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UNIVERSITE D'ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D'ANTANANARIVO
MENTION INGENIERIE PETROLIERE
PARCOURS SCIENCES ET TECHNIQUES PETROLIERES
Présenté par : RAINIJAONARY Johary Manantiana
Mémoire de fin d'Etude en vue de l'obtention du Diplôme de Master en Ingénierie Pétrolière
Intitulé
Date de soutenance: 29 Octobre 2016
Promotion 2015
Promotion 2015
Présenté par : RAINIJAONARY Johary Manantiana
Membres du jury :
Président : Monsieur ANDRIANAIVO Lala
Rapporteurs : Monsieur RAFARALAHY
Monsieur RANDRIAMIARANTSOA Tolojanahary
Examinateurs : Monsieur FABIEN Remi Roger
Monsieur RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier
Date de soutenance: 29 Octobre 2016
UNIVERSITE D'ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D'ANTANANARIVO
MENTION INGENIERIE PETROLIERE
PARCOURS SCIENCES ET TECHNIQUES PETROLIERES
Mémoire de fin d'Etude en vue de l'obtention du Diplôme de Master en Ingénierie Pétrolière
Intitulé
i
REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail, je tiens à remercier en premier lieu, Dieu Tout Puissant car sans
son Amour, ce mémoire n’aurait pas pu être réalisé. Il m’a accompagné et a répondu à mes
prières avec sa grâce durant mes études.
C’est avec un sincère plaisir aussi que j’adresse mes plus vifs remerciements et ma
gratitude envers :
Monsieur ANDRIANAHARISON Yvon, Professeur, Directeur de l’Ecole Supérieure
Polytechnique d’Antananarivo, qui n’a pas ménagé son temps pour promouvoir l’image
de cette prestigieuse Ecole ;
Monsieur ANDRIANAIVO Lala, Professeur, Responsable de la Mention Ingénierie
Pétrolière de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo, de m’avoir fait
l’honneur de présider cette séance de soutenance ;
Monsieur RAFARALAHY, Maître de Conférences à l’Ecole Supérieure Polytechnique
d’Antananarivo, mon encadreur, de m’avoir proposé ce travail et de m’accompagner
tout au long de sa réalisation. Avec ses précieux aides, j’aimerais lui exprimer ma
profonde reconnaissance ;
Monsieur RASOANAIVO Bonaventure, Directeur Général de l’Office des Mines
Nationales et des Industries Stratégiques (OMNIS), qui a bien voulu m’accorder le
stage au sein de son établissement et de me fournir les informations nécessaires, ainsi
que tout le personnel de l’Entreprise ;
Monsieur RANDRIAMIARANTSOA Tolojanahary, Chef de Département Gestion
Banques des Données au sein de la Direction des Hydrocarbures à l’OMNIS qui, en
dépit de son emploi du temps très chargé, a bien voulu co-encadrer le présent mémoire
Monsieur FABIEN Rémi Roger Maitre de Conférences et Monsieur
RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier, Maitre de Conférences, Enseignant Chercheur à
l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo qui ont accepté d’examiner notre
projet ainsi que d’apporter des remarques et des suggestions visant à son
amélioration;
Tous les enseignants de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo, en
particulier ceux de la Mention Ingénierie Pétrolière, ainsi que le Personnel Administratif
et Technique de l’Ecole ;
Ma famille pour leur soutien moral, leur apport financier et leur sacrifice pour me
permettre de réaliser cet œuvre ;
Tous mes amis ainsi qu’à tous ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à la réalisation
de ce travail.
ii
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES UNITES DE MESURE
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
GLOSSAIRE
INTRODUCTION
Partie I : GENERALITES SUR LE PETROLE ET L’EXPLORATION
CHAPITRE I : ORIGINE DU PETROLE
CHAPITRE II : GEOLOGIE PETROLIERE
CHAPITRE III : EXPLORATION ET FORAGE
PARTIE II : ELEMENTS PRELIMINAIRES SUR LE PROJET
CHAPITRE IV : CARACTERISATION DE LA ZONE D’ETUDE
CHAPITRE V : INTERPRETATION ET SYNTHESE DES RESULTATS
PARTIE III : PROGRAMMES TECHNIQUES DE REALISATION
CHAPITRE VI : PROGRAMME DE FORAGE
CHAPITRE VII : TUBAGES ET CIMENTATIONS
CHAPITRE VIII : REGIMES DE FORAGE
CHAPITRE IX : APERÇU ENVIRONNEMENTAL
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
REFERENCES WEBOGRAPHIQUES
ANNEXES
TABLE DES MATIERES
iii
LISTE DES ABREVIATIONS
2D: Deux dimensions
3D: Trois dimensions
AB-1: Puits d’Ambalabe-1
C: Carbone
CPS: Cement per Sacs
CPW: Cement per water
D: Diamètre
Déc : Découverte
Dint : Diamètre intérieur
Dnom: Diamètre nominal
ESRI: Environmental Systems Research Institute
Ext : Extérieur
H : Hydrogène
HC/t : Hydrocarbures par tonne de roches
IHS : Inclined Heterolithic Stratification
Int : Intérieur
Long : Longueur
MT : Masse tige
MEFT: Ministère de l’Environnement, des Forets et du Tourisme
NE : Nord-Est
NNO : Nord Nord-Ouest
NO : Nord-Ouest
O : Oxygène
OMNIS : Office des Mines Nationales et des Industries Stratégiques
iv
ONO : Ouest Nord-Ouest
Re : Nombre de Reynolds
RN 7 : Route Nationale n°7
SO : Sud-Ouest
SPM : Société des Pétroles de Madagascar
SSE : Sud Sud Est
TD : Total depth
TE : Tige d’entrainement
TF : Tige de forage
TS : Train de sonde
TOC: Total Organic Carbon
TWT: Two Way Time
VBS-1: Puits de Vohibasia-1
SPM : Société des Pétroles de Madagascar
WN: Weigth (W), Times rotary speed (N)
WOB: Weight on Bit
WPC: Water per Cement
WPS: Water per Sacs
v
LISTE DES UNITES DE MESURE
° : degrés
bbl: barrels
bpf: barrels Per Foot
bpm: barrels Per Minute
cP: centipoises
km: kilomètres
F: Fahrenheit
ft: feet
fph: feet Per Hour
fpm: feet Per Minute
fps: feet Per Second
ha: hectare
HP: Horsepower
in: inch
lb: pounds
m: mètre
m² : mètre au carré
m3 : mètre au cube
Ma : Millions d’années
mD: millidarcy
mGal: milligal
min: minute
ppf: Pounds Per Foot
ppg: Pounds Per Gallon
psi: pound square inch
RPM: Revolution Per Minute
vi
LISTE DES FIGURES
Figure 1. Diagramme de genèse d’Hydrocarbures en profondeur ......................................... 5
Figure 2. Diagramme de Van Krevlen .................................................................................... 5
Figure 3. Le Système Pétrolier .............................................................................................. 7
Figure 4. Migration des hydrocarbures .................................................................................. 8
Figure 5. Piège par faille .......................................................................................................10
Figure 6. Piège anticlinale ....................................................................................................11
Figure 7. Piège stratigraphique .............................................................................................11
Figure 8. Piège par dôme de sel ...........................................................................................12
Figure 9. Géologues sur des analyses de données ..............................................................13
Figure 10. Description d’un appareil de forage .....................................................................18
Figure 11. Carte de localisation de la zone d'étude ..............................................................20
Figure 12. Hydrographie principale et bassins versants ........................................................22
Figure 13. Rifting Karoo ........................................................................................................25
Figure 14. Ouverture du Bassin Somalien ............................................................................26
Figure 15. Séparation de l'Inde et de Madagascar................................................................26
Figure 16. Ancien bloc Sakaraha ..........................................................................................30
Figure 17. Carte géologique et plan de position sismique de la zone d'étude .......................31
Figure 18. Carte représentative des failles ...........................................................................35
Figure 19. Modèle de réflexion de terminaison et types de discontinuités (soulignés) ..........46
Figure 20. Séquences stratigraphique ..................................................................................46
Figure 21. Vue 3D des horizons ...........................................................................................48
Figure 22. Section sismique de direction Ouest-Est .............................................................49
Figure 23. Réflecteur du socle ..............................................................................................49
Figure 24. Réflecteur de la Sakoa ........................................................................................50
Figure 25. Réflecteur de la Sakamena inférieure et moyenne ..............................................50
Figure 26. Réflecteur de la Sakamena supérieure ................................................................51
Figure 27. Réflecteur de l'Isalo I ...........................................................................................51
Figure 28. Réflecteur de l'Isalo II ..........................................................................................51
Figure 29. Section sismique de direction Nord-Sud ..............................................................52
Figure 30. Structure Rollover ................................................................................................57
Figure 31. Carte des points de forage ..................................................................................58
Figure 32. Vue globale des points de forage .......................................................................59
Figure 33. Vue rapprochée des points de forage ..................................................................59
Figure 34. Schéma effectué à partir de la section du profil sismique et la localisation du puits
A ..........................................................................................................................................61
vii
Figure 35. Schéma effectué à partir de la section du profil sismique et la localisation du puits
B ..........................................................................................................................................63
Figure 36. Coupe technique d'un puits phase par phase ......................................................68
Figure 37. Diagramme des combinaisons des diamètres de forage et de tubage .................69
Figure 38. Rapport du diamètre de forage et du diamètre de tubage ....................................72
Figure 39. Rapport des diamètres extérieur et intérieur du tubage .......................................73
Figure 40. Jeu de passage du trépan dans le tubage ...........................................................73
Figure 42. Surpression due à la formation imperméable importante .....................................75
Figure 43. Diagramme profondeur-pression .........................................................................76
Figure 44. Profondeurs des sections et diamètres du trou ....................................................78
Figure 45. Schéma de calcul pour le choix des tronçons ......................................................86
Figure 46. Profil du tubage guide ..........................................................................................88
Figure 47. Profil du tubage de surface ..................................................................................89
Figure 48. Profil du tubage technique ...................................................................................90
Figure 49. Profil du tubage de production .............................................................................91
Figure 50. Illustration de la cimentation ................................................................................92
Figure 51. Côtes et fluides de cimentation ............................................................................93
Figure 52. Schéma de calcul de cimentation ........................................................................94
Figure 53. Train de sonde ....................................................................................................97
viii
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1. Superficie des bassins versants ..........................................................................21
Tableau 2. Nappe des bassins versants ...............................................................................24
Tableau 3. Log lithologique de puits AB-1 ............................................................................39
Tableau 4. Rapport du puits Vohibasia I ...............................................................................42
Tableau 5. Terminaison des surfaces sédimentaire ..............................................................45
Tableau 6. Vitesse de pénétration d'onde sismique dans le sous-sol ...................................52
Tableau 7. Vitesses des ondes selon la formation rencontrée dans le profil sismique ..........53
Tableau 8. Vitesses et temps de passage dans les couches ................................................53
Tableau 9. Etude de réservoir et d'indices ............................................................................55
Tableau 10. Etude géochimique ...........................................................................................56
Tableau 11. Coordonnées des points d'implantation de forage ............................................60
Tableau 12. Prognosis du Puits A ........................................................................................62
Tableau 13. Prognosis du puits B .........................................................................................64
Tableau 14. Sections d'un puits de forage ............................................................................67
Tableau 15. Les outils de forage ..........................................................................................69
Tableau 16. Lithologie du puits .............................................................................................69
Tableau 17. Spécifications techniques des outils de forage ..................................................70
Tableau 18. Poids recommandés pour les tricônes Hughes .................................................70
Tableau 19. WOB et RPM des outils de forage ....................................................................71
Tableau 20. Résultats de calcul des diamètres.....................................................................74
Tableau 21. Profondeur d'arrêt des sections ........................................................................77
Tableau 22. Calcul matériel de boue ....................................................................................81
Tableau 23. Objectifs des tubages selon les sections ..........................................................82
Tableau 24. Tubage des sections dans le puits ....................................................................84
Tableau 25. Résistance des tubages pour la section guide ..................................................85
Tableau 26. Résistance des tubages pour la section de surface ..........................................85
Tableau 27. Résistance des tubages pour la section technique ...........................................85
Tableau 28. Résistance des tubages pour la section de production .....................................86
Tableau 29. Tronçon de tubage de la section guide .............................................................87
Tableau 30. Tronçons de tubage de la section de surface ....................................................88
Tableau 31. Tronçons de tubage de la section technique .....................................................89
Tableau 32. Tronçon de tubage de la section de production.................................................91
Tableau 33. Calcul de cimentation .......................................................................................95
Tableau 34. Principales pièces du train de sonde .................................................................99
Tableau 35. Donnée de base pour le régime hydraulique ................................................... 100
Tableau 36. Paramètre de travail du régime hydraulique .................................................... 100
ix
Tableau 37. Calcul de débit minimal nécessaire ................................................................. 102
Tableau 38. Calcul de perte de charge fixe ........................................................................ 103
Tableau 39. Coefficient de perte linéaire ............................................................................ 103
Tableau 40. Profondeur d'applicabilité du régime ............................................................... 103
Tableau 41. Calcul de débit minimal nécessaire ................................................................. 104
Tableau 42. Calcul de perte de charge fixe ........................................................................ 104
Tableau 43. Coefficient de perte linéaire ............................................................................ 104
Tableau 44. Profondeur d'applicabilité du régime ............................................................... 105
Tableau 45. Variation de paramètre le long de la section technique ................................... 106
Tableau 46. Variation des paramètres le long de la section de production ......................... 107
Tableau 47. Principales sources d’impacts environnementaux des projets de forages à
Madagascar ....................................................................................................................... 109
Tableau 48. Identification et évaluation des principaux impacts sur l'environnement .......... 111
Tableau 49. Mesures d'atténuation des impacts probables ................................................ 114
x
GLOSSAIRE
- Arkose : Roche sédimentaire détritique terrigène contenant des grains de quartz
(jusqu’à 60% env.), de feldspath, pour 25% au moins, et fréquemment quelques micas.
- Calcarénites : Roche sédimentaire essentiellement calcaire, formée en majorité de
1/16 mm à 2 mm. Les éléments calcaires peuvent être des microgalets, des
intraclastes, des bioclastes, et le ciment calcaire peut être microcristallin ou spathique.
- Charbon : Terme général désignant, au sens large, une roche sédimentaire stratifiée,
servant de combustible, noire le plus souvent, organogène et essentiellement formée
de débris végétaux.
- Charbon : proprement dit, ou houille (85 % de C), noir, mat ou brillant, tachant les
doigts, avec selon les proportions de matières volatiles (distillant à partir de 960°C)
- Conglomérat : Roche sédimentaire détritique formée pour 50 % au moins de débris
de roches de dimension supérieure à 2 mm liés par un ciment (avec des éléments dont
la taille est comprise entre 62,5 μm et 2 mm, il s’agit de microconglomérats).
- Détritique : Qui est formé, en totalité ou en partie, de débris (p. ex. sédimentation
détritique, roche sédimentaire détritique)
- Discordance : Repos stratigraphique d’une formation sédimentaire sur un substratum
plissé ou basculé antérieurement par des efforts tectoniques, et en partie érodé.
- Grés : Roche sédimentaire détritique terrigène composée à 85 % au moins de grains
de quartz plus ou moins arrondis, de 1/16 mm à 2 mm.
- Grès arkosique : -1. Syn. d’arkose ; -2. Plus souvent, grès avec 5% à 25% de
feldspath (= grès feldspathique = subarkose).
- Grès calcaires : (ou grès à ciment calcaire, ou grés calcareux) à grains de quartz liés
par de la calcite microcristalline ou cristalline, parfois poecilitique (un grand cristal de
calcite englobant plusieurs grains de quartz) ;
- Lignite : Variété de charbon.
- Orthose : Feldspath monoclinique K[Si3AlO6] très courant dans les granites et les
pegmatites. V. feldspath (potassique).
- Pelites : Au sens originel, roche finement détritique, argileuse et faisant pâte avec
l’eau. Le terme, très utilisé, désigne maintenant toute roche sédimentaire détritique à
grains très fins.
- Productus : Genre de Brachiopode articulé du Carbonifère, à la coquille pourvue
d’épines plus ou moins longues.
- Psammitique : Grès à ciment fréquemment argileux, riche en micas détritiques (micas
blancs surtout) groupés en minces lits, d’où un délitage facile en plaquettes ou en
dalles. Ce mot désigne pour les Anglo-Saxons, les roches sédimentaires détritiques à
éléments de la taille d’un sable (dans ce sens, syn. d’arénite). adj. psammitique.
xi
- Septaria : nodule ou miche, le plus souvent calcaire, situé dans des couches
argileuses, montrant, en son sein, des fentes de retrait qui ont été comblées de cristaux
de calcite (parfois de quartz ou de gypse).
- Schiste : Au sens large, toute roche susceptible de se débiter en feuillets.
- Spirifer : Genre de Brachiopode du Carbonifère.
- Tillite : Conglomérat résultant de la compaction d’un dépôt morainique ou fluvio-
glaciaire ancien : on y voit des éléments, souvent striés, de tailles variées (du gravier
au bloc), mal classés, emballés dans une matrice argilo-sableuse, parfois bariolée.
1
INTRODUCTION
Pour les pays producteurs d’hydrocarbures, en amont de la chaîne du domaine
d’hydrocarbure, les activités d’exploration consistent à découvrir de nouveaux gisements de
pétrole et de gaz naturel, afin d’accroître les capacités futures de production. Pour déterminer
si une zone présente un potentiel en matière d’hydrocarbures, une étude approfondie de la
structure du sol est réalisée par des géologues et des géophysiciens. Et le seul moyen
d’accéder directement à la zone d’accumulation est le forage de puits.
En effet, le forage d’exploration permet de confirmer les hypothèses avancées au terme
des travaux géologiques et géophysiques et d’apporter une meilleure connaissance de la zone
prospectée. C’est la raison pour laquelle un intérêt particulier est porté sur le projet
d’Ambalabe, en plus des études antérieures déjà effectuées sur cette zone.
Un premier puits dénommé Ambalabe-1 (AB-1) fut déjà réalisé pour reconnaître les
possibilités pétrolifères de la zone. Mais grâce aux avancées technologiques, certaines
réinterprétations pourraient être effectuées pour déterminer le meilleur emplacement d’autres
points de forage qui fourniraient des arguments techniques plus persuasifs pour persévérer à
la recherche ou abandonner le projet. L’objectif est non seulement de vérifier l'hypothèse sur
les analyses et relevées géochimiques mais aussi et surtout de confirmer la présence d’une
accumulation importante. Et dans le cas où ces hypothèses seraient vérifiées, il faudra tester
l’existence du toit de la formation.
A ce problème s’accorde alors une étude sérieuse car le forage d’un puits pétrolier
nécessite un investissement considérable. A cet effet, il est indispensable de mener une
recherche minutieuse sur l’implantation de ce prochain puits et de réaliser des calculs
adéquats de dimensionnement.
Notre thème intitulé « Détermination des points d’implantation des forages
d’exploration pétrolière et dimensionnement des tubages de puits dans le permis Sakaraha
Nord» se propose de répondre à ces exigences.
Pour cette étude, on s’est basé sur la documentation des archives et l’analyse des
profils sismiques, disponibles dans la base de donnée, par les différents logiciels tout en
s’appuyant sur les données webographiques afin d’apporter d’amples informations.
Afin de mieux appréhender l’élaboration de ce mémoire, le travail se divisera en trois
grandes parties :
- la première partie parlera des généralités sur le pétrole et l’exploration,
- la seconde partie donnera les éléments préliminaires sur le projet,
- la troisième partie traitera les programmes techniques de réalisation.
Partie I : GENERALITES SUR LE PETROLE ET
L’EXPLORATION
2 RAINIJAONARY Johary Manantiana
CHAPITRE. I: ORIGINE DU PETROLE
I.1. DEFINITION
Le pétrole est conventionnellement défini comme un liquide composé principalement de
molécules d'hydrocarbures, c’est-à-dire formées uniquement de carbone et d'hydrogène. Mais
il contient aussi, en proportions variables, des molécules lourdes plus complexes comme
d’oxygène, d’azote et de soufre appelées résines ou asphaltènes (en moyenne 15 %). Il s'est
constitué à partir d'organismes vivants comme des algues, du plancton et parfois des végétaux
continentaux qui ont vécu il y a plusieurs millions d'années.
I.2. ORIGINE DU PETROLE
La première théorie avancée était l’origine minérale du pétrole. Mais actuellement, presque
tous les géologues et géochimistes acceptent la théorie selon laquelle le pétrole est d’origine
organique.
Le pétrole proviendrait alors de la décomposition de végétaux et d’organismes marins,
accumulés sous la surface de la terre. Il résulte d’un processus thermique lent de
transformation de matières premières organiques.
Cette progression vers un équilibre thermodynamique devient plus intense à mesure que
la température augmente.
La matière organique est essentiellement constituée par le planctonique qui est un être
vivant unicellulaire microscopique (animal et végétal) des milieux marins ou lacustres, ajoutés
des végétaux terrestres apportés par les cours d’eau, surtout dans les zones de delta, mais
également des microorganismes.
En milieu marin, la matière organique est produite par le phytoplancton d’origine végétal,
le zooplancton d’origine animal et les bactéries, l’accumulation de cette matière organiques
dans les sédiments à grain fin (argile, vase calcaire fine) donne naissance aux roches dite
sapropéliennes ou roche-mères.
Dans un milieu confiné (lacs, lagunes, deltas) et par conséquent réducteur, une partie de
la matière organique stockée dans les boues, sapropéliques donc incorporée dans les
sédiments subit l’action des bactéries anaérobies qui transforment les lipides et les protides
en hydrocarbures.
I.3. GENESE DU PETROLE, KEROGENE, ROCHE MERE [14]
Il y a plusieurs millions d’années, les restes de nombreux organismes marins se sont
déposés au fond des océans. Avec le temps, ils se sont accumulés et se sont mélangés à la
boue et au limon pour former des couches de sédiments riches en matière organique : « le
kérogène».
3 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Par le processus de transformation, les matières organiques se transforment en kérogène,
matière organique insoluble dans les solvants usuels. C’est le kérogène qui peut
potentiellement générer du pétrole.
On distingue 3 principaux types de kérogène :
I.3.1. Type I
Il contient beaucoup de chaînes aliphatiques et quelques noyaux aromatiques. Le
rapport H/C est élevé. Le potentiel pour la génération d’huile et de gaz est également grand.
Ce type de kérogène est surtout dérivé soit de lipides algaires, soit de matières organiques
enrichies par activités microbiennes.
I.3.2. Type II
Il contient surtout des cycles aromatiques et naphténiques. Le rapport H/C et le
potentiel pour générer de l’huile et du gaz sont plus bas que le cas type I. Il dérive
essentiellement de matières organiques d’origine marine déposées dans un environnement
réducteur.
I.3.3. Type III
Il contient essentiellement des groupes fonctionnels oxygénés et de polyaromates et peu
de chaînes aliphatiques. Le rapport H/C est faible et le potentiel en huile est modéré. Le
kérogène peut générer du gaz à grande profondeur. Le rapport O/C est plus grand que dans
le cas des type I et II. La matière organique est essentiellement dérivée de plantes terrestres.
I.4. DU KEROGENE AU PETROLE
Lors de l’enfouissement des sédiments, l’accroissement de la température provoque le
réarrangement du kérogène.
I.4.1. Diagenèse
C’est la première étape de dégradation du kérogène. Le rapport H/C décroît peu et le
rapport O/C décroît notablement (pertes des fonctions oxygénées). La diagenèse se produit
au-delà des premiers 1 000 m de profondeur d’enfouissement de la matière organique avec
une température d’inférieur à 60°C.
Durant le dernier stade de la diagenèse, la liaison hétéroatomique et les groupements
fonctionnels sont éliminés. Le CO2, l’eau et quelques composés N, S, O sont libérés.
En termes d’exploitation pétrolière, la roche mère est considérée comme immature à ce stade.
La réflectance de vitrinite est inférieure ou égale à 0,5 %.
Comme la matière organique de type III est la plus riche en fonctions oxygénées, elle
apparaît comme la plus transformée a ce stade.
4 RAINIJAONARY Johary Manantiana
I.4.2. Catagenèse
C’est le deuxième stade de dégradation du kérogène. Pendant cette phase, deux
étapes importantes sont mises en évidence :
la première est la formation d’huile à une fourchette de température et de profondeur
correspondant à « la fenêtre d’huile ». On obtient ici du pétrole liquide à une profondeur
inférieure à 3 000 m et à une température entre 60 °C et 120 °C ;
la deuxième étape est la formation d’hydrocarbures plus légers qui sont
essentiellement composés de gaz humide.
Durant la catagenèse, les chaînes hydrocarbonées et les cycles sont éliminées. La
réflectance de vitrinite est de 0,5 à 2 %.
Dans le second temps, le rapport H/C diminue très fortement alors que le rapport O/C
reste approximativement constant (production d’huile et aromatisation du résidu).
Perte de chaînes hydrocarbonées CH, production d’huile puis stade ultime de gaz :
perte de - 75 % poids en H/C pour type I, - 50% pds pour type II et - 30 % pour type III.
I.4.3. Métagenèse
C’est le troisième stade de dégradation du kérogène. Cette phase est liée à des
profondeurs et à des températures plus élevées. Les grosses molécules d’hydrocarbure
précédemment formées subissent un craquage. Ceci est un processus thermique dont la
temperature situé entre 120°C à 200°C qui casse les grosses molécules tout en augmentant
leur teneur en produits plus légers.
Enfin, le rapport H/C diminue encore pendant la dernière étape de maturation. Le
rapport H/C est inférieur à 0,5 %. Le début de la métagenèse correspond â la réflectance de
vitrinite de 2 %. En termes d’exploitation pétrolière, le stade est entièrement situé dans la zone
à gaz.
Le méthane est pratiquement l’hydrocarbure restant. L’étape ultime de cette évolution
est la graphitisation (libération de CH4 sous forme du gaz sec).
5 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Figure 1. Diagramme de genèse d’Hydrocarbures en profondeur
I.5. MATURITE DE LA MATIERE ORGANIQUE. DIAGRAMME DE VAN KREVELEN
Les rapports atomiques H/C et O/C sont caractéristiques du stade de maturité thermique
atteint par la matière organique sédimentaire. Les kérogènes, une fois enfouis peuvent subir
une évolution (maturation) contrôlée par la température et le temps. Cette évolution
correspond à une modification des structures chimiques et à la génération d’huile et de gaz.
Ces stades de maturation peuvent être illustrés dans le diagramme de Van Krevelen (figure 1-
2) car les rapports atomiques H/C et O/C vont évoluer au cours de l’histoire géologique du
sédiment.
Figure 2. Diagramme de Van Krevlen
Matière organiques (composé de Carbone,
d’hydrogène, d’Oxygène et d’Azote)
Kérogène (composé de Carbone et
d’Hydrogène)
Résidus de Carbone
Pétrole et Gaz (composés de Carbone et d’Hydrogène sous
forme Liquide et Gazeux)
Pyrolyse
6 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Le diagramme de Van Krevelen permet de distinguer avant maturation les trois principaux
types de kérogènes que caractérisent leurs rapports atomiques H/C et O/C.
Les kérogènes continentaux sont issus de la décomposition de tissus de plantes
vasculaires (ptéridophytes, gymnospermes, angiospermes). Ils sont pauvres en H et
riches en O et contiennent des cuticules de spores et de grains de pollen, des algues
lacustres, des tissus ligneux. Leur rapport H/C est inférieur à 1,0.
Les kérogènes lacustres ont un rapport H/C élevé et un rapport O/C faible. Ils doivent
ces taux élevés en hydrogène et faible en oxygène à leur richesse en algues.
Les kérogènes d’origine planctonique marine, se rapprochent des kérogènes lacustres,
la présence d’autres types d’algues contribue à des taux H/C et O/C un peu différents
7 RAINIJAONARY Johary Manantiana
CHAPITRE. II: GEOLOGIE PETROLIERE
La géologie pétrolière se réfère aux séries spécifiques de disciplines géologiques
appliquées aux recherches d’hydrocarbures durant l’exploration. Elle concerne principalement
l’évaluation des éléments dans le bassin sédimentaire afin d’obtenir une idée du sous-sol et
ainsi du « système pétrolier » dont l’existence requiert la présence de :
Roches mères
Migration
Roches réservoirs
Roches couvertures
Pièges
Figure 3. Le Système Pétrolier
II.1. ROCHES MERES [12]
Les roches mères sont des sédiments dans lesquels des hydrocarbures peuvent être
générés. Une roche mère typique est de couleur sombre, riche en matière organique, se
présentant comme des schistes finement laminés. Le type d’hydrocarbure généré (huile ou
gaz) dépend non seulement du type de la matière organique présente dans la roche, mais
aussi de sa maturité.
Ainsi, si la matière organique est riche en hydrogène, spores et pollens, la matière peut
générer de l’huile et du gaz ; si elle est pauvre en hydrogène mais riche en matière dérivée de
bois ou tissu humique, elle peut générer du gaz ; par contre, si la matière ne contient pas du
tout d’hydrogène, aucun hydrocarbure ne peut être généré.
8 RAINIJAONARY Johary Manantiana
II.2. MIGRATION
La migration se traduit par le mouvement des hydrocarbures en subsurfaces. Les
hydrocarbures sont d’abord expulsés des roches mères vers des roches perméables, et
ensuite de ces roches perméables vers le haut, jusqu’à atteindre des failles et des pièges
comportant des roches imperméables.
On distingue deux types de migration : la migration primaire et la migration secondaire.
