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    medipage

    B R A I N

    EN SAVOIR PLUS SUR:

    TDA/H

    SCLEROSE EN PLAQUES

    EPILEPSIE

    SCHIZOPHRENIE

    TROUBLES BIPOLAIRESDEPENDANCEStlchargeable surwww.medipage.info

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    CONTENULE TDA/H N'EST PAS LIE A L'AGE 3

    LES ENFANTS TDA/H 4L'IMPACT SUR LA VIE QUOTIDIENNE EST UN ELEMENT 5DETERMINANT DE DIAGNOSTIC DU TDA/HL'ASSOCIATION TDA/H BELGIQUE 6LA PRISE EN CHARGE DU TDA/H 7LA SCLEROSE EN PLAQUES, UNE AFFECTION INVALIDANTE 8IMPORTANCE DU DIAGNOSTIC PRECOEDE LA SCLEROSE EN PLAQUES 9EPILEPSIE: UN COURT-CIRCUIT DANS LE CERVEAU 10

    VIVRE AU JOUR LE JOUR AVEC SON EPILEPSIE 12LA SCHIZOPHRENIE:L'IMPORTANCED'UNE REALITE PERTURBEE 13POUR UN TRAITEMENT OPTIMAL DE LA SCHIZOPHRENIE 14SIMILES OFFRE DES PERSPECTIVES AUX FAMILLES 15LES TROUBLES BIPOLAIRES: DES PATIENTSAVEC DES HAUTS ET DES BAS 16

    SE POSER DES QUESTIONS 17LE LOURD TRIBUT PAYE PAR L'USAGER DE DROGUESPAR VOIE INTRAVEINEUSE : L'HEPATITE C 18LA LUTTE CONTRE L'HEPATITE C DU TOXICOMANE 19

    PUBLICIT

    Depuis toujours, le cerveau intresse autantles mdecins que les spcialistes de lme.Il fait rver, il est le sige de notre personna-

    lit. Parfois, il est lorigine de diffrences,alors il fait peur, on isole ou diabolise lesmalades Dans ce numro de medipage,

    vous apprendrez ce qui se cache derrirecertains troubles crbraux. Des spcialis-

    tes vous en parlent afin que, de moins enmoins, on stigmatise leurs patients et quonreconnaisse leurs souffrances et celles deleur entourage.

    Parfois, le cerveau prsentedes troubles de fonctionnement Les maladies du fonctionnement du cer-

    veau sont frquentes, elles touchent prs de3 millions de belges. Elles regroupent par

    ordre de prvalence les troubles anxieux, lesmigraines, les dpressions, les toxicomanies,les dmences, lpilepsie, le parkinson, lesAVC, la sclrose en plaques, et reprsen-

    tent un cot trs important pour la socit.Certes, elles ne sont pas toutes mortelles ouextrmement graves mais elles ont pour point

    commun datteindre lindividu de manire chro-nique dans son autonomie et daffecter sonpositionnement dans la socit , explique le

    Professeur J.Schoenen.

    Diagnostic et prise en chargeoptimale : la mise en pratiquedes connaissances issues dela rechercheCes dernires dcennies ont connu unevolution importante de la comprhension ducerveau, de son fonctionnement normal etde ses dysfonctionnements. Limagerie mdi-cale, la recherche de traitements nouveaux,lhyperspcialisation des mdecins permet-

    tent des diagnostics prcis et prcoces etdes traitements adapts, primordiaux pour

    une prise en charge efficace.

    Le cerveau fait lhomme,ne le ngligeons pas ! Notre cerveau est notre patrimoine, notreorgane le plus prcieux, il dtermine les

    caractristiques les plus affines de la racehumaine. Il semble donc primordial de toutmettre en uvre pour le prserver, lentre-

    tenir, le soigner. Alors que les maladies ducerveau reprsentent 35% des maladies,seulement 12% des budgets de la rechercheleur sont consacres. Dautre part, commele cur ou les artres, le cerveau peut fairelobjet defforts de prvention ( le faire tra-

    vailler, ne pas lempoisonner avec le tabac,les drogues, lalcool, la cafine ou le cola outrance) , prenons en soin !

    Interview avecPr Jean Schoenen,Universit de Lige,dpartements deneurologie etgiga-neurosciences,Prsident du BelgianBrain Council

    EDITOLHOMME EST SON CERVEAUTEXTE DOMINIQUE LEOTARD

    Le Belgian Brain Council :tous ensemble autour du cerveau

    Le BBC regroupe tous les acteurs qui sintressent au cerveau :mdecins neurologues, psychiatres, psychologues, chercheursfondamentaux, cliniciens, patients,et a pour but de partager

    les connaissances de chacun tout en conservant une ouverture desprit face auxtentatives de comprendre cet organe noble quest le cerveau.Belgian Brain Congress 2010Brussels, 17 & 18 SeptemberA transdisciplinary meetingorganized by the Belgian Brain Councilin collaboration withthe Belgian Pain SocietyAdresse:Management Centre Europe118, Rue de l4cqueduc , 1050 BRUXELLESLe 18 septembre 14h45-16.05TABLE RONDE destine aux patients et leurs proches.www.belgianbraincouncil.be

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    TDA/H

    Trouble du dveloppementet du comportementLe TDA/H est un trouble qui se dveloppelors de la croissance (trouble du dvelop-pement) et exerce un effet ngatif sur le

    comportement (trouble du comportement).Sur le plan neurochimique, le TDA/H estassoci un dsquilibre de la dopamine etde la noradrnaline deux messagers chimi-ques appels neurotransmetteurs . Lesmodles explicatifs neuropsychologiques fonttat dun dficit du contrle des impulsionset de la motivation (voir Effet du TDA/H surles relations). Le TDA/H pourrait recouvrirdiffrents troubles, qui se manifesteraientpar le mme comportement.

    Trois prsentationsLa plupart des personnes TDA/H souffrent la fois dun dficit de lattention et dhyperactivi-

    t/dimpulsivit (type combin). Dautres souf-frent principalement dun dficit de lattention(type TDA) ou dhyperactivit/ dimpulsivit.Comment identifier un dficit de lattention

    chez une personne TDA/H ? Celle-ci se lais-se facilement distraire, a du mal respecterdes instructions. Naime pas les tches exi-geant un effort prolong ou une organisationimportante, et perd les objets indispensables son jeu ou son travail. Comment se ma-nifeste lhyperactivit/limpulsivit chez unepersonne TDA/H ? Elle est incapable derester assise, mme pour recevoir un clin,aime les jeux bruyants, parle sans arrt etinterrompt les autres. Elle impose sa prsen-ce, veut dcider des rgles du jeu et nattendpas son tour. Elle se sent aussi attire parles activits physiques dangereuses.

    Association dautres troublesLe TDA/H est souvent associ dautres

    troubles, p. ex. : au trouble du comportementoppositionnel avec provocation (dsobissan-ce, opposition, provocation, mots grossiers),

    aux troubles du dveloppement (autisme,Gilles de la Tourette), mais aussi aux troublesanxieux et aux troubles de lhumeur, aux trou-bles de lapprentissage (difficults de lecture,

    dcriture et de calcul) et labus de substan-ces (alcool, drogues).

    Causes du TDA/HLes parents de premier degr de personnesTDA/H ont un risque environ 8 fois plus levde dvelopper eux-mmes ce trouble. Ledveloppement du TDA/H est dterminpour 80 90 % par des facteurs gntiques.Il nexiste toutefois aucun gne spcifique duTDA/H. Il est probable que plusieurs gnessoient impliqus. Les enfants dont les mresont fum ou consomm de lalcool pendant lagrossesse ont galement un risque accru - linstar des prmaturs et des bbs ayantsouffert dun dficit en oxygne ou dun poidsde naissance trop faible.Enfin, des donnes indiquent que certainessubstances prsentes dans notre environne-ment (p. ex. alimentation) favorisent le dvel-oppement dun TDA/H chez les enfants

    gntiquement prdisposs.

    INTERVIEW AVEC LE PROFESSEUR ERIC SCHOENTJES ET LEDOCTEUR INGE ANTROP

    ON ESTIME QUE 5 % DES ENFANTSEN GE DE SCOLARIT SOUFFRENTDUN TDA/H (TROUBLE DFICITAIRE DELATTENTION AVEC OU SANS HYPER-ACTIVIT). LES GARONS SONT TROISFOIS PLUS AFFECTS QUE LES FILLES. LETDA/H SATTNUE GNRALEMENT LADOLESCENCE, MAIS 1 4 % DES

    ADULTES EN SOUFFRENT ENCORE.

    LE TDA/H NESTPAS LI LGE

    TEXTEAN SWERTS ILLUSTRATION SARAH VANBELLE

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    COLO

    PHON

    medipage

    mediaxe sprl est diteur des magazines medipage - medipage est un magazine qui traite des aspects de sant - Le magazine ne ressort pas de laresponsabilit rdactionnelle du journal Le Soir - Informations prochaines publications : T 03 298 60 69, [email protected] - Publicit : Martine Praet,T 03 298 60 69, [email protected] - Cration : mediaxe sprl - Mise en page et Prepress : Composition sa, 1800 Vilvorde, www.compo-sition.be -Rdaction : Dominique Lotard, PhD, Schrijf.be (An Swerts), Dr Maurice Einhorn, Johan Waelkens - Illustrations : Sarah Van Belle -Impression : Remy-Roto, Beauraing - Copyright: medipage est une publication de mediaxe sprl - Distribution de medipage : comme encart dans les journaux Le Soir et De Morgen et via les salles dattente de mdecins - Site web : www.medipage.info - Editeur responsable : mediaxe sprl -Schildersstraat 13 - 2000 Anvers

    medipage a pour but de fournir des informations correctes, mais ne communique en aucun cas des conseils mdicaux. medipage souligne l'impor-tance d'une relation ouverte avec votre mdecin. Votre mdecin est la personne la plus conseille pour discuter vos ventuels problmes de sant.Tous les articles rdigs sur base dinterviews, ont t relus et approuvs pour publication par les interviews. La reprise dun article de medipagenest possible quaprs laccord formel de mediaxe sprl. Le nom de marque medipage est la proprit de mediaxe sprl. medipage mentionne dessites web, cependant mediaxe sprl nest pas responsable pour le contenu des sites web et non plus pour lusage ventuel des sites web.mediaxe sprl nest pas responsable pour le contenu des publicits. La rdaction met tout en oeuvre pour assurer que toute information soit correcte.

