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tre conseiller municipal n'est pas une sinécure. Confrontés à des procédures deplus en plus complexes, contraints de voter des budgets en période de récessionet souvent impliqués dans des conflits de compétences avec les membres del'exécutif, les conseillers municipaux doivent accomplir des tâches toujoursplus compliquées et posséder des connaissances spécialisées. C'est pourquoi leService formation continue de l'Université de Genève propose depuis 1993 unprogramme en Gestion des affaires publiques spécialement destiné auxconseillers municipaux des communes genevoises.L'apport des sessions en GESTION DES AFFAIRES PUBLIQUES se situe à

trois niveaux. D'abord, ces sessions permettent aux participants d'approfondir et de découvrirdes sujets les concernant de près à l'aide d'éclairages fournis par des enseignants et par desspécialistes de l'administration ou du secteur privé. Ensuite, elles constituent un cadreparticulièrement propice à la réflexion commune permettant aux conseillers municipaux denouer et de consolider des liens. Enfin, ces sessions de formation continue engendrent unedynamique d'émulation qui incite les élus à mettre en oeuvre au sein de leur propre communedes moyens d'action et des techniques de gestion déjà appliqués avec succès par d'autresresponsables communaux.Le nombre croissant d'inscrits, les appréciations très positives des participants sur la stratégiepédagogique, la qualité des intervenants et les thèmes proposés, ainsi que les nombreuxencouragements reçus attestent l’indéniable succès obtenu jusqu'à présent par ces sessions deformation continue.A l'avenir, il est souhaitable que le programme en GESTION DES AFFAIRES PUBLIQUESapporte sa contribution à la formation des conseillers municipaux car chaque commune doitpouvoir compter sur des élus compétents à même de servir la collectivité. Dès lors, il estimpératif de sensibiliser un grand nombre d'acteurs politiques et de responsables locaux surl'utilité d'une telle formation.

Marco TADDEI Coordinateur du programme de formation continue en

GESTION DES AFFAIRES PUBLIQUES

LES AUTEURSLes auteurs de cette étude sont des professionnelles de l'éducation spécialisée et activespolitiquement dans la commune de Croix-de-Rozon.Elles sont également étudiantes candidates à la licence en Sciences de l'Education etfréquentent la FPSE de l'Université de Genève.

LE CADRE DE L’ÉTUDELe travail a été réalisé sous la direction de Monsieur Johnny Stroumza chargé du cours«Approche politique et socio-économique de l'éducation des adultes: ingénierie de laformation continue». Il se donne dans le cadre du premier cycle de la Faculté des sciences del'éducation.

LA DOCUMENTATIONLes analyses sont basées sur les interviews du coordinateur, du responsable du Serviceformation continue, des participants et sur les documents écrits: programmes, rapportsd'évaluation.

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ette étude a été réalisée dans le cadre de nos études en sciences de l'éducation.Elle n'est pas un audit, car elle n'a pas été effectuée à la demande du Serviceformation continue. Au contraire, nous avons sollicité ce service afin qu'ilnous autorise à réaliser cette recherche.Nous tenons à remercier ici Mme G. AUROI-JAGGI, responsable du servicede la formation continue de l'Université, M. P. DOMINICE, délégué duRectorat à la formation continue et M. M. TADDEI coordinateur de laformation en GESTION DES AFFAIRES PUBLIQUES.Nos remarques, suggestions ou conclusions ont été très bien accueillies par

ces personnes. Nous les avons par ailleurs rencontrées plusieurs fois dans le cadre d'échangesd'informations. Nous sommes très satisfaites d'avoir pu mener à bien cette étude.

