Mars 2007 BELGIQUE-BELGIE Bureau de dépôt : CHARLEROI - N ... · COUPON-REPONSE p 13 UNE ACTION...

BELGIQUE-BELGIEP.P.P.B.

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Projets News

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Mars 2007

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Editorial

2 SEL-PROJETS NEWS - 2007/3

A NOS NOUVEAUX LECTEURSVous êtes en possession pour la première fois de notre journald’information SEL Projets News (SPN). Si vous souhaitez être tenusrégulièrement au courant de nos activités, et ceci gratuitement,signalez-nous vos coordonnées. Vous pouvez aussi soutenir le SPNpar un don (voir coupon-réponse au centre du SPN).

Si le SPN vous parvient par voie postale mais que vous ne sou-haitez plus le recevoir, il suffit simplement de nous renvoyervotre étiquette d’envoi.

Le SPN est consultable sur Internet : http://www.selprojets.be,rubrique « Ressources ». E-mail : [email protected]

Editeur responsable : Anne HaumontSEL Projets asblRue de la Féchère 4 – B-1450 CHastre

SOMMAIRE

Chers amis lecteurs,

ICI et AILLEURS... Ainsi pourrait serésumer le contenu de votre journal !Être citoyen du monde, agir en per-sonnes responsables pour le présent etpour l’avenir concerne tous les hommes

sous toutes les latitudes. Nos partenaires en saventquelque chose.

Mais, cette citoyenneté-là nécessite une meilleure com-préhension de ce qu’on appelle la mondialisation, hon-nie par les uns, chérie par les autres. L’article de Pierre-Olivier nous y invitera et sera complété par une approchechrétienne de la question de la pauvreté et de notrecitoyenneté.

Et si, déjà, nous arrêtions tous de nous comporter commesi la mondialisation était un processus (ou un fléau) surlequel nous n’aurions aucune prise et qui nous serait tota-lement extérieur et imposé !? Cette attitude passiverelève du défaitisme.

Et si nous en parlions en citoyen véritable, inquiet del’avenir et de la pérennisation de la planète ? Si nous enparlions comme d’une réalité (un fait bien réel et établi)mais toujours à aménager de manière équitable pourmoi et pour l’autre, ici et ailleurs... Cela ne relève pasde l’utopie, mais d’une prise de conscience et de la res-ponsabilité de chacun.

Nous ne voulions pas aborder ces thèmes sans lien avecla réalité de la pauvreté et de l’espoir sur le terrain.Nous souhaitions aussi vous donner des pistes deréflexion ou d’action à la portée de tous.

Nous vous souhaitons une excellente lecture, une bonneréflexion et une mise en pratique citoyenne de vos décou-vertes.

Fidèlement vôtre,Pasteur Yves GABELPrésident du SEL Projets asbl.

● ÉDITORIAL : p 2

● DOSSIER : LA MONDIALISATION- Nature et enjeux p 3- Être citoyen du Monde : p 4- Plaidoyer pour un style de vie simple et solidaire- Que faire concrètement ? p 5- Défi Michée : Nouvelles de nos voisins français- Le jeu des chaises p 6

● MEDICAMONDE- SPÉCIAL RDC :

• Interview Clément KROEKER p 6• Rappel des besoins de notre partenaire du CMCE p 7

- BURKINA FASO – PIÉLA p 8• CSPS et CREN

● PARRAINAGES PLUS MADAGASCAR: p 10- ANDRANOTARATRA : capes et reboisement- ANKAZOMANGA : témoignage d’un papa

● LES BREVES : p 11- Tickets-Repas : nouvelles du programme Mahery

(Madagascar)- Annonce voyage Madagascar- Médicamonde :

SERAC (Burkina Faso)• Dépôts• Micro-Crédit Féminin• Cours de solidarité

- Finances

● AIDE A L’ENFANCE : p 12- NOUVELLES “SOLEIL LEVANT” – INDE

● COUPON-REPONSE p 13

UNE ACTION CHRETIENNE DANS UN MONDE EN DETRESSELe SEL Projets est une association chrétienne humanitaire d’aide audéveloppement et de secours d’urgence. Elle a vu le jour en 1988 sousle patronage de l’Alliance Evangélique Francophone de Belgique. Notre principe fondateur : Un christianisme authentique etbiblique est indissociable de l’action sociale qui réalise concrè-tement la justice sociale et l’équité de manière universelle.Nos partenaires des pays en développement accordent leur aidelocalement sans distinction de religion, de race ou d’opinion politique.

LES DIVERSES ACTIONS DE L’ASSOCIATION● Le parrainage d’enfants dans une vingtaine de pays du monde. ● L’aide alimentaire aux enfants (tickets-repas)● Des projets de développement communautaire● L’action Médicamonde (aide à la santé et à l’hygiène)● Le secours d’urgence (catastrophes, séismes,…)● Des campagnes de sensibilisation (eau, enfance, femmes, santé,

dette, etc.)

EXONERATION FISCALE DE VOS DONSL’association est habilitée à recevoir des dons et des legs.Nous recevons avec gratitude vos dons. Si leur cumul atteint 30€ etplus en fin d’année, vous avez droit à une attestation fiscale qui vouspermettra de déduire ces dons de vos revenus taxables. Cette attes-tation vous sera envoyée automatiquement au courant du mois de marsde l’année qui suit le(s) versement(s). Merci pour votre générosité.

SEL Projets asbl – rue de la Féchère, 4 – B - 1450 CHASTREN° Entreprise : 0453072548 – Banque : 001-2133930-06Tél./Fax : +32 10 650 851 – Email : [email protected]

Site : www.selprojets.be

Maquettiste : Jacques MARÉ, e-mail : [email protected] : DTC & Printing, Herseltsesteenweg 108, B-3200 Aarschot, 016/560 984

Qu’est-ce que lamondialisation ?Il y a toujours eu au cours de l’Histoire denombreux échanges, mélanges, brassages etinteractions entre les différents peuples dela terre, tant aux points de vue écono-mique, social et politique qu’aux points devue communicationnel ou culturel.Commerce international, flux migratoires etrencontres d’idées ne datent certainement pasd’hier. Pourquoi parle-t-on donc tant àl’heure actuelle de ‘mondialisation’, souventen tirant la sonnette d’alarme, alors que lephénomène semble présent depuis si long-temps ?

De manière schématique, on peut affirmerque le phénomène de mondialisation quenous connaissons aujourd’hui revêt deuxgrandes caractéristiques saillantes.Premièrement, il repose essentiellement surl’extension à l’échelle mondiale d’une poli-tique économique appelée libéralisme quiprône notamment la libre circulation des capi-taux, des biens et des personnes. Ce modèleéconomique qui encourage la compétitivité,le profit et la rentabilité a des effets trèscontradictoires. S’il permet par exemple ledéveloppement constant de technologiesnouvelles, il a des conséquences désas-treuses sur le plan humain, tant en Europeque dans les pays en développement.Deuxièmement, la mondialisation c’estaussi la domination planétaire du modèle cul-turel occidental. L’Europe et l’Amérique duNord n’exportent pas seulement leurs pro-duits ou leurs biens, ils exportent aussileurs idées, leur culture et leurs modes depensée. Là aussi des dangers existent,notamment une standardisation ou unifor-misation de la pensée.

