L’agriculture représente plus de 14 % des emplois dans le ... · Photo Marc DAZY L’Ain met à...

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ÉDITION NUMÉRIQUE Samedi 16 juin 2018 - Supplément - Ain JEUDI 14 JUIN 2018 PARC DES OISEAUX - VILLARS-LES-DOMBES www.lestropheesdelagriculturedelain.com Partenaires principaux Partenaire associé 3 ème édition 890567600 Neuf professionnels du secteur agricole ont été récompensés pendant la soirée. Photo Marc DAZY L’Ain met à l’honneur ses agriculteurs L’agriculture représente plus de 14 % des emplois dans le département de l’Ain. Photo d’archives Philippe VACHER

Transcript of L’agriculture représente plus de 14 % des emplois dans le ... · Photo Marc DAZY L’Ain met à...

  • ÉDITION NUMÉRIQUESamedi 16 juin 2018 - Supplément - Ain

    JEUDI 14 JUIN 2018PARC DES OISEAUX - VILLARS-LES-DOMBES

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    3ème édition

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    ■ Neuf professionnels du secteur agricole ont été récompensés pendant la soirée. Photo Marc DAZY

    L’Ain met à l’honneurses agriculteurs

    ■ L’agriculture représente plus de 14 % des emplois dans le département de l’Ain. Photo d’archives Philippe VACHER

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    ■ Les lauréats et les partenaires des Trophées de l’agriculture 2018. Photo Marc DAZY

    A I N TROP H É E S DE L’ A GRI C U LT U R E

    Des agricultrices et des agriculteurs bien dans l’air du temps

    ■ La cérémonie a été suivie d’un cocktail. Photo Jean-Pierre BALFIN

    Retour aux sources et au Parc des oiseaux pour les troisièmes Trophées de l’agriculture du Progrès, qui se sont tenus ce jeudi 14 juin, sur la scène de l’aire d’envol. Météo idéale, pas de pluie et juste un brin de fraîcheur pour décourager les moustiques. Décor mirifique. Un écrin de verdure, l’étang en toile de fond et les cancans des palmipèdes en bande son. Plus de 500 spectateurs sur les gradins. Dont le préfet de l’Ain et le président du Département Jean Deguerry, accueillis par Pierre Fanneau, directeur général du Groupe Progrès. « L’événement s’inscrit dans la durée, a fait observer son initiateur Jean-Didier Derhy, directeur des éditions du Progrès de l’Ain. Il est là pour honorer un monde qui bouge. Avec 4 000 exploitations, l’agriculture est un maillon fort du département. On y rencontre des gens qui souffrent mais restent passionnés. » Les trophées sont en prise directe avec l’actualité, l’ADN du Progrès. Pas un hasard si cette année, nombre de lauréats sont des lauréates. On y parle aussi d’huile de palme, d’environnement, de revenus décents, de traçabilité, de bio ou de circuits courts. Autant de préoccupations largement partagées, au cœur du métier d’agricultrices et d’agriculteurs.

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    Ils sont l’agriculture de demainCe jeudi 14 juin, neuf agricultrices et agriculteurs ont été récompensés pour leurs actions en faveur de leur filière. Des parcours singuliers, des idées innovantes, des actions concrètes. Ces neuf lauréats ont montré toute la diversité de l’agriculture dans le département de l’Ain. Ils sont « le socle de notre ruralité » a ajouté Jean-Didier Derhy, directeur des éditions de l’Ain du Progrès et président du jury des Trophées de l’agri-culture. Cette soirée était aussi l’occasion de leur dire : « merci ».

    ■ Trophée de l’avenir : Justine Broyer (Ferme des cabretons) avec Pascal Couvez, directeur du lycée Cibeins (à g.) et Jean-Yves Charvin, directeur du lycée des Sardières (à dr.). Photo M. D.

    ■ Trophée coup de cœur (parrainé par la Région) : Émilie Manos (GAEC Les Perce-neige) et Jean-Didier Derhy, directeur des éditions de l’Ain du Progrès. Photo Marc DAZY

    ■ Trophée de l’innovation : les membres de l’Asia (Association syndicale d’irrigation de l’Ain) et Michel Joux (à g.), président de la Chambre d’agriculture de l’Ain. Photo Marc DAZY

    ■ Trophée de l’agricultrice de l’année : Sandie Marthoud avec ses enfants et Franck Sucillon, gérant du restaurant Le Duverger. à Photo Marc DAZY

    ■ Trophée de l’installation : Frédéric Bouvard (GAEC de Belvey) et Gérard Cormorèche, président de la Fédération du Crédit Mutuel Sud-Est. Photo D. R.

    ■ Trophée filière végétale : Patrice Martin (EARL des Acacias) et Xavier Bernard (à dr.), président du groupe Bernard. Photo Marc DAZY

    ■ Trophée de l’agriculture biologique : Philippe Chaminas (Ferme de Philéo) et Maria Pelletier, présidente du Moulin Marion. Photo D. R.

    ■ Trophée filière animale : Matthieu Troïano(Cuma du Perey) et Adrien Bourlez (à dr.), président de la CGA. Photo D. R.

    ■ Trophée Agrilocal : Dominique Josserand (Ferme Josserand) et Jean Deguerry, président du Conseil départemental de l’Ain. Photo Marc DAZY

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    Le Parc des oiseaux, écrin haut en couleur des TrophéesAprès la Tour panoramique et le Bush australien, l’Afrique fait son entrée au Parc des oiseaux. C’est la grande nouveauté 2018. Sur un espace de 3 hectares, les visiteurs peuvent déambuler entre la plaine africaine, la lagune ou même l’île de Madagascar. Ce jeudi 14 juin, les partici-pants des Trophées de l’agriculture ont donc pu profiter de ce nouvel univers.

    ■ Le Comité Miss Rhône-Alpes était présent à la soirée. Photo D. R.■ Franck Sucillon, chef du restaurant Le Duverger, Françoise Bozon, directrice de l’Association des Maires de l’Ain et Patrice Thete, président OTSI de l’Ain. Photo D. R.

    ■ Nolwenn Leroy, marraine du Parc des Oiseaux, a donné un concert dans le cadre du festival les Musicales. D’autres spectacles sont à venir en juillet. Photo Laurent THEVENOT

    ■ Julien Quinard, viticulteur, Coraly Servioles, attachée de communication au Lycée agricole de Cibeins et un membre du comité d’organisation du centenaire de l’établissement. Photo D. R.

