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2 Animaux de compagnie CP N° 6 du 12 avril 2008 Les Cahiers Pratiques Emmanuel BENSIGNOR Dip ECVD, consultant en dermatologie et allergologie, (35510 Cesson-Sévigné), (75003 Paris) et (44000 Nantes), courriel : [email protected] Céline HADJAJE Chargée de consultations, école vétérinaire d’Alfort >> Carnivores Après les dermatites auto-immunes (DAI) associées à la présence d’auto- anticorps spécifiques de la peau*, nous traitons, dans ces Cahiers Pratiques n° 6, du groupe des dermatites auto-immunes à auto-anticorps circulants non spéci- fiques d’antigènes cutanés. Le lupus nasal notamment appartient à cette seconde catégorie. C’est la principale DAI en dermatologie canine avec le pem- phigus foliacé. Les dermatites auto-immunes (DAI) sont des atteintes cutanées dues à des méca- nismes d’auto-immunisation vis-à-vis des constituants de la peau. Deux types de mécanismes pathogéniques peuvent être rencontrés : action directe d’auto-anticorps à cible cutanée ou action d’auto-anticorps circulants non spécifiques d’antigènes cutanés. Ce second article décrit les der- matites auto-immunes à auto-anticorps cir- culants non spécifiques d’antigènes cuta- nés appartenant au groupe des lupus (se reporter au premier article publié dans les Cahiers pratiques n° 5 pour les autres DAI). Il faut retenir que les DAI sont rares chez les carnivores domestiques et ne doi- vent être suspectées qu’après une étude soignée de l’anamnèse et un examen dermatologique approfondi. Dans les dermatoses lupiques, la forma- tion de complexes immuns circulants ou in situ provoque les lésions cutanées, et parfois généralisées. Ces maladies regrou- pent le lupus érythémateux systémique et le lupus cutané, dont plusieurs types ont récemment été rapportés chez le chien. Le mécanisme mis en cause est principalement celui d’une réaction d’hy- persensibilité de type III, bien que d’au- tres réactions puissent être en cause (cyto- toxicité dépendante des anticorps). Le lupus érythémateux est une maladie caractérisée par le dépôt de complexes immuns dans la peau (lupus érythémateux cutané (LEC)) et dans d’autres organes (lupus érythémateux systémique (LES)). Les berger allemand, colley et shetland et les chats siamois semblent prédisposés aux maladies lupiques. Il ne semble pas exister de prédisposition d’âge mais les chiens jeunes adultes sont plus souvent touchés. Le LEC est la DAI la plus fré- quente chez le chien. Le LES est plus rare. Lupus érythémateux disséminé (ou systémique) Les mâles sont plus souvent atteints que les femelles, à l’inverse de la maladie humaine. La pathogénie est complexe: de nombreux facteurs interviennent proba- blement simultanément (tableau n° 1). La plupart des lésions sont associées à un mécanisme d’hypersensibilité de type III. Les complexes antigène-anticorps provo- quent l’activation du complément, res- ponsable du chimiotactisme de polynu- cléaires neutrophiles, du relarguage d’enzymes lysosomiales et de radicaux libres oxygénés, à l’origine des lésions tis- sulaires. Les IC se déposent au niveau des synoviales articulaires, des muscles, des séreuses, des glomérules rénaux, du sys- tème nerveux central et de la peau, à l’ori- gine d’un tableau clinique protéiforme. La clinique est dominée par l’atteinte arti- culaire. On note une polyarthrite non éro- sive, atteignant les carpes, les tarses, le rachis et les articulations temporomandi- bulaires, à l’origine de boiteries ambula- Médecine et chirurgie Génétique (DLA-A7 chez le berger allemand) Infectieux (rétrovirus ?) Hormones Environnement (UV, médicaments ?) Immunologiques : - immun-complexes - anticorps antinoyaux : - antihistones - antiribonucléoprotéines - autres (antiGR) - défaut de sélection lymphocytaire (clones lymphocytaires autoréactifs) La pathogénie est complexe: de nombreux facteurs interviennent probablement simultanément. Tableau n° 1 : Principaux facteurs intervenant dans la pathogénie du LES chez le chien Emmanuel Bensignor Erosions sur la face d’un chat atteint de lupus systémique. Dermatites auto-immunes : diagnostiquer et traiter les lupus Seconde partie* Photo n° 1 * Une première partie consacrée aux dermatites auto- immunes a été publiée dans Les Cahiers Pratiques n° 5.

