Mars 2010 / Espaces

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LE MÉDIA PLEIN AIR ET AVENTURE #1 AU QUÉBEC NUNAVIK Vivre pour l’aventure les conseils d’une pro // 6 vélos neufs ajustements pré-saison // et plus! 21 astuces essentielles Vélo

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Espaces est le plus important média de plein air au Québec. Notre mission : proposer aux adeptes d'activités de plein air, d'aventure, de voyages et de gastronomie, des médias et des événements qui contribuent activement à la réalisation de leurs intérêts.

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LE MÉDIA PLEIN AIR ET AVENTURE #1 AU QUÉBEC

NUNAVIK Vivre pour l’aventure

les conseils d’une pro // 6 vélos neufsajustements pré-saison // et plus!

21astuces essentiellesVé

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10sommaire // Mars 2010

[04] ESPACE librE [14] ExPrESS-02 [48] TONUS : Surentra nement [50] NUTriTiON [52] l’AgENdA dU PriNTEmPS

[06] TOUS AzimUTS Hommage à Guy Lacelle • Comment photographier les aurores boréales • L’amérique à vélo sur votre TV • Jean-Louis Étienne : le pôle Nord… en ballon! • 10 espaces en voie de disparition • Expéditions québécoises au Groenland (2x) • Le tour du Québec en kayak • Quel traitement d’eau choisir? • Express-O2

[16] dANS UNE gAlAxiE PrèS dE ChEz NOUS À 46 ans, Julie Payette a déjà passé 25 jours, 11 heures et 58 minutes dans l’espace. rencontre avec une sportive peu banale. par Frédérique Sauvée

[18] CrOSS-COUNTry POUr ClébArdS Pour la première fois en amérique du Nord, les meilleurs compétiteurs de canicross, bikejoring et autres disciplines canines ont posé leurs valises sur le sol québécois, le temps du Championnat du monde Dryland. par Frédérique Sauvée

[20] POUrqUOi l’AvENTUrE? « Mais qu’est-ce que je fous ici? » – Nous avons demandé à 10 de nos aventuriers québécois de nous expliquer pourquoi ils courent après le trouble. réponse : pour éviter la routine!

[26] dOSSiEr vélO ajustements pré-saison • Démystifier les freins à disques • Les conseils de Kathy saint-Laurent • Les meilleurs vélos de route • Les meilleurs vélos de montagne • Vêtements pour bien rester en selle

[32] rEPOrTAgE : lA rivièrE AUx fEUillES Six gars au Nunavik - Trois semaines sans douche... ni hockey. six gars, très différents, mais unis par la même soif d’aventure : descendre une rivière rarement visitée dans le nord du Québec. par Mathieu-Robert Sauvé

[38] TEST dE lAmPES frONTAlES Fidèles amies lors des bivouacs et partenaires sans égal des randonnées nocturnes, les lampes frontales rivalisent de légèreté, de puissance et de performance. Nous avons testé 12 modèles pour vous aider à trouver la perle rare. par Frédérique Sauvée et Mathieu Lamarre

[42] COUrSE à PiEd / Conseils pour bien démarrer la saison / 5 souliers pour courir en ville

[46] TEChSTylE : EN mOdE COmPrESSiON

[54] CrUES PriNTANièrES / Top 5 des decentes en rivières

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ESPACE LIBRE

Si revenir en vie d’une expédition est la réussite de toute aventure, survivre à l’entraînement hebdomadaire constitue (presque) une épreuve aussi difficile à surmonter.

Prenez le vélo de route. Qu’est-ce qui nous pousse à vouloir aller aussi vite? Ou grimper une côte durant des kilomètres? Probablement le fait d’avoir la conscience séparée des problèmes quotidiens ou l’espoir de voir apparaître au loin la fin de l’éreintante montée. La motivation vient également de notre soif de vaincre, notre arrogance envers nos limites, notre désir d’être toujours plus fort et aussi la promesse d’une descente grisante! Plus la souffrance est grande, plus l’atteinte du sommet est divine.

Pour aller plus haut, plus loin et plus vite, il ne suffit pas d’accepter la douleur, il faut aussi l’aimer. Lance Armstrong, septuple champion du Tour de France, avouait lors de son retour à la compétition en 2009 : « Cela peut vous paraître bizarre, mais j’aime souffrir. Et si je ne prenais pas de plaisir, je plierais bagage. » Peu d’épreuves sont aussi éprouvantes que gravir une montagne sur sa bécane. Intrinsèquement, c’est aussi ce qui nous y pousse. Même sans spectateur, franchir la ligne d’arrivée imaginaire est drôlement satisfaisant. Réussir à dompter la montagne procure un sentiment de revanche, d’accomplissement et de triomphe sur tout ce qui a pu nous frustrer durant la journée, la semaine ou dans notre vie. Chaque coup de

pédale vient effacer le doute et la peur vis-à-vis nos capacités. Persévérer alors qu’on a un million de raisons d’abandonner procure une joie difficile à reproduire.

Mais atteindre le but fixé requiert un engagement physique et mental. Gérer son état d’esprit devient aussi important que contrôler ses pulsations cardiaques. La montée peut être plus ardue que prévue ou même nous « botter le cul », mais nous poursuivons, inspirant et expirant au rythme des pédales, malgré la sueur

qui suinte du casque, en fixant des points intermédiaires qui nous mènent toujours plus loin et nous escortent lentement jusqu’au sommet où les cuisses sont brûlantes, les poumons vidés et le corps bourré d’acide lactique.

On peut arriver au même point en course à pied, en ski de haute route ou lors d’un raid d’aventure. Peu importe le sport, la sensation finale est sublime (merci aux endorphines), mais se pousser à fond de la sorte pendant trop longtemps, sans prendre le temps nécessaire pour se reposer suffisamment peut mener à l’épuisement (voir notre texte en page 48).

L’entraînement possède de nombreux effets positifs sur l’organisme et « le

mental » : les gens sportifs dorment mieux, mangent adéquatement et sont moins portés sur les vices. Le cœur est plus fort, bat plus lentement et l’estime de soi est renforcée. Sans être des Olympiens, si la cadence devient trop intensive, les dangers se pointent inévitablement. Pour éviter le pire, il faut aimer souffrir, mais aussi le faire avec modération.

Christian Lévesque, rédacteur en chef Suivez-moi sur Twitter : @chrislevesque

Stéphane Corbeil ([email protected])

Christian Lévesque ([email protected])

Mathieu Lamarre ([email protected])

Ian Bergeron, Gilles Boutin, Catherine Cardinal, Marie-Soleil Desautels, Isabelle Gagnon, Alexis de Gheldere, Mélanie Lamontagne, Denis Lord. Yvan Martineau, Jean-Sébastien Massicotte, Catherine Naulleau, Mélanie Pageau, Mathieu-Robert Sauvé, Stéfanie Vallée.

Frédérique Sauvée Une vision artistique de deux cyclistes en action. © Stephen Strathdee

Pier-Olivier Guimond , Directeur des [email protected] / 514-277-3477 poste 26

Marie-Christine Hallé, Conseillère aux ventes - Éditions [email protected] / 514-277-3477 poste 27

Elyzabeth Bouchard | [email protected] | 514-277-3477, poste 30

[email protected] / 514 277-3477, poste 21

(taxes, manutention et frais d’envois inclus)Libeller chèque ou mandat-poste au nom de « Revue Espaces » à l’adresse indiquée ci-dessous.

Sève création www.seve.ca

Lise Lortie

www.espaces.qc.ca

[email protected]

Revue Espaces911, rue Jean-Talon Est, bureau 205Montréal (Qué) CANADA H2R 1V5Les propositions de textes doivent nous être présentées par courriel uniquement. Il en est de même pour tout communiqué de presse. Tirage : 60 000 exemplaires distribués là où sont les amateurs de plein air. ESPACES est la publication plein air ayant le plus grand tirage au Québec. 162 000 lecteurs par édition. ESPACES est publiée six fois par année par Les Éditions Espaces inc.

PROPOSITIONS D’ARTICLES. ESPACES accueille avec plaisir et attention toute proposition d’articles et de photographies. Communiquez avec le rédacteur en chef pour en discuter. Le matériel non sollicité sera retourné si accompagné d’une enveloppe affranchie. ESPACES n’est pas responsable des textes, photographies ou autre matériel envoyés à son attention. Si vous ne conservez pas la revue ESPACES pour vos archives personnelles, veuillez vous assurer de la transmettre à un ami ou de la recycler. Les opinions exprimées sont celles des auteurs et ne sont pas nécessairement partagées par l’éditeur. Certaines activités présentées dans ESPACES comportent des risques importants de blessures pour ceux et celles qui les pratiquent. ESPACES et ses journalistes, collaborateurs, photographes et les autres membres de l’équipe ne recommandent pas la pratique de ces activités aux personnes qui n’en maîtrisent pas les techniques et habiletés requises. ESPACES n’est pas responsable des informations contenues dans les publicités. Toute reproduction du matériel publié dans ESPACES est interdite sans l’autorisation de l’éditeur. La forme masculine utilisée dans cette publication désigne aussi bien les femmes que les hommes. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec 2008. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Canada 2008.

« joie »

BLOGUE PLEIN AIRPour rester informé de tout ce qui se passe dans le monde du plein air et de l’aventure, visitez notre blogue :

www.carnetsdaventures.ca

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* Prix de détail suggéré du fabricant. Les frais de transport et de préparation (1 525,00 $), d’inspection, d’immatriculation, d’assurance, de consultation du RDPRM et du concessionnaire ainsi que les taxes sont en sus. † Mention « Meilleur choix sécurité » pour tous les modèles2010, à l’exception de l’Impreza WRX STI. Une cote « Bonne » constitue la meilleure cote possible à l’essai de résistance de toit (test de capotage) ainsi que dans les essais de collision frontale déportée à 40 m/h (64 km/h), de collision latérale à 31 m/h (49,8 km/h) et de collisionarrière à 20 m/h (32 km/h) réalisés par l’Institut des assureurs américains (IIHS) (www.iihs.org). Un véhicule doit avoir obtenu la cote « Bonne » aux quatre essais de collision et doit offrir un programme de stabilité électronique (ESC) (Contrôle de la dynamique du véhicule) pourmériter la distinction « Meilleur choix sécurité ». Le concessionnaire peut offrir un prix moindre. Pour plus d’information sur cette offre, voyez votre concessionnaire Subaru participant. Photo à titre indicatif seulement. Offre valable jusqu’au 28 février 2010.

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Source : Graphiques de la durée de récupération des activités physiques et sportives, inspiré du schéma de Matveiev (http://ww2.college-em.qc.ca/prof/csenecal)

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Le coût de notre imprudence

ENGAGEMENT DE SUBARU À L’ÉGARD DE L’ENVIRONNEMENTToutes les installations de Subaru Canada ainsi que Subaru Indiana Automotive (usined’assemblage de la Legacy, Outback et Tribeca) sont certifiées ISO 14001:2004 par SGS.www.subaru-earth.com

Association des concessionnaires Subaru du Québec | www.quebec.concessionsubaru.ca

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† Mention « Meilleur choix sécurité » pour tous les modèles 2010, à l’exception de l’Impreza WRX STI. Une cote « Bonne » constitue la meilleure cote possible à l’essai de résistance de toit (test de capotage) ainsi que dans les essais de collision frontale déportée à 40 m/h (64 km/h), de collision latérale à 31 m/h (49,8 km/h) et decollision arrière à 20 m/h (32 km/h) réalisés par l’Institut des assureurs américains (IIHS) (www.iihs.org). Un véhicule doit avoir obtenu la cote « Bonne » aux quatre essais de collision et doit offrir un programme de stabilité électronique (ESC) (Contrôle de la dynamique du véhicule) pour mériter la distinction « Meilleur choix sécurité ».†† Les cotes de sécurité du gouvernement américain font partie du programme d’évaluation des nouveaux véhicules de la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) (www.safercar.gov). Une cote cinq étoiles représente la cote la plus élevée du gouvernement pour a) les sièges du conducteur et du passager avant dansles essais de collision frontale, et b) les sièges avant et arrière dans les essais de collision latérale. ‡ Prix valeurs résiduelles 2010 ALG Canada : première position au classement général, catégorie marque grand public. Photos à titre indicatif seulement.

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par Frédérique SauvéeNotre collaborateur Yvan Martineau arpente depuis quelques mois les pistes du continent américain pour nous faire découvrir les plus beaux circuits cyclistes. Dans sa nouvelle série L’Amérique à vélo, qui sera diffusée à partir du printemps 2010 au Canal Évasion (evasion.tv), Yvan vous fera pédaler de la Nouvelle-Angleterre à la côte californienne, en passant par les sentiers des vignobles de Niagara et l’île de Vancouver. L’animateur aventurier, concepteur de « 47 Québécois vers l’Everest » et « Dans la roue du Tour » reprend son guidon pour une série de 13 épisodes d’une heure. Plus qu’une simple émission sur les courses cyclistes, L’Amérique à vélo est une véritable invitation à découvrir des villes et des territoires en vélo de route, en cyclotourisme et, parfois, en vélo de montagne. Yvan part à la rencontre de gens passionnés qui aiment leur région et font découvrir leur coup de cœur gastronomique, sportif, touristique et architectural. Pour le suivre, vous n’avez qu’à choisir la bonne chaîne… (Dès le 5 avril, à 20h au Canal Évasion)

L’AMÉRIQUE À VÉLO

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Indispensables/ Sensibilité de l’appareil : 1600 ISO/ Vitesse : 20 secondes/ Ouverture maximale/ Focus en mode manuel/ Trépied/ Vêtements chauds/ Boussole pour trouver le nord

Truc photo

/// PHOTOGRAPHIER LES AURORES ///

Les éruptions à la surface du soleil sont la source des aurores polaires. Elles crachent des particules électrifiées qui se dirigent vers la Terre. Rendus aux portes de la haute atmosphère, ces protons et électrons heurtent la ceinture magnétique terrestre qui se gondole en absorbant l’impact, d’où le mouvement des aurores. Un cycle de 11 ans gère ce phénomène. Après quelques années de calme solaire, les aurores polaires (boréales dans l’hémisphère Nord et australes dans l’hémisphère Sud) reviendront en force à partir de 2011 et surtout de 2013. En tout temps, elles sont visibles près des pôles magnétiques, qui attirent les particules.

// On peut photographier les aurores avec un appareil réflex numérique, mais aussi avec un bon appareil compact. Il faudra y programmer une sensibilité ISO élevée et un temps de pose de plusieurs secondes. Les modes automatiques seront délaissés au profit du mode manuel de l’appareil. Il vous faudra : un trépied (pour immobiliser l’appareil), des piles de rechange (gardées au chaud près du corps), une lampe frontale et des vêtements chauds.

// Utiliser un objectif grand angulaire à son ouverture maximale. Effectuer la mise au point manuellement sur l’infini (ne pas utiliser l’autofocus) et diriger l’appareil vers le nord dans le ciel étoilé (si vous n’êtes pas sûr de l’azimut, sortez votre boussole). Des montagnes ou des conifères cadrés à l’avant-plan ajouteront à la perspective de votre image.

// Choisir une sensibilité de 1600 ISO pour environ 20 secondes de temps de pose. Cela conviendra pour capturer une aurore calme et timide. Si elle s’éveille et sort ses plus beaux atours dans une furie de lumière, changez rapidement pour 400 ISO et une dizaine de secondes d’exposition. Il se peut même que votre appareil réussisse à « voir » des teintes que votre œil n’aura pas discernées. À cette chasse aux aurores, il y a beaucoup d’essais et d’erreurs mais ne vous découragez pas!

En janvier 2010, le photographe Gilles Boutin a lancé son livre « Les aurores boréales Québec – Nunavik 2002-2009 » aux Éditions GID. (banditdenuit.com)

par Gilles Boutin (banditdenuit.com)

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ESPACES _ Mars 2010 _ www.espaces.qc.ca _ 7

EspacEs En voiE dE disparitionpar Frédérique Sauvée

Fonte des glaces, érosion, déforestation, sécheresse, le visage de notre planète se modifie. Certains sites naturels n’ont plus que quelques décennies devant eux. Voici un échantillon des destinations sur la liste rouge des espaces menacés.

Lac BaïkaL, siBériEdate de disparition estimée : 2100Plus vieux lac au monde (vingt-cinq millions d’années) et le plus profond, « l’œil bleu de la Sibérie » reste entièrement gelé deux mois par année pour le plus grand plaisir des pêcheurs sur glace. Mais les touristes vont bientôt avoir les bottes dans l’eau en raison du réchauffement de 1,1 °C du lac depuis 1946. D’ici la fin du siècle, les scientifiques prévoient que le lac ne se solidifierait plus que deux semaines par an et disparaîtra peu à peu par évaporation. Un coup dur pour l’industrie touristique naissante de la Sibérie.

MEr MortE, prochE-oriEntdate de disparition estimée : 2050La mer Morte, destination touristique par excellence, pourrait bientôt se réduire à une simple mare, victime de l’activité humaine et d’un conflit régional qui fait obstacle aux mesures de préservation. Située à 422 mètres en dessous du niveau de la mer, cette étendue d’eau salée baisse de plus d’un mètre par an. Le dessèchement est tel qu’une large bande de terre craquelée la scinde désormais en deux bassins distincts. Au cours des 50 dernières années, la mer Morte a perdu un tiers de sa superficie et pourrait bien disparaître d’ici 40 ans.

EvErgLadEs, FLoridEdate de disparition estimée : 2500Marécage herbeux de 60 km de large sur 160 km de long, les Everglades constituent le troisième plus grand parc national américain. Mais l’équilibre de ses eaux et de son écosystème est menacé. Au nord, le développement urbain de la Floride grignote du terrain et assèche le parc; au sud, le niveau de la mer a augmenté de 20 cm en raison du réchauffement climatique. Une manne pour les propriétaires d’hydroglisseurs, un désastre pour les centaines d’espèces terrestres qui vont déserter bientôt leurs territoires, envahis par l’eau salée du golfe du Mexique.

Forêt aMazoniEnnE, aMériquE du suddate de disparition estimée : 2050La forêt amazonienne, encore verte et luxuriante, pourrait devenir un cimetière de souches et d’arbres desséchés. Deux coupables : la déforestation massive, qui détruit chaque année entre 20 000 et 25 000 km2 de forêt et les sécheresses à répétition, à la fois facteur et résultat du réchauffement climatique. Amoindrie et perturbée par des températures extrêmes, la forêt amazonienne ne pourrait bientôt plus jouer son rôle de poumon de la planète.

ski dans LEs cantons-dE-L’Estdate de disparition estimée : ?S’il est bien un domaine auquel les Québécois ne veulent pas que l’on touche, c’est celui du plein air et de l’hiver. Mais si rien n’est entrepris pour résorber le réchauffement climatique, ce sont nos montagnes qui pourraient pâtir. Selon Environnement Canada, le manteau neigeux était à son maximum au cours des années 1970. Depuis le début du XXe siècle, il fond chaque année avec des conséquences sur la durée de la saison de ski. Selon une étude menée en 2006, ce seront les régions de Montréal et des Cantons-de-l’Est qui seront les plus durement touchées. Une station de ski comme le mont Sutton a connu une saison de 99 à 107 jours skiables jusqu’en 1990. D’ici 2039, il faudra se satisfaire de 67 à 90 jours de poudreuse. Et de 2040 à 2069, la saison pourrait se limiter à seulement 36 à 68 jours. Profitez donc de la vraie neige tant qu’elle est là!

rochEr pErcé, gaspésiEdate de disparition estimée : 2400Le monolithe gaspésien pourrait bientôt être troué, voire fendu. Cela n’empêche pas 60 000 à 100 000 visiteurs de s’y rendre chaque été et le voir s’effriter. D’un poids estimé à cinq millions de tonnes, le rocher perd environ 300 tonnes de roche par an en raison de l’érosion. Un phénomène naturel qui s’accélère sur toutes les côtes du Saint-Laurent en raison du réchauffement climatique et de la montée des eaux. On considère que l’arcade actuelle du Rocher Percé pourrait disparaître dans 400 ans.

ÎLEs dE La MadELEinEdate de disparition estimée : ?L’archipel madelinot compte parmi les plus belles îles d’Amérique du Nord. Sur 90 km de long, il offre plus de 300 km de plages reliées entre elles par quatre dunes et deux ponts. Les îles s’érodent à cause des vagues qui arrachent chaque année une partie du littoral. Les vents et le fort courant au milieu du golfe du Saint-Laurent, ainsi que les hautes marées endommagent les berges, routes et infrastructures et pourraient bientôt scinder le chapelet d’îles (peut-être aussi rapidement que d’ici 2030!). Quelque 23 secteurs sont menacés, dont celui des bassins d’eau potable du secteur de Cap-aux-Meules où sont installés 60 % des commerces et l’hôpital des Îles. À certains endroits, comme à la dune du Nord, les spécialistes calculent que le littoral a reculé de 10 à 15 mètres. Une conséquence irrémédiable qui défigure le magnifique panorama des îles de la Madeleine.

kiLiMandjaro, tanzaniEdate de disparition estimée : 2030Lourdement touchées par le réchauffement climatique et l’afflux de grimpeurs sur leurs sommets, les montagnes du monde voient leurs glaciers fondre rapidement. En Tanzanie, les glaciers du plus haut sommet de l’Afrique (5895 mètres) ont perdu un quart de leur superficie entre 2000 et 2007, soit 50 centimètres par an. Si les conditions climatiques actuelles persistent, les neiges du Kilimandjaro devraient avoir complètement disparu entre 2020 et 2030. Environ 20 000 randonneurs entreprennent chaque année son ascension.

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Rêve de glace (revedeglace.ca)PROFIL DES ÉQUIPESSébastien Lapierre et Olivier Giasson sont deux pompiers professionnels, un sérieux atout qui leur apporte les bases de la survie et la connaissance des premiers secours. Tous deux ont aussi l’habitude de travailler en équipe et de se faire confiance, un paramètre important dans une aventure comme celle qu’ils entreprennent et au cours de laquelle chacun mettra sa vie entre les mains de son coéquipier.

PRÉPARATION DE L’EXPÉDITION« Ça fait trois ans que nous nous préparons pour cette traversée en ski de fond. On a entraîné notre corps à porter de lourdes charges et nous sommes partis en expédition à plusieurs reprises, seuls avec nos pulkas. Nous avons fait la traversée de Charlevoix et le parc de la Gatineau lors de tempêtes pour retrouver les conditions de froid et de vent les plus semblables aux régions polaires. On apprend ainsi à être totalement autonome comme on le sera bientôt au Groenland. »

ROUTE ENTREPRISED’Isortoq (côte est du Groenland) à Kangerlussuaq (côte ouest)« Au début de notre parcours, nous aurons chacun à traîner derrière nous une pulka remplie de 110 kg de matériel, de nourriture et de combustible. Dans des conditions de froid et de vent, c’est une épreuve peut-être plus ardue que la complexité du trajet lui-même. Vers la moitié du parcours, nous atteindrons les hauteurs du Groenland. À 3000 mètres d’altitude, nous devrions connaître des conditions de froid assez redoutables. Enfin, nous entamerons la descente. Plus nous nous rapprocherons de la côte, plus les crevasses se feront fréquentes. Ce que nous appréhendons le plus dans ce périple, c’est l’endurance psychologique : faire face à un univers glacé continuel pendant des jours, vivre 24 heures sur 24 avec la même personne et entrer dans une routine de l’effort. Résister à tout cela sera peut-être notre plus grand défi. »

Côte à côte (groenlandcoteacote.ca)PROFIL DES ÉQUIPESPartageant rêves et passions d’aventure, Catherine Fortier et Frédéric Rouillard ont décidé de partir en duo pour cette expédition. Elle, grande habituée du ski nordique après avoir participé à la traversée des Laurentides de 2007 à 2009. Lui, aime les treks qui demandent endurance et autonomie (GR20 en Corse, GR54 Les Ecrins, chaîne présidentielle en 17 heures, etc.). Tous deux se connaissent assez bien pour vouloir partager un mois d’efforts intenses et d’aventures. Le coup de foudre pour le monde frigorifique, ils l’ont eu lors d’une conférence sur un périple au pôle Nord.

