Campus mag mars 2010

20
Le magazine des années étudiantes #147 mars 2010 www.planetecampus.com UNE COMÉDIE DE FATIH AKIN FORMATION : L’ALTERNANCE COMMENT ÇA MARCHE Musique : Tété is back Beauté : A vos pinceaux ! Mode : Le combat des fashion street

Transcript of Campus mag mars 2010

Page 1: Campus mag mars 2010

mars campus mag / �

Le magazine des années étudiantes#147 mars 2010

www.planetecampus.com

Une comédie de Fatih akin

Formation : l’alternance comment ça marche

Musique : Tété is backBeauté : A vos pinceaux !

Mode : Le combat des fashion street

Page 2: Campus mag mars 2010

Sommaire

10

8

Cinéma04 soul kitchenCinéma 08 liBertéMusique10 tété17 Bons Plans idFBeauté22 les nouveaux vernisFormation24 les ForMations en alternancesoCiété30 haiti31 jeux

EditoLe printemps arrive à grand pas ! Fini les soirées à bouder au fin fond de sa couette, à regarder l’intégrale de grey’s anatomy, chocolat chaud entre les mains. Fini ces matins où l’on se lève dans la pénombre, avec le vent glacial qui vous martèle le visage. Désormais ce sera bière en terrasse et lunette de soleil ! Bien qu’emmitouflé dans votre écharpe vous saurez apprécier ces quelques rayons de soleil. ce n’est pas l’été certes mais tout de même, le soleil qui caresse le visage c’est agréable. Le printemps c’est un peu l’esquisse de l’été: les beaux jours qui reviennent, les arbres qui commencent à fleurir, les soirées entre potes qui se profilent, le soleil qui vous chatouille la joue quand vous vous réveillez le matin… ça vous fait rêver ? même moi je m’emporte à vous écrire ces quelques lignes en m’imaginant assoupi dans le parc du champ de mars. Que c’est beau de divaguer ! sans vouloir vous miner le moral, les partiels c’est pour bientôt, sans vous parler des concours à bûcher du job d’été à trouver pour se payer des vacances, la belle-maman à aller voir... après tout l’hiver ce n’est pas si mal que ça…allez encore quelques mois et la plage, la fête et les rencontres seront à vous !! comme dis l’expression, après l’effort le réconfort !

56 rue Gabriel Péri - 92120 Montrouge - tél. 01 55 58 13 40 - [email protected] - Fax. 01 55 58 13 49

directrice de la publication Johanna Naon secrétariat Lydia Faribault [email protected] ont participé à ce numéro :céline Escouteloup, Jean michel cathelotte, mélissa Idbazzi, Jonathan guez, antoine ginekis, Jonathan pretro, Françoise Krief, Ovary, Fabien cecchini, sarah riahi, marion Odot

Publicité [email protected] Pôle culture : guillaume courchay [email protected] Pôle orientation : patrick assouline [email protected], rémi caparros, [email protected] Pôle grande consommation :Frédéric Hérout; [email protected] Maquette scOB [email protected] impression partenaires graphique © cOraZÓN INTErNaTIONaL, gOrDON TImpEN Dépôt légal à parution. Toute reprodution d’articles, d’annonces, publicités est formellement interdite et engage les contrevenants à des poursuites judiciaires.La rédaction décline toute responsabilité du contenu éditorial des magazines campus mag, c ampus mag culture, campus mag Lycée campusmag est édité par 2NK mEDIas, s.a.r.L au capital de 90 000 euros. gérante : Johanna Naon IssN 1267-7876.

Page 3: Campus mag mars 2010

CinémaCinéma.par Ornella Lamberti

Soul Kitchen ou la cuisine de l’âmeSoul Kitchen, comédie branquignole, doit sa force à la puissance émotionnelle de ses personnages taillés dans le marbre, irréfu-tables, sans demi-mesure. Le personnage principal, Zinos Kazantsakis, tient un restaurant aménagé dans un hangar paumé en pleine zone industrielle : le « Soul Kitchen ». Dans cet immense espace aux allures arty inex-ploitées, les honnêtes gens viennent se sustenter d’une nourri-ture sans prétention. Plus Zinos est suivi de près par ses amis du

Soul Kitchen : cuiSine et inconStanceS

S oul Kitchen a de quoi désarçonner ceux qui ont frémi devant les somptueux Head On ou De l’autre côté. Le cinéaste de l’exil et de la douleur s’essaie à la comédie, avec une légèreté qui, on l’espère, lui permettra de reprendre son souffle avant de s’attaquer au dernier volet de sa trilogie

« l’amour, la mort et le diable ». Soul Kitchen représente un film métaphore où les âmes se cherchent tout en mélangeant les in-grédients de la vie.

d’interrogation, parfait le décor de sa surréaliste présence, dan-sant gauchement entre de somptueuses filles lors des soirées de plus en plus hot du Soul Kitchen ou mangeant sereinement, in-différent à l’agitation nerveuse de rockeurs échauffés.

Une utilisation des clichés revigoranteEcorchés vifs, un peu tocards, souvent ridicules à l’instar de Zinos qui trottine la main aux reins pendant une bonne par-tie du film, les personnages de Soul Kitchen sont diantrement attachants. Le comique de situation figure un des ressorts prin-cipaux du film. Tandis qu’un rigide chiropracteur affectueuse-ment surnommé « briseur d’os » calme les tours de reins par un violent tour de corde autour des hanches, le cuisinier hurle des insanités, affute ses couteaux, le regard malveillant ou, sous la colère, les plante dans la première porte venue. Un humour qui n’est pas sans rappeler celui des films muets, de Charlie Chaplin à Buster Keaton. L’autre spécificité de Soul Kitchen provient de l’utilisation de clichés, clins d’œil malicieux à l’histoire du cinéma. Il y a les surnoms ridicules et les personnages à la gau-cherie émouvante. Mais il y a aussi les scènes stéréotypées où le maître cuistot initie l’élève incapable à l’art de la cuisine, où les amoureux dînent aux bougies, alors que la neige tombe, drue, dehors...Toute une mythologie cinématographique est ainsi invoquée, qui rappellera, selon la culture de chacun, d’autres moments, d’autres films aimés.

La musique est la nourriture de l’âmeTraité de manière graphique, vif et surmené, ce film se distin-gue également par sa bande originale aussi légère et sautillante que la caméra qui prend des libertés salvatrices (panoramiques inopportuns, ralentis romantiques, etc.). Jeu sur le mot « Soul » signifiant à la fois âme et désignant également un type de musi-que, Soul Kitchen est servi par une musique funky et soul bien sûr, finalement très entraînante, de Kool and the Gang à Quincy Jones, en passant par Syl Johnson.

Nous ayant habitués aux contes noirs, Fatih Akin narre avec Soul Kitchen un joli conte pour grands enfants dévoyés.

Soul KitchenAvec Moritz Bleibtreu et

Birol Unelsortie nationale :

le 17 Mars

fisc, plus sa compagne s’éloigne, partant vivre d’insoupçonnées aventures en terre lointaine. Cerise sur le gâteau, Zinos écope d’un mal de dos. Afin de redresser sa petite entreprise, à dé-faut de son dos, l’homme courbé en deux fait appel au chef Shayn Weiss, cuisinier caractériel et caricatural. Interprété par Birol Ünel avec un brio colérique digne d’un Jack Nicholson sous ecstasy pour un Shining hallucinatoire, le cuisinier, ne sachant s’exprimer autrement que par le lancer impromptu de couteaux, va révolutionner la cuisine du Soul Kitchen. De sympathique boui-boui, le « Soul Kitchen » devient restaurant gastronomique. Se servant des ingrédients habituels mais les mettant en scène (les poissons panés surgelés, une fois leur pa-nure ôtée, deviennent par exemple de délicats filets...), l’homme se targue de savoir vendre ce qui est invendable : « la cuisine de l’âme ». À l’instar, ajoute-t-il, de l’amour, du sexe et de la tradi-tion que, en ces temps de dévergondage et de surconsomma-tion, l’on essaie de nous vendre. Restant en suspens (la « cuisine de l’âme » désigne-t-elle l’illusion de bien manger, ou est-elle une métaphore désignant le lieu où les âmes se croisent et se mélangent ?), la question ne sera pas développée par Fatih Akin de manière franche, évitant ainsi la philosophie de comptoir. Le cinéaste privilégie plutôt l’esquisse de personnages truculents et drolatiques, sur fond sérieux de gentrification des quartiers industriels allemands.

Surréaliste Soul KitchenLe « Soul Kitchen », café d’artiste au potentiel inexploité, ne va pas tarder à se muer en lieu de la nuit in, joyeux foutoir convoquant la folie des seventies et ses orgies improvisées. La richesse de Soul Kitchen provient de ce subtil mélange entre scènes surréalistes et enlevées et incursions dans un cinéma plus réaliste. Cette mixture appétissante louvoie ainsi entre tous les manichéismes et toutes les caricatures dont elle use à doses homéopathiques. La galerie de personnages est ainsi jouissive, de la serveuse mystérieuse, paumée et attachante, parfait ar-chétype de la nonchalance de la jeunesse de la nuit, au frère, Illias, repris de justice repris de justesse par son frère tentant de l’apprivoiser, jusqu’au promoteur véreux tentant de racheter le restaurant. Un vieux matelot adorable, personnage en point

Soul Kitchen, dernier long métrage du cinéaste allemand Fatih Akin, est une comédie funky où l’anecdotique de la vie l’emporte

sur les grandes considérations. Et c’est tant mieux.

« Ça m’ennuyait de voir que, depuis Head On et De l’autre côté, je semblais être abonné aux sujets sérieux. Je suis sorti exténué de ces deux tournages.

Soul Kitchen devait me permettre de récupérer. Avec ce projet, j’étais censé faire quelques gammes et me rappeler que la vie n’est pas faite que de douleur

et d’introspection. » (Fatih Akin)

®co

raz%

97n

inte

rnat

iona

l

� / campus mag mars mars campus mag / �

Page 4: Campus mag mars 2010

� / campus mag mars mars campus mag / �

Cinéma dvd.par Jonathan guez et Jean-michel cathelotte

l’arnacœur �� MarsComédie romantique française réalisée par Pascal Chaumeil, avec Romain Duris, Vanessa Paradis, Julie Ferrier, François Damiens…alex est un séducteur hors pair.

Il en a d’ailleurs fait son métier : faire comprendre aux femmes délaissées qu’elles le sont. Engagé par les frères, sœurs ou amies de ces dernières, il fait tout pour les sauver malgré elles d’un mariage fatal. Tout se passe bien jusqu’au jour où…

gros budget, bons acteurs, sujet sympa… Tout était là pour que l’on passe un bon moment, et c’est gagné ! grâce à son scénario original, nous sommes entraînés dans les aventures hilarantes d’un Don Juan du XXIème siècle. Enfin une bonne surprise dans le cinéma français !

Precious3 marsDrame américain réalisé par Lee Daniels, Gabourey Sidibe, Mo’Nique, Paula Patton, Mariah Carey...precious a 16 ans et est en difficulté scolaire. Enceinte de

son deuxième enfant, elle est renvoyée de son lycée. Entourée de filles de son âge, elle intégrera une école alternative et apprendra peu à peu, par le biais de l’écriture, à exposer ses problèmes.

petit film indépendant ayant ému les Etats-unis, pre-cious montre une certaine réalité sociale. certainement difficile à accepter, ce film aidera cependant beaucoup de jeunes filles à s’en sortir et à devenir belles, fortes et indépendantes. comme precious.