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    TDA/H

    Je fais des efforts maison ne me croit pas Contrairement la premire impression quils pourraient donner,les enfants TDA/H ne sont ni paresseux ni mchants. Toute leur

    vie, ils devront faire des efforts pour simplement rester attentif, seconcentrer , se tenir calmeet, trs souvent, ces efforts ne sontpas reconnus.

    Il sagit cependant denfants cratifs, curieux, spontans et vifsmais ils fonctionnent principalement au plaisir immdiat .

    Un enfant TDA/H a besoin :

    I dun cadre structur et trs organis, de routines, de consignesbrves et de rgles fixes.

    I que lon reconnaisse ses difficults et ses efforts, dapprciationpositive et de valorisation de ses efforts, et lorsque ncessaire,de punitions justes et immdiates.

    La relation parent-enfant subitune pression motionnellecroissante En tant que parent, adapter son mode ddu-cation au temprament TDA/H de son enfantnest pas vident , dclare Eric Schoentjes. Certains parents accordent entire libert leur enfant, alors quil a au contraire besoindtre surveill et orient. Dautres imposentdes rgles strictes et pnalisent, dmotivantencore davantage lenfant : autant dattitudesqui ne font que renforcer le problme duTDA/H. La relation parent-enfant subit unepression motionnelle croissante et sen trou-

    ve perturbe, ce qui entrane des troubles

    (autres encore) du comportement.

    Les adultes TDA/H connaissent galementplus souvent des problmes relationnels don-nant lieu des sparations et des probl-mes au travail.

    Souhaitez-vous dvelopper debonnes relations avec votre

    enfant, adolescent, partenaireou collgue TDA/H ?Inge Antrop donne les conseils suivants : Pour tablir de bonnes relations avec unepersonne TDA/H, il est essentiel de com-prendre quels dficits elle doit compenser.

    Vous pourrez ainsi laider.Deux modles explicatifs neuropsychologi-ques servent de points de repre.Le 1er modle souligne quune personneTDA/H a du mal matriser ses impulsions,ce qui la pousse vivre dans la ralit imm-

    diate. Respecter des rgles, planifier, organi-ser et matriser ses motions reprsententdes dfis importants pour elle. Elle a besoindtre guide par dautres personnes.Lautre modle se concentre sur le degr demotivation des personnes TDA/H. Celui-ci

    est intrinsquement faible ; les tchesennuyeuses et pnibles sont donc rapide-ment abandonnes, sauf si lentourage pro-cure un encouragement particulier. Car ilsagit davantage dune incapacit que dunmanque de volont .

    Interview avecPdopsychiatre Pr Eric Schoentjes et leDr Inge Antrop- Service de Pdopsychiatrie,UZ Gent

    TEXTEAN SWERTSILLUSTRATIONS SARAH VANBELLE

    LES ENFANTSTDA/HONT LA TTE DANS LES NUAGES ET DESRAPPORTS CHAOTIQUES AVEC LA FAMILLE.

    TEXTE DOMINIQUE LEOTARD INTERVIEW AVEC LE DR. CATHERINE GILLAIN

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    Les critres du diagnostic du TDA/H ont ttablis par le DSM IV (Diagnostic StatisticalManual of Mental Disorders, quatrime

    version mise jour). Il sagit dun systme declassification international des soins desant mentale. Selon ces critres, unepersonne souffrant du TDA/H prsente aumoins 6 symptmes de dficit de lattention(p. ex. a des oublis frquents dans la viequotidienne) ou dhyperactivit/impulsivit(p. ex. remue souvent les mains ou lespieds, ou se tortille sur sa chaise). Lessymptmes se prsentent dans au moins2 types denvironnement (p. ex. la maison

    et lcole). Certains symptmes doiventtre prsents avant lge de 7 ans, et lefonctionnement social, scolaire et professi-onnel doit tre significativement altr.

    Forte perturbation dela vie quotidienneA partir de quand le fonctionnement dune per-sonne est-il significativement altr ? Cettevaluation , explique la pdopsychiatre MarinaDanckaerts (UZ Leuven), constitue la partiela plus ardue du diagnostic. Par son comporte-ment, une personne souffrant du TDA/H seretrouve constamment en situation problma-

    tique et hypothque gravement son dveloppe-

    ment motionnel, relationnel et intellectuel. Lapersonne accumule les conflits avec les per-sonnes de son entourage et fonctionne bien ende de ses capacits (sociales et scolaires ouprofessionnelles). Nous nous informons de la

    gravit du dysfonctionnement auprs desparents ainsi que dun observateur indpen-dant, gnralement un enseignant.A lcole, les enseignants doivent sans cesserappeler lenfant lordre : arrte de rvas-ser, noublie pas de ranger a, reste tran-quille, ne perturbe pas le cours, attends ton

    tour, etc.A la maison, la routine quotidienne nest pasnon plus une mince affaire : tu as entendu ceque je tai dit ?, va thabiller, noublie pas toncartable. Les devoirs sont typiquement uneactivit qui cre de fortes tensions entre lesparents et lenfant. Selon les parents, si onne fait pas la police la maison, il est impos-sible de tirer quoi que ce soit de lenfant.Les enfants atteints du TDA/H ont gale-ment du mal se faire des amis et les gar-der. Ils sont souvent les pitres de la classe etsexpriment avec sincrit et sans dtour, cequi les rend parfois durs et blessants. Ilsrecherchent des compagnons dinfortune des enfants qui prsentent des troubles ducomportement (ventuellement diffrents),ce qui augmente encore leur risque de seretrouver dans une situation problmatique.

    valuer le rapport bnfice/risque et poser un diagnosticcorrect Le diagnostic du TDA/H , poursuit lePr Danckaerts, ne doit pas tre pos lalgre. La svrit du dysfonctionnement doittre mise en balance avec leffet ngatif du dia-

    gnostic sur limage de soi. Par ailleurs, il estgalement important de poser le diagnosticcorrect, car de nombreux troubles et situa-

    tions problmes partagent des caractristi-ques comportementales avec le TDA/H.

    Tests neuro(psycho)logiquesLe diagnostic du TDA/H repose galementsouvent sur des tests neuropsychologiques,qui valuent notamment la matrise desimpulsions, la motivation, lintelligence et lesprogrs dapprentissage. Toutefois, leursrsultats ne permettent ni de confirmer nidinfirmer le diagnostic , dclare le

    Pr Danckaerts. Ils servent uniquement valuer plus prcisment les forces et lesfaiblesses et les expliquer aux parents ouaux enseignants. De mme, les tests neuro-logiques (EEG p. ex.) ne permettent pas deformuler un diagnostic dfinitif.

    TEXTEAN SWERTS ILLUSTRATION SARAH VANBELLE

    LIMPACT SUR LA VIEQUOTIDIENNE EST UNLMENT DTERMINANTDU DIAGNOSTICDU TDA/HIL NEXISTE AUCUN TEST STANDARDPERMETTANT DE DTECTER LE TDA/H.DS LORS, COMMENT TABLIR LE DIAGNOSTIC ?

    Interview avecPr Marina DanckaertsPdopsychiatre UZLeuven

    TDA/H

    Inquitude parentale etinsouciance de lenfancePre Trs tt, je me suis inquit proposde ce bb si peu curieux , tellement moinsactif que son ane. En tant que pdiatre, jecraignais un retard mental se souvient leDr Schlgel. Vers 3-4 ans, nous lavons sou-

    mis des tests cognitifs et psychomoteurs etles rsultats, analyss par des spcialistesen la matire, furent plutt rassurants.

    Cest quelques annes plus tard quune nou- velle inquitude est ne, mon enfant taitdevenu rapidement trop actif, impulsif, tteen lair, incapable de se concentrer sur uneactivit trs longtemps Lentre lcole

    nous rvlait des problmes de dyslexie, dedysorthographie. Quallait tre son futurscolaire ? Serait-il capable de faire quelques

    tudes ? Nous avons dcid de mettre enplace tout ce qui tait possible pour laider :le parcours du combattant a commenc avecles sances de logopdie 3 fois par semaine.

    SUITE LA PAGE 6

    PRE ET FILS FACE AU TDA/H MATTHIEU, 21 ANS, TUDIANT, SOUFFRANT DETROUBLE DE DFICIT DE LATTENTION ET SON PRE,MDECIN , NOUS LIVRENT LEUR TMOIGNAGE .

    TEXTE DOMINIQUE LEOTARD

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    TDA/H

    Informer, cest dj aider Lorsquen 1995, mon fils a t diagnosti-qu TDA/H, je me suis retrouve extrme-ment dmunie. raconte Pascale De Coster. Je me suis alors mise en qute dun maxi-mum dinformations sur ce trouble. Le par-

    tage tant dans ma nature, j'ai cr un siteinternet puis un forum de discussion pourque toutes les personnes confrontescomme moi au TDA/H puissent y trouverl'information, le partage et le soutien dontelles avaient besoin.Suite aux nombreuses demandes des visi-

    teurs du site et du forum, lasbl TDA/HBelgique a vu officiellement le jour fin 2004."

