MEMOIRE DE LICENCE

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Université d’Antananarivo Faculté Droit, de l’Economie, de Gestion et de Sociologie Département de Sociologie Formation Professionnalisante en Travail Social et Développement MEMOIRE DE LICENCE EVALUATION DE LA PRISE EN CHARGE DES ENFANTS MALNUTRIS Cas DU CRENAM ANOSIZATO Présenté par : RAMAROSONA HaingotianaVolatantely Membres du jury : Président : Professeur SOLOFOARIMANANA Rapanöel Bruno Allain Juge : Mme RAOBELINAMIARIZOA Christiane Maitre de conference: Mme RAKOTONIRINA Voahangy Date de soutenance : 28 Février 2014 Année Universitaire : 2013-2014

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Université d’Antananarivo

Faculté Droit, de l’Economie, de Gestion et de Sociologie

Département de Sociologie

Formation Professionnalisante en Travail Social et Développement

MEMOIRE DE LICENCE EVALUATION DE LA PRISE EN CHARGE DES

ENFANTS MALNUTRIS Cas DU CRENAM ANOSIZATO

Présenté par : RAMAROSONA HaingotianaVolatantely

Membres du jury :

Président : Professeur SOLOFOARIMANANA Rapanöel Bruno Allain

Juge : Mme RAOBELINAMIARIZOA Christiane

Maitre de conference: Mme RAKOTONIRINA Voahangy Date de soutenance : 28 Février 2014 Année Universitaire : 2013-2014

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« EVALUATION DE LA PRISE EN

CHARGE DES ENFANTS MALNUTRIS

Cas DU CRENAM ANOSIZATO

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REMERCIEMENTS

Ce présent rapport de travail a pu voir le jour grâce à Dieu, qui nous a donné le temps et la

bonne santé pour la réalisation de cet ouvrage.

Nous adressons nos sincères remerciements au professeur SOLOFOMIARANA Rapanoël

Bruno Allain, le directeur de la formation professionnalisante en travail social et

développement du département de Sociologie université d’Antananarivo qui dispense ses

efforts pour l’amélioration de la formation.

Un grand merci particulièrement à notre encadreur pédagogique, Madame RAKOTONIRINA

Voahangy qui nous a donnée des conseils et nous a encadré durant la finalisation de cet

ouvrage.

Nous remercions également Monsieur le directeur national du SAF FJKM qui nous a accepté

comme stagiaire au sein du CRENAM Anosizato.

Enfin, nous exprimons notre gratitude sur la participation de nos parents et à tous ceux qui

nous ont aidé de près ou de loin dans la réalisation de ce travail.

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SOMMAIRE

Remerciements

Sommaire

Liste des tableaux

Liste des abréviations

INTRODUCTION GENERALE

PARTIE I : Analyse descriptive et présentation du terrain

Chapitre 1 : Présentation du terrain

Chapitre 2 : Cadrages théoriques

PARTIE II : Résultats des enquêtes à travers les hypothèses

Chapitre 3 : Prise en charge des enfants au CRENAM Anosizato

Chapitre 4 : Evaluation de la prise en charge des enfants au

CRENAM Anosizato

PARTIE III : Recommandations et analyse prospective

Chapitre 5 : Recommandations

Chapitre 6 : Analyse prospective

CONCLUSION GENERALE

BIBLIOGRAHIE

ANNEXE

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1

INTRODUCTION GENERALE

Généralité :

Madagascar est le sixième pays ayant le taux de malnutrition chronique le plus élevé

au monde, soit plus de 55% d’après les enquêtes auprès des ménages en 2010, dont celui de la

malnutrition aiguë globale est de 54%. La malnutrition figure parmi les phénomènes sociaux

qui font partie des impacts de la crise depuis 2009 jusqu’à ce jour et ce sont les populations

vulnérables qui en subissent les conséquences, entre autres la pauvreté extrême, l’insécurité

alimentaire et la malnutrition chronique1. Madagascar est aussi le premier pays où les

populations s’exposent plus à des conditions de vulnérabilité ces trois dernières années et

classé au 3è rang parmi les pays toujours exposés aux catastrophes naturelles en Afrique

subsaharien comme les cyclones et les inondations chaque année. Pour dire que depuis le

déclenchement de la crise, les conditions de vie des populations ne cessent de s’aggraver

d’année en année et la majeure partie des ménages vivent dans la précarité.

57% des Malgaches vivent dans l’extrême pauvreté n’ayant pas accès au panier

alimentaire minimal de 2.133 Kcal par jour. 83% de la population rurale vivent dans

l’insécurité. Et pire, plus de la moitié des enfants de moins de cinq ans souffrent d’un retard

de croissance et près de 1.200.000 enfants ont besoin d’assistance nutritionnelle a déclaré le

représentant du Programme alimentaire mondial (PAM) à Madagascar2,

La grande majorité des enfants souffrant de la malnutrition c'est-à-dire un apport de

nutriments insuffisant ou déséquilibré se concentre dans une petite vingtaine de pays.

Principalement en Afrique, dans des pays comme le Mali, le Niger ou le Nigeria, mais aussi

en Asie, en Inde, en Chine ou en Corée du Nord3. Essentiellement des pays pauvres, donc, ou

en voie de développement. La malnutrition infantile provoque ainsi un phénomène qui

entraînera également des retards de développement physique et mental.

Elle entraine aussi un retard de développement économique et social en général car ce

sont des charges. 1 Posté par les nouvelles on aout o3, 2012 dans les nouvelles, société, commentaires fermés

2 Willem Van Milink 2013 3 Rapport Le Monde.fr Par Delphine Roucaute

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2

Choix du thème et du terrain

Suite à la crise socio-économique actuelle, la malnutrition s’accentue à Madagascar

surtout celle des enfants. C’est pour cela que nous avons choisi le thème suivant :

« Evaluation de la prise en charge des enfants malnutris au sein du CRENAM Anosizato ».

Et en réponse de la demande de stage, le CRENAM au sein du SAF FJKM nous a

accueillis vu ce thème.

Problématique

« Les actions du CRENAM Anosizato sont-elles efficaces face à la

malnutrition ? »

Objectif général

L’objectif général de cette étude vise à une :

« Amélioration de la prise en charges nutritionnelles des enfants au CRENAM en

tant que condition de développement. »

Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques de recherche visent plus efficacement à :

- Déterminer la qualité et la quantité nutritionnelles des enfants de 6 à 59 mois (nombre de

calories)

-Renforcer l’évaluation et le suivi de l’éducation nutritionnelle

-Conscientiser les parents sur l’importance de la santé nutritionnelle des enfants de 6 à 59

mois

-Déterminer l’importance de la malnutrition en tant que condition de développement

économique et social

-Identifier les obstacles conduisant à l’ineffectivité de la prise en charge par le CRENAM

-Trouver les solutions aux problèmes vécus par le CRENAM

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3

-Identifier les impacts économiques et sociaux que ce soit positifs ou négatifs de cette activité

du CRENAM depuis sa création

Hypothèses

Afin d’amener une analyse concrète et de répondre à la problématique, nous allons

vérifier les trois hypothèses suivantes :

Les actions du CRENAM Anosizato sont nécessaires face à la malnutrition.

Le CRENAM rencontre des difficultés pour la réalisation de leurs activités.

la malnutrition freine le développement social et économique (moins de charge pour le

CRENAM et pour les parents et pour le pays)

Méthodologie de recherche

Dans cette recherche, nous avons opté une méthodologie pour mieux structurer l’étude

et afin de cadrer la recherche

Concept et instrument d’analyse :

Il s’agit de la sociologie des organisations qui analyse le comportement familial et

social, c’est-à-dire la responsabilité de la mère sur leurs enfants et des organismes chargés de

la santé de la population vulnérable.

Consultation documentaire et navigation sur Internet

• Nous avons consulté un article de Traore METAHAN-DESS Démographie 2010 dans

la catégorie géographie qui expose sa théorie sur la croissance de la population et le problème

alimentaire en Afrique.

• Des données venant de CRENAM Anosizato

• Webographie

A part cela, durant l’étude nous avons pu nous entretenir avec les responsables du CRENAM

mais aussi avec les parents des enfants. En même temps nous avons utilisé la technique

d’entretien libre et observation.

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Guide d’entretien et technique d’échantillonnage

Nous avons utilisé des questionnaires de type ouvert et fermé avec un nombre

d’échantillon à 50% sur le nombre total des usagers afin de faciliter l’étude. Notre

l’échantillonnage est raisonné du fait que parmi les enfants malnutris les garçons sont plus

nombreux que les filles, nous avons imprégné l’étude sur les enfants ayant la même situation

sur le plan âge et poids, ces derniers recevaient le même traitement médical pour avoir le gain

de poids. Ainsi, les parents de ces enfants ont presque la même activité génératrice de

revenue sur le plan social.

.

Portée et limite de l’étude

Quelques difficultés sont rencontrées au cours de notre étude telles que :

La contrainte temps au niveau des mères des enfants

Problème sur la documentation, nous n’avons pas eu le document rapport de projet

CRENAM 2013 durant le moment de notre recherche

Annonce du plan

Ainsi, ce présent mémoire se divise en trois grandes parties :

-La partie I présente l’analyse descriptive du terrain du CRENAM

-La partie II montre les résultats des enquêtes et l’évaluation du projet CRENAM durant

l’étude.

-La partie III porte sur les recommandations et l’analyse prospective

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PREMIERE PARTIE

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CHAPITRE I : PRESENTATION DU TERRAIN

Dans ce chapitre, nous allons parler en premier lieu de la présentation de SAF FJKM

où s’est installée notre étude, puis en deuxième lieu voir un aperçu historique du centre de

récupération et d’éducation nutritionnelle ambulatoire pour la malnutrition aigue modérée

(CRENAM) en général. Sur cela, plusieurs aspects méritent d’être soulevés qui sont

l’historique du SAF FJKM, son domaine d’activité. L’historique du CRENAM à

Madagascar, ses objectifs, ses raisons d’existence, ses partenariats.

I.SAF FJKM

I .1 Historique

Le SAF « sehatr’asa ho an’ny fampandrosoana », est un département pour le

développement au sein de l’église de Jésus Christ à Madagascar (FJKM). Il a pour mission

d’apporter le témoignage de l’Eglise dans le domaine du développement économique et social

et d’œuvrer par conséquent pour la promotion des initiatives de développement de chacun.

Le SAF/FJKM est aussi une ONG née en 1974. C’est l’une des ONG la plus ancienne

de Madagascar. Siégée à Antananarivo, elle a été créée dans le but d’apporter le témoignage

de l’Eglise dans le domaine du développement social et économique du pays. Ses 69

Antennes couvrent presque toutes les régions de la Grande île (18 régions sur 22). Le

SAF/FJKM est particulièrement sensible aux maux qui affectent les couches sociales les plus

vulnérables et concentre de ce fait son énergie dans la lutte contre la pauvreté, les maladies, la

faim, … tout en s’inspirant des valeurs évangéliques et en alignant ses actions aux Objectifs

du Millénaire pour le Développement (OMD).

Sa création a été décidée par le Grand Synode de l'Eglise FJKM en 1972 ; tandis que

le SAF FJKM a été crée et rendu fonctionnel en 1974, « Chercher l'avantage du plus grand

nombre» selon I Corinthe 10 : 33. Ce verset se traduit par l'apport, à travers ce Département,

du témoignage de l'Eglise dans le domaine du développement social et économique et

d'œuvrer sur la promotion des initiatives de développement de tout homme et mobilise ainsi

ses énergies vers des actions présentant des meilleures alternatives sociales et économiques.

Le SAF FJKM valorise le partenariat et met le principe d'harmonisation comme un

principe clé dans sa manière de se positionner. Il se veut être un partenaire de confiance dans

les domaines de ses compétences pour le développement de Madagascar. Il cultive l'intérêt et

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la confiance de ses partenaires. Ainsi le SAF FJKM travaille avec plus d'une vingtaine de

partenaires.

I .2 Vision

L'homme à la fois acteur et finalité du développement, est digne de l'Image de Dieu et

vit dans une communauté responsable et active.

I.3 Mission

L’Homme, à la fois acteur et finalité du développement, est digne de l’image de Dieu

dans une communauté libre, responsable et active. De cette vision se traduit les missions du

SAF/FJKM qui sont :

-Aide humanitaire : Secours d’urgence, amélioration de l’état de santé de la communauté ainsi

que de l’accès à l’eau potable, assainissement et hygiène ;

-Développement socio-économique local : Amélioration de la sécurité alimentaire,

préservation de l’environnement, création des activités génératrices de revenus ;

-Développement du capital humain en général : formation et éducation.

I.4 Plans d ’actions SAF FJKM

Le SAF a cinq(5) plans d’action couvrant plusieurs zones à Madagascar :

• Au niveau de la santé

Le SAF a plusieurs domaines d’actions telles que la planification familiale, la-Santé de la

reproduction des adolescents, santé mère enfant, maternité sans risque, dentisterie lutte contre

les maladies endémique et épidémique, paludisme, VIH/SIDA, tuberculose. Il contribue aussi

sur la recherche de solution concernant la malnutrition à Madagascar par Centre de

Récupération Nutritionnelle Aigue Modérée (CRENAM), sur le renforcement de système de

santé au niveau des dispensaires et le développement des centres de santé ambulatoires.