Anne FÛRER-DELEGLISEBrigitte VITTORI THION

PLAN DE RECHERCHE LE CHOIX DU SUJET

HISTORIQUE DE LA FORMATION

PRÉSENTATION DE LA FORMATION

CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES DU SYSTÈME DE FORMATION

REMARQUES

COHÉRENCE INTERNE ENTRE LA POLITIQUE ET L’ARCHITECTURE DE LAFORMATION

DÉLAI

PRÉSENTATION DES ÉLÉMENTS DU CONTEXTE DE FORMATION

EXPÉRIENCES VÉCUES

CINQ INTERACTIONS CHOISIES ENTRE LE DISPOSITIF DE FORMATION ET LESÉLÉMENTS DU CONTEXTE

ANALYSE – QUESTIONS-HYPOTHÈSES

CONCLUSION ET... SUIVI

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Le choix du sujetLors d'une séance du groupe politique alternatif communal auquel nous appartenons, une denos représentantes au Conseil Municipal a évoqué la formation en gestion des affairespubliques qu'elle envisageait de suivre. Etant nouvellement élue, elle se sentait démuniedevant sa nouvelle fonction.Ainsi, lorsque nous avons dû choisir un objet pour notre étude de cas en ingénierie de laformation des adultes, nous nous sommes intéressées à ce programme de formation ENGESTION DES AFFAIRES PUBLIQUES.Toutes deux membres fondatrices (1986) et actives de ce mouvement politique, nous avonsactuellement avec les autres membres, une réunion par mois avec nos 4 conseillersmunicipaux; le but de ces réunions est d'analyser les enjeux et de prendre position. Nousavons effectué notre formation politique «sur le tas» avec les conseillers municipaux enexercice, par exemple, en approfondissant nos connaissances sur des sujets tels que le social,l'environnement, le parascolaire, l'aménagement du territoire, les autorisations de construire,etc. Nous pouvons aussi «glaner» de l'information auprès de personnes qualifiées (juristes,anciens conseillers municipaux, conseillers d'autres communes, ...). Il nous a été donné deconstater qu'il ne suffit pas aux conseillers municipaux d'être bien au courant des dossiers,mais aussi de réfléchir en synergie avec leur base. Les échanges sont bénéfiques pour tous.A partir de cela, nous avons trouvé intéressant d'examiner de près ce qui était offert enmatière de formation aux nouveaux conseillers municipaux.

Historique de la formation1993Produite par le Service formation continue de l'Université de Genève, cette formation enGESTION DES AFFAIRES PUBLIQUES destinée aux députés et aux conseillersmunicipaux a été organisée pour la première fois au printemps 1993.La formule, qui a légèrement évolué depuis, devait en outre, permettre aux participants debénéficier de l'éclairage des recherches universitaires sur des sujets les concernant, et auxuniversitaires de rencontrer des responsables politiques: l'un des buts étant de favoriser leséchanges d'idées et de points de vue.

1993 • 1994Le programme 1993-94 était composé de modules sur les thèmes de; Economie etenvironnement Assistance aux aînés. Partage du temps de travail. Neutralité financière etorganisation du travail. Créer une synergie entre transports et plan directeur cantonal. Erosionde l'autorité des députés et conseillers municipaux? Techniques de la négociation. Une tâchedes communes et des cantons: l'aide au développement. La fréquentation moyenne a été de 30personnes pour les trois premiers thèmes cités et de 14 personnes pour les autres. Lesparticipants ont fait un bilan très positif de la formation reçue et il a été décidé de lapoursuivre.

1995Un nouveau projet de GESTION DES AFFAIRES PUBLIQUES est lancé. Organisé par leDépartement de science politique et le Service formation continue de l'Université de Genève,il fait l'objet d'une demande de subventions fédérales en faveur de la formation continue.Deux experts mandatés par la CUS (Conférence Universitaire Suisse) examinent le bien-fondédu projet. L'analyse est très positive. Des subventions fédérales couvrant au maximum le 50%du budget sont accordées.

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Présentation de la formationEn 1995, la formation est reprise par un nouveau coordinateur. Il effectue plusieursmodifications;

le projet est approuvé par les experts de la CUS et reçoit un soutien financier de l'OFES le temps réservé à la préparation de la formation augmente le programme est envoyé à tous les conseillers municipaux élus aux élections du

printemps 1995, aux partis, aux syndicats, à l'Association des communes etc. le prix de la session passe à fr. 80.- (collation et documentation comprises) afin d'assurer

l'autofinancement le nombre de thèmes et de sessions passe à 13, la possibilité d'inscription à la carte,

suivant les intérêts des participants, est maintenue chaque session accueille deux intervenants: l'un aborde l'aspect théorique, l'autre l'aspect

du terrain. Il y a un débat et les participants remplissent un formulaire d'évaluation.

Le programme 1995 est le suivant:

L'autonomie communale Gestion des finances communales Fiscalité communale Commune et protection des eaux Communes et protection de l'environnement Communes et aménagement du territoire Communes et management territorial Promouvoir la culture et le sport au niveau communal Le rôle et les moyens des communes face au problème du chômage Le rôle des communes face aux problèmes sociaux La participation des citoyens aux affaires publiques locales Les nouveaux défis de l'organisation communale Commune et vie associative

Caractéristiques générales du système deformationNous allons mettre en évidence, d'une part la politique de formation (participants, buts,ressources), et d'autre part l'architecture de la formation (accès, programme, évaluation, suivi).

POLITIQUE DE FORMATION

I LES PARTICIPANTS DE LA FORMATION (public cible, apprenants,participants)

I.1 Nombre: 43 personnes sont inscrites: 29 hommes, 14 femmes, c'est-à-dire 1/3 defemmes et 2/3 d'hommes (32% de femmes). Dix-huit personnes ont choisi le module complet.En moyenne, il y a 30 à 35 personnes à chaque session; la participation la plus importanteétant de 45 personnes et la plus basse de 20 personnes. La proportion de femmes en formation

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est un tout petit peu plus élevée que la proportion de femmes élues: femmes élues = 28,7%des élus (statistiques du Département de l'Intérieur).

