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Année 2016 Université Paris V René Descartes UFR de Médecine
Mémoire pour l’obtention du DES
d’Anesthésie - Réanimation
Coordonnateur : Monsieur le Professeur Benoît Plaud
par
Aïcha Kassoul Née le 24 octobre 1981
Présenté et soutenu le 1er avril 2016 à Paris
Étude TRANSMIT 2b - Analyse d’événements indésirables graves imputés à un
défaut de transmission en réanimation -
Travail effectué sous la direction
de Monsieur le Professeur Didier Journois
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Glossaire
• Bundle : terme nord-américain désignant une série de mesures mises en oeuvre concomi-tamment en vue d’atteindre l’amélioration globale d’un processus.
• CAMR : comité d’analyse et de maîtrise du risque de la SFAR. • Check-list : terme nord-américain désignant une liste d’items correspondants à une série
d’actions ou d’étapes devant avoir était acquises. Les check-lists procédurales apportent en plus l’ordre et le rappel circonstancié de la nécessité de réaliser une tâche.
• Double check : terme nord-américain désignant le contrôle parallèle par un deuxième opéra-teur de la réalisation d’une tâche en général mentionné dans une check-list.
• EIG : Événements Indésirables Graves. • EI : Événements Indésirables. • Joint commission : organisation américaine indépendante à but non lucratif dont la mission
déclarée d’amélioration du système de soins aux Etats unis d’Amérique, s’articule autour de 3 axes que sont : la qualité, la sécurité et l’efficacité.
• POS : Procédure Opératoire Standardisée. Protocole établi par et pour un service en fonc-tion d’autres référentiels de façon à en garantir l’adaptation contextuelle et la possibilité de mise en œuvre.
• Readback : terme nord-américain désignant la collation c’est-à-dire l’accusé de réception par un autre membre de l’équipe de l’information. Au cours d’une transmission il s’agit d’une synthèse assurée par l’élément montant à l’élément descendant.
• RMM : Réunion de Morbi-mortalité. Dispositif collectif d’apprentissage par l’erreur. • SFAR : Société Française d’Anesthésie-Réanimation. • Transmit : Nom de la famille d’études portant sur les transmissions initiée en coopération
avec le CAMR de la SFAR.
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Résumé
La littérature sur les transmissions médicales, de plus en plus abondante, s’est attachée à en analyser les com-posantes, les pièges et les risques soulignant en particulier la contribution de facteurs psychologiques et cultu-rels. Les défauts de transmission représentent une source reconnue de survenue d’évènements indésirables au cours de la prise en charge des patients de réanimation. Plusieurs propositions d’amélioration ont donc été pu-bliées ainsi que quelques études d’évaluation de type avant-après. Certaines interventions spectaculaires comme celle de Starmer et al., ont la particularité d’être extrêmement longues et couteuses s’écartant de la faisabilité quotidienne. Elle suggère néanmoins le bénéfice que l’on peut attendre de la mise en œuvre d’une culture réflé-chie de transmission. D’autres études, plus simples, proposent des méthodes permettant de rectifier les facteurs favorisants la survenue d’évènements indésirables sans toutefois en démontrer l’efficacité autrement que par un appel au sens commun. Enfin ces approches ont en commun de viser à standardiser la transmission et expriment le souhait d’un engagement institutionnel à la formation et à l’éducation à ce domaine particulier de compétence partagé par toutes les disciplines médicales. Transmit est une famille d’études françaises portant sur la pratique des transmissions en réanimation. Cette série d’étude a été initiée par le comité d’analyse et de maîtrise du risque (CAMR) de la Société Française d’Anesthésie-Réanimation (SFAR). L’étude Transmit 1 a permis d’établir un état des lieux de la transmission en France. Transmit 2b, sujet de ce mémoire, vise à décrire les transmis-sions ayant favorisé la survenue d’un évènement indésirable en réanimation. Son objectif a été de contribuer à cerner les facteurs dont la correction pourrait être prioritaire dans la pratique actuelle de la réanimation en France.
Matériel et méthodes
Un questionnaire a été conçu et optimisé par le CAMR de la SFAR de façon à permettre le recueil de 19 élé-ments descriptifs d’un évènement indésirable estimé lié à un défaut de transmission par son déclarant. Une invi-tation à le remplir en ligne a été adressée à 225 des répondeurs de l’étude transmit 1. Le recueil des déclarations a été assuré par un serveur limesurvey pendant 6 mois (clôture en juillet 2014). Un dispositif de relances mul-tiples en cas de réponse incomplète a été mis en œuvre. L’analyse réalisée avec le logiciel R en a été descrip-tive. Les réponses ont été classées en fonction des sources d’erreurs de transmission décrites par la littérature. Une liste hiérarchisée des projets correctifs en a été déduite.
Résultats
Tous les courriels ont été lus mais seules 110 réponses ont été obtenues (49%) dont 43 étaient totalement ex-ploitables (19%). Les défauts de transmission incriminés concernaient aussi bien la transmission du matin (n=13), que celle du soir (n=19). La nature des défauts de transmission les plus fréquemment rapportés était une omission (n=15), ou la transmission d’une information erronée (n=9). Le mode de découverte était le résultat d’une conduite systématique (n=15), accidentel (n=14), ou le résultat d’une recherche du fait d’un indice (n=9). Les conséquences des défauts de transmission ont le plus souvent engagé le pronostic vital (n=13), entrainé un retard thérapeutique (n=11) ou diagnostique (n=8), mais aussi entrainé une détérioration des relations avec les proches du patient (n=4) ou au sein même de l’équipe soignante (n=2). Une RMM a eu lieu dans 12 cas rappor-tés, toujours accompagnée de mesures correctrices. Les facteurs favorisants les plus concernés ont été, par ordre décroissant, un défaut de communication dans l’équipe (n=25), le manque de mise en évidence d’éléments médicaux (n=24), la description de la gravité de l’état du patient (n=24), l’absence de procédure de transmission (n=23), l’absence de support de transmission (n=21), la surcharge de travail (n=16), le stress (n=15), et l’absence
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de reconnaissance par les institutions de l’importance de la sécurité et de la gestion du risque liées à la transmis-sion (n=14).
Discussion
L’aspect déclaratif des réponses obtenues sur un public ciblé et coopérant constitue un biais dans la présente étude. Néanmoins, s’agissant d’une étude qualitative, l’objectif était précisément d’énumérer les pistes correc-tives à investiguer sans toutefois en déterminer des priorités sur la base d’incidences observées. Les principaux résultats portant sur les facteurs favorisants les erreurs de transmission confirment les données de la littérature : déficit de communication, absence de procédures, manque d’engagement institutionnel dans la formation et l’éducation à la transmission. Sur la base des résultats de Transmit 1 et 2, et des données actuelles de la littéra-ture fortement marquées par l’étude de Starmer et al., le CAMR de la SFAR a ensuite travaillé à la conception d’un outil destiné à améliorer la qualité des transmissions en réanimation : la procédure TRANS SFAR+. Il s’agit d’un faisceau de mesures non hiérarchisées, dont la finalité est de répandre dans les réanimations françaises une culture de la transmission en limitant les interventions à celles qui sont aisées à mettre en œuvre et qui sem-blent bénéficier du meilleur rendement.
Conclusion
Il apparait aujourd’hui nécessaire de moderniser le domaine de la transmission en réanimation en la faisant béné-ficier de méthodologies optimisées. Cette ambition peut être servie par le développement d’outils pédagogiques en particulier de scenarii de simulation et d’instruments de travail, notamment informatisés, innovants et ergono-miques. Enfin d’autres pistes de recherche se développent dans la reconnaissance de transmissions contex-tuelles du fait de la variabilité des standards de soins rencontrés au sein d’une même discipline médicale.
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Sommaire
1 – Introduction 6 1.2 - Aspects théoriques 8 1.3 - Revue de la l ittérature 14 2 - Rationnel de l 'étude Transmit 2b 24 3 - Matériel et méthodes 25 3.1 - Conception du questionnaire 25 3.2 - Le questionnaire 25 3.3 - Stratégie d'enquête 26 3.4 - Aspects éthiques et réglementaires 27 3.5 - Recueil et analyse des résultats 27 4 – Résultats 29 4.1 – Participation 29 4.2 - Description de la transmission 29 4.3 - Facteurs favorisants 32 4.4 - Synthèse des résultats 36 5 – Discussion 37 5.1 - Portée de l 'étude 37 5.2 - Limites de l 'étude 37 5.3 - Analyse et cohérence avec la l ittérature 37 5.3.1 - Description de la transmission 38 5.3.2 - Facteurs favorisants 39 5.4 - Notions nouvelles apportées par l 'étude 44 5.4.1 - L' informatisation des transmissions 44 5.4.2 - Nouvelles approches pédagogiques 45 6 – Perspectives 46 6.1 - TRANS SFAR+ 46 6.2 - Plusieurs types de transmissions 49 6.3 - Études ultérieures 50 7 – Conclusion 52 8 – Références 54 9 – Annexes 57
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1 - Introduction
La reconnaissance de la transmission comme une thématique “Qualité” était il y a peu de temps en-core réservée au monde de l’industrie. Ce n’est que relativement récemment, et plutôt bruyamment, que ce sujet a fait son entrée dans le monde médical, comme l’évoque la figure 1.
Figure 1 : Évolution au cours des dernières années de la fréquence du terme handoff comme mot-clé de références biomédicales . La réduction progressive du temps de travail, en réanimation comme dans toutes les spécialités mé-dicales, a pour conséquence d’augmenter le nombre de transmissions. En effet, si le soin au malade est dit continu, il ne peut être assuré par les mêmes équipes. La relève d’équipe représente ainsi une « brèche » dans cette continuité. La définition de la transmission proposée par Auroy et al. prend tout son sens alors que l’on voit le nombre de ces brèches augmenter : “La transmission est un pont posé au-dessus de la brèche” [1]. Par ailleurs, si chaque professionnel de santé, en particulier dans les services de réanimation, se rend compte dans sa pratique quotidienne que la transmission est omniprésente, il ne trouve spontané-ment que peu de raisons d’en réformer les méthodes, se satisfaisant plutôt de la qualité de ses trans-missions [2]. Une abondante littérature s’est paradoxalement attachée, au cours des dernières an-nées, à décrire les événements indésirables qui peuvent découler de mauvaises transmissions. Cepen-dant, à ce jour très peu d’auteurs se sont penchés sur l’amélioration de productivité que pourrait induire la pratique de meilleures transmissions. Le présent travail constitue une étape de l’exploration des transmissions médicales en réanimation.
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1 .1 - Plan
Afin de situer la conception, la réalisation et les résultats de l’étude Transmit 2b qui fait l’objet de ce mémoire, nous envisagerons pour commencer un chapitre sur les aspects théoriques de la transmission, suivi d’une brève revue de la littérature, avant d’en exposer le rationnel, les mé-thodes et les résultats. Nous confronterons dans la discussion les principaux résultats de l’étude avec les données de la littérature. Enfin nous aborderons les perspectives de recherche dans le domaine de la transmission
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1 .2 - Aspects théoriques
1.2.1 - Définition
La “transmission” désigne l ’ensemble des ressources, l ieu, temps, acteurs, et sup-ports spécifiquement dédiés au transfert ciblé d’ informations portant sur un ou plusieurs patients.
1.2.2 - Typologie
La transmission intervient dans le cadre de relais entre différents intervenants, médicaux ou paramé-dicaux, en nombre et composition variables, permettant d’assurer la continuité des soins aux pa-tients. Par convention on désigne comme équipe « descendante » celle qui quitte son poste et transmet à l’équipe « montante » qui est donc celle qui prend son poste de travail. Elle peut pren-dre différentes formes, selon le moment et/ou les équipes concernées. En fonction de l’organisation du travail, à laquelle elle est étroitement liée, elle peut donc être clairement identifiée ou au contraire être sous-estimée.
1.2.2.1 - « Macro-transmission »
On désigne ainsi :
• La transmission entre équipes montantes et descendantes avant et après la prise de garde dans les services de réanimation.
• La transmission inter-service, liée aux mouvements des patients (entrée-sortie), empruntant différentes formes : CRH, entretien téléphonique...
• La transmission avec des équipes extrahospitalières (SMUR). Dans ces deux derniers cas, un enjeu pour les équipes est alors de s’adapter, de se défaire des habi-tudes locales (notamment de langage ou de jargon), pour un transfert optimal d‘information. Elle représente la transmission la plus habituelle, celle que les équipes identifient clairement comme telle.