• Au niveau de la sécurité alimentaire

Le SAF travaille en apportant un appui socio-organisationnel, en assurant la

promotion et le développement des activités agricoles, la promotion de la culture de crédit, le

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développement de l’Agri business sur l’éducation nutritionnelle, la structuration des

exploitations agricoles familiales

• Au niveau de l’environnement

Le SAF a ses domaines d’actions qui se tournent vers la restauration forestière, la

régénération des espèces endommagées, la vulgarisation d’arbres autochtones pour

l’éducation environnementale, la lutte contre les feux de brousse, le reboisement et la

séquestration de carbone, la lutte contre le changement climatique ,et enfin une action sur

l’agriculture alternative, sur l’adduction en eau potable et sur l’assainissement et hygiène.

• Adduction d’eau potable/ Assainissement et hygiène

Dans ce domaine, il se concentre sur la construction des infrastructures,

d’assainissement et d’hygiène de base, la sensibilisation des communautés la, campagne IEC,

WASH, 4H-Gestion intégrée des ressources en eau et renforcement de capacité des acteurs

(communautés, autorités, techniciens locaux)

• Gestion des risques et catastrophes

Ses domaines d’interventions sont basés sur la préparation aux aléas, aux

Infrastructures de migration ; abris ; refuge, réponse post urgence des cultures adaptives et

appui à la gouvernance locale.

II-Historique du CRENAM

Dans cette historique, nous allons mettre en exergue un survol historique du

CRENAM à Madagascar .Sur ce, il est nécessaire de définir ses objectifs, sa stratégie, ses

zones d’interventions, ses partenariats, ses bénéficiaires, ses agents sur terrain ainsi que ses

résultats.

2.1 CRENAM à Madagascar

Conformément au Programme National de Nutrition Communautaire mis en place par

le ministère de la santé Malgache qui s’inscrit dans le cadre des Objectifs du Millénaire pour

le Développement (OMD), le SIF (santé islamique en France) a mis en place un Centre de

Récupération et d’Education Nutritionnelle Ambulatoire Aiguë Modérée et Modérée

(CRENAM) à Antananarivo, dans un quartier particulièrement vulnérable de la ville.

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8

Ouvert depuis le 26 octobre 2009, le CRENAM mis en place par le SIF (santé

Islamique en France) a été officiellement inauguré le 8 décembre. L’objectif de ce centre est

de réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans et d’améliorer la santé maternelle à

travers une double vocation sociale et médicale : suivi nutritionnel et médical des femmes

enceintes et allaitantes (du 4e mois de grossesse jusqu’au 6ème mois de l’enfant), suivi des

enfants de moins de 5 ans, écoute, sensibilisation à l’hygiène, à la nutrition, etc. Le CRENAM

fonctionne suivant le protocole de l’OMS pour la malnutrition aiguë et modérée. L’équipe qui

anime ce centre est composée d’un médecin (coordinatrice), deux assistantes sociales, une

sage-femme, une cuisinière, et deux agents de nettoyage.

Une première sélection des bénéficiaires est faite après un diagnostic social (visites à

domicile effectuées par les assistantes sociales), affinée par une sélection en fonction du

poids, de la taille et du périmètre brachial. Le CRENAM prend en charge les enfants en

malnutrition aigue et modérée. Les enfants considérés comme étant en malnutrition sévère

doivent être pris en charge par un CRENAS ou un CRENI. Dès leur arrivée et après une

première visite médicale, les enfants admis au CRENAM reçoivent un traitement

symptomatique (déparasitage, vitamine A et antibiothérapie). Puis, pendant 6 semaines, ils

reçoivent tous les jours une prise en charge alimentaire constituée de trois prises de Koba

(farine enrichie). Ces enfants bénéficient également d’un suivi nutritionnel (pesée toutes les

semaines et prise de taille mensuelle) et d’un suivi médical hebdomadaire. A ce jour, le

CRENAM prend en charge 36 enfants.

Pour les femmes enceintes, elles sont prises en charge au niveau nutritionnel par le

CRENAM, mais uniquement si elles ont eu au préalable un suivi prénatal. La sage-femme

encourage donc les femmes à effectuer un suivi prénatal avant de les intégrer au programme.

Les femmes allaitantes, elles, peuvent directement bénéficier d’un suivi médical au

CRENAM. En cas de problème grave, elles sont redirigées vers un hôpital.

En complément des soins prodigués, des ateliers de sensibilisation sont mis en place

deux fois par mois autour de thématiques sanitaires et sociales pour les mères des enfants pris

en charge par le centre. Depuis l’ouverture du CRENAM, 5 cinq ateliers IEC (Information,

Education et Communication) Hygiène et Santé ont été organisés autour des thèmes suivants :

Présentation du CRENAM, Hygiène corporelle, Savoir vivre, Alimentation saine et

équilibrée, Hygiène des aliments. Selon le cas, ces ateliers sont animés par l’assistante sociale

ou la sage-femme.

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2. 2 Objectif général:

Le CRENAM a opté pour un objectif général qui suit afin de mener une action plus

évidente :

Diminuer la pauvreté par réduction de la morbidité et de la mortalité causée par la

malnutrition chez les enfants de 6 à 59 mois.

2.3 Objectifs spécifiques :

Ses objectifs spécifiques sont éclaircis vers les deux points comme suit afin de bien

élaborer le projet :

Prendre en charge 1 400 enfants par an atteints de la malnutrition aigue modérée

Récupérer tous les enfants sortant du CRENI dans la zone d'intervention du SAF

2.4 Stratégies

Pour pouvoir mener une action plus efficace, il faut avoir de bonnes stratégies et des

méthodes appropriées.

Pour le CRENAM, il a comme stratégie de :

Renforcer la capacité des acteurs sur terrain sur l'éducation nutritionnelle (hygiène et

aliments diversifiés) et le Suivi périodique des activités.

2.5 Zones d’interventions :

Ses actions sont centrées sur plusieurs zones dont :

- 06 districts sanitaires et 07 centres CRENAM SAF/FJKM dans la commune de Moramanga,

Ambatolampy,, Ambohimangakely, Andolofotsy, Anosizato, Andranomanalina,

nAntohomadinika.

2.6 Partenariats :

Afin d’atteindre un objectif et d’avoir un résultat efficace il est toujours important

d’avoir ses partenariats dans une telle activité .Pour le CRENAM ils sont en partenariat avec :

- GRET NUTRIMAD, APPEL France, SNUT, MIN SAN et ONG

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2.7 Bénéficiaires

Il est nécessaire de connaitre les bénéficiaires d’une activité, c’est pour cela que le

CRENAM a défini le sien pour prendre en charge :

- Les enfants atteints de la malnutrition aigue modérée et leurs familles

- Les femmes enceintes et allaitantes malnutries, les Producteurs locaux, les fournisseurs de

vivre, les transporteurs, les communautés concernées.

2.8 Agents sur terrain

Les agents sur terrain du CRENAM sont composés de :

-07 Médecins prestataires CRENAM (1 par centre)

-07 Assistantes nutritionnelles

2.9 Résultats (en 4 mois)

Les résultats déjà atteints au niveau de CRENAM sont déjà vécus, mais cela ne

concerne pas notre étude actuelle :

- 479 enfants pris en charge sur 466 prévus au niveau de 7 CRENAM sont guéris

- 103 Femmes enceintes et malnutries prise en charge sur 50 prévues sont guéries.

III- CRENAM Anosizato

Le CRENAM Centre de Récupération Nutritionnelle Aigue Modérée Anosizato a été

créé en 2006, vu que plusieurs enfants étaient constatés malnutris par l’initiative du FJKM

Anosizato. En effet, le centre a commencé à voir le jour et a commencé à travailler au sein des

groupes vulnérables qui sont les enfants malnutris et leur famille .Quelques dates ont marqué

sa création et son historique.

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En novembre 2006

-Le centre a commencé par la distribution de la farine, du riz, de l’huile, des haricots ,…

-Le centre a pris en charge la famille et les enfants vulnérables en les faisant internés 15 jours

pour prendre le repas cuit et le dessert

En2007

Recherche d’un bailleur de fonds mais celui-ci ne finance que des ONG, donc le projet

a été fait au sein du SAF FJKM

En 2009

Distribution de la farine venant du TAF

Mai 2012

-IEC (Information Education- Communication

- DC (Démonstration culinaire)

-10 enfants n’ayant pas de la farine

-12 enfants n’ayant pas de la farine

-Financement de la part de l’eglise FJKM Anosizatp

-Appel bailleur de fonds

Personnels du CRENAM Anosizato

Le personnel du CRENAM Anosizato est composé de :

Un (01) paramédical, un (01) médecin, un (01) assistant nutritionnel, un (01) cuisinier, un

(01) gardien.

Après avoir vu la présentation du terrain concernant le SAF FJKM et le CRENAM,

nous allons aborder tout de suite le Chapitre II axé sur le cadrage théorique de notre étude.

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CHAPITRE II : CADRAGE THEORIQUE

Notre étude est cadrée sur deux théories qui sont le cadrage sociologique expliquant

le problème de la malnutrition selon Malthus et le cadrage socio-économique sur le profil

nutritionnel de Madagascar.

1- Cadrage Sociologique

Notre théorie reflète le problème alimentaire dans l'optique néomalthusienne du

déterminisme démographique consistance

Selon Malthus, la théorie stipule que les subsistances ont tendance à croître en

progression arithmétique et la population en progression géométrique, si elle n'est pas freinée.

Avec cette théorie toute population creuse elle-même sa propre souffrance. Les ressources

décroissent avec la croissance de la population. Cette théorie de Malthus se développe avec

acuité en Afrique et tout porte à croire que Malthus aurait raison. Depuis le 18ème siècle que

ce courant de pensée a vu le jour, il a commencé à prendre forme en Afrique depuis les

indépendances. Grâce à la médecine moderne, le développement de la communication etc.

Les pays de l'Afrique ont connu des poussées démographiques sans précèdent et mettent ainsi

en péril à outrance le développement de l'Afrique. Le vrai problème du développement de

l'Afrique est le rapport entre une forte croissance démographique et une croissance

économique faible. Ces deux phénomènes évoluent dans des sens contraires.

La théorie néo malthusienne a nettement pris forme et s'applique à l'Afrique d'autant

plus que le continent est le plus pauvre avec les taux les plus élevés de croissance

démographique au monde. Les problèmes alimentaires sont plus graves en Afrique. Sa théorie

sur « la loi de fertilité décroissante des sols » n'est elle pas d'actualité en Afrique ? A cause de

la forte pression démographique sur les sols qui sont devenus pauvres et improductifs. Les

productions agricoles prennent un coup de sorte que la sous alimentation et la malnutrition

massive et chroniques sont devenus de véritables casses tête pour les états et les populations.

Joseph Ottong Démographe nigérian a déclare dans son rapport «Le principe de la

théorie de Malthus présente certaines insuffisances, néanmoins cette théorie semble répondre

pour beaucoup à la société nigériane actuelle.

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13

De ce fait, la théorie de Malthus est plus justifiée aujourd'hui que des temps de

Malthus, car la pression de la population sur les ressources est aujourd'hui plus réel que

jamais »Selon ce chercheur, les maux qui frappent son pays sont à l'instar des autres pays

africain, tel que le chômage, la détérioration de l'environnement, la pauvreté et la pénurie

d'aliments sont la cause directe du sous développement. Pour Malthus la finalité de la

croissance incontrôlée de la population est la régulation de la population par les maladies, la

faim qui front mourir les populations les plus pauvres afin que le reste de la population

survivante puisse s'adapter aux ressources

Pour LESTER Brown «L'insuffisance de ressources, l'inflation et le chômage

exerceront une forte pression sur les institutions sociales tant que le gâteau grandit

rapidement, chacun a au moins l'espoir d'un niveau de vie plus élevé. Mais dès que cette

expansion rapide cesse, la question de savoir comment le gâteau est partagé devient une

question aigue. La ou le taux de croissance économique descend au dessous du taux

d'accroissement de la population, comme ce fut le cas dans certains pays du tiers monde, les

pressions en vue du partage du gâteau deviennent particulièrement sensibles. Aujourd’hui,

toutes les guerres, les troubles sociopolitiques, les tensions sociales sont fondées sous la

pauvreté de la majorité écrasante de la population qui n'arrive pas à subvenir aux besoins les

plus élémentaires.

Encore plus grave, la faim devient un régulateur de la population. C'est le cas de

l'Ethiopie dans les années 1974-et 1984 et 1985. Ce que soutient Lester Brown « si un pays

comme l'Ethiopie ne parvient pas à freiner rapidement la croissance de sa population, la

famine qui a emporté 300000 vies en 1974 se répétera. Il en est de même pour les pays du

sahel. Des pousses sporadiques de mortalité peuvent devenir l'alternative d'une baisse lente

de la natalité. »L'Ethiopie a vu des centaines de milliers de personnes mourir entre 1984 et

1985 et bien d'autres pays du sahel.