I.2 Degré d'hétérogénéité: l'hétérogénéité est très grande, les catégoriessocioprofessionnelles variées (musicien, notaire, documentaliste de TV, ingénieur civil,comptable, infirmière, avocat, enseignante, professeur de rythmique, docteur en chimie,étudiant, banquier,…). Aucun agriculteur ne participe à cette formation, alors que c'est uneprofession bien représentée dans les municipalités de campagne.

I.3 Connaissances antérieures: les connaissances antérieures sont aussi très diverses,au vu des professions variées. Certains participants ont des expériences de conseillersmunicipaux, d'autres pas.

I.4 Disponibilité: les participants ont parfois des problèmes d'horaire et doiventrenoncer à suivre les sessions. D'autre part, le financement peut être un obstacle, certainesmunicipalités proposant une participation, d'autres pas. Un manque d'information à ce niveauexiste.

II LES BUTS DE LA FORMATION

II.1 Finalités: appréhender les problèmes actuels liés à l'exercice des compétencescommunales. Mettre en exergue le rôle des communes face aux problèmes sociaux.Rencontrer des responsables communaux et créer une plate-forme d'échanges avec lesintervenants . Etre «à l'aise» avec la fonction nouvelle de conseiller municipal.

II.2 Objectifs: acquisition de connaissances de base pour la gestion d'une commune; ilne s'agit pas de grands débats d'idées. Connaître les nouveaux défis de l'organisationcommunale. Cerner les moyens permettant de mieux intégrer les citoyens et les associations àla vie politique communale. Maîtriser les outils régissant l'action communale.

III LES RESSOURCES PARTICULIÈRES ATTRIBUÉES À CETTEFORMATION.

III.1 Financières (budget): le budget est composé des honoraires et frais de déplacementdes intervenants, de quelques heures de secrétariat, les frais de dossiers et de restauration. Lesparticipants paient une finance d'inscription par session (80 fr.). Pour l'année 1995-1996, unesubvention a été accordée par l'Office fédéral de l'éducation et de la science.

III.2 Matérielles (locaux, technologie); les locaux sont mis à disposition parl'Université.

III.3 Humaines (personnel, intervenants): les intervenants sont choisis par lecoordinateur en fonction des thèmes retenus, à travers un réseau de relations. Il s'agitd'universitaires et de personnes du terrain. Les interventions doivent éviter la tendancepartisane. Le coordinateur est issu du Département de science politique des SES; il consacreenviron un mi-temps de travail en période de préparation du programme et 40% lors dessessions elles-mêmes. En collaboration avec le Service formation continue, il assure la gestionet gère les contacts avec les intervenants, la préparation des dossiers, la rédaction de laplaquette. Une secrétaire prend en charge quelques heures de secrétariat.

ARCHITECTURE DE FORMATION

IV L'ACCES A LA FORMATION

IV.l Modalités de recrutement: le Service formation continue de l'Université envoie laplaquette de présentation à tous les conseillers municipaux du canton (842). Il l'adresse aussiaux partis politiques qui diffusent l'information auprès des députés intéressés. Quelques

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cadres du service public ou privé sont aussi touchés par cette publicité, ainsi que les syndicats.L'information figure également dans le «Programme romand de formation continueuniversitaire». Il n'y a pas d'encart dans les journaux quotidiens.

IV.2 Admission (conditions et critères): cette formation est ouverte à toute personneconcernée par leur formation ou pratique à cette offre. La confirmation de participation estliée au paiement de la finance d'inscription CHF 80.-.

IV.3 Caractéristiques de l'entrée en formation: elle convient aux personnesnouvellement élues désireuses d'acquérir des connaissances utiles à leur nouvelle tâche. Enplus des personnes convaincues par la plaquette d'information, d'autres sont arrivées là grâceau bouche-à-oreille ou encouragées par leurs collègues politiciens.

V LE PROGRAMME DE LA FORMATION

V.l Structures: les sessions ont lieu sur 13 mardis, de novembre à avril, de 12h à 14h.Ces horaires ont été décidés après concertation avec les milieux intéressés. Les sessionspeuvent être choisies à la carte.

V.2 Contenus: après discussion avec les partis politiques et le secrétaire général del'association des communes genevoises, le coordinateur a retenu un certain nombre de thèmes.Les participants peuvent choisir les sessions en fonction de leur intérêt ou des tâches dans leurcommune. Les contenus des sessions sont d'un abord aisé, mais plus facile pour certainsparticipants que d'autres.

V.3 Stratégie pédagogique: le cours se divise en 2 parties: une première partie offredeux éclairages (un éclairage théorique et un éclairage de praticien), la seconde partie sepoursuit sous forme de débats et de questions. La difficulté de l'exercice consiste à offrir descontenus accessibles à tous, présentés de façon ni trop simple, ni trop compliquée. Au débutde la session, les participants reçoivent une documentation, une liste des participants, unebibliographie et une fiche d'évaluation.