Fleur du désert�0 marsDrame historique Réalisé par Sherry Hormann Avec Liya Kebede, Sally Hawkins,

Craig Parkinson…L’histoire vraie et bouleversante de Waris Dirie qui, à l’âge de 13 ans, décide de fuir sa famille de nomades somaliens afin d’échapper à un mariage forcé. Le destin l’emmènera à Londres où, repérée par un célèbre photographe, elle passera d’une vie de clocharde à celle de top-modèle internationale. mais son secret la conduira encore plus loin.

un film incroyable pour une femme d’exception... mme Dirie, qui plus tard de-viendra ambassadrice de l’ONu, travaillera avec acharnement pour les droits des femmes à travers le monde en général et en afrique en particulier. un témoignage bouleversant.

l’iMMortel

2� mars Polar français réalisé par Richard Berry Avec Jean Reno, Kad Merad, Jean-

Pierre Darroussin…L’ex-gangster charly matteï a tourné le dos à son ancienne vie... mais beaucoup de gens du milieu, au cœur de la cité pho-céenne, lui en veulent encore et le laissent pour mort dans un parking, criblé de 22 balles. Lorsqu’il se réveille à l’hôpital, quelque chose nous dit qu’il ne va pas en rester là.

attention, très gros film ! une réali-sation im-pec-cable, des acteurs aux petits oignons, une intrigue (tiré du livre éponyme, lui-même basé sur un fait réel) en béton... seuls quelques personnages secondaires (richard Berry et Joey starr) ne sont pas assez approfondis. On sent que Berry a longuement préparé, plan par plan, la réalisation de son deuxième film. c’est du lourd.

notorious B.i.Gréalisé par George tillman jr avec jamal Woolard, angela Bassettdvd : sortie le 17 février (FPe) christopher Wallace est un jeune garçon issu des quartiers malfa-més de Brooklyn, qui a choisi pour s’en sortir de dealer du crack. Obsédé par l’argent, son business prend de l’ampleur, au point de se faire prendre par la police à même pas 20ans. a sa sortie de prison, il tente d’utiliser son don pour les lyrics pour percer dans la musique et oublier la drogue. lancée… Voici l’histoire d’un destin tragique, qui raconte avec justesse comment deux stars du hip-hop ont disparus .

jenniFer’s BodyFilm d’épouvante américain de Karyn Kusama, avec megan Fox, amanda seyfried, Johnny simmonsJennifer, adolescente possédée par une force démoniaque, devient la nuit tombée une dévoreuse de garçons - au sens propre. sa meilleure amie découvre la vérité et tentera de l’en empêcher... comédie d’horreur originale, le film manque néanmoins cruelle-ment de rythme.Bonus : commentaires, scènes coupées, Bêtisier, interviews.

voyaGe sous les Mers 3ddocumentaireFrance / u.s.a.de jean-jacques & François Mantelloavec (narration) Marion cotillarda travers le voyage d’une tortue de mer, découvrez un monde fée-rique, fascinant et souvent dangereux. un magnifique documen-taire produit, à l’origine, pour les salles ImaX, par des spécialistes du genre, sous le parrainage de Jean-michel cousteau.dbl. dvd/Br-d Wild side video. vF dts & 2.0, 16/9. le choix entre les versions 2d et 3d, 4 paires de lunettes, m. of, fiches, b. annonces.

Cinéma dvd

la raFle �0 marsFilm historique français réalisé par Roselyne Bosch, avec Mélanie Laurent, Jean Reno, Gad Elmaleh...France, 1942. plusieurs familles juives, après avoir été contraintes de porter l’étoile jaune, sont

dans l’attente. Faut-il rester ? Faut-il fuir ? mais où ? malheureusement, la nuit du 16 Juillet leur donnera la réponse… Trop tard.

a travers ce film choc brillamment interprété (magnifique mélanie Laurent), nous revivons le destin des milliers de déportés français, parmi lesquels plus de 4000 enfants. a voir absolument.

halo leGendsAnimation - U.S.A./Japon - De Franck O’Connor & Joseph Chousept histoires sur l’univers de Halo, l’une des sagas de jeux vidéo les plus célèbres. Des courts-métrages d’animation aux styles très différents et aux résultats divers (quelques grosses déceptions et de très bonnes surprises) qui vous permettront de mieux comprendre cet univers à l’incroyable richesse et dont peter Jackson (la trilogie seigneur des

anneaux) tenta en vain de produire un film.

Dbl.DVD/BR Warner Home Vidéo. VOST/VF �.�, ��/9. B. ann., m. of, doc. sur la saga, c. audio.

code de la route interactiF edition 2010DVD Interactifpour tous ceux qui sont sur le point de passer leur permis de conduire, ou qui envisagent de le faire, voici l’outil indis-pensable pour y arriver. 1200 questions, 300 leçons, 30 tests d’entraînements dans les conditions d’examen (la possibi-lité de les faire par thèmes). DVD universal. VF 2.0, 4/3. Infos + (conduite en Europe, permis à point, trucs et astuces…),

accès au site coderoute.com, calcule du taux d’alcoolémie sur son portable.

sky craWlers l’arMée du cielAnimation - Japon - De Mamoru Hoshiiaprès une paix difficilement acquise, et pour défouler les masses, la guerre est devenue un jeu aérien mortel, orga-nisée par des complexes militaro-industriels et pratiquée par des adolescents dont c’est le métier. Le réalisateur de ghost In The shell nous offre une réflexion sur le besoin de violence de l’Humain, où la virtuosité de l’animation (mix de celluloïd et de synthèse) rivalise avec la profondeur des

personnages. DVD/Br-D Wildside. VOsT 5.1, VF DTs & 2.0, 6/9. Doc., galeries (Br-D : + entretien).

500 jours enseMBlecomédie romantique réalisée par marc Webb, avec Joseph gordon-Levitt, Zooey Deschanel, clark greggTom est un rêveur au grand cœur, qui attend de pied ferme son âme sœur. summer est une fille joyeuse, sympathi-que, mais qui n’attend rien de l’amour. Evidemment, ils se rencontrent, évidemment ils sortent ensemble. mais je vous arrête. c’est là que tout se complique car nous ne sommes pas du tout dans un film classique... Histoire

d’amour contemporaine, où l’homme se pose plus de questions que la femme, et où cette dernière compte bien profiter de sa liberté sans jamais se marier... Le monde à l’envers me direz-vous ? Non, voyons, le monde d’aujourd’hui !Bonus : scènes coupées, clips, interviews, court-métrage « sid et nancy », Bandes annonces.

Page 5: Campus mag mars 2010

� / campus mag mars mars campus mag / 9

CinémaCinéma.par Ornella Lamberti

«J’en ai marre du cinéma de voyeur, du cinéma qui se « gratte » comme on dit. Nous sommes dans une histoire

sérieuse, où 250 000 personnes ont péri.»

Quelles formes a pris la persécution des Tsiganes durant la Seconde Guerre Mon-diale ?Les autorités ont tout fait pour les sédenta-riser, leur enlever leur culture, les assimiler. Elles les ont dotés de carnets anthropomé-triques obligatoires, sortes de visas de 400 pages où l’on notait les départs et arrivées. Ils étaient fichés. Puis, les Nomades ont été astreints à résidence. Ils devaient rester sur place, mais où ? Sur les terrains, à côté de la mairie, de la gendarmerie ? C’était alors très facile de venir réquisitionner leurs chevaux et de les arrêter pour les emme-ner dans l’un des 40 camps qui ont été construits en France. Pour parler de cette histoire oubliée, il fallait avoir un tout pe-tit peu d’humanité et de reconnaissance envers ce peuple de France. Mais comme ils ne sont pas considérés comme des ci-toyens français, personne n’a parlé de leur histoire.

Les Roms sont pacifiques et, pourtant, ils sont persécutés depuis des siècles. À quoi est-ce dû ?Il faut retourner aux origines, quand, venant d’Inde et arrivant en Europe à l’époque du Moyen-âge, ils étaient considérés comme des sorciers, des diables, des jeteurs de sort. Arrivés en terre « blanche », ils avaient les cheveux longs, des habits bizarres et étaient noirs (la même peau qu’ont les indiens du Rajasthan). On leur a collé tous les préjugés sur le dos car ils lisaient déjà les lignes de la main. Aujourd’hui encore, ils sont dia-bolisés.

Vous avez choisi de narrer cette histoire par le prisme des Justes. Est-ce pour éviter le misérabilisme ? J’en ai marre du cinéma de voyeur, du ci-néma qui se « gratte » comme on dit. Nous sommes dans une histoire sérieuse, où 250 000 personnes ont péri. Les survivants et

leurs enfants ont été humiliés pendant 70 ans. Il fallait y aller, d’une façon claire, dire : « il y a eu ça ». Et puis, le meilleur, ce sont les Justes. Ce sont des gens qui ont aidé cette population diabolisée, dont per-sonne ne voulait. Ces Justes-là, c’est un trésor d’humanité. Le film traite cette histoire par le côté positif de l’humain. Heureusement qu’il y a cela, sinon, c’est dégueulasse. Sinon, c’est une humanité à ne plus vivre sur la Terre.

Donc c’est un film sérieux, mais pas seulement...Pas seulement car les Roms ont une façon de vivre tellement surréa-liste que ça en devient comique. La communauté tsigane a une véri-table joie de vivre. Pour continuer à vivre et à croire pendant près de neuf siècles en ayant connu toutes les guerres, en ayant subi toutes les misères, il faut aimer la vie, la fête, la fantaisie, la famille.

Dans l’une des scènes de Liberté, Taloche joue à la manière tsigane « Maréchal, nous voilà ! » C’est une scène à la fois drôle et cruelle. Quel message avez-vous voulu faire passer ?Cette scène montre que les Tsiganes ne savaient pas ce qu’était la guerre. Pour le savoir, il fallait avoir étudié, avoir fait de la politique ou avoir lu Machiavel. Mais eux, leur vie, c’est la vie de tous les jours. Ils comprennent que si quelqu’un t’insulte, tu l’insultes en retour. Mais si une personne ne t’insulte pas, pourquoi l’insulterais-tu ? Ils ne comprenaient pas non plus le processus de la guerre, qui était celui de l’invasion.

Dans quelle mesure vous servez-vous de votre vécu pour faire vos films ?Je me sers de ce que m’a donné le hasard de la vie. Parfois, le hasard

tony Gatlif, cinéaste de la

libertéRoms, Gitans, Bohémiens, Gens du voyage, Nomades, Tsiganes, autant de noms tentant de faire oublier que, durant la seconde guerre mondiale, ce sont bien des citoyens français qui ont été

persécutés. Alors que le débat sur l’identité nationale divise toujours, Tony Gatlif sort le 24 février Liberté, un film sensible et sans manichéisme, qui revient sur cette période occultée de l’histoire française. Pour que, par-delà les faux clivages, l’on

construise une mémoire commune.

de la vie est plus «metteur» en scène que le cinéma : quand vous revoyez votre vie, vous vous apercevez que celui qui en a fait la mise en scène est plus doué que le cinéma. C’est quand même incroyable qu’une vieille dame de 86 ans puisse vivre 15 jours sous les décom-bres, à Haïti. C’est génial, incompréhensible. Vous écrivez ça dans un scénario, on vous dit : « non, franchement, ce n’est pas crédible ! » La vie nous fait échec et mat tout le temps parce qu’on réfléchit, mais on réfléchit mal, on essaie d’être plus malin qu’elle.

Quelle est la scène que vous avez préféré tourner ?Toutes. La seule scène où j’ai eu le plus de peine, parce qu’elle me faisait peur, c’est la scène des camps. J’ai essayé de ne pas être voyeur, par respect pour ceux qui ont survécu et pour ceux qui sont décédés dans ces camps. Je pense que ceux qui étaient derrière les barbe-lés n’auraient pas aimé être photographiés ou filmés, même par un regard ami. Parce que quand ils sont sortis des camps, ils étaient humiliés. C’est pour cela qu’ils ne parlaient pas. Excusez-moi, mais, quand vous faites vos besoins devant tout le monde, vous ressem-blez à un chien, vous n’avez donc pas envie de le raconter ni que l’on vous prenne en photo. Même les animaux ne font pas devant tout le monde, ils se cachent. Quand ils sont sortis de là, ils avaient honte de leur état physique et c’est pour cela qu’un film n’a pas le droit de les filmer n’importe comment. Il doit respecter leurs souffrances.

