PRATIQUES D’ENSEIGNEMENT AVEC

LES TIC AU CONGO

par

PR. SAMUEL MAWETE

PLAN DE L’EXPOSÉ

• INTRODUCTION

• PRESENTATION DU PROBLEME

• OBJECTIFS DE L’ETUDE

• POPULATION ET ECHANTILLON

• METHODOLOGIE

• PRESENTATION DES RESULTATS

• CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

INTRODUCTION• Pour répondre aujourd’hui aux exigences de

notre environnement, particulièrement dans le secteur de l’éducation, les TIC et leur intégration pédagogique, offrent des atouts indéniables dans l’amélioration de la qualité de l’enseignement et des pratiques pédagogiques.

• L'intégration pédagogique des TIC offre donc aujourd’hui, en tout cas, en ce qui concerne les sociétés africaines, une multitude de possibilités nouvelles.

INTRODUCTION• La présente communication porte sur

l’analyse des contours de l’insuffisance de l’usage de l’outil informatique dans le secteur de l’éducation au Congo et ce, particulièrement dans les disciplines enseignées.

• Elle s’appuie sur une collecte des données récentes faites dans le cadre du projet PANAF, télé versées dans l’Observatoiretic(www.observatoiretic.org) et publiées dans un ouvrage publié aux Editions Publibook à Paris.

PRESENTATION DU PROBLEME• Alors que plusieurs pays africains se sont engagés

avec succès dans la promotion des TIC, le Congo reste encore l’un des rares pays d’Afrique qui accuse un retard considérable dans ce domaine.

• En effet, ayant pris conscience du rôle déterminant que peuvent jouer les TIC dans le développement économique et social, l’état congolais, a affirmé sa volonté de faire de l’usage des TIC une priorité en publiant en 2004, un document qui porte sur « les stratégies à mettre en place pour développer les TIC au Congo ».

• Ministère des postes et télécommunications, Stratégies pour le développement des Tic en République du Congo, Brazzaville, 2004, p. 7

PRESENTATION DU PROBLEMEDans ce document, le Congo affirme en ces

termes  sa volonté de développer les TIC :• « Conscient du rôle déterminant que peuvent

jouer les TIC dans le développement économique et social, l’État congolais affirme sa volonté de faire de l’usage des TIC une priorité. » Nous avons voulu savoir :

• Quatre ans après l’affirmation de la volonté de l’état congolais de faire de l’usage des TIC une priorité, quelle est aujourd’hui la situation réelle des TIC en République du Congo ?

PRESENTATION DU PROBLEME

• Par ailleurs, quand on sait que les TIC contribuent à l’amélioration des pratiques pédagogiques et l’apprentissage des élèves, la question qui vous vient tout de suite à l’esprit est celle de savoir :

• En matière des pratiques d’enseignement avec les TIC au Congo, quelles sont les réalisations et quels sont les défis d’utilisation des TIC dans l’enseignement ?

OBJECTIFS DE L’ETUDEEn menant cette étude, nous avons voulu

atteindre les objectifs suivants :

•  1°) Démontrer la situation réelle des Pratiques d’enseignement avec les TIC au Congo particulièrement dans les institutions scolaires et de formation des formateurs ;

•  2°) Montrer l’usage qui est fait des TIC dans les processus d’enseignement et d’apprentissage ;

•  3°) Déterminer les difficultés et les conditions d’amélioration de l’intégration pédagogique des TIC au Congo.

Population et EchantillonLes questions ont été étudiées à travers dix (10)

institutions scolaires et de formation des maîtres choisies au hasard à travers le Congo.

• 7 institutions sont urbaines et 3 semi-urbaines• -61 managers (dont 50 H. et 11F.) ;• -936 formateurs (dont 774 H. et 106 F.) ;• -15.477 apprenants (dont 9923 H. et 5554 F.)• Soit au total 16.474 personnes dont 10.747 H.

et 5671F.)

METHODOLOGIELa démarche méthodologique adoptée pour

cette étude a combiné deux approches. L’une quantitative et l’autre qualitative.

• Les données quantitatives ont été exploitées en vue d'évaluer et de mieux comprendre les données relatives à l’équipement, la connectivité et à l’accessibilité qui permettent de comprendre les pratiques d’enseignement;

• Les données qualitatives ont permis, par contre, d’avoir une meilleure compréhension des facteurs et des défis d’utilisation des TIC

RESULTATSA. Equipement, accessibilité, connectivité et

pratiques d’enseignement au Congo

Sur 10 institutions étudiées, on dénombre :• -Nombre total des ordinateurs : 264• -Disponibles pour l’Administration : 30• -Disponibles pour les enseignants : 7 (pour

936 enseignants)• - Disponibles pour les apprenants : 194 (pour

15.477 apprenants)

Sur 10 institutions étudiées : aucune institution n’est connectée à l’Internet (Soit 100 %)

RESULTATSD’ailleurs, le ratio élèves/ ordinateur qui est de 79

apprenants/ ordinateur et de 133 enseignants/ordinateur condamnent les élèves à des cours présentiels.

Les résultats obtenus indiquent que :

1°) les institutions scolaires au Congo disposent d’un faible taux d’équipements en matière d’ordinateurs;

2°) ce déficit est une contrainte à l’amélioration des pratiques d’enseignement;

3°) il existe une inégalité des pratiques soit qu’on est en ville ou en campagne.

RESULTATS• l’accès limité des enseignants aux

ordinateurs dû au nombre insuffisant des ordinateurs constitue une limite à la pratique de mise en ligne des cours, à la formation à distance, à l’architecture et à la structuration didactique des enseignements.

