Marcus Bo voler haut et rester beau

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Marcus Bo voler haut et rester beau

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2 1er mars 2012No 595

C’EST LEUR ANNIVERSAIRE

Mercredi 29 févrierJeff ‘Ja Rule’ Atkins (Acteur/ rappeur),

Antonio Sabato, Jr. (Acteur/model/écri-vain), Tony Robbins (Ecrivain), Sharon Dahlonega Bush (Présentatrice), Gretchen Christopher (Chanteuse), Dinah Shore (Chanteuse).

Jeudi 1 mars Justin Bieber (Chanteur/publiciste), Kesha Sebert

(Chanteuse), Marcelle Jean-Louis, Jensen Ackless (Acteur/Chanteur), Milliams Melaza, Donovan Patton (Acteur), Luciano PI Sadik, Mark-Paul Gosselaar (Ac-teur), Yanique Prosper, Javier Bardem (Chanteur), Jude Cerene, Booker T (Spor-tif ), Marjorie Louis, Russel Wong (Acteur), Nik Kershaw (Chanteur), Ron Howard (Scénariste), Alan Thicke (Acteur).

Vendredi 2 marsDaniel Craig (Acteur), Luke Pritchard (Chanteur/guitariste), Bryce Dallas

Howard (Actrice), Myriam Roselien, Chris Martin (Chanteur/musicien), Beatrice Decade, Jon Bon Jovi (Chanteur/musicien), Mentor Esther Nathalia, Laraine Newman (Artiste), Wesly Renaud Jean, Daniel Alouidor (Journaliste).

Samedi 3 marsAdolphe Janvier (Animateur/manager), Alpha Michel Daunay (Chanteur),

Vanessa Exil, Jessica Biel (Actrice), Jason Curtis Newsted (Chanteur/musicien), Jackie Joyner-Kersee (Sportive), Herschel Walker (Artiste), Ira Glass (Présenta-teur), Doc Watson (Chanteur/musicien), James Doohan (Acteur).

Dimanche 4 marsToppy X RockFam (Rappeur),

Jameson Sylvestre (Sportif ), Angel Bernadel, Margo Harshman (Actrice), Whitney Port (Artiste), Saskya Belizaire, Landon Donovan (Sportif ), Chaz Bono (Célébrité), Patsy Kensit (Actrice), Patricia Heaton (Actrice), Chris Squire (Musicien).

C’est aussi leur anniversaireValéry Daudier, Lovensky

Grégoire, Franklin Alfred, Naomie Vanessa Pierre Louis, Naphtalie Innocent, Joseph Adeline

Toppy X né le 4 mars

Une publication de Ticket Magazine S.A.

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

REDACTEUR EN CHEFStéphanie ANDRÉ

SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Marie-Brunette B. MAINSOURGaëlle C. ALEXIS

RÉDACTIONRosemond LORAMUSJoël FANFANWendy SIMONAceline RENEDimitry Nader ORISMAToussaint Jean François TOUSSAINTGilles FRESLET Daphney Valsaint MALANDREDuckenson LAZARDMyria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNElisée Décembre

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEPhotographesFrédérick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEU

Publicité: 3782-0905 / 3782-0893Rédaction: 3456 1920

Agenda du week-endPour Insertion

Phone: 3922-3006E-mail : [email protected]

MERCREDI 29 FEVRIER 2012-Kayel ‘Mikaelle A Cartright’ (Quartier

Latin) Dès : 7 hres pm

JEUDI 1er MARS 2012-JEDI MIZIK (IFH) Dès : 7 hres pm-Ciné-Corner (Fokal) Dès : 2 hres pm-Ram (Hôtel Oloffson) -Vente aux enchères de gravures, li-

vres, dessins, du 18 ème et 19 ème siècle de la bibliothèque de feu colonel Robert Heinl info : www.swanngalleries.com

-Hommage à Jean Claude Bajeux (Fokal) Dès : 4 hres 30 pm

VENDREDI 2 MARS 2012 -Attie Brothers (Garden Studio, Tète

de L’eau, après Les Délices) De : 8 hres pm à 11 hres 30 pm

-Belot, Fabrice Rouzier, Keke Bélizaire (Hôtel Montana) De : 8 hres pm à 11 hres pm

-Ritual 2.0 (Club nin9, ex TazRock) De : 9 hres pm à 11 hres pm

-Septentrional (Distinction) De : 9 hres pm à 11 hres pm

SAMEDI 3 MARS 2012 -Darline Normil (Quartier Latin, rue

Goulard, Place Boyer) De : 7 hres pm à 11 hres pm

No fear with Dj Hot, Ted Bounce (Nin9, rue Clerveaux, ex TazRock) De : 9 hres pm à 11 hres 59 pm

-Septentrional, Dj Sa-G Mix (Lambi, km zero)

-Ambiance avec Dj’s Konvict, Snatch, Valmix (2 ème rue Jérémie, # 5)

-Chaque Samedi, Show de Mode, Show de Danses, Animation Dj (O Bra-silleira, Social Club, 103, rue Louverture, Pétion-ville) Adm : $50 ht ou 250 gdes

Info : 3610-9125 / 3922-0188

DIMANCHE 4 MARS 2012-Rebel Layonn (Rustik, Furcy)

De : 3 hres pm à 8 hres pm -« Bicha Malfektè » (Nu Moving

Club) Dès : 4 hres pm -Festival des Jeunes Talents

(Cercle Bellevue, Bourdon) De : 10 hres am à 5 hres pm

-Fètes des Grands-mères (Café de l’Europe) De : 1 hr pm à 5 hres pm

-Ambiance animation avec Al-mando Keslin et un groupe invité (Café Antillais, Santo 1) Info : 3876-4608 / 3420-1183

Une récente étude scientifique en provenance des États-Unis dé-montre que se rabibocher avec son ex est une mauvaise idée.

Se remettre avec son ex est une mauvaise idée. C’est ce qui ressort d’une étude américaine issue de l’Université du Kansas et relayée par le site web Gizmodo. Une scientifique du nom d’Amber Vennum a analysé plusieurs de ces couples et les a comparé à ceux qui ne se séparent pas. Il faut dire que renouer avec son ex est devenu une chose aisée depuis l’apparition des réseaux sociaux. Combien d’entre nous ont tapé le nom d’un(e) partenaire passé pour reprendre contact ou, plus innocemment, savoir ce qu’il est devenu physiquement ?

L’enquête menée par Amber Venum souligne que les personnes qui se remettent ensemble sont beaucoup plus impulsives, tant dans la réconciliation que, plus problématique, dans la rupture. Un couple qui s’est déjà séparé a moins peur du changement et n’hésitera pas à le faire une seconde fois. Le doute sur l’avenir commun est également plus présent étant donné que le scepticisme a déjà été de rigueur par le passé. Ce constat va en tout cas ravir beaucoup de personnes qui ont des ex collants, comme le souligne très justement le site Gizmodo. Elles auront désormais un argument scientifique imparable pour justifier leur refus à ne pas se remettre ensemble.

La science ditqu’il ne faut pasretourner avec son ex !

D’après une récente étude américaine, les hommes seraient davantage disposés que les femmes à épouser quelqu’un qu’ils n’aiment pas profondément.

Qui a dit que les femmes étaient prêtes à tout pour se marier ? D’après une récente étude américaine, la gente masculine serait moins difficile en matière de mariage que les femmes. En effet, selon les chiffres obtenus, 31% des hommes affirment être prêts à épouser une femme dont ils ne sont pas follement amoureux, contre seulement 23% des femmes. Pour près d’un tiers des hom-mes donc, si une femme présente toutes les qualités requises à leurs yeux, l’amour fou et la passion ne sont pas des éléments clés pour faire leur demande. Ces derniers seraient alors prêts à épouser une femme « parfaite sur le papier » et avec qui ils se sentent bien, plutot que d’attendre de trouver le grand amour !

Amour : un homme sur trois épouse une femme qu’il n’aime pas

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31er mars 2012No 595

Il commençait à se faire trop rare sur la scène musicale, Bélo. Et puisqu’il vous manquait, vous serez ravis de le revoir au Karibe vendredi 2, en compagnie de Kéké et de Fabrice, ses principaux mentors. Allez-y en foule.

J.S.M. Production et ElectroADS présentent ce même jour, les Frères Attie au Garden Studio de 8 h à 11 h 30 p.m., avec She DJ, O Gun, Steves J Bryan et Samar Handal.

Et entre deux soirées, mangez copieusement les plats que le chef Jean-Luc Grabowski a méticuleusement concoctés pour vous. Au menu à prix fixe : tartare de mahi-mahi à la mandarine ; fettuccine de lan-gouste « sauce enrico » ; mahi-mahi ; sauce vierge sur un lit d’épinard et mandarine ; suprême de volaille ; sauce mandarine ; filet de bœuf à la plancha ; sauce bordelaise, etc.

Pour ceux qui s’y connaissent, le slam est un genre assez nouveau en Haïti. Mais il a déjà ses adeptes. Le Popey’s Fried Chicken donne samedi une grande soirée de slam avec 5 poètes, dont Grand Corps Malade. 17, rue Rigaud, Bois-Verna. De 7 h à 11 h p.m. Le genre de soirée qu’on ne peut pas manquer.

Au Club Nin9, No Fear avec DJ Hot et Ted Bounce. 9 h p.m. à 12 h 00 a.m.

Les affiches pour spectacle de reggae manquent dans notre paysage. Heureusement que des efforts sont faits. Dimanche, à 3 h p.m., Rustic, à Furcy, reçoit Rebel Layonn pour un show en live. Et ce n’est pas tout : vous ne payez rien au guichet. Cool, non?

Plus près de vous, au Cercle Bellevue, a lieu une premiere édition du Festival des Jeunes Talents, de 10 h a.m. à 6 h p.m. Vous connaissez sans doute la programmation : peinture, musique, photographie, etc., mais sûrement les nouveaux talents. Alors allez-y.

Et une activité de plus. Décidément ! Le Café de l’Europe fête les grands-mamans ce jour-là aussi. Enfin, quelqu’un y a pensé! Quand on sait qu’il n’y a pas de maman sans les grands-mères, ce n’est que justice rendue. Emmenez grand-mère « se dérider » de 1 h à 5 h p.m.

Lundi, si vous êtes en ville, prenez votre lunch à Délices la Carte. Ils ont le macaroni au fromage le plus délicieux que je connaisse. Et croyez-moi, ils ne l’ont pas volé, leur nom. 3e ruelle Rivière, avenue Jhon Brown (près de l’Université de Port-au-Prince).

Mardi, un peu d’alcool pour relaxer. Au Café Trio. 17, rue Louverture, Pétionville.

Péguy F. C. Pierre [email protected]

L’agenda de PéguyFini le carnaval. Retour à la vie normale : trafic ; boulot ; responsa-bilités ; et bien entendu le stress. Mais ce n’est pas pour autant que vous allez cesser de vous amuser, n’est-ce pas ? Ne vous prenez pas trop au sérieux. La vie est faite d’obligations certes, mais de petits moments d’insouciance aussi. Parce que comme on dit, il faut un peu de tout pour faire un monde. Et vous êtes du monde, car vous existez pleinement. Avec les bons tuyaux de l’agenda bien sûr !

Buzzpar Aceline René

« Jije m’ », le nouvel album de Mass Compas

La formation Mass compas de Gracia Delva vient de sortir son deuxième album titré « Jije m’». Finalisé le 10 février dernier, cet opus d’une dizaine de morceaux a été auditionné au cours de cette semaine à l’émission Lekòl Lage, sur Magik9, 100.9 FM.

A noter que sur ce disque Gracia Delva, le chanteur à la Chambre des députés, partage ses tâches avec le second chanteur Frérot Jean-Baptiste qui, lui, interprète exclusi-vement trois sur les dix morceaux composants.

« Jije m’ » est actuellement en constante rotation sur les ondes des radios et n’attend que vos impressions.

Dabenz Chéry forme son propre groupe, Fidèl

Après ses aventures au sein des formations System Band, Oxygen et Zenglen, Dabenz Chéry revient sur le terrain, mais cette fois-ci avec sa propre conception. En effet, l’interprète de « Pa leve men w sou li » présente au public sa toute nou-velle formation baptisée « FIDEL ».

«Just for the thing» est le titre du test- pressing sorti afin de don-ner un avant- goût aux fans.

