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science en partage la coopération scientifique au ministère des Affaires étrangères

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Liste des siglesAAFFSSSSAA,, Agence française de sécurité sanitaire des

aliments, http://www.afssa.fr/AANNRRSS,, Agence nationale de recherches sur le sida

et les hépatites B et C, http://www.anrs.fr/AARRCCUUSS,, Actions en régions de coopération

universitaire et scientifique,http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/../appel-projets-arcus_29345.html

AAPPDD,, Aide publique pour le développement,http://www.hcci.gouv.fr/lecture/analyse/an003.html

AASSEEAANN,, Association des nations du Sud-Estasiatique (Association of Southeast AsianNations), http://www.aseansec.org/

CCEEMMAAGGRREEFF,, Institut de recherche pour l'ingénieriede l'agriculture et de l'environnement,http://www.cemagref.fr/

CCEEFFIIPPRRAA,, Centre franco-indien pour la promotion dela recherche avancée, http://www.cefipra.org

CCEERRNN,, Conseil européen pour la recherchenucléaire,http://public.web.cern.ch/Public/Welcome.html

CCIIHHEEAAMM,, Centre international de hautes étudesagronomiques méditerranéennes,http://www.ciheam.org/

CCIIRRAADD,, Centre de coopération internationale enrecherche agronomique pour le développement,http://www.cirad.fr

CCIIRRDDEESS, Centre international de recherche-développement sur l'élevage en zone sub-humide, http://www.cirdes.org

CCNNCCRR, Conseil national de coordination des ruraux,Sénégal. http://www.cncr.org/

CCNNEERRVV, Centre national de recherches vétérinaires,Mauritanie, http://www.coraf.org/mauritanie.php

CCNNRRSS, Centre national de la recherche scientifique,http://www.cnrs.fr

DDGGCCIIDD, Direction générale de la coopérationinternationale et du développement,http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/ministere_817/missions-organisation_823/index.html

DDCCSSUU, Direction de la coopération scientifique etuniversitaire, au sein de la DGCID

DDCCSSUU//RR, sous-direction de la recherche de laDirection de la coopération scientifique etuniversitaire

DDUURRAASS,, Promotion du développement durable dansles systèmes de recherche agricole du Sud(FSP), http://wwwduras-project.net/

EEIISSMMVV, Ecole inter-États des sciences et médecinevétérinaires de Dakar,http://www.refer.sn/eismv/eismv.htm

EERRAA--NNEETT (European Area Research-Network),mécanisme de soutien du PCRD pour lesréseaux de recherche, http://www.see-era.net

FFOOFFIIFFAA, Centre national de la recherche appliquéeau développement rural, http://www.fofifa.mg/

FFSSPP, Fonds de solidarité prioritaire, mis en œuvrepar la DGCID, http://www.diplomatie.gouv.fr/solidarite/fsp/ index.html

GGEETT,, Groupe des écoles de télécommunications,http://www.get-telecom.fr/fr_accueil.html

GGFFAARR, Forum mondial de la recherche agricole,http://www.egfar.org/

GGCCRRAAII, Groupe consultatif de la recherche agricoleinternationale, htpp://www.cgiar.org

IILLRRII, Institut international de recherche surl’élevage (International livestock ResearchInstitute), Nairobi, http://www.ilri.cgiar.org

IINNRRAA, Institut national de la rechercheagronomique, http:///www.inra.fr

IINNRRIIAA, Institut national de la recherche eninformatique et en automatique,

http://www.inria.fr/IIRRDD, Institut de la recherche pour le développement,

http://www.ird.fr/IITTEERR, Projet européen de réacteur de fusion

expérimental, http://www.iter.gouv.fr/MMAAEE, Ministère des Affaires étrangères,

http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/NNEEPPAADD, Nouveau partenariat pour le développement

de l'Afrique,http://www.nepad.org/2005/fr/home.php

OOMMDD, Objectifs du Millénaire pour ledéveloppement,http://mdgs.un.org/unsd/mdg/Home.aspx

OONNCCFFSS, Office national de la chasse et de la faunesauvage, http://www.oncfs.gouv.fr/

PP22RR, Programme de recherche en réseaux,http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/actions-france_830/recherche-sciences_1029/

PPAAII, Programme d’actions intégrées, rebaptisérécemment PHC, Programme Hubert Curien

PPCCRRDD, Programme-cadre de recherche et dedéveloppement, Direction générale de laRecherche de la Commission européenne, voir http://www.eurosfaire.prd.fr/7pc/

PPCCSSTT, Programme de culture scientifique et technique (FSP),http://www.latitudesciences.ird.fr/

PPHHCC, Programme Hubert Curien,http://www.egide.asso.fr/fr/programmes/pai/appels/

PPRRIISSEE, Pôle de recherche sur l’intensification des systèmes d’élevage au Vietnam,http://pigtrop.cirad.fr/pdf/TongTinThuY/ThongTinThuY_juin2003_FR.pdf

RROOPPPPAA, Réseau des organisations paysannes et de producteurs de l'Afrique de l'Ouest,http://www.roppa.info/old/

