MASTER en Ingénierie Minière

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Mémoire en vue de l’obtention du DIPLÔME MASTER en Ingénierie Minière Titre : Ingénieur des mines Parcours : Sciences et Techniques Minières Intitulé : GESTION ET RATIONALISATION DES PIERRES PRECIEUSES ET PIERRES FINES DE MADAGASCAR Présenté par : ROBIJAONA Liantsoa Fifaliana PROMOTION 2017 UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO Domaine : Sciences de l’ingénieur Mention : Ingénierie Minière

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Mémoire en vue de l’obtention du DIPLÔME

MASTER en Ingénierie Minière

Titre : Ingénieur des mines

Parcours : Sciences et Techniques Minières

Intitulé :

GESTION ET RATIONALISATION

DES PIERRES PRECIEUSES ET

PIERRES FINES DE MADAGASCAR

Présenté par :

ROBIJAONA Liantsoa Fifaliana

PROMOTION 2017

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO

Domaine : Sciences de l’ingénieur

Mention : Ingénierie Minière

Administrateur
Zone de texte
Date Soutenance : 12 Fevrier 2021
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Mémoire en vue de l’obtention du DIPLÔME

MASTER en Ingénierie Minière

Titre : Ingénieur des mines

Parcours : Sciences et Techniques Minières

Intitulé :

GESTION ET RATIONALISATION DES

PIERRES PRECIEUSES ET PIERRES FINES

DE MADAGASCAR

Présenté par :ROBIJAONA Liantsoa Fifaliana

Devant la Commission d’Examen composée de :

Président : Mr RAZAFINDRAKOTO Boni G., Responsable de Mention

Encadreurs : Mr RAKOTOARIMANANA Pamphile J., Enseignant-chercheur

Examinateurs : Mr FABIEN Rémi R., Enseignant-chercheur

Mr. ANDRIATSITOMANARIVOMANJAKA R. Naina., Enseignant-chercheur

PROMOTION 2017

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO

Domaine : Sciences de l’ingénieur

Mention : Ingénierie Minière

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FISAORANA

Isaorana ny Tompo Ray tsitoha nohony naha tontosa izao asa izao. Isaorana ihany koa ny

isan’ambaratonga tsirairay noho ny fanohanana. Amin`ny fo feno fankasitrahana no isaorana

anareo rehetra izay nanampy sy nijery akaiky tamin’ny fanatontosana ny boky. Koa tolorana

ny fisaorana sy ny fankasitrahana feno amin’izany àry ireto olona ho tanisaina manaraka

ireto :

Andriamatoa RAKOTOSAONA Rijalalaina ., Talen’ny Sekoly Ambony Politeknika eto

Antananarivo, noho ny fankasitrahany mba ho isan’ireo mpianatra mandranto fianarana eo

anivon’ny sekoly ;

Andriamatoa RAZAFINDRAKOTO Boni Gautier., mpampianatra mpikaroka ary

tompon’andraikitra voalohany eo amin’ny sampam-pampianarana momba ny harena

ankibon’ny tany eo anivon’ny Sekoly Ambony Politeknika eto Antananarivo, izay nitarika ka

nahatontosana izao dingana lehibe eto amin’ny famaranana izao ;

Andriamatoa RAKOTOARIMANANA Pamphile J., mpampianatra mpikaroka eo

anivon’ny Sekoly Ambony Politeknika eto Antananarivo, izay nanaiky nanolotra ny

fotoanany tamin’ny fanatontosana ny rafitr’asa na dia teo aza ny adidy sy andraikitra maro

sahaniny. Nanampy ahy betsaka izy tamin’ny fahalalany sy ireo torohevitra maro avy any

aminy ka nahafahako nanatanteraka an-tsakany sy an-davany ity boky ity ;

Andriamatoa FABIEN Rémi R., mpampianatra mpikaroka ao amin’ny Sekoly Ambony

Politekinika eto Antananarivo sampam_pampianarana momba ny harena ankibon’ny tany,ary

Andriamatoa.ANDRIATSITOMANARIVOMANJAKA Rasamoelina Naina,

mpampianatra mpikaroka ao amin’ny Sekoly Ambony Politeknika eto Antananarivo tamin’ny

fankatoavan’izy ireo ho anisan’ny mpitsara ny boky ;

Ireo mpampianatra rehetra ao amin’ny Sekoly Ambony Politeknika eto Antananarivo fa

indrindra ny ao amin’ny sampam-pampianarana momba ny harena ankibon’ny tany, sy ireo

tompon’andraikitra rehetra eo anivon’ny sekoly ;

Ny ray aman_dreny niteraka izay naha toy izao ahy. Tsy ho voavaly anie ny soa nataon’izy

ireo koa enga anie ilay Tompo nahary hamaly izany aminy. Mankasitraka ny fianakaviana

rehetra ihany koa aho tamin’ny fitrotroana am-bavaka sy ny fankaherezana ;

Ireo tapaka sy namana nanohana sy naira-dalana tamiko hatrany.

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ii

SOMMAIRE

LISTE DES ABREVIATIONS ET NOTATIONS

LISTE DES CARTES

LISTE DES FIGURES

LISTE DES GRAPHIQUES

LISTE DES TABLEAUX

LISTE DES ANNEXES

INTRODUCTION

PARTIE I GENERALITES ET ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES

Chapitre 1 : Généralités

Chapitre 2 : Pierres précieuses et pierres fines de Madagascar

Chapitre 3 : Mode d’exploitation/ extraction et transformation

PARTIE II. ENVIRONNEMENT ACTUEL DE L’EXPLOITATION DES PIERRES

PRECIEUSES ET PIERRES FINES

Chapitre 4 : Ruée à Madagascar

Chapitre 5 : Commercialisation interne et externe

Chapitre 6 : Problème issu de l’exportation et de l’exploitation illicites

PARTIE III. SUGGESTIONS SUR LA GESTION ET RATIONALISATION DE PIERRES

PRECIEUSES ET PIERRES FINES

Chapitre 7 : Développement durable dans les filières pierres précieuse et pierres fines

Chapitre 8 : Les solution et Suggestions en rapport au développement durable

Chapitre 9 : Résultats attendus par rapport aux suggestions données

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE

ANNEXES

TABLE DES MATIERES

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LISTE DES ABREVIATIONS ET NOTATIONS

AHP : Analyse Hiérarchique des Procédés

ALBI: Ambatovy Local Business Initiative

ANOR: Agence Nationale de l’OR

BCMM : Bureau du Cadastre Minier de Madagascar

COMINA : COmpagnie MINière d’Andriamena

CSRM : Centre for Social Responsability in Mining

CTE : Comité Technique d’Evaluation

DEPGM : Direction des Etudes et de la Promotion Géologiques et Minières DGAM :

Direction de la Gestion des Activités Minières

DGM : Direction Générale des Mines

DGP : Direction Générale du Pétrole

DPDP : Direction de la Promotion et de Développement Pétroliers

DPMP : Direction de la Police des Mines et du Pétrole

DSNP : Direction de Suivi et de Normes Pétrolières

EIE : Etude d'Impact Environnemental

FAM : Frais d’Administration Minière

GUE : Guichet Unique d’Exportation

HIMO : Haute Intensité de Main d'Œuvre

IC : Indice de Cohérence

INSTAT : INstitut National de la STATistique

IR : Impôt sur les Revenus

IRSA : Impôt sur les Revenus Salariaux et Assimilés

KRAOMA : KRAOmita MAlagasy

LGIM : Loi sur les Grands Investissements Miniers

MAUT : MultiAttribute Utility Theory

MECIE : Mise En Compatibilité des Investissements avec l'Environnement

MGA : MalaGasy Ariary

MMP : Ministère des Mines et du Pétrole

OMNIS : Office des Mines Nationales et des Industries Stratégiques

ONE : Office National pour l’Environnement

PAM : Pan African Mining

PIB : Produit Intérieur Brut

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PMME : Petites, Moyennes et Micro Entreprises

PREE : PRogramme d’Engagement Environnemental

PRMP : Personne Responsable des Marchés Publics

QMM : Qit Madagascar Minerals

RC : Ratio de Cohérence

S.A : Société Anonyme

S.A.R.L. : Société A Responsabilité Limitée

S.A.U. : Société Anonyme à actionnaire Unique

SONAPAR : SOciété NAtionale de PARticipation

TFT : Taxe Forfaitaire sur le Transfert

TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée

USD: United States Dollar

WISCO: Wuhan Iron and Steel Co guanxin

% : Pourcent

Al : Aluminium

cm : Centimètre

Cov : Covariance

Cu : Cuivre

Déc : Décembre

g : Gramme

ha : Hectare

jan : Janvier

kg : Kilogramme

km : Kilomètre

km² : Kilomètre carré

m : Mètre

max : Maximum

min : Minimum

Pb : Plomb

r : Coefficient de corrélation

r2 : Coefficient de détermination

t : Tonne

Var : Variance

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LISTE DES CARTES

Carte N°1 : Gîtes des ruées à Madagascar ......................................................................... 47

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LISTES DES FIGURES

Figure N°1 : exemple de grandes mines (Ambatovy) ........................................................ 5

Figure N°2 mines artisanal (Ilakaka) .................................................................................. 8

Figure N°3: Organigramme du MPMP ............................................................................. 9

Figure N°4 : Un carré minier ............................................................................................... 16

Figure N°5 : La procédure pour l’obtention d’un permis minier ....................................... 17

Figure N° 6 : formation Géologique de Madagascar suivant le temps .............................. 20

Figure N° 7 saphir brute ...................................................................................................... 23

Figure N° 8rubis brute ........................................................................................................ 23

Figure N° 9 grena taillée ..................................................................................................... 24

Figure N° 10 tourmaline brute ............................................................................................ 25

Figure N° 11 Béryl bleu ...................................................................................................... 26

Figure N° 12Béryl rose ....................................................................................................... 26

Figure N° 13 topaze ............................................................................................................ 27

Figure N° 14 topaze ............................................................................................................. 27

Figure N°15Méthode « kisorotsoroka » ............................................................................. 33

Figure N° 16 Puits vertical .................................................................................................. 34

Figure N° 17 : taille à brillant ............................................................................................. 39

Figure N° 18 taille à degrés ................................................................................................. 39

Figure N°19 taille mixte ...................................................................................................... 39

Figure N° 20 taille cabochons ............................................................................................ 40

Figure N° 21 Autre variété de taille .................................................................................... 41

Figure N°22 : Parcourt des pierres ..................................................................................... 52

Figure N°23: Chaine de valeur d’exploitation de pierre précieuse et fines ....................... 55

Figure N° 24 circuits de commercialisation international des pierres de Madagascar ....... 59

Figure N° 25 Circuit de blanchiment d’argent .................................................................... 65

Figure N° 26 Circuit de blanchiment d’argent .................................................................... 67

Figure N° 27 problème crée ................................................................................................ 71

Figure N°28 représentation du développement durable ..................................................... 76

Figure N° 29solution provenant du cercle de développement durable ............................... 80

Figure N° 30 actions pour le développement durable ......................................................... 81

Figure N°31 nouveau circuit ............................................................................................. 98

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LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique N°1 : pourcentage des ventes des pierres venant de Madagascar ..................... 58

Graphique N°2 : Evolution quantitative de l'exportation des pierres de Madagascar (kg) . 60

Graphique N°3 : Evolution de la valeur de l’exportation (USD) ........................................ 61

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau N°1 : Les zones de ruée ......................................................................................... 45

Tableau N°2 : les pays producteurs de pierres précieuse et fines ...................................... 56

Tableau N°3 : les pays tailleur de pierres ........................................................................... 57

Tableau N° 4 : Les pays consommateurs .......................................................................... 57

Tableau N° 5 : valeur d’exportation des pierres brutes et taillées ...................................... 60

Tableau N°6 : Solution a courts termes des problèmes de manque de connaissance ......... 83

Tableau N°7 : Solution à long termes des problèmes de manque de connaissance ............ 84

Tableau N°8 : Solution à court termes des problèmes de manque de moyen ..................... 87

Tableau N°9 : Solution à long termes des problèmes de manque de moyen ..................... 88

Tableau N°10 : Solution à court termes des problèmes administratif ................................ 92

Tableau N°11 : Solution à long termes des problèmes administratif ................................. 92

Tableau N°12 : Attentes par rapport aux suggestions données pour les exploitants .......... 99

Tableau N°13 : Résultat attendu par rapport aux amélioration .......................................... 100

Tableau N°14 : attentes par rapport aux suggestions données pour les problèmes

administratifs ....................................................................................................................... 100

Tableau N°15 : attentes par rapport aux nouvelles images de la commercialisation

des pierres ............................................................................................................................ 101

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LISTE DES ANNEXES

Annexe 0 1 : 01 Terme pierres précieuse et pierres fines

Annexe 0 2 : Liste des objectifs de développement durable ODD

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INTRODUCTION

Madagascar est un pays à vocation agricole dont 80 % de sa population sont des

paysans. Toutefois, il devrait être un pays à vocation minière dû à son fort potentiel minier qui

est dispersé sur long et large de son territoire. Les pierres précieuses et pierres fines sont

parmi ces produits miniers. Depuis des siècles, les pierres précieuses sont considérées comme

des objets de valeur, servant parfois de monnaie d'échange, elles fascinent les hommes depuis

la préhistoire. Leur couleur, leur rareté, leur éclat et leur résistance au temps sont les causes de

son attraction pour l’utiliser comme ornementation et décoration. Elles sont aussi l'objet de

plusieurs croyances, des talismans qui prêtent des vertus curatives. Jusqu’à maintenant les

pierres sont de plus en plus convoitées par les hommes d’où l’augmentation des flux de

commerce des pierres dans le monde. Madagascar est parmi les exploitants et producteur de

pierre, possédant plusieurs variétés de pierres que certains pays ne possèdent pas. La majorité

des pierres qui circulent dans le commerce des pierres sont dites provenant de Madagascar.

Or l’exportation des pierres ne contribue pas à son développement. Plusieurs questions

se posent, et nombreux études et ouvrages ont cherché la cause de ce manque à gagner de

l’Etat sur le développement économique de Madagascar, que cette forte potentielle devrait lui

apporter les ressources suffisantes pour faire tourner et développer son économie. C’est dans

ce même contexte que le sujet s’y rapporte : « GESTION ET RATIONALISATION DES

PIERRES PRECIEUSESET PIERRES FINES DE MADAGASCAR ». Une étude sur les

paramètres favorisant le trou du manque à gagner de l’Etat sur le marché d’exportation et

d’exploitation des pierres précieuse et pierres fines s’avère nécessaire.

Pour mener à bien cette étude, il faut tout d’abord voir les généralités et études

bibliographiques permettant d’apercevoir les connaissances sur les pierres suivies de

l’environnement actuel de l’exploitation des pierres précieuses qui donne ses aperçus. Pour

finir, la dernière partie évoquera les suggestions sur la gestion et rationalisation des activités

des pierres précieuses et pierres fines.

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PARTIE I

GENERALITES

ET ETUDEs

BIBLIOGRAPHIQUEs

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I. CHAPITRE 1 GENERALITES

I.1. Généralités sur l’exploitation minière à Madagascar

D’après le code minier, l’exploitation se traduit par « toute opération qui consiste à

extraire ou à séparer des gîtes naturels ou des eaux, des substances minérales pour en disposer

à des fins utilitaires ou esthétiques et comprenant à la fois les travaux préparatoires,

l’extraction et éventuellement l'installation et l’utilisation des facilités destinées au traitement

et à l'écoulement de la production »[1].

Les ressources minières de Madagascar sont exploitées de la même manière que

celles des autres pays que ce soit artisanale, à petite échelle (petite mine) ou l’exploitation à

grande échelle (industrie extractive). Certains d’entre elles sont formelles, dotées d’une

existence légale et se conformant aux obligations réglementaires tandis que d’autres sont

informelles. Ces formes d’exploitation minière dominent d’une façon non négligeable à

Madagascar.

L’exploitation minière à Madagascar se présente sous trois formes : la grande mine, la petite

mine et mine artisanale. Après une brève description des deux premières formes, allons-nous

focaliser sur l’exploitation artisanale

a) Grandes mines :

a.1 Description

La grande mine désigne les grandes exploitations, elle exige de gros investissements,

des installations fixes de grande taille et l'utilisation de procédés industriels qui passent par la

mise en évidence d'un gisement, l'extraction, le traitement et la transformation des substances

minérales. C’est la forme la plus importante du point de vue de son poids dans l’économie

nationale [1].

Jusque dans les années 2000, seul le minerai de chromite faisait l’objet d’une exploitation

industrielle à Madagascar [1]. Le pays n’a réellement emprunté cette voie qu’à partir de cette

année. Deux autres projets miniers de grande envergure sont apparus à partir de 2009 grâce à

la Politique Minière adoptée par le Gouvernement favorisant la venue des investisseurs

étrangers.

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a.2 Types

a.2i Grands projets miniers en phase d’exploitation :

Un projet minier doit normalement représenter des avantages au niveau national. Mais,

il faut noter que c’est la nature et le type du projet qui déterminent l’importance de ces effets.

Trois grands projets sont maintenant en phase d’exploitation à savoir : le Qit Madagascar

Minerals, le Projet Ambatovy et la Kraomita Malagasy.

1) Qit Madagascar Minerals (QMM)

QMM est une société minière détenue à hauteur de 80% par Rio Tinto (groupe anglo-

australien siégé à Londres) et à 20% par l’Etat de Madagascar, opérant dans l’extraction de

l’ilménite et du zircon de sables minéralisés à l’extrémité Sud-Est de Madagascar, dans la

Région Fort-Dauphin. Ce projet s’étend sur une superficie de 6 000 hectares répartie sur trois

secteurs : Ste Luce, Mandena et Petrika.

L’exploration de la mine a débuté à la fin des années 1980. La signature d’une

Convention d’Etablissement en 1998, la délivrance d’un permis environnemental en 2001 et

après plus de 20 ans d’études de faisabilité la décision d’investissement en 2005. D’ailleurs, le

projet a un investissement total de 940 millions de dollars avec une durée de vie de 40 à 50

ans. La réserve est estimée à 70 millions de tonnes. La première construction dans le cadre du

projet minier a eu lieu en 2006. Le projet nécessite la construction d’un port en eaux

profondes, le port d’Ehoala, dont le montant a été estimé à 256 millions de dollars et aussi la

construction d’une route publique de 23 km. Actuellement, l’exploitation se fait au niveau du

gisement de Mandena à raison d’une exploitation d’environ 100 ha par an sur une durée de 20

à 25 ans. La première cargaison se tenait en 2009, d’ordre de 134 662 tonnes d’ilménite et 150

tonnes de zirsill avec une valeur totale de 32 281 351 199 MGA. La capacité annuelle devrait

passer à 496 000 tonnes d’ilménite et à 26 710 tonnes de zirsill une fois le rythme de croisière

atteint [14]

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5

2) Projet Ambatovy

Figure N°1 : exemple de grandes mines (Ambatovy)

Le projet Ambatovy a été lancé à la fin de l’année 2012 par un consortium regroupant

trois compagnies actionnaires :

Sherritt International Corporation du Canada (40 %) ;

Sumitomo Corporation du Japon (32,5 %) ;

KoreaResources Corporation de la République de Corée (27.5 %).

Ambatovy est une entreprise d’exploitation de nickel et de cobalt dont le raffinage

des métaux est effectué à Madagascar même. La mine est située dans la partie Est de

Madagascar, dans la Région AlaotraMangoro, à Moramangaet l’usine de

transformation à Toamasina dans la Région Atsinanana à 11km du port. Ce dernier a

bénéficié d’une réhabilitation moderne telle que l’extension du Môle B et également

l’installation des équipements de pointe pour faciliter le déchargement des matières

premières. Près de 22 000 tuyaux de 60 cm de diamètre sont reliés bout à bout pour

construire le pipeline servant de transport de la pulpe du site d’exploitation à

Moramanga vers l’usine de traitement à Toamasina, sur une distance de 220 km. Ce

pipeline a été enterré sur presque toute sa longueur à une profondeur moyenne de 1,5

m. La mine représente le plus important investissement direct étranger jamais réalisé

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6

dans le pays, pour un capital total de près de 8 milliards de dollars (Ambatovy,

2017). La réserve est évaluée à 125 millions de tonnes et la production annuelle à 60

000 tonnes de nickel et 5 600 tonnes de cobalt. Sa durée de vie est estimée à 29 ans.

Le projet Ambatovy se subdivise juridiquement en deux sociétés : AmbatovyMinerals S.A.

qui se charge de l’extraction minière, et DynatecMinerals S.A. qui se charge du traitement du

minerai. La société exporta pour la première fois en 2012, une quantité de 378 tonnes de

cobalt avec une valeur de 10 057 265,81 dollars et 2 345,50 tonnes de nickel qui valent 69

274 200,51 dollars.[12]

a.2.ii Grands projets miniers en phase d’exploration :

Actuellement, nombreux gisements font l’objet d’études approfondies. Ces études

d’exploration sont menées par différentes sociétés.