À ces deux caractéristiques il faut ajouterun important facteur d’expansion et d’accé-lération qui est le développement des(télé)communications et des transports.Tout va plus vite et tout devient plus prochede jour en jour. Le monde devient un vil-lage dont les citoyens forment un réseau (la‘toile’ d’Internet). Le local, le régional,voire même le national ont perdu du sens cartout s’internationalise et se mondialise. Lesquestions de changement climatique etd’environnement sont devenues un pro-blème mondial (processus de Kyoto), lescatastrophes et les maladies concernenttout le monde (tsunami, sida, grippe aviaire,etc.) et même la violence se mondialise avecle terrorisme. Tout ceci affecte donc énor-mément nos modes de vie, nos modes deconsommation, ainsi que notre pensée etnotre identité (individuelle, citoyenne etcollective).

Quels sont les enjeux dela mondialisation ?D’une manière générale, il faut repenser lamondialisation en termes de droits humains,d’équité et de solidarité et non plus enterme de profit, de marchandisation des rap-ports humains et d’exclusion car la situationactuelle n’est profitable à personne. Unseul exemple : les grandes entreprises inter-nationales restructurent et licencient massi-vement dans les pays industrialisés pour délo-caliser dans des pays où la main-d’œuvre estridiculement bon marché et taillable et cor-véable à merci car les lois sociales n’y exis-tent pas.1 Le résultat est dramatique : dramessociaux, chômage et accroissement de la pré-carité chez les uns, exploitation, maltraitanceet extrême pauvreté chez les autres. Certains diront à juste titre que ces pratiques

permettent la croissance et la richesse de cer-tains pays (pensons aux fameuses nou-velles puissances économiques telles que laChine, le Brésil ou l’Inde), mais force estde constater que seule une poignée d’indi-vidus privilégiés en profite, alors que des mil-lions de travailleurs sont maintenus dans unétat de misère et d’asservissement propre-ment scandaleux. Loin d’être un facteur d’in-tégration, la mondialisation actuelle est uneforme organisée de discrimination et d’ex-clusion. Elle est porteuse d’énormes inéga-lités et bafoue les droits fondamentaux demillions d’enfants, de femmes et d’hommespartout dans le monde. Se prononcer pour ou contre la mondialisa-tion n’est plus d’actualité. Ce qui importe,c’est de tout mettre en œuvre pour la modi-fier de manière significative, c’est-à-dire larendre plus juste, plus équitable, plus res-pectueuse des droits humains et plus soli-daire. Cela passe avant tout par un devoirde chacun de s’informer, en d’autres termesarriver à une compréhension et à une prisede conscience individuelle et collective desproblèmes et enjeux actuels. Cette attitudecitoyenne indispensable doit ensuite donnerlieu à un changement au quotidien dans notremanière de consommer et dans nos rapportsavec les autres. S’informer et agir constituentdès lors la véritable clé de voûte de ladémarche responsable que chacun d’entrenous, en tant que citoyen du monde, estappelé à adopter.

Pierre-Olivier Laloux

Citoyens du monde

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I. La mondialisation : nature et enjeux

Tous citoyens du monde...

1 Lire à ce sujet l’article d’Olivier Hubert paru le 27/11/2006dans La Libre Belgique et intitulé « Une logique implacable ».L’auteur mentionne notamment un rapport consternant ducentre d’études Global Labour Strategies qui révèle que des mul-tinationales implantées en Chine telles que Nike, Google ouencore Microsoft font pression sur les dirigeants chinois pourque ceux-ci n’adoptent aucune loi qui améliorerait les statutset conditions de travail des travailleurs chinois.

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Citoyens du monde


II. Être citoyen du Monde : plaidoyerpour un style de vie simple et solidaire

« Opprimer le pauvre, c’est outrager son Créateur, mais avoir de la compassion pour les indi-gents, c’est l’honorer. » Proverbes 14:31, La Bible du Semeur, © 1992.

À l’écoute de cette citation, il ne nous est pas possible d’être citoyen du Monde sans penser et agir réelle-ment pour les pauvres ici et ailleurs…

Au temps de l’AncienTestament...À l’époque des petits prophètes (Amos,Michée), la situation politique du Moyen-Orient était très ressemblante à celle denotre monde actuel. Des superpuissancescontrôlaient des Etats plus pauvres. Le maté-rialisme et la corruption avaient augmenté enIsraël (royaume du Nord) et en Juda (royaumedu Sud), laissant les pauvres sans voix, sanspouvoir et sans terre. Les femmes et les enfantsétaient expulsés de leur maison, le commerceétait injuste, le système judiciaire était cor-rompu et les riches donnaient des pots-de-vin. Cela vous rappelle-t-il quelque chose ?

... et au temps de lamondialisationEn quoi la Bible nous remet-elle en questionquant à notre responsabilité citoyenne ?N’indique-t-elle pas clairement ce que Dieuveut des hommes d’hier et d’aujourd’hui ?Il nous appelle à vivre selon nos besoins etnon selon notre cupidité. Cela devrait susci-ter des changements dans notre style de vie.Le Dieu de la Bible est un Dieu d’amour quihait l’injustice et l’hypocrisie. Qu’a-t-Il à nousdire sur la nécessité de traduire notre foi enaction ? Est-ce trop tard ou trop coûteux pourque nous changions ? Que pourrions-nous fairedifféremment ?

L’Appel au Droit et à la JusticePour Dieu, les humains sont les « gérants »de Ses ressources. Ils sont responsablesenvers Lui-même, envers la terre à dévelop-per, et envers leurs prochains avec lesquelsils doivent partager les richesses de manièreéquitable. Ces vérités sont fondamentales.L’accomplissement authentique de l’huma-nité dépend d’une juste relation avec Dieu,avec le prochain et avec la terre et toutes sesressources. Par une gestion inique, nouséchouons à conserver les ressources limitéesde la terre, à les développer pleinement ouà les distribuer justement. Nous désobéissonsau projet créateur. En même temps, nous spo-

lions les gens de ce que Dieu avait prévu poureux. Or, s’il est vrai que nous attendons avec impa-tience le « rétablissement de toutes choses »lors du retour du Christ - parce que notre pleinehumanité y sera restaurée - notre tâche est depromouvoir la dignité humaine dès aujour-d’hui. Dans le secret de l’isoloir et bulletin de voteen main, cette conception chrétienne de laJustice devrait toujours résonner en nous.

L’Appel à la Miséricorde en actionLe maintien de la pauvreté est une offenseà la bonté de Dieu. La Bible la relie à un étatde faiblesse, car les pauvres ne peuvent passe protéger eux-mêmes.Dieu invite les dirigeantsà user de leur pouvoirpour défendre les pauvreset non les exploiter.L’Église doit se tenirauprès des pauvres contrel’injustice, souffrir aveceux, et appeler les diri-geants à remplir le rôle que Dieu leur a fixé.Soyons interpellés par les paroles dérangeantesde Jésus : « Gardez-vous de la cupidité » ouencore « la vie d’une personne ne dépend pasde l’abondance de ses possessions ». Écou-tons ses avertissements car la richesse entraînebien souvent soucis, vanité, fausse sécurité,oppression du pauvre et indifférence aux souf-frances de celui qui est dans le besoin. LeChrist appelle ses partisans à une grande libertéintérieure par rapport au pouvoir de séduc-tion des richesses. Et agissons comme Luiavec miséricorde. Apprenons à connaître lespauvres et les opprimés. Apprenons d’eux lesréalités dégradantes de l’injustice. Cherchonsà soulager leur souffrance de manière durable(merci l’abbé Pierre !) et souvenons-nousd’eux régulièrement dans nos prières.