1.2.2.2 - « Micro-transmission »
Il s’agit d’une transmission « réduite » précédant une absence prévue pour être de courte durée : différentes pauses, réunions, etc. Elle inclue la transmission entre intervenants médicaux mais aussi paramédicaux : transmission de prescriptions, de décisions après différents staffs (bactériologie, réu-nion de perspectives thérapeutiques, entretiens familles). Dans ces situations, les différents acteurs peuvent ne pas avoir pleine conscience de participer à une « transmission » à part entière telle que nous l’avons définie. La transmission n’est pas clairement identifiée comme telle. Cette « micro-transmission » fait tant partie intégrante de l’exercice routinier dans nos services, que le danger de la sous-estimer et donc de ne pas l’optimiser est grand.
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1.2.3 - Enjeux
La transmission a pour objectif, dans un cadre précis et limité dans le temps, de transférer, à un ins-tant donné de l’histoire du patient, des informations ciblées, afin de garantir qualité et sécurité de prise en charge. Cela implique une compréhension commune de l’histoire du patient, de son état actuel, des stratégies de prise en charge mises en œuvre, et de l’évolution attendue d’un système qui a la particularité d’être dynamique. La transmission représente une pratique individuelle mais coopérative et à responsabil ité partagée. C’est une rencontre aux multiples enjeux, à laquelle il convient donc de se préparer.
1.2.3.1 - Communication
La transmission est un véritable exercice de communication. C’est un échange aux multiples facettes envisagées ci-dessous.
1.2.3.1.1 - Adaptation
Les interactions entre les différents acteurs peuvent être très différentes selon le contexte de travail et la durée de l’absence, nécessitant la mobilisation des capacités d’adaptation des équipes, pour une meilleure compréhension de l’état du système [3]. Grusenmeyer et al., observent ainsi dans leurs travaux sur le travail dans le milieu de la sidérurgie, que lors d’une absence courte, l’opérateur mon-tant se laisse guider pour s’informer essentiellement des modifications survenues. Il réactualise alors sa représentation du processus. Après une plus longue absence, l’opérateur montant se laisse guider pour se construire une nouvelle représentation de la situation. Après une absence de durée intermé-diaire, on observe plutôt un échange interactif entre les deux opérateurs car l’opérateur descendant ne connaît pas nécessairement la dernière situation rencontrée par son collègue [4].
1.2.3.1.2 - Interactivité
L’opérateur descendant doit percevoir les attentes de l’opérateur montant, et anticiper à cet instant, compte tenu des données dont il dispose, l’évolution et le déroulement du travail de l’équipe mon-tante. L’opérateur montant doit, quant à lui, aider à la transmission et comprendre les difficultés rencontrées par une équipe souvent fatiguée en fin de travail. Il ne peut être réduit à un simple récep-teur qui se contente d’accepter passivement les informations livrées. Il peut contribuer à l’échange en posant des questions facilitatrices et même contradictoires à la condition qu’elles soient construc-tives. C’est donc une démarche à la fois active et interactive entre deux opérateurs qui doit per-mettre d’arriver à un « modèle commun » de compréhension de l’état du système et de son évo-lution présumée [3]. En effet, il s’agit d’un moment de dialogue et d’échange qui peut, à la faveur de la bienveillance des acteurs, augmenter la cohésion entre les soignants et optimiser la qualité de pro-duction du travail en équipe, ou à l’inverse être source de tensions, de frustrations, et altérer la quali-té de prise en charge en cas de manque d’écoute ou de critiques non constructives. C’est en ce sens que le dialogue doit être à la fois contradictoire et bienveil lant.
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1.2.3.1.3 - Confiance et prudence
Au sein de ce modèle dynamique, la transmission s’effectue à une période charnière où cohabitent les deux équipes : une équipe montante qui prend le train en marche après avoir pris brièvement con-naissance avec le système en l’état, se trouvant dans l’obligation de suivre les actions en cours initiées, et une équipe descendante, qui en fin d’exercice a pu initier ces actions qu’elle livre en l’état à l’autre équipe [1]. La confiance est donc au cœur de cet échange. Elle s’acquiert, se travaille et s’entretient. Une alternative de ces situations peut aussi être envisagée ainsi : une équipe montante tentée d’interrompre ou de réinitialiser (rebooter) le modèle livré, et une équipe descendante choisissant de différer des démarches, laissant le choix de leur entreprise à une équipe avec un regard neuf. La pru-dence est alors le pendant de la confiance précédemment évoquée.
1.2.3.1.4 - Collégialité et indépendance
L’indépendance des acteurs dans leurs interventions, leurs critiques ou leurs questionnements, ne doit pas être altérée par des contraintes telles que celles qui sont liées à la hiérarchie. De la même façon, la multiplicité des intervenants est là pour garantir la collégialité comme gage de sécurité sup-plémentaire à la vérification des informations.
1.2.3.2 - Préparation et anticipation
Un enjeu de la transmission est de préparer l’équipe montante à la prise de décisions éclairées, dans le cadre d’évolutions attendues, par la synthèse des données actuelles, et l’évocation des possibilités d’évolution. Un autre enjeu est de l’équiper pour gérer et maitriser au mieux des situations cette fois imprévues auxquelles elle aurait à faire face. Cette préparation comprend enfin la passation des consignes. Il s’agira alors pour l’équipe montante de planifier les tâches, en fonction de l’activité prévisible, et de la représentation mentale qu’elle s’est fait du système à la faveur de la transmission. Il s’agit donc véritablement d’optimiser le transfert d’informations. Cette démarche justifie la sélec-tion d’informations pour « transmettre exclusivement les informations qui seront utiles », ce que l’on ne peut évidemment savoir que partiellement à l’avance. Il convient donc de mobiliser toutes ses connaissances mais aussi ses capacités d’anticipation pour cerner les informations qui ont la plus forte probabilité d’être “utiles” [3]. On voit donc qu’une approche pragmatique mais rigoureuse justifie à ce jour de réaliser les efforts nécessaires pour :
• Transmettre ce qui est « utile à l’évidence ». Cette dimension relève de la formation initiale à la transmission.
• Transmettre ce qui s’avère « statistiquement utile ». L’expérience et la connaissance du sys-tème, dont bénéficient les plus anciens dans la fonction, peuvent ainsi jouer un rôle détermi-nant.
• Permettre un accès aisé à l’ensemble des informations qui « pourraient devenir utiles ». Ce-la relève d’un système d’information ergonomique c’est à dire faisant la différence entre ce qui peut être trouvé et ce qui doit être montré [5].
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1.2.3.3 - Résilience et bienveillance
La transmission peut être aussi l’occasion d’un éclairage nouveau sur un patient, permettant alors une remise en question diagnostique ou thérapeutique, dans un esprit de concertation bienveillante, sous tendu par l’ambition de transmettre en vue d’établir une situation meil leure à l’équipe montante. La détection d’une erreur à l’occasion de la transmission devient alors une source de qualité, offrant l’opportunité aux équipes de corriger un système déficient. On conçoit que cette démarche, pour ne pas engendrer de conflits interpersonnels, doit absolument être précédée par l’acquisition commune d’une culture de l’erreur et du risque. Cette dernière est difficile à enseigner et transmettre et n’est pour le moment que rarement abordée dans le cadre de la formation initiale en Anesthésie-Réanimation. Elle comporte une reconnaissance mutuelle des objectifs et des enjeux des transmissions.
1.2.3.4 - Responsabilité
Enfin, plus qu’un simple transfert de données et d’informations, la transmission est surtout un trans-fert de responsabilité d’une équipe à une autre. Cette responsabilité répond à des enjeux légaux, et déontologiques, mais aussi et cela est moins évident, à des enjeux moraux et relationnels. Toutes ces dimensions de la conscience professionnelle interviennent donc ici dans le partage de cette responsabilité à la fois vis-à-vis des collègues et des patients, et impose aux équipes une obligation de moyens pour répondre à une exigence de qualité.
1.2.4 - Limites
Un certain nombre de dérives infructueuses de la transmission ont été décrites dont les principales sont détaillées ci-dessous.
1.2.4.1 - Résolution de problèmes
La tentation peut être grande pour les équipes, de profiter de la réunion de transmission et donc de la collégialité ainsi créée pour aborder les problèmes cliniques, techniques ou organisationnels des dossiers patients, particulièrement dans les cas les plus difficiles, compromettant alors l’exercice déli-cat du transfert ciblé d’informations. Chacun peut se souvenir, par exemple, dans le cas complexe d’un patient en fin de vie, qu’il arrive que les décisions de limitation de traitement soient abordées lors des transmissions. On conçoit alors l’intérêt de disposer de cette culture commune de la trans-mission comme d’un garde-fou, et, au mieux, d’un “modérateur” pour animer et encadrer l’opération de transmission [3].
1.2.4.2 - Dérive académique
En milieu universitaire, l’enseignement ne devrait pas empiéter sur l’échange qui est le cœur de la transmission. La pédagogie ne passe pas dans cette circonstance particulière par l’analyse du cas cli-nique concerné ou par des références à la littérature, mais par l’écoute et l’observation, entrainant à l’exercice particulier des transmissions. Il est même assez rare que soit verbalisé l’objectif pédagogique de la transmission. Pourtant le simple fait d’énoncer clairement aux étudiants, que “la transmission
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commence” permet à la fois de les éduquer à cette thématique délaissée de leur formation, et de con-traindre l’ensemble des participants à se limiter au cadre de la transmission [6].
1.2.4.3 - Contraintes hiérarchiques
Dans un environnement marqué par des relations hiérarchiques, comme peut l’être l’hôpital univer-sitaire, le risque est grand de voir le contenu et la forme des transmissions déformés par les exigences des uns et/ou le besoin de reconnaissance voir l’ambition des autres [7]. La transmission requérant à la fois des performances de mémorisation, de synthèse, et d’expression orale mais aussi une maitrise du sujet médical, il est tentant d’en faire un exercice révélateur de ses performances personnelles [8]. L’intérêt du patient peut alors ne plus être le centre de la préoccupation de l’équipe. Enfin l’opérateur descendant peut adopter des attitudes d’évitement des sujets de nature à le déstabi-liser (exemple du choix délicat d’un refus d’admission en réanimation pendant une garde), ou à le faire s’engager sur un chemin où il ne sent pas à son aise (exemple des antécédents d’un patient hos-pitalisé depuis plusieurs mois). Il peut en résulter des transmissions minimalistes et « occultantes », ou au contraire, des transmissions exhaustives riches en détails, valorisant ainsi sa maîtrise de certains sujets, mais s’éloignant paradoxalement de l’élaboration du modèle commun visé [3].
1.2.5 - Risques
La méconnaissance des enjeux de la transmission et de ses dérives fait émerger différents risques.
1.2.5.1 - Perte d'information
Le premier risque lié à la situation de transmission est, de façon évidente, la transmission partielle ou erronée d’informations. Cette situation peut perdurer au cours des transmissions suivantes acqué-rant, de fait, une certaine force, réduisant d’autant la probabilité d’une remise en question et donc d’une correction. Les conséquences d’un tel phénomène sont évidemment variables mais peuvent conduire à une catastrophe. Dans leur étude portant sur la comparaison de la transmission pré-hospitalière et intra-hospitalière dans des trauma center, Evans et al. observent qu’environ 25% des informations n’étaient pas transmises par les paramédicaux pré-hospitaliers. Ils observent également 9% de perte totale d’information, et des informations discordantes aussi importantes que le site des lésions ou la présence d’allergies [9]. On perçoit dans une telle situation qu’une absence de transmis-sion peut être préférable à une mauvaise transmission en espérant que l’équipe montante se trouve alors dans l’obligation d’aller chercher l’information à sa source. Ce mécanisme est d’ailleurs le mode de révélation le plus fréquent des erreurs de contenu de transmission [3].
1.2.5.2 - Erreurs cognitives
Il s’agit là de défauts d’interprétation liés à différents biais à dimension psychologique et relation-nelle, ainsi décrits par Auroy et al. [1] :
• Biais de confirmation : c’est l’acceptation trop facile du modèle transmis, qui peut être favo-risée par les rapports hiérarchiques ou par des conflits préexistants.
• Biais de conformité : c’est l’adoption de la position majoritaire du groupe. L’individu et les capacités de jugement qui lui sont propres sont écrasés par le poids de l’ensemble du groupe.
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• Biais de “sur-opérativisation” : il est intimement lié à l’expérience. C’est la référence à un modèle déjà connu bien que différent du cas rencontré. Le danger est ici de ne pas saisir les particularités de la situation actuelle qui la rendent unique.