1) Madagascar WiscoRessources S.A.U.

L’exploitation du gisement de minerais de fer de Soalala dans la Région Boeny, sur

une superficie de 430 km², est attribuée à la Société Madagascar Wisco Ressources S.A.U.,

une filiale du consortium chinois Hong Kong Wuhan Iron and Steel Co Guanxin (WISCO).

L’exploration a débuté en 2011 et le montant prévu pour ses investissements avoisine les 2

milliards de dollars. Ce gisement contiendrait plus de 800 millions de tonnes de réserves

disponibles pour l’exploitation. Selon une étude de la Banque Mondiale et l’Université de

Queensland, la pleine capacité est prévue pour 2025.

2) PAM Sakoa S.A (Pan African Mining Corp.)

La société a une activité concernant l’exploration du charbon de la Sakoa dans le Sud-

Ouest de Madagascar. Le montant actuel des investissements est estimé à 50 000 USD.

L’entrée en phase de production n’aura lieu qu’en 2023 d’après encore l’étude de la Banque

Mondiale et l’Université de Queensland.

Page 19: MASTER en Ingénierie Minière

7

3) Toliara Sands S.A.R.L.

Toliara Sands est un projet développé par WordlTitaniumRessourcesen 1994,

implantée dans la Région Sud-Ouest de Madagascar.Elle explorait le sable minéralisé depuis

1996 et est parvenue à la découverte du gisement d’ilménite de Ranobe en 2001. Le montant

total des investissements prévu pour la durée du projet est de 250 millions de dollars.

b) Petites mines

b.1 Définition

En générale les Petites mines se définissent comme « une exploitation minière de

petite taille, permanente, possédant un minimum d’installations fixes, utilisant dans les règles

de l’art, des procédés semi-industriels ou industriels et fondée sur la mise en évidence

préalable d’un gisement »

On peut dire alors que ce sont des exploitants qui est dans le cadre formel d’une exploitation

et qui suivent les procédures données et qui utilisent des permis minier comme le « PRE »

b.2 Exemples

1. Kraomita Malagasy

Kraomita Malagasy est une société Anonyme existante depuis 1966, à l’origine

dénommée COMINA (Compagnie MINière d’Andriamena) et nationalisée en 1975 et qui

depuis est connu sous le nom de KraomitaMalagasy ou KRAOMA SA. La société est détenue

à 75 % par l’Etat malagasy et par deux institutions Financières étatiques, Sociétés Nationale

de Participation (SONAPAR) et la compagnie d’assurances Ny Havana. Elle se spécialise

dans l’extraction, la transformation et l’exportation de minerais de chromite localisés dans la

Région Betsiboka, notamment dans la zone d’Andriamena. La réserve est estimée à 2,2

millions de tonnes avec une durée de vie moyenne de 20 ans. L’exportation est en moyenne

de l’ordre de 100 000 à 140 000 tonnes de chromite par ans. [13]

Page 20: MASTER en Ingénierie Minière

8

c) Mines artisanales

c.1 Définition

D’après la définition internationale :

La mine artisanale concerne des opérations menées par des individus ou des petits

groupes souvent familiaux, qui n’est pas définie dans un espace-temps et qui n’est pas limité

au niveau quantité. Une exploitation informelle, et sans planification, avec des méthodes et

des outils d’extraction et de traitement souvent ancestraux, manuels et rudimentaires, une

ressource mal connue.

c.2 Exemples

Exploitation de saphir dans la région d’Ilakaka et Sakahara. Il y a des exploitations

dans les zones protégées comme l’exploitation de saphir dans le parc national d’Isalo.

Figure N°2 mines artisanal (Ilakaka)

Page 21: MASTER en Ingénierie Minière

9

I.2. Cadre institutionnel

A Madagascar, le secteurs minier sont gérés, contrôlés et assurés simultanément par des

institutions et des organismes, dont :

le Cabinet du Ministre,

le Secrétariat Général,

la Direction Générale des Mines (DGM),

la Direction Générale des Ressources

Stratégiques (DGRS);

les membres rattachés au Ministre et les

différents Directions et Services.

Figure N°3: Organigramme du MPMP (Ministère auprès de la Présidence

Charge des Mines et du Pétrole)

MINISTRE – Organismes rattachés et

sous-tutelle

– Direction de la Police

des Mines et du Pétrole

– Personne Responsable

des Marchés Publics

SECRETARIAT

GENERAL

CABINET

la Direction Générale des

Ressources Stratégiques

(DGRS)

la Direction Générale des

Mines (DGM),

Page 22: MASTER en Ingénierie Minière

10

a) Cabinet du Ministre,

Le Cabinet du Ministre est constitué par des collaborateurs immédiats du Ministre et

assiste celui-ci dans ses fonctions. (Directeur du Cabinet ; Conseillers Techniques ;

Inspecteurs ; …)

Seul le Directeur du Cabinet qui est le proche collaborateur du Ministre. Il coordonne et

supervise les activités des membres du Cabinet du Ministre. Il peut remplacer le Ministre par

délégation pour le représenter dans les cérémonies ou missions officielles et peut être chargé

de missions particulières, notamment dans les relations avec les Institutions de l’Etat ou

d’organisme

Le bon fonctionnement de l'ensemble du Cabinet et bien coordonner les activités des

membres sont aussi parmi ses responsabilités.

b) Secrétariat Général

Le Secrétaire Général seconde le Ministre dans l’exercice de ses fonctions. A ce titre,

il peut, par délégation du Ministre, signer des actes et des correspondances.

Il est chargé, sous l’autorité du Ministre, de diriger, de coordonner, d’orienter et de superviser

les actions des Directions Générales, des Directions et Services et des Directions

interrégionales du Ministère.

c) Direction Générale des Mines (DGM)

La Direction Générale des Mines assure la mise en œuvre de la politique du secteur minier.

Pour cela, elle coordonne, supervise et assure le suivi du déroulement des activités techniques.

Elle est constituée de deux (02) Directions :

– La Direction des Etudes et de la Promotion Géologiques et Minières (DEPGM) :

a pour mission d’évaluer et de promouvoir le capital naturel mines de Madagascar, et

d’assurer la promotion et le développement du secteur minier. Ainsi, la DEPGM fait

exécuter toute recherche relative à la Géologie. Elle assure, la mise à disponibilité et

à la diffusion des connaissances relatives aux caractéristiques du sous-sol du

territoire national à travers des cartes et documents géologiques ;

– La Direction de la Gestion des Activités Minières (DGAM) : a pour mission la

gestion et l’octroi des différentes autorisations administratives se rapportant aux

Page 23: MASTER en Ingénierie Minière

11

activités. Elle veille à la mise en harmonie des activités minières avec les normes

requises.

d) La Direction Générale des Ressources Stratégiques (DGRS)

La DGP met en œuvre la politique de l’Etat dans le développement et l’exploitation des

ressources pétrolières.

Elle est constituée de deux Directions :

La Direction de Suivi et de la Règlementation des Ressources Stratégiques (DSRRS):

établit les normes relatives aux activités du secteur Pétrolier Amont et autres Ressources

stratégiques et procède à leurs suivis.

Elle comprend :

Le Service du Suivi des Activités d’exploitation des Ressources Stratégiques (SSARS) ;

Le Service de Normes et de la Réglementation (SNR).

La Direction de la Promotion et du Développement des Ressources Stratégiques (DPDRS):

assure la promotion des activités d’exploitation des ressources stratégiques ainsi que leur

développement

Elle comprend :

Le Service des Etudes et du Traitement des Informations (SETI) ;

Le Service du Développement, et de la Promotion des Investissements (SDPI).

e) Membres rattachés au Ministre

Les Membres rattachés directement au Ministre sont composés par :

o les Organismes rattachés et sous tutelle tels que le BCMM et OMNIS ;

o la Direction de la Police des Mines et du Pétrole (DPMP) ;

o la Personne Responsable des Marchés Publics (PRMP).

Ils ont pour objectif la professionnalisation du secteur minier afin d’augmenter la valeur

ajoutée.

f) Bureau du Cadastre Minier de Madagascar (BCMM)

C’est un établissement public à caractère industriel et commercial sous tutelle du Ministère

des Mines et du Pétrole. Le BCMM comprend un bureau central et des bureaux provinciaux et

s’occupent de la gestion des permis miniers. Il est en charge de :

– administrer (enregistrer, instruire, délivrer) les permis et autorisations minières

octroyés ;

– mettre à jour les cartes cadastrales minières ;

Page 24: MASTER en Ingénierie Minière

12

– initier les procédures d'annulation des permis pour les cas prévus par le Code Minier

et ses textes réglementaires ;

– procéder au recouvrement des frais d'administration minière et au transfert de leurs

quotes-parts au budget général et provinces autonomes ;

– procéder à la délimitation sur terrain de l'emplacement des périmètres en appliquant

la transparence et l'enregistrement informatisé des permis miniers.

Son objectif est d’être un outil performant fiable pour le développement du secteur minier et

garantir les droits des détenteurs et des requérants du droit minier.

g) Office des Mines Nationales et des Industries Stratégiques (OMNIS)

L’OMNIS est chargé de la valorisation et de la promotion des ressources pétrolières et

minières. Il œuvre essentiellement pour le développement de l’exploration minière en

partenariat avec des compagnies étrangères.

Dans le domaine minier, son objectif est de promouvoir et développer le partenariat avec les

opérateurs miniers. Il a ainsi pour principale mission :

– valorisation des données géologiques de base ;

– assurance de la fonction de bureau de promotion minière pour attirer plus de

promoteurs ;

– contribution à la valorisation du potentiel minier malagasy ainsi qu’au

développement des activités de recherches pétrolières et minières ;

– joint-venture avec des compagnies pétrolières, minières étrangères et des organismes

internationaux : invitation de conventions ;

– activité de recherche et d’exploration (géologie Ŕ mines Ŕ forage Ŕ géophysique Ŕ

laboratoire d’analyse).

Page 25: MASTER en Ingénierie Minière

13

I.3. Cadre légal :

Pour promouvoir le secteur minier, un pays doit avoir une loi minière qui aura pour

objet d’offrir un cadre légal au développement ordonné et progressif des industries minières.

A Madagascar, le secteur minier est principalement régi par :

la Loi sur les Grands Investissements Miniers (LGIM) 2001-031 et son décret

d’application 2003-784.

le Code Minier révisé par la loi 2005-021 et son décret d’application 2006-910 ;

le décret de Mise En Compatibilité des Investissements avec l’Environnement

(MECIE) 2004-167 ;

a) Code Minier

Le Code Minier est conçu pour permettre aux opérateurs miniers de disposer d’un

environnement légal favorable d’une part, et une meilleure gestion du secteur minier

malagasy d’autre part.

Le code minier est modifié par la - Loi n°2005-021 du 17 octobre 2005 portant

modification de certaines dispositions de la Loi n°99-022 du 19 août 1999 portant Code

minier, qui dans le fond une création de nouvelles structures de gestion du secteur.

Cette amélioration est appliquée par le décret n°2006-910 du 19 décembre 2006 fixant

leurs modalités d’application.

Toutefois, la législation régissant le secteur n’est plus adaptée au contexte actuel. C’est la

raison pour laquelle le Code Minier malagasy est actuellement en pleine révision.

a.1 L’octroi de permis miniers

Les permis miniers sont octroyés, en général, selon le principe du « premier venu,

premier servi ». Article 41 mais heureusement il y a l'autorisation exclusive de réservation de

périmètre « AERP » confère à son bénéficiaire le droit exclusif de prospecter et de demander

ensuite, le cas échéant, un permis minier en vue de la recherche et/ou l'exploitation portant sur

un ou plusieurs carrés du périmètre couvert par l'autorisation. Article 22« La durée de

validité de l’AERP est de trois (3) mois au maximum. L’autorisation n’est pas renouvelable.

La même personne ne peut bénéficier d’une autre AERP sur un ou plusieurs des carrés, objet

de la première autorisation qu’après trois (3) ans à compter de la date d’expiration de cette

dernière.

La superficie qui peut être accordée par autorisation exclusive de réservation de périmètre ne

peut excéder 15.000 km², soit 38.400 carrés. » Article 23

Page 26: MASTER en Ingénierie Minière

14

a.1.i Types de permis miniers

Pour commencer, un permis minier peut être un permis de recherche ou un permis

d’exploitation ou un permis réservé aux petits exploitants (article 26) :

Permis « R », qui confère à son titulaire le droit exclusif d'effectuer la prospection

et la recherche à l’intérieur du périmètre délimité ;

Permis « E », qui confère à son titulaire le droit exclusif d'entreprendre

l'exploitation ainsi que la prospection et la recherche à l'intérieur du périmètre

délimité ; et

Permis Réservé aux petits Exploitants miniers « PRE », et qui leur confère le

droit d’entreprendre à la fois prospection, recherche et exploitation à l'intérieur du

périmètre délimité.[1]

1. Le Permis « R »

Le Permis « R » ou permis de recherche confère à son titulaire dans les limites de son

périmètre et durant la période de sa validité, le droit exclusif de faire la prospection et la

recherche de la ou des substances pour laquelle ou lesquelles le permis a été octroyé,

conformément aux engagements contenus dans le plan annexé à la demande, et dont le

modèle est fixé dans le décret d'application du présent Code[1].

« La durée de validité du permis de recherche est de cinq (5) ans, renouvelable deux

(2) fois pour une durée de trois (3) ans à chaque renouvellement. »

Le permis de recherche confère en outre au titulaire, dans les limites de son périmètre

et durant la période de sa validité, un droit de priorité à demander un permis d'exploitation ou

Permis « E » portant sur tout ou partie du périmètre conformément aux dispositions du présent

Code.[1]

Tant qu’un périmètre est couvert par un permis de recherche, aucun permis minier, aucune

autorisation exclusive de réservation de périmètre ne peuvent y être octroyés, hormis le

permis d'exploitation sollicité par le titulaire dudit permis de recherche.

Page 27: MASTER en Ingénierie Minière

15

2. Le Permis « E »

Le Permis « E » ou permis d'exploitation confère à son titulaire dans les limites de son

périmètre et durant la période de sa validité, le droit exclusif d'exploiter la ou les substances

objet du permis, ainsi que de poursuivre la prospection et la recherche desdites substances

conformément aux engagements contenus dans le plan annexé à la demande, et sont le modèle

est fixé dans le décret d'application du présent Code. [1]

La durée de validité du permis d'exploitation est de quarante (40) ans. Il est renouvelable une

ou plusieurs fois pour une durée de vingt (20) ans pour chaque renouvellement.

3. Le permis « PRE »

Le permis « PRE », permis de recherche et d'exploitation réservé au petit exploitant,

confère à son titulaire, à l'intérieur du périmètre qui en fait l'objet et durant sa validité, le droit

exclusif d'effectuer la prospection, la recherche et l'exploitation de la ou des substances pour

lesquelles le permis a été délivré, conformément aux engagements contenus dans le plan

annexé à la demande, et dont le modèle est fixé dans le décret d'application du présent Code.

La durée de validité du permis de recherche et d'exploitation pour les petits exploitants

est de huit (8) ans. II est renouvelable une ou plusieurs fois pour une durée de quatre (4) ans

pour chaque renouvellement.

Le fait pour le petit exploitant, de ne plus se limiter à l'utilisation des techniques artisanales

dans l’exécution de ses travaux de recherche et/ou d'exploitation minières, entraîne, pour lui,

l'obligation de demander la transformation de son permis « PRE » en permis standard.

Les limites de la superficie totale couverte par des permis miniers qu'une personne

peut détenir sont :

• pour le permis de recherche, jusqu'à 10.000 km², soit 25.600 carrés ; • pour le permis

d'exploitation, jusqu'à 1.000 km², soit 2.560 carrés ; • pour le permis réservé au petit

exploitant, jusqu’à 100 km², soit 256 carrés. »

Page 28: MASTER en Ingénierie Minière

16

a.2.i L’octroi de permis

Dans le secteur minier, les différents types de permis sont obtenus auprès du Bureau

du Cadastre Minier de Madagascar (BCMM). L’octroi de permis nécessite, entre autres, un

avis technique, la publication d’une décision et la vérification du paiement des frais

d’administration. Et Toute personne physique de nationalité malagasy et toute personne

morale de droit malagasy peuvent acquérir et détenir des permis miniers

Un permis minier porte sur un périmètre minier qui peut être un carré ou un ensemble

de carrés contigus ou jointifs. (Article 27)

Sur l’espace d’un carré minier 652m*652m = 390625m2ou 39,0625 ha

Figure N°4 : Un carré minier

390625m2 625m

625m

Page 29: MASTER en Ingénierie Minière

17

Pour l’obtention d’un permis, l’intéressé doit suivre cette procédure qui suit :

Figure N°5 : La procédure pour l’obtention d’un permis minier

Source (fascicule sur le secteur minier artisanal de Madagascar dans BCMM)

Dépôt de demande

Instruction de la demande, avis technique et préparation de l’acte

Signature de l’acte par le Ministre ou par le Directeur concerné

Insertion dans le journal Officiel

Préparation du titre minier

Signature du titre par le Directeur du BCCMM

Délivrance du titre minier (après 35 jours ouvrables)

Page 30: MASTER en Ingénierie Minière

18

b) Loi sur les Grands Investissements Miniers (LGIM)

La loi n°2001-31 du 08 octobre 2002 établissant un régime spécial pour les grands

investissements miniers malagasy. Cette loi instaure le régime juridique, fiscal, douanier et

des changes, destiné à accompagner sur le long terme des projets miniers de très grande

envergure afin de rendre le secteur plus attractif.

C’est la loi qui régit les Grands Investissements Miniers supérieurs ou égal à 50 milliards

d’Ariary. Par ailleurs, la LGIM favorise l’industrialisation, notamment par l’application d’un

taux d’imposition sur le revenu inférieur en cas de transformation des minerais sur le

territoire.

c) Décret MECIE

Le décret MECIE a été institué par le décret nº 99-954 du 15 décembre 1999 et

modifié par le décret nº 2004-167 du 03 février 2004, qui est un instrument juridique pour

but : « de fixer les règles et procédures à suivre en vue de la mise en compatibilité des

investissements avec l’environnement et de préciser la nature » en demandant aux

investisseurs publics ou privés de procéder à une Etude d’Impact Environnemental (EIE)

lorsque ces investissements sont susceptibles de porter atteinte à l’environnement, soit à un

PRogramme d’Engagement Environnemental (PREE), selon la nature technique, l’ampleur de

ces projets et la sensibilité de leur milieu d’implantation.

Le Ministère de l’Environnement avec l’appui technique de l’Office National pour

l’Environnement (ONE) qui édicte les directives techniques en matière d’environnement afin

que les procédures de demande d’autorisation environnementale soient respectées et

conformes à la réglementation en vigueur, du fait que le permis environnemental est délivré

par l'ONE lui-même à la suite d’une évaluation favorable de l’EIE par la Comité Technique

d’Evaluation (CTE).

Page 31: MASTER en Ingénierie Minière

19

II. Chapitre .2 PIERRES PRECIEUSE ET PIERRES FINES A

MADAGASCAR

II.1. GENERALITES

a) Formation

D’après la géologie en général, l’événement thermo tectonique panafricain affecte

tout le socle du continent, de Madagascar au Maroc. Il s’agit d’un réchauffement des roches

dont la raison est encore aujourd’hui mal expliquée.

Commençant au milieu du Cambrien, l’événement regroupe une succession de plissements et

de magmatisme sur plus de 300 millions d’années qui a profondément transformé toutes les

roches non seulement de l’Afrique mais aussi de tous les autres continents qui formaient un

super continent nommé le Gondwana.

Page 32: MASTER en Ingénierie Minière

20

Figure N° 6 : formation Géologique de Madagascar suivant le temps

Page 33: MASTER en Ingénierie Minière

21

b) Géologie de Madagascar

Madagascar est divisé en deux grands ensembles géologiques orientés nord-sud:

- des terrains précambriens à l’est ;

-des bassins sédimentaires mésozoïques à quaternaires à l’ouest.

Les terrains précambriens sont découpés en plusieurs unités tectoniques à l’intérieur des

quelles les roches partagent une histoire commune (Collins et Windley, 2002). La carte

géologique du précambrien de Madagascar, révisée par le PGRM (Projet de Gouvernance et

de Recherches Minérales) en 2008, définit treize domaines tecto-metamorphiques:

(I) le domaine d’Antongile et le domaine de Masora à katarchéen(4600-2100 Ma) ; (II) le

domaine d’Antananarivo et le complexe de Tsaratanana datés de l’Archéén ; (III) les unités

d’âge protérozoïque des centures d’Anamboriana et Manapotsy, Bemarivo Nord, Bemarivo

Sud et kes domaines d’itremo, d’Ikalamavony, de Vohibory, de l’Androyen et de l’Anosyen.

Ces différentes unités sont séparées par des discordances importantes ou par des zones de

cisaillement.