L’Appel à un style de vie simple,humble, respectueux de la nature Dans sa générosité, le Dieu Créateur nous atout donné pour que nous en jouissions.Recevons cela avec humilité, joie et reconnais-

sance. La création se caractérise par unegrande abondance et une grande diversité maiselle est aussi vulnérable. L’équilibre de l’éco-système est soumis aux perturbations que nouslui imposons. Or, Dieu désire que ces res-sources soient gérées de telle manière que tousen bénéficient tout en respectant la nature. Par conséquent, renonçons à la destructionde l’environnement, dénonçons le gaspillageet l’accumulation des richesses. Adoptons unstyle de vie conforme aux valeurs de l’Évan-gile : simplicité et humilité. Deux valeurs surlesquelles fonder une humanité nouvelle.

L’Appel au partageL’Église à ses débuts se caractérisait par une

qualité de communion totalementinédite. Les croyants s’aimaient àun tel point qu’ils partageaientleurs possessions. La propriété pri-vée était subordonnée aux besoinsde la communauté naissante :« Nul ne disait que ses biens luiappartenaient en propre » (Actes4:32). Ces chrétiens étaient libres

de la revendication des droits de propriété.Le résultat de ces relations économiques trans-formées était qu’ « il n’y avait parmi euxaucun indigent » (4:34). Ce principe de partage généreux et sacrifi-ciel consiste à nous placer nous-mêmes et nosbiens à la disposition de ceux qui sont dansle besoin. C’est là une caractéristique essen-tielle d’un christianisme véritable. Si nousvivons dans l’aisance, soyons donc enclinsà faire davantage pour soulager les besoinsdes moins privilégiés. Les églises et toutes les institutions caritativesdevraient elles aussi être profondémentconscientes de la nécessité d’un style de vieintègre, gérant leurs dépenses de manièreexemplaire, avec rigueur, équité et solidarité.Sel et lumière du monde, telle est notre voca-tion. Lorsque l’Église est franchement dis-tincte du monde par ses valeurs et son stylede vie, elle confronte le monde à un choixdifférent et attractif. Elle témoigne du Christ.

Yves GABEL,Président du SEL Projets asbl

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1. S’interroger pours’engager Se poser les bonnes questions. Quelles sontles injustices à l’échelon mondial ? Quellesen sont les causes ? Pouvons-nous être consi-dérés comme partie prenante de l’injusticeou de l’oppression à cause de notre mode devie moderne ? Contribuons-nous aux« racines » du mal ? Si oui, comment ? Dieuattend-Il de nous que nous agissions ? Sioui, alors que faire ?

2. S’informer et prendre connaissance des problèmes,débats, enjeux, questions d’actualité (famine,pauvreté, environnement, etc.)➜ Lire (journaux, magazines, livres, bro-chures, etc.). ➜ Ecouter (radio, TV, conférences, débatspublics, etc.)➜ Parler (avec des gens qui s’y connaissent :ONG, monde associatif, etc.)Toujours essayer de bien comprendre et gar-der son sens critique. Réfléchir aux causeset conséquences des événements, ainsi qu’àsa position personnelle dans tout cela.

• Piste de lecture et solide introduction surle sujet :Delcourt, J. et de Woot, P., Les défis de laGlobalisation – Babel ou Pentecôte ?,Presses universitaires de Louvain, 2001.

• ONGPour obtenir les noms et adresses de nom-breuses ONG implantées en Belgique,allez voir sur le site d’Acodev, laFédération francophone et germanophonedes associations de coopération au déve-loppement www.acodev.beDes brochures et dossiers très intéressantssont à télécharger gratuitement sur lessites des ONG ou à obtenir par voie pos-tale sur simple demande.

3. Agir ➜ Initier le débat, en parler autour de soi,sensibiliser les autres (famille, amis, col-lègues, relations, etc.)➜ Privilégier les rapports humains par rap-port au matériel. Refuser et dénoncer latoute-puissance de l’économie sur les autressphères de la vie humaine. Veillons fidèle-ment à la Justice chaque jour que Dieu fait…de peur de perdre peu à peu de notre huma-nité, de notre dignité et de notre intégritémorale et physique...➜ S’informer de ce qui ce fait près de chezsoi : pétitions, manifestations, envoi delettres de protestations, débats publics, col-lectes de fonds, etc.➜ Soutenir les organismes altermondia-listes et les grandes causes qu’ils défen-dent : annulation de la dette du Tiers-monde,suppression des paradis fiscaux, souverai-neté alimentaire pour tous les agriculteurs

du monde, etc. Soutenir les campagnes quioeuvrent pour la réalisation des « Objectifsdu Millénaire pour le Développement » :campagnes Make Poverty History ou ActionMondiale Contre la Pauvreté dans lesquellessont impliquées des centaines d’associa-tions de lutte contre la pauvreté telles le« Défi Michée ».➜ Privilégier les produits issus du com-merce équitable (produits d’alimentation etautres) et éviter d’acheter ou d’utiliser lesproduits de firmes qui bafouent les droits del’homme. ➜ Réfléchir à sa consommation d’énergie(gaz, électricité, eau, carburant, etc.) : Puis-je réduire ma consommation ? Qu’ai-je à madisposition pour consommer plus ‘propre’? Le site de l’IBGE (Institut Bruxellois pourla Gestion de l’Environnement) est une mined’informations sur tous les thèmes liés àl’environnement. Une brochure intitulée100 conseils pour économiser l’énergie està télécharger gratuitement. À lire absolu-ment !www.bruxellesenvironnement.be/

➜ Donner du temps et/ou soutenir financiè-rement des ONG ou autres associationsaltermondialistes et humanitaires, comme leSEL Projets.➜ À plus grande échelle : créer une asso-ciation, s’engager en politique, etc.

P-O. L.

Citoyens du monde


III. Que faire concrètement ?

Nouvelles de nos voisins Français :

« Le lundi 22 janvier s’esttenue à Paris une rencontred’information du Défi Michée.Lors de cette rencontre, leDéfi Michée a présenté enparticulier ses projets de plai-doyer pour 2007 aux prési-dents d’unions d’églises etd’associations qui le soutien-nent.

« Au niveau international, cesprojets se situent dans le cadrede l’action ’Sifflons la mi-temps’ indiquant que noussommes à mi-parcours entre2000, date de l’engagementdes nations de l’ONU à réduire

de moitié la pauvreté et 2015 où lesObjec t i f s du Mi l l éna i r e pour l eDéveloppement doivent être atteints. Or,nous ne sommes pas à mi-chemin dans laréalisation de ces projets ! C’est pourquoile Défi Michée veut interpeller et encou-rager à une seconde mi-temps plus réus-sie. Cela passera notamment par une mobi-lisation des chrétiens dans les capitalesdu G8 à la Pentecôte, une action autourdu G8 à Berlin (dont un sommet des lea-ders chrétiens sur la pauvreté, organisépar l’Alliance Évangélique et auquel leDéfi Michée est convié) et des actionssymboliques de reprise de la seconde mi-temps le 07/07/07 (en particulier dans lespays du Sud).