PRÉPARATION DE L’EXPÉDITION« J’ai participé à une formation en expédition polaire à Iqaluit (Nunavut) avec Matty McNair, explique Catherine. Ça m’a donné de vraies bases sur les conditions que nous allons rencontrer et une grande pratique pour ce genre de raid. Ensuite, nous avons effectué un trek de préparation sur les glaciers en Alberta cet été pour tester notre matériel. La dernière phase de notre entraînement a eu lieu durant la période des fêtes au lac Abitibi pour nous acclimater aux rigueurs du froid et tester une dernière fois nos compétences. Nous avons reçu beaucoup de conseils de gens qui ont déjà effectué cette traversée et de très grands explorateurs comme Éric Larsen. Tout est bon à prendre comme témoignage puisqu’aucun livre ni guide n’est écrit sur le Groenland. Une région encore méconnue et mystérieuse. »

ROUTE ENTREPRISE

De Kangerlussuaq (ouest) à Tasiilaq (est)« Nous empruntons un chemin peu commun pour ce genre de traversée. Les vents dominants viennent de l’ouest, donc nous les aurons contre nous. L’année dernière, on nous a rapporté que dix équipes ont tenté cette voie, mais seulement huit l’ont terminée. Nous aimons la difficulté et les défis. Nous sommes aussi en communication régulière avec Sébastien et Olivier. Il y a d’infimes chances pour que nous nous croisions, car avec le blizzard, il n’est pas rare de ne rien voir au-delà de 30 mètres devant nous. Mais par temps clair, ce serait amusant de nous rencontrer entre Québécois! »

Le 10 décembre dernier, la communauté d’escalade apprenait avec stupeur le décès de Guy Lacelle. Une avalanche – accidentellement déclenchée par d’autres grimpeurs lors du Bozeman Ice Festival (Colorado) – a emporté l’homme de 54 ans originaire d’Hawkesbury (Ontario) qui était une véritable légende du milieu de l’escalade de glace.

Mathieu Audibert, un grimpeur canadien professionnel, a rencontré Guy Lacelle après l’université, lorsqu’il était en quête d’un emploi pour pratiquer son sport à temps plein. Après avoir passé huit ans à grimper et à travailler avec lui, Mathieu retient surtout les qualités humaines de l’homme : « Il était authentique, généreux et bon. Il a fait les premières ascensions en solo [sans corde] de Terminator, Replicant et Sea of Vapor, des voies très difficiles de 180 à 200 mètres… en moins de cinq heures! », dit-il. L’ascension d’une seule de ces voies est tout un défi pour une majorité de grimpeurs aguerris. Les « enchaîner » si rapidement témoigne du talent exceptionnel que possédait Guy Lacelle.

Outre de grandes premières en Norvège et dans l’Ouest canadien, Guy Lacelle a également laissé sa trace au Québec en effectuant en 1989 la première ascension solo de la Pomme d’Or, une voie ardue de 330 m de longueur. Il a également participé au Festiglace de Pont-Rouge à plusieurs occasions où il a d’ailleurs remporté les grands honneurs en 2004. Daniel Dulac, ex-champion du monde d’escalade, raconte que ce qui

l’a le plus marqué chez Guy, « c’est sa force tranquille. Il avait une espèce de douceur sauvage qui lui donnait comme un supplément de puissance! » Sa forme physique était prodigieuse malgré ses 54 ans. Elle provenait certainement de sa droiture exemplaire : « Guy ne buvait jamais d’alcool. Il était végétarien et vraiment à l’écoute de son corps », raconte un autre grimpeur qui l’a bien connu. Selon plusieurs amis qui l’ont côtoyé, sa grande humilité était également un trait marquant de sa personnalité : « Il n’a jamais regardé de haut les grimpeurs novices. Pour lui, ce sont eux qui avaient le feu sacré et la passion dans les yeux. »

« On ne peut pas parler de Guy Lacelle sans parler de planting. C’était plus ignoré que ses exploits en glace, mais tout aussi important pour lui », poursuit l’un de ses amis qui préfère demeurer dans l’ombre. Son savoir-faire et son ardeur au travail étaient tout aussi reconnus et admirés par ses pairs que ses hauts faits d’armes sur les cascades de glace du globe. Il laissera sans doute une trace indélébile dans la petite histoire de l’escalade, mais jamais autant que son passage dans la vie de plusieurs.

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Le rêve de glace, d’une côte à l’autre

///traversée du Groenland///

par Frédérique Sauvée

Décès De Guy LaceLLe

Le départ d’un titan par Ian Bergeron

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Frédéric rouillard et Catherine Fortier

Le GroenLand n’aura bientôt pLus de secret pour Les Québécois. sur les traces qu’ont laissées bernard Voyer et son équipe en 1995, deux équipes téméraires se lancent dans l’aventure. avec une motivation à toute épreuve, les deux duos s’apprêtent à réaliser un rêve commun. seule leur route sera différente.

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///KayaK de rivière Steve FiSher pagaie au Québec///

Chaque été, Steve Fisher quitte son île privée au cœur du Nil Blanc pour pagayer sur les rivières québécoises.

« En 1999, quand des kayakistes d’ici m’ont dit avoir des rivières aussi grosses que le Zambèze en Afrique, je ne les ai pas crus! », confie Steve Fisher en faisant référence à la Mistassibi. Ils disaient pourtant vrai. Depuis, ce kayakiste (l’un des meilleurs au monde) originaire de l’Afrique du Sud a franchi (sans blessures) deux chutes que personne n’avait osé faire auparavant : la chute de la Chaudière (haute de 35 mètres et située à l’entrée de la ville de Québec) et la chute Sainte-Ursule (dans la région de Trois-Rivières) qu’il qualifie comme son « plus grand exploit individuel jusqu’à présent. » Et pour cause : cette énorme glissade fait 72 mètres de long avec une section inclinée à 45 ° et haute de 30 mètres. Ce qui lui fait dire que « le Québec offre les plus beaux creek au monde! »

Steve Fisher a descendu des rivières dans plus de 50 pays, mais depuis dix ans, il revient au Québec pour une raison toute simple : « ici, les kayakistes n’ont qu’à suivre l’eau, là où elle se trouve! » Autrement dit, notre province (qui offre plusieurs centaines de cours d’eau navigables entre le mois d’avril et octobre) est sous la surveillance des kayakistes. Impossible de savoir, par contre, quelle est sa rivière ou sa vague à surf favorite, mais ses critères de sélection sont simples : fort débit d’eau et facilité d’accès à l’entrée comme à la sortie.

Selon l’athlète, l’avenir du kayak au Québec est sur la bonne voie : « Les kayakistes ici sont vrais. Ils pratiquent le sport pour avoir du plaisir. » Il dit également que nous possédons de très bonnes écoles pour apprendre la discipline : « L’important, c’est de s’initier pendant l’été et de miser sur l’esquimautage », conseille celui qui a commencé à pagayer à l’âge de six ans. Le kayakiste et bachelier en biologie voit cependant une ombre au tableau : « Quelque chose doit être fait à propos du pouvoir

que possède Hydro-Québec sur les rivières. Les pagayeurs sont l’une des dernières frontières de la défense des droits de ces rivières. » Il suggère de se départir des appareils électroménagers électriques, au profit d’appareils fonctionnant au propane pour réduire la consommation d’électricité. Steve Fisher souhaite aussi, par ses exploits en kayak et les documentaires qu’il produit, éveiller les consciences.

par Stéfanie Vallée

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Ce virtuose du kayak dans les rouleaux et les contre-courants et boursier de la National Geographic Society (NGS) possède un nom d'artiste à l'image de ses aventures... trippantes! Son vrai nom est Howard Malcolm Jennings the 3rd (il m’en voudra d'avoir dévoilé cette info), mais Trip Jennings s'est fait un nom dans le circuit professionnel de kayak d'eau vive, avec un penchant affirmé pour le rodéo et les rivières inconnues. Il met aujourd'hui ses talents d'athlète et ses instincts d'explorateur au service de la protection du patrimoine environnemental de la planète, par l’intermédiaire de son entreprise de production de documentaires (Epicocity), mais aussi pour le compte de la communauté scientifique en recueillant des données de toutes sortes sur le terrain.

1// Comment un junkie d'adrénaline devient-il tout à coup un documentariste chevronné?Je ne suis pas le premier sportif de l'extrême à m'essayer avec une caméra vidéo pour faire des films. Grâce à la participation de mes comparses Andy Maser et Kyle Dickman, les premières productions étaient du véritable kayak porn : pas de scénario mais de l'action à revendre! C'était une façon de ne pas se prendre au sérieux, contrairement à d'autres dans le milieu de la compétition, mais aussi de découvrir des endroits d'une incroyable beauté sauvage. De là est née l'idée de combiner les expéditions exotiques à un désir de sensibiliser l'auditoire aux questions de conservation.

2// Comment êtes-vous accueillis dans ces endroits?Avec Epicocity, nous avons mis sur pied le projet de Rivers in Demand, une série de périples sur des cours d'eau menacés ou inexplorés, et avons fait la rivière Pandi

de l'île de Nouvelle-Bretagne, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, comme première destination. La découverte en kayak d'une région si peu connue permettait de recueillir des données scientifiques sur la biodiversité d'une manière inusitée, un aspect qui a suscité l'intérêt des gens de la NGS qui nous ont octroyé en 2007 une bourse de Jeunes Explorateurs. Le dépaysement a été total, surtout grâce à la rencontre avec les indigènes : des descendants pas si lointains des peuplades cannibales et qui ont, de manière légitime, appris à se méfier des étrangers blancs. Mais je crois que notre attitude respectueuse et nos drôles d'embarcations colorés nous ont permis d'arriver à bon port.

3// Un appui de la National Geographic Society, ça change pas le monde, sauf que...Il est certain que cela nous a permis de continuer sur notre lancée en 2008, avec des voyages sur les rivières Salouen et Yangtze en Chine, sur la Rogue en Oregon et sur le bas Congo en Afrique, ce qui nous a valu d'être inclus sur la liste de la NGS des Aventuriers de l'Année. Nous avons démontré que nous n'étions pas que des drogués de sensations fortes et que nous avions à coeur la bonne marche des projets scientifiques auxquels nous contribuions. Tellement que mon prochain projet n'aura pas grand-chose à voir avec l'eau, mais concernera plutôt la conscientisation au braconnage des éléphants pour leur ivoire. On parle même d'établir une carte génétique des derniers pachydermes africains en récoltant leurs excréments! Mais ce qui me préoccupe le plus, c’est que le projet est en compétition avec un autre pour le financement par la NGS, qui a choisi de faire voter le public pour en décider du sort. Je ne croyais jamais me retrouver un jour comme participant à Explorer Idol!

3 questions à…

trip Jennings par Mathieu Lamarre

Encore plusstevefisher.net

LeS SaiSoNS de STeve FiSheraU priNTempS : « Les rivières mistassibi, ashuapmushuan et mistassini sont superbes ». il ajoute qu’à Jonquière, la vague à surf « Sirènes » est l’une des plus belles au monde. L’éTé : « J’aime les Sept-Chutes de la rivière Sainte-anne-du-Nord, la section du Taureau de la rivière Jacques-Cartier et je surfe sur la rivière des outaouais ». L’aUTomNe : il descend la magpie ou encore la moisie, où les paysages sont magnifiques. Creek : Rivière en montagne très étroite au dénivelé très prononcé.

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///KayaK de rivière Steve FiSher pagaie au Québec///

Au mois d'octobre dernier, Alastair Lee (que l’on pourrait qualifier de « Steven Soderberg » du film de montagne, tant sa prolifique filmographie récolte à la fois la faveur des profanes et celle des initiés), était de passage. Depuis son entrée en scène remarquée en 2004 avec Twice upon a time in Bolivia, le Britannique de 36 ans ne cesse de conquérir les auditoires à chaque année avec un nouveau film dont la qualité d'images n'a d'égal que son montage irréprochable. Après nous avoir fait saliver devant la bande-annonce de son prochain film tourné en Terre de Baffin (The Asgard Project), Alastair Lee a bien voulu partager quelques trucs du métier.

1 La sécurité d'abord!« Dois-je vraiment le souligner? Au risque de passer pour un rabat-joie, il n'y a pas de gloire à risquer sa vie – ou celle des autres – pour une image folle. Et tant qu'à en finir avec les évidences, apporter avec soi

le plus de piles et de cartes de mémoire possible est un autre conseil de sécurité technique qui va de soi. Mais là, au moins, j'ai seulement l'air d'un vieux sage! »

2 Tournez seulement après avoir trouvé une position confortable

« La stabilité du trépied, en tout premier lieu, mais également celle de votre position corporelle font toute la différence entre un plan de tournage exploitable et un plan qui se retrouve immédiatement dans la poubelle au montage, peu importe la valeur de l'action enregistrée. »

3 Continuez à filmer« Dans le domaine du film d'aventure, il y a tant de variables que l'on contrôle peu ou pas du tout – et qu'on ne sait jamais ce qui peut

arriver – qu'il ne faut pas se priver de laisser la caméra rouler. Et c'est souvent lorsque les choses ne se passent pas comme on l'avait prévu que l'on obtient les plus belles surprises. »

4 De la couleur dans votre casting« Tant pour vos premiers rôles que pour vos rôles secondaires, recherchez des personnages singuliers et dignes d'intérêt plutôt que des introvertis ou des timides. On a beau avoir le plus bel endroit au monde ou la plus belle démonstration athlétique, un film d'aventure ne lève pas si ses figurants ne sont pas eux aussi attachants ou surprenants. »

5 Savoir couper pour mieux plaire« Ce n'est pas pour la frime si les bons monteurs méritent des prix pour leur travail. L'importance d'un montage serré – qui ne garde que le meilleur – est doublement cruciale pour un film d'action. Les longueurs, tant sur le plan des séquences individuelles que sur celui de la durée finale, peuvent littéralement saboter tous vos efforts! »

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Filmer l’aventure5 conseils d’AlAstAir lee par Mathieu Lamarre

Le Festival du film Voyage & Aventure de Montréal est un événement haut en couleur et riche en enseignements de toutes sortes. Pour les cinéastes du grand air, la possibilité de converser de manière informelle avec un réalisateur établi est l’occasion d’obtenir quelques bons trucs du métier.

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Hormis les polluants chimiques, il faut se méfier de trois familles de micro-organismes pathogènes : les protozoaires (dont le giardia, le cryptosporidium ou les amibes – d’une taille entre un et 15 microns), les bactéries (comme l’E. Coli ou le choléra – entre 0,2 et 5 microns) et les virus (comme l’hépatite A – entre 0,02 et 0,2 micron). Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le moyen le plus efficace pour tuer ces micro-organismes consiste à faire bouillir l’eau pendant une minute au niveau de la mer. Aussi, trois types de traitements « portatifs » existent, mais aucun n’est infaillible à 100 %.

TYPES DE TRAITEMENT D’EAUFiltrationEnlève les sédiments.

Efficace dans l’eau froide et/ou agitée.

Très peu efficace contre les virus.

Nettoyage régulier nécessaire.

Ne tolère pas le gel.

Système plus encombrant que les autres.

Filtres et mécanismes fragiles.

Ce qu’il faut savoir Choisir un filtre dont les pores sont de 0,2 micron pour éliminer les bactéries et les protozoaires.

QUELQUES ÉVIDENCES POUR NE PAS TOMBER MALADE : 1) Préférez une eau limpide et évitez l’eau stagnante.

2) Renseignez-vous sur la santé environnementale des lieux visités et sur les consignes de sécurité émises localement.

3) Référez-vous aux directives du fabricant du traitement choisi.

Traitemenst chimiques Système peu encombrant (sauf MIOX)

Facile d’utilisation (sauf MIOX).

Efficacité conditionnelle (niveaux de turbidité, température, pH, azote, etc.).

Dosage à surveiller (sinon, toxicité possible).

N’enlève pas les sédiments.

Traitement aux UV (SteriPen, AquaStar)Agit rapidement (moins de deux minutes).

Efficace contre l’ensemble des micro-organismes.

Pour l’eau limpide et incolore seulement.

Petites quantités (un litre par traitement).

Ne fonctionne bien qu’avec les bouteilles classiques (style Nalgene).

Piles nécessaires.

N’enlève pas les sédiments.

TRAITEMENT DE L’EAU 3 QUESTIONS À… JEAN-LOUIS ÉTIENNE

KAYAK : MATHIEU JEAN

Qu’il s’agisse de l’eau d’un ruisseau au Québec ou d’une source inconnue à l’étranger, les dangers de contamination sont toujours présents. Aussi bien connaître ses ennemis… si petits soient-ils.

En avril prochain, une expédition audacieuse s’amorcera de Trois-Rivières. Mathieu Jean, un jeune kayakiste québécois de 23 ans, larguera les amarres à l’assaut d’un défi colossal : faire le tour du Québec et du Labrador par la côte maritime. Ce trajet maritime de 6000 km n’a encore jamais été réalisé en kayak

POUR SE DÉSALTÉRER LA CONSCIENCE TRANQUILLEpar Marie-Soleil Desautels

AU PÔLE NORD... EN BALLON!par Frédérique Sauvée

LA PROVINCE EN UN TOUR DE BRASpar Frédérique Sauvée

Guide professionnel en tourisme d’aventure, Mathieu souhaite développer et affiner son expertise de la navigation. « J’ai déjà pagayé dans le fjord du Saguenay, sur la Côte-Nord, en Gaspésie, en Nouvelle-Écosse et sur le Saint-Laurent sur quasiment toute sa longueur, mais je ne connais pas la mer du Labrador et je ne sais pas l’impact du courant sur les côtes. » L’expédition doit durer 150 jours et le parcours suivra la rive nord du Saint-Laurent jusqu’aux côtes du Labrador pour retrouver le Québec par la baie d’Ungava. Mathieu devrait atteindre la ville de Kuujjuaq (Nunavik) à l’automne 2010, la fin de la première étape de son périple. « Je planifie de pagayer 30 km par jour, une distance que je dois absolument atteindre sinon je n’arriverai pas à temps à destination avant la prise des glaces l’automne prochain. » La deuxième portion du trajet se fera l’année suivante ou en 2012 par la traversée des baies d’Hudson et James, puis des portages pour rallier la ligne

de séparation des eaux entre l’Ontario et le Québec, jusqu’au retour sur le Saint-Laurent et l’arrivée à Trois-Rivières.

« Imaginez le nombre de cartes marines et topographiques à analyser pour préparer ce voyage. C’est autour de 25! », s’amuse à commenter l’aventurier qui est encore en pleine préparation. « Pour la nourriture, je planifie deux repas de poisson par semaine. Durant le jour, je pêcherai à la traîne. Les ours polaires seront mon ennemi numéro un et j’ai prévu des dispositifs de sécurité comme un calibre 12 pour ma sécurité. » Le reste de son matériel et de la nourriture lui seront envoyés à différents points de ravitaillement le long du parcours, excepté entre Nain et Kuujjuaq où Mathieu sera totalement autonome pendant deux mois. Une belle expérience à suivre presque en direct grâce à la technologie SPOT (circumquebec2010.webs.com).

Jean-Louis Étienne est un aventurier des temps modernes. Amoureux des pôles et de la glace, il a consacré sa vie aux explorations polaires et aux missions scientifiques. Ce médecin d’origine française s’envolera au mois d’avril prochain au gré des vents dans une rozière (ballon mixte hélium/air chaud) au-dessus du pôle Nord. Nommée Generali Arctic Observer, cette traversée polaire en solitaire n’a encore jamais été réalisée.

Après la terre et la mer, vous terminez votre série d’expéditions au pôle Nord dans les airs. Pensez-vous qu’il y aura encore des surprises?J’espère sincèrement ne pas être étonné de ce que je vais voir. Nous serons en avril et j’aimerais encore contempler une banquise solide et non des étendues d’eau libre causées par le réchauffement des océans. Le but de cette expédition est d’ailleurs de rapporter des données scientifiques sur l’évolution du phénomène. Des sondes vont mesurer la quantité de CO2 atmosphérique dans cette zone vierge de toute émission et le champ magnétique terrestre qui évolue continuellement. Les surprises pourraient venir de ces résultats.

Seul au dessus de l’océan, n’avez-vous pas peur qu’il arrive malheur à votre ballon?Lors de la dernière mission de mon équipe en 2008 (Total Airship), c’est vrai que notre dirigeable a été détruit lors d’une tempête. Mais cette fois, j’ai minimisé les risques en partant au mois d’avril. Aussi, j’ai une équipe solide à terre pour me guider et des secours peuvent toujours venir me chercher en avion sur skis. La rozière a été spécialement conçue pour les conditions polaires ainsi que la nacelle dans laquelle je vais vivre. La seule part d’inconnu reste le comportement du ballon dans le ciel du pôle Nord.

À quoi va ressembler votre quotidien à bord du ballon pendant ces 15 jours?Je vais sans cesse devoir surveiller trois choses essentielles à l’expédition. La première, c’est l’hélium grâce auquel le ballon vole. Au début, une grande quantité va être consommée pour faire décoller et emporter l’embarcation. Ensuite, il faut contrôler minutieusement le débit pour toujours se trouver à la bonne altitude et utiliser les vents favorables. Je n’ai que le stock de départ pour toute l’expédition, sans aucun réapprovisionnement : il faut donc bien en mesurer la consommation. Deuxième ressource essentielle à gérer : le propane, qui permet de chauffer l’air, l’autre source d’énergie de la rozière. Et enfin, je devrai faire attention à mon rythme de sommeil. Je compte prendre celui des navigateurs qui consiste à dormir deux heures puis en veiller six, et ainsi de suite pendant toute la journée. Grâce au pilote automatique, j’aurai quand même le loisir de profiter du vol, silencieux et en osmose avec la nature, même à plus de 1000 mètres d’altitude.