II.2.1. Migration primaire
La migration primaire se passe dans la roche mère même. Le pétrole brut est
initialement contenu dans une roche-mère compacte et imperméable. Par un mécanisme
encore mal élucidé (certainement lié à une augmentation de pression dans la roche-mère au
cours de son enfouissement) l’eau, le pétrole et le gaz issus du kérogène peuvent être
expulsés de leur formation d’origine, migrant alors éventuellement vers une future roche-
réservoir.
Figure 4. Migration des hydrocarbures
II.2.2. Migration secondaire
De faible densité, le pétrole expulsé (mélangé à de l’eau et du gaz dissous) a tendance à
remonter jusqu’à la surface de la Terre. Il s’échappe très lentement à travers les couches
sédimentaires perméables qui effleurent la roche-mère :
en général, la migration secondaire du pétrole n’est pas arrêtée par un obstacle. Le pétrole
finit par atteindre les premiers mètres du sol, où il est dégradé en bitumes sous l'action de
bactéries. Les combustibles fossiles produits sont alors des pétroles dits « lourds » ou «
extra-lourds » et des sables bitumineux. Ils peuvent être utilisés comme des indices de
9 RAINIJAONARY Johary Manantiana
surface pour détecter un bassin sédimentaire susceptible de contenir du pétrole, lors de
prospections réalisées par l’industrie pétrolière.
parfois, la migration du pétrole brute vers la surface est empêchée par une formation
géologique imperméable, comme une couche de sel par exemple, appelée « roche
couverture ». Une accumulation de pétrole associé à de l’eau et du gaz se forme dans la
couche perméable sous-jacente créant ainsi une roche-réservoir en dessous de la roche-
couverture. Dans ce réservoir poreux, le gaz s’accumule au-dessus du pétrole brut, lequel
se retrouve au-dessus de l’eau en raison des densités respectives de ces produits (le gaz
naturel est plus léger que le pétrole, lui-même plus léger que l’eau).
II.3. ROCHES RESERVOIRS
Les roches réservoirs ou roches magasins sont des roches poreuses et perméables dans
lesquelles le pétrole pourra se loger. Par opposition aux roches mères, compactes et
imperméables, les roches réservoirs sont caractérisées par la présence en leur sein de vides,
généralement inferieurs à quelques millimètres de diamètre, leur conférant des qualités de
porosité et de perméabilité. La porosité détermine directement la quantité de pétrole pouvant
s’accumuler dans le réservoir. La perméabilité, liée à la communication des pores entre eux,
commande les facilités de circulation des fluides, et en particulier le débit des puits. Si la
porosité a une relation directe avec le volume de pétrole ou de gaz en place, la perméabilité
détermine la productivité des puits.
Les roches réservoirs sont constituées essentiellement par des roches détritiques, formées
par l’empilement de petits grains de quartz ou de carbonates comme les sables et les grés et
par certaines roches carbonatées, calcaires et dolomites. Ces roches correspondent le plus
souvent à des milieux de dépôts agités et peu profonds.
II.4. ROCHES COUVERTURES
Ce sont des roches imperméables, superposées aux roches réservoirs et empêchant la
fuite des hydrocarbures vers la surface du sol. Pour assurer l’étanchéité des réservoirs qu’elles
surmontent, les roches-couvertures doivent être à la fois plastiques, imperméables et
suffisamment épaisses. La plasticité et l’épaisseur sont toutes nécessaires dans les régions
de tectonique violente où les couvertures risquent d’être étirées et rompues. Dans les régions
à structure calme, ces deux qualités sont moins indispensables.
II.5. PIEGES [14]
Un piège, condition indispensable de tout gisement, est une zone où le réservoir, couvert
par une couche imperméable, est fermé latéralement par des terrains imperméables ou par
une déformation des couches.
10 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Les géologues pétroliers ont globalement classé les pièges à pétrole en trois grandes
catégories qui sont fonction de leurs caractéristiques géologiques:
Les pièges structuraux
Les pièges stratigraphiques
Les pièges mixtes.
Il peut parfois arriver que l’on retrouve une combinaison de ces mécanismes de piégeage.
II.5.1. Pièges structuraux
Les pièges structuraux sont formés à la suite d’une déformation des couches
sédimentaires réservoirs, en général postérieurement à leur dépôt, en raison de procédés tels
que le plissement et les failles. Ce qui conduit à la formation de dômes, d’anticlinaux et de plis.
Les exemples de pièges appartenant à ce type sont :
Les pièges anticlinaux dus à un mouvement tectonique souple,
Les pièges par faille qui ont été créés par des failles ou des fractures mettant en contact
une couche-réservoir et un terrain imperméable, c’est-à-dire due à une tectonique
cassante.
Ils sont plus faciles à délimiter et plus prospectifs que les pièges stratigraphiques, car la
majorité des réserves pétrolières mondiales sont trouvées dans des pièges structuraux.
Figure 5. Piège par faille
11 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Figure 6. Piège anticlinale
II.5.2. Pièges stratigraphiques
Les pièges stratigraphiques sont formés à la suite de variations latérales des
caractéristiques de la roche réservoir. La roche-réservoir, perméable, passe à une roche
imperméable qui bloque la migration des hydrocarbures (pièges récifaux), ou encore, la
couche perméable se termine en biseau.
On peut en citer quelques exemples : un piège à discordance, un piège optique et un
paléo récif, lentille sableuse, piège par variation lithologique, ...
Figure 7. Piège stratigraphique
II.5.3. Pièges mixtes
Ce sont des pièges qui résultent de la conjonction de facteurs structuraux, lithologiques
et stratigraphiques, comme par exemple les pièges lies aux dômes de sel. En effet, au cours
des temps, les roches salines (sel gemme), conservent leur densité, alors que les autres
roches sédimentaires « prennent du poids » durant leur maturation (diagenèse). Il se crée un
déséquilibre structural si bien que, profitant de la moindre discontinuité structurale, les roches
salines montent au travers de la colonne stratigraphique. Au cours de la montée, elle redresse
à son contact les couches traversées qu’elle peut failler. Cependant, il peut se créer des pièges
à pétrole.
12 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Figure 8. Piège par dôme de sel
Légende
13 RAINIJAONARY Johary Manantiana
CHAPITRE. III: EXPLORATION ET FORAGE
Les investissements pétroliers mondiaux atteignent 561 milliards de $ en 2011 et 623
milliards de $ en 2012. La part consacrée à la prospection-exploration est estimée à environ
20 % (en moyenne, 5 % pour l’observation à la surface et 15 % à l’étude des profondeurs) de
ces investissements, soit près de 100 milliards de $ par an. Ce montant est considérable pour
une activité à haut risque technique, dépendant fortement des cours du baril. Le risque d’échec
est important.
L’objectif de la prospection est de localiser un gisement. L’exploration doit en vérifier
l’existence et en évaluer l’importance et la qualité grâce à des forages dont l’emplacement est
déterminé en associant géologie et géophysique. En cas de succès, ces deux phases en
amont sont suivies par les phases d’exploitation, de transport et de commercialisation.
La première étape consiste à identifier les zones potentiellement pétrolifères en menant
des études géologiques. Il faut ensuite procéder à des études géophysiques indispensables,
qui permettent d'identifier les zones où il y a de fortes chances de trouver du pétrole.
Ces études ne garantissent en rien la présence de pétrole, la vérification des
hypothèses s'impose avant de procéder au forage.
III.1. PROSPECTION GEOLOGIQUE [15]
Pour trouver le pétrole brut sous la surface de la Terre, les géologues doivent tout
d'abord d'intéresser aux bassins sédimentaires dans lequel le pétrole et le gaz ont pu se
former. Il y a de nombreux bassins sédimentaires à la surface de la terre. On en trouve bien
sûr en mer, mais également sur les continents, dans des zones autrefois recouvertes par la
mer.
Figure 9. Géologues sur des analyses de données
Dès lors que les géologues ont repéré une zone favorable, ils s'interrogent quant à la
configuration du sous-sol et aux types de roches présentes. Ils vont alors tenter de dresser
une carte géologique du sous-sol.
14 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Pour ce faire, ils étudient le relief et accordent une attention toute particulière aux
indices de pétrole et de bitume qui peuvent apporter des informations utiles sur la probabilité
d'accumulation de pétrole en profondeur. Ces observations s'accompagnent d'analyses
géochimiques des couches ayant pu jouer le rôle de roche mère, ainsi que de petits sondages
de reconnaissance.
Lorsque le relief est accidenté ou que la surface du sol est masquée par la végétation,
les géologues ont de plus en plus recours à la télédétection pour dresser les cartes
géologiques. Des clichés sont pris d'un avion ou d'un satellite pour pouvoir être analysés par
la suite.
La carte géologique réalisée, les géologues ne peuvent pas visualiser les endroits
contenant du pétrole, mais peuvent repérer des roches pouvant potentiellement être des
roches-mères. Pour confirmer leurs hypothèses, il faut prélever et analyser la roche. Après
avoir été broyées, les roches prélevées sont brûlées pour doser le gaz carbonique émis,
représentant le carbone organique piégé dans l'échantillon. Pour être une roche-mère
potentielle, il en faut au minimum 1 %.
Après avoir repéré un terrain favorable depuis la surface, il faut maintenant voir si la
structure du sous-sol l'est aussi. C'est alors au tour des géophysiciens de faire des études
pour imager le sous-sol.
III.2. PROSPECTION GEOPHYSIQUE
La prospection du pétrole et du gaz nécessite des connaissances en géographie, en
géologie et en géophysique. Le pétrole brut est présent, en général, dans des formations
géologiques particulières, telles que les anticlinaux, les pièges de faille et de dômes de sel,
que l’on trouve sous divers types de terrains et dans des climats très divers. Après avoir choisi
une zone intéressante, on procède à de nombreux levés géophysiques et à des mesures afin
d’obtenir une évaluation précise des formations souterraines et, notamment, aux levés
suivants :
Levés magnétométriques
Des magnétomètres suspendus à des avions mesurent les variations du champ
magnétique terrestre afin de localiser les formations de roches sédimentaires dont le
magnétisme est généralement inférieur à celui d’autres roches.
15 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Levés photogrammétriques aériens
Des photographies prises d’avion et avec des appareils spéciaux permettent d’obtenir
des vues de la Terre en trois dimensions, qui sont utilisées pour localiser les formations
terrestres susceptibles de recéler des gisements de pétrole et de gaz.
Levés gravimétriques
Comme la présence d’énormes masses de roche dense fait augmenter la force de la
pesanteur, on utilise des gravimètres qui permettent d’obtenir des données sur les formations
sous-jacentes en mesurant les infimes variations de la pesanteur.
Levés sismiques
Les études sismiques fournissent des informations sur les caractéristiques générales
de la structure souterraine. On obtient les mesures à partir d’ondes de choc produites par
l’explosion de charges placées dans des trous de petit diamètre, à l’aide d’appareils sur terre
et dans l’eau qui produisent des vibrations ou des percussions, et par des décharges sous-
marines d’air comprimé. Le temps qui s’écoule entre le début de l’onde de choc et le retour de
l’écho sert à déterminer la profondeur des couches réfléchissantes. L’utilisation des
ordinateurs à grande puissance pour produire des images en trois dimensions améliore
considérablement l’évaluation des résultats des essais sismiques.
Lorsque les levés et les mesures indiquent la présence de formations ou de strates
susceptibles de contenir du pétrole, on effectue des sondages d’exploration pour déterminer
s’il y a ou non du pétrole ou du gaz et, dans l’affirmative, si celui-ci est extractible et exploitable
en quantités commercialement viables.
III.3. LE FORAGE
Dans les activités liées au sol en général et en Sciences de la Terre en particulier, la
nécessité de trouver des substances minérales à des profondeurs de plus en plus grandes a
conduit les hommes à creuser. Les reconnaissances de surface ne suffisent plus. Dans
plusieurs cas, les données de surface nécessitent d’être vérifiées en profondeur.
En dépit des techniques de repérage modernes (imagerie satellite, études
géophysiques, études sismiques tridimensionnelles), la découverte d'un gisement de pétrole
reste incertaine jusqu'à la réalisation de forages. Seuls ces derniers pourront confirmer la
présence du précieux liquide.
16 RAINIJAONARY Johary Manantiana
III.3.1. Généralité
Définition
Le forage consiste à réaliser un puits qui connecte le réservoir contenant les
hydrocarbures à la surface. Il est un élément clé de toute prospection pétrolière et peut être
réalisé en mer (offshore) ou à terre (onshore).
Le terme désigne la technique de creusement d’un trou dans le sol, quel qu’en soit
l’objectif. C’est ainsi que l’investigation par sondage fait recours à la technique de forage, en
l’assortissant d’autres méthodes de recherche.
Mais tous les trous forés dans le sol ne visent pas que la recherche. Certains sont
réalisés pour des visées d’exploitation.
Avantages
Aussi bien sur le plan de la recherche que de l’exploitation, le forage présente de
nombreux avantages.
Par rapport aux investigations qui ne font pas appel à des trous, le sondage-forage
s’avère avantageux, principalement en fournissant des renseignements plus précis sur les
objectifs visés. La raison est qu’il les touche directement, alors que la plupart des autres
méthodes procèdent par déduction. Au stade actuel de la technique, seul le forage est en
mesure de fournir les données directes sur les objectifs situés en profondeur.
Sur l’autre aspect, l’exploitation des ressources gisant à des grandes profondeurs
souterraines serait excessivement coûteuse, sinon techniquement irréalisable avec les
méthodes minières classiques. A plus forte raison, certaines conditions de gisement telles que
celles des gisements d’hydrocarbures nécessitent l’application de techniques d’exploitation
spéciales appropriées. Dans ces cas, seul le forage permet de satisfaire les exigences de
faisabilité et de rentabilité.
III.3.2. Les types de forage
Les forages sont désignés avec différents attributs selon leurs objectifs. En général,
dans l’exploration pétrolière, il y a deux principaux types de forages qui sont les puits
d’exploration et les puits de développement.
Les puits d’exploration
Ce sont les puits qui sont forés après l’analyse des données géologiques et les levés
géophysiques, que ce soit à terre ou en mer en vue de vérifier les hypothèses de l’existence
éventuelle d’un gisement d’hydrocarbures. Plusieurs termes sont également utilisés pour les
qualifier.
17 RAINIJAONARY Johary Manantiana
- Les forages dans des zones où l’on n’a encore trouvé ni pétrole ni gaz sont appelés
«forages de reconnaissance».
- Les forages qui ont permis de découvrir du pétrole ou du gaz sont appelés «forages
de découverte».
- Les forages destinés à délimiter la formation productive ou à en rechercher de
nouvelles au-dessous ou à côté de cette dernière sont appelés «puits de
délinéation».
- Un forage qui n’a pas permis de trouver du pétrole ou du gaz, ou seulement d’en
trouver trop peu pour une exploitation économique, est appelé «forage sec» ou
«forage improductif».
Les puits de développement
Dans une structure ayant donné des résultats positifs de délinéation, on fore des puits
dits « de développement » pour produire du pétrole et du gaz. Le nombre de puits de
développement à forer dépend des caractéristiques prévues du nouveau gisement, quant à sa
taille et à sa productivité. Comme on n’est jamais sûr ni du profil ni des limites du gisement
découvert, certains puits de développement peuvent se révéler par la suite être des puits secs.
Après avoir foré quelques puits de développement, la production peut déjà commencer alors
que le forage de nouveaux puits se poursuit encore pour couvrir la totalité du gisement.
III.4. LA TECHNIQUE ROTARY
Bien qu’il existe d’autres techniques de forage cette méthode est la plus courante. On
l’utilise pour forer à la fois des puits d’exploration et des puits de production jusqu’à des
profondeurs supérieures à 7 km. Des systèmes de forage légers, montés sur camion, sont
utilisés pour forer à terre des puits sismiques peu profonds.
La méthode rotary consiste à utiliser des trépans ou outils de forage à dents type
tricône ou des trépans monoblocs comme les outils diamant, sur lesquels on applique une
force procurée par un poids tout en les entraimant en rotation. L’avantage de cette technique
est de pouvoir injecter en continu un fluide au niveau de l’outil destructif de la formation pour
emporter les débris hors du trou grâce au courant ascensionnel de ce fluide vers la surface.
Un appareil de forage classique peut être composé des éléments illustrés par la figure
10.
18 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Figure 10. Description d’un appareil de forage
Partie II : ELEMENTS PRELIMINAIRES SUR LE
PROJET
19 RAINIJAONARY Johary Manantiana
CHAPITRE. IV: CARACTERISATION DE LA ZONE D’ETUDE
On parlera dans ce chapitre de différentes descriptions sur la zone à étudier. En effet,
avant de passer à l’interprétation et la synthèse des résultats, il est nécessaire de définir les
généralités concernant la zone d’étude à savoir la localisation, l’hydrographie, le cadre
géologique et les travaux antérieurs déjà effectués.
IV.1. LOCALISATION
La zone d’étude se trouve dans la partie Sud du Bassin de Morondava. Elle est située dans
la région Atsimo-Andrefana notamment entre les longitudes 44°70’ Est et 45°40’ Est et les s
21°8’ Sud et 22°3’ Sud. Elle limité :
au Nord par le District de Beroroha
au Sud-Ouest par le District d’Ankazoabo Atsimo
au Sud-Est par le District d’Ihosy
La carte de la figure 11 montre la situation de la zone d’étude et des districts concernés
environnants.
20 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Figure 11. Carte de localisation de la zone d'étude
Source : Base de donnée OMNIS modifiée
21 RAINIJAONARY Johary Manantiana
IV.2. HYDROGRAPHIE [1]
IV.2.1. Les cours d’eau
Deux catégories de réseaux hydrographiques caractérisent la région Atsimo Andrefana.
Les cours d’eau à bassin mixte
Ces cours d’eau permanents traversent à la fois le socle cristallin des Hautes Terres et le
bassin sédimentaire de l’Ouest et dont les longueurs dépassent 400km. Ils regroupent le
Mangoky et l’Onilahy, deux fleuves dont les cours drainent des bassins versants (BV) très
étendus, supérieurs à 30.000 km².
- La Mangoky : le bassin versant s’étend sur 55 884 km². Si on tient compte de
la Mananantanana, la branche amont, le Mangoky coule sur une longueur de 820 km.
C’est au niveau de Beroroha, lorsque le fleuve pénètre dans le sédimentaire, que la vallée
s’élargit considérablement jusque dans son cours inférieur où il construit un vaste delta
de 80 km de longueur et de 50 km de large. Les affluents de Mangoky sont : la Menamaty,
l’Isahena, la Sakamavaka et la Sikily.
- L’Onilahy : son maximum hydrologique est lié au maximum pluviométrique. Les
hautes eaux ne durent que de décembre à mars avec une montée importante en janvier.
Par contre, la saison sèche très marquée, avec des températures élevées et une humidité
atmosphérique très faible, engendre des étiages prononcés.
Les cours d’eau dans le sédimentaire
Il s’agit de la Manambo, la Fiherenana (138 km et 7 790 km² de BV), et la Linta (173 km et
5 437 km² de BV). Ces cours d’eau coulent uniquement sur les terrains sédimentaires et ne
dépassent pas 300 km.
L’alimentation des bassins versants est conditionnée par une pluviométrie très faible (300
à 600 mm) et par le fait que les eaux disponibles pour l’écoulement sont amoindries par une
forte évaporation (évapotranspiration potentielle entre 1 200 et 1 500 mm). Par ailleurs, les
débits de saison sèche sont d’une extrême variabilité d’une année à l’autre.
Tableau 1. Superficie des bassins versants
Fleuve Longueur (km) Superficie bassin versant (km²)
Mangoky 714 55884
Fiherenana 138 7790
Onilahy 374,5 32225
Source : MEFT
IV.2.2. Les lacs
Les lacs les plus importants en termes de superficie sont le lac Ihotry et le lac
Tsimanampetsotsa.
22 RAINIJAONARY Johary Manantiana
- Lac Ihotry : situé à 100 km au Nord de Toliara et à 40 km au Sud-Est de Morombe,
avec une altitude de 50 m, une superficie variant entre 960 ha et 11.200 ha suivant les
saisons(sèches ou pluvieuses) et une profondeur maximale de 3,80 m.
Figure 12. Hydrographie principale et bassins versants
Source : MEFT
23 RAINIJAONARY Johary Manantiana
C’est un lac d’eau saumâtre se trouvant dans la plaine côtière Masikoro, sur sols
constitués de sables roux, au sein d’une forêt caducifoliée. De nombreux oiseaux y trouvent
refuge.
- Lac Tsimanampetsotsa : situé à 85 km au Sud de Toliara, avec une altitude comprise
entre 38 et 114 m et une superficie de 43 200 ha. Il est localisé dans la plaine côtière
sableuse Mahafaly. C’est un lac peu profond, 2 m maximum en période d’étiage, avec
une longueur de 20 km sur 3 km de large, aux eaux saturées de sulfate de chaux, bordé
d’arbres pétrifiés.
IV.2.3. Les eaux souterraines
Les eaux souterraines et les ressources en eaux de la région se développent sur le
Bassin sédimentaire de Toliara.
Le système aquifère est très développé. Les conditions techniques et stratigraphiques
essentielles sont réunies pour qu’existent des nappes phréatiques qui sont souvent profondes
et parfois saumâtres. Ces dernières sont classées en quatre grandes familles :
- Les nappes phréatiques alluviales : nappes libres installées dans les alluvions qui
jalonnent le cours d’un fleuve.
- Les nappes phréatiques sub-affluentes (couloir d’Antseva)
- Les nappes phréatiques des cordons dunaires du littoral qui sont exploitées sous forme
de puits, «vovo », par les villageois, avec des débits toujours faibles
- Les nappes profondes des plateaux intérieurs (Andranovory sur le plateau de
Belomotra).
La région d’Antanimieva-Befandriana possède l’une des plus importantes nappes du Sud-
Ouest, alimentée à partir des plateaux gréso-karstiques de l’Est. Son débit est évalué entre 3
à 5 m3/s. (Source : Ch Domergue, 1973)
La région d’Antseva a de nombreuses résurgences (exemple d’Amboboka avec un débit
de 1.000 l/s) et des nappes situées entre 25 et 100 m en dessous de la surface.La plaine de
Toliara possède trois nappes superposées, celle de la plaine alluviale de Fiherenana (40 à 60
m3/h), celle du littoral au sud de Toliara alimentée à partir des calcaires éocènes de Belomotra
et enfin, celle développée dans les terrains détritiques.
Le tableau 2 montre les nappes des bassins versants qui peuvent être présentes.
24 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Tableau 2. Nappe des bassins versants
Nappes Types Lithologie Porosité Épaisseur
de l’aquifère
Qualité de l’eau
Débit spécifique
(Q)
Nappe d’alluvions
captive ou artésienne
Sables fins poreux 5 à 10 m douce, bicarbonatée calcique
1 à 5 l/s/m
Nappe des sables argileux supérieurs
libre Sables argileux
poreux 5 à 10 m douce à saumâtre
0.6 à1 l/m/s
Nappe des sables de plage
libre Sables argileux
poreux 5 à 10 m douce à saumâtre
0.04 à0.55 l/s/m
Nappe de grés d’Isalo
libre ou artésienne
Sables gréseux
poreux 50 m saumâtre 0.5 l/s/m
Source : RAKOTONDRAIBE, 1977; mis à jour 2005
IV.3. CADRE GEOLOGIQUE [2]
IV.3.1. Histoire tectonique de Madagascar
Il y a 300 millions d'années environ, tous les continents étaient encore rassemblés en
un vaste ensemble unique, la Pangée. Cet énorme supercontinent a commencé à se
fragmenter et se dissocier il y a plus de 200 millions d'années.
Le Gondwana a fait partie du supercontinent Pangée formé il y a 600 millions d'années
et qui a commencé à se fracturer au Jurassique il y a 160 millions d'années.
A l'origine, Madagascar était situé dans le centre de Gondwana, à côté des actuels
Kenya et Tanzanie, avant le début de la fragmentation continentale. L’extension de la croûte
entre le Gondwana Oriental (Madagascar, Inde, Antarctique et Australie) et le Gondwana
Occidental (Afrique, Arabie et Amérique du Sud) a commencé à la fin du Carbonifère. Des
phases tectoniques ont marquées cette séparation de Madagascar de l’Afrique. À la suite de
la rupture, trois bassins sédimentaires se sont formés dans l'Ouest de Madagascar dont le
bassin d’Ambilobe, de Majunga et de Morondava.
Tectonique Phase I, du Carbonifère supérieur au
Jurassique : le rifting Karoo
Il est supposé que le rifting Karoo à Madagascar a pu commencer à l'époque du
Carbonifère supérieur. La reconstitution suggèrent que le rift du bassin Karoo s’est développé
largement d’EW à NE dans un régime d'extension SW, apparemment sans volcanisme ou
génération d'une nouvelle croûte océanique. Cependant, le rifting a causé le développement
25 RAINIJAONARY Johary Manantiana
de la croûte continentale amincie le long de la ligne du Canal de Mozambique et probablement
aussi le bassin somalien.
Entre la fin du Carbonifère et du Jurassique Inferieur, le rifting intermittent a créé un
système de grabens et les demi-grabens, intégrant les domaines de Morondava, de Majunga,
d’Ambilobe et éventuellement le Bassin de Cap Ste Marie qui a acquis une épaisseur de
remplissage clastiques syn-rift. Par la suite ces bassins étaient disséqués par les systèmes de
failles.
Source : Base de donnée OMNIS modifiée
Figure 13. Rifting Karoo
Tectonique Phase II, du Jurassique au Crétacé inférieur :
ouverture du Bassin Somalien et la dérive de Madagascar au sud
En contraste avec le début de la tectonique Karoo, cet épisode a produit une véritable
propagation de croûte donnant une montée de la croûte océanique dans le Bassin Somalien
au cours du début du Jurassique - Crétacé inférieur. L’extension N-S à la direction NNW-SSE
est bien documentée pour la géométrie des bassins à Madagascar.
Le mouvement oblique-dérapant sur la tendance de faille NNW-SSE incluant le « Davie
Fracture Zone » et la faille de Bemaraha, a abouti à la formation de large échelle inclinée de
blocs de faille dans le bassin Ouest de Madagascar. Les magnitudes considérables de
l’augmentation des failles au Jurassique moyen sur la faille d’Ilovo, représentent l'extension
de la croûte terrestre majeure dans le sud Morondava. Cette extension a été liée au
mouvement de décrochement dextre sur la faille de Bemaraha.
26 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Source : Base de donnée OMNIS modifiée
Figure 14. Ouverture du Bassin Somalien
Tectonique Phase III, du Crétacé inférieur au Tertiaire : la
séparation de l'Inde et de Madagascar
L’extension dirigée NE-SW dans le Crétacé Inferieur a marqué la séparation de
Madagascar et de l’Inde. C’est la troisième phase d'extension majeure cruciale influençant le
développement de Madagascar. L’effet principal de cette phase tectonique est l’inclinaison de
la partie Ouest de Madagascar causant ainsi soulèvement et l’érosion dans l'Est.
Dans la partie nord du Bassin de Morondava, dans le Bassin d’Ambilobe et aussi le
long de la côte Est de Madagascar, l’expansion débute au Turonien. Cela comprenait
l’écoulement volcanique extensif et l’emplacement des intrusions magmatiques complexes
causant la localisation du dôme magmatique.
Source : Base de donnée OMNIS modifiée
Figure 15. Séparation de l'Inde et de Madagascar
27 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Tectonique phase IV, du Tertiaire Inferieur à nos jours :
rifting de l’Afrique de l'Est
A partir de l’Eocène, une nouvelle phase de tectonique associée à l'extension de la
Plaque Somalienne et le développement du système de rift de l'Afrique de l'Est a causé
l'extension NE-SE et l’activité magmatique périodique dans le Bassin de Morondava. En outre,
l’activité Tertiaire supérieure est exprimée en tant qu’écoulement extensive dans la zone
centrale du plateau de sous-sol (Volcanites d’Ankaratra) et dans le Bassin d’Ambilobe.
IV.3.2. Bassin de Morondava
Une description de la marge Est-africaine est abordée dans cette partie en présentant
successivement mais brièvement, les traits généraux de la géologie des principaux bassins
qui la composent ; notamment à Madagascar, au Mozambique, en Tanzanie et au Kenya.
Les divisions ainsi établies comprennent de bas en haut : la Sakoa (Permo-
Carbonifère), la Sakamena (Permo-Trias), l'Isalo (Trias-Jurassique), le Crétacé, le Tertiaire et
le Quaternaire. Les formations sédimentaires dans le bassin définissent ainsi deux séries
fondamentalement distinctes, aussi bien par leur mode de sédimentation que par leurs faciès
: le Karoo et le post- Karoo.
Karoo
Le Karoo va du Carbonifère supérieur au Lias. Il a été défini dans le Sud du Bassin de
Morondava, où il est extrêmement développé et évalué entre 6 000 et 7 000 m d'épaisseur.
Il est subdivisé en trois groupes caractéristiques :
l'Isalo (Trias supérieur-Lias), au sommet ;
la Sakamena (Permien supérieur-Trias inférieur), au milieu ;
la Sakoa (Carbonifère supérieur/Permien inférieur), à la base.
Post-Karoo
Il débute au Jurassique moyen et se différencie de la série précédente par son
caractère marin et ses faciès beaucoup plus diversifiés. Le Crétacé supérieur se caractérise
par un épanchement de coulées basaltiques. Le Miocène présente peu d'affleurements et se
caractérise par des calcarénites. Le Plio-Quaternaire montre des séries gréso-argileuses qui
forment les plateaux de la zone côtière. On évalue l'épaisseur de la série post-Karoo à plus de
5 000 m vers la côte.