En France, cette ’mi-temps’ coïncide avecles élections présidentielles et législatives.Pendant les présidentielles, le Défi Michéequestionnera les candidats sur les projets

concernant l’injustice sociale dans lemonde et le respect des engagements de laFrance pour les OMD et informera les chré-tiens des réponses reçues. Pendant leslégislatives, il encouragera les chrétiens àfaire de même avec les candidats de leurcirconscription. »

La Pentecôte 2007 a également été choi-sie pour une rencontre de 3000 à 5000jeunes, organisée à Valence, par l’AllianceÉvangélique Française. Le Défi Michéeparticipera à cette rencontre, projetant uneaction symbolique forte pour montrer lamobilisation des jeunes chrétiens sur lesquestions de pauvreté au niveau mon-dial. »

Infos glanées sur www.defimichee.frPlus d’informations sur www.defimichee.org,rubrique ’2007 – sifflons la mi-temps’.

Citoyens du monde


V. Le jeu des chaises Le « jeu des chaises » créé par Iteco (Centre de formation pour le développement)permet de visualiser la répartition des richesses au niveau mondial de manièresymbolique et dynamique.

Matérielnécessaire :• autant de chaises

que de participants(entre 12 et 50personnes),

• cinq affichettesavec les noms :Amérique du Nord,Europe, Afrique,Asie et Amériquelatine,

• les tableaux dechiffres de popula-tion et de ProduitIntérieur Brutrépartis par conti-nent (non dévoilésau début du jeu),

• un grand local(local de classe, duclub de jeunes, …).

Exploitation :A partir du jeu, les éléments suivants peuvent être relevés et exploités :

1. Qu’est-ce qui a étonné les participants et donc qui ne correspondaitpas à leur représentation, tant de la répartition de la population quede celle des richesses ?

2. Qu’ont-ils ressenti dans leurs positions respectives ?3. Ont-ils l’impression que cette situation est nouvelle ou pas, qu’elle

s’améliore ou non ?4. Quel est le problème : y a-t-il trop peu pour tout le monde ou les

richesses sont-elles mal réparties ?5. Comment expliquer cette inégale répartition entre le Nord et le Sud ?

N.B. Ici on aborde le modèle de développement de manière globale,donc le phénomène de mondialisation. Cela nécessite d’aborder despoints tels que : la dette du Tiers-Monde, les plans d’ajustement struc-turel du FMI, et de la Banque Mondiale, l’inégalité des termes del’échange pour les matières premières, la fluctuation des prix sur lesmarchés internationaux, le rôle des multinationales, la spéculationfinancière,…

6. Le jeu est-il représentatif de la réalité ? Les mêmes inégalités se repro-duisent-elles entre les pays d’un même continent, et/ou au sein mêmedes pays ?

7. En quoi cette situation générale influence-t-elle les migrations ?

En conclusion surgit toujours la question : Mais que pouvons-nous faire ?Il est important de montrer qu’il n’y a pas de réponse toute faite à celle-ci, mais que de nombreusespersonnes et associations se la posent et ont entrepris d’agir… voir ci-dessus !Avec l’aimable autorisation d’ ITECO, www.iteco.be

Spécial RDCInterview

Déroulement :Dans un premier temps, l’animateur répar-tit les affichettes sur les murs de la salle.Ensuite, il explique aux participants qu’ilsvont symboliser la répartition de la popu-lation mondiale. Si le local était le mondeet le groupe sa population, chaque partici-pant serait censé représenter X millions d’ha-bitants. On demande alors aux participants dese regrouper sous les affichettes des 5 conti-nents, de façon à représenter avec le plusd’exactitude possible la répartition de la popu-lation mondiale. Une fois que le groupe est sta-bilisé dans ses déplacements, l’anima-teur donne les chiffres réels et corrigesi nécessaire, la symbolisation.Dans un deuxième temps, on travaillesur la richesse mondiale symboliséepar les chaises. Chaque chaise représente X millions de dollars. Le groupe répartit les chaises sousles affichettes. L’animateur donne ensuite les chiffres réels et corrige la symbolisation. Pour ter-miner l’exercice, les habitants doivent occuper toutes les chaises. Aucune chaise ne peut rester inuti-lisée et aucun habitant ne peut rester sur le sol !

L’Afrique semble ne pasêtre gâtée par ce processusde mondialisation. On

parle de nouvelles grandes puis-sances telles la Chine, l’Inde, leBrésil, mais l’Afrique est reléguéepour certains économistes au rangde « région perdue ». Nous pou-vons difficilement nous résigner àcette sombre perspective.C’est dans le cadre de cetteréflexion que nous vous faisonspart d’extraits d’une interviewréalisée par Luc Torrini auprès deClément Kroeker. Clément estdirecteur retraité des Éditeurs deLittérature Biblique et a été appeléau Congo (RDC) pour travailler àl’encadrement des élections démo-cratiques de l’automne 2006.Petite contribution, mais ô com-bien importante, aux timides pre-miers pas d’une nation sur le che-min de la démocratie.

Clément raconte :Ma relation avec le Congo date dema naissance. Je suis né au Congo et c’est là quej’ai vécu les années formatives dema jeunesse (mes parents étaientmissionnaires pionniers dans lesud-ouest), avant de m’envolervers d’autres horizons, principa-lement la Belgique et la fondationde l’imprimerie des Editeurs deLittérature Biblique. Ce n’est que cette année-ci, après50 ans de séparation, que j’ai puretourner dans ce pays que jeconsidère comme mon pays d’ori-gine. Je l’ai retrouvé méconnais-sable après toutes ces années dedictature et de souffrances, qui ontcoûté plus de cinq millions de vieset la dégradation quasi totale del’infrastructure du pays.

Luc : Clément, vous avez parti-cipé à la mise en place et à l’en-cadrement des élections. Dansquelles conditions se sont-ellesdéroulées ?J’ai été impliqué dans la formationet la communication. À ce niveau,j’ai pu constater le travail impor-tant de formation à la citoyenneté

qui se fait depuis quelquetemps et dont l’Église a prisl’initiative. Sans cette forma-tion, il aurait été impossibled’imaginer des électionslibres et démocratiques.Pour une population qui ne lit pas les jour-naux ou qui n’a pas toujours accès aux infor-mations, les rumeurs de toutes sortes circu-lent rapidement. Il fallait éviter qu’elles nedonnent une fausse idée de la réalité.Malgré le manque d’expérience, les difficul-tés de transport et les problèmes matérielsde toutes sortes, le jour des élections est arrivécomme l’aboutissement solennel d’unelongue attente. C’est avec une grande satis-faction et pleinement conscients de leurs res-ponsabilités que les Congolais se sont ren-dus aux 50 000 bureaux de vote dans toutle pays.