Liberté, c’est aussi une volonté de construire une mémoire collecti-ve, là où elle manque. Comment désirez-vous le faire, exactement ?Sans haine. Nous sommes en train de montrer le film aux rectorats, aux professeurs, aux instituteurs, un peu partout en France.

Cré

dit

Mar

ina

Ob

rad

ovic

Page 6: Campus mag mars 2010

�0 / campus mag mars mars campus mag / ��

tété, retour aux SourceS

musiquemusique.par antoine ginekis

Après plus de trois ans d’absence, Tété revient le 22 février, avec son tout nouvel album. Si le « style Tété » – toujours sobre et virevoltant – est intact, « le premier clair de l’aube » conjugue à merveille les nouvelles influences du natif de Dakar. Marqué par ses multiples voyages sur les terres mères de la soul et de la folk, Tété signe un retour plein de vie, de joie et de sincérité

sur la scène française.

Tété, comment ça va ? Quelle est l’ambiance avant la sortie de ce 4e album ?C’est toujours la même pression. J’ai eu la chance de faire de la mu-sique mon métier. Ce n’est pas donné à tout le monde donc c’est un sentiment mêlé. Il y a forcément du trac, on se demande comment ça va se passer. A côté de ça, je suis très excité à l’idée de retourner sur la route pour le faire entendre. Surtout que « le premier clair de l’aube » c’est un album dont la genèse a été intense.

« Fais-toi plaisir et va au bout de ce truc-là ».

le premier clair de l’aubeJive Epic / Sony Music

® J

ason

Qui

gley

cation dans la musique au quotidien qui est très forte. C’est vrai que ça m’a fait beaucoup de bien de fréquenter des gens comme ça. Moi, j’ai la chance de faire mon métier dans des conditions qui sont très confortables du fait d’avoir un label, un attaché de presse… quand on voyage avec des artistes indépendants, toute cette équipe n’existe pas. Ils font tout eux-mêmes et ils ont autant d’énergie pour jouer deux heures pendant leurs concerts. Quand on voit ça, ça booste forcément.

Ça a été comme un retour aux sources…Oui, complètement. J’avais aussi l’envie de me confronter au public anglo-saxon. Quand ça fait trois albums que l’on essaye de faire de la musique née dans ces pays-là, on se demande comment eux ressen-tent ce que je fais. Puis, le fait de côtoyer des musiciens anglophones, c’était également très intéressant. Des très bons musiciens, il y en a évidemment partout. Simplement, quand on joue avec un type dont la musique est l’expression même de qui il est, on apprend plein de trucs. Les anglophones ont ça en plus, cette musique fait partie de leur culture, c’était celle de leur père, de leur grand-père… Ils m’ont appris plein de choses sur les accords, sur l’écriture. C’est génial.

Ces rencontres se ressentent dans ton album, c’était une obligation pour te renouveler ?En fait, ça faisait très longtemps que je voulais faire ça, mais j’avais un peu peur. Le fait d’avoir la chance de faire de la musique depuis vingt ans, d’être dans un label, de garder ce label, c’est une grosse chance mais c’est aussi la sécurité. J’avais envie de sortir de cette zone de confort. Aussi, c’est mon 4e album, le dernier avec mon la-bel. On sait que c’est un métier qui est en train de mourir à petit feu. Du coup, c’était peut-être mon dernier album créé avec le confort qu’apporte une grande structure, avec de gros moyens pour bosser. Je me suis dit « fais-toi plaisir et va au bout de ce truc-là. »

Tu as rasé tes dread-locks, pourquoi ce changement de coiffure ?C’est plus qu’un simple changement de style. Ça marque la fin d’un cycle et le début d’un autre. Je pense aussi que la culture rasta a été pas mal dévoyée ces dernières années pour le meilleur et pour le pire. C’est-à-dire que la vulgarisation de cette culture a permis au plus grand nombre d’y avoir accès par le rayonnement de la mu-

Justement, quelle a été cette genèse ?Le dernier album est sorti en octobre 2006 et à l’époque, on a mis en place un petit système qui consistait à tourner avec des artistes anglo-saxons, en France. Comme ça, on pourrait faire l’inverse plus tard. C’est donc comme ça que je me suis retrouvé à tourner à l’étranger, en Australie et aux Etats-Unis. Au contact de ces mu-siciens, dont John Butler et Jeff Lang, je me suis vraiment pris une claque car ce sont des guitaristes phénoménaux. Ils ont une impli-

sique jamaïcaine. Ça, c’est génial. Maintenant, les dreads, à la base, c’est le signe d’une religion spirituelle avec ses interdits. Les vrais rastas ont un régime alimentaire très restrictif par exemple – sans sel, sans crustacés notamment – et à un moment, il y avait un pro-blème de sens. Je veux dire, tu ne peux pas le faire à moitié. Porter des dreads, s’il n’y a rien derrière, juste pour faire le beau gosse, ça aurait été mentir à moi et aux gens.

On t’a vu récemment à la télévision dans « Tété ou Dédé » sur France 5, ce fut une belle expérience ?J’ai adoré cette émission. Déjà la possibilité de passer pas mal de temps avec André Manoukian qui est un puits de culture, qui est aussi plus posé que moi dans la vie. Ça vous fait grandir. La première saison se déroulait aux Etats-Unis et je n’avais pas encore fait tous ces voyages. J’avais une soif de ce pays-là et de sa culture musicale. C’est ça qui m’a permis de me rendre compte que derrière chaque type de musique, chaque son, il y a une histoire. Puis, c’est vraiment ça qui a fait le lien de cet album. Le fait d’avoir ouvert ces portes-là m’a fait comprendre qu’il y avait de nombreuses choses à apprendre aux Etats-Unis.

Cette force sociale dans la musique, c’est quelque chose que tu ne peux trouver qu’aux Etats-Unis ?Attention, je n’ai jamais voulu dire que c’était pour la qualité des musiciens. Il y a de très talentueux artistes en France aussi. Seule-ment là, toutes les musiques dont il est question sont nées là-bas. Il y a une manière de faire les choses quand elles sont ancrées dans le culturel. Pour prendre un exemple, c’est un peu comme le vin pour les Français, il y a un savoir-faire qui n’existe nulle part ailleurs, même dans les autres pays vignerons. Aux Etats-Unis, c’est la musi-que. Ça n’en fait pas forcément des musiciens plus doués qu’ailleurs, mais, pour apprendre, c’est là qu’il faut aller.

Page 7: Campus mag mars 2010

�2 / campus mag mars mars campus mag / �3

caMPus vous ProPose sa

Playlist Musique du Mois

Pour le Plaisir de vos

oreilles :

1. Mister h – Inna modja

2. Paradise circus – massive

attack

3. soldier of love – sade

4. can you feel it – michael

Jackson

5. Morning after dark –

Timbaland & soshy

6. Baby i’m yours feat. irFane

– Breakbot ( 2 pETITs cŒurs)

7. lisa li-lund – sunny sunday

8. radio rod – Battant

9. Gronlandic edit - Of montreal

10. scorpio rising - Death In

Vegas

11. rjd2 – ghostwriter

12. Beni featuring sam sparro

– maximus

13. damian lazarus-moment

14. Glass candy - Etheric

Device’

musique.par Ornella Lamberti musique

This is Amy Macdonald’s Life

Amy Macdonald est enfant prodige, nul doute n’est permis. Car quand on apprend la guitare en autodidacte et que l’on compose à quinze ans le morceau au succès mondial « This is the Life », il est d’usage de dire que l’on est précoce. Mais la jeune chanteuse est-elle pour autant hors du commun ? De son propre aveu, non.

un après-midi maussade d’hiver, nous rencontrons Amy Macdonald avenue de Wagram, à l’occasion de la pro-motion de son dernier album Don’t Tell Me That It’s Over. Avec, en tête, l’interrogation suivante nous tarau-

dant : « à quoi diable ressemble la vie d’une jeune fille célèbre ? »

Amy Macdonald n’aime pas la célébritéAmy Macdonald n’a certainement pas la grosse tête. Tête qui, au demeurant, ne provoque guère d’émoi : « J’ai de la chance car je n’ai jamais voulu vivre en étant célèbre. Les gens, d’ailleurs, ne me reconnaissent pas dans la rue. » Quand on l’interroge sur les rai-sons hypothétiques d’une telle indifférence, la jeune femme in-voque une platitude anatomique au-delà du raisonnable : « J’ai l’air très normale ! Je pourrais vous ressembler, on est toutes les deux châtains... Je ressemble à n’importe qui, c’est pour cela que les gens ne me reconnaissent pas. On ne reconnaît que les très grandes stars. Ou alors, il faut avoir une grosse choucroute comme Amy Winehouse qui fait qu’on la reconnaît immédiatement. » Avoir la grosse tête au sens littéral du terme, donc.

Amy Macdonald n’aime pas les choses compliquéesLe temps bohème des Woodstock engagés et des artistes tourmen-tés est officiellement révolu. « Je suis inspirée par mes amis, ma famille, mon entourage. Je n’ai pas vraiment de sujet en particulier, je suis vraiment inspirée par la vie de tous les jours. Si un de mes amis dit quelque chose de drôle et que je me dis « wouah, ça fe-rait une chanson sympa », je l’écris. Quand je suis inspirée, je prends ma guitare et je compose. C’est un processus aussi simple que cela, je n’aime pas les choses compliquées ! » Et puisque de choses pas compliquées, il est question…

Amy Macdonald aime la britpop et la cheesy music...« Ça a commencé avec Travis. Puis j’ai découvert des groupes comme Oasis, Ocean Colour Scene, toute la britpop comme on l’appelle. Mon premier concert fut un concert de Michael Jackson. Bruce Springs-teen, The Beach Boys, la Cheesy Pop… », énumère-t-elle. Ehontée et après nous avoir avoué son attirance pour la cheesy pop, Amy Macdonald confessera même que « This is the Life » rentre dans la catégorie des chansons de filles.

... et Les dents de la merLes orientations cinématographiques de la belle ont de quoi dé-contenancer. Son film préféré ? Les dents de la mer, « avec les gros requins », illustre-t-elle. Qu’y a-t-il derrière ces grands yeux bleus ? Désastres apocalyptiques et autres réjouissances hollywoodiennes. « Independance Day, Avatar… », continue-t-elle, concentrée, in-sensible aux marques de perplexité que nous tentons de réprimer.