1.2.5.3 - Risques croissants
Enfin, les risques d’erreurs liés à la transmission vont croissants avec le nombre de transmissions ef-fectuées. Avec la réduction du temps de travail, un même patient peut ainsi “être transmis” plusieurs fois sur une période de 24 heures. On devine que plus l’information est transmise, plus elle a de risque d’être déformée, ou omise [10]. Dans leur approche observationnelle et analytique, Evans et al., observent ainsi une perte progressive de l’information entre les intervenants sur la scène des acci-dents et les équipes des trauma center [9]. Ce phénomène est un argument fort pour positiver la situation et faire de la transmission un outil d’amélioration de la connaissance partagée du dossier du patient.
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1.3 - Revue de la l ittérature
1.3.1 - Évolution culturelle
Bien qu’intégrées à l’exercice quotidien et dans la modernité de nos services de réanimation, les transmissions restent empruntes d’habitudes culturelles fortes. Ceci s’illustre bien au travers de l’exemple des traditionnelles transmissions « au lit du malade » : le poids de la hiérarchie (l’interne « présentant le malade », le chef intervenant pour corriger ou abréger la transmission), le jargon consacré (« il est vide », « le cœur est mou »), les raccourcis ou inexactitudes temporels (« il faut le dialyser », « il est sortant »), sont autant de mauvaises habitudes à combattre car elle réfèrent à des modèles qui peuvent être différents de la réalité du patient. La transmission des données brutes fac-tuelles serait donc moins source d’ambiguïté [3]. La professionnalisation de cette dimension de notre pratique tarde ainsi encore à s’imposer. Une des explications à ce retard pourrait être, nous l’avons vue, la très importante composante psycho-sociale qui lui est associée. En effet, la sortie ou la prise de garde constituent des moments chargés en émotions telles que le stress, la fatigue, ou l’excitation. Dans le monde de l’industrie, a priori plus technique et plus éloigné de ces aspects psychologiques, on s’intéresse depuis plus longtemps aux transmissions, initialement pour des aspects de production, et de plus en plus pour des enjeux de qualité. L’importance de la relève de poste pour la fiabilité des systèmes dans l’industrie a ainsi été initialement établie au travers de rapports d’incidents ou d’accidents qui mettent en cause une mauvaise communication entre les différents postes qui se sont succédésa [11]. Soulignons qu’en médecine, les catastrophes de ce genre demeurent l’exception, car les équipes, si peu formées soient elles aux transmissions, viennent rattraper ces erreurs par leurs compétences et leur expérience du terrain. On perçoit donc bien là le bénéfice potentiel d’amélioration des stratégies de transmissions dans nos métiers, à travers l’observation de la gestion des ruptures aux soins. C’est suite à ces observations, que l’on a vu foisonner dans la littérature les articles sur les transmissions à fréquence croissante évoquée plus haut. Par ailleurs, si de leur côté, Horwitz et al. observent un pourcentage élevé de médecins satisfaits de la qualité des transmissionsb [2], et ce aussi bien avant qu’après implémentation de stratégies d’amélioration, Borowitz et al., retrouvent quant à eux un lien entre la qualité des transmissions et la survenue d’EIG. Ainsi la qualité des transmissions reçues par les internes avant les gardes durant lesquelles il s'est produit un évènement auquel ils n'étaient pas préparés, était jugée par ces mêmes internes moins bonne que celle des nuits durant lesquelles il ne s’était rien passé [12]. Il y a donc là une discordance entre la perception a priori de la qualité des transmissions et celle de l’impact des défauts qui leur sont liés. C’est ainsi que l’on a commencé à percevoir le cycle vertueux de l’amélioration de la qualité des transmissions, à travers la prise en charge des erreurs les plus fré-
a Pollution radioactive à Sellafield Beach cité par Lardner, 1996; crash du Continental Express Flight b 71% des répondeurs estimant que les informations importantes étaient rarement ou jamais perdues et 90,5% d’entre eux estimant recevoir toujours ou fréquemment des transmissions adéquates.
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quentes retrouvées. En 2006, la Joint commissionc a fait de l’utilisation de procédures standardisées de transmission un véritable « standard de soins », au même titre que le monitorage de la curarisation ou la checklist au bloc opératoire. De la même façon, la certification des écoles de médecine pour la formation médicale en Amérique du Nord requiert depuis 2010 la mise en place de programmes de formation et de contrôle de la qua-lité des transmissions [13].
1.3.2 - Conséquences des défauts de transmission
En 2010, la Joint Commission, rapporte que 80% des erreurs médicales seraient liées à des erreurs de communication incluant les déficits de transmission. Les EI évitables, liés aux erreurs de transmis-sion, bien que diminués en fréquence, restent préoccupants : entre 2002 et 2007 en Caroline du Nord, 25,1% de dommages dont 63% d’événements indésirables graves évitables [14]. De plus, lors-qu’elles sont mal conduites, les transmissions pourraient avoir de lourdes conséquences sur la prise en charge des patients, avec à la clé une perte d’efficacité des traitements entrepris. Agora et al., re-trouvent 27% d’erreurs concernant la thérapeutique des patients hospitalisés dans les transmissions saisies par les résidents du service de médecine interne d’un hôpital de Chicago. Bien que majori-taires (80%), les omissions étaient moins lourdes en conséquences : 11% d’erreurs potentiellement sévères (ex : prescriptions d’antibiotiques par voie intraveineuse) liées aux omissions, contre 38% d’erreurs liées à la transmission d’informations erronées [15]. Ces résultats sont concordants avec ce qu’observent Horowitz et al. Ceux-ci rapportent également que l`omission d’informations clés comme l’état du patient ou la planification des soins, peuvent avoir des conséquences graves tels un retard diagnostique et/ou thérapeutique pouvant conduire à un transfert en unité de soins intensifs [16]. L’ensemble de ces observations a donc naturellement conduit à l’émergence de multiples proposi-tions visant à diminuer les EI liés aux défauts de transmission.
1.3.3 - Stratégies proposées
C’est à l’évidence dans les domaines de l’aérospatiale, du nucléaire, et des chemins de fer que l’on trouve la genèse des stratégies d’amélioration des travaux sur les mesures de sécurisation des proces-sus de relèves de poste. Auroy et al., ont simplifié les mesures proposées par Patterson en 2004 et inspirées des travaux dans ces secteurs, dans le tableau suivant.
c Organisation américaine indépendante à but non lucratif dont la mission déclarée d’amélioration du système de soins aux Etats unis d’Amérique, s’articule autour de 3 axes que sont : la qualité, la sécurité et l’efficacité.
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Figure 2 : douze propositions d’après Auroy et al . suite aux travaux de Patterson [1][17]. De nombreuses propositions de recommandations et de stratégies d’amélioration, toutes basées sur le modèle d’outils structurants à la fois les informations contenues dans les transmissions et les con-ditions de leur réalisation, ont ainsi vu le jour. La Joint Commission, a dédié pour la première fois en 2006 un comité à la recherche de solutions pour améliorer la sécurité des transmissions. Il en est ressorti un ensemble de recommandations, dont le coeur est représenté par un outil de standardisa-tion du processus de transmission désigné par l’acronyme SBAR. SBAR signifie : Situation – Background – Assessment – Recommendation [18] : • Situation : identification du patient. • Background : motif d’admission, histoire récente de la maladie, diagnostic à l’admission, date d'admission, procédures antérieures, traitements actuels, allergies et résultats d’examens com-plémentaires pertinents. • Assessment : examen clinique et évaluation des anomalies relevées.
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• Recommandation : suggestions claires, précises et factuelles sur les décisions attendues. À partir de ces observations, d’autres stratégies plus élaborées ont vu le jour, justifiées par une con-naissance plus fine, plus approfondie de la complexité des enjeux de préparation, d’échange, et de résilience des transmissions et par une identification plus précise des sources d’erreurs d’autre part. Yee et al. ont ainsi analysé de façon approfondie des données qualitatives issues de différentes sources (notes de transmissions, entretiens semi-dirigés, champs d’observations) dans trois différents services de médecine (médecine générale, chirurgie générale et service d’urgence). Ils se sont concentrés sur les jeunes médecins et les équipes infirmières, durant une période de trois ans. Ceci leur a permis d’élaborer un outil de transmission pour le personnel médical et paramédical regroupé sous l’acronyme de « HAND ME AN ISOBAR » [19].
Figure 3 : Récapitulatif des actions recommandées par l ’acronyme Hand Me An Isobar.
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En 2012, l’intégration de ces différents outils dans une stratégie plus globale impliquant les institu-tions de santé au delà des acteurs de premier plan des transmissions, a abouti à l’élaboration par la Joint Commission de l’acronyme SHARE : • S (Standardize): standardiser le contenu • H (Hardware): utiliser l'outil informatique • A (Allow): autoriser la possibilité de poser des questions • R (Reinforce): renforcer toujours la qualité et mesurer les impacts • E (Educate): éduquer et encadrer Enfin, en France, dans un registre certes différent de celui des transmissions en réanimation, mais s’inscrivant dans la même démarche globale de qualité, d’efficacité et de sécurité, la HAS a proposé en 2014, l’outil mnémotechnique SAED, version française du SBAR, pour permettre aux profes-sionnels de santé de structurer la communication orale entre eux.
Figure 4 : L’acronyme SAED pour “Situation”, “Antécédents”, “Évaluation”, “De-mande”. Cette approche, en fixant un socle commun limitant et structuré de communication, est particuliè-rement intéressante quand tout est là pour favoriser un défaut de transmission du fait de différences de cultures médicales, par exemple lorsqu’un(e) infirmièr(e) de service d’hospitalisation appelle di-rectement un réanimateur pour une situation qu’il(elle) juge être à risque vital. L’ambition de
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l’acronyme n’est donc pas de garantir l’exhaustivité mais simplement de donner la priorité aux in-formations nécessaires et factuelles.
1.3.4 - L'étude Starmer
De nombreux programmes d’amélioration des transmissions ont ainsi été proposés, mais avec une faible évaluation du bénéfice et de la faisabilité, et aucune étude multicentrique n’avait été réalisée avant le travail de Starmer et al. publié dans le NEJM en 2014. Un an avant, la même équipe publiait dans le JAMA sa première étude prospective avant-après intervention, étude monocentrique, à l’hôpital pour enfants de Boston. Cette étude portant sur l’implémentation d’un programme de transmissions a permis d’observer une association entre la diminution de l’incidence des erreurs mé-dicales (33,8% contre 18,3%) et des EI évitables (3,3% à 1,5%) d’un côté, et la qualité des transmis-sions de l’autre côté. L’unité informatisée a vu le nombre des omissions rapportées lors des transmis-sions réduire davantage que dans l’unité qui ne l’était pas. De façon surprenante, les médecins ont passé un temps plus long au lit des patients après l’intervention. Une des explications à cette observation pourrait être l’effet de la prise de conscience collective autour des transmissions, insufflant ainsi des préoccupations nouvelles justifiant de passer davantage de temps auprès des malades. Enfin, la durée des transmissions n’a pas changé [20]. Les améliorations relevées portaient préférentiellement sur certaines dimensions exprimées dans le gra-phique ci-dessous.
Figure 5 : les évolutions “avant-après” par unités d’hospitalisation. On constate que les plus importantes améliorations ont porté sur les items physiques, pratiques et organisationnels davantage que sur l ’histoire médicale.
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Il en a été déduit le support mnémotechnique standardisant “I-PASS” :
• Illness severity (Gravité de l’état pathologique) • Patient summary (Observation clinique) • Action list (Liste de démarches à entreprendre) • Situation awareness and contingency plans (Situation et signes d’alarmes) • Synthesis by receiver (Accusé de réception synthétique du receveur)
Figure 6 : Description originale de l ’acronyme I-PASS de Starmer et al . [21]. Starmer et al. ont ensuite formulé l’hypothèse de l’amélioration de la communication et de la sécuri-té des patients par l’implémentation de la méthode I-PASS associée à de nombreux outils éducation-nels de formation et d’application constituant un faisceau de mesures (bundle). Ce “bundle”, bien décrit dans d’autres grandes études interventionnelles, s’attache à accroitre la sécurité des patients, sans tenter d’en détacher un élément déterminant [22,23]. Cette étude de très grande envergure portant sur les transmissions assurées par les internes de pédiatrie de 9 hôpitaux nord-américains, inclut une phase éducationnelle préparatoire tout à fait inhabituelle par son ampleur et son souci de perfection [21]. Elle retrouve une association à une réduction des erreurs médicales associées aux défauts de communication lors des transmissions (23%) ainsi que des EI évitables (30%), sans réduc-tion des EI non évitables. L’amélioration de la qualité des transmissions écrites et orales concernait principalement la description de l’état de gravité du patient, des allergies connues et le “readback” (Figure 7).