Luc : Vous avez passé quelque temps àBukavu (Kivu, région des Grands Lacs).Quel est l’état d’esprit qui règne danscette ville marquée par la guerre ?La situation reste encore volatile, mais la villeessaie de recommencer une vie normale aprèsl’orage.Les églises prennent soin des orphelins deguerre rejetés par les familles parce qu’ilssont nés suite au viol de leur mère. Leséglises s’occupent aussi des femmes trau-matisées mais, malgré ces efforts, plusieursd’entre elles errent encore en ville, complè-tement perdues.J’ai demandé aux policiers qui gardaient unbureau de vote quelle était la situation dansla région. “Tout le monde est à genoux”,était leur réponse, sans hésitation. « Nousprions pour la paix ».J’étais très ému en observant les électionsà Bukavu, entre autres par le courage desmamans qui, leur bébé sur le dos, ont entre-pris toute une journée de marche et affrontédes files interminables pour pouvoir voter !Tout le monde, sans exception, était très heu-reux de pouvoir enfin voter librement et faireun choix. “Vous vous rendez compte? Ladernière fois que nous avons “voté”, il fal-lait déposer un bulletin vert pour oui, ourouge pour non, devant les soldats quinous surveillaient et nous indiquaient cequ’il fallait faire.”Et puis maintenant, il y a l’espoir que lesrêves des Congolais se réalisent : du travail,des soins de santé abordables, des écoles pourtous, la fin du pillage des ressources, la paix

dans les provinces, une seule armée natio-nale avec des soldats payés, la réforme dela police et de la justice, des transportspublics, le balisage des fleuves pour lanavigation, la reconstruction des routes, ledéveloppement agricole et des communica-tions, la production et la distribution de l’eauet de l’électricité, un service postal opéra-tionnel…Les Congolais savent bien que tout cela nesera pas réalisé en quelques mois ni quelquesannées, mais ils sont heureux d’être enfin“en route pour la démocratie.”

Luc : Quels sont vos sentiments sur l’ave-nir du pays ? De nombreuses possibilités s’offrent auCongo si ses richesses naturelles peuventêtres exploitées pour le bien de la popula-tion. Par rapport à d’autres pays africains,la RDC a l’avantage d’être majoritaire-ment chrétienne. Elle connaît actuellementun mouvement de réveil dans l’Église quiencourage les pasteurs et les membres à vivreselon la Parole de Dieu et à abandonner lespratiques malhonnêtes qui étaient courantesdans toutes les couches de la société.Les Congolais ont beaucoup souffert et il fautqu’ils soient aidés pour que leur Constitutionsoit connue par tous et appliquée. L’UnionEuropéenne, les Nations Unies et des ONGnationales et internationales, sont à l’œuvretant bien que mal pour garantir l’applicationde cette Constitution.L’Afrique du Sud a une très grande influenceau Congo et ces deux nations collaborentétroitement dans plusieurs domaines.Tout le monde veut que le pays progressedans la bonne direction. On espère que l’im-mense travail accompli ne sera pas gâché.

Luc : Quelles devraient être, d’après vous,les priorités sur lesquelles devrait tra-vailler le nouveau gouvernement ?Le président Kabila dans son messaged’installation a dit: “Je signale la fin de larécréation.” On comprend ce qu’il veutdire. Les nouvelles institutions, le nouveaugouvernement, tout le monde doit commen-cer à travailler pour le bien du peuple et nonplus pour s’enrichir personnellement.Le démarrage sera difficile comme la for-mation du gouvernement. Le succès de ladémocratie dépendra de la justice et la sécu-rité. Il faudra favoriser l’économie, le tra-vail, les transports, mais sans la justice etla sécurité, on retournera aux combats indi-

viduels et au tribalisme vengeur. Il est pri-mordial entre autres que le gouvernementrétablisse la justice dans le système doua-nier du pays.Le Congo a besoin d’aide. Les Congolaisde la diaspora qui ont acquis une formationet de l’expérience à l’étranger devraientretourner au pays. Celui-ci a besoin de sesintellectuels.L’aide des coopérants, des ONG, des mis-sions et aussi des industries ou PME, pourpeu qu’elles s’investissent pour le bien dupays, est également plus que bienvenue.

(Cette interview peut vous être envoyée danssa totalité sur demande adressée à jour-nalspn@selprojets)

Citoyens du monde


Rappel des besoins denotre partenaire à l’Est duCongo !

Le SEL Projets soutient le Centre Médico-Chirurgical de Beni-Butembo (région deBukavu, voir SPN5). Voici les dernières nou-velles du docteur Pakimo :

Pour le moment la survie du CMCE tient dumiracle. Le personnel n’est plus payé car lesmalades, de plus en plus nombreux, sont tel-lement pauvres qu’ils ne peuvent rien donneren contrepartie des soins donnés. De temps entemps ils paient en nature : haricots, patatesdouces, manioc, bananes…Les enfants sont très touchés par les maladiesqui reviennent en force à cause des conditionsde vie misérables. Dans ce contexte, il estimpératif de remettre la population au cou-rant des règles élémentaires d’hygiène. LeCMCE s’est attelé à cette tâche.Autre épreuve : le propriétaire des locaux danslesquels le centre médical est installé, veut lesvendre. Il va falloir déménager, voire mêmepenser à construire un hôpital.Le Docteur Pakimo et ses quelques assistantsremercient le CA du SEL Projets d’avoirenvoyé Luc Torrini en août 2006. Cette visiteeffectuée malgré l’insécurité qui règne dans larégion leur a redonné courage. Ils remercientles donateurs du SEL Projets pour l’envoi dematériel et leur aide financière, véritablesbouées de sauvetage. Ils leur demandent éga-lement de ne pas les abandonner. C'est pour-quoi nous relançons l'appel d'aide au CMCE,voir coupon-réponse page 13.

A.H.

de Clément Kroeker

Historique dupartenariat :En novembre 2004 : Nous fai-sons la connaissance de MM. lePasteur Amidou Douna, présidentdes Églises Évangéliques issuesde la SIM au Burkina Faso etPierre Mano Potiandi, infirmieret chef de poste du Centre desanté de Piéla lors de leur visiteen Belgique. Ils nous parlent de leur besoind’eau potable pour les patients duCentre.En 2005, le SEL Projets fait unappel et, grâce à vos dons, financela construction d’un châteaud’eau pour le raccordement àl’eau du CSPS ainsi que laconstruction de douches et delatrines (cf. SPN3 Juin 2006).En décembre 2005, Pierre ManoPotiandi nous interpelle au sujetdes enfants malnutris du CRENet le SEL Projets récolte, grâceà vous, la somme nécessaire pourpourvoir aux besoins en lait del’ensemble des enfants pour uneannée (cf. SPN1 décembre 2005).

D'autres projets de partenariatsont en cours d'élaborationpour 2007 dont nous vous par-lerons dans une prochaine édi-tion du journal.

Nos partenaires àPiéla Nous avons appris à mieuxconnaître nos partenaires lors dela visite de Pierre et BaanhanlaMano Potiandi en novembre der-

nier. Ils étaient les invités d’hon-neur de la journée annuelle duSEL Projets et nous ont racontéleur vie au pays,leur travail, leursdifficultés maisaussi les nom-breux encourage-ments qu’ils ontreçus. Pierre etBaanhanla sontimprégnés d’unesagesse et d’uneconfiance en la viehors du commun.Celles-ci s’expri-ment dans lesnombreux pro-verbes qui jalonnent leurs récits.