Amy Macdonald aime manger, regarder la télévision et dormir« Quand je rentre à la maison, j’essaie de voir mes amis, d’aller au

« Je suis assez contente d’être ennuyeuse et normale. »

cinéma, au restaurant, de regarder la télévision. Je n’aime pas vrai-ment danser. Je ne suis définitivement pas une fille qui aime faire la fête. J’aime passer le plus de temps possible à dormir. » On com-prend que la jeune fille, qui n’a même pas l’heur de visiter les villes qu’elle parcourt pour ses concerts ni de s’abandonner à l’écoute du dernier disque acheté (Faith Dangerfield), aspire au repos et au farniente. Mais quid des vacances ? « En vacances, je me repose deux jours puis je m’ennuie. J’irais certainement à New York, ce se-rait les vacances parfaites pour moi. J’y suis allée sept ou huit fois et je ne m’en lasse jamais, c’est ma ville préférée. Je ferais la touriste parfaite : faire du shopping, manger... »

La légende Amy MacdonaldMais pour nous, elle restera la (très) jeune chanteuse qui a écrit une chanson sarcastique sur l’adoration que sa sœur voue à l’ac-teur Ewan McGregor. Jusqu’à ce que, impitoyable, Amy Macdo-nald anéantisse également cette légende, démentant avec force l’histoire, montée de toutes pièces. Quand on s’étonne de ce que l’anecdote est galvaudée sur les sites officiels qui relatent sa biogra-phie, la jeune fille nous met gentiment en garde : « Je serais vous, je ne croirais pas tout ce qu’on me dit, que ce soit sur un site officiel ou non ! J’ai déjà demandé à changer mais personne ne m’écoute. »Qui eut cru que ce serait une jeune fille d’une vingtaine d’années qui anéantirait aimablement nos illusions ? Et pourtant, voici « l’humble vérité ».

a curious thingMercury / Universal Music

DR

Page 8: Campus mag mars 2010

�� / campus mag mars mars campus mag / ��

ristorante Paradisode natsume ono, chez kana, 8,50 eurosune jeune femme part à la recherche d’un père qu’elle n’a jamais connu. Tout en masquant sa réelle identité, elle parvient à se faire em-baucher dans le restaurant où celui-ci travaille et se lie d’amitié avec ce dernier, ainsi que l’ensemble du personnel. Le plus en plus prolifique Natsume Ono nous a mis sur pattes une fable où connaissance de soi et besoin d’affiliation sont au cœur des (d)ébats. Divertissant.

le Prive d’hollyWoodde François rivière, josé-louis Bocquet et Philippe Berthet, chez dupuis, 19 eurosIl était une fois un détective qui rôdait ici ou là, non loin des luxueuses villas des personnalités du tout Hol-lywood. À peine le temps d’allumer une cigarette qu’un nouveau meurtre vient d’être commis. chapeau sur la tête et revolver en main, Hyppolyte Finn rentre alors en scène… après avoir été publié dans spirou entre 1983 et 1990, les trois polars du privé d’Hollywood sont réédités en une œuvre unique. Ça va saigner sur la colline de la cité des anges…

ovni, l’aFFaire varGinha

de Philippe auger, chez ankama,

12,90 euros

ufologie ? ce terme n’a peut-être

pas vraiment de signification pour

les plus pragmatiques d’entre vous.

pourtant, l’étude des objets volants

non identifiés ne cesse chaque

année de faire des adeptes. L’af-

faire Varginha revient sur un fait

divers qui a secoué la petite ville

brésilienne du même nom en janvier

1996, où des êtres venus d’ailleurs

se seraient posés sur la Terre… Que l’on y croie ou non,

l’œuvre se lit sans dédain et en passionnera plus d’un.

juGe Bao, toMe 1 : juGe Bao et le Phoenix de jadede Patrick Marty et chongrui nie, chez Fei, 7,50 eurosIncorruptible devant l’éternel, le Juge Bao pourrait bien être un ancêtre (très éloigné !) du grand Eliot Ness. Tout comme son homologue américain, le magistrat chinois avait pour seul maître mot : justice. Il voguait de village en village dans une chine médiévale très corrompue, où étrangement les innocents payaient pour les autres. Téméraire et non moins respecté, le Juge Bao est chargé de faire le ménage… Les historiettes nous emballent et les dessins nous régalent.

jaMes Bond les oriGines: silverFinde charlie higson et kevin Walker, chez casterman, 16 eurosNous connaissons tous ses aventures, cascades, sauvetages, coups de poing et autres coups de cœur, mais qui connaît réellement la vie de James Bond ? Higson et Walker se sont essayés à retracer les premiers pas du plus fameux agent secret de la littérature et du cinéma réunis. Le récit est convain-cant et l’intrigue palpitante.

BOuquin.par Jonathan pretro

capitale historique de la catalogne, l’orgueilleuse Barcelone ne ressemble pas aux autres cités espagnoles. a la fois européenne et catalane, entre mer et montagnes, cosmopolite, ouverte et généreuse, d’une richesse artistique et culturelle passionnante, Barcelone respire un air de vacances perpétuelles.

Barcelone, paradis des promeneurs, se découvre avant tout à pieds. Laissez-vous guider par vos pas au hasard de ruelles tortueuses, dans le la-byrinthe des rues pavées du quartier gothique

où l’on se perd avec délice. Vous prendrez ainsi le pouls de cette cité entre tradition et modernité. Cette ville trépidante est aussi le symbole de la fête et des jeunes, melting-pot grouillant de culture, où les musées et les galeries côtoient les échoppes, les bars à tapas, et les boî-tes de nuit branchées. Vos pas vous mèneront sur l’in-contournable Rambla, avenue la plus mythique de Barcelone reliant la place de Catalogne au port, où vous pourrez acheter de tout, du coq au lapin nain, en passant par des souris et des oiseaux... et où il est indispensable de se promener au moins une fois le soir, après le dîner, pour goûter l’atmosphère toute catalane de cette artère qui bat au rythme du flamenco et des spectacles en tous genres. C’est ici que les musiciens, acrobates et statues vivantes redoublent d’ingé-niosité et d’originalité pour attirer l’oeil et les applaudissements des promeneurs. Vous aimerez aller flâner au marché de la Boqueria, où se mêlent mille odeurs et foisonnent mille couleurs, entre fruits exo-tiques, jambons serrano, légumes, patisseries, fruits de mer et autres merveilles culinaires à déguster et admirer sans modération!

Avec votre fidèle Guide du Routard en main, partez ensuite sur les traces d’Antonio Gaudi, cet architecte de génie qui laissa en héritage à Barcelone ses célèbres maisons, colorées et biscornues, enchanteresses et in-classables, à visiter en ville ou admirer dans l’inoublia-ble parc Güell. Antonio Gaudi, c’est aussi le penseur de l’incroyable Sagrada Familia, église unique en son genre et joyau architectural de la ville, que l’artiste ne verra ja-mais achevée. Après cette découverte culturelle insolite, grimpez dans le téléphérique et allez faire un tour du

côté de Montjuïc, cette colline qui abrite les plus beaux musées de la ville, et en particulier le musée Miro. Ancien centre des Jeux Olympi-ques de 1992, vous pourrez aussi y voir le musée et le stade olympi-que. Pour les shoppeuses infatigables, sachez que Barcelone ne vous décevra pas! Outre les grandes enseignes espagnoles, comme Zara ou Mango, où vous trouverez votre bonheur à prix réduit par rapport à la France, vous pourrez aussi découvrir des magasins qui n’existent pas encore à Paris, comme Stradivarius, un équivalent de H&M ou l’incontournable Top Shop, symbole de la mode anglaise, qui s’est ins-tallé dans la capitale catalane, alors profitez-en! Barcelone est une ville chère au coeur des cinéastes, qui en font le lieu de toutes les passions (Vicky Cristina Barcelona de Woody Allen) ou le rendez-vous des jeunes fêtards européens (L’auberge espagnole de Cédric Klapisch). Car Barcelone ne dort jamais tout à fait... Le soir, partez à l’assaut des innombrables bars à tapas qui vous allèchent de leurs devantures co-lorées. Après avoir dégusté ces spécialités culinaires, prenez la direc-tion de la Barceloneta, la célèbre plage de Barcelone, où vous pourrez passer de bars en bars, dans une ambiance follement estivale, le long des palmiers et sur des rythmes endiablés. Il ne vous reste plus qu’à sauter dans un avion et vous lancer à corps perdu dans ce tourbillon de sensations. Que viva Barcelona!

Les bons pLans du RoutaRdoù dormir ? Pension Mari Luz : calle Palau4, 08002. Tel : 93-317-34-63. Metro : Jaime1. Derrière l’hôtel de ville, dans le Barri Gotic. Selon saison 15-24€/pers en dortoirs 3/6 lits, doubles 38-60€ avec lavabo. Wifi. Une pension qui propose des chambres assez petites mais agréables avec AC. Loue aussi des appar-tements calle Unio dans 2 immeubles au dessus du théâtre Liceu.où manger ? Los Toreros : calle d’En Xucia 3-5. Tel : 93-318-23-25. M. : Liceu. Tlj dès 17h pour le bar, 20h30 pour le resto. Tapas 2-6€. CB refusées. A deux pas de la rambla, un resto authentique où les jeunes côtoient les gens de passage. service cool.où boire un verre ? Margarita Blue : calle Josep Anselm Clavé 6. Tel : 93-412-54-89. M : Drassanes. Dans le bas de la vieille ville à une encablure du port. Tlj 12h/2h. Vaste bar à l’ambiance latino. Déco chaleureuse et théatrale avec un immense comptoir et plein de miroirs de couleurs. De temps à autre, spectacles divers sur la petite scène du fond. Musique avec DJ.

Guide du routard Barcelone 2010 :

9.90 euros

guide de conversation espagnol : 6.90 euros www.routard.com

BARCELONE : QUE VIVA LA NOCHE!

.par anne Boyer vOYaGe

!

Page 9: Campus mag mars 2010

�� / campus mag mars mars campus mag / ��

aBc des reliGions

auteur : Pierre chavot

editeur : Marabout

Prix : 9,90 euros

Dans notre société actuelle, il est

essentiel de comprendre les fondamen-

taux des religions qui causent tant de

polémiques. Le judaïsme, l’islam et le

christianisme y sont ici abordés sous

forme de dictionnaire. un ouvrage

accessible où chaque définition

relate les faits historiques et le

sens symbolique du mot pour une

meilleure compréhension. Voici un livre pour

ceux qui souhaitent savoir ce que les religions partagent

avant de voir ce qui les divise.

le chaGrin et la Grâce auteur : Wally lamb editeur : Belfond Prix : 23 eurosLorsqu’en avril 1999, son épouse maureen échappe de justesse au massacre de columbine, caelum cherche refuge avec elle dans la ferme de son enfance à Three rivers, dans le connec-ticut. Il va alors redessiner une véritable fresque historique familiale insoupçonnée, deux siècles emplis de terribles révélations, de bruit et de fureur, qui vont le pousser à aller au fond de lui-même et de sa mémoire. « Dostoïevski des temps modernes », selon le New York Times, Wally Lamb nous offre avec ce troisième ouvrage un roman total, mêlant les styles narratifs du journal intime aux échanges de mails, ou articles de presse. Il joue avec brio sur son thème favori, la famille et ses sombres secrets, nous entraînant dans une ronde tourbillonnante de personnages extraordinaires et de sentiments contradictoires.

MidniGht secretaryauteur : tomu ohmiediteur : soleil MangaPrix : 6,95 eurosTrouver la secrétaire parfaite lorsqu’on est le talentueux di-recteur-adjoint d’une grande entreprise n’est pas une chose si aisée. Très exigeant, Tohma Kyôhei est aussi un homme égoïste, arrogant et un véritable Don Juan. c’est ce que va vite comprendre sa nouvelle secrétaire Kaya. Voulant faire son travail au mieux, elle reste tard au bureau. un soir, intriguée par les mystères de son patron, elle découvre alors son secret : c’est un vampire... Voici un shojo qui ne manque pas de mordant !!

eMBalMinGauteur : nobuhiro Watsukiediteur : kazé mangaPrix : 6,95 eurosun soir de tempête de neige, une calèche est attaquée par un monstre avec d’étranges cicatrices. seuls deux jeunes garçons, Fury et Wraith, survécurent à l’accident, ainsi qu’une jeune fille dans un état critique. cinq ans plus tard, Fury décide de venger sa famille et part à la recherche du monstre. mais lorsqu’il le trouve, rien ne se passe comme prévu... suite à un combat d’une rare violence, il est soigné par une femme a priori médecin habillée comme une prostituée. Elle lui révèle alors l’existence de nombreux monstres que l’on appelle des Frankensteins... Embalming revisite le mythe du Dr. Frankenstein et de ses tentatives de création d’un être à partir de cadavres et d’électrodes. un manga qui s’annonce palpitant !