Alfred Sauvy soutient également le déterminisme démographique lorsqu'il écrit « Les

deux tests classiques de surpeuplement sont tous deux concluants : insuffisance de nourriture

(et surtout de protéine) et sous emploi ». Pour démontrer la thèse selon laquelle la forte

natalité est cause de sous alimentation, les néo malthusiens se servent de diverses

constructions mathématiques, comparant la production vivrière ou la superficie des terres,

etc., à la population d'un pays ou de l'ensemble du monde. Mais ces relations mathématiques

ont beau être justes, elles sont toujours abstraites et fort éloignées de la réalité.

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14

Tout en caractérisant sous une forme générale le niveau de développement

économique et d'approvisionnement alimentaire, les indices moyens par habitant de

production et de consommation ne reflètent pas la situation véritable des masses populaires.

Dans la réalité la sous consommation alimentaire des couches les plus pauvres

provient non seulement et souvent du développement insuffisant de la production alimentaire

que d'une répartition injuste des biens matériels. Mais c'est précisément cet aspect social que

les néo malthusiens passent soigneusement sous silence, en axant l'attention sur l'analyse

abstraite du rapport entre la croissance de la population et les subsistances. Bien que la

croissance de la population de la plupart des pays africains depuis le début des années 1960

obéisse à la progression géométrique qu'indiquait Malthus, cela ne confirme nullement

l'exactitude de sa conception. L'augmentation de la production alimentaire bien plus rapide

qu'une progression arithmétique que K. Marx déjà qualifiait de « chimérique » ne suffit pas

non plus à démentir Malthus.

Même si dans certains pays ou groupes de pays africains à une certaine étape

historique le taux d'accroissement de la population est supérieur au taux de croissance de la

production des biens dans le contexte de l'explosion démographique, cela ne signifie pas que

la faim et la sous alimentation résultent uniquement de cette disproportion ni que cette

disproportion soit due uniquement à l'accroissement de la population. Ainsi selon Alfred

Sauvy « la doctrine de Malthus est fausse parce qu'elle explique faussement les sources des

fléaux)

2- Profil nutritionnel de Madagascar

La population de la République de Madagascar est très jeune et essentiellement rurale ; elle

est dense sur les Hautes-Terres. La population rurale vit dans une multitude de petites

exploitations agricoles dont les produits sont principalement destinés à l'autoconsommation.

Leur production est fréquemment mise à mal par des catastrophes naturelles.

Economiquement, Madagascar fait partie des pays les moins avancés de l'Afrique

subsaharienne et sa croissance a été affectée par de nombreuses crises politiques et sociales.

En matière de santé, la couverture sanitaire s'élargit. Cependant, l'accès aux soins essentiels

est toujours limité, frein à un recul significatif de la mortalité infantile et maternelle. La forte

morbidité est accentuée par un très faible accès à l'eau potable et par des problèmes d'hygiène

et d'assainissement. La pauvreté touche les deux tiers des malgaches. Associée aux

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catastrophes naturelles, à une baisse des disponibilités alimentaires et à un accès limité aux

aliments, la pauvreté a pour conséquence une forte insécurité alimentaire des ménages. Les

disponibilités alimentaires sont insuffisantes à couvrir les besoins énergétiques de la

population dont plus d'un tiers est sous-alimentée. Quantitativement insuffisantes, les

disponibilités alimentaires sont aussi insuffisamment diversifiées.

Les pratiques d'alimentation des enfants en bas âge sont plutôt favorables à leur santé.

Cependant, la faible qualité de l'alimentation de complément, associée notamment à une forte

prévalence de maladies infectieuses sans prise en charge sanitaire, est un déterminant

important de la malnutrition. La prévalence du retard de croissance (malnutrition chronique)

est très élevée parmi les enfants d'âge préscolaire. Elle touche la moitié des enfants

malgaches. La prévalence de la maigreur (malnutrition aigue) est également forte. De plus,

aucun recul important de la malnutrition n'a pu être observé depuis plus d'une décennie. La

situation nutritionnelle des femmes en âge de procréer est tout aussi préoccupante.

A de fortes prévalences de malnutrition sont associées d'importantes carences en

micronutriments. Le goitre sévit encore dans certaines régions, malgré une consommation

assez répandue de sel iodé. L'alimentation apporte peu de lipides et peu de produits riches en

vitamine A. En conséquence, la carence en vitamine A est courante, en particulier chez les

mères. La couverture des enfants par des suppléments de vitamine A est large mais celle des

mères est encore trop restreinte. L'anémie touche toute la population, mais particulièrement

les groupes vulnérables, enfants préscolaires, et femmes en âge de procréer envers lesquels

une supplémentassions en fer a récemment été mise en place. Les causes parasitaires de

l'anémie demanderaient à être étudiées.

Situation nutritionnelle a Madagascar

Figure1 : Situation nutritionnelle a Madagascar

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Source : Plan National d’Action pour la Nutrition 2012-2015

Page 22: MEMOIRE DE LICENCE

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L’enquête démographique et de santé (EDS IV) 2008-2009 a révélé qu’un enfant de

moins de 5 ans sur deux (50,1%) souffre de malnutrition chronique, dont 24% sous la forme

modérée et 26% sous la forme sévère. Le taux de la malnutrition aiguë globale (MAG) se

situe à 5,5%. Il y a 4 régions où le taux de MAG atteint plus de 5% suivant l’analyse globale

de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, et de la vulnérabilité en milieu rural en 2010, une

enquête nationale réalisée par l’UNICEF, le PAM, l’ONN et le MSP.

Par ailleurs, 27% des femmes en âge de procréer souffrent d’une malnutrition avec un

Indice de Masse Corporelle (IMC) inférieur à 18.5. Les carences en micronutriments

demeurent préoccupantes bien que les performances des activités relatives à la stratégie

opérationnelle N°3 du PNAN I aient été rapportées. Néanmoins, l’augmentation de la

prévalence de ces troubles est à craindre car la proportion des ménages consommant du sel

iodé diminue. Entre les deux EDS (EDS III et EDS IV), elle se situe entre 71 et 75%, alors

que les résultats attendus en 2009 étaient estimés à 90%. La prévalence de l’avitaminose A

reste stationnaire affectant encore, selon EDS IV, 42% des enfants de moins de 5 ans, et

induisant comme conséquence sous-jacente 24% des décès des enfants de cette tranche d’âge

et 18% des décès maternels. En outre, la prévalence de l’anémie ferriprive reste élevée. Elle

est évaluée à 50% chez les enfants de 6-59 mois et à 35% chez les femmes enceintes.

Les objectifs escomptés dans le PNAN sont estimés respectivement à 34% et 20%. En

2010, la malnutrition reste la principale cause de la mortalité des enfants de moins de 5 ans,

car 54% des décès lui sont attribués. Le taux de mortalité maternelle reste très élevé, soit 498

pour 100 000 naissances vivantes (EDS IV), reflétant ainsi les difficultés d’atteindre les

objectifs de la PNN et des OMD en 2015. Cependant la projection de la régression des taux de

mortalité infantile et infanto-juvénile entre 2003 (respectivement 58 et 93 pour 1000

naissances vivantes) et 2009 (respectivement 48 et 72 pour mille naissances vivantes), laisse

entrevoir l’atteinte de ces objectifs en 2015 (34 et 52 pour mille naissances vivantes).

Les pratiques nutritionnelles adéquates et les soins de santé restent en deçà du seuil

optimal, pour permettre une amélioration de l’état nutritionnel des femmes et des jeunes

enfants. Le même rapport relate que seulement 27% des femmes enceintes bénéficient d’une

consultation prénatale précoce (CPN) pendant le premier trimestre de grossesse et 49%

d’entre elles ne terminent pas les 4 CPN recommandées par l’OMS. Les pratiques de soins

pendant la grossesse comme le déparasitage, la prévention du paludisme et de l’anémie restent

Page 23: MEMOIRE DE LICENCE

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insatisfaisantes. L’allaitement maternel exclusif touche seulement 51% des enfants de moins

de 6 mois, alors que les résultats attendus sont de 90%.

La situation relative à l’insécurité alimentaire s’est amplifiée au terme du PNAN I. En

2010, elle a affecté 35% des ménages malgaches, 25% en 2005 (CFSVA+N, 2010). Par

ailleurs, plusieurs études rapportent que l’accès universel de la population malgache aux soins

de santé primaires de qualité et à l’eau potable, se trouve limité. En outre, l’hygiène et

l’assainissement restent précaires.

Apres avoir parlé la première partie de l’étude, nous allons mettre en relief les résultats de

l’enquête durant la recherche à travers les hypothèses dans la deuxième partie.

Page 24: MEMOIRE DE LICENCE

DEUXIEME PARTIE

Page 25: MEMOIRE DE LICENCE

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CHAPITRE III : LA PRISE EN CHARGE DES

ENFANTS AU CRENAM ANOSIZATO

Durant notre recherche nous avons trouve comment le CRENAM Anosizato a fait la

prise en charges des enfants malnutris par le biais des approches directes en notant que cela

inclue la responsabilité au niveau du centre de récupération nutritionnelle de donner leur

meilleurs afin de trouver un résultat a la fin du séjour ,mais aussi la responsabilité des parents

pour la sante de ses enfants.

Section1 Les types des aliments consommés par les enfants pris en charge

Le CRENAM Anosizato dispose des programmes alimentaires pour les enfants

malnutris pris en charge.

1. Les Aliments Énergétiques

Les aliments "énergétiques" fournissent l'essentiel de l'énergie nécessaire à notre vie,

notre activité, à la croissance.

Ce sont principalement les glucides et les lipides Ce sont les plus abondants et les

meilleurs combustibles de l'organisme. Ils apportent un peu plus de la moitié des calories

quotidiennes nécessaires

1.1. Description

Les aliments énergétiques contiennent de l’énergie nécessaire pour le bon

fonctionnement de l’organisme, il est recommandé pour chacun surtout pour les enfants afin

qu’ils puissent grandir sans difficulté. Ils comprennent les éléments suivants :

-La nourriture dans ce groupe est principale parce qu’elle n’est pas trop chère et elle est facile

à trouver

-Une source d'énergie, la protéine, le fer et les vitamines B

-Fournissent au corps de l’énergie pour travailler, jouer, étudier, etc.

-Sont plein de sucre et de matières grasses

Page 26: MEMOIRE DE LICENCE

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-Nutriments: Lipides et glucides ; exemples: (les aliments de base) riz, millet, maïs, sorgho,

spaghetti, igname, pain, pomme de terre, etc.) ; (Les aliments énergétiques pure comme

l’huile, beurre de karité, sucré

1.2. photo d’illustration des aliments énergétiques

Figure n2 : photo d’illustration des aliments énergétique

Source : Dépistage de la malnutrition à Madagascar par le ministère de la santé 2009

Dans cette image, on a montré deux catégories des aliments (les aliments de base et

les aliments énergétiques purs). Il faut souvenir que ces catégories sont diffèrent et doit être

traité dans cette façon comme catégories uniques.

2- Les Aliments Constructeurs

Ce sont les aliments "bâtisseurs" ou plastiques assurent l'entretien et la fabrication de

la matière vivante, c’est-à-dire, remplacement des cellules mortes, réparation des tissus lésés

et fabrication de matière nouvelle au cours de la croissance de l'organisme. Ils renferment

principalement des protéines, constituants essentiels de nos tissus.

Page 27: MEMOIRE DE LICENCE

21

2.1. Description des aliments constructeurs

Ils se répartissent en deux catégories :

ceux qui fournissent protéines et calcium : lait, yaourts, fromages.

ceux qui n'apportent pas de calcium : viandes, volailles, œufs, produits de la pêche,

produits de charcuterie.

Rôles des aliments constructeurs

- Aident le corps à grandir

- Fournissent les protéines pour les muscles, les os et les dents

- Sont des produits d’origines animales et végétales

-Nutriments: Protéines, exemples: poisson, lait, arachides, pâte d’arachide, viande, œufs,

sésame, kuro-kura, soumbala, benga, poulet, etc.

2.2. Photo d’illustration des aliments constructeurs

Figure n3: Photo d’illustration des aliments constructeurs

Source : Dépistage de la malnutrition à Madagascar par le ministère de la santé 2009

La liste suivante est rangée avec les aliments les plus forts en protéine en haut.

1. poisson sec

2. viande

3. soumbala

4. kuro-kura

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5. arachide

6. benga (haricots)

7. bikalga

3- Les Aliments Protecteurs (de protection)

Ce sont Les aliments "outils" ou fonctionnels permettent le bon fonctionnement de

l'organisme, la cicatrisation.

Ce sont essentiellement l'eau, présente partout et les fruits et légumes crus ou cuits.

3.1. Description et Rôles des aliments protecteurs

Description

Ils sont des fruits et des légumes, contiennent diverses vitamines, des sels minéraux,

de la cellulose. Ils sont indispensables à la bonne utilisation des différents aliments apportés.