    On peut devenir un adulteheureux et panoui avec unTDA/H ! Aujourdhui, les connaissances scientifiqueset la reconnaissance de ce trouble ont fortvolus. De plus en plus denseignants veulentcomprendre le TDA/H et savoir commentadapter leur enseignement aux lvesatteints. Les parents, enfants et adultes tou-chs par le TDA/H sont en demande deconseils, de trucs pratiques pour apprendre

    vivre de manire sereine, malgr le trouble.Notre but est de permettre toutes les per-sonnes confrontes au TDA/H de ragir de

    la manire la plus adquate possible.

    Les consquences des dysfonctionnementsdus au TDA/H pourront ainsi tre gres demanire optimale et permettre aux person-nes atteintes de devenir des adultes heureuxet panouis. Nous menons toutes les actions utiles ence sens.

    Reconnatre le TDA/H, cestviter beaucoup de souffrance Les gens sadressent nous pour exprimerleurs doutes, questions et inquitudes. Tropsouvent encore victimes d'ides prconueset de jugements, ils nous demandent com-ment faire diagnostiquer ce trouble, comment

    laborder dans la vie de tous les jours, com-ment vivre avec.Nous les informons et les rassurons : denombreux outils existent pour faire face auTDA/H : psycho-ducation, groupes de pa-role, thrapies comportementales, mdica-menteuses,"

    Trs consciente du flou autour du TDA/H,du manque d'information des uns et desautres et de l'absolue ncessit de soutenirautant les enfants, que les parents et lesadultes atteints dans ce long et lent par-cours du combattant qu'exige ce troubleencore mal peru, l'Association TDA/H

    Belgique poursuit son action sur plusieurs

    fronts.Elle propose, entre autre,I des brochures dinformation (pour les

    parents enseignants, enfants et sur leTDA/H l'adolescence)

    I une permanence ( le jeudi hors vacancesscolaires de 10 16 heures, rue de laglacire, 24 1060 Bruxelles -

    tel : 0484 17 77 08)I des groupes de parole, des confren-

    ces,..I des stages psycho-ducatifsI des formations pour les professionnels de

    la sant et de l'ducationI un site internet trs fourni www.tdah.beI un forum interactif www.forumhyper.net

    LASSOCIATION TDA/H BELGIQUEUNE PRSENCEDES ACTIONS CONCRTESLASBL TDA/H BELGIQUE INFORME, GUIDE ET SOUTIEN TOUTES LES PERSONNES CONFRON-TES AU TROUBLE DFICITAIRE DE LATTENTION AVEC OU SANS HYPERACTIVIT. SADYNAMIQUE FONDATRICE, MADAME PASCALE DE COSTER, NOUS PARLE AVEC PASSIONDES ACTIONS ET PROJETS MIS EN PLACE.

    Interview avecPascale De CosterFondatrice del'asbl TDA/H

    Ensuite, trs vite, le diagnostic de TDAH futpos et une prise en charge multidisciplinaireentreprise.

    Fils Mes premiers souvenirs propos duTDA remontent lcole primaire. Jallaisbien volontiers mes sances de logopdie,

    je ressentais leur efficacit et leur utilit,contrairement mes copains, qui y allaientavec des pieds de plomb. Je me souviensprincipalement de ces dictes, truffes defautes dinattention mais aussi des premiers

    petits trucs appliquer pour pallier montrouble. On me disait par ailleurs sensible etattentif aux autres bien quhyperactif. Lescongs scolaires furent toujours accompag-

    ns de travaux de vacances mais jtais unpetit garon heureux et insouciant.

    Pre Aujourdhui, je suis fier de mon fils :fier de son parcours, heureux de savoir quila appris se grer, sorganiser, mu deraliser combien il se connat son ge. Il

    vient de dcrocher un stage dchange inter-universitaire Montral et entamera un doc-

    torat par la suite. Cela signe le dbut dunecarrire de chercheur autant que le rsultatdun courageux parcours defforts.

    Fils Toute ma vie, je vivrai avec des difficul-ts face certains apprentissages. Je saisque parfois, jai besoin de bouger, de me

    changer les ides, que je dois me faire reli-re par dautres. Mais je voudrais transmet-

    tre aux plus jeunes un message positif : lors-quon est motiv par quelque chose, on peuttoujours y arriver et dpasser les momentsde dcouragement.

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    TDA/H

    Un diagnostic prcis et affinest indispensableAvant dentamer tout traitement, il est nces-saire que le diagnostic prcis de TDA/H soittabli. Il existe en effet dautres causes oumaladies qui peuvent en mimer les manifes-

    tations. Ce diagnostic est exclusivementclinique et doit tre pos par un mdecinspcialiste (psychiatre, neuropsychiatre,pdiatre, neuropdiatre, ..) Parfois, on faitappel des neuropsychologues, au mdecin

    traitant, au tmoignage de lentourage et delcole, pour affiner le diagnostic de ce trou-ble de fonctionnement au niveau du lobe pr-frontal du cerveau.

    De plus en plus denfantstraits ? Trop denfantstraits ?Ces dernires annes, une meilleure compr-hension du trouble a permis un diagnosticplus prcis et, par consquent, une prise encharge thrapeutique optimale. On estimeaujourdhui que 5% de la population souffredun trouble dficitaire de lattention (TDA/H).

    Dautre part, bien quil ait une origine indnia-blement hrditaire, le trouble peut tre favo-ris par des perturbations durant la grosses-se ou lacccouchement. Laugmentation desenfants diagnostiqus est aussi explicable parune ducation moins cadrante qui permetaux symptmes de plus sexprimer.

    Une prise en chargemultidisciplinaireCommence alors le travail de toute une qui-pe qui va accompagner le patient TDA/H aufil du temps pour quil apprenne se conna-

    tre et quil sadapte au mieux son trouble.Pour ce faire, on va proposer aussi bien desmdicaments quun accompagnement psy-chologique et pratique.

    I Les mdicaments: Ils sont destins

    pallier au dysfonctionnement dela neurotransmission crbrale.Leur dure dutilisation varieselon les patients mais parfois,ils sont prescrits toute la vie.Aucun nest cependant rembour-s en Belgique aprs lge de17 ans. Parmi ceux-ci, le mthyl-phnidate va faciliter lattention et lagestion de limpulsivit en amliorant la

    transmission dopaminergique, alors quelatomoxtine va augmenter la vigilance etlveil en stimulant la transmission nora-drnergique.

    I La mlatonine: est destine recadrer lesommeil des patients TDA dont la scr-

    tion naturelle de cette hormone est trop tardive , provoquant insomnies dendor-missement ,rveils matinaux difficiles etdonc majoration des troubles de latten-

    tion diurnes

    I Les mdicaments des pathologies asso-cies : sont utiliss pour traiter les ventu-elles pathologies concomitantes, prsenteschez un patient adulte sur deux (antidpres-seurs, modulateurs de lhumeur, parfoisneuroleptiques, ..)

    I La psycho-ducation : consiste en linfor-mation dune structure et lapprentissagedune mthode de fonctionnement adapteau trouble prsent. Cest le coaching duTDA/H

    I Les traitements de rducation cognitive:les troubles de lapprentissage sont souventconjoints et peuvent bnficier de rduca-

    tion par logopdie, psychomotricit, neuro-psychologie,

    I Laccompagnement psychothrapeutique:peut aider lacceptation du trouble, con-

    trler lanxit, une conscientisation delentourage (les parents, la fratrie, les pro-fesseurs, le conjoint,..)

    I Lalimentation: on conseille de limiter laconsommation dexcitants (sucres rapides,alcool, caf, colas..) et certaines tudesprconisent des supplments en omga-3.

    Une prise en charge efficace duTDA/H doit reposer sur la syn-ergie de deux approches: desmdicaments performants etune gestion du fonctionnementDans un premier temps, les mdicaments

    associs la psychoducation permettentdtre plus rceptif celle-ci.. Ensuite, onadaptera, modulera, affinera ces diffrentesapproches thrapeutiques selon lvolutionindividuelle.

    LA PRISE EN CHARGEDU TDA/HLE TROUBLE DU DFICIT DE LATTENTION ET LHYPERACTIVITVENTUELLEMENT ASSOCIE NE SONT PAS PROPREMENTPARLER GURISSABLES . IL EXISTE CEPENDANT UNEMULTITUDE DE MOYENS QUI PERMETTENT DEN ATTNUERLES SYMPTMES ET LA SOUFFRANCE CONSQUENTE AFIN

    DE MIEUX VIVRE AVEC CE TROUBLE.

    Interview avecDr Cathrine GillainMdecin specialiste enneuropsychiatrie etradaptation fonctionelle

    TEXTE DOMINIQUE LEOTARD ILLUSTRATION SARAH VANBELLE

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    Qu'est-ce que la sclrose en plaques ?Quels en sont les diffrents symptmes etles causes de la maladie ?Comment adapter son mode de vielorsqu'on souffre de sclrose en plaques?Quels en sont les traitements ?Conu comme un guide pratique, cette brochure estdestine aux personnes qui veulent en savoir plus surla sclrose en plaques.Vous dsirez un exemplaire ?A commander via e-mail :[email protected]

    Avec le soutien de

    SCLROSE EN PLAQUES

    Elle peut se manifester sous diffrentes for-mes (forme pousses, forme progressi-

    ve,..) mais on retrouve toujours les mmescauses ces problmes de fonctionnementdu systme nerveux : une destruction (enplaques) de la gaine de myline qui protgeles neurones et une dgnrescence des

    neurones eux-mmes. Ce circuit nerveuxabm prsente alors des dficiences dans latransmission de linflux nerveux.

    Des consquences multiplesSelon la zone et le type de neurones touchspar la maladie, celle-ci se manifestera demanires diverses. On retrouvera frquem-ment des troubles sensitifs, moins de force

    musculaire, une fatigue intense, des troublesde la vue, de la coordination, des tremble-ments et problmes dquilibre, des troublesurinaires,tant de symptmes invalidantsqui bouleversent la vie quotidienne despatients et de leur entourage.