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2 Animaux de compagnie

CP N° 6 du 12 avril 2008

Les Cahiers Pratiques

Emmanuel BENSIGNORDip ECVD, consultant en dermatologieet allergologie, (35510 Cesson-Sévigné),(75003 Paris) et (44000 Nantes),courriel : [email protected]

Céline HADJAJEChargée de consultations, école vétérinaire d’Alfort

>> CarnivoresAprès les dermatites auto-immunes

(DAI) associées à la présence d’auto-

anticorps spécifiques de la peau*, nous

traitons, dans ces Cahiers Pratiques n° 6,

du groupe des dermatites auto-immunes

à auto-anticorps circulants non spéci-

fiques d’antigènes cutanés. Le lupus

nasal notamment appartient à cette

seconde catégorie. C’est la principale

DAI en dermatologie canine avec le pem-

phigus foliacé.

Les dermatites auto-immunes (DAI) sontdes atteintes cutanées dues à des méca-nismes d’auto-immunisation vis-à-vis desconstituants de la peau. Deux types demécanismes pathogéniques peuvent êtrerencontrés : action directe d’auto-anticorpsà cible cutanée ou action d’auto-anticorpscirculants non spécifiques d’antigènescutanés. Ce second article décrit les der-matites auto-immunes à auto-anticorps cir-culants non spécifiques d’antigènes cuta-

nés appartenant au groupe des lupus (sereporter au premier article publié dans lesCahiers pratiques n° 5 pour les autres DAI).Il faut retenir que les DAI sont rares chez

les carnivores domestiques et ne doi-

vent être suspectées qu’après une étude

soignée de l’anamnèse et un examen

dermatologique approfondi.

Dans les dermatoses lupiques, la forma-tion de complexes immuns circulants ouin situ provoque les lésions cutanées, etparfois généralisées. Ces maladies regrou-pent le lupus érythémateux systémiqueet le lupus cutané, dont plusieurs typesont récemment été rapportés chez lechien. Le mécanisme mis en cause estprincipalement celui d’une réaction d’hy-persensibilité de type III, bien que d’au-tres réactions puissent être en cause (cyto-toxicité dépendante des anticorps). Le lupus érythémateux est une maladiecaractérisée par le dépôt de complexesimmuns dans la peau (lupus érythémateuxcutané (LEC)) et dans d’autres organes(lupus érythémateux systémique (LES)).Les berger allemand, colley et shetland etles chats siamois semblent prédisposésaux maladies lupiques. Il ne semble pasexister de prédisposition d’âge mais leschiens jeunes adultes sont plus souvent

touchés. Le LEC est la DAI la plus fré-quente chez le chien. Le LES est plus rare.

Lupus érythémateux disséminé(ou systémique)Les mâles sont plus souvent atteints queles femelles, à l’inverse de la maladiehumaine. La pathogénie est complexe: denombreux facteurs interviennent proba-blement simultanément (tableau n° 1).La plupart des lésions sont asso ciées à unmécanisme d’hyper sensibilité de type III.Les complexes antigène-anticorps provo-quent l’activation du complément, res-ponsable du chimiotactisme de polynu-cléaires neutrophiles, du relarguaged’enzymes lysosomiales et de radicauxlibres oxygénés, à l’origine des lésions tis-sulaires. Les IC se déposent au niveau dessynoviales articulaires, des muscles, desséreuses, des glomérules rénaux, du sys-tème nerveux central et de la peau, à l’ori-gine d’un tableau clinique protéiforme.La clinique est dominée par l’atteinte arti-culaire. On note une polyarthrite non éro-sive, atteignant les carpes, les tarses, lerachis et les articulations temporomandi-bulaires, à l’origine de boiteries ambula-

Médecine et chirurgie

• Génétique (DLA-A7 chez le bergerallemand)

• Infectieux (rétrovirus ?)• Hormones• Environnement (UV, médicaments ?)• Immunologiques :

- immun-complexes- anticorps antinoyaux :

- antihistones- antiribonucléoprotéines

- autres (antiGR)- défaut de sélection lymphocytaire(clones lymphocytaires autoréactifs)

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Tableau n° 1 : Principaux facteurs intervenantdans la pathogénie du LES chez le chien

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Erosions sur la face d’un chat atteint de lupus systémique.

Dermatites auto-immunes : diagnostiquer et traiter les lupusSeconde partie* Photo n° 1

* Une première partie consacrée aux dermatites auto-immunes a été publiée dans Les Cahiers Pratiques n° 5.