II.2. types de gisements :

Ces différents types de pierres proviennent de divers types de gisement. En effet, il est

possible de les rencontrer dans deux grands types d’environnement, à savoir :

a) Gisements primaires

Ils comprennent deux catégories :

1. gisement magmatique :

Où il peut être présent dans les deux types de roches magmatiques, volcaniques ou

effusives et plutoniques.

Comme roches volcaniques, il existe :

• les trachytes qui sont les équivalents effusifs des syénites ;

• les basaltes, auxquels les pierres sont attachées, lors de leurs montées, à la base de

la croûte terrestre fondue. Et il y est présenté sous forme de xénocristaux en prismes

corrodés.

Celle provenant des roches plutoniques est surtout d’origine pégmatitique par le

phénomène d’endomorphisme au contact des syénites néphéliniques ; par

désilicification progressive d’un magma granitique au contact d’une péridotite ou en

Page 34: MASTER en Ingénierie Minière

22

climat catazonal, d’où sa présence dans les plumasites ou les pegmatoïdes

réactionnelles.

2. gisement métamorphique :

Les gisements typiques consistent en des métamorphismes généraux ou régionaux. Ce

sont des formations en milieu calcique et de faciès granulite (7 à 8 KBar, 700 à

800°C).

Les marbres, résultant de la transformation d’un calcaire ou d’une dolomie, deviennent

les hôtes privilégiés de nombreux minéraux de valeur.

Des gneiss et granulites hyper alumineux catazonaux, des éclogites à corindon ou

corindon saphirine, disthène, spinelle et zoïsite s’associent aux rutiles. Par

métasomatose, en métamorphisme de contact, le corindon se trouve aussi dans les

schistes cristallins et les calcaires métamorphiques.

b) Gisements secondaires ou placers

Ils comprennent les types suivants :

• les placers proximaux, de type éluvial ou colluvial au-dessus ou à côté des gisements

primaires ;

• les placers distaux, loin des sources primaires où les gisements de types

éluvionnaires vont être érodés et transportés par le courant de ruissellement pour enfin

être déposés en formant des gisements

Page 35: MASTER en Ingénierie Minière

23

c) Nature et description de quelques pierres :

Corindon :

Figure N°7 saphir brute Figure N°8rubis brute

- Type :

Rubis, Saphir, Saphir de couleur, Leuco saphir.

- Composition chimique :Al2O3

- Couleur :

Le corindon peut être de différentes couleurs (Incolore, Blanc, Jaune, Orange, Vert,

Bleu,Noir…) mais les plus recherchés sont les couleurs bleu foncé (saphir) et Rouge (Rubis),

- Cause de la coloration :

la coloration d’une pierre est dû à l’inclusion d’élément chimique

Bleu: Fer et Titane

Rouge: Chrome

Violet: Bleu+Rouge

Jaune: Fer, Titane, Magnésium

- Eclat : vitreux

- Transparence : Transparent, Translucide à Opaque

- Gisement : Métamorphique de contact et régionale, Pegmatites, Alluvions

- Localisation

Pour le saphir on peut les trouvés dans les alentour de Sakaraha, ilakaka, bekily … et pour le

rubis, on les trouve aux alentours de soamiakatra, Antanifotsy, Ejeda …

Page 36: MASTER en Ingénierie Minière

24

Grenats :

Figure N° 9 grena taillée

- Type :

Le Grenat présente plusieurs variables dont sa nature si différente.

Fe3Al2(SiO4)3 Ŕ grenat almandine;

Mg Al2(SiO4)3 Ŕ grenatpyrope;

Ca3Fe2(SiO4)3 - grenat andradite (démantoïde - mélanite - topazolite) ;

Ca3Al2(SiO4)3 - grenat grossulaire (hessonite Ŕ tsavorite -hydrogrossulaire) ;

Ca3Cr2(SiO4)3 - grenat uvarovite (druse).

- Dureté :

Tous les grenats n’ont pas la même dureté de dureté D qui varie entre le 7,25 à 4,5 (D=7.25 à

4.5)

- Densité :

d = 3,70 à 3,80

- Eclat :

Il possède un éclat vitreux à vitreux brillant

- Clivage :

Il ne présente aucun clivage.

- Localisation

Le grena se situe aux alentours de sakaraha, Ilakaka, Bekily…

Page 37: MASTER en Ingénierie Minière

25

Tourmaline

Figure N° 10 tourmaline brute

De formule chimiques :(Na, Li,Ca) (Fe2, Mg, Mn, Al)3 Al6 I(OH)4 I (BO3)3ISi6O18I

Système rhomboédrique

- Dureté :

C’est un roche dure de Dureté, D= 7 à 7.5

- Densité :

d= 3,0 à 3,1

- Eclat :

Il possède un éclat vitreux à vitreux brillant

- Clivage :

Présente un clivage très irrégulier qui prend souvent la forme de fissures ondulantes

perpendiculaires a l’axe

- Gisements :

Dans les roches magmatiques acides et les pegmatites associées, les calcaires et les schistes,

les placers

- Localisation

Se situe dans la région de Mananara, Betafo, Antsirabe, Ambositra …

Page 38: MASTER en Ingénierie Minière

26

Béryl :

Figure N° 11 Béryl bleu Figure N° 12Béryl rose

Système hexagonal

- Composition chimique :

Le Béryl est une roche composée de silicate d’aluminium et de béryllium (Be3Al2Si6O18)

Système rhomboédrique

- Dureté :

D = 7.5 c’est-à-dire un roche dur

- Densité :

densité « d » varie selon la varieté avec d =2,65 à 2,80

- Eclat :

Le Béryl possède un éclat vitreux

- Clivage :

Présente un clivage basalet très imparfait

- Transparence :

transparant a translucide

- Gisements :

Dans les gisements de Pegmatite, Hydrothermale-pneumatolytique, Métamorphique

- Localisation :

Ils se situent aux alentours de de Ankazobe, Mahaiza (Antsirabe), entre Soavinandriana et

Fianarantsoa,…

Page 39: MASTER en Ingénierie Minière

27

Topaze :

Figure N° 13 topaze Figure N° 14 topaze

Système cristallin Orthorhombique

- Composition chimique :

Le topaze a une composition chimique Al2SiO4(FOH)2

- Couleur :

On peut le trouvé sous différentes sortes de couleur (Incolore, Jaune, Jaune foncé, Orange

(topaze impériale) …)

- Dureté :

C’est une roche dure de Dureté : D = 8

- Densité :

d =3,5 à 3,6

- Eclat :

La topaze possède un éclat vitreux

- Clivage :

il a un clivage parfait et facile, parallèle au pinacoïde mais aussi basal

- Transparence :

transparent à translucide

- Gisements :

Dans les gisements Pneumatolytique, Pegmatites, Hydrothermale, Métasomatique, Alluvions

- Localisation

Se situe dans la région de Faratsiho, Mahabo, Sakaraha, Ilakaka (topaze bleu)

Page 40: MASTER en Ingénierie Minière

28

Le quartz :

Le quartz peut se présenter sous deux critères bien distincts.

Soit en pierres industrielles

Soit en pierres gemmes, qui possèdent des propriétés qu’une pierre gemme possède

dont : beauté, rareté, durabilité

La composition minérale détermine ces deux conditions. Pour les pierres gemmes, elles sont

constituées que d’un seul cristal appelé mono cristallin tandis que pour les pierres industrielles

elles sont composées de plusieurs cristallins appelés poly cristallin

Ce sont ses aspects qui déterminent leur prix et leur classe et surtout la quantité

d’exploitation

Par contre, même si la pierre est industrielle mais elle complète les conditions précédentes,

elle peut être appelée pierre gemme

- Quartz : gemmes

Qui présente un système hexagonal

- Composition chimique :

Composer en général de silice SiO2

- Couleur, variétés: photo N° 11 améthyste

On peut le trouver sous différentes sortes

Cristal de roche ou quartz hyalin, Couleur : incolore

Améthyste, Couleur : violettedû à traces de Mn, Fe3+

;

Quartz bleuCouleur : bleu à inclusions d’aiguilles de rutile ;

Quartz rose, Couleur : rose ou rouge, à traces de Mn, B, Li, hématite (hyacinthe de

Compostelle) ;

Quartz citrine Couleur : jaune dûà traces d’hydroxydes ferriques ;

Quartz enfuméCouleur : noire dû à éléments radioactifs (V. métamicte).

- Localisation

En général, on les trouve tous dans les régions de Betafo, Antsirabe, Ambatofinadrahana

- Dureté :

C’est une roche dure de Dureté : D = 7

Page 41: MASTER en Ingénierie Minière

29

- Densité :

d = 2,65

- Eclat :

Le quartz possède un éclat vitreux

- Cassure :

Cassure conchoïdale

- Clivage :

Sans clivage visible mais à faces parfois finement striées transversalement

- Transparence :

transparant à translucide

- Gisements :

Dans les gisements Pneumatolytique, Pegmatites, Hydrothermale, Métasomatique, Alluvions

.

Page 42: MASTER en Ingénierie Minière

30

III. Chapitre 3 Mode d’exploitation ou extraction et transformation

III.1. Méthodes d’exploitation

En général, il y a deux (2) types d’exploitation et trois (3) modes d’exploitation

Types d’exploitations

Exploitations industrielles

Exploitations artisanales

Modes d’exploitations

L’exploitation à ciel ouvert

L’exploitation souterraine

L’exploitation mixte

a) Types d’exploitations

a.1. Exploitations industrielles

D’une manière générale, les formations alluvionnaires et éluvionnaires en place se

présentent sous forme de couches subhorizontales. Ainsi, le mode d’exploitation choisi est-il

celui appelé à ciel ouvert ou en découverte.

La méthode d’exploitation adoptée, unique, sans aucune variante possible est l’exploitation

par « tranche horizontale simultanée ». Elle consiste, généralement, à décaper les morts

terrains et à extraire directement le minerai, suivant la direction préférentielle de

minéralisation. Cette méthode facilitera l’organisation du chantier d’exploitation et permettra

un réaménagement évolutif du site d’extraction (remblayage) qui s’effectuera parallèlement à

l’avancement des travaux d’exploitation.

Cette méthode par tranches horizontales simultanées a été préconisée ; la progression

de l’excavation se fait par tranches horizontales conduites simultanément pour enlever en un

seul passage la totalité de l’épaisseur verticale à exploiter. La profondeur de fouille est

limitée à 12-15m, selon les gisements et elle nécessite deux niveaux de gradins dont les fronts

sont décalés dans l’espace, l’une par rapport à l’autre, d’une dizaine de mètres.

Des matériels industriels sont utilisés comme la pelle mécanique, la table vibrante et à

secousse pour les triages mécanisés, …

Page 43: MASTER en Ingénierie Minière

31

D’une manière générale, le cycle des opérations à effectuer se décrit comme suit :

début du cycle,

délimitation des zones à exploiter (sélectivité),

opérations de découverture (terres végétales, morts terrains, stockage) suivies du

traçage des fronts à exploiter,

ouverture des fronts de taille et attaque des gisements,

extraction et chargement des minerais sur place, en

adoptant le système de pelle hydraulique/camion,

desserte par camion vers la zone à stériles et vers les unités de traitement du tout-

venant,

traitement et récupération des produits et des gangues

stockage,

début d’un nouveau cycle,

préparation des installations de traitement (trémie, trommel, tables vibrantes,…),

renforcement des bassins pour prévenir les infiltrations de l’eau pendant la période de

crue,

installation de l’unité de pompage des eaux qui vont alimenter le bassin de traitement;

suivi et réglage continus des pentes des talus du bassin.

a.2. Exploitations artisanales

Cette exploitation s’effectue fréquemment à Madagascar, surtout dans les zones à ruée

pratiquée par des entreprises minières individuelles et locales à Madagascar. Dans le

deuxième cas, l’exploitation artisanale, qui concerne les opérations menées par des individus

ou des petits groupes dans une démarche qui s'apparente à une cueillette opportuniste. Les

artisans mineurs exploitent toute forme d’occurrence rentable et techniquement accessible,

donc relativement peu profonde. Ils s’intéressent préférentiellement aux gîtes détritiques de

type « placer » (alluvionnaire ou éluvionnaire) mais également à la partie supergène des gîtes

primaires (latérite, saprolite, zone oxydée).Ils utilisent des méthodes traditionnelles c’est à

dire « par des méthodes qui n'exigent ni investissements lourds, ni l'utilisation de technologies

sophistiquées » mais avec, essentiellement l’emploi d’outils manuels et la force humaine pour

l’extraction et le traitement des substances minérales du sol ou du sous-sol ; à cette catégorie,

s’ajoute le recours au système de haute intensité de main d’œuvre.

Page 44: MASTER en Ingénierie Minière

32

Largement informelle, ils exploitent sans planification, avec des méthodes et des outils

souvent ancestraux et rudimentaires, une ressource mal connue. Cette exploitation artisanale

utilise différents matériels simples comme la barre à mine, le pic, le tamis, le seau, la « sobika

» ou panier, la bêche, la pelle, …

Le lavage est réalisé dans un courant d’eau, en vue d’éliminer les matières légères. Les

gemmes et les autres matières lourdes seront enfin triées et recueillies à la main. Ce

procédé artisanal ne suit aucun cycle d’opération, mais il se fixe comme objectif principal

l’obtention des produits nets comme le saphir. Cette activité est pratiquée par les

communautés rurales en complément des activités traditionnelles comme l’agriculture. Donc,

ils ne s’y consacrent pas toute l’année mais de façon saisonnière.

Page 45: MASTER en Ingénierie Minière

33

a.2.i Différentes techniques d’exploitation artisanale

1) Techniques en général,

Ces techniques sont surtout utilisées pour une exploitation artisanale d’or mais qui

peuvent être aussi pratiquées dans l’exploitation de pierres précieuses et pierres fines.

A) Méthode « kisorotsoroka »

Cette méthode se définit, comme son nom l’indique, par l’enlèvement de sol

superficiel en vue de creuser plus profondément en cas d’apparition des indices d’orcomme la

magnétite et le rutil

Elle consiste à décaper au hasard, à l’aide d’une pelle manuelle une partie des couches

superficielles des sols sur une épaisseur d’environ 30 à 50 cm, après débroussaillage.

Figure N°15Méthode « kisorotsoroka »

B) Le puits

Le puits est très utilisé dans une exploitation artisanale. En général, les minerais se

trouvent en profondeur et les exploitants doivent toujours creuser des puits pour y parvenir

aux minerais. La technique de base des puits reste la même mais les petits détails leurs

diversifient et qui déterminent leur nom.

Trous de rat : un puits vertical ou sub-vertical jusqu’à la rencontre de la couche de

minéralisation

Le fatana : puits circulaire ou rectangulaire dont la profondeur peut atteindre 15 à

30 m. Les couches stériles sont extraites à la barre à mine, « angady » ou pelle. La terre

abattue est sortie à jour par un système de treuil confectionné sur place et rattaché à un

Page 46: MASTER en Ingénierie Minière

34

récipient plastique (seau) ou un sac de riz. Les tunnels ont une forme triangulaire à une base

qui ne dépasse pas 1m et une hauteur de 0.80m, dimension jugée meilleure à la tenue de

terrain. S’y déplacer, n’est possible qu’en rampant sur le ventre ou en se traînant sur le dos.

Le minerai est chargé dans un seau en plastique ou dans une « sobika » puis remonté par les

coéquipiers qui restent en surface. D’un tunnel à l’autre, les mineurs peuvent parcourir

plusieurs mètres en fonction des « lalam-bato ». Pour l’aérage, au manque d’air, les

exploitants emportent des sacs plastiques remplis d’air à la surface dans galeries et ils laissent

l’air s’échapper dans ce dernier. [2]

Figure N° 16 Puits vertical

C) Méthode « akitsatoka »

C’est un mode d’extraction de l’or qui se fait par abattage des différentes couches

renfermant l’or couche par couche. Autrement dit, par un langage scientifique, ces couches se

localisent actuellement dans ce que l’on désigne par roche mère en voie d’altération qui se

trouve au-dessus du Bed-rock. Le Bed-rock est formé par des débris rocheux dont les arêtes

sont émoussées.

Le principe consiste à abattre progressivement la latérite, sans la délaisser au niveau minéral

pour atteindre la roche mère considérée comme la fin du gisement. De plus, il faut procéder

au déblaiement pour découvrir l’éponte et le nerf stérile. Cette méthode nécessite aucune

prospection, ni recherche. Le traçage gaspille du temps. Tout dépend de l’intelligence des

orpailleurs. Le puits creusé est vertical descendant, sa section verticale étant constante. Pour

pouvoir monter et descendre, les orpailleurs fixent des points d’accrochage aux parois du

puits.

Page 47: MASTER en Ingénierie Minière

35

D) Méthode «Sasatany »

Elle consiste à abattre les graviers aurifères et à les laver dans un canal creusé à même

le Bed-rock sur lequel se dépose une couche d’argiles.Le principe consiste à creuser un canal

pour y faire circuler de l’eau nécessaire au lavage du tout-venant. Le front se trouve à

proximité de la source d’eau et du canal.

A ce dispositif s’ajoute aussi les argiles tapissant le fond du canal ou « lakan-tany » et du

bassin de rétention ou de décantation muni d’un rondin afin de canaliser l’eau déviée d’un

cours d’eau voisin. Le sol dans ce bassin subit un remoulage pour piéger l’or charrié. Après

être utilisée, l’eau sort du canal à l’autre bout.

E) Méthode «kopaka lalan-tany »

Elle est ainsi dénommée quand la galerie est creusée dans les couches latéritiques à

minéralisation aurifère.Le principe consiste à partir de la surface du sol qui est généralement

constituée deroches meubles, en creusant un trou vertical de forme circulaire de 2 m de

diamètre environ et de 8 à 10 m de profondeur.

En ce qui concerne la bouche de trou, deux cas peuvent se présenter :

- si la roche superficielle s’avère insuffisamment adhérente, on enfonce despiquets de

bois sur les parois internes en guise de soutènement ;

- dans le cas contraire, le soutènement n’est pas nécessaire.

A partir de la débute la galerie horizontale à subhorizontale de 10 a 20 m. Le

soutènementn’est fait que d’une partie de la couche latéritique qui est laissée intacte et

généralementappelée ≪ tongotra ≫. Quelquefois, on aboutit à une nappe phréatique qui

inondeprogressivement la galerie. Ce qui nécessite de temps en temps le puisage de l’eau à

l’aided’un seau.

F) Méthode «kopaka lalam-bato »

Comme son appellation l’indique, il s’agit d’une méthode d’exploitation de l’or qui se

pratique au niveau du filon de quartz sur la partie superficielle. Cet indice sert de guide pour

aller beaucoup plus en profondeur, en creusant une galerie pour suivre l’allure de ce filon de

quartz aurifère.Le principe consiste à suivre la direction du filon de quartzites aurifères

associes à un banc de gneiss surmicace altéré, riche en sillimanite ou ≪ vatodidy ≫. La

galerie est creusée pour dégager les filons de pegmatite.En pratique, on débloque le filon à

Page 48: MASTER en Ingénierie Minière

36

l’aide d’une barre à mine et on récupère la pegmatite aurifère. Les orpailleurs laissent intact le

gneiss à sillimanite servant de toit.

A noter que si le quartz présente des grains d’or, les orpailleurs pensent que la zone tout

autour est aurifère.

2) Méthodes spécifiques

Les techniques suivant nous montrent les méthodes proprement pour l’exploitation des

pierres précieuses sur tout pour le saphir.

sisi-boka :

Cette dénomination vient du mot « boka » désignant l’herbe qui pousse au-dessus

d’un amas de galets. C’est un indicateur biologique de saphir. La méthode consiste à puiser

la couche à galets minéralisée depuis la surface. C’est une méthode à ciel ouvert. Cette couche

(superficielle et inférieure à 3m) est généralement moins riche et de qualité moindre, et plus

facile à exploiter et moins dangereuse. Son exploitation ne demande pas beaucoup de savoir-

faire, mais plutôt du courage et du travail.

b) Modes d’exploitations

En général, on distingue deux modes d’exploitation : l’exploitation à ciel ouvert et

l’exploitation souterraine selon une profondeur fixée par voie réglementaire suivant la nature

des travaux, mais la combinaison de ces deux modes nous donne la troisième mode

d’exploitation, l’exploitation mixte.

L’exploitation à ciel ouvert est un type d’exploitation appropriée dans les dépôts de

minerai se trouvant relativement proche de la surface ou ne s’étendant pas trop en

profondeur dans le sous-sol. Elle consiste à mettre à nu le gisement à exploiter, en

enlevant les terrains de couverture et ensuite à extraire le minerai.

L’exploitation souterraineest utilisée quand le gisement s’ennoie en profondeur. Elle

nécessite des infrastructures spéciales : un réseau de puits et de galeries

communiquant avec la surface et permettant la circulation du personnel, le transport

du matériel et du minerai.