Par exemples, les oranges, clémentines, pamplemousses sont riches en vitamines C; les

légumes très verts renferment du fer ; les fruits secs fournissent magnésium et potassium ; les

carottes, tomates, abricots, pêches, salades vertes sont source de carotène que le foie

transforme en vitamine A. Ils contiennent des vitamines et minéraux, tels que le fer et des

vitamines C et A.

o Rôles

Les aliments protecteurs ont comme des fonctions de protection suivante :

-Protègent le corps contre les microbes

-Aident le corps à se battre contre les infections

-Aident le corps à se soigner quand on est malade

-Donnent de beaux yeux, une belle peau et des cheveux en bonne santé

-Exemples: banane, mangue, oseille, goyave, feuille de benga et de baobab, carotte, Kumba,

fruit de mer et de baobab, orange (aussi: moringa, papaye, salade, tomate, concombre, etc.)

Page 29: MEMOIRE DE LICENCE

23

3.2. Photo d’illustration des aliments protecteurs

Figure n4: Photo d’illustration des aliments protecteurs

Source : Dépistage de la malnutrition à Madagascar par le ministère de la santé 2009

Ces aliments comprennent des apports tels que :

-Vitamine C

-Goyave, moringa, boulvaka (feuille fraiche), haricots (feuille fer: Moringa, boulvaka sec,

oseille (feuille fraiche)

-Calcium: Boulvaka sec, haricots (feuille sec), gombo, moringa

-Vitamine A: Moringa, boulvaka (feuille fraiche), carottes.

Pour chaque classement, les aliments sont rangés pour que les aliments les plus forts soient

indiqués avant les autres aliments.

4 - Aliment complet

4.1. Description

L’aliment complet c’est l'ensemble des aliments contenant les mêmes éléments

nutritifs forment un groupe. On distingue trois grands groupes d’aliment complet : les

Page 30: MEMOIRE DE LICENCE

24

aliments énergétiques, les aliments de croissance et les aliments protecteurs de la santé.

Tableau N 01 : Aliment complet

Les aliments énergétiques

sont riches en glucides ou en matières

grasses. Ils apportent au corps

l'énergie nécessaire pour assurer

toutes ses fonctions et ses activités.

Les aliments de croissance (ou

constructeurs)

sont riches en protéines et

donnent au corps les substances

indispensables à sa croissance, à

son développement et à son

entretien.

Les aliments protecteurs de la santé

sont riches en vitamines et minéraux. Ils

donnent au corps les nutriments

spécifiques qui aident à se maintenir en

bonne santé et à se protéger des

infections.

Les céréales (le mil, le

sorgho, le maïs, le riz, le

blé,…) et pain

Les tubercules (la patate

douce, l'igname, le manioc, la

pomme de terre,...) et les

plantains,

Les graisses, les huiles (huile

d'arachide, de coton, de

palme...) et le beurre

Les produits animaux : la

viande, le poisson, les

œufs, le lait, les crustacés

Les produits végétaux: les

légumineuses (les

arachides, le niébé, les

haricots, le pois de terre,

le sésame, le soja...)

Les fruits (mangue, orange,

citron, papaye, goyave, melon,

ananas ...)

Les légumes (tomate, gombo,

carotte…)

Les feuilles vertes (salades,

feuilles vert foncé...)

Source : investigation personnelle 2013

L’alimentation peut se définir comme le comportement par lequel on se nourrit ou on

nourrit son enfant. L’alimentation de tout individu doit être variée selon ces groupes

d’aliments. Les grandes personnes, comme les enfants, ont tout intérêt à remplacer les

produits raffinés par des aliments complets ou semi-complets.

Page 31: MEMOIRE DE LICENCE

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Les céréales complètes préservent l’enveloppe extérieure et le germe, et c’est

justement cela qui les rend meilleures pour la santé. Elles sont plus riches en fibre mais aussi

en minéraux et vitamines. De plus, elles s’assimilent plus lentement et permettent donc de

passer la journée sans petits creux. Dites adieu au grignotage ! Chaque jour, nous mangeons

quand nous avons faim pour satisfaire les besoins de notre organisme et le maintenir en bonne

santé.

4.2. La pyramide alimentaire

La pyramide alimentaire montre la quantité des aliments consommés d’un individu

par jour. Pour cela les aliments énergétiques sont les premiers aliments que le corps a besoin

au plus grand nombre, les aliments protecteurs sont en deuxième quantité nécessaire et puis

les aliments constructeurs sont le troisième élément important dans notre corps

Figure n5: pyramide alimentaire

Source : Dépistage et prise en charge de la malnutrition à Madagascar ministère de la santé

juin 2009

Chaque jour il faut manger des aliments de chaque groupe. C’est très important pour

les enfants de moins de cinq ans, parce qu’ils grandissent et ils sont les plus exposés à la

malnutrition.

Page 32: MEMOIRE DE LICENCE

26

Pour les enfants qui ont moins de 6 mois, ils doivent prendre rien que le lait maternel.

Le lait maternel a tous les vitamines nécessaires pour l’enfant. De plus, c’est très important de

continuer à allaiter au sein les enfants jusqu'à deux ans.

Quand un enfant arrive à l'âge de 6 mois, il faut ajouter d’autres repas tels que la bouillie

enrichi. Il faut peser les enfants de moins de 5 ans pour savoir s'ils grandissent correctement.

Section 2 : Concepts de la Malnutrition

La malnutrition se traduit par un déséquilibre entre les apports en éléments nutritifs et

les besoins de l’organisme. Quand ces apports sont insuffisants, l’organisme s’affaiblit La

graisse disparaît en premier, puis les muscles fondent peu à peu. La malnutrition peut aussi

être le résultat d’un excès d’un ou plusieurs nutriments essentiels, pendant une période

Prolongée.

Au sein de l’ONU, les deux agences qui prennent en charge la malnutrition sont

l’Unicef et le Programme Alimentaire Mondial (PAM). L’Unicef est mandaté pour prendre

plus particulièrement en charge la malnutrition aiguë sévère et le PAM la malnutrition

chronique (Bien que l’Unicef ait un dispositif de réponse pour cette forme de malnutrition) et

aiguë Modérée.

I- Les différentes formes de malnutrition

Il existe deux grandes formes de malnutrition : la malnutrition aiguë et la malnutrition

Chronique.

I.1. La malnutrition aiguë

20 millions d’enfants sont atteints par cette forme de malnutrition dans le monde.

Elle se détecte lorsqu’on évalue le rapport Poids / Taille.

Signe extérieur : « Il est trop maigre ».

Prévalence importante entre 0 et 24 mois.

La malnutrition aiguë se développe rapidement, en lien avec une situation ponctuelle

de manque ou de manques répétés (période de soudure, épidémie sévère, changement soudain

Page 33: MEMOIRE DE LICENCE

27

ou répété dans le régime alimentaire, conflit…). Il existe deux types de malnutrition aiguë :

aiguë modérée et aiguë sévère

I.1.1La malnutrition aiguë modérée

La malnutrition aiguë modérée se caractérise par une perte de poids modérée.

La réponse de l’Unicef :

Alimentation à base de produits de farine (80% de maïs et 20% de soja), enrichie en

Pour les cas de malnutrition aiguë modérée, l’hospitalisation n’est pas nécessaire. Les enfants

reçoivent le traitement nutritionnel et médical adapté a leurs cas.

I.1.2. La malnutrition aiguë sévère

La malnutrition aiguë sévère se caractérise par une perte de poids très importante. Un

enfant dont la circonférence du bras est inférieure à 111 mm (mesuré grâce au bracelet

brachial) a de fortes chances d’être atteint de malnutrition aiguë sévère.

La malnutrition aiguë sévère est responsable de la plupart des décès d’enfants de moins de

5 ans dans le monde. Elle fait l’objet d’une urgence médicale et nécessite une prise en charge

rapide et efficace. Comme dans les cas de malnutrition chronique, l’enfant atteint de

malnutrition aiguë est confronté à un très grand risque de maladies (diarrhées, paludisme…)

et de mortalité. Parmi les formes de malnutrition aiguë, deux types sont d’une extrême

gravité.

- Le marasme : l’enfant paraît très amaigri, sa peau est flétrie.

- Le kwashiorkor : l'apparition d'œdèmes, notamment sur les pieds et le visage.

La malnutrition aiguë sévère exige une consultation pour diagnostic de l'enfant en

centre nutritionnel. L’hospitalisation est rendue obligatoire dans les cas de malnutrition aiguë

sévère avec complications médicales (infections de toute nature). S’il n’y a aucune

complication médicale, l’enfant peut être pris en charge au sein du foyer familial, en

s’alimentant tous les jours d’aliments thérapeutiques prêts à l’emploi t, qui permettent de

combler les besoins journaliers de l’enfant en micronutriments très rapidement (environ

5semaines).

Page 34: MEMOIRE DE LICENCE

28

Chaque semaine, un suivi de l’état nutritionnel de l’enfant est effectué en centre

nutritionnel. C’est à ce moment là que les aliments thérapeutiques prêts à l’emploi sont

fournis aux familles pour le reste de la semaine.

I.2 La malnutrition chronique

55 millions d’enfants sont atteints par cette forme de malnutrition dans le monde.

Elle se détecte lorsque l’on évalue le rapport Taille / Âge. Signe extérieur : « Il est petit pour

son âge ». Prévalence importante entre 24 et 36 mois.

La malnutrition chronique se développe lentement, en lien avec une situation de

pauvreté structurelle, notamment quand l’alimentation n’est pas équilibrée (exemple : ne

manger que des céréales, sans autres aliments, peut provoquer un état de malnutrition

chronique).

Si un enfant est atteint de malnutrition chronique pendant une période prolongée, il

souffrira rapidement d’un retard de croissance, en comparaison à un autre enfant de son âge.

Ses défenses immunitaires sont très affaiblies, et de ce fait, il est davantage confronté aux

risques de maladies (diarrhées, paludisme…).

La réponse de l’Unicef :

a) Au niveau social : Promotion de l’allaitement maternel exclusif et d’une

alimentation diversifiée. L’allaitement maternel exclusif est la première source de

micronutriments vitaux. Pendant les 6 premiers mois de la vie du nouveau-né, l’allaitement

maternel contribue à lui apporter des défenses immunitaires, mais aussi des facteurs de

croissance qui ne se trouvent nulle part ailleurs.

b) Au niveau sanitaire : Supplémentassions en iode et en vitamine A pour les enfants.

L’organisme des enfants manque naturellement de minéraux essentiels (iode, fer et zinc) et de

vitamine A. Un manque prolongé de ces éléments engendre des retards de croissance et

entrave le développement ainsi que le bon fonctionnement des systèmes immunitaire et

reproductif. Pour les femmes enceintes, l’Unicef préconise l’apport en fer et acide folique.

Page 35: MEMOIRE DE LICENCE

29

II- Causes et conséquences de la malnutrition

II.1 Causes de la malnutrition

Les deux principales causes immédiates de la malnutrition sont l’inadéquation de la

ration alimentaire et la maladie. Leur interaction tend à créer un cercle vicieux ; l’enfant

malnutri résiste moins bien à la maladie, il tombe malade et de ce fait la malnutrition empire.

Les causes de la malnutrition peuvent être multiples : génétiques, métaboliques ou

environnementales. La malnutrition est en fait le résultat de toute une combinaison de facteurs

sous jacents parmi lesquels on peut citer :

II.1.1 La pauvreté

- La sécurité alimentaire insuffisante au niveau du foyer : les enfants consomment des

aliments ne contenant pas suffisamment d'énergie et de nutriments dont ils ont besoin.

- Le manque d'accès à l'eau et à un environnement satisfaisant : l'insalubrité causant les

maladies infectieuse telles que la diarrhée qui à leur tour deviennent cause majeure de

malnutrition.

II.1.2. - La mauvaise qualité ou l'inaccessibilité aux services de santé.

- L'inadéquation des soins aux mères et aux enfants : les familles ne consacrent pas le temps

et les ressources nécessaires à la prise en charge de leur santé et de leur alimentation.

- L'état nutritionnel des mères : la malnutrition commence dès la conception.

- La discrimination à l'égard des femmes et des jeunes filles : l'analphabétisme et la place

réduite des femmes sur le marché du travail sont des causes fondamentales de la malnutrition,

et les enfants nés des femmes n'ayant pas eu accès à l'éducation ont deux fois plus de risque

de mourir

Les causes de la malnutrition chez les jeunes enfants sont aussi multifactorielles.

Elles peuvent être classées en trois niveaux dont :

Page 36: MEMOIRE DE LICENCE

30

• Les causes immédiates liées non seulement aux caractéristiques des aliments et à

l’inadéquation des apports alimentaires, mais également à l'état sanitaire des groupes

vulnérables;

• Les causes sous-jacentes liées à l'insécurité alimentaire des ménages, au niveau de

l’assainissement du cadre de vie, et au niveau de la fonctionnalité des structures sanitaires;

• Les causes fondamentales relatives au niveau du développement socio-économique mais

aussi liées étroitement aux aspects institutionnels en bas âge.

Le déséquilibre entre les besoins nutritionnels et les apports réels constituent le

principal facteur étiologique. A cela s'ajoutent la méconnaissance des besoins nutritionnels de

l'enfant par les mères et le manque de son suivi nutritionnel. Par ailleurs, les maladies

constituent des facteurs déclenchant ou précipitant de la malnutrition

III. Conséquences de la malnutrition et de la sous-nutrition

La malnutrition et la sous-nutrition compromettent le développement physiologique

normal de l’être humain et sa santé.