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Sources : OMS, Santé Canada, EPA (É.U.), sites des fabricants et Dr Benoit Barbeau, titulaire agrégé Chaire industrielle CRSNG en eau potable / École polytechnique de Montréal

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TRAITEMENTS CHIMIQUES Ce qu’il faut savoir

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ExprEss- 02Saint-Jérôme : Centre de Ski de fond Gai-Luron 

32 km dE PlAiSir

LavaL : ParC de La rivière-deS-miLLe-iLeS

lA mAgiE dES millE Et unE  lES

Activité : ski de fond Par frédérique sauvée

Activité : ski de fond, raquette, Patin Par frédérique sauvée

_Cette petite station des Laurentides est le royaume des fondeurs et des amateurs de raquettes. Situé à moins de 40 minutes de Montréal, le centre de ski de fond Gai-Luron propose de profiter des joies de la glisse sans la foule des grandes stations, mais avec le plaisir de sentiers parfaitement entretenus. Entre les arbres de la forêt, 32 km de pistes de fond s’adressent à un large public avec une piste pour chaque niveau de ski. Les débutants s’essayeront sur un premier parcours de 1,1 km à proximité du chalet d’accueil ou un deuxième, aussi facile, qui boucle 2,9 km de piste en passant devant l’un des deux relais du centre, à mi-parcours. Les fondeurs de niveau intermédiaire emprunteront deux sentiers de 3,7 et 4,6 km vallonnés et variés. Pour les experts, un choix s’offre à eux sur les hauteurs du domaine. La récompense sera d’admirer le panorama

laurentien et le lac Parent en contrebas. Toutes les pistes sont entretenues mécaniquement et sont très sécuritaires. Elles ont aussi l’avantage de n’être pas trop larges pour procurer l’impression de skier entre les arbres. Les randonneurs en raquettes sillonneront 6 km de sentiers dans la forêt dense, où se succèdent des montées et des descentes relativement faciles.

Outre la présence bien appréciable de deux relais chauffés sur le parcours, le centre offre à l’entrée la location de matériel (raquettes et skis de fond) pour les sportifs occasionnels et un atelier de réparation et de fartage. Réservés aux enfants, des traîneaux sont disponibles pour partager le plaisir des parents.

_Entre les villes de Laval et de Rosemère s’étale un grand terrain de jeu glacé sur la rivière des Mille Îles. L’été, on se croirait dans le dédale insulaire des Everglades. En hiver, les eaux se solidifient pour créer des ponts de glace entre la trentaine d’îles que compte le parc de la Rivière-des-Mille-îles. Le décor alterne entre des forêts et des marécages gelés, tantôt sur les rives, tantôt sur les îles. Quatre d’entre elles sont accessibles par des sentiers balisés et sécuritaires. Deux départs de parcours sont proposés : l’un à l’entrée de l’accueil principal à Sainte-Rose, l’autre à Rosemère, sur le chemin de la Grande-Côte.

Un circuit de randonnée pédestre et de raquette de 4,8 km, la piste du Hibou, sillonne la rive sud de la rivière. Il passe à proximité de la patinoire et du site de glissades, puis longe les berges glacées où l’on peut distinguer les groupes de pêcheurs sur glace tâter de l’hameçon au milieu de la rivière. La piste mène au centre d’interprétation du parc pour une pause

découverte de la faune et de la flore des lieux. Sur le chemin du retour, au milieu des berges du Garrot, il est possible de bifurquer pour prendre le deuxième sentier, la boucle du Lièvre (3,8 km) qui mène à l’île aux Juifs en passant par l’île aux Fraises : toutes deux sont intégrées au refuge faunique de la Rivière-des-Mille-îles. Enfin, la dernière piste est accessible en ski classique, en raquette et en traîneau. Cette piste de l’Écureuil permet de skier sur 4,2 km dans un décor de forêts entre l'île Darling à Laval et le marécage Tylee à Rosemère. N’oubliez pas votre chien pour partager avec lui les joies de l’hiver : les sentiers lui sont tous accessibles à condition qu’il ne dérange pas la faune locale qui roupille sous la neige.

en PLein Coeur de La viLLe ou à moinS dE 45 minutES d’Auto, CeS SortiES ExPrESS Se déGuStent LeS SoirS ou Le week-end. SanS modération…

Distance : Sentiers de ski de fond : 32 km / raquettes : 6 km

Niveau : Débutant à expert

Tarif : Accès aux sentiers ski de fond : 13 $ / raquette : 12 $ en fin de semaine

Accès : Prendre l’autoroute 15 jusqu’à la sortie 45. Vous rejoignez la route 117 pour prendre le boulevard de la Salette Ouest pour traverser l’autoroute, puis prendre à droite sur la montée Sainte-Thérèse. Grand stationnement gratuit à l’entrée du site (2155 montée Sainte-Thérèse).

Infos : 450 224-5302 •centredeskidefondgai-luron.com

Distance : Sentiers de raquette et marche : 12,8 km / patinoire en rive : 1 km aller-retourNiveau : FacileAccès : Prendre l’autoroute des Laurentides (15 Nord) vers le nord jusqu’à la sortie 14 pour rejoindre le boulevard Curé-Labelle Nord (117 Nord). Tourner à droite sur le boulevard Sainte-Rose. Tourner ensuite à gauche rue Hotte (le centre se trouve au bout de la rue Hotte). En transport en commun, c’est le bus 73 (de la société de transport de Laval) qui vous mènera jusqu’à l’arrêt de la rue Hotte, à l’entrée du parc.Période : 10 h à 22 h, tous les jours de janvier à la mi-mars pour les balades hivernales. Toute l’année pour la marche.Tarif : Accès gratuit aux sentiers et à la patinoire.Infos : 450 622-1020 • parc-mille-iles.qc.ca

MontréAl

Page 15: Mars 2010 / Espaces

ESPACES _ Mars 2010 _ www.espaces.qc.ca _ 15

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Parc de la Jacques-cartier : sentier de la rivière cachée

Du PlAiSir à volonté!

chaudière-aPPalaches : isle-aux-Grues

l’ArChiPEl Aux millE oiSEAux

Activité : raquette et marche hivernale Par Frédérique Sauvée

Activité : kayak de mer Par Frédérique Sauvée

_À moins de 45 minutes de la ville de Québec, le parc de la Jacques-Cartier est reconnu pour la beauté de ses paysages et la qualité de ses sentiers. En hiver, la forêt revêt son blanc manteau neigeux et la poudreuse invite les marcheurs à la fouler. Moins connu que l’incontournable sentier de l’Éperon, le chemin de randonnée de la rivière Cachée fait partie des joyaux du parc.

Ce parcours, baptisé « Sentier A », est une boucle de 3,6 km qui commence dans le stationnement hivernal du parc. Pour environ 2 km, le randonneur à pied ou en raquette longe la féerique rivière Cachée et peut admirer ses chutes aux parois glacées. Les cascades gelées

ponctuent le parcours qui serpente entre la rivière Cachée et les zones boisées quand les rives deviennent risquées. À mi-chemin, on trouve un relais chauffé idéal pour une petite pause. La deuxième portion du sentier est parsemée de quelques montées qui offriront un beau point de vue sur la montagne à L'Épaule. Le sentier est classé intermédiaire, mais se fait très bien en famille. La location des raquettes est proposée aux randonneurs pour 15 $ pendant les fins de semaine et les congés fériés. Pour prolonger votre visite au parc (jusqu’au 13 mars), venez profiter des randonnées aux flambeaux. Au début de la soirée, apprivoisez la nuit et admirez la beauté du clair de lune en parcourant un sentier de raquette à la lueur des flambeaux. Porto et chocolat sont les récompenses de la soirée.

_Dans la région de Chaudière-Appalaches, l'archipel de L'Isle-aux-Grues compte 21 îles et îlots sur une superficie de 26,4 km2. Situé devant Montmagny, l’archipel s'étire de l'île aux Oies jusqu'à l'île Madame. Reconnue pour le charme et la beauté de sa nature, l’Isle-aux-Grues révèle encore mieux ses merveilles vues du fleuve. Dès la fonte des glaces, quand le temps se réchauffe, c’est le moment de sortir son kayak de mer et de décrocher ses pagaies. L’archipel est accessible à partir de plusieurs lieux de mise à l’eau. Le quai de Saint-François sur l’île d’Orléans est cependant à privilégier pour ceux qui souhaiteraient faire des sauts de puce d’îlot en îlot avant de rejoindre l’île principale au nord de l’archipel.

La première rencontre est celle de l’île aux Ruaux et ses bancs de sable. La route continue en direction de la Grosse île où il interdit d’accoster, car elle est la propriété de Parcs Canada. Vous longez donc l’îlot en admirant le panorama des montagnes de Charlevoix. Le courant vous

mène vers l’île de la Patience, privée elle aussi, pour vous rapprocher de l’Isle-aux-Grues et du village de Saint-Antoine. Un camping, des gîtes et des auberges vous y attendent, si vous voulez faire une escale de nuit et reprendre la route du retour le lendemain. Une option à prendre en considération compte tenu du magnifique coucher de soleil qui vous attend et du vol de centaines d’oiseaux qui s’y attardent pendant leur migration. Les grandes oies des neiges et une colonie de petits pingouins pourront aussi être observées au cours du voyage.

Pour entreprendre cette traversée du Saint-Laurent, il faut partir en toute connaissance de cause. L’archipel est classé « zone 3 » (c’est-à-dire « exigeant ») par la Fédération québécoise de canot et kayak. Pagayer dans ces eaux agitées n’est pas de tout repos et les marées sont impressionnantes (plus de cinq mètres). Les estrans s’étirent sur des kilomètres et sont très boueux. Il est fortement conseillé de partir accompagné d’un guide et de pagayer en groupe.

Distance : Sentiers de raquette : 3,6 km

Niveau : Débutant à intermédiaire

Tarif : 3,50 $ pour l’entrée au parc

Accès : De Québec, prendre la 73 Nord puis la 175 Nord jusqu'à l'entrée au secteur de la Vallée (km 74). Suivre les indications jusqu’au stationnement.

Infos: 418 528-8787 • sepaq.com

Niveau : Intermédiaire à avancéPériodes : De mai à octobreMise à l’eau : Quai public de Saint-François, sur l’île d’Orléans : suivre la rue du Quai pour mettre à l’eau à la plage voisine.À la plage de Berthier-sur-Mer, sur la rive sud : prendre la route 132 puis la rue des Anses ou la rue des Peupliers. Accès à côté du Motel de La Plage.Ou encore à Montmagny pour ceux qui souhaitent une traversée plus mouvementée (courants forts dans le chenal de Saint-Thomas) : sur l’avenue des canotiers, rampe de mise à l’eau devant le gîte du Canotier. Guides : La boutique Vent et Neige propose la location de kayaks ainsi que des excursions à la journée dans l’archipel encadrées par des guides. (418 248-6015 • neigeetvent.com)

Québec

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Page 16: Mars 2010 / Espaces

16 _ ESPACES _ Mars 2010 _ www.espaces.qc.ca

• Cours de moulinette et de 1er sur parois naturelles• sorties- cours de bloc - ateliers de rappel• Activités sur la paroi naturelle de l’île Ste-Hélène et plus...

13 mars 10

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Maintenant aussi

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Activités estivales

PARCOURS acrobatique intérieur

EntrEvuE

Julie Payette Dans une galaxie près De chez nous

Lors de vos missions dans l’espace et de vos entraînements au sol, votre corps est soumis à de rudes épreuves. Comment vous maintenez-vous en forme?L’activité physique est le garant de l’équilibre du corps. Pour pouvoir travailler et rester concentrés de longues heures comme nous le faisons et être toujours au meilleur de notre forme, nous devons faire beaucoup de sport. Au centre d’entraînement de Houston, nous avons accès à une salle de sport où nous entraînons quotidiennement notre corps. Et comme j’adore me dépenser, ma famille et moi sommes abonnées à une salle de gym pour avoir du plaisir ensemble.

Vous êtes une femme de l’espace. Êtes-vous aussi une femme de plein air?J’adore être à l’extérieur. Ici à Houston, il fait très chaud, je pourrais me contenter de la salle de gym, mais je tiens tout de même à sortir pour faire du sport. Aussitôt que je le peux, je pratique le vélo de route, le patin à roues alignées et aussi la natation. Ce sont des activités que nous pratiquons en famille et dont je souhaite transmettre le goût à mes enfants. Quand ils étaient petits, ils avaient toujours leur siège sur notre bicyclette. D’autre part, dès que nous avons du temps de libre pendant les vacances, nous rentrons au Québec pour voir la famille et nous ressourcer dans la nature canadienne. L’été, c’est le canot-camping, le vélo et la randonnée en montagne; l’hiver, le ski de fond et le ski alpin. Une bouffée d’air frais, loin du fin fond de notre Texas.

Où avez-vous l’habitude de faire du plein air au Canada?Je privilégie l’est du Canada pour la proximité avec ma famille. Et parce que c’est une région magnifique à laquelle je suis très attachée. Pour faire du ski, je me rends généralement dans les Laurentides et la région de Québec, mais j’aime aussi beaucoup randonner en haute montagne. J’ai grimpé plusieurs fois le mont Logan et, dans les Chic-Chocs, le mont Jacques-Cartier et le mont Albert. Des sommets vraiment très exigeants. Et puis, chaque année depuis cinq ans maintenant, je participe à la grande Traversée de la Gaspésie en ski de fond. Il y a bien sûr de grands champions, mais c’est pour le plaisir que je le fais, pas pour la compétition.

Lors de vos missions dans l’espace, continuez-vous à faire du sport?C’est primordial, voire obligatoire, pour notre organisme d’avoir un entraînement physique quotidien dans la station spatiale internationale. Dans l’espace, notre corps est en apesanteur et nous ne nous servons quasiment pas de nos jambes pour nous déplacer, seulement de nos bras. Ces muscles ont donc tendance à s’atrophier très rapidement et les os deviennent fragiles. Un risque grave pour le retour sur Terre. Nous devons donc être en très bonne condition physique avant le départ et la conserver

tout au long du séjour. Il y a donc une séance d’une heure quotidienne d’exercices physiques. Nous nous entraînons à l’aide d’un vélo-ergomètre par exemple, une sorte de vélo d’exercice.

On parle beaucoup de tourisme spatial en ce moment avec le voyage de Guy Laliberté. L’espace va-t-il devenir la nouvelle destination tendance?Pourquoi pas? C’est une chose vraiment merveilleuse et je souhaiterais que tout le monde ait un jour la chance de pouvoir admirer la Terre vue de l’espace. Mais nous ne sommes pas encore rendus là. Même si les infrastructures spatiales sont de plus en plus prêtes à accueillir des « touristes », les candidats doivent néanmoins subir un entraînement très poussé et qui n’est pas accessible à n’importe qui. C’est comme quelqu’un qui désirerait gravir une haute montagne. Celui-ci doit se mettre en forme, subir une multitude de tests médicaux pour qu’il ne coure aucun risque une fois là-haut. Guy Laliberté nous a montré qu’une personne qui n’appartient pas au milieu spatial peut y arriver. L’espace ouvre donc toujours plus de possibilités.

Quel est votre programme pour les semaines et les mois à venir?Pour le moment, je travaille encore sur la mission STS-127 que nous venons de réaliser cet été. À bord de la navette Endeavour, notre équipe a rejoint la station spatiale internationale pour 15 jours au cours desquels nous avons livré et installé du matériel qui servira à la réalisation d’expériences scientifiques. Nous devons, depuis notre retour sur Terre, établir des bilans techniques et présenter les résultats dans les différents pays qui ont contribué au projet. Et cela, jusqu’à la fin du mois de décembre. Ensuite, j’aurai enfin du temps libre pour moi et ma famille à Noël. Nous irons sûrement passer des vacances au Québec pour profiter de la neige et du ski.!

Encore plusasc-csa.gc.ca

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ESPACES _ Mars 2010 _ www.espaces.qc.ca _ 17

ÉVASIONS D’UN JOURQuébec, Tremblant, Ottawa, Parc de la Mauricie...

ESCAPADESPhiladelphie, Niagara Falls, Sandbanks, New York...

VOYAGESHawaii, Pérou, Islande, Corse, Île de Madère...

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Dans une galaxie près De chez nous

Julie Payette a fait de l’espace son terrain de jeu. À 46 ans, cette astronaute québécoise, expatriée à Houston (Texas) pour les besoins des missions spatiales et de son entraînement, a déjà passé 25 jours, 11 heures et 58 minutes dans l’espace. Sa dernière mission remonte à l’été dernier. Quotidiennement, elle est soumise à une rigueur mentale et physique qui l’oblige à entretenir méticuleusement son corps, sur la Terre comme dans l’espace. Rencontre avec une aventurière peu banale. par Frédérique Sauvée

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En pleine nature à seulement 1 heure de Montréal

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Championnat du monde Dryland

Cross-country pour clébardspar Frédérique Sauvée

Pour la première fois en Amérique du Nord, les meilleurs compétiteurs de canicross, bikejoring et autres disciplines canines ont posé leurs valises sur le sol québécois au mois d’octobre dernier, le temps du Championnat du monde Dryland. Une bonne occasion pour découvrir ces sports encore méconnus au Canada.

« Lors de montées difficiles, je l’encourage pour relancer le rythme. Mais à la fin d’un parcours, quand c’est moi qui n’en peux plus, c’est mon chien qui tire pour me forcer à avancer. Un vrai partage! »

La truffe pointée vers le sentier et les pattes prises de tremblements, un Greyster noir attend fébrilement dans son harnais. Le compte à rebours se déclenche et ses oreilles se dressent vers l’arrière à l’affût des commandes de son maître. Un « Yep! » de départ, et c’est parti pour une course effrénée sur le parcours de cross-country. Les deux compagnons (homme et chien) ne font plus qu’un pendant plus de six kilomètres. Reliés l’un à l’autre par une sangle extensible, ils parcourent des sentiers forestiers particulièrement difficiles : le territoire du Centre de plein air Bec-Scie (Saguenay), où se déroule la compétition, offre une belle variété d’altitude et de technicité pour les coureurs.

Depuis plus de six mois, le parcours est quadrillé et entretenu par les organisateurs

du Championnat du monde Dryland. Il traverse une forêt et longe la Rivière-à-Mars. Une aubaine pour les chiens qui entraînent parfois leur maître jusqu’à l’eau pour se rafraîchir… et une déconvenue fâcheuse pour les coureurs qui peuvent perdre de précieuses minutes au chronomètre. À l’arrivée, les chiens sont toujours prêts à repartir après ce qui semblait n’être pour eux qu’un simple échauffement. Il faut dire que ces véritables « athlètes de haut niveau » sont choisis génétiquement par leurs maîtres et entraînés depuis leur naissance à courir et à tirer.

Croisements entre Husky alaskan, Pointer allemand et Greyhound, il s’agit de chiens minces et plutôt petits, mais très hauts sur pattes et robustes. La rapidité et la puissance font d’eux des sprinters remarquables qui défient les chronomètres. Préférés aux Huskies de traîneau (endurants, mais moins rapides), ces nouvelles races de chiens de course viennent tout droit d’Europe et plus

particulièrement de Scandinavie. Pays de la pulka (petit traîneau tiré par un skieur ou par un chien), la Norvège est maîtresse de ces sports canins, praticables l’hiver sur patin et ski ou encore l’été (comme ici au Dryland) lorsque les coureurs sont reliés à leur bête par un harnais (canicross) ou bien montés sur un vélo de montagne ou un traîneau à roue tiré par leur attelage (bikejoring et kart à chien). Toutes ces disciplines sont pratiquées depuis plus d’une trentaine d’années en Europe et sont très prisées des Suisses, des Polonais, des Russes et des Français.

Plus de 200 chiens et 90 athlètes de sept nationalités ont fait le voyage jusqu’au Québec pour participer à ce championnat du monde et tenter de rafler une place sur le podium, depuis longtemps monopolisée par les Scandinaves. Du côté nord-américain, les délégations états-uniennes sont venues en masse pour prouver au vieux continent qu’elles ont, elles aussi, leur mot à dire sur les sentiers. Une vingtaine de Canadiens portent fièrement leurs couleurs, dont la moitié sont Québécois. À la tête des coureurs les plus applaudis, Ludovic Couleaux (participant et organisateur des courses) et les compétiteurs québécois luttent tant qu’ils peuvent face aux mastodontes médaillés.

Contrairement aux compétiteurs, le public n’est pas nombreux, en dépit d’une bonne couverture médiatique. Malgré tout, les athlètes sont dignement acclamés, car il est toujours impressionnant de les voir partager l’effort avec leur chien. Aussi couverts de boue l’un que l’autre, ils profitent ensemble du moment de symbiose qui se crée lors de la course. « On se motive vraiment l’un et l’autre pour courir, même si le chien, lui, est toujours prêt à se dépenser », raconte Lucille Janin, jeune coureuse québécoise. « Lors de montées difficiles, quand il commence à se fatiguer, je l’encourage pour relancer le rythme. Par contre, à la fin d’un parcours, quand c’est moi qui n’en peux plus, alors c’est mon chien qui tire un peu plus fort pour me forcer à avancer. Un vrai partage! » Et pour cela, rien ne vaut l’amour qui lie le chien à son maître. « Un animal peut tout faire pour son maître, mais s’il court avec une autre personne et qu’il ne se sent pas en confiance, il peut devenir exécrable et

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QUÉBEC28 au 30 mai 2010Baie de Beauport

9e édition

Championnat du monde Dryland

Cross-country pour clébardspar Frédérique Sauvée

refuser d’avancer », ajoute Amélie Janin, la sœur de Lucille et aussi compétitrice au championnat.

Un bon entraînement est nécessaire, car même si les disciplines de canicross et de bikejoring sont accessibles à quiconque possède un chien sportif, il faut apprendre à l’animal le plaisir de courir et la technique de tirer. Pour cela, des clubs et des groupes amateurs se créent un peu partout au Québec depuis quelques années. « Par petits groupes de coureurs, nous nous retrouvons sur les sentiers et nous parcourons ensemble plusieurs kilomètres chaque fin de semaine », explique Amélie. « Cela nous permet de nous motiver entre nous, d’écouter les conseils des plus expérimentés et d’apprendre aux chiens à courir au milieu d’autres chiens. »

Ces rencontres sont facilitées par les forums Internet et des sites comme sortiedechien.com qui encouragent les rencontres entre amateurs. Julie Carrier, l’éditrice de ce site explique : « C’est difficile à estimer, mais il y aurait environ 400 adeptes de canicross au Québec. Un chiffre qui augmente grâce au réseau qui se crée. Toutes les activités canines se développent ces temps-ci, en pleine ère de la santé et de la nature. Mais le canicross est très facile à pratiquer, l’équipement au complet ne dépasse pas cent dollars et il n’y a pas besoin d’être affilié à un club pour le pratiquer. »

Et des événements comme le Championnat du monde contribuent à faire connaître ces disciplines. Si parmi les concurrents, certains sont champions du monde, d’autres sont de simples amateurs et se font une joie de courir aux côtés des plus grands. Sandra Friedrich est l’une de celles qui participent pour la première fois à un événement d’une telle envergure : « Voir les grandes équipes internationales, c’est formidable! Ils s’occupent de leurs chiens comme de grands athlètes, ils leur donnent des vitamines avant les courses, les arrosent avant et après l’effort pour diminuer la température de leurs corps. Ce sont des chiens destinés à la course et à gagner. Alors que nous, nos chiens sont avant tout des amis : ils dorment avec nous à la maison et nous accompagnent partout. Il y a une grosse différence entre les concurrents de ce championnat du monde. »

Une mixité enrichissante qui constituait l’un des objectifs de Ludovic Couleaux, coureur à l’origine de l’événement sur le sol québécois. Autre pari réussi : celui de prouver à l’International Federation of Slegdog Sports (IFSS) que le Centre plein air Bec-Scie est apte à organiser un événement de cette envergure. « Un passage réussi pour aller vers un parcours international », se félicite Ludovic. « Nous comptons de nouveau organiser le Championnat du monde l’année prochaine et contribuer à faire découvrir ces sports. »

Comment pratiquer le CaniCross+ Tous les chiens sont susceptibles d’être votre coéquipier de canicross. Il suffit qu’il vous

aime assez pour vouloir partager l’effort avec vous. Il n’a pas besoin d’être très puissant pour vous tirer : il ne fait que vous donner de l’élan.