L’exploitation mixte

Page 49: MASTER en Ingénierie Minière

37

Les deux méthodes peuvent être utilisées séparément ou combinées selon la forme, le type et

les caractéristiques du gisement, dans le cas des petites mines et des mines artisanales. D’où

l’utilisation de la méthode mixtes

b.1 Transformation et valorisation

Transformation: c’est l'ensemble des opérations qui consistent à donner aux

substances minérales un autre aspect que celui d'origine, en vue de les valoriser. La

transformation d’une pierre est une étape important pour la commercialisation en outre pour

augmenter la valeur d’une pierre ou bien pour la rendre plus valeureuses et les lapidaires sont

les agents principaux de cette transformation et valorisation. Pour transformer et valoriser une

pierre, elle doit suivre ces différentes étapes : le taillage et le polissage

Taillage

Définition :

Le taillage est fait pour obtenir d’une pierre sa meilleur profile,

C’est à dire pour :

élever la luminosité ;

améliorer la dispersion des couleurs ;

supprimer les effets indésirables et obtenir le poids plus brut ;

Polissage

Définiton :

Le polissage est l’action de polir, de rendre lisse et éventuellement brillant.

Il a pour but :

Rendre lisse

Donner un meilleur éclat ;

Donner le vraie aspect désiré

En outre, toute la splendeur des pierres gemmes, la taille et le polissage joue un rôle

important pour la présentation même et aussi pour le montage à la fabrication des bijoux.

Le taillage met une valeur ajoutée à l’Etat car elle permet d’augmenter le prix de plusieurs et

permettre au pays producteur de laisser sa propre trace ou bien sa signature…

Page 50: MASTER en Ingénierie Minière

38

Cette marque ou bien Label déposé permet de déterminer la traçabilité de la pierre, et aussi de

promouvoir la qualité des produits des pierres que Madagascar puisse produire

b.1.i Généralités

Le tailleur est appelé lapidaire qui consiste à façonner et à tailler des pierres,

précieuses ou fines, de façon à les rendre dignes d'orner des bijoux ou des objets d'art. Le

terme peut également désigner un traité du Moyen Âge sur les pierres précieuses. Les pierres

fines sont taillées et polies depuis des milliers d’années. Au cours de ce traitement, les

cristaux bruts sont transformés en gemmes d’une beauté à couper le soule (époustouflante).

Tout l’art consiste à donner une forme définie à la pierre, et à révéler ce faisant son éclat, sa

couleur et sa brillance. Les lapidaires, également appelés tailleurs de pierres, ont le choix

entre deux styles fondamentaux lorsqu’ils travaillent une gemme. De nos jours, les

techniques les plus utiliséessont le taillage technique Américaine et le taillage technique

Thaïlandaise.

b.2.i Techniques de tailles

En général,il y a trois (3) principaux types de styles de tailles :

la taille à facettes ;

la taille mixte ;

la taille non facettée et en cabochon.

1) La taille à facettes :

La taille à facettes est principalement utilisée pour les pierres transparentes à

translucides; qui est complexe car elle consiste à renvoyer la lumière de la gemme par un jeu

de facettes, aux proportions et aux angles précis. Aujourd’hui, ce sont les pierres fines

facettées qui sont les plus appréciées.

Forme :

Ce sont des pierres aux surfaces polies et plates, aux formes géométriques.

Elle est divisée en deux catégories :

La taille à brillant

Page 51: MASTER en Ingénierie Minière

39

Figure N° 17 : taille à brillant

La taille à degrés

Figure N° 18 taille à degrés

2) La taille mixte :

La taille mixte est la combinaison de deux (2) ou plusieurs catégories de taille, ici elle

est composée par la combinaison de la taille à brillant et la taille à degrés. Le dessus de la

pierre est "facetté" et le dessous est "à degrés"

Figure N°19 taille mixte

Page 52: MASTER en Ingénierie Minière

40

3) La taille non facettée et en cabochon :

La taille en cabochon qui vient du normand « caboche » (la tête) est la plus ancienne

des formes de taille, vielles de plusieurs siècles.

Elle est réservée pour les pierres dures opaques ou translucides, et parfois à certaines pierres

transparentes pas assez pures pour être taillées en facettes comme le saphir, et le rubis.

Mais aussi destiné au minéral, pierres de mauvaise ou bien pour les pierres qui se clivent

facilement comme le topaze.

Forme :

Les cabochons présentent un nombre infinie de formes : rondes, rectangle, polygonale, en

cœur, en croix… mais les nombreuses variantes de cette taille dont la forme la plus

commune est l’ovale. Mais le choix de la forme et des dimensions dépend de ce que l’on veut

le tailler.

Ils se représentent sous deux types : les cabochons simple et double

Figure N° 20 taille cabochons

4) La meilleure taille de pierre

Il n’existe pas de taille idéale pour les pierres de couleur mais il existe des tailles de

pierres plus adaptées à certaines pierres précieuses.

En raison de leurs différentes propriétés optiques, il n’y pas, pour les pierres fines de couleur,

une taille uniforme idéale comme la « taille à brillant » des diamants. Le style, la taille et la

forme dépendent toujours du type, de la forme et de la qualité de la gemme brute. La taille

d’une gemme a un impact direct sur sa valeur ; en effet, c’est elle qui définit la façon dont la

gemme restitue la couleur de sa structure.

Page 53: MASTER en Ingénierie Minière

41

5) quelques exemples les plus utilisés

La taille d'émeraude, une taille aux étapes de taille octogonale, initialement employée

pour les cristaux prismatiques, qui a pour but de faire ressortir la couleur et les

caractéristiques d'une émeraude dans le but de mettre cette pierre à son plus grand avantage

(ci-dessous des exemples de béryls : l’aigue marine et la morganite).

La taille ovale et la taille navette, initialement employée pour les cristaux prismatiques

bipyramidaux, ici par exemple les cristaux du système rhomboédrique, (ci-dessous:

l’améthyste, le saphir ou le rubis).

6) D’autres variétés

Diverses autres formes viennent s’ajouter à ces différentes tailles : ronde, boule, ovale,

coussin, à l’ancienne (carrée ou rectangulaire à coins arrondis), triangle, carrée, hexagonale,

baguette (rectangle allongée), poire (ou goutte), navette (ou marquise), pampille, briolette,

cœur, écusson, tonneau, trapèze (ou taper), princesse, assécher…

Figure N° 21 Autre variété de taille

La taille en vue de faire ressortir la brillance a été initialement développée pour le

diamant afin de maximiser son éclat et son feu. Cette technique de taille est appliquée à de

nombreuses autres pierres précieuses qui se revêtissent alors du feu adamantin.

Page 54: MASTER en Ingénierie Minière

42

Partie 2

ENVIRONNEMENT ACTUEL

DE L’EXPLOITATION DES

PIERRES PRECIEUSES ET

PIERRES FINES

Page 55: MASTER en Ingénierie Minière

43

IV. Chapitre 4 LES RUEES A MADAGASCAR

IV.1. Généralités

a) Définition :

Pour plus de compréhension et mieux connaître le terme « ruée », voici quelques

explications. Selon le dictionnaire et d’après le langage courant, la ruée est l’action de se ruer,

de se précipiter. C’est un mouvement de déplacement impétueux, incontrôlable, qui peut aussi

être défini comme étant l’action de se presser en masse, en grand nombre, en groupe, en un

lieu et même moment.

b) Les types de ruées :

En générale la ruée peut se manifester de différentes sortes, mais nous n’allons citer que les

plus connues :

la ruée vers l’eau,

la ruée vers l’art,

la ruée vers le riz,

la ruée vers les substances minières (or, saphir, …),

la ruée vers le bois de rose.

b.1 La ruée vers les substances minières

b.1.i Caractéristiques :

1. Description

Selon le Code Minier de 2005(Malagasy), la ruée est l’envahissement de tout site par

de nombreux exploitants miniers informels et illicites organisés ou non y effectuant des

activités d’extraction non autorisées et non contrôlées par l’administration.

2. Formation :

Nom$breuses raisons poussent les personnes à se ruer vers l’exploitation illicite des

gisements miniers. Les raisons les plus importantes sont :

- le chômage dû au manque de formation ou à l’absence de travail ;

- la méconnaissance des lois régissant le secteur minier ;

Page 56: MASTER en Ingénierie Minière

44

- le manque de confiance vis-à-vis du Gouvernement en quoi les petits exploitants artisanaux

qui optent pour une exploitation illicite pensent que celui-ci ne défend pas leur droit mais au

contraire leur soutire leur produit ;

- la désobéissance au Gouvernement dû au fait que celui-ci est, selon eux, facilement

corruptible.

c) Différentes sortes de ruée minière :

Nous pouvons constater les différents types de ruées ci-après :

- Ruée dans une zone faisant l’objet d’un permis minier et où les exploitants n’y sont

pas autorisés. Dans ce type de ruée, nous pouvons classer le cas où les galeries de deux permis

contigus ou proches, appartenant à deux exploitants différents, se rencontrent. Dans ce cas, le

problème est de savoir lequel des deux devrait avoir l’autorisation d’exploiter au point de

rencontre et être le propriétaire des substances minières extraites ;

- Ruée dans une zone ne faisant l’objet d’aucun permis minier : les exploitants n’ont

alors ni l’autorisation ni le droit d’exploiter ;

- Ruée dans les zones et aires protégées

IV.2. Ruée à Madagascar

a) Types de ruée:

Madagascar possède en général, quatre parmi les ruées précédentes par sa différente

facette. La ruée vers l’eau favorisé par la sècheresse ; par son alimentation de base, la

population est plus encline à la rué vers le riz ;

La ruée vers le bois de rose est plus typique à Madagascar mais la plus fréquente c’est la ruée

vers les substances minières.

Cette dernière est monopolisée par le secteur informel à Madagascar. Constitués de mines

artisanales utilisant des techniques manuelles et traditionnelles pour l’extraction de minerais

dans le sol ou du sous-sol, ce secteur regroupe des exploitants dont la priorité exclut

l’organisation. Ce phénomène se développe très rapidement et se propage presque dans toutes

les régions de l’île.

Page 57: MASTER en Ingénierie Minière

45

b) Constituant de la ruée :

Tableau N° 1 : les zones de ruée

Provinces

&Régions

Localisation de la Zone

de ruées

Substances Situation

Sources

Antananarivo -Tritriva Tourmaline Régularisation en cours

DIR

Vakinankaratra

Mahajanga Commune Isinko,

District de Tsaratànàna

(limitrophe avec la

Commune de Marokoro)

Agate de

collection

Régularisation en cours DIR Mahajanga

Mandritsara, Bealanana

(Région Sofia)

Cristal Descente sur terrain en cours de

préparation

Police des Mines

Ampandrianomby

Fianarantsoa FokontanyBevory,

Commune Ilakakabe

Saphir 200 personnes présentes sur le site

d’extraction Résolution en cours.

DIR Fianarantsoa

Tranomaro, Maromby,

Andranondambo

Saphir,

Pierres

précieuses

Aucune plainte reçue des

permissionnaires environ 10 à 20

personnes présentes sur site lors

des descentes sur terrains du DIR

Fort Dauphin.

DIR Fort Dauphin

Toamasina BeparaMoramanga Corindon Situation déjà réglée par la Police

des Mines & DIR Toamasina.

DIR Toamasina

Marolambo Or Ruée, Echange d’information en

cours entre le DIR Toamasina et

la Police des Mines

Police des Mines

Ampandrianomby

FokontanyAnarabe -

Commune Urbaine de

Miandrivazo

Tourmaline

rouge

Retour de l’exploitation illicite

(Evacuation lors de la descente

sur terrain réalisée par le

DirMenabe, Police, Gendarmerie,

Chef District de Miandrivazo en

Sept 2014). Terrain accidenté,

Accès très difficile.

DIR Menabe

Bekorotaka-Commune

Tsimazava

Quartz rose Descente sur terrain en vue Police des Mines

Menabe

Toliara Belamoty

Antanimeva

Limitrophe de la Région

Or

Saphir

Environ 2 000 personnes

présentes sur le site d’orpaillage

(Belamoty)

Environ 1500 personnes présentes

DIR Toliara

Page 58: MASTER en Ingénierie Minière

46

Ihorombe et

AtsimoAndrefana

Saphir sur le site d’extraction de saphir

d’Antanimeva. Environ 2 000

personnes présentes sur site

Diego Betsiaka Or Orpaillage et Exploitation illicite

à l’intérieur du périmètre de la

société Kraoma ; Descente sur

terrain en vue

Police des Mines

Ampandrianomby

Page 59: MASTER en Ingénierie Minière

47

Cette image nous illustre les gites des ruées à Madagascar ;

Carte N°1 : Gîtes des ruées à Madagascar

Page 60: MASTER en Ingénierie Minière

48

IV.3. Les impacts de la ruée

a) Impact social :

La ruée apporte de nombreuses modifications sur le plan social, qui ne sont pas

majoritairement positive dans la société.

a.1 Impact négatif

L’insécurité est l’une des conséquences néfastes de l’affluence incontrôlée de migrants

venant des quatre coins de l’île car il devient difficile à l’autorité locale de comptabiliser et de

gérer la population dans la ville.

Apparition d’activité illicite comme la mise en circulation d’argent de source douteuse pour le

commerce des pierres. Les activités dans la ville se multiplient et se diversifient pour un profit

personnel ou collectif, comme la prostitution, l’alcoolisme, le banditisme, …

Baisse de taux de scolarité : comme la pauvreté touche pas mal de foyers, les enfants sont

contraints de quitter l’école assez tôt afin d’aider leurs parents. Ils se tournent souvent vers

l’exploitation et commerce des pierres car ils pensent que c’est un moyen rapide de s’enrichir.

Ceci les conduit souvent à être abusivement exploités.

a.2 Impact positif

Agrandissement de la ville

Création de nouvelle infrastructure : école, lycée, centre de santé de base (CSB), …

b) Impact environnemental :

Comme dans toutes les ruées, les exploitations sont presque toutes illicites. Chaque individu

procède à une exploitation, sans étude de lieux et qui finalement aboutit à une exploitation

barbare.

Page 61: MASTER en Ingénierie Minière

49

b.1 Milieu naturel

Dans une exploitation illicite, rien n’est respecté, cette mauvaise gérance peut produire

des impacts néfastes sur l’environnement. Ces effets négatifs sont :

MILIEU PHYSIQUE :

• Eau :

- Contamination de la nappe phréatique et des eaux de surface :

Les sources en eau et surtout les rivières sont polluées par lavement des minerais ou des

pierres.

- L’épuisement de l’eau :

La quantité d’eau n’est pas suffisante pour la population car l’utilisation abusive due

au pompage de l’eau dans une exploitation limite son usage à la population.

- Insalubrité du site :

L’accumulation et la stagnation des eaux de pluies dans les puis et creux créés pour

l’extraction des minerais augmentent le développement des maladies telles que le paludisme

et la diarrhée.

• Sol :

- Importante dégradation du sol fertile :

La pollution des rivières entraine la détérioration de la terre or les terres alluviales

proches des rivières sont les plus fertiles.

- Erosion et déstabilisation du sol dues au décapage et à la dénudation du site

- Modification de la nature du sol ou des sédiments

- Modification de la topographie et du drainage : dans une exploitation, les

excavations entrainent une modification du profil et une altération des

caractéristiques topographiques, et de ce fait, peuvent engendrer une

déstabilisation des pentes et une formation de ravins et de « lavaka ».

- Contamination des sols

MILIEU BIOLOGIQUE :

• Flore et faune

Un tel afflux de population en un laps de temps aussi court entraîne inévitablement

d'importants déséquilibres sur les plantes et les animaux.

Page 62: MASTER en Ingénierie Minière

50

- Destruction ou modification de la flore :

La végétation autochtone souffre aussi beaucoup, car les arbres sont

systématiquement coupés pour fournir du bois de chauffage ou de matériaux de construction

pour l’exploitation ;

- Destruction ou modification des habitats fauniques,

- Destruction ou disparition d’espèces animales ou végétales rares ou menacées

d’extinction,

- Augmentation de consommation des ressources végétales et animales :

Plus le nombre de population augmente plus la demande en eau et en nourriture

augmente ;

- Diminution de la productivité agricole du milieu

b. 2 Milieu humain

POPULATION :

- Perturbation des coutumes et des traditions

- Déplacements de la population (expropriation, attraction de nouvelles populations).

Page 63: MASTER en Ingénierie Minière

51

V. CHAPITRE 5 COMMERCIALISATION INTERNE ET EXTERNE

V.1. Généralités :

a) Définitions :

Le commerce est l’activité consistant dans l'achat et la vente en état, sans

transformation de produits achetés à des tiers.

En d’autre terme, ce sont des transactions et des opérations nécessaires à l’écoulement des

biens et des services depuis leur production jusqu’à leur consommation.

b) Base du commerce :

Le commerce se base surtout sur le fait de gagner de profit sur chaque marchandise

vendue. Pour une explication simple, acheter à un prix très bon marché et revendre au plus

cher possible.

Page 64: MASTER en Ingénierie Minière

52

V.2. Commercialisation interne :

a) Commerces des pierres à Madagascar

Figure N°22 : Parcourt des pierres

b) Déroulement de l’écoulement des pierres

De l’exploitant jusqu’à l’acheteur final le parcours des pierres passe par nombreux

intermédiaires qui pourraient être de diférentes sortes (collecteur, agents de sécurité

négociateur, des hommes d’affaire, transporteur …).

L’exploitation seule est la partie que l’on trouve formelle dans cette chaine de valeur. Après

l’exploitation, l’écoulement des pierres est strictement informel. Les collecteurs peuvent, soit

directement acheter les pierres aux exploitants, soit par la présence de plusieurs intermédiaires

et vendent leurs marchandises au shop. Et c’est ce dernier qui vend les produits aux étrangers

ou les acheteurs finals.

Exploitant

Collecteur

Négociateur

Acheteur final

Shop

. . .

Intermédiaire

s

Page 65: MASTER en Ingénierie Minière

53

Mais on peut aussi trouver des étrangers qui achètent directement chez les exploitants, par

l’intermédiaire d’un traducteur ou des guides touristiques qui traduisent pour eux, afin que la

vente se fasse.

b.1 Partie prenante

b.1.i Exploitants :

Les exploitants peuvent être catégorisés en deux classes :

Les Originaux

Ce sont ceux qui ont hérité de leur famille, qui ont reçu de plusieurs générations

auparavant, l’art d’exploiter des pierres précieuses et pierres fines. Ils sont là depuis très

longtemps.

Les exploitants récents

Ce sont des paysans et des migrants qui se sont convertis à l’exploitation minière et qui

fait de leur gagne-pain l’extraction des pierres précieuses ou pierres fines.

Pensant que ce dernier leur rapporterait plus vite beaucoup d’argents que leur emploi

précédent, nombreux sont les paysans qui se convertissent causant un manque de production

agricole aux alentours des ruées.

Par manque d’expérience, certains d’entre eux confondent le vrai du faux et n’ont pas

connaissances du cours et de la réalité du prix des produits.

L’activité minière mue par la pauvreté est pratiquée par une population

essentiellement itinérante, sans éducation avec très peu d’alternatives d’emploi, issue la

plupart du temps d’autres secteurs et sans emploi. Les mineurs se retrouvent donc prisonniers

d’un cercle vicieux qui ne leur rapporte que de faibles revenus.

Page 66: MASTER en Ingénierie Minière

54

b.2i Intermédiaire

1. Collecteur

Les collecteurs sont les personnes qui prennent en gros les pierres et les revendent en

détail aux shops ou aux négociateurs,

2. Négociateur

Ce sont les personnes qui servent d’intermédiaires entre les acheteurs et les artisans

miniers mais aussi entre les collecteurs et les shops. Cette activité est celle qui génère le plus

d’argent, car ils prennent les pierres à un prix très bon marché.

3. Shop

Ce sont en général, des Sri Lankais, Thaïlandais, Africains, … achètent les pierres

précieuses à titre individuel ou au nom d’une société, afin de les exporter. Ils s’installent dans

les zones clés pour le commerce des pierres, ces zones clés sont toujours des lieux de

commercialisation.

4. Acheteur

Ce sont les personnes qui achètent les pierres dans les shops ou bien directement sur

le site d’exploitation. Les acheteurs peuvent être diverses personnes (touriste, homme

d’affaire, et même les collecteurs. …)

Page 67: MASTER en Ingénierie Minière

55

Dans le cadre d’une exploitation formelle de pierres précieuses et pierres fines, la chaine de

valeur est comme suit :

Figure N°23: Chaine de valeur d’exploitation de pierre précieuse et fines

Source transparency international « analyse de la corruption dans le secteur minier à Madagascar ».