A Dabenz et à son groupe, on souhaite un bon envol.

Djakout # 1 et Nu Look au festival 9 Mile

Le samedi 3 mars 2012 aura lieu la 19e édition du festival 9 Mile. A cette manifestation de musique qui se tiendra à Virginia Key Beach Park, au milieu de nombreuses stars de la musique reggae jamaïquaine tels que les trois frères Marley ( Stephen, Damian et Julian), se trou-veront Djakout #1 et Nu Look, deux ténors qui représenteront à leur manière la musique haïtienne.

Le festival des jeunes talents, c’est pour ce dimanche 4 mars

Quelques jours après le carnaval national, les jeunes de Koid9 organisent, le dimanche 4 mars, le festival des jeunes talents, au cercle Bellevue, qui se tiendra de 10 hres a.m à 6 hres p.m.

Il semblerait que l’ancien local de Mu-sique en Folie reprend du poil de la bête car ces temps il s’avère être très prisé par les jeunes pour différentes activités. Après Lòbey, la belle soirée mouillée du 28 décembre dernier, Richard Crey le 10 février, ce sera au tour de Koid9 de s’accaparer de cet emplacement de la route de Bourdon, mais, cette fois, pour une activité des plus grandioses. En effet cette jeune organisation qui a toujours dit travailler pour la promotion des jeunes talents haïtiens se met pour une énième fois à l’œuvre à travers ce festival où la plupart des artistes qui auront à performer ne sont pas encore totalement connus du public. A côté des stands de jeux vidéo, d’un coin de beauté qui sera maintenu par Zoule Make Up, d’un es-pace cuisine qui sera occupé par le chef Stephan Duret et Tanya Lemaire pour le sucrerie, et d’un stand de dépistage qui sera installé par la croix rouge haïtienne, il y aura aussi tout une pléiade de jeunes artistes pour animer cette journée qui promet. Le groupe Open, le groupe N-Joy, P jay, Ogun, Izolan, Brigand-JP, Trou-ble Boy, Madmax, Mc, Eud et Dead Crazy, Cash Morby, TeeVee, Sniper, pour ne citer que ceux-là. A noter qu’il y aura égale-ment la participation de la Miss Haïti 2011 Anedie Azael, de Frederick Alexis de Ayitifoto, de Jerry Boursiquot, des jeunes de Art Scream, du staff de Party Mania ; ces derniers, se feront accompagner de leurs clowns, leurs hot-dogs géants, leurs châteaux gonflables…

L’animation sera assurée par Tonton Bicha et par près de sept (7) DJs dont Djennil et Nos. L’admission est fixée à 500 gourdes à l’avance et les enfants de moins de 12 ans sont à moitié prix.

En voici une journée peu ordinaire à ne pas rater.

ERRATA

Ticket présente ses profondes excuses au photographe Richardson Dorvil pour avoir publié une de ses photos dans les numéro 593 paru le 25 février dernier, en omettant de lui donner le crédit neces-saire. Ticket assure à Richardson Dorvil et à Culture 509 qu’une erreur aussi grave ne se reproduira plus.

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4 1er mars 2012No 595

« Le monde est fait pour aboutir à un beau livre. », J. W. Eagan

Le nombre des gens à ne pas connaî-tre Myria Charles diminue de jour en jour. Cette personnalité si imposante ! Pubs télé, personnage de vidéoclip, femme de scène, etc. Elle est une figure publique. Et avec sa bonne humeur contagieuse, pas moyen de rester de marbre auprès d’elle. On se demande bien quel est son secret avec tout le stress qu’elle doit gérer au quotidien. La lecture peut-être… Sans doute. Car Myria est très abondante sur le sujet. Oscillant entre légers et corsés, ses sujets de lecture sont très diversifiés. Myria lit tout ce qui lui tombe sous la main. Ses lectures vous inspirent.

« On m’aurait demandé qu’est-ce qui pour moi est une question-piège ? Ma ré-ponse aurait été spontanée : les livres qui m’ont marquée. Tout simplement parce que c’est l’un des sujets sur lesquels je n’arrive pas facilement à conclure : la lec-ture. Je me souviens comme si c’était hier de la réponse de ma mère à quelqu’un qui lui demandait ce que j’aimerais comme cadeau : « oh cette enfant ? Des livres encore, des livres toujours. » Je lis pratiquement tout : de Nous Deux, Les aventures de Tintin à Zembla, du roman aux essais, du conte à l’ésotérique. On me dit qu’un film est bon ? Je veux lire le roman d’où est sortie l’adaptation. Il y a tant de livres qui m’ont marquée que je ne sais même pas par lequel commen-cer !

« La porteuse de pain » de Xavier de Montépin

Cet auteur sait rendre tous ses per-sonnages présents, ordinaires, extras. On a l’impression qu’on a qu’à tendre la main pour toucher la leur, tellement les histoires sont touchantes, palpitan-tes… « La porteuse de pain » a été mon

Des livres qui ont marqué…Des livres qui ont marqué…

premier livre “adulte” après la collection des Martine, de la Comtesse de Ségur, du Club des Cinq. Je dois le relire.

« La maison aux esprits » et « Fille du destin », d’Isabelle Allende

Rien qu’à citer ces titres, j’ai envie de m’évader. Le genre de roman qui te donne des remords quand tu dois le dé-poser pour faire autre chose ou dormir ; tu t’en veux de laisser tes personnages en plant. Exaltant !

« La fête au bouc », de Mario Vargas Llosa

Époustouflant, ce plongeon dans les coulisses du pouvoir ; dans la vie quoti-dienne d’un homme hanté par un rêve obscur et dont l’ambition la plus pro-fonde est de faire de son pays le miroir fidèle de sa folie dans le labyrinthe de la dictature. Je tremble en pensant que Rafael Leonidas Trujillo peut faire école...

« La bête humaine », d’Émile ZolaÀ la lecture de ce premier livre, je suis

tombée amoureuse de l’auteur, et j’ai acheté deux ou trois autres de ces titres que je n’ai même pas encore eu le temps de lire (Germinal, l’Argent et un autre). J’espère lire tous les volumes du cycle des Rougon-Macquart.

« Le roman de Sophie Trébuchet », de Geneviève Dormann

Sophie a été la mère d’une gloire nationale française. Et sa vraie vie a été occultée parce qu’elle était la mère de Victor Hugo.

« Le foulard bleu », de Madeleine Chapsal

J’adore les histoires d’amour et de coup de foudre… les rendez-vous furtifs, le sacrifice des amants pour ne pas faire

souffrir ceux qu’ils aiment…

« La Dame aux Camélias » et « Le Comte de Monte-Cristo », d’Alexan-dre Dumas

Oh, ces souffrances imposées par le sacrifice dans l’amour…

« Adieu mon frère », d’Edwige Danticat

Je viens de me le procurer. J’aime cette façon de rendre hommage aux siens…

« Les quatre accords toltèques », de Don Miguel Ruiz

Définitivement, j’aime les auteurs his-paniques. Ce livre ne me quitte plus. Dès que je change de sac à main, je prends mon permis, ma petite bible en portu-gais et « Les quatre accords toltèques » avant toute autre chose.

« Le nègre masqué », de Stephen Alexis

J’aime ce côté tragique dans l’amour et la fierté…

« Les épines du bonheur », de Sophia Désir

J’aime la plume de Sophia parce qu’el-le ne s’embarrasse pas de grands thèmes. Ce qui arrive à ses personnages n’a rien de fictif, et chacun peut s’y retrouver.

« Kasalé », de Kettly P. MarsJeune girlscout, ma première sortie

avec la troupe des Jeannettes a été à Ri-vière-Froide, et ce roman me fait revivre l’émotion de ce moment excitant et plein de fraîcheur.

Ciel ! Si je ne m’arrête pas… je vais me mettre à citer « Tuesdays with Morrie » (Mitch Albom, les pieds sur terre pour raconter des gens extraordinaires…) ; « Aime, prie, mange » (Elizabeth Gilbert, fofolle comme moi !) ; « Le dernier par-rain », de Mario Puzo ; et « Gouverneurs de la Rosée », de Jacques Roumain.

Je ne suis définitivement pas à l’aise avec cette question-piège. J’ai comme l’impression d’être en manque d’air, j’ai un sentiment de remords de n’avoir pas cité… Il vaut vraiment mieux que je mette le point final à ma liste intermina-ble. »

Péguy F. C. [email protected]

Myria Charles

Après 7 mois depuis qu’il est passé de la vie au trépas, Azor, Lénor Fortuné de son vrai nom, a éveillé le sens de certains pra-tiquants de son domaine. Ainsi, pour immortaliser le travail

de ce grand artiste, Robert Saga qui se dit missionnaire de la pratique vodou, a réalisé un tambour qui représente une coupe en son honneur.

Azor a fait le tour du monde, toujours accompagné de son tambour. Il a pré-senté Haïti comme une terre riche, avec un peuple fort ; il a défendu notre culture et il est mort dans l’exercice de son travail. L’ex pilier du groupe Racine Mapou a laissé une empreinte de positivité au sein de sa bande et au milieu de ses admirateurs. La magie de ses paumes qui jouaient le son de la liberté est entendue par le monde et mérite qu’on l’im-mortalise. Gracius Saga Robert, né à Gonaïves, missionnaire de la culture vodou s’est chargé de rendre un hommage sacré à son compagnon en lui réalisant un tambour spécial. « J’ai eu la vision de réaliser ce chef-d’œuvre » dit-il. Et oui, c’est un chef-d’œuvre, une pièce réalisée avec dextérité sous l’inspiration de « certains esprits ». Le tambour, recouvert d’une couverture de cristal, a deux mains en plastiques juste au-dessus, qui re-présentent selon Robert les mains du samba Azor. Ce tambour est réalisé pour prouver que le travail de Lenord Fortuné n’était pas en vain et est loin d’être terminé. Dans cette perspective, ce tambour a fait le tour du parcours carnavalesque aux Cayes le Mardi gras, au sommet du char de Racine Mapou.

Elisée Dé[email protected]

Hommage au légendaire Azor

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51er mars 2012No 595

Qu’est-ce qui vous a amenés à fon-der une émission pareille ?

Dans le marasme que vivait la po-pulation haïtienne après le passage du séisme survenu le 12 janvier 2010, nous avons jugé bon d’apporter notre soutien à ce peuple résigné et désespéré dans la mesure du possible. Ainsi, mon collègue Elizé moi et, avons monté en consensus « Se kon’w pran ou konnen ».

Parle-nous un peu de la conception de cette émission

Qu’on soit une célébrité ou un parti-culier, il va de soi qu’il faut mesurer ses propos lorsqu’on est en public ou sur les ondes radiophoniques et télévisées. Il est aussi impératif de contrôler ses émo-tions peu importe la pression à laquelle on est soumis. Imaginez-vous un peu le scénario si vous ignorez que vous êtes en ondes et que quelqu’un vous appelle juste pour vous taquiner ? Vous serez à ce moment là à votre aise, libre de balancer toutes les conneries qui vous passent par la tête. En général, cela se passe ainsi a « se kon’w pran w konen ». Pour être plus précis, il suffit qu’on ait le numéro de la personne à traquer, un angle judicieux, puis on l’appelle sous une fausse iden-tité. Du coup, on évoque un sujet assez convaincant capable de le faire rougir au point de le mettre hors de lui-même et on enregistre. Certaines personnes arrivent à se contrôler, d’autres perdent complètement les pédales, et c’est là toute la beauté de l’émission. Ensuite il y a Jimmy qui fait le montage audio, juste pour censurer certains propos jugés trop vulgaires, avant la diffusion. Nous n’avons pas un horaire fixe. La diffusion est en rotation sur les ondes de Radio One à longueur de journée, ceci du lundi au vendredi.

Sous quels critères faites-vous

votre sélection ? Il n’y a pas une sélection proprement

dite. Que ce soit une célébrité ou un simple coursier, du moment où on peut le contacter, le jeu commence. Mais certaines fois il nous arrive de peaufiner

« Se kon’w pran ou konnen » s’accroche quand on décroche

Pour découvrir certaines personnalités sous leur vrai jour, Augustin Nick Héribert, Elizé Pierre et Jimmy Ruff ne vont pas par quatre chemins. Ils ont mis sur pied une émission bapti-sée « Se kon w pran ou konnen », diffusée chaque jour sur les ondes de Radio One. Rencontre avec Jimmy Ruff, l’un des initiateurs de cette émission.

notre choix en fonction de la demande.