III. 1-Conséquences de la malnutrition sur l’économie

La malnutrition accroît la prédisposition aux maladies et laisse les individus sans force

et léthargiques, réduisant leur capacité de travail. Ainsi, elle abaisse la productivité, entrave la

croissance économique et l’efficacité des investissements dans les domaines de la santé et de

l’éducation, et elle augmente la pauvreté.

On estime que dans certains pays, les pertes de vies, les infirmités et la chute de

productivité consécutives aux carences nutritionnelles coûtent plus de 5 % du PNB. Aussi,

longtemps tenue pour une cause de la malnutrition, la pauvreté est de plus en plus considérée

comme l’une de ses conséquences.

III.1.1 Conséquences de la malnutrition sur la santé

Les effets de la malnutrition sont multiples. Elles se répercutent sur l’ensemble du

développement de l’enfant. Les manifestations suivantes peuvent être citées:

Page 37: MEMOIRE DE LICENCE

31

Diminution de la capacité de lutter contre l’infection ;

Destruction du système immunitaire ;

Retard de croissance ;

Augmentation de risque de mortalité infantile ;

Augmentation de la fatigue et de l’apathie ;

Perturbation du développement cognitif et mental ;

Réduction de la capacité à apprendre.

A cet effet, il en résulte un lourd handicap pour les investissements sociaux (santé, éducation)

et économique (agriculture, pêche).

Elles sont parmi les principales causes d'insuffisance pondérale à la naissance, de troubles de

la croissance et de retards de croissance ;

elles constituent une entrave au processus d’apprentissage, résultant en une

accumulation de difficultés scolaires et un taux élevé d’abandon pour les enfants.

elles constituent un facteur déterminant pour les quelques13 millions d'enfants de

moins de cinq ans qui meurent chaque année de maladies et d'infections que l'on

pourrait éviter, comme la rougeole, la diarrhée, le paludisme et la pneumonie, ou de

plusieurs de ces maladies combinées.

elles entraînent des pertes de productivité et un manque à gagner chez les adultes

victimes de malnutrition et des troubles associés à cause de leur incapacité à

travailler ;

elles occasionnent d’importants coûts de santé, pour soigner les personnes atteintes

de maladies liées à la nutrition, et coûts sociaux pour s'occuper de ceux que ces

maladies handicapent et, dans certains cas, de leurs familles ;

elles peuvent même, dans les cas de famine, provoquer la mort.

Page 38: MEMOIRE DE LICENCE

32

III.1.2 Au niveau des carences

Une carence en fer peut entraîner des retards de croissance, un amoindrissement de la

résistance aux maladies, des déficiences à long terme du développement intellectuel et

moteur et une altération des fonctions reproductives ; elles sont responsables des cas

d’anémie mortelle entrainant une baisse de la productivité. 4 à 5 milliards de

personnes en sont atteintes. Ce sont les femmes et les jeunes enfants qui sont les plus

vulnérables. L’anémie accroit le risque d’hémorragie et de septicémie (infection

bactériale grave) pendant l’accouchement et intervient dans 20% des décès maternels.

Le manque de fer met en danger le développement mental de 40 à 60% des

nourrissons du monde en développement.

Une carence en iode peut provoquer des atteintes cérébrales irréversibles, un retard

mental, l'arrêt des fonctions reproductives, une diminution des chances de survie chez

l'enfant et l'apparition de goitres ; elles entrainent de graves troubles mentaux ou

physiques (augmentation du volume de la glande thyroïde), troubles du langage,

surdité, crétinisme. Les effets les plus néfastes se produisent sur le cerveau du fœtus et

des bébés, elles augmentent aussi le risque de mortalité infantile et les fausses

couches. 38 millions de nouveau-nés dans le monde en développement ne sont pas

protégés. Il suffit d’une cuillère à café d’iode consommée régulièrement pour prévenir

les troubles dus à la carence en iode.

Une carence en vitamine A peut entraîner la cécité ou la mort. Des troubles de la

croissance et un affaiblissement de la résistance aux infections peuvent aussi lui être

imputés, augmentant ainsi la mortalité chez les jeunes enfants. Elle entraine aussi

l’affaiblissement du système immunitaire. Plus de 100 millions d’enfants en souffrent

et ne peuvent pas être protégés de maladies comme la rougeole, la diarrhée ou les

infections respiratoires. Accroître la consommation de vitamine A peut réduire de 25

% le taux de mortalité infantile liée à ces maladies, contribue également à prévenir la

mortalité maternelle et peut réduire la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Les

effets les plus dévastateurs de la malnutrition se produisent avant la naissance –

lorsque le fœtus ne peut pas se développer correctement – et pendant les premières

années de la vie d’un enfant, lorsque son développement physique et mental est freiné.

Page 39: MEMOIRE DE LICENCE

33

CHAPITRE IV : EVALUATION DE LA PRISE EN

CHARGE DES ENFANTS AUX CRENAM ANOSIZATO

Dans ce chapitre nous allons mettre en exergue tous les résultats des enquêtes durant

notre étude. De ce fait, il est préférable de connaitre au premier point le fonctionnement de

CRENAM, au deuxième voir en détails le dépistage et les mouvements entre les services

s’occupant de la malnutrition infantile, au troisième nous allons mettre en relief les résultats

des enquêtes au niveau de CRENAM Anosizato.

Section1 : Mode de fonctionnement de CRENAM

I-Critères d’admission

I.1 Population cible

Le groupe cible est représenté par :

-Les enfants de 6 mois à 59mois

-Les enfants en âge pédiatrique

-Les femmes allaitantes

-Les femmes enceintes

-P/T supérieur ou égale à 70 pourcent et P/T 80 pour les enfants de 6 à 59 mois

-P/T superieur ou égale à 70 et P/T80 pour les enfants en âge pédiatrique

--Les enfants sortants du CRENI

-Pas d’œdèmes bilatéral

-Les femmes allaitantes ayant un enfant de moins de 6 mois et qui pèsent moins de 45 kg

-Les femmes enceintes durant le dernier trimestre de la grossesse et présentant une

insuffisance pondérale par rapport à l’âge de sa grossesse

-Les enfants post-rougeoleux, les enfants sous traitement antituberculeux

Remarque, le périmètre brachial P/B entre 11 mm et 125 mm est considéré comme un critère

de sélection en cas d’urgence ou en cas de dépistage de masse.

I.2. Critères de réadmissions

Les critères de réadmission sont comme suit :

-Enfant ayant abandonné

-Enfant sorti du CRENA et réadmis dans les trois mois après sa sortie

Page 40: MEMOIRE DE LICENCE

34

I.3.Critères de sortie

Les critères de sortie pour les enfants pris en charge dans le CRENA sont :

-P/T 85 après 2 pesées consécutives à 2 semaines d’intervalle avec une courbe de poids

d’accédante.

-Séjour d’au moins 4 semaines pour les enfants sortants du CRENI

-Absence totale de pathologies associées ou de traitement antibiotique en cours

-Femme allaitante avec enfant supérieur à 6 mois

-Vaccinations à jour pour tous les antigènes, au minimum l’anti-rougeoleux.

I.4 Mode de sortie

a)Guéri : enfant répondant aux critères de sortie suscites

b) Abandon : Absence pendant une semaine si CRENA à ration cuisinée

Absence pendant 2 semaines consécutives si CRENA à ration sèche

c)Transféré ;

-Transfert définitif ; enfant qui quitte définitivement le CRENA pour une autre structure de

santé

-Transfert chirurgical ou médical ; enfant transféré dans un autre service qui continue à

recevoir sa ration

d) Référé au CRENI ; enfant répondant aux critères d’admission au CRENI

e)Décédé pendant la prise en charge au CRENA ou à la maison.

Section 2: Le dépistage dans les formations sanitaires et les mouvements entres les

différents services

Le dépistage

La plupart des activités de routine (consultation externe, pesée…) des centres de sante

primaire ciblent majoritairement les enfants de moins de 5ans .Les agents de sante (chef CSB

ou autre) doivent systématiquement prendre la mesure du PB (Paramètre Brachial) à l’aide

d’un brassard tricolore et vérifier la présence d’œdèmes de tout enfant arrivant au centre et qui

présente les critères suivantes :

Page 41: MEMOIRE DE LICENCE

35

o Il souffre ou a souffert d’une maladie aigue

o Il ne prend pas de poids de façon régulière

o Il a souffert d’un amaigrissement récent

Si l’enfant est trouvé avec :

Un PB 115 mm, il sera directement pris en charge selon le protocole CRENAS

Un PB ≥ 115 mm et 125mm, il doit être pèse et mesuré pour déterminer son indice

PT (poids sur taille), ce qui permettra de confirmer ou d’infirmer le diagnostic de

malnutrition aigue de prendre les actions adaptées à chaque cas, comme suit :

- -3ET≤ Indice PT -2ET, sans œdèmes : PEC CRENAM

- Indice PT -3ET et / ou présence d’œdèmes non généralises, sans complications et

appétit conservé : PEC CRENAS

- Indice PT -3ET avec complications et / ou œdèmes nutritionnels généralisées :

référencé pour PEC CRENI.

Interprétation du Périmètre Brachial

Tableau n02 : Interprétation du Périmètre Brachial

Tranche d’âge Normal Malnutrition aigue

modérée

Malnutrition aigue

sévères

12- 59 mois 135mm 125-110 mm 110mm

Source : Dépistage de la malnutrition Aigue Modérée Ministère de santé 2009

Le périmètre Brachial est lu au millimètre prés

Lire le chiffre indiqué par la flèche dans l’encoche, situe sur la flèche

Il se prend au niveau du bras gauche de l’enfant

PB normal 135mm, PB indiquant la malnutrition aigue modérée 125-110mm

PB indiquant la malnutrition aigue sévères PB110mm.

Mouvements entre les différents services

CRENAS CRENAM

Si un service CRENAM est disponible, les enfants, suivant la PEC CRENAS, pourront y être

référés dès qu'ils atteignent le critère de guérison du CRENAS.

CRENAS CRENI

Page 42: MEMOIRE DE LICENCE

36

Les enfants sous le protocole de PEC CRENAS dans les CSB seront transférés aux services

CRENI des hôpitaux s'ils répondent aux critères d'admission du CRENI.

CRENI CRENAS

Dès que l'état clinique de l'enfant au CRENI a été stabilisé, il pourra être transféré vers

le service CRENAS pour compléter son traitement en ambulatoire jusqu'à ce qu'il atteigne le

critère de guérison.

Section 3 : Résultats des activités CRENAM Anosizato

Les résultats des activités CRENAM Anosizato sont multiples. Nous avons pu les

recueillir par notre propre intervention avec la population cible. Parmi cela, nous avons le

taux de fréquentation de la population par FKT ; répartition par tranche d’âge, taux de

malnutrition CRENAM : Répartition des parents selon leur fonction

Tableau n°3 : taux de fréquentation du CRENAM par FKT

Quartier Nombre

Ampitatafika 5%

FKT anosizato EST 20%

Ankazotoho 02%

FKT Anosizato OUEST 1%

FKT anosipatrana 2%

Anosibe 15%

Ampefiloha Ambodirano 5 %

Source : Investigation personnelle 2013

Page 43: MEMOIRE DE LICENCE

37

Figure n6: Taux de fréquentation du CRENAM par FKT

0%5%

10%15%20%25%

taux de fréquentation du CRENAM par FKT

taux de fréquentation du CRENAM par FKT

Source : investigation personnelle 2013

Le taux de fréquentation des enfants au CRENAM varie selon leurs localités. Le FKIT

anosizato Est tient le plus grand nombre de pourcentage 20, si le FKT Anosizato Ouest

tient le minimum de pourcentage 1. Selon toujours la figure le FKT Anosibe est à la

deuxième position de la malnutrition infantile à 15 si le FKT Ampitatafika et le FKT

Ampefiloha Ambodirano est à la troisième position de cette malnutrition. Enfin 2 de la

malnutrition s’évite dans le FKT d’Anosipatrana. A noter que ces localités sont des bas

quartiers d’Antananarivo, au total 50 de la malnutrition des enfants des différents FKT sont

pris en en charges au CRENAM.

Page 44: MEMOIRE DE LICENCE

38

Tableau n°4 : Répartition par tranche d’âge

Tranches d’âge Garçons Filles

0-1 an 2 1

1an-2ans 10 5

2ans-3ans 5 8

3ans-4ans 5 10

4ans-5ans 2 2

Total 24 26

Source : investigation personnelle 2013

Figure n7: Répartition par ranches d’âges

Source : Investigation personnelle 2013

0

2

4

6

8

10

12

[6 - 1[ [1 - 2[ [2 - 3[ [3 - 4[ [4 -5]

Répartition par tranche d’âge

Garçon

Fille

Page 45: MEMOIRE DE LICENCE

39

Les filles sont nombreuses que les garçons pour un effectif 26 pour les filles et 24 pour

les garçons dans le tableau ci-dessus. Pour ceux qui ont moins de deux ans, c’est à dire entre

six mois et un an les garçons sont beaucoup que les filles. Pour les enfants d’un an jusqu'à

deux ans les garçons sont au nombre de 10 si les filles tiennent la moitie. Les filles de deux

ans a trois ans sont par contre nombreuses au total 10 si les garçons sont un peu plus que la

moitie, et de même pour les enfants de trois ans jusqu'à quatre ans les petits garçons sont au

moitie des petites filles au nombre de 10. Ainsi, les enfants de quatre ans à cinq ans sont tous

au même effectif de deux. Cette variation d’âge et effectif selon le sexe explique la répartition

par d’âge des enfants au CRENAM

Tableau n°5 : taux de la malnutrition CRENAM

Type de malnutrition

Aigue sévère Aigue modéré Chronique

15% 20% 15%

Source : Investigation personnelle 2013

Figure n8: Taux de malnutrition CRENAM

0%2%4%6%8%

10%12%14%16%18%20%

Efféctifs

Aigue sévère

Aigue modéré

Chronique

Source : Investigation personnelle 2013

Trois types de la malnutrition aigue sévère ; aigue modéré ;chronique frappent les

enfants au CRENAM.20 des enfants sont prescrits dans la malnutrition aigue modéré , et

Page 46: MEMOIRE DE LICENCE

40

3O des enfants sont dans la liste de la malnutrition aigue sévère et chronique ,soit 15

pour la malnutrition aigue sévère et 15 pour la malnutrition chronique.