Phase administrative

Phase d’installation

Phase d’exploitation

Phase de transport local

Phase de commercialisation locale

Phase de transport national$

Phase de transformation nationale

BCMM, Direction

mines, opérateurs

Opérateur, communes,

propriétaires du sol, les

travailleurs mineurs

Opérateur,

travailleurs mineurs,

sponsor,

businessmen, force

de l’ordre

Opérateur,

travailleurs mineurs

Businessmen,

propriétaire de shop

Lapidaire, bijoutier,

commerçants, force de

l’ordre, service de

mines

1

2

3

4

5 7

Phase de commercialisation nationale

Phase d’exportation

Phase de transformation internationale

Phase de commercialisation internationale

Businessmen,

propriétaire de shop

Propriétaire de shop et/ou entreprise,

Services exportation, employés de

l’aéroport d’ivato

8

9

10

11

Page 68: MASTER en Ingénierie Minière

56

V.3. Commercialisation externe :

a) Généralité sur les Commerces Internationaux des pierres

a.1 pays producteurs de pierres précieuses et fines

Les pays producteurs se trouvent en majorité sur la partie sud du globe terrestre,

Tableau N°2 : les pays producteurs de pierres précieuse et fines

Pays Valeur d’exportation (US$)

Colombie 110 878 887

Brésil 104 378 519

Tanzanie 28 765 719

Zambie 20 157 730

Madagascar 14 782 887

Source UNcomtrade (2012)

Les pierres dans le marché mondial sont en grande partie des pierres brutes ou des pierres non

taillées.

a.2 Les pays tailleurs de pierres

Le taillage de pierres requière une main d’œuvre très bon marché et de l’expérience

pour gagner du profit. Nombreux sont les pays tailleurs de pierres dont certains le pratiquent

depuis longtemps tandis que d’autre le sont récemment.

Voici les plus grands pays tailleurs de pierres précieuses :

l’Inde,

la Chine,

le Sri Lanka,

la Colombie,

la Thaïlande

Certains de ces pays ne font que tailler mais tandis que d’autre extraient et taille en même

temps comme la Colombie et le Sri Lanka.

Page 69: MASTER en Ingénierie Minière

57

Tableau N°3 les pays tailleur de pierres

Pays Valeur a l’état brut

des pierres taillées (US$)

Inde 108 137 964

Chine 56 836 170

Sri Lanka 26 254 981

la Colombie 21 578 499

Source UNcomtrade (2012)

a.3 Les pays acheteurs

Le commerce et le rachat de pierres sont généralement dans les pays puissants et

riches comme l’Amérique du Nord, l’Europe, et dans les pays riches d’Asie (ex : Japon). Ils

constituent les plus grands acheteurs de pierres mondial ; en outre les plus grands Marchés se

situent en :

Tableau N° 4 Les pays clients ou acheteurs

Continent Pays

Amérique (Nord) Etas Unis

Canada

Mexiques

Europe Suisse

Allemagne

Grande-Bretagne

France

Autriche

Etc.

Autre Japon

Australie

Afrique du sud

Source UNcomtrade (2012)

Page 70: MASTER en Ingénierie Minière

58

b) Madagascar producteur de pierre

b.1 La quantité de pierres produites par Madagascar

Madagascar est un pays producteur de pierre, que ce soit précieuse, fine ou

industrielle.

Or la production déclarée formellement est presque négligeable par rapport à l’exploitation

illicite. Près 60 % de la production mondiale de saphir est issue de Madagascar dont il est

quasiment l’unique producteur pour certaines qualités de pierres (plus de 80 % de la

production de saphirs roses, unique producteur de pezzotite…), devenant ainsi leader de la

production pour de nombreuses pierres de couleur [14]

b.2 Circuit des pierres venant de Madagascar

b.2.i Les pays destinataires

Les pays qui reçoivent les produits de Madagascar se classent comme suit :

la Chine

la Thaïlande

l’Inde

Reste ou local

Graphique N°1 : pourcentage des ventes des pierres venant de Madagascar

Source :Rapport final ITIE Madagascar – Exercice 2014 dans MPMP/DGM/Guichet Unique, 2014

Hong-Kong (chine)

la Thaïlande

le Sri Lanka

l’Inde

Reste/local

0%10%

20%30%

40%50%

Ventes

Page 71: MASTER en Ingénierie Minière

59

Pendant l’année 2014, 666 envois sont enregistrés vers 26 pays différents. La Chine

(Hong-Kong) est le premier client de Madagascar concernant les pierres précieuses, suivi de

la Thaïlande, le Sri Lanka et l’Inde. Ces pays sont les premiers destinataires car ils sont les

plus grands tailleurs de pierres. Très peu sont les produits destinés aux autres pays comme la

France est les Etas Unis.

b.2.ii Circuit des pierres

Le principe du circuit est comme suit :

Madagascar exporte les pierres vers ses plus grands clients pour y être transformées. Après

transformation, les pierres rejoignent les marchés (Europe, Amérique du Nord).

Figure N° 24 circuits de commercialisation international des pierres de Madagascar

Exportateur

(Madagascar)

PAYS

Transformateurs

Marchés des

pierres

o la Chine

o la Thaïlande

o l’Inde

Europe Amérique du nord Autres

o Etas Unis

o Canada

o Mexique

o Etc.

o Japon

o Chine

o Etc.

o Suisse

o France

o Royaume Unis

o Etc.

Page 72: MASTER en Ingénierie Minière

60

b.2.iii Analyse de la quantité des produits exportés

Présentation des donnés

Tableau N° 5: valeur d’exportation des pierres brutes et taillées (en USD)

Année 2013 2014 2015 2016 2017

Pierres brutes 867435,73 1147901,38 246923,48 140286,05 76593,51

Pierres taillées 28733,51 41632,53 14202,58 10538,56 10538,56

Rapport au niveau national et international

Les valeurs de ces exportations sont présentées ci-dessous.

Graphique N°2 : Evolution quantitative de l'exportation des pierres de Madagascar (kg)

Source (Diavol Harinosy Onjaniaina dans Analyse statistiques des exportations de valeur des

produits miniers de Madagascar )

867 435,73

1 147 901,38

246 923,48

140 286,05 76 593,51

28 733,51 41 632,53 4 202,58 1 038,56 193,65 0

200 000

400 000

600 000

800 000

1 000 000

1 200 000

1 400 000

2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

Pierres brutes Pierres taillées

Page 73: MASTER en Ingénierie Minière

61

Graphique N°3 : Evolution de la valeur de l’exportation (USD)

Source (Diavol Harinosy Onjaniaina dans Analyse statistiques des exportations de valeur des

produits miniers de Madagascar )

On peut constater dans le premier tableau que l’exportation de roche brute est plus

importante que celle des roches taillées. Ces dernières sont d’un nombre négligeable par

rapport au non taillées or l’écart de prix d’une roche taillée et de celui d’une brute est

immense. Cette grande différence nous montre que le taillage à Madagascar n’a pas encore sa

place dans le domaine des pierres précieuses.

Après 2014, le graphe nous montre aussi une diminution massive d’exportation des pierres

précieuses brutes. Même les pierres taillées ont connu une diminution de nombre, or la

production de pierres dans le monde nous montre le contraire et que les pierres de Madagascar

augmentent en quantité dans le marché international. Madagascar produit entre 40 à 60 % de

saphir dans le monde, mais il y a encore d’autres pierres précieuses tel que l’Émeraude, béryl,

etc. Ces pierres sont de quantité non négligeable. On peut alors constater que de nombreuses

pierres sortent illicitement du pays.

0

500 000

1 000 000

1 500 000

2 000 000

2 500 000

3 000 000

3 500 000

4 000 000

2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

Pierres précieuses Pierres fines Pierres industrielles

Page 74: MASTER en Ingénierie Minière

62

c) Problèmes en cause de l’exportation et exploitation illicites

L’exportation illicite est causée par nombreux facteurs, qu’on peut diviser en

deux : « Problème mineur » et « Problème majeur ». On peut dire qu’ils sont liés et que le

problème majeur est parmi les sources qui favorisent l’exploitation illicite.

c.1Problème mineur :

c.1.i Problèmes au niveau des exploitants :

Les exploitants artisanaux n’ont pas tellement fait de grandes études et même la plupart

d’entre eux n’ont pas passé le seuil de l’école primaire.

1) Manque de connaissances :

Connaissances en général sur les pierres

Les exploitants n’ont pas la connaissance et le savoir de distinguer les

caractéristiques des pierres. Ils ne font que chercher et vendre selon les demandes du

client. La plupart du temps, il y a confusion entre deux pierres qui ont un même aspect

comme la couleur, qui est très difficile à distinguer. Ce désavantage donne une

occasion au client de tromper et d’escroquer l’exploitant.

Connaissance sur les valeurs et les prix des pierres

Savoir distinguer deux pierres et savoir reconnaitre sa valeur, sont deux choses

tellement différentes. Les exploitants ne savent pas quelle est la vraie valeur de la

pierre qu’ils vendent. Le prix d’un produit en général dépend de l’offre et de la

demande même s’il y a un prix fixé par le Ministère du Commerce. Le cours de prix

des pierres change selon cette loi or ici, ce sont les acheteurs qui fixent les prix des

pierres dû au manque de savoir sur les cours en général de ces pierres.

Connaissance sur les lois qui régit l’exploitation (code minier et ses

textes d’application)

L’assimilation des lois régissant l’exploitation requiert un niveau intellectuel assez

élevé. Tandis que les exploitants n’ont pas ce niveau, ils ne connaissent pas les

dispositions du code minier et ne savent même pas quelles devraient être les

conditions d’une exploitation.

Page 75: MASTER en Ingénierie Minière

63

2) Manque de moyen :

Financières :

Les exploitants n’ont pas financièrement les moyens pour le commerce des

pierres. Pour si peu d’argent ils vendent les pierres pour trouver leur repas quotidien.

Le coût de vente de leurs pierres n’est même pas la moitié du prix réel, et leurs ventes

sont tous illégales.

Techniques d’exploitation

Dû aux manques de technique, les carrières de pierres sont mal exploitées. Les

exploitants artisanaux n’ont pas la formation pour bien exploiter les carrières de

pierres. Il y une grande partie inexploitée qui est une grande perte que ce soit pour

l’exploitant que pour l’Etat.

c.1i Problèmes au niveau administratif

1) Aux niveaux internes de l’Administration

Difficulté sur les créations de dossier

Pour une demande de permis d’exploitation minière il faut plusieurs démarches à

suivre, ce qui est très difficile pour les exploitants artisanaux vu leur faible niveau

de scolarisation. Cette difficulté est l’un des plus grands obstacles vers

l’exploitation formelle. Juste le fait de connaitre les difficultés encourues lors

d’une demande de permis les pousse du coté informel.

Lenteur administrative

La lenteur administrative contribue aux problèmes de l’exploitation informelle.

Pour valider un dossier de demande de permis minier ou autre autorisation

d’exploitation, il faut plus de deux (2) semaines voir même des mois. Faute de

manque de temps et d’argent les exploitants ne peuvent pas attendre et se

basculent dans l’informel. Et

Manques de données de contrôle et de suivi

Lieu d’exploitation non répertorié :

Page 76: MASTER en Ingénierie Minière

64

o La majorité des exploitants est tout informelle. Les lieux d’exploitation le

sont aussi, or la plupart sont non répertoriés et inconnus à l’Etat. D’où le

non contrôle de l’exploitation et l’illégalité de toutes transactions.

o Par manque de savoir et de connaissance, la production est non satisfaisante

ce qui donne l’envie de changer de lieu. La propagation rapide des

nouvelles de découverte de nouveau gisement engendre un changement

indéfini de lieu d’exploitation.

Nombres inconnus des exploitants

Dans une exploitation informelle rien n’est constant, tout change comme le

nombre des exploitant. Une simple rumeur « l’herbe est plus verte ailleurs »

peut les faire changer d’avis. Comme ce sont des personnes venues des quatre

coins de l’ile à la recherche d’argent facile, toute opportunité est bonne à saisir.

Ce manque de précision crée un grand handicap pour l’administration au niveau des

contrôles et des suivis.

c.2. Problème majeur

Le blanchiment d’argent et l’investissement illégal, cas les plus courants, sont les

éléments de base du circuit de vente des pierres à Madagascar. Ils constituent un problème

majeur dans l’exploitation et l’exportation des pierres précieuses et pierres fines.

Ils sont aussi la source principale des problèmes mineurs su-mentionnés.

Page 77: MASTER en Ingénierie Minière

65

c.2.i circuits du commerce des pierres

1) blanchiment d’argent

Circuit de blanchiment d’argent

Figure N° 25 Circuit de blanchiment d’argent

Bailleurs

Intermédiaires Mineurs

Collecteur

Transporteur

Propriétaire

des shops

Vente locale de

bien

Exportation

illicite

Transformation

Achats de biens et

importation

Commercialisation

des pierres

2

3

4

5

6

7

8

Bénéfice en

Ariary

9

Argent

sale

1

Page 78: MASTER en Ingénierie Minière

66

Explication de la figure

Etape 1 et 2

L’argent (sale) acquis par les bailleurs est utilisé pour financer l’achat des pierres

Etape 3

L’argent passe par beaucoup de personnes que l’on nomme intermédiaires. Ils ne font

qu’acheter et revendre pour avoir un peu de profit. Mais la vraie source d’argent reste les

bailleurs.

Etape 4

Avant l’exportation, les pierres sont transportées à l’abri des regrats des autorités du pays puis

exportées illégalement sans payer les taxes. L’exportation illégale implique l’utilisation de

l’argent sale pour la corruption des personnels administratifs.

Etape 5

Les pierres sont transformées et traitées en Asie surtout en chine, Thaïlande et en inde.

L’argent sale est transformé sous forme de pierres traitées et taillées.

Etape 6 et 7

Les pierres transformées sont revendues. L’argent obtenu de cette vente est utilisé pour

acheter des biens (voiture, article de voiture, appareils informatiques…)

Etape 8 et 9

Les biens obtenus sont revendus dans le pays (Madagascar) et les bénéfices reviennent aux

bailleurs sous forme d’argent proprement gagné.

Page 79: MASTER en Ingénierie Minière

67

2) Investissement illégal

L’investissement illégal se rapproche du principe du blanchiment d’argent, mais la différence

est que l’argent investi n’est pas « sale » mais la méthode par laquelle il est investi et la

méthode d’achat des pierres le sont.

Figure N° 26 Circuit de blanchiment d’argent

Explication de la figure

Les étapes 1, 2, 3 et 4 sont les mêmes que celles de la figure précédente (financement, achat,

exportation des pierres), avec comme nuance dans ce deuxième cas, l’entrée en jeu lui-même

de l’investisseur, achetant directement la marchandise ou par l’intermédiaire d’un traducteur.

Etapes 4,5 et 6

Transformation et vente des pierres dans les pays riches et consommateurs.

Dans ce circuit le bénéfice reste seulement à l’investisseur car l’argent ne revient que sous

forme d’achat d’autres pierres

Investisseur

étranger

Intermédiaires Mineurs

Collecteur

Transporteur

Propriétaire

des shops

Exportation

illicite

Transformation

Commercialisati

on des pierres

2

3

4€

€€

€€

5

6

Bénéfice

1

Page 80: MASTER en Ingénierie Minière

68

c.3 problèmes qui favorisent et facilitent le développement du

circuit.

Le circuit du blanchiment d’argent et de l’Investissement illicite provoquent

d’innombrable problèmes. Comme dans tout circuit, les problèmes peuvent s’enchaîner et

favorisent la création d’autres problèmes.

Mais d’un autre point de vue les problèmes qui semble mineur peuvent être des sources qui

introduisent le développement, l’épanouissement très facilement et même la mise en place

d’un circuit de blanchiment d’argent et d’Investissement illicite. Sans ces problèmes mineurs,

l’installation de ces circuits plus maitrisable.

Voici les différents problèmes qui facilitent l’introduction et la mise en place de ce circuit :

c.3.i problèmes qui facilitent l’insertion :

En général, la facilité d’insertion du circuit vient pour la plupart du temps de l’administration

car faute de rigueur, elle permet aux opportunistes de profiter de la moindre faille afin de se faire

quelques gains.

Voici les problèmes :

o L’informalité sur le domaine d’exploitation des pierres :

L’informel est l’une des failles qui participent à l’insertion du circuit. Ici on globalise

tout cas d’informalité comme « l’exploitation, la vente, achat … ». Tout cela donne un

champ libre à l’implantation du circuit.

o Centralisation des agents et des bâtiments du ministère, éloignement du site d’exploitation :

L’éloignement du site d’exploitation par rapport au siège du ministère et de ses agents

laisse place à l’implantation du circuit informel. Connaissant que les sites

d’exploitation ne sont pas encadrés ni contrôlés par les agents du ministère, hors

vision du contrôleur, la mise en place du circuit informel se fait sans difficulté.

o Manque de connaissance des prix réels des pierres

Le manque de savoir des exploitants facilite l’arnaque sur le prix des pierres et donne

profit aux acheteurs. Ces derniers prennent goût et reviennent en acheter d’autre et le

circuit prend racine.

Page 81: MASTER en Ingénierie Minière

69

c.3. ii problèmes qui facilite son expansion :

Il y a les problèmes qui permet au circuit informel de s’installer facilement, mais d’autre part

il existe aussi des problèmes favorisent son développement, au point de s’élargir presque dans

toute l’ile. Ces défaillances donnent la possibilité de faire fructifier le circuit.

o L’administration manque de moyen pour les contrôles et la création de projet pour

arrêter l’informel

- Inexistence de délimitation administrative officielle de la zone déjà connue

d’exploitation.

- Le contrôle et le suivi sont parmi les freins à la propagation du circuit informel,

mais l’Etat est dans une insuffisance (matérielle et financière) pour effectuer cette

tâche. Ce manque de moyen donne un avantage à l’informel mais surtout à son

développement. On peut constater que sans contrôle et suivi, il y aura une

augmentation exponentielle du secteur informel.

o Trop d’intermédiaires inconnus, non identifiables et informels

L’informel donne l’opportunité à plusieurs personnes de faire ce qu’ils veulent,

ce qui les amène à être de collecteur sans autorisation (illégale). Comme le

nombre des collecteurs est très élevé, les pierres passent entre beaucoup de

mains avant d’arriver à la destination finale. La présence de ces nombreux

intermédiaires crée le rôle de brouillage de piste pour éloigner les soupçons sur

l’investisseur ou la personne qui fait le blanchiment mais aussi pour effacer

toute trace de la pierre.

o Inexistence de contrôle, suivi et l’intraçabilité des pierres en circulation

L’Etat n’a pas encore mit au point des méthodes concrètes pour connaitre la

circulation des pierres. Faute de moyen, le contrôle et le suivi sont délaissés et

le manque de ceux-ci fait perdre et empêche la traçabilité des pierres. Ce

handicap permet la circulation tant des pierres et que les personnes qui font

leurs transactions.

o Corruption et transaction invisibles dans les administrations

La corruption et la transaction invisibles sont des facteurs clés pour le développement

du circuit informel. Ils jouent ici quelques rôles importants :

- Comme un laisser passer et avoir un statut, et faire des actions légales

tandis que c’est juste une façade pour les vols qu’ils vont effectuer.

Page 82: MASTER en Ingénierie Minière

70

- Une échappatoire pour les personnes dans l’informalité et pour les activités

informelles. Par exemple, au cours d’un contrôle ou visite inopinée des

agents et des autorités locales, les malfaiteurs sont pris en plein délit

(exemple : transport sans document de justification d’appartenance de la

pierre, exploitation illicite…) La corruption peut leurs éviter les sanctions.

Du coté administratif, la corruption et la transaction invisible engendrent beaucoup de

problèmes comme :

- La diminution du produit de la fiscalité, conduisant au manque de moyen

- Impureté des données, dû à la falsification de ceux-ci.

Page 83: MASTER en Ingénierie Minière

71

c.4. problèmes créés par le circuit informel

Figure N° 27 problème crée

Comme il a été dit, le circuit informel favorise les problèmes mineurs (achat, vente,

exploitation illicite, corruption, …). Ces problèmes créent des désordres au niveau

administratif mais plus encore, ils créent un trou à l’apport financier de l’Etat. Un trou qui

Corruption

Achat Vente

illicite

Exploitation

illégale Circuit

Insécurités

Exportation

illégale

Manque a gagnée

à l’Etat

Page 84: MASTER en Ingénierie Minière

72

engendre des empêchements au le développement du quartier, du district, de la région voir

même de l’Etat tout entier.

c.4.i manques à gagner de l’Etat

D’après les graphes, les sorties illégales des pierres précieuses de Madagascar privent

le pays d’une grande ressource pour son développement. Pour chaque pierre, la valeur

générale de la perte est comme suit :

Pour les p ierres brutes,

Soit « x » une pierre variable, qui varie suivant sa nature (types, genre de pierres) et sa qualité.

Elle peut être précieuse ou pierres fines.

Pierres précieuses :

Posant comme exemple l’émeraude (x= l’émeraude), l’Etat prend 2% de la valeur de la pierre

pour la ristourne et la redevance minière, mais il y a aussi autre nombreuse taxe comme le

Tva qui est à 20%.