+ Veillez à ne pas surestimer ses forces et son endurance. Demandez conseil à votre vétérinaire pour courir plus serein.

+ L’équipement se compose d’un baudrier pour le coureur, d’une corde légèrement élastique appelée « bungee » qui vous relie au chien et d’un harnais pour lui. Cet équipement est souvent disponible dans les animaleries et les magasins spécialisés pour une centaine de dollars. Attention toutefois à prendre un harnais adapté à la taille de votre chien, car il pourrait lui faire mal s’il n’est pas ajusté.

+ Les sentiers pédestres sont tous accessibles aux adeptes de canicross dans la mesure où ils sont ouverts aux chiens tenus en laisse (oubliez donc le réseau de la Sépaq). L’animal étant relié au coureur par la longe, il ne présente aucun risque pour les autres randonneurs. Prévenez tout de même les propriétaires du site de votre visite.

+ Encore plus saguenaydryland.com

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Pourquoi l’aventure ?

Nous avons demandé à 10 de nos

aventuriers québécois de nous expliquer

pourquoi ils courent après le trouble.

Réponse : pour éviter la routine!

Initié très jeune à la voile, Damien De Pas a fait le tour du monde avec sa famille pendant six ans lorsqu’il était encore enfant. La famille a parcouru les mers sur la V’limeuse, un voilier en acier de 50 pieds construit par ses parents. Même si Damien reconnaît qu’à l’âge de cinq ans, il n’est pas facile de vivre en mer, d’aller à l’école à bord et de grandir au gré des courants et marées, cette aventure de jeunesse lui a forgé le caractère, et a fait naître sa passion pour la mer, la pêche et les voyages. À 20 ans, il entreprend à son tour de construire son propre bateau (6,50 m) pour participer à la Mini Transat, une course en solitaire reliant La Rochelle (France) au Brésil. La course n’est pas de tout repos et Damien devient un véritable navigateur. Il finit parmi les 15 premiers sur les 60 barreurs engagés. Depuis, entre d’autres compétitions et son métier de convoyeur de bateau, il a fait de la mer son terrain de jeu et d’aventure.

« L’aventure, je l’ai vécue dès ma plus tendre enfance, sur mer, avec mes parents. J’ai grandi en voyageant à travers le monde et en rencontrant les gens de tous les pays que nous visitions. Ça m’a appris très tôt ce que sont l’inconnu, les imprévus et les dangers de la mer. J’ai connu des moments de très grandes craintes, autant quand j’étais petit que plus récemment pendant les courses. Mais souffrir rend plus fort! Aujourd’hui, je ne peux me cantonner à mon seul confort de terrien et je dois rester en mouvement sur les mers... »

Jusqu’à la trentaine, Gil Thériault mène une vie somme toute rangée : quelques expéditions et voyages ici et là, une copine, des postes de direction, la pratique de sports d’équipe. Bien que ce rythme de vie représente sans doute une réussite aux yeux de plusieurs, le futur journaliste globe-trotter n’est pas comblé. Son appréciable confort ne correspond pas à ses aspirations intrinsèques. L’insulaire de naissance (un Madelinot pure laine!) part alors se ressourcer de par le monde, pour repousser ses propres limites et apprendre à se connaître à travers les autres et les épreuves. Il estime ne pas connaître plus grand bonheur que d’atteindre un objectif qu’il s’est fixé, surtout lorsqu’il se trouve hors de sa zone de confort.

« J’ai tout lâché et je suis parti pendant quelques mois dans un monastère à l’autre bout du monde, à l’Île Maurice, pour réfléchir. J’ai réalisé que la course à l’argent et aux biens matériels m’alourdissait, me rendait malheureux. Puis je me suis questionné : si je n’avais plus besoin de travailler pour gagner des sous, qu’est-ce que je ferais de mon temps? La réponse s’imposait d’elle-même : voyager, vivre des aventures extraordinaires et écrire à leur sujet. Mon récent tour du monde en solitaire sur 52 îles en 52 semaines a été sans doute le plus exigeant de mes défis. C’était un genre de course dont j’étais le seul concurrent et où il n’y avait aucun moment de répit pendant 365 jours, une sorte de marathon du voyage journalistique. Sans être nécessairement accro de l’adrénaline, il faut parfois tester nos limites pour en sortir grandi. »

Damien De Pas

Pour apprendre à l’école de la viepar Frédérique Sauvée

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S’arrimer avec les îlespar Louis St-Jean

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Si Johanne Veilleux s’est taillé une place d’honneur au sein de la communauté alpine québécoise, c’est grâce à un parcours sportif peu commun. Après quarante ans de glisse, de course et de vélo au quotidien, pour la forme et le plaisir, cette Beauceronne ressent le besoin physique d’aller encore plus loin. Dans les années 2000, elle s’aventure en haute montagne et gravit en trois ans plusieurs des sommets les plus élevés au monde (du Kilimandjaro au camp de base de l’Everest). C’est lors de son ascension de l’Aconcagua (6962 m) qu’elle fait la connaissance de Jean-Pierre Danvoye. Sa rencontre avec l’alpiniste québécois de renom la convainc de joindre son équipée en 2006 pour se mesurer au Cho Oyu (8201 m) dans l’Himalaya. Ivre de défis, mais surtout à l’écoute de son corps, Johanne devient la première Québécoise à fouler ce sommet, sans oxygène. Lorsqu’on lui demande comment expliquer cet exploit à l’âge de cinquante ans, elle répond en souriant qu’elle « a probablement une physiologie particulière. »

«�Quand j’ai réalisé l’ascension du Cho Oyu, mon objectif n’était pas d’accomplir un exploit. Ce que je cherche lors de mes expéditions, c’est de satisfaire la curiosité que j’ai pour le monde qui m’entoure, l’envie de retrouver chaque fois la belle énergie qui se dégage des compagnons de grimpe et, surtout, ressentir les moments de pur bonheur qui découlent de l’effort physique extrême. La haute montagne est un milieu où je dois donner le meilleur de moi-même. Et c’est une chance que mon corps réponde bien aux conditions intenses de manque d’oxygène. »

JOHANNE VEILLEUX

Pour se sentir au so�et de sa forme

Plus de 72 mois de voyage (répartis entre 1999 et 2007) pour parcourir 60 000 km de route à vélo et côtoyer la centaine de volcans du « Cercle de feu » du Pacifique. C’est l’aventure l’aventure inédite qu’a mené notre couple de voyageurs québécois à se surpasser sur la selle de leur vélo. Devenu un moyen (de transport et de découverte) et non une fin (sportive) en soi, celui-ci leur a fait vivre des expériences riches sur le plan humain. D’un volcan à l’autre, Janick et Pierre ont sillonné les routes les plus cahoteuses pour rencontrer les populations qui vivent au pied des monts en ébullition. Amérique, Océanie, Asie — chacun des continents du Pacifique leur a montré une facette inconnue de ces différentes cultures. Selon ces deux « accros » de découverte, voilà le meilleur plan de route pour profiter du monde!

« L’aventure est une antiroutine! Elle nous rend nomades, autonomes et totalement tournés vers les autres. L’aventure, au sens que nous l’entendons, c’est une série d’imprévus qui nous mènent toujours plus loin, avec plus ou moins de difficultés, mais toujours avec beaucoup de plaisir. L’aventure nous permet de vivre la vie pleinement et le vélo est un outil magique puisqu’il facilite le contact avec les gens. Il fait de nous des voyageurs simples et accessibles. C’est ensuite plus facile de réaliser notre objectif qui est de créer de la solidarité entre les gens de là-bas, qui ont tant de choses à nous faire découvrir, et les gens d’ici, avec qui nous partageons ensuite notre expérience. »

PIERRE BOUCHARD ET JANICK LEMIEUX

Pour fuir le quotidien

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Pourquoi l’aventure ?

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D’origine chilienne, la famille de Manuel Pizarro émigre au Québec dans les années 1970. Maîtrisant mal le français, Manuel éprouve des difficultés à l’école et est confronté au manque de confiance en lui. La découverte de l’univers de l’alpinisme, dans le cadre d’un travail scolaire, vient semer les graines d’une passion pour l’aventure et d’une fascination naissante pour l’Everest. Le scoutisme vient pallier sa soif de grands espaces. Il trouvera par la suite un exutoire chez les cadets de l’air, pour devenir lui-même instructeur de vol. L’ascension de l’Everest lui réserve des surprises : après un apprentissage accéléré (Aconcagua, McKinley, Kilimandjaro), il tente sa chance en 2007 et atteint le plus haut sommet du globe sans problème, sauf le fait que son sherpa soit reparti sans laisser de trace ni de matériel à 7400 mètres d’altitude (camp III). Cette mésaventure aurait pu lui coûter la vie, mais il s’en est sorti grâce à sa débrouillardise et une nouvelle confiance en lui-même. En 2009, il réédite son exploit et devient le premier Québécois à avoir conquis deux fois l’Everest.

« L’aventure, c’est le courage de s’exposer à un environnement qui est en dehors de sa zone de confort. L’homme a besoin d’explorer le monde et d’être confronté à des difficultés pour mieux se connaître. L’ascension de l’Everest a été une quête personnelle au cours de laquelle j’ai réglé des conflits avec moi-même, pour comprendre qui je suis réellement. C’est le destin que je me suis forgé depuis l’enfance. »

Manuel Pizarro

Pour s’envoler au sommetpar Frédérique Sauvée

Le chef plongeur et premier caméraman sous-marin de l’équipe du SEDNA plonge pour mettre du beurre sur son pain depuis plus de trente ans. Que ce soit au large de l’Afrique du Sud avec les grands requins blancs, ou sur un amas de glace en perdition pendant trois jours au cours d’un tournage sur les ours et les morses de l’Arctique, ou encore jusqu’à 110 mètres de profondeur en mélange « oxygène-hélium-azote », l’aventure n’est pas un vain mot pour le sympathique Madelinot, qui aborde le grand Bleu avec humilité et respect pour en rapporter des images qui exalteront le grand public. C’est assurément ce juste mélange d’amour et d’appréhension qui fait que notre homme est en demande pour les productions sous-marines les plus prestigieuses, nommément avec la National Geographic Society, le Discovery Channel et l’équipe Cousteau. En attendant la prochaine expédition du célèbre voilier québécois – dont il est l’un des actionnaires –, mais aussi la prochaine sortie du documentaire Océan de Jacques Perrin auquel il a participé. Il s’apprête à rejoindre, au début de 2010, une production danoise sur la baleine franche, l’être du règne animal ayant la plus grande longévité.

« Pour moi, l’aventure, ce n’est pas d’aller nécessairement loin, mais plutôt d’aller en profondeur – et je ne dis pas cela seulement parce que je suis un plongeur! Dans mon univers, l’adrénaline ne se trouve pas dans l’action brusque et rapide, mais souvent dans la réflexion calme face aux défis des conditions sous-marines en perpétuel changement. On n’a pas le droit à l’erreur. J’aime autant la joie de partir pour des mois de communion avec la nature que de revenir à la maison pour trois semaines de repos – puis le goût de repartir revient te chatouiller. J’avoue que ce rythme de vie et le bonheur de voir toute cette beauté naturelle m’ont rendu un peu sauvage par rapport à la société humaine, mais je pense que je suis encore parlable! »

Mario Cyr

Pour aller au fond des chosespar Mathieu Lamarre

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Richard Rémy est ce que l’on pourrait appeler un « créateur d’aventures » : il parcourt le monde depuis plus de dix ans à la recherche de nouvelles destinations à proposer aux voyageurs de son agence, Karavaniers du Monde.

Mais vous ne le croiserez jamais sur les plages des Seychelles ou dans les bars d’Ibiza, car le chef des Karavaniers cherche l’authenticité et la simplicité dans les lieux qu’il prospecte. Ses pas le mènent davantage vers les régions du Mugu népalais et du Zanskar himalayen. Jamais entendu parlé? Normal, Richard est l’un des premiers Occidentaux à les avoir explorées pour ensuite

les faire découvrir à pied, en kayak ou à vélo à ses clients allumés et trop heureux de suer là où peu l’ont encore fait.

« L’aventure, c’est pour moi plus qu’un simple plaisir, c’est mon travail! Je recherche des régions inconnues, des chemins peu ou pas empruntés, des sites uniques que l’on a pas l’impression d’avoir déjà vus. En parcourant le monde à la quête de ces lieux, je me crée mes propres aventures. Elles ont aujourd’hui baissé en altitude pour mieux progresser en profondeur. Pour moi, l’aventure ne consiste pas à réaliser un exploit sportif. Ça doit combiner la culture et la découverte, pour mieux comprendre comment vivent les autres. Nos clients voyageurs ont en général cette philosophie. Ils veulent sortir de notre monde aseptisé, se lancer des défis et aller plus loin que ce que l’on se contente de voir tous les jours. »

Grâce à son statut de mère comme figure de proue et sa détermination comme source d’énergie, Sylvie Fréchette fait partie des femmes qui ont choisi de se tracer un chemin de vie peu ordinaire. De nature fonceuse, elle multiplie les activités sportives depuis son adolescence (canot-camping, randonnée pédestre, ski de fond) et mène de front sa passion pour les défis (vélo de montagne en compétition) et sa vie de mère. Une fois ses trois filles en âge d’être autonomes, elle s’initie à l’alpinisme à 40 ans et multiplie les ascensions (Kilimandjaro, Aconcagua, Rocheuses, Nouvelle-Zélande), jusqu’à la réalisation en 2008 de son rêve d’aventurière : gravir l’Everest. Arrivée au sommet de ces 8 850 m de neige et de glace, elle dédie sa victoire à sa famille.

« Statistiquement, j’ai 20 % de masse musculaire de moins que les hommes. Pourtant, j’avais le même équipement qu’eux et je devais gravir la même montagne. Mais j’ai en moi, depuis toujours, cette fibre aventurière et ce besoin de me dépasser. Laisser derrière moi ma famille et mes enfants a été très difficile, mais j’avais besoin de partir seule pour savoir qui j’étais réellement. Réussir ces ascensions m’a permis de trouver un sens à ce que je faisais, prendre confiance en moi et profiter davantage de mon rôle de mère une fois rentrée. J’y ai trouvé le sens de la vie et de ma vie! »

RICHARD RÉMY

Pour découvrir des régions inco�ues

SYLVIE FRÉCHETTE

Pour a�rendre à mieux se co�aître

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Pourquoi l’aventure ?

Premier à populariser la pratique du canyoning au Québec et initiateur du projet spéléologique Mexpé au Mexique, Marc Tremblay (45 ans) ne se lasse pas d’explorer les multiples facettes de l’aventure. Dès son plus jeune âge, alors que d’autres désirent devenir pompier, mécanicien ou avocat, il n’a qu’une seule idée en tête : être explorateur. Après avoir été initié à la spéléologie à la grotte de Boischatel près de Québec (où il s’est maintenant rendu des centaines de fois), l’ingénieur et géologue de formation découvre un véritable continent

souterrain au Mexique, où l’on retrouve plus de 100 km de passages et 900 m de dénivelés négatifs. Cet eldorado qui attire des spéléologues de calibre international recèle, encore aujourd’hui, de réseaux de galeries et de souterrains inconnus. Les aventures vécues dans les canyons et les grottes d’une dizaine d’autres pays par le récent papa de deux jumelles ne relèvent pas que de l’exploit sportif : elles s’appuient sur une volonté de recherche de territoires inconnus.

« Petit, je lisais les récits de Norbert Casteret ou de Haroun Tazieff et je trippais sur les fossiles, l’archéologie! À dix ans, dans un contexte académique, j’avais même écrit un livre, La caverne mystérieuse. C’était l’histoire de deux spéléologues qui s’aventuraient au centre de la terre. L’aventure m’accompagne toujours dans mes projets d’exploration. En spéléo, on vit parfois des doutes et des angoisses, on sait quand on part, mais jamais quand on va revenir, ni ce qu’on va découvrir. Rendu sur place, c’est une sensation grisante de tomber sur un site où personne ne s’est jamais rendu. Mon seul regret, c’est que je ne pourrai être là pour explorer Mars, je ne vivrai jamais cette époque-là! »

MARC TREMBLAY

Pour la découverte à l’état pur

Guide de randonnée et de rivière, professeur-géographe au cégep, moniteur de canot et aventurier (un curriculum vitae bien rempli pour ce mordu d’action et de liberté), Éric Leclair est allé très haut et très loin pour découvrir le caractère indomptable de la nature. Après de multiples expéditions dans les Rocheuses, l’Himalaya et les Alpes, ce pagayeur professionnel a décidé (en juillet 2009) de se mesurer à ce que le Québec a de plus beau : ses rivières sauvages. Seul dans son embarcation sur un parcours nautique jamais tenté (la rivière Vachon), il a dû surmonter les remous bouillonnants et les conditions climatiques extrêmes avant de pouvoir profiter des richesses naturelles du Nunavik, un territoire qu’il

affectionne particulièrement et qu’il considère aujourd’hui comme la destination d’aventure suprême au Québec.

« L’aventure pour moi, c’est un état d’esprit. C’est prendre véritablement conscience de tout ce qui nous entoure, d’être en lien avec la planète et de comprendre le caractère sacré de la nature. En partant seul en canot comme je l’ai fait pendant trois semaines, le mental ralentit et cesse de ressasser des souvenirs ou de se projeter dans l’avenir pour se concentrer davantage sur le moment présent. En contact avec toute la puissance de la nature, je n’ai pas le choix d’apprécier chaque moment de la vie! »

ÉRIC LECLAIR

Pour vivre au plus près de la nature

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1Une bonne posture en selle « Le plus important, c’est d’abord de commencer par la base : notre position. Cela peut paraître une évidence, mais bon nombre de cyclistes de tous niveaux négligent encore cet aspect crucial. Toutes les boutiques sérieuses de vélo ont leur spécialiste du positionnement, qui pourra ajuster adéquatement les distances selle-guidon-pédales avant vos premiers tours de roues pour être confortable tout au long

de la saison. Un cycliste bien positionné sur un vélo bas de gamme vaut mieux qu’un autre mal assorti sur un vélo de pro! »

2Mouliner pour aller plus loin« Trop de cyclistes, dès les premiers jours du printemps, se mettent sur de gros braquets avec l’intention de “pousser” davantage pour aller plus vite. Savoir mouliner, c’est pédaler à la bonne cadence, de manière fluide et sans à-coups, en tenant ses abdominaux contractés de manière à être toujours stable dans l’effort. C’est ça le secret pour aller plus loin et arriver bon premier. »

3Alimenter correctement la machine« Il est important de se nourrir en roulant pour maintenir ses réserves de glycogène pour nos muscles. Après une heure d’entraînement sans apport alimentaire, on se retrouve à sec et

probablement un peu déshydraté. N’attendez pas de ressentir la soif ou la faim : prévoyez la bonne quantité de liquide et des barres énergétiques que vous consommerez à intervalles réguliers pour ne jamais “piquer du nez”. »

Ex-championne canadienne de vélo sur route en 2002, Katy St-Laurent est aujourd’hui à la tête de sa propre entreprise de vêtements de sport. Athlète infatigable, mère de famille et femme d’affaires, elle nous dévoile quelques judicieux conseils pour démarrer la saison cycliste du bon pied.

Vélo de route

Conseils de pro pour bien commencer la saison

par Catherine Cardinal

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L e mercure atteint les quinze degrés et le ciel est bleu azur. La neige a suffisamment fondu pour qu’on puisse sortir les « bécyks ». C’est le signe

que le vrai printemps est arrivé! Mais avant de partir pour la première sortie, il faut un minimum d’ajustements.

La bicyclette est un véhicule tellement fiable qu’on oublie souvent qu’elle a besoin d’entretien. « Aide-toi et l’essieu t’aidera! » Cela vaut autant pour ceux qui rangent leur hybride urbain dans le cabanon que pour les moulineurs qui chevauchent leur monture en spinning tout l’hiver. Aussi bien s’y prendre un peu à l’avance pour éviter la cohue du mois d’avril.

« Chaque début de saison, quelqu’un se pointe à la boutique et nous demande “une p’tite mise au point rapide” pour les deux ou trois vélos de la famille à peine sortis de leur hibernation pendant que la conjointe et les enfants attendent dans la voiture pour partir en camping », raconte Sylvain Alary, propriétaire de la boutique André Cycle & Sport à Longueuil. « C’est à se demander si certains confondent le métier de mécanicien vélo et celui d’urgentologue! », blague-t-il. André Primeau, des magasins Primeau Vélo, suggère pour sa part d’amener son vélo à la boutique pour son entretien juste avant de le ranger à la fin de l’automne : votre mécano aura tout son temps pour le chouchouter.

Pour une mise au point « de base » correct, il faut prévoir au minimum 35 $. Pour un travail plus élaboré, les prix oscillent entre 125 et 200 $. Si vous souhaitez faire le travail vous-même, prévoyez une demi-journée (de pluie idéalement), relevez vos manches et suivez ce guide.

1) L’inspectionPar souci de bon fonctionnement et de sécurité, faites le tour des composantes majeures à la recherche de traces d’usure préoccupantes, d’indices de faiblesse structurelle, de mauvais alignement ou encore de vis et boulons desserrés. Dans le doute, demandez l’avis d’un spécialiste et faites les réparations nécessaires.

a) Le cadre est-il exempt de craques ou de rouille suspectes?b) Le guidon et la potence, qui encaissent des milliers de chocs, ont-ils un « jeu » indésirable dans la colonne de direction? (Testez-les en maintenant le frein avant serré)c) Vos jantes sont-elles bien droites et alignées? Ont-elles besoin d’un équilibrage?d) Quel est le degré d’usure de la chaîne et des pignons? Parce qu’ils travaillent de concert, le remplacement de l’un, mais pas de l’autre, causera plus de mal que de bien à moyen terme.e) Vos câbles (dérailleurs et freins) sont-ils bien tendus, sans être sur le point de céder? f) La patte de fixation du dérailleur arrière est-elle bien droite et alignée? Le passage des vitesses se fait-il sans heurts?

2) Le nettoyageRien ne sert d’huiler et de graisser si l’on n’a pas fait un bon ménage au préalable. Un lot de guenilles et un bon savon dégraissant, et vous serez prêts à jouer votre rôle de Monsieur Net!

a) Tout le système de transmission mérite d’être dégommé : la chaîne, les plateaux, les pignons.b) Un premier nettoyage des patins de frein et des jantes sera suivi, à la fin du printemps (lorsque les routes ont été elles-mêmes nettoyées), d’un deuxième coup de chiffon.c) Accordez une attention particulière au filetage des pédales (démontées pour l’occasion) : personne n’aime la sensation de marcher sur des Rice Krispies en pédalant!