En général, quelles sont les réactions des personnes prises dans vos filets ?

Dans la majorité des cas, cela se ter-mine en queue de poisson. Certains nous raccrochent au nez, et d’autres nous balancent des propos infâmes. Rares sont ceux qui arrivent à garder leur calme, se ressaisir, et comprendre qu’il ne s’agit que d’un jeu.

Et quels sont ceux qui se sont déjà fait prendre?

En fait nul n’est épargné. Le tout premier cobaye était Zagalo. Ensuite nous avons réussi à piéger Carel Pèdre, Grégory Vorbe, Alain Vilard, Roro Nelson et beaucoup d’autres.

Ne pensez-vous pas que vous êtes en train de créer des ennemis autour de vous à travers cette émission ?

Nous sommes bien conscients des retombées. Mais nous tenons à préciser que cette émission n’est pas un moyen de salir la réputation de quiconque. Ce n’est qu’une stratégie de créer une am-biance joviale, apporter le sourire dans certains cœurs et essayer de chasser ce stress qui nous mine. Par ailleurs, nous avons déjà reçu pas mal de menaces, mais cela ne nous empêchera pas de continuer.

Avez-vous le feed-back du public ?Depuis la toute première diffusion

de cette émission en juillet 2010, nous avons reçu pas mal de félicitations.

Aujourd’hui, le public est accro, et ne rate jamais l’occasion de nous envoyer des textos pour nous remercier.

Si tu devais résumer cette entre-vue, quel message voudrais-tu faire passer ?

Je dirais que nous avons créé cette émission dans l’unique but d’apporter du plaisir à notre public. Nous sommes ouverts aux critiques. Pour finir je vou-drais rappeler à nos fans que l’émission existe grâce à eux, alors je les prie de dé-crocher quand ils recevront notre appel.

Propos recueillis parElisée Décembre

Les points de vue des fans relatés sur le réseau Twitter par @jounalrapkreyòl au cours des trois jours gras, concer-nant RockFam et Barikad Crew ont été mal perçus par les foulards noirs. Fatal, l’un des chanteurs du groupe s’en est personnellement pris à Big Marshal, le PDG du réseau. Raison : les informations divulguées par ce dernier n’étaient pas objectives.

Sur Twitter, les informations vont vite et font mal. Et celles diffusées sur le réseau de @jounalrapkreyòl les 19, 20, et 21 février dernier ont soulevés les mécontentements des artistes de RockFam Lame a. Ces informations, contestées, concernent les performances de RockFam et de Barikad sur le parcours carnavalesque aux Cayes. Selon elles, les artistes du Bas-Peu-de-Chose (BPC) ont été nettement supérieurs à ceux de DelmasFIA sur le Boulevard des Quatre Chemins. D’après les explications de Marshal, il ne comprend pas pourquoi il est pointé du doigt, dans le cas où son réseau n’a fait que rapporter les dires des gens qui vivaient l’ambiance : « Je n’étais certes pas présent aux Cayes, mais mon confrère Vladenjoy et certains followers ont envoyé des informations sur le vif, que j’ai reprises à chaque fois. Je n’ai pas apporté d’attention particulière aux mes-sages des fans de l’un ou l’autre groupe. Ce qui m’importait, c’était de partager les messages sur le réseau. »

Avec le développement des réseaux sociaux, l’aire rap kreyòl s’est aggrandi considérablement, comme preuve, en seulement quatorze mois de service sur le net, @jounalrapkreyòl compte 26 584

personnes qui reçoivent religieusement ses informations, ce qui fait penser aux gars de RockFam, qu’un aussi important canal de distribution mérite d’être géré avec professionnalisme. Marshal, lui, est fier de son travail, il affirme avoir fait un travail impartial mais mal interprété : « Les reproches ont commencé avec Camille, un membre du groupe, il m’a appelé sur mon portable pour m’injurier du fait que les tweets repris sur le réseau n’étaient pas en faveur de RockFam. Mais le pire est venu après le carnaval.» Le pire dont parle notre confrère est venu lors-que son réseau a repris une information parue dans le numéro 593 de Ticket Ma-gazine en date du 25 février, citant T-Vice, Ram, Brothers Posse et Barikad Crew comme les groupes qui ont eu le plus d’éclat dans la métropole du Sud : « Lors-que j’ai partagé ça sur mon Black Berry Messenger (BBM), Fatal a rapidement répliqué, me traitant entre autres de « sousou », et est allé jusqu’à citer ma mère.» Le PDG de @jounalrapkreyòl se dit indigné d’un tel comportement de la part de l’artiste : « J’avais même arrêté de travailler durant quelques jours, tout cela m’a découragé !» Marshal félicite aussi Atròs, un autre chanteur du groupe, qui l’a rapidement appelé pour lui présenter des excuses au nom du staff.

Fatal présente des excusesSuite à la polémique qu’a soulevée

cette affaire dans les médias, les soldats de Lame-a, se sont courbés aux ordres du staff management et ne font pas de déclaration officielle. Toutesfois, Fatal a laissé entendre qu’il est désolé d’avoir cité la mère du journaliste : « Je m’en

veux d’avoir eu recours à ces propos et je présente mes excuses publiques à cet ef-fet. Je suis un être sensible, qui a agi sous le coup de l’émotion. J’aime beaucoup ma mère et je respecte celle des autres. Je m’excuse pour cela». Si ses excuses ont été présentées de façon sincère, l’artiste n’a tout de même pas pardonné au journaliste. «Je n’ai jamais fait de mena-ces à Marshal, il pourra vous le confirmer. Il s’est avéré que marshal publiait de fausses informations concernant Rock-Fam dès le début tandis qu’il savait où et comment nous trouver pour soutirer la vérité. Pour les publications concernant les trois jours gras, cela m’a seulement énervé qu’un journaliste reste chez lui et prenne les émotions, les points de vue des fanatiques pour vérité. Concernant le tweet ayant rapport à Ticket Maga-

Journaliste et artisteà couteaux tirés

zine, Marshal n’avait pas cité de sources au départ, et je suis sûr que quiconque entendrait un journaliste absent à un événement raconter qu’un groupe était mieux qu’un autre serait énervé. »

Pikan, un autre leader des Mouchoirs noirs, pense que les médias spécialisés dans l’information concernant le rap Kreyòl, auraient plutôt dû se réjouir que le secteur était aussi bien représenté par les deux groupes les plus en vogue, au lieu de soulever une polémique des-tructrice dans une famille aussi fragile. L’artiste appelle les médias opérant sur les réseaux sociaux à être objectifs, à véri-fier la fiabilité des informations avant de les publier

Plésius Junior LOUIS [email protected]

Elize Pierre.

Nick Heribert Junior

Jimmy Ruff.

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6 1er mars 2012No 595

Vous avez une haleine de chameau. Un médecin vous dira : « Vous souffrez d’halitose, monsieur ». Mais votre amie qui manque totalement de tact vous jettera en pleine figure : « machè, bouch ou trè santi. » La honte ! Le pire, il peut même arriver que vous ne vous en soyez pas rendu compte jusque là. Ça explique probablement pourquoi vos collègues se tiennent à bonne distance quand ils doivent s’adresser à vous. L’horreur ! Vous vous croyez perdu ? Pas de panique ! Avant même de songer à dépenser une petite fortune chez le dentiste, essayez les solutions naturelles. Elle a réponse à tout, mère Nature.

Les responsablesOn dit de la bouche qu’elle est la zone

la plus impropre de l’organisme humain. Et pour cause ! Pas moins d’un millier de bactéries y prolifèrent tous les jours. C’est d’ailleurs à causes des déchets produits par celles-ci que l’appareil buccal a parfois des relents sulfurés. Avec aussi des aliments comme l’oignon, l’ail, les fromages qui donnent mauvaise haleine sporadiquement ; l’abus de café, le tabac, et l’alcool qui peuvent en perdurer la pestilence. Ajouté à ceux-ci, un mauvais entretien du capital buccodentaire, une gencive affectée, certaines maladies voire mêmes des médicaments (contre la dépression, l’hypertension, l’arthrite ou les somnifères…).

En somme, tout ce qui favorise la sécheresse de la bouche : les bactéries se

multiplient davantage dans les milieux secs.

Quelle médecine ?Quand l’halitose est superficielle ou

mesurée, ou qu’aucune raison spécifique n’est encore déterminée, plusieurs pistes de solution sont encore à votre portée.

En tout premier lieu, une bonne hy-giène dentaire est de mise. Nous enten-dons par là : le brossage après les repas, l’utilisation du fil dentaire, la visite au moins une fois par an chez le dentiste.

La consommation de beaucoup d’eau par ailleurs est d’une aide précieuse. Ceci empêche que la bouche se dessèche et que les bactéries s’y développent.

Les agrumes tels que orange, chadè-que, citron, man-darine contiennent de l’acide citrique, contribue à activer la production de salive, et à garder l’haleine fraîche. Sinon, du chewing-gum fera tout aussi bien l’af-faire, à condition qu’il soit sans sucre. Dans le cas contraire, vous risquez d’être l’allié numéro un des micro-

Votre Ticket SantéVotre Ticket SantéDes cures naturellescontre la mauvaise haleine

organismes infectieux.Les plantes antibactériennes ne sont

pas à négliger. Girofle, anis, persil, noix de muscade, romarin, thym, citron, bâton de cannelle, menthe poivrée (tibonm). Quand vous ne faites pas des tisanes avec, mangez ou sucez-les carrément.

Demandez aussi en pharmacie les huiles essentielles en bain de bouche, mais évitez celles qui sont composées d’alcool, car votregorge deviendra s’as-

sèchera. Idem pour les produits pour la bouche à base de sucre.

Prenez l’habitude de racler votre lan-gue sur vos dents. Utilisez une gratte-lan-gue ou le dos d’une petite cuillère. Ayez le souci de bien brosser la langue avec la brosse à dents, sans omettre le palais et l’intérieur des joues.

Désinfectez votre brosse à dents avec de l’eau oxygénée, et changez-la tous les deux mois au plus. Les dentifrices conte-nant les huiles essentielles d’arbres à thé (cités plus haut) sont conseillées.

Et en dernier lieu, respectez les heures de repas. Plus vous restez avec l’estomac vide, plus votre bouche s’assèche. C’est ce qui explique la mauvaise haleine au petit matin.

Péguy F. C. [email protected]

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71er mars 2012No 595

En vacances à la Tremblade, vous tombez par hasard sur une plage naturiste en vous promenant :A- Chouette, vous ne saviez pas si vous alliez pouvoir en faire cette année.B- C’est l’occasion d’essayer : vous enlevez votre maillot et vous vous badigeonnez de crème.C- Vous rougissez jusqu’aux orteils et vous enfuyez bien vite.

Vous vous habillez plutôt :A- Court et serré.B- Classique mais décontracté.C- Noir et ample.

Vous regardez Scarlett Johansson ou Georges Clooney avec :A- Admiration.B- Envie.C- Dédain.

Combien de miroirs possédez-vous dans votre foyer ?A- Un dans chaque pièce.B- Un dans la salle de bain et un dans la chambre.C- Uniquement celui de l’armoire à pharmacie.

Avant de faire l’amour, vous :A- Coupez le contact.B- Enfilez des dessous sexy.C- Eteignez la lumière.

Vous devez vous habiller pour aller en soirée :A- Vous ne vous changez pas.B- Vous avez prévu depuis trois jours votre tenue.C- Vous vous changez trois fois pour finalement revenir à votre

Certes, nous sommes tous différents. Pourtant une particularité physique peut parfois se transformer en drame chez certains… Acceptez-vous votre corps ? Supportez-vous le regard des autres ? Un test à faire sans complexe...

premier choix.

Il vous arrive de vous comparer aux personnes du même sexe que vous rencontrez :A- Toujours.B- Parfois, si votre conjoint(e) le (la) trouve séduisant(e).C- Uniquement pour critiquer

Votre meilleur(e) ami(e) s’est fait refaire le nez :A- Il est vrai que son appendice nasal ressemblait franche-ment à une patate…B- Ce n’est pas vous qui feriez ça.C- Vous lui demandez l’adresse du chirurgien.