ZZSSPP, Zone de solidarité prioritaire du MAE

CCoonncceeppttiioonn ddee llaa ppllaaqquueettttee :: Christian Thimonier,sous-directeur de la Coopération scientifique et dela recherche, direction de la Coopérationscientifique et universitaire (MAE-DGCID)

SSuuiivvii ééddiittoorriiaall :: Jean-François GiovannettiRRééddaacctteeuurr jjoouurrnnaalliissttee :: Manuel CarrardMMaaqquueettttee,, mmiissee eenn ppaaggee eett iilllluussttrraattiioonn ::

Louma productionsFFaabbrriiccaattiioonn :: La Documentation FrançaiseCCrrééddiitt pphhoottooss ::

P. 4-5 : http://www.pparc.ac.uk/ps/bbs/bbs_antimatter.asp, ; ©JSPSP. 6-7 : ©Laboratoire Central des Ponts etChaussées ; DR, Montpellier P. 8-9 : J-N. Jacques, ©IRD ; DR, Capetown ;©AMAPP. 10-11 : E. Deliry Antheaume, ©IRD ;M. Peeters, ©IRD ; ©PHPT-IRD ; M. Dukhan,©IRD ; ©A. CaronP. 12-13 : M. Bournof, ©IRD ; DR Marawi ; X. Le Roy, ©IRD ; Y. Kameli, ©IRDP. 14-15 : ©INIBAP ; DR ; DR ; DRP. 16-17 : Y. Boulvert, ©IRD ; B. Moizo, ©IRD ;DRP. 18-19 : C. Lissalde, ©IRD ; DR ; DR ; ©CRM ;DR

La présente plaquette Scienceen partage sur la coopération scientifique française ne peut,

en une vingtaine de pages, présentertoutes les activités que le ministère desAffaires étrangères déploie dans cedomaine, le plus souvent en relation avecd’autres ministères et avec de nombreuxpartenaires. Science en partage se veutplutôt un choix de projets aussi diversque représentatifs des grandsengagements de la France en matière decoopération scientifique. C’est uninstantané d’une coopération scientifiquepar nature en permanente évolution dufait même des problématiquesscientifiques qui sont abordées et despartenariats qui se développent. Lescoopérations avec les pays industrialisés,

avec l’Europe et avec les pays émergentssont suivies d’exemples pris dansdifférents secteurs de coopérationscientifique avec les pays endéveloppement, comme ceux de la santé,de l’eau, de l’agriculture durable, de laformation scientifique et enfin del’information et de la culture scientifique.Vous trouverez pour chaque exemple decoopération scientifique une rubrique quivous permettra d’en savoir plus,notamment au travers de sites Internet.

Remerciements à tous les collègues impliqués dans laproduction de cette plaquette pour leur collaboration.

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science en partagela coopération scientifique au ministère des Affaires étrangères

La coopération scientifique est aujourd’hui une composante majeure des relationsinternationales. Parmi les tout premiers pays pour ses publications scientifiques, laFrance tient un rang reconnu, mais toujours remis en question dans un monde où

d’autres puissances scientifiques émergentes établissent leur place. Notre pays s’est dotéces dernières années d’outils et de moyens spécifiques (loi sur la recherche, création del’Agence nationale de la recherche, mise en place des pôles de compétitivité) pourmaximiser son potentiel scientifique. En partenariat avec le ministère de l’Éducationnationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et les autres ministèresconcernés, le ministère des Affaires étrangères s’efforce de projeter cet effort sur le planinternational. Ce ministère, en relayant les compétences et les actions des diversesadministrations et organismes concernés, peut ainsi agir en conseiller, en éclaireur, etveille à la cohérence de notre action scientifique extérieure avec nos intérêts culturels,économiques et industriels. Il s’appuie sur un réseau de conseillers culturels etscientifiques unique qui joue, notamment pour nos entreprises, un rôle de veille sur lesgrandes évolutions scientifiques et technologiques du monde d’aujourd’hui.

Avec des programmes comme ARCUS, cofinancé avec les régions françaises, leministère des Affaires étrangères s’attache à promouvoir l’action internationale desuniversités et des établissements de recherche et souhaite donner aux nouveaux pôlesde compétitivité le rayonnement qu’ils méritent. Attirer les meilleurs chercheursétrangers en France, promouvoir les séjours de scientifiques français dans leslaboratoires étrangers sont autant d’objectifs qui permettent un enrichissement mutuel.Aujourd’hui le CERN, demain ITER sont autant de chances et d’opportunités d’échangespour notre pays, qui est l’un des moteurs de la construction de l’Espace européen de larecherche. Sans jamais perdre de vue l’excellence scientifique, le ministère des Affairesétrangères chargé de la coopération et du développement estime aussi qu’un effortparticulier est nécessaire pour promouvoir activement la diversité scientifique commecomposante de la diversité culturelle. Il s’est engagé résolument aux côtés des pays duSud, par de multiples programmes associant des chercheurs originaires de France et deces pays. Partageant avec le ministère chargé de la Recherche la tutelle sur deuxinstitutions de recherche d’une qualité reconnue, l’Institut de recherche pour ledéveloppement (IRD) et le Centre de coopération internationale en rechercheagronomique pour le développement (CIRAD), et s’appuyant sur le réseau des InstitutsPasteur, il s’efforce par ses moyens d’action d’aider les pays du Sud à renforcer leurcapacités scientifiques, comme le souhaite l’Académie des Sciences dans un récentrapport. Cette politique est mise en œuvre au travers des Documents cadres departenariat (DCP) que la France signe avec ces États partenaires ou au travers deprogrammes internationaux auxquels la France participe. Le ministère des Affairesétrangères accompagne par ailleurs activement l’IRD dans sa nouvelle fonction d’Agencede moyens et de programmation pour la recherche au service du développement, dontl’objectif est de mobiliser largement la communauté scientifique française.