VI L'EVALUATION DE LA FORMATION

VI.1 Certifîcation: 2 possibilités existent: une attestation de participation est donnée àceux qui suivent l'une ou l'autre session; une attestation de réussite est donnée à ceux quisuivent l'ensemble du programme.

VI.2 Modalités de régulation: un questionnaire d'évaluation est remis pendant chaqueséance.

VI.3 Evaluation terminale: il n'y a pas d'examen final. Une séance d'évaluation orale estprévue à la fm du programme portant sur l'ensemble. Il sera alors déterminé si l'an prochainverra un approfondissement de la session ou un nouveau module; les thèmes que lesparticipants souhaiteront aborder seront choisis. Ce sont les responsables de la formationcontinue de l'Université qui décident de la poursuite à donner à la formation.

VII LE SUIVI DE LA FORMATION

VII.l Gestion du partenariat; le coordinateur prend contact avec les intervenants,détermine le champ et le contenu de la session. II est supervisé par la responsable du servicede la formation continue universitaire. Il fait le point après chaque séance avec elle.

VII.2 Modalités de gestion de l'institutîon de formation: la tâche est déléguée aucoordinateur qui a beaucoup d'autonomie. Le coordinateur est présent à chaque session et ill'anime. Il tient lieu de fil rouge tout au long du programme.

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VII.3 Gestion des programmes: en fonction de l'évaluation immédiate de chaque séance,le coordinateur peut ajuster l'intervention de la suivante. Par exemple, plus ou moins dedébats, un meilleur équilibre entre les intervenants, etc.

RemarquesA) Concernant le public cible

Le document de présentation est envoyé aux conseillers municipaux, mais pas aux députés.Ceux-ci sont éventuellement informés par leur parti. Pourtant, les thèmes abordés peuventintéresser les députés. Faudrait-il envisager une formation spécifique pour les députés avecdes approches plus ciblées sur les liens cantons / confédération?Une deuxième remarque nous amène à constater qu'une tendance connue de la formationcontinue se manifeste aussi dans cette formation en gestion publique: celle de la non-fréquentation des sessions par certains inscrits ayant payé la session. Est-ce dû à la surcharge:(famille, travail, séances politiques, etc.)? On peut aussi supposer que les personnes dont laformation est subventionnée par leur commune attachent peut-être moins d'importance à larentabiliser que s'il s'agissait de leur propre engagement financier.

B) Programmes de la formation, stratégies pédagogique

Pendant les sessions, nous avons constaté que les débats sont axés sur des exposés générauxpréalables. Les participants regrettent-ils parfois de ne pas pouvoir aborder un problèmespécifique à leur commune? (faute de temps, respect de l'intérêt du plus grand nombre, etc.).

C) Evaluation

Concernant l'évaluation de chaque session, les participants, en début de module de formationétaient environ 50% à rendre leur formulaire. Cela n'est plus le cas en fin de module, puisqueseulement 15 à 20% des participants le font actuellement. Est-ce un oubli de leur part ou unmanque d'insistance des organisateurs de la formation? Cela s'explique peut-être par ladifférence de participation entre ceux ayant choisi un ou des modules et les candidats àl'ensemble du programme qui ne souhaitent par remplir la fiche d'évaluation chaque fois.Pendant les sessions, nous avons constaté que les débats sont axés sur des exposés générauxpréalables. Les participants regrettent-ils parfois de ne pas pouvoir aborder un problèmespécifique à leur commune? (faute de temps, respect de l'intérêt du plus grand nombre, etc.).

Présentation des éléments du contexte deformationRemarque: une fois la formation analysée, il est important de s'intéresser au contexte danslequel elle s'inscrit. Ceci nous permettra par la suite d'articuler les caractéristiques de laformation et ses contextes.

A. Contextes professionnels des acteurs: pour les participants nous entendons ici«professionnels» exclusivement sous l'angle de la fonction publique; intervenants,gestionnaires

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I. CARACTÉRISTIQUES POLITIQUES

I.1 Hiérarchies et modalités de gestion du pouvoirLes participants n'ont pas de hiérarchie entre eux, le plus grand nombre sont des élusmunicipaux.Les intervenants sont issus pour les 2/3 de postes à responsabilités dans la fonction publique;l'autre tiers est composé d'enseignants de l'Université.Les gestionnaires sont des universitaires.

I.2 Poids politique de la formationLes participants, suite à cette formation, pourront être plus performants dans leurs tâches.Les intervenants ont l'opportunité d'interactions avec «la base des élus» et leurspréoccupations.Les gestionnaires montrent que l'Université peut et veut s'ouvrir à la vie de la cité.