Un magazine annonce en Une LE régime miracle qui permet de perdre autant de kilos que vous souhaitez, où vous voulez, sans vous priver…A- Vraiment, ils ne savent plus quoi inventer !B- Par curiosité, vous hésitez à l’acheter mais vous optez pour un journal plus sérieux.C- Vous l’achetez : vous en avez déjà tellement essayés… Celui-là est peut-être le bon !

La première phrase qui vous vient à l’esprit lorsque vous regardez vos vieilles photos de classe :A- Je n’ai pas pris une ride !B- Comment nos parents osaient nous habiller avec ça !C- Quelles photos ? Vous les avez jetées depuis long-temps…

Vous avez obtenu un maximum de APersonne n’est parfait

Vous savez que personne n’est parfait, et qu’il y a toujours quelque chose à améliorer sur son corps. Mais vous savez également que ces «défauts» sont essentiellement des différences qui font la spécificité de chacun. Vous avez appris à aimer, chez vous comme chez les autres, ces particularités. Vous vous sentez plutôt bien dans votre peau et savez mettre en valeur votre corps quand il le faut. Vous savez également que les appa-rences ne sont pas tout et n’hésitez pas à les dépasser pour apprécier les véritables personnalités.

Vous avez obtenu un maximum de BPersonne n’est parfait

Vous savez que personne n’est parfait, et qu’il y a toujours quelque chose à améliorer sur son corps. Mais vous savez également que ces «défauts» sont essentiellement des différences qui font la spécificité de chacun. Vous avez appris à aimer, chez vous comme chez les autres, ces particularités. Vous vous sentez plutôt bien dans votre peau et savez mettre en valeur votre corps quand il le faut. Vous savez également que les appa-rences ne sont pas tout et n’hésitez pas à les dépasser pour apprécier les véritables personnalités.

Vous avez obtenu un maximum de cPour vivre heureux, vivons caché !

Vous avez du mal à accepter votre corps. Vous ne pouvez entrer dans une pièce sans penser que tout le monde vous regarde et vous fuyez souvent les situations qui feront de vous le point de mire. Avant de courir chez un chirurgien esthétique, posez-vous les véritables questions : avez-vous réelle-ment un « défaut « ? N’est-ce pas plutôt une simple différence, que vous voulez gommer afin d’entrer dans la norme ? Or les particula-rités de chacun ne sont pas une tare. Ce sont elles qui permettent la diversité et font la ri-chesse d’une société. Arrêtez de penser que vous n’êtes pas normal ! Si vraiment vous ne vous supportez pas, n’hésitez pas à consulter un psychologue, qui pourra identifier d’où vient ce manque d’estime de soi.

Etes-vous complexé (e)

Jennifer Garner et Ben Affleck : les heureux parents d’un petit garçon !

L’actrice Jennifer Garner et son mari Ben Affleck sont les heureux parents d’un petit garçon. Le couple a déjà deux filles, Violet, 6 ans et Seraphina, 3 ans. Jennifer Gar-ner et Ben Affleck ont accueilli leur fils à Santa Monica, à Los Angeles, selon une source d’»US Weekly».

L’actrice de 39 ans avait annoncé qu’elle était encein-te en août dernier, et même si elle avait affirmé qu’elle serait ravie d’avoir une troisième fille, Ben Affleck semblait avoir une préférence pour un garçon. «J’aurais pensé que Ben préférait un garçon, avait-t-elle dit à Jay Leno le mois

dernier, le présentateur de «The Tonight Show». C’est vraiment ce que je croyais. Puis il m’a dit, ‘Bah, on a des filles. On sait ce que c’est. Les filles m’adorent. C’est moi le boss’, alors je ne suis plus sûre.»

Néanmoins, Jennifer Garner avait ajouté que Ben Affleck préfèrerait probablement un garçon parce qu’il pourrait faire du sport avec lui. Violet et Seraphina, elles, s’inquiétaient moins du sexe du bébé, mais voulaient que le nouveau-né ait un nom inspiré par Disney. “Elles ont proposé Donald Duck, Minnie Mouse Affleck”, a confié Jennifer Garner. “Puis elles sont passées à Peter Pan, Capitaine Crochet, Mousse”.

Whitney Houston : elle bat des records de vente !

La récente et tragique disparition de Whitney Houston a entrainé une augmentation considérable de ses ventes de disque. C’est bien simple, actuellement la chanteuse a trois de ses disques dans le top 10 des ventes. C’est la première femme à accomplir un tel ex-

ploit et les derniers artistes à avoir connu un tel succès sont Simon & Garfunkel mais il faut remonter au mois de juillet 1968 ! L’album Whitney Houston- The Greatest Hits est second, l’album The Bodyguard est 6ème et ce-lui qui se nomme Whitney Houston est 9ème des ventes de la semaine. Depuis sa disparition le 11 février dernier ce sont 668000 disques de l’artiste qui ont été vendus et plus de 2.76 millions de singles !

Et vous-même, avez-vous craqué pour un de ces albums ?

Le baiser d’Olivier Giroud à Mathieu Debuchy pendant le match Allemagne-France

Clin d’oeil. Ce fut furtif mais fougueux. Le bai-ser d’Olivier Giroud à Mathieu Debuchypendant le match Allemagne-Francemercredi soir sur TF1 a déchaî-né les passions sur les réseaux sociaux.

A tel point qu’Olivier Giroud a dû s’en expliquer auprès de nos confrères du Parisien . « On s’est sim-plement effleurés. Je l’ai simplement remercié. Je suis quelqu’un d’affectueux. Alors n’en rajoutez pas !» a-t-il expliqué.

Après l’ouverture du score contre l’Allemagne, il s’est jeté sur son coéquipier, lui a pris la tête entre les deux

mains et lui a adressé un baiser. L’image a été décor-tiquée par le site gay Têtu.com : «Aidé par un cadrage trompeur, l’illusion était pourtant presque parfaite... On y a cru jusqu’au bout !» . Sa côte de popularité auprès de la communauté devrait s’envoler un peu plus. Déjà, il avait été élu par les lecteurs «joueur le plus sexy de la Ligue 1».

Mariage sans amour : une question de confort

D’après le Dr Pam Spurr, grande experte des rela-tions amoureuses : « ces résultats n’ont rien d’étonnant. Les hommes parviennent généralement plus rapide-ment que les femmes à atteindre ce qu’on appelle « le seuil d’engagement ». Pour eux, l’essentiel est de se sen-tir à l’aise avec leur conjointe. Il ne faut jamais négliger l’importance du confort aux yeux des hommes ».

Ainsi, d’après l’étude, alors que les femmes auraient tendance à attendre un homme qui les fasse vibrer pour se marier, les hommes, eux, n’auraient pas besoin de ressentir une passion folle pour se rendre à l’autel. Pour eux, s’ils se sentent bien avec une femme, c’est qu’elle doit sûrement être la bonne.

Mariage sans amour : les hommes moins difficiles que les femmes ?

Bien que les femmes soient moins nombreuses que les hommes à affirmer pouvoir épouser quelqu’un qu’elles n’aiment pas profondément, elles sont tout de même prêtes à faire des concessions.

En effet, d’après une récente étude anglaise, près de 77% des femmes britanniques ne croient pas à l’existen-ce de l’homme parfait, et n’attendent pas de leur futur époux qu’ils remplissent tous leurs critères de sélection. Quant aux femmes mariées, lorsque l’on leur demande d’évaluer les qualités de leur époux, celles-ci évaluent en moyenne leur conjoint comme étant seulement à 69% parfait !

Page 8: Marcus Bo voler haut et rester beau

8 1er mars 2012No 595

Né le 8 octobre 1988, à Port-au-Prince, Claude Marcus Boéreau fait ses études primaires et secondaires à l’Institution Saint-Louis de Gonzague. En 2007, tout juste après la terminale, il entre en première année de Gestion des Affaires à l’Ecole Nationale Supérieure de Technologie (ENST) et l’année suivante, participe à un concours organisé par l’ambassade de Taïwan à Port-au-Prince. Troisième lauréat, il obtient une bourse pour étudier le commerce international à l’université de Tamkang et laisse le pays

fin 2008 pour commencer avec ses cours.A Taiwan, la vie n’est pas facile dans

les premiers jours, mais Marcus fait tout son possible pour s’habituer et s’adapter aux coutumes, aux mœurs, à la culture et même la cuisine de ce peuple qui diffère grandement du nôtre. A force de courage et de détermination, il parvient à s’intégrer et à apprendre le mandarin, l’une de ses principales langues d’études.

Boéreau a toujours été quelqu’un de très actif, avec beaucoup de rêves plein la tête. Il a toujours tenu à laisser ses

empreintes et à être parmi les meilleurs dans toutes ses entreprises. Très jovial, loquace, il ne rate jamais une occasion de faire la fête ou de partager de bonnes blagues avec ses amis, mais, quand vient l’heure de travailler, il ne rechigne pas. Dynamique et très positif, il n’ose même pas citer nommément des choses négatives.

S’il est quelqu’un de très ouvert, il est cependant très prudent et mesuré dans ces paroles. Il prend son avenir à cœur et évite tout faux pas. Celui qu’on

surnomme Keluode à Taïwan (traduction chinoise de son prénom Claude) voue une admiration sans bornes à sa mère et un très grand amour à son pays. Quand il reviendra de Taïwan après ses études, il espère pouvoir travailler et jouer un très grand rôle dans le développement d’Haïti.

Marcus Bo, un touche-à-toutMarcus Bo, de son nom d’artiste, est

un vrai touche-à-tout. Si la musique est la discipline qui lui vaut actuellement sa notoriété, celle-ci n’a pas toujours figuré parmi les priorités artistiques du jeune homme. Le chant l’intéressait certes, mais son premier amour est le théâtre. Très jeune, il voulait devenir un excellent acteur. Aussi, il a incarné le personnage principal dans la pièce « Et si on envahis-sait les Etats-Unis », une pièce écrite et présentée par des élèves de son ancien-ne école. La dextérité avec laquelle il joua lui valut le trophée du meilleur acteur. Il a voulu aussi faire un pas dans le sep-tième art, et grâce à ses aptitudes, il a été choisi, après le casting, pour tenir le rôle principal dans Lyse, un film que Réginald Lubin projetait de réaliser.

D’autre part, à Saint- Louis de Gonza-gue, Marcus Bo était aussi connu pour sa grande capacité à prendre la parole en public. «A l’école, dit-il, j’étais un MC. De la 3e à la philo, je faisais les lectures lors des messes dominicales. Je m’occupais de presque toutes les communications à l’adresse des élèves ou du Frère ; j’étais comme le porte-parole de l’école». Au cours de son passage à Taïwan, il a ajouté d’autres cordes à son arc ; il a posé pour plusieurs grands photographes et parti-cipé à des publicités de Samsung et pour une marque de bicyclette. D’autre part, il produit et organise aussi des événe-ments culturels.

L’aventure Super IdolSuper Idol est un grand concours qui

promeut à Taïwan les talents de jeunes artistes. C’est un show très médiatisé qui est diffusé sur de grandes chaînes de télévision en Asie. « Je regardais réguliè-rement les premières éditions de Super Idol, mais je ne pensais pas vraiment y

Marcus Boune idole de TaiwanMarcus Boune idole de Taiwan

Coupe de cheveux très tendance, lunettes de soleil noires, un sourire ravageur éclaire son beau visage au teint cacao au lait. Il ne porte rien de trop voyant, à part un piercing à l’oreille gauche, mais de lui se dégage un mélange de sim-plicité et d’extravagance qui ajoute à son charme naturel. C’est une star et cela se sent à plusieurs mètres. Claude Marcus Boéreau revient tout juste de Taiwan, où il étudie le commerce international. Là-bas, il est très connu. Pour avoir été l’un des dix (10) finalistes de la 6ème édition de « Super Idol », il est devenu le premier étranger, le premier Noir, et le premier haïtien à être parmi les finalistes de ce concours. Il a donc su faire briller notre bicolore dans cette partie du monde, l’île de Formose, et est désormais un nom à retenir, un talent à suivre de très près, une éventuelle icône d’Haïti sur la scène internationale. Très enthousiaste, Marcus a répondu avec un réel plaisir à nos questions et nous a fourni spontanément les moindres détails sur sa vie.

