observateur est

possible grâce à l’existence de « neurones miroirs ». Découverts à la fin des années 90 (20), il

s’agit de neurones cérébraux dont le rôle est de comprendre et de pouvoir reproduire l’action

observée chez l’autre. Chaque fois que nous observons quelqu'un faire quelque chose, nous

activons les mêmes connexions neuronales que l’on déclencherait si nous devions effectuer

cette action nous-mêmes. Ainsi, en observant les autres individus agir, nous sommes en

mesure de générer des représentations mentales et d’apprendre des actions spécifiques (21).

Participer activement n’est pas strictement synonyme d’être acteur. Dans notre étude, les

internes ont eu à gérer une situation de crise pouvant être émotionnellement intense

notamment en terme de stress. Cette situation étant vécue en direct par visio-retransmission

par les spectateurs, tous les apprenants, acteurs comme spectateurs ont ainsi pu être investis

émotionnellement. On remarque d’ailleurs qu'il n’y avait pas différence significative sur les

quatre scénarios entre les deux groupes en post test immédiat sur les questions de gestion du

stress.

Une autre explication peut venir de l’importance du débriefing commun ayant lieu juste après

la réalisation de chaque scénario et partagé par l’ensemble des participants. Le débriefing

représente un outil interactif qui implique activement aussi bien l’acteur que le spectateur à

travers la réflexion qu’il demande. Dans notre étude, les spectateurs participaient à ce

débriefing. Or celui-ci est un élément essentiel dans la formation par simulation haute fidélité.

L’apprentissage des connaissances après simulation, est en effet amélioré chez des internes

après un débriefing par rapport à l’absence de débriefing (24). Une revue de la littérature d’O'

Regan et al (22) s’est intéressée à ce qui optimise le rôle de l’observateur au cours de la

simulation. Dans les études où les formateurs utilisent des « outils » pour impliquer les

observateurs, ces derniers ont des performances et une satisfaction égales ou supérieures au

groupe des acteurs après simulation (22). Ces « outils » décrivent les enjeux de la simulation,

les objectifs pédagogiques des scénarios, les performances attendues lors de la mise en

situation afin de construire des stratégies de débriefing. Les spectateurs restent alors

particulièrement attentifs lors des scénarios même s’ils ne participent pas physiquement. Dans

notre étude, les objectifs de la journée étaient clairement détaillés avant de passer à la

réalisation des scénarios et les spectateurs pouvaient participer au débriefing. D’ailleurs, à la

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question sur l’intérêt en général du débriefing, les deux groupes avaient attribué une bonne

note (9 (7-9) / 10 dans le groupe A-S et 8 (7-9) / 10 dans le groupe S) sans différence

significative (p=0,205).

5.7 Limites et forces de l’étude.

Une des premières limites de notre étude est qu’elle soit monocentrique. Cependant, le

nombre important de participants (plus de cent internes) vient contre-balancer le problème de

représentativité que pose le caractère monocentrique. Nous avons eu par ailleurs très peu

d’exclus et en nombre comparable dans les deux groupes à la fin de la journée de simulation.

Un élément important était que le niveau des formateurs et l’organisation des journées étaient

homogènes sur les 5 jours.

L’évaluation des compétences non techniques par un questionnaire d’auto évaluation

représente une autre limite de notre étude. Ce mode de recueil est porteur de biais : défaut

d’objectivité dans les réponses, lassitude des sondés devant la multitude de questions. Nous

avons donc choisi des questions claires et concises en nombre limité et basées sur la grille

d’évaluation ANTS validée dans la littérature mais pour une mesure par des observateurs

(17). Concernant l’hétéro-évaluation des internes par une personne extérieure à l’aide d’une

grille d’évaluation, cela nécessiterait de faire passer tous les acteurs et les spectateurs (soit

104 internes) activement sur un autre scénario haute fidélité. Au vu du grand nombre

d’internes, il nous manquait le temps et les ressources humaines nécessaires. Cette idée

pourrait d’ailleurs faire l’objet d’une prochaine étude dans notre laboratoire de simulation.

Enfin, nous n’avons pas évalué l’impact clinique de cette formation sur les patients (niveau 4

de Kirkpatrick) et il est possible que certaines différences d’apprentissage, numériquement

faibles (QCM de connaissances médicales), ne soit pas cliniquement pertinentes.