Tableau n°6 : répartition des parents selon leur fonction

Situation familiale

Parents célibataires Parents Divorcés

Parents Veufs Parents mariés

Nombre 08 O 02 4O

Nombre d’enfants

2-3 0 1 -4 5 -8

Fonction des parents

Tireur d’un pousse-pousse, Macon, Batelage\, Agriculteur

Petite commerce (sable, légume, lessive….

Tireur d’un pousse-pousse

Macon

Batelage

Agriculteur

Petit commerce (sable, légume, …)

Tireur d’un pousse-pousse

Macon

Batelage

Agriculteur

Petit commerce (sable, légume, faire la lessive….

Source : Investigation personnelle 2013

Les mères des enfants au CRENAM vivent dans une situation familiale différente. De

ce fait, il y a des mères qui élèvent seuls leur enfant sans leur père avec le nombre d’enfant de

deux à trois. Les parents divorcés n’existent pas au CRENAM mais il y a les veuves ayant un

jusqu'à quatre enfants. Celles étant mariées ont des enfants cinq a huit en charges et qui sont

nombreuses au CRENAM par rapport a celles qui sont célibataires et veuves. Les parents des

enfants au CRENAM ont tous presque le même secteur d’activité. La situation d’instabilité

au niveau du foyer dégrade la santé des enfants victimes de la malnutrition vu leur précarités.

Par conséquent, l’inexistence du travail stable des parents, le fait d’avoir plusieurs enfants en

charge, le fait d’élever seul les enfants favorisent un lourd problème sur la santé des enfants

car ces parents n’ont pas les moyens de subvenir aux moyens sur le bien être de leurs enfants.

Tableau n°7 : taux de satisfaction

Qualification Non satisfait Satisfait Très satisfait

Nombre 1 0 49

Source : Investigation personnelle 2013

Page 47: MEMOIRE DE LICENCE

41

Figure n9: Taux de satisfaction

Source : Investigation personnelle 2013

Durant l’Entretien avec les mères des enfants au CRENAM, seule une mère de famille

a montré son insatisfaction face au projet CRENAM pour des diverses causes comme

l’éducation nutritionnelle est difficile à prendre ; inexistence d’accueil chaleureuse au

CRENAM, etc. Les quarante neufs mères ont par contre montré leur satisfaction face au

projet et durant la prise en charge de leur enfant. Ainsi ,les moyens satisfaits n’ont pas existé.

Si telles sont les contenus de la deuxième partie de notre étude, notre travail sera donc

précisément orienté à la troisième partie de l’étude qui est centrée sur les recommandations et

l’analyse prospectives

Page 48: MEMOIRE DE LICENCE

TROISIEME PARTIE

Page 49: MEMOIRE DE LICENCE

42

CHAPITRE VI : RECOMMANDATIONS

Un tel axe stratégique a été défini comme recommandations nécessaires pour :

Garantir le suivi et la promotion de la croissance des enfants dans les sites

communautaires ;

S’assurer que les mères reçoivent les informations essentielles, que l’environnement

soit propice à la pratique correcte de l’allaitement maternel et de l’alimentation

complémentaire des nourrissons et des jeunes enfants.

Habiliter les communautés à prendre en main les interventions nutritionnelles

préventives de la malnutrition et de la mortalité chez les enfants, en synergie avec les

autres activités de développement.

Renforcer la contribution des bénéficiaires, sur cela, la lutte contre la malnutrition

nécessite plusieurs responsabilités de différentes entités, par exemple, renforcement

des capacités qui consiste à appuyer les composantes nutritionnelles relatives aux

interventions d’urgence. Ces dernières sont coordonnées par le Bureau National de

Gestion de Risques et des Catastrophes, en vue de prévenir ou réduire la malnutrition

chez les groupes vulnérables et de diminuer les risques de mortalité infanto-juvénile

suite aux catastrophes. La nutrition a une dimension multisectorielle, aussi est-il

nécessaire d’avoir des structures institutionnelles et techniques capables d’appuyer

efficacement la lutte contre la malnutrition. La capacité nationale en formation et

recherche relative à la nutrition doit être renforcée pour l’amélioration des

compétences des professionnels et des techniciens. Il est également envisageable

d’accroître le nombre des professionnels et techniciens compétents en matière de

nutrition, dans la mise en ouvre des programmes/projets/interventions de nutrition.

Donc il est important de Renforcer la capacité de l'ONN, d’harmoniser les approches

par paquet minimum d’activités, de mobiliser les ressources pour la mise en œuvre de

la coordination par l’ONN, de renforcer les capacités des structures au niveau des

ministères sectoriels à tous les niveaux, redynamiser le secteur nutrition par l’ONN,

etc.

Page 50: MEMOIRE DE LICENCE

43

Les objectifs spécifiques relatifs à cette stratégie sont les suivants: De 2012 à 2015 :

Réduire le taux d’insuffisance pondérale à moins de 28% chez les enfants de moins de 5

ans

Réduire de 50% à 30 % la proportion des enfants de moins de 5 ans présentant de l’anémie

ferriprive, de 66% à 40 % chez les enfants d’âge scolaire et de 35% à 15% chez les femmes

enceintes ;

Réduire la prévalence de l’insuffisance de poids à la naissance (< 2.500 grammes) à moins

de 10% ;

Augmenter de 51% à 65% le taux d’allaitement maternel exclusif

Certaines interventions sont donc nécessaires de mettre en place pour prévenir la

malnutrition des enfants.

Section 1 : Mise à l’échelle des sites PNNC (programme nationale de nutrition

communautaire)

D’après les résultats de l’évaluation du PNAN I, environ 1 500 000 enfants de moins

de 5ans ont été suivis au niveau des 5568 sites PNNC soit une couverture de 42%. Au niveau

des CSB, 720 000 enfants de moins de 5ans ont utilisé les services de surveillance

nutritionnelle, soit 58% des enfants de 0 à 11 mois et 9% des enfants de 1 à 5 ans. Le défi du

présent plan consiste à augmenter la couverture des enfants de 0 à 5 ans suivis au niveau des

sites de nutrition communautaire, dans le cadre du Programme National de Nutrition

Communautaire (PNNC).

Page 51: MEMOIRE DE LICENCE

44

Tableau N08 : Mise à l’échelle des sites PNNC (programme nationale de nutrition

communautaire)

Activités Résultats attendus IOV (Indicateurs

Objectivement Vérifiables)

Etendre la couverture des

sites communautaires

PNNC au niveau des

Fokontany, Communes,

Districts vulnérables non

touchés

-6500 sites PNNC

fonctionnels

-Augmentation de 33 à 36 %

de la couverture nationale

des enfants de 0 à 5 ans

suivis au niveau des sites

PNNC

-85% des communes

vulnérables en matière de

nutrition, touchés par le

PNNC au niveau national

-Nombre de sites PNNC

fonctionnels

-% des enfants de 0 à 5 ans

suivis au niveau des sites de

nutrition communautaire

-% des communes touchées

par le PNNC

Source : Plan National d’Action pour la Nutrition 2012-2015

Section 2 : Renforcement des activités d’éducation nutritionnelle au sein des écoles et du

centre nutritionnel comme CRENAM

Afin de mieux imprégner la population à la notion de nutrition, le programme scolaire

constitue l’un des moyens efficaces pour faire passer les messages éducationnels. Les

enseignants formés transmettent leur savoir aux écoliers, qui seront à leur tour, les messagers

au sein de leur foyer. Vu l’importance du programme en matière de nutrition en milieu

scolaire, le présent plan a défini une stratégie de prévention y afférente.

Page 52: MEMOIRE DE LICENCE

45

Tableau N09 : Renforcement des activités d’éducation nutritionnelle au sein des

écoles et du centre nutritionnel comme CRENAM

Activités Résultats attendus IOV (Indicateurs

Objectivement

Vérifiables)

Renforcer les activités de

communication sur la

prévention de la

malnutrition

des élèves.

90% des écoles primaires

et secondaires seront

bénéficiaires du

Programme

d’Alimentation, de

Nutrition et de Santé

Scolaire (PNANSS))

Nombre des écoles

PNANSS

Source : Plan National d’Action pour la Nutrition 2012-2015

Section 3: Amélioration de l’accès à l’eau potable, l’assainissement et l’hygiène (WASH)

Environ 26% des ménages en zone rurale ont accès à une source d'eau améliorée en

saison sèche. Ce chiffre augmente légèrement à 28% en saison des pluies. Seulement 3% des

ménages en zone rurale déclarent avoir accès à un assainissement amélioré (6% dans les

hautes terres centrales à 0,2% dans la zone sud). Une étude conjointe de l’OMS et l’UNICEF

publiée en 2010 indique que le tiers des Malagasy pratiquent la défécation à l’air libre. Seuls

11% ont accès à des installations sanitaires adéquates, et 22% des femmes attestent qu’elles se

lavent les mains avec du savon.

Page 53: MEMOIRE DE LICENCE

46

Tableau N10 : Amélioration de l’accès à l’eau potable, l’assainissement et l’hygiène

(WASH)

Activités Résultats attendus IOV (Indicateurs Objectivement Vérifiables)

Mener des activités de plaidoyer auprès des décideurs et des partenaires techniques et financiers sur l`augmentation de l`accessibilité de la population à l`eau potable (WASH-NUTRITION)

Document de plaidoyer validé 3500 documents de plaidoyer multipliés et diffusés Engagement politique des décideurs pour l`accessibilité de la population à l`eau potable

Nombre de documents de plaidoyer multipliés et diffusés Nombre des institutions ayant organisé au moins une réunion d`information sur le document de plaidoyer sur WASH-Nutrition Nombre de décideurs s’engageant dans la réalisation de la stratégie WASH-Nutrition (en se référant au document de plaidoyer)

Promouvoir l`utilisation de l`eau potable et la conservation

40 % de la population cible ayant accès et utilisant l`eau potable 40% de la population ayant reçu au moins une information sur WASH-Nutrition 70% des points d’eau seront construits

Taux de desserte (accès physique à l’eau potable) % de la population ayant reçu une information sur l’eau potable et sa conservation Nombre de points d’eau fonctionnels

Promouvoir l’utilisation de latrine par ménage

Sensibilisation de la communauté sur la construction des latrines effectuée Sensibilisation sur l`utilisation des latrines (au sein des écoles, CSB et ménages) effectuée

Nombre de séances de sensibilisation sur la construction des latrines réalisées % des écoles, des CSB et des ménages disposant et utilisant des latrines Taux de desserte de l’assainissement (population ayant accès à une latrine)

Source : Plan National d’Action pour la Nutrition 2012-2015

Section 4 : Surveillance, promotion de la croissance et du développement

La surveillance et la promotion de la croissance s’effectuent par le suivi de la

croissance et du développement intégral du jeune enfant des enfants de moins de 5 ans, au

niveau des sites PNNC et des formations sanitaires. L’approche interpersonnelle est la

technique de communication la plus utilisée

Page 54: MEMOIRE DE LICENCE

47

Tableau N11: Surveillance, promotion de la croissance et du développement

Activités Résultats attendus IOV (Indicateurs

Objectivement Vérifiables)

Promouvoir la croissance

adéquate des enfants de 0

à 2 ans au niveau des sites

de nutrition

communautaire

Au moins 60% des enfants

de 0 à 2 ans suivis dans les

sites de nutrition

communautaire ont un

GPMMA.

% des enfants de 0 à 2 ans

suivis dans les sites de

nutrition communautaire

ayant un GPMMA

Effectuer le suivi de l’état

nutritionnel des enfants

de 0 à 5 ans au niveau des

sites de nutrition

communautaire

1 300 000 enfants de 0 à 5

ans suivis au niveau des

sites de nutrition

communautaire

% des enfants de 0 à 5 ans

suivis au niveau des sites de

nutrition communautaire

Suivre le développement

intégral du jeune enfant

(psychomoteur)

50% des sites

communautaires réalisent le

suivi du développement

intégral du jeune enfant

% des sites assurant le suivi

du développement intégral

du jeune enfant

Source : Plan National d’Action pour la Nutrition 2012-2015

Page 55: MEMOIRE DE LICENCE

48

CHAPITRE VII: ANALYSE PROSPECTIVE

L’état de santé de la population est un facteur essentiel de bien être et de sa capacité à

produire. Les types de maladie qui affectent le plus la population sont le paludisme et les

infections respiratoires. Ce sont les personnes âgées et les enfants de moins de 5 ans qui sont

les plus affectés par ces deux maladies. En outre, la diarrhée est la maladie qui affecte le plus

ces enfants de moins de 5 ans et qui sont victimes d’un retard de croissance à cause de leur

état protégée contre le tétanos néonatal. Ces types de maladies contribuent à la forte mortalité

infantile en particulier.