3) La lubrificationSans lubrifiant, pas de plaisir! Ne mélangez pas vos huiles avec vos graisses : elles ne sont pas interchangeables d’une composante à l’autre.

a) À tout seigneur tout honneur : votre chaîne et vos engrenages seront les premiers à recevoir l’onction… pour leur éviter l’extrême-onction.b) Les câbles (freins et dérailleurs) bénéficieront d’une huile légère contre les attaques de l’humidité.c) Selon votre nature (voyageur urbain, cyclosportif, drogué de bouette ou autres), il fait voir au graissage des axes et roulements (roues et pédalier) au moins une fois par année (roulements ordinaires) ou plus (roulements scellés) pour que votre mécanique ronronne.

Mythes sur les freins à disquespar Mathieu Lamarre

Bien qu’ils soient sur le marché depuis quelques années et qu’ils tendent à se répandre à toutes les gammes de vélos, les freins à disques n’ont pas encore convaincu tout le monde. Il est vrai que l’entretien du système hydraulique et l’ajustement des plaquettes requièrent une certaine expertise, mais l’ensemble dure plus longtemps qu’un système à patins conventionnel. Et pour ceux qui croient qu’ils sont trop puissants, Christian Brault de la boutique Le Yéti à Montréal réplique : « C’est un mythe : ils ne freinent pas plus “secs” que des patins tout neufs et sont habituellement plus modulables. » Le gain d’efficacité sous la pluie est notoire : « Tellement qu’on ne vend plus de vélos sans disques à Vancouver! » Et la différence de prix (à peine 50 $ en moyenne) ne constitue plus un facteur important. Mais pour le cycliste occasionnel, le système classique « patins sur jante » peut encore très bien convenir. Par contre les disques ne conviennent pas aux vélos cyclosportifs, dont les fourches délicates ne peuvent résister aux contraintes causées par l’emplacement de l’étrier de frein.

PNEUSNe soyez pas un dégonflé! Aux yeux de Sylvain Alary, l’erreur la plus commune est la négligence : « Environ 90 % des crevaisons surviennent parce que les pneus ne sont pas assez gonflés. On roule trop mou! » Rien ne s’oppose à ce que vos biceps soient aussi musclés que vos mollets, alors sortez votre pompe. Inspectez aussi vos gommes pour déceler les signes d’assèchement du caoutchouc ou encore des éraflures au niveau des flancs (pas de chance à prendre avec votre lien avec le tarmacadam). Pour ce qui est de vos pneus et chambres à air à jeter, une suggestion : l’organisme Écho-Logique (echologique.ca) les récupère pour recycler le caoutchouc.

Ajustements pré-saison

La fievre du printemps par Yvan Martineau et Mathieu Lamarre

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Dompteur de vertigesLes gens du Saguenay savent bien s’amuser. Ça paraît quand on observe le Hectik 2 de Cycles Devinci, entreprise basée à Chicoutimi. À la frontière du vélo freeride et all mountain, le Hectik 2 possède une monture polyvalente… et divertissante! Cette monture sera à son aise en direction du sommet, avant de briller dans la descente, aussi vertigineuse soit-elle. Muni d’une double suspension et d’un débattement qui peut atteindre 160 mm à l’avant, grâce à la fourche ajustable Fox 36 Talas RC2, le Hectik 2 sait se jouer des pires obstacles. Il plaira à ceux qui aiment survoler les sentiers et faire des sauts sans devoir utiliser les remonte-pentes. Revu pour 2010, le cadre en aluminium 6061-T6 du Hectik est plus rigide et propose un pilotage plus précis grâce au jeu de direction conique qui s’élargit de la potence jusqu’au sommet de la fourche. Pour ceux qui aiment que ça « brasse », il est également possible d’installer un guide-chaîne par l’intermédiaire d’un support ISGC remplaçable. L’ensemble de dérailleurs provient des séries SRAM X.9 et X.7. Pour arrêter cette bête sur les sentiers, Devinci fait appel à des freins à disques hydrauliques Avid Elixir. Ceux-ci travaillent de concert avec de robustes roues qui tirent profit des jantes Enduro Mavic EN321 et des moyeux DT Swiss 340. Détail apprécié, les pédales Candy de Crank Brothers offrent une plateforme stable et une facilité d’utilisation irréprochable, même dans la boue. DEVINCI, Hectik 2 | 3999 $ | devinci.com

Le pro du pelotonDans le peloton, le Galium Pro (vélo phare de la marque Argon 18) est fait pour attirer l’attention. Véritable bête de course conçu pour les professionnels de la route – c’est le vélo officiel de l’équipe SpiderTech présentée par Planet Energy et dirigée par l’ancien maillot jaune du Tour de France Steve Bauer – la création d’Argon 18 tire profit de quelques innovations uniques qui mettent en valeur le cadre monocoque 100 % carbone de moins d’un kilo. Après analyse des sollicitations sur les différentes parties du cadre, Argon 18 a développé le Carbone 6600 HM Nano-Tech, dont l’orientation et la composition stratifiée sont étudiées pour donner toute la personnalité du Galium Pro. L’assemblage des fibres HM se veut donc idéal pour encaisser les rigueurs de la compétition, selon le volume des tubes. À basse vitesse, il en résulte un vélo docile et maniable, tandis qu’en situation de course, la rigidité de l’ensemble prend le dessus et donne une monture énergique qui répond au quart de tour. Autre innovation, la Direction 3D est un ingénieux système de douilles machinées qui allongent au besoin la colonne de direction. Du coup, le positionnement est simplifié sans modifier les qualités du cadre. Disponible en six tailles « équilibrées » selon la géométrie Argon Fit System, le Galium Pro peut combler les besoins des plus petits cyclistes (1,45 m), comme des plus grands (2,10 m). Pour les compétiteurs sérieux, le Galium Pro est offert avec la plupart des groupes performance sur le marché. Au besoin, le fabricant montréalais propose un choix « à la carte » des composantes pour ceux qui ne veulent faire aucun compromis. Une version du cadre est même adaptée spécialement pour le groupe électronique Dura-Ace Di2 (vélo complet à 10 750 $ avec roues Zipp 404/808). ARGON 18, Galium Pro | à partir de 4650 $ (Ultegra 6700, roues Mavic Aksium) | largon18bike.com

Pour le bitume ou les sentiers, les cyclistes auront l’embarras du choix ce printemps quand viendra le temps de choisir leur nouvelle monture. Voici quelques vélos de fabricants canadiens qui donneront envie de mouliner quand la saison cycliste sera lancée.

Equipes pour jouer dehors

par Jean-Sébastien Massicotte

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Surdoué des sentiersAu moment où Opus s’apprête à célébrer son 10e anniversaire, le fabricant québécois fait quelques cadeaux aux amateurs de la marque par l’ajout de nouveaux vélos à sa gamme. Du nombre, le Clutch 2 est difficile à manquer avec sa couleur orange brûlée festive. Dédié aux cyclistes de montagne qui veulent tout faire avec brio, le Clutch 2 est un vélo « all-mountain » typique avec sa double suspension et la géométrie de son cadre en aluminium 7005-T6 qui se situe entre celle d’une monture de cross-country et de descente. Sans être une fusée quand vient le temps de combattre la gravité, le Clutch se veut suffisamment docile dans les montées pour ne pas transformer en calvaire les parcours vallonnés. Une fois au sommet, la descente peut s’amorcer en confiance avec le rigide cadre hydroformé et la suspension arrière à pivot virtuel qui assure une tension uniforme sur la chaîne, peu importe comment est mis à contribution le débattement de 150 mm. Les composantes sont un amalgame de pièces conçus pour en prendre, sans pour autant envoyer le prix du Clutch 2 dans la stratosphère. La transmission est l’affaire de pièces SRAM X.7 et X.9, les freins à disques hydrauliques sont de Hayes (Stroker Trail), tandis que la suspension avant ajustable est signée Fox Racing (32 Float 150R) et les jantes Mavic (XM317). OPUS, Clutch 2 | 2850 $ | opusbike.com

Amusante simplicitéAu premier regard, la simplicité du Norco Judan Belt peut être trompeuse : ce vélo de montagne destiné à sillonner les sentiers étroits cache derrière le look rétro de son cadre en acier chromoly Reynolds 525, un amusant caractère. C’est une monture d’exception qui plaira à coup sûr aux cyclistes qui cherchent à pimenter leurs sorties dans les bois. Ce qui distingue le Judan est sa transmission à courroie et non à chaîne. Après les autos et les motos, voici que le fabricant Gates propulse des vélos grâce au Carbon Drive et sa courroie en polyuréthane crantée. En résulte une mécanique plus silencieuse, plus légère, plus propre et plus durable. Le Judan Belt possède ainsi une seule vitesse sur un développement de 48x28 (l’équivalent de 32x20 pour un vélo à chaîne). Qu’à cela ne tienne, les amoureux des vélos « singlespeed » découvriront avec surprise un montagnard capable de briller sur pratiquement tous les terrains. Les roues de 29 pouces y sont aussi pour quelque chose : elles donnent l’impression de pouvoir surmonter n’importe quel obstacle. Le secret? L’angle d’attaque de la roue de 29 pouces étant plus faible, le roulement est plus doux sur les surfaces accidentées. Les cyclistes de grandes tailles trouveront leur compte avec ce format de jantes. Une fourche Manitou Minute avec un débattement de 100 mm, des freins à disques hydrauliques Avid Elixir 5 et des jantes WTB SpeedDisc AM complètent l’ensemble. À l’image des autres « 29ers » qui commencent à prendre leur place sur le marché, le Judan Belt gagne à être connu, malgré son petit côté marginal. NORCO, Judan Belt | 2125 $ | norco.com

Personnalités assuméesNe croyez surtout pas que le tout nouveau Côte de Mountain Equipment Coop (MEC) souffre d’un problème d’identité. En harmonie avec la philosophie du géant canadien de l’équipement de plein air, le Côte possède plutôt de multiples personnalités parfaitement assumées et qui font de lui un véritable vélo tout usage. Ne vous laissez pas tromper par ses pneus à crampons : ce vélo sait pratiquement tout faire, sur la route comme sur les sentiers légers. Envie d’une sortie cyclosportive au rythme engagé? Il suffit de remplacer les pneus de cyclocross de 34 mm par un modèle lisse et plus étroit pour lui donner de la vigueur. Sans en faire une machine de course sur le bitume, le vélo acceptera ce défi sans trop broncher avec un développement (jusqu’à 50x12) qui se prête assez bien aux entraînements plus dynamiques. Axée sur le confort, la géométrie du cadre en aluminium 7005 permet une position plus relevée pour l’utilisation urbaine ou encore en cyclotourisme. Avec un positionnement plus agressif, il est possible de faire ressortir l’aspect plus sportif de ce modèle de la toute nouvelle gamme de vélos de la coopérative. Mais peu importe l’avenue empruntée, les composantes Shimano Tiagra seront à la hauteur de la situation. Au besoin, le Côte peut être équipé de porte-bagages grâce aux œilletons filetés intégrés au cadre et à la fourche. À 10,9 kilos sur la balance, le Côte n’est pas un poids plume en comparaison aux purs routards, mais compte tenu de ce qu’il sait faire, qui oserait s’en plaindre? MEC, Côte | 1350 $ | mec.ca

Vitesse économiqueSerait-ce la fin du dilemme entre performance et budget? Raffinée au fil des récentes saisons, la série Axis de Louis Garneau se fait toujours aussi attirante pour ceux dont le portefeuille ne permet pas de partir en échappée. Le Axis 4.0 présente un cadre en alliage hydroformé qui donne assez de rigidité pour les relances, tout en étant assez généreux pour absorber les imperfections de la route. Pour ajouter au confort, une fourche Synergy en carbone et aluminium est installée de série. Pour moins de 1800 $, le Axis 4.0 est monté avec une combinaison de pièces Shimano 105 et un dérailleur arrière Ultegra. Les roues proviennent du manufacturier taïwannais Maddux, qui équipe le Axis 4.0 de Aero F20 à 24 et 28 rayons (avant/arrière). Bien au-delà du simple maquillage d’un vélo pour hommes, le Axis pour femmes est véritablement une monture remaniée. La géométrie Route Performance pour dames de Louis Garneau cherche à positionner de la bonne façon les sportives, à mieux les centrer et à favoriser le confort et une meilleure tenue de route du même coup. Destinées à des cyclistes pour qui la vitesse ultime ne prime pas sur confort, les versions masculine et féminine du Axis 4.0 sont livrées avec un guidon UNO à courbure compacte. Les sportifs un peu moins flexibles du tronc apprécieront la position plus relevée, en particulier lors de séances prolongées. LOUIS GARNEAU, Axis 4.0 (homme et femme) | 1775 $ |louisgarneau.com

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30 _ ESPACES _ Mars 2010 _ www.espaces.qc.ca

Une escapade enMontérégieOnze pistes cyclableset vingt-sept circuits routiers

La Montérégie compte sur son territoire 11 pistes cyclables qui totalisent près de 600 km, 200 km de bandes cyclables et 185 km de chaussées désignées.

La Montérégie dispose également de 27 circuits routiers qui parcourent des centaines de kilomètres de routes pittoresques, longent le fl euve Saint-Laurent ou la rivière Richelieu et traversent des villages patrimoniaux, des vergers et des paysages agricoles bucoliques.

Procurez-vous la trousse sur le cyclotourisme en Montérégie en composant le 1 866 469-0069 ou par internet au www.tourisme-monteregie.qc.ca

La Montérégie

Carbon ManLes cyclistes de route chez qui la passion frôle la folie ne pourront résister à l’envie de devenir des « carbon men » en revêtant le maillot Pro Carbon ETS. Comme ce vêtement high-tech est fait d’un tissu extrêmement léger contenant des fibres de carbone capables de neutraliser les effets physiologiques de l’électricité statique, il est censé améliorer la circulation sanguine et donner de l’énergie à celui qui le porte. Ses fibres Coolmax FX améliorent le transfert de l’humidité et aident au maintien d’une température corporelle constante, tandis que ses découpes en filet et la texture de l’envers du tissu offrent une ventilation optimale sans que le tissu colle sur la peau. LOUIS GARNEAU, Maillot Pro Carbon ETS | 149 $ | louisgarneau.com

Les cyclistes avertis savent que des vêtements adaptés peuvent faire la différence entre une sortie agréable ou… une sortie à ne pas refaire. Voici quelques nouveautés pour renouveler votre garde-robe de vélo de route, de montagne, de cyclotourisme ou de vélo-boulot.

À la mémoire de KyotoBien des manufacturiers parlent de matières recyclables dans la fabrication de leurs produits, mais une minorité choisit des matières effectivement recyclées. Cuissard « écoresponsable », le Kyo est composé de tissu Nylon Repreve (fait à 88 % de fibres recyclées) et du chamois Perfo Repreve (à 48 % recyclé). Mais « responsabilisation » ne rime pas nécessairement avec « précarisation »; la construction sans coutures internes de la culotte élimine les points de pincement et d’irritation, pour un confort assuré. En bonus, un pourcentage des ventes des produits utilisant la fibre Repreve (comprenant également des maillots) est versé à des œuvres environnementales. LOUIS GARNEAU, Cuissard Kyo femme | 90 $ | louisgarneau.com

Poids plumeParce qu’il faut satisfaire les plus exigeants, MEC s’est penché sur la question de la légèreté de ses coupe-vent cyclistes. Le résultat : la Pinna (« plume » en latin) est effectivement deux fois plus légère que le modèle le plus proche chez MEC. La veste à 100 % polyester, avec panneaux d’aération en filet sous les aisselles et une poche unique à l’arrière, est recouverte d’un traitement déperlant durable. MEC, Coupe-vent Pinna | 59 $ | mec.ca

(Vive) allure et styleEn concevant le Julia, les designers québécois de KSL ont certainement pensé à ces cyclistes qui souhaitent se distinguer… et pas seulement sur le plan des performances! Ce chandail transformable peut être porté de vingt façons différentes : en manches longues, en camisole bretelles ou au cou, avec le col monté ou avec capuchon, et même à l’envers pour un style différent. L’aspect technique n’a pas été négligé, grâce à des tissus élastiques respirants, parfaitement adaptés pour l’activité intensive. Il le faut lorsque la fondatrice de l’entreprise est une ex-championne canadienne! KSL, Chandail Julia | 149 $ | deploietesailes.com

Chic citadinSi vous n’aimez pas le combo maillot/cuissard, que reste-t-il pour vous? En attendant d’avoir son casier au travail pour se changer, Sugoi propose un entre-deux vestimentaire grâce à sa ligne H.O.V. conçue pour les déplacements actifs, mais sans l’apparence technique. Chemises sobres, pantalons tout aller, coupe-vent élégants… toute la gamme profite des propriétés antimicrobiennes, de la légèreté et de la respirabilité du tissu MobilCarbon, fabriqué à base de fibres de polyester hybride avec du carbone de bambou. L’ajout de spandex procure une élasticité à l’ensemble. SUGOI, Coupe-vent et chemise H.O.V. | 140 $ et 70 $ | sugoi.com

Simplicité volontaireLes préoccupations environnementales se manifestent de multiples façons et chacun y va de sa formule pour toucher la fibre écologique du client. Forte de son expertise à titre de fournisseur de nombreuses équipes au niveau international, la firme Apogee (basée à Québec) a choisi de produire un maillot pour femmes en microfibres non blanchies de polyester recyclé. Le look est peut-être moins éclatant, mais il se révèle plus moulant et confortable à l’usage (en comparaison avec de plus grosses fibres), tout en intégrant beaucoup moins d’encre dans sa finition. APOGEE, Maillot technique femme | 99 $ | apogee-sports.com

Les nouveautes par Mélanie Pageau et Mathieu Lamarre

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Une escapade enMontérégieOnze pistes cyclableset vingt-sept circuits routiers

La Montérégie compte sur son territoire 11 pistes cyclables qui totalisent près de 600 km, 200 km de bandes cyclables et 185 km de chaussées désignées.

La Montérégie dispose également de 27 circuits routiers qui parcourent des centaines de kilomètres de routes pittoresques, longent le fl euve Saint-Laurent ou la rivière Richelieu et traversent des villages patrimoniaux, des vergers et des paysages agricoles bucoliques.

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La MontérégieLes nouveautes

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Trois semaines sans douche... ni hockeypar Mathieu-robert sauvé (et les membres de l’expédition Nunavik 2009)

ExpéditioN sur la rivièrE aux fEuillEs

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J ’avance lentement à plat ventre dans le lichen vers des bœufs musqués placés en position défensive sur la crête d’une colline. La piste de l’Inuk de Tasiujaq était donc bonne. Je sors

la tête; j’ai trois secondes pour ajuster mon viseur et prendre une photo avant que les bêtes ne s’enfuient au galop.

En regardant disparaître les bovidés derrière la montagne du village de 250 âmes où nous avons abouti après trois semaines en canot, j’ai l’impression d’être plongé mille ans en arrière, à l’ère des mammouths et des chasseurs-cueilleurs. Cette rencontre avec le troupeau de bêtes mythiques couronne ma découverte du Grand Nord. Demain, nous revenons à Montréal après le voyage le plus dépaysant de ma vie : 320 kilomètres sur la Rivière aux feuilles, dans le bassin de l’Ungava.

Nous sommes six gars, très différents, mais unis par la même soif d’aventure, à avoir pris le départ : Benoit Laporte (52 ans) est l’instigateur du projet et responsable du marketing web chez Via Rail; Jean-Pierre Simard (49 ans), policier; Étienne Denis (44 ans), fondateur de 90 degrés, une entreprise de consultation web; Gérald Tremblay (57 ans), avocat; Pierre-Marc Ducasse (25 ans), étudiant en histoire à l’UQAM et enseignant au secondaire, et moi (48 ans), journaliste. Au total, nous sommes 10 fois papa, trois fois divorcés, quatre fois bacheliers. Nos bras ont accumulé plus de 10 000 kilomètres d’eau vive sur les rivières québécoises. Mais moi, je mets les pieds au nord de la baie James pour la première fois de ma vie.

Lors de nos réunions préparatoires, tout avait l’air compliqué. Comment transporter notre équipement? Train? Camion? Avion? On passe par Schefferville ou Caniapiscau? On s’associe à une cause? On se cherche des commandites? Juillet ou août? Les réponses sont venues, une à une. La cause sera celle des familles d’autistes, trop souvent laissées à elles-mêmes. Les commanditaires viendront, généreux. Puis le jour J s’est montré. Je nous revois consacrer une journée entière à la préparation de la bouffe dans un sous-sol de Repentigny. Nos blondes nous avaient aidés à ensacher 64 repas, des collations, le café, les noix, les surplus protéinés, les vitamines. Le matin du départ, nous nous entassons dans une camionnette pour 25 heures de route. Puis le voyage a enfin débuté, quand les hydravions nous ont déposés en douceur sur les rives du lac Minto. Le pilote du Otter a dit, en larguant nos bagages : « Là, vous êtes loin en sacrament! »

Les autochtones appellent les rivières « les chemins qui marchent ». Le cours d’eau que nous avons fréquenté pourrait plutôt être surnommé « le chemin qui court », car certains jours nous avons parcouru sans effort plus de 30 kilomètres. Nous voyions défiler les rivages à la vitesse d’un coureur de fond.

Aussi bien le dire : même à ses premiers kilomètres, la Rivière aux feuilles est large et puissante comme un fleuve. Les eaux vives sont

ici assaisonnées de murs d’eau qui nous font tanguer de haut en bas. Dans les R-1, on surveille les risques de « sousmarinage », un néologisme qui signifie que l’embarcation, remplie d’eau, s’enfonce sous la surface de l’eau. Et comme les canots ne sont pas des sous-marins, les pagayeurs finissent le rapide à la nage. Que seront les rapides cotés R-2 ou R-3 qui figurent sur nos relevés dans quelques kilomètres? L’inquiétude nous gagne.

Un premier frisson nous attend à la fin de l’après-midi du quatrième jour, quand une grosse vague remplit le canot de Gérald et Pierre-Marc. Il ne fallait pas nager ici, car le rapide fait… 20 kilomètres. Heureusement, tout se passe bien et les gars parviennent à atteindre la rive sans encombre. Mais ils en ont pour plusieurs minutes à écoper.

Le vent est contre nous durant 11 jours de suite et avec le froid mordant, nous sommes parfois vêtus comme en hiver. Imaginez la scène : six gars qui suent du matin au soir, sans jamais se jeter à l’eau (à 4 degrés Celsius!). Les lavages se font au Purell ou aux serviettes jetables. Superficiel, mais ça enlève le plus gros.

Et ne me dites pas que le savon attire les mouches. Ici, tout attire les mouches! Même au point de congélation, sous un grand vent, elles vous harcèlent jusque dans des endroits intimes… « Vous respirez les mouches, vous éternuez les mouches. Noirs comme un vent de sable, des essaims vous assaillent et, telle la poudrerie, vous fouettent et vous lacèrent. Tuméfiés et sanglants, brûlant de leurs morsures, rageant de désespoir, vous reprenez le collier », écrit le botaniste Jacques Rousseau dans son poème Toundra (1952). Cet homme qui a adoré l’écosystème nordique consacre deux paragraphes aux insectes piqueurs : « Voyez-les, par milliers, les maringouins striés, couvrant comme un velours le vêtement plein de suint. Voyez-les naviguer, perçant l’air de leur trompe, pattes relevées comme pour porter une voile, se poser, vingt ensemble, sur la peau toujours moite. » On comprend ce désespoir quand on passe quelques jours au nord du 55e parallèle à la merci de ces suceurs de sang qui font de ce paradis un enfer sur terre. Au point où l’on se demande à quoi sert l’été, là-bas. « L’hiver passera et les lève-culs des étangs reprendront le cycle ancestral des maringouins piqueurs et des mammifères piqués », écrit Rousseau.