    Vivre avec la sclrose enplaques, cest vivre accompagndun puisement physique etpsychologique permanent. Limpact de la maladie sur la vie quotidiennedes patients et de leur entourage est extr-mement variable en fonction de la svritdes symptmes mais aussi de la personna-lit du patient.

    Le traitement (injections rgulires) vienttoujours rappeler la prsence de la maladieet est parfois accompagn deffets secon-daires (syndrme grippal).La fatigue et la moindre facult de rcup-ration empchent la pratique de certainesactivits. Certains patients devront adapterleur faon de shabiller (pas de boutons ni de

    lacets) ou encore leur lieu de vie pas desca-liers par exemple). A lextrieur ou sur sonlieu de travail, le patient recherchera la proxi-mit de toilettes. Certains devront viter lachaleur, source de malaises (bains chauds,activit sportive intense,..) Parfois, les limi-

    tes imposes par la prsence de la maladieont des rpercussions sur le couple, sur lesrapports avec les enfants.

    LIGUE NATIONALE BELGE

    DE LA SCLEROSE EN PLAQUES

    L'information est la demandela plus frquemment adresse la Ligue.

    La revue trimesterielle La Clef a pour objectifsde crer des liens, informeret nourrir la rflexion.

    A travers toute la Wallonieet Bruxelles, des activits

    varies sont organises.

    Ce sont autant d'occasionsde rencontres, d'ouvertureau monde, de partage,de divertissement, ...

    INFO : www.ms-sep.be

    LA SCLROSE EN PLAQUES,UNE AFFECTION INVALIDANTELA SCLROSE EN PLAQUES (SEP) EST UNE MALADIE NEUROLOGIQUE CHRONIQUE ET VOLU-

    TIVE, QUI TOUCHE LE SYSTME NERVEUX CENTRAL. IL SAGIT DUNE AFFECTION INVALIDANTEQUI TOUCHE FRQUEMMENT DES ADULTES JEUNES ; ENVIRON 12.000 PERSONNES SONTTOUCHES EN BELGIQUE.

    TEXTE DOMINIQUE LEOTARD

    Interview avecDr Rgine ReznikNeurologue, Centrede Neurologie et deRadaptationFonctionelle Fraiture-en-Condroz

    OBJECTIF FITNESS LA CARTELasbl BESEP propose aux patients atteints de sclrose en plaques un accompagnementpersonnalis et une aide financire pour les inciter la pratique dune activit physiquergulire et adapte leur pathologie.

    En pratique, les patients, recommands par leur neurologue,sadressent au BESEP qui les oriente vers une salle de sports oils pourront pratiquer, sous la houlette dun coach particulier, unprogramme adapt aux limites physiques de chacun. Lassociation

    travaille sur lensemble du territoire francophone. www.besep.be

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    SCLROSE EN PLAQUES

    TEXTE JOHAN WAELKENS

    La sclrose en plaques (SEP) se caractrisepar des pousses inflammatoires rcurrentesdans diffrentes rgions du cerveau et de lamoelle pinire, provoquant des symptmesde dfaillance neurologique (p. ex. dfaillancedu nerf optique). Le diagnostic ne pourra trepos quaprs avoir observ deux poussessurvenant dans deux sites diffrents et spa-res dun intervalle dau moins un mois. Lesradiologues peuvent dtecter les lsions parimagerie mdicale.

    Dtrioration progressivede la mobilit et desfacults cognitivesLa SEP, une maladie auto-immune chronique,se manifeste gnralement sous 2 phases/formes. La premire phase se caractrisepar lapparition soudaine de pousses. Enlabsence de traitement, la frquence moyen-ne des pousses est de moins de une pous-se par an, mais elle peut se rvler trs

    variable. Entre les pousses, le patient nob-serve aucune aggravation de sa maladie. Aubout de 10 15 ans en moyenne, le nombre

    de pousses diminue, mais ltat du patientcommence progressivement se dtriorer(= forme progressive). Les patients ne doi-

    vent pas attendre lapparition de limitationsfonctionnelles. Une dfaillance qui persiste aumoins 24 48 heures impose une consulta-

    tion mdicale. Les informations figurant dansle dossier mdical du patient peuvent, au fil

    du temps, savrer essentielles pour ltablis-sement dun diagnostic futur , explique leDr Danny Decoo.

    Le nombre de pousses peutvarier fortement, grce lamlioration des traitementsLes traitements contre la sclrose en plaquesexistent depuis les annes 90. Linjection demdicaments peut attnuer la progression de

    la maladie et diminuer de 30 % en moyennele nombre de pousses. Selon le Dr Decoo,les tudes ont montr quun traitement prco-ce a un effet favorable sur la fonctionnalit etsur laugmentation du degr dinvalidit. Rienne sert dattendre une volution dfavorable.Si lon attend 2 ans avant dadministrer unmdicament, il sera jamais impossibledobtenir le bn-fice que lon auraitobtenu avec un trai-

    tement immdiat.On ne pourra plus

    jamais annuler lef-fet de ces lsions .

    Les neurologuesesprent que luti-lisation prolongede mdicamentspermettra la plu-part des patientsSEP de natteindrela phase la plus

    invalidante qu un ge avanc. Nous es-prons pouvoir dplacer la forme la plusinvalidante de la maladie vers un ge exclu-sivement avanc, ou, idalement, prvenirson apparition , conclut le Dr Decoo.

    Il est important didentifier les symptmesde la SEP en temps opportunLes inflammations et les lsions nerveuses associes la SEP

    touchent le systme nerveux central (cerveau et moelle pinire).

    Tous les membres et organes qui prsentent une innervationprovenant du cerveau et de la moelle pinire peuvent doncrecevoir des signaux perturbs. Il en rsulte un large ventail de

    troubles neurologiques subtils trs svres :I troubles de la sensibilit,I perte visuelle partielle ou complte,I troubles allant dune force rduite une paralysie dun ou de

    plusieurs membres,I perturbation des rflexes,I diminution de la souplesse lors de la marche, allant jusqu

    une perte dquilibre,I troubles de la fonction intestinale (constipation),I troubles de la fonction vsicale (incontinence), ...

    Par ailleurs, des troubles cognitifs sont galement possibles (alt-ration de la mmoire et diminution de la facult de concentration,

    troubles du traitement dinformations). La fatigue associe laSEP oblige parfois un patient ne plus travailler qu temps par-

    tiel ou mme arrter ses activits. Toutefois, tous les patientsSEP ne deviendront pas dpendants dun fauteuil roulant.

    IMPORTANCE DUDIAGNOSTIC PRCOCE DE LA SEPLE DLAI QUI SCOULE ENTRE LES PREMIERS SYMPTMES ET LE DIAGNOSTIC DE SEP

    VARIE DE QUELQUES MOIS QUELQUES ANNES. PLUS LES SYMPTMES SONT DISCRETS,

    PLUS LE RISQUE DE SOUS-DIAGNOSTIC EST LEV. PLUS TT UN NEUROLOGUE TABLIT LEDIAGNOSTIC, PLUS VITE IL PEUT INSTAURER UN TRAITEMENT MDICAMENTEUX.LATTITUDE ATTENTISTE EST DSORMAIS HORS DE QUESTION.

    Interview avecDr Danny DecooNeurologue AZ Alma Sijsele-Damme

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    EPILEPSIE

    PILEPSIE :UN COURT-CIRCUIT

    LECTRIQUEDANS LE CERVEAUON ESTIME QUE 60 000 100 000 BELGESSOUFFRENT DPILEPSIE.PAR AILLEURS, 5 10 % DE LA POPULATIONDVELOPPERA UNE CRISE DPILEPSIE AUCOURS DE SA VIE.

    Selon le Pr Paul Boon, une personne souffre

    dpilepsie lorsquelle a subi deux crises dpi-lepsie ou plus. Une crise dpilepsie se carac-trise par une modification soudaine soit de laconscience, soit du comportement et/ou desmotions. Ces comportements tranges peu-

    vent durer quelques secondes quelquesminutes.Ils rsultent dun trouble lectrique survenant la surface du cerveau, dans le cortex crbral.

    Natures diffrentesdes crises dpilepsieOn distingue 2 catgories principales de crisesdpilepsie : la crise gnralise et la crisepartielle. Les crises gnralises touchent la

    totalit du cortex crbral (les deux hmisph-res crbraux). Les absences, qui se manifes- tent essentiellement chez les jeunes enfants(de 4 7 ans) constituent une forme subtilede crises gnralises. Ils commencent par

    cligner des yeux, avant de fixer un point dans

    le vide. Ce comportement peut se rpter desdizaines de fois par jour ; en labsence de trai-tement, il peut conduire des troubles gravesde lapprentissage.Dans les crises partielles, le court-circuitsurvient dans une zone limite du cerveau, savoir dans un seul hmisphre. Lorsque laconduction lectrique anormale affectantune seule zone se propage aprs quelque

    temps aux autres rgions du cerveau, onparle de crise gnralise secondaire.Les neurologues oprent aussi une distinc-

    tion entre les crises partielles complexes,caractrises par une perte de contrle ducomportement et de la conscience, et lescrises partielles simples, lors desquelles lepatient est relativement conscient de sonchangement brusque de comportement(p. ex. contractions incontrles de lavant-bras).