BOuquin.par mélissa Idbazzi et marion Odot

l’hoMMe intérieurauteur : jonathan rabb editeur : 10/18 Prix : 8,90 euros« Il règne un climat étrange sur la ville de Berlin… Insouciante jusqu’à l’excès, la capitale allemande de la fin des années 20 semble ne plus connaître ses limites. Nikolaï Hoffner non plus. Officiellement chargé de l’enquête sur la mort d’un cadre de l’uFa, les plus grands studios-cinéma européens, Hoffner va vite être embarqué dans une affaire qui le dépasse. » Quand l’Histoire fusionne au monde du cinéma et nous dévoile une facette noire, sombre et toxique de Berlin, nous découvrons une ville vulnérable, théâtre de notre histoire moderne. une histoire teintée d’une atmos-phère digne des grands films de l’expressionnisme allemand… Fritz Lang n’est pas loin.

Page 10: Campus mag mars 2010

�� / campus mag mars mars campus mag / �9

la MéMoire d’un autre

De Frédéric sabrousuite à un choc frontal avec la porte d’un placard, une femme se met à évoquer des endroits où elle n’est jamais allée, des événements qu’elle n’a pas vécus, des idées qu’elles n’a jamais eues ! De quoi rendre fou son compagnon… un prétexte pour porter un regard caustique sur la société et la politique.Mise en scène Catherine

théâtre Paris :

en attendant la Gloire

Que feriez-vous si votre mère égocentrique, envahissante et la pire cuisinière qui soit, venait s’installer chez vous ? Que votre meilleure amie se faisait mettre à la porte de chez elle et n’avait d’autre endroit pour vivre que votre petit

studio, déjà partagé avec un colocataire qui n’est même pas votre petit ami ! Entre règlements de compte et castings loufoques, ces personnages nous emmènent dans leurs univers déjantés et nous ouvrent les portes de leurs 14m². Avec : Valérie Bègue, Mélanie Page, Nadine Capri, Jérémy Lorca.Au Théâtre du Temple. �� rue du Faubourg du Temple, Paris ��ème. Métro : République.

cedric chaPuis, une vie sur Mesure

adrien n’est pas un adolescent comme les autres. alors que la majorité de ses amis courent après un premier scooter et les filles, lui veut une batterie. Tombé un peu par hasard dans la marmite du jazz et autres so-norités mélodieuses – merci mamie - le jeune homme n’a d’yeux que pour la musique. son rêve ultime : tambouriner sa batterie nuit et jour… Tout au long du spectacle, cédric chapuis campe le rôle d’un drôle de personnage - dans tous les sens ! - qui met en évidence une timidité et un manque d’assurance à toute épreuve, mais surtout une passion sans bornes pour la musique et sa batterie chérie. sous ses airs un peu « gauches », notre personnage dissimule en réalité une sensibilité à fleur de peau ou plutôt à fleur de doigts et emporte le spectateur dans un univers où la naïveté est une valeur et où Louis armstrong chanterait en chœur avec Frank sinatra. Contemporain – Théâtre de Dix Heures - 3�, boulevard de Clichy, Paris ��e - métro Pigalle

Schaub. Les vendredis et samedis à 20 h 00Théâtre Essaïon� rue Pierre au Lard, Paris �èmeLocation : 0� �2 �� �� �2

le delaiD’Eric Delcourt L’auteur de «La sœur du grec» et «Hors piste» nous propose l’histoire d’un héros d’une série télé à succès qui doit répondre bien malgré lui à une interview dans sa loge, orchestrée par un énigmatique journaliste.

Phedre de racine

mettre en scène un grand classique est toujours un pari difficile. gilbert ponté l’a gagné en choisissant une approche ultra-contemporaine côté dé-cor (mélange de béton et de ferraille), lumières et costumes, mais classique côté jeu d’acteurs et dramaturgie. Excellent style déclamatoire, justesse de ton et des gestes presque chorégraphiés de chaque acteur sans exception…les vers de racine ne sont jamais trahis. L’introduction d’une musique sur guitare électrique avec présence du musicien-compositeur sur scène (Kosta almanis) intensifie la souffrance ressentie par chacun des personnages et la violence de l’expression de leurs sentiments. une nouvelle manière de ré-entendre ces alexandrins puissants qui continuent de nous bouleverser. Théâtre Douze � avenue Maurice Ravel, Paris �2ème Location : 0� �� �� �0 3� Du �� mars au �� avril

Entre son associé méchant, un réalisateur incompétent, une assistante débordée, sa maîtresse hystérique et sa femme passionnée, commence alors pour lui une journée peu banale.Avec Nicolas Herman et Eric DelcourtDu mardi au samedi à �9 h 30, dimanche à �� h 30Comédie Bastille� rue Nicolas Appert - Paris ��èmewww.comedie-bastille.comLocation : 0� �� 0� �2 0�

Ayez le réflex

Vous êtes à la recherche de bonnes affaires,de bons plans, vous voulez vous débarrassez de quelques affaires qui

pourront servir à d’autres. Déposez GratuiteMent vos petits annonces sur notre site

www.planetecampus.com aussi longtemps que nécessaire .

Planete Campus devient la voix

des jeunes !

www.planetecampus.com

Page 11: Campus mag mars 2010

20 / campus mag mars mars campus mag / 2�

Votre espace

un violon sur le toit

au début du XXème siècle, dans le quartier juif d’anate-vka, petite ville derussie, Tevye est un modeste laitier dont les trois préoc-cupations majeures sont caractéristiques de l’univers fermé dans lequel il vit : assurer la subsistance de sa joyeuse famille, assurer sa descendance en cherchant de bons maris à ses trois filles capricieuses et rassurer Dieu quant aux libertés qu’il prend vis-à-vis des traditions et de la religion. créé à Broadway en 1964, «un Violon sur le toit» est devenu un classique incontournable, une comédie musicale authentique.Au Palace. �, rue du Faubourg Montmartre. Paris 9ème. Métro Grands Boulevards.

olé !

Olé ! ce sont : 3 guitares, 3 costumes noirs, 3 chapeaux... trois hommes qui inter-prètent un spectacle des plus imprévisibles, drôle et spectaculaire ! un mélange de musique, de comédie et de cirque, plein d’inventions étonnantes et surréalistes. Olé ! traverse tous les styles

musicaux du flamenco à la salsa et au jazz en passant par le blues. Jets d’oranges, de balles de ping-pong… les guitares deviennent raquettes et les chapeaux chandeliers.Le �0 mars 20�0 à L’Alham-bra. 2� rue Yves Toudic. Paris �0ème. Métro : République.

noëlle Perna dans « Mado Fait son shoW »

authentique femme du midi, mado, star improvisée ne se donne pas en spectacle, elle est un spectacle à elle toute seule. cette fois, dans « mado fait son show » elle a même

trouvé un « reproducteur » pour son premier « chauve-binz » professionnel !Gymnase Marie Bell. 3�, boulevard de Bonne Nouvelle. Paris �0ème. Location : 0� �2 �� �9 �9

le Paquet

un homme seul tire un énorme paquet auquel il semble tenir plus que tout. Que renferme-t-il donc ? Le corps de sa femme qu’il aurait assassinée ? Les seuls biens qui lui restent ? ses souvenirs, ses rêves ? Entre rire et désespoir, voici venir le temps du grand déballage.

Petit Théâtre de Paris. ��, rue Blanche. Paris 9ème.

elias leister a disParu

une femme flic en mal de maternité, un père prisonnier de son secret, une vieille folle dans la jungle, un militaire fatigué, une amoureuse de toujours : ils sont tous sur les traces d’Elias Leister. Et le spectateur aussi ! un suspense théâtral autour de l’enfance perdue…Théâtre �3. �03A boulevard Auguste Blanqui. Paris �3ème. Métro Glacière.

ladies niGht

Dans une ville ouvrière du nord de la France, une bande de copains, six chômeurs en fin de droit, se lance un défi… grâce à glenda, ex-danseuse, ils vont, malgré quelques hé-sitations, organiser un strip-tease façon chippendales afin de « gagner de la tune », épater les filles et se prouver qu’ils sont encore capables d’exister au-delà de leur détresse sociale, familiale et morale… Théâtre Essaïon. �, rue Pierre-au-Lard. Paris �ème. Métro Rambuteau.

idF

anthony jouBert

révélé par l’émission Incroyable talent, anthony Joubert n’est pas arrivé sur scène par hasard. arlésien d’origine, son accent du midi ne laisse pas indifférent, surtout quand il raconte son tout récent parcours de jeune premier sur les planches. Et les anecdotes ne manquent pas ! Des relations conflictuelles avec son père, aux premières sérénades qu’il a gazouillées, pour les jeunes demoiselles, en passant par ses premiers cours de Kung-Fu, anthony nous décrit avec une bien belle exubérance son lot quotidien d’aventures et de mésaventures. Que dire alors de son grand ami le bienheureux William de Fly - également interprété par Joubert -, « chanteur » du dimanche zélé et cabotin au possible… Dès les premières minutes, anthony Joubert impose un rythme effréné à son show et réalise une performance digne d’un futur grand du « stand-up ». a suivre ce petit, à suivre…Humour – Théâtre de Dix Heures - 3�, boulevard de Clichy, Paris ��e - métro Pigalle

nuit de la saint-Patrick 2010

Le 20 mars 20�0 - Au Palais Omnisport de Paris Bercy (� Bld de Bercy ��0�2 Paris. M° Bercy).De 20 h 00 à 0� h 00 Places de 29 Euros à �9 Euros www.bercy.fraprès son absence remarquée l’année dernière, la Nuit de la saint patrick revient à paris, le 20 mars prochain, pour trois heures de spectacle avec les meilleurs groupes et danseurs celtiques, suivi comme à l’habitude d’un grand Fest Noz

jusqu’à 01 h 00 du matin. cette année, parmi les artistes invités, figurent soldat Louis, le Bagad de Locoal mendon, gilles servat, pet O’may, Lunasa ou encore Hévia… Que du bonheur en perspective !

entre 2 cours, campus Mag vous propose un moment de détente mais aussi de réflexion ! ce mois-ci, remplissez notre grille de mots fléchés et retrouvez toutes les réponses sont sur www.planetecampus.com

cancer : si vous attendez l’amour, il va bientôt se présenter à votre porte, mais il

faut savoir le reconnaître et l’accepter quand il arrive.

capricorne : Quel changement, on ne vous reconnaît plus, vous brillez

auprès de votre entourage, grâce à toutes vos idées.

Sagittaire : prenez un peu du recul, vous avez des décisions à prendre, il faut que

vous fassiez les bons choix, isolez vous si nécessaire.

lion : Vous êtes comme un tournesol, les beaux jours vous donnent le sourire, rien ne peut

plus vous atteindre.

HO

rO

sCO

pe Balance : Vous êtes importante pour votre entourage, vous aidez tout le

monde et êtes de bons conseils, mais sachez aussi pensez à vous pour ne pas vous oublier.

Scorpion : une bonne nouvelle va changer radicalement votre vie, vous ne

réalisez pas totalement la situation, et pourtant il faudra bien vous y faire.

Gémeaux : Vous rêvez de vacance toute la journée, cela vous rend improductive pour le

reste, il faut vous ressaisir.

taureau : Vous manquez de tonus, vous n’arrivez pas à vous concentrer sur vos

projets, faites un peu de sport, ça vous redonnera un peu de vivacité.

Poisson : Vous êtes très investi(e ) dans le travail, vous avez la niaque, et vous savez la

communiquer aux autres, ne lâchez pas vos projets vont aboutir , c ‘est certain !

Vierge : Enfin, tout ce que vous avez bâti, donne des résultats, ne soyez pas trop

exigeant (e ) avec vous même, appréciez le moment.