Le piLote de L’hydravion nous a dit en Largant nos bagages : « Là, vous êtes Loin en sacrament! »

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ESPACES _ Mars 2010 _ www.espaces.qc.ca _ 35

« L’ours! » Le cri est lancé au milieu du déjeuner par Benoît qui accourt devant nous. Non pas « un ours », mais bien « L’ours! » Celui que nous avons vu la veille, à quelques centaines de mètres du lieu où nous avons monté notre campement. Il est là à rôder près de nos tentes. Nous sommes sur son territoire. Il surveille qui sont ces intrus sur ses berges. Ça sent le poisson, le riz teriyaki, la barre tendre. Heureusement, il s’éloigne sans histoire de notre groupe surexcité… et armé d’un fusil, d’une fanfare de « bear bangs » et de pistolets traceurs.

Le Nunavik est de nature discrète. Mais les eaux se révèlent, elles, très généreuses. Truites rouges, truites grises, truites mouchetées et même quelques tacons (saumons d’eau douce) se ruent sur nos hameçons comme si nous étions les premiers pêcheurs de l’histoire à passer par là. Cet été, je ne suis pas revenu bredouille d’une seule pêche. Jamais je n’avais honoré de si belle façon un permis provincial.

Nous mangeons de la truite à volonté. C’est notre bonheur protéiné. Heureusement qu’elle est au rendez-vous, car le menu a été fait par des hommes et… pour des hommes. Variété : zéro! Que des nouilles, riz, nouilles, riz, nouilles, riz. Mais le plus difficile est sans doute les crèmes collées, les sauces caramélisées et les pâtes trop cuites de type « polyfilla ». C’est un défi de taille que de cuisiner, accroupi devant un feu de bois pendant que des insectes vous grignotent en fouettant une crème d’asperge réhydratée. Mais les gars ne se plaignent jamais, mangent de bon cœur en ajoutant un petit commentaire positif au chef : « Très bonne, ta crème caramel au champignon… » Pierre-Marc se laisse

« Comme tous les QuébéCois, j’ai un morCeau de toundra dans l’inConsCient ColleCtif. »

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aller à interpréter des chansons de Luis Mariano et Joe Dassin : La belle de Cadix, Rossignol, Le petit pain au chocolat, Et si tu n’existais pas… Gérald est heureux; ça lui rappelle sa jeunesse.

Pagayer pendant trois semaines permet une certaine introspection. Pour moi, c’est presque

méditatif. L’aviron est un prolongement de nos bras et l’esprit dérive. À 400 coups d’aviron par kilomètre, cela signifie que nous avons poussé des centaines de milliers de fois dans l’eau. Bien sûr, nous scrutons l’horizon et les berges à la recherche d’un signe de vie, d’un nouveau relief, d’une roche qui bouge. Nous voyons bien quelques canards, des mouettes, la tête d’un phoque, mais aucune harde de caribous. Ils sont passés avant nous et repasseront après, mais le plus grand troupeau de cervidés au monde (un million de têtes, au total, avec le troupeau de la rivière George) brillera par son absence durant notre voyage. Et les roches sont immobiles et silencieuses.

En pagayant, nous pénétrons dans nos pensées. Il y a nos vieux démons qui refont surface, nos petites

angoisses et des cauchemars plus récents qui reviennent nous habiter. On passe le film dans sa tête en se demandant ce qu’on aurait pu faire pour que notre vie soit différente. Il y a aussi des souvenirs doux. Nos blondes, nos enfants. Benoit a eu l’idée de cette expédition afin de financer un organisme qui permet à beaucoup d’enfants autistes, et à leurs familles, de sortir de l’isolement. En 2005, les Répits de Gaby ont aidé 33 familles à profiter d’au moins un week-end

de pause dans le soin de leur enfant handicapé. En 2009, on en comptait plus de 85. Si cette expédition pouvait permettre à une seule famille de découvrir ce service, notre objectif serait atteint.

À une cinquantaine de kilomètres de la fin de notre parcours, la rivière commence à s’unir à la mer. C’est déjà la fin de l’eau douce. À marée basse, le rapide « Goodbye » est majestueux et imposant; il correspond à ce que les canoteurs appellent un R4 à volume, avec des trous et des rouleaux gigantesques placés en chicane. Mais à marée haute, l’eau blanche devient pratiquement… un lac. Nous entrons dans l’estuaire où le courant se heurte à la marée montante. Nous devons synchroniser notre départ avec l’humeur de la mer, histoire de franchir l’obstacle pendant qu’il est inoffensif. Surtout que

« En 20 jours, pas un sEul humain n’a croisé notrE routE. trois ou quatrE cabanEs inhabitéEs, tout au plus. »

suite de Six gars au Nunavik©

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cette marée mesure 16 mètres! Disons que les triplex du Plateau Mont-Royal, s’ils avaient été construits à marée basse, auraient été complètement immergés. Le plus impressionnant, c’est encore Reversible Falls, à 30 kilomètres de notre objectif. Un rapide qui, comme le nom l’indique, change de côté selon la plus grande force – eau douce ou eau salée.

Quand un groupe de six personnes arrive dans une ville isolée du Nouveau-Québec (faisant aussitôt grimper le taux de population de plus de 2 %), il devient vite l’attraction du coin. Aussitôt installé, j’ai autour de moi neuf enfants inuits qui m’interrogent dans un anglais approximatif. Ils veulent savoir si j’ai du poil sous les bras, si j’ai un pénis, même si je suis un Blanc, et plusieurs touchent ma barbe, fascinés (les autochtones sont généralement imberbes). J’apprends mon premier mot en inuktitut, leur langue maternelle : « Atchoum-Nez ». Ça veut dire « Au revoir! »

Les enfants sont souriants et enjoués. Mais à les voir errer du matin au soir parmi les chiens en liberté, on comprend ce que signifie pour eux l’arrivée de barbus dans des embarcations bizarres qu’ils ne peuvent nommer (il n’y a que des kayaks ici). Le choc culturel n’est pas que du côté des indigènes. Nous avons l’impression d’arriver dans un univers parallèle. Il est vrai que Tasiujaq est un village coupé du reste du monde. On n’y pénètre que par les airs, en bateau par la baie d’Ungava ou, une fois par an ou deux, en canot par la Rivière aux feuilles. Comme les 14 autres villages inuit du Nunavik, Tasiujaq est une agglomération artificielle, créée pour sédentariser les autochtones dans les années 1960. C’est le gouvernement canadien qui a eu l’idée de regrouper des familles d’Inuits afin d’assurer sa souveraineté territoriale. Ici, les gens de plus de 50 ans sont nés dans des iglous ou dans la brousse. « Plus personne ne vit dans des tentes; nous habitons tous des maisons », me dit la jeune femme au volant de la camionnette qui nous ramène en ville. Les rues sont pavées et on trouve ici un aréna, un magasin général (la Coop) et… un hôtel, généralement désert, à 300 $ la nuit.

Nous avons la chance d’habiter une maison typique que nous a prêtée Marie-Ève Roy, enseignante à la Commission scolaire Kativik, partie à Québec pour ses vacances. Difficile d’exprimer notre gratitude à son endroit, d’autant plus que c’est elle qui nous a contactés pour nous offrir le gîte. Aujourd’hui, nous avons profité de son appartement pour mettre de l’ordre dans notre équipement. Marie-Ève en entreposera une partie pour le conduire au navire qui rapatriera le tout l’automne prochain. Sa maison est une habitation rectangulaire très confortable d’environ 8 mètres par 14. Elle est déposée sur pilotis directement sur le sol, gelé en permanence. Comme il n’y a aucun aqueduc, l’eau que

nous consommons est livrée par camion, et les eaux usées sont transportées par le même moyen. Le système de chauffage est électrique, et l’électricité est assurée par une station thermique située tout près d’ici. Nous avons des voisins à l’étage. Il y a peu de fenêtres, par souci d’économie d’énergie. On enregistre souvent des températures de -50 degrés durant les longues nuits d’hiver.

Si je devais résumer ce voyage en un mot, je dirais : liberté. Celle de partir si loin et si longtemps. La liberté enivrante de mettre le pied dans une région qu’on ne conna t pas. La liberté de courir nu sur la plage, avant de se lancer dans l’eau glacée et de sentir son corps se détendre au soleil. C’est un pays de liberté, aussi, parce qu’ici tout est gigantesque. En 20 jours, pas un seul humain n’a croisé notre route. Trois ou quatre cabanes inhabitées, tout au plus. Nous avons fait des randonnées mémorables où nous avons vu des canyons profonds, des vallées de rocs et de sable, où la neige ne fond presque jamais. Nous étions les premiers humains à fouler ces reliefs depuis des années,

des siècles peut-être. Ces espaces sont vertigineux. Pas une trace humaine, sauf l’avant-dernier jour, alors que nous pénétrons dans les terres réservées aux Inuits. J’ai le souvenir de plusieurs regards circulaires jetés autour de moi. Aussi loin que je pouvais voir, il n’y avait aucune trace humaine; pas une route, pas une maison. Pas même le passage d’un avion au loin. Ici, l’humanité n’existe pas. Ce pays est hostile pour nous, mais pas pour les animaux qui s’y sont adaptés.

Comme tous les Québécois, j’ai un morceau de toundra dans l’inconscient collectif. Le Nunavik (qui signifie « la terre que nous habitons » en inuktitut), c’est loin, mais c’est aussi dans nos veines. J’ai toujours cru qu’il était essentiel de m’y rendre au moins une fois dans ma vie. Quand on m’a invité à participer à l’expédition, 18 mois avant le départ, j’ai saisi l’occasion.

J’y repense alors que je marche d’une colline à l’autre vers une immense crête enneigée aperçue la veille, au bord de la baie d’Ungava. J’ai dans mon sac assez d’eau et de bouffe pour tenir une journée, mon pétard à ours et une féroce envie de profiter de cette nature que je ne reverrai pas de sitôt. Surprise après trois heures de marche : le sommet blanc qui était ma cible s’avère un immense gisement de quartz qui domine l’horizon. Un inukshuk y trône, lançant vers le désert d’eau et de roc un appel au silence. L’homme, dans la toundra, ne fait que passer…

Mathieu-Robert Sauvé a remporté la 3e place des Prix du journalisme en loisir pour son article « Danger public! » publié en mai 2008. Il a décidé de verser le cachet de ce texte aux Répits de Gaby (repitsdegaby.com).

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L’auteur entouré d’un nuage de mouches!

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Zipka2 (petzl.com)

Poids : 69 g avec pilesPortée / autonomie : 13 m (120 h) - 29 m (90 h)Prix : 33 $

Une valeur sûre à bon prix, cette lampe offre une grande polyvalence d’utilisation grâce à ses trois modes d’éclairage (maximum, économique et clignotant). Le remplacement des piles est plus simple que sur l’ancienne version de la Zipka, et son boîtier est plus facile à ouvrir et ergonomique. Elle possède un éclairage plus large que la Zipka+2 mais a une portée moins longue.

Lucido TR1(mammut.ch)

Poids : 72 g avec pilesPortée / autonomie : 12 m (60 h) - 20 m (25 h)Prix : 35 $

La Lucido TR1 est une lampe simple, solide et compacte. Tout comme la Fuel, elle peut pivoter de haut en bas. Un diffuseur de lumière (12 $ sup.) peut se fixer sur la lampe pour répandre un éclairage d’ambiance idéal lorsqu’elle est suspendue dans la tente. Son poids plume et son mode clignotant en font aussi une parfaite lampe d’urgence.

L’habituel bandeau frontal est remplacé ici par un mince cordon rétractable, ce qui lui permet de s’installer un peu partout (tête, poignet, piquet de tente, etc.) et de se faire toute petite. Malgré l’apparence fragile du filin, les détaillants interrogés n’ont pas eu vent de problèmes particuliers.

La Lucido TR1 diffuse la lumière par quatre petites DEL, ce qui donne un large faisceau. D’autres modèles utilisent une seule DEL pour un faisceau plus concentré et puissant, mais en fin de compte, le nombre importe moins que la taille des diodes.

Maniabilité 8,0Confort 8,0

Éclairage 7,0Rapport

qualité-prix 7,0

Impressiongénérale 7,5

Maniabilité 7,5Confort 8,0

Éclairage 7,0Rapport

qualité-prix 7,0

Impressiongénérale 7,2

Pour le camping et la randonnée1

BANC D’ESSAI : LAMPES FRONTALES par Frédérique Sauvée et Mathieu Lamarre

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MÉTHODOLOGIENotre équipe de testeurs, vendeurs aux boutiques La Cordée, Altitude et Le Yéti ainsi que quelques autres amateurs allumés de plein air, s’est évertuée pendant une soirée à essayer tous les modèles présentés ici (d’autres modèles sont disponibles, mais ne nous ont pas été fournis par les compagnies). Différentes mises en situation (intérieur/extérieur, avec/sans gants) ont font naître nos « coups de cœur », mais aussi des conseils d’achats qui sauront vous être utiles.

CATÉGORIESDans un but d’équité et afin d’éviter les comparaisons boiteuses, trois catégories de lampes ont été établies :

1 Camping et randonnée : des modèles simples et compacts.

2 Usage intensif/spécifique (vélo, course, ski, trek) : des modèles plus sophistiqués avec une grande portée de faisceau.

3 « Minimales » : un encombrement minime pour une utilisation de dépannage.

CRITÈRES D’ÉVALUATION

Quatre critères ont été retenus pour réaliser le test et pourront vous servir de guides. Nos testeurs ont évalué : 1) la maniabilité de chacun des modèles en jouant avec les boutons, les sangles, l’inclinaison du faisceau, le compartiment des piles, etc.;

2) le confort des différentes lampes frontales (maintien sur la tête et poids);

3) la qualité de l’éclairage offerte par les diodes électroluminescentes (DEL) et la portée du faisceau;

4) le rapport qualité-prix Note : Les données utilisées pour comparer les performances objectives (prix, poids, portée et longévité) sont celles fournies par les fabricants.

Fidèles amies lors des bivouacs et partenaires sans égal des randonnées nocturnes, les lampes frontales rivalisent de légèreté, de puissance et de performance. Ce banc d’essai est destiné à vous éclairer pour trouver votre perle rare.

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Lucido TX1 (mammut.ch)

Poids : 150 g avec pilesPortée / autonomie :7 m en mode flood (180 h) - 105 m en mode spot (145 h) Prix : 80 $

La Lucido TX1 s’adresse avant tout à ceux qui cherchent une grande portée d’éclairage. Ses trois diodes, une puissante au centre (spot) et deux plus petites pour un faisceau plus large (flood), permettent de voir loin et longtemps. De bonnes performances générales, mais des boutons de contrôle désagréables, un confort au niveau de la tête très relatif et un prix peu compétitif.

Fuel (princetontec.com)

Poids : 78 g avec pilesPortée / autonomie : 20 m (146 h) - 35 m (50 h)Prix : 25 $

La Fuel est une bonne lampe frontale à plusieurs usages. Elle propose trois niveaux d’éclairage (bas, moyen et fort) ainsi qu’un mode clignotant, afin que le marcheur, le coureur ou le cycliste soit vu de loin. Le pivot de boîtier permet de diriger la lumière très facilement vers le haut ou le bas. Toutefois, le bouton-poussoir n’a pas satisfait les testeurs, car il est plutôt difficile à manipuler.

Spot (blackdiamondequipment.com)

Poids : 85 g avec pilesPortée / autonomie : 35 m avec DEL 1 watt (200 h) - 70 m avec DEL 1 watt (50 h) Prix : 28 $

La Spot propose des qualités intéressantes, compte tenu de son prix. Son autonomie est appréciée ainsi que ses deux types de diodes : une DEL de un watt très brillante et un ensemble de trois DEL qui procurent un éclairage puissant en longue portée et en proximité. Malgré la réputation de son fabricant, on dénote une impression de manque de solidité dans l’ensemble.

Tikkina 2 (petzl.com)

Poids : 80 g avec pilesPortée / autonomie : 13 m (190 h) – 23 m (55 h)Prix : 20 $

La descendance (Tikkina et Zipkas) de la Tikka originelle porte les mêmes gènes qui ont fait le succès de leur aïeule : design contemporain, simplicité, compacité. Pour la Tikkina 2, deux modes d’éclairage (maximum et économique), un bandeau confortable et un rapport qualité-prix imbattable (malgré une portée limitée du faisceau) en font un modèle d’entrée de gamme idéal.

Mika 125L (ledimports.com)

Poids : 96 g avec pilessPortée / autonomie : 80 m (10 h en mode hi, 20 h en mode lo, 30 h en mode flash)Prix : 60 $

La Genesis comporte une DEL haute intensité dont on peut ajuster graduellement l’intensité du faisceau de 100 % à 10 % de sa puissance et une bague optique concentrique qui focalise le jet de lumière. Mais sa particularité notoire est d’avoir quatre petites diodes de couleurs différentes. Une coquetterie? En fait, la lumière rouge agit peu sur la pupille et permet l’observation des étoiles, la verte favorise la lecture des cartes topographiques tandis que la bleue fait ressortir les traces de sang (pour tout secours d’urgence). Autrement dit, des applications précises qui auront (ou pas) leur utilité selon l’utilisateur.

Zipka+2 (petzl.com)

Poids : 71 g avec pilesPortée / autonomie : 13 m (140 h) - 35 m (55 h)Prix : 43 $

Pour dix dollars de plus, que possède la Zipka+2 par rapport à sa jumelle? Une portée un peu plus longue, un témoin d’état des piles (utile) et une diode rouge (pour ne pas perdre de vue les étoiles ou réveiller notre partenaire de tente). Ces petites Zipkas sont polyvalentes et sans réels défauts.

La TX1 est équipée d’un clignotant rouge à l’arrière du compartiment à piles : une caractéristique dédiée aux cyclistes nocturnes qui procure une meilleure visibilité en zones urbaines.

Le compartiment à piles doit être vérifié avant l’achat. Celui de notre échantillon, d’apparence fragile, était défectueux et empêchait le retrait des piles. Prenez le temps de tester cet aspect en magasin.

Maniabilité 6,7Confort 6,7

Éclairage 7,3Rapport

qualité-prix 7,0

Impression générale 7,0

Maniabilité 6,8Confort 8,2

Éclairage 7,5Rapport

qualité-prix 7,5

Impression générale 7,2

Maniabilité 8,0Confort 7,8

Éclairage 7,5Rapport

qualité-prix 8,2

Impression générale 7,2

Maniabilité 8,7Confort 8,7

Éclairage 5,7Rapport

qualité-prix 8,3

Impression générale 7,5

Maniabilité 6,8Confort 8,3

Éclairage 6,8Rapport

qualité-prix 6,0

Impression générale 6,7

Maniabilité 7,8Confort 7,3

Éclairage 7,7Rapport

qualité-prix 7,2

Impression générale 7,5

Pour usage intensif / spécifique2

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IL Y A UNE RAISON POUR LAQUELLE C’EST SUR UNE MONTAGNE QU’HABITAIENT LES DIEUX.

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choisir la bonne lampe frontale La lecture de certaines données de base – poids, intensité et portée du faisceau, autonomie des piles (habituellement indiquées sur l’emballage) – et la prise en considération de quelques critères importants – maniabilité, confort, rapport qualité-prix – vous permettront de juger et de comparer adéquatement les différents modèles en magasin. Pour ce qui est de la qualité de l’éclairage, seule une évaluation sur le terrain vous confirmera si vous avez vu juste ou si cela vaut la peine de considérer un échange.

- Pour des activités telles l’escalade ou la randonnée en régions sauvages, un faisceau étroit mais puissant est un atout précieux. Pour des sports comme le ski de fond et le vélo, il est plus pratique d’avoir une lumière large et homogène. Certains modèles polyvalents combinent ces deux types de faisceau.

- Plus l’intensité de la lumière est élevée, plus la consommation d’énergie est accrue.

- Les piles AA fournissent généralement un plus grand flux d’énergie, mais pas en grande quantité. Elles sont indiquées pour une lampe frontale avec un éclairage fort, mais au détriment de l’autonomie et du poids sur la tête

(ce qui explique que certains modèles placent les piles à l’arrière du bandeau pour un meilleur équilibre et pour les protéger du froid lorsqu’on porte un capuchon).

- Les piles au lithium sont plus puissantes et performantes au froid que les piles alcalines, mais peuvent être dommageables pour certains modèles; vérifiez le mode d’emploi. Les piles rechargeables sont plus économiques à moyen terme, mais elles perdent leur charge même lorsqu’elles ne servent pas.

E+Lite (petzl.com)

Poids : 28 g avec pilesPortée / autonomie : 11 m (45 h) - 19 m (35h)Prix : 29 $

Excellente lampe d’urgence, la E+Lite est si légère qu’on l’oublie lorsqu’elle est sur notre tête. Tant et si bien que nous l’avons presque perdue au cours de test! Ses nombreuses caractéristiques sont aussi originales que pertinentes : sifflet de détresse intégré, pivot sur rotule qui permet de diriger la lumière dans tous les sens, système de verrouillage du bouton de contrôle. Mais il ne faut pas la considérer au-delà de sa catégorie des frontales de dépannage : son éclairage est peu puissant et sa petitesse peut être synonyme de vulnérabilité aux coups et chocs.

Par souci de légèreté, la E+Lite fait appel à une pile-bouton (plate comme une pièce de monnaie) , économe d’espace, mais dispendieuse et disponible seulement dans les boutiques spécialisées.

Maniabilité 6,9Confort 8,7

Éclairage 7,0Rapport

qualité-prix 8,2

Impression générale 7,7

Les « minimales »3

Pour usage intensif / spécifique (suite)2

X-Zoom (mammut.ch)

Poids : 195 g avec pilesPortée / autonomie : 50 m (300 h) - 120 m (120 h)Prix : 100 $

La X-Zoom est une lampe puissante et conviviale qui passe d’une portée de 12 à 120 mètres grâce à sa bague de zoom. Simple d’utilisation et avec une autonomie surprenante, elle présente des lacunes sur le plan du confort à cause d’un support de boîtier qui épouse de façon inégale la cambrure du front qui devient désagréable à la longue!

Myo RXP (petzl.com)

Poids : 175 g avec pilesPortée / autonomie : 23 m (95 h) - 77 m (50 h) – 97 m en mode boostPrix : 100 $

Les performances de la Myo RXP sont intéressantes en regard de son poids minime et de son volume restreint. Mais ce sont surtout ses nombreuses caractéristiques (mode boost pour un surplus de lumière momentané, diffuseur grand-angle rabattable, personnalisation programmable des modes et intensités d’éclairage) qui la font sortir du lot. Dommage que ses boutons de contrôle soient si petits...