Coupe de cheveux très tendance, lunettes de soleil noires, un sourire ravageur éclaire son beau visage au teint cacao au lait. Il ne porte rien de trop voyant, à part un piercing à l’oreille gauche, mais de lui se dégage un mélange de sim-plicité et d’extravagance qui ajoute à son charme naturel. C’est une star et cela se sent à plusieurs mètres. Claude Marcus Boéreau revient tout juste de Taiwan, où il étudie le commerce international. Là-bas, il est très connu. Pour avoir été l’un des dix (10) finalistes de la 6ème édition de « Super Idol », il est devenu le premier étranger, le premier Noir, et le premier haïtien à être parmi les finalistes de ce concours. Il a donc su faire briller notre bicolore dans cette partie du monde, l’île de Formose, et est désormais un nom à retenir, un talent à suivre de très près, une éventuelle icône d’Haïti sur la scène internationale. Très enthousiaste, Marcus a répondu avec un réel plaisir à nos questions et nous a fourni spontanément les moindres détails sur sa vie.

Page 9: Marcus Bo voler haut et rester beau

91er mars 2012No 595

participer. Quand mon ami Jane Huang me l’a conseillé, j’ai accepté malgré tout. J’étais stressé à l’idée de ne pas faire de bonnes prestations et d’être la risée de tous après, mais j’ai quand même essayé , avoue-t-il.

Aidé de Jane, il remplit les formalités d’enregistrement et un mois après, on le contacte pour participer aux premières auditions. Pour cette 6e édition, 5000 personnes se sont inscrites. La compé-tition est rude, mais il passe toutes ses auditions avec brio, et est le favori à toutes les étapes du concours. Ses pres-tations, très émouvantes, ont inspiré et séduit le public.

La plupart des gens sont fasciné par son talent, et, son aptitude à chanter aussi aisément dans des langues étran-gères étonne. Il sort 6ème du concours, mais déjà, il incarne le rêve de bien d’autres jeunes qui avant lui ont essayé et qui après lui, essayeront. Grâce à Marcus, ils pourront croire qu’ils peuvent aller beaucoup plus loin et même gagner ce concours dont le premier prix n’est remporté jusqu’à présent que par des natifs du sol asiatique.

« Même si je n’ai pas raflé la première place, je garde quand même le senti-ment d’avoir accompli quelque chose de grand et de beau. C’est l’une des plus belles expériences de ma vie. Vous comprenez ! Même ma mère ne s’ima-ginait jamais que je pouvais chanter un jour ! Elle savait que je pouvais faire du théâtre mais chanter, non. Par ailleurs, ce qui m’émeut encore c’est l’importance que cette action a eu pour les jeunes Haïtiens. Ils m’ont supporté à cent pour cent et après le concours, certains sont venus me confier que grâce à moi quand ils vont quelque part et qu’ils se disent Haïtiens, les gens font toujours référence à moi. J’ai participé rien que pour me distraire, mais voilà que mon acte prend une ampleur que je n’avais vraiment pas espérée. C’est carrément sensationnel. »

Ses obstaclesPour Marcus Bo, la plus grande diffi-

culté est le choix des chansons à inter-préter. « Quand on est dans un concours où la compétition est ardue, il faut faire beaucoup d’effort. Au commencement, je n’imaginais pas qu’on allait m’obliger à ne chanter qu’en chinois. Mais quand c’est devenu une exigence, c’était plus difficile. Mon répertoire n’était pas vaste. Je devais donc choisir les musiques, tra-duire les caractères en piyin, c’est-à-dire en écriture occidentale, apprendre les textes et travailler la prononciation, les intonations de tous les termes comme

si j’étais un natif. Il m’arrivait d’être sur le podium et de ne pas comprendre les cri-tiques de certains membres du jury. Mais il m’a fallu beaucoup d’audace pour oser certains trucs et détourner les situations en ma faveur. J’ai passé beaucoup de nuits blanches et des journées de travail interminables pour être prêt à temps. »

Projets d’avenir« Un talent du genre ne doit pas être

gaspillé. Après le concours, à Taïwan, plusieurs producteurs m’ont contacté. Mais avec mon statut d’étudiant, je ne peux faire grand-chose. Cependant d’ici à la fin de cette année, je devrais lancer un single là-bas. » Toutefois Marcus Bo n’oublie pas qu’il doit se faire connaitre ici en Haïti. Certes, pour le moment, il est en vacances pour être avec les membres de sa famille et ses amis, mais il vient aussi prendre contact avec les meilleurs producteurs haïtiens et travailler de façon à pouvoir se faire connaître du public. Actuellement, il participe à des séances de répétitions et prévoit déjà un ou deux concerts avant son retour à Taïwan.

Un leadership récompenséÀ Taïwan, Marcus Bo a un

peu poussé les frontières, et cela se récompense. En effet, le chargé d’affaires d’Haïti à Taïwan, Monsieur Mario Chou-loute, lors de

la cérémonie annuelle de commémoration de l’Indépen-dance d’Haïti le 1er janvier 2012, a décerné une plaque d’honneur et mérite à Boéreau sur laquelle il était inscrit : « Hommage à Claude Marcus Boéreau pour son dévouement à pro-mouvoir la culture haïtienne au-delà des frontières. Ambassade d’Haïti en République de Chine- Taipei, le 1er Janvier 2012». Ce prix qu’il a reçu avec beaucoup d’émotion témoigne de l’importance de son geste pour l’émancipation de notre culture à Taïwan et l’invite à travailler beau-coup plus.

Enfin de compte, Marcus Boé-

reau aura marqué son séjour à Taïwan comme il le souhaitait d’ailleurs. Il y aura accompli quelque chose dont nous, Haï-tiens, devons être fiers. Il a apporté une partie de notre soleil là-bas, une partie de notre culture, de notre créole aussi, avec l’interprétation de Linyon, une musique de Jhon Steeve Brunache, sur des chaînes asiatiques. Avec déjà six (6) langues parlées, créole, français anglais, espagnol, portugais et mandarin, son intelligence et son talent, il est sans nul doute destiné à un brillant avenir. Avec cette 6ème place au « Super Idol », bien son audace et ses ambitieux projets, il joue déjà dans la cour des grands et pourrait y rester.

Winnie Hugot Gabriel

[email protected]

Rester beau en dedans, transpirer de simplicité, de sympathie et de gentillesse après avoir volé si haut parmi d’autres étoiles, voilà un pari

gagné haut la main par ce jeune artiste de 23 ans que j’ai chaperonné pendant un week-end entier.

De retour au pays pour des vacances bien méritées, après un cycle d’études mouvementé – en bien, heureusement –, il entend profiter au maximum de son séjour pour se ressourcer, passer du temps avec sa famille, ses amis et, qui sait, nous présenter peut-être un spectacle qui permettrait aux nombreux fans locaux qui l’ont tant supporté sur Facebook de voir l’artiste qui a fait vibrer tant de cœurs et charrié tant d’émotion lors du talent contest à Taïwan.

J’ai dit Taïwan, j’ai dit « rester beau » après avoir volé « haut » ; vous avez certai-nement compris que je parle de monsieur Boéreau, Marcus Bo pour la scène.

Marcus, qui, en jeune homme intelli-gent, sait qu’à défaut de décrocher la lune on peut swinguer parmi les étoiles, à condi-tion d’avoir visé haut… Je lui ai consacré un week-end entier. Nous avons dîné, nous avons été à Havana Guitar Night, assisté au Quartier Latin et au Parc au festival inter-national de jazz, et voilà que c’était moi qui me pavanais en le présentant ou en confir-

mant qui il est à ceux qui ne manquaient pas de s’intéresser à lui.

Lors de ma première rencontre avec monsieur Boéreau, nous étions également l’un en face de l’autre, sauf qu’il était sur le podium de Starmax et moi au banc des juges. Nous avons tout naturellement parlé de cette grande aventure : lui se défonçant pour gagner le concours, et moi faisant office du juge méchant, lui disant ses quatre vérités avant de l’éliminer. Il avait interprété entre autres la chanson de Mika : « Tankou on zwazo… » Prémonition ? Venu à Starmax pour s’amuser parce qu’il était en vacances et voulait occuper son temps, il ne savait pas vraiment qu’il pouvait chanter, ne s’étant jamais essayé à cela. Il a été pourtant classé parmi les finalistes.

Toujours pour remplir ses journées vides – il est en vacances – il se présente à l’ambassade de Taïwan au concours pour les bourses d’études et, différemment des concours de talents, sa position de finaliste lui a valu de gagner une bourse qui lui permet de fréquenter actuellement la Tam-kang University, où il étudie le commerce international. Si Marcus n’a pas encore bouclé son cycle d’études, il faut reconnaî-tre qu’il fait déjà ses preuves en relations internationales. En effet, son passage et sa performance remarquables au concours

national n’ont-ils pas fait briller le nom d’Haïti à Taïwan?

Marcus m’a confié qu’il aime beaucoup ce pays où la vie est paisible et les gens chaleureux. Depuis ce fameux concours, il jouit d’une grande appréciation de la part du peuple taïwanais. Il est une fierté pour son école, la Tamkang University, et particulièrement pour les étrangers vivant là-bas. Ce n’est pas à cause de son beau teint noir qu’il est reconnu dans la ville, mais à cause de son talent et de sa sympa-thique personnalité.

Le concours a duré six mois, et il a dû interpréter plus de vingt musiques. L’un des règlements était que chaque candidat prépare un texte pour expliquer le choix de chaque musique. A force de se concen-trer pour pouvoir d’une part comprendre les commentaires des juges après ses prestations, et d’autre part pour se faire comprendre des juges et de l’assistance, Marcus a fini par maîtriser le mandarin (ou chinois). Il peut donc maintenant répondre aux multiples invitations à participer à des shows télévisés avec de grosses pointures du monde artistique de Taïwan. En outre, seulement deux des finalistes, dont Marcus Bo, avaient été retenus pour performer à la finale. Ref. : Youtube, HPN ou Google pour ceux qui ne lisent pas le mandarin.

«En matière de talent, il faut se vendre et non se vanter. Taïwan m’a enseigné l’humilité et la modestie et il est préférable de laisser les autres parler de soi …» Sa déception d’être arrivé sixième n’a rien à voir avec son ego, il est tout simplement triste pour sa maman qui, avec tout son amour de mère et sa fierté, avait déjà préparé le discours qu’elle pronon-cerait à l’intention de son fils qu’elle voyait déjà gagnant du concours – sur plus de six mille candidats hein !

Et toujours en toute humilité, il ne com-prend pas que je sois outrée que, de retour en Haïti, il n’ait pas reçu un accueil sinon officiel, du moins médiatisé ! Il a quand même représenté Haïti là-bas ! « Mais Ticket m’a reçu, c’est déjà ça ! Et j’ai vu Bertrand, Gaëlle, Carel » Et il en est heureux. Et pourtant, à Taïwan on le reconnaît, on ne le laisse pas faire la queue, il est salué avec déférence. « C’est parce que les Taïwanais sont serviables et affables ! »

Voilà ! Avoir volé si haut et garder toute cette fraîcheur, toute cette candeur, sans jamais s’abaisser dans l’orgueil si facile à adopter par ceux qui réussissent. Vraiment, pour le faire, il faut être beau, du dedans comme de l’extérieur, il faut être un héros. Bravo, Marcus Bo, héros!

Myria Charles

VOLER HAUT ET RESTER BEAU

Page 10: Marcus Bo voler haut et rester beau

10 1er mars 2012No 595

Première bastonnade J’ai eu une bastonnade mémorable quand j’avais 7 ans. J’avais cassé un des bibe-

lots de ma maman. Quand elle est revenue du travail, j’ai eu une de ces raclées, hmm ! Aujourd’hui encore, je m’en souviens.

Première bagarre C’était à l’école, j’étais en 8e secondaire à ce moment. Je ne me rappelle plus pour

quelle raison.

Première cigaretteJe ne fume pas.

Première petite amieJe devais avoir 11 ans quand j’ai eu ma première petite amie. Mais, rassurez-vous,

ce n’était rien qu’un amour platonique, un amour d’enfant, dit-on. (Rires)

Premier amour Mon premier amour, je l’ai eu à 17 ans. Je n’en dis pas plus. Elle et d’autres person-

nes pourraient faire le lien.