Verseau : Vous êtes atteint (e) de la fièvre acheteuse, mais votre

portefeuille ne peut pas toujours suivre, calmer vous sur les dépenses .

Bélier : une baisse de moral pointe le bout de son nez, vous avez besoin de votre

entourage pour vous aider à passer ce cap, n’oubliez pas qu’ils sont aussi là pour ça.

Page 12: Campus mag mars 2010

22 / campus mag mars mars campus mag / 23

FOrmaTiOn.par Ornella Lamberti

l’alternance, késaco ?L’alternance est un mode de formation professionnalisant permet-tant à un étudiant de pouvoir faire valoir une expérience longue en entreprise tout en préparant un diplôme reconnu. Ainsi, l’apprenti joue sur les deux tableaux, pouvant mettre en avant à la fois une expérience professionnelle et une formation scolaire. Les cursus scolaires habilités à dispenser ce type de formation se multiplient devant le succès de l’alternance : du BEP à bac+5, le choix est de plus en plus large pour qui recherche une formation exigeante. Exigeante car le temps de travail de l’étudiant se partage entre le cursus scolaire (université, école, centre de formation, etc.) et l’ap-prentissage en entreprise. Ce rythme est soit hebdomadaire (par exemple, deux jours à l’université, trois en entreprise) soit mensuel (par exemple, deux semaines en centre de formation, trois semai-nes en entreprise). Se former de cette manière est possible de 16 à 26 ans. Au-delà de cet âge, il faut demander une dérogation. PrécisionsContrat d’apprentissage et contrat de professionnalisation se res-semblent fortement. La rémunération change quelque peu, mais pas de manière significative. La différence importante est que le contrat de professionnalisation est l’équivalent d’un CDI alors que le contrat d’apprentissage correspond à un CDD.

les indéniaBles avantaGes

1L’avantage irréfutable de l’alternance, qui fait pencher la ba-lance de l’étudiant qui en a soupé des stages pas ou sous-payés, est la rémunération. Considéré comme salarié, l’étudiant bé-

néficie des mêmes avantages que ceux accordés aux autres salariés de l’entreprise au sein de laquelle il est embauché : primes, congés, mutuelle, tickets-restaurant, indemnités de titres de transport, etc. En ce qui concerne les congés, l’apprenti dispose d’un congé sup-plémentaire de 15 jours, accordés dans le cadre de la préparation de ses examens scolaires.

2.L’autre avantage non négligeable est que l’insertion profes-sionnelle est grandement facilitée par ce type de dispositif. En effet, l’employeur, qui prend le temps de former correctement

l’apprenti, est souvent enclin à l’embauche à l’issue du contrat d’ap-prentissage. Quant au contrat de professionnalisation, c’est déjà un CDI… En outre, les heures passées en entreprise sont valorisées comme une vraie expérience professionnelle.

3L’entreprise et l’état paient les heures de formation, c’est-à-dire les heures passées en cours. Ceci peut s’avérer extrême-ment intéressant, notamment lorsque les études suivies sont

Dossier:l’alternanceContrat d’apprentissage et contrat de professionnalisation sem-blent avoir le vent en poupe et représenter une alternative fort avantageuse au stage, ce dernier étant de plus en plus déconsidéré car peu rémunéré et moins encadré. Permettant d’acquérir une réelle expérience professionnelle et d’être décemment payé du-rant sa formation, l’alternance séduit. Cependant, attention ! Le niveau d’exigence est élevé et, entre cours et vie en entreprise, il va vous falloir faire preuve d’adaptation, de maturité, de sérieux et de rigueur. Mais si vous vous sentez prêt, foncez ! Voilà un petit guide pour vous aider à vous y retrouver dans un premier temps.

Page 13: Campus mag mars 2010

2� / campus mag mars mars campus mag / 2�

onéreuses. Les écoles de commerce, par exemple, s’ouvrent de plus en plus à ce type de formation, ce qui peut permettre à des étu-diants peu fortunés de suivre le cursus d’une grande école.

4Enfin, dernière chose et pas des moindres, étant considéré comme salarié, l’apprenti commence à cotiser. De même, s’il n’est pas embauché à l’issue de sa formation, il a droit de

toucher le chômage.L’apprenti bénéficie d’un double statut, parmi l’un des plus avan-tageux : ayant quasiment tous les avantages d’un salarié, il conser-ve une carte d’étudiant qui lui confère les mêmes avantages qu’un étudiant lambda. Elle n’est pas belle, la vie ?

le salaireLa rémunération est fonction de l’âge et du niveau d’étude de l’ap-prenti. Pour les apprentis du secteur privé :l La première année. Pour les 18-20 ans, 41% du SMIC. Pour les 21 ans et plus, 53% du SMICl La deuxième année. Pour les 18-20 ans, 49% du SMIC. Pour les 21 ans et plus, 61% du SMIC

l La troisième année. Pour les 18-20 ans, 65% du SMIC. Pour les 21 ans et plus, 78% du SMIC.

PrécisionsLa rémunération est de 20% plus importante lorsque l’apprenti est employé par le secteur public. Tout apprenti de licence profession-nelle sera rémunéré en tant que deuxième année d’apprentissage. Tout apprenti de Master 2 sera rémunéré en tant que deuxième année d’apprentissage. Sachez que ceci est un minimum et que l’employeur peut tout à fait vous accorder une rémunération plus importante.Rémunération avantageuse, insertion professionnelle facilitée, formation prise en charge financièrement par l’entreprise et l’état, double statut, etc. les avantages ne manquent pas. Mais, comme tout système, celui-ci ne comporte également quelques inconvénients…

Parce que l’alternance est une aubaine à la fois pour l’employeur et l’étudiant, nous avons décidé de donner la parole à Laurent Pinède, Directeur des Ressources Hu-

maines, ainsi qu’à Noémie Sudre, étudiante en alternance, pour qu’ils nous fassent partager leur expérience.

FOrmaTiOn.par Ornella Lamberti

Quels profils recherchez-vous ?Nous recherchons des experts dans leur domaine. C’est difficile car les métiers sont peu connus, peu identifiés et correspondent à des niches. Par exemple, tous les jeunes qui ont des BTS ou des DUT ROC (métallurgie, ferronnerie, etc.) ont trois ou quatre propositions d’embauche à l’issue de leur formation parce que la demande explose dans ce secteur et que leurs profils sont très recherchés. Nous, nous recherchons des professionnels qui auraient acquis des certifications au gré de leur expérience. Mais comme le marché des experts est limité, nous prenons le pari de prendre des jeunes entre bac et bac+2, qui auraient une sensibilité technique, pour les former à nos métiers. Nous recrutons également des bac +4 ou des bac+5, type écoles de commerce, car nous avons besoin de certificateurs, d’auditeurs, etc.

À quel moment vous êtes-vous décidé pour l’alternance ?L’alternance a toujours fait partie de

notre mode de recrutement car nous sommes dans des métiers où il y a pénurie. Nous nous substituons donc à l’école car il y a vraiment nécessité de les former nous-mêmes à nos métiers. Le phénomène s’intensifie depuis deux ans car nous avons repris pied sur le marché du nucléaire.

Quels sont les avantages de l’alternance pour l’entreprise ?L’avantage principal est que l’apprenti, jeune, motivé et volontaire, redynamise l’entreprise en lui apportant une nouvelle vision des choses. En outre, les étudiants embauchés en alternance sont déjà formés au CFA. Enfin, cela permet à l’entreprise de fidéliser l’étudiant ainsi que de le jauger. Cependant, le former est un processus long et intense car, en 18 mois, l’entreprise est censée lui apprendre dix ans d’expérience.

Quels sont les avantages de l’alternance pour l’étudiant ?Il y a, bien sûr, un avantage financier.

De plus, l’alternance permet à l’étudiant de se rendre compte de son attirance pour le métier. Et, surtout, les années passées dans l’entreprise sont valorisées comme de vraies années d’expérience professionnelle. C’est pourquoi mieux vaut être en alternance qu’en stage.

Comment cela se passe-t-il en cas de rupture de contrat ?Il y a ici une différence entre le contrat de professionnalisation, qui est un CDI, et le contrat d’apprentissage, qui est un CDD. Les règles de rupture qui s’appliquent aux CDI et aux CDD s’appliquent donc respectivement aux contrats de professionnalisation et aux contrats d’apprentissage. Sur le papier, il n’y a pas de différence entre un contrat de professionnalisation et un CDI, si ce n’est la rémunération qui varie, selon les principes de l’alternance dans le cas du contrat de professionnalisation.

* Le contrôle non destructif vérifie les installations, par exemple de type nucléaire, sans prélèvement d’échantillon ni dégradation.

Interview de Laurent Pinède, Directeur Des ressources Humaines

LAURENT PINèDE EST DIRECTEUR DES RESSOURCES HUMAINES CHEz SGS QUALITEST INDUSTRIE, LEADER MONDIAL DE L’INSPECTION, DU CONTRôLE, DE L’ANALYSE ET DE LA CERTIFICATION (CERTIFICATION ISO, CONTRôLE TECHNI-QUE AUTOMOBILE, CONTRôLE NON DESTRUCTIF*, ETC.) CETTE ENTREPRISE EMPLOIE 2 3�0 SALARIéS EN FRANCE ET �9 000 DANS LE MONDE. PROFILS RECHERCHéS PAR L’ENTREPRISE, AVANTAGES ET INCONVéNIENTS DE L’ALTER-NANCE, LAURENT PINèDE NOUS DONNE QUELQUES éLéMENTS DE RéPONSE SUR CE TYPE DE FORMATION.

Page 14: Campus mag mars 2010

2� / campus mag mars mars campus mag / 2�

« Le Pôle Paris Alternance est le pôle alternance du Réseau PGSM qui compte plus de 6000 étudiants.Avec près de 1500 étudiants, PPA est la 1ere grande école de commerce et d’informatique 100% en alternance de Bac à Bac+5 proposant des titres certifiés et reconnus par l’Etat niveau 1. Notre établissement est composé de 3 instituts, l’Institut de commerce et communication, l’institut de gestion et ressources humaines et l’institut des technologies de l’information et propose 11 MBA spécialisés et 7 Masters of Science en alternance.

PPA est l’un des rares établissements à proposer les 3 types de contrat sont possibles (le contrat d’apprentissage, le contrat de professionnalisation et la convention de stage en alternance) ce qui facilite les recrutements de nos entreprises partenaires. Notre spécificité est de former au plus haut niveau en alternance ce qui correspond à la fois aux besoins de nos 1500 entreprises partenaires et de nos étudiants.L’entreprise est au cœur de la pédagogie de l’école puisque les

étudiants passent plus de 70% de leur temps en entreprise. Ainsi, nous les considérons comme des professionnels et les sollicitons au travers de cas d’entreprises et de mises en situation réelles. Pour les étudiants, cette formule leurs permet de financer leurs études dans une grande école de commerce ou d’informatique, d’être rémunéré et d’acquérir une solide expérience professionnelle. Ainsi, à l’issue de leurs études, près de 80% des étudiants sont recrutés au sein de l’entreprise dans laquelle ils ont effectué leur alternance

Pour les entreprises l’alternance est un excellent mode de recrutement des futurs managers et leur permet de faciliter l’insertion professionnelle des jeunes diplômés au sein de leurs structures. Notre établissement est basé à Paris 12e, 14e et 19e et dispose d’infrastructures de haute niveau permettant aux étudiants de s’épanouir pleinement et d’échanger avec les professeurs qui sont souvent des professionnels.