Sprinter (blackdiamondequipment.com)

Poids : 100 g avec pilePortée / autonomie : 50 m (64 h à intensité minimale)Prix : 55 $

La Sprinter est la seule frontale de notre test à être rechargeable (en six heures) sur un accumulateur avec adaptateurs pour divers types de prise de courant (selon les pays). Elle est donc désavantagée lors de longues expéditions. Par ailleurs, elle a plu à nos testeurs avec son petit poids (pour la catégorie), sa conception simple et solide. De plus, elle est économique sur les piles! Il n’y manque qu’un pivot de boîtier.

Les boutons en relief de la Myo sont plus saillants que ceux de la plupart des autres lampes frontales. Il y a risque que la lampe s’allume accidentellement dans un sac à dos, malgré un dispositif (plus ou moins fiable) de blocage.

Le système de lentille avec la bague de zoom permet un réglage de l’angle d’éclairage entre 5 °et 45 ° avec une simple rotation manuelle, qui rappelle les vieilles frontales de spéléologie.

Maniabilité 8,2Confort 6,2

Éclairage 7,5Rapport

qualité-prix 7,3

Impression générale 7,7

Maniabilité 7,2Confort 8,0

Éclairage 8,7Rapport

qualité-prix 7,5

Impression générale 8,0

Coup de

cœur des

testeurs

Coup de

cœur des

testeurs

Maniabilité 7,2Confort 7,2

Éclairage 7,6Rapport

qualité-prix 8,4

Impression générale 8,2

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42 _ ESPACES _ Mars 2010 _ www.espaces.qc.ca

1 Afin de bien s’AdApter Aux cAprices de l’hiver, il est préférable de poursuivre l’entraînement extérieur durant l’automne afin de s’adapter et prévenir les blessures ou autres problèmes pouvant survenir avec la perte importante de degrés Celsius. Commencez votre entraînement lentement pour augmenter progressivement la température de votre corps. Il faut en moyenne une dizaine de jours d’entraînement à l’extérieur pour améliorer sa capacité de maintenir constante la température interne de son corps. Faire un bref échauffement à l’intérieur à l’aide de quelques exercices peut aussi vous aider.2 pour pAllier les surfAces inégAles, « invisibles », glissantes et parfois dangereuses, raccourcissez votre foulée et augmentez votre nombre de pas par minute (fréquence); votre proprioception (principe d’équilibre qui permet de réagir rapidement) en sera bonifiée. De petits crampons fixés sous les chaussures de course, vendus dans plusieurs magasins, peuvent vous aider dans ces conditions.

3 il est recommAndé de courir sur un pArcours en boucle connu et éclAiré. Ainsi, votre connaissance du parcours vous permettra de cibler les « nids de poule » et les dénivelés dangereux.

les principes à respecter pour bien plAnifierLa planification de vos entraînements devrait toujours être couchée sur papier pour atteindre un objectif basé sur des concepts précis. Certains fondements de base doivent être considérés pour assurer la progression technique de vos séances. Ainsi, commencez par un temps d’échauffement où la course se fait à très bas régime. Malgré cette intensité de travail réduite, incorporez progressivement quelques accélérations pour assurer une qualité du travail et maintenir un minimum de stimulation. À la suite de votre séance intensive, une période de retour au calme doit toujours être intégrée à votre entraînement principal. Pour augmenter le volume ou l’intensité de vos exercices, viser un accroissement hebdomadaire de 10 %.

hArmoniser pour optimiser Comment agencer vos semaines afin d’optimiser votre entraînement? Il n’existe pas de recette miracle : chacun connaît son propre rythme de récupération, sa capacité maximale à encaisser du volume ou des intensités d’entraînement. L’essentiel, c’est de s’assurer d’une variation en progressant logiquement et minutieusement sur le plan de l’intensité pendant deux à trois semaines, pour bénéficier par la suite d’une semaine plus facile et

récupérer de façon générale. L’idéal est d’organiser sa planification sur une période de quatre semaines.

Pour travailler son endurance de base, il faut prévoir inclure dans son horaire un entraînement de longue durée à intensité moyenne. Il importe aussi d’intégrer des séances où les différentes vitesses de course seront travaillées en variant l’effort avec des temps de repos actif (forme de repos où le corps reste en mouvement). Finalement, inclure un entraînement plus souple permettra de récupérer de façon active, tout en accentuant les énergies sur une gestuelle spécifique. Éviter de surcharger vos articulations plus de deux journées consécutives pour assurer une meilleure récupération.

les entrAînements complémentAiresL’hiver peut être propice à certaines formes d’entraînements intérieurs. La piste de course ou le tapis roulant permettent de varier les surfaces

et prévenir de vilaines blessures. Ces options offrent également des baromètres de mesures qui permettent de travailler l’amplitude des mouvements. Évidemment, ces solutions de rechange deviennent aussi très utiles en cas de froid extrême! Le ski de fond et la raquette sont des entraînements cardiovasculaires complémentaires qui solliciteront vos muscles différemment. La préparation physique en salle d’entraînement est également indispensable. Au niveau des membres inférieurs, le « leg press » à une jambe à la fois (en commençant l’exercice avec un angle d’au moins 100 degrés au genou) vous donnera de bons résultats. À vous de bien cibler le travail à faire selon vos antécédents et faiblesses musculaires.

ce que vous devez retenir :

1 La surface est à la fois un obstacle, mais aussi un outil pour être un meilleur coureur.

2 L’adaptation au froid doit respecter une progression normale (volume, intensité, échauffement, etc.).

3 Un corps adapté au froid vous avantagera pour la saison suivante, plus clémente et propice à la course à pied.

4 Chaque séance doit comprendre un échauffement progressif, une planification qui découle d’un objectif précis d’endurance, de variation

d’intensité ou autre. Bref, il faut trouver votre propre réponse à la question « Pourquoi je m’entraîne aujourd’hui? » N’oubliez pas de terminer votre course par un retour au calme pour favoriser la récupération et diminuer les raideurs postentraînement.

5 Une semaine d’entraînement doit inclure des sorties à courte durée et à faible intensité, des jeux de variations de l’intensité (accélérations)

et une sortie à longue durée (et à moyenne intensité) pour travailler votre endurance musculaire et cardiovasculaire.

6 Si possible, espacez d’une journée chaque entraînement. Évitez également de courir à l’extérieur deux journées consécutives (alterner

avec d’autres activités), sauf si vous constatez après quelques semaines que vous n’avez pas tendance à vous blesser.

ZERMATT, SUISSE. PHOTOGRAPHE : SCOTT MARKEWITZ. PHOTOGRAPHIE PRODUIT : SEMAPHORE.

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Être(s) de glaCe

Courir l’hiver représente un défi incontestable. La saison froide exige certaines précautions pour assurer une bonne progression et éviter les blessures. Les surfaces glacées, la luminosité diminuée par les courtes journées, le froid saisissant et la visibilité réduite des automobilistes sont à considérer, mais tout cela n’empêche pas l’entraînement.

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o

par Mélanie Lamontagne et Isabelle Gagnon, kinésiologues

exemples d’entrAînementpour la personne qui débute1 Exécuter deux séances d’entraînement par semaine pour les quatre

premières semaines.2 Commencez vos premiers entraînements en alternant de la course à

pied et de la marche (exemple : alternez 10 x 30 secondes de course et 1 minute de marche). Diminuez en premier lieu le temps de marche et augmentez le temps de course par tranche de 15 secondes. En faisant trois minutes de course à pied en continu, il vous sera possible d’inclure trois à quatre répétitions de cinq minutes de course alternée avec un peu de marche pour finalement courir 20-25 minutes de course sans arrêt, à faible intensité.

3 Faire au moins une séance de préparation physique complémentaire incluant des exercices de musculation et d’étirement.

pour le coureur moyen1 Exécutez trois séances d’entraînement par semaine pour les quatre

premières semaines. 2 Un entraînement à faible intensité de 30 à 45 minutes en course à pied.3 Un entraînement incluant des variations de vitesse. Incorporez six à dix

accélérations en course à pied de 30 secondes en alternant une minute course à très faible allure en faisant cinq minutes de jogging entre

chaque tranche de six à dix accélérations à faible allure pour assurer la récupération entre chaque intervalle.

4 Un entraînement d’endurance à effort soutenu pendant 50 à 60 minutes.5 Deux séances de préparation physique complémentaires incluant des

exercices de musculation et d’étirements.

pour le coureur chevronné1 Trois à quatre séances d’entraînement par semaine pour les quatre

premières semaines, en espaçant d’une journée chaque séance.2 Un entraînement à faible intensité de 40 à 45 minutes de course à pied.3 Un entraînement incluant des variations de vitesse. Incorporez deux

séries de huit répétitions de 30 à 45 secondes de course à pied très rapide avec une minute de course à pied à bas régime, avec deux minutes de récupération passive (faites des exercices d’étirement) ou active (joggez lentement ou marchez) entre les séries et terminer par 5-10 minutes de jogging pour un retour au calme très facile)

4 Un entraînement en endurance à effort soutenu pendant 60 à 75 minutes5 Un entraînement de 45 à 60 minutes, à un effort soutenu. Votre niveau

de fatigue et d’essoufflement doit vous permettre de tenir durant cette période d’entraînement.

6 Deux séances de préparation physique complémentaires incluant des exercices de musculation et d’étirements.

l’entretien des chAussuresVos chaussures d’entra nement auront certainement besoin d’un entretien exclusif. En les bichonnant, elles conserveront leurs propriétés sur une plus longue période de temps. Après un entra nement à l’extérieur, nettoyez vos espadrilles avec un linge et enlevez les semelles intérieures. Bourrez ensuite vos chaussures de papier journal : l’humidité sera ainsi absorbée.

l’hydrAtAtionIl est conseillé de boire fréquemment un breuvage chaud contenant des glucides (le sucre de table fait très bien l’affaire). La déshydratation s’accompagne d’une augmentation de la viscosité du sang, d’où le risque accru d’engelures. L’organisme métabolise davantage les glucides que les lipides lorsque vous faites de l’exercice physique au froid, d’où l’intérêt de bien planifier vos repas.

Page 43: Mars 2010 / Espaces

ZERMATT, SUISSE. PHOTOGRAPHE : SCOTT MARKEWITZ. PHOTOGRAPHIE PRODUIT : SEMAPHORE.

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ÉQUIPEMENT SOULIERS

Entre support, confort et performance, pas toujours facile pour les coureurs de trouver chaussures à leurs pieds. Pour ce printemps, voici cinq souliers de jogging pour les sportifs urbains qui veulent être dans la course lorsque viendra le temps de effleurer le bitume.

1 Souliers à tout faireLa longue tradition qui a mené à la création du Asics DS Trainer 15 explique sans doute l’attrait pour ce modèle chez les fidèles du fabricant japonais. Pour cette énième version retouchée, Asics propose un juste équilibre entre la chaussure d’entraînement et celle de la pure performance. L’espadrille se veut durable et suffisamment confortable pour les rigueurs de l’entraînement intensif, tout en étant légère (292 g pour une pointure 9) et ajustée pour répondre aux exigences des plus rapides. Elle profite d’un laçage asymétrique, qui s’harmonise avec l’anatomie du pied, et des empiècements extensibles au niveau de la flexion des orteils pour un confort bonifié. Également disponible en version féminine, le soulier est destiné aux coureurs supinateurs à ceux moyennement pronateurs. ASICS, DS Trainer 15 | 170 $ | asicsamerica.com

2 Foulée technoNike n’a ménagé aucun effort dans la création de sa plateforme avant-gardiste Lunar inspirée de l’expertise de la NASA ; elle se distingue notamment par ce que Nike appelle le « soutien adaptatif ». Pour la quasi-totalité des types de démarche (seuls les pronateurs sévères doivent chercher ailleurs), le support est assuré par un assemblage ingénieux et stratégiquement localisé de mousses de diverses densités. Le nouveau LunarGlide+ recueille également les bénéfices d’un moulage presque sans couture, pour un bilan final de confort, rebond, support et légèreté (303 g pour pointure 10). Disponible en version pour femmes et compatible avec le système de suivi d’entraînement Nike+/iPod. NIKE, LunarGlide+ | 150 $ | nikerunning.com

3 Bête de courseQuand c’est le chrono qui fait loi, le Wave Musha 2 de Mizuno est sur la ligne de départ. Dédié à la vitesse pure – il ne pèse que 227 g –, ce modèle retouché pour 2010 plaira aux compétiteurs qui veulent un soulier vif et performant, mais suffisamment polyvalent pour s’attaquer à toutes les distances. Le choix d’une semelle plate demande aux joggeurs de maîtriser leur technique et n’apporte qu’un soutien minimal aux pronateurs chroniques. Le confort est l’affaire de la plaque ondulée Mizuno Wave, qui se déforme pour donner l’amorti durant la foulée, tout en donnant la stabilité nécessaire.MIZUNO, Wave Musha 2 | 120 $ | mizunocda.com

SOULIERSEN COURSEpar Jean-Sébastien Massicotte

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Page 45: Mars 2010 / Espaces

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4 Confort universelRéputé pour son amortissement moelleux et son ajustement précis à la cambrure, le spécialiste Saucony est fidèle à ses origines avec le ProGrid Triumph 7. Soulier désigné pour le coureur universel désirant un maximum de confort, il bénéficie d’une semelle intermédiaire sur toute la longueur; l’impact

5 L’évolution à vos pieds Fort du succès du modèle 769, New Balance est parti du même moule pour perfectionner la chausse et créer le 760. Destiné à ceux qui recherchent un soulier d’entraînement au support modéré contre la pronation et un généreux coussin, le 760 met tout le monde à l’aise, peu importe la distance à parcourir. Une doublure flottante intérieure (Lockdown Liner) associée au système de laçage garantit une tenue précise du pied. Au niveau de l’absorption d’impact, la mousse ABZORB et les coussins en élastomère N-ergy adoucissent les rigueurs de la route tout en ayant du rebond. Dans la pure tradition de New Balance, le 760 est disponible en plusieurs largeurs.NEW BALANCE, 760 | 140 $ | newbalance.com

DIS-MOI COMMENT TU COURS… JE TE DIRAI QUOI PORTERC’est probablement la simplicité de l’activité qui fait croire qu’une paire d’espadrilles choisie au hasard suffit pour prendre la route. Erreur! Histoire d’éviter les blessures et pour maximiser les performances, il est essentiel de choisir une chaussure adaptée à son type de démarche. Les conseillers des boutiques spécialisées pourront aisément déterminer les besoins d’un client en le regardant au pas de course, ou encore en observant l’usure de vos vieux souliers. Supinateurs (le pied verse vers l’extérieur), pronateurs (le pied verse vers l’intérieur) ou coureurs universels (neutres) – tous ont accès à des gammes adaptées, quel que soit le manufacturier. Le confort dictera ensuite l’achat.

est ainsi mieux absorbé et dissipé, en plus de proposer une transition talon-orteils plus naturelle. D’un poids de 340 g (la moyenne pour ce type de soulier d’entraînement), la chaussure possède une doublure en tissu Hydrator pour l’évacuation de l’humidité. Aussi disponible en version large et pour dames.SAUCONY, ProGrid Triumph 7 | 170 $ | saucony.com

Page 46: Mars 2010 / Espaces

46 _ ESPACES _ Mars 2010 _ www.espaces.qc.ca

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Équipement techstyle

Performer... sous Pressionpar Denis Lord

Tony Stark enfile son costume d’Iron Man et le voilà doté de super pouvoirs – plus fort et plus rapide, quasi indestructible. On rêve tous de posséder de tels vêtements et, d’une certaine manière, ils existent déjà. On se souviendra du fameux maillot de bain LZR Racer de Speedo qui a procuré 35 records du monde lors des Championnats mondiaux 2008 aux nageurs qui le portaient.

Pour les (véritables) athlètes amateurs, la vogue des vêtements de compression se propage dans l’univers du sport récréatif et fait de bien belles promesses : de meilleures performances et des temps de récupération plus courts. Qu’importe le fabricant ou les détails des différents produits, la technologie de base demeure la même : des tissus hyper serrés (le plus souvent synthétiques) qui accélèrent le retour veineux au cœur et l’oxygénation des muscles, ce qui favorise la réparation des microdéchirures sur ces derniers. Un autre bienfait serait l’élimination de l’acide lactique qui est responsable de la fatigue musculaire. Simultanément, l’effet de gaine du tissu réduit les vibrations et les mouvements inutiles et, de ce fait, aussi la fatigue.

Mais plusieurs athlètes mettent en doute ces allégations, surtout sur le plan du gain spontané dans les performances.

Des physiologistes croient même que l’acide lactique a peu à voir avec la fatigue musculaire. Enfin, on met en doute les soi-disant études indépendantes quantifiant les diverses améliorations. Il n’en demeure pas moins que les vêtements de compression ont fait leur preuve dans le domaine médical, où ils ont été développés pour soigner les personnes souffrant de problèmes de circulation sanguine (thrombose, etc.). Et ils sont appelés à occuper une part croissante dans le marché des vêtements de sport, où ils sont déjà approuvés (sinon portés) par des athlètes professionnels de différentes disciplines.

Quoi qu’il en soit, il faut y aller avec circonspection lorsque l’on magasine de tels produits. Il faut évidemment sélectionner la taille appropriée (un collant trop large n’apportera pas les bénéfices escomptés) et le bon degré de compression, selon l’utilisation pour l’entraînement ou la récupération. Et, attention : certaines compagnies adoptent le look « compressif », mais laissent de côté la technologie appropriée. Voici donc un éventail, presque de la tête aux pieds, de produits « sérieux ».

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Page 47: Mars 2010 / Espaces

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ÉQUIPEMENT TECHSTYLE

1 MultisportsSkins est incontestablement la marque la plus connue de vêtements de compression et (avec les australiennes 2XU et CW-X) l’une des pionnières dans ce domaine. Grâce à des fibres indépendantes (lycra et meryl), son collant long Sport exerce une compression graduelle, allant de 15 au niveau de la taille pour grimper à 23 à la cheville, là où le corps nécessite un meilleur retour veineux. Selon des études indépendantes, il améliorerait ce dernier de 31 %.Il est tout indiqué pour un large éventail d’activités sportives, et est conçu pour s’adapter à différentes températures, grâce à un traitement antibactérien et à une protection contre les rayons ultraviolets de +50 fps. On peut l’utiliser simplement pour la récupération, mais Skins propose un modèle spécifique pour cet usage, plus confortable. SKINS, Collant Sport Skins | 150 $ | skins.net/ca

2 Mollo les mollets!Je le sais et vous le savez : le mollet est une zone particulièrement névralgique pendant et après l’effort. La jambière CRX Active de Zoot est censée régler tout ça, grâce à une compression s’échelonnant de 28 mmHg à la cheville à 18 mmHg en bas du genou. La compagnie prétend que son utilisation diminue de 20 % la production d’acide lactique et améliore de 40 % le temps de récupération. Le mélange de polypropylène et de fibres d’argent (Silver Tech) possède des qualités antibactériennes et protège de la moisissure.ZOOT, CRX Active calf sleeve | 80 $ | zootsports.com

3 Quatre saisonsUtilisé seul ou comme sous-vêtement, le maillot à manches longues VersatX Web de CW-X, en alliage de lycra et de Coolmax, a été conçu pour épouser les lignes de force de l’anatomie. Ici, on a ciblé les muscles trapèzes et les scapulaires en resserrant le tissu à ce niveau. Résultat? Une posture améliorée et un meilleur soutien dans les bras et les épaules, réduisant les vibrations inutiles. Les fibres du Coolmax sont réputées pour abaisser la température du corps, ce qui diminue la déshydratation. En même temps, il offre une très grande rapidité d’évaporation. En bref, chaud en hiver, frais et sec en été! CW-X, VersatX Web LS | 90 $ | cw-x.com

4 Gros brasLes manchettes de compression de 2XU ont été conçues à la fois pour l’exercice et le repos. Fabriquées avec des fibres de lycra Invista avec revêtement antibactérien, leur méthode de tricot circulaire permet une distribution uniforme de la compression à 360 degrés, s’adaptant aux variations de température. Selon 2XU, ce tissu conserve son élasticité 40 % plus longtemps que ceux utilisés par la compétition, fournissant en outre un support supérieur. 2XU, Manchettes de compression | 55 $ | 2xu.com

5 Un gant de pied!Le concept de base des chaussettes Injinji, c’est l’autonomie des orteils; chacune d’entre elles étant gantée séparément. Résultat : elles provoquent moins de sudation et d’ampoules, en plus de bonifier le sens tactile. Le modèle Ex-Celerator est utilisé pour la course, le vélo, l’entraînement, etc. Fait à partir de 70 % de Coolmax, de 25 % de nylon et de 5 % de lycra (l’extensibilité de ce dernier permet de s’adapter aux différentes formes d’orteil). La pression s’accentue graduellement de la cheville au mollet, où le confort est assuré par un dédoublement du tissu.INJINJI, Ex-Celerator | 55 $ | injinji.com

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Surentraînement

Quand le dépassement n’a pas meilleur goûtLes bienfaits du sport sont indéniables. Mais attention : il est possible de pécher par excès.

L’équation du surentraînementCharge sportive exagérée(stress physique, dépassement)

Charge quotidienne(stress familial, professionnel, etc.)

Possibilité de surcharge physiologique(performances diminuées, temps de récupération augmentés)

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LA COLLECTION ESPACESGUIDE :: RÉCIT :: DVD :: LE MONDE SOUS UN JOUR DIFFÉRENT.

espaces.qc.ca(514) 277-3477 #21

, je remballe mes affaires et décide d'aller voir ailleurs. Bilan sanguin, questionnaire et discussions suivront avec Suzanne Leclerc, médecin généraliste spécialisée en médecine du sport. Elle avalise la fâcheuse nouvelle. Et non, le surentraînement n’est pas seulement réservé aux athlètes de haut niveau : ce trouble peut affecter l'amateur, le sportif du dimanche ou celui qui ne structure pas sa pratique sportive adéquatement.

Le surentraînement constitue une surcharge ou un trop-plein et ne se définit pas uniquement par un excès de sport, mais plutôt par une accumulation indue de stress physique et psychologique. Il se présente quand le sport pratiqué (peu importe son volume et son intensité) s’ajoute aux tensions du quotidien et devient trop important par rapport à ce que l'individu peut encaisser. Les athlètes de haut niveau risquent de vivre au moins un épisode de surentraînement durant leur carrière. Mais pour les amateurs, le risque est moins connu.

Laurent Bosquet, professeur rattaché au département de kinésiologie de l’Université de Montréal et spécialiste de la question, a une définition bien simple du problème : « C’est le point de bascule où la charge d’entraînement devient démesurée par rapport à la capacité de récupération. » Il reconnaît que le phénomène est rare et techniquement difficile à définir, car ses causes

sont multiples et ses manifestations différentes d’un individu à l’autre. « Dans la majorité des cas, on parlera d'abord de “dépassement”, un état de surmenage, dont l’athlète professionnel ou amateur peut se remettre en quelques semaines, voire quelques mois. Le “surentraînement” est l’état extrême du surmenage sportif et il est beaucoup plus grave. » Suzanne Leclerc affirme qu’un tel diagnostic est difficile à poser puisqu’il faut éliminer toute une série de malaises potentiels (anémie, dépression, etc.) avant d’en arriver à cette conclusion.

Les gens les plus à risque sont ceux qui valorisent la performance : des perfectionnistes engagés dans ce qu’ils entreprennent ou encore ceux au tempérament excessif dont le mantra est « ce qui ne tue pas rend plus fort ». En somme, des sportifs qui ont tendance à oublier la valeur de la récupération dans l’amélioration des performances.