II CARACTÉRISTIQUES ÉCONOMIQUES

II.1 SalairesPalette très large des salaires des participants (de non-salariés à salaires très élevés) Leshonoraires des intervenants sont en moyenne de CHF 300.- par intervention. Certainscollaborent gratuitement dans le cadre de leur fonction.Le salaire du gestionnaire coordinateur est pris en charge par le budget co-financé par lessubventions fédérales, Les secrétaires sont payées à l'heure pour certains travaux particuliers.Le fait de suivre la formation ne modifiera pas les salaires des participants.

II.2 QualificationsLes participants représentent un palette variée de qualifications. Quelle que soit la

formation initiale, théoriquement l'apport de la formation est le même pour tout le monde. Lesintervenants sont pour la plus grande majorité de formation supérieure, 3/5 d'entre eux sontchargés de cours ou chercheurs, 2/5 ont des responsabilités sur le terrain. Le coordinateur estassistant à l'Université. Il est présent à chaque session et bénéficie personnellement de toutl'apport de la formation et de la préparation (travail de documentation).

II.3 Temps à disposition pour la formationLes participants consacrent 2h 1/2 pendant la pause de midi, 13 mardis entre octobre et juin.Les intervenants sont présents à une session et consacrent un nombre d'heures de préparationque nous ne connaissons pas et qui doit être variable.Le coordinateur consacre un mi-temps en période d'organisation générale de la formation,puis un 40% pendant la période des sessions. Le coordinateur a augmenté cette année sontemps de travail destiné à la formation.

III CARACTÉRISTIQUES CULTURELLES (CE QU'APPORTE LAFORMATION)

III.1 ValeursL'adéquation des thèmes choisis, le regard et l'apport humain des intervenants, la possibilitéde débat peuvent toucher les participants et leur apporter de nouvelles pistes. La rencontreavec des gens de terrain, des praticiens, permet aux participants de se rendre compte de laresponsabilité qu'implique une tâche publique. Les intervenants ont l'occasion, grâce au débat,de se mettre à l'écoute des préoccupations de personnes nouvellement élues.Le coordinateur n'a pas de responsabilités sur le terrain municipal mais profite aussi du regardapporté par les formateurs.

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III.2 Niveau de formation (hypothèse après la formation)Cette formation va créer une base commune de connaissances entre les participants.

III.3 Culture professionnelle (hypothèse après la formation)La formation apporte une identité culturelle commune aux participants. Ils viennentd'horizons très différents, avec des sensibilités et des théories différentes, mais partagentcependant le même but qui est de gérer le même objet, objet public.

B. Contextes culturel et social des participants

I HIÉRARCHIE, STRATIFICATION DU MILIEULes participants exercent une large palette de professions au sein de la classe moyenne, il y ades employés, des directeurs et des indépendants. A noter la faible représentation des gens dela terre et du monde ouvrier.

II SUBCULTURE, VALEURS, TRADITIONSLes femmes sont présentes à la formation à un taux légèrement plus élevé que celui de leurreprésentation dans les communes; dans la culture féminine, il est généralement considérécomme normal voire indispensable «d'apprendre» pour se sentir à la hauteur de la tâche.Hypothèse: les participants masculins à cette formation ne semblent pas porteurs, en politique,de valeurs traditionnelles telles que «c'est l'homme qui fait la fonction», mais plutôt semblentêtre stimulés par le désir d'apprendre et de s'informer pour être à la hauteur. Il y a desparticipants citadins, de cités banlieues, de zones rurales.

III RESSOURCES MATÉRIELLES, LOGEMENT, BUDGET, MOYENS DELOCOMOTION

Les ressources matérielles des participants sont inégales, d'une palette variée. Il n'y a pas deproblème de locomotion ou de logement pour suivre la formation. Concernant le budget; noussavons que le prix de la formation a limité certains participants.

C. Contextes de réglementation et de financement de la formation

I CONDITIONS IMPOSÉES PAR LES LOIS ET RÈGLEMENTS, USAGESAucun règlement n'impose de suivre la formation.

II MOYENS MIS À DISPOSITION, BUDGET ET CONTRAINTESBUDGÉTAIRES

La formation a évolué, le budget a augmenté. Hormis le salaire du coordinateur et le prêt deslocaux par l'Université. Le formation doit être autofinancée conformément aux décisionsprises en 1990 par le parlement genevois.Indirectement, la participation des communes aux frais de formation de ses conseillers vapermettre, par le nombre plus élevé d'inscrits, d'équilibrer le budget.

III PHILOSOPHIE DES MILIEUX CONCERNES PAR RAPPORT A LAFORMATION

La philosophie de certaines communes est de favoriser la formation de ses élus, par le biais desa participation financière clairement annoncée.L'Association des communes, par le biais de son Secrétaire général, est partenaire. LesDépartements de l'Etat sont partenaires de la formation, mais à quels titres ? L'Université veuts'ouvrir à la Cité et partager ses connaissances.