Premier baiserJ’étais encore un enfant. J’avais 8 ou 9 ans ; j’ai embrassé une amie de ma sœur qui

avait l’habitude de venir chez nous, un jour alors que l’on jouait ensemble.

Première relation sexuelleEuh… plutôt délicate cette question. Je me demande ce que va dire ma mère

quand elle lira. Bon, ma première relation, je l’ai eue, vers 15-16 ans. C’était avec ma première petite amie officielle.

Première grande déception C’était après mon départ pour Taïwan, A cause de mon ex-petite amie, la première

fille que j’ai aimée. Nous nous étions promis de rester ensemble malgré la distance. J’ai été très déçu quand moins de six mois après on avait rompu. Je l’aimais tellement !

Première grande joieJ’ai été très heureux quand j’ai su que j’avais obtenu la bourse d’études pour

Taïwan. C’était un des plus beaux jours de ma vie.

Première grande peur C’était le 12 janvier. J’ai eu vraiment peur quand, alors que j’étais aussi loin, je ne

pouvais entrer en contact avec les membres de ma famille.

Premier boulotC’était avant mon départ pour Taïwan, entre 2007 et août 2008. Je travaillais pour

la Capital Carte.

Propos recueillis par : Winnie Hugot Gabriel [email protected]

Les Premières fois de Marcus Bo:Les Premières fois de Marcus Bo:

Il y a longtemps que la production artistique va à pas de tortue à cité Soleil. Les artistes promettent sans cesse, et à chaque date d’échéance, se plaignent de manque de moyens.

Bref ! Le dernier produit sorti du lot n’a rien de spécial, sinon, il est juste qu’une promesse tenue parmi des centaines ; une musique, que la population juvénile de la commune prendra comme une carte d’identité. Le morceau dure trois minutes cinquante-deux secondes, la sortie officielle de la vidéo a eu lieu sur Youtube le 29 février dernier, sous le titre de SOLEY ON MY BAG. Son auteur, Brigad 007 est soutenu par des amis tels MP, Flyt et P-Jay.

La musique sent son milieu, la vidéo est réalisée sur place, les acteurs sont dans leur espace adoré, ils restent naturels. Incontestablement, on voit une fierté d’appartenir à la cité, les flows qu’on entend reflètent la vie du ghetto, c’est du rap hardcore, venant de voix honorées d’avoir gagné le respect des autres, et la satisfaction d’être soutenues par leur communauté. En résumé, ils

vendent Cité Soleil et les règles qui la régissent. Des artistes qu’on retrouve sur ce track, P-Jay est le seul à n’être pas de la zone, son featuring est allé dans le sens du respect et de l’hospitalité qu’il a reçus.

Brigad 007, Dedoublé et le groupe Anbiskad 65 sont entre autres groupes et artistes qui se retrouvent actuellement en studio. Selon MP, depuis après le concours de musique réalisé par la mairie en décembre dernier, plusieurs jeunes ont repris le chemin de l’art. Musique, peinture, arts plastiques une multipli-cation d’ateliers se fait dans la zone. Au point de vue musique, plusieurs studios d’enregistrement ont été identifiés : bon nombre de jeunes s’adonnent à la réalisation de vidéos et de mastering. Ils sont en train de camper une véritable industrie au service des trente-quatre quartiers de Cité Soleil, qu’ils appellent fièrement les trente-quatre Ėtats.

Plésius Junior LOUIS (JPL 109)[email protected]

SOLEIL ON MY BAG: « MADE IN » CITE SOLEIL

Coup de Pouce

Cité Soleil est plus que trente-quatre quartiers, plus qu’un grand bidonville qui fait peur à tout le monde, comme aiment le pré-senter certains médias. Ce n’est pas non plus un paradis, mais un espace rempli de talents, fiers de leur origine, qui jouent pieds et mains pour attirer les projecteurs sur ce qu’ils valent réellement. La dernière production issue de la cité porte la signature de Bri-gad 007, c’est un hymne à leur communauté.

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111er mars 2012No 595

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12 1er mars 2012No 595

Dossier Interdit

Par Gary Victor

Quelque part à Port-au-Prince, une agence très spéciale et surtout très discrète. La S.A.D. (Société Anonyme de Désenvoute-ment) spécialisée dans les études et les enquêtes n’étant pas du ressort des polices traditionnelles. Cette société est dirigée par un homme connu sous le nom de René Ouari. Elle vous dévoile par le biais de Ticket Magazine quelques-uns de ses….

LES VINGT-QUATRE TRÔNES.

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131er mars 2012No 595 136 août 2011No 535

Bernard Sourbier, l’agent principal de la SAD se retrouve dans un petit village dans les hauteurs sur-plombant Peredo pour savoir ce qu’a découvert René Ouari qui git inconscient dans un lit d’hôpital après une tentative d’assassinat. Son seul point de départ est une référence à un passage de l’Apocalypse qui renvoie à une curieuse évangélique qui s’est établie depuis une année dans le pays L’Église des 24 trônes. Ouari avait remarqué que des faits curieux suivaient toujours l’im-plantation de cette secte. Les choses se précipitent. Une femme qui accuse la secte d’avoir fait disparaitre son fils est assassinée sous les yeux de Sourbier. La police l’accuse immédiatement du meurtre. Libéré grâce à un tèt ansanm contre nature entre un Témoin de Jehovah et un vodouisant, Bernard Sourbier est emmené au bord de l’étang où on lui fait une étrange découverte. Des hu-mains auréolés d’une lumière verdâtre et dormants sous l’eau. Mais des mains surgissent de l’étang, l’entraînent sous l’eau et il perd connaissance.

Ce fut la sensation d’une piqure brûlante à l’épaule qui commença à le ramener à la conscience. Il devina avant de pouvoir rouvrir les yeux une agitation feutrée autour de lui. Il eut du mal cependant à jouer ses pau-pières. On eut dit qu’elles étaient devenues de plomb. En même temps, il y avait une ampoule tout juste au-dessus de lui qui l’aveuglait presque. Il ne parvenait pas à bouger ni ses mains ni ses pieds. Il était immobi-lisé par des sangles comme sur une table d’opération. Il arriva finalement à jouer des paupières. Il lutta contre un début de vertige « Restez tranquille » lui souffla une voix. On lui fit une seconde piqure à l’autre épaule. L’injection fut un jet de feu dans son corps. Il poussa un râle. Son corps fut en proie à de brusques convulsions. Puis tout se calma. Il ne ressentit rien. Un homme, un Blanc, s’avança vers lui, examina d’autorité ses yeux à l’aide d’une torche minuscule.

-C’est bien, murmura-t-il en anglais. C’est bien.Sourbier tenta de se redresser. Plus par réflexe. Les

sangles ne lui laissaient aucune possibilité de mouve-ment.

-Qu’est ce que je fais ici ? hurla Sourbier. Qu’est que tout cela signifie ? Vous m’avez injecté quoi ?

-Calmez-vous, lui dit le Blanc toujours en anglais.Un autre homme, celui-ci apparemment un Haïtien

s’approcha de Sourbier. Lui aussi portait une blouse blanche avec l’insigne de l’Église des Vingt-Quatre trônes.

-Estimez-vous heureux, monsieur Sourbier, dit l’Haï-tien.

-Comment connaissez-vous mon nom ? demanda Sourbier.

-Nous avons des moyens sophistiqués pour explo-rer l’esprit humain, répondit l’Haïtien. Nous sommes une église. Nous propageons la parole de Jésus, mais nous sommes à la pointe aussi de certaines recherches scientifiques.

-C’est vous donc ces gens sous l’eau, ces monstres que vous avez créés.

L’Haïtien traduisit pour le Blanc. Les deux éclatèrent de rire.

-Ce ne sont pas des monstres, monsieur Sourbier. C’est presque l’Homme Nouveau. Celui qui restera sur Terre après l’Apocalypse.

Il continua avec une expression de joie fervente sur le visage.

-C’est la Transformation. Enfin presque la Transforma-tion.

-Pourquoi presque ? demanda Sourbier.-Il nous restait quelques détails à vérifier. La dernière

hypothèse. Vous êtes arrivés au bon moment. Vous êtes vraiment le cobaye qu’il nous fallait.

-Salaud, assassin, hurla Sourbier. Qu’est-ce que vous m’avez injecté ?

-La formule qui devrait être l’aboutissement de notre quête, dit l’Haïtien.

Il fit un signe de la main. Bernard arriva à redresser la tête. Il vit glisser vers lui sur des rails une énorme cage dont les barreaux en aluminium reflétaient la lumière crue des ampoules. Par un mécanisme qu’il ne compre-nait pas, la table sur laquelle il se trouvait immobilisé pivota, et roula vers la cage dont un pan des barreaux s’était écarté. Dès que la table fut à l’intérieur de la cage, elle se dressa à la verticale pour aller s’encastrer dans un espace prévu à cet effet. La cage se referma. Les sangles libérèrent Sourbier. Il se retrouva debout, le vertige l’obligeant à s’agripper aux barreaux pour ne pas perdre l’équilibre.

-Ça va aller, le rassura en anglais, le Blanc qui bra-quait sur lui un instrument qui ressemblait à un comp-teur Geiger.

-Vous allez le payer, gronda Sourbier.-Vous devriez être heureux. Vous n’avez pas été bap-

tisé, mais vous serez le premier à connaître la Transfor-mation, dit l’Haïtien. Croyez-vous en Dieu ?

- Allez vous faire foutre, lui lança Sourbier.Les deux hommes ne se préoccupèrent plus de lui

pour aller se pencher vers des ordinateurs installés au fond de la salle.

***Le guerrier avait cru tout d’abord qu’il ne résisterait

pas à la force de ces mains surgies de l’eau. Des mains

probablement montées par des esprits qu’il n’avait jamais eus à combattre. Des esprits que ces diables de Blancs avaient introduits dans la région dans un but que seuls ils connaissaient. Le guerrier appela à la rescousse toute l’armée des lwa d’Ogou à l’aide d’incantations qu’il était le seul à connaître. Il arriva à trancher une main de sa machette, mais d’autres surgissaient encore plus puissantes, certaines avec des ongles longs et aiguisés comme des poignards. Le guerrier comprit que ceux qui commandaient les mains voulaient maintenant sa mort alors que Frantzo et l’homme venu de Port-au-Prince avaient été capturés et emmenés inconscients on ne sait où. Une lueur de feu soudain fendit les eaux du lac pour venir frapper le guerrier en plein front. Aussitôt, le guerrier se sentit possédé par la force, la hargne, la haine d’une escouade des lwas d’Ogou. Ses incanta-tions avaient réussi. Sa machette effectua d’incroya-bles moulinets. L’eau tourbillonna, gronda. Les mains, fauchées par dizaine, lâchèrent prise et reculèrent. Ce fut suffisant pour que le guerrier se propulse vers la surface. Il nagea avec l’aide des lwa jusqu’au rivage. Il rampa dans l’herbe, fatigué, le corps lacéré par les ongles de ces mains démoniaques. Maintenant, les lwa avaient regagné leur monde. Ils l’avaient aidé. C’était à lui à se battre maintenant. Il resta un moment dissimulé dans l’herbe pour vérifier qu’il n’y avait aucun ennemi tapi dans les environs. Il se releva alors et s’avança prudemment jusqu’à arriver près du cimetière. Il s’arrêta un moment pour souffler. Il était vraiment fatigué. Ses facultés avaient diminué depuis ce combat dans l’étang. Le canon froid d’une arme automatique se posa sur sa nuque. Plusieurs hommes en tenue de combat sortirent de derrière les tombes où ils s’étaient tapis.

-Nous ne sommes pas des ennemis, souffla l’homme derrière lui. Nous sommes des amis de l’homme que vous avez emmené au lac.

Le guerrier se détendit. Le canon de l’arme se baissa. Celui qui venait de parler était un Haïtien.

-Nous sommes le groupe d’intervention de la SAD, dit-il… Où ont-ils emmené Bernard Sourbier ?

Le guerrier le sut aussitôt. C’était son garde protec-teur qui lui avait soufflé la réponse. C’était la preuve que les invisibles ne voulaient pas cette église dans la région.