Le très faible niveau de revenu des populations constitue une des causes majeures de

leur faible recours aux services de santé. A ces facteurs s’ajoutent ceux de l’éloignement voire

l’inexistence de centres sanitaires et de personnel médical dans certaines localités, et la non

disponibilité des médicaments. La répartition du personnel médical est inégale, par exemple,

en moyenne un médecin s’occupe de 10000 habitants environ en milieu rural et la plupart du

personnel de santé se trouvent en milieu urbain.

Concernant les médicaments, les FKT en milieu rural seulement disposent rarement

de médicaments pendant toute l’année. Sur l’ensemble du territoire, les services sanitaires du

secteur public détiennent une place prépondérante. Ils sont les plus utilises, particulierement

par les ménages pauvres. En milieu rural, ce sont ces services qui sont les plus fréquentés.

Le plan directeur de la santé est orienté vers le développement de services plus

efficaces en se basant sur la mise en œuvre de différentes reformes sectorielles ( santé de

reproduction, prise en charge intégrée des maladies de l’enfance, vaccination et nutrition,

système d’information sanitaire…).De part cette analyse, il est évident de renforcer la sécurité

alimentaire et nutritionnelle car Plus d'un tiers des ménages ruraux sont classés en situation

d'insécurité alimentaire, et près de la moitié (48%) sont vulnérables à l'insécurité alimentaire.

Seuls 17% des ménages sont considérés en état de sécurité alimentaire. L’insécurité

alimentaire se définit par une consommation d’aliments de moins de 2300 Kcal par personne.

Elle constitue l’une des causes sous-jacentes importantes de la malnutrition. De plus,

l’insécurité alimentaire et la pauvreté sont étroitement liées. Elle touche 65% des ménages

selon le PNAN.

Les aliments ne sont pas disponibles ni accessible. Le problème d’accessibilité

alimentaire est dû essentiellement à l’enclavement des zones et au faible pouvoir d’achat.

Page 56: MEMOIRE DE LICENCE

49

Dans l'ensemble, 84% des ménages n'ont pas assez d'argent pour acheter les produits de

première nécessité et manquent de nourriture durant une certaine période de l'année selon le

PNAN. La période s’étalant du mois d’octobre au mois de février, apparait comme étant les

mois les plus difficiles, durant lesquels environ un tiers des ménages fait face à un manque de

liquidités/nourriture. La production n’est pas utilisée de façon adéquate : La disponibilité et

l’accessibilité alimentaire ne sont pas souvent suivies d’une bonne l’utilisation de production.

De part ce problème social lié à la malnutrition, notre analyse est particulièrement proche

d’une analyse que le PNAN a déjà fixé pour atteindre comme objectif en 2015.

Nous confirmons donc le projet de PNAN comme projet nécessaire que nous

souhaitons apporter pour alléger le problème de la malnutrition infantile dans notre analyse

prospective.

I- L’accessibilité des ménages à l’alimentation pendant toute l’année.

La saisonnalité de la production entraîne une fluctuation de la disponibilité alimentaire

et de la trésorerie des ménages. Cela implique l’apparition d’une période de restriction sur

l’accès alimentaire des ménages, entraînant de notable réduction de la consommation

alimentaire, de l’apport calorique et des micronutriments, au sein des ménages pauvres à

Madagascar. La mise en place des greniers communautaires villageois et l’amélioration des

infrastructures, permettent d’améliorer l’accessibilité à l’alimentation.

Tableau N12 : Amélioration de l’accessibilité des ménages à l’alimentation pendant toute

l’année

Activités Résultats attendus IOV (Indicateurs Objectivement vérifiables)

Vulgariser les techniques améliorées de transformation et de conservation des aliments de base à la portée des ménages vulnérables

Utilisation par les ménages des techniques de stockage, de conservation et de transformations, adaptées aux ménages vulnérables

% des ménages adoptant les techniques de stockage, de conservation et de transformation adaptées aux ménages vulnérables

Mettre en œuvre les travaux HIMO VCT/ACT ayant un impact sur la sécurisation nutritionnelle

Ménages vulnérables recevant des revenus temporaires à travers les travaux HIMO VCT/ACT

% de ménages bénéficiaires Nombre d'emplois temporaires créés (Personne/jour)

Source : Plan National d’Action pour la Nutrition 2012-2015

Page 57: MEMOIRE DE LICENCE

50

II- Appui Alimentaire aux groupes vulnérables

Les agences de mise en œuvre de la stratégie sont constituées par: le Ministère de

l’Agriculture, le Ministère de l’Elevage et le Ministère de la Pêche et les autres partenaires, en

collaboration avec l’ONN, le Ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du

Territoire, et les communes. Cette stratégie aura une couverture géographique d’envergure

nationale, tout en priorisant les sites de nutrition communautaire et les zones vulnérables à

l’insécurité alimentaire.

L’ONN et le Ministère de l’Agriculture mettront en place au niveau national une

coordination politique et stratégique entre la sécurité alimentaire et la nutrition, visant à

réduire la malnutrition chez les groupes vulnérables. Il faut aussi une amélioration de la

coordination des intervenants (collectivités décentralisées et autorités locales, services

techniques, responsables des interventions communautaires, groupements de paysans et ONG)

au niveau des régions et des communes (Comité Communal de Développement), en vue

d’optimiser la complémentarité avec les autres partenaires et d’éviter l’empiètement des

interventions dans une même zone. En outre, elle nécessite la participation des femmes et leur

accès aux moyens de production.

Tableau N13 : Appui Alimentaire aux groupes vulnérables

Activités Résultats attendus IOV (Indicateurs Objectivement vérifiables)

Supplémenter en aliments fortifiés les femmes enceintes et allaitantes vivant dans les zones vulnérables

90% de femmes enceintes et femmes allaitantes ciblés reçoivent une supplémentassions

% des femmes enceintes et femmes allaitantes ciblées recevant une supplémentassions

Supplémenter en aliments fortifiés les enfants de 6-24mois vivant dans les zones vulnérables

90% des enfants de 6-24 mois ciblés reçoivent une supplémentassions

% des enfants de 6-24 mois ciblés recevant une supplémentassent

Supplémenter en aliments fortifiés les enfants 6-14ans scolarisés

90% des enfants de 6-14ans scolarisés reçoivent une supplémentassions

% des enfants de 6-14 ans scolarisés recevant une supplémentassions

Promouvoir la consommation des farines enrichies pour les enfants de 6-14ans

90% des enfants de 6-14ans consomment des farines enrichies

% des enfants de 6-14ans consommant des farines

Source : Plan National d’Action pour la Nutrition 2012-2015

Page 58: MEMOIRE DE LICENCE

51

III- Prise en charge de la malnutrition aigue

A Madagascar, la malnutrition aiguë constitue toujours un problème de santé publique.

Elle figure parmi les causes de mortalité et de morbidité non négligeables des groupes

vulnérables tels que les enfants moins de cinq ans, les femmes enceintes et allaitantes. A cet

effet, le renforcement des Centres de Récupération et d’Education Nutritionnelle (CREN)

constitue une des priorités du Ministère de la Santé Publique. Par conséquent, il s’avère

nécessaire et primordial de mettre en place de nouveaux centres de récupération

nutritionnelle, afin d’étendre la couverture de la prise en charge de ces groupes vulnérables.

Tableau N14 : Renforcement de la prise en charge de la malnutrition aigue au niveau de

CRENAM Activités Résultats attendus IOV (Indicateurs

Objectivement Vérifiables) Mettre en place de nouveaux CRENAS dans les zones vulnérables à la malnutrition aigue en renforçant le lien communautaire (agents de santé,…..) des CRENA déjà mis en place en matière de prise en charge Nutritionnelle

426 nouveaux CRENAS fonctionnels au niveau des zones vulnérables Augmentation de la couverture de la prise en charge des enfants atteints de malnutrition aigue sévère 30 000 enfants sévèrement malnutris pris en charge

Nombre de CRENAS mis en place % de nouveaux CRENAS ayant reçu leurs intrants % des enfants dépistés malnutris, et référés (Arrivés au centre CRENAS) % de cas de MAS diagnostiqués pris en charge

diffusé. 100% des intervenants sont formés en PEC 80% des CSB à problème ont reçu des suivis formatifs.

% de responsables formés en PEC % des CSB à problèmes ayant reçu des suivis formatifs % des CRENAS supervisés

Maintenir le fonctionnement des CRENI existants en renforçant le lien communautaire

Disponibilité permanente des intrants, outils de gestion et, matériels anthropométriques au sein des centres 100% du budget de fonctionnement de CRENI alloués et utilisés 3500 enfants sévèrement malnutris pris en charge dans le CRENI

% de CRENI sans rupture de stock en intrants dans l’année % de CRENI disposant de ressources financières suffisantes % des enfants sévèrement malnutris pris en charge dans le CRENI

Mener des recherches et documentation en matière de gestion PECM

Disponibilité de documents et publications

Nombre de documents et publications disponibles

Source : Plan National d’Action pour la Nutrition 2012-2015 et investigation personnelle

2013

Page 59: MEMOIRE DE LICENCE

52

Les structures de coordination existantes au niveau national, régional et des communes

seront utilisées et renforcées en vue d’harmoniser la mise en œuvre des activités. Les

principaux partenaires du Ministère de la Santé Publique concernant la mise en place et

gestion des CRENI/CRENA sont : UNICEF, OMS, PAM, USAID, UE, BM, et les ONG :

ASOS, ASERN, MSF, CRS, Médecins du Monde, SIF (Secours Islamique de France,

SAF/FJKM, APEL …). La mise en place des CRENI et CRENA aura une couverture

nationale en fonction des zones définies prioritaires.

Les conditions préalables consistent à acquérir pour arriver à ces buts sont :

Disponibilité des ressources financières et matérielles en particulier des intrants

Rationalisation de la mise en place des nouveaux CRENI et CRENA

Présence des partenaires dans les zones vulnérables.

- La stabilité politique ;

- la volonté politique ;

- la cohésion sociale en période de crise ;

- la disponibilité des ressources financières et humaines suffisantes ;

-Surveiller la sécurité alimentaire à travers une évaluation rapide initiale de la sécurité

alimentaire.

-Surveiller l’évolution de l’état nutritionnel des enfants de moins de 5 ans, en renforçant la

surveillance nutritionnelle au niveau communautaire et au niveau des CSB, ou en mettant en

œuvre une enquête nutritionnelle rapide.

-Prendre en charge précocement les cas de malnutrition aiguë en renforçant la prise en charge

au niveau des structures habituelles.

- En cas de malnutrition déclarée, prendre en charge les enfants, les femmes enceintes ou

allaitantes atteints de malnutrition aiguë.

Page 60: MEMOIRE DE LICENCE

53

CONCLUSION GENERALE

La malnutrition joue un rôle dans la moitié au moins des décès d'enfants dans le

monde, ce qui est plus que n'importe quelle maladie infectieuse et pourtant elle n'est pas une

infection. Elle laisse, chez des millions de survivants, des séquelles durables sous forme

d'infirmité, de vulnérabilité chronique aux maladies, de handicap intellectuel. Menace pour les

femmes, les familles et les sociétés tout entières, elle constitue une violation insigne des droits

de l'enfant. Longtemps tenue pour une conséquence de la pauvreté, elle est de plus en plus

considérée comme une de ses causes. C'est une crise planétaire, et cependant elle n'a pas

éveillé beaucoup d'inquiétude dans l'opinion. La malnutrition ne dépend pas simplement de la

satisfaction de l'appétit: un enfant qui mange assez pour calmer sa faim immédiate peut

néanmoins être malnutri. La malnutrition est par ailleurs une urgence largement invisible. Les

trois quarts des enfants qui meurent de causes liées à la malnutrition sont atteints de formes

modérées ou légères, qui ne s'accompagnent d'aucun signe extérieur de formes modérées ou

légères, qui ne s'accompagnent d'aucun signe extérieur.

Les famines, les guerres et autres catastrophes ne sont responsables que d'une petite

partie de la malnutrition mondiale, mais de telles crises comme celles qui frappent aujourd'hui

Madagascar la malnutrition des enfants ne se rencontre pas seulement dans le monde en

développement. Dans certains pays industrialisés, les disparités croissantes entre les revenus

et la diminution concomitante des prestations sociales ont des effets alarmants sur le bien-être

nutritionnel des enfants. Les objectifs du millénaire pour le développement étant l’objectif du

PNAN est actuellement un objectif à atteindre pour alléger ce problème de la malnutrition

dans notre pays. Il nécessite la collaboration de gouvernement en premier lieu mais aussi la

société entière, pas seulement les organes concernés comme CRENAM qui a besoin de même

une aide financière, une aide matériel et humain. Ces objectifs sont définis dans cinq axes tel

que assurer la Prévention de la malnutrition ,la Prise en charge de la malnutrition ,Sécurité

alimentaire et nutritionnelle des groupes vulnérables ,Urgence et réhabilitation pour la

réduction de risque de la malnutrition ,assurer la coordination et amélioration de

l’environnement favorable au développement du secteur nutrition.