    Relation de confiance

    mdecin-patientLe Pr Boon souligne limportance dune com-munication ouverte. Le diagnostic reposesur les informations correctes communi-ques par un patient au neurologue lorsdun entretien approfondi. Des rponses

    TEXTE JOHAN WAELKENS ILLUSTRATION SARAH VANBELLE

    Interview avecPr Paul Boon

    Chef du DpartementNeurologie de UZ Gentet Prsident de La LigueBelge et Vlaamse Ligategen Epilepsie

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    EPILEPSIE

    honntes quelques questions prcisespeuvent faire suspecter une pilepsie. Nereste ensuite qu effectuer certains exa-mens techniques (p. ex. scanographie cr-brale) pour exclure ou confirmer le diagnosticdpilepsie.Les neurologues ne savent cependant tou-

    jours pas pourquoi le cerveau dveloppe descaractristiques pileptiques. Les recher-ches menes notamment par le laboratoireexprimental du Pr Boon lUniversit deGand visent rpondre cette question. Nous pensons que la cause pourrait treun coup port au cerveau lors dun accidentde la route, dune affection ou dun trauma-

    tisme crbral, qui serait suivi dune priodependant laquelle rien ne se passe, en appa-rence. Au bout de quelque temps quelquessemaines, mois ou annes un court-circuitse produit brusquement. Si nous parvenons savoir ce qui se passe exactement pendantcette priode, il y a beaucoup de chances

    que nous puissions prvenir le dveloppe-ment de lpilepsie lavenir.

    Un traitement ax sur larduction ou larrt des crisesLes mdicaments antipileptiques actuels

    visent arrter ou rduire substantielle-ment les crises. Ces mdicaments rtablis-sent lquilibre entre les substances qui trans-mettent les impulsions lectriques entre lesneurones (= neurotransmetteurs), ou encorenormalisent la conduction lectrique en agis-

    sant sur les canaux ioniques des cellules cr-brales. Rsultat : 70 % des patients pilepti-ques ne prsentent plus de crises ou ne sontquasi plus gns par les crises ventuelles.

    Les chercheurs sefforcent aujourdhui detrouver un moyen pour viter la survenue decrise chez les 30 % des patients restants.Les compagnies pharmaceutiques belges(p. ex. UCB) participent trs activement larecherche en matire dpilepsie. Au cours de

    la dernire dcennie, on a dvelopp autantde mdicaments quau cours des 70 derni-res annes. Chaque nouveau mdicamentpermet daugmenter le nombre de personnespileptiques exemptes de crises. Les patientsqui prsentent malgr tout des rcidives peu-

    vent au final avoir recours des techniqueschirurgicales, la mise en place dun stimula-

    teur crbral ou limplantation dlectrodesdans les structures crbrales profondes ,conclut le Pr Boon.

    La Ligue francophone belge contrelEpilepsie : tous ensemble auservice du bien-tre des patientsLa ligue francophone belge contre lpilepsie est une asbl com-pose principalement de neurologues et dassistants sociaux,impliqus dans la prise en charge des patients atteints dpilepsie.Nous avons rencontr son prsident actuel, le Dr Ossemann.

    La Ligue contre lpilepsie poursuit deux grands axes dactions :

    I Un axe scientifique, de sensibilisation et dinformation mdicalecontinue, afin de promouvoir la recherche et lchange desavoirs.

    I La diffusion dinformations sur les divers aspects de lpilepsie,lorganisation et la coordination de services daide psychosociale,des activits de prvention, destins aux patients concerns,parents, famille, personnel soignant, institutions paramdicales,enseignants, tudiants....

    Il ne faut jamais hsiter nous contacter La ligue dispose dun grand nombre doutils dinformation et daidegnraux mais elle rpond galement volontiers aux demandesspcifiques. explique le Dr Ossemann.Elle propose par exemple:I Un accompagnement dans une orientation scolaire, profes-

    sionnelle et dans la vie de tous les joursI Un soutien social et psychologiqueI Une aide dans les dmarches administrativesI Lorganisation de confrences-dbats et de groupes de paroleI La publication de brochures, dpliants, affiches, articles sur

    lpilepsieI Un site Internet : www.ligueepilepsie.be

    DES IDES REUESQUI ONT LA VIE DUREI Lpilepsie est toujours hrditaire

    Faux.

    I Lpilepsie se dveloppe spontanmentFaux. Lpilepsie nest pas toujours une maladie bnigne, et peut saggraver progressi-

    vement en labsence de traitement.

    I Un patient pileptique ne peut jamais conduire de voitureFaux. Lorsque le patient na pas eu de crise pendant 1 an, il peut conduire conditiondavoir un certificat mdical.

    I Les images en 3D provoquent des crisesFaux. Seuls les clairs (botes de nuit) et les images alternant rapidement peuvent ven-

    tuellement provoquer des crises chez les personnes sensibles.

    Face une crise dpilepsie :

    que faire ?

    I Ne pas paniquer ! La plupart des crises ne sont pas graveset s'arrtent d'elles-mmes rapidement, aprs 1 2 minutes.

    I Il faut veiller ce que la personne ne se blesse pas. Aprsla crise, la rassurer pendant quelle se repose et mergeprogressivement.

    I Si un lment parat suspect ( blessure, absence de retour la conscience,), appeler les secours (112)

    I Il n'est pas possible d'avaler sa langue pendant une crised'pilepsie ! C'est une ide reue.

    En cas de crise d'pilepsie :

    A FAIRE

    I Rester calme et appeler les secours si besoin

    I Protger la personne de blessures ventuelles : carter lesobjets dangereux

    I Allonger la personne en position latrale de scurit

    I S'assurer que la personne respire sans difficults.

    I Rester avec la personne jusqu' la fin de la crise et la rcon-forter

    A NE PAS FAIRE

    I

    Ne pas mettre d'objet, ni la main dans sa boucheI Ne pas abandonner la personne sitt la crise convulsive passe

    TEXTE DOMINIQUE LEOTARD INTERVIEW AVEC DR. OSSEMANN

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    EPILEPSIE

    Les retombes de lpilepsie sont mdica-les, psychologiques et sociales. explique leDr Michel Ossemann. Ces 3 aspects doi-

    vent tre pris en compte par les quipessoignantes lors de la prise en charge dunpatient pileptique

    La priode scolaire : viter lesdangers et annoncer la couleurUne fois un traitement mdical mis en place,la plupart des enfants peuvent poursuivreune scolarit normale mais devront toujours

    veiller viter les sources de danger sils venaient faire une crise. La pratique dusport par exemple est conseille mais onnagera sous surveillance particulire et onvitera les sports dangereux (escalade, ..)Dautre part, il est conseill de toujours pr-

    venir les personnes sous qui on place la res-ponsabilit de ces enfants : enseignants,moniteurs de stages, chefs scouts,

    Avec ladolescence viennentles choix de vieLe choix dune orientation professionnelle estcrucial en cas dpilepsie. Cest quil ne faudrapas se mettre en danger, ni les autresDifficile dimaginer devenir chauffeur de busscolaire ou couvreur !Une discussion approfondie avec lquipesoignante est indispensable afin danticiper

    toute dception ultrieure.De mme, la conduite dun vhicule (vlo,scooter ou voiture plus tard) sera envisageavec son mdecin.Il existe une lgislation stricte au niveau dupermis de conduire en cas dpilepsie. Les

    jeunes patients apprendront progressive-ment sapproprier leur maladie, la grer.Ils viteront les facteurs favorisants (alcool,cannabis, manque de sommeil,)

    Toute sa vie, il faudra vivre avecNon seulement tous les grands choix de vie(maternit, loisirs, profession,..) seront influ-encs par la gestion de sa maladie mais ilfaudra dpasser le stade de maladie hon-

    teuse . En parler avec son entourage, safamille, ses collgues devrait permettre dvi-

    ter de tristes perceptions. On a moins peurde ce quon connat !

    VIVRE AU JOUR LE JOURAVEC SON PILEPSIE

    Interview avecDr Michel Ossemann,Neurologue etChef de Clinique desCliniques universitairesUCL Mont Godinne

    DEPUIS LA NUIT DES TEMPS, LPILEPSIE FAIT PEUR. QUEL QUE SOIT SON NIVEAU DE

    GRAVIT, LES PERSONNES MALADES SUBISSENT LE REGARD STIGMATISANT DE LA SOCITTOUT EN DEVANT ASSUMER DANS LA VIE DE TOUS LES JOURS LES PROBLMES POSSPAR LEUR PATHOLOGIE.

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    TEXTE DOMINIQUE LEOTARD

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    SCHIZOPHRENIE

    Selon le Pr Jozef Peuskens, au moins30 000 50 000 Belges souffrent de schi-zophrnie. Un psychiatre ne peut tablir lediagnostic que lorsquune personne a djconnu un pisode (crise) psychotique et queson fonctionnement a t altr pendant aumoins 6 mois. Un pisode (crise) psychotiquecorrespond un trouble svre du fonction-nement crbral, caractris par une pertur-bation des perceptions et des interactionsavec lenvironnement. Le rsultat est que lepatient vit une ralit perturbe (par rapport lui-mme et lenvironnement).

    Caractristiquesde la schizophrnieJuste au moment o de jeunes adultes vuln-rables achvent leurs tudes, entament unerelation, entrent en contact avec leur premierenvironnement professionnel et dveloppent

    leur autonomie, ils peuvent tre confronts des difficults graves. Selon le Pr Peuskens,un premier pisode est gnralement prc-d de signes disolement social, de troubles delhumeur, dune diminution des facults de con-

    centrations, dexpriences/convictions tran-ges (p. ex. impression de recevoir desordres), etc. Ces modifications, qui sinten-sifient graduellement, persistent parfois 1 2ans avant quune aide mdicale ne soit sollici-

    te. On pourrait penser qu mesure que lessymptmes saggravent, le patient ralise defaon croissante quil est gravement malade,mais ce nest malheureusement pas le cas.Une personne atteinte de schizophrnie subitun premier pisode sans en tre consciente,car la situation a volu progressivement.Lentourage parle de souffrances lies lacroissance ou dune crise dadolescence,alors que le problme est nettement pluscomplexe. Il arrive quil faille attendre un inci-dent majeur (p. ex. une tl fracasse en rai-son de soi-disant rayonnements) pour que lepatient soit hospitalis gnralement contreson gr .