• Vous avez par contre quelques établissements tels que l’ENAM « école nationale de la magistrature », le campus numérique crée avec l’aide de l’AUF qui disposent des équipements adaptés et des cybercafés privés qui comblent ce déficit.

RESULTATSB. Formation et compétences des managers : une

piste pour améliorer la qualité de l’enseignement et les pratiques éducatives.

Notre étude a montré qu’au Congo :•  1°) 60% des managers ou chefs d’établissements n’ont

pas tous reçu une formation en matière des pratiques d’enseignement avec les TIC (soit 60 %);

• 2°) La formation reçue est basée essentiellement sur l’apprentissage des logiciels usuels « le Word » (30 %) et « Excel » soit (20%), ce qui apparaît pour le moins très insuffisant pour un manager ;

• 3°) 50 % des managers possèdent une adresse courrielle. Mais pour la majorité, ces adresses électroniques ne sont pas toujours fonctionnelles.

RESULTATSOr, pour une intégration réussie des TIC à

l’école et pour une amélioration des pratiques éducatives, la formation des chefs d’établissement scolaire est un passage obligé.

•  

RESULTATSC. Présentation et description des pratiques

actuelles d’enseignement avec les TIC

Malgré le faible taux d’équipement, les enseignants interrogés sont capables :

1°) TIC et planification de leçons :• -d’élaborer un plan de la leçon, • -d’élaborer la répartition mensuelle, • -de préparer de façon lointaine et immédiate leurs

leçons,• -d’organiser, de gérer et d’évaluer une leçon

2°) TIC et enseignement en classe :

-de favoriser avec les TIC une interaction dépourvue de tout complexe avec les élèves.

RESULTATS3°) TIC et méthodes d’évaluation :

Les éducateurs interrogés, affirment qu’avec les TIC, les opérations liées à l’élaboration des items d’évaluation et au calcul des notes sont facilitées. Les calculs des notes se font avec rapidité et précision. Très peu de place est laissée à l’erreur. Certaines tâches et exercices sont optimisés.

4°) TIC, enseignement et apprentissage :

Malgré l’insuffisance des infrastructures informatiques à l’école, les élèves congolais sont des adolescents qui évoluent déjà dans un environnement technologique riche, stimulant et motivant. Ils font partie de la génération « cyber. »

RESULTATSPour les apprenants :• L’apprentissage basé sur la mémorisation n’a plus

de place ;• Les apprenants participent et deviennent artisans de

leur propre savoir ;• Ils apprennent à leur propre rythme quand ils sont

hors de l’école ;• Ils sont mis en position de découvrir par eux-mêmes

d’autres connaissances en sus de ce qui est enseigné à l’école. En d’autres termes, l’école n’est plus le seul lieu de production et de transmission des savoirs.

Pour les enseignants :

RESULTATS• Les savoirs enseignés sont révisés de façon

périodique ;

• Les savoirs sont modernisés, les connaissances désuètes sont élaguées et les acquis nouveaux mis en ligne renforcés ou vulgarisés ;

• La transversalité des connaissances est favorisée;

5°) TIC et accès à la connaissance 

Les TIC sont bel et bien la clef d’accès à la connaissance. Tout dépend comment on y entre et pourquoi on y entre ? On peut y entrer sans objectif préalable comme on peut y entrer avec un but précis, celui de chercher et d’y trouver ce dont on a besoin: Recherche des informations, recherche des sites, etc.

RESULTATS6°) TIC et gestion des pratiques éducatives :

Les managers interrogés (100 %) notent l’impact des TIC sur les pratiques d’enseignement:

• Une amélioration de la qualité des enseignements;• Un recours facile des enseignants à l’informatique

pour planifier, organiser, gérer et évaluer leurs cours;

• Les méthodes de travail et les méthodes pédagogiques utilisées changent avec les TIC;

• Le personnel non enseignant réalise une partie importante des tâches de gestion pédagogique et de bureautique.

RESULTATSD. Facteurs et défis d’utilisation des TIC :

FACTEURS• Faire de l’utilisation des TIC une culture;• Rendre les TIC disponibles et accessibles par tous• Avoir des managers au faîte des TIC• Doter les établissements scolaires;• Favoriser l’existence des cybercafés.

DEFIS• Le manque d’ordinateurs et l’absence de connectivité • L’absence d’une formation adéquate en TIC des formateurs

et des managers :• Le délestage et la mauvaise qualité de l’électricité• L’absence d’incitation à l’utilisation des TIC :

 

DISCUSSIONL’ensemble des problèmes rencontrés dans notre étude

a permis d’amorcer un certain nombre de nouveaux débats sur l’intégration pédagogique des TIC. Il s’agit, par exemple, de la question suivante :

« Doit enseigner la technologie ou enseigner avec la technologie? »

• La tendance actuelle est « d’enseigner les TIC » et non pas « d’utiliser les TIC » pour en faire une utilisation régulière par les enseignants et les apprenants

• Il s’agit dans les types des cours donnés à l’école congolaise d’enseigner la technologie et/ou d’enseigner avec la technologie. Il s’agit de mettre côte à côte les deux notions.

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS• La contribution à l’amélioration des pratiques

d’enseignement par le biais des TIC est aujourd’hui le défi le plus important à relever par tous les acteurs administratifs et pédagogiques congolais.

• En dépit de quelques difficultés, il y a au Congo une réelle volonté d’intégration pédagogique des TIC dans les différentes institutions scolaires.

• Les TIC dédiées à l’enseignement, contribuent indéniablement au renforcement et à l’amélioration de la qualité de l’enseignement.

• D’où la nécessité de

Je vous remercie

de votre sympathique attention