Interview de Noémie Sudre, apprentieNOéMIE SUDRE EST éTUDIANTE EN MASTER DE JOURNALISME CULTUREL à LA SORBONNE-NOUVELLE. DANS LE CADRE DE SON MASTER, ELLE A éTé EMBAUCHéE EN ALTERNANCE PAR LE MAGAzINE LITTéRAIRE. TERMES DU CONTRAT, RYTHMES DE VIE ET DE TRAVAIL, INCONVéNIENTS ET AVANTAGES DE CE SYSTèME DE FORMATION, VOICI SON TéMOIGNAGE SUR CETTE ExPéRIENCE à LA FOIS PROFESSIONNELLE ET SCOLAIRE.

afin De mieux comprenDre le processus D’alternance , nous avons été interviewés

Mr Jonathan AZOULAY Directeur Général Du pôle paris alternance :

Quel est ton rôle au sein du Magazine Littéraire ? Je suis à proprement parler « assistante de rédaction ». Je travaille surtout pour le site Internet du Magazine Littéraire. Mon collègue stagiaire, l’assistante de rédaction web et moi-même actualisons le site Internet et la newsletter. Pour le magazine papier, je suis chargée de quelques critiques et de quelques brèves, ainsi que de travaux d’ordre pratique : recherche iconographique, contact avec les pigistes, tâches de secrétariat si nécessaire, etc.

Quels sont les termes de ton contrat ?Je suis embauchée sous contrat d’apprentissage en alternance, c’est-à-dire que je suis payée aux 35 heures à 61% du SMIC (soit 781 euros). Je vais à la fac les lundis et les mardis et me rends à la rédaction du mercredi au vendredi. Je bénéficie d’autant de congés que les autres employés. Pour les horaires, il y a un règlement intérieur nous contraignant à des horaires fixes avec un système d’heures supplémentaires. En sachant que, dans une rédaction, il est

FOrmaTiOn.par Ornella Lamberti .par Yass ajang FOrmaTiOn

ma vie à la CiTY – 7e parTie :

une nOuvelle Yass esT née

Tel est (fut) mon cas de figure. Je m’appelle Yass. J’ai 23 ans. Et j’ai fait mes valises pour l’Angleterre en septembre dernier, pour y étudier un master de journalisme international. Allez savoir pourquoi…Je donne l’impression de savoir exactement ce que

je fais, d’avoir un plan de carrière tout tracé. Mon père ne cesse de me dire que je suis la prochaine Christiane Amanpour – la correspondante internationale chez CNN – je suis iranienne, tout comme elle, et Amanpour fait la fierté de la communauté. Mais en réalité, je ne sais pas du tout ce que je fais. Et la plupart du temps, je suis complètement paniquée. Je débute dans un pays étranger et... disons que la timidité est une incroyable perte de temps et d’énergie. Le métier de journaliste est composé à 40 % de recherche et à 60 % d’interviews (ne me prenez pas au mot là-dessus). Aucun problème côté recherche: j’ai passé trois années d’études supérieures le nez dans les bouquins à écrire des dissertations. Mais je n’ai pas encore réussi à maîtriser l’art de l’interview. Cela paraît pourtant si simple : il suffit de poser les bonnes questions et d’obtenir de bonnes “quotes”. Mais l’art de l’interview consiste avant tout à prendre du temps d’autrui. Cette personne se fera un plaisir de vous aider si elle y voit un intérêt quelconque.Or, un étudiant en journalisme est d’une inutilité désolante, puisque son travail ne figure dans aucune publication. Surtout si le professionnel en question est un attaché de presse payé au nombre d’apparitions de son client dans des articles de presse. Alors, c’est toujours la même rengaine : « nous ne travaillons pas avec les étudiants ». Il faut donc dire que vous travaillez pour un journal et donner l’impression de savoir ce que vous faites. Pas de place pour la voix frêle, timide et le ton apologétique – je me décris ici.Pour vous donner une idée, j’ai effectué un stage dans une radio anglophone cet hiver. Quand le ministre des finances japonais a démissionné, j’ai été chargée de trouver un expert sur place pour répondre aux questions du journaliste. Chaque coup de fil que je passais était un échec. “Il faut que tu sois plus agressive Yass, que tu leur rentres dedans”, me disait-on. Au prochain exercice (la crise haïtienne), je prenais donc une voix déterminée et professionnelle et j’imitais l’intonation de mes collègues : (prendre la voix de Cary Grant) “Hello, my name is...I am calling from Radio France International in Paris. Can I talk to...”. Et cela marchait à tous les coups !Ce fut comme une épiphanie dans ma courte vie de journaliste. J’avais pris le coup de main et j’étais passé de l’autre côté : du simple statut d’étudiant en journalisme à la race des journalistes. Cette race de personnes qui vous appelle et vous rappellera plus tard si vous n’avez pas le temps. Qui vous explique qu’elle ne prendra que 10 minutes de votre

Ce n’esT pas CHOse FaCile d’êTre jOurnalisTe. surTOuT quand vOus êTes de naTure Timide, à TendanCe aGOrapHOBe, eT que vOus exerCez dans un

paYs dOnT vOus ne maîTrisez pas la lanGue.

temps, vous met à l’aise avec un peu de “shit-chat” (bavardage), assure qu’il s’agit de la dernière question quand il lui reste encore une bonne dizaine de questions sur son calepin. Et qui termine en vous demandant – ou plutôt en s’arrogeant le droit – de vous rappeler dans le cas où elle aurait encore des questions. “Getting the contact” est devenu une nouvelle lubie chez moi. Dès qu’un professionnel intervient en cours ou que j’assiste à une conférence, je suis désormais parmi la masse d’étudiants qui se s’attroupent autour du journaliste à la fin du cours, pour obtenir sa carte de visite. Pathétique ? Je pensais la même chose auparavant. C’est pourtant la réalité du monde du journalisme. Un monde fermé qu’il n’est possible de pénétrer presque exclusivement que par cooptation.

difficilement envisageable de quitter son poste les soirs de bouclage lorsque rien n’est encore prêt.

Quels sont les avantages et les inconvénients de l’apprentissage ?Les avantages : bien sûr le salaire. Pour une première expérience en entreprise dans les deux domaines qui m’intéressent (le journalisme et la littérature) et pour un titre plutôt prestigieux, je ne peux que me sentir privilégiée. D’autre part, il y a sans doute moins de lassitude à n’être présente au « bureau » que trois jours par semaine… tout épuisant que soit le rythme de l’alternance (car nous avons également du travail pour la fac). Les inconvénients : le problème de ce rythme, surtout en journalisme, est de ne pas être présente tous les jours justement et de ne pas être disponible pour tout ce qu’il y aurait à faire.

T’arrive-t-il de faire des heures supplémentaires?Le temps passé à la rédaction est bien régulé, mais je fais toujours une ou deux heures de plus par semaine. Le rythme étant plutôt « cool » dans la journée (pauses régulières, pas de stress d’échéances etc.), cela ne me gêne pas d’offrir une ou deux heures, en sachant que la journée est aussi parsemée de micro-trous. Mais, par ailleurs, comme je travaille sur des livres cela implique un temps de lecture important que je ne peux pas réaliser derrière mon bureau. Je lis donc chez moi, dans le métro, dans les salles d’attente, etc. Cela fait partie des compromis du métier de journaliste.

Page 15: Campus mag mars 2010

2� / campus mag mars mars campus mag / 29

FOrmaTiOn.par Ornella Lamberti

Comment l’EPSI s’y prend-elle pour préparer ses élèves à une bonne insertion dans le monde professionnel ?Répondre aux attentes des entreprises nécessite une adaptation permanente à la réalité du marché. C’est pourquoi l’EPSI est en constante évolution et organise des interventions d’entreprises ré-gulièrement. L’élève ingénieur ainsi formé acquiert les notions de mobilité et de disponibilité, le sens relationnel, la communication et le travail en équipe. Voilà une méthode pédagogique de posi-tionnement de l’individu dans un concept professionnel, réclamé par les entreprises.

Selon vous, quelle est la principale caractéristique qui différen-cie l’EPSI des autres écoles d’ingénieur ? Nos enseignants sont tous très proches du monde professionnel, ce qui pousse l’ambition de notre école. L’EPSI se refuse à ne déli-vrer qu’un diplôme (titre homologué par l’Etat au Niveau I) mais s’attache à amener tous ses élèves à un degré d’opérationnalité élevé dès la sortie de l’école, à les préparer aux postes de cadres ingénieurs et aborder le monde du travail en toute sérénité.

Le mode de fonctionnement de l’EPSI est très professionnel…Oui, je suis moi-même issu et encore très proche du monde pro-fessionnel. J’ai donc souhaité que mon école ait le même fonction-nement qu’une entreprise. Les élèves sont tout de suite confrontés aux exigences des métiers qu’ils rencontreront une fois l’école terminée. C’est aussi le cas de chacun des six établissements de l’EPSI.Disponibilité, Réactivité, Responsabilité et Engagement sont les éléments indispensables du futur cadre et font le quotidien de l’élève de l’EPSI.

Une des particularités de l’EPSI est de proposer un double cur-sus pour les élèves de dernière année…En effet, nous avons mis en place un partenariat avec l’école Cen-

trale de Lille depuis quatre ans. A Arras, il s’adresse aux élèves se destinant à la recherche appliquée dans l’industrie ou la poursuite d’études doctorales en université. Cela permet à certains élèves de l’EPSI de suivre parallèlement la dernière année chez nous et le Master S2IC (système d’information et d’ingénierie de la concep-tion.) Ce projet est une vraie réussite. Ainsi, à ce jour, huit élèves ont suivi le parcours sans faute avec en prime deux ans de suite un EPSIEN major de promotion de centrale. Nous souhaiterions d’ailleurs trouver un accord avec Centrale pour que nos élèves ob-tenant le diplôme de Lille, puisse automatiquement être diplômés de l’EPSI. Mais il ne s’agit encore que d’un projet. Nous avons aussi un partenariat avec le Griffith Collège de Dublin qui permet d’obtenir le Master of Science et le diplôme de l’EPSI en faisant la dernière année à Dublin.

Qu’apporte ce double-cursus aux élèves ?Les étudiants ressortent avec, d’une part, un diplôme de 3e cycle plus universitaire en ayant vraiment approfondi les méthodes de recherche, avec, pour l’Irlande, une meilleure maîtrise de l’anglais et l’expérience d’un environnement plus international, et, d’autre part le diplôme de l’EPSI plus professionnalisant. Ils ont aussi un double diplôme et bénéficient bien sûr de la noto-riété des deux Ecoles.

Vous n’êtes pas habilité par la CTI (Commission des Titres d’In-génieur), est-ce un choix ?L’appartenance à la CTI implique une organisation et surtout un contenu conforme à la commission d’attribution du titre. Notre cycle préparatoire s’inscrit lui, dans une démarche différente et donne la chance à tous les candidats quelques soient leurs origines sociales, culturelles et surtout scolaires.Pour nous la réussite passe aussi par l’individu et, à l’instar des mo-des de recrutement en entreprise, ce sont la valeur intrinsèque, la passion et la potentialité du candidat qui priment.