    Troubles sensoriels ettroubles cognitifsDe nombreux symptmes sont associs laschizophrnie ; les troubles sensoriels et les

    troubles cognitifs (= symptmes positifs)sont les plus frappants, en plus des dficitsfonctionnels (= symptmes ngatifs).Les patients prsentent des expriencessensorielles tranges en labsence de stimu-lus externe, p. ex. ils sentent des odeurs et

    voient des couleurs tranges et entendentdes voix (= hallucinations). Un schizophrneentend la voix dune personne qui nest pasprsente dans la ralit extrieure. Demme, il gote du poison alors quil na aucu-ne substance (toxique) en bouche, etc.Les troubles cognitifs se manifestent sous laforme dides dlirantes. Il sagit de concep-

    tions errones de la ralit, qui ne sont paslies la culture et ne peuvent pas tre cor-riges par la rflexion.Les schizophrnes ont limpression que leurspenses peuvent tre entendues par lesautres, quils peuvent lire ou influencer lespenses dautrui, que les autres leur font du

    tort, les poursuivent et/ou les menacent,etc.

    SUITE A LA PAGE 14

    TEXTE JOHAN WAELKENS ILLUSTRATION SARAH VANBELLE

    LA SCHIZOPHRNIE,LEXPRIENCEDUNE RALITPERTURBELA SCHIZOPHRNIE EST UN TROUBLE PSYCHI-QUE GRAVE, QUI TOUCHE LGREMENT PLUSLES HOMMES QUE LES FEMMES. LE PREMIERPISODE PSYCHOTIQUE SURVIENT GNRALE-MENT ENTRE 16 ET 25 ANS. LA SCHIZOPHRNIEPEUT GALEMENT APPARATRE UN GE PLUSTARDIF, MAIS CELA RESTE EXCEPTIONNEL.

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    Interview avec

    Pr Jozef PeuskensNeuropsychiatreUniversitair Psychiatrischcentrum Sint-Jozef Kortenberg

    POUR UN TRAITEMENT OPTIMALDE LA SCHIZOPHRNIELES MDECINS SONT EN MESURE DAIDER LES PERSONNES ATTEINTES DE MALADIESMENTALES BIEN FONCTIONNER DANS NOTRE SOCIT. IL EST ESSENTIEL QUE CHAQUE

    PERSONNE ATTEINTE DE SCHIZOPHRNIE COMPRENNE SA MALADIE ET CONNAISSE SESPOSSIBILITS ET SES LIMITES PERSONNELLES. LENTOURAGE PROCHE (SIL EST BIENINFORM) PEUT GALEMENT APPORTER UNE AIDE, EN VEILLANT VITER TOUT STIMU-LUS INUTILE. NOTONS QUE DES ATTENTES TROP LEVES AUGMENTENT LE RISQUE DUNNOUVEL PISODE PSYCHOTIQUE.

    La rintgration au sein de la socit nces-site un soutien psychologique et psychosocialainsi que lapprentissage de la gestion de situa-

    tions stressantes.Selon le Pr Jozef Peuskens, la pierre angulairedu traitement est ladministration dagentsantipsychotiques. Lobjectif consiste inhiberle composant biologique, savoir lactivitexcessive de la dopamine dans le cerveau.Les mdicaments rduisent cette hyperactivi-

    t la cause des hallucinations et des idesdlirantes et empchent en outre lappari-

    tion de nouveaux pisodes psychotiques .Cela permet au patient schizophrne de ma-

    triser nouveau sa personne et sonenvironnement, sans que sa vulnrabilit nedisparaisse toutefois compltement. Dans lecadre de lapproche bio-psycho-sociale, lessoignants veilleront toujours faire concorderparfaitement les trois composants.Les mdicaments et traitements actuelspermettent 60 70 % des patients defonctionner sans symptme gnant aprs unpremier pisode.

    Utilisation prolonge demdicaments dentretienDu fait du manque ou de labsence de compr-hension de la gravit de sa maladie, il nest

    pas toujours vident de convaincre le patientschizophrne de lutilit de mdicaments. Unefois le patient convaincu de leur ncessit, ilest essentiel quil prenne un mdicamentdentretien quotidiennement, ce qui pose un

    problme pour toutes les maladies chroni-ques. Lorsque les symptmes ont disparu, ilexiste un risque lev que le patient prenneson mdicament de faon moins rigoureuse,sans toutefois en informer son mdecin.

    Aprs larrt du mdicament, le risque derechute dans lanne slve 80 %. Si le

    patient nadhre pas son traitement demanire stricte, il sexpose un risque denouvel pisode psychotique, souvent plusgrave que le prcdent. Le problme de lanon-adhrence (partielle) au traitement peuttre palli par le mdecin par linjection men-suelle ou bimensuelle du mdicament (dansla fesse ou le bras) administr ainsi, lemdicament agit plus longtemps quen casde prise orale. Si le patient ne se prsente

    pas au rendez-vous,le mdecin pourra sefaire une bien meil-leure ide de lobser-

    vance thrapeutiqueet pourra surveiller le

    traitement de faon plus prcise. En outre,la prsence de concentrations sanguinesconstantes offre une protection plus sre etplus efficace contre de nouveaux pisodes.

    Lutilisation long terme des antipsycho-tiques atypiques requiert un suivi rigoureuxdu poids corporel et un contrle rgulier du

    taux de sucre et de graisse dans le sang.

    LE RISQUE DE RECHUTE DANS UN DLAIDE 1 AN EST DE 80 % APRS LARRT DELA MDICATION.

    Causes de la schizophrnieSelon le Pr Peuskens, la schizophrnie rsul-

    te dune anomalie structurelle et fonctionnel-le du cerveau. Ce dveloppement diffrent ducerveau et cette organisation diffrente delactivit crbrale sont partiellement dter-mins par des facteurs gntiques. La schi-zophrnie est un trouble dont lorigine rsulte

    en partie dune prdisposition (gntique).Par ailleurs, la prsence dlments pertur-bant le dveloppement crbral primaire desf?tus et des nouveau-ns (p. ex. incidentsdurant la grossesse) constitue aussi un fac-

    teur de risque pour le dveloppement dela schizophrnie un ge ultrieur. Au coursde ladolescence, les structures crbralescontinuent se dvelopper et la pressionpsychosociale est nettement plus forte, carcette priode correspond au dbut de la vieen tant quadulte autonome. La vulnrabilit(biologique) au stress et aux stimuli externes

    est extrmement caractristique. En cas depression trop forte, le patient ne pourra plusfonctionner de manire approprie. Il estimportant que lentourage tienne compte despossibilits et des limites du patient.

    SCHIZOPHRENIE

    TEXTE JOHAN WAELKENS

    En finir avec certains mythes

    I Les schizophrnes ont une double personnalitFAUX. On parlera plutt dune dsorganisation du fonctionnement psychique. Lors dpisodes psychotiques, lesschizophrnes sont incapables davoir des sensations et des penses raisonnables et structures.

    I Les schizophrnes sont extrmement violentsFAUX. Au moment dun pisode psychotique, les schizophrnes peuvent p. ex. se sentir trs anxieux ou ventu-

    ellement prsenter des ractions violentes, en raison de leurs perceptions errones. Dans lintervalle qui spareles pisodes, les schizophrnes ne sont pas plus violents que dautres personnes.

    SUITE DE LA PAGE 13

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    SIMILES OFFREDES PERSPECTIVES

    AUX FAMILLESLA RELATION PATIENT-SOIGNANT EST AU CENTRE DES SOINS DE SANT MENTALE.TOUTEFOIS, AUTOUR DE LA MALADIE MENTALE GRAVITE SOUVENT UNE FAMILLE ENTIRE,AUSSI DSEMPARE QUE LE PATIENT LUI-MME. LES MEMBRES DE LA FAMILLE QUI ONTPERDU ESPOIR ONT GALEMENT BESOIN DINFORMATION ET DE SOUTIEN.

    Similes est une association daide aux familleset amis de personnes atteintes de troublespsychiques, explique Mieke Craeymeersch.Elle trouve son origine dans le mouvement dedmocratisation apparu la fin des annes1960, lorsque la socit a exprim le souhaitde modifier et dhumaniser la psychiatrie.

    Rectifier les attentesSimiles accueille tant les partenaires, lesparents que les frres et surs de person-nes prsentant un trouble mental modr svre (dont la schizophrnie). Des person-nes confrontes une mme problmatiquesaident mutuellement accepter et grerle diagnostic. Comment aborder une maladiementale, quelle place lui donner au sein de lafamille, comment rectifier les attentes dunparent dont le fils ou la fille tait initialementdestin un avenir prometteur ? Lirruption

    dune affection mentale modre svrebouleverse la vie de famille. Sa rvlation faitleffet dune bombe, comparable ce queressent un patient apprenant quil est atteintdun cancer potentiellement mortel. Il estnettement plus difficile, selon Mieke Craey-meersch, de comprendre une maladie men-

    tale quune maladie physique. Les gens ontdu mal sen faire une ide correcte, ce quiles fait tomber dans les prjugs. Nombre depersonnes pensent, tort, que les patientssouffrant de maladies mentales sont des tire-au-flanc . Une de nos missions consiste rectifier les ides associes aux maladiesmentales et aux soins de sant mentale engnral.

    Rompre lisolement socialDes groupes de bnvoles sont actifs lchelon national. A intervalles rguliers, ilsorganisent des activits auxquelles partici-pent les membres des familles de personnessouffrant de maladies mentales. Les symp-

    tmes des maladies mentales sont certesdiffrents, mais leur effet sur la famille estsimilaire. Toutes ces histoires suivent unmme fil rouge. De nombreuses person-nes prouvent des sentiments de honte, deculpabilit et danxit vis--vis de lavenir.Lobjectif est de rompre leur isolement so-cial. Des activits dinformation figurent

    galement au programme. Obtenir desinformations constitue souvent la premire

    tape qui permet de reprendre sa vie enmain, de comprendre quune maladie mentalese traite comme une autre maladie, conclutMieke Craeymeersch.