28 RAINIJAONARY Johary Manantiana
IV.3.3. Episode Karoo [3]
On va développer davantage l’épisode Karoo car la zone d’étude qui nous concerne
est composée exclusivement de celui-ci. Cet épisode s'étend sur la période qui va du
Carbonifère Supérieur au Jurassique Inférieur. Le terme Karoo concerne les formations
sédimentaires et intrusives qui se sont déposées ou mises en place en Afrique, dans des
bassins intra et péri-continentaux situés au Sud de l'Equateur.
Sakoa
A la base de la série sédimentaire, on trouve les divisions suivantes :
a. Schistes, grès et tillites
Les schistes représentent environ 40 % de la formation. Ils sont verts avec des passées
rougeâtres et une succession de masse non schisteuse d'argiles indurées. Les grés et
conglomérats représentent environ 40 %, étant composés de conglomérats à petits galets de
socle bien roulés, ainsi que quelques galets de schistes verts. Les tillites sont particulièrement
visibles et représentent environ 20 % de la série. Elles sont de couleur sombre. Leur partie
supérieure apparaît de petits bancs de grès fins lités.
b. Série des « couche à charbon »
Cette série est formée par des grès arkosiques grossiers à feldspaths blancs
représentant plus de la moitié de la formation et des schistes noirs et charbons
c. Série rouge inferieure
La « série rouge » change entièrement de coloration car les grès, de même que les
schistes sont verts. Sur 100 m de sédiments, environ 80 % sont des grès verts très grossiers,
conglomératiques avec de nombreux fragments d’orthose rouge.
d. Calcaires marins de Vohitolia.
Le groupe de la Sakoa se termine par une invasion marine qui s'étendit sur toutes les
côtes nord et ouest de Madagascar. Dans le Nord se déposèrent des grès et des marnes à
Productus et Spirifer; dans l'ouest des niveaux discontinus de calcaires (Ankavandra;
Beroroha) et dans le Sud-ouest un horizon à Productus et Spirifer connu sous le nom de
calcaires de Vohitolia. A cette époque, pour la première fois et d'une manière éphémère, le
Canal de Mozambique a commencé à fonctionner.
29 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Sakamena
a. Sakamena inférieure
Cette série présente généralement dans le bassin le litage régulier des bancs de grès.
Les types lithologiques rencontrés sont des pelites, des grès de toutes variétés depuis les fins
pelitiques jusqu’aux grès conglomératiques, en outre des grès calcaires.
b. Sakamena moyenne
La Sakamena moyenne est formée par des argiles grises jaunâtres renfermant des
nodules de calcaires et rarement de gypse. Des bancs de grès psammitiques se débitant en
dalles peuvent être rencontrés dans les argiles.
c. Sakamena supérieure
La Sakamena supérieure débute toujours par un ressaut au-dessus des argiles à
nodules de la Sakamena moyenne. Elle se compose d’une alternance de bancs gréseux fins
à moyens argileux, de grès à ciment calcaire argileux, de petite micacée d’argiles rouges ou
vertes sableuses et au sommet de grès fins à moyens, blancs ou jaunes poreux.
Isalo
a. Isalo I
L’Isalo I peut avoir de très grandes épaisseurs dans le Sud du bassin, il s’y montre
sous un faciès soit entièrement gréseuse soit avec une alternance de grès massifs, mais
tendres, mal cimentés, à stratification entrecroisée, sans fossiles. C'est au sommet de cette
formation qui se trouve les gros amas de grès bitumineux de la région de Morafenobe.
b. Isalo II
Les terrains de l'Isalo II sont facilement reconnaissables si on peut y trouver des argiles
lie de vin et verte. On peut aussi mentionner l'existence des galets arrondis de quartz ou de
quartzites. C’est une série très détritique composée d’une alternance de grès, d’argiles et
d’argile gréseuse.
IV.4. TRAVAUX ANTERIEURS [4]
L'étude du Bassin de Morondava fut entreprise depuis 1947 par la « SPM » en
progressant du Nord au Sud. Puis, à partir de 1949 les études sont reprises de façon plus
détaillée en sens inverse depuis le sud vers le nord. Plus tard vers les années 80, la compagnie
« Occidental of Madagascar » a obtenu le permis sur le block Sakaraha de l’époque et s’en
suivait ainsi les diverses études géologiques, géophysiques et de forage.
On peut voir sur la figure 16 le block Sakaraha de l’époque en question.
30 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Source : Base de donnée OMNIS modifiée
Figure 16. Ancien bloc Sakaraha
La carte géologique ci-dessous montre les différentes phases géologiques qui se
sont produits dans notre zone d’étude, elle montre aussi les plans de position des lignes
sismiques identifiées dans cette zone.
31 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Source : Base de donnée OMNIS modifiée
Figure 17. Carte géologique et plan de position sismique de la zone d'étude
IV.4.1. Travaux géologiques [5]
Objectifs
Sur la bordure sud du Bassin Sédimentaire malagasy, il ressort que, d'une part la
Sakamena pouvait présenter un intérêt pétrolier pour des raisons tant stratigraphiques que
32 RAINIJAONARY Johary Manantiana
tectoniques. D'autre part, la tectonique faillée de la bordure du socle cristallin permettait
d'augurer favorablement la présence de structure de type faillé monoclinal.
Ainsi, Occidental of Madagascar a fixé comme objectif :
la recherche d'indices de bitume ou d'huile dans la Sakamena moyenne le long de
la vallée du Menamaty,
la recherche de lignites à la base de l'Isalo II appuyée par quelques descriptions
d'affleurement.
la reconnaissance des formations de la Sakoa présentes dans le Nord du permis et
des formations de la Sakamena inférieure.
la levée structurale de la région Sud Mangoky, secteur de Vohibasia, d'Anaviavy et
d'Iloto.
Stratigraphies
Les missions avaient pour résultat essentiel le levé cartographique de différentes
subdivisions du Karoo. Quelques sondages ont été, pour cela, réalisés sur ce bloc par la
compagnie titulaire.
a. Sakoa
La Sakoa a été rencontrée le long de la rivière Bemelo et dans la rivière Menamaty
près du village Marandra. Elle est constituée par des grès conglomératiques, de grès fins à
grossiers et par des tillites, le tout de couleur verdâtre à noirâtre.
Lithologie: Menamaty près du Village Marandra
Entre les points (X = 447 925 m, Y = 298 285 m) et (X = 447 600m, Y = 296 900 m),
on a de bas en haut :
1- Socle
2- Conglomérats de base très consolidés ressemblant à des roches du socle
3- Tillite noirâtre
4- Alternance serrée de petits bancs de grès fins et de schistes très plissés se
redressant sur la tillite inférieure.
5- Tillite à ciment argileux de couleur noirâtre
6- Grès conglomératiques verdâtres avec quelques galets de calcaire.
33 RAINIJAONARY Johary Manantiana
b. Sakamena inférieure
Les formations décrites se trouvent près du village d’Antanamary dans la région Nord
Mangoky entre les points de coordonnées rectangulaires (X = 537 m, Y = 310 280 m) et (X=
537 450 m, Y= 308 500 m).
La Sakamena inférieure repose directement sur le socle. Elle y est constituée à sa
base par des conglomérats à galets noirs bien roulés, cimentés par des microconglomérats
noirs.
Une lentille de grès moyens à grossiers jaunes parfois rougeâtres très poreux repose
entre la base et des grès fins jaunes où sont interstratifiés des silts gris rendant les grès très
durs et favorisant l'aspect schisteux des grès.
Une alternance de grès silteux très fins en plaquettes de schistes pélitiques et des grès
grossiers succède à ces grès fins jaunes sur une hauteur de 80 m environ.
Des argiles gréseuses grises à brunâtres et des grès beaucoup plus micacés terminent
la Sakamena Inférieure.
c. Isalo II
L'Isalo II affleure près du village de Bereketa le long de la rivière Malio du point (X =
397 200 m, Y = 266 700 m) au point (X = 397 500 m, Y = 266 900 m). On trouve de bas en
haut :
- des grès grossiers blancs : 5 m
- une argile lie de vin et verte : 2,5 m
- des galets polygéniques avec quelques passages de grains millimétriques : 5 m
- des grès grossiers très hétérogènes à stratification entrecroisées avec des grains noirs.
Sur l’affleurement de l'Isalo II dans la rivière Sakafia, affluent de la Malio, on distingue de
bas en haut :
- des grès grossiers jaunes à ciment feldspathique avec des nodules de grès : 5 m
- 5 cm de banc dur de grès
- des grès grossiers à stratifications entrecroisées devenant plus fins vers le sommet et
renfermant des nodules ferriques.
34 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Cadre structurale
La levée structurale a été faite sur la partie Nord-Est du Permis dans le secteur Iloto
Anaviavy entre les points X = 440 à 500 et Y= 280 à 300.
Les affleurements de la Sakamena supérieure sont peu recouverte par la carapace
sableuse et les alluvions. Les tracés de failles sont facilement visibles sur ces terrains.
Le style tectonique de la région est un monoclinal faillée pouvant être provoqué par le
jeu incessant des grandes fractures. Les faisceaux de failles rencontrées ont une direction
générale N 10° à 35 °E. Ce sont les failles satellites de la faille de Vohibasia. La grande
faille de Vohibasia met en contact l'Isalo avec un niveau assez bas de la Sakamena
supérieure. Elle est marquée par la limite de la falaise d'Isalo et par des pendages très forts
allant de 10° à 35°. Il n'est pas possible de mesurer le plongement des failles avec précision.
Les surfaces des failles sont en général proches de la verticale.
Les principaux accidents ont une direction subméridienne et s'ordonnent
préférentiellement selon la direction des deux failles principales qui affectent le socle
malagasy:
- la faille "côte-Est" orientée NNE-SSW ;
- la faille "Bongolava-Ranotsara" orientée NNW-SSE.
Dans le Bassin de Morondava, les failles se situent soit au contact du socle cristallin,
soit dans le bassin. Ce sont principalement:
- la faille orientale qui, dans la partie sud du bassin, met en contact les formations
inférieures du Karoo (à savoir la Sakoa et la Sakamena) avec le socle cristallin ; son
équivalent dans le Nord du bassin étant la faille de Bongolava ;
- la faille de l'Ilovo qui limite à l'Ouest les affleurements de l'Isalo continental ;
- la faille de la Sikily qui coïncide avec la bordure ouest de l'affleurement du faciès mixte
de l'Isalo; son équivalent dans le Nord du bassin est la faille de Bemaraha ;
- la flexure de Befandriana et la faille de Tuléar, apparaissant plus à l'ouest affectent
surtout les dépôts mésozoïques et cénozoïques.
On peut observer dans la figure 18, la carte représentative des failles dans la zone
d’étude.
35 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Source : Base de donnée OMNIS modifiée
Figure 18. Carte représentative des failles
36 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Résultats
Le Karoo malagasy est très épais et de faciès assez monotone. De ce fait, quelques
coupes présentant un intérêt particulier ont été levées à la planchette mais les mesures ainsi
effectuées sont d'une précision très suffisante.
a. Argile à nodules
Dans le lit de la Menamaty, en son cours inférieur près du village de Sakafotsy, les
argiles de la Sakamena moyenne renferment des nodules calcaires enrobés d'une enveloppe
de calcite et pourvu d'un noyau marno-calcaire à structure de Septarias.
Du bitume pâteux se trouve fréquemment en petites inclusions soit dans la calcite de
l'enveloppe soit dans celle qui remplit les fissures radiales du noyau. La taille des nodules
varie de 10 à 50 cm de diamètre.
b. Lignite
La recherche de lignite à la base de l'Isalo II a été vaine.
c. Formation de la Sakoa et de la Sakamena inférieure
Malgré la méthode de travail rapide, certains problèmes n'ont pu être suffisamment
étudiés : en particulier ceux posés par la Sakoa. L’étude de la Sakamena est assez complète
sauf entre Onilahy et la région Ranohira. Enfin des coupes complètes de l'Isalo ont été faites
seulement entre Mangoky et la région de Soaloka (Nord d'Ankavandra).
d. Levée structurale de la région Sud Mangoky
En général, la très grande généralité des accidents tectoniques consiste en des failles
d’extension, à compartiment Ouest affaissé. Leurs directions se groupe en faisceaux à peu
près NS ou NNE-SSO, c'est-à-dire parallèles au socle affleurant.
IV.4.2. Travaux géophysiques
Les principaux travaux géophysiques entrepris dans la zone d’étude concernent surtout
les travaux relatifs au projet d’Ambalabe durant les années 50.
En 1950, le levé géologique de la bordure du bassin au Nord de Ranohira met en
évidence une structure fermée à Ambohitsitoriana et laisse entrevoir la possibilité d’une zone
fermée à l’Ouest d’Ambalabe. En 1952, la région fut reprise en géologie et quelques sondages
électriques y furent réalisés. Le problème ne fut pas résolu, mais la probabilité d’existence
d’une zone fermée fut nettement retenue et une étude sismique y fut entreprise en 1953. A la
fin de 1954, la structure fut reprise en gravimétrie et couverte par le magnétisme aéroporté.
37 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Objectifs
Les objectifs des travaux étaient de produire une carte de prospection magnétique, une
carte d’anomalies de Bouguer filtrée et une carte des caractéristiques structurales de la zone
Sakamena de Madagascar.
Les données utilisées dans cette étude étaient les suivantes :
Carte d’anomalies de Bouguer SPM Gravity 1956, la Compagnie Générale de
Géophysique
Carte d’intensité totale du champ magnétique, Aero Service Co 1982
Interprétation stratigraphique, zone Sakaraha, Chasse Géologie et Géophysique Ltd
1983
Les lignes sismiques effectuées par la compagnie Occidental of Madagascar
Toutes les données fournies par Occidental Exploration et Production Co.
Données géophysiques [6] [7]
a. Données gravimétriques
Des cartes synthétiques d’anomalie de Bouguer ont été réalisées pour le bassin Sud
Morondava. Les données originales furent digitalisées et des contours automatiques mis en
œuvre.
Les anomalies magnétiques polaires réduites ont ensuite été examinées en utilisant la
technique de l’analyse spectrale. Un filtre coupe-bas (passe-haut) a été appliqué pour localiser
les anomalies magnétiques polaires réduites.
b. Données magnétiques
Les données de profil utilisées dans l'analyse sismique magnétique ont été obtenues
par la première localisation des lignes sismiques sur la carte magnétique polaire réduite filtrée.
Les données magnétiques ont ensuite été numérisées et les profils ont été produits.
Basées sur l’analyse des séries gravimétriques, des cartes et ses corrélations avec les
cartes géologiques des interprétations de qualité en résultent pour être tracées sur la carte
structurale et tectonique.
c. Données sismiques
Huit lignes sismiques ont été soumises à l'évaluation du sous-sol magnétique.
Cependant, seulement six des lignes pouvaient être modélisées.
38 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Résultats et conclusions
La carte des données gravimétriques et magnétiques, la carte des anomalies de
Bouguer filtrées coupe basse et la carte polaire des données magnétiques réduites filtrées ont
été interprétées simultanément pour produire une carte structurale.
La carte structurale montre une faille dominante de tendance Nord-Sud qui a une forte
composante de mouvement de décrochement qui lui est associée. Une tendance secondaire
est observée du NNE au SSO. Cette tendance montre un mouvement plus vertical
qu’horizontal. Une troisième tendance majeure est considérée le long du côté-Est de la zone
Sakaraha, le système de failles plus ou moins arquée Nord-Sud est e au massif ruiniforme de
l'Isalo.
En outre, la présence d'un grand bassin a été confirmé dans la partie centrale Est de
la zone d'étude.
L’étude gravimétrique n’a pas été assez poussée à l’Est pour qu’on puisse en tirer une
interprétation générale. Un fait apparaît cependant sur la carte d’ensemble de l’anomalie de
Bouguer : le fort gradient qui, depuis le Sud de Ranohira, indique la présence d’un accident
majeur sur la bordure s’amortit ici et les valeurs s’infléchissent vers l’Est où elles semblent
amorcer une zone de basses valeurs sur la région d’Iloto.
La méthode sismique a procurée des profils plus ou moins représentatifs mais assez
pour montrer de bonnes réflexions dans certaines zones confirment la structure des failles
listriques présentes.
IV.4.3. Travaux de forage
Dans ce paragraphe, nous allons voir les renseignements sur les deux puits, tel que le
puits d’Ambalabe et le puits de Vohibasia, qui se situent dans notre zone d’étude.
Puits Ambalabe (AB-1) [8]
a. Emplacement du puits
AB-1 a été implanté à 2 500 m au Nord-Ouest d’Ambalabe à environ 220 km au Nord-
Est de Tuléar, au point de coordonnées : X = 463 400, Y = 277 300, Z =366,400 que l’on peut
situer sur la carte de la figure 4-7.
b. Objectif
AB-1 est destiné à tester les possibilités pétrolifères de la structure Ambalabe où des
indices existent en surface. Dans ce but, il a été implanté au top sismique de la structure où
les réservoirs possibles se situent principalement au sommet de la Sakamena Inferieure.
39 RAINIJAONARY Johary Manantiana
c. Lithologie
L’étude comparative des déblais de forage, des carottes et des logs électriques a
permis de déterminer des coupures plus serrées et de détailler la description lithologique de
chaque ensemble :
Tableau 3. Log lithologique de puits AB-1
Profondeur
feet(‘) – mètre(m) Formation Lithologie
0 – 492’ (150 m)
Isa
lo II
Grès mal consolidés avec
intercalation d’argile sableuse et
pyriteuses
492’ (150 m) – 1132’ (345 m) Argile bariolée brun chocolat et verte
1132’ (345 m) – 1706’ (520 m) Is
alo
I
Grès à ciment argileux ou kaolinique
avec intercalation d’argile
1706’ (520 m) – 2346’ (715 m) Grès blancs ou verte avec
intercalation lenticulaire d’argile
2346’ (715 m) - 2723’ (830 m) Grès blanc avec de l’argile verte
2723’ (830 m) - 3199’ (975 m) Grès gris très micacés avec
intercalation d’argile
3199’ (975 m) - 3953’ (1205 m) Grès massif vert clair et blancs fins à
moyens micacés à ciment carbonaté
3953’ (1205 m) - 4823’ (1470 m)
Sa
kam
ena
su
périe
ur
Grès psammitique blancs à vert clair
fins à moyens. Intercalation d’argile
micacée verte
4823’ (1470 m) -5216’ (1590 m) Grès psammatique avec bancs
d’argile sableuse
5216’ (1590 m) - 5675’ (1730 m) Alternance de grès psammitique et
d’argile
5675.53’ (1730 m) - 6036’ (1840 m)
Sa
kam
ena
infé
rie
ur
Argile schisteuse passant des
schistes argileux
6036’ (1840 m) - 6381’ (1945 m) Fines alternances de grès
psammatique et schistes argileux
6381’ (1945 m) - 7152’ (2180.9 m)
Alternance de schistes passant à
des schistes pelitiques
Série pelitique-pelite schistes- grès
pelitiques
40 RAINIJAONARY Johary Manantiana
d. Indices
L’Isalo I révèle des traces de bitume noir très pâteux observées à 621 m dans la carotte
et à 114 m dans les déblais de forage. Pour une fois, des indices d’huile ont été observés dans
la Sakamena supérieure. En effet, la fraction gréseuse des déblais de forage montre une
fluorescence plus ou moins forte aux côtes suivantes : 1220 à 1330 m, 1395 à 1450 m, 1490
à 1495 m et 1570 à 1590 m.
La carotte prélevée de 1 224,30 à 1 226,30 m présentait une belle fluorescence sur
toute sa longueur, et quelques heures après sa sortie, de larges taches brunâtres étaient
apparues à sa surface.
Dans la Sakamena supérieure, les indices sont constitués par un produit très léger,
aucune trace d’huile n'ayant été remarquée par l’étude microscopique des échantillons.
La Sakamena Inférieure a révélé des indices d’hydrocarbures gazeux. En effet, des
bulles de gaz combustibles s’échappaient de quelques carottes lors de leur récupération. Les
formations étant pratiquement imperméables si ce n’est une perméabilité de fissure et la
pression de couche étant sans doute faible.
e. Résultats
Comme bilan, on peut dire que le forage AB-1 n’a pas atteint son objectif. Par contre
ce puits apporte un élément nouveau sur la mise en évidence d’indices d’hydrocarbure dans
la Sakamena supérieure qui s’accompagnent de fermeture dans la Sakamena supérieure.
Puits de Vohibasia (VBS-1)
a. Emplacement du puits
Le puits se trouve au centre est de son permis, sous l’appellation de Vohibasia, en
contre bas ouest du Massif de Vohibasia, d' où son nom. Il a atteint la profondeur finale de
9444'. Les coordonnées sont les suivantes : X = 285 695, Y = 480 297 que l’on peut situer sur
la carte de la figure 4-7.
b. Objectifs
L’objectif principal serait l’étude de la Sakamena inferieure qui devrait être couverte par
les argiles de la Sakamena moyenne. Des objectifs secondaires existeraient à la base de la
Sakamena supérieure, dans les intercalations gréseuses de la Sakamena moyenne et dans
les grès de la Sakoa. Donc le piège existant dans cette structure serait un piège purement
stratigraphique fermé par faille.
41 RAINIJAONARY Johary Manantiana
c. Structure
Une bonne structure anticlinale existerait à Vohibasia ouest avec une fermeture par
faille allant de la Sakamena supérieure au socle. Cette structure s'étalerait sur une superficie
d’environ 7 200 ha à partir du sommet de la Sakamena Inferieure et contiendrait un milliard de
barils d'huile si la faille de fermeture serait assez étanche.
d. Stratigraphie
Cette région ne présenterait aucune lacune stratigraphique. On devrait rencontrer
successivement de haut en bas :
- la Sakamena supérieure constituée surtout de grès avec intercalations fines d’argile,
- la Sakamena moyenne constituée par une formation à prédominance argileux,
- la Sakamena inférieure formée par des grès avec quelques intercalations argileuses,
- la Sakoa, si elle existe, est constituée par des grès avec fines intercalations argileuses
et la base par des tillites qui reposent directement sur le socle.
e. Les indices
Des indices de bitume sec ou de bitume pâteux à l'intérieur des nodules ont été
découverts dans les formations Sakamena,
f. Les principaux résultats
Un essai de division lithostratigraphique a été effectué à partir de la lithologie et des
résultats diagraphiques. Les sédiments traversés par le puits Vohibasia-I sont tous de la
formation Karoo qui est subdivisés selon le tableau 4.
42 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Tableau 4. Rapport du puits Vohibasia I
Profondeur
feet(‘) – mètre(m) Formation Lithologie
0' - 1710' (521,21m)
Isa
lo I
Alternance de grès, d’argilite et de silt
1710 '(521,21m)-2000’
(610m)
Grès sous forme de sable constitué de grain de quartz à
rare agrégats compacts, à prédominance de grès moyen,
subanguleux à subarrondis, moyennement à bien
classés, à divers matériaux accessoires (grenat, quartz
rose, rutile, graphite, intercalé dans niveaux silteux et de
niveaux argilite gris à gris clair, légèrement carbonaté.
2000’(610m)-2700’(823m)
Grès comme celle du dessus et à abondant feldspaths
orangés également intercalé de niveaux argileux à
silteux
2700’(823m)-3100'(944,88m)
Grès purement quartzique et psammitique à
prédominance d’agrégats de grains de quartz clair à
rares traces de substance noire (possible matière
charbonneuse)
3100'(944,88m)-
4200’(1280m)
Alternance d’argile schisteuse et de grès avec des
intercalations de silt
4200’(1280m)-8400’(2560m)
Sa
kam
ena
infe
rie
ure
Alternance de grès et de silt avec de rares intercalations
d’argile schisteuse
Prédominance de silt gris à gris foncé communément
sableux tendant souvent à des grès très fins et silteux
avec des fines intercalations de grès fins souvent silteux
Silt gris à gris foncé moyennement dur en petits blocs à
subfissile
Silt argileux gris foncé à noir, dur, subfissile à fissile non
carbonaté
Argile siltteuse (rarement tendant à du silt) gris à gris
foncé, dure, subfissile micacée
Argile silteuse comme au-dessus
8400’(2560m)-
9444’(2878,5m)
Sa
koa
Grès blanc à gris clair à prédominance d’agrégats
constitués de quartz fins à grossier et de feldspath très
dur
Grès avec fins intercalés de calcaire
Intercalation de grès et de silt avec de rares calcaires
43 RAINIJAONARY Johary Manantiana
g. Conclusion
L'existence d'huile résiduelle dans ce puits indiquerait le passage d’une quantité d'huile
primaire qui a migré sous l’effet des tassements des sédimenté soit par l’intermédiaire de la
faille qui n'était pas encore étanche à l'époque de génération, soit avant le dépôt de la roche
couverture.
Des résultats décourageants ont prouvés la mauvaise qualité du réservoir.
Cette mauvaise qualité du réservoir est due aux effets destructifs des silicates qui ont
bouché les pores. L'huile générée a migré avant la destruction des réservoirs. Donc malgré la
quantité des gaz détectés lors du forage, le puits a été bouchonné et abandonné sec.
44 RAINIJAONARY Johary Manantiana
CHAPITRE. V: INTERPRETATION ET SYNTHESE DES RESULTATS
On parlera dans ce chapitre des diverses analyses des données géologiques,
sismiques et de forages afin de définir le système pétrolier et ensuite de répondre au premier
problème fondamental de notre travail qui est la détermination des points d’implantation des
forages.
V.1. INTERPRETATIONS SISMIQUES [16] [17]
V.1.1. Théorie
Objectifs : analyse de séquence sismique est identification des séquences
sédimentaires et étendues des systèmes sur les sections sismiques en interprétant
l'emplacement de leurs limites.
Ces limites de discontinuité sont identifiées sur la base des modèles de terminaison de
réflexion et de leur continuité.
Horizon
Dans le domaine de la géologie pétrolière, les interfaces sédimentaires sont
généralement désignées comme des horizons. Leur forme peut être plane ou plus ou moins
intensément plissée. Un horizon a un âge unique. Les horizons sont généralement disposés
parallèlement les uns aux autres mais sous l'effet de divers facteurs liés aux particularités des
environnements de dépôt ou à la tectonique locale, il arrive que cette propriété ne soit pas
respectée.
Terminaison des surfaces sédimentaires
Les limites sont définies sur une ligne sismique en identifiant la résiliation de réflecteurs
sismiques à la surface de discontinuité. Les terminaisons se produisent :
- En dessous d’une discontinuité et dans la partie supérieure de la limite de
séquence : Toplap, la Trunction
- Au-dessus de la discontinuité et dans la plus faible limite de séquence : Onlap,
Downlap
45 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Tableau 5. Terminaison des surfaces sédimentaire
Terminaison des surfaces sédimentaire
Description Aperçu géologique Figure
Toplap
Terminaison des strates contre une surface sous-jacente principalement en raison de non dépôts avec une érosion mineure possible.
Terminaison de réflecteurs inclinés sur une surface sub-horizontale re couvrante.
Angle de connexion : généralement fort
Surface de connexion : plus récente, non érosive,
sub-horizontale
Trunction
Terminaison de strates interprétées comme strates le long d’une surface de discordance, en raison des effets d’érosion ou structurelles après dépôt.
Terminaison sur une surface érosive plus récente
Angle de connexion : généralement fort.
(discordance angulaire)
Surface de connexion : plus récente, érosive
Onlap
Une relation de base-discordant dans lequel des couches horizontales au départ prennent progressivement fin contre une surface inclinée au départ.
Terminaison d'une surface sub- horizontale sur une surface plus inclinée.
· Angle connexion : plutôt faible.
· Surface de connexion : pentue, plus récente
Downlap
une relation dans laquelle les réflexions sismiques des strates inclinées résiliées en aval-pendage contre une surface inclinée ou horizontale.
Terminaison de réflecteurs inclinés sur une surface sub-horizontale plus ancienne.
· Angle de connexion : généralement fort
· Surface de connexion : plus ancienne, subhorizontale
Concordance Aucune terminaison. Connexion inexistante
46 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Remarque : Si le « onlap »ne peut pas être distingué du « downlap » à cause de la
déformation de la sous-séquence, le terme baselap est utilisé.
On peut voir sur la figure 19 une représentation de la combinaison des modèles de
réflexion de terminaison et les types de discontinuités.
Figure 19. Modèle de réflexion de terminaison et types de discontinuités (soulignés)
Les séquences stratigraphiques
Les séquences de dépôt sont des unités stratigraphiques composées d'une succession
relativement conforme de strates génétiquement liées et limitées à leur sommet et à leur base
par des discordances. Une séquence correspond à une durée de dépôt couramment comprise
entre 1 et 5 millions d’années.
Figure 20. Séquences stratigraphique
47 RAINIJAONARY Johary Manantiana
V.1.2. Logiciels d’interprétation
Ce paragraphe décrira en quelques mots les logiciels utilisés pour aboutir à la
géomodélisation 2D et 3D des couches du sous-sol de la zone d’étude, les différentes
analyses effectuées pour obtenir les points de forage et les justifications de ces emplacements
et enfin une description des prognosis des puits, que l’on peut rencontrer.