EPSI : Double diplôme et ancrage professionnelCréée en 1961 par des professionnels, l’EPSI a fait sa réputa-tion grâce à une formation largement orientée sur le côté pro-fessionnel des métiers d’ingénieurs. Présente dans six villes en France, et dotée d’une excellente réputation, l’EPSI offre la pos-sibilité d’effectuer un double cursus, en partenariat avec l’école Centrale de Lille ou le GRIFFITH COLLEGE à Dublin. rencontre avec josé Moniez, directeur réGional de l’ePsi

Page 16: Campus mag mars 2010

mars campus mag / 3�

sOCiéTé.par Benjamin rosenberg

a près cet encas, les deux enfants demeurent assis à même le sol sur des tas de gravats, dans un brouillard de poussière qui ne leur permet même pas de s’aper-cevoir distinctement : Tania ne distingue que la sil-

houette noire de son frère, pourtant seulement à quelques centi-mètres d’elle, tandis que Karl ne reconnaît la présence de sa sœur que par le son nouvellement maternel de sa voix et son odeur de rose et de jasmin qui parvient, malgré l’odeur sableuse et étouf-fante des bourrasques de poussière, à pénétrer ses voies nasales.Après quelques heures d’attente au milieu des cris, des sanglote-ments, des appels au secours, Tania se lève, ordonne à son frère de la suivre et avance à tâtons à travers les ruines de la ville.Ils arrivent au centre ville, la poussière et les gravats imposent une homogénéité maussade, mortifère. Un vieil homme passe devant eux, il pousse une charrette sur laquelle est étendu un corps recouvert d’une couverture. « On peut s’asseoir ? Je suis fatigué. »Ils s’asseyent sur un bloc de ciment. Deux journalistes occiden-taux les prennent furtivement en photo puis les observent pen-dant une dizaine de secondes, de leurs mines attendries, touchan-tes, compatissantes, mais apparemment impuissantes. Karl s’éloigne de la route tracée par les pick-up des aides huma-nitaires, et rejoint la morgue à ciel ouvert, installée depuis hier à la sortie de la ville. Une pelleteuse happe des dizaines de pantins désarticulés, initialement amassés les uns sur les autres, et les jette dans une benne de tôle ondulée. La puanteur pestilentielle attire le petit garçon alors que sa sœur lui ordonne de rejoindre le che-min de terre. Karl reconnaît un corps dans la pile de cadavres, écrasé, écrabouillé entre ceux d’un homme et d’une femme de grosse corpulence. Karl s’allonge au sol et dépose son visage sur la poitrine de sa mère, ferme les yeux et ne retient plus ses larmes. Tania se rapproche de son frère, puis s’allonge également à ter-re, aux côtés de sa mère, la tête appuyée sur son sein. Les deux enfants demeurent là, taciturnes et dans les bras de celle qui les a mis au monde, qui les a éduqués, qui les a nourris et qui les abandonne, contre son gré, à la chaleur suffocante d’une nécro-pole improvisée, où les corps pourrissants s’entassent à quelques mètres des boîtes de conserve et des bouteilles d’eau des aides

humanitaires. « Comment est morte Maman ? » demande Karl à sa sœur, sans même la regarder ni lever la tête du sein douillet de sa mère. Tania ne répond pas, elle encaisse, ses lèvres tremblotent alors qu’elle essaie de parler, aucun son ne sort de sa bouche, il est sans doute trop tôt pour qu’elle lui dise, pour qu’elle lui raconte, ce n’était qu’hier, à seize heures cinquante-trois ; il faut attendre, au moins quelques jours pour qu’elle puisse enfin en parler.

D’ici là, elle se rappelle constamment, à chaque instant, elle se souvient. Sa mère sortit du pick-up et lui dit de l’attendre quel-ques minutes, elle n’en avait pas pour longtemps, juste une petite signature dans un bureau situé au troisième étage de l’immeuble grisonnant et décrépi qui leur faisait face, et elles pourraient al-ler acheter à Tania sa première robe à volants. Elle entra dans l’immeuble tandis que Tania attendait. Le temps était radieux, la brise était tiède, et les branches des arbres se balançaient au loin, paisiblement, silencieusement. Puis tout à coup, le sol se mit à trembler et sembla se fissurer au-dessous de Tania. Elle jeta un coup d’œil au troisième étage de l’immeuble, aperçut le corps de sa mère tomber brusquement sur le sol, et, alors que les fon-dations semblaient lâcher prise et que l’immeuble menaçait de s’écrouler, elle entendit, parmi le vacarme des voix qui hurlent et des blocs de ciment qui s’écroulent de toutes parts, une der-nière fois la voix de sa mère « Va-t-en Tania ! Cours ! Cours ». Tania sortit de la voiture, regarda autour d’elle, et, encerclée d’un brouillard de poussière diaphane, se rappela la dernière volonté de sa mère et courut en direction de nulle part, vers la fumée et les cadavres ensevelis sous les décombres. Elle reconnut Karl au coin d’une rue, assis par terre et la tête recroquevillée dans les bras, elle le souleva violemment et continua de courir à vive allure dans les rues de Port-au-Prince. Les gens criaient, les gens priaient, les gens imploraient, les gens juraient, les gens s’allon-geaient à terre et tapaient de douleur de leurs poings sur la terre marron-jaune, les gens paniquaient, les gens souffraient ; et tous pleuraient . Après cette terrible rétrospection, les deux enfants demeurent apathiques et s’endorment ici, pour la dernière fois dans les bras de leur mère, mélangés aux milliers de morts entas-sés les uns sur les autres .

Tania épluche précautionneusement l’oran-ge puis la tend à Karl, son petit frère de sept ans. Le garçon mange en silence tout en contemplant de ses grands yeux noirs le visage de sa sœur.

30 / campus mag mars

par Fabien cecchini et David. r mulTimédia

dans danteDans la même lignée que « god of War » ce nouvel opus vous permettra d’affronter les créatures les plus incroyables (comme par exemple des golems gigantesques), Dante’s Inferno est totalement immergé dans la mythologie pour vous offrir la possibilité de réaliser les combats les plus incroyables. Vous devrez braver les pires dangers pour tenter de sauver votre belle. Les passages à dos de colosse vous donnent une véritable sensation de puissance incroyable (mais on revient à la réalité chez soi). petit bémol pour le graphique, il ne révolutionne pas les jeux de plateforme, mais le jeu procure de véritables sensations!Dante’s Inferno, de Electronic arts, sur ps3 et X360, 55 euros, HHHH étoiles

darksider :guerre, premier cavalier de l’apocalypse chargé de veiller sur la trêve entre les force du bien et du mal, est accusé d’avoir rompu cet équilibre. Il se lance donc dans une quête périlleuse de la vérité et de son coupable. plongé dans un univers fantastique soutenu par des graphisme impeccables, il vous faudra alterner combat brutaux et, disons le, plutôt bourrins avec perspicacité pour résoudre des énigmes intelligemment ficelé. un savant mélange qui fait de Darksider l’une des grandes réussites de l’année HHHH

saW :Inspiré du film culte du même nom, saw vous met dans la peau de l’inspecteur David Trapp, se réveillant dans un asile désaffecté et chargé de secourir in extremis les victimes du perfide Jigsaw. avec une ambiance angoissante très réussie dans un premier temps, le scénario est finalement un peu trop linéaire, basé sur un enchainement de tortures et d’horreurs. cela mis à part, les graphismes sont bons, la bande sonore parfaitement adaptée à l’atmosphère et les pièges imaginés plutôt originaux. seules les phases de combat laissent à désirer. avis aux amateurs de frissons ! HHH

Place au BioBioshock fait son retour, revisité qui par gamestay : Il ne faut plus s’arrêter en plein combat pour faire le plein d’énergie et de super pouvoir (les amateurs du premier opus me comprendront). une multitude de petites nouveautés qui viennent pimenter l’action s’ajoute dans cette version. cette fois ci on est tout seul (attention le mode multi-joueurs est à tester ). On retrouve un excellent Fps on est complètement immergé dans son décor et dans sa « mythologie ». Bravo aux créateurs le graphisme est époustouflant.Bioshock 2, sur pc, de 2K games, sur ps3 et X360, de 50 euros à 35 euros suivant support, HHHH étoiles

aussi Puissant que star Warssuite directe de l’excellent mass Effect, ce deuxième volet marque le retour de John shepard dans un jeu de rôle passionnant aux délicieuses influences space opera. Embarquez pour un voyage intergalactique visant à préserver la pérennité de toutes les races de la galaxie. Doté d’une réalisation exemplaire, d’un gameplay offrant la part belle à l’action, d’un pitch monstrueux et de protagonistes attachants et matures, cette aventure propose une expérience comme on aimerait en voir plus souvent sur nos

consoles next gen. Les fans de rpg ou de la saga mythique de georges Lucas ne pourront passer à côté ! Mass Effect 2 sur xbox 3�0, �0 euros, HHHHHétoiles (note maximale quoi)

Page 17: Campus mag mars 2010

32 / campus mag mars mars campus mag / 33

de lOndres à parisle style Parisien versus le look anglais, campus mag (ou lycée) s’est baladé entre la capitale et l’outre-manche pour immortaliser toutes les tendances de ces deux fashion city , Go !

la Mode à l’anGlaiseplutôt excentrique, colorée, on mixe les imprimés pour un look rock et punk. On peut aussi la jouer « old school » avec l’uniforme, la veste à écusson, une jupe plissée et des chaussettes qui montent haut.

lles Pièces cultesLa mini jupe, la veste à écusson, le tartan, le blouson de cuir…

la Mode à la Parisiennea paris, on mise sur le glamour, le chic, et on n’hésite pas à s’habiller de noir

pour être sobre et ultra féminine. On reste très nature avec des couleurs douces, des accessoires mais pas trop, et des matières nobles. les Pièces cultesLe béret, le vernis rouge, les escarpins, le trench beige, la marinière...

eMilie, 20 ans, BohêMeVeste, miss coquine Fleur dans les cheveux, miss selfridge… (www.misssel-fridge.com, une boutique anglaise !)

nariMel, 17 ans, rockJean customisé par ses soins, ZaraVeste en cuir, Zara

anne-soPhie, 22 ans, Fashionsac perroquet, asos (www.asos.com bou-tique en ligne anglaise !)

Marie, 17 ans, chineusesac, une petite boutique à montmartre dont elle a oublié le nomson truc, c’est de chiner et fouiller.

alexandra, Printanièrerobe imprimée, H&mFleur dans les cheveux, H&m

mOde.par Ovary

sandraLe léopardJupe imprimé léopard H&m,Boots , Fripes

jennyOut of Bedle short en Jeanindémodable, disponible chez H&m

sara & Franckles bobosLe must have,les lunettes à monture noire

Frederik & sandraà carreauxécharpe et chemise Top shop

léorétrocasquette et boots Frip

Page 18: Campus mag mars 2010

3� / campus mag mars mars campus mag / 3�

FOrmaTiOn.

Pour ce printemps 2010 le vernis connaît une révolution, finit le rouge basique, le rosé, la french manucure place aux couleurs pour vos mains et vos pieds que vous allez bientôt redécouvrir. Le gris, le vert, le rose et bien et d’autres sont à l’honneur. Je vous rassure le noir reste toujours aussi tendance, mais il est temps de changer vos habitudes.

A vos pinceaux mes demoiselles !

BeauTé.par sarah riahi

1/ apocalyptic-Kit urban decay, 26 euros2/ Vernis lycra pro violet, rimmel 6,60 euros3 / Flamant rose, strong&pro 7,54 euros, maybelline4/ chocolat, strong&pro 7,54 euros, maybelline5/ Debby color play 75 5,90 euros6/ Yves rocher rose 3ml, 1,95 euros7/ so laque ultra shine santal opulent 9,65 euros8/ Nars purple rain 18 euros9/ O.p.I absolutely alice 6,90 euros

1

2

3 4

5 6

78 9

le conseil de Ma Grand Mère

les recettes de Ma Grand Mère Pour avoir de Beaux onGles :

ONGLE LONG : Il suffit de tremper les ongles dans du thé vert ou dans du parfum

DES ONGLES PROPRE: Frotter vos ongles avec du citron pendant 5 min ou plus.

DES ONGLES BLANC: avec un petit morceau d’ail, grat-tez vos ongles soigneusement pendant 4 à 5 minutes.

Pour des ongles solides : mettez du jus de citron frais dans un bol pendant 10min puis rincer vos mains enfin laver les avec du produit vaisselle, répétez la formule 1 à 2 fois par semaine

Page 19: Campus mag mars 2010

mars campus mag / 3�3� / campus mag FéVrIEr

Page 20: Campus mag mars 2010

3� / campus mag mars