-Je vais vous y conduire, dit-il.***Bernard Sourbier tournait en rond dans sa cage. Ja-

mais il ne s’était senti aussi impuissant. Ensuite, il devait tenter de refréner cette terreur qui pouvait l’empêcher de réfléchir. Que lui avaient injecté ces gens ? Qu’est ce qu’il allait devenir ? Quelle était cette histoire de Transformation ? Le Blanc qui lui avait fait les injections s’approcha de la cage pour examiner Sourbier et bra-quer sur lui-même appareil.

-Jusqu’à présent aucune réaction, dit-il… Une légère radioactivité…

-Vous croyez que nous aurions commis une erreur dans nos calculs ? demanda l’Haïtien visiblement inquiet.

-Tout a été vérifié, dit le Blanc. Le Conseil n’admet-trait pas d’échec. Nous serions sanctionnés, punis par le

nom du Christ.-Cela a presque marché pour les autres, dit l’Haïtien.Il avait à peine terminé de parler qu’une explosion fit

sauter une partie du mur de cette sorte de laboratoire dans lequel ils se trouvaient. Trois grenades fumigènes explosèrent au même moment qu’un groupe d’hom-mes en tenue de combat noir fit irruption, armes au poing. Le Blanc essaye de dégainer une arme. Il fut immédiatement abattu. L’Haïtien leva les mains en l’air.

-Ouvrez cette cage. Vite, lui ordonna-t-on.Il s’empressa d’obéir. Bernard Sourbier suffoquait.-Il y a quelqu’un d’autre ici. Frantzo, arriva-t-il à dire.

Il faut le retrouver.-Fouillez les lieux, ordonna le chef du détachement.Sourbier très fortement incommodé par l’action des

gaz fut conduit à l l’extérieur. Il fut à peine surpris de découvrir Adams Winston l’agent du FBI sous sa tenue de combat.

-Vous avez eu de la chance, Sourbier, dit l’agent Winston. Votre agent à Peredo nous a immédiatement avertis dès qu’il a perdu le contact avec vous. J’ai obtenu qu’un satellite balaie la région. Heureusement qu’il y avait très peu de couverture nuageuse. Arrivés ici, nous avons pu parler à quelqu’un… Un témoin de Jéhovah qui nous a guidés jusqu’ici.

-Espérons que la guerre des religions n’aura pas lieu.Le chef du détachement s’approcha de l’agent du

FBI.-Nous avons retrouvé quelqu’un d’autre en effet. Il

est inconscient et vivant.-Et les autres de l’église ? demanda Sourbier.On entendit alors plusieurs explosions au loin. La

nuit fut illuminée par les flammes d’unincendie. On vit les lumières d’un hélicoptère qui s’élevait dans le ciel pour prendre de la hauteur et disparaître dans la nuit.

-On ne les trouvera pas, dit l’agent du FBI. Ils ont sans doute tout détruit. On a essayé plusieurs fois de les avoir, mais au dernier moment, ils nous filent toujours entre les doigts.

-Vous connaissez quoi sur cette affaire de transfor-mation ?

-Rien de consistant, répondit l’Américain. Ils veulent créer un surhomme capable de résister à l’Apocalypse et capable d’aider les Anges dans leur lutte contre Satan. Élucubrations. Mais ils ont des scientifiques qui tra-vaillent pour eux. L’argent ne leur manque pas.

Sourbier comprit que l’Américain ne lui disait pas tout. Il ne parla pas des injections qu’on lui avait faites, injections qui semblaient avoir été jusqu’à présent sans effet sur lui.

-Comment va Ouari ? demanda Sourbier.-Il se remet bien. Il a été transporté en République

dominicaine. Les médecins ne peuvent pas croire qu’il s’en tire aussi bien. Il devrait être sur pied dans quelques semaines.

Bernard Sourbier soupira. L’aube s’annonçait. Dans la semi-clarté, il vit le guerrier qui avait emmené le dé-tachement jusqu’ici. Le guerrier le montrait de sa lance, l’air terrible, comme si la menace était maintenant lui, Bernard Sourbier.

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14 1er mars 2012No 595

avec une sauce signée Chef Stéphane.

Propos recueillis parElisée Décembre

Igor Elie-Pierre 17ans (Peintre)

Être le plus jeune talent de ce festival me donne une sensation de sauvegarder

ma jeunesse, et de vénérer mon père, qui a su faire couler dans mes veines cette envie de dessiner. Il est un peintre professionnel et à chaque fois que je le vois en œuvre, ça me stimule. J’ai réalisé mon tout premier dessin

quand j’avais à peine dix ans et depuis, mes doigts sont comme robotisés. Je me sens plus à l’aise dans la réalisation de portrait, et pour ce festival, mis à part le portrait du spiraliste Francketienne que beaucoup de personnes ont eu le temps d’apprécier, j’ai préparé une image tout à fait spéciale qui présente Haïti en train de décoller avec tout ce qui est de positif à son bord.

Alim Colin 18 ans (Poète, rappeur, danseur)

Je me sens plus qu’honoré d’avoir été choisi pour participer à ce festival. Ceci me permettra de prouver mes capaci-tés et montrer au public que les jeunes peuvent s’y mettre pour donner une autre image d’Haïti. Mes présentations s’accentueront sur la poésie. Une poésie très originale. Par ailleurs, la musique, spécialement la tendance rap, et la danse font partie de mes talents. Ainsi, le public aura doit à mes différentes démonstra-tions de danse et de chant.

Matti Domingue 22 ans (Maquilleuse)

En tant que membre de « KOID’9 », je me sens plus dans la peau de réalisatrice que d’exposante. Mais, tout de même,

ça m’excite de pouvoir exhiber mes potentiali-tés. Je pratique le maquillage dans toute sa dimension, mais je suis passionné du maquillage artistique. Et le jour-J, je présente-rai un mannequin

que j’aurai à maquiller aux yeux de tous. Ensuite les jeunes filles ainsi que les fem-mes qui voudront se refaire une beauté auront la possibilité d’être retouchées par les mains magiques de mes assistantes. La conception de ce festival n’est autre qu’un moyen de prouver aux gens que les jeunes représentent, comme on le dit souvent, l’avenir. Alors il nous faut des ouvertures pour que nous puissions étaler notre savoir-faire.

Anédie Azaël 23 ans C’est pour moi un plaisir de parti-

ciper à ce festival. Sur demande des

Festival des jeunes TalentsLes jeunes s’activent

Ils représentent l’avenir. Ces jeunes talents venus d’horizons divers dressent sur les ruines de Port-au-Prince une nouvelle génération de main-d’œuvre qualifiée sur le marché du travail. Âgés entre 20 à 30 ans, ces enfants prodiges ont plusieurs cordes à leur arc, et apportent un nouveau souffle à la culture haïtienne en tissant des lendemains meilleurs à travers la photographie, la peinture, la musique, la danse et les jeux, qu’ils exposeront le 4 mars prochain au Cercle Bellevue lors du copieux « Festival des jeunes talents ». Au moment où l’espoir ternit, ces âmes bien nées, en marge de cet événement majeur qui vise à les mettre en exergue, brisent le mutisme de la résignation et de l’incertitude pour propulser leur carrière vers l’international. À tour de rôle, faisons lumière sur leur domaine respectif et leurs points de vue de ce festival.

organisateurs, ma participation sera pour encourager les jeunes qui y seront à poursui-vre leurs objectifs. Je profiterais de l’occasion pour les montrer mes pho-tos, les expliquer mon parcours et de leur rappeler

qu’ils peuvent percer s’ils ne perdent pas de vue les objectifs qu’ils se sont fixés.

Frederick Alexis 25 ans (Photographe)

Après six ans dans le domaine de la photographie, c’est la première fois qu’une opportunité de ce genre s’offre à

moi. En tant que seul photographe invité, j’aurai le devoir de sauve-garder l’honneur de mes collègues. J’aurai à présenter une collection as-sez originale que j’ai titrée : « Mask San Rad ». Ce sera tout simplement

une dizaine d’images de femmes nues effectuant leurs activités quotidiennes.

Milsha Belotte 28 ans (Designer)

J’ai débuté à l’âge de treize ans avec de la peinture sur tissu. Mais j’ai déve-loppé d’autres aptitudes au cours des années, telle la confection de sacs à main. Ainsi, pour ce festival, un cadre où l’on

va recevoir d’autres jeunes talents, j’ai mis des bouchées doubles afin que mes produits captent les attentions.

Jerry Boursiquot 28 ans (Graphiste, caricaturiste)

Je pense que ce sera un festival assez amusant. Parce que là où il y a des jeu-

nes, il y a toujours une ambiance joviale qui règne. Sur ce, je compte apporter des ca-ricatures inédites que le public saura apprécier et critiquer. Ce qui fait ma fierté, c’est que certains de ces dessins

ont été réalisés spécialement pour une manifestation culturelle à laquelle j’aurai à participer à Atlanta, et c’est le public haïtien qui aura le plaisir de les découvrir en premier.

Tanya Lemaire (Pâtissière)

C’est seulement hier soir que j’ai confirmé ma participation à ce festival. Bien que ma spécialité soit les desserts, je pense offrir au public des fines bouches légères et savoureuses, telles des panca-kes, des bonbons et des tartes. Ce qui m’intimide

un peu et qui parallèlement me rend fière, c’est de savoir que je serai à côté du réputé chef Stéphane, qui, lui, a l’habi-tude des grandes foules, contrairement à moi. Je pense que ce sera pour moi une grande opportunité.

Chef Stéphane Durand (Cuisinier)

Ma spécialité est la cuisine latine et caraïbe, mais j’ai une adoration pour la cuisine haïtienne parce que notre gas-

tronomie est très riche. Mes quinze années d’ex-périence m’ont appris beaucoup de choses. J’ai par-ticipé à beaucoup d’activités de cette envergure, mais c’est pour moi un honneur d’avoir été choisi pour

desservir cette pléiade de jeunes artistes. Quant au menu, il y aura des plats de tous les jours mais des saveurs exquises qui feront exciter vos palais. Et parmi les plats, j’aurai un barbecue qui sera pré-paré pendant le déroulement du festival

Page 15: Marcus Bo voler haut et rester beau

151er mars 2012No 595

Lexique des «brendjenn»

« E moun yo ye ?», cette formule populaire et brève qui concerne des vérités générales, a pris naissance à Port-au-Prince, particulièrement avec l’emphase que le Dj TonyMix Seeh

«E moun yo ye»

Yah a mis sur son nouveau slogan dans l’un des morceaux dans lequel il l’a lancé contre une catégorie de filles bien précise. Dans ses dires, le disc-jokey a dénoncé : « Gen yon seri

medam, men kòman yo ye, y’ap dòmi kay brendjenn y’ap vòlè Blakberi. Yo gen yon sèl soutyen, de sak zorye bretèl. Y’ap jete pitit, y’ap adore nou-nous. Y’ap manje kòb lepè, brendjenn ap raboure yo.» Tony Mix a ensuite enchainé avec «E moun yo ye ?» à plusieurs reprises.

Sous un autre angle, dans des festivités nocturnes,le DJ martèle également son fameux « e moun yo ye ? » pour s’en prendre, sans coup fé-rir, aux groupes musicaux qu’il n’aime pas et à ses prétendus rivaux. Récem-ment, plus précisément durant les trois jours gras qui se sont tenus dans la grande Métropole Sud, le slogan

s’est répandu aux Cayes comme une poignée de poudre emportée par le vent. Ce fut comme le slogan de plus d’un durant cette période carnavales-que. Des bandes à pieds aux groupes musicaux, en passant par les festiva-liers qui s’amusaient dans la foule et ceux qui se tenaient sur les stands, tel un rouge à lèvres, « e moun yo ye ?» était sur pratiquement toutes les bouches.

Contrairement à la catégorie de filles que pointe du doigt le dj TonyMix, l’incontournable dicton véhicule d’autres possibilités de sens. « E moun yo ye ? » désigne aussi les menteurs, les bluffeurs, les person-nes qui sont toujours « sou kou », les voleurs, les as de l’escroquerie, etc. Bref, c’est une expression qui ramène l’espèce humaine à un être sournois capable de tout. Le plus souvent, son contexte d’utilisation la rend toujours péjorative.