Deux logiciels fut principalement utilisés pour établir les différents cartes et
modélisation de ce travail qui sont :
- Arcgis version 10.2 : un logiciel ArcGIS est un système complet qui permet de
collecter, organiser, gérer, analyser, communiquer et diffuser des informations
géographiques. En tant que principale plateforme de développement et d'utilisation
des systèmes d'informations géographiques (SIG) au monde, ArcGIS est utilisé pour
mettre les connaissances géographiques au service du gouvernement, des
entreprises, de la science, de l'éducation et des médias.
- Kingdom version 8.8 : un logiciel fournit par IHS Kingdom procurant des solutions
évolutives pour l’interprétation permettant l’efficacité volumétrique de données
volumineuses et la prise de décision plus confiante. Kingdom Geology rationalise la
corrélation traditionnelle et la cartographie en introduisant des technologies pour
entretenir toutes les surfaces dans le cadre stratigraphique tout en honorant leurs
règles géologiques. L’utilisation de Kingdom Geology permet d’améliorer la précision
de l’interprétation en unissant les données sismiques. Kingdom Geology est l’un des
logiciels géologiques, riche en fonctionnalités qui est entièrement intégré avec les
domaines géophysiques et ingénierie.
Par l’accès de ces logiciels, on a pu produire un aperçu en 3D des horizons de notre
zone d’étude que l’on peut voir sur la figure 21 :
48 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Source : Base de donnée OMNIS modifiée
Figure 21. Vue 3D des horizons
V.1.3. Etape d’analyse des profils par logiciel
Avant de décider de l’implantation des points de forages, les procédures sur l’analyse
des profils sont les suivantes :
Après ces démarches, les données fournies par les images nous a permis d’implanter
les points de forage sur la prochaine carte.
V.1.4. Application
Dans l'interprétation des levés sismiques, on se base sur l’analyse des caractéristiques
morphologiques et structurales existantes, en corrélant avec les différentes cartes obtenues
pendant les traitements
49 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Figure 22. Section sismique de direction Ouest-Est
L’image sismique ici présente montre les réseaux de fractures et les limites
stratigraphiques observables le long d’une section sismique de direction Ouest-Est. De bas en
haut, on y trouve six méga séquences.
La première méga séquence, limitée au-dessus par le trait gris, est un réflecteur
discontinu et discordant qui est caractérisé par la variation d’amplitude et de fréquence.
L’amplitude est moyenne, tandis que la fréquence est haute. Le réflecteur a une configuration
« chaotique » et une terminaison inclinée qui épouse la forme du socle. C’est typique d’un toit
du socle ou des intrusions. En effet, la configuration chaotique représente en général des
coulées de magma en profondeur.
Source : Base de donnée OMNIS modifiée
Figure 23. Réflecteur du socle
50 RAINIJAONARY Johary Manantiana
La seconde méga séquence, limitée ente les traits gris et rouge, contient des
réflecteurs parallèles et fréquents. On remarque surtout une alternance d’amplitudes
faibles et hautes qui confirme le passage à la formation de la Sakoa en présence de
schiste et de grès.
Source : Base de donnée OMNIS modifiée
Figure 24. Réflecteur de la Sakoa
La troisième méga séquence, limitée ente les traits rouge et rose, avec des
réflecteurs à basse amplitude avec la une alternance de haute et de basse fréquence,
gardant une configuration subparallèle. Cela représente la Sakamena moyenne
essentiellement formée d’argile surmontée par la Sakamena inferieure contenant du
grès calcaire. La limite séparant les deux couches est incertaine, raison pour laquelle
on les a rassemblées en une seule couche.
Source : Base de donnée OMNIS modifiée
Figure 25. Réflecteur de la Sakamena inférieure et moyenne
La quatrième méga séquence, limitée ente les traits rose et orange, est caractérisée
par une surface de réflecteur discontinu à grande amplitude et à haute fréquence. Il y
a une intercalation de banc de calcaire avec des grès et argiles schisteuses qui sont
assimilées à la Sakamena supérieure.
51 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Source : Base de donnée OMNIS modifiée
Figure 26. Réflecteur de la Sakamena supérieure
La cinquième méga séquence, limitée ente les traits orange et vert, est un
réflecteur continu, à grande amplitude et à haute fréquence. Elle est marquée par sa
forme et son épaisseur. Il s’agit d’un faible apport de sédiment : c’est apparemment
l’IsaloI.
Source : Base de donnée OMNIS modifiée
Figure 27. Réflecteur de l'Isalo I
La sixième méga séquence, limitée ente les traits vert et bleu, affleurant en surface,
est caractérisée par un réflecteur discontinu et discordant. L’horizon bleu montre le
passage au Lias. On voit très bien qu’il a une configuration « perturbée »,
caractéristique d’un dépôt torrentiel. Cette formation superficielle pourrait être le grès
de l’Isalo II.
Figure 28. Réflecteur de l'Isalo II
Source : Base de donnée OMNIS modifiée
Les sections sismiques de direction Nord-Sud dans les résultats pourraient représenter
en général six méga séquences de base en haut. Les formations des couches sont similaires
52 RAINIJAONARY Johary Manantiana
et que ces sections peuvent présenter aussi bien des faciès assez constant que des faciès
d’épaisseur variable. Cette prochaine figure montre un profil de cette direction :
Figure 29. Section sismique de direction Nord-Sud
V.1.5. Conversion des profondeurs
Les rapports de forage et de géologie de surface disponibles nous a permis de faire le
calage des données sismiques et de localiser les horizons ou les réflecteurs. Pour effectuer la
conversion en temps (TWT) vers l’unité métrique, on s’est basé sur les données du tableau 6.
Tableau 6. Vitesse de pénétration d'onde sismique dans le sous-sol
Types de roches et minéral Vitesse (m/s)
Terrains altérés de surface 400 à 800
Sables humides 600 à 1800
Argiles 900 à 2800
Marnes 1800 à 3800
Gypses 3100 à 3600
Grès 1800 à 3500
Calcaire tendres 3200 à 3600
Calcaire compactes 4000 à 5000
Dolomite cristallines 6000 à 6600
Roches métamorphiques et éruptives 3000 à 7000
Source : " Le Pétrole" de JAQUES FLANDRIN et Al
Par le tableau suivant, on peut observer les vitesses des ondes sismiques lors de leur
traversées selon chaque la formation lithologique de chaque couche et on a pu prendre cela
des valeurs moyennes.
53 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Tableau 7. Vitesses des ondes selon la formation rencontrée dans le profil sismique
Stratigraphie Composition Vitesse (m/s) Moyenne
Isalo II - argilo-gréseux
- gréseux
- Argiles : 900 à 2800
- Grès : 1800 à 4000 1583
Isalo I
- gréseuse
- avec une alternance de grès
et d’argiles
- Grès : 1800 à 4000
- Grès et argile 1733
Sakemena
supérieure
- grés fins à moyens argileux,
- de grès à ciment calcaire
argileux
- Grès : 1800 à 4000
- Argiles : 900 à 2800
- Calcaire tendres : 3200 à
3600
2717
Sakamena
moyenne
- schistes argileux
- Grès : intercalés d’argiles
- Calcaire tendres : 3200 à
3600
- Grès : 1800 à 4000
- Argiles : 900 à 2800
2717
Sakamena
inférieure
- pelites,
- des grès depuis les fins
pelitiques
- grès conglomératiques
- en outre des grés calcaires
- Argiles : 900 à 2800
- Grès : 1800 à 4000
- Calcaire tendres : 3200 à
3600
2717
Sakoa
- Schistes, grès et tillites
- Série des « couche à
charbon »
- Série rouge inferieure
Grès et schiste
- Calcaire tendres : 3200 à
3600
- Grès : 1800 à 4000
- Tillite (argilo-sableuse) :
Argile : 900 à 2800
Sable : 600 à 1800
2800
Les vitesses moyennes sont ensuite insérées avec les profondeurs en TWT (s) dont le
temps initial et le temps final des passages des ondes pour chaque couche.
Tableau 8. Vitesses et temps de passage dans les couches
Formation Vitesse (m/s) Initial time (s) Final time (s)
Isalo II 1583 0 1,800
Isalo I 1733 1,800 2,050
Sakemena supérieure 2717 2,050 2,350
Sakamena moyenne 2717 2,350
Sakamena inférieure 2717 3,550
Sakoa 2500 3,550 4,450
On passe alors au calcul approximatif de la profondeur en mètres(m) par la formule :
𝑑 = 𝑣𝑡
2 (1)
54 RAINIJAONARY Johary Manantiana
𝑑: Profondeur
𝑣: vitesse de pénétration des ondes dans la couche
𝑡: Temps de pénétration
Après calcul de profondeur de chaque couche, on a pu établir la figure suivante qui montre
la profondeur en temps(s) à l’échelle gauche et la profondeur en mètres(m) à droite :
V.2. CARACTERISATION DU SYSTEME PETROLIER ET IMPLANTATION DES
POINTS DE FORAGE
V.2.1. Analyse du système pétrolier
Depuis l'acquisition du Bloc Sakaraha, Occidental of Madagascar a envisagé plusieurs
approches afin d’évaluer le potentiel pétrolier de la région. Dans ce paragraphe nous allons
voir les caractéristiques du système pétrolier dans notre zone d’étude.
Stratigraphie et structure
Géologiquement, le Bloc Sakaraha est divisé en deux faciès distincts par la faille d’Ilovo. A
l'Est de la faille se trouve une séquence Karoo Permo-Trias d’au moins 10 000 m d'épaisseur,
recouverte par une section Jurassique moyenne. A l'ouest, du Karoo est probablement
également présent mais il est recouvert par au moins 4 000 m de formations marines
principalement Jurassiques à Eocènes.
L'intérêt Occidental est centré sur la zone Est de la faille Ilovo, c’est-à-dire la séquence
Karoo. Les mesures de paléocourants affleurant et les analyses sismiques des faciès
suggèrent que le transport des sédiments Karoo était principalement du SSE au NNO dans le
Bloc Sakaraha.
La surface du Karoo est simple de l’Est vers l'ouest avec les lits coupés par un certain
nombre de failles normales. Le groupe Sakoa, l'unité Karoo plus ancienne, n'affleure qu’au
Sud de la concession et au Nord-Est. Par ailleurs, il est généralement dépassé par le groupe
Sakamena.
Etude de réservoir et d’indices d’hydrocarbure
La formation Karoo basale présente des réservoirs abondants mais d’après plusieurs
observations, la potentialité se trouve surtout au niveau des formations Isalo I et Sakamena
supérieure qui a des grès poreux très intéressants. Les grès sont abondants à tous les
niveaux. Les grès très fins de la Sakamena inférieure ne semblent pas être un bon réservoir.
Les données recueillis concernant les réservoirs et les indices ont pu être classifiées selon
les formations potentielles :
55 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Tableau 9. Etude de réservoir et d'indices
Isalo II
Isalo I - Sakamena
supérieure Sakamena inférieure
Composition
Cette formation est
constituée de grés fins à
grossiers arkosiques,
intercalés avec de l’argile
déposée dans un
environnement fluvial à
énergie élevée.
Elle est composée de
façon pauvre à
modéré; de grain fin à
grossier, de grés
feldspathique
localement micro
conglomératique
surtout dans la partie
supérieure dont la
composition d’argile
décroit vers le haut.
Elle se compose d’assortiment
de grain de grés feldspathique
fin à très grossier et
localement conglomératique.
Caractéristique du réservoir
La partie Sud du bassin,
réservoir de l’Isalo II
manque d’information
La couverture pose des
problèmes dans la partie
Est de la faille et dont les
études manquent.
La porosité va de 10 à 20
% dans les forages
antérieurs de VHD-1 et
Ambanasa-1.
Dans le Sud du
bassin, la séquence
s’épaissit et dans les
divers puits
environnants, la
qualité de réservoir
diminue avec la
profondeur (VHD2)
porosité et
perméabilité sont
respectivement :
- dans l’Isalo I de 8 à
20 %, de 4 à 640
md
- dans la Sakamena
Supérieure : 5 à 9
% et de 1 à 14 md
La porosité trouvée est
variable se situant entre 0 à 20
%. La perméabilité est
hautement variable.
La porosité n’excède jamais 8
% dans le Nord Est (puits VBS
1 et AB-1), mais elle est de 15
à 20 % dans LW1 et LW2 où la
perméabilité atteint 3000 md
Indices
Isalo II est le réservoir de
l'huile lourde de Tsimiroro
et du grès bitumineux de
Bemolanga.
Il montre un bon potentiel
pour constituer une roche
réservoir de qualité
Des indices d'huile ont
été détectés dans les
divers puits de la zone
Sud (AB 1, Ambanasa
1, VHD 2bis,
Sakaraha-1)
provenant
probablement de
l'argile lacustre de la
Sakamena moyenne
située à présent dans
la fenêtre d'huile
De traces d'huile ont été
identifiées dans plusieurs puits
et ont été reconnues dans la
partie haute de la formation sur
Vohibasia-1.
Le meilleur indice se situe
dans Sakaraha-1 et dans VHD
1 juste au-dessus du socle
mais des tests sur ces deux
puits montrent une formation
très argileuse sans une
perméabilité significative.
56 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Roche couverture
Les réservoirs sont abondants dans la séquence Karoo mais les roches couvertures
potentielles sont moins développées. D’après les études menées auparavant :
- La Sakamena moyenne est une couverture potentielle pour le Sakamena inferieure
- L’Isalo I - Sakamena supérieure pourrait être une couverture pour l’intervalle de la
séquence gréseuse.
- L’argile de base d’Isalo II, à la partie haute de la séquence Isalo I pourrait être une
couverture dans la partie Nord
- L’Isalo II constitué d’intercalations d’argile, peut constituer une couverture du grès
poreux s’il est plus développé.
Roches-mères
En faisant la synthèse des données antérieures ainsi que des divers rapports effectués
sur les bassins sédimentaires malagasy, on a pu déterminer les roches mères probables mais
par les études précédentes, la Sakamena moyenne est la roche mère potentielle élaboré le
tableau 5-6 montrant les études géochimiques :
Tableau 10. Etude géochimique
Isalo Sakamena Sakoa
Composition
Essentiellement
sableux, seules les
intercalations d’argile,
spécifiquement les
argiles de base de
l’Isalo II pourraient
être une source
potentielle
La Sakamena
supérieure est
essentiellement
sableuse, la
Sakamena moyenne
et Inferieure sont
intercalées d’argile
pour afficher des
qualités de source
Elle se compose
localement d’important
dépôt charbonneux
Maturité
Dans l’Est du bassin,
l’enfouissement n’est
jamais important et la
maturité de l’Isalo est
faible
La maturité augmente
d’Est en Ouest. La
Sakamena est
d’immature à mature
dans Ambanasa-1 et
VBS-1
Les échantillons prise
dans les dépôts
charbonneux sont
hautement à
faiblement mature et la
maturation augmente
d’Est en Ouest.
57 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Isalo Sakamena Sakoa
Source potentiel
Le TOC est très faible,
rarement supérieur à
0,2 à 0,5 % dans les
échantillons observés
dans la zone
Sakaraha et atteint 1
% en allant vers
l’Ouest
Le TOC est
généralement faible : <
0,2 % et 0,5 % dans la
plupart des puits.
Néanmoins, il est
élevé à VBS-1 : de 0,7
à > 2 %
Les analyses
d’échantillons ont des
montré un TOC
généralement riche ou
très riche (2,6 - 62,6 %)
et rarement faible (0,52
%).
Type de matière
organique
Les matières
organiques de l’Isalo
over-mature sont
surtout de type IV,
résiduelles avec de
faible indice
d’hydrogène associé
à des types III,
inférieure à 10 %
La plupart des
matières organiques
sont représentées par
des détritiques-
altérées et/ou
résiduelles de type IV.
Sur VBS-1 elle est
surtout de type IV
associée avec plus de
30 % de type II marin
ou lacustre
Les matières
organiques sont
détritiques-altérées de
type IV associées à > 1
% à 19 % de type III
(charbonneux)
Pièges
Plusieurs types de piège sont présents dans la partie Sud du bassin, mais ceux de l’Est
incluent surtout la structure « Rollover » qui se forme lorsque l’affaissement dans la zone
d'extension basse pression associée à des failles listriques dont on peut observer une
représentation sur la figure 5-13:
Figure 30. Structure Rollover
Cela constitue une combinaison de piège récemment formé et un bon réservoir dans
la Sakamena Supérieure - Isalo I ou Isalo II, couvert par l’intercalation d’argile schisteuse de
l’Isalo II. Ces pièges pourraient avoir la Sakamena moyenne comme couverture et roche mère.
58 RAINIJAONARY Johary Manantiana
V.2.2. Implantation des points de forage
Après ces démarches, les données fournies par les coupes sismiques et les travaux
antérieurs dans la zone, nous ont permis d’implanter les points de forage sur la prochaine
carte.
Source : Base de donnée OMNIS modifiée
Figure 31. Carte des points de forage
59 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Par l’application « Google Earth », on a pu obtenir une vue globale et une vue
rapprochée réaliste de ces points non seulement pour une meilleure vision mais aussi pour
s’assurer que les points ne se trouvent pas accidentellement dans des endroits difficile
d’accès. Les figures 32 et 33 montrent ces images prisent par satellite.
Figure 32. Vue globale des points de forage
Figure 33. Vue rapprochée des points de forage
60 RAINIJAONARY Johary Manantiana
A l’aide de cette carte et via le logiciel, on a pu identifier précisément les coordonnées
de ces points, que nous résumons dans le tableau 11.
Tableau 11. Coordonnées des points d'implantation de forage
Nom X Y Longitude Latitude
A 517 259,5 7 561 292,5 45° 10' 2,181" E 22° 3' 10,954" S
B 504 504,0 7 552 972,0 45° 2' 37,226" E 22° 7' 41,856" S
V.2.3. Justification des points de forage
Les justifications du choix de ces points d'implantation sont les suivantes :
- On recense des accumulations probables aux alentours des points en question. Alors
pour confirmer la fermeture par failles, donc l’existence de piège, il faudrait les vérifier;
- Malgré l'existence d'analyse lors des travaux antérieurs, des relevées géochimiques
sont nécessaires pour s’informer sur le timing. En effet, la question se pose surtout
dans cette zone sur la formation des pièges faillés avant la période d’expulsion et la
migration des hydrocarbures, qui est une condition nécessaire pour une éventuelle
existence d’accumulation ;
- Bien que, d'après ce que l'on a décrit précédemment, les réservoirs sont bien présents
dans la séquence Karoo, des doutes sur l’efficacité des roches couvertures subsistent.
Ce qui pourrait remettre en cause la possibilité d'accumulation d’hydrocarbures. D'où
la nécessité de définir la lithologie, l'épaisseur et le pendage des formations
concernées.
Ainsi, notre choix porte sur les 2 points de forage d’exploration ci-après :
o Point A, dans la partie centrale de la zone d’étude,
o Point B, dans la partie Sud-Ouest,
Les données qui seront fournies par ces forages constitueront des informations
importantes, en complément de celles qui sont déjà disponibles à partir des travaux antérieurs.
Elles permettront d’effectuer des corrélations et de mieux recouvrir les zones jusqu’à présent
encore inexplorées.
V.2.4. Prognosis des puits
Les géologues de site de forage doivent être tout à fait familiers avec tous les aspects
du prognosis ou pronostic des puits. La première chose à faire avant d’établir un prognosis de
puits est de collecter les données des puits à proximité et de les projeter sur les lignes
sismiques, ceci dans le but d’avoir une relation lithologique dans la zone d’étude et de décider
de l’implantation des puits du projet.
61 RAINIJAONARY Johary Manantiana
La préparation pour la géologie régionale est d’anticiper par le prognosis :
- la nature et profondeur du sous-sol du bassin ;
- l’âge géologique de la section ;
- les lithologies attendues ;
- le contexte tectonique du bassin ;
- l’occurrence d’hydrocarbure dans le bassin.
Prognosis du puits A
Le point A se trouve dans la partie centrale Ouest de la zone d’étude et dans la partie
Nord du Bassin Sud Morondava. La figure 5-17 montre un schéma effectué à partir de la
section du profil sismique et la localisation du puits A :
Figure 34. Schéma effectué à partir de la section du profil sismique et la localisation du puits A
On pourrait alors représenter sur le tableau suivant, l’hypothèse suivant sur ce
puits dont la légende est la suivante:
62 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Tableau 12. Prognosis du Puits A
63 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Prognosis du puits B
A l’opposé, le point B se trouve dans la partie centrale Est de la zone d’étude et dans
la partie Nord-Est du Bassin Sud Morondava. La figure 35 suivante montre un schéma effectué
à partir de la section du profil sismique et la localisation du puits B
Figure 35. Schéma effectué à partir de la section du profil sismique et la localisation du puits B
Le tableau 13 qui suit représente les formations que l’on pourrait trouver dans ce
puits.
64 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Tableau 13. Prognosis du puits B
65 RAINIJAONARY Johary Manantiana
V.2.5. Choix du puits à étudier
Suite à l’implantation des points de forage et la définition de chaque prognosis des deux
puits, on a décidé d’étudier le puits B car :
- La qualité des réservoirs serait de meilleures qualités dues à de bonne épaisseur des
couches ainsi qu’à leurs pendages. Aussi, la porosité et perméabilité que l’on pourrait
trouver par analyse des données des puits avoisinant est plus rassurant,
- Malgré la faible épaisseur de la roche couverture potentiel, l’Isalo II, du puits A par
rapport au puits B, les études antérieures montrent qu’elle est plus intéressante dans
la partie Ouest qu’à l’Est,
- les accidents tectoniques consistent en des failles d’extension, à compartiment Ouest
affaissé c’est-à-dire que la probabilité d’avoir une expulsion et la migration des
hydrocarbures serait plus sûre à l’Ouest.
Apres le choix du puits à étudier, on se focalisera alors exclusivement au programme
technique de réalisation de ce puits dans la prochaine partie qui suit.
Partie III : LES PROGRAMMES TECHNIQUES DE
REALISATION
67 RAINIJAONARY Johary Manantiana
CHAPITRE. VI: PROGRAMME DE FORAGE
L'établissement du programme de forage constitue une opération primordiale pour la
préparation d'un sondage. Il s'agit, en effet, de choisir les caractéristiques de construction du
puits, afin que ce dernier puisse atteindre son objectif dans les meilleures conditions
économiques, tout en respectant un certain nombre de données.
Il est utile de souligner la très grande importance d'un bon programme de forage et de
tubage sur le succès d'un sondage, sur la sécurité des opérations et sur le prix de revient final
du puits. On essayera alors dans ce chapitre, de développer les différentes paramètres tout
en considérants certaines exigences de calcul pour pouvoir établir le programme de forage.
VI.1. LES SECTIONS TYPIQUES D’UN PUITS
En forage, au fur et à mesure que les travaux de creusement avancent, les difficultés
rencontrées se multiplient à cause des conditions géologiques de plus en plus compliquées
vers les profondeurs, alors que la capacité disponible de l’appareil de forage reste inchangée.
C’est pourquoi on doit prendre des mesures adéquates.
Le résultat est que le puits est constitué de plusieurs tronçons nommés couramment
sections, par tronçon étant entendue une portion du trou le long de laquelle le diamètre est
gardé constant sur une longueur bien déterminée. Les puits pétroliers typiques comportent
quatre types de section décrit par le tableau 14 suivant :
Tableau 14. Sections d'un puits de forage
SECTION DESCRIPTION
Section guide Forée au plus grand diamètre, de la surface jusqu’à quelques
dizaines de mètres, quelquefois jusqu’à la centaine
Section de surface
Forée en diamètre plus petit, du sabot du tubage guide jusqu’à
quelques centaines de mètres, peut-être jusqu’au millier, en
fonction des formations superficielles qu’elle doit couvrir.
Section technique
Les sections techniques ou intermédiaires ouvrent les formations
situées en dessous du sabot de la section de surface. Ce sont
des sections dites facultatives.
Section de production La section de production est destinée à ouvrir les couches
productives. Elle est forée au plus petit diamètre.
On peut alors schématiser la coupe technique d’un puits comme suit :
68 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Figure 36. Coupe technique d'un puits phase par phase
VI.2. LES OUTILS DE FORAGES
L’outil de forage est le premier élément qui s’attaque au terrain, le choix de l’outil de
forage dépend de la nature de terrain. Le trépan fore sous l’action d’une charge axiale et d’un
couple moteur. Son type, sa forme et sa résistance doivent être bien adaptés aux terrains à
traverser.
L’expérience a conduit à adopter une règle empirique donnant la dimension et un choix
plus large des combinaisons est donné par le diagramme ci-après.
69 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Figure 37. Diagramme des combinaisons des diamètres de forage et de tubage
Pour notre projet on a décidé d’opter pour la combinaison du tableau 15 suivante :
Tableau 15. Les outils de forage
SECTION CARACTERISTIQUES PUITS
Guide Trou x Tubage in 36 x 30
Surface Trou x Tubage in 26 x 20
Technique Trou x Tubage in 17 1/2 x 13 3/8
Production Trou x Tubage in 12 1/4 x 9 5/8
Rappelons qu’on a la description lithologique suivante de la prognosis du puits
Tableau 16. Lithologie du puits
Profondeur (ft) Epaisseurs (ft) Stratigraphie
0 à 4593 4 593 Isalo II
4 593 à 5 577 1/2 984 1/2 Isalo I
5 577 1/2 à 6 725 1 147 1/2 Sakamena supérieure
6 725 à 8 366 1 641 Sakamena moyenne
8 366 à 9 842 1/2 1 476 1/2 Sakamena inférieure
9 842 1/2 à 10 334 1/2 492 Sakoa
70 RAINIJAONARY Johary Manantiana
VI.2.1. Poids sur l’outil
Le poids sur l’outil est une force qui agit dans la direction verticale, vers le bas et
enfonce l’outil dans la roche. L’intensité nécessaire de la force dépend de la dureté de la roche.
La solution pour les outils tricônes est obtenue à l’aide de ce que l’on appelle critère
WN : W est le poids sur l’outil (WOB : weight on bit) exprimé en millier de pounds, tandis que
N est la vitesse de rotation en tours par minute (RPM : revolution per minute).
Les spécifications techniques du fabricant sont résumées dans le tableau ci-dessous.
Tableau 17. Spécifications techniques des outils de forage
DIAMETRE
(in)
NOMBRE « WN » POUR LES OUTILS
J11 J22 J33 J44 J55 J77
5 7/8 2 750 2 650
8 1/2 3 900 3 900 4 450 4 300 4 300 4 300
12 1/4 6 650 5 750 5 750 7 300 7 300 7 300
17 1/2 8 000 8 900
Les fabricants d’outils recommandent des valeurs de poids sur l’outil par pied de
diamètre de trou (lb/in), en fonction de la dureté des roches. Logiquement, les roches tendres
peuvent être forées avec de faibles poids, tandis que les roches dures réclament des poids
élevés.
Tableau 18. Poids recommandés pour les tricônes Hughes
ROCHES OUTILS
DENTS DE CARBURE
POIDS OUTIL DENTS
D’ACIER
POIDS
103 lb/in kg/mm 103 lb/in kg/mm
Tendre
Semi-dure
Dure
Très dure
Abrasive
J 11
J 22 - J 33
J 44 - J 44
J 77
J 99
4
5
5,5
6
7,5
70
90
100
110
130
J 1
J 2
J 3
J 4
J 7
J8
3,0 – 5,0
3,5 – 5,5
3,5 – 6,0
4,0 – 8,0
4,5 – 8,0
6,0 – 8,0
55 - 90
60 - 100
60 - 110
70 - 140
80 - 140
110 - 140
La formule définissant le poids sur l’outil est la suivante :
𝑊𝑂𝐵 = 𝑃𝑠 = 𝑝. 𝐷 (2)
𝑝: Poids sur l’outil spécifique
𝐷: Diamètre de l’outil
71 RAINIJAONARY Johary Manantiana
VI.2.2. Vitesse de rotation
Cette vitesse de rotation est donnée en Rotation Par Minute (RPM) par la formule :
𝑅𝑃𝑀 =𝑊𝑁
𝑊𝑂𝐵 (3)
𝑊𝑁: Spécification technique des outils de forage
𝑊𝑂𝐵: Poids sur l’outil
Les trous guide et de surface seront d’abord forés en trou pilote de 17 1/2 ‘’, puis on a
recours à l’élargissement élargis jusqu’à leurs diamètres nominaux respectifs :
- Trou guide : trou pilote 17 1/2 ‘’, premier élargissement en 26 ‘’, second
élargissement en 36’’,
- Trou de surface : trou pilote 17 1/2 ‘’, élargissement en 26’’.
Les résultats après calcul sont alors apportés par le tableau 19
Tableau 19. WOB et RPM des outils de forage
Diamètres
de l’outil
(in)
Type de
roche
traversée
Outils à
dents de
carbure
Début Fin WN WOB (lb) RPM
17 1/2 Semi-dure J 22 1 804 1/2 8 530 8 000 87 500 90
12 1/4 Tendre J 11 8 530 10 334 1/2 6 650 49 000 135
VI.3. ETABLISSEMENT DES DIAMETRES
Un sondage est un ouvrage télescopique puisque chaque tubage mis en place réduit
le diamètre du trou qui pourra être foré ultérieurement. Il convient donc de considérer d’une
part, le jeu entre l’intérieur d’une colonne de tubes et le trépan qu’on pourra employer pour la
suite du forage, et d’autre part, le jeu indispensable entre le trou foré et l’extérieur de la
colonne.
Pour l’établissement des diamètres, les considérations techniques à prendre en
compte sont le jeu de cimentation, la résistance du tubage et le jeu de passage.