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Figure 7 : Améliorations Avant-Après touchant principalement la description écrite de l ’état de gravité du patient, des al lergies connues et le readback [21]. De façon plus inattendue, il n’a pas été observé de différence sur l’organisation du temps de travail :
• Temps passé au lit du malade ou avec les familles (11,2% versus 12,5% ; p = 0,41). • Temps passé sur transmissions imprimées (0,5% and 0,6%, P = 0,19) • Temps passé sur PC (16,2% and 16,5%, p = 0,81). • Durée moyenne des transmissions orales (2,4 min versus 2,5 min par patient).
L’étude observe par ailleurs une amélioration de la quantité et de la qualité de la formation reçue : • Davantage de résidents formés à la transmission (60,3% versus 98,9%, p < 0,001). • Davantage de résidents considérant la formation aux transmissions comme très bonne ou
excellente (27,8% versus 72,2%, p < 0,001). En outre les auteurs constatent :
• Une absence d’effet centre, et donc une raisonnable possibilité de généralisation des béné-fices observés d’une telle méthode.
• La possibilité réelle et mesurée d’éviter les EI évitables en attribuant à des transmissions op-timisées ce qui était jusque là dévolu à l’éducation ou aux RMM.
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1.3.5 - Les études Transmit
Transmit est une famille d’études françaises portant sur la pratique des transmissions en anesthé-sie-réanimation. Cette série d’études a été initiée par le comité d’analyse et de maîtrise du risque de la société française d’anesthésie-réanimation (CAMR). L’étude Transmit 1 conduite en 2012 s’est attachée à décrire la façon dont les transmissions étaient réalisées en réanimation en France. Une de ces particularités est d’avoir été quasiment exhaustive, toutes les réanimations françaises ayant ré-pondu. L’étude Transmit 2 a été scindée en deux parties. La première (Transmit 2a) a été un relevé sys-tématique des erreurs de transmission relevées par un observateur dédié pendant 6 mois dans le ser-vice de réanimation chirurgicale de l’Hôpital Européen Georges Pompidou. La seconde (Transmit 2b) est représentée par la présente étude. Transmit 2b vise à mettre en évidence les situations fa-vorisant les insuffisances de transmission en réanimation. Elle consiste à réaliser un relevé systéma-tique des événements indésirables identifiés comme étant liés à un défaut de transmission. Enfin, l’analyse approfondie des dossiers pourrait permettre d’isoler des événements traceurs de défauts de transmission.
1.3.5.1 - L'étude Transmit 1
Partant du principe que la transmission est un processus impliqué dans 30 à 80% des erreurs médi-cales aux sources multiples, et que peu de données étaient disponibles sur les pratiques actuelles en France, l’objectif de l’étude Transmit 1 était de décrire les pratiques de la transmission médicale en réanimation en France et de les comparer en fonction du type d’établissement concerné (CHU ver-sus hors-CHU). Un total de 424 réanimateurs avait répondu à un questionnaire en ligne, représen-tant les services de soins intensifs de 214 villes françaises différentes. L’enquête a permis de réaliser un état des lieux à confronter aux recommandations issues d’études internationales et donc d’identifier les principaux gisement d’amélioration à proposer en priorité. Il s’est agit d’une étude prospective, observationnelle, incluant tous les praticiens identifiés par un algorithme d’identification probabiliste multi-fichiers. Ile étaient invités à compléter un question-naire en ligne portant sur les caractéristiques de leur service, le mode de transmission et l’autoévaluation de la qualité des transmissions sur différents sujets. Les critères de jugements pour la comparaison en fonction du type d’établissement étaient : la présence d’un « staff » quotidien autre que la transmission, le lieu de la transmission, l’organisation de la transmission, la méthode utilisée et l’auto-évaluation de la qualité de la transmission. Au total 424 praticiens ont répondu à l’invitation (245 en CHU et 179 hors-CHU). Aucune organisation spécifique n’existait afin d’éviter les inter-ruptions de transmission dans 47% des cas le matin, 67% le soir et 64% le week-end. Aucune mé-thode de transmission commune n’existait dans 22% des cas le matin, 26% le soir, et 22% le week-end et l’organisation du contenu de la transmission n’était préétabli que dans 11% des cas le matin, 8% le soir et 11% le week-end. Les praticiens étaient globalement satisfaits de la qualité des transmis-sions (note médiane ≥ 7) sauf pour ce qui concerne l’aspect psychologique de la prise en charge, des relations avec les familles et du point de vue infirmier (note médiane ≤ 6). La répartition des ré-ponses pour le lieu et la présence d’une organisation spécifique différait pour la transmission du ma-tin (p < 0,01 et p = 0,01) mais pas pour celle du soir ou du week-end. Il n’y avait pas de différence pour la méthode utilisée. La qualité perçue de la transmission était meilleure dans le groupe CHU
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que dans le groupe hors-CHU pour le motif d’admission (p = 0,03), le système cardio-vasculaire (p = 0,01), la microbiologie (p = 0,03), les différents réglages des machines (p = 0,04) et pour la lo-gistique (p < 0,001). Les auteurs ont conclu que la pratique de la transmission médicale en réanimation en France était variée et semblait de meilleure qualité en CHU que hors-CHU, avec cependant une qualité globale assez médiocre. La sensibilisation des praticiens aux causes et aux conséquences des erreurs de trans-mission ainsi que la propagation des recommandations de bonne pratique et l’introduction de mo-dules de formation à la communication médicale des jeunes médecins semblaient donc nécessaires [3].
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2 - Rationnel de l'étude Transmit 2b
À la suite de l’étude Transmit 1 il était nécessaire, face à l’abondance des imperfections de trans-missions mises en évidence, de réaliser un tri. L’étude Transmit 2 a donc été conçue en deux par-ties destinées à documenter les évènements indésirables (EI) survenant suite à un défaut de transmis-sion. Transmit 2a s’attachant aux aspects quantitatifs en recueillant de façon exhaustive tous les dé-fauts de transmission qu’ils soient suivi ou pas d’un EI. Transmit 2b s’attachant aux aspects qualitatifs en ratissant toutes les réanimations françaises à la recherche de défauts de transmission ayant entrainé un EI mémorisé par le déclarant. Cette méthode pourrait permettre de cerner les priorités d’action de façon étayée par une analyse pertinente de la réalité. En effet, les principaux gisements de qualité résident probablement dans l’identification de défauts de transmissions faciles à corriger, et dont la correction apporterait beau-coup, soit par qu’ils sont fréquents, soit parce qu’ils sont graves. Enfin l’étude pourrait servir à identifier un ou des événements traceurs représentatifs de défaut de transmission lui étant intimement liés et pourrait permettre d’orienter les démarches futures de re-cherche dans le domaine de la transmission.
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3 - Matériel et méthodes
L’étude Transmit 2b est une enquête qualitative, descriptive et analytique. Elle a visé à mettre en évidence, à décrire puis à analyser une série de situations de transmissions défaillantes à travers l’identification, le souvenir ou l’observation d’un événement jugé indésirable, survenu ou redouté, qui lui serait lié du point de vue des cliniciens qui la rapportent. Un relevé systématique des événements indésirables liés à un défaut de transmission a donc été réali-sé auprès d’un échantillon de cliniciens réanimateurs préalablement identifié. Ce recueil de données a été réalisé par l’intermédiaire d’un questionnaire.
3 .1 - Conception du questionnaire
Le questionnaire de l’étude a été élaboré en collaboration avec les membres du CAMR (comité analyse maîtrise du risque de la SFAR) au cours de l’année 2013. À partir d’un premier projet, conçu sur les bases de l’analyse de l’étude Transmit 1 et à la suite d’une revue approfondie de la littérature, chacun des membres du comité a fourni des propositions d’amélioration du question-naire. Une synthèse en a été réalisée qui a été soumise en commissions plénières aux membres du comité. Ce cycle a été réalisé trois fois puis complété par des échanges de courriels pour aboutir au questionnaire final. Une attention particulière a été portée à ce qu’il ne contienne pas trop de questions. En effet, on sait que ce facteur est fréquemment identifié comme le principal motif de réponse incomplète [24]. Les réponses incomplètes posant de nombreux problèmes pour être analysées dans la mesure où les items renseignés peuvent devenir inexploitables du fait de l’absence de précisions et, bien évidemment, en raison de l’absence de réponse à des questions, situées en fin de questionnaire, dont l’importance est pourtant stratégique. Enfin la dernière version du questionnaire a été testée dans six des services de réanimation où travaillent des membres du CAMR et s’est avérée alors être optimisée par cette méthode. Ce mode de validation peut être critiqué puisque les participants disposaient a priori d’une motivation nettement supérieure à celle du public visé mais nous avons considéré que cette étape était op-tionnelle et que mieux valait la réaliser de façon imparfaite que de s’en dispenser, comme sou-vent, totalement.
3.2 - Le questionnaire
Dans sa forme finale le questionnaire comporte un total de seulement 19 questions réparties en trois sections : identification et description de l’auteur de la réponse, description de la transmis-sion concernée, description analytique du dossier soumis.
1. “Vous” : Identification et description du répondeur de son de son service et de son équipe.
2. “ La transmission concernée” : Nature, champ, mode de découvert, gestion et consé-quences.
3. Analyse des causes et de leur liaison à l’erreur selon les acteurs, l’équipe, les taches, l’environnement, l’organisation etc.
Une impression du questionnaire est consultable en Annexe II.
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3.3 - Stratégie d 'enquête
3.3.1 - Cible et invitations
L’invitation à répondre au questionnaire a été adressée par courriel aux 225 participants répondeurs de l’enquête transmit 1 qui avaient accepté de fournir leur adresse e-mail (parmi 424 répondeurs). Le e-mailing a été réalisé à l’aide du logiciel MaxBulk Mailerd par l’intermédiaire des serveurs smtp de Mandrillappe. Cette méthode permet d’assurer un routage de 100 % dès lors que les adresses e-mails adressées existent. Elle permet de plus d’obtenir un accusé de réception systématique quel que soit le système de messagerie distant. Le message expédié était le suivant :
Cher(e) collègue, Vous avez participé il y quelques mois à l'enquête Transmit 1 sur les transmissions en réanimation. À l'issue de ce premier tableau de l'état des transmissions en France qui sera exposé aux prochains con-grès de la SFAR et de la SRLF voici le deuxième volet de cette série d'études destiné à décrire les insuffisances reconnues de transmis-sion en réanimation. Nous vous demandons d'avoir la gentillesse de répondre à ce bref questionnaire qui vise à décrire une situation de transmission dé-faillante que vous avez réellement observée dans votre pratique cli-nique. Identifiez dans vos souvenirs, dans les souvenirs collectifs de votre équipe ou par une observation soigneuse prospective du quotidien, une situation ou un évènement indésirable, survenu ou redouté qui était, de façon claire, la conséquence d'un défaut de transmission. Le questionnaire est accessible à l'adresse suivante : http://is.gd/naxZO5 D'avance merci de votre participation. Bien entendu ne tenez pas compte de ce message si vous avez déjà ré-pondu au questionnaire. Avec nos remerciements, L'équipe Transmit
d http://www.maxprog.com/site/software/internet-marketing/mass-bulk-emailer_sheet_fr.php e https://mandrillapp.com/
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3.3.2 - LimeSurvey
L’enquête a été réalisée en ligne en employant les services d’enquêtes en ligne du site invivo.eduf. Le logiciel employé du côté serveur était LimeSurvey dans sa version 2.02. LimeSurvey permet de gérer au travers d’une interface web les groupes de questions et d’améliorer l’ergonomie du questionnaire afin de réduire l’aspect éventuellement fastidieux de la réponse aux questions tout en renforçant aux yeux de l’utilisateur l’aspect logique et cohérent du questionnement [24]. Une assistance à la compréhension des questions ainsi que la formulation des réponses a été rédigée pour chacune des 19 questions. Le logiciel a été configuré de façon à ce qu’un questionnaire puisse être repris ultérieurement par son auteur, le répondeur étant sollicité le nombre de fois nécessaire par courriel jusqu’à l’exhaustivité de ses réponses. De façon à laisser un temps suffisant aux répondeurs pour éventuellement opérer un retour vers le dossier du patient concerné ou pour consulter leurs collaborateurs, l’enquête a été réalisée en ligne pendant une durée de 6 mois et a été close le 2 juillet 2014. Les questionnaires partiellement remplis ont justifié des sollicitations par courriel de leurs auteurs afin qu’ils reviennent sur le site les complé-ter.