    ■ L’Afrique en mosaïque, la nouveauté 2018 du parc des Oiseaux, s’étend sur 3 hectares et accueille de nombreuses espèces, dont ces messagers serpentaires. Photo Maxime JEGAT

    ■ Arnaud Cochet, Préfet de l’Ain (à dr.) et Michel Joux, président de la Chambre d’agriculture de l’Ain. Photo D. R.

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    Depuis 2005, Dominique Josse-rand est à la tête de la ferme familiale de Mantenay-Montlin, qui a vu trois générations avant lui. « Mes arrière-grands-parents ont commencé au début du XXe siècle, explique-t-il. J’ai pris la suite de mes parents. Je pour-suis leur œuvre, avec un poly-élevage de volailles de Bresse, dechèvres et de charolaises. J’em-ploie une petite dizaine de per-sonnes. »Peu à peu, il fait évoluer l’exploi-tation vers la transformation de la viande de bœuf, en installant un atelier de découpe. Aujour-d’hui, l’entreprise vend la viandetransformée sur 5 marchés, dans

    un magasin de producteurs et directement depuis la ferme.

    La ferme fournit trois collègesDepuis deux ans, la Ferme Josse-rand est membre du réseau Agri-local. « Cette plateforme permet de fournir les restaurants scolai-res de notre secteur, trois collè-ges en ce qui nous concerne. Comme ils commandent en grande quantité, cela nous per-met de lisser les ventes sur l’an-née et organiser une productioncontinue. » Bien sûr, les prix ne sont pas les mêmes, mais l’éle-veur y voit les avantages. « C’est très valorisant pour nous de sa-voir que nous nourrissons nos

    enfants. En plus, cela va de pair avec une éducation et une sensi-bilisation à nos métiers qui sont très utiles. »Dominique Josserand est sur-pris mais heureux d’avoir rem-porté ce trophée. « Ces récom-penses correspondent à une évolution de l’image des agricul-teurs, plus positive qu’aupara-vant. Je suis fier de ce partenariatavec Agrilocal, dont nous parta-geons les valeurs et la philoso-phie. J’espère que dans quelquesannées, cette démarche sera na-turelle et généralisée. »> La Ferme Josserand, 889 route de Perroux, Mantenay-Montlin.

    Dominique Josserand, 4e génération et éleveur engagé

    ■ Dominique Josserand. Photo Ferme Josserand

    Alexandra Girard a le métier « dans le sang »

    ■ Alexandra Girard est passionnée d’animaux. Photo D R.

    Justine Broyer est tombée dans la marmite de l’agriculture à sa naissance. Fille d’agriculteurs, elle découvre à leur côté ce mé-tier qui deviendra le sien. Elle seprend de passion pour l’agricul-ture et décide de se former au lycée agricole de Cibeins. Un baccalauréat agriculture et un BTS production agricole plus tard, elle crée en 2014, alors qu’elle est âgée de 23 ans, son entreprise de production de fro-mage de chèvre. Avec le soutiende ses parents avec qui elle est associée, la Ferme des cabre-tons voit le jour à Saint-Trivier-sur-Moignans. Pour Justine Broyer, l’agriculture se vit en fa-

    mille et c’est donc tout naturel-lement que son frère la rejoint dans l’entreprise il y a deux ans.

    Un cheptel de 100 chèvresLa production à la ferme se di-versifie. Le cheptel de Justine Broyer passe d’une quarantainede chèvres à un peu plus de 100.La ferme produit également du fromage de vache ainsi que de laviande d’agneaux et de veaux. Maman d’un petit garçon, la jeune agricultrice réalise 80 % de son chiffre d’affaires grâce à la vente directe à la ferme. Un mode de distribution qui lui convient parfaitement : « C’est un plaisir de vendre nos pro-

    duits en direct, d’être face aux consommateurs et de pouvoir leur expliquer comment nous élevons nos animaux, commentnous fabriquons nos produits », dit-elle. Pour saluer son par-cours, Justine Broyer a reçu, lors des Trophées de l’agricultu-re organisés par Le Progrès, le trophée de l’Avenir. Un prix qu’elle a accueilli avec humilité et émotion. « Je ne m’y attendaispas. Ça me fait très plaisir. Je dédie ce trophée à mon papa qui nous a quittés il y a un mois.C’est grâce à lui que j’en suis là »,souligne-t-elle.> La Ferme des cabretons, Saint-Trivier-sur-Moignans.

    L’avenir sourit à Justine Broyer

    ■ Justine Broyer, gérante de la Ferme des cabretons. Photo D. R.

    F E R M E J O SS E R A N D TROP H É E A GRILO C A L

    G A E C D E B E LV E Y TROP H É E DE L’ INS TA LL AT ION

    Après dix années au GAEC de Belvey à Dompierre-sur-Veyle, quatre ans d’apprentissage et six de salariat, Alexandra Girard vient de l’intégrer en tant qu’as-sociée. La jeune femme de 28 ansest responsable du troupeau d’environ deux cents animaux, dont une centaine de vaches lai-tières (de race montbéliarde), et de l’atelier cultures (semence de maïs). « Nous sommes en pro-duction industrielle : le lait est vendu à une coopérative qui le transforme en Bresse bleue . » Actuellement, le GAEC compo-sé des frères Bouvard (Florent et Frédéric) produit 950 000 litres. « Le projet, avec mon arrivée,

    c’est d’atteindre 1 050 000 litres sous deux ans », explique Alexandra, véritable passionnée des animaux. Il faut dire qu’elle abaigné dans le milieu de l’agricul-ture tout au long de sa jeune vie : son père est agriculteur en vian-des et céréales à Saint-Jean-de-Thurigneux et ses cinq frères sont également de la partie dans l’Ain. Elle a l’habitude de condui-re des gros engins depuis qu’elle est toute petite.Depuis qu’elle est devenue asso-ciée, le 1er janvier dernier, elle se sent forcément une plus grande responsabilité. « Il y a plus de pression par rapport à l’aspect fi-nancier, le marché est très insta-

    ble, c’est difficile d’avoir une vi-sion sur du long terme », explique Alexandra, animée d’une grande envie de réussir. « J’ai ce métier dans le sang. Il est devenu très mécanisé, la femme a toute sa place. Et il y a une part d’administratif, j’y trouve un côtéplaisant. » Déjà maman d’un pe-tit garçon de deux ans et demi, qui adore monter sur le tracteur, Alexandra attend un autre heu-reux événement pour juillet. C’est son associé, Frédéric Bou-vard, qui est monté sur scène pour recevoir son trophée.> GAEC de Belvey,657, rue de la Dombes,Dompierre-sur-Veyle.