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Expériences vécuesAfin de mieux saisir la réalité de cette formation, et sur l'invitation du coordinateur, nousavons participé à deux sessions.

VOICI NOS REMARQUES ET OBSERVATIONS

Séance du 27 février 1996Thème: Rôle de la commune face aux problèmes sociaux

Nombre d'inscrits: 33; 26 personnes sont présentes. La petite collation en guise de repas demidi préparée avant la session est un lieu d'échanges animés.La disposition de la salle est malheureusement peu propice au dialogue, elle favorise le typefrontal «questions-réponses».Les exposés des intervenants étaient déséquilibrés en temps et en qualité. Nous en avonsdéduit que M. X, homme de terrain, avait beaucoup misé sur le débat. L'exposé de M. Y étaitbrillant mais a trop accaparé de temps et d'attention en défaveur du débat. Nous avonsclairement observé la volonté des intervenants d'éviter les remarques à trop forte colorationpolitique. Les exposés se sont contenus dans un espace restreint d'informations de base. C'estprobablement une option qui favorise le débat, car elle évite de choquer les participants et lesmet en confiance pour qu'ils osent poser leurs questions.La documentation proposée est accueillie avec enthousiasme et est même feuilletée pendant lasession. Le temps réservé pour le tout est très court.Faute de temps, et vu l'intensité des exposés et du débat, il est difficile de remplir la fiched'évaluation consciencieusement.Les participants sont «bon public» et très disciplinés.

Séance du 5 mars 1996Thème: La participation des citoyens aux affaires publiques localesNombre d'inscrits: 36; 28 personnes sont présentes. Les exposés sont passionnants et trèséquilibrés. Monsieur Y nous propose des modèles schématisés d'évolution de quartierobservés en Suisse, ainsi qu'une définition théorique des différentes communautés qui lescomposent.Monsieur X nous présente les différentes actions entreprises dans une grande citépériphérique du canton. Elles ont pour tâche de favoriser, créer, entretenir le dialogue entre leshabitants et la municipalité. Il donne aussi un excellent témoignage de l'état d'esprit nécessairepour que ça marche!Il est difficile de percevoir la coloration politique des intervenants, et cela est en leur faveur.Les participants montrent un vif intérêt et plusieurs remarques ont été entendues quant à leursatisfaction.Nous avons eu le sentiment que si le temps était moins compté, un débat plus nourri et sebasant sur des questions plus concrètes se serait développé.Les participants ont à nouveau montré un vif intérêt face à la documentation offerte.

Le but de l'analyse qui suit est de mettre en relation la formation proposée, les attentes et lescaractéristiques des acteurs concernés (participants, intervenants, gestionnaires). A cet effet,nous avons choisi cinq interactions.

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Présentation des éléments du contexte deformation I PROGRAMME DE FORMATION / CONTEXTE PROFESSIONNEL DES PARTICIPANTS.Le défi du coordinateur, une fois les thèmes choisis, consiste à obtenir des intervenants, desprestations de niveau ni trop abstrait, ni trop vulgarisé et suscitant l'intérêt des participants.L'exercice est difficile étant donné que les participants exercent pour la plupart les mêmescharges publiques (conseillers municipaux), tout en étant de formation professionnelle initialeextrêmement diversifiée. .

a) Contenus / Niveau de formationContenus / Hétérogénéité

II y a un avantage d'un programme à la carte qui permet de choisir selon ses besoins. Ainsi, unexpert-comptable risquerait de s'ennuyer lors de la session consacrée au budget, de même unassistant social qui gère des dossiers d'assistance n'apprendrait peut-être pas grand-chose lorsde la session consacrée au chômage. D'autre part, un conseiller municipal qui a déjà unelégislature à son actif aura un autre niveau de connaissances qu'un novice.L'hétérogénéité et la fonction exercée par les participants déterminent les contenus; ceci estdonc un déterminant de la formation.

b) Contenus / culture professionnelle

Existe-t-il une culture commune entre tous les participants? Oui, car ils partagent le fait des'être mis au service de la communauté dans laquelle ils vivent. Ils ont besoin des mêmesoutils pour mener à bien leur tâche, quelle que soit leur famille politique. Ceci est aussi undéterminant de la formation.

II BUTS DE LA FORMATION / POIDS POLITIQUE DE LA FORMATION.En se retrouvant autour d'un thème, les participants sont actifs. La rencontre permet uneémulation (une culture commune, une envie de s'investir en suivant l'exemple des intervenantsdu terrain), une connaissance réciproque des participants, une découverte de problèmescommuns, un questionnement, une remise en cause, un échange d'idées, un débat, etc.Remarque: la collation remplit un rôle autre que simplement fonctionnel de se sustenter. Ellepermet également de créer ou de consolider des liens de manière informelle. Chaqueparticipant ramène les nouvelles connaissances dans sa commune, mais aussi de l'information,des contacts. Les bénéfices de la formation nous semblent être, dans les faits, plus larges quele but initial. Ceci est une fonction de la formation.