3 .4 - Aspects éthiques et réglementaires
Il n’a pas été réalisé de consultation auprès d’un comité d’éthique local ou d’un CPP dans la me-sure où l’enquête ne concernait pas des patients mais les médecins qui les prennent en charge. Leur accord a été considéré comme acquis dès lors qu’il participait activement au remplissage du questionnaire en ligne. La constitution du fichier informatique et son exploitation à des fins de mailing a justifié un enregistrement et la demande d’autorisation d’exploitation auprès de la commission nationale informatique et libertésg.
3.5 - Recueil et analyse des résultats
À la clôture de l’étude les données issues de l’enquête ont été exportées depuis la base de données mySQL du serveur d’enquêtes au format csv organisé et formaté de façon à pouvoir être lu par le logiciel R. L’ensemble des tris croisés, regroupements ainsi que les graphiques de fréquences et de répartitions nécessaires à l’analyse ont été réalisés à l’aide de R par l’intermédiaire de son interface Rstudio (https://www.rstudio.com/). L’ensemble des dossiers, et en particulier les commentaires qui y sont associés, ont été l’objet d’une lecture systématique et exhaustive.
3.5.1 - Statistiques
Les résultats sont exprimés au chapitre suivant dans le corps du texte ou sous forme de tableau. Les fréquences ont été exprimées en nombre brut, sans appel au pourcentage dans la mesure où le nombre de dossiers concernés a été le plus souvent inférieur à 100. Lorsque indiqué, le rapport des données numériques a été assuré en médiane et interquartiles (25-75). Cette étude étant par essence qualitative aucun test de conformité à une distribution donnée n’a été réalisé. Lorsque des comparai-
f à l’adresse http://enquetes.invivo.edu/index.php/932525/ g n°2014/1922081
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sons de proportions ont été nécessaires le test du khi-2 a été utilisé avec correction de Yates. Un risque de première espèce de 5% a été adopté pour chaque test.
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4 - Résultats
4.1 - Participation
Un total de 225 courriels a été adressé aux personnes ayant accepté d’être à nouveau contacté à l’occasion de l’étude Transmit 1. Au total 100% des courriels ont été reçus et ont été lus. Après 6 mois d’ouverture de l’enquête en ligne un total de 110 réponses a été obtenu dont 43 étaient ana-lysables pour toutes les rubriques. Le temps de réponse médian a été de 8 minutes et 17 secondes IQR25-75[6’15’’-25’59’’] pour les 19 questions chez les 43 répondeurs complets et de 14’23’’ IQR25-75[9’10’’-19’23’’] chez les ré-pondeurs partiels. La médiane du nombre de médecins équivalents temps-plein en charge de la réanimation pour le programme de jour habituel était de 4,5 IQR25-75[3-10]. Les réanimations et/ou USC concernées disposaient d’un total de 15 IQR25-75[8-16] lits ouverts pendant la période concernée par l’étude. Le diagramme de flux ci-dessous exprime, en abscisse logarithmique, les journées de réanimation (rose), le nombre de services de réanimation français (ocre), le nombre de répondeurs à l’étude Transmit 1 et le nombre de répondeurs à l’étude Transmit 2b.
4.2 - Description de la transmission
4.2.1 - Moment de la transmission concernée par l 'erreur
Les incidences respectives des erreurs de transmission incriminées dans la survenue d’EI en fonction de leur position dans la semaine sont rapportées dans la figure ci-dessous.
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4.2.2 - Nature de l ’erreur de transmission
La nature de l’erreur incriminée comme défaut de transmission est rapportée en fonction de son incidence par le graphique ci-dessous.
4.2.3 - Champ de l 'erreur de transmission
Le champ de l’erreur concernée est rapporté par son incidence dans le graphique ci-dessous.
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4.2.4 - Mode de découverte de l 'erreur
Les incidences de la modalité de découverte de l’erreur de transmission déclarée sont affichées dans la figure ci-dessous.
Dans une optique systémique, ces incidences peuvent se résumer dans le tableau suivant (nombre de cas parmi 43 par ordre décroissant) :
4 .2.5 - Conséquences de l 'erreur de transmission
Les conséquences de l’erreur de transmission sont affichées en incidence dans la figure ci-dessous.
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4.2.6 - Gestion de l ’erreur
Tous les défauts de transmission découverts suite à la survenue d’un EIG (12/43 cas) ont motivé la tenue d’une réunion de morbi-mortalité. Dans chacun de ces cas, la mise en œuvre de mesures cor-rectrices a été déclarée. L’incidence des RMM réalisées selon la conséquence de l’erreur a été la suivante :
4 .3 - Facteurs favorisants
4.3.1 - Facteurs l iés au patient
La gravité du patient à l’heure des transmissions est le facteur lié au patient qui est le plus souvent rapporté, soit dans 24/43 cas. L’existence d’un problème pathologique particulier ayant contribué au défaut de transmission était incriminée dans 14/43 cas. L’évaluation insuffisante du fait d’un pro-blème de communication, dans 10/43 cas. Deux cas seulement étaient liés à une relation patient-soignants de mauvaise qualité (exemple: agressivité, opposition).
4.3.2 - Facteurs l iés aux individus
L’absence ou la mauvaise qualité de la formation à la transmission est soulignée par les déclarants avec une incidence de 14 cas sur 43. La fatigue, le stress ou le surmenage sont évoqués dans 15 dos-siers sur 43.
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4.3.3 - Facteurs l iés à l ’équipe
Les facteurs liés à l’équipe de réanimation, toutes professions confondues, qui ont été relevés, sont les suivants (nombre de cas parmi 43 par ordre décroissant) :
4 .3.4 - Facteurs l iés aux tâches
Incidence de l’application des facteurs liés aux tâches dans la survenue de l’événement indésirable lié à la transmission (par ordre décroissant pour 43 dossiers):
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Accès aux examens complémentaires Parallèlement les déclarants rapportent un problème d’accès aux examens complémentaires dans 14 cas sur 43 pourtant disponibles et le plus souvent informatisés mais jugés d’accès difficile : « Décou-verte par le médecin de garde d’une hyperkaliémie menaçante sur un bilan du jour» avec pour con-séquence « retard dans la mise en route de la dialyse ». Formalisation des procédures L’absence de formalisation par une procédure est rapportée dans 23/43 cas et dans la majorité des cas ayant engagé le pronostic vital (8/13).
4.3.5 - Facteurs environnementaux
Incidence de survenue d’une attribution des facteurs liés à l’environnement professionnel dans la survenue de l’événement indésirable lié à la transmission (par ordre décroissant pour 43 dossiers) :
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4.3.6 - Facteurs l iés à l ’organisation
L’incidence de facteurs liés à l’organisation dans la survenue de l’événement indésirable a été la sui-vante (par ordre décroissant pour 43 dossiers) :
À noter qu’un EIG et/ou des facteurs évoqués comparables avaient déjà été signalés dans le service concerné dans 11 cas parmi les 43 dossiers.
4.3.7 - Facteurs institutionnels
Les facteurs d’ordre institutionnel retenus comme ayant joué un rôle dans la survenue d’un événe-ment indésirable favorisé par un défaut de transmission ont présenté les incidences suivantes (nombre de cas parmi 43 par ordre décroissant) au sujet :
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4 .4 - Synthèse des résultats
Une synthèse des incidences relevées en fonction des catégories de facteurs favorisants latents est rapportée dans le tableau ci-dessous.
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5 - Discussion
5.1 - Portée de l 'étude
Rappelons que le point d’entrée dans l’étude était de rapporter et de décrire : « Un événement indésirable ou porteur de risque dont la survenue est liée à un défaut de la transmission d’informations à un changement d’équipe ». Un certain nombre de réponses pouvait être espéré car des études antérieures visant à recueillir des déclarations de défaut de transmissions y étaient parvenu, dans un public il est vrai ciblé, et coopérant [25]. Dans la mesure où une dimension culturelle importante entoure la réalisation des transmissions il est sans doute important d’en étudier les caractéristiques et de tester l’effet des interventions à visée corrective si ce n’est dans chaque réanimation, au moins dans chaque envi-ronnement de culture médicale commune. Cette diversité justifie probablement en partie la mul-tiplication des démarches, doublées d’acronymes qui ont été entreprises pour en améliorer la qua-lité. Selon Patterson et al., cela reflète également l’absence de consensus sur les objectifs princi-paux des transmissions, et des moyens à appliquer pour les atteindre [17].
5.2 - Limites de l 'étude
Une limite importante de l’étude est, à l’habitude, un taux de réponse global de 49% avec une proportion de dossiers finalement exploitables de 19% de la cible initiale. “L’entonnoir” du diagramme de flux permet de réaliser à quel point les valeurs observées dans l’étude sont susceptibles d’avoir été très largement biaisées par le recrutement qui n’a pas fait l’objet d’un contrôle. En revanche l’étude a atteint son objectif en filtrant au sein d’un ensemble de journées x patients vraisemblablement très élevé (> 105) des événements qui, à défaut d’être rares, ne sont pas systématiquement identifiés. Ceci confirme la caractéristique qualitative de cette étude permettant d’énumérer les pistes correctives à investiguer sans pouvoir toutefois en déterminer les priorités sur la base d’incidences observées. Un autre biais de nature à sous-estimer la fréquence des erreurs de transmission a pu coexister du fait de déclarations préférentielles de celles qui ont conduit à un évidement indésirable, voire à un EIG. Ce biais n’est pas très grave dans la mesure où l’on souhaite précisément travailler à éviter les EIG mais il interdit toute tentative d’évaluation du nombre des erreurs de transmission. D’autres études y ont été consacrées.
5.3 - Analyse et cohérence avec la l ittérature
En accord avec les données de la littérature, le facteur favorisant le plus souvent concerné était un défaut de communication [26,27] au sein de l’équipe (n=25), ou impliquant une équipe exté-rieure (n=16). Vient ensuite, l’absence de formalisation des tâches par une procédure : absence de procédure de transmission (n=23), absence de support standardisé de transmission (n=21). Le manque d’ergonomie des systèmes apparait quant à lui à travers les éléments médicaux insuffi-samment mis en évidence (n=24). Enfin, tout comme dans l’étude de Starmer et al., une formulation déformée de la sévérité de l’état du patient (n=24), semble jouer un rôle déterminant dans la qualité de la transmission [21].
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Nous aborderons dans ce chapitre de façon plus détaillée les principaux résultats de la présente étude.
5.3.1 - Description de la transmission
5.3.1.1 - Moment de la transmission
L’étude Transmit 1 a observé une organisation très différente de la transmission (ex: lieu, dispositifs contre les interruptions et composition des équipes différentes) en fonction du moment où elle avait lieu (matin, soir ou weekend). Dans la présente étude, les erreurs en rapport avec des défauts de transmission ne semblent cependant pas différentes en fonction des différents horaires. Dans la mesure où l’absence de procédures de transmission a été établi dans la majorité des cas, il apparaît finalement normal que les erreurs ne diffèrent pas en fonction du moment et donc de la forme de la transmission.
5.3.1.2 - Nature de l'erreur et ses conséquences
Tout comme l’ont observé Arora et al., dans Transmit 2b les omissions étaient plus nombreuses que la transmission d’informations erronées [15]. Citons dans notre étude, l’exemple d’un antécédent omis, celui d’une hypothyroïdie, avec pour conséquence un EI mineur caractérisé par un retard de réveil inexpliqué. Les défauts de transmissions relevés n’étaient dans cette étude, jamais sans consé-quence : 13 ont engagé le pronostic vital, 19 ont entrainé un retard diagnostique ou thérapeutique, ce qui coïncide avec les données rapportées par Horwitz et al. [16]. La perte d’efficacité dans la prise en charge est une autre conséquence des transmissions non opti-males. Il est rapporté que les omissions (telles que les médicaments, les problèmes médicaux en cours, la planification des examens/consultations) ou les échecs de communication (comme le manque de discussion en face-à-face) ont conduit à une incertitude lors des décisions thérapeutiques, le risque de répétition d’examens ou la réalisation d’examens inutiles [15]. Dans cette étude, deux cas rapportent précisément un retard dans la mise en route d’une thérapeu-tique aussi importante qu’une épuration extra-rénale suite à un défaut de transmission. L’aspect rela-tionnel n’est pas non plus épargné. Les répondeurs rapportent 6 erreurs ayant eu pour conséquence le conflit ou la détérioration de la relation avec la famille et/ou l’équipe soignante.