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Les Cahiers Pratiques du 12 avril 2008

toires et de douleurs. L’atteinte rénale estégalement fréquente, sous la forme d’uneglomérulonéphrite. Une hyperthermie fluc-tuante est très souvent notée ainsi qu’uneadénopathie généralisée. D’autres symp-tômes peuvent être présents (douleurmusculaire, anémie, ...). Les symptômescutanés sont observés dans environ 50 %des cas. Ils sont variés. Le plus souvent,il s’agit de lésions érythémateuses, squa-meuses, érosives et/ou alopéciques, loca-lisées sur la face (chanfrein, région pério-culaire, pavillons auriculaires) (photo n° 1),sur les extrémités ou généralisées. Desulcères buccaux ou des jonctions cuta-néomuqueuses peuvent également êtreobservés et seraient un bon signe d’appelde maladie lupique (photo n° 2). Rarement,des lésions nodulaires fistuleuses sont pré-sentes et signent alors une panniculitelupique. Une hyperkératose de la truffeet/ou des coussinets est parfois notée.Chez le chat, on observe un périonyxis, unealopécie et un état kératoséborrhéiquecroûteux de la face et des pavillons auri-culaires, une séborrhée généralisée...Leslésions sont nettement photoaggravées.L’examen histopathologique est assezcaractéristique. Il faudra biopsier des zonesdépigmentées ou érythémateuses, maisnon ulcérées, en périphérie des zones ulcé-rées (à cheval sur tissu non ulcéré-ulcère,pour avoir la zone « évolutive et extensive» de l’ulcère). La biopsie en côte de melonest préférable. L’examen microscopiquemontre un tryptique lésionnel d’expressionvariable, avec infiltrat inflammatoire d’in-terface, composé de petits lymphocytestypiques, association de lésions de vacuo-lisation sous-épidermique, de dégénéres-

cence hydropique des cellules basales(corps apoptotiques, corps de Civatte).Le diagnostic de certitude est difficile. Descritères majeurs et mineurs ont été défi-nis par Fournel et collaborateurs, adaptésdes critères de l’Association américainede rhumatologie humaine, pour aider leclinicien (tableau). Il faut au moins troiscritères et la présence d’anticorps anti-nucléaires pour affirmer le diagnostic.Le diagnostic différentiel d’avec la leish-maniose doit systématiquement être

effectué. En outre, la présence d’AcAnn’est pas spécifique du LES car ils sontobservés dans de nombreuses autresaffections.Le traitement du LES fait appel aux glu-cocorticoïdes, éventuellement associésaux cytotoxiques. Le lévamisole (2 mg/kgun jour sur deux) en association avec lescorticoïdes serait intéressant pour éviterles récidives à long terme. Son utilisationnécessite des contrôles réguliers de lanumération-formule. ���

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N° 6

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CRITÈRE DÉFINITION

Erythème Régions à peau fineLupus discoïde Essentiellement la face (dépigmentation, érosions, ulcères,

croûtes, squames)Photosensibilité Aggravation des lésions cutanées après exposition solaireUlcères buccauxArthrite Arthrite non déformante (douleur à la mobilisation) sur 2

ou plusieurs articulationsInflammation Epanchement cavitaire inflammatoire (pleurésie, péricardite)des séreusesDésordres rénaux Protéinurie persistante ou cylindrurie ou hématurie

ou hémoglobinurieTroubles neuro - Convulsions ou modifications comportementaleslogiques centrauxDésordres Anémie hémolytique avec réticulose ou leucopénie hématologiques ou lymphopénie ou thrombocytopénieDésordres Présence d’anticorps antihistones ou présence d’anticorpsimmunologiques antiSm ou présence d’anticorps antitype IAnticorps Titre anormalantinucléaires

Il faut au moins trois critères et la présence d’anticorps antinucléaires pour affirmer le diagnostic. �

Tableau n° 2 : Critères de diagnostic du lupus canin, adaptés de l’ARA (d’après Fournel et coll.)

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Ulcères buccaux chez un chienprésentant un lupus.

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Croûtes sur la truffe d’un chiensouffrant de lupus nasal.

Photo n° 2

Photo n° 3

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N° 6

Les Cahiers Pratiques du 12 avril 2008

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Lupus cutanéLe lupus cutané regroupe désormais troismaladies distinctes : le lupus nasal (ancienlupus « discoïde »), le lupus exfoliatif(ancienne dermatose lupoïde du braqueallemand) et le lupus vésiculeux (anciennedermatose ulcérative du colley).- Lupus nasal