    Pour plus dinformation,consultez www.similes.be

    Interview avecMieke CraeymeerschDirecteur Similes

    TEXTE JOHAN WAELKENS

    SCHIZOPHRENIE

    Le mardi 1 JUIN 2010

    de 18h 20H,

    Similes Bruxelles asbl

    organise une confrence:

    L a dm i ni s t ra t i on

    p r o viso ir e d e bie n s

    Regards croiss du Juge de paix et de ladmi-nistrateur sur les rapports entre administr et

    administrateur.

    LIEU Auberge de Jeunesse J. Brel Rue de la Sablonnire 30 - 1000 Bruxelles

    INFOS ET INSCRIPTIONS 02/511 99 99 02/511 06 19

    P.A.F. 5/personne 3/tudiant ( payer sur place)

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    TROUBLES BIPOLAIRES

    Toutes les dpressionsne sont pas les mmesDans les troubles de lhumeur, on distingueen fait deux grands groupes, les troubles

    dpressifs et les troubles bipolaires. Lespatients souffrant de troubles dpressifsprsentent des pisodes dpressifs unique-ment, tandis que ceux qui ont des troublesbipolaires prsentent des pisodes dpres-sifs, eux aussi, mais galement des phaseso ils se sentent finalement trop bien, ontbeaucoup dnergie, dorment trop peu, ont

    trop dactivits. Lorsque ces pisodes sonttrs intenses et durent longtemps on parlede manie, lorsquils ont une intensit plusbasse on parle dhypomanie. En gnral cespisodes-l sont moins frquents que lespisodes dpressifs chez les patients ayantdes troubles bipolaires. En ralit on a deuxgrands types de troubles bipolaires, les trou-bles de type 1, avec environ 1 pisode demanie pour 4 pisodes dpressifs, tandisque dans les troubles de type 2 on a 1 piso-de dhypomanie pour plus de 30 pisodes

    dpressifs. En pratique, on constate doncque le temps pass en dpression est bienplus important que celui en manie.

    Dans notre population, quelque 15% des

    gens (et 20% chez les femmes) ont, aumoins une fois dans leur vie, un pisodedpressif, tandis quentre 3 et 4% ont des

    troubles bipolaires, si lon respecte stricte-ment la dfinition de cette dernire affection.Nagure on parlait de psychose pour les

    troubles bipolaires, mais cette conception at revue, mme si lon peut parfois avoircertains pisodes psychotiques durant unpisode (notamment ides dlirantes de cul-pabilit).

    Le dveloppement et les cycles dhypomanie,de manie et dpisodes dpressifs se produi-sent gnralement aprs des semaines voiredes mois, avec des priodes dans lesquellesle patient est mme indemne de tout symp-

    tme. Mais parfois episodes dhumeur sesuivent rapidement. Dans ce cas on parledun schema de cycles rapides.

    Une maladie qui apparatassez tt lge adulteDans le cas de troubles bipolaires, le premierpisode survient en gnral plus tt dans la

    vie (ge moyen de 22 ans) que dans le cas de troubles (unipolaires) dpressifs. Survenantde faon assez gale entre hommes et fem-mes, il sera aussi beaucoup moins li desincidents ngatifs survenus au cours de lexis-

    tence du patient. Mme sil existe un certaincaractre hrditaire pour les troublesdpressifs, ce caractre est nettement plusmarqu pour les troubles bipolaires, qui sur-

    DES PATIENTS AVECDES HAUTS ET DES BAS

    LES TROUBLES BIPOLAIRES SONT UNE AFFECTION QUI NEST PAS TRS FRQUENTE, MAISQUI EST CEPENDANT LOIN DTRE EXCEPTIONNELLE ET QUI RESTE PARFOIS DIFFICILE

    DIAGNOSTIQUER. UN TOUR DHORIZON CONCERNANT CETTE PATHOLOGIE AVEC LEPR KURT AUDENAERT (HPITAL UNIVERSITAIRE DE GAND), QUI NOUS EN DVOILE LESTENANTS ET LES ABOUTISSANTS.

    TEXTE MAURICE EINHORN ILLUSTRATION SARAH VANBELLE

    Le concept de cycles rapides

    Selon la dfinition de lAssociation psychia-trique amricain, on parle de cycles ra-

    pides lorsquune personne prouve aumoins quatre changements dans lhumeurou pisodes sur une priode de 12 mois.Ce serait le cas de 5 15% des personnesprsentant des troubles bipolaires.

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    TROUBLES BIPOLAIRES

    Interview avecPr Kurt AudenaertUZ Gand

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    viennent souvent de faon familiale. La trans-mission hrditaire est cependant dite multi-factorielle, car on na pas pu, contrairement ce que daucuns avaient espr, mettre en

    vidence le gne des troubles bipolaires. Sion peut dans une certaine mesure faire de laprvention des troubles de lhumeur, notam-ment en adoptant un mode de vie adquat, ilnexiste aucun mode de prvention spcifiquedes troubles bipolaires.

    Le diagnostic detrouble bipolaire nest pastoujours simple poserLorsque lon voit un patient durant un piso-de dpressif, on peut demble confirmercelui-ci, mais si on interroge le patient et quilsavre travers cet entretien ou sur basedu dossier mdical, quil y a dj eu dans le

    pass des pisodes de manie ou dhypoma-nie, on peut conclure au trouble bipolaire. Lafaon dont la dpression elle-mme se pr-sente est en effet la mme que pour des

    troubles dpressifs simples (unipolaires).Dautre part ces pisodes dpressifs pro-

    viennent souvent de faon plus frquente,tandis que le caractre familial du problmedoit aussi attirer lattention.

    Le rle que la famille a jouer est importantIl est important, pour commencer, que len-

    tourage soit au courant du diagnostic. Lapsychoducation, importante pour le patientlui-mme, lest tout autant pour ses fami-liers. Ceux-ci doivent reconnatre les signesde la maladie, raliser leur importance,apprendre les percevoir assez tt, accep-

    ter notamment les changements de com-portement du patient comme des signes deson affection. Lentourage a videmmentgalement un rle essentiel pour convaincrele patient de prendre sa mdication pendantun temps prolong, voire vie.

    (Se) poser des questions pourtenter de cerner des pisodesde manie ou dhypomanieIl est important pour le mdecin traitant quiest amen voir ce type de patient de poserdes questions concernant dventuels piso-des de manie ou dhypomanie, question quele patient lui-mme peut aussi se poser pouren parler demble au mdecin.Il existe dailleurs divers types de questionnai-res destins mieux cerner les problmes,comme le Mood Disorder Questionnaire

    (MDQ).

    Certains symptmes doivent un peu fairefonction de signal dalarme ;problmes de sommeil inhabituels, perte d-nergie, activit rduite, Une efficacit trsrapide (moins de 15 jours) dun mdicamentantidpresseur est aussi, apparemment para-doxalement, un signe important, indiquantquil y a fluctuation de lhumeur lie la mala-die elle-mme plutt quau traitement. Unerechute rapide sous traitement peut aussipointer dans ce sens.Le mdecin traitant devrait en principerecourir laide du psychiatre sil narrive pas rsoudre le problme avec son traitementinitial. Le psychiatre est par ailleurs souventconsult par des gnralistes qui souhaite-raient obtenir une confirmation de leur pro-pre diagnostic. Il y a aussi les cas o la lgi-

    slation Inami exige que ce soit un psychiatrequi prescrive pour la premire fois tel ou telmdicament.

    Les mdicaments indispensablesPour ce qui concerne le traitement, le rle dela psychothrapie est plus limit que dans lecas de troubles dpressifs (unipolaires),notamment du fait du rle important des fac-

    teurs gntiques, bien plus que du vcu dupatient. Pendant les pisodes dpressifsmmes, le patient aura cependant tendance oublier ces pisodes o il se sentait en quel-que sorte trop bien. Il est dune importancecruciale dinterroger le patient au sujet delexistence dautres cas dans sa famille.Le traitement mdicamenteux, en ralit indis-pensable (faute de quoi, les rechutes serontnombreuses), sera bas pour les phases demanie sur des produits effet calmant, dont le

    lithium, les nouveaux antipsychotiques, lesantipileptiques. Pour les pisodes dpressifson ne recourt pas aux antidpresseurs, maisnotamment aux antipsychotiques atypiques.Une fois le patient stabilis on donne en gn-ral le mme traitement, mais des dosesmoins leves.

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    DPENDANCES

    Aprs la Seconde Guerre mondiale, lusagede drogues dans les pays occidentaux a aug-ment un rythme effrn. Le nombre depersonnes qui consomment/sinjectent desdrogues est aujourdhui estim 16 millions.Parmi les 4 millions rsidant en Europe, un

    tiers environ est sous traitement. Ce traite-ment comprend un accompagnement psy-chosocial et un traitement de substitutionpour les toxicomanes consommant des opia-cs (principalement les hronomanes).

    Lutilisation dun produit de substitution selondes conditions contrles permet de mettregraduellement un terme lusage de drogu-es. Les produits de substitution lgalementautoriss en Belgique sont la mthadone etla buprnorphine. La mthadone est pre-scrite sous la forme de comprims ou deprparations magistrales (glules, sirops).La buprnorphine et la buprnorphine enassociation la naloxone, sous la forme decomprims destins une administrationsublinguale.On estime que 40 % des personnes ayantun jour consomm des drogues nen con-somment plus 10 20 ans plus tard et neprsentent aucun dysfonctionnement au seinde la socit. Lusage de drogues est toute-fois souvent associ une consquencefuneste, savoir lhpatite.