II ACCÈS À LA FORMATION ET ADMISSIONS ET CARACTERISTIQUES DE L’ENTRÉE EN FORMATION / CONTEXTE CULTUREL ET SOCIAL

DES ACTEURS (SUBCULTURES, VALEURS, TRADITIONS).Les femmes ont vécu des changements culturels fondamentaux ces 25 dernières années. Plusparticulièrement, en 1971, le droit de vote accordé aux femmes leur permet de s'insérer dansla chose publique. En outre, elles deviennent aussi plus nombreuses à être activesprofessionnellement et dans les loisirs. Elles se sont donc peu à peu octroyé un droit à laformation. Elles hésitent moins à accepter des responsabilités publiques et, de ce fait,prennent par exemple à coeur de se former le mieux possible. Les hommes doivent aussis'adapter aux changements sociaux; le marché de l'emploi leur demande aussi de faire un

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effort de formation malgré leur formation initiale souvent plus poussée que l'ensemble desfemmes. La formation continue leur est donc plus familière et, dans le cas d'espèces, on aperçu beaucoup d'intérêt de leur part.De façon générale dans le monde des adultes, la formation est bien considérée et entrée dansles moeurs. Cette interaction est une fonction de la formation.

IV GESTION DU PARTENARIAT / PHILOSOPHIE DES MILIEUXIMPLIQUES, ÉTAT, COMMUNES, UNIVERSITÉ.

Le coordinateur jouit d'une grande autonomie pour le choix des intervenants et des thèmes dessessions. Il se base sur les suggestions de l'Association des communes genevoises ainsi quesur celles des représentants des partis politiques.La personnalité du coordinateur détermine le choix des intervenants et le contexte dans lequelils vont s'exprimer, c'est-à-dire avec le moins de colorations politiques possibles. Il n'empêcheque les milieux impliqués soutiennent activement cet effort de formation. L'Université, parexemple, a augmenté le temps de travail du coordinateur pour faire face au nombre plus élevéd'inscriptions et de sessions proposées.L'Association des communes genevoises, quant à elle, a tout intérêt à encourager etdévelopper cette formation. L'Etat, lui aussi, ne peut qu'avoir de l'intérêt à ce que lesreprésentants communaux soient bien formés par rapport aux compétences propres auxcommunes et celles qui sont spécifiques au canton. Dans ce sens, les départements cantonauxfavorisent cette formation en facilitant les interventions de leurs cadres. Cet aspect de laformation est un déterminant de la formation.

Analyse - questions - hypothèsesDans l'ensemble, notre analyse nous a permis de constater une grande cohérence du systèmede formation ainsi qu'une bonne pertinence de cette formation envers son contexte. Ellesemble répondre à un réel besoin si l'on prend en compte le nombre élevé d'inscriptions pourcette année de début d'une nouvelle législature; elle suscite un enthousiasme certain desparticipants; elle semble être le fruit d'un partenariat intéressant; elle bénéficie d'une grandeautonomie.Néanmoins, et puisque c'est l'un des buts de notre travail, nous avons relevé quelques donnéesqui méritent réflexion:

PREMIÈREMENT, nous nous sommes penchées sur certains préalables de cette formation.Nous nous sommes demandées pourquoi certaines communes (et pas d'autres) subventionnentles conseillers municipaux qui suivent la formation. Il nous semble évident qu'une commune atout avantage à avoir au sein de son organe législatif des élus mieux outillés pour mener àbien leurs tâches. Dès lors, en plus de la publicité envoyée à chaque conseiller municipalpersonnellement, il faudrait que les exécutifs la reçoivent aussi, qu'ils en fassent l'annonce auConseil municipal et éventuellement qu'ils informent qu'un subventionnement estenvisageable. Ce mode de faire, qui pourrait être préconisé par les organisateurs de laformation, pourrait encourager des conseillers qui renonceraient à cette formation pour desraisons financières. En effet, la tâche de conseiller municipal est assez floue par rapport auxcompétences nécessaires pour l'effectuer. Il n'est donc pas simple pour un nouveau conseillerde «juger ses compétences» et de définir son besoin de formation.