Pour éviter de tomber dans le piège, il faut d'abord être à l'affût des signes que le corps émet. Ces signaux d’alarme, tant sur le plan physique que psychologique, annoncent quand les ressources sont épuisées. Soyez donc prudent quand vos performances sportives diminuent et que le temps de récupération augmente, que des problèmes de sommeil s’amènent, de l'agitation, un état constant de fébrilité se manifestent, qu’un manque d’appétit

apparaît ou que votre fréquence cardiaque est élevée au repos.

Bruno Ouellette, psychologue sportif œuvrant avec des athlètes de divers horizons, fait appel à divers questionnaires pour évaluer l’état psychologique de ses sportifs. Il observe plusieurs facteurs : capacité de concentration, sentiment d’accomplissement, enthousiasme et motivation. Pour le sportif qui gère son activité soi-même, il faut se fier à ces symptômes (qui s'apparentent souvent à ceux de la dépression) pour émettre l'hypothèse d'un surmenage sportif.

Certaines disciplines seraient plus enclines à mener aux excès et au surmenage. Le cyclisme et la course à pied comptent leur lot de passionnés prêts à affronter les pires conditions pour ressentir l’état d’excitation qui suit. On parle alors du runner’s high, un état de béatitude qui serait dû à la sécrétion d’endorphines. L’activité sportive répétée émoustille aussi la dopamine, l’hormone du plaisir. Ce bien-être recherché par notre corps provoquerait une certaine dépendance neurochimique qui inciterait certaines personnes à en faire trop et à s’exposer aux risques du dépassement.

Il est aussi utile d’observer comment le corps encaisse la charge sportive et considérer l’importance de la récupération. Un bon entraînement est composé de cycles qui fait alterner l’intensité, le volume et les plages de repos. Trop de gens pensent encore que performance est synonyme de « défonce », et qu’il faut souffrir pour battre le chrono. Sauf qu'entre une pub de Gatorade et la vraie vie, il y a lieu de relativiser.

Associer « repos prolongé » à « baisse de performance » est une autre conception tout aussi erronée. Les spécialistes du domaine sportif s’accordent pour reconnaître l’importance cruciale des périodes de récupération. Le repos doit suivre l’intensité pour que s'opère le phénomène de la « surcompensation » : après avoir été vidé de ses ressources, l'organisme doit profiter d'une période adéquate de récupération s'il veut augmenter ses capacités. Le repos n’est donc pas synonyme de « désentraînement », mais d'« affûtage » et d’une éventuelle amélioration.

La charge sportive ne devrait jamais être évaluée de manière isolée. L'influence des autres « soucis existentiels » dans l'équation est déterminante. Face à

un entraînement modéré auquel n’est ajouté aucun stress particulier, le corps répondra bien et pourra aisément refaire ses réserves. Mais si le stress quotidien est trop important, même une charge minime d’entraînement peut plonger un sportif anxieux dans le surmenage.

Éviter le surentraînement, c'est tout d'abord être à l’écoute de son corps. Il faut savoir planifier la charge externe de l’activité physique (fréquence, volume et intensité) en fonction de la réponse de l’organisme. L’entraînement doit être perçu selon une courbe où l’on alternera entre périodes modérées et intenses. Le repos doit suivre l’intensité pour atteindre la surcompensation et voir une éventuelle progression. Cette réponse physiologique varie selon le vécu quotidien du sujet et doit constamment être réévaluée pour ajuster son programme d’entraînement.

Pour survivre au surentraînement, il faut réduire de façon importante son activité physique. Laurent Bosquet affirme qu'il faut effectuer une décroissance d’au moins 80 % des activités pratiquées. Cette retraite temporaire fait peur à bien des athlètes qui craignent de perdre le niveau d’excellence atteint. Mais Laurent Bosquet assure qu’une personne qui gardera son intensité, mais diminuera de 80 % son volume d’entraînement n'a pas à craindre une diminution de ses capacités. Ce changement peut même conduire à une optimisation du potentiel. Il est toutefois moins aisé de chiffrer la durée de récupération préférable : la prudence et la pondération sont donc de mise. Pour ce qui est du temps de convalescence, il variera selon le degré d'épuisement. Dans les cas mineurs, l’entraînement pourra reprendre après quelques semaines ou quelques mois. Si le problème est plus grave, les mois pourront faire place à une année ou plus.

Il existe un certain tabou autour du surentraînement. Qui a envie d’admettre qu’il n’a pas la force mentale pour relever ses défis sportifs? Personne ne veut laisser paraître qu'il est dépassé par les événements. Les pressions sociales et individuelles viendront voiler la dure réalité et augmenter les conséquences fâcheuses. À trop courir après les performances, on risque de courir à sa propre perte. Il faut trouver le moyen d’apprivoiser nos limites et trouver le juste équilibre entre la passion et l'humilité sportive. Après tout, c’est l’amélioration de vos performances et votre santé qui est en jeu.

par Catherine Cardinal

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28 au 30 mai 2010 | Baie de Beauport

14 au 16 mai 2010 | Parc Jean-Drapeau

NUTRITION

NUTRITIONHAUTE PERFORMANCE

AVANTLes meilleurs glucides complexesIdéalement, on vise un (1) gramme de glucides/kg/heure précédant l’effort. On ajoute aussi une petite touche sur l’indice glycémique, en choisissant des aliments dont l’absorption se fait plus lentement, pour une meilleure énergie.

1 Le quinoa et le bulgurMéconnues, ces deux céréales ressemblent beaucoup au riz, mais renferment plus de fibres alimentaires et de protéines. Leur petit goût relevé de noisette en fait un accompagnement hors pair dans l’assiette.

2 L’avoineIl est démontré que les athlètes qui consomment de l’avoine avant un effort performent plus longtemps. L’avoine possède un indice glycémique faible et son apport en glucides et en fibres est très intéressant. Comparez vous-même l’énergie d’un bol de céréales et un autre de gruau : ce dernier vous soutiendra plus longtemps.

L’orange et le pamplemousseCe sont deux fruits dont l’indice glycémique est faible et rassasiant. Ils regorgent de vitamine C, un carburant très important pour les cellules du système immunitaire.

Les œufs Pour les longs entraînements, mieux vaut avoir une dose de protéines avant de s’élancer. Les œufs sont polyvalents, économiques et constituent la source de protéine la plus complète. Si on dispose d’au moins deux heures avant l’effort, les œufs ont tout à fait leur place.

PENDANT Effort de courte durée Plusieurs facteurs sont à considérer pour ce type d’effort (petite course de récupération, 30 km de vélo à forte intensité, musculation de 45 min, etc.). Les études ne démontrent pas d’effets bénéfiques aux performances lorsqu’un apport de glucides est ajouté pour un effort de courte durée (moins de 45 minutes). Cependant, si vous n’avez pas mangé depuis plus de trois heures, ou que vous êtes à jeun pour votre entraînement, mieux vaut prévoir un peu de boisson énergétique (au moins 30 g de glucides).

Curieux de connaître les secrets alimentaires des meilleurs athlètes du monde? Il existe des aliments et des stratégies alimentaires qui peuvent vous permettent de mieux performer, gagner quelques secondes ou prolonger un effort d’endurance. Loin de la formule magique, les athlètes olympiques ont une routine alimentaire et d’entraînement bien intégrée et des périodes de récupération rigoureuses. Sans faire de grands changements alimentaires, voici comment vous pouvez y arriver.

par Catherine Naulleau, Dt.p., M.Sc, nutritionniste du sport

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Effort de longue durée Pour les efforts d’endurance qui se déroulent au-delà d’une période de deux heures, le type de glucides choisi est important. La maltodextrine est un polymère de glucides dont l’absorption se fait lentement – contrairement aux glucose et fructose, souvent ajoutés aux boissons énergétiques. Son avantage : vous aurez de l’énergie longtemps pour une même quantité de glucides. Pour les moins chanceux, à qui la maltodextrine cause plusieurs problèmes intestinaux (gaz, ballonnements, crampes), choisissez plutôt le sirop de riz brun qui offre un indice glycémique faible, semblable à la maltodextrine.

Pour éviter le coup de barreDégustez une barre Rosibar pour vos longs entraînements. Faite uniquement d’ingrédients naturels, chaque barre procure en moyenne 6 g de protéines et de fibres alimentaires pour un soutien garanti à l’effort. Les glucides (25-30 g/barre) vous donneront de l’énergie pour au moins 45-60 minutes.

APRÈS Aliments pour récupérerIl y a quatre composantes essentielles à la récupération : les glucides, les protéines, le sodium et la réhydratation.

1 Le lait au chocolatLes premières études sur le lait au chocolat remontent aux années 1970. Mais les plus récentes le comparent avantageusement à de nombreux produits de récupération beaucoup plus coûteux. Il leur est équivalent (sinon supérieur!). Il est recommandé de consommer au moins 10 g de protéines et au moins 30 g de glucides dans la demi-heure suivant l’effort. On retrouve tout cela dans le lait au chocolat!

2 La bananeÀ défaut de manquer d’originalité, c’est un des fruits les plus riches en potassium qui est perdu dans la sueur durant l’effort. La banane procure également 30 g de glucides (par fruit) et rassasie. Elle se traîne bien et, accompagnée de lait au chocolat, elle est encore plus savoureuse.

3 Le porcC’est la source de protéines la plus riche en vitamine B1 (thiamine) : la vitamine des athlètes. Les vitamines du groupe B assurent que le cycle de production d’énergie (cycle de Krebs) ne tombe jamais en panne.

4 Le jus de légumesIl n’est pas nécessairement un goût recherché après un effort, mais il peut être un bon allié à prévoir au repas qui suit l’entraînement ou à incorporer les jours d’entraînement. Un format de 300 ml procure 500 mg de sodium et autant de potassium, de précieux électrolytes. Un petit plus pour ceux qui peuvent perdre jusqu’à 1000 mg de sodium à l’effort.

La protéine de petit lait (lactosérum)Appelée « whey » en anglais, c’est la protéine isolée qui s’absorbe le plus rapidement et qui dépanne ceux qui possèdent un horaire chargé. On la retrouve dans le lait, le yogourt et le fromage, mais aussi sur les comptoirs de suppléments. Elle est fort pratique pour tous les gens et athlètes qui voyagent souvent.

L’eauL’eau est la meilleure solution pour se réhydrater, sauf durant l’été sous une chaleur torride où une boisson énergétique (style Gatorade ou jus dilué avec pincée de sel) vous réhydratera plus rapidement. Préférez des fruits remplis d’eau après un entraînement. Les coureurs d’endurance adorent croquer dans une tranche de melon d’eau bien juteux lorsqu’ils passent le fil d’arrivée pour se rassasier d’eau, de glucides et de vitamines.

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MarsJusqu’au 27 mars// SOIRÉE RAQUETTES SOUS LA LUNE

Parc national du mont-méganticTous les samedis soirs d’hiver, de 17 h à 23 h, venez parcourir les sentiers du mont Mégantic à la lueur de la lune et des flambeaux sur 4 km. Un souper biologique vous attend ensuite pour vous réchauffer. La soirée se termine par l’observation du ciel à l’AstroLab. Pensez à réserver vos places tôt, car les amateurs d’astronomie sont nombreux. (819 888-2941 • astrolab.qc.ca)

Le 6 mars // GRAND DÉFI DES GLACES | entre québec et LévisLe Grand Défi couronnera cette année encore la meilleure équipe de canot à glace de la saison lors de la finale entre Québec et Lévis. Endurance, force et détermination transpireront des canotiers qui s’élancent sur la glace du bassin Louise de Québec. Une manière de profiter une dernière fois du fleuve gelé avant les chaleurs du printemps (granddefidesglaces.com).

Le 6 mars // PORTO AU COIN DU FEU | mont suttonRaquettes aux pieds et verre de porto aux lèvres, venez savourer les plaisirs de cette randonnée au clair de lune. Guidé par le faisceau de votre lampe frontale, vous vous dirigerez vers la dégustation de chocolat et de porto autour du feu de joie. Les guides sont expérimentés et vous ramèneront au chalet si vous ne trouvez plus le chemin du retour (ecopleinair.com).

Du 5 au 7 mars // FESTI-TÉLÉMARK | mont-ÉdouardCette année, le Festi-Télémark du Mont Édouard se déroulera plus tôt afin d’offrir les meilleures conditions de neige de la saison. Pour les skieurs expérimentés qui aiment les défis, deux courses du circuit provincial de Télémark Québec sont à nouveau au programme, ainsi que les ateliers

encadrés par des instructeurs qualifiés. De nouvelles pistes en sous-bois sont offertes aux plus téméraires. Les départs se font au pied des pentes, chaque heure. Pour ceux qui le préfèrent, la traditionnelle course amicale en équipe se déroulera le samedi après-midi. (telemarksaguenay.com)

Les 13 mars et 20 mars// DÉFI SKI 12 h LEUCAN

Le 13 mars : Chantecler, stoneham, mont Cascades, mont Lac-Vert et mont-Vidéo / Le 20 mars : Bromont

Le Défi ski 12 h Leucan est une activité de collecte de fonds annuelle pour skieurs et planchistes. Regroupés en équipe de quatre, ils doivent amasser un minimum de 400 $ en dons pour les enfants atteints d’un cancer. Chaque membre de l’équipe doit au minimum effectuer une descente chaque heure pendant 12 heures consécutives (de midi à minuit). Il s’agit d’une activité conviviale, familiale et participative à la portée de skieurs et planchistes de tout âge. (defiski.com)

Le 13 mars// RAID hIVERNAL MANICOUAGAN

Baie-ComeauPour ceux qui souhaitent faire un essai dans un raid d’aventure, Raid Manicouagan organise chaque année deux courses d’endurance, en septembre et en mars. Le raid hivernal combine le vélo de montagne, le ski de fond, la raquette et l’orientation dans un décor nord-côtier. Pour chacune des courses, deux parcours sont organisés, l’un compétitif (5 à 7 heures) et l’autre participatif (3 à 4 heures) qui est moins exigeant et parfait pour ceux et celles qui veulent s’initier au raid d’aventure. (418 296-9709 • raidmanicouagan.com)

Le 20 mars// TOUR DU MONT VALIN À SKICette course populaire de ski de fond, qui attire autant l’élite que la masse des fondeurs, se déroule dans le parc national des Monts-Valin, situé à 30 minutes au nord de Chicoutimi. Quatre parcours de ski de fond sont offerts, en style libre ou classique. Le 38 et le 45 km font le tour géographique de la montagne, révélant des points de vue à couper le souffle. Les parcours du 12 et du 20 km sont au pied du mont Valin, tout près du Centre d’interprétation et de services du parc.Tous les skieurs et skieuses qui sont en assez bonne condition physique pour compléter la distance choisie sont les bienvenus (tourmontvalin.com/ski).

Du 26 mars au 4 aVriL// TELUS SPIN | mont-tremblantDix jours de ski et de party, tel est le slogan du Telus Spin, l’événement printanier par excellence pour les amateurs de descente et de musique. Profitez des dernières poudreuses de la saison toute la journée et éclatez-vous le soir venu au son des concerts sur la scène extérieure à la station. Pensez à vous modérer pour pouvoir le lendemain reprendre le chemin des pistes! (telusspin.com)

aVrILDu 2 au 5 aVriL// FINALE DU CONCOURS DE PhOTOGRAPhIES

DU MASSIF | Le massifUn comité de sélection a choisi les 20 meilleurs clichés parmi l’ensemble des photos reçues entre le 15 février et le 30 mars. Les finalistes verront leurs oeuvres photographiques exposées au chalet du sommet lors du week-end de Pâques. Venez voter pour votre photo coup de coeur! Dévoilement des gagnants le dimanche 4 avril 2010 à 13 h (lemassif.com).

AGENDA Du PrintemPs par FrÉDÉrique sauVÉe

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LE 10 AVRIL// KING OF THE HILL | Le MassifUn bassin de 18 mètres sera aménagé dans le bas de la piste Grande-Pointe. Le but : traverser ce bassin avec le plus de style et d’élégance sans tomber dans l’eau! Trois champions se partageront des prix tels que des laissez-passer pour Le Massif pour la saison à venir et des produits Rossignol. Divers prix de participation seront aussi tirés. (lemassif.com)

DU 16 AU 18 AVRIL// AQUA-NEIGE 2010 | Parc régional de Val-D’IreneL’Aqua-Neige est une compétition qui consiste à descendre sur skis ou planche une dénivellation de 215 mètres de façon à atteindre un maximum de vitesse pour ensuite traverser le lac Picalo sur une longueur de 65 m. Depuis plusieurs années, certains skieurs ou planchistes expérimentés réussissent à traverser le lac complètement. Pour déterminer le gagnant, des descentes supplémentaires sont effectuées à partir d’une altitude de moins en moins élevée jusqu’à ce que le meilleur se démarque en effectuant la distance la plus grande sur le lac. (val-direne.com)

LE 17 AVRIL// RENDEZ-VOUS D’EAU VIVE DE LA RIVIÈRE

L’ASSOMPTION | Saint-CômeLors de ce rendez-vous de début de saison, canoteurs et kayakistes sont invités à descendre 16 km de rapides de force RI à RIII sur la sauvage rivière l’Assomption, de la pourvoirie Coin Lavigne jusqu’au village de Saint-Côme. Cette descente en eau vive s’adresse à des pagayeurs expérimentés et à l’aise dans l’eau froide. Pour les amateurs de baignades précoces. (canotvolant.ca)

LES 24 ET 25 AVRIL// LA GRENOUILLE EN FÊTE | ChamblyC’est le rendez-vous annuel des baigneurs qui n’ont pas froid aux yeux! Venez vivre une expérience unique en affrontant les rapides printaniers de la rivière Richelieu sur une distance de 1,7 km entre le parc des Rapides et le Fort Chambly. Environ 2000 plongeurs en apnée, amateurs et professionnels, viennent chaque année célébrer l’événement. Pour les débutants, une initiation à la plongée en apnée est proposée avant de faire la première descente. (aquafete.com)

MAILES 1er ET 2 MAI// FIVE BORO BIKE TOUR | New YorkDécouvrez New York à vélo, dans une ambiance fantastique lors du plus grand événement cycliste aux États-Unis. Pour la trentième fois, des dizaines de milliers de cyclistes, familles et amis vont se retrouver à Manhattan pour parcourir les 67,5 km du tour à travers les cinq quartiers de New York : Manhattan, le Bronx, Queens, Brooklyn et Staten Island. C’est aussi l’occasion d’aller magasiner et de découvrir la ville en bonne compagnie! L’entreprise québécoise Chinook organise un forfait week-end pour participer à l’événement.

LES 20 ET 21 MARS// RODEOFEST

Mont SuttonUne compétition de Freestyle à ne pas manquer au Québec. L’événement se déroule à la montagne et au village de Sutton tout le week-end avec trois compétitions : un Big Air, un Best Trick et un Slope Style.Les compétiteurs, en ski ou en snowboard (professionnels comme amateurs), y montreront leurs trucs au grand plaisir des spectateurs. En prime cette année : un nouveau parcours de Slope Style et un nouveau module de rampe pour le Best Trick. S’essaye qui peut…! (montsutton.com)

SOYEZ DANS L’AGENDA DE LA REVUE ESPACESVous organisez une activité spéciale, un événement de plein air ou souhaitez nous en suggérer un? Faites-nous en part en nous écrivant à :[email protected]

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Le choix de Guillaume Larue

TOP 5 DES RIVIÈRES

par Alexis De Gheldere

///CRUES PRINTANIÈRES///

Rivière Mistassibi (Lac-Saint-Jean) SECTION SE TERMINANT À SAINT-STANISLAS

NIVEAU INTERMÉDIAIRE À EXPERT« C’EST MA RIVIÈRE PRÉFÉRÉE! Elle offre toujours un bon challenge. Son débit varie énormément : on peut autant la descendre à 300 m3/sec qu’à 800. À 700 et plus, d’immenses masses d’eau te bousculent dans tous les sens et les vagues prennent vie, dont une qui culmine à 20 pieds! À sa sortie, tu déboules dans un R4! Même si cette vague s’adresse aux experts, un intermédiaire bien encadré peut venir jouer sur les autres vagues. »

Rivière Outaouais (Outaouais) SECTION VIS-À-VIS L’ÎLE DU GRAND-CALUMET (ACCÈS PAR BEACHBURG,EN ONTARIO)

NIVEAU INTERMÉDIAIRE À EXPERT« Sur cette grande incontournable qui marque la frontière entre l’Ontario et le Québec, IL Y A UNE VARIÉTÉ DE SPOTS POUR TOUS LES GOÛTS. Quelques écoles de canot et de kayak sont installées de chaque côté de la rivière. Au printemps, il y a toujours de grosses vagues au rendez-vous, comme le Bus Eater (la “mangeuse d’autobus”) ou encore la Gladiator; on y boit la tasse si on ne fait pas attention. L’eau est si puissante que les vagues te font chavirer non pas par le côté, mais par-devant ou derrière. Heureusement, il y en a de plus petites… »

Rivière Richelieu (Montérégie) SECTION DES RAPIDES DE CHAMBLY

NIVEAU INTERMÉDIAIRE« Pendant un mois, [les adeptes montréalais d’eau vive] s’y retrouvent à peu prèsTOUS LES JOURS DE LA SEMAINE POUR UNE “P’TITE VITE”. À une demi-heure de Montréal, c’est l’idéal. Le Richelieu dégèle plus vite et son eau est un peu

plus chaude que le Saint-Laurent. Il y a deux vagues facilement accessibles avec les contre-courants, dont une très droite et de bonne hauteur qui est parfaite pour pratiquer ses mouvements. Ensuite, on descend les rapides jusqu’au Fort Chambly, mais il faut faire attention : s’il y a encore de la glace dans le bassin en aval, il y a danger de se ramasser en dessous! »

Rivière Doncaster (Laurentides) SECTION QUI DÉBUTE À SAINTE-MARGUERITE-DU-LAC-MASSON

NIVEAU INTERMÉDIAIRE« RELATIVEMENT PROCHE DE MONTRÉAL, mais son niveau baisse très vite, car c’est une petite rivière étroite, typique des Laurentides. Quelqu’un à l’aise dans les R3, qui sait esquimauter et peut lire les rapides sans arrêter trop souvent, trouvera la Doncaster suffisamment technique sans être trop difficile. Un conseil : mieux vaut y apporter un bateau qu’on ne craint pas d’égratigner, parce que même pendant la crue, le fond rocheux n’est jamais très loin. »

Rivière Basse-Cachée (région de Québec) À L’ENTRÉE SUD DU PARC DE LA JACQUES-CARTIER NIVEAU EXPERT« CELLE-LÀ EST UNE VRAIE RIVIÈRE EN ESCALIER, pleine de seuils extrêmement rapprochés. Il n’y a pas de plat et ça n’arrête pas! En 300 mètres, il y a une douzaine de “passes” dont il faut se souvenir. On n’a pas le choix d’en faire une partie à l’œil, car il y a trop d’obstacles pour s’arrêter et faire une lecture à partir de la rive. Deux sections consécutives débouchent à l’entrée du parc de la Jacques-Cartier, la dernière est un peu plus facile. »

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