VI.3.1. Jeu de cimentation
Pour chaque section, étant donné le diamètre du trou (donné par l’outil de forage: D0),
le diamètre extérieur de son tubage (DC) est calculé de telle sorte que l’espace annulaire
existant derrière le tubage (tC) soit suffisamment large pour ne pas engendrer une perte de
charge trop élevée lors de la cimentation ultérieure. Cet espace annulaire s’appelle marge ou
jeu de cimentation.
𝐷𝑜 = 𝐷𝐶 + 2𝑡𝑐 ↔ 𝑡𝑐 = (𝐷𝑜 − 𝐷𝐶)/2 (4)
72 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Figure 38. Rapport du diamètre de forage et du diamètre de tubage
VI.3.2. Résistance du tubage
A son tour, le tubage doit résister aux différentes sollicitations surtout mécaniques
auxquelles il est soumis. La résistance peut être obtenue à l’aide de deux critères :
- avec une qualité adéquate de l’acier de confection, pour une épaisseur métallique donnée,
- avec une épaisseur métallique suffisante, pour une qualité d’acier donnée.
Etant donné le choix de l’acier des tubes à utiliser, l’épaisseur des parois des tubes (tr) doit
leur donner la résistance requise. Elle détermine ensuite le diamètre intérieur des tubes (DT).
𝐷𝐶 − 𝐷𝑇 = 2𝑡𝑟 ↔ 𝐷𝑇 = 𝐷𝐶 − 2𝑡𝑟 (5)
73 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Figure 39. Rapport des diamètres extérieur et intérieur du tubage
VI.3.3. Jeu de passage
Enfin, le trépan à utiliser pour forer une section doit passer à l’intérieur du tubage en place
(tubage de la section antérieure), avec un certain jeu dit de passage. Autrement dit, entre le
diamètre intérieur du tubage en place et le diamètre du trépan à introduire (qui donnera le
diamètre de forage : Df), il doit exister une différence suffisante (tp).
𝐷𝑇 = 𝐷𝑓 + 2𝑡𝑝 ↔ 𝐷𝑓 = 𝐷𝑇 − 2𝑡𝑝 (6)
Figure 40. Jeu de passage du trépan dans le tubage
74 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Après calcul des diamètres, on a pu obtenir les résultats suivants donnée par le tableau
20 :
Tableau 20. Résultats de calcul des diamètres
SECTION Guide Surface Technique Production
Jeu de cimentation tc (in) 3 3 2 1/16 1 5/16
Résistance du tubage tr (in) 1,250 0,635 0,380 0,395
Jeu de passage tp (in) 0,75 0,615 0,183 0,168
Diamètre de forage (in) 36 26 17 1/2 12 1/4
Diamètre nominale de tubage (in) 30 20 13 3/8 9 5/8
VI.4. DETERMINATION DE LA COTE DES SABOTS DE TUBAGE
Pour l'élaboration d'un programme de tubage, on doit tenir compte des pressions des
fluides contenues dans les terrains forés (pressions de pore) et de la tenue des terrains à
ces pressions.
VI.4.1. Pressions [9]
Pression des pores
La pression de pore est définie comme la pression agissant sur les fluides dans les pores
de la roche. Selon l’importance de la pression des pores, elle peut être normale, anormale ou
inférieure à la normale. Elle est donnée par la formule :
𝑃𝑝 = 𝑔𝑝 × 𝐻 (7)
𝑔𝑝 : Gradient de pores (psi/ft)
𝐻 : Profondeur (ft)
a. Pression normale
On parle de pressions normales lorsque le gradient de pression est hydrostatique, ce qui
veut dire que les pressions rencontrées correspondent au poids d'une colonne d'eau de la
surface à la profondeur considérée. Le gradient des pores normaux est au voisinage du
gradient de pression d’eau salée de 100 000 ppm qui vaut 0,465 psi/ft.
b. Pression anormale
Les pressions anormales sont les pressions de pores présentant des valeurs supérieur ou
inférieur à la valeur à la ligne de gradient de pores normale. Les pressions anormales : là, le
gradient de pression est généralement plus élevé par suite du piégeage de fluides plus léger
que l'eau tels des hydrocarbures, ou d'une sous-compaction des sédiments.
75 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Les causes de cette pression des pores anormale sont variées mais elles sont surtout
relatives aux :
- Effets stratigraphiques et tectoniques ;
- Formations lithologiques ;
- Effets thermodynamiques ;
- Processus de génération d’hydrocarbone.
Dans notre cas, la pression anormale se présente comme une surpression. Elle est
causée par la présence des failles qui auraient pu redistribuer les sédiments et plaçant les
zones perméables contre les zones imperméables et créant ainsi une barrière pour le
mouvement des fluides. Les pressions anormales se rencontres, dans le sable et les
couches imperméables inter litées, juste au-dessous de la formation de la base de sable
continu ce qui a mené à une porosité et à une pression élevée.
On peut s’attendre à une pression de 0,5812 psi/ft. Ce phénomène ne se présente que
dans la partie où la formation imperméable est importante (>200 ft), ce qui est le cas dans
la partie de la Sakamena Inférieure comme l’indique la figure 42.
Figure 41. Surpression due à la formation imperméable importante
Pression de fracturation
La pression de fracturation est la pression que la roche peut supporter sans se
fracturer.
𝑔𝑓 : Gradient de fracturation (psi/ft)
𝐻 : Profondeur (ft)
76 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Elle peut se calculer par plusieurs méthodes mais ici on utilisera l’équation de Hubbert
Willis qui donne :
𝑃𝑓 =𝜎𝑜𝑏 + 2𝑃𝑝
3 (8)
Où :
𝜎𝑜𝑏 = 𝑔𝜌𝑔𝐷𝑠
𝑔(𝜌𝑔 − 𝜌𝑙)𝜙0
𝐾(1 − 𝑒−𝐾𝐷𝑠)
(9)
𝜎𝑜𝑏: Pression surchargée
𝑔: Intensité de la pesanteur
𝜌𝑔: Densité moyenne des grains
𝐷𝑠: Profondeur considérée
𝜌𝑙: Densité moyenne des fluides dans les pores
𝜙0: Porosité moyenne
𝐾: Constante de diminution de porosité
Dans la profession, on a souvent recours au tracé du diagramme pression-profondeur
donnant une image explicite du régime des pressions attendues lors de l'avancement.
Après calcul du gradient de pores et gradient de fracturation selon les pressions normaux
et anormaux, on a le diagramme suivant :
Figure 42. Diagramme profondeur-pression
0
1000
2000
3000
4000
5000
6000
7000
8000
9000
10000
11000
0 500 1000150020002500300035004000450050005500600065007000750080008500
Pro
fon
deu
r (f
t)
Pression (psi)
Pression de pores Pression de fracturation
77 RAINIJAONARY Johary Manantiana
VI.4.2. Profondeur d’arrêt de chaque section
- Section guide
La section guide aura une profondeur d’arrêt de 150 ft pour bien assurer ses rôles et
pour éviter l’affouillement des terrains meubles.
- Section de surface
Elle aura pour objet la solidité et l’étanchéité à tous les points donc elle s’arrêtera à une
profondeur de 1804 ½ ft.
- Section technique
Par la présence d’affaissement due au faille, on a une surpression importante à partir
de la cote de 8530 ft coïncidant au changement de gradient de fracturation donc
l’utilisation de section technique est indispensable jusqu’à cette profondeur.
- Section de production
L’objectif est d’atteindre la formation Sakoa c’est-à-dire à une profondeur de 9416 ft
mais on propose de descendre à 10334 1/2 ft pour mieux confirmer les futurs résultats
d’analyse.
Tableau 21. Profondeur d'arrêt des sections
SECTION Guide Surface Technique Production
Forage Diamètre (in) 36 26 17 1/2 12 1/4
Profond (ft) 150 1 804 1/2 8 530 10 334 1/2
Tubage Diam nominale (in) 30 20 13 3/8 9 5/8
Profond (ft) 146 1/2 1 801 8 526 1/2 10 331
La figure 44 illustre les profondeurs respectives des sections avec les diamètres du
trou.
78 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Figure 43. Profondeurs des sections et diamètres du trou
VI.5. CALCUL MATERIEL DE BOUE POUR CHAQUE SECTION
L’élément important et principal qui peut créer beaucoup de problèmes lors du forage
c’est bien la boue de forage, si celle-ci n’est pas bien contrôlée.
L’établissement du programme de boue constitue une opération primordiale pour la
réussite d’un forage. Il s’agit en effet de choisir les caractéristiques de boue, afin qu’on puisse
atteindre l’objectif dans les meilleurs conditions économiques, tout en respectant certaines
données.
VI.5.1. Volume de boue nécessaire
𝑉𝑛 = 𝑉𝑠 + 𝐶𝑇𝑇 + 𝐻𝑇 + 𝐾𝜙𝐶𝑇𝐷(𝐻𝐹 − 𝐻𝑇) (10)
Avec :
𝑉𝑠 : Volume de l’ensemble des équipements de surface
𝐶𝑇𝑇 : Capacité du trou tubé
𝐻𝑇 : Profondeur tubé
79 RAINIJAONARY Johary Manantiana
𝐾Φ : Coefficient d’irrégularités du diamètre
𝐶𝑇𝐷 : Capacité du trou en découvert
𝐻𝐹 : Profondeur final
VI.5.2. Quantité d’eau
L’eau de fabrication peut être de l’eau douce contenant peu ou pas de sels de sodium,
calcium, magnésium et autres. La phase aqueuse peut contenir aussi des produits chimiques
ajoutés pour traiter la boue.
𝑤 + 𝑔 = 𝑚
(11)
Avec :
𝑤 : eau (water)
𝑔 : bentonite (gel)
𝑚 : boue (mud)
{𝑉𝑤 + 𝑉𝑔 = 𝑉𝑚
𝛾𝑤𝑉𝑤 + +𝛾𝑔𝑉𝑔 = 𝑉𝑚𝑉𝑚 (12)
𝑉𝑤 =
𝛾𝑔 − 𝛾𝑚
𝛾𝑔 − 𝛾𝑤𝑉𝑚
(13)
𝑃𝑔 = 𝛾𝑔𝑉𝑔 = 𝛾𝑔
𝛾𝑚 − 𝛾𝑤
𝛾𝑔 − 𝛾𝑤𝑉𝑚
(14)
VI.5.3. Quantité de bentonite
La quantité de bentonite, qui est une argile spécifique pour la composition de boue de
forage classique, est déterminée identique à la quantité d’eau c’est-à-dire déduit de sa
proportion par rapport à la quantité d’eau à utiliser et celle de la boue attendue.
𝑃𝑔 = 𝛾𝑔
𝛾𝑚 − 𝛾𝑤
𝛾𝑔 − 𝛾𝑤𝑉𝑚 (15)
VI.5.4. Alourdissement et reste de boue à préparer
Au passage d’une section à une autre, la densité de boue à utiliser varie et par
conséquent il doit être traité. Ce traitement se fait par l’ajout d’additif qui sont les produits
spécifiques ajoutés afin d’améliorer les propriétés du système de base. Cela s’accompagne
du calcul de l’alourdissement dans notre cas et du reste de boue à préparer.
Alourdissement
Volume de boue finale
𝑉𝑓 =𝛾𝑎𝑑 − 𝛾𝑖
𝛾𝑎𝑑 − 𝛾𝑓𝑉𝑖 (16)
80 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Quantité d’additif
𝑃𝑎𝑑 = 𝛾𝑔
𝛾𝑓 − 𝛾𝑖
𝛾𝑎𝑑 − 𝛾𝑓𝑉𝑖
(17)
Reste de boue à préparer
Le reste de boue à préparer se calcule alors de la façon suivante :
𝑉𝑟 = 𝑉𝑛 − 𝑉𝑓 (18)
Avec :
𝑉𝑤: Volume d’eau
𝑉𝑚: Volume de la boue
𝛾𝑔: Densité de la bentonite
𝛾𝑤: Densité de l’eau
𝑃𝑔: Quantité de bentonite
𝑉𝑖: Volume initial
𝑉𝑓: Volume final
𝛾𝑎𝑑: Densité de l’additif (barytine)
𝛾𝑖: Densité de la boue initiale
𝛾𝑓: Densité de la boue finale
𝑃𝑎𝑑: Quantité d’additif
Après calcul successive des trois quantités précédentes, le tableau 6-9 montre les
valeurs pour chaque section :
81 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Tableau 22. Calcul matériel de boue
SECTION Guide Surface Technique Production
Forage Diam (in) 36 26 17 1/2 12 1/4
Profond (ft) 150 1 804 1/2 8 530 10 334 1/2
Tubage Diam nom (in) 30 20 13 3/8 9 5/8
Diam int (in) 27,500 18,730 12,615 8,835
Capacité Trou (bpf) 1,2586 0,6565 0,2974 0,1457
Tubage (bpf) 0,7344 0,3407 0,1545 0,0758
Boue Densité (ppg) 9,0 9,5 11,5 11,2
Densité Eau 8,3 8,3 8,3 8,3
Bentonite 20,5 20,5 20,5 20,5
Quantité
Volume de l'ensemble
des équipements en
surface (bbl)
150
Volume de boue (bbl) 342,57 1 368,07 2 805,06 1 736,55
Volume d'eau (bbl) 322,91 1 233,51 2 069,31 1 326,91
Quantité de bentonite (lb) 16 923 115 860 633 484 352 700
Alourdissement volume de boue finale 349,29 1 484,50 3 119,02
Quantité d'additif (lb) 9 027,68 156 483,86 109 447,94
Reste de boue
à préparer
Volume d'eau (bbl) 6,06 85,89 239,90
Quantité de bentonite (lb) 569 26 294 63 767
La partie de fond bleu sera un allègement de la boue par additif d’eau car la boue doit
passer de 11,5 ppg, dans la section technique, à 11,2 ppg dans la section de production.
82 RAINIJAONARY Johary Manantiana
CHAPITRE. VII: TUBAGES ET CIMENTATIONS
Le forage ayant été accompli à la profondeur prévue pour cette phase, il s'agit
maintenant de descendre les tubages dans le puits. Cette opération, périlleuse du fait du faible
jeu entre tubage et trou et du quasi impossibilité de mettre en rotation la colonne, consiste en
une manœuvre de descente par ajout unitaire de tubes métalliques par tronçon, dans une
section de trou foré.
A la fin de la descente, c'est par circulation directe c'est-à-dire injection du fluide par
l'intérieur du tube et retour par l'annulaire que l'on mettra en place le ciment dans l'annulaire.
On exposera successivement dans ce prochain chapitre, les calculs pour le
dimensionnement des tubages en premier temps et ceux des cimentations dans un second
temps.
VII.1. DIMENSIONNEMENT DES TUBAGES
VII.1.1. Objectifs des tubages
En général, le tubage est destiné à consolider les parois d’une section forée afin que
les travaux sur la section suivante puissent se dérouler dans les meilleures conditions. En
dehors de l’objectif commun de consolidation des parois, le tubage-cimentation de chaque
section vise des objectifs propres que nous résumons dans le tableau ci-dessous.
Tableau 23. Objectifs des tubages selon les sections
SECTION OBJECTIFS DU TUBAGE
Section guide - Prévenir la circulation de la boue en dehors du trou,
- Eviter l’érosion de la fondation de l’appareil de forage par la boue.
Section de
surface
- Protéger les eaux de surface de l’action polluante de la boue
- Fournir un support sûr pour les tubages des sections inférieures.
Section technique
- Contrôler les fluides de formation sous haute pression susceptibles de provoquer
des manifestations éruptives,
- Prévenir l’éboulement et le gonflement des parois au niveau des formations
instables,
- Sceller les formations fissurées-fracturées susceptibles de pertes de circulation.
Section de
production
- Prévenir la contamination réciproque des différentes phases fluides de la couche
productive,
- Eviter la contamination des fluides de la couche productive par les fluides en
provenance des couches stériles de la même section de production,
- Prévenir les accidents du front de production tels que l’éboulement des parois et
l’écoulement des particules solides fines.
83 RAINIJAONARY Johary Manantiana
VII.1.2. Théorie sur le dimensionnement aux sollicitations simples
Le dimensionnement des tubages aux sollicitations simples comprend les méthodes
qui considèrent un seul type de sollicitation. La plupart du temps, on vérifie le tubage ainsi
obtenu par rapport aux autres sollicitations.
On connaît deux principales méthodes de dimensionnement aux sollicitations simples : le
dimensionnement à la pression extérieure et le dimensionnement à la traction.
Principe de dimensionnement
Dimensionnement à la pression extérieure
Cette méthode est basée sur la sollicitation à l’écrasement, la sollicitation aux forces
axiales restant à vérifier au terme du calcul de chaque tronçon.
Dimensionnement à la traction
Le dimensionnement des tubages à la traction est appliqué lorsque la pression
extérieure est absente ou négligeable. En fait, la pression extérieure existe toujours. Mais
lorsque le tubage contient un fluide qui donne une pression hydrostatique très proche de la
pression qui s’exerce à l’extérieure, la différence entre la pression extérieure et la pression
intérieure peut être négligée.
Application
Dans notre cas, on est en présence de « Tubages conventionnels d’une section
très profonde » c’est-à-dire que vers les grandes profondeurs, la pression hydrostatique
exercée par la boue de forage derrière le tubage est toujours très importante. Par conséquent,
la partie inférieure d’un tel tubage est énormément sollicitée à l’écrasement.
Le dimensionnement se fera donc exclusivement à la pression extérieure. Toutefois,
une vérification à la traction sera présentée.
Le dimensionnement à la pression extérieure est basé sur le principe que, en tout point
du tubage, la pression exercée de l’extérieur (pe) ne doit jamais dépasser la pression
d’écrasement admissible (pa) des tubes. Cette dernière est déduite de la résistance des tubes
à l’écrasement (pc) en tenant compte d’un coefficient de sécurité adéquat (Ce).
Dans le cas où la pression extérieure est donnée par une colonne de boue de densité 𝛾,
on a :
𝑃𝑒 = 𝛾𝐻 ≤ 𝑃𝑎 = 𝑃𝑐/𝐶𝑒 (19)
La profondeur admissible d’introduction (Ha) d’un tube est alors déduite de sa
résistance à l’écrasement (pc) :
𝐻𝑎 = 𝑃𝑐/𝛾𝐶𝑒
(20)
84 RAINIJAONARY Johary Manantiana
VII.1.3. Application au présent projet
Ces calculs s’appliqueront à la section technique et à la section de production. La section
guide et section de surface présentent des profondeurs assez faible donc le dimensionnement
n’est pas nécessaire.
Tableau 24. Tubage des sections dans le puits
Calcul des caractéristiques de résistance des tubes
Ce calcul est fait afin que l’on puisse choisir les tubes convenables aux différents
tronçons. Les calculs se rapportent aux profondeurs admissibles d’introduction des tubes (Ha)
85 RAINIJAONARY Johary Manantiana
et aux résistances admissibles à la traction (Fa). Les tubes utilisés sont normalisés par
l’American Petroleum Institute (API).
Les sections guide, de surface et technique sont tubés jusqu’en surface contrairement
à la section de production sera tubé en liner de 12 ¼ ‘’ pour des soucis d’économie de tubes,
de ciment et de diminution de poids.
Tubage guide de 36’’ : sabot à 146 1/2 ftGL boue de 9 ppg
Tableau 25. Résistance des tubages pour la section guide
LONG UNIT
DIAM INT
POIDS COEFF DE
SECUR RESISTANCES
LIMITES
(ft/pc) (in) (ppf) Ct Ce Ft (103 lb) pe (psi) Fa Ha
39 29,25 119,00 1,5 1,125 1 500 16 500 2 250 000 18 562,5
Tubage de surface de 26’’ : sabot à 1 801 ftGL, boue de 9,5 ppg
Tableau 26. Résistance des tubages pour la section de surface
ACIER
LONG UNIT
DIAM INT
POIDS COEFF DE
SECUR RESISTANCES
LIMITES
(ft/pc) (in) (ppf) Ct Ce Ft (103 lb) pe (psi) Fa Ha
J-55
39 1/2 19,124 92,00
1,75
1,05
1 480 520 845 714 1 003
39 1/2 19 104,00 1 685 770 962 857 1 484
39 1/2 18,73 129,00 2 125 1 500 1 214 286 2 892
Tubage technique de 17 ½’’ : sabot à 8 526 1/2 ftGL, boue de 11,5 ppg
Tableau 27. Résistance des tubages pour la section technique
ACIER
LONG UNIT
DIAM INT POIDS COEFF DE SECURITE
RESISTANCES LIMITES
(ft/pc) (in) (ppf) Ct Ce Ft (103 lb) pe (psi) Fa Ha
J-55
39 1/2 12,615 90,00
1,75
1,05
853 1 130 487 429 1 800
39 1/2 12,515 93,00 962 1 540 549 714 2 453
39 1/2 12,415 96,00 1069 1 950 610 857 3 106
N-80
40 1/4 12,347 96,00
1,5
1,08
1 661 2 670 1 107 333 4 134
40 1/4 12,275 99,00 1 773 3 100 1 182 000 4 800
40 1/4 12,159 102,00 1 951 3 870 1 300 667 5 992
40 1/4 11,937 105,00 2 287 5 910 1 524 667 9 151
P-110 39 12,347 99,00 1,5 1,125 2 596 2 280 1 730 667 3 389
86 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Tubage de production de 9 5/8’’ : sabot à 10 331 ftGL, boue de 11,2 ppg
Tableau 28. Résistance des tubages pour la section de production
ACIER
LONG
UNIT DIAM INT POIDS
COEFF DE
SECUR
RESISTANCES
LIMITES
(ft/pc) (in) (ppf) Ct Ce Ft (103 lb) pe (psi) Fa Ha
J-55
39 1/2 8,921 50,00
1,75
1,05
564 2 020 322 286 3 310
39 1/2 8,835 73,00 630 2 570 360 000 4 211
N-80
40 1/4 8,835 76,00
1,5
1,08
916 3 090 610 667 4 922
40 1/4 8,755 79,00 1 005 3 810 670 000 6 069
40 1/4 8,681 82,00 1 086 4 750 724 000 7 567
40 1/4 8,535 85,00 1 244 6 620 829 333 10 546
P-110
39 8,755 89,00
1,5
1,125
1 381 4 430 920 667 6 775
39 8,681 82,00 1 493 5 310 995 333 8 120
39 8,535 80,00 1 710 7 930 1 140 000 12 127
La longueur d’un tronçon est déterminée par la profondeur d’introduction des tubes du
tronçon supérieur. On peut observer sur la figure 45 le schéma de calcul qui représente le
choix des tronçons.
Figure 44. Schéma de calcul pour le choix des tronçons
87 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Avec :
𝐹𝑡: Résistance à la traction des tubes
𝐶𝑡 : Coefficient de sécurité à la traction
𝐻𝑎: Profondeur admissible d’introduction du tube considéré
𝛾 : Densité de boue
𝑝𝑐 : Résistance des tubes à l’écrasement
𝑝𝑎: Pression d’écrasement admissible
𝐶𝑒: Coefficient de sécurité à l’écrasement
𝐿𝑖 : Longueur du tronçon 𝑖
𝑙𝑖 : Longueur d’un joint de tube
Résultats des calculs
Les calculs achevés selon la précédente description, on peut avoir les résultats qui
peuvent être résumés par les tableaux qui suivent.
Section guide
Tableau 29. Tronçon de tubage de la section guide
Long (ft) Poids
(ppf)
Ha
(ftGL) Tubes Long (ft)
ΣLong
(ft)
Début
(ftGL)
Fin
(ftGL)
Poids
(lb)
Fa (lb)
39 119,00 18 563 4 156 156 146,50 0 18 564 2 250 000
Reste de tube à couper= 9,50 ft
88 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Figure 45. Profil du tubage guide
Section de surface
Tableau 30. Tronçons de tubage de la section de surface
Tronçon Acier Long
(ft)
Poids
(ppf)
Ha
(ftGL) Tubes
Long
(ft)
Σlong
(ft)
Début
(ftGL)
Fin
(ftGL)
Poids
(lb)
ΣPoids
(lb) Fa (lb)
1 J-55 39 1/2 129,00 2 892 9 355,50 355 ,50 1 801 1 445,50 45 860 5 635 1 214 286
2 J-55 39 1/2 104,00 1 484 12 474 829,50 1 445,50 971,50 49 296 54 931 962 857
3 J-55 39 1/2 92,00 1 003 25 987,50 1817 971,50 0 90 850 145 781 845 714
Reste de tube à couper = 16 ft
89 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Figure 46. Profil du tubage de surface
Section technique
Tableau 31. Tronçons de tubage de la section technique
Acier Long
(ft)
Poids
(ppf)
Ha
(ftGL) Tubes
Long
(ft)
Σlong
(ft)
Début
(ftGL)
Fin
(ftGL)
Poids
(lb)
ΣPoids
(lb) Fa (lb)
1 N-80 40 1/4 105,00 9 151 63 2535,75 2535,75 8526,50 5990,75 266 253 266 253 1 524 667
2 N-80 40 1/4 102,00 5 992 30 1207,50 3743,25 5990,75 4783,25 123 165 389 418 1 300 667
3 N-80 40 1/4 99,00 4 800 17 684,25 4427,50 4783,25 4099,00 67 740 457 159 1 182 000
4 N-80 40 1/4 96,00 4134 25 1006,25 5433,75 4099,00 3092,75 96 600 553 760 1 107 333
5 J-55 39 1/2 96,00 3106 15 592,50 6026,25 3092,75 2500,25 56 880 610 640 610 857
6 N-80 40 1/4 96,00 4134 63 2535,75 8562,00 2500,25 -35,50 243 432 854 072 1 107 333
Reste de tube à couper = 35,50ft
Tronçon 1 à 5 : Dimensionnement à la pression extérieure
Tronçon 6 : Dimensionnement à la traction
90 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Section de production
Le tube de production qui est un tubage perdu (liner) est un tubage qui ne couvre pas
toute la longueur du trou, mais la partie en découvert uniquement, allant du fond jusqu’à
une certaine hauteur au-dessus du sabot du tubage antérieur comme le montre la
figure 49.
Figure 47. Profil du tubage technique
91 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Tableau 32. Tronçon de tubage de la section de production
Acier Long
(ft)
Poids
(ppf)
Ha
(ftGL) Tubes
Long
(ft)
Début
(ftGL)
Fin
(ftGL)
Poids
(lb) Fa (lb)
N-80 40 1/4 85,00 10 985 53 2133,25 10 331 8 197,75 181 326 829 333
Profondeur d’ancrage = 8 197,75 ft
Figure 48. Profil du tubage de production
VII.2. CIMENTATION
VII.2.1. Objectifs de la cimentation
L’objectif de la cimentation est de parachever l’action de consolidation des parois de
trou, action visée avec le tubage. En effet, en dépit de sa robustesse, la colonne de tubage ne
peut pas assurer son rôle de consolidation des parois sauf s’il est solidarisé avec les parois
elles-mêmes. Or pour pouvoir s’introduire dans son trou de destination, le tubage est toujours
d’un diamètre inférieur à celui du trou. L’espace intercalaire qui existe entre les deux éléments
doit être comblé avec un matériau facile à placer mais capable d’assurer la solidarisation. Le
seul matériau approprié est le ciment.
92 RAINIJAONARY Johary Manantiana
VII.2.2. Calcul matériel de la cimentation
Après le calcul des tronçons, on passe ensuite aux calculs des différents caractéristiques
sur la cimentation. Le calcul sur la cimentation comprend cinq étapes dont :
- calcul de laitier,
- calcul des rendements de préparation,
- calcul de refoulement,
- calcul hydraulique de la cimentation et
- le calcul temporel de la cimentation.
Figure 49. Illustration de la cimentation
On peut observer sur la figure 7-8, les cotes à considérer dans le calcul ainsi que les
fluides de cimentation qui sont :
- Fluide amont : un fluide que l’on circule dans le trou avant le laitier de ciment. Il sert à
nettoyer le trou de toutes sortes d’impuretés qui peuvent se mélanger au laitier de
ciment, en modifient les propriétés et compromettent ainsi la cimentation.
- Laitier de ciment : (pâte ou coulis) est le principal fluide de cimentation étant donné que
c’est lui qui est destiné à assurer la solidarisation du tubage avec les parois et le
scellage de l’espace annulaire ainsi que l’isolement des couches entre elles.
- Le fluide aval ou fluide de refoulement est un fluide qui est pompé derrière le laitier de
ciment, afin de le repousser dans l’espace annulaire jusqu’à la côte de cimentation
établie.
93 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Figure 50. Côtes et fluides de cimentation
Pour effectuer les calculs, on se réfère au schéma de calcul décrit par la figure 7-9
suivante avec :
𝐷𝑒: Diamètre extérieur du tubage considéré
𝐷𝑖 : Diamètre intérieur du tubage considéré
𝐷𝑜 : Diamètre du trou considéré
𝐻𝐹 : Profondeur du trou considéré
𝐷𝑎: Diamètre intérieur du tubage antérieur
𝐻𝑇 : Côte du sabot du tubage antérieur
𝐻𝑐 : Côte de cimentation
𝐻𝑅 : Côte du collier de retenu
𝛾𝐸 : Densité de l’eau
𝛾𝐶 : Densité du ciment
𝛾𝐿 : Densité du laitier
𝐾𝑃 : Coefficient de perte en manipulation
𝑁𝑆 : Nombre de sacs de ciment
𝑇𝐶 : Durée de temps nécessaire à la cimentation
𝑇𝑏 : Temps de lancement des bouchons
𝑇𝑝 : Temps de pompage des fluides
94 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Figure 51. Schéma de calcul de cimentation
95 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Par application du schéma de calcul précèdent, le tableau 32 montre les résultats pour
le calcul de cimentation.