Pierre, seul enfant scolariséd’une famille nombreuse, estmaintenant Chef du CSPS de laville de Piéla (8000 habitants)située dans la région sahélienne,au nord-est de Ouagadougou.Dans cette région, on compte 2médecins, 28 centres de santé et1 ambulance pour 400 000 habi-tants.Au CSPS, implanté depuis 1947par une équipe missionnaire pro-

testante de la SIM (SociétéInternationale Missionnaire),l’accent est mis particulièrementsur l’accueil chaleureux de toutpatient qui se présente. L’accueil,c’est l’affaire de tout le person-nel car « Un seul doigt neramasse pas la farine ». 40 infir-miers se relaient pour accueilliret soigner environ 1400 per-sonnes par mois. Le centre nedispose pas de médecin.Le CSPS compte plusieursdépartements :

■■ Un service de santé pri-maire, avec un service d’ur-gences et de vaccinations contreles maladies épidémiques, oùune équipe s’occupe du dépistagedu Sida mais également du dépis-tage et du traitement de la lèpre(14 cas suivis actuellement).

■■ Une maternité où sont propo-sées des consultations pré- etpostnatales, des consultationscuratives, des informations sur leplanning familial, le suivi staturo-

Médicamonde


LE BURKINA FASO, paysd’Afrique occidentale,

est l’un des pays lesplus pauvres du mondeà cause de la croissancedémographique et del’aridité des sols.L’agriculture représente32% du PIB et occupe 80%de la population active.Arrosage et abreuvementposent de gros problèmesen saison sèche : 8 moisd’octobre à mai, pour4 mois de saison de pluiesde juin à septembre.Certains hommes sontréduits à l’oisiveté ou àl’émigration durant la sai-son sèche car toute activitéagricole est arrêtée.

La scolarisation et l’al-phabétisation tournentautour de 25 à 28% enmoyenne. Le financementdes bâtiments scolairesincombe à la population.

Superficie : 274 000 Km2

Population : 13 200 000habitants (en 2005). 0-14 ans : 47,5%; 15-64 ans : 49,59%; + 65 ans : 2,91%. 25% de la populationhabite en ville.

Espérance de vie des hommes :46 ans (en 2001)

Espérance de vie des femmes :47 ans (en 2001)

Mortalité infantile :105,3/00 (en 2002)

Religion : Culte desancêtres pour plus de lamoitié de la population,catholicisme et protestan-tisme occupent le 2e rang,ensuite viennent les musulmans.(Source :http://fr.wikipedia.org/wiki/Burkina_Faso)

Au Burkina Faso, le SEL Pro-jets soutient entre autres leCSPS (Centre de Santé et dePrévention Sociale) et leCREN (Centre de Récupéra-tion et d’Éducation Nutrition-nelle) de Piéla

Le Burkina Faso est doté de 2 hôpitaux seulement : 1 à Ouagadougou et 1 à Bobo-Dioulasso. Ceux-ci sont donc inaccessibles à la plus grande partie de la population.

Le Burkina Faso

L’équipe médicale du CSPS

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Piéla

pondéral des nourrissons jusqu’à 2 ans.Environ 120 accouchements sont pratiquéspar mois.

■■ Un centre de récupération et d’éduca-tion nutritionnelle (CREN), où un pro-gramme d’éducation alimentaire est proposépour sauver les enfants malnutris. La mécon-naissance des besoins de l’enfant et les gros-sesses rapprochées entraînent souvent un

sevrage précoce des bébés et les mettent endanger. Une « recette », élaborée par une infirmièreaméricaine, permet de préparer une bouillieenrichie (arachides, haricots blancs, feuillesde baobab, sel et sucre). Une fois le bébé

rétabli, les mamans repartentavec une portion suffisante pourun mois, qu’elles ajoutent àleur farine de mil. Elles revien-nent régulièrement pour un suiviavec pesée.Lorsque les mamans sonttrop pauvres pour soignerleur enfant, un fonds de sou-tien bénévole fournit lesmédicaments nécessaires.

■■ Un centre d’information.Les moyens de fonctionne-ment du CSPS étant très limi-tés, la prévention des mala-dies est cruciale ! Lesmembres du CSPS doivent

apprendre à la population à se détacherdes superstitions ancestrales qui mènentà des comportements à risque. Ainsi,l’utilisation des latrines a été très dure à adop-ter à cause d’une croyance populaire.Plusieurs campagnes de sensibilisation,avec affiches explicatives, ont été lancées car« Un bon dessin vaut mieux que mille expli-cations »• Prévention Sida.Le défi du CSPS est de motiver la popula-tion à changer de comportements (hygiènede vie, contraception, consultations gyné-cologiques, …) et à accepter de faire les testsde dépistage, piliers de la lutte contre le Sida.En 2005, un centre de diagnostic a été ouvertet une quarantaine de personnes sont suiviespar traitement préventif.

• Planification familialeElle fait appel au bon sens de l’homme réflé-chi qui gère bien sa famille et limite sonnombre d’enfants.• Lutte conte l’excisionCette pratique, liée au désir d’assujettir etde contrôler la sexualité des femmes pourpréserver leur fidélité, est dure à enrayer etgâche encore de nombreuses vies à l’heureactuelle. Le CSPS est le seul centre de santé qui dis-

pose d’un service d’ophtalmologie. Ce sontdes ophtalmologues du Ghana et du Béninqui viennent une fois par an pour pratiquerles interventions chirurgicales. En 2005, ona pu compter 147 interventions, particuliè-rement pour des cataractes et des glaucomes.

■■ Suivi pastoral : un pasteur assure le suividu personnel soignant et des malades.L’écoute fait partie intégrante des soins etse fait par contact individuel ou en groupeet se poursuit dans les villages car « Le piredans la souffrance ce n’est pas la douleur,mais la solitude dans la douleur ».

Pour notre partenaire, il est essentiel de tra-duire l’amour et la compassion du Christ autravers des soins médicaux : « Ce que nousfaisons crie plus fort que ce que nousdisons ». Il encourage chacun à travaillerchaque jour sans regarder aux difficultés car« Les choses contre lesquelles nous ne pou-

vons rien, faisons en sorte qu’elles nepuissent rien contre nous ».

Les besoins pressants :

➜ L’engagement d’un médecin : lesinfirmiers ne peuvent pas poser tousles actes médicaux et le transfertvers l’hôpital est souvent trop dif-ficile.

➜ L’électrification : le CSPS estéclairé actuellement au moyen delampes à pétrole (malodorantes etdangereuses). Pour le fonctionne-ment des quelques appareils, leCSPS utilise de petits groupesélectrogènes, mais ceux-ci sontpeu fiables et très coûteux (le prixdu carburant est le même là-bas quechez nous).

Nadine Ray

Médicamonde


Affiches employées lors des campagnes de prévention

Faute de lits en suffisance, les patients doivent souvent resterdehors.

Ambulance basée à 15 Km du CSPS !

Un bébé dans une bassine

Les mamans repartent avec une portion pour1 mois

Le parrainage d’enfants est non seulementune aide précieuse pour l’enfant lui-mêmemais également pour son entourage. Unenfant nourri, soigné et scolarisé est unepréoccupation en moins pour celui qui doitsurvivre et assurer la survie des siens.