5.3.1.3 - Gestion des défauts de transmission
On relève seulement 12 sur 43 cas ayant bénéficié d’une RMM, mais toujours avec des mesures cor-rectrices, révélant l’intérêt connu et reconnu des RMM. D’ailleurs, la HAS ne définit-elle pas elle-même les RMM comme un « dispositif d'apprentissage par l'erreur » ? Il est donc paradoxal de constater dans notre étude, que dans 11 cas, un EIG et/ou des facteurs évoqués comparables avaient déjà été signalés dans les services, mais que dans seulement 2 de ces cas, l’erreur avait fait l’objet d’une RMM. Il y avait donc là, l’opportunité pour les équipes d’analyser de façon systémique ces situations à risque, d’en identifier des facteurs favorisants, et peut être même d’éviter que certaines d’entre-elles ne se renouvellent. Citons parmi les mesures qui peuvent être mises en place après RMM :
• Des mesures de protection visant à diminuer le caractère dommageable d’une situation qui n’a pu être évitée (exemple des protocoles de prise en charge d’extubation accidentelle).
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• Des mesures de prévention (exemple des systèmes d’alertes informatiques en cas de para-mètres biologiques hors normes comme une hypokaliémie sévère) permettant d’éviter la ré-cidive de situation déjà rencontrées.
5.3.2 - Facteurs favorisants
Les sources d’erreurs rapportées sont ici revues sous forme synthétique, par thèmes, de façon à être confrontées aux données de la littérature.
5.3.2.1 - La transmission n'était pas une priorité
Il apparaît à travers les nombreux articles qui y sont consacrés, que le simple fait d’identifier les transmissions comme une priorité, et de mettre en œuvre les mesures institutionnelles nécessaires pour les formaliser, permettrait d’en assurer une partie de la réussite [28]. Dans la présente étude, l’absence d’incitation managériale aux démarches de sécurité (8/43 cas), et l’absence de reconnais-sance de la sécurité et sa gestion comme étant des objectifs importants (14/43 cas), sont relevées au titre de facteurs institutionnels et organisationnels liés à des défauts de transmission.
5.3.2.2 - La formation et l'éducation aux transmissions étaient insuffisantes
Dans cette étude, 11/43 cas rapportent le manque de mise en œuvre de moyens dédiés à la forma-tion. Les programmes de formation et d’évaluation de la qualité des transmissions sont sans doute encore, en France comme aux Etats Unis d’Amérique, insuffisants pour permettre de développer pleinement les compétences des acteurs de santé dans ce domaine. Ainsi, Solet et al. rapportent que seulement 8% des écoles de médecine américaines forment les étudiants à la transmission à travers des sessions didactiques dédiées. La grande majorité (86%) des étudiants est formée à la transmission par ses aînés, ce qui permet l’acquisition par mimétisme de différentes façons de transmettre sans en garantir l’analyse des concepts sous jacents [29]. Berckenstadt et al., ont de leur côté, suite à l’analyse rétrospective et approfondie d’un EIG (hypo-glycémie sévère suite à une erreur de dose d’insuline), mis en place un programme large et continu de formation à la transmission des équipes infirmières, passant pas des exercices de simulation et des ateliers. L’autre mesure phare de leur programme était la standardisation des transmissions par une check-list écrite. Ils retrouvent une amélioration du contenu des transmissions des infirmières d’unité de soins intermédiaires, portant principalement sur les événements précédents la garde, les traite-ments en cours et les objectifs pour la garde. Les équipes ont rapportées se sentir alors mieux prépa-rées pour la garde [30]. C’est dans la lignée de ces observations que la Joint Commission a consacré à travers la lettre « E » de son acronyme SHARE une part entière à l’éducation et à l’encadrement, avec des objectifs pré-cis :
• Faire de la transmission efficace une priorité organisationnelle ; • Encourager les praticiens à réévaluer leurs performances en temps réel ; • Enseigner aux équipes la définition d'une transmission efficace ; • Standardiser la formation aux techniques de “communication efficace”.
5.3.2.3 - Il n'existait pas de standardisation
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Comme l’observent Patterson et al. dans leur revue de la littérature consacrée aux transmissions, l’absence de formalisation par une procédure est le facteur identifié qui ressort le plus souvent, et de façon systématique dans les erreurs ayant eu pour conséquences des événements indésirables graves engageant le pronostic vital [17]. Si cette lacune est une cause de la survenue des EIG observés, elle correspond probablement aussi à un besoin, pas forcément conscient nous l’avons vu, des profes-sionnels, comme pour les autres domaines du soin, d’une POS (comme pour la prescription d’antibiotiques) pour encadrer une démarche qui peut être soumise à une importante variabilité. Ainsi, la mise œuvre d’un outil normalisé permet de façon systématique dans la littérature une amé-lioration de la qualité des transmissions. Agarwal et al. observent que cette pratique mise en place dans un département de chirurgie cardiaque pédiatrique est associée à une diminution de la perte d’informations, à une amélioration de la qualité de la communication durant le transfert post-opératoire, à une diminution des complications postopératoires et une amélioration des variables vitales à 24h [31]. De la même façon, la simplification et la normalisation de l'instrument de trans-mission améliorerait la perception des internes de l'exactitude, de l'exhaustivité et du nombre de tâches transmises [32].
5.3.2.4 - L'environnement n'était pas adapté
Cette étude confirme l’existence d’EI liés à des locaux inadaptés, ne permettant pas l’isolement spa-tial, phonique et fonctionnel du reste de la réanimation pendant les transmissions. Il est toutefois possible que cette cause soit largement sous-déclarée tant cette notion semble étrangère à la plupart des réanimateurs si l’on en croit le descriptif issu de l’étude Transmit 1. Il en est de même des cas rapportés liés aux interruptions et à l’absence de médecin pouvant se détacher. L’objectif d’un lieu dédié et adapté aux transmissions est, outre le respect de la confidentialité du dossier patient, la lutte contre les interruptions et la perte d’attention, des facteurs favorisants pourtant rapportés [17,33].
5.3.2.5 - Il n’ y avait pas de support
À l’issue de la présente étude l’absence de support à la transmission ressort comme le facteur environnemental le plus souvent identifié dans les défauts de transmission (21/43). L’existence d’un support apparait également souvent recommandé au regard des données de la littérature. Les trans-missions réalisées sur un mode uniquement verbal se révèlent largement insuffisantes, et ne permet-tent la mémorisation que d’une faible proportion des informations disponibles [34]. À l’inverse, des transmissions uniquement écrites, pourraient entrainer des ambiguïtés, sans possibilité de les lever par l’interaction verbale, et pourraient laisser ainsi le champ libre à des suppositions ou à des ap-proximations [35]. Intégrer l’outil informatique au procédé global de transmissions semble être une solution mais on sait que la démarche des notes de transmission est différente de celle de l’informatisation du dossier médical. L’informatique n’est pas une stricte alternative au papier, bien qu’il soit bien entendu ima-ginable de prendre des notes sur un support informatisé. Cette tentative a souvent été rapportée au sein d’une grille de saisie structurée de type “Antécédents, histoire de la maladie, récents évènements, traitements actuels, à faire, etc.” [36–40]. Dans cette forme d’utilisation de l’informatique se pose alors la question de la comparaison des facilités de saisie entre papier et numérique. L’informatique présente un handicap en matière de vitesse de saisie qu’elle peut rattraper par une ergonomie réflé-chie (énumérations préétablies, recopie d’informations précédentes, codes-barres, etc.). Cependant il
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serait dommage de ne pas mettre en œuvre d’autres possibilités de l’informatique orientées vers l’ergonomie des transmissions et parmi elles, deux apparaissent prioritaires :
• Lien avec le dossier patient (recopie de dernières valeurs, mise en avant de données identi-fiées comme étant fréquemment utiles dans la transmission: exemple des colonisations bac-tériennes, ou des allergies).
• Traitement de l’information : intelligence dans le processus de recherche et d’affichage de l’information (mise en évidence des évolutions et des tendances, permettant de regrouper les paramètres évocateurs de sepsis par exemple).
A titre d’exemple, dans la présente étude des champs d’erreurs de transmission rapportés concernent ainsi des données aussi factuelles que les résultats des examens complémentaires ou les traitements en cours. D’authentiques travaux sur la transformation informatisée méritent donc d’être conduits.
5.3.2.6 - Le stress était impliqué
Le stress est une source d’erreur liée à l’individu rapportée dans 15/43 cas dans notre étude. On re-connait plusieurs origines à ce stress : problèmes personnels, mais aussi charge de travail et fatigue, gravité des patients, ou encore contraintes hiérarchiques.
5.3.2.6.1 - Gravité de l'état du patient
Un des résultats phares de l’étude de Starmer et al. publiée en 2014, est nous l’avons vu, la nette amé-lioration de la qualité des transmissions après instauration du bundle, avec en premier lieu, les trans-missions concernant l’état de gravité du patient [21]. Dans la présente étude, 24 erreurs liées à un défaut de transmission concernant la sévérité de l’état du malade sont rapportées. Une des hypo-thèses serait une transformation mentale de l’état de gravité du patient au fil du temps passé à le prendre en charge, dans le sens de l’habituation. Son état si grave soit-il, devient plus familier. Ainsi, la meilleure connaissance de son état, et surtout son amélioration si petite soit-elle, pourrait entraî-ner une transmission déformée, minimisée de son état réel de gravité à l’heure des transmissions.
5.3.2.6.2 - Contraintes hiérarchiques
Sutcliffe et al, observent que les nombreuses interactions en milieu hospitalier entre personnes de différents statuts au sein d’une structure pyramidale, peuvent être de nature à en renforcer les diffé-rences de pouvoir et à interférer dans la neutralité des transmissions. À l’opposé, dans l’aéronautique, le changement de paradigme culturel permettant le questionnement quel que soit le rapport hiérar-chique dans l’interaction aurait permis de réduire la fréquence des erreurs dites “catastro-phiques” [8].
5.3.2.6.3 - Charge de travail
Dans 16 cas, les répondeurs ont identifié la charge de travail comme étant un élément favorisant les défauts de transmission, confirmant les résultats de Solet et al. qui ont observé une grande variabilité du contenu des transmissions en fonction de la charge de travail. En effet, dans leur étude, les in-ternes interrogés rapportent que le temps disponible à la préparation et à l’exécution des transmis-sions en influence directement le contenu [29].
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5.3.2.7 - La communication n'était pas optimale
Les facteurs liés à un défaut de communication entre les membres de l’équipe sont nombreux (25/43 cas). Les barrières de communication dans les transmissions peuvent avoir différentes causes.
5.3.2.7.1 - Barrière culturelle et/ou linguistique
Les différentes origines du personnel soignant peuvent s’accompagner de difficultés de communica-tion, par exemple dans le cas de l’emploi d’expressions familières ou d’abréviations non médicales [41].
5.3.2.7.2 - Absence de langage normalisé
Le jargon médical et les images peuvent rendre difficile la transmission d’éléments factuels et fiables, et encourager les déviances interprétatives. Utiliser exclusivement des concepts médicaux établis et reconnus par tous pourraient éviter ces écueils [42]. De même l’utilisation de temps inadaptés à la chronologie réelle des faits peut être source de confu-sion et avoir des conséquences graves sur la prise de décision et la mise en route des thérapeutiques. Citons en exemple: l’équipe descendante déclarant : « Le patient est sous-dosé en vancomycine », alors que la dose de vancomycine a déjà été modifiée, et qu’un nouveau dosage de vancocinémie a été prescrit. Il faudra véritablement « mener l’enquête » pour arriver à retracer la chronologie des faits entre la réception du dosage, la modification de la prescription de l’antibiotique et le dernier prélè-vement pour dosage de vancocinémie. Ajoutons que les systèmes d’ordre-contre-ordre, de double check, ou de readback en médecine, inspi-rés des domaines à risque que sont l’aviation civile et l’armée, peuvent réduire les erreurs de transmis-sion notamment dans le transfert des paramètres biologiques [43]. Dans l’univers médical, le langage employé lors de la transmission doit donc lui aussi être normalisé.
5.3.2.7.3 - Modes de communication indirecte
Téléphone, mail ou interface informatisée, pourraient priver les interlocuteurs de la richesse de la communication non verbale (expressions faciales, tonalité, position, contact visuel etc.), et favoriser les raccourcis d’interprétation [44].
5.3.2.7.4 - Manque de flexibilité
On retrouve également des difficultés de communication entre équipes de différents services (16/43 cas) que Patterson et al expliquent entre autres choses par un manque de flexibilité et d’adaptation, ou des habitudes locales trop marquées [7]. Ces difficultés peuvent être à l’origine de conflits larvés nuisant au travail en équipe et se répercuter in fine sur la prise en charge du patient.