Le lupus nasal est caractérisé par une atteinteexclusivement cutanée, le plus souvent res-treinte à la face, bien que des atteintes desextrémités et des zones génitales soientpossibles. On note alopécie, érythème,croûtes sur le chanfrein, les lèvres, le pour-tour des yeux et les pavillons auriculaires. Latruffe est très souvent touchée avec hyper-kératose, fissurations, dépigmentation ethémorragies (photo n° 3). La lésion princepset inaugurale doit à notre avis être attenti-vement recherchée : il s’agit d’une atrophieet d’un squamosis localisé à la jonctiontrufffe/chan frein (photo n° 4). Comme pourles lésions cutanées de LED, il existe unenette photoaggravation des lésions.Le diagnostic différentiel est vaste: démo-décie, leishmaniose, pemphigus, dermato-myosite, syndrome oculocutané et surtoutpyodermite cutanéo-muqueuse, mais se res-treint en présence de l’atrophie très typiqueà notre avis. L’examen histopathologique estla clé du diagnostic. Les aspects sont iden-tiques à ceux du LES. Les techniques immu-nologiques ne sont pas utilisées en routineà cause de faux positifs et négatifs.Le lupus nasal est habituellement facile-ment contrôlé avec une éviction solaireassociée aux dermocorticoïdes. Il faut tou-jours privilégier le traitement topique, enutilisant initialement des dermocorticoïdespuissants (classe I ou II). La corticothéra-pie générale n’est indiquée qu’en cas d’at-teinte sévère ulcéreuse ou de mauvaiseréponse aux topiques. L’asso ciation niaci-

namide-tétracyclines (500 mg de chaqueproduit trois fois par jour pour les chiensde plus de 20 kg, 250 mg pour les chiensde moins de 20 kg) serait efficace dansdeux cas sur trois. La vitamine E (200 à400 UI/j) et les acides gras essentiels ontégalement été préconisés pour leurs effetsantioxydants. Récemment, le recours auxligands des immunophilines (tacrolimus parvoie locale ou ciclosporine par voie orale)s’est avéré intéressant dans des séries decas. On peut donc raisonnablement pro-poser le protocole de traitement suivant :1. cas débutants : éviction solaire +

acides gras essentiels ou vitamine E ;2. cas modérés : éviction solaire + asso-

ciation tétracyclines/niaci namide ;3. cas évolués ou cas modérés ne rétro-

cédant pas au traitement précédent :éviction solaire + corticothérapie locale(progressivement espacée et/ou aug-mentation de classe) ou tacrolimus local ;

4. cas graves, invalidants : éviction solaire+ corticothérapie générale de courte durée(relais par les dermocorticoïdes ou le tacro-limus dès l’amélioration des lésions) ;

5. cas ne répondant pas à la corticothé-rapie ou effets secondaires de la corti-cothérapie : ciclosporine par voie orale.

- Lupus exfoliatif

La dermatose atteint des braques alle-mands adultes jeunes, entre 6 mois et 3ans, souvent chez plusieurs chiens d’unemême portée. Les lésions cutanéesregroupent un état kératoséborrhéique etdes croûtes, sur la face et les oreilles, quise généralisent progressivement. Il fautfaire le diagnostic différentiel d’avec unedermatose répondant au zinc, une leish-maniose, une adénite sébacée, un pem-phigus foliacé et une éruption médica-

menteuse. L’examen histopathologique debiopsies cutanées montre une dermatoselupique. Aucun traitement (acides grasessentiels, rétinoïdes) ne semble efficace.- Dermatose ulcérative du colley :

« lupus cutané vésiculeux »

Le lupus cutané vésiculeux (ancienne «dermatose ulcérative du colley et duShetland ») est caractérisé par l’apparitionde lésions serpigineuses, érodées et ulcé-rées, localisées sur l’abdomen ventral etau niveau des espaces axillaires, chez deschiens adultes de ces races (photo n° 5).Une atteinte des jonctions mucocutanées,de la cavité orale et des coussinets estpossible en fin d’évolution. Les lésionssemblent photosensibles. Le traitementfait appel à une immunosuppression,comme pour le lupus cutané facial.

ConclusionLes dermatites auto-immunes sont actuel-lement classifiées en dermatoses avec auto-anticorps spécifiques d’organes ou auto-anticorps non spécifiques de la peau.Appar tenant au second groupe, le lupus nasalreste la principale DAI en dermatologie canineavec le pemphigus foliacé. Bien que rare,cette maladie doit être suspectée dans cer-taines circonstances, notamment la pré-sence d’atrophie, d’érosions et de croûteslocalisées à la bordure du chanfrein et de latruffe chez un animal dolycochéphale. Le trai-tement nécessite une immunosuppressionau long cours, ce qui impose un diagnosticde certitude reposant sur la biopsie cutanée.Le recours en premier lieu à des traitementstopiques, potentiellement moins nocifs que lestraitements systémiques, est recommandé.Une excellente commu nication avec le pro-priétaire est indispensable. ■

Médecine et chirurgie

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Atrophie et squames à la bordure truffe/chanfrein

chez un chien souffrant de lupus nasal.

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Erosions et ulcères serpigineux sur l’abdomen d’un colley atteint de lupus vésiculeux.

Photo n° 4

Photo n° 5