Roland, le papa de Menja, témoigne :

Je m’appelle RAKOTO Roland. J’ai 44 ans.Je suis marié et père de 8 enfants, 2 gar-

çons et 6 filles. L’aînée a 15 ans et la der-nière 2 ans.Après avoir tenu un petit commerce deproduits de première nécessité, je suisdepuis plusieurs années gardien et assistantménager. C’est avec le salaire de ce travailet celui de ma femme qui est égalementaide ménagère que nous faisons vivre notrefamille.Nous habitons dans une maison d’une seulepièce avec cuisine. Notre principal souci atoujours été financier. Il nous est très dif-ficile de faire vivre notre famille avec cequ’on gagne et en plus, nous devons payerun loyer mensuel pour la maison.Heureusement pour nous, la foi est uneréalité qui nous aide à surmonter les diffi-cultés, de quelque ordre que ce soit. Elle mepermet de mieux vivre et aider ma famille.Mais notre vie avec Dieu n’a pas toujoursété facile. Dans une église, les gens étaientchoqués de nous voir à l’office avec dessandalettes en nylon aux pieds. Cela nenous a pas découragés, nous avons justechangé d’église. La dénomination importe

peu, c’est la consécration au Seigneur quiest importante. Je crois que le parrainage est une réponsede Dieu à nos prières. Avant, pour lesétudes de nos enfants, nous étions obli-gés de nous endetter. Maintenant noussommes énormément soulagés.Il y a deux ans, ma fille Menja (MG 550040) avait le visage qui gonflait. Le méde-cin qui la suivait disait qu’elle avait unemaladie de cœur et que le traitement dure-rait 3 ans. Sans le parrainage qui prendaussi en charge la santé des enfants, nousn’aurions jamais pu la traiter. Maintenant,ma fille peut suivre le traitement et conti-nuer ses études normalement.Je remercie Dieu d’avoir touché le cœurdes personnes qui parrainent nos enfantsparce qu’autrement, ce serait très difficilepour nous de nous en sortir. Que Dieu lesbénisse et les garde.

Roland et Menja

Parrainages

Madagascar - Bidonvilled’Ankazomanga

Parrainage Plus


Parrainages Plus

MadagascarLors de notre voyage à Madagascar, nous avons partagé le quotidien des enfants de l’écoled’Andranotaratra. La plupart d’entre eux font 1/2 heure à 3/4 d’heure de marche 4 foispar jour pour se rendre à l’école. Quandil pleut, ils arrivent trempés le matin, ilssont à peine secs qu’ils se retrouvent dansla pluie pour le retour à midi et ainsi desuite… Le lendemain, chacun a la goutteau nez…Pour éviter ces rhumes qui peuvent faci-lement dégénérer, Jacquot de Smidt, res-ponsable du parrainage, a proposé à notrepartenaire local de confectionner une capepour chaque enfant. Les dames« mazoto » (zélées) se sont mises à l’ouvrage et les enfants sont à présent équipés pouraffronter les pluies abondantes de leur région ! A.H.

Les capes sont arrivées au village !

Parrainages PlusReboisement àAndranotaratra(Madagascar)

Fin janvier, les enfants de l’écoled’Andranotaratra et leurs parents ontparticipé à la plantation de 405 arbres :des fruitiers (manguiers, arbres à let-chis, mandariniers, orangers, avoca-tiers et arbres à kakis) et des arbres àvertus médicinales (hêtres, lauriers,eucalyptus globelus). Chaque enfantparrainé a reçu un hêtre à planter chezlui. L’état malgache poursuit activement leprogramme de reboisement de Mada-gascar, ce qui a pour conséquence queles pépinières sont en rupture de stocket que le prix des plantes augmente.Nous espérons que cette fois, les feuxde brousse ne viendront plus détruirele travail de nos partenaires et desenfants. Il existe un moyen simple deprévenir les incendies : une planteappelée Bracaria. Celle-ci est uneplante de couverture de sol épaisse,qui ne brûle pas et, en plus, enrichit lesol.Nos partenaires sur place en ont déjàplanté mais il en faut partout, ce quidemande un travail important de pré-paration du sol et également un effortfinancier conséquent.

D’après les informations reçues deJhonny, responsable des parrainagesà Andranotaratra et Docteur Yvonne,partenaire du SEL Projets sur place


Parrainages

Voyage à MadagascarDu 19 octobre au 5 novembre 2007Au programme :

Burkina FasoNouvelles de Samuel Sanou, notre par-tenaire du SERAC à Bobo-Dioulasso :

1. Dépôts pharmaceutiques Au total plus de 8600 personnes ont béné-ficié des services de ces dépôts en 2006,soit une augmentation de 640 personnes parrapport à 2005. Merci aux agents bénévolesqui nous aident dans la gestion de ceux-ci. Merci au SEL Projets pour son soutienfinancier. Merci à chacun de vous pour vosprières qui nous sont si utiles. Grâce auxefforts conjugués de tous, nous pouvonscontinuer à aider les nombreux malades quisans cela ne pourraient se soigner.

2. Micro-Crédits FémininsCe programme nous procure une trèsgrande satisfaction. Les femmes qui enbénéficient sont soulagées et nous lesvoyons s’épanouir. De plus, elles s’ac-quittent sérieusement du remboursementde leur crédit. 22 femmes sur 23 ont toutremboursé et s’apprêtent à reprendre unautre crédit. Celle qui n’a pas réussi à tenirses engagements sera aidée et conseillée.D’autres attendent aussi de bénéficier pourla première fois d’un micro-crédit.

3. La Cour de Solidarité de Colma(aide aux personnes handicapées)Quelques personnes handicapées de laCour de Solidarité en collaboration avecd’autres handicapés hors de la cour ont misen place une association de promotion desactivités artisanales des handicapés pourla prise en charge de leurs besoins. Les res-ponsables de cette association ont solliciténotre appui. Nous sommes en train d’exa-miner les possibilités de les aider. Nousaidons aussi individuellement les per-sonnes handicapées qui font appel à nouspour des besoins alimentaires ou de santé.

• Visite de plusieurs centres deparrainages :

• Ankazomanga, Andranotaratra,Mandriambero,

• Visite de votre filleul à domicile,• Sortie avec les enfants parrainés,

• Visite d’une réserve,• Participation à des actions

d’entraide dans les centres deparrainage,

• 24h dans une famille malgache.

Les finances 2006 en bref :Le total approximatif des entrées est de 392 000 € et se compose des dons (370 000 €)et des autres recettes (22 000 €). En juin, nous vous donnerons les montants exacts,le détail de ces dons ainsi que la ventilation de leur utilisation. Mais d’ores et déjà,merci à tous pour votre générosité ! Y.G.