Prenons seulement le TVA, la ristourne et la redevance dans notre petit exemple

Soit pour un jour il y a 30 pierres de même caractéristique, vendues et exportées à l’étranger

illégalement

Nombres

Valeur (Ar) 30 ×1 000 000

En un (1) mois seulement, ne considérant que les jours ouvrables (20Jours), l’Etat a

perdue 132 000 000 Ar, une perte immense. Or ceci n’est qu’une pierre de qualité et de prix

moyennes.

Pour les pierres taillées

Taxe= 22% Emeraude brute de bonne qualité

(minimum d’imperfection, une bonne

couleur) poids 4ca

1000 000 Ar

220 000 Ar

30 Taxe= 22%

6 600 000 Ar

X =

30 x

Page 85: MASTER en Ingénierie Minière

73

Posant « y » la variable qui varie le prix de la pierre après taillage. Cette variation dépend de

« a »la qualité du taillage, de la nature (types, genre de pierres) et de la qualité de la pierre.

Après taillage une pierre peut augmenter de 5 à 10 fois sa valeur, « a » varie de 2 à 10

fois selon quelque critère comme la qualité et la façon de taillage de la pierre mais aussi sa

nature.

Prenons encore le même exemple, et la même pierre l’émeraude

X = 1 000 000 Ar

Soi-disant que la pierre est bien taillée et suit les normes internationales, la pierre augmente

de cinq (5) fois de sa la valeur initiale (pour une pierre de type et de qualité normale).

On a alors

Y=5x Y= (5 × 1 000 000)

Y= 5 000 000 Ar

Disons aussi que toutes les pierres énumérées précédemment soient toutes taillées. L’Etat

gagnerait en vingt (20) jour, 660 000 000 Ar.

On peut constater qu’il existait un grand trou sur la recette financière de l’Etat. Le manque à

gagner serait pour l’Etat, en une année, de 237 600 000 Ar.

On peut donc conclure cette partie en disant que Madagascar a la capacité de concurrencer les

autres pays. Les produits et leurs quantités dépassent la plupart d’entre eux. Par contre il se

fait surpasser au classement à cause de ses productions informelles et illicites. L’exportation

illicite ne fait pas seulement perdre le rang du grand producteur de pierre (précieuse et fines)

mais procure un grand déficit et un énorme manque à gagner pour son développement.

=a

Y=ax

Taxe= 22%

1 100 000 Ar

Page 86: MASTER en Ingénierie Minière

74

Partie III. SUGGESTIONS

SUR LA GESTION ET

RATIONALISATION

OPTIMALES DES ACTIVITES

DE PIERRES PRECIEUSES

ET PIERRES FINES

Page 87: MASTER en Ingénierie Minière

75

VI. Chapitre .6 Développement durable dans les filières pierres

précieuses et pierres fines

VI.1. Généralité sur le développement durable

a) Définition

La notion de « développement durable » renferme deux idées principales dont l’une,

plus simple, et l’autre, un peu complexe.

Le terme « développement durable » est composé de deux mots « développement » et

« durable ». « Développement » désigne l’action de développer, d’assurer la croissance ou

l’extension de quelque chose. Quant à « durable », il désigne la capacité ou la nature à durée

très élevée dans l’espace-temps. Ce qui signifie qu’ici « développement durable » peut être

traduit simplement comme une conception de la croissance à long terme de quelque chose.

Pour une définition plus complexe, le développement durable peut être traduit comme un

ensemble de décisions qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité

des générations futures de répondre aux leurs.

b) Objectif du développement durable

Eradiquer la pauvreté, protéger la planète et garantir la prospérité pour tous.

Avec :

Un développement économique

Une prévention de ressources naturelles (que ce soit au niveau de faune ou de la flore,

que de l’environnement)

Une bonne Gestion des ressources non renouvelables

Une amélioration des conditions de vie de la population

c) Principe et base du développement durable

c.1) Principes clés du développement durable

Principe de précaution : C’est une mesure préventive qui consiste à arrêter une activité

susceptible de détruire, ou d’entrainer une conséquence dangereuse pour la santé et

Page 88: MASTER en Ingénierie Minière

76

l’environnement. Prendre les mesures qui s’imposent pour prévoir les éventuelles

dégradations de l’environnement sans attendre qu’une quelconque dégradation se présente.

(Exemple : la cessation des activités d’une exploitation pour non-respect des règles simples

de protection de l’environnement, intoxication des eaux etc…)

Principe d’économie et de bonne gestion des ressources : il s’agit de faire une économie des

ressources naturelles, des ressources non renouvelables qui proviennent de la terre : gérer ces

dernières d’une manière rationnelle pour assurer leur durabilité.

Principe de responsabilité individuelle et collective : chaque individu est responsable de ses

actes, que ce soit individuel ou au sein d’une communauté et doit en prendre conscience des

effets de ses actions : une consommation [12ème

ODD] et production responsable

Principe de participation : il est primordial que chacun y mette du sien pour un engagement

personnel pour le développement durable afin de garantir les besoins des générations futures.

c.2) Bases du développement durable

La société, l’environnement et l’économie sont considérés comme les trois piliers,

bases d’un réel développement durable. L’absence ou la défaillance constatée au niveau de

l’un d’eux empêche l’atteinte des objectifs dudit développement. Le diagramme de Venn

montre à travers les intersections de ces trois préoccupations le développement durable :

Figure n°28 représentation du développement durable

Société Environnement

Economie

Equitable viable

Vivable

va

Durable

Page 89: MASTER en Ingénierie Minière

77

La Société est considérée dans ce point de vue comme les personnes prises en compte dans le

système, c'est-à-dire les personnes qui sont touchées directement. (Ce critère de sélection de

la société dépend du domaine de définition)

L’Environnement est considéré comme tout ce qui entoure la société que ce soit biotique ou

abiotique (par exemple l’air, l’eau, la terre, leur maison, etc.)

Economie : ici l’économie illustre l’argent. Elle englobe non seulement le monde de travail

mais aussi tout ce qui sont sources de financement.

L’interaction de ces préoccupations, illustrée par le diagramme de Venn nous montre les

conditions requises pour un développement réellement durable, c'est-à-dire un monde

meilleur.

Pour « l’environnement et la société » leur action commune devrait produire et assurer un

développement vivable. La population ne devrait pas être nocive pour l’environnement et

l’environnement quant à lui, ne devrait pas non plus être un danger pour la santé de la

population.

En ce qui concerne « la société et l’économie » leur interaction devrait assurer un

développement équitable. Les deux entités sortiraient « gagnant, gagnant » de ce

développement: agir ensemble et être en harmonie dans tout ce qu’on entreprend.

L’économie n’est pas mise en place pour dépouiller la société et vice versa la société ne serait

pas une entrave pour l’économie.

Quant à « l’économie et l’environnement » leur action commune devrait assurer un

développement viable. Les ressources naturelles, qu’elles soient renouvelables ou non sont

gérées rationnellement. Leur exploitation se conformerait à la consommation et aux besoins

pour permettre à la population de vivre décemment.

Page 90: MASTER en Ingénierie Minière

78

VI.2. Application du développement durable aux filières

pierres précieuses et pierres fines

a) Application du développement durable

a.1 L’Application du cercle sur la filière pierres

précieuses et pierres fines

Actuellement ce cercle est très utilisé pour analyser, résoudre et appliquer la méthode

du développement durable sur nombreux problèmes. Prenons l’exemple de la filière pierres

précieuses. Nous allons donner place dans le cercle les éléments qui constituent la filière :

Posant

La société : les exploitants et les personnes qui vivent de l’exploitation de pierres

précieuses.

L’économie : exploitation et vente des pierres dirigées et supervisées par l’Etat (entrée

d’argent ou source de revenu).

Environnement : l’ensemble des éléments qui constituent son entourage, comme le

lieu de travail (la mine), etc.

Pour que la filière puisse tendre vers un développement durable l’interaction de ces trois

préoccupations doit contenir les mots clés : vivable, viable et équitable

Société et l’économie : équitable

Pour que la société et l’économie soient équitables, l’Etat doit regarder et essayer de combler

le besoin de la société comme :

Source d’argent pour améliorer la condition de vie: éducation, santé, etc.

Les besoins sur la sécurité financière et sécurité proprement dite

Et vice versa la société doit se soumettre à la règle qui est mise en place pour le bon

déroulement du marché. Eviter les fraudes et les tricheries venant de la société qui pourraient

ruiner et détruire l’économie ou le marché des pierres précieuses

L’environnement et la société : vivable

Pour que la société puisse se développer, elle doit vivre dans un environnent stable et sain. De

même pour l’environnement, pour qu’il puisse être agréable et sain, il doit être bien entretenu.

Il faut donc préserver la nature qui entoure la population.

Page 91: MASTER en Ingénierie Minière

79

Pour la nature : réparer, rénover ce qui est détruit, arrêter les actions qui entraînent la

pollution que ce soit pollution des eaux ou de la terre fertile. Essayer de garder intact ce qui

n’est pas atteint par la destruction.

Pour la vie quotidienne : assurer la sécurité de la population, même ce qui concerne la sécurité

alimentaire. Assurer que la population vive dans le calme et dans une abondance de

nourriture.

L’économie et l’environnement : viable.

Pour de telle préoccupation, l’économie devrait améliorer les conditions de vie matérielle et

créer des richesses tout en préservant les ressources naturelles. C’est seulement à travers une

économie et un environnement viables que le développement de la filière serait durable.

Prioriser la bonne gestion pour éviter « une rupture de stock » et pour pérenniser la filière

pierres précieuses et pierres fines. Cette bonne gestion assure la stabilité des produits et de

leurs prix pour un revenu stable et viable.

a.2) Déduction prise par rapport à l’application

Le cercle nous conduit à plusieurs solutions. Chaque solution nous rapproche de plus en plus

du développement durable, mais le plus important c’est que ces solutions contribuent au bien

de tous. Chaque entité peut se développer sans détruire les autres.

Les solutions sont :

Réduction des inégalités

Protection de l’environnement

Développement économique

Page 92: MASTER en Ingénierie Minière

80

Voici un schéma résumant les solutions illustrant le développement durable

Figure n° 29solution provenant du cercle de développement durable

Développement

Economique

Réduction des inégalités

Protection de

l’environnement

Développement

Durable

Page 93: MASTER en Ingénierie Minière

81

Cette figure (figure n°16) nous montre les solutions pour accéder au Développement Durable.

Des actions devraient être entreprises pour accompagner ces préoccupations. Il s’agit de :

Restaurer ;

Gérer ;

Protéger ;

v

Figure n° 30 actions pour le développement durable

Restaurer/protéger l’environnement :

Protéger

Restaurer/

Protéger

Gérer

DD

Page 94: MASTER en Ingénierie Minière

82

L’action consiste à protéger l’environnement en général, contre la destruction des

exploitations et restaurer celles qui sont déjà détruites (faune, flore). En ce qui nous concerne,

il s’agit principalement de l’environnement minier (site d’exploitation) et de celui de la

population …,

Gérer l’économie :

La gestion de l’économie consiste à assurer sa bonne organisation en mettant en place

des structures pour son bon fonctionnement et pour son développement. La mise en place de

cette structure permet de développer, améliorer, étendre vers un autre horizon l’économie en

question. Ce qui offre une opportunité pour une amélioration de la condition de vie, que ce

soit pour la société ou pour la filière.

Protéger la société ou la population :

Cette action consiste à protéger, rassurer, préserver la population de l’insécurité,

l’arnaque, le vol, la maladie, la mal nutrition… la protection de la société contribue à son

développement. En d’autre terme subvenir aux besoins de la société, besoins en santé,

éducation, habitat, alimentation, emploi, etc.

Page 95: MASTER en Ingénierie Minière

83

Chapitre 7 Solutions et Suggestions en rapport au développement

durable

Pour accéder et rapprocher les solutions au développement durable. Les solutions

doivent être assimilées au cercle de développement durable, par contre ce cercle nous montre

seulement les solutions globales, mais pour plus de précision nous allons associer aussi nos

solutions aux Objectifs de Développement durable ou bien l’ « ODD » par l’ONU. ( adopté

par l'ONU en septembre2015)

Les objectifs de Développement Durable sont au nombre de 17. En ce qui nous concerne,

nous n’allons citer que ceux qui sont liés directement à notre étude, la filière « pierres

précieuses et pierres fines » :

Accès à une éducation de qualité (4)

Éradication de la pauvreté (1)

Consommation et production responsables (12)

Accès à des emplois décents (8)

Innovation et infrastructures (9)

Réduction des inégalités (10)

Justice et paix (16)

Protection de la faune et de la flore (

VII.1 Problème mineur

Parmi ces problèmes, les acteurs qui entrent en jeu le plus souvent sont la société et

l’économie. Ce qui nous amène au mot clé « équitable » mais aussi « la gestion de l’économie

et la protection de la société »

a) Pour les exploitants

D’après les ODD l’accès à une éducation de qualité sera pris en compte dans nos solutions.

Dans cette étude l’éducation de la population se dirige sur la formation à l’exploitation

Page 96: MASTER en Ingénierie Minière

84

a.1) Manque de connaissances

a.1.i) Solution à courts termes

Tableau N°6 : Solution a courts termes des problèmes de manque de connaissance

Problèmes Suggestion

Manque de connaissances en général, sur les

pierres

Création d’une association pour l’exploitant

direct

Formation sur la gemmologie

Différents types de pierres

Façons de reconnaitre les pierres

Manque de connaissances sur les valeurs et les

prix des pierres

Interdire toute vente sur le site d’exploitation

Création d’une association pour exploitant direct

Pour avoir une efficacité élevée et pour qu’il n’y ait moins de faille, on doit regrouper

tout d’abord tous les exploitants dans la région, pour leur donner les nouvelles directives.

Comme la création d’une association pour exploitants.

Formation sur la gemmologie :

o Différents types de pierres

Faire une compagne de formation pour tous les membres, formation sur la gemmologie. Les

faire connaitre qu’il y ait plusieurs types de pierres dont chacun a ses propres caractéristiques.

Les faire savoir que plusieurs pierres peuvent avoir un aspect presque similaire de l’extérieur

mais de caractéristique très différente.

o Façons de reconnaitre les pierres

Montré à ces personnes qu’il existe nombreux moyens de reconnaitre des pierres à l’aide de la

gemmologie et de différencier deux pierres de nature différente mais d’aspect semblable.

Par exemple pour un grenat et rubis.

On peut les différencier par leur dureté premièrement,

Le rubis est plus dur d’une dureté égale à D=9. Que le grenat de dureté D=…

Le rubis peut railler le grenat

Deuxièmement la densité

Le grenat est moins dense que le rubis

Page 97: MASTER en Ingénierie Minière

85

Mais il y a aussi d’autre méthode avec laquelle on peut les reconnaitre : à l’œil nu ou à l’aide

d’une lampe.

a.1.ii) Solution à long terme

Tableau N°7 : Solution à long termes des problèmes de manque de connaissance

Problèmes Suggestion

Manque de connaissance en général sur les

pierres

Orientation des jeunes dans les formations

professionnelles publiques

Faire des formations systématiques pour les

associations surtout pour les nouveaux membres

Manque de connaissance sur les valeurs et les

prix des pierres

Mise en connaissance des vraies valeurs des

pierres

Mise à jour des données par semaine

Manque de connaissance sur les lois qui régissent

l’exploitation (code minier)

Adaptation du code pour les exploitants

Formation sur le code minier

Vulgarisation du code minier

Orientation des jeunes vers des écoles professionnelles publiques.

Pour une vision plus permanente du système éducatif, créer des collèges professionnels qui

orientent les jeunes vers l’exploitation minière (dans les régions critiques d’exploitation). Cela

leur permettrait d’avoir plus de connaissances en la matière, plus tard, et devenir des

exploitants professionnels. Etre formé sur un domaine particulier motiverait les jeunes aux

études plus qu’au travail.

Organiser des formations continues et/ou permanentes

Les associations ont besoins de formations permanentes pour améliorer leurs connaissances

mais surtout pour les nouveaux membres. C’est aussi un moyen pour eux de renouveler et

d’apprendre des nouvelles astuces pour l’exploitation.

Mise en connaissance des vraies valeurs des pierres.

D’âpres les cours de gemmologie, les pierres n’ont pas des valeurs fixes car leur prix dépend

de l’offre et de la demande des clients, et aussi selon les tendances au niveau mondial. Mais

en général, ils ont une valeur de base fixe dont il faut connaitre.

Mise à jour pour des données par semaine

Page 98: MASTER en Ingénierie Minière

86

Pour éviter toute arnaque dans les ventes et les prix des pierres, faire connaitre aux exploitants

les vérités de prix pour chaque pierre.

Faire des petits agendas ou dépliant de poche renfermant des indications de prix de toutes les

pierres qui sont les plus vendues.

Puis mettre en place un système de données et d’informations qui sera mise à jour au moins

toutes les trois (3) semaines indiquant les évolutions des changements des prix des pierres.

Adaptation du code par rapport aux besoins des exploitants

La plupart des dispositions du code minier sont plus ou moins appropriées pour les grandes,

moyennes, petites entreprises, mais non pas vraiment pour les petits exploitants (PRE),

exploitation artisanal. Suivant le cas et les conditions de vie des exploitants, ils ne disposent

pas des moyens financiers et intellectuels pour s’engager dans une demande de permis

miniers. Pour les convaincre et les faire entrer dans le domaine du formel. L’adaptation du

code minier pour les très petits exploitants est indispensable.

Diminuer la superficie du carré ou bien transformer en zone d’exploitation adaptée en

nombres de plusieurs exploitants.

Le code minier est déjà assez compliqué pour une personne qui n’a pas fait des études dans le

domaine minier alors qu’ici dans notre cas, la plupart des exploitants n’ont pas été à l’école

secondaire d’autre ne savent même pas lire et écrire. Pour eux, le code minier n’est que du

charabia. Donc il faut donner une version simplifiée du code minier pour que l’exploitant

puisse comprendre ses dispositions.

Formation sur le code minier

Après leur avoir donné une version très simplifiée du code minier, il faut leur expliquer et leur

apprendre le contenu.

Alors il faut faire une campagne de formation pour que les exploitants puissent bien assimiler

et bien se souvenir des diverses dispositions qui sont contenues dans le code minier assez

simplifié

Vulgarisation du code minier

Le code minier n’est pas très facile à être assimilé par les exploitants. Sur ce, il faut donc

faciliter l’accès et vulgariser le code minier très simplifié.

Mettre des affiches et des dépliants simplifiés avec des explications brèves des contenus les

plus importants du code minier dans les bâtiments administratifs comme dans les bureaux du

fokontany, mairie, direction générale des mines, dans les marchés de pierres…

Page 99: MASTER en Ingénierie Minière

87

a.2) Manque de moyen

Selon les ODD :

L’éradication de la pauvreté,

Accès à des emplois décents

Consommation responsable

Les deux premiers points nous donnent un aperçu des besoins de la société. Ils figurent parmi

les bases qui vont permettre aux exploitants de suivre et accepter les structures et les

organisations mise en place par l’administration : la pauvreté pousse les exploitants à chercher

de l’argent peu importe la manière d’y parvenir.

Le dernier point parle du mode de consommation et de production durable, sans excès et de

gaspillage, que ce soit dans le cadre alimentaire ou économique. Dispenser le minimum de

connaissance sur la gestion de consommation pour prévoir le futur.

a.2.i) Solution à court termes

Tableau N°8 : Solution à court terme des problèmes de manque de moyen

Problème Suggestion

Manque de moyen financier Subvention de l’Etat pour les petits exploitants

pour leur permettre de démarrer une exploitation

formelle

Manque de moyen technique Amélioration des techniques artisanales

Amélioration des matériels d’exploitation.

(Station de lavage…)

L’Etat doit faire un accord avec les exploitants, un accord qui va permettre à ces

derniers d’avoir accès à des prêts pour l’achat de matériels d’exploitation manuels ou

motorisés (matériels conçus par les chercheurs) et à des formations sur l’utilisation des

matériels et la maîtrise des techniques d’exploitation. Cela servirait à la fois les exploitants et

les chercheurs. Cette démarche aiderait aussi l’administration à faire entrer dans le cadre

formel les exploitants

Page 100: MASTER en Ingénierie Minière

88

a.2.ii) Solution à long terme

Tableau N°9: Solution à long terme des problèmes de manque de moyen

Problème Suggestion

Manque de moyen financier Créer d’autres emplois pour une seconde source

de revenu pour les exploitants

Créer des programmes de prêt (micro finance)

Manque de moyen technique Formation pour les exploitants pour mieux gérer

une exploitation

Créer d’autres emplois pour une seconde source de revenue pour les exploitants

La plupart de la population se rue vers l’exploitation de pierres car nombreux pensent et

trouvent que le commerce et l’exploitation de pierres précieuses font gagner plus vite

beaucoup d’argent. Or, le commerce des pierres est une source de revenu instable. Il est

imprévisible. On ne sait pas exactement, quand est-ce qu’on pourrait gagner ou perdre.