    F E R M E D E S C A B R E TO N S TROP H É E DE L’ AV E NIR

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    À Saint-Martin-du-Mont, la Cu-ma du Perey (coopérative d’utili-sation de matériel agricole) compte 25 exploitations adhé-rentes qui ont décidé de mutuali-ser l’achat d’outils. « Pour nous, la Cuma, représente la meilleure solution. Elle nous permet d’évi-ter le surinvestissement mécani-que sur les exploitations », expli-que Grégory Péchu, président dela Cuma du Perey. Au sein de la coopérative, les agriculteurs ont ainsi pu investir collectivement dans l’achat d’une moissonneu-se-batteuse et de nombreux o u t i l s . D e r n i è r e m e n t , 80 000 euros ont été injectés dans un séparateur de phase mo-

    bile. Un équipement qui permet de valoriser les déjections d’ani-maux. « Il permet de trier notre lisier, de séparer la partie solide etliquide », explique encore Gré-gory Péchu. Cette machine, ins-tallée sur une remorque, se dé-place ainsi de ferme en ferme.

    Une meilleure rentabilité de la matière sèche« Nous avons gagné environ 20 % de capacité de stockage. Lapartie solide est stockée en fu-mière ou en bout de champ, la partie liquide dans des poches. » La qualité, la finesse du broyage du séparateur de phase mobile offre en effet une meilleure renta-

    bilité à la matière sèche qui de-vient très facilement transporta-ble lorsqu’elle est délestée de sa masse liquide. Une démarche qui a été récompensée du tro-phée agricole de la Filière Ani-male. « Je tiens à dire que si nous avons pu acquérir ce séparateur de phase mobile, c’est avant tout grâce à mon prédécesseur, Pas-cal Vieudrin, qui avait monté le dossier, souligne Grégory Pé-chu. Lorsque l’on achète un outil, il faut qu’il soit utile, qu’il serve à tout le monde et qu’il soit en phase avec ce que l’on nous demande. »> Cuma du Perey,Saint-Martin-du-Mont.

    Les agriculteurs mutualisent leurs investissements

    ■ Grégory Péchu, président de la Cuma du Perey. Photo D. R.

    Sandie Marthoud veut promouvoir une agriculture moderne

    ■ Sandie Marthoud, vice-présidente de la FDSEA. Photo D. R.

    Installé depuis 1992 avec unélevage laitier à Le Montel-lier, Patrice Martin, 47 ans, afait évoluer ses activités.Avec l’Earl des Acacias, ilproduit aujourd’hui des cé-réales, du blé, du maïs, ducolza et du tournesol.

    « Une culture raisonnée dans l’air du temps »« Suite au départ de mes as-sociés, je suis passé en pro-duction végétale pure sur170 hectares. Je produis dusoja depuis trois ans sur l’ex-ploitation. J’ai commencé àen produire pour diversifierles cultures et limiter les ris-

    ques », explique le dirigeant.La production de soja per-met à Patrice Martin d’avoirun prix défini depuis l’im-plantation. « C’est une cultu-re raisonnée dans l’air dutemps, poursuit-il. Ce con-trat avec les établissementsBernard, qui ont eux-mêmesun contrat avec la société Al-pro, me permet de bénéficierd’un suivi avec un technicienet de valoriser plusieurs filiè-res pour pérenniser, à terme,l’exploitation. » Décrocher letrophée de la filière végétaleest pour lui une belle recon-naissance du travail fourni.« Les établissements Ber-

    nard voulaient mettre en va-leur la production de tousceux qui travaillent pour cet-te filière qui implique d’avoirun cahier des charges bienprécis, avec une traçabilité etun suivi régulier des parcel-les. » L’agriculteur, originairede Faramans, se dit confiantpour l’avenir. « Il y a une de-mande de plus en plus im-portante en lait de soja de lapart des consommateurs, enparticulier ceux qui sont al-lergiques au lactose. Cela ga-rantit des débouchés. »> Earl des Acacias,601, chemin du Sault,Le Montellier.

    Patrice Martin produit du soja depuis trois ans

    ■ Patrice Martin, le dirigeant de la société Earl des Acacias, a reçu le trophée de la filière végétale. Photo Patrice MARTIN

    C U M A D U P E R E Y TROP H É E F ILI È R E A NIM A LE

    S A N D I E M A R T H O U D TROP H É E A GRI C U LTRI C E DE L’ A N N É E

    Soucieuse des préoccupa-tions des consommateurs, Sandie Marthoud n’hésitepas à partager son quotidiend’agricultrice sur les réseauxsociaux. Cette éleveuse de vo-lailles, installée à Sainte-Juliequi est aussi céréalière, ma-man et accessoirement vice-présidente de la FDSEA, mi-lite pour une agriculturemoderne : « L’agriculture aévolué. Les pratiques et lespréoccupations ne sont pluscelles d’il y a 30 ans. L’écolo-gie et le bien-être animal sontdevenus des priorités. Lesnouvelles technologies ont également largement fait évo-

    luer nos métiers. »

    Un métier qui nécessite une grande rigueurSandy Marthoud qui exploite240 hectares de céréales etélève près de 190 000 vo-lailles par an, avec son mari, asu adapter sa production auxdemandes des consomma-teurs : « C’est un métier quinécessite une grande rigueur.Par exemple, je n’utiliseaucun antibiotique. » SandieMarthoud reconnaît néan-moins que dans cette agricul-ture moderne, la place de lafemme n’est pas encore celleespérée. « Cela reste compli-

    qué d’exister dans ce mondeagricole d’hommes où nous,les femmes, n’avons pas ledroit à l’erreur. » Néanmoins,une femme seule peut tout àfait s’en sortir. « Je pense quetout le monde a sa place dansle monde agricole. Nousavons tellement mécanisé no-tre agriculture qu’une femmequi s’installe est en capacitéd’adapter son exploitation. »Optimiste pour l’avenir, San-die Marthoud attend avec im-patience la nouvelle loi, con-sécutive aux États Générauxde l’Alimentation.> Sandie Marthoud,Sainte-Julie.