La diplomatie scientifique prend ainsi aujourd’hui des dimensions nouvelles, à traversune approche globale où est privilégié le continuum entre recherche et formation,innovation et développement. Notre effort de coopération scientifique, tourné vers lesjeunesses africaines, asiatiques ou d’Amérique latine, qui dirigeront demain cescontinents, se concentre sur de grandes priorités scientifiques au service dudéveloppement : santé, agronomie, biodiversité, changement climatique, dans la lignede nos prises de position internationales et en articulation croissante avec les grandesorganisations multilatérales. Les différents thèmes montrent enfin, s’il en était besoin,l’engagement français à faire de la coopération scientifique un instrument derayonnement de la science française et un outil au service des Objectifs du Millénairepour le développement fixés par les Nations unies.

Philippe Etienne, Directeur général de la coopération internationale et du développement

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Des chercheurs coréens etfrançais viennent de mettre surpied un laboratoire international

associé (LIA) sur une thématique pleinede promesses : la nanophotonique. Ilscelle ainsi un peu plus les liens déjàtissés avec la Corée dans le cadre despartenariats Hubert Curien (PHC),dispositif au cœur de la coopérationfrançaise avec les pays industrialisés.Favoriser l’enrichissement de la sciencepar des échanges transdisciplinaires ettransculturels est un impératif pouraccroître la connaissance. Mais l’heureest également à une compétitioninternationale où la science préfiguresouvent les développementstechnologiques et industriels futurs.Trouver des partenaires, dans le respectdes intérêts de chacun, relève donc

d’un intérêt crucial pour l’avenir. Lesservices scientifiques des ambassadessont les acteurs de terrain pour mener àbien ces objectifs comme pour assurerune mission de veille technologique etde diffusion de l’information.

Pour demeurer dans le peloton de têtedes nations, la France se doit de menerune politique forte en matièred’attractivité du territoire. Un défiauquel s’attelle le ministère desAffaires étrangères et ses services.En Asie, l’image d’une France quiinnove en matière scientifique ettechnologique s’affirme chaque jourplus fortement, avec des domainesd’excellence reconnus allant dessciences fondamentales auxapplications les plus spectaculaires en

matière de technologies(nanomatériaux, biotechnologies).Œuvrer au rayonnement de la Francedans ce domaine passe également pardes initiatives comme celle lancée avecles États-Unis et baptisée « Initiativejeunes entrepreneurs ». Elle consiste,sur la base d’un appel d’offres, àmettre à la disposition de jeunesentrepreneurs, installés outre-atlantique, un dispositifd’accompagnement personnalisé en vuede créer leur entreprise innovante sur leterritoire français. Enfin, la coopérationavec les pays industrialisés, par ledialogue qu’elle implique, demeure unoutil clé pour appréhender les grandesquestions qui se posent aujourd’hui enmatière d’environnement, de santé, depropriété intellectuelle…

pays industrialisésLes pays industrialisés : partenaires scientifiques de choix

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Promouvoir la coopération franco-canadienneL’excellence en étendard, le fonds France-Canada encourage la coopération entre lesinstitutions françaises de la recherche et unconsortium d’universités canadiennes. Ouvertà tous les champs disciplinaires, il fonctionnecomme un catalyseur de projets portés par deséquipes des deux pays. Le ministère desAffaires étrangères et ce consortium ont injecté2 millions de dollars canadiens dans l’aventure.Depuis sa création, en 2000, 844 dossiers ontété déposés dont 94 ont été retenus. Àl’occasion de l’appel d’offres 2005, 15 projetsont été sélectionnés dont certains abordent desthématiques des plus innovantes. Le laboratoirede combustion et systèmes réactifs du CNRS àOrléans, associé à une équipe de l’universitéMcGill de Montréal, étudie ainsi la combustiondes nanoparticules métalliques avec le gazcarbonique majoritairement présent dansl’atmosphère de la planète Mars. Des travauxqui permettront peut-être de développer lecombustible idéal pour faire fonctionner lesrobots d’exploration de la planète rouge.

http://www.ambafrance-ca.org/

Œuvrer à l’internationalisation des pôles de compétitivitéEn