Pour palier cette faiblesse, il serait donc profitable de créer en parallèle d’autres emplois qui

pourraient assurer et combler les manques à gagner au moment où une exploitation va mal. A

ce propos, il serait bénéfique de s’orienter vers l’agriculture pour subvenir aux besoins

alimentaires. Rien n’empêche les exploitants de pratiquer aussi les petits commerces

d’articles ménagers et bien d’autres encore.

Créer des programmes de prêt (micro finance)

Le programme de prêt permet à l’exploitant de professionnaliser leur activité et de les engager

davantage à bien travailler. Le prêt permet aux exploitants d’avancer vers secteur formel.

L’Etat doit donc créer ou encourager la création de banque de micros finance et organiser un

programme de facilitation de prêt pour les exploitants.

Formation pour les exploitants pour mieux gérer une exploitation.

Comme on l’avait prescrit, les exploitants artisanaux n’ont pas fait des études. Leurs

connaissances sur le domaine de l’exploitation des pierres précieuses et pierres fines viennent

de l’apprentissage ancestral (de pères en fils). Leur méthode d’exploitation ne correspond plus

à la méthode d’exploitation moderne. Elle est dépassée, artisanale et aussi lente et dangereuse

pour l’exploitant. Elle ne permet pas l’exploitation maximum du site. Pour remédier à ces

grandes pertes (humaines, matérielles, de temps, destruction inutile de l’environnement), les

exploitants doivent participer aux formations sur la gestion d’exploitation et les mesures de

sécurité y afférente sur le site d’exploitation. Cette formation facilitera aux administrations de

persuader les exploitants de rejoindre l’exploitation formelle tout en leur donnant les

Page 101: MASTER en Ingénierie Minière

89

avantages et inconvénients de l’informel. Cela va, sans nulle doute, les aider aussi à améliorer

leur technique d’exploitation (sécurité dans les trous de mines, méthode à ciel ouvert…)

b) problèmes administratifs

D’après les ODD, encourager l’innovation et bâtir des infrastructures résilientes

permettent d’assurer un développement durable. Pour notre part, il s’agit d’encourager

l’innovation du système d’exploitation minière et bâtir des nouvelles infrastructures pour

favoriser le développement économique et le bien-être de l’être humain. (Les exploitants)

b.1) Difficultés de constitution des dossiers

- Solution à court termes :

□ Limiter les dossiers à fournir pour exploiter

La difficulté sur la constitution des dossiers figure parmi les causes qui découragent les

intéressés dans la démarche de formalisation de leurs activités. Nous estimons qu’il serait

profitable de faciliter autant faire que se peut l’entrée dans le cadre formel : limiter le

nombre de dossiers à fournir. Par exemple, une photocopie du CIN (carte d’identité

national), et un carnet « fokontany » pourraient suffire dans un premier temps. Ils seront

enrichis petit à petit plus tard. De tel allègement de la procédure encouragerait les

exploitants non formés et non scolarisés à entrer petit à petit dans le formel.

- Solution à long termes

□ Rendre accessible la constitution de dossier de demande de

permis

Dans le cadre d’une constitution de dossier, nombreux documents sont indispensables pour

l’octroi d’un permis. La plupart de ces documents nécessitent plusieurs démarches pour son

obtention : des demandes à rédiger, des contrats à établir…. Sans compter, les lieux, éloignés

les uns des autres, où ces demandes seront établies. Le va et vient et les pertes de temps font

partie du tableau.

Pour des personnes qui ont un niveau de scolarité faible, il est très difficile de faire une

demande de permis.

Il serait donc souhaitable de faciliter la constitution de dossier de demande de permis :

Alléger le contenu et le nombre de dossier à fournir.

Centraliser ou Assembler en un seul lieu tous les bâtiments administratifs pour

éviter toute va et vient : création d’une caisse unique

Page 102: MASTER en Ingénierie Minière

90

Décentralisation de la direction des mines, création de plusieurs directions des

mines pour les zones éloignées

b.2) Lenteur administrative

- Solution à court termes

□ Allègement des procédures

L’allègement des procédures est essentiel à court termes mais pourrait être une source de

fraude. Sa mise en application mérite une étude approfondie.

- Solution à long termes

□ Nouvelle méthode de travail

La lenteur administrative apparait presque dans tous les domaines dans les bureaux

administratifs de l’Etat, il faut attendre des jours après le dépôt de la demande pour obtenir

une réponse ou un document. Il a été souvent mentionné que ce retard est due à l’attente des

différentes signatures (directeur ou/et des chefs de service), sans compter les différentes

hiérarchies où devrait passer le dossier, ou le nombre important de dossiers déposés

simultanément auprès du service concerné.

Cette lenteur administrative incite le plus souvent le demandeur à faire des actes non

réglementaires voire frauduleux, jusqu’à la corruption, ou à commencer son activité sans

attendre l’approbation de l’Etat, …

De nouvelles méthodes de travail doivent être instaurées :

Allégement des procédures

Délégation les signatures en cas d’absence

Augmenter la vitesse de travail

b.3) Manques de donnée et d’information

- Solution à court termes

□ Chasse à l’information et aux données manquantes sont primordiale pour

traiter les anomalies et pour les résoudre.

Pour chaque problème, avoir toutes les données en sa possession est obligatoire. Il faut

connaître la situation réelle des lieux pour prendre les bonnes initiatives et les bonnes

Page 103: MASTER en Ingénierie Minière

91

résolutions. Chaque partie manquante du puzzle est une barrière pour la résolution du

problème. Trouver les nouvelles ruées : les nombres d’exploitation, la superficie du site

□ Regrouper les exploitants

Donner une carte d’autorisation provisoire pour connaitre le nombre exact des exploitants

de chaque ruée, chaque donné récoltée montre le nombre des exploitants à sensibiliser et

à rentrer dans le cadre formel.

- Solution à long termes

□ Procéder à la chasse à l’information et aux données manquantes

Nombreux sites d’exploitation peuvent se créer sans que l’Etat puisse connaître

leur emplacement. Comme Madagascar est une grande île, la formation de ruée est

très fréquente. Pour palier ce manque d’information l’état procède à une mise à

jour de ses données régulièrement, tous les trois mois.

□ Créer des services consacrés seulement pour les contrôles et suivis

Pour un bon fonctionnement et une pérennisation d’un projet, les suivis et les contrôles sont

primordiaux. Ils permettent d’éradiquer les fraudes et les vols. Bien que les règlements soient

là avec leur mise à jour régulière, les suivis et les contrôles restent importants.

Le manque de personnel figure parmi la principale cause d’absence de suivi et de contrôle.

A cet effet il faut :

Créer des agences et des services spécialement pour les contrôles et suivis sur

le terrain

Créer une Direction régionale des mines dans chaque région

Procéder à des recrutements d’agents pour le contrôle sur terrain

Pour un bon contrôle et un bon suivi :

Il faut la présence permanente des contrôleurs.

Il faut créer des petits services de contrôle dans chaque zone,

Travailler avec les autorités locales et celles de la région pour faciliter le travail.

Créé un registre des exploitants

Pour mieux gérer le site il faut connaitre toutes les personnes qui s’y trouvent.

A ce titre, il faut :

Faire un recensement régulier de tous les exploitants dans chaque site.

Créer un compte pour le profil de chaque exploitant

Page 104: MASTER en Ingénierie Minière

92

Créer un registre de classification en régions, district, zone, sous-zone et secteur.

Faire un cahier de charge pour chaque exploitant pour connaître le déplacement,

transfert, duré d’absence sur le site, … de chaque individu.

Créer une carte pour chaque exploitant, sans cette carte personne ne peut pas

exercer le travail d’exploitant

b.4) désordre administratif

Solution à cours termes

Tableau N°10 : Solution à court termes des problèmes administratif

Problèmes Suggestion

Difficulté de constitution des dossiers Limiter les dossiers à fournir

Lenteur administratif Diminution des procédures

Manques de donnée et d’information :

Lieu d’exploitation non répertorié et non

fixé

Nombre imprécis des exploitants

Recherche des nouvelles ruées et de

nouveau lieu illicite d’exploitation

Regrouper les exploitants et donner une

carte d’autorisation provisoire

Solution à long termes

Tableau N°11 : Solution à long termes des problèmes administratif

Problèmes Suggestion

Difficulté de constitution des dossiers Facilitation de leur constitution

Lenteur administratif Instauration d’une nouvelle méthode de travail

Manques de donnée et d’information :

Lieu d’exploitation non répertorié et non

fixe

Nombre imprécise des exploitants

Il n’y a pas de contrôles et de suivis

Procéder à la chasse à l’information et aux

données manquantes

Créer un registre des exploitants

Créer des services consacrés uniquement pour les

contrôles et suivis

Page 105: MASTER en Ingénierie Minière

93

VII.2 Problème majeur

Blanchiment d’argent et investissent illicite

Une citation disait : « grand problème implique grande moyen ». Généralement,

chaque problème des mineurs va de pair avec un autre. L’un favorise et contribue au

développement de l’autre, et vice versa. Pour limiter et même éradiquer le problème des

mineurs, trois solutions sont possibles :

Premièrement, formaliser le secteur d’exploitations de pierres précieuses

Deuxièmement, éradiquer à tout prix les circuits de blanchiment d’argents et

d’investissement illicite ;

Troisièmement instaurer une nouvelle image de la commercialisation des pierres

précieuses et pierres fines à Madagascar.

Expertise du domaine minier :

Le fait de formaliser le secteur favoriserait l’arrêt du circuit. A l’exemple d’une conduite

d’eau, le seul moyen d’arrêter le circuit défaillant serait, soit couper la source, soit boucher là

où la défaillance se produit. Toute forme d’acte illicite (collecteur non enregistré ou

exploitant) pourrait être anéantie par la mise en place d’un cadre formel qui va de

l’exploitation à l’achat et vente et jusqu’à l’exportation.

a) Formalisation de l’exploitation artisanale (exploitation et vente)

Pour la formalisation de l’exploitation, les étapes sont déjà décrites dans le chapitre

précédent (Problèmes des mineurs, exploitant), ici nous allons essayer de préciser les critères

de normalisation pour qu’une exploitation soit plus ou moins classée formelle.

Les opérateurs :

Pour un exploitant, il doit remplir quelques conditions :

o Etre membre de l’association des exploitants (de la région ou du quartier), avoir une

carte de membre officiel et suivre les règlements internes de cette association.

Avoir suivi les formations (sur l’amélioration des exploitations, le code minier) faites par

les autorités locales et les personnes qui sont désignées par le ministère.

o Avoir une autorisation d’exploitation déclarée par l’administration minière

(autorisation qui est adaptée pour les exploitants dans les ruées et qui peut être acquise

plus facilement).

Page 106: MASTER en Ingénierie Minière

94

Pour intermédiaires (collecteur, operateur, intermédiaires, …) Qui est de quantité inconnue.

La formalisation est comme suit :

o Création d’association pour rentrer dans le formel

o Faciliter leur intégration dans le cadre formel

o Il faut que les collecteurs aient un statut légal de collecteur déclaré auprès de la DGI

(direction générale des impôts)

o Mais en plus avoir une carte spécialisée de collecteur de pierre (précieuse, fines et

industrielle) qui sera délivrée par l’administration minière.

o

Pour les lieux d’exploitation, la formalisation serait d’interdire tous les lieux d’exploitation

sans autorisation.

Pour les ruées déjà dans la phase d’exploitation,

On doit faire une petite mise à jour des lois et des règlements internes, s’il n’y en avait pas de

règlement interne, il faut l’instaurer pour que l’exploitation continue. Ces lois et règlements

serviront de cadre pour l’exploitation et limiteront l’extension illégale des lieux

d’exploitation.

Pour les nouvelles ruées, soit les nouvelles découvertes soit celles qui sont en train de se

former. L’arrêt immédiat des activités est suggéré sur les lieux, et faire des études si

l’implantation de ce nouveau site d’exploitation n’est pas néfaste pour l’environnement et son

entourage. L’étude nous révèlera si les activités sur le site peuvent continuer ou au contraire,

arrêter et réparer les dégâts.

Pour éviter la création des nouveaux sites d’exploitation et des nouvelles ruées, il faut

accompagner les exploitants qui sont déjà sur place, surtout ceux qui sont dans les sites

d’exploitation fermés et interdit d’accès, pour de nouvelle prospection après avoir pris leur

coordonnées et les formations qu’ils ont reçues.

Démanteler le circuit, Solution pour le circuit lui-même.

Suivi et contrôle

Le circuit informel existe depuis plusieurs années. Leurs manœuvres sont bien rôdées et

chaque transaction est minutieusement étudiée pour échapper aux contrôles de l’Etat. Chaque

individu dans le circuit possède un rôle précis. Pour arrêter ce circuit informel, il faut détecter

et anéantir les éléments clés pour pouvoir entraver le circuit.

Le suivi et le contrôle réguliers restent primordiaux pour arrêter du circuit. S’il est difficile de

procéder à des contrôle et suivi des pierres sur les routes - certaines d’entre elles sont de taille

Page 107: MASTER en Ingénierie Minière

95

minuscule et facile a dissimuler dans les poches - il serait par contre plus adapté et plus facile

de les faire sur les lieux d’exploitation, lieu de vente et achat et dans les aéroports.

Pour assurer, un bon contrôle il faut des bons contrôleurs, bien formés pour éviter toute

tentative de fraude ou de corruption. Il est très important de renforcer les agents de la police

minière par des agents compétents dans le domaine minier.

La police minière serait composée :

des agents du fisc,

des responsables environnementaux,

des agents de police ou gendarmes.

des spécialistes du secteur minier : ingénieur, technicien supérieur, technicien

du secteur…

Il leur serait obligatoire de produire un rapport journalier de leur travail d'inspection sur

terrain.

Ces tâches confiées à la police minière nécessitent une mise en place d'Agence de suivi

(conseil sur les techniques de travail en particulier) qui peut être assurée par la police minière

elle-même.

Vu les réformes pour la politique de décentralisation de l’administration minière à

Madagascar, nous proposons de mettre en place dans les communes un organisme chargé du

contrôle des activités minières. Cet organisme est composé par des équipes expérimentées

surtout en domaine minier, pour bien contrôler les produits déclarés (en qualité et quantité)

par les exploitants, en particulier pour les petits exploitants.

· Transférer aux communes les obligations environnementales des petits exploitants miniers.

Pour bien contrôler et suivre les lieux d’exploitation, quelques règles doivent être observées

pour faciliter la surveillance du site :

o Mettre sur place des agents de contrôles sur chaque site d’exploitation pour obliger les

exploitants à faire des déclarations de leurs produits.

o Créer un règlement intérieur pour chaque lieu d’exploitation

o Réglementer l’entrée et la sortie dans les sites d’exploitations pour éviter le vol et tout

autre pratique malsain : jours ouvrables, horaires de travail, couvre feux . En dehors de

ces heures prévues « il est interdit d’entrer dans le site d’exploitation »,

o Interdiction d’entrer pour les personnes étrangères qui ne sont pas exploitants

Page 108: MASTER en Ingénierie Minière

96

o Les conditions d’ouverture du site doivent être accompagnées d’au moins un

surveillant, et d’une présence des exploitants qui y travaille

o Pour contrôler les ventes des pierres, il faut créer un lieu particulier pour faire les

transactions.

Création d’un marché pour vente et achat

Pour limiter les achats et ventes de pierres précieuses, il faut :

o Instaurer un marché spécialement conçu pour cela, seul dans cette enceinte que l’on

peut procéder aux ventes et achats. Toute vente en dehors du marché sera prohibée et

considérée illégale

o Créer un acte de vente pour les pierres. Toute vente de pierres sera suivie d’un acte de

vente avec les caractéristiques et profils de la pierre. Sans cet acte de vente tous les

pierres seront considérées comme pierres volées et/ou venant de la vente illicite

o Toute transaction sera visée et les papiers de vente seront tamponnés par

l’administration, les inspecteurs ou contrôleurs.

Dans les aéroports :

Le contrôle et suivi seront renforcés, aucun transport illégal ne sera autorisé et sera passible

d’une amende et d’une peine très sévère. Actuellement, l’exportation de pierres brutes est

plus nombreux que celles des pierres taillées, le contrôle doit être axé beaucoup plus dans ce

sens, de manière à augmenter la vigilance sur les contrôles de leurs destinations et où les

pierres vont être taillées (chine, Thaïlande, Sri Lanka). Les fouilles doivent être strictes

minutieuses, tout en respectant les droits des personnes.

Création d’un guichet unique dans les zones à risques

L’installation d’un guichet unique dans les zones à risque et le zone où existe bon nombre

d’exploitation (point stratégique), facilite les procédures de déclaration, facturation et

l’exportation des pierres. Cela faciliterait aussi les contrôles des lieux d’exploitation et les

lieux de vente.

Mettre en place des points de contrôles pour intercepter les zones éloignées

Certain site se trouve dans des lieux inaccessibles et enclavés. Les contrôles journaliers de ces

sites sont impossibles et coûteux. Même si les contrôles pendant le trajet des pierres sont

difficiles, il est toujours nécessaire de le faire, pour faciliter la tâche il faut créer un système

de contrôles. L’instauration des points de contrôle mobile pour intercepter les pierres achetées

Page 109: MASTER en Ingénierie Minière

97

limiteraient l’achat illicite et les transports clandestins. Les lieux des points de contrôle

mobile ne seraient pas fixes et mais pourraient changer du jour au lendemain.

Instaurer la transparence au niveau de chaque entité

Même si les méthodes sont bien mises en place, et tant que la corruption existe encore, une

bonne gestion des ressources minières sera utopique. Donc pour qu’il n’y ait pas de faille au

niveau du contrôle, de la formalité de l’exploitation, et surtout pour réduire et voire éradiquer

l’illicite, il faut lutter à tout prix contre toute sorte de corruption dans tous les domaines

d’exploitation (contrôle, vente, transport, taxe et dédouanement …) Certes mener de telle

lutte n’est pas facile, mais on peut procéder par étape. On commencerait par exemple des

compagnes de sensibilisation sur les effets néfastes qu’engendre la corruption au niveau du

développement local et même au niveau national et par la pratique de la transparence à tous

les niveaux.

b) Nouvelles images de la commercialisation des pierres précieuses et

pierres fines de Madagascar

Création d’un nouveau circuit (formel).

Ce circuit sera mis en place pour diminuer et voire éliminer les deux principaux circuits

informels dominant à Madagascar (investissement illégale, blanchiment d’argent).

Le but du nouveau circuit vise à implanter une bonne gestion des ressources minières : de

l’exploitation jusqu’aux ventes des pierres. Si les pierres ne passent pas par le nouveau

circuit, elles sont considérées illicites

Page 110: MASTER en Ingénierie Minière

98

Figure N°31nouveau circuit

Création d’une loi pénalisant (pour les pierres brutes : alourdissement des frais

d’exportation, fiscalité, procédures,… ; pour les pierres taillées : mesure de facilitation

d’exportation, allègement des procédures, taxes exonérées,…) les exportations des pierres

précieuses et pierres fines brutes .Cette loi facilitera à démasquer et arrêter les vols et les

fraudes des pierres qui viennent de Madagascar.

Cette loi implique aussi la capacité de taillage des pierres qui sera conforme à la norme

internationale. Le but de cette loi est de faire connaitre l’aptitude de tailleur malagasy mais

surtout la mise en place de label des pierres taillées à Madagascar. Cette décision donnera du

travail et de l’expérience au jeune lapidaire

Pour promouvoir l’activité de taillage de pierres à Madagascar, l’Etat doit faire une

subvention au lapidaire malagasy pour leur formation à l’ « IGM » pour qu’ils aient les

capacités requises pour que leur travail soit reconnu internationalement et donner aussi une

bourse d’étude pour les nouveaux bacheliers qui agrandira le domaine du taillage de pierres.

Investisseur

Collecteur

Businessman

Autre

intermédiaire

Marché

Transformation Guichet

unique Exploitant

Exportation

Contrôle Contrôle

Contrôle

Page 111: MASTER en Ingénierie Minière

99

Chapitre 8 Résultats attendus par rapport aux suggestions données

En général une action engendre toujours un résultat, mais dans ces résultats il y ceux attendus.

De ces résultats attendus des changements seront opérés dans le but d’apporter un

développement, en premier lieu dans la communauté, tant sur le plan économique que sur le

plan intellectuel, et en second lieu à l’Etat par le biais des profits qui sont un manque à gagner

auparavant.

VIII.1 Problème mineur

a) Pour les exploitants

Pour les différentes formations.

Les formations faites aux exploitants devraient leur apporter une hausse de niveaux de

connaissances sur le domaine de l’exploitation minière.

Tableau N°12 : Attentes par rapport aux suggestions données pour les exploitants

Solutions Attentes

Formation sur la gemmologie Savoir reconnaitre et diversifier les

différentes sortes de pierres, connaître

leur nature et leur mode de formation, et

connaitre l’emplacement des filons.

Eviter de se faire escroquer avec des

fausses pierres.

Appropriation des vraies valeurs des pierres. Connaitre et vendre les pierres et à leur

juste valeur.