Tableau 33. Calcul de cimentation
Calculs Unité
Section
Guide Surface Technique Production
Laitier
Diam du trou (in) in 36 26 17 1/2 12 1/4
Diam nom tubage (in) in 30 20 13 3/8 9 5/8
Diam intér Dt(in) in 27,500 18,730 12,615 8,835
Sabot du tubage antérieur ft 0 146 1/2 1 801 8 526 1/2
Côte de cimentation ft 0 0 1 626 8 351 1/2
Profondeur du trou ft 150 1 804 1/2 8 530 10 334 1/2
Capacité tubage-tubage bpf 0 0,3420 0,1651 0,0638
Capacité trou-tubage bpf 0,3802 0,2650 0,1223 0,0551
Capacité du tubage bpf 0,7261 0,3368 0,1528 0,0749
Coeff. d’irrégular. du diam. - 1,2 1,2 1,2 1,2
Côte du collier de retenue ft 147 1801 1/2 8227 10031 1/2
» Volume tubage-tubage bbl 0,0 50,1 28,9 11,2
» Volume trou-tubage bbl 68,4 527,2 987,4 119,6
» Volume tubage bbl 2,2 1,0 46,3 22,7
» Volume laitier bbl 70,6 578,3 1062,5 153,5
Densité du laitier ppg 15,0 14,2 13,4 12,5
Matériaux de préparation
Densité du ciment ppg 25 25 25 25
Densité de l'eau ppg 8,3 8,3 8,3 8,3
Coeff. de perte en manipul. - 1,02 1,02 1,02 1,02
Besoin d’eau par bbl laitier bbl/bbl 0,5988 0,6467 0,6946 0,7485
Besoin de ciment par bbl laitier sac/bbl 4,2968 3,7838 3,2707 2,6935
Besoin de ciment par bbl eau sac/bbl 7,1757 5,8508 4,7087 3,5986
» Volume d’eau bbl 42,28 374,01 738,05 114,90
96 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Calculs Unité
Section
Guide Surface Technique Production
» Quantité de ciment lb 30 341 218 828 347 526 41 346
» Quantité de ciment sac 303 2188 3475 413
» Additif lb 607 - 695 83
accélérateur de prise % ciment 2
retardateur de prise % ciment 0,2 0,2
Refoulement
Volume des équip. de surf. bbl 125 125 125 125
» Volume du tubage bbl 108,9 607,8 1303,3 774,5
» Volume du refoulement bbl 231,73 731,77 1 381,98 876,79
Densité du fluide ppg 10 10 10 10
Densité de la bentonite ppg 20,5 20,5 20,5 20,5
» Volume d’eau bbl 199,4 629,8 1189,4 754,6
» Quantité de bentonite lb 27 802 87 794 165 803 105 194
Hydraulique
Perte de charge psi 40 385 1150 1150
Densité fluide amont ppg 9,0 9,5 11,5 11,2
» Pression hydrost. différ. psi 38 2/9 393 4/9 1293 8/9 730
» Pression d’injection psi 78 2/9 778 4/9 2443 8/9 1 880
Durée et débit
Volume total à pomper bbl 302,35 1 310,10 2 444,52 1 030,27
Lancement des bouchons min 20 20 20 20
Durée de pompabilité min 125 125 125 125
» Débit de pompage bpm 3 12 23 10
» Durée de pompage min 101 109 106 103
97 RAINIJAONARY Johary Manantiana
CHAPITRE. VIII: REGIMES DE FORAGE [10]
Le forage compris dans le sens global de construction d’un puits est souvent très
coûteux, de par les quantités de matériaux et produits consommés, l’énergie dépensée ainsi
que la durée d’exécution nécessaire. L’optimisation du processus consiste à trouver les
moyens de le réaliser avec un coût raisonnable, sinon minimal. Cela passe par une
consommation rationnelle d’énergie et une vitesse d’exécution adéquate. L’ensemble des
paramètres qui permettent d’y arriver s’appelle régime technologique optimal de forage.
VIII.1. TRAIN DE SONDE
Dans la technique de forage rotary, l’outil qui travaille au fond de trou est relié avec les
équipements qui sont installés à la surface. Cette liaison est assurée par un ensemble de
pièces métalliques tubulaires qui permettent la transmission des actions nécessaires à l’outil
de forage : la fourniture du poids sur l’outil, la transmission de la rotation et la circulation de la
boue. Ces pièces de liaison forment le train de tige. Avec l’outil de forage en soi, les tiges
forment le train de sonde.
Figure 52. Train de sonde
98 RAINIJAONARY Johary Manantiana
VIII.1.1. Calcul de masses-tige
Les masses-tiges jouent un rôle essentiel dans la composition du train de sonde car
elle conditionne la bonne utilisation de l’outil de forage : c’est tout d’abord un élément en acier
dont la masse fournira la force d’application pour l’outil de forage.
Longueur de masse-tige
𝐿𝑚 = 𝐶𝑠
𝑃𝑠
𝑞𝑚(1 −𝛾𝑏
𝛾𝑎𝑐) (21)
𝐿𝑚: Longueur de masse-tige
𝐶𝑠: Coefficient de sécurité : 1,33 à 1,50
𝑃𝑠: Poids sur l’outil
𝑞𝑚: Poids linéaire de masse-tige
𝛾𝑏: Densité de boue
𝛾𝑎𝑐: Densité d’acier
Nombre de masse-tige
𝑁𝑚 =𝐿𝑚
𝑙𝑚 (22)
𝑙𝑚: Longueur unitaire de la masse-tige
VIII.1.2. Calcul des tiges de forage
Les tiges de forage sont des tubes légers qui servent à compléter le reste de la
longueur de trou qui n’est pas occupé par le trépan et les masses-tiges. En cours de forage,
lorsque la profondeur atteinte dépasse la longueur cumulée du trépan et des masses-tiges
nécessaires, la différence est complétée avec des tiges de forage. Les données des tiges de
forage disponibles sont représentées dans l’annexe 3.
Longueur de tige de forage
𝐿𝑓 = 𝐻 − (𝐿0 − 𝐿𝑚) (23)
𝐿𝑓: Longueur de tige de forage
𝐻: Profondeur
𝐿0: Longueur de l’outil de forage
𝐿𝑚: Longueur de masse-tige
Nombre de tige de forage
𝑁𝑓 =𝐿𝑓
𝑙𝑓 (24)
𝐿𝑓: Longueur de la tige de forage
99 RAINIJAONARY Johary Manantiana
𝑙𝑓: Longueur unitaire de la tige de forage
VIII.1.3. Dépassement
C’est la longueur de tige d’entrainement qui reste visible au-dessus de la table de
rotation (en cours de forage).
𝐿𝑇𝑆 = 𝐿0 + 𝐿𝑚 + 𝐿𝑓 + 𝐿𝑒 (25)
𝐷 = 𝐿𝑇𝑆 − 𝐻
(26)
𝐿𝑇𝑆: Longueur du train de sonde
𝐿0: Longueur de l’outil de forage
𝐿𝑚: Longueur de la masse-tige
𝐿𝑓: Longueur de la tige de forage
𝐿𝑒: Longueur de la tige d’entrainement
VIII.1.4. Résultat de calcul du train de sonde
En premier lieu, on présentera les caractéristiques des principales pièces du train de
sonde par le tableau 34.
Tableau 34. Principales pièces du train de sonde
Elément TYPE/GRADE DIAMETRE LONG
ft(')
POIDS
(ppf)
Dimension définitive
Dnom (in) Dint (in)
SURFACE
SURFACE Trépan* J 22 26 1 20 Longueur
(ft)
Nombre L définitive
MT NC 3141 14 3 30 5/8 498,3 224,79 7 214 3/8
TF G 105 5 1/2 4 7/9 29 1/2 21,9 1589,13 53 1563 1/2
TE HEXA 6 1/4 3 1/2 40 85,5 Dépassement =14,38ft
TECHNIQUE
Trépan* J 22 17 1/2 1 20 Longueur
(ft)
Nombre L définitive
MT NC 3141 11 4 30 5/8 300 492,19 16 490
TF G 105 5 1/2 5 29 1/2 19,5 8039,00 272 8024
TE HEXA 6 1/4 3 1/2 40 85,5 Dépassement =25,00ft
PRODUCTION
Trépan* J 22 12 1/4 1 20 Longueur
(ft)
Nombre L définitive
MT NC 70-100 7 1/4 3 1/2 35 5/8 142,6 576,54 16 570
TF G 105 4 1/2 4 29 1/2 16,6 9763,67 330 9735
TE HEXA 6 1/4 4 40 85,5 Dépassement =11,33ft
*Seul le trépan a une unité de poids en (lb)
100 RAINIJAONARY Johary Manantiana
VIII.2. ETUDE DU REGIME HYDRAULIQUE
La recommandation des régimes hydrauliques dépend surtout de l’état de la pompe à
boue. En supposant qu’on a une pompe à l’état moyen pour plus d’économie, on recommande
d’opter pour le calcul de régime avec pression minimale à la pompe sollicitent moins les
pompes à boue.
Tableau 35. Donnée de base pour le régime hydraulique
Unité Valeur
Trépan
Coefficient des duses 1,125
Puissance spécifique au trépan exigée HP/in² 2,5
Equipements de surface
Conduite de
refoulement
Diamètre in 3
Longueur ft 110
Flexible Diamètre in 3
Longueur ft 54
Tête d’injection Diamètre in 3
Longueur ft 8,25
TE Diamètre in 3,5
Longueur ft 40
Les détails sur les données de base pour l’établissement du régime sont représentés
dans l’annexe 3.
Paramètres de travail
En supposant qu’on a une pompe à boue 2PN-1250, dont les caractéristiques
se trouvent dans l’annexe 3, on a les paramètres de travail sont les suivantes :
Tableau 36. Paramètre de travail du régime hydraulique
Elément Unité Valeur
Chemise in 7,5
Pression psi 2 545
Course spm 40
Puissance entrainement HP 770
Puissance hydraulique HP 590
Débit minimal à la pompe Qm bpm 8,2
Débit maximal à la pompe QM bpm 15,1
Puissance spécifique au fond exigée HP/in² 4
101 RAINIJAONARY Johary Manantiana
VIII.2.1. Débit minimal nécessaire
𝑄𝑚𝑖𝑛 = 0,1615𝜇𝑏
𝛾𝑏(𝐷0 + 𝐷𝑒) (27)
𝑄𝑚𝑖𝑛: Débit minimal d’injection de la boue (bpm)
𝜇𝑏: Viscosité plastique de la boue (cP)
𝛾𝑏: Densité de la boue (ppg)
𝐷0: Diamètre intérieur du trou (in)
𝐷𝑒: Diamètre extérieur de la tige la plus petite dans le trou (in)
VIII.2.2. Calcul des duses
Calcul préliminaire
a. Puissance effective au trépan
𝑃𝑡 = 𝑃𝑒 (𝜋𝐷0
2
4) (28)
𝑃𝑡: Puissance effective au trépan (HP)
𝑃𝑒: Puissance spécifique au fond exigée (HP/in²)
b. Aire totale des duses
𝐴𝑑 = 0,0631√(𝛾𝑏𝑄𝑇
3
𝑃𝑡) (29)
𝐴𝑑: Aire des duses
𝑄𝑇: Débit de travail (bpm)
Après le calcul préliminaire, on choisit les diamètres des duses qui pourraient fournir
l’aire totale requise dans les données des duses qui sont décrit dans l’annexe 3 avec les
calculs.
Calcul définitif
Ayant les diamètres des duses, on a l’aire réelle et on peut alors calculer la vitesse de
jet par l’expression suivante :
𝑉 = 13,482 (𝑄𝑇
𝐴𝑑) (30)
VIII.2.3. Perte de charge
Pertes de charge fixes
Les pertes de charge fixes sont représentées par la somme des pertes de charge
totales aux niveaux des équipements de surface, de la tige d’entraînement, des éléments
102 RAINIJAONARY Johary Manantiana
des trains de sonde qui se trouve déjà dans le trou au début du forage et des duses du
trépan. La perte de charge dans chaque élément est :
𝑃 = 0,039𝑓𝑉²𝛾𝑏
𝐿
𝐷𝑖 (31)
Pertes de charge variables
Coefficient de perte linéaire
∝= 0,0478𝑓𝑉²𝛾𝑏
(𝐷𝑡 − 𝐷𝑒) (32)
Perte de charge
𝑝 =∝ 𝐿 (33)
Les pertes de charge variables sont représentées par la perte de charge aux niveaux
des tiges de forage et des masses-tiges.
𝑝: Perte de charge
𝑄𝑚𝑖𝑛: Débit minimal de la boue
𝐿: Longueur du trajet de la boue
∝: Coefficient de perte de charge
𝐷0: Diamètre du trou
𝐷𝑒: Diamètre extérieur de train des tiges
𝐷𝑡: Diamètre intérieur de train des tiges
𝑓: Coefficient de friction
L’annexe 3 représente les divers calculs sur le bilan des pertes de charge et des
puissances.
Résultats des calculs
a. Section technique
Calcul du débit minimal nécessaire
Tableau 37. Calcul de débit minimal nécessaire
Eléments Dtrou DTS Qmin (bpm)
MT-Tubage 18 3/4 11 14,613
MT-Déc 17 1/2 11 14,008
TF-Tubage 18 3/4 5 11,664
TF-Déc 17 1/2 5 11,059
Qmin définitive 14,613
103 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Calcul de perte de charge fixe
Tableau 38. Calcul de perte de charge fixe
Equipements Long (ft) Di (in) V (fps) Re Régime f p (psi)
Conduite de
refoulement 110,00 3,0 28,03 25 636 TURB 0,007484 96,66
Flexible 54,00 3,0 28,03 25 636 TURB 0,007484 47,45
Tête d’injection 8,25 3,0 28,03 25 636 TURB 0,007484 7,25
TE 40,00 3,5 20,59 21 973 TURB 0,007718 16,77
Int MT 490,00 4,0 15,76 19 227 TURB 0,007927 108,23
Perte de charge fixe hors trépan 276,35
Coefficient de perte linéaire
Tableau 39. Coefficient de perte linéaire
Equipements Di (in) De (in) V (fps) Re Régime f α (psi/ft)
Int-TF 4,975 10,19 12 627 TURB 0,008622 0,08072
MT-Tubage 18 3/4 11 1,10 2 113 TURB 0,012328 0,0011
MT-Déc 17,5 11 1,36 2 204 TURB 0,012224 0,0019
TF-Tubage 18,73 5 0,77 2 647 TURB 0,011785 0,0003
TF-Déc 17,5 5 0,90 2 792 TURB 0,011660 0,0004
Duses
Aire réelle des duses 0,359344 in²
Vitesse de jet 551,52 fps
Profondeur limite d'applicabilité du régime
Tableau 40. Profondeur d'applicabilité du régime
Puissance spécifique au trépan minimale acceptable 2,50 HP/in²
Perte de charge au trépan correspondante 1 668,79 psi
Perte de charge hors trépan 876,21 psi
Perte de charge variable correspondante 599,86 psi
Longueur des tiges de forage correspondant 7 395,25 ft
Profondeur limite d'applicabilité 7 885,25 ft/GL
104 RAINIJAONARY Johary Manantiana
b. Section de production
Calcul du débit minimal nécessaire
Tableau 41. Calcul de débit minimal nécessaire
Eléments D trou D TS Qmin (bpm)
MT-Tubage 12 3/5 7 1/4 10,045
MT-Déc 12 1/4 7 1/4 9,861
TF-Tubage 12 3/5 4 1/2 8,655
TF-Déc 12 1/4 4 1/2 8,470
Qmin définitive 10,045
Calcul de perte de charge fixe
Tableau 42. Calcul de perte de charge fixe
Equipements Long (ft) Di (in) V (fps) Re Régime f p (psi)
Conduite de
refoulement 110 3 19,26 17 120 TURB 0,008113 48,08
Flexible 54 3 19,26 17 120 TURB 0,008113 23,60
Tête d’injection 8,25 3 19,26 17 120 TURB 0,008113 3,61
TE 40 3,5 14,15 14 675 TURB 0,008367 8,34
Int MT 490 3,5 14,15 14 675 TURB 0,008367 118,88
Perte de charge fixe hors trépan 202,51
Coefficient de perte linéaire
Tableau 43. Coefficient de perte linéaire
Equipements Di (in) De (in) V (fps) Re Régime f α (psi/ft)
Int-TF 4 11,06 10 905 TURB 0,008879 0,1197
MT-Tubage 12,615 7 3/4 1,75 2 119 TURB 0,012321 0,0041
MT-Déc 12,25 7,25 1,78 2 213 TURB 0,012214 0,0041
TF-Tubage 12,615 4,5 1,25 2 522 TURB 0,011900 0,0012
TF-Déc 12,25 4,5 1,33 2 577 TURB 0,011848 0,0015
Duses
Aire réelle des duses 0,229980 in²
Vitesse de jet 592,09 fps
105 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Profondeur limite d'applicabilité du régime
Tableau 44. Profondeur d'applicabilité du régime
Puissance spécifique au trépan minimale acceptable 2,5 HP/in²
Perte de charge au trépan correspondante 1190,13 psi
Perte de charge hors trépan 1 354,87 psi
Perte de charge variable correspondante 1 152,36 psi
Longueur des tiges de forage correspondant 9682,72 ft
Profondeur limite d'applicabilité 10252,72 ft/GL
Variation de paramètre le long de l'intervalle
Pour la variation de paramètre, soit les descriptions suivantes :
𝐿𝑇𝐹−𝑇𝑜𝑡 : Longueur totale de TF 𝑝𝑖𝑛𝑡−𝑇𝐹 : Perte de charge TF
𝐿𝑀𝑇−𝑇𝑈𝐵 : Longueur MT-tubage 𝑝𝑀𝑇−𝑇𝑈𝐵 : Perte de charge MT-tubage
𝐿𝑀𝑇−𝐷é𝑐 : Longueur MT-découverte 𝑝𝑀𝑇−𝐷é𝑐: Perte de charge MT- découverte
𝐿𝑇𝐹−𝑇𝑈𝐵 : Longueur TF-tubage 𝑝𝑇𝐹−𝑇𝑈𝐵 : Perte de charge TF-tubage
𝐿𝑇𝐹−𝐷é𝑐 : Longueur TF-découverte 𝑝𝑇𝐹−𝐷é𝑐 : Perte de charge TF-découverte
𝑝𝑣𝑎𝑟 : Perte de charge variable
𝑝𝑡𝑟é𝑝𝑎𝑛 : Perte de charge au trépan
𝑃𝑜𝑠 : Puissance au trépan
% 𝑝𝑡𝑟é𝑝𝑎𝑛 : Pourcentage de perte au trépan
106 RAINIJAONARY Johary Manantiana
o Section technique
Tableau 45. Variation de paramètre le long de la section technique
Profondeur 𝐿𝑇𝐹−𝑇𝑜𝑡 𝐿𝑀𝑇−𝑇𝑈𝐵 𝐿𝑀𝑇−𝐷é𝑐 𝐿𝑇𝐹−𝑇𝑈𝐵 𝐿𝑇𝐹−𝐷é𝑐 𝑝𝑖𝑛𝑡−𝑇𝐹 𝑝𝑀𝑇−𝑇𝑈𝐵 𝑝𝑀𝑇−𝐷é𝑐 𝑝𝑇𝐹−𝑇𝑈𝐵 𝑝𝑇𝐹−𝐷é𝑐 𝑝𝑣𝑎𝑟 𝑝𝑡𝑟é𝑝𝑎𝑛 𝑃𝑜𝑠 % 𝑝𝑡𝑟é𝑝𝑎𝑛
Régime valable ?
1 801 1 311 490 0 1 311 0 105,83 0,52 0,00 0,40 0,00 106,74 2 161,90 3,24 84,95 OUI
2 000 1 510 291 199 1 510 0 121,89 0,31 0,38 0,46 0,00 123,04 2 145,61 3,21 84,31 OUI
2 250 1 760 41 449 1 760 0 142,07 0,04 0,86 0,54 0,00 143,51 2 125,14 3,18 83,50 OUI
2 500 2 010 0 490 1 801 209 162,25 0,00 0,94 0,55 0,09 163,83 2 104,82 3,15 82,70 OUI
2 750 2 260 0 490 1 801 459 182,43 0,00 0,94 0,55 0,21 184,12 2 084,52 3,12 81,91 OUI
3 000 2 510 0 490 1 801 709 202,61 0,00 0,94 0,55 0,32 204,42 2 064,23 3,09 81,11 OUI
3 250 2 760 0 490 1 801 959 222,79 0,00 0,94 0,55 0,43 224,71 2 043,94 3,06 80,31 OUI
3 500 3 010 0 490 1 801 1 209 242,97 0,00 0,94 0,55 0,54 245,00 2 023,65 3,03 79,51 OUI
3 750 3 260 0 490 1 801 1 459 263,15 0,00 0,94 0,55 0,65 265,29 2 003,35 3,00 78,72 OUI
4 000 3 510 0 490 1 801 1 709 283,33 0,00 0,94 0,55 0,77 285,59 1 983,06 2,97 77,92 OUI
4 250 3 760 0 490 1 801 1 959 303,51 0,00 0,94 0,55 0,88 305,88 1 962,77 2,94 77,12 OUI
4 500 4 010 0 490 1 801 2 209 323,69 0,00 0,94 0,55 0,99 326,17 1 942,48 2,91 76,33 OUI
4 750 4 260 0 490 1 801 2 459 343,87 0,00 0,94 0,55 1,10 346,46 1 922,18 2,88 75,53 OUI
5 000 4 510 0 490 1 801 2 709 364,06 0,00 0,94 0,55 1,21 366,76 1 901,89 2,85 74,73 OUI
5 250 4 760 0 490 1 801 2 959 384,24 0,00 0,94 0,55 1,33 387,05 1 881,60 2,82 73,93 OUI
5 500 5 010 0 490 1 801 3 209 404,42 0,00 0,94 0,55 1,44 407,34 1 861,31 2,79 73,14 OUI
5 750 5 260 0 490 1 801 3 459 424,60 0,00 0,94 0,55 1,55 427,63 1 841,01 2,76 72,34 OUI
6 000 5 510 0 490 1 801 3 709 444,78 0,00 0,94 0,55 1,66 447,93 1 820,72 2,73 71,54 OUI
6 250 5 760 0 490 1 801 3 959 464,96 0,00 0,94 0,55 1,77 468,22 1 800,43 2,70 70,74 OUI
6 500 6 010 0 490 1 801 4 209 485,14 0,00 0,94 0,55 1,89 488,51 1 780,14 2,67 69,95 OUI
6 750 6 260 0 490 1 801 4 459 505,32 0,00 0,94 0,55 2,00 508,80 1 759,84 2,64 69,15 OUI
7 000 6 510 0 490 1 801 4 709 525,50 0,00 0,94 0,55 2,11 529,10 1 739,55 2,61 68,35 OUI
7 250 6 760 0 490 1 801 4 959 545,68 0,00 0,94 0,55 2,22 549,39 1 719,26 2,58 67,55 OUI
7 500 7 010 0 490 1 801 5 209 565,86 0,00 0,94 0,55 2,33 569,68 1 698,97 2,55 66,76 OUI
7 750 7 260 0 490 1 801 5 459 586,04 0,00 0,94 0,55 2,45 589,97 1 678,67 2,51 65,96 OUI
107 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Profondeur 𝐿𝑇𝐹−𝑇𝑜𝑡 𝐿𝑀𝑇−𝑇𝑈𝐵 𝐿𝑀𝑇−𝐷é𝑐 𝐿𝑇𝐹−𝑇𝑈𝐵 𝐿𝑇𝐹−𝐷é𝑐 𝑝𝑖𝑛𝑡−𝑇𝐹 𝑝𝑀𝑇−𝑇𝑈𝐵 𝑝𝑀𝑇−𝐷é𝑐 𝑝𝑇𝐹−𝑇𝑈𝐵 𝑝𝑇𝐹−𝐷é𝑐 𝑝𝑣𝑎𝑟 𝑝𝑡𝑟é𝑝𝑎𝑛 𝑃𝑜𝑠 % 𝑝𝑡𝑟é𝑝𝑎𝑛
Régime valable ?
8 000 7 510 0 490 1 801 5 709 606,22 0,00 0,94 0,55 2,56 610,27 1 658,38 2,48 65,16 NON
8 250 7 760 0 490 1 801 5 959 626,40 0,00 0,94 0,55 2,67 630,56 1 638,09 2,45 64,36 NON
8 500 8 010 0 490 1 801 6 209 646,58 0,00 0,94 0,55 2,78 650,85 1 617,80 2,42 63,57 NON
8 530 8 040 0 490 1 801 6 239 649,00 0,00 0,94 0,55 2,80 653,29 1 615,36 2,42 63,47 NON
o Section de production
Tableau 46. Variation des paramètres le long de la section de production
Profondeur 𝐿𝑇𝐹−𝑇𝑜𝑡 𝐿𝑀𝑇−𝑇𝑈𝐵 𝐿𝑀𝑇−𝐷é𝑐 𝐿𝑇𝐹−𝑇𝑈𝐵 𝐿𝑇𝐹−𝐷é𝑐 𝑝𝑖𝑛𝑡−𝑇𝐹 𝑝𝑀𝑇−𝑇𝑈𝐵 𝑝𝑀𝑇−𝐷é𝑐 𝑝𝑇𝐹−𝑇𝑈𝐵 𝑝𝑇𝐹−𝐷é𝑐 𝑝𝑣𝑎𝑟 𝑝𝑡𝑟é𝑝𝑎𝑛 𝑃𝑜𝑠 % 𝑝𝑡𝑟é𝑝𝑎𝑛
Régime valable ?
8 527 7 957 570 0 7 956,5 0 952,15 2,36 0,00 9,71 0,00 964,21 1 378,27 2,90 54,16 OUI
8 750 8 180 346,5 223 1/2 8 180,0 0 978,90 1,43 0,92 9,98 0,00 991,23 1 351,26 2,84 53,09 OUI
9 000 8 430 96,5 473 1/2 8 430,0 0 1 008,81 0,40 1,95 10,28 0,00 1 021,45 1 321,04 2,77 51,91 OUI
9 250 8 680 0 570 8 526,5 154 1 038,73 0,00 2,35 10,40 0,22 1 051,70 1 290,78 2,71 50,72 OUI
9 500 8 930 0 570 8 526,5 404 1 068,65 0,00 2,35 10,40 0,59 1 081,99 1 260,50 2,65 49,53 OUI
9 750 9 180 0 570 8 526,5 654 1 098,56 0,00 2,35 10,40 0,95 1 112,27 1 230,22 2,58 48,34 OUI
10 000 9 430 0 570 8 526,5 904 1 128,48 0,00 2,35 10,40 1,32 1 142,55 1 199,94 2,52 47,15 OUI
10 250 9 680 0 570 8 526,5 1 154 1 158,40 0,00 2,35 10,40 1,68 1 172,83 1 169,66 2,46 45,96 NON
10 334 2/3 9 765 0 570 8 526,5 1 238 1 168,53 0,00 2,35 10,40 1,80 1 183,09 1 159,40 2,44 45,56 NON
108 RAINIJAONARY Johary Manantiana
CHAPITRE. IX: APERCU ENVIRONNEMENTAL [11]
Les travaux relatifs aux opérations pétrolières « amont » tel que les travaux de forages
ont des influences sur l’environnement. Ainsi, des dommages sur l’environnement peuvent
apparaître, dont la détérioration des milieux physiques et biologiques, une mauvaise insertion
des infrastructures et des activités, et de faibles retombées pour les populations locales,
pourtant affectées. L’Etude d’Impact Environnemental (EIE) de tels projets, peut être un
excellent outil visant à l’intégration des considérations environnementales à ces projets.
Les types d’opérations pétrolières « amont » peuvent être classés suivant les zones de
prospection :
• opérations pétrolières on shore (sur terre);
• opérations pétrolières offshore (en mer) dans la limite territoriale marine reconnue
universellement.
Mais pour notre cas, l’exploitation du pétrole se trouve dans la région on shore, on va donc
focaliser notre étude d’impact sur cette dernière.
La phase d’exploration par forage comprend :
• mobilisation des équipements;
• installation du camp de base;
• préparation du site de forage (dégagement et nivellement d’une certaine surface);
• travaux de forage proprement dits;
• démobilisation des équipements;
• fermeture des puits de forage;
• réhabilitation du site.
IX.1. PRINCIPAUX PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX DES PROJETS DE
FORAGE
Les principaux problèmes environnementaux liés aux opérations de forages sont
conditionnés par leur localisation et sont fonction des types d’intrants et d’extrants utilisés et
des méthodes techniques appliquées.
La liste suivante donne un aperçu des principales sources d’impacts sur
l’environnement des projets d’opérations de forages observés à Madagascar.