5.3.2.7.5 - Manque d'interaction
Le biais de confirmation décrits par Auroy et al, apparait dans la présente étude à travers les cas liés à l’acceptation prématurée d’un diagnostic (8/43 cas), ou l’absence de contrôle d’une information (3/43 cas) [1].
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Rappelons qu’un des enjeux de la transmission est l’échange. Une transmission de qualité ne saurait se résumer à un transfert passif d’information. Ainsi dans leur étude Horowitz et al. ont analysé de façon exhaustive les transmissions orales et écrites dans huit équipes de médecine interne en CHU, et observé dans 60% des cas qu’aucune question ni discussion n’avaient lieu entre équipes montantes et descendantes [45].
5.3.2.8 - L'information utile n'a pas été transmise et/ou était difficile d'accès
Un des objectifs premiers des transmissions tels que définis par la Joint Commission est de « fournir une information précise concernant les soins, les traitements, l’état actuel et les changement récents ou prévisibles concernant un patient. L’information délivrée doit être adéquate pour atteindre des objectifs de sécurité ». À travers cette définition, c’est la notion de sélection de l’information « utile » qui ressort. Ainsi, la délivrance d’une transmission comportant l’intégralité des données du dossier patient apparait aussi bien illusoire que potentiellement néfaste en diluant l’utile dans l’exhaustif. C’est un exercice difficile : en effet, le patient est au cœur d’un système dynamique, et son évolution comporte une part variable d’imprévus. Comment l’équipe descendante pourrait-elle alors isoler au sein d’une masse d’informations disponibles à un moment donné, celle qui sera utile à l’équipe montante à un autre moment ? Dans cette étude, des éléments importants du dossier mal mis en évidence étaient incriminés dans 24 cas sur 43. Un cas rapporte une « IOT difficile connue » non transmise et non mise en évidence de le dossier et ayant eu une conséquence dramatique: « le décès dans les suites d’un arrêt hypoxique lors de la ré-intubation très difficile de la patiente, 1 seul médecin sur place, pas d'aide extérieure ni de matériel spécifique prévu car pas de difficultés prévues ». Le mode de découverte était dans 10 cas la transmission de l’information par une autre équipe à un autre moment, dans 8 cas la relecture du dossier par le médecin, et de façon plus inhabituelle l’interrogatoire de l’entourage (2/43). L’information était donc pourtant disponible. On a su la re-trouver le plus souvent dans les cas rapportés accidentellement, suite à EI, ou bien à la faveur d’une conduite de recherche systématique. Citons l’exemple d’une « hypokaliémie menaçante » non transmise et découverte par le médecin de garde, habitué à relire de façon systématique tous les bi-lans. Toutes les informations ne pouvant et ne devant donc pas être transmises, il doit être facile et simple pour les équipes de les retrouver ou d’en être alertés rapidement. C’est là que l’outil informatique pourrait trouver l’un de ses intérêts : il est pour cette raison présent dans la quasi totalité des stratégies d’amélioration des transmissions à ce jour, sous différentes formes: processus de transmission intégré au dossier informatisé, aide-mémoires, pour les tâches à accomplir, alertes, flags etc. Selon Van Eaton et al. [46], l’introduction d'un outil informatique d'aide à la transmission (en chi-rurgie et médecine interne) a permis de :
• diviser par 2 le nombre de patients oubliés lors de transmission. • augmenter de 40% le temps passé auprès des patients par les internes avant la trans-mission. • améliorer la perception de la qualité des CR de sortie par les internes. • améliorer la continuité de soin. • diviser par 2 le temps passé par les internes avant la transmission à noter des informa-tions en vue de celle-ci.
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• diminuer le temps nécessaire à transmettre de 1,5 minutes/patient. Ainsi, si le caractère utile d’une information ne peut être prédit, une solution est donc d’en garantir la facilité d’accès en cas de besoin.
5 .4 - Notions nouv el les apportées par l 'étud e
5.4.1 - L'informatisation des transmissions
Les propriétés intrinsèques de l’informatique sont d’aller vite, de stocker l’information, de permettre la recherche rapide et, d’assurer l’affichage intelligent de l’information. Si aucune solution informa-tique ne peut complètement se substituer à la démarche globale de transmission, une informatique bien pensée pourrait en être un outil extrêmement synergique. Des modèles employant l’informatique comme dispositif d’affichage et de stockage ont ainsi été pro-posés. C’est par exemple le cas des check-lists de transmission du logiciel MétaVision® appliquées à la période post-opératoire (Figure 8).
Fi gure 8 : Copie d’écran d’un dispositif de check-list de transmission postopéra-toire issu du lo giciel MétaVision® Suite à l’usage de cet outil, Agarwala et al, observent une meilleure transmission peropératoire entre anesthésistes des données concernant les catécholamines, les pertes sanguines et la diurèse des pa-tients. De la même façon, ils observent une meilleure connaissance de l’anesthésiste montant, d’informations aussi importantes que l’état de curarisation, l’usage d’antibiotiques, ou le remplissage
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vasculaire effectué (Figure 8) [5]. Une modalité envisageable de cet outil, applicable au domaine des transmissions en réanimation, serait l’affichage ergonomique des champs d’erreurs les plus fréquem-ment retrouvés, tels que les examens complémentaires, les traitements entrepris, ou les planification des tâches [20]. On voit donc qu’il existe un champ nouveau pour le développement de nouveaux logiciels destinés à s’adapter à l’ergonomie médicale au-delà de ce qui a déjà été réalisé pour les simples fonctions de stockage, de recherche et d’affichage d’informations constituantes du dossier patient.
5.4.2 - Nouvel les approches péda go giques
Les transmissions sont un exercice collectif. À l’instar des sports d’équipe qui nécessitent un entrai-nement de groupe régulier, les transmissions pourraient bénéficier de l’apport d’exercices de simula-tions réguliers, comme des ateliers, ou des jeux de rôles. Arora et al., ont ainsi mis en évidence l’intérêt des vidéos dans la transmission. Les scenarii filmés de transmissions pourraient développer selon eux l’esprit critique des médecins et permettre une meilleure évaluation de la performance des transmis-sions [47].
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6 - Perspectives
6.1 - TRANS SFA R+
À la suite de la présente étude et du fait de la publication de l’article de Starmer et al., le comité d’analyse et de maîtrise du risque de la SFAR a travaillé à la conception d’un outil destiné à amé-liorer la réalisation des transmissions en réanimation. Il s’agit de la procédure TRANS SFAR + (Annexe I). Cette démarche innovante n’a néanmoins pas été évaluée en termes d’efficacité. Cette évaluation serait extrêmement difficile au plan méthodologique comme l’a montré l’étude de Starmer et al. [21]. Elle serait peut être même infructueuse tant son apport quantitatif risquerait d’être du même ordre de grandeur que l’écart au réel introduit par les dispositions méthodologiques (iso-lement artificiel de groupes dans le temps ou l’espace, formation préalable, sélection des centres, etc.). Pour cette raison et dans la mesure où l’ensemble des mesures proposées découlent du sens commun, de l’analyse de la littérature et directement de lacunes constatées et rapportées par la littérature et confirmées par Transmit 1 et Transmit 2b, le CAMR a opté pour en assurer tout simplement la promotion. Si le classement des priorités respectives de chacune des mesures pro-posées reste non abordé il est probable que l’introduction ponctuelle de ces mesures simples à mettre en œuvre jouera un rôle dans l’acquisition d’une culture de transmission dans les services de réanimation. De plus, la vraie question est peut être davantage celle du degré d’adoption de cette démarche qui pourrait connaitre les difficultés rencontrées par la check-list de bloc opéra-toire de l’OMS révisée par la HAS [48–50]. Afin d’en faciliter la mémorisation la procédure TRANS SFAR+ correspond encore une fois à un acronyme dont la signification est détaillée ci-dessous.
6.1.1 - O rganisation de la transmission
T : la Transmission est une priorité Pour le travail de toute l’équipe. Elle permet à l’équipe montante de disposer des dernières informa-tions concernant l’ensemble des patients. La qualité de la prise en charge du patient en dépend. Sa réussite réduit le risque d’erreur potentiellement grave. Il est nécessaire de développer la culture de la transmission dans son service. Ceci peut se faire par l’intermédiaire de RMM, de jeux de rôles, de commentaires de vidéos de séances passées, etc. Un ob-jectif prioritaire de cette formation est de mieux cerner le contenu et la manière de transmettre de façon à échapper aux pièges répandus (exhaustivité, transmissions indirectes, digressions, confronta-tions, etc.). Enfin chacun contribue à la transmission dans un esprit bienveillant et facilitateur. R : Rendez-vous à heure f ixe dans un l ieu calme avec un protocole établi La transmission doit être courte pour être efficace. Elle ne peut simultanément cohabiter avec d’autres démarches. La sérénité et la concertation de ses participants doivent être garanties. Aucune information pertinente ne doit manquer à ceux qui vont les utiliser. La ponctualité et la concentra-
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tion sont nécessaires à sa réussite. Un animateur de séance est désigné. Il est le garant du respect de la démarche du groupe. A : Attribuer en début de réunion la fonction de gestion des appels d’urgence pour tout le temps de la transmission et la répartition des postes jusqu’à la prochaine transmission Un protocole connu de tous, rappelé chaque fois que nécessaire, permet de gérer les appels urgents pendant la transmission. L’ensemble du personnel de la réanimation et de ses correspondants sont informés des horaires de la transmission et de l’importance de n’en gêner le bon déroulement qu’à bon escient. Avoir quelqu’un de disponible en permanence évite d’avoir à retarder une prise en charge urgente. N : Ne pas détourner la transmission de son objectif avec des discussions autres (formation, biblio graphie, etc.) La transmission sert exclusivement à transmettre. De nombreuses diversions, pourtant pertinentes, sont de nature à en réduire l’efficacité : prises de décision collégiales, enseignements, débats éthiques, oppositions de points de vue, débats organisationnels, etc. S : Support papier de complément de la transmission orale Ce document a trois principaux objectifs : aider à la mémorisation des informations ainsi qu’à leur structuration et à leur recueil systématique.
6.1.2 - Document de standardisation du contenu de la transmission
S : Situation = classif ication en « stable », « à risque d’instabi l ité », « instable » Cette information, rarement transmise jusque là, permet de rendre plus réelle une description réalisée en dehors de la présence du patient et fourni une indication sur l’ordre dans lequel il conviendra de s’occuper des patients à l’issue de le réunion. F : Faits = l ’ information est factuel le Elle cite ses sources et évite les transmissions indirectes. Un plan systématique est adapté selon la si-tuation : Nouvel le admission • Identité (nom, âge, sexe) • Motif d’admission • Provenance • Antécédents pertinents, allergies • Historique des événements • Enumération et description des défaillances d’organe ou de système incluant les mé-thodes de suppléances et les aspects éthiques, familiaux et sociaux. • Données biologiques anormales.
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Suivi • Identité (nom, âge, sexe) • Motif d’admission • Allergies • Historique résumé des événements • Enumération et description des défaillances d’organe ou de système incluant les méthodes de sup-pléances et les aspects éthiques, familiaux et sociaux. • Données biologiques anormales. • Correspondants. A : Actions = l iste des actions attendues, y compris réunions (LAT) L’équipe descendante exprime les actions à entreprendre de son point de vue. Il ne s’agit pas de dé-munir l’équipe montante de son potentiel de réflexion, de décision ou d’action mais de réaliser une synthèse de la situation au travers d’une proposition d’action. Cette proposition doit être argumentée ou se limiter à énoncer la tache à entreprendre. Exemple : « réfléchir au moyen d’établir un diagnos-tic expliquant la persistance du choc ». R : Risque = transmission des problèmes attendus avec proposition décisionnel du type « si/alors » Enumération des risques anticipés de façon pertinente. Exemple : l’extubation est prévue ce matin mais il y a un risque d’œdème laryngé, si on doit ré-intuber ne pas oublier que le patient est Cor-mack 3.
6.1.3 - + (prononcer « plus » !)