Stabiliser la cour des prix des pierres

Formation sur le code minier

Connaitre les lois régissant l’exploitation

et la vente des pierres, les délits et les

sanctions.

Appliquer les lois sur le respect de

l’environnement.

Respecter les procédures mise en place

par l’administration.

Formation des exploitants pour mieux élaborer

un plan d’exploitation.

Savoir gérer le lieu d’exploitation (les

risques d’éboulement)

Extraire plus de pierre

Page 112: MASTER en Ingénierie Minière

100

Institut professionnelle spécialisé sur la filière pierre précieuse et pierre fine.

La création d’un institut de formation professionnelle publique dans les zones à fortes

concentration d’exploitation de pierre, qui incite particulièrement les jeunes à étudier

et à se former dans la filière pierres précieuse et pierres fines leur apportera les savoirs

et l’expérience nécessaires, tout en augmentant la faculté intellectuelle de la

population dans un avenir proche.

Les Améliorations

Tableau N°13 : Résultat attendu par rapport aux améliorations

Solutions Attentes

Amélioration des techniques artisanales Production et qualité plus élevées par

rapport à l’actuel

Amélioration des matériels d’exploitation. Production plus rapide

Adaptation du code par rapport aux besoins

des exploitants

Profit pour les exploitants

Vulgarisation du code minier Le code minier compris et à la

disposition de tous

b) Problèmes administratifs

Tableau N°14 : attentes par rapport aux suggestion données pour les problèmes

administratifs

Solutions Attentes

Facilitation de la création de dossier Exploitation formelle accessible à tous.

Nouvelle méthode de travail Procédure rapide.

- Collecte des informations et des données

manquantes

- Création d’un registre des exploitants et d’un

service spécialement conçu pour les contrôles et

les suivis

Données complètes sur :

o Les nouvelles ruées

o Registre des exploitants

renfermant leur déplacement et

les lieux où ils résident

VIII.2 Problème majeur

□ Formalisation de l’exploitation artisanale

Page 113: MASTER en Ingénierie Minière

101

La formalisation de l’exploitation artisanale apportera la discipline et l’ordre au sein

des filières en limitant les achats et les ventes illicites. Elle obligera les personnes

œuvrant dans l’illégalité à se mettre dans le rang des formels. La formalisation servira

de balise à tous les exploitants.

Les résultats attendus sont :

o Exploitants formels

o Sites d’exploitations formelles

o Collecteurs formels

o Lieu d’achat et de vente formels

o Etc.

□ Suivi et contrôle

Les résultats attendus sont :

o Patrouille de suivi et de contrôle bien constituée : constitution de plusieurs équipes

bien formées dans chaque région,

o Site contrôlé ; suivi fixe et mobile

o Un marché de pierres précieuses et pierres fines

o Point de contrôle mobile pour intercepter les exploitants illicites dans les zones

reculées.

o Transparence au niveau de chaque entité

□ Nouvelle image du commerce des pierres

La nouvelle image du commerce des pierres est parmi la plus importante activité contre

l’exploitation, vente et achat illicite. Les résultats attendus par ces actions sont :

Tableau N°15 : attentes par rapport aux nouvelles images de la commercialisation des pierres

Solutions Attentes

Création d’un nouveau circuit Nouveau circuit mis en place

Bénéfice équitable pour l’Etat et les

exploitants

Création d’une disposition règlementaire et

fiscale encourageant les exportations des pierres

travaillées

Agrandissement du secteur lapidaire

Prix élevé des pierres taillées que celles

des pierres brutes

Labélisation de production mise en

place au niveau international

Page 114: MASTER en Ingénierie Minière

102

Conclusion

Madagascar est parmi les pays les plus réputés dans l’exportation de pierres de couleur au

monde. La quantité n’en est pas le seul critère mais aussi la qualité et la rareté de ses

minéraux le distinguent des autres. Mais malheureusement, cette réputation outrepasse le

contexte formel de l’exploitation car elle ne contribue pas au développement du secteur

minier. Nombreux ouvrages et recherches ont montré les raisons qui favorisent l’informel

dans la filière, et les seules bénéficiaires sont surtout les étrangers et les investisseurs.

Cette étude intitulée « gestion et rationalisation des pierres précieuse et fines de Madagascar »

nous apporte des solutions et une nouvelle image de la filière. Cette nouvelle vision sera

concrétisée par la mise en place d’un nouveau circuit. Un circuit formel dont l’exploitation et

les exploitants sont formels. Cette nouvelle vision impliquera plusieurs transformations,

améliorations et restructurations au sein de l’administration et de la filière elle-même. Le suivi

et le contrôle sont parmi les améliorations importantes à mettre en place pour le bon

fonctionnement du circuit, car pendant chaque étape, des agents de suivi et de contrôle seront

présents, et ce même dans les coins inattendus, afin de surprendre les exploitants, collecteur,

acheteurs illicites. Cette nouvelle vision n’apporte pas seulement des profits pour l’Etat mais

aussi pour les exploitants, et contribue aussi au développement du taillage de pierre à

Madagascar.

Cependant Madagascar ne pourrait en jouir pleinement si l’Etat ne fait un minimum

d’investissement contribuant à la réalisation de ce projet, car la plus grande part de réussite de

celui-ci dépend de la capacité de l’Etat à intervenir. Pour un développement durable de la

filière, l’implication de la population serait un atout. Les objectifs attendus ne sont pas fictifs

mais le trajet pour y atteindre dépend de la coopération entre les différentes entités

concernées.

Page 115: MASTER en Ingénierie Minière

x

BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE

[1] : Intellect éditions, Août 2005. "CODE MINIER 2005"

[2] RAKOTOARIVELO Gilbert« contribution à l’étude des effets des exploitations

artisanales d’or du district de vavatenina »

[3] code minier 2005

[4] transparency international « analyse de la corruption dans le secteur minier à

Madagascar ».

[5] transparency international « Fascicule sur le secteur minier de Madagascar »

[6]Rapport final ITIE Madagascar – Exercice 2014

[7] courlithologie MRRAKOTOMANANA Dominique M1

[8]MioraRAKOTONDRANOA « gestion des ruées pour l’intégration des mines artisanales

dans le devel0ppement durable de Madagascar »

[9]OnjaniainaDIAVOL’HARINOSY « Analyse statistique des exportations et des valeurs de

produits miniers de Madagascar »

[10]Laboratoire Français de Gemmologie www.diamants_cclp.fr

[11] http://www.ambatovy.com, consulté le 09 Juillet 2018. "Généralit

[12] http://www.kraoma.mg, consulté le 09 Juillet 2018. "Présentation"

[13] http://www.riotinto.com, consulté le 09 Juillet 2018. "Rio Tinto".

[14]http://www.patrickvoillot;com//fr/pierres+précieuse+de+couleur+aubrésile,article45htl

m (December 2020)

Page 116: MASTER en Ingénierie Minière

xi

ANNEX 01

Pour bien comprendre le terme « pierres précieuses et pierres fines », voici quelques exemples :

Le terme de « pierres précieuses » est strictement réservé aux quatre pierres suivantes :

Diamant ;

Rubis ;

Saphir ;

Émeraude.

On parle ensuite de « pierres fines » pour les gemmes suivants :

Aigue-marine ;

Alexandrite ;

Améthyste ;

Chrysobéryl ;

Grenat ;

Kunzite

Morganite ;

Opale ;

Péridot ;

Spinelle ;

Tanzanite ;

Topaze ;

Tourmaline ;

Turquoise ;

Page 117: MASTER en Ingénierie Minière

xii

ANNEX 02

Liste des objectifs de développement durable ODD

Les 193 pays membres de l’ONU ont défini 17 Objectifs de développement durable (ODD) :

1. Éradication de la pauvreté.

2. Lutte contre la faim

3. Accès à la santé

4. Accès à une éducation de qualité

5. Égalité entre les sexes : parvenir à l’égalité des sexes en rendant les femmes et les filles

plus autonomes.

6. Accès à l’eau salubre et l’assainissement

7. Recours aux énergies renouvelables

8. Accès à des emplois décents

9. Innovation et infrastructures

10. Réduction des inégalités

11. Villes et communautés durables : créer des villes, des logements, des transports ouverts à

tous, sûrs, résistants et durables.

12. Consommation responsable.

13. Lutte contre le changement climatique : prendre des mesures d’urgence pour lutter contre

les changements climatiques et leurs conséquences.

14. Protection de la faune et de la flore aquatiques

15. Protection de la faune et de la flore terrestres

16. Justice et paix

17. Partenariats pour les objectifs mondiaux.

Page 118: MASTER en Ingénierie Minière

xiii

TABLE DES MATIERES

FISAORANA ..................................................................................................................... i

SOMMAIRE ....................................................................................................................... ii

LISTE DES ABREVIATIONS ET NOTATIONS ............................................................. iii

LISTE DES CARTES ......................................................................................................... v

LISTES DES FIGURES ...................................................................................................... vi

LISTE DES GRAPHIQUES .............................................................................................. vii

LISTE DES TABLEAUX .................................................................................................. viii

LISTE DES ANNEXES ...................................................................................................... ix

INTRODUCTION ............................................................................................................... 1

PARTIE I GENERALITES ET ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES ................................... 2

Chapitre I Généralités ....................................................................................................... 3

I.1. Exploitation à Madagascar :....................................................................................... 3

a) Grandes mines : ..................................................................................................... 3

a.1. Description ..................................................................................................... 3

a.2. Types ............................................................................................................. 4

a.2.i Grands projets miniers en phase d’exploitation : ..................................... 4

1) Qit Madagascar Minerals (QMM) ........................................................ 4

2) Projet Ambatovy ................................................................................... 5

a.2.ii Grands projets miniers en phase d’exploration : ..................................... 6

1) Madagascar WiscoRessources S.A.U ................................................... 6

2) PAM Sakoa S.A (Pan African Mining Corp.) ..................................... 6

3) Toliara Sands S.A.R.L .......................................................................... 7

b) Petites mines ......................................................................................................... 7

b.1 Définition ....................................................................................................... 7

b.2 Exemple .......................................................................................................... 7

c) Mines artisanales ................................................................................................. 8

c.1 Définition ........................................................................................................ 8

c.2 Exemple .......................................................................................................... 8

I.2 Cadre institutionnel : ................................................................................................. 9

a) Cabinet du Ministre, .............................................................................................. 9

Page 119: MASTER en Ingénierie Minière

xiv

b) Secrétariat Général, ............................................................................................... 10

c) Direction Générale des Mines (DGM), ................................................................. 10

d) Direction Générale des Ressources Stratégiques (DGRS); .................................. 11

e) Membres rattachés au Ministre .............................................................................. 11

f) Bureau du Cadastre Minier de Madagascar (BCMM ............................................ 11

g) Office des Mines Nationales et des Industries Stratégiques (OMNIS) ................. 12

I.3 Cadre légal : ............................................................................................................ 13

a) Code Minier ..................................................................................................... 13

a.1. L’octroi de permis miniers......................................................................... 13

a.1.i Types de permis miniers ................................................................... 14

1. Permis « R » ..................................................................................... 14

2. Permis «E » ..................................................................................... 15

3. permis « PRE » ................................................................................ 15

a.2.i L’octroi de permis ............................................................................. 16

b) Loi sur les Grands Investissements Miniers (LGIM) ................................... 18

c) Décret MECIE ............................................................................................... 18

Chapitre 2 Pierres précieuses et pierres fines à Madagascar ..................................................... 19

II.1 Généralités ................................................................................................................... 19

a) Formation ................................................................................................... 19

b) Géologie de Madagascar ............................................................................ 21

II.2 Les types de gisements : ............................................................................................... 21

a) Gisements primaires: ................................................................................. 21

1. gisement magmatique .................................................................... 21

2. gisement métamorphique ............................................................... 22

b) Gisements secondaires ou placers .............................................................. 22

c) Nature et description de quelques pierres ................................................. 23

Chapitre 3 Mode d’exploitation ou extraction et transformation ............................................. 30

III.1 Méthodes d’exploitation ........................................................................................... 30

a) Types d’exploitations : ................................................................................. 30

Page 120: MASTER en Ingénierie Minière

xv

a.1. Exploitations industrielles .................................................................... 30

a.2. Exploitations artisanales ...................................................................... 31

a2.i Différentes techniques d’exploitation artisanale ............................ 32

1) Techniques en générale ............................................................ 32

A) Méthode « kisorotsoroka » .............................................. 33

B) Le puits ............................................................................ 33

C) Méthode « akitsatoka » ................................................... 34

D) Méthode «Sasatany » ...................................................... 35

E) Méthode «kopaka lalan-tany » ................................ 35

F) Méthode «kopaka lalam-bato » ............................... 35

2) Méthodes spécifiques ................................................................ 36

Sisi-boka : ................................................................ 36

b) Modes d’exploitations .............................................................................. 36

b.1 Transformation et valorisation ............................................................. 37

b.1.i Généralités ..................................................................................... 38

b.2.iTechniques de tailles ..................................................................... 38

1. taille à facettes .................................................................... 38

2. taille mixte .......................................................................... 39

3. taille non facetté et en cabochon ......................................... 40

4. meilleure taille du pierre ................................................... 40

5. Quelques exemples des plus utilisées .......................... 41

6. D’autres variétés .............................................................. 41

PARTIE II ENVIRONNEMENT ACTUEL DE L’EXPLOITATION DES PIERRES

PRECIEUSES ET PIERRES FINES ................................................................................. 42

Chapitre 4 Ruées à Madagascar ........................................................................................ 43

IV. 1 Généralités ............................................................................................................ 43

a) Définition : ..................................................................................................... 43

b) Types de ruée : ............................................................................................... 43

b.1 Les ruées vers les substances minière ................................................. 43

b.1 i Caractéristiques : ....................................................................... 43

1. Description ..................................................................... 43

2. Formation : ..................................................................... 43

Page 121: MASTER en Ingénierie Minière

xvi

c) différentes sortes de ruées minières : ............................................................. 44

IV.2 Ruée à Madagascar ............................................................................................ 44

a) Types de ruée : ............................................................................................ 44

b) Constituant de la ruée : ................................................................................ 45

IV.3 Les impacts négatifs causés par la ruée ............................................................... 48

a) Impacte sociale : ........................................................................................... 48

a.1 Impact négatif .............................................................................. 48

a.2 Impact positif ............................................................................... 48

b) Impacte environnementale : ....................................................................... 48

b.1 Milieu naturel ............................................................................... 49

b. 2 Milieu humain ............................................................................. 50

Chapitre 5 commercialisation interne et externe ................................................................. 50

V.1 Généralités : ........................................................................................................... 51

a). Définitions : .............................................................................................. 51

b). Base du commerce .................................................................................... 51

V.2 Commercialisation interne : .................................................................................. 52

a). Commerces des pierres à Madagascar ...................................................... 52

b). Déroulement de l’écoulement des pierres................................................. 52

b.1 Partie prenante ............................................................................. 53

b.1.i Exploitants : ........................................................................... 53

b.2i Intermédiaire .......................................................................... 54

1. Collecteur ....................................................................... 54

2. Négociateur .................................................................... 54

3. Shop ............................................................................... 54

4. Acheteur ......................................................................... 54

V.3 Commercialisation externe : ................................................................................. 56

a) Généralité sur les Commerces Internationaux des pierres ......................... 56

a.1 pays producteurs de pierres précieuses et fines .......................... 56

a.2 pays tailleurs de pierres ............................................................... 56

a.3 pays acheteurs ............................................................................. 57

b) Madagascar producteur de pierre ............................................................ 58

Page 122: MASTER en Ingénierie Minière

xvii

b.1 quantité de pierres produites par Madagascar ............................. 58

b.2 Circuit des pierres venant de Madagascar ................................... 58

b.2.i pays destinataires ........................................................ 58

b.2.ii Circuit des pierres ....................................................... 59

b.2.iii Analyse de la quantité des produits exportés ............. 60

c) Problèmes en cause de l’exportation et exploitation illicites ............... 62

c.1 Problème mineur : ........................................................................ 62

c.1.i Problèmes au niveau des exploitants :.......................... 62

1) Manque de connaissances : ...................................... 62

2) Manque de moyen : .................................................. 63

c.1ii Problèmes au niveau administratif ............................... 63

1) Aux niveaux internes de l’Administration ............... 63

c.2. Problème majeur ....................................................................... 64

c.2.i circuits encrés du commerce des pierres ..................... 65

1) Blanchiment d’argent ............................................... 65

2) Investissement illégal ............................................... 67

c.3 problèmes qui favorisent et facilitent le développement du

circuit ............................................................................................... 68

c.3.i problèmes qui facilitent l’incubation : ......................... 68

c.3. ii problèmes qui ont facilité sa propagation : ................ 69

c.4. problèmes créés par le circuit informel ..................................... 71

c.4.i manques à gagner de l’Etat ......................................... 72

Partie III : SUGGESTIONS SUR LA GESTION ET RATIONALISATION DES PIERRES

PRECIEUSES ET PIERRES FINES .................................................................................. 74

Chapitre .6 : Développement durable dans les filières pierres précieuse et pierres fines. 75

VI.1 Généralité sur le développement durable .......................................................... 75

a) Définition ............................................................................................... 75

b) Objectif du développement durable ....................................................... 75

c) Principes clés et base du développement durable .................................. 75

Page 123: MASTER en Ingénierie Minière

xviii

c.1 Principes clés du développement durable ........................................ 75

c.2 Base du développement durable ...................................................... 76

VI.2 Application du développement durable aux filières pierres précieuse et pierres

fines ......................................................................................................................... 78

a) Application du développement durable ..................................................... 78

a.1 Application du cercle sur la filière pierres précieuse et pierres

fines ........................................................................................................ 78

a.2 Déduction prise par rapport à l’application ...................................... 79

Chapitre 7 Les solution et Suggestions en rapport au développement durable ................. 83

VII.1 Problème mineur .............................................................................................. 83

a) Pour les exploitants ................................................................................... 83

a.1 Manque de connaissance .................................................................. 84

a.1.i Solution a courts thermes ......................................................... 84

a.1.ii Solution a long thermes ......................................................... 85

a.2 Manques de moyen ........................................................................... 87

a.2.i Solution a courts thermes ......................................................... 87

a.2.ii Solution a long thermes ......................................................... 88

b) Problèmes administratifs ....................................................................... 89

b.1 Difficulté sur les créations de dossier .............................................. 89

b2 Lenteur administrativ ........................................................................ 90

b.3 Manques de donnée est d’information ............................................. 90

b.4) désordre administratif ..................................................................... 92

VII.2 Problème majeur .............................................................................................. 93

a) Formalisation de l’exploitation artisanale ................................................. 93

d) Nouvelles images de la commercialisation des pierres précieuses et pierres

fines à Madagascar .................................................................................... 97

Chapitre.8 Objectifs et résultats attendus par rapport aux suggestion ................................ 99

Page 124: MASTER en Ingénierie Minière

xix

VIII.1 Problème mineur .......................................................................................... 99

a) pour les exploitants .............................................................. 99

b) problèmes administratifs ..................................................... 100

VIII.2 problème majeur ........................................................................................... 101

CONCLUSION .............................................................................................. 102

BIBLIOGRAPHIE ......................................................................................... x

ANNEXE ......................................................................................................... xi

Page 125: MASTER en Ingénierie Minière

x

FICHE DE RENSEIGNEMENT

Nom : ROBIJAONA

Prénom : Liantsoa Fifaliana

Tél : +261 0330559170

E-mail : [email protected]

Adresse : Lot 239ter /c Avaratetezana Ampitatafika, Antananrivo Madagascar

Titre : « GESTION ET RATIONALISATION DES PIERRES PRECIEUSE ET

PIERRES FINES DE MADAGASCAR »

RESUME

Madagascar est une machine performante mal exploité qui a besoin d’un savoir et du

professionnalisme afin de jouir sa vraie valeur. Le secteur minier serait illustré de ce même

image et de cette idéologie. Il pourrait être le levier de développement afin de le sortir de la

pauvreté. Dans cet ouvrage, La formalisation de filière pierres précieuse et pierres fines est

parmi les solution pour y contribuer au développement de ce pays. Elle consiste à mettre en

place un circuit formel dès l’exploitation jusqu’a la commercialisation de la pierre, renforcé

les suivis et contrôle afin de connaitre la traçabilité de la pierre.

Mots clés : développement, exploitation, rationalisation

SUMMARY

Madagascar is a performant machine which is not well exploited. It needs knowledge and

professionalism for having its true value. The mining sector would be illustrated with this

same image and ideology. It could be the lever of development in order to lift it out of

poverty. In this book, the formalization of the precious stones and fine stones sectors are

among the solutions to contribute to the development of this country. They consist in setting

up a formal circuit from the exploitation to the marketing of the stone, strengthening the

follow-ups and the control in order to know the traceability of the stone.

Keywords : developpement, exploiting, rationalization

Encadreurs : RAKOTOARIMANANA Pamphile J.

Nombre de pages : 102

Nombre de figures : 31

Nombre de graphiques : 3

Nombre de tableaux : 15

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