DEUXIÈMEMENT, très vite au début de notre travail, nous avons constaté qu'une facetteimportante de la tâche d'un conseiller municipal n'était pas abordée dans les contenusproposés, et cela particulièrement en début de législature où de nombreux conseillers sont élus

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pour la première fois. Il s'agit du thème «éthique et fonction publique». En effet, un élureprésente des citoyens, il a une tâche à responsabilités, il a parfois connaissance de dossiersconfidentiels, il prend des décisions qui engagent certaines fois lourdement l'avenir, etc. Il està noter aussi que ce rôle est un rôle de pouvoir; dans ce sens, il peut exister une tentation pourles élus de réagir en fonction de leurs idées propres ou de leur intérêt personnel plutôt qu'entenant compte de l'intérêt général.D'autre part, cette fonction peut être difficile à assumer car elle expose les personnes. Il estdonc nécessaire de réfléchir ensemble aux qualités du débat démocratique et à la portée derengagement personnel de chacun. Il nous semble que si ce thème de l'éthique figurait auprogramme, le débat serait nourri.

TROISIÈMEMENT, selon nos informations, la session doit être autofinancée. Pour cetteformation 1995, une subvention de l'Office fédéral de l'éducation et de la science a étéaccordée. On peut voir que l'existence de cette formation est fragile, car en ayant commepostulat de base d'être autosuffisante, elle dépend du nombre des inscriptions, Cette formationest viable à partir de 20 participants.1ère interrogation: si le nombre des participants baisse (10), qui prendrait le relais financier(subvention?)? 2ème interrogation: si le nombre des participants est insuffisant, faut-ilenvisager une pause et attendre de nouvelles élections?

EN DERNIER LIEU, nous nous sommes posées des questions sur le suivi et l'avenir de cetteformation.

On constate une forte augmentation de la participation et de l'offre cette année ce quis'explique par le début d'une nouvelle législature. Qu'en sera-t-il l'an prochain? On peutimaginer que le bouche à oreilles sera suffisant pour maintenir un bon taux de participation.

Concernant les programmes, plusieurs scénarios sont possibles:1) Reprendre la même formation à zéro: elle serait destinée exclusivement à de nouveauxparticipants.2) Sur la demande des participants de cette année, proposer seulement unapprofondissement des thèmes abordés cette année. Cela pourrait rendre plus difficilel'inscription de nouveaux participants.3) Offrir un panachage de nouveaux thèmes et d'approfondissement de ceux de cetteannée. L'inscription à la carte permettrait à chacun d'y trouver son compte.

La poursuite de cette formation, sous quelque forme que ce soit, dépend de la décision desresponsables de la formation continue de l'Université.

La tâche du coordinateur consistera à concilier 3 aspects pour élaborer la formation de l'annéeprochaine: l'évaluation finale des participants de cette année. les attentes d'une nouvelle volée de participants. la position du service de formation continue de l'Université.

On voit donc bien que cette formation n'est pas figée. Elle évolue constamment en fonction deses différents partenaires (participants, formateurs, gestionnaires). Est-ce là une fragilité ouune force de cette formation?

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ConclusionA la fin de notre travail de recherche, nous aimerions relever quelques éléments:En premier lieu, l'analyse de la formation de GESTION DES AFFAIRES PUBLIQUES s'estavérée fort intéressante pour nous.Deuxièmement, nous avons constaté que nous avions affaire à une formation en constanteévolution. Cette flexibilité de la formation est à l'image d'une entreprise de pointe qui tend àcoller au plus près de la demande. Comme de plus, cette formation est autosuffisantefinancièrement, elle bénéficie d'un grand degré d'au-tonomie. Ces deux caractéristiques sontdes éléments très intéressants en formation continue et, ici, ils introduisent une certainelégèreté dans l'esprit de cette formation.Finalement, nous nous sommes «baladées» dans cette formation en ayant toujours à l'espritune certaine curiosité; à quel moment quelqu'un se décide-t-il à suivre une formation, quellessont ses motivations, dans quelles circonstances en ressent-il le besoin? Tout cela reste uneincertitude pour nous. Nous pouvons cependant avancer que si, en général, c'est l'offre quioccasionne la demande, dans ce cas précis, c'est plus vraisemblablement l'offre qui arrive àpoint nommé.

Anne FÜRER-DELEGLISEBrigitte VITTORI THION

Suivi... Un nouveau programme 1996 -1997

Compte tenu du succès obtenu par la session de GESTION DES AFFAIRES PUBLIQUES95-96, une nouvelle session 96-97 a été organisée en tenant compte des besoins et des intérêtsdes participants. Afin de répondre aux attentes des nouveaux inscrits et des anciens, leprogramme offre de nouveaux thèmes et un approfondissement de ceux ayant suscité le plusd'intérêt.

AUTEURS Anne FÜRER-DELEGLISEBrigitte VITTORI THION

DIRECTION Johnny STROUMZA, FAPSEMarco TADDEI, SES

EDITION Service formation continueCOORDINATION Geneviève AUROI-JAGGIFINANCEMENT OFES, Berne

Septembre 1996

UNIVERSITE DE GENEVESERVICE FORMATION CONTINUECH – 1211 Genève 4Tél. +41 22 / 379 78 33Fax +41 22 / 379 78 30E-mail [email protected]

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http://www.unige.ch/formcont