Malgré ces limites, notre étude apporte des éléments complémentaires aux rares études déjà

existantes en évaluant l’impact des rôles d'acteur ou de spectateur en simulation haute fidélité

en évaluant les trois premiers niveau d’apprentissage selon Kirkpatrick : satisfaction globale

(niveau 1), acquisition des compétences techniques ou non techniques (niveau 2) et

changement des pratiques professionnelles (niveau 3). Il semble que le rôle tenu par

l’apprenant ait peu d’impact sur le niveau de son apprentissage (13,14) même s’ils semblent

moins satisfaits en tant qu’observateurs (16). Quel que soit son rôle, les méthodes

d’enseignement utilisées pendant la séance de simulation haute fidélité lui permettent de

participer « activement », vivre le scénario n’est plus synonyme d’en être physiquement

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acteur. Ainsi, ces résultats pourraient nous permettre de nous affranchir de l’idée qu’il faut

toujours limiter le nombre de participants au cours des séances pour la simple raison qu’ils ne

peuvent pas tous être acteurs.

Il est cependant possible que certains profils d’étudiants correspondent à un profil de

participant qui apprend mieux en étant acteur ou qui apprend mieux en étant spectateur

(niveau de timidité, de confiance en soi, etc...). Cette idée pourrait d’ailleurs faire l’objet

d’une étude afin d’optimiser l’apprentissage lors de séances de simulation.

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6 CONCLUSION Notre étude a montré une amélioration significative des connaissances médicales chez les

internes d’anesthésie-réanimation, qu’ils soient acteurs ou spectateurs des scénarios,

immédiatement après une session de simulation haute fidélité. Cependant, cette progression

était significativement supérieure dans le groupe A-S par rapport au groupe S. Concernant

l’évaluation des compétences non techniques et le changement des pratiques professionnelles,

des notes élevées avaient été obtenues dans les deux groupes sans différence significative. La

satisfaction globale de cette formation était jugée bonne par les deux groupes malgré une note

supérieure dans le groupe A-S. La rétention des connaissances à 3 mois était difficilement

interprétable par le faible nombre de réponses.

Travail validé par le Pr Dan Benhamou.

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8 ANNEXES Annexe 1 QUESTIONNAIRE DES CONNAISSANCES (Entourer les réponses exactes) 1) Quelles sont les posologies maximales recommandées des anesthésiques locaux ? QRM

A) Lidocaïne adrénalinée pour le membre inférieur : 10 mg/kg (700 mg) B) Ropivacaïne pour le membre supérieur : 3 mg/kg (225 mg) C) Ropivacaïne pour le membre inférieur : 5 mg/kg (350 mg) D) Lidocaïne adrénalinée pour le membre supérieur : 7 mg/kg (500 mg) E) Lidocaïne adrénalinée pour le membre supérieur : 10 mg/kg (700 mg)

2) En cas d'arrêt cardiaque dans un contexte d'intoxication aux anesthésiques locaux, la dose initiale d'adrénaline est: QRU

A) 1 mg B) 0,1 mg C) 2 mg D) 3 mg E) 0,001 mg

3) Quelles sont les modalités de prise en charge en cas d’arrêt cardiaque sur intoxication aux anesthésiques locaux ? QRM

A) Massage cardiaque prolongé B) Adrénaline 2 mg/2min en cas d’asystolie C) CEE en cas de fibrillation ventriculaire D) Hémofiltration en urgence E) Amiodarone en cas de fibrillation ventriculaire réfractaire

4) Quelles sont les signes faisant suspecter une intoxication aux anesthésiques locaux ? QRM

A) Dysesthésies péribuccales B) Acouphènes C) Troubles visuels D) Perte de connaissance E) Céphalées F) Convulsions

5) Les compressions thoraciques chez l’adulte lors du massage cardiaque externe doivent : QRU

A) Comprimer le sternum et avoir une fréquence d’au moins 100/minutes B) Comprimer le thorax gauche et avoir une fréquence d’au moins 100 /minutes C) Comprimer le sternum et avoir une fréquence entre 70 et 90 /minutes D) Comprimer le thorax gauche et avoir une fréquence entre 70 et 90 /minutes E) Comprimer le sternum et avoir une fréquence entre 100 et 120/minutes

6) Les compressions thoraciques chez l’adulte lors du massage cardiaque externe doivent : QRU

A) avoir une profondeur d’au moins 5cm B) avoir une profondeur de 4 à 5 cm C) avoir une profondeur de 3 à 4 cm D) avoir une profondeur entre 5 et 6 cm E) avoir une profondeur entre 6 et 7 cm

7) Le défibrillateur automatique externe : QRU

A) doit être mis en place après au minimum 10 minutes de massage cardiaque B) délivre un choc électrique externe de 20 joules si le rythme est « choquable »