À la fin de la transmission l’animateur de la réunion propose un « accusé de réception » aux partici-pants. En 2-3 minutes au total chaque patient est ré-abordé pour une répétition synthétique des trois aspects factuels suivants : Situation, Risques, Actions. S : Situation • Telle qu’énoncée par l’équipe descendante : amélioration, stabilité, dégradation R : Risques • Rappel des principaux risques à prévenir chez chaque patient. A ne pas confondre avec la crainte d’une évolution défavorable. A : Actions • Enumération des actions attendues (non “contractuelles” mais simplement envisagées) • Contact(s) à prendre • Réunion(s) à organiser • Inclusion(s) en protocole de recherche On voit que l’obtention de l’effet attendu de ces diverses mesures est théoriquement de nature à évi-ter la plupart des erreurs ou insuffisances de transmission rapportées au cours de Transmit 2b repor-
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tant la survenue d’erreur de transmission à des champs non mis en évidence dans la présente étude ni dans celle de Starmer et al. [21].
6.2 - Plusieurs t ypes de transmissions
Les principes généraux visant à améliorer la qualité des transmissions énoncés plus haut s’attachent essentiellement à des situations régulières qui se trouvent être aussi les plus fré-quentes. La réanimation, et une part de la pratique de l’anesthésie, rencontrent des circonstances où l’approche du risque se modifie. En effet, leur pratique comporte les trois catégories d’approches de la sécurité décrites par Vincent et Amalberti : “Embracing risk”, “Managing risk” et “Avoiding risk” rapportée dans la figure 10 [51]. Par exemple :
• Une transfusion sanguine non urgente en réanimation bénéficie de toutes les conditions, mises en œuvre selon des référentiels depuis des années, pour en maitriser les risques, lesquels sont devenus extrêmement faibles. Le risque est soigneusement “prévenu” de façon à être évité. Les situations d’anesthésie réglée y trouvent également leur place ;
• Une fibroscopie bronchique pour prélèvement bactériologique dans la situation particu-lière d’un patient en SDRA comporte un risque d’effets indésirables immédiats, graves, prévisibles et évitables (désaturation artérielle en O2, bradycardie, dégradation hémody-namique, etc.). Le risque est “maitrisé” par des stratégies adaptatives : on peut différer le geste, faire marche arrière en cours de procédure, ou au contraire choisir de l’accélérer de façon à gérer le risque ;
• L’accueil d’un patient polytraumatisé en choc hémorragique nous place d’emblée dans la prise en charge du risque. Il est impossible d’éviter le risque puisqu’il caractérise par es-sence la situation. Il convient donc de le traiter au mieux et au plus vite pour retrouver un meilleur degré de sécurité. Une forme extrême de cette dimension peut être envisagée lors de la gestion concomitante de nombreuses victimes lorsqu’une dégradation du standard habituel doit être consentie.
Figure 10. Division en trois catégories d’approches de la sécurité de différentes activités professionnelles. Extrait de l’ouvrage [51].
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En réanimation nous nous efforçons la plupart du temps d’éviter les transmissions en situation de “prise en charge du risque” ou de “maitrise du risque”. La situation de crise étant en général de courte durée, l’équipe descendante préfère la continuité de sa prise en charge à la tentative d’une transmission périlleuse. Celle-ci serait probablement insuffisante et éventuellement impos-sible, ne serait-ce qu’à cause du temps nécessaire pour transmettre de nombreux détails impor-tants qui ne le seront plus quelques minutes plus tard. En pratique la transmission est différée en attendant que la situation devienne transmissible. L’efficacité de cette méthode, le plus souvent spontanément adoptée, est évidemment à mettre en balance avec la perte d’efficience de l’équipe descendante stressée et fatiguée. Il est probable, que chacun s’accorde à ne pas consentir à réaliser une transmission qu’il juge dif-ficile. C’est néanmoins ce que nous sommes régulièrement conduits à faire du fait de la coexis-tence de patients de degrés de stabilité différents parmi les lits de l’unité. Il est possible que les insuffisances de perception de la sévérité de l’état du patient, rapportées par cette étude comme par celle de Starmer et al., trouvent leur origine dans l’utilisation d’un modèle de transmission unique appliqué à des patients trop différents les uns des autres. Cette notion justifie pleinement la transmission de la (S)ituation (en “amélioration-stabilité-dégradation”) de TRANS SFAR+ et permet de se rendre compte qu’il est probablement inutile et impossible, à moins de rester dans la généralité, de concevoir un modèle univoque de transmis-sions. On peut en revanche espérer des procédures bien conçues pour l’usage qu’on en fait, en fonction des différentes situations rencontrées. Il en résulte qu’il n’y aurait pas une transmission mais des transmissions.
6.3 - Étud es ultérieures
À ce jour la priorité est probablement de favoriser la connaissance de la procédure TRANS SFAR+, mais de nombreuses questions persistent ou apparaissent. D’autres études devront être rapidement mise en œuvre pour y répondre. Parmi celles-ci, nous pouvons citer :
• La nécessité de mesurer l’adoption de TRANS SFAR +, de mettre en évidence ses éventuels éléments défaillants, et de discerner ce qui est du ressort d’un “défaut d’éducation” de ce qui pourrait apparaitre comme trop difficile à mettre en pratique.
• Travailler en amont l’informatisation des transmissions. Il s’agit en particulier de dis-poser des données dont nous sommes actuellement dépourvus concernant l’implémentation informatique des flux d’informations constituant les transmissions. Chacun accepte l’a priori que l’informatisation ne peut qu’améliorer les transmissions alors que l’expérience rapporte qu’elle peut également les dégrader.
• Étendre le travail sur les transmissions à l’anesthésie et la période péri-opératoire qui reste très délaissée comme l’évoque la figure 9.
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Figure 9 : Évolution au cours des dernières années de la fréquence du terme handoff comme mot-clé de références portant sur la période post-opératoire.
• Œuvrer à mieux cerner les différents types de transmissions adaptés aux différents types de situations. Si la pratique routinière nécessite, pour des raisons de santé publique, une méthode de transmission connue de tous, certaines situations (crise, modes dégradés, etc) pourraient justifier de modes de transmissions différents.
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7 - Conclusion
Les résultats de la présente étude font écho, en France, aux données des grandes études de la littéra-ture dans le domaine des transmissions, principalement en ce qui concerne le rôle déterminant de la communication, des procédures et de l’investissement dans l’éducation à la transmission. Il en résulte que la priorité actuelle doit être donnée à l’acquisition par tous d’une culture des transmissions. La mise en place de mesures simples, telles que celles prévues par la procédure TRANS SFAR+, devrait permettre d’atteindre cet objectif avec un investissement matériel et culturel raisonnable et l’appropriation par le plus grand nombre. Dans cette optique, les méthodes d’enseignement modernes déjà investies dans les autres domaines de notre exercice, telles que les simulations, trouvent une application optimale à ce champ particulier de notre pratique sans doute aussi bien en anesthésie qu’en réanimation. Le développement de nou-veaux outils, notamment informatisés, destinés à s’adapter à l’ergonomie médicale pourraient égale-ment représenter une aide considérable pour répondre aux enjeux d’efficience et de qualité des transmissions. Enfin, la reconnaissance et le développement de transmissions contextuelles et adaptatives semblent constituer une importante piste de recherche pour l’avenir.
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9 - Annexes
Table des Annexes
• Procédure TRANS SFAR + • Questionnaire Transmit 1 • Questionnaire Transmit 2
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Guide de transmission de réanimation TRANS SFAR+
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Description de l’outil de transmission- TRANS SFAR + -
Organisa(on*de*la*transmission*
T!:!la!Transmission!est!une!priorité!
Pour le travail de toute l’équipe. Elle permet à l’équipe montante de disposer des dernières informations concernant l’ensemble des patients. La qualité de la prise en charge du patient en dépend. Sa réussite réduit le risque d’erreur potentiellement grave.
Il est nécessaire de développer la culture de la transmission dans son service. Ceci peut se faire par l’intermédiaire de RMM, de jeux de rôles, de commentaires de vidéos de séances passées, etc. Un objectif prioritaire de cette formation est de mieux cerner le contenu et la manière de transmettre de façon à échapper aux pièges répandus (exhaustivité, transmissions indirectes, digressions, confrontations, etc.). Enfin chacun contribue à la transmission dans un esprit bienveillant et facilitateur.
R!:!RV!à!heure!fixe!dans!un!lieu!calme!avec!un!protocole!établi!
La transmission doit être courte pour être efficace. Elle ne peut simultanément cohabiter avec d’autres démarches. La sérénité et la concertation de ses participants doivent être garanties. Aucune information pertinente ne doit manquer à ceux qui vont les utiliser. La ponctualité et la concentration sont nécessaires à sa réussite. Un animateur de séance est désigné. Il est le garant du respect de la démarche du groupe.
A*:!A<ribuer!en!début!de!réunion!la!fonc>on!de!ges>on!des!appels!d’urgence!pour!tout!le!temps!de!
la!transmission!et!la!répar>>on!des!postes!jusqu’à!la!prochaine!transmission!
Un protocole connu de tous, rappelé chaque fois que nécessaire, permet de gérer les appels urgents pendant la transmission. L’ensemble du personnel de la réanimation et de ses correspondants sont informés des horaires de la transmission et de l’importance de n’en gêner le bon déroulement qu’à bon escient. Avoir quelqu’un de disponible en permanence évite d’avoir à retarder une prise en charge urgente.
N!:!Ne!pas!détourner!la!transmission!de!son!objec>f!avec!des!discussions!autres!(forma>on,!biblio!
etc.)!
La transmission sert exclusivement à transmettre. De nombreuses diversions, pourtant pertinentes, sont de nature à en réduire l’efficacité : prises de décision collégiales, enseignements, débats éthiques, oppositions de points de vue, débats organisationnels, etc.
S!:!Support!papier!de!complément!de!la!transmission!orale!
Ce document a trois principaux objectifs : aider à la mémorisation des informations ainsi qu’à leur structuration et à leur recueil systématique.
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Document*de*standardisa(on*du*contenu*de*la*transmission*
S!:!Situa>on!=!classifica>on!en!«!stable!»,!«!à!risque!d’instabilité!»,!«!instable!»!!Cette information, rarement transmise jusque là, permet de rendre plus réelle une description réalisée en dehors de la présence du patient et fourni une indication sur l’ordre dans lequel il conviendra de s’occuper des patients à l’issue de le réunion.
F!:!Faits!!=!l’informa>on!est!factuelle!
Elle cite ses sources et évite les transmissions indirectes. Un plan systématique est adapté selon la situation :
A!:!Ac>ons!=!liste!des!ac>ons!a<endues,!y!compris!réunions!(LAT)!
L’équipe descendante exprime les actions à entreprendre de son point de vue. Il ne s’agit pas de démunir l’équipe montante de son potentiel de réflexion, de décision ou d’action mais de réaliser une synthèse de la situation au travers d’une proposition d’action. Cette proposition doit être argumentée ou se limiter à énoncer la tache à entreprendre. Exemple : « réfléchir au moyen d’établir un diagnostic expliquant la persistance du choc ».
R*:!Risque!=!transmission!des!problèmes!a<endus!avec!proposi>on!décisionnel!du!type!«!si/alors!»!
Enumération des risques anticipés de façon pertinente. Exemple : l’extubation est prévue ce matin mais il y a un risque d’oedème laryngé, si on doit ré-intuber ne pas oublier que le patient est Cormack 3.
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Nouvelle*admission*
• Iden>té!(nom,!âge,!sexe)!
• Mo>f!d’admission!
• Provenance!
• Antécédents!per(nents,*allergies!
• Historique!des!événements!
• Enuméra>on!et!descrip>on!des!défaillances!d’organe!ou!de!système!incluant!les!méthodes!de!suppléances!et!les!aspects!éthiques,!familiaux!et!sociaux.!
• Données!biologiques!anormales.
Suivi*
• Iden>té!(nom,!âge,!sexe)!
• Mo>f!d’admission!
• Allergies*
• Historique!résumé!des!événements!
• Enuméra>on!et!descrip>on!des!défaillances!d’organe!ou!de!système!incluant!les!méthodes!de!suppléances!et!les!aspects!éthiques,!familiaux!et!sociaux.!
• Données!biologiques!anormales.!
• Correspondants.
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+*(prononcer(«(plus(»(!)(
À la fin de la transmission l’animateur de la réunion propose un « accusé de réception » aux participants. En 2-3 minutes chaque patient est ré-abordé pour une répétition synthétique des trois aspects suivants : Situation, Risques, Actions.
S : Situation Telle qu’énoncée par l’équipe descendante
R : Risques • Rappel des principaux risques à prévenir chez chaque patient
A : Actions • Enumération des actions attendues (non contractuelles ! simplement envisagées)
• Contact(s) à prendre
• Réunion(s) à organiser
• Inclusion(s) en protocole de recherche
!3
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Formulaire de recueil des données de l'étude Transmit 2
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