Marc Lainé - Théâtre national de Chaillot · • Pascal Vacher, Violence de l'histoire et...

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Marc Lainé Hunter, le chant nocturne des chiens 7 – 16 mars 2018 THÉÂTRE

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  • Marc LainéHunter, le chant nocturne des chiens7 – 16 mars 2018théâtre

  • Hunter, le chant nocturne des chiens

    • TEXTE, MISE EN SCÈNE ET SCÉNOGRAPHIE Marc Lainé• MUSIQUE Gabriel Legeleux (alias Superpoze)• COLLABORATION ARTISTIQUE Tünde Deak, Stephan Zimmerli

    • LUMIÈRES Kevin Briard• VIDÉO Baptiste Klein • SON Morgan Conan-Guez• MAQUILLAGE ET PROTHÈSES Cécile Kretschmar • COSTUMES Marie-Cécile Viault• CONSTRUCTION DÉCORS Ateliers de la Comédie de Saint-Étienne

    • AVEC Geoffrey Carrey, Bénédicte Cerutti, Marie-Sophie Ferdane, Gabriel Legeleux, David Migeot

    • RÉGIE GÉNÉRALE, RÉGIE LUMIÈRE Kevin Briard• RÉGIE VIDÉO Baptiste Klein / Yann Philippe• RÉGIE SON Morgan Conan-Guez• RÉGIE PLATEAU Farid Laroussi / Sébastien Jouen• MAQUILLAGE Noï Karuna

    • PRODUCTION LA BOUTIQUE OBSCURE

    • COPRODUCTION CENTRE DRAMATIQUE NATIONAL DE NORMANDIE-ROUEN / CHAILLOT – THÉÂTRE NATIONAL DE LA DANSE / SCÈNE NATIONALE 61 / LES SUBSISTANCES 15/17 / COMÉDIE DE SAINT-ÉTIENNE - CENTRE DRAMATIQUE NATIONAL / LA FERME DU BUISSON, SCÈNE NATIONALE DE MARNE-LA-VALLÉE / MAISON DES ARTS DE CRÉTEIL

    • SOUTIEN MINISTÈRE DE LA CULTURE - DRAC NORMANDIE / RÉGION NORMANDIE / CONSEIL DÉPARTEMENTAL DE L'ORNE / FONDS SACD THÉÂTRE / SPEDIDAM /DICREAM (CNC)

    • BUREAU DE PRODUCTION LES INDÉPENDANCES (CLÉMENCE HUCKEL, COLIN PITRAT, FLORENCE BOURGEON)

    • REMERCIEMENTS ÉMILIE LECHEVALIER, AURÉLIE LEMAIGNEN, BENOÎT SIMON, ASTÉRIOS ET GRAND MUSIC MANAGEMENT

    • PHOTOGRAPHIES DE LA SÉRIE DE VINCENT FILLON « POROSITÉS DE PASSAGE »

    • LE TEXTE DE LA PIÈCE EST PUBLIÉ AUX ÉDITIONS ACTES SUD

    • PHOTOS © SIMON GOSSELIN

    SPECTACLE EN FRANÇAIS SURTITRÉ EN ANGLAIS PAR HAROLD MANNING LES 7, 8, 9, 10, 13, 15 ET 16 MARS

    REPRÉSENTATIONS AVEC SURTITRAGE ADAPTÉ

    LES 11 ET 14 MARS

    7 – 16 mars 2018 Durée 1h30 Salle Firmin Gémier

  • Que raconte Hunter ?Hunter met en scène un couple reclus dans une maison pavillonnaire, assailli par une créature monstrueuse dont on ne sait si elle est réelle ou seulement la projection fantasmatique des autres personnages. Comme dans la plupart de mes pièces, je cherche ici à brouiller les limites entre fiction, rêve et réalité. Irina, qui fait intrusion dans la vie de Claire et David, va d’abord les hanter dans des séquences oniriques, pour finir par les agresser dans leur maison, concrétisant ainsi leurs visions cauchemardesques. Irina est avant tout une créature fantasmatique, imaginée par les autres personnages. Par son père le premier, qui lui raconte depuis l’enfance qu’elle est un monstre et qu’elle se changera en bête sauvage si elle éprouve du désir pour un homme. La figure du « loup garou » appartient au bestiaire de la littérature gothique et du cinéma d’horreur. C’est une métaphore de la sauvagerie contenue en chacun de nous et généralement liée au sexe masculin. Je trouvais intéressant d’interroger cette sauvagerie « au féminin ». On pourrait dire qu’Irina incarne une forme de désir à l’état brut, un désir si contraint qu’il en devient monstrueux, incontrôlable. Hunter traite du cannibalisme amoureux et du fantasme de dévoration. Êtes-vous amateur de films d’horreur ?Pas vraiment… Le cinéma d’horreur rend captif le regard, nous oblige à fixer des images insupportables. C’est tout le contraire que je cherche à faire sur scène. Lorsque le cinéma s’empare de la figure du loup-garou, par exemple, le spectateur doit voir