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C) délivre systématiquement 3 chocs électriques consécutifs si le rythme est « choquable » D) ne délivre aucun choc électrique si le rythme est en asystolie ou sinusal E) ne doit être utilisé que par des soignants

8) Après un choc électrique externe délivré par le défibrillateur, il faut : QRM

A) vérifier immédiatement la présence d’un pouls B) reprendre immédiatement le massage cardiaque externe pendant 1 minutes C) reprendre immédiatement le massage cardiaque externe pendant 2 minutes D) arrêter le massage cardiaque externe jusqu’à l’arrivée des secours E) Suivre les instructions du défibrillateur semi-automatique

9) Quelles sont les pathologies associées à un risque d’hyperthermie maligne ? QRM

A) Dystrophie musculaire B) Myopathie congénitales à « central core » C) Hyperthermie grave d’effort D) Antécédent de syndrome malin des neuroleptiques E) Elévation chronique inexpliquée des CPK

10) Pour préparer une anesthésie chez un patient à risque d’hyperthermie maligne, quelles sont les affirmations exactes ? QRM

A. Les évaporateurs peuvent être laissés en place sur le respirateur B. Une prophylaxie par dantrolène per os est recommandée C. Les halogénés sont autorisés D. Le suxaméthonium est contre indiqué E. Les curares non dépolarisants sont autorisés

11) Quels sont les signes évocateurs d’hyperthermie maligne? QRM A. Spasme des masséters B. Salivation C. Hypercapnie D. Hyperthermie E. Urines rouges

12) Concernant le dantrolène, quelles sont les affirmations exactes ? QRM

A. La posologie initiale est de 1mg/kg B. La posologie initiale est de 2,5 mg/kg C. Il doit être dilué dans du sérum physiologique D. il doit être dilué dans du glucosé à 2,5% E. il doit être dilué dans de l’eau pour préparation injectable

13) En cas de choc hémorragique, quelles sont les affirmations exactes ? QRM

A. Il faut probablement tolérer des objectifs de pression artérielle systolique (PAS) sont entre 80 et 90 mmHg en l’absence de traumatisme crânien grave.

B. Au cours du choc hémorragique, une PAS de 75mmHg est toujours inférieure aux objectifs de réanimation hémodynamique, même en l’absence de traumatisme crânien.

C. L’administration d’acide tranexamique est indiquée chez tout patient victime d’un traumatisme grave. D. Les objectifs de PAS sont entre 80 et 90 mmHg en présence de traumatisme crânien grave E. La balance bénéfices/risques est systématiquement en faveur de l’intubation et la mise sous ventilation

mécanique au cours du choc hémorragique traumatique. 14) En cas de choc hémorragique, quelles sont les affirmations exactes ? QRM

A. L’administration de colloïde est recommandée en première intention. B. La transfusion de concentrés plaquettaires n’est recommandée qu’en cas de thrombopénie < 70

000/mm3. C. En l’absence de traumatisme crânien grave, les objectifs transfusionnels sont Hb 7-9 g/dl et plaquettes >

50 000 /mm3. D. En présence de traumatisme crânien grave, les objectifs transfusionnels sont Hb 8-9 g/dl et plaquettes >

70 000 /mm3. E. En présence de traumatisme crânien grave, les objectifs transfusionnels sont Hb >10 g/dl et plaquettes >

100 000 /mm3.

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15) En cas de choc hémorragique, quelles sont les affirmations exactes ? QRM

A. L‘objectif est un ratio transfusionnel PFC/CGR de 1/1 à 1/2 B. L‘objectif est un ratio transfusionnel PFC/CGR de 1/2 à 1/3 C. L‘objectif est un fibrinogène entre 1 et 1,5 g/dl D. L’apport de concentré de fibrinogène est en général inutile en cas de transfusion de PFC puisque ceux-

ci contiennent du fibrinogène en quantité suffisante. E. L’ objectif de calcium ionisé se situe entre 1,1-1,3 mmol/L

16) En cas d’hémopéritoine post-traumatique à la FastEcho, quelle est la suite de la prise en charge ? QRM

A. Bloc direct si pas d’autres étiologie à la FastEcho et patient stable B. Bloc direct si pas d’autres étiologie à la FastEcho et patient stabilisé sous noradrénaline C. Bloc direct si pas d’autres étiologie à la FastEcho et patient instable sous noradrénaline D. Body scanner en urgence avant le bloc si le patient est stable ou stabilisé E. Body scanner en urgence avant le bloc si le patient est instable et pas d’autres étiologie à la FastEcho