    La contamination par desaiguilles infectes 40 80 % des personnes qui sinjectent desdrogues ont t contamines par le virus delhpatite C, qui se transmet par un contactdirect de sang sang , explique le Pr GeertRobaeys, gastro-entrologue hpatologue(hpital Oost-Limburg, UZ Leuven, UHasselt). Lidentification du virus et sa dtection dansle sang sont possibles depuis le dbut des

    annes 90. Depuis lors, le sang des donneursest test pour le virus et toute contaminationpar transfusion sanguine est dsormaisexclue. Le virus continue cependant de sepropager une vitesse fulgurante chez les toxi-

    comanes qui partagent leurs aiguilles et leurmatriel de prparation.

    De la fatigue au danger de mort 80 % des patients infects dveloppent unehpatite chronique, gnralement asympto-matique. Au bout dune dizaine dannes,20 % de ces patients prsentent des lsionsdu foie, avec le dveloppement de cicatrices(cirrhose du foie). Si des symptmes appa-raissent, ils sont souvent non spcifiques de

    la maladie (fatigue, troubles digestifs). Chez25 % des patients, la cirrhose donne lieu, aucours des dix annes suivantes, des com-plications svres incluant laccumulation deliquide intra-abdominal, les hmorragies parrupture de varices sophagiennes ou le coma.Ces complications peuvent entraner le dcsdu patient. Dautres patients dveloppent uncancer du foie. Une transplantation du foie estalors souvent la seule option disponible.

    Un diagnostic tabli tempsaugmente les chances degurison

    Lorsque le diagnostic dune infection parlhpatite C est tabli en temps opportun c.--d. avant lapparition de lsions hpatiquesirrversibles les chances de gurison aprsun traitement de 6 mois 1 an oscillent entre50 et 90 %, selon le gnotype du virus. Le

    traitement consiste en une association dinter-fron qui stimule le systme immunitaire et de ribavirine, un inhibiteur du virus. Plus vitele traitement est instaur aprs le dveloppe-ment de linfection, plus il est facile de llimi-ner du sang. Toutefois, cest justement l quele bt blesse. De fait, les toxicomanes consti-

    tuent aujourdhui le principal groupe risquepour une nouvelle infection par lhpatite C,mais le dpistage de cette infection demeure

    trop rare dans ce groupe de population. Et sile diagnostic est pos, ces patients ne se

    voient souvent pas proposer de traitement, outrop tard.

    Prendre en charge latoxicomanie ET lhpatite CLes directives amricaines et europennesinitiales recommandaient aux mdecins de nepas administrer de traitement contre lhpatiteC aux toxicomanes. Elles reposaient sur la con-

    viction quils ne suivraient de toute faon pasleur traitement et que les rsultats en seraientdonc mdiocres. Au cours de la derniredcennie, plusieurs tudes internationales

    (pour le Benelux, Pr Robaeys) ont dmontrque cette conclusion ntait pas valable pourcertains groupes de toxicomanes. Les directi-

    ves ont donc t adaptes en consquence.Selon le Pr Robaeys : Le toxicomane qui peutrecevoir un traitement contre lhpatite Crpond aux critres suivants : il suit un traite-ment de sevrage, nutilise pas de droguesillicites (ou seulement occasionnellement), estmotiv pour russir son traitement et est biensuivi par des soignants. Son hpatologue colla-bore troitement avec une quipe pluridiscipli-naire (mdecin spcialis dans la substitution,infirmier/re, assistant(e) social, psychologue,psychiatre). Quant aux toxicomanes qui ne par-

    viennent pas encore renoncer aux drogues,

    il est prfrable de les traiter dabord pour leur toxicomanie. De fait, le risque dune nouvelleinfection par le virus de lhpatite C est rel etles chances de russite diminueraient avecchaque nouveau traitement.

    Interview avec

    Pr Geert RobaeysGastro-entrologuehpatologue,Hpital Oost-Limburg,UZ Leuven, Uhasselt

    LE LOURD TRIBUTPAY PAR LUSAGER

    DE DROGUES PARVOIE INTRAVEINEUSE :LHPATITE C

    TEXTEAN SWERTS

    LE VIRUS DE LHPATITE C TOUCHE LES PERSONNES QUISINJECTENT DES DROGUES EN FAISANT FI DES RGLESDHYGINE LMENTAIRES. LE VIRUS PEUT TOUTEFOISTRE DTECT DANS LE SANG ET SON TRAITEMENT ESTRELATIVEMENT EFFICACE, MME CHEZ LES TOXICOMANES.

    LES ADDICTIONS SONTUNE MALADIE DU CERVEAU

    Laddiction, dfinie comme tout comporte-ment ddi la recherche du plaisir ou lapaisement dun malaise intrieur, met en

    jeu de nombreuses fonctions crbrales. Lamotivation, la recherche de sensation, lammoire lie au souvenir de ces sensationsmais aussi la notion de plaisir procur par laprise dun produit ou pas, les usages com-pulsifs, linfluence de lenvironnement tantmatriel que social sont impliqus. Ellese rapporte autant des produits qu'des conduites telles que le jeu, lescomportements alimentaires, les achatscompulsifs. La toxicomanie, quant elle,reprsente une dpendance un produitpsychoactif illicite, c'est--dire une incapaci-

    t arrter la consommation dune sub-stance. Ces substances se jouent de notrecerveau, elles sont capables dagir directe-ment sur les rcepteurs des neurotrans-metteurs, dimiter leur action et dinhiberles processus naturels darrt de scrtionde neurotransmetteur, elles induisent unestimulation permanente des synapses,

    lorigine des problmes daddiction.TEXTE DOMINIQUE LEOTARD

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    DEPENDANCES

    Mieux vaut prvenir que gurirLe virus de lhpatite C (VHC) se transmet parle contact avec le sang dune personne conta-mine. La principale source de contamination

    lheure actuelle est lutilisation de drogues par voie intraveineuse ou par voie nasale (usagedune paille contamine). Viennent ensuite la

    transmission de la mre lenfant, les rapportssexuels risque ( homosexuels, partenairesmultiples) et les tatouages ou piercings faitsdans de mauvaises conditions dhygine. Lacontamination par transfusion sanguine estdevenue exceptionnelle car depuis 1990, lesang des donneurs est test pour dtecter le

    virus de lhpatite C. Pour se protger delhpatite C, il ny a quune seule chose faire :viter tout contact avec du sang contamin

    Une quipe autour dun patientLa prise en charge de lhpatite C chez lesusagers de drogues doit tre multidisciplinai-re, intgrant les mdecins hpatologues etpsychiatres aux spcialistes des addictions etpersonnel social.

    Aprs un dpistage et un bilan de svrit,les mdecins se consacreront dabord ausevrage et aux problmes sociaux puis, unmoment choisi par lensemble des interve-nants dont le patient lui-mme, on entamera

    le traitement de lhpatite.

    Le rseau hpatite C Bruxelles,un exemple qui fonctionneDans ce rseau, cest un accompagnateursocial qui est le coordinateur. Il commence sonrle central en informant et propo-sant auxpersonnes risque une priseen charge. Ensuite, le patientest plac au centre des pr-occupations dun rseau deprofessionnels (addictologue,psychiatre, hpatologue, par-

    tenaires sociaux, mdecintraitant,..) qui vont prendre en

    charge le patient dans saglobalit (addiction, hpatite Cet les problmes qui en d-coulent.).

    CHAC : CARREFOUR HEPATITESAIDE & CONTACT asbl

    Parce que

    Parce que les hpatites virales nous concernent tousParce que lhpatite C contamine 7 fois plus que le sida et tue actuel-lement 4 fois plus de.personnesParce que trop de gens ne savent pas

    INFO: www.hepatites.be & [email protected]

    LA LUTTE CONTRE LHPATITE CDU TOXICOMANE : PRVENTIONET APPROCHE MULTIDISCIPLINAIREAUJOURDHUI, LE PRINCIPAL MODE DE TRANSMISSION DE LHPATITE C CONCERNE LES USA-GERS DE DROGUES . POUR LUTTER EFFICACEMENT CONTRE CE LARGE PROBLME DE SANTPUBLIQUE, IL EST INDISPENSABLE DINFORMER POUR PRVENIR LA PROPAGATION DU VIRUS ETDABORDER LA PRISE EN CHARGE DES PATIENTS SELON UNE APPROCHE MULTIDISCIPLINAIRE.

    TEXTE DOMINIQUE LEOTARD

    Interview avecDr MulkayHpatologue etChef de Clinique adjointau CHU St Pierre etPrsident du rseauhpatite C Bruxelles

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    LES CONSEILS APPLIQUER POUR PRVENIRLA TRANSMISSION DU VIRUS SONT :

    Pour les usagers de drogues :I Ne jamais partager sa seringue, ni sa paille pour sniffer ni mme le

    matriel de prparation (cuiller, ouate, ) . Aller changer ses serin-gues dans les centres dchanges de seringues propres.

    I Ne pas avoir de rapports sexuels risque non protgs.

    Pour lentourage dune personne infecte :I Ne pas partager ses objets pouvant tre en contact avec du sang

    comme le rasoir, la brosse dents, le matriel dpilation

    I Eviter les rapports sexuels violents ou pendant les rgles, non protgs.

    Dans la vie sociale :I Se faire dpister, en parler son mdecin, si lon craint dtre risque

    ( p.ex. transfusion avant 1992, hmodialyse, ex-usagers de drogues,enfants de mres HCV+).

    I Si lon est porteur du virus : viter toute occasion de mettre son sangen contact avec dautres personnes et demander une prise en chargemdicale de son hpatite. Ne pas boire dalcool.

    I Si lon veut un piercing ou un tatouage : sadresser un professionnel,

    pratiquant dans de bonnes conditions sanitaires.

    Lorsquon voque les risques de la toxicomanie, tout le monde pense ausida, il ne faut pas oublier lhpatite C !

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