Page 61: MEMOIRE DE LICENCE

54

De ce jour personne ne doit pas laisser leur main face à cette cicatrice sociale touchant

les enfants. Il faut assurer la mise en œuvre des grandes orientations du PNAN par le

Développement de partenariat Plaidoyer, la recherche opérationnelle, l’appui technique et

financier des partenaires bilatéraux et/ou multilatéraux, la Communication-Changement de

comportement Mobilisation sociale, la participation communautaire, société civile, privée.

Renforcement de capacité. Bref, rien n'est simple dans la malnutrition sauf l'ampleur des

pertes qu'elle provoque. D’après le constat de notre analyse précédente, nous sommes en

mesure de confirmer que depuis sa création, le CRENAM apporte vraiment un grand soutien pour ses

bénéficiaires notamment les enfants mal nourris et ses parents. Par conséquent, il est nécessaire de

promouvoir ses actions par le biais des différents partenaires que ce soit local ou étranger, car

l’évolution de cette organisation garantie le développement du pays concernant la santé infantile et

maternelle surtout pour les familles vulnérables. Pour terminer, en tant que travailleur social, nous

conseillerons de voir à fond la source de problème de la malnutrition. Elle est la conséquence de la

pauvreté, donc, il est à prévoir de créer un emploi temporaire sous forme de HIMO, d’améliorer

l’accessibilité alimentaire, relancer la production agricole des ménages, mettre en place des

CRENI et CRENA qui aura une couverture nationale en fonction des zones définies

prioritaires.

Page 62: MEMOIRE DE LICENCE

55

LISTE DES TABLEAUX

Tableau N 01 : Aliment complet

Tableau n02 : Interprétation du Périmètre Brachial

Tableau n°03 : taux de fréquentation du CRENAM par FKT

Tableau n°04 : taux de malnutrition CRENAM

Tableau n°05 : Répartition par tranche d’âge

Tableau n°06 : répartition des parents selon leur fonction

Tableau n°07: Taux de satisfaction

Tableau N08 : Mise à l’échelle des sites PNNC (programme nationale de nutrition

communautaire)

Tableau N09 : Renforcement des activités d’éducation nutritionnelle au sein des écoles et du

centre nutritionnel comme CRENAM

Tableau N10 : Amélioration de l’accès à l’eau potable, l’assainissement et l’hygiène

(WASH)

Tableau N11: Surveillance, promotion de la croissance et du développement

Tableau N12 : Amélioration de l’accessibilité des ménages à l’alimentation pendant toute

l’année

Tableau N13: Appui Alimentaire aux groupes vulnérables

Page 63: MEMOIRE DE LICENCE

56

LISTE DES FIGURES

Figure n1 : Situation nutritionnelle a Madagascar

Figure n2 : Illustration des aliments énergétique

Figure n3: Illustration des aliments constructeurs

Figure n4: Illustration des aliments protecteurs

Figure n5: pyramide alimentaire

Figure n6 : Taux de fréquentation par FKT

Figure n7: Répartition par ranches d’âges

Figure n8: Taux de malnutrition CRENAM

Figure n9: Taux de satisfaction

Page 64: MEMOIRE DE LICENCE

57

LISTE DES ABREVIATIONS

ASOS : Actions Socio-sanitaires et Organisations secours

BM : Banque Mondiale

CCC : Communication pour le Changement de Comportement

CFSVA:Comprehensive Food Security,and Vulnerability Analysis

CRENAM : Centre de Récupération Nutritionnelle Aigue Moderee

CRENAS: Centre de Récupération Nutritionnelle Aigue Sévère

CRENI: Centre de Récupération Nutritionnelle Intensif

CRS: Catholic Relief Services

CSB: Centre de Santé de Base

EDS: Enquête Démographique et de Santé

FKT : Fonkontany

GPMMA: Gain de Poids Minimum mensuel adéquat

IEC: Information Education Communication

MSP: Ministère de Sante publique

ONN: Organisation Nationale de la Nutrition

ONU: Organisation des Nations Unies

ONG: Organisation Non Gouvernementale

OMD: Objectif du Millénaire pour le Développement

OMS: Organisation Mondiale de la Sante

PAM: Programme Alimentaire Mondial

PEC: Prise en Charge

PNN: Politique Nationale de Nutrition

PNNC: Programme Nationale Nutrition Communautaire

PNAN: Plan National d’Action et de Nutrition

P/B: Poids

Page 65: MEMOIRE DE LICENCE

58

P/T: : Poids/ Taille

FJKM: Fiangonanan’IJesoaKristyetoMadagasikara

SAF: Sehatr’asa ho an’nyFampandrosoana

SNUT: Service de Nutrition

UE: Union Européenne

UNICEF: United Nations of Children’s Emergency Food

Page 66: MEMOIRE DE LICENCE

TABLES DES MATIERES

REMERCIEMENT

SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE……………………………………………………………..1

CHAPITRE I : PRESENTATION DU TERRAIN…………………………………………..5

I.SAF FJKM…………………………………………………………………………………5

I .1Historique……………………………….…………………………………………………6

I .2 Visions……………………………………………………………………………………6

I.3 Mission…………………………………………………………………………………….6

I.4 Plans d’actions SAF FJKM………………………………………………………………..6

II-Historique du CRENAM……………………………………………………………………7

2.1 CRENAM à Madagascar…………………………………………………………………..7

2. 2 Objectif général…………………………………………………………………………...9

2.3 Objectifs spécifiques……...………………………………………………………………..9

2.4 Stratégies…………………………………………………………………………………...9

2.5 Zones d’interventions…………………………………………………………………........9

2.6 Partenariats…………………………………………………………………………………9

2.7 Bénéficiaires………………………………………………………………………………10

2.8 Agents sur terrain…………………………………………………………………………10

2.9 Résultats (en 4 mois)……………………………………………………………………...10

III- CRENAM Anosizato…………………………………………………………………….10

CHAPITRE II: CADRAGE THEORIQUE…………………………………………………..12

1-Cadrage Sociologique………………………………………………………………………12

Page 67: MEMOIRE DE LICENCE

Profil nutritionnel de Madagascar..…………………………………………………………..14

CHAPITRE III : LA PRISE EN CHARGE DES ENFANTS AU CRENAM ANOSIZATO..19

Section1 Les types des aliments consommés par les enfants pris en charge…………………19

1-Les Aliments Énergétiques…………………………………………………………………19

1-1 Description……………………………………………………………………………19

2- Les Aliments Constructeurs………………………………………………………………..20

2.1. Description des aliments constructeurs……………………………………………...21

3- Les Aliments Protecteurs…………………………………………………………………..22

3.1. Description et Rôles des aliments protecteurs……………………………………….22

4 - Aliment complet…………………………………………………………………………..23

4.2. La pyramide alimentaire…………………………………………………………………25

Section 2 : Concepts de la Malnutrition……………………………………………………....26

I- Les différentes formes de malnutrition……………………………………………………..26

I.1. La malnutrition aiguë……………………………………………………………………..26

I.1.1La malnutrition aiguë modérée…………………………………………………………..27

I.1.2. La malnutrition aiguë sévère…………………………………………………………...27

I.2 La malnutrition chronique………………………………………………………………...29

II- Causes et conséquences de la malnutrition……………………………………………….29

II.1 Causes de la malnutrition………………………………………………………...29

II.1.1 La famine et les guerres………………………………………………………………..29

II.1.2. - La mauvaise qualité ou l'inaccessibilité aux services de santé………………………29

III. Conséquences de la malnutrition et de la sous-nutrition…………………………………30

Page 68: MEMOIRE DE LICENCE

III. 1-Conséquences de la malnutrition sur l’économie………………………………………30

III.1.1 Conséquences de la malnutrition sur la sante………………………………………...30

III.1.2 Au niveau des carences……………………………………………………………….32

CHAPITRE IV : EVALUATION DE LA PRISE EN CHARGE DES ENFANTS AUX

CRENAM ANOSIZATO…………………………………………………………………….33

Section1 : Mode de fonctionnement de CRENAM…………………………………………..33

I-Critères d’admission………………………………………………………………………...33

I.1 Population cible……………………………………………………………….......33

I.2. Critères de réadmissions………………………………………………………………….33

I.3.Critères de sortie…………………………………………………………………………..34

I.4 Mode de sortie…………………………………………………………………………….34

Section 2: Le dépistage dans les formations sanitaires et les mouvements entres les différents

services………………………………………………………………………………………..34

Section 3 : Résultats des activités CRENAM Anosizato……………………………………,,36

CHAPITRE VI : RECOMMANDATIONS………………………………………………….42

Section 1 : Mise à l’échelle des sites PNNC (programme nationale de nutrition

communautaire)………………………………………………………………………………43

Section 2 : Renforcement des activités d’éducation nutritionnelle au sein des écoles et du

centre nutritionnel comme CRENAM………………………………………………………44

Section 3: Amélioration de l’accès à l’eau potable, l’assainissement et l’hygiène (WASH)..45

Section 4 : Surveillance, promotion de la croissance et du développement………………….46

CHAPITRE VII: ANALYSE PROSPECTIVE……………………………………………...48

I- L’accessibilité des ménages à l’alimentation pendant toute l’année…………………49

II- Appui Alimentaire aux groupes vulnérables…………………………………………50

III- Prise en charge de la malnutrition aigue……………………………………………..51

CONCLUSION GENERALE……………………………………………………………………………………………………………….53

Page 69: MEMOIRE DE LICENCE

LISTE DES TABLEAUX…………………………………………………………………55

LISTE DES FIGURES…………………………………………………………………….56

LISTE DES ABREVIATIONS……………………………………………………………57

TABLES DES MATIERES………………………………………………………………..59

BIBLIOGRAPHIE

ANNEXES

CURRICULUM VITAE

Résumé

Page 70: MEMOIRE DE LICENCE

BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages généraux

1- E Clay and O. Stokke dir., Food Aid and Human Security,Fran Cass, Londres, 2000

2- F.A.O, La situation de l’insécurité alimentaire dans le monde, Divers numéros annuels

3- G.Conway ,The Doubly Green Revolution Food for All in the 21st Centurt,Penguin

books, Londres,1997

4- Huffman SL,Baker J,Shuman J et Zenher ER. Promouvoir des suppléments de

multiples vitamines /minéraux pour les femmes en âge de procréer dans les pays en

développement, The Linkages Project Washington DC, Octobre 2000,42 p

Ouvrages spécifiques

1- A SAUVY « théorie générale de la population » Mockba, 1977,T. I,C.19

2- 2-ICF Marco, INSTAT. Enquête Démographique et de santé Madagascar 2008-

2009,2010

3- 3-INSTAT, PNUD, FNUAP et UNICEF, Enquête Périodique auprès des ménages

2010-Policy BRIEF ; Janvier 2011,19p

4- 4-Plan national d’action pour la nutrition 2012-2015

5-WFP, FAO, L’état de l’insécurité alimentaire dans le monde 2010 : Combattre l’insécurité

alimentaire lors des crises prolongées , Rome 2010,ISBN 978-92-5-206610-1,63p

WEBOGRAPHIE

1- http://www.basics.org/programs/basics2/DR%20Congo%20Pict%20Hist/EPI/epi_pdf/

Macropl an%202002.PDF.

2- http://www.canada.gc.ca/main_f.html

http://www.ceped.ined.fr/activite/publi/integral/html/dossier/pdf/dossiers_cpd_48.pdf.

http://www.unicef.org/french/ffl/09/index.html

3- http://www.who.uit/fr/

4- http://www-aidelf.ined.fr/colloques/seance6/t_mabika.pdf

5- www.fao.org/french/newsroom/news/2003 www.fao.org/docrep/008/w0078f

6- www.wordbank.org/afr/findings/french www.un.org/new/fe-presse/docs

Page 71: MEMOIRE DE LICENCE

ANNEXES

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Page 74: MEMOIRE DE LICENCE
Page 75: MEMOIRE DE LICENCE

RESUME La malnutrition se définit par la manifestation d’un ensemble de déterminants multisectoriels

et pluridisciplinaires, intervenant à différents niveaux de la société. La malnutrition touche un

enfant sur deux. Elle constitue un problème majeur de santé publique, et pose un sérieux

handicap au développement socio-économique. En effet, étant étudiante en travailleur social

option socio-organisateur nous avons choisi de traiter ce thème « Evaluation de la prise en

charge des enfants malnutris cas du CRENAM Anosizato» en vu de l’obtention du diplôme

de licence professionnel professionnelle en Travail Social et Développement de

RAMAROSONA Haingotiana Volatantely dans une rubrique sociologie des organisations. La

réalisation de l’étude a été encadrée par Docteur RAKOTONIRINA Voahangy et l’ouvrage

contient soixante deux pages.