109 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Tableau 47. Principales sources d’impacts environnementaux des projets de forages à Madagascar
Activités Composantes de l’environnement
PHASE PREPARATOIRE
Occupation des terrains Utilisation du sol, population,
patrimoine
Préparation du site (défrichements,
sondages
d’eau)
Sol, eau, végétation, faune,
habitats fauniques, zones
humides
PHASE DE CONSTRUCTION
Implantation des infrastructures (pipelines,
gazoducs,…)
Utilisation du sol, sol et sous-sol,
mangrove, économie, emploi
Utilisation des matériaux locaux Ecosystème, sol, coraux
Construction des infrastructures routières
et voies
de communication
Sol, sédiments, eau, air, végétation, faune,
utilisation du sol, paysage, économie,
emploi,
patrimoine
Transport et circulation de la machinerie
et des
équipements
Sol, sédiments, eau, air, ambiance sonore,
végétation, habitats fauniques, circulation et
sécurité routière/marine, population, emploi
PHASE DE TRAVAUX
Sismique/Forage on shore et construction
de
zones de stockage
Paysage, sol, sédiments, eau, air,
ambiance sonore, végétation, habitats
fauniques,
circulation et sécurité routière, population,
emploi
Pollution et rejet des déchets Sol, eau, sédiments, air, végétation, faune,
population, santé publique, paysage
Entretien et réparations des
infrastructures et
équipements
Sol, eau, sédiments, végétation, habitats
fauniques, emploi
Présence des équipements Sol, sédiments, eau, faune, flore, paysage,
population, économie, emploi
PHASE DE FERMETURE ET REHABILITATION DU SITE
Abandon ou fermeture Sol, eau, air, esthétique, population,
utilisation du sol, santé, économie,
paysage, faune, flore
Démontage des infrastructures
dans les zones marines
Sol, eau, végétation, zones humides,
habitats fauniques, utilisation zone de
pêche, activités humaines, population,
économie, emploi
Réhabilitation du site Sol, végétation, esthétique, population,
emploi,
faune, flore, paysage
110 RAINIJAONARY Johary Manantiana
IX.2. IDENTIFICATION ET EVALUATION DES PRINCIPAUX IMPACTS SUR
L'ENVIRONNEMENT
Un des objectifs de l’étude d’impact est d’identifier les effets d’un projet afin de le modifier
pour y apporter les ajustements visant à limiter les impacts négatifs. Dans le cadre de la
planification de son projet, le promoteur est invité à retenir au départ une démarche de
planification environnementale qui vise à minimiser les effets environnementaux négatifs, dès
l’étape de la conception. Ainsi, les principes de planification devraient considérer entre autres:
la protection des zones sensibles et à forte biodiversité;
la minimisation de la détérioration des milieux et de la biodiversité
la recherche de l’insertion des activités du promoteur/des opérateurs dans la zone en
favorisant les impacts socio-économiques positifs auprès de la population riveraine;
éviter la perturbation des processus écologiques ;
éviter la contamination et les conflits d’utilisation des eaux de surface et souterraines.
Malgré cet effort de réduction des impacts à l’étape de la planification du projet, la mise
en place des équipements requis et les opérations occasionneront certains impacts sur
l’environnement qui devront être documentés et évalués avec précision.
Dans les zones des opérations pétrolières, une attention particulière doit être portée à
l’érosion pouvant résulter d’un nettoyage excessif de la surface du sol, de la construction de
routes, de pistes, de plateforme de forage (cas on shore) et d’embarcadère, à l’élimination des
boues de forage, au contrôle des qualité et quantité des eaux (souterraines et de surface), au
contrôle des risques d’accident à la suite de stockage de produits explosifs et de produits
pétroliers (déversement accidentel lors du transport ou du stockage des produits bruts), à
l’intégration du projet auprès des populations riveraines, à l’augmentation du bruit et à la
pollution de l’air.
Le tableau suivant fournit une liste d'impacts probables à envisager dans le cadre d'un
projet d’opérations de forages. Ce tableau est indicatif et les promoteurs sont invités à s’en
inspirer et à compléter cette liste sur la base des caractéristiques propres à leur projet, puis à
présenter leur évaluation de manière conforme aux exigences du guide général pour la
réalisation d'une étude d'impact sur l'environnement.
111 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Tableau 48. Identification et évaluation des principaux impacts sur l'environnement
Composante du milieu
Impacts probables
MILIEU PHYSIQUE
Eau
Modification de la quantité et de la qualité des eaux destinées aux différents usages. Pénurie d’eau.
Suppression ou réduction de l’accès à l’eau pour la faune et la flore, et pour la population.
Surexploitation des eaux.
Modification de l’écoulement des eaux de surface et souterraines pouvant provoquer des inondations de surface.
Modification des régimes hydrologiques et hydriques des cours d’eau.
Modification des processus naturels d’apports et de transport des sédiments dans les plans d’eau et dégradation des écosystèmes des cours d’eau.
Contamination et pollution des nappes phréatiques, des eaux de surface et des sources d’eau potable.
Sol
Érosion (due aux pluies, écoulement des eaux de surface).
Modification de la couverture végétale du sol.
Modification de la capacité de rétention des eaux dans le sol.
Pollution des sols par les engins, moteurs et autres équipements sismique et de forage.
Pollution des sols par les rejets des déchets (boue de forage, produits chimiques,…).
Risque d’affaissement de terrains.
Risques de glissements de terrain et accumulation de boues dans les bas-fonds ou les vallées fluviatiles.
Surexploitation des sols.
Air
Dégradation de la qualité de l’air.
Perturbation de l’ambiance sonore par l’augmentation des niveaux de bruit ambiant.
Augmentation de la quantité de poussières constituant une nuisance pour le bien-être de la population.
Perturbation des conditions microclimatiques dans les zones de forte biodiversité.
MILIEU BIOLOGIQUE
112 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Composante du milieu
Impacts probables
Flore
Pertes ou modification de la couverture végétale.
Pression accrue sur la biodiversité floristique.
Modification ou remplacement de la composition des communautés végétales entraînant la dégradation des écosystèmes.
Diminution de la biodiversité floristique du milieu naturel par prélèvement ou destruction de biotopes.
Disparition d’espèces végétales endémiques, rares ou menacées d’extinction.
Surexploitation des ressources végétales (bois de construction, bois de feu, etc.).
Faune
Diminution de la biodiversité faunique par prélèvement ou surexploitation ou par perte ou destruction d’habitats (exemple : destruction des dunes, perturbation des nids ou perchoirs d’oiseaux et de tortues par les véhicules et engins,…) et dégradation du patrimoine génétique.
Changement du comportement naturel des animaux (conditions d’alimentation, de reproduction, de migration capacité de résistance aux prédateurs, etc.) par suite d’apport d’alimentation, de comportements
incompréhensibles pour les animaux,….
Augmentation du prélèvement d’espèces fauniques, liée à une accessibilité accrue à de nouveaux territoires pour la population locale.
Diminution de la faune terrestre, aquatique dans les environs des sites, par suite de dérangement ou perturbation.
MILIEU HUMAIN
Social
Rejet social du projet.
Migrations spontanées de population, provoquées par les possibilités de travail, échanges commerciaux, ou les avantages pouvant être tirés des activités du projet.
Afflux de population non contrôlé.
Modification de l’organisation sociale (structure familiale, organisation communautaire, cohésion sociale, structure du pouvoir traditionnel ou politique, etc.).
Pression sur la société traditionnelle, perte de valeur et de culture.
Création de division sociale.
Montée de la délinquance.
Augmentation des risques de transmission de maladies.
113 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Composante du milieu
Impacts probables
Risque d’apparition du proxénétisme, de la prostitution, de l’alcoolisme, de la toxicomanie et de prévalence des maladies transmissibles.
Risques sanitaires et maladies induites par la contamination de l’environnement.
Nuisances causées par les travaux de construction, d’exploration et/ou d’exploitation : augmentation des bruits et des poussières.
Economie et système de production
Création de nouveaux emplois parfois temporaires.
Retombées économiques au niveau de la région et augmentation des revenus au niveau des ménages.
Monétarisation des échanges, remplacement de l’économie traditionnelle par une économie de marché.
Modification de l’économie traditionnelle, de la pêche, de l’emploi salarié saisonnier.
Augmentation potentielle du niveau général des prix (produits alimentaires de base), influencée par les besoins du projet.
Abandon des activités d’agriculture par les exploitants locaux au profit des activités du projet, ayant pour effet de réduire l’approvisionnement de la population locale en produits agricoles.
Expropriation des terrains agricoles, pâturages, pour les besoins du projet.
Augmentation des pressions exercées sur les zones agricoles ou les zones de pêche.
Culturel
Modification des comportements et attitudes vis à vis des coutumes, traditions et style de vie.
Changement de la mentalité.
Atteintes aux mœurs locales.
Modification de certains interdits ou pratiques traditionnels ou religieux.
Non-respect des tombeaux et sites sacrés.
Altération et destruction des sites traditionnels, culturels, religieux ou archéologiques.
Spatial
Modification d’attribution foncière et conflits potentiels.
Conflits dans les modes d’utilisation des terres et des eaux entre les nouveaux migrants et les utilisateurs traditionnels de l’espace.
Perte de surfaces agricoles ou destinées à d’autres usages, par la construction des infrastructures, le besoin des travaux d’exploration et/ou d’exploitation.
114 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Composante du milieu
Impacts probables
Création de dépôts de déchets.
Amélioration de l’accès à de nouveaux territoires.
Modification des axes de circulation et réorganisation consécutive des déplacements.
Limitation d’accès à des sites traditionnels de chasse, de pêche, de cueillette ou de sources d’énergie.
IX.3. MESURES D'ATTENUATION DES IMPACTS PROBABLES
Les mesures d’atténuation se définissent comme l’ensemble des moyens envisagés
pour prévenir ou réduire l’importance des impacts sur l’environnement. L’étude doit fournir la
liste des actions, ouvrages, dispositifs, correctifs ou modes de gestion alternatifs qui seront
appliqués pour prévenir, atténuer ou éliminer les impacts négatifs du projet. Les mesures
destinées à maximiser les retombées positives pourront aussi être mises en évidence. Le
tableau suivant montre les différentes mesures d’atténuations selon chaque impact.
Tableau 49. Mesures d'atténuation des impacts probables
Milieu Récepteur Impact Mesures d’atténuations
MILIEU PHYSIQUE
Eau
Pénurie d’eau
Adopter et respecter un schéma global d’utilisation
de l’eau, intégrant les prélèvements de projet dans
le
contexte local et régional.
Mettre en place un plan d’exploitation des eaux
souterraines.
Evaluer les demandes en eau pour un éventuel
projet de développement particulier dans la
planification.
Prévoir l’établissement d’une zone tampon de
végétation séparant les plans d’eau du
développement.
Inondation
Prendre en compte les risques d’inondation sur
toutes les phases.
Choisir le site d’implantation à partir des données
hydrologiques existantes : bassins versants, débits
et étiages normaux et de crue
Modification
des régimes
hydriques et
hydrologiques
Établir un plan global de la gestion de l’eau
(utilisation et prélèvements pour les besoins du
projet en tenant compte du contexte local et
régional, du maintien d’un débit réservé suffisant et
du suivi de la nappe aquifère).
115 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Milieu Récepteur Impact Mesures d’atténuations
Pollution par
infiltration et
contamination
des eaux
Faire une analyse détaillée des risques
physiologiques (population, flore, faune) présentés
par les matières polluantes, des risques
bactériologiques et biochimiques.
Mettre en place systématiquement des
équipements adaptés pour le traitement des
sources de pollution.
Mettre en place des systèmes assurant l’étanchéité
des équipements.
Mettre en place des installations d’élimination, de
traitement ou de recyclage des déchets.
Établir des procédures d’emploi et d’entreposage
des produits chimiques, d’explosif, de
combustibles, de
carburant et d’huile afin de limiter les risques de
pollution et d’accident.
Interdire le ravitaillement des véhicules, engins et
de la machinerie à proximité des plans d’eau.
Utiliser, si possible, de substances chimiques à
courte rémanence et peu toxiques ou à effet nul sur
l’environnement pour les boues de forage.
Sceller les puits et forages avant leur abandon.
Sol
Érosion et
déstabilisation
des sols.
Faire une analyse du potentiel d’érosion des
sols sur le site d’implantation.
Réduire au maximum les superficies à défricher.
Adopter des techniques de défrichement les moins
dommageables. (courbes de niveau, en évitant
d’arracher la couche fertile au bulldozer…).
Eviter le développement (construction
d’infrastructures,…) sur des terrains/sols non
appropriés ou géologiquement instable.
Réduire toute suppression de couverture végétale
au sol, même temporaire (en zone sèche, la
végétation est plus lente à se reconstituer, en zone
humide les pertes en terre sont extrêmement
rapides et irréversibles en l’absence de couvert
végétal.
Prendre des mesures de réduction de l’érosion des
sols (végétalisation, banquette, respect des
courbes de niveau,…).
Pollution des
sols
Choisir et utiliser des équipements ou des produits
chimiques peu polluants.
Stocker les boues de forage dans des enceintes
imperméabilisées avant leur traitement
Maintenir les véhicules de transport et la
machinerie en bon état de fonctionnement afin
116 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Milieu Récepteur Impact Mesures d’atténuations
d’éviter les fuites d’huile, de carburant ou de tout
autre polluant, gérer de manière adéquate les
huiles usées.
Air
Altération de
la qualité de
l’air (suite à
émission de
poussières,
fumées,
rejets
toxiques et
nuisances
sonores).
Utiliser des procédés et techniques qui minimisent
les rejets atmosphériques.
Mettre en place des dispositifs antipollution et
antibruit ou d’abat poussière.
Maintenir les véhicules de transport, les engins et
la machinerie en bon état de fonctionnement afin
de minimiser les émissions gazeuses et les bruits.
Limiter les activités à certaines heures de la
journée pour ne pas déranger les populations.
Ne pas réaliser des travaux bruyants en dehors
des heures normales de travail.
Prévoir les itinéraires de transport par des engins
lourds à l’écart des centres de population ou
d’habitation.
Perturbation
des
conditions
microclimatiques
Dimension et disposition adéquates des bâtiments
pour ne pas entraver les systèmes de vents locaux
et la circulation de l’air.
Faune et flore
Baisse de la
biodiversité
Vérifier/inventorier les connaissances existantes
sur la biodiversité dans la zone d’études et
d’opération.
Identifier les espèces présentant un intérêt
particulier (rare, menacée, endémique, utile pour la
population,…) par rapport aux espèces bénéficiant
déjà d’une protection légale.
Contrôler ou interdire les prélèvements de
ressources biologiques (coraux, autres
animaux et plantes).
Identifier, localiser et épargner les habitats
d’espèces rares et menacées d’extinction.
Faire une analyse de l’intérêt économique
des ressources menacées par le projet.
Adopter et respecter un plan de limitation des
pertes en flore et faune.
Pertes et
modifications
en quantité et
en qualité des
habitats et des
espèces
Maintenir des corridors permettant la circulation
des espèces animales (condition indispensable
pour la conservation du patrimoine génétique et
maintenir la biodiversité).
Prendre des mesures contre les risques d’invasion
ou pathologiques pouvant être imposés aux
espèces autochtones par l’introduction d’espèces
exotiques.
117 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Milieu Récepteur Impact Mesures d’atténuations
Pertes de
superficies ou
modification de
la couverture
végétale
Adopter des pratiques de coupe permettant la
régénération naturelle des forêts ou bois en
laissant un nombre suffisant d’arbres semenciers.
Éviter le déboisement et la destruction de la
végétation à l’intérieur des sites d’importance
écologique et en zone riveraine en bordure des
plans d’eau.
Perturbations
dues aux trouées
dans la végétation
et à la création
d’infrastructure
s routières
Choisir et planifier le tracé des routes et des pistes
avec prise en compte des écosystèmes présents
(particuliers ou fragiles) et des plans d’eau.
Contrôler l’accès aux zones d’activités du projet
pour limiter les risques de coupes illicites ou de
défrichements non autorisés dans le site.
Changement
du
comportement
naturel des
animaux
Prendre des mesures pour éviter de perturber le
comportement des animaux à cause de la
présence humaine, par les bruits et pour éviter leur
accoutumance à recevoir de la nourriture.
MILIEU HUMAIN
Social
Non insertion du
projet dans
l’environnement
social et culturel
de la zone
d’études et
d’opérations
Adopter une stratégie fondée sur la négociation et
la participation.
Favoriser la participation active et dynamique de la
population locale.
Faire une Information/Education/Communication
du projet auprès de la population.
Etablir un contrat de bon voisinage avec la
population locale.
Favoriser le recrutement des villageois pour
certains emplois.
Etablir un contrat d’approvisionnement auprès des
villageois.
Faire des prévisions de contribution à l’amélioration
du bien-être de la population.
Transformation
des habitudes de
vie et de
consommation
de la population
autochtone
Ménager et respecter les modes de vie et traditions
de la population.
Sensibiliser le personnel du projet.
Economie
Modification de
l’économie
traditionnelle par
une économie de
marché
Fournir des compensations à la population locale
touchée par les impacts négatifs (expropriations).
Favoriser la promotion de produits locaux et
régionaux.
Culturel Modification des
coutumes et
Ménager et respecter les coutumes et traditions de
la population.
118 RAINIJAONARY Johary Manantiana
Milieu Récepteur Impact Mesures d’atténuations
traditions
Altération ou
destruction des
sites traditionnels,
culturels ou
archéologiques
Faire un inventaire et prendre en compte les sites
reconnus ou potentiels en collaboration avec les
autorités et les populations concernées pour leur
surveillance, leur préservation.
Spatial
Modification de
l’usage des
terres
Faire une étude des systèmes fonciers existants
sur le plan économique et social.
Mettre en œuvre de mesures de compensation
pour les terres ou autres espaces perdus par les
populations par occupation temporaire ou
définitive.
Prendre en compte les systèmes des droits
traditionnels et processus de décision concernant
les ressources naturelles (terrestres, aquatiques et
marines).
Faire une étude sociale des systèmes de valeur
traditionnelle, et établir un dialogue avec la
population locale pour la prise en compte des lieux
à usage coutumier et religieux.
119 RAINIJAONARY Johary Manantiana
CONCLUSION
Les potentiels en hydrocarbure du Bassin de Morondava constituent un grand intérêt
qui pourrait susciter des explorations possible pour la partie Sud du bassin. La présence
d’accumulations d’hydrocarbure suspectée dans le permis Sakaraha Nord nous a poussées à
les vérifier par l’utilisation des données géologiques, géophysiques et des forages antérieurs.
On a établi en premier lieu dans ce travail, des traits généraux sur le pétrole et
l’exploration en démontrant la formation du pétrole, la géologie pétrolière et les étapes à
effectuer pour l’exploration, notamment sur le forage pétrolier.
Puis, par rapport aux anciennes études dans cette partie du bassin, les avancées
technologiques des logiciels tels que ArcGIS et IHS Kingdom procurent des outils de précision,
de décision et spécifiquement d’interprétation des données géophysiques surtout sismiques.
Ce qui a contribué à l’obtention de meilleures modélisations numériques du sous-sol de la
zone d’étude. Au terme des interprétations, on a localisé deux structures favorables qui
méritent d’être proposées à l’exploration. Les analyses sur les données géologiques,
géophysiques et des forages antérieurs dont on a pu avoir accès auprès de l’OMNIS, est un
avantage qui procure plus de précision aux apports de ce travail.
Enfin, après avoir précisé les points optimaux de forage, nous avons étudié les divers
programmes de réalisation pour la structure présentant le plus grand potentiel, sans négliger
les aperçus environnementaux et économiques. En effet, un projet d’exploration qui ne peut
être confirmé que par le forage incite à insister sur la nécessité de dimensionnement de tubage
du puits, à cause de l’importance des dépenses financières à déployer.
Techniquement, un programme insuffisamment développé peut entraîner l'impossibilité
d'atteindre les objectifs proposés, d'où échec complet des travaux. Par contre, un programme
trop lourd charge de façon injustifiée le prix de revient de l'exploration et diminue le nombre de
puits pouvant être réalisés avec un budget déterminé, et cela réduit donc les possibilités de
découvertes.
Par les interprétations des données disponibles, le projet pourrait présenter des
apports économiques significatifs.
En dépit de l’insuffisance de données et d’informations pour le calcul de forage, on est
arrivé à anticiper les calculs théoriques.
Pour achever, la période de stage au sein de l’OMNIS nous a été fortement bénéfique
car elle a permis d’étoffer les connaissances théoriques acquises en classe. Malgré la durée
très limitée du stage, nous avons pu élargi nos horizons sur la géologie de Madagascar, le
forage pétrolier et les logiciels spécifiques d’interprétation.
120 RAINIJAONARY Johary Manantiana
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[1]. MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT, DES FORETS ET DU TOURISME. Rapport de
synthèse sur l’état de l’environnement/Région Atsimo Andrefana. 2008.
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introduction. s.l. : J. Afr. Earth Sc., 1999.
[3]. G.Küntz. Etude du Karoo, Bassin de Morondava, Rapport Société des Pétroles de
Madagascar, Morondava. Campagne 1959. p. 85.
[4]. Occidental of Madagascar et OMNIS. Rapport de mission géologique, Rapport de
l’Occidental of Madagascar pour OMNIS, Morondava. 1983. p. 35.
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Madagascar pour OMNIS, Morondava. Février 1984. p. 50.
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Area Madagascar, Occidental of Madagascar’s repport for OMNIS, Morondava. 1983. p. 50.
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aéroporté à Madagascar, Bassin Sud Morondava, Rapport de travaux de la Société des
Pétroles de Madagascar pour OMNIS. Juin-Novembre 1954. p. 80.
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de travaux de la Société des Pétroles de Madagascar pour OMNIS, Morondava. Juin-Octobre
1955. p. 65.
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1993.
[10]. Institut Français du Pétrole Publication. drilling data handbook. s.l. : Edition TECHNIP,
1999.
[11]. MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT, OFFICE NATIONAL POUR
L’ENVIRONNEMENT. Guide sectoriel pour la réalisation d’une étude d’impact
environnemental des projets d’opération pétrolière amont, Madagascar. 2008. p. 56.
121 RAINIJAONARY Johary Manantiana
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[15]. http://www.sepmstrata.org/page.aspx?pageid=46. Consulté le: 09 Juin 2016
[16]. http://wiki.aapg.org/Seismic_sequence_analysis. Consulté le: 11 Juin 2016
I RAINIJAONARY Johary Manantiana
ANNEXES
Liste des annexes
Annexe 1 : Cartes de Madagascar
- Carte de la géologie sédimentaire de Madagascar
- Carte des Blocs Pétroliers à Madagascar
- Carte des Bassins Sédimentaires de Madagascar
Annexe 2 : Figures
- Chronostratigraphie du Bassin Sédimentaire de Morondava
- Schéma des différentes étapes de l’exploration pétrolière
Annexe 3 : Données de calculs
- Données des tiges de forage disponibles
- Données des duses
- Caracteristiques de fonctionnement de la pompe 2PN-1250
- Regime pour la section technique
- Regime pour la section de production
- Tableau de conversion des unites de mesure anglosaxonnes
II RAINIJAONARY Johary Manantiana
III RAINIJAONARY Johary Manantiana
IV RAINIJAONARY Johary Manantiana
CARTE DES BLOCS PETROLIERS A MADAGASCAR
V RAINIJAONARY Johary Manantiana
VI RAINIJAONARY Johary Manantiana
VII RAINIJAONARY Johary Manantiana
ETAPES DE PROSPECTION PETROLIERE
VIII
DONNEES DES TIGES DE FORAGE DISPONIBLES
IX
DONNEES DES DUSES
DIAM 1.SURF 2.SURF 3.SURF
0 1/64 0,015625 0,000192 0,000383 0,000575
0 1/32 0,03125 0,000767 0,001534 0,002301
0 3/64 0,046875 0,001726 0,003451 0,005177
0 1/16 0,0625 0,003068 0,006136 0,009204
0 5/64 0,078125 0,004794 0,009587 0,014381
0 3/32 0,09375 0,006903 0,013806 0,020709
0 7/64 0,109375 0,009396 0,018791 0,028187
0 1/8 0,125 0,012272 0,024544 0,036816
0 9/64 0,140625 0,015532 0,031063 0,046595
0 5/32 0,15625 0,019175 0,03835 0,057524
0 11/64 0,171875 0,023202 0,046403 0,069605
0 3/16 0,1875 0,027612 0,055223 0,082835
0 13/64 0,203125 0,032405 0,064811 0,097216
0 7/32 0,21875 0,037583 0,075165 0,112748
0 15/64 0,234375 0,043143 0,086287 0,12943
0 1/4 0,25 0,049088 0,098175 0,147263
0 17/64 0,265625 0,055415 0,11083 0,166246
0 9/32 0,28125 0,062126 0,124253 0,186379
0 19/64 0,296875 0,069221 0,138442 0,207663
0 5/16 0,3125 0,076699 0,153398 0,230098
0 21/64 0,328125 0,084561 0,169122 0,253683
0 11/32 0,34375 0,092806 0,185612 0,278418
0 23/64 0,359375 0,101435 0,202869 0,304304
0 3/8 0,375 0,110447 0,220894 0,331341
0 25/64 0,390625 0,119843 0,239685 0,359528
0 13/32 0,40625 0,129622 0,259243 0,388865
0 27/64 0,421875 0,139784 0,279569 0,419353
0 7/16 0,4375 0,15033 0,300661 0,450991
0 29/64 0,453125 0,16126 0,32252 0,48378
0 15/32 0,46875 0,172573 0,345146 0,51772
0 31/64 0,484375 0,18427 0,36854 0,55281
0 1/2 0,5 0,19635 0,3927 0,58905
0 33/64 0,515625 0,208814 0,417627 0,626441
0 17/32 0,53125 0,221661 0,443321 0,664982
0 35/64 0,546875 0,234891 0,469783 0,704674
0 9/16 0,5625 0,248505 0,497011 0,745516
0 37/64 0,578125 0,262503 0,525006 0,787509
0 19/32 0,59375 0,276884 0,553768 0,830653
0 39/64 0,609375 0,291649 0,583298 0,874946
0 5/8 0,625 0,306797 0,613594 0,920391
0 41/64 0,640625 0,322328 0,644657 0,966985
0 21/32 0,65625 0,338244 0,676487 1,014731
0 43/64 0,671875 0,354542 0,709084 1,063626
0 11/16 0,6875 0,371224 0,742448 1,113673
X
0 45/64 0,703125 0,38829 0,77658 1,164869
0 23/32 0,71875 0,405739 0,811478 1,217217
0 47/64 0,734375 0,423571 0,847143 1,270714
0 3/4 0,75 0,441788 0,883575 1,325363
0 49/64 0,765625 0,460387 0,920774 1,381161
0 25/32 0,78125 0,47937 0,95874 1,43811
0 51/64 0,796875 0,498737 0,997473 1,49621
0 13/16 0,8125 0,518487 1,036973 1,55546
0 53/64 0,828125 0,53862 1,077241 1,615861
0 27/32 0,84375 0,559137 1,118275 1,677412
0 55/64 0,859375 0,580038 1,160076 1,740114
0 7/8 0,875 0,601322 1,202644 1,803966
0 57/64 0,890625 0,622989 1,245979 1,868968
0 29/32 0,90625 0,64504 1,290081 1,935121
0 59/64 0,90625 0,64504 1,290081 1,935121
0 15/16 0,9375 0,690293 1,380586 2,070879
0 61/64 0,953125 0,713494 1,426989 2,140483
0 31/32 0,96875 0,737079 1,474159 2,211238
0 63/64 0,984375 0,761048 1,522096 2,283144
1 0/64 1 0,7854 1,5708 2,3562
CARACTERISTIQUES DE FONCTIONNEMENT DE LA POMPE 2PN-1250
(Pmax=1 250CV, ηm = 0,765)
Diamètre de chemise (in) 8 7 3/4 7 1/2 7 1/4 7 6 3/4 6 1/2 6 1/4 6
Pression développée (psi) 2 220 2 360 2 545 2 745 2 970 3 230 3 510 3 850 4 265
CPM Pa(CV) Ph(CV) DEBIT (bpm)
65 1 250 955 17,4 16,3 15,1 14 12,9 11,9 10,9 10 9
60 1 155 883 15,1 15 14,1 12,9 11,9 11 10,1 9,2 8,4
55 1 058 810 14,8 13,7 12,8 11,9 10,9 9,7 9,2 8,5 7,6
50 963 736 13,4 12,8 11,6 10,8 10 9,2 8,4 7,7 6,9
45 866 663 12,2 11,2 10,4 9,7 9 8,3 7,6 6,9 6,3
40 770 590 10,7 10 9,3 8,6 7,9 7,3 6,7 6,2 5,6
35 675 517 9,4 8,8 8,2 7,6 7 6,3 5,9 5,4 4,9
Mise en forme des données
DEB CHEM PRESS CPM PA PH
1 4,9 6 4 265 35 675 517
2 5,4 6 1/4 3 850 35 675 517
3 5,6 6 4 265 40 770 590
4 5,9 6 1/2 3 510 35 675 517
5 6,2 6 1/4 3 850 40 770 590
6 6,3 6 4 265 45 866 663
7 6,4 6 3/4 3 230 35 675 517
8 6,7 6 1/2 3 510 40 770 590
9 6,9 6 4 265 50 963 736
10 6,9 6 1/4 3 850 45 866 663
11 7 7 2 970 35 675 517
12 7,3 6 3/4 3 230 40 770 590
13 7,6 6 4 265 55 1 058 810
XI
DEB CHEM PRESS CPM PA PH
14 7,6 6 1/2 3 510 45 866 663
15 7,6 7 1/4 2 745 35 675 517
16 7,7 6 1/4 3 850 50 963 736
17 7,9 7 2 970 40 770 590
18 8,2 7 1/2 2 545 35 675 517
19 8,3 6 3/4 3 230 45 866 663
20 8,4 6 4 265 60 1 155 883
21 8,4 6 1/2 3 510 50 963 736
22 8,5 6 1/4 3 850 55 1 058 810
23 8,6 7 1/4 2 745 40 770 590
24 8,8 7 3/4 2 660 35 675 517
25 9 6 4 265 65 1 250 955
26 9 7 2 970 45 866 663
27 9,2 6 1/4 3 850 60 1 155 883
28 9,2 6 1/2 3 510 55 1 058 810
29 9,2 6 3/4 3 230 50 963 736
30 9,3 7 1/2 2 545 40 770 590
31 9,4 8 2 220 35 675 517
32 9,7 6 3/4 3 230 55 1 058 510
33 9,7 7 1/4 2 745 45 866 663
34 10 6 1/4 3 850 65 1 250 955
35 10 7 2 970 50 963 736
36 10 7 3/4 2 360 40 770 590
37 10,1 6 1/2 3 510 60 1 155 883
38 10,4 7 1/2 2 545 45 866 663
39 10,7 8 2 220 40 710 590
40 10,8 7 1/4 2 745 50 963 736
41 10,9 6 1/2 3 510 65 1 250 955
42 10,9 7 2 970 55 1 058 810
43 11 6 3/4 3 230 60 1 155 883
44 11,2 7 3/4 2 360 45 866 663
45 11,6 7 1/2 2 545 50 963 736
46 11,9 6 3/4 3 230 65 1 250 955
47 11,9 7 2 970 60 1 155 883
48 11,9 7 1/4 2 745 55 1 058 810
49 12,2 8 2 220 45 866 663
50 12,8 7 1/2 2 545 55 1 058 810
51 12,8 7 3/4 2 360 50 963 736
52 12,9 7 2 970 65 1 250 955
53 12,9 7 1/4 2 745 60 1 155 883
54 13,4 8 2 220 50 963 736
55 13,7 7 3/4 2 360 50 1 058 810
56 14 7 1/4 2 745 65 1 250 955
57 14,1 7 1/2 2 545 60 1 155 883
58 14,8 8 2 220 55 1 058 810
59 15 7 3/4 2 360 60 1 155 883
60 15,1 7 1/2 2 545 65 1 250 955
61 15,1 8 2 220 60 1 155 883
62 16,3 7 3/4 2 360 65 1 250 955
63 17,4 8 2 220 65 1 250 955
XII
REGIME POUR LA SECTION TECHNIQUE
1. Données de base
Unité
Données géométriques de puits
Diam nom tubage in 20
Diam int tubage in 18 3/4
Sabot tubage ft/GL 1 801
Diam nom trou in 17 1/2
Prof trou ft/GL 8 530
Train de tiges
Diam nom TF in 5 1/2
Diam int TF in 4,975
Diam nom MT in 11
Diam int MT in 4
Long MT ft 490
Autres données
Vitesse de forage fph 18
Pesanteur ft/s² 32,2
Unité
Trépan Coeff de duses 1,125
Puiss spécif au trépan HP/in² 2,5
Equipements de surface
Cond refoul Diam in 3
Long ft 110
Flexible Diam in 3
Long ft 54
Tete inj Diam in 3
Long ft 8,25
TE Diam in 3,5
Long ft 40
Boue de forage
Densité ppg 11,5
Viscosité cP 35
2. Calcul du débit minimal nécessaire
Eléments D trou D TS Qmin (bpm)
MT-Tubage 18,730 11,000 14,61
MT-Découvert 17,500 11,000 14,01
TF-Tubage 18,730 5,500 11,91
TF-Découvert 17,500 5,500 11,31
Qmin def 14,61
XIII
Paramètres de travail
Q1 (< Qmin def) bpm 14,6
Q2 (> Qmin def) bpm 14,7
Diamètre de chemise in 7,5
Pression disponible à la pompe psi 2 545
Course du piston spm 40
Puissance d'entraînement HP 770
Puissance hydraulique HP 590
Débit minimal à la pompe Qm bpm 8,2
Débit maximal à la pompe QM bpm 15,1
Puissance spécifique au fond exigée HP/in² 4
3. Calcul de perte de charge fixe
Equipements Long (ft) Di (in) V (fps) Re Régime f P (psi)
Cond ref 110,00 3,0 28,03 25 636 TURB 0,007484 96,66
Flexible 54,00 3,0 28,03 25 636 TURB 0,007484 47,45
Tete inj 8,25 3,0 28,03 25 636 TURB 0,007484 7,25
TE 40,00 3,5 20,59 21 973 TURB 0,007718 16,77
Int MT 490,00 4,0 15,76 19 227 TURB 0,007927 108,23
Perte de charge fixe hors trépan 276,35
4. Coefficient de perte linéaire
Equipements Dtrou (in) Dtige (in) V (fps) Re Régime f Α (psi/ft)
Int-TF 4,975 10,19 12 627 TURB 0,008622 0,08072
MT-Tubage 18,730 11,000 1,10 2 113 TURB 0,012328 0,00106
MT-Déc 17,500 11,000 1,36 2 204 TURB 0,012224 0,00192
TF-Tubage 18,730 5,500 0,79 2 593 TURB 0,011834 0,00030
TF-Déc 17,500 5,500 0,91 2 731 TURB 0,011711 0,00045
5. Calcul des duses
5.1. Calcul préliminaire
Puissance effective au trépan 961,63
Aire totale des duses 0,388912
D1 D2 d1 d2 d3 Aire tot ΔAire
" 0 3/8 " " 0 25/64" 3D1-0D2 0,375000 0,375000 0,375000 0,331172 0,057740
0,375000 0,390625 2D1-1D2 0,375000 0,375000 0,390625 0,340563 0,048349
1D1-2D2 0,375000 0,390625 0,390625 0,349954 0,038958
0D1-3D2 0,390625 0,390625 0,390625 0,359344 0,029568
Δaire min 0,029568
XIV
5.2. Calcul définitif
0D1-3D2 0,390625 0,390625 0,390625 0,359344
Aire réelle des duses (in²) 0,359344
Vitesse de jet (fps) 551,52
6. Perte de charges variable
Début Fin
Profondeur ftGL 1 801 8 530
Long
TF totale ft 1 311 8 040
MT-Tubage ft 490 0
MT-Déc ft 0 490
TF-Tubage ft 1 311 1 801
TF-Déc ft 0 6 239
Perte de charge
Int-TF psi 105,83 649,00
MT-Tubage psi 0,52 0,00
MT-Déc psi 0,00 0,94
TF-Tubage psi 0,40 0,55
TF-Déc psi 0,00 2,80
Totale perte de charge variable psi 106,74 653,29
7. Bilan des pertes de charge et des puissances
Pression à la pompe psi 2 545 2 545
Perte de charge hors trépan psi 383,10 929,64
Perte de charge disponible pour le trépan psi 2 161,90 1 615,36
Puissance à la pompe HP 590 590
Puissance effective au trépan HP 778,61 581,77
Puissance spécifique réalisée HP/in² 3,24 2,42
8. Profondeur limite d'applicabilité du régime
Puiss spécif au trépan minimal acceptable HP/in² 2,50
Perte de charge au trépan correspondante psi 1 668,79
Perte de charge hors trépan psi 876,21
Perte de charge variable correspondante psi 599,86
Longueur des tiges de forage correspondant ft 7 395,25
Profondeur limite d'applicabilité ft/GL 7 885,25
XV
9. Variation des paramètres le long de l'intervalle
Profondeur 𝐿𝑇𝐹−𝑇𝑜𝑡 𝐿𝑀𝑇−𝑇𝑈𝐵 𝐿𝑀𝑇−𝐷é𝑐 𝐿𝑇𝐹−𝑇𝑈𝐵 𝐿𝑇𝐹−𝐷é𝑐 𝑝𝑣𝑎𝑟 𝑝𝑡𝑟é𝑝𝑎𝑛 𝑃𝑜𝑠 % 𝑝𝑡𝑟é𝑝𝑎𝑛 Régime valable?