Par exemple : Dans un dialogue inter-amical, suite au discours diffa-mateur du locuteur à l’endroit d’une personne donnée, il est fort probable que l’auditeur réponde sur un ton ferme: « E pa ou ki t’al fè tèt kana monte tab ! E moun yo ye » ?, ou encore, « Kisa k’ te bon w’ te atann de yo? E moun yo ye ? »

Côté linguistique, il y a une assimi-lation régressive au niveau du début de cette expression. « E moun yo ye ?» est mis en lieu et place de « se moun yo ye ?». Cela se fait assez sou-vent dans le créole haïtien sans que nous nous rendions compte. Certai-nes personnes par exemple, disent assez souvent : « e pa de li w’ t’ap pale m’ nan ? » à la place de « se pa de li w’ t’ap pale m’ nan» ? Ainsi, le « se » est substitué uniquement par « e ». Ensuite, le monème « yo » de l’expres-sion fait référence à une globalité in-déterminée. On ne dit presque jamais le nom de la personne en question. Est-ce pour cela que fort souvent, vous entendez dire : « E pa yo di m », « yo fè konnen », etc.

Les super branchés et les plus avisés des nouveaux slogans de la rue savent très bien ce qu’il signifie. « E moun yo ye » a pour synonyme selon la situation de communication, « pran yo pou moun non ». Ce thème imprègne le parler de la rue y com-pris ses fils, celui des ghettos, des « ti brother » et autres. L’expression a gagné du terrain et est utilisé même dans des bureaux à présent. On ignore si « e moun yo ye » n’a pa déjà influencé le discours des religieux lors de l’exercice de leur vocation au sacerdoce.

Vous apprenez maintenant les éventuelles nuances que véhicule le slogan « e moun yo ye ? ». Alors, évitez de vous faire dénommer ainsi et formulez-le pour des personnes qui valent vraiment la peine qu’on se demande : « E moun yo ye ? »

Wendy Simon

Le mot unité minimale de la chaîne écrite, occupe une place particulière dans la construction de toutes phrases. Son enchaînement crée le sens des énoncés. En revanche, son insertion, sa substitution, son déplacement ou son renforcement peuvent engendrer un bouleversement syntaxique au niveau de la structure sémantique et de la progression thématique de la rédac-tion. La créativité aiguë des artistes les pousse, fort souvent, à marteler de nouveaux monèmes dans leur musique. Ainsi, il nous incombe d’aborder ses mots afin de donner une esquisse de leur coté sémantique. Pour ce faire, la suite de monèmes « E moun yo ye ?» prime dans la rubri-que « Lexique des brendjenn » de cette semaine.

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16 1er mars 2012No 595

Présentez-vous pour les lecteurs de Ticket

Je m’appelle Roxane Kerby, rédactrice en chef de Magic Haiti.

Parlez-nous de Magic HaitiMagic Haiti est une parution mensuel-

le de Le Nouvelliste, comme Ticket, bien qu’il soit une entité à part entière. C’est un magazine conçu pour promouvoir le tourisme local, en faisant en sorte que les gens qui viennent de la diaspora ne restent pas uniquement à Port-au-Prince, mais qu’ils puissent également décou-vrir les trésors cachés dans les villes de province. Surtout les endroits qui ont été identifiés comme des sites touristiques, le grand Nord, le Sud, etc.

Il existe depuis combien de temps ?Le magazine a été lancé en 2006 ou

2007, je ne me rappelle plus très bien. En novembre 2009, une édition spéciale avait paru lors du colloque de l’investis-sement. Il y a eu ensuite le tremblement de terre et on a dû arrêter. En septembre 2011, nous avons relancé Magic Haiti dans un autre format, de meilleure qua-lité, qui attire plus et est plus intéressant. 10 000 exemplaires sont tirés chaque mois et sont distribués principalement à l’aéroport, au ministère du Tourisme, dans des hôtels et à d’autres endroits clés.

Pourquoi ce nom ?Parce qu’il y a beaucoup de magie en

Haïti. Que ce soit les religions, le vaudou, le christianisme qui s’assemblent, ou tous les trésors dont ce pays recèle. Tout ça, c’est de la magie.

Quel est l’objectif d’un tel maga-zine ?

Il y en a plusieurs. Le principal est de changer l’image négative qu’on a de nous. Nous avons beaucoup de pro-blèmes certes, mais il y a une facette du pays, une beauté, qui n’est jamais présentée, que les gens ne voient ni ne connaissent. Nous voulons qu’ils sachent effectivement ce qu’est Haïti ; que nous ne sommes pas uniquement le pays le plus pauvre du continent américain, de la Caraïbe, mais aussi le plus riche culturel-lement. Que ce soit avec notre musique, notre artisanat, notre peinture, nos artisans et artistes sont si inventifs qu’ils

peuvent créer à partir de n’importe quoi. Des choses vraiment jolies, comme des sacs à main : Diva Collection, Vèvè Col-lection ; des gens extraordinaires comme Philippe Dodard, Ronald Mevs. Pourtant, jusqu’à présent, il n’y a que les choses négatives à être mises en avant. Nous souhaitons changer cette tradition. Et en tant qu’Haïtiens commencer à valoriser notre culture.

Pourquoi Magic Haiti paraît en anglais ?

Comme vous le savez, beaucoup d’étrangers anglophones et plusieurs Haïtiens de la diaspora rentrent tous les jours dans le pays. Mais il n’y a pas vrai-ment un outil qui soit en mesure de les guider sur les sites intéressants à voir, les artisans à connaître, les restaurants où al-ler, rencontrer des étrangers ayant quitté leur terre natale et qui sont venus s’ins-taller ici… C’est vraiment pour changer ce que les gens pensent du pays. Nous autres qui vivons ici aimons notre culture et notre pays. Nous savons par ailleurs que la réalité est quelque peu déformée avec certains traits grossis à outrance, tandis qu’eux autres ne peuvent pas le savoir là où ils sont. En outre, l’une de nos grandes richesses c’est que nous sommes un peuple très hospitalier, nous avons une joie du cœur et accueillons bien les gens. C’est pourquoi c’est écrit dans une langue que la majorité des gens parlent,

pour qu’ils puissent trouver, à travers Magic Haiti, l’envie de découvrir d’autres endroits comme Jacmel, Camp-Perrin, le Plateau central, le Cap, etc.

Quel est le public cible ? Les étrangers qui viennent et qui sont

là pour quelques semaines ou pour un temps assez long et les Haïtiens de la diaspora. Mais il y a des personnes nées ici, qui y ont toujours vécu, toutefois, qui sont en train de découvrir le pays à travers Magic Haiti. Ils constituent tout notre public cible.

La langue ne risque-t-elle pas d’être un obstacle pour ce dernier groupe ?

C’est un obstacle pour ceux qui ne parlent pas anglais.

Comment est-elle préparée et com-bien de temps cela prend ?

Magic Haiti n’a pas un staff à temps plein mais seulement des pigistes ; des gens très dynamiques, et qui sont engagés dans notre démarche. Ce que nous faisons donc généralement, nous assignons à chacun un sujet. Bien qu’ils soient libres de nous proposer des idées d’article, souvent c’est moi qui le fais. Ensuite, les rédacteurs décident du mo-ment de l’entrevue, en parlent à Nastasia Boulos qui est du staff et qui planifie un horaire pour le photographe. Après les rédactions ; Kristina Delatour et Nastasia

Magic Haitiou la magie d’HaïtiMagic Haiti. Le magazine qui veut montrer une autre facette du pays ; qui veut que l’ima-ge change ; qui se veut un outil de repérage pour les étrangers qui visitent le pays ou qui y travaillent, pour les Haïtiens qui reviennent chez eux après une longue absence, mais aussi pour ceux qui n’ont jamais quitté cette terre et qui pourtant ne savent pas le trésor qu’elle détient. Magic Haiti, un regard neuf.

font une première correction qu’elles me soumettent. Moi, je corrige une dernière fois avant de passer la main aux graphis-tes. Je les accompagne pour faire la mise en page, choisir les photos qui vont avec les articles, etc. Il y a aussi Max Chauvet qui nous aide, surtout au niveau de la page de couverture. La dernière étape est la mise sous presse à L’Imprimeur II pour la touche finale. Grâce aux efforts conjugués et continus de tout le monde, nous améliorons notre travail à chaque parution. Si nous considérons le temps de faire tout ça, disons que cela prend en moyenne un mois pour finir le magazine.

A partir de quoi décidez-vous du thème de chaque parution ?

Cela dépend de la période en ques-tion. Par exemple c’était le carnaval, il est donc évident que le carnaval était le thème. C’est l’un des moments les plus chauds de l’année ; tout est en effer-vescence pendant le pré-carnaval et le carnaval même. Puis, c’est l’été avec les fêtes patronales. Parfois, c’est une ville, d’autres fois des endroits clés, comme la côte des Arcadins. A présent, nous essayons d’aller un peu vers le Nord parce qu’on a remarque de plus en plus d’intérêt pour ses superbes plages.

Avez-vous des personnes-contacts dans les villes de province ou des indi-cateurs pour les zones très reculées du pays ?

Cela se passe de plusieurs façons. Il arrive que nous allions dans un endroit pour quelque chose de bien spécifique et une fois-là, nous tombons sur quel-que chose d’extraordinaire et de tout à fait inattendu. C’est ce qui s’est passé à Jacmel avec ce médecin américain, Ken Pierce, qui apprend à surfer aux jeunes de la zone. Sinon, il y a des villes où nous avons des personnes-contacts. Pour les endroits très reculés du pays, c’est le bouche-à-oreille. Maintenant, plu-sieurs Haïtiens font du tourisme local, ils organisent des randonnées et voyagent dans le pays en polaris ou en bateau. Ce sont eux qui me parlent des endroits où ils vont, ce qu’ils voient, où ils peuvent chasser, pêcher, etc.

Puisque c’est gratuit, vous faites comment pour couvrir les frais ?

Nous faisons de la publicité pour ça. Nous cherchons des clients, des entrepri-ses, leur présentons les éditions passées et leur expliquons en quoi consiste Ma-gic Haiti, et essayons de les convaincre de publier dans nos pages. Bien entendu, ils ne sont pas tous emballés par le projet. Nous trouvons un peu de tout ; ceux qui semblent vraiment intéresser et ceux qui préfèrent attendre encore avant d’accepter de paraître dans Magic. Nous pensons qu’avec le temps, en voyant la qualité du service que nous offrons et en comprenant son importance, ils finiront par être d’accord avec nous.

Des partenaires ? Qui sont-ils ?Nous ne dirons pas partenaires mais

plutôt collaborateurs ; des institutions comme des particuliers. Nous ne sou-haitons pas citer de noms pour ne pas en omettre. Nous soulignerons toutefois que sans eux, sans leur précieuse partici-pation, nous serions bien loin de pouvoir faire ce que nous faisons.

Que faire pour passer une pub dans Magic Haiti et comment se procurer un exemplaire ?

Les gens n’ont qu’à nous appeler. Pour ce qui est de trouver une copie, notre tirage est assez limité. C’est pour cela qu’il n’y en a que dans des endroits bien spécifiques. A l’aéroport en premier lieu, ensuite si la personne loge dans un quelconque hôtel de la capitale, elle en aura une.

Comment vous contacter ?Au 34 92 22 89 ou à roxanekerby@

magichaiti.com

Propos recueillis par Péguy F. C. Pierre

[email protected]

FAMED PAPER MACHE MASK OF JACMEL

HaitiSurfHangin’ TenBeyond Artistic Borders with Philippe DodardFun in the sunWahoo Bay Beach Club & Resort

Jacmel - Les Cayes It’s Carnival : Haiti is Taking OffJacmel - Les Cayes It’s Carnival : Haiti is Taking OffHaitiSurfHangin’ TenBeyond Artistic Borders with Philippe DodardFun in the sunWahoo Bay Beach Club & Resort

FEBRUARY 2012

The Inn at Villa Bambou: Boutique Hotel at its Finest

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Bertrand Labarre:Setting the stage for Haitian performers

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NOVEMBER 2011

Patrice Millet Homegrown HeroEinstein AlbertFrom Mariani to 5th AvenueHaiti Historical Monuments listed on the 2012 WMF Watch

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Moulin Sur Mer A Paradise along the CoastFranky “Unik “ ErnestUsing “Star” Power to Provide Quality EducationKaribe HotelContemporary Caribbean Chic

DECEMBER 2011

FISHERMAN AT THE ARCADIN COAST (CÔTE DES ARCADINS)

Franky “Unik “ ErnestUsing “Star” Power to Provide Quality EducationKaribe HotelContemporary Caribbean Chic

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