17) Quelle dose d’adrénaline est indiquée pour un choc anaphylactique Grade 3 ? QRU

A. 1 µg B. 10 µg C. 100 µg D. 0,5 mg E. 1mg

18) L'embolie amniotique dans sa forme sévère peut associer : QRM

A. Une hémorragie incoercible B. Une CIVD C. Des troubles de la conscience D. Un arrêt cardio-circulatoire E. Des convulsions

19) Concernant le sulfate de Magnésium dans la prééclampsie. QRM

A. La posologie est de 4 g en 20 min puis 4 g/h B. La posologie est de 4 g en 20 min puis 1 g/h C. Il doit être arrêté en cas de diurèse < 30 ml/h D. Il est contre indiqué en cas d’insuffisance rénale sévère E. En cas de surdosage le gluconate calcium peut être utilisé

20) En cas de traumatisme crânien grave sous AVK, quelles sont les affirmations exactes ? QRM

A. Le résultat de l’INR est indispensable avant l’antagonisation des AVK par PPSB B. La posologie du PPSB est 0,5 ml/Kg en première intention C. La posologie du PPSB est 25 UI/Kg en première intention D. L’objectif est un INR<1,5 E. L’objectif est un INR<1,2

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Annexe 2 AUTOEVALUATION Concernant votre journée de formation, que pensez vous des items suivants : - Satisfaction globale vis-à-vis de cette session de simulation (Pas satisfait) (Très satisfait)

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 - Intérêt de la formation par la simulation en général : Aucun beaucoup

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 - Réalisme des scénarios : (Pas réaliste) (Réaliste)

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 - Intérêt du débriefing en général : Aucun Beaucoup

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Pensez-vous que cette journée de formation vous a aidé à : - Appendre à planifier les priorités: Pas du tout Tout à fait

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 - Appendre à définir les priorités: Pas du tout Tout à fait

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 - Appliquer les algorithmes ou les recommandations : Pas du tout Tout à fait

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 - Identifier et utiliser les ressources

Pas du tout Tout à fait 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

- Coordonner les activités avec l’équipe : Pas du tout Tout à fait

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 - Apprendre à communiquer efficacement, échanger les informations Pas du tout Tout à fait

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 - utiliser son autorité et son assurance: Pas du tout Tout à fait

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 - Evaluer les capacité de l’équipe: Pas du tout Tout à fait

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

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- Soutenir l’équipe : Pas du tout Tout à fait

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 - Améliorer l’organisation d’une équipe en définissant et travaillant le rôle de chaque intervenant (leadership ou followership): Pas du tout Tout à fait

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 - Améliorer la prise de conscience de la situation en récupérant les informations: Pas du tout Tout à fait

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 - Améliorer la prise de conscience de la situation en anticipant les problèmes : Pas du tout Tout à fait

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 - Améliorer la prise de conscience de la situation en reconnaissant et comprenant la situation: Pas du tout Tout à fait

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 - Améliorer la prise de décision en identifiant les différentes options: Pas du tout Tout à fait

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 - Améliorer la prise de décision en mesurant la balance bénéfice risque: Pas du tout Tout à fait

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 - Améliorer la prise de décision en réévaluant la situation: Pas du tout Tout à fait

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Quelque soit votre rôle dans le scénario (acteur ou uniquement spectateur), quel était votre degré de stress durant : - Le scénario « arrêt cardiaque » (à quantifier de 0 à 10)

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 - Le scénario « intoxication aux anesthésiques locaux » (à quantifier de 0 à 10)

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 - Le scénario « choc hémorragique » (à quantifier de 0 à 10)

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 - Le scénario « hyperthermie maligne » (à quantifier de 0 à 10)

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Pensez-vous que cette journée de formation vous a aidé apprendre à gérer votre stress : Pas du tout Tout à fait

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Concernant votre journée de formation, pensez vous qu’il y ait : - Un intérêt pour votre pratique professionnelle : (Pas intéressant) (Très intéressant)

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 - Un changement dans vos pratiques professionnelles futures?

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Pas du tout beaucoup 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Pour les apprenants qui ont été acteurs d’un scénario au moins une fois lors de la journée Avez-vous eu l’impression de gérer une vraie situation clinique ? Oui Non Pour les apprenants qui n’ont jamais été acteurs d’un scénario lors de la journée : Pensez vous que cette journée de formation a un intérêt même en restant spectateur ? (Pas intéressant) (Très intéressant)

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Commentaires libres :

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Annexe 3