(ftGL) (ft) (ft) (ft) (ft) (ft) (psi) (psi) (CV/in²) %
1 801 1 311 490 0 1 311 0 106,74 2 161,90 3,24 84,95 OUI
2 000 1 510 291 199 1 510 0 123,04 2 145,61 3,21 84,31 OUI
2 250 1 760 41 449 1 760 0 143,51 2 125,14 3,18 83,50 OUI
2 500 2 010 0 490 1 801 209 163,83 2 104,82 3,15 82,70 OUI
2 750 2 260 0 490 1 801 459 184,12 2 084,52 3,12 81,91 OUI
3 000 2 510 0 490 1 801 709 204,42 2 064,23 3,09 81,11 OUI
3 250 2 760 0 490 1 801 959 224,71 2 043,94 3,06 80,31 OUI
3 500 3 010 0 490 1 801 1 209 245,00 2 023,65 3,03 79,51 OUI
3 750 3 260 0 490 1 801 1 459 265,29 2 003,35 3,00 78,72 OUI
4 000 3 510 0 490 1 801 1 709 285,59 1 983,06 2,97 77,92 OUI
4 250 3 760 0 490 1 801 1 959 305,88 1 962,77 2,94 77,12 OUI
4 500 4 010 0 490 1 801 2 209 326,17 1 942,48 2,91 76,33 OUI
4 750 4 260 0 490 1 801 2 459 346,46 1 922,18 2,88 75,53 OUI
5 000 4 510 0 490 1 801 2 709 366,76 1 901,89 2,85 74,73 OUI
5 250 4 760 0 490 1 801 2 959 387,05 1 881,60 2,82 73,93 OUI
5 500 5 010 0 490 1 801 3 209 407,34 1 861,31 2,79 73,14 OUI
5 750 5 260 0 490 1 801 3 459 427,63 1 841,01 2,76 72,34 OUI
6 000 5 510 0 490 1 801 3 709 447,93 1 820,72 2,73 71,54 OUI
6 250 5 760 0 490 1 801 3 959 468,22 1 800,43 2,70 70,74 OUI
6 500 6 010 0 490 1 801 4 209 488,51 1 780,14 2,67 69,95 OUI
6 750 6 260 0 490 1 801 4 459 508,80 1 759,84 2,64 69,15 OUI
7 000 6 510 0 490 1 801 4 709 529,10 1 739,55 2,61 68,35 OUI
7 250 6 760 0 490 1 801 4 959 549,39 1 719,26 2,58 67,55 OUI
7 500 7 010 0 490 1 801 5 209 569,68 1 698,97 2,55 66,76 OUI
7 750 7 260 0 490 1 801 5 459 589,97 1 678,67 2,51 65,96 OUI
8 000 7 510 0 490 1 801 5 709 610,27 1 658,38 2,48 65,16 NON
8 250 7 760 0 490 1 801 5 959 630,56 1 638,09 2,45 64,36 NON
8 500 8 010 0 490 1 801 6 209 650,85 1 617,80 2,42 63,57 NON
8 530 8 040 0 490 1 801 6 239 653,29 1 615,36 2,42 63,47 NON
XVI
REGIME POUR LA SECTION DE PRODUCTION
1. Données de base
Unité
Données géométriques de puits
Diam nom tubage in 13 3/8
Diam int tubage in 12 3/5
Sabot tubage ft/GL 8 527
Diam nom trou in 12 1/4
Prof trou 10334 2/3
Train de tiges
Diam nom TF in 4 1/2
Diam int TF in 4
Diam nom MT in 7 1/4
Diam int MT in 3 1/2
Long MT ft 570
Autres données
Vitesse de forage fph 18
Pesanteur ft/s² 32,2
Unité
Trépan Coeff de duses 1,125
Puiss spécif au trépan HP/in² 2,5
Equipements de surface
Cond refoul Diam in 3
Long ft 110
Flexible Diam in 3
Long ft 54
Tete inj Diam in 3
Long ft 8,25
TE Diam in 3,5
Long ft 40
Boue de forage
Densité ppg 11,2
Viscosité cP 35
2. Calcul du débit minimal nécessaire
Eléments D trou D TS Qmin (bpm)
MT-Tubage 12 3/5 7 1/4 10,045
MT-Découvert 12 1/4 7 1/4 9,861
TF-Tubage 12 3/5 4 1/2 8,655
TF-Découvert 12 1/4 4 1/2 8,470
Qmin def 10,045
XVII
Paramètres de travail
Q1 (< Qmin def) bpm 10,0
Q2 (> Qmin def) bpm 10,1
Diamètre de chemise in 7,5
Pression disponible à la pompe psi 2 545
Course du piston spm 40
Puissance d'entraînement HP 770
Puissance hydraulique HP 590
Débit minimal à la pompe Qm bpm 8,2
Débit maximal à la pompe QM bpm 15,1
Puissance spécifique au fond exigée HP/in² 4
3. Calcul de perte de charge fixe
Equipements Long (ft) Di (in) V (fps) Re Régime f P (psi)
Cond ref 110 3 19,26 17 120 TURB 0,008113 48,08
Flexible 54 3 19,26 17 120 TURB 0,008113 23,60
Tete inj 8,25 3 19,26 17 120 TURB 0,008113 3,61
TE 40 3,5 14,15 14 675 TURB 0,008367 8,34
Int MT 570 3,5 14,15 14 675 TURB 0,008367 118,88
Perte de charge fixe hors trépan 202,51
4. Coefficient de perte linéaire
Equipements Dtrou (in) Dtige (in) V (fps) Re Régime f Α (psi/ft)
Int-TF 4 11,06 10905 TURB 0,008879 0,1197
MT-Tubage 12,615 7 3/4 1,75 2119 TURB 0,012321 0,0041
MT-Déc 12,25 7,25 1,78 2213 TURB 0,012214 0,0041
TF-Tubage 12,615 4,5 1,25 2522 TURB 0,011900 0,0012
TF-Déc 12,25 4,5 1,33 2577 TURB 0,011848 0,0015
5. Calcul des duses
5.1. Calcul préliminaire
Puissance effective au trépan 471,20
Aire totale des duses 0,311954
XVIII
D1 D2 d1 d2 d3 Aire tot ΔAire
" 0 19/64" " 0 5/16" 3D1-0D2 0,296875 0,296875 0,296875 0,207557 0,181355
0,296875 0,3125 2D1-1D2 0,296875 0,296875 0,3125 0,215032 0,173880
1D1-2D2 0,296875 0,296875 0,3125 0,222506 0,166406
0D1-3D2 0,3125 0,3125 0,3125 0,229980 0,158932
Δaire min 0,158932
5.2. Calcul définitif
0D1-3D2 0,3125 0,3125 0,3125 0,229980
Aire réelle des duses (in²) 0,229980
Vitesse de jet (fps) 592,09
6. Perte de charges variable
Début Fin
Profondeur ftGL 8 527 10 334 2/3
Long
TF totale ft 7 957 9 765
MT-Tubage ft 570 0
MT-Déc ft 0 570
TF-Tubage ft 7 957 8 527
TF-Déc ft 0 1 238
Perte de charge
Int-TF psi 952,15 1 168,53
MT-Tubage psi 2,36 0,00
MT-Déc psi 0,00 2,35
TF-Tubage psi 9,71 10,40
TF-Déc psi 0,00 1,80
Totale perte de charge variable psi 964,21 1183,09
7. Bilan des pertes de charge et des puissances
Pression à la pompe psi 2 545 2 545
Perte de charge hors trépan psi 1 166,73 1 385,60
Perte de charge disponible pour le trépan psi 1 378,27 1 159,40
Puissance à la pompe HP 590 590
Puissance effective au trépan HP 341,05 286,89
Puissance spécifique réalisée HP/in² 2,90 2,44
8. Profondeur limite d'applicabilité du régime
Puiss spécif au trépan minimal acceptable HP/in² 2,50
Perte de charge au trépan correspondante psi 1 190,13
Perte de charge hors trépan psi 1 354,87
Perte de charge variable correspondante psi 1 152,36
Longueur des tiges de forage correspondant ft 9 682,72
Profondeur limite d'applicabilité ft/GL 10 252,72
XIX
9. Variation des paramètres le long de l'intervalle
Profondeur 𝐿𝑇𝐹−𝑇𝑜𝑡 𝐿𝑀𝑇−𝑇𝑈𝐵 𝐿𝑀𝑇−𝐷é𝑐 𝐿𝑇𝐹−𝑇𝑈𝐵 𝐿𝑇𝐹−𝐷é𝑐 𝑝𝑣𝑎𝑟 𝑝𝑡𝑟é𝑝𝑎𝑛 𝑃𝑜𝑠 % 𝑝𝑡𝑟é𝑝𝑎𝑛 Régime valable?
(ftGL) (ft) (ft) (ft) (ft) (ft) (psi) (psi) (CV/in²) %
8 527 7 957 570 0 7 956,50 0 964,21 1 378,27 2,90 54,16 OUI
8 750 8 180 346,5 223 1/2 8 180,00 0 991,23 1 351,26 2,84 53,09 OUI
9 000 8 430 96,5 473 1/2 8 430,00 0 1 021,45 1 321,04 2,77 51,91 OUI
9 250 8 680 0 570 8 526,50 154 1 051,70 1 290,78 2,71 50,72 OUI
9 500 8 930 0 570 8 526,50 404 1 081,99 1 260,50 2,65 49,53 OUI
9 750 9 180 0 570 8 526,50 654 1 112,27 1 230,22 2,58 48,34 OUI
10 000 9 430 0 570 8 526,50 904 1 142,55 1 199,94 2,52 47,15 OUI
10 250 9 680 0 570 8 526,50 1 154 1 172,83 1 169,66 2,46 45,96 NON
10 335 9 765 0 570 8 526,50 1 238 1 183,09 1 159,40 2,44 45,56 NON
XX
TABLEAU DE CONVERSION
DES UNITES DE MESURE ANGLOSAXONNES
GRANDEUR UNITES DE MESURE
EQUIVAL METRIQUE DENOM. ABREV. TRAD. FRANC.
LONGEUR Inch
Foot
In (‘’)
Ft (‘)
Pouce
Pied
25,4 mm
30,48 cm
SURFACE Square inch
Square foot
square mile
Sq.in
Sq.ft
Sq.mile
Pouce carré
Pied carré
Mile carrée
6,452 cm2
929 cm2
2,589 km2
VOLUME Cubic inch
Cubic foot
Barrel
Cu.in
Cu.ft
Bbl
Pouce cube
Pied cube
Barril
16,39 cm3
0,028 m3
158,98 dm3
POIDS Pound Lb Livre 0,454 kg
DENSITE Pound per gal
Pound per cu. ft
ppg
pcf
Livre/gallon
Livre/pouce cube
0,1198 kg/l
0,0160 kg/l
PRESSION Pound per sq.in psi Livre/pouce carré 0,0703 kg/cm2
PUISSANCE Horse power hp 0,013 CV
XXI
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS ................................................................................................................. i
SOMMAIRE ............................................................................................................................ ii
LISTE DES ABREVIATIONS ................................................................................................. iii
LISTE DES UNITES DE MESURE ......................................................................................... v
LISTE DES FIGURES ........................................................................................................... vi
LISTE DES TABLEAUX ...................................................................................................... viii
GLOSSAIRE .......................................................................................................................... x
INTRODUCTION ................................................................................................................... 1
Partie I : GENERALITES SUR LE PETROLE ET L’EXPLORATION ...................................... 1
CHAPITRE. I: ORIGINE DU PETROLE .......................................................................... 2
I.1. Définition ............................................................................................................ 2
I.2. Origine du pétrole ............................................................................................... 2
I.3. Genèse du pétrole, Kérogène, Roche mère [14] ................................................ 2
I.3.1. Type I ............................................................................................................. 3
I.3.2. Type II ............................................................................................................ 3
I.3.3. Type III ........................................................................................................... 3
I.4. Du kérogène au pétrole ...................................................................................... 3
I.4.1. Diagenèse ...................................................................................................... 3
I.4.2. Catagenèse .................................................................................................... 4
I.4.3. Métagenèse ................................................................................................... 4
I.5. Maturité de la matière organique. diagramme de Van Krevelen ......................... 5
CHAPITRE. II: GEOLOGIE PETROLIERE ...................................................................... 7
II.1. Roches mères [12] ............................................................................................. 7
II.2. Migration ............................................................................................................ 8
II.2.1. Migration primaire ......................................................................................... 8
II.2.2. Migration secondaire .................................................................................... 8
II.3. Roches réservoirs .............................................................................................. 9
II.4. Roches couvertures ........................................................................................... 9
II.5. Pièges [14] ......................................................................................................... 9
II.5.1. Pièges structuraux .......................................................................................10
II.5.2. Pièges stratigraphiques ...............................................................................11
II.5.3. Pièges mixtes ..............................................................................................11
CHAPITRE. III: EXPLORATION ET FORAGE ...............................................................13
III.1. Prospection géologique [15] ..............................................................................13
III.2. Prospection géophysique ..................................................................................14
III.3. Le forage ...........................................................................................................15
III.3.1. Généralité ................................................................................................16
Définition ..............................................................................................16
XXII
Avantages.............................................................................................16
III.3.2. Les types de forage ..................................................................................16
Les puits d’exploration ..........................................................................16
Les puits de développement .................................................................17
III.4. La technique rotary ...........................................................................................17
Partie II : ELEMENTS PRELIMINAIRES SUR LE PROJET ................................................... 1
CHAPITRE. IV: CARACTERISATION DE LA ZONE D’ETUDE ......................................19
IV.1. Localisation .......................................................................................................19
IV.2. Hydrographie [1]................................................................................................21
IV.2.1. Les cours d’eau ........................................................................................21
IV.2.2. Les lacs ....................................................................................................21
IV.2.3. Les eaux souterraines ..............................................................................23
IV.3. Cadre géologique [2] .........................................................................................24
IV.3.1. Histoire tectonique de Madagascar ..........................................................24
Tectonique Phase I, du Carbonifère supérieur au Jurassique : le rifting Karoo 24
Tectonique Phase II, du Jurassique au Crétacé inférieur : ouverture du Bassin Somalien et la dérive de Madagascar au sud ............................................25
Tectonique Phase III, du Crétacé inférieur au Tertiaire : la séparation de l'Inde et de Madagascar ........................................................................................26
Tectonique phase IV, du Tertiaire Inferieur à nos jours : rifting de l’Afrique de l'Est ....................................................................................................27
IV.3.2. Bassin de Morondava...............................................................................27
Karoo ...................................................................................................27
Post-Karoo ...........................................................................................27
IV.3.3. Episode Karoo [3] .....................................................................................28
Sakoa ...................................................................................................28
Sakamena ............................................................................................29
Isalo .....................................................................................................29
IV.4. Travaux Anterieurs [4] .......................................................................................29
IV.4.1. Travaux géologiques [5] ...........................................................................31
Objectifs ...............................................................................................31
Stratigraphies .......................................................................................32
Cadre structurale ..................................................................................34
Résultats ..............................................................................................36
IV.4.2. Travaux géophysiques .............................................................................36
Objectifs ...............................................................................................37
Données géophysiques [6] [7] ..............................................................37
Résultats et conclusions .......................................................................38
IV.4.3. Travaux de forage ....................................................................................38
Puits Ambalabe (AB-1) [8] ....................................................................38
XXIII
Puits de Vohibasia (VBS-1) ..................................................................40
CHAPITRE. V: INTERPRETATION ET SYNTHESE DES RESULTATS ........................44
V.1. Interprétations sismiques [16] [17] .....................................................................44
V.1.1. Théorie ........................................................................................................44
Horizon ..................................................................................................44
Terminaison des surfaces sédimentaires ..............................................44
Les séquences stratigraphiques ............................................................46
V.1.2. Logiciels d’interprétation ..............................................................................47
V.1.3. Etape d’analyse des profils par logiciel ........................................................48
V.1.4. Application ...................................................................................................48
V.1.5. Conversion des profondeurs ........................................................................52
V.2. Caractérisation du système pétrolier et implantation des points de forage ........54
V.2.1. Analyse du système pétrolier .......................................................................54
Stratigraphie et structure .......................................................................54
Etude de réservoir et d’indices d’hydrocarbure ......................................54
Roche couverture ..................................................................................56
Roches-mères .......................................................................................56
Pièges ...................................................................................................57
V.2.2. Implantation des points de forage ................................................................58
V.2.3. Justification des points de forage .................................................................60
V.2.4. Prognosis des puits .....................................................................................60
Prognosis du puits A .............................................................................61
Prognosis du puits B .............................................................................63
V.2.5. Choix du puits à étudier ...............................................................................65
Partie III : LES PROGRAMMES TECHNIQUES DE REALISATION ...................................... 1
CHAPITRE. VI: PROGRAMME DE FORAGE ................................................................67
VI.1. Les sections typiques d’un puits ........................................................................67
VI.2. Les outils de forages .........................................................................................68
VI.2.1. Poids sur l’outil .........................................................................................70
VI.2.2. Vitesse de rotation ...................................................................................71
VI.3. Etablissement des diamètres ............................................................................71
VI.3.1. Jeu de cimentation ...................................................................................71
VI.3.2. Résistance du tubage...............................................................................72
VI.3.3. Jeu de passage ........................................................................................73
VI.4. Détermination de la cote des sabots de tubage .................................................74
VI.4.1. Pressions [9] ............................................................................................74
Pression des pores ...............................................................................74
Pression de fracturation ........................................................................75
VI.4.2. Profondeur d’arrêt de chaque section .......................................................77
XXIV
VI.5. Calcul matériel de boue pour chaque section ....................................................78
VI.5.1. Volume de boue nécessaire .....................................................................78
VI.5.2. Quantité d’eau ..........................................................................................79
VI.5.3. Quantité de bentonite ...............................................................................79
VI.5.4. Alourdissement et reste de boue à préparer .............................................79
Alourdissement ....................................................................................79
Reste de boue à préparer .....................................................................80
CHAPITRE. VII: TUBAGES ET CIMENTATIONS ..........................................................82
VII.1. Dimensionnement des tubages .....................................................................82
VII.1.1. Objectifs des tubages ...............................................................................82
VII.1.2. Théorie sur le dimensionnement aux sollicitations simples .......................83
Principe de dimensionnement .............................................................83
Application ...........................................................................................83
VII.1.3. Application au présent projet ....................................................................84
Calcul des caractéristiques de résistance des tubes ...........................84
Résultats des calculs ...........................................................................87
VII.2. Cimentation ...................................................................................................91
VII.2.1. Objectifs de la cimentation .......................................................................91
VII.2.2. Calcul matériel de la cimentation ..............................................................92
CHAPITRE. VIII: REGIMES DE FORAGE [10]...............................................................97
VIII.1. Train de sonde ..............................................................................................97
VIII.1.1. Calcul de masses-tige ..............................................................................98
Longueur de masse-tige .....................................................................98
Nombre de masse-tige .......................................................................98
VIII.1.2. Calcul des tiges de forage ........................................................................98
Longueur de tige de forage ................................................................98
Nombre de tige de forage ...................................................................98
VIII.1.3. Dépassement ...........................................................................................99
VIII.1.4. Résultat de calcul du train de sonde .........................................................99
VIII.2. Etude du régime hydraulique ....................................................................... 100
VIII.2.1. Débit minimal nécessaire ....................................................................... 101
VIII.2.2. Calcul des duses .................................................................................... 101
Calcul préliminaire ............................................................................ 101
Calcul définitif ................................................................................... 101
VIII.2.3. Perte de charge ...................................................................................... 101
Pertes de charge fixes ...................................................................... 101
Pertes de charge variables ............................................................... 102
Résultats des calculs ........................................................................ 102
CHAPITRE. IX: APERCU ENVIRONNEMENTAL [11] .................................................. 108
XXV
IX.1. Principaux problèmes environnementaux des projets de forage ...................... 108
IX.2. Identification et évaluation des principaux impacts sur l'environnement .......... 110
IX.3. Mesures d'atténuation des impacts probables ................................................. 114
CONCLUSION ................................................................................................................... 119
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ............................................................................... 120
REFERENCES WEBOGRAPHIQUES ............................................................................... 121
ANNEXES .............................................................................................................................. I
TABLE DES MATIERES .................................................................................................... XXI
Auteur: RAINIJAONARY Johary Manantiana
Adresse: Lot IVK 160 A Ankadifotsy
Tél: 033 14 488 15
E-mail: [email protected]
Intitulé du mémoire:
« Détermination des points d’implantation des forages d’exploration pétrolière et dimensionnement des
tubages de puits dans le permis Sakaraha Nord »
Nombre de pages : 121
Nombre de figures : 53
Nombre de tableaux : 49
Les bassins sédimentaires de Madagascar, notamment le sud du Bassin de Morondava
possèdent des ressources considérables. Cette partie suscite encore beaucoup d’attention,
en plus des travaux qui ont déjà été réalisés auparavant. Les interprétations géologiques et
géophysiques surtout sismiques de la zone ont permis des modélisations du sous-sol par les
logiciels d’interprétation. Ce qui a permis de préciser deux propositions de points de forage
d’exploration. La réalisation de ceux-ci requiert des études de dimensionnement des tubages,
sachant les dépenses importantes.
Mots clés: Point optimal d’implantation, Forage d’exploration pétrolière, Permis Sakaraha
Nord, Dimensionnement des tubages.
The Madagascar sedimentary basins, particularly the Southern Morondava Basin possess
considerable resources. This part still retains a lot of attention, in addition to the previous works
that are already made. Geological and geophysical interpretations, especially seismics
compilation of the area enabled modelling of the subsurface with the help of interpretation
softwares. This helped locating two proposed points of exploration drilling. The realization of
these last one requires casing design studies, knowing the expensive exploratory spending.
Key words: Optimum point of drilling, Petroleum exploratory Drilling, North Sakaraha permit,
Casing Design.
Directeurs de mémoire: Monsieur RAFARALAHY
Monsieur RANDRIAMIARANTSOA Tolojanahary