    et « croire » à la transformation plutôt que de s’interroger sur la portée symbolique et le sens de cette transformation. Ici, cette métamorphose se fait sur scène et en direct, dans une esthétique « home-made », en maquillant à vue et en révélant les trucages. Le spectateur est libre de choisir ce qu’il regarde : la fabrication bricolée d’une image sur scène ou sa réalisation sublimée sur un écran. C’est dans ce choix, dans cet écart entre théâtre et cinéma, que des espaces de pensée et d’interprétations lui sont offerts. L'histoire de la patineuse Tonya Harding avec Break Your Leg !, le road-trip avec Vanishing Point, aujourd'hui le cinéma d'horreur… D’où vient votre intérêt pour la culture populaire ?Les histoires que je raconte s’inscrivent effectivement toujours dans des « genres » habituellement traités par le cinéma ou la littérature dite « populaire ». Travailler sur ces genres, c’est une manière d’avancer masqué, de poser un regard décalé sur des sujets essentiels pour moi, à la fois intimes et universels. Je ne fais pas de distinction entre culture populaire et savante. Ce que je souhaite avant tout, en tant qu’auteur et metteur en scène, c’est entremêler les disciplines et les références, les genres et les registres pour créer des formes ouvertes, hybrides qui peuvent susciter la curiosité des spectateurs qui n’ont pas forcément l’habitude d’aller au théâtre. C’est aussi pour cette raison que j’invite des musiciens comme Superpoze à faire partie intégrante de mes spectacles : réunir un public de toutes les générations et de toutes les cultures.

    Entretien avec Marc Lainé

  • Autour du spectacle

    • Bord de plateau Rencontre avec l’équipe artistique, animée par Vincent Jacques du Collège international de philosophie. Mardi 13 mars à l’issue du spectacle

    Revenez à Chaillot

    • Élise Vigier / Marcial Di Fonzo Bo M comme Méliès (théâtre, cinéma, pour la jeunesse) Une plongée magique dans l’univers de Georges Méliès, génie du cinématographe et inventeur des effets spéciaux. Cap sur la lune, attachez vos ceintures ! Du 22 au 29 mars 2018

    • Ivo van Hove / Toneelgroep Amsterdam Tragédies romaines (théâtre, musique) Ivo van Hove parcourt tout le spectre du jeu politique en rassemblant les trois tragédies de Shakespeare : Coriolan, Jules César, Antoine et Cléopâtre. Du 29 juin au 5 juillet 2018

    Infos et réservations 01 53 65 30 00 / www.theatre-chaillot.fr

    Le choix de la libraire• Collectif, Scénographes en France,

    Actes Sud• Pascal Vacher, Violence de l'histoire

    et poélitiques théâtrales contemporaines, L'Entretemps

    Marc Lainé, né en 1976, est diplômé de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. Dès 2000, il travaille pour le théâtre et l’opéra en tant que scénographe et assistant à la mise en scène. Depuis 2008, il conçoit ses propres spectacles. Affirmant une écriture résolument « pop » et une démarche transdisciplinaire, il y croise le théâtre, le cinéma et la musique live. Avec l’auteur Mike Kenny, il crée La Nuit électrique, nommée aux Molières 2009 (catégorie meilleur spectacle jeune public). En 2010, il crée sa compagnie, La Boutique obscure, et entame un cycle sur les grandes figures de la culture populaire à travers les spectacles Norman Bates est-il ?, Just For One Day !, et Break Your Leg ! (présenté à Chaillot en 2012). La même année, il monte Memories From The Missing Room, inspiré par l’album du groupe folk-rock Moriarty. En 2014, Spleenorama, inspiré par la mythologie rock, avec Bertrand Belin tourne dans la France entière. En 2015, il crée à Chaillot Vanishing Point, les deux voyages de Suzanne W. qui remporte deux Prix de la Critique : meilleure création d’une pièce en langue française et meilleure composition de la musique de scène par le groupe Moriarty. Après Et tâchons d’épuiser la mort dans un baiser, créé en 2016 à la Comédie de Saint-Étienne, il monte en janvier 2018 à Théâtre Ouvert La Fusillade sur une plage d’Allemagne de Simon Diard. Les textes de ses spectacles sont publiés aux éditions Actes Sud.

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