Nous sommes encouragés par les résul-tats du projet. Les enfants font des effortsau niveau de l’hygiène et ils sont fidèlesau cours de français que nous leur don-nons tous les samedis matin. Évidemment, actuellement il est très dif-ficile pour les enfants d’être propresétant donné que cette année nous avonsbeaucoup plus de pluie que les autresannées (à tel point que la famine menacele pays, ndlr). Les maisons sont trèshumides, le linge ne sèche pas. Nous avonspu visiter chaque maison des 34 enfantsqui mangent au terrain et leurs conditionsde vie sont tout à fait déplorables. Les enfants apprécient beaucoup les repasque nous leur donnons. Certains sont affa-més, surtout le lundi. Comme leur parentssont payés à la journée et que le dimanche,ils n’ont souvent pas de travail, donc pasd’argent, il n’y a pas de repas.Nous avons eu des problèmes avec le petitNJAKA. Il a fait une chute et sa mamanl’a envoyé chez le masseur. Malheureu-sement son bras était cassé et le massagea causé un déplacement de l’os. Il a troisans. Nous l’avons emmené à l’hôpital oùil a été plâtré mais il y a des complica-tions. Nous avons déjà contacté un chi-rurgien. Actuellement il est sous cal-cium pour aider ses os à se calcifier et dès

que nous lui enlèverons le plâtre, nousdéciderons s’il y a lieu de l’opérer.La fête de Noël a été formidable grâce auxdons de plusieurs parmi vous. Chaqueenfant a reçu un habit pour Noël avec unepaire de chaussures. Chaque maman a reçuune jolie robe et chaque papa, une che-mise. Et chaque famille est rentrée à lamaison avec un panier chargé de nourri-ture, savon, brosse à dents, jouets pour cha-cun. MERCI À VOUS TOUS !Les travaux du réfectoire et de la biblio-thèque avancent bien. À cause de la pluie,les enfants mangent déjà dans le réfectoire,même si les travaux ne sont pas finis.

Marie-Laure Meier

Tickets-repas

Madagascar : nouvelles du PROJET Mahery

Le programme Mahery, géré par la famille Meier, vient en aide à 30 enfants.20 Tickets-Repas sont déjà pris en charge financièrement, nous cherchons encore10 donateurs (voir coupon-réponse page 13). Un Ticket-Repas peut sortir un enfantde la misère et redonner espoir à sa famille.

Nous tenons à faire part de cetteoffre en priorité aux parrainsd’un enfant malgache. Si ellevous intéresse, veuillez renvoyerle coupon-réponse de la page 13

avec, dans les desiderata, la mention : voyage à Madagascar,la référence parrain et enfant parrainé ainsi que le nombrede personnes intéressées par le voyage.Ce voyage est organisé par Jacquot de Smidt, responsabledes parrainages du SEL Projets.Les inscriptions ont lieu jusque fin avril 2007.

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dS

Brèves

Flash info sur le programme SoleilLevant à Calcutta en Inde : 7 enfants se sont joints aux autresdepuis l’été 2006, les activitésvont bon train et les projets sedéveloppent.

Les enfantsDepuis juillet 2006, le centre d’accueilcompte 25 enfants dont 80% sont scola-risés. L’intégration des 7 petits nouveauxs’est bien déroulée grâce au système de par-rainage de chacun de ceux-ci par un aînédu groupe. La dynamique du groupe a bienévidemment changé mais chacun sembles’être ajusté. Tous grandissent bien phy-siquement, mentalement et spirituelle-ment.Lisez plutôt ces quelques anecdotes:

Khokon Sapui est un petitgarçon futé qui passe sontemps à pincer les autrespour filer s’asseoir enpleurant !

Satish Pandy aime joueret bavarder. Il aime sur-tout faire des grimacesquand il s’adresse auxautres, ce pour quoi on letaquine allégrement.

Au centre d’accueil, tous les enfants ontdes tâches quotidiennes à accomplir, pro-pices aux situations cocasses telles que

celle-ci :Fathema Khatoon est laplus petite de la bande. Unjour, comme le repas tar-

dait à arriver, elle est allée tranquillementà la cuisine pour sortir toutes les assietteset les verres et commencer à servir le repas !

Les enfants participent également à plu-sieurs activités récréatives tout au long del’année. Le sport est indispensable pourdégourdir les grands comme les petits.

Mais Rumpa Ponda, unedes plus petites filles,n’aime pas courir. Chaque fois qu’on l’en-voie jouer dehors, ellese cache en dessous du litou dans la cuisine !

Parmi les activités marquantes de cetteannée, citons la visite du ‘Canning RiverSide’, de plusieurs parcs et de la baie duBengale avec pique-nique à la clé ! Ce futun événement majeur pour la majorité desenfants qui n’avaient jamais vu la mer !

Samir Pandy a découvert avec bonheur legoût des bonbons ! Suite à cette découvertedélicieuse, l’idée de recevoir d’autres bon-bons de Rajesh lui est venue. Mais ce der-nier a refusé. À présent, Samir continue decroire et de clamer haut et fort que Rajeshlui a volé ses bonbons et ses jeux !

Puja Halder a remarqué une ombre lors-qu’elle se penchait au-dessus de l’eau mais necomprenait pas pourquoicette ombre ne partait pas.Persuadée qu’il s’agissaitde quelqu’un d’autre, elles’est jetée à l’eau !

Au niveau santé, ils n’ont pu échapper àune fièvre virale, des problèmes d’estomacet une infection de la peau pendant plusde deux mois. Mais ils sont tous à présentrétablis.

Dans le courant du mois de décembre, lesenfants ont commencé à préparer la fêtede Noël activement. Il y a eu la prépara-tion d’une pièce de théâtre retraçant la nati-

vité dans laquelle chacun jouait un rôle surmesure. Ensuite, ils se sont rendus dans dif-férentes maisons du quartier en chantant

et proclamant la naissance duChrist.

Les projetsÀ l’heure actuelle, les res-ponsables aimeraient pouvoiracheter de nouveaux lits et unréfrigérateur pour les enfantsdu centre. Ils aimeraient éga-

lement pouvoir prolonger leur travailparmi les enfants en détresse en atteignantles victimes d’asservissement infantile. Dans la ville de Calcutta, plus de 45% deces enfants travaillent en tant que domes-tiques, 20% dans des garages; 6% dans deshôtels miteux, des étals à thé et restaurants;7% dans de petites industries et 22% sontdans toutes sortes de petits commerces dou-teux. Ce grand nombre d’enfants (35.000en 1988, 72.000 en 2003 et près de 100.000en 2006) est difficile à localiser.Ils gagnent 12 à 20 roupies par jour[1€ = 55 R]. Ni le travail ni les salaires nesont évidemment réglementés.L’alimentation des enfants asservis serésume à du riz, des lentilles, des légumes,du pain ou ce qu’ils peuvent trouver en rue.Ils proviennent pour la plupart de famillesbrisées, pauvres, malades et recomposéespar nature. Bien que l’asservissementinfantile soit proscrit, ces enfants et leurfamille ne savent que faire. Le gouverne-ment ne leur donne aucun moyen de s’ensortir. Nous voulons leur redonner espoiret croyons qu’un accompagnement person-nel empreint de beaucoup d’amour, un mini-mum de nourriture et de médicaments etun accès à l’enseignement pourraientvraiment porter leurs fruits.

Si vous désirez nous aider à poursuivrecette œuvre, soit par l’achat de matérielpour le centre soit par la mise en routede ce programme parmi les enfantsasservis, n’hésitez pas à nous contacter(voir coupon-réponse page 13). Noustenons à vous remercier tous et touteschaleureusement pour vos dons et vosprières, sans lesquels nous ne pour-rions avancer dans cette œuvre.

Caroline SandronResponsable Soleil Levant

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