    E A R L D E S A C A C I A S TROP H É E DE L A F ILI È R E V É G É TA LE

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    Que de chemin parcouru pour Audrey Vieu et Philippe Cha-minas ! « Ce trophée de l’agri-culture biologique est une re-connaissance. Quand nous nous sommes installés, on nous prenait pour des farfelus, nous qui n’étions pas du milieuagricole et qui nous lancions dans l’élevage de brebis », se remémore Philippe Chaminas.Le couple reprend la ferme en 2006, après une première vie professionnelle bien loin d’uneferme. Mais pour Philippe Chaminas, c’est un rêve d’en-fant qui se réalise. Quatre ans plus tard, le couple convertit laferme au bio : « Nous avons un

    petit élevage et nous étions dé-jà vigilants à ne pas utiliser tropde produits donc nous étions très proches du cahier des charges bio », détaille Philippe Chaminas.

    Proches de leurs consommateursLa ferme totalise une centaine de brebis et transforme l’inté-gralité du lait en fromages : lac-t i q u e s , t o m m e s , b l e u s , yaourts, etc. « Nous vendons nos fromages en vente directe donc nous sommes très pro-ches de nos consommateurs. Cela nous paraissait intéres-sant de leur assurer une plus

    grande transparence sur nos produits, d’autant que beau-coup nous demandaient si nous étions en bio », dit encorePhilippe Chaminas, qui préci-se que c’était également une démarche en accord avec leur volonté de préserver la nature. Audrey et Philippe conçoivent ce trophée comme un encoura-gement dans leur travail quoti-dien. « Au bout de 12 ans, on asu créer une clientèle alors quece n’est pas historique de man-ger du fromage de brebis dans l’Ain », termine l’agriculteur.> Ferme de Philéo, Pouvillieu, Hauteville-Lompnes.

    « Ce trophée est une forme d’encouragement »

    ■ Philippe Chaminas et Audrey Vieu possèdent une centaine de brebis laitières. Photo Guy DOMAIN

    L’Asia récompensée pour son système d’irrigation

    ■ Gérard Raphanël, président de l’Association syndicale d’irrigation de l’Ain. Photo D. R.

    Installé depuis 2004 à Aran-das, au-dessus de Saint-Ram-bert-en-Bugey, le GAEC Les Perce-neige a lancé une froma-gerie en 2006. L’atelier froma-ger, c’est Émily Manos qui s’en occupe. En transformant 500 litres de lait de ses vaches par jour, elle fabrique le Rame-quin bugiste, le Bleu d’In-drieux, le Carcaillon – tous des fromages de sa composition – ainsi que des yaourts et des fromages blancs crème, com-mercialisés dans différents ma-gasins de producteurs aux alentours.Après un BTS des mises en œuvre des matières plastiques

    et dix ans comme dessinateur mouliste à Oyonnax, Émily est tombée dans l’agriculture « paramour ». Elle a suivi son mari dans le Bugey pour s’installer en GAEC qui regroupe aussi lefrère et le cousin de celui-ci, ainsi que 80 vaches laitières(des Montbéliardes), et un ate-lier de vache allaitante (desCharolaises), le tout réuni sur 260 hectares. Elle ne regrette pas son choix d’avoir changé de vie.Le coup de cœur du jury ? « Ce-la me fait plaisir. C’est une cer-taine fierté, j’essaie de ramenerle ramequin bugiste à bout de bras vers une plus grande re-

    connaissance. » Le Ramequin bugiste, c’est un fromage à zérodegré de matières grasses, affi-né deux mois et consommé uniquement après avoir étécuisiné avec de l’eau. Ce plat traditionnel, au goût de terroir,se mangeait tous les vendredis.« Nous sommes deux fabri-cants dans le monde, souligne Émily : un autre à Saint-Ram-bert et moi. » Le projet est d’at-tirer une clientèle plus jeune et de moderniser le fromage, à travers une démarche qui sera dévoilée à l’automne au Salon gastronomique de Bourg.> GAEC Les Perce-neigeIndrieux, Arandas.

    Émily Manos valorise le Ramequin bugiste

    ■ Émily Manos présente son Ramequin bugiste qui se fabrique et se consomme selon un savoir ancestral. Photo D. R.

    L A F E R M E D E P HI L É O TROP H É E DE L’ A GRI C U LT U R E BIOLO GIQU E

    A SS O C I AT I O N S Y N D I C A L E D ’ I R R I G AT I O N D E L’ A I N TROP H É E DE L’ IN NO VAT ION

    Dans le cadre de son pro-gramme pour la préserva-tion de la ressource en eaude la nappe d’accompa-gnement de la rivièred’Ain, l’Asia, Associationsyndicale d’irrigation de l’Ain, a anticipé les réduc-tions de prélèvement quidoivent lui être imposées,en allant pomper l’eaudans le Rhône sur la com-mune de Lagnieu.Tout est parti d’une étudedu syndicat de la basse val-lée de l’Ain : en été, lesprélèvements actuels dansla nappe phréatique doi-vent être réduits pour fa-

    voriser les arrivées d’eaufraîche dans la rivièred’Ain. L’objectif fixé à laProfession agricole est une réduction de 4,5 mil-lions de m³.L’idée portée par l’Asia aconsisté à fermer 42 des120 puits installés sur lanappe phréatique de la ri-vière d’Ain, pour les rem-placer par un pompageunique dans le Rhône.Une station de pompaged ’ u n e c a p a c i t é d e3 800 m³/heures et de4 millions de m³ par an aété construite sur la com-mune de Lagnieu. Un ré-

    seau de canalisations de38 km a été déployé surcinq communes. Il desser-vira 1 360 hectares sur23 exploitations agricoles.« Les travaux ont nécessi-té un investissement de12,5 millions d’euros »,précise Gérard Raphanël,président de l’Asia, qui areçu le trophée de l’inno-vation.Grâce à cette installationdisponible pour la saison2018, la Profession agrico-le réduit l’impact de l’irri-gation sur son environne-ment, en particulier sur larivière d’Ain.

    G A E C L E S P E R C E - N E I GE TROP H É E COU P DE CŒU R

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    Qu’est-ce qui a poussé le Crédit Mutuel Sud-Està participer aux Trophée de l’agriculture de l’Ain ?« Le Crédit Mutuel est la 2e ban-que de l’agriculture et celle-ci faitpartie de ses racines. Fort d’un réseau de 145 points de vente, le Crédit Mutuel du Sud-Est est im-planté en milieu rural et accordedonc une attention toute parti-culière au marché de l’agricultu-re. Nos chargés de clientèle agri-cole, formés à la spécificité de leurs missions, accompagnent les agriculteurs au plus près de leurs besoins, quelles que soient les productions agricoles ou viti-coles. Nous sommes présents del’installation à la transmission, en passant par l’ensemble des étapes de la vie d’une exploita-tion. Un positionnement qui donne tout son sens au partena-riat avec les Trophées de l’agri-culture de l’Ain. »

    Vous allez remettre le trophée de l’installation. Pourquoi ?« Devenir agriculteur est un pro-jet de vie, une vocation. Réussir son installation constitue une étape majeure pour assurer le

    bon développement de son ex-ploitation. C’est pourquoi le Cré-dit Mutuel sensibilise les jeunes agriculteurs sur l’importance d’être entourés par des spécialis-tes qui les conseilleront et bâti-

    ront avec eux leurs projets d’ins-tallation. En remettant le trophée de l’installation, nous avons souhaité encourager l’ini-tiative et la passion des jeunes agriculteurs. Ils représentent

    l’avenir et ont besoin de parte-naires solides et professionnels àleurs côtés pour réussir. »

    Quelle est l’actualité du Crédit Mutuel Sud-Est ?« Nous établissons une relation de confiance basée sur l’écoute, le conseil et l’accompagnement de nos clients-sociétaires. Le Crédit Mutuel s’appuie sur une gamme de produits et services parfaitement adaptés à l’agricul-ture et consolide, année après année, ses partenariats auprès des institutionnels, notamment du Conseil départemental de l’Ain, pour être en parfaite adé-quation avec les évolutions et lesattentes de ces professionnels. De même, en tant que directeur général de la Caisse agricole du Crédit Mutuel, et avec Gérard Cormorèche qui en est le prési-dent, nous impulsons fortement sur l’évolution de l’offre en étant à l’écoute des agriculteurs que nous réunissons plusieurs fois par an sur l’ensemble de régions françaises, au sein des commis-sions agricoles et en proximité avec les secteurs du monde agri-cole. »

    C R É D I T M U T U E L D U S U D - E S T TROP H É E S DE L’ INS TA LL AT ION

    Au cœur du monde agricoleJean-Luc Robischung, directeur général duCrédit Mutuel du Sud-Est, a remis le trophéede l’installation.

    ■ Jean-Luc Robischung, directeur général du Crédit Mutuel du Sud-Est. Photo Olivier RAMONTEU

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    Résolution (ACPR), 61 rue Taitbout, 75436 Paris Cedex 09, et les caisses du Crédit Mutuel sont desintermédiaires d’assurance inscrits au registre national, sous le numéro unique d’identification 07003 758, consultable sous www.orias.fr, proposant des contrats d’assurance de ACM IARD S.A., ACMVIE S.A. entreprises régies par le Code des Assurances ; MTRL, Mutuelle Nationale relevant du livre IIdu Code de la Mutualité. * Baromètre IFOP POSTERNACK vague Avril 2018.

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    Qu’est-ce qui vous amotivé à participer à cet événement ?« L’agriculture, c’est l’ADN, les racines du Groupe Bernard de-puis plus de 90 ans. Première entreprise familiale de collecte de céréales, de conseils et de distribution d’agrofournitures de la région Auvergne Rhône-Alpes, nous sommes aux côtés des agriculteurs avec l’ambitionde répondre à leurs attentes et d’anticiper leurs demandes. Ce positionnement fait de l’entre-prise un partenaire « naturel » des Trophées de l’agriculture del’Ain, qui mettent en valeur des femmes et des hommes respon-sables, passionnés et engagés. »

    Vous avez remis le trophée de la filière végétale. Quel sens lui donnez-vous ?

    « Nous avons récompensé un producteur céréalier qui s’est particulièrement distingué par un engagement dans des prati-ques culturales qui allient la ré-duction des impacts des pro-d u i t s d e s y n t h è s e , l a productivité et la compétitivité.Répondre inlassablement à de nouvelles attentes sociétales dans une période agricole diffi-cile est un exercice délicat, voi-re périlleux. Derrière le lauréat désigné par le jury, ce sont tou-tes celles et tous ceux qui font lanoblesse du métier d’agricul-teur qui sont mis à l’honneur. »

    Comment accompagnez-vous les exploitants agricoles au quotidien ?« Nos équipes sont en liens très étroits avec les exploitants agri-coles, notamment nos con-seillers et nos techniciens. Ils assurent plus de 40 000 heures de visites chaque année auprès des producteurs et des éleveurs,pour les informer sur les solu-

    tions innovantes, les conseiller, orienter en permanence les productions locales aux be-soins des marchés ou encore

    accompagner nos clients sur lesaspects réglementaires. Pour valider nos solutions, nous nous appuyons sur un réseau

    d’essais, une ferme expérimen-tale, un service technique et surles expertises du réseau Actura dont nous sommes membre. Leprofessionnalisme et la simpli-cité caractérisent les relations humaines avec nos clients. »

    Quelles sont les perspectives de l’entreprise à court et moyen terme ?« Nous sommes une entreprise familiale et nous avons voca-tion à le rester. La poursuite de la croissance et le renforce-ment de l’efficience de nos mé-thodes sont deux impératifs pour rester un acteur significa-tif aux côtés des clients et ce, defaçon performante et indépen-dante. Les acquisitions récen-tes des sociétés Descreaux (col-lecte , agrofourni ture et nutrition animale) et Désia 25 (énergies renouvelables) parti-cipent à notre consolidation et définissent clairement les con-tours d’un groupe familial agro-industriel durable. »

    GR O U P E B E R N A R D TROP H É E DE L A F ILI È R E V É G É TA LE

    « L’agriculture, c’est l’ADN du Groupe Bernard »Xavier Bernard, président du groupe Bernard, a re-mis le trophée de la filière végétale.

    ■ Xavier Bernard, le dirigeant du groupe Bernard. Photo D. R.

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    me ou le beurre. Nous les met-tons en avant à travers la promotion du département comme terre de saveurs et de découvertes touristiques. Bref, l’Ain est fier de son agriculture, qui est vecteur de richesses à plusieurs niveaux. »

    Vous avez remis le trophée Agrilocal. De quoi s’agit-il ?« Le trophée Agrilocal a récom-pensé un exploitant qui favoriseles circuits-courts et de proximi-té, et qui travaille en lien avec les gestionnaires de restaurants scolaires. La plateforme Agrilo-cal permet l’approvisionne-ment des établissements scolai-res en produits frais auprès d’agriculteurs locaux. Dans l’Ain, nous avons initié cette dé-marche dans les collèges. Pour l’heure, nous comptons 100 ex-ploitants parmi nos fournis-seurs. Après un chiffre d’affairesde 137 000 euros en 2016, nous sommes passés à 440 000 euros en 2017 et nous comptons bien poursuivre sur cette lancée. Ain-si, nous sensibilisons les enfantsau bien manger et aux produits locaux issus de notre terroir. »

    tamment dans la viticulture et lapisciculture. »

    Face aux difficultés des exploitants, quelles sont vos actions de soutien ?« Le Département apporte 3 millions d’euros d’aides direc-tes aux agriculteurs via la Chambre d’agriculture. Nous fi-nançons également le laboratoi-re départemental d’analyses, outil important pour les profes-sionnels. Aussi, nous avons mis en place un service de rempla-cement, afin de permettre aux exploitants de prendre des con-gés. Depuis cette année, et pouraccompagner nos agriculteurs face à ces aléas, nous encoura-geons la création d’assurance collective, pour les exploitants qui ne pourraient la financer seuls. Nous agissons aussi face àl’urgence comme nous l’avons fait avec l’aide exceptionnelle pour le Syndicat des Vins du Bugey en 2017. Plus globale-ment, nous essayons de valori-ser notre terroir. Le label Sa-veurs de l’Ain que nous avons créé permet d’identifier les pro-duits comme la volaille, la crè-

    Que représente l’agriculturedans l’économie du dépar-tement ? Comment se porte le secteur ?« L’agriculture est un secteur très important. L’Ain recense 4 000 exploitations, qui em-ploient 8 000 actifs. 47 % du ter-ritoire est occupé par des surfa-ces agricoles, sans compter les forêts et la pisciculture. 9 établis-sements d’enseignement agrico-les sont également installés dans le département. L’Ain est une terre de produits variés et de qualité puisque nous comp-tons des AOP, des IGP et bien sûr l’AOC Volaille de Bresse. Mais dans l’Ain, comme partoutailleurs en France, l’agriculture connaît une situation délicate. Les exploitants ne sont pas suffi-samment rémunérés pour leur travail et ont malheureusement subi les aléas de la météo ces derniers mois avec la sécheres-se, la grêle ou le gel. Cela a pesé sur la santé des entreprises, no-

    C O N S E I L D É PA R T E M E N TA L D E L’ A I N TROP H É E A GRILO C A L

    « L’Ain est fier de son agriculture »Jean Deguerry, président du Conseil départemental de l’Ain, a remis le tro-phée agrilocal.

    ■ « L’Ain est une terre de produits variés et de qualité, avec des AOP, des IGP et l’AOC Volaille de Bresse ». Photo D. R.

    ©Jean-FrançoisBasset

    www.ain.frAdhérer au réseau Agrilocal

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    Comment se porte le secteur de l’agriculture dans l’Ain ?« C o m m e d a n s b e a u c o u pd’autres départements, l’agri-culture couvre une grande par-tie de notre territoire. C’est unsecteur stratégique qui boostel’économie et insuffle du dyna-misme au département. Dansl’Ain, elle a une influence trèspositive sur la croissance et re-présente 14 % de l’emploi. »

    « Les agriculteurs ont toujours su innover pour maintenir leur exploitation »

    Vous avez remis le trophée de l’innovation, c’est important d’innover quand on est agri-culteur ?« L’innovation a le vent en pou-pe, mais cela fait très longtempsqu’elle est présente dans le sec-teur de l’agriculture. Malgrél’image assez traditionaliste qui

    leur colle à la peau, les agricul-teurs ont toujours su innoverpour maintenir leur exploita-tion. Suivant l’activité, cela vadu robot de traite aux logicielsde gestion des troupeaux, d’eauou de parcelles, en passant pardes tracteurs équipés de GPS.L’innovation fait partie du quo-tidien des agriculteurs depuis denombreuses années et leur per-met d’être toujours plus perfor-mants et en phase avec les be-soins des consommateurs. »

    Quelles sont les missions de la Chambre d’agriculture ?« Nous avons une volonté forteà la Chambre d’agriculture :c’est d’avoir des ressources hu-maines dans tous les domaines,qui puissent accompagner aussibien les agriculteurs, que les col-lectivités ou les entreprises.Nous faisons le maximum pourque nos équipes soient toujoursperformantes et à la pointe de latechnologie et du conseil, afinde pouvoir répondre aux pro-blématiques des agriculteurs etles accompagner au mieux dansleurs projets de développe-ment. »

    C H A M B R E D ’ A GR I C U LT U R E D E L’ A I N TROP H É E DE L’ IN NO VAT ION

    « L’agriculture booste le territoire »Michel Joux, président de la Chambre d’agriculture de l’Ain, a remis le trophée de l’innovation.

    ■ « Nous faisons le maximum pour que nos équipes soient toujours performantes et à la pointe de la technologie et du conseil. » Photo D. R.

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    Pourquoi avez-vous partici-pé de nouveau au Trophées de l’agriculture ?« Dès le départ nous avons déci-dé de montrer que les lycées de Cibeins et des Sardières sont por-teurs des mêmes valeurs. Ils ont tous deux la volonté d’être plei-nement intégrés dans le milieu professionnel agricole. Ils possè-dent d’ailleurs l’un comme l’autre une exploitation agricole ce qui leur permet de vivre au quotidien les mêmes choses que les agriculteurs. Cette volonté de ne pas être déconnecté des réali-tés et d’être un acteur à part entiè-re du développement des filières fait partie des bases fondamenta-les sur lesquelles se sont cons-truits les deux établissements. »

    Vous avez remis le trophée de l’avenir. Pour vous quelle est sa signification ?

    « C’est un moment tout à fait in-téressant car il permet de valori-ser la diversité de l’agriculture dudépartement, sa vitalité, la vo-lonté des agriculteurs d’innover, de s’organiser, de prendre en compte les problématiques so-ciales et environnementales. Ce-la permet de montrer l’énergie, l’intelligence individuelle et col-lective dont ils font preuve pour répondre aux mieux aux attentesdes consommateurs. »

    Quelle est votre actualité ?« En tant qu’établissements d’en-seignement agricole, nous som-mes chargés de la formation des professionnels de demain, de cesacteurs, mais aussi de ces ci-toyens qui contribueront à l’ave-nir de l’agriculture. Cependant, notre implication va au-delà du devoir de formation en assurant également d’autres missions : animation et développement des territoires, coopération inter-nationale, expérimentation et l’innovation agricoles et agroali-mentaires.Dans les faits, pour les Sardières, cela se traduit par exemple par le début des travaux de restructura-

    tion de l’exploitation, mais aussi par l’ouverture d’options faculta-tives permettant de renforcer l’enseignement des pratiques professionnelles en production agricole ou dans le domaine de latransformation alimentaire. Pour l’an prochain, un travail est

    engagé pour renforcer la colla-boration avec les autres lycées du bassin de Bourg-en-Bresse. Ceci se traduira dès la rentrée 2018 par l’ouverture d’une sec-tion européenne anglais en se-conde générale et technologi-que. Nous espérons aussi que le

    partenariat engagé avec les orga-nisations professionnelles agri-coles pour la mise en œuvre des formations spécialisées « éleva-ge avicole » ou « élevage laitier » se développera et répondra ainsi aux besoins de main-d’œuvre sa-lariée dans ces filières.Le centenaire de Cibeins, événe-ment au cœur de l’actualité du lycée cette année, a traduit cette volonté de regarder dans le passépour mieux prévoir l’avenir. Unedémarche partenariale impor-tante a été engagée avec des ac-teurs du territoire et du monde professionnel. Le lycée de Ci-beins se situe à la confluence des mondes urbain et agricole de-puis sa création, du fait des liens historiques qui unissent le lycée àla Ville de Lyon. De ce fait, le cen-tenaire a également contribué à réaffirmer les liens entre ville et campagne, toujours au cœur des enjeux du développement des territoires ruraux. Tous ces sujets ont été abordés sous forme de conférences, d’expositions, d’animations, qui constituent le cœur des enseignements que nous voulons transmettre aux jeunes qui nous sont confiés. »

    LY C É E S C I B E I N S / S A R D I È R E S TROP H É E DE L’ AV E NIR

    « Valoriser la vitalité de l’agriculture »Les lycées agricoles des Sardières et de Cibeins ont remis le trophée de l’avenir. Entretien avec leur directeur, Jean-Yves Charvin et Pascal Couvez.

    ■ Pascal Couvez, directeur du lycée Cibeins. Photo JF.BASSET

    ■ Jean-Yves Charvin, directeur du lycée des Sardières. Photo D. R.

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    Pourquoi avoir renou-velé votre participa-tion à cette 3e édition des Trophées de l’agriculture de l’Ain ?« Comme chaque année, notre objectif est de mettreen avant notre territoire etde récompenser les agri-culteurs qui le font vivre etqui partagent avec nousune éthique et des valeurscommunes. »

    « Les enjeux sanitaires et environnementaux sont majeurs »

    Vous avez remis le tro-phée de l’agriculture biologique. En tant que producteur bio,

    qu’attendez-vous des partenaires agricul-teurs ?« Nous attendons de nospartenaires agriculteursd’être, autant que nous lesommes, impliqués dans lapréservation de l’environ-nement et attachés au dé-veloppement d’un tissuéconomique et social lo-cal. Les enjeux sanitaireset environnementaux sontmajeurs, il est de notre res-ponsabilité à nous, pro-ducteurs et transforma-teurs bio, de faire avancerles choses dans le bonsens. Nous espérons quece trophée de l’agriculturebiologique donnera au lau-réat un élan de motivationpour continuer à faire pro-gresser son entreprise et ànous proposer une pro-duction de qualité et sai-ne. »

    L’alimentation biologi-

    que est en pleine expan-sion, avez-vous des pro-jets des projets de développement ?« L’agriculture biologiqueest, en effet, un formidableoutil de développementdurable, dans l’Ain commepartout ailleurs. Au Mou-lin Marion, nous sommesen évolution permanente.Nous venons, par exem-ple, de terminer une unitéde production entière-ment dédiée au travail dematières premières sansgluten, qui nous permetaujourd’hui de valoriser denouvelles productions lo-cales et de développer desmarchés solidaires. Dansune logique de continuité,nous poursuivons doncnos investissements afinde répondre aux besoins.Très bientôt, c’est un nou-veau chantier qui démar-rera avec la constructionde silos de stockage. »

    M O U LI N M A R I O N TROP H É E DE L’ A GRI C U LT U R E BIOLO GIQU E

    « Il est de notre responsabilité de faire avancer les choses dans le bon sens »

    Maria Pelletier, présidente de Moulin Marion, a remis le trophée de l’agriculture biolo-gique.

    ■ Maria Pelletier, présidente directrice générale de Moulin Marion. Photo D. R.

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    Quel regard portez-vous sur ces Trophéesde l’agriculture de l’Ain ?« Il est important de mettreen avant l’agriculture parle biais de ces événements,valoriser, faire connaître les initiatives agricoles,l’intérêt de l’agriculture.Nous avons fait passer plu-sieurs messages à l’occa-sion de ces Trophées. »

    Lesquels ?« Le premier était de rap-peler que l’agriculture estun pilier de notre écono-mie mais c’est surtout unprojet sociétal. Tout lemonde connaît la situationdes agriculteurs en ce mo-ment.

    Néanmoins, ce n’est paspour cela qu’il n’y a pas deprojets innovants. Il y aune réelle volonté des agri-culteurs de trouver des so-lutions et perspectives àleurs métiers, de nouveauxdébouchés, et travailler aurenouvellement des géné-rations. S’installer en agri-culture, c’est un métier ; Mais c’est surtout un projetde vie, un défi perpétuelqui nécessite de mobiliserdes capitaux importantsavec un cycle de produc-tion assez long et les aléasdu vivant. »

    Dans quelle situation se trouve aujourd’hui l’agriculture ?« Il n’existe pas de filièreeldorado. La moitié desagriculteurs gagne autourde 300 euros par mois. Cen’est pas assez. Aujour-d’hui nous essayons de trouver des solutions, no-

    tamment en ce momentavec la loi issue des Étatsgénéraux de l’alimentationen essayant de rééquilibrerles relations commerciales.L’objectif, c’est de redon-ner du sens et de la valeurau métier d’agriculteur. »

    Quel est le rôle de la Confédération générale de l’agriculture ?« La CGA est un outil quiest peu présent en France,propre au département del’Ain. Elle regroupe toutesles familles de l’agricultureque ce soit la coopération,la MSA (sécurité socialeagricole), la Chambred’agriculture, les syndicatsmais aussi le mutualismetel que Groupama et leCrédit Agricole. Mon rôleconsiste à fédérer l’ensem-ble de ces familles agrico-les autour des intérêts gé-néraux, d’accompagner lesagriculteurs dans leurs pro-

    jets collectifs tels que la création d’une fruitière àcomté dans le Valromey.Nous essayons aussi departager une vision del’agriculture du départe-

    ment. Dans l’Ain, il y a toutpour bien faire : une agri-culture diversifiée et unbassin de consommationimportant. »

    C O N F É D É R AT I O N G É N É R A L E D E L’ A GR I C U LT U R E TROP H É E DE L A F ILLI È R E A NIM A LE

    « Redonner du sens au métier d’agriculteur »Adrien Bourlez, président de la Confédération géné-rale de l’agriculture (CGA) de l’Ain, a remis le tro-phée de la fillière animale.

    ■ Adrien Bourlez, président de la Confédération générale de l’agriculture (CGA) de l’Ain. Photo Patrice GAGNANT

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    Qu’est-ce qui a poussé la Régionà participer à cet événement ?« L’agriculture, c’est notre histoire.S’il y a un domaine où la Région estprésente, c’est bien celui-ci, parceque je sais que les agriculteurs ontbesoin d’une Région à leurs côtés.C’est pourquoi j’ai souhaité que laRégion soutienne cet événement,car il est une formidable vitrine dudynamisme et du rayonnement denotre agriculture, qui est une priori-té politique de mon mandat. »

    En quoi est-il important de promouvoir l’agriculture de l’Ain ?« Quand je suis arrivé à la Région,cela faisait 5 ans que le budget del’agriculture reculait chaque année.Depuis notre arrivée, le budget a faitplus que doubler. Nos agriculteurssont des forces vives de notre Régionet de notre pays qu’il faut protéger.Nous le devons en premier lieu enprotégeant nos marchés contre l’ac-cord Mercosur, car nous ne voulonspas de poulets élevés dans des condi-tions indignes dans nos cantines.

    Dans la même logique, je veux proté-ger nos terres agricoles, par exemplecontre les milliers d’hectares achetéspar des entreprises chinoises, qui

    mettent péril notre modèle d’agricul-ture. Nous refusons aussi toute bais-se du budget de la PAC. Enfin, enfaisant de la Région un bouclier con-

    tre les aléas climatiques, qui influentfortement sur leurs revenus.Plus encore, nos agriculteurs doi-vent être soutenus dans la valorisa-tion de leur production. C’est ce quenous avons fait, en faisant en sorteque les produits de nos cantines pro-viennent de notre agriculture et enconsacrant des aides très importan-tes aux filières agricoles. Enfin, pourque notre agriculture soit la pluscompétitive possible, nous avonsmis en place des aides aux investisse-ments, et un accès aux aides simpli-fié au maximum, car les lourdeursadministratives ne doivent pas frei-ner le travail de nos agriculteurs. »

    Vous avez remis le coup de cœurdu jury. Qu’attendez-vous du lauréat ?« Il devra être l’emblème de notreidentité territoriale et de notre pro-duction d’excellence, AuvergneRhône-Alpes étant aujourd’hui la première région de France pour leslabels de qualité (AOP, AOC, IGP).Quand on a créé notre marque ré-gionale « la Région du goût », c’estla fierté de nos produits régionauxde qualité que nous avons vouluporter. C’est ceci que j’espère retrou-ver chez le lauréat. »

    R É GI O N A U V E R GN E R H Ô N E - A LP E S TROP H É E COU P DE CŒU R DU J U RY

    « L’agriculture, c’est notre histoire »Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, a parrainé le trophée coup de cœur du jury.

    ■ « Nos agriculteurs sont des forces vives de notre Région. » Photo D. R.

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    Q quels sont les points forts de l’agriculture de l’Ain ?« L’agriculture dans l’Ainest dynamique ! Le res-taurant Le Duverger estsitué à Saint-Paul-de-Va-rax, au milieu des Dom-bes. C’est donc, en toutelogique, le secteur que jeconnais le mieux. Ici, cequi est intéressant, c’estqu’ils ont su diversifierleurs activités. Ils sontaussi bien agriculteursque pisciculteurs et ça, çafait vraiment partie deleurs points forts. C’estun avantage pour euxcomme pour nous. Enplus, j’apprécie les ac-tions qu’ils font autour deleur travail, de leur pro-duction. »

    Quels produits régio-

    naux utilisez-vous au quotidien dans votre restaurant ?« Je travaille surtout lesproduits de la piscicultu-re : la carpe, cuisinée engoujonnettes ou fuméemaison, en salade. Sansoublier les immanqua-bles grenouilles qui ontfait la renommée du Paysaux mille étangs. Ce sontles reines des lieux, com-me en témoignent les ob-jets à leur effigie, patiem-ment collectés au fil dutemps. Au Duverger, onne travaille que la gre-nouille fraîche, livrée vi-vante et sautillante aurestaurant. Concernantla viande de bœuf, je netravaille que la charolaiseet je me fournis dans lecoin. En revanche, c’estdifférent pour les vo-laillers, même si je metsun point d’honneur à neservir que des volailles deBresse. En fait, j’essayetoujours de travailleravec les producteurs lo-caux et, ainsi, de favori-

    s e r l e c i r cu i t - cour t .Après, il reste les légu-mes : je sais qu’ils pro-viennent du territoire,mais je ne peux pas allerdirectement chez les pro-ducteurs, ce n’est pas pos-sible. Je suis obligé depasser par un fournis-seur. »

    « Parrainer l’agricultrice de l’année me fait vraiment très plaisir »

    Qu’est-ce qui vous a motivé à renouveler votre soutien à cet évé-nement ?« Nous sommes un fidèlepartenaire en raison demes bonnes relationsavec la Chambre d’agri-culture et Le Progrès. Àl’occasion de cet événe-ment, j‘ai remis le tro-phée à l’agricultrice del’année : parrainer cettecatégorie me fait vrai-ment très plaisir. »

    R E S TA U R A N T L E D U V E R GE R TROP H É E DE L’ A GRI C U LTRI C E DE L’ A N N É E

    Travailler avec les producteurs locauxFranck Sucillon, propriétai-re du restaurant Le Duver-ger à Saint-Paul-de-Varax, a remis le trophée de l’agricultrice de l’année.

    ■ Franck Sucillon, propriétaire du restaurant Le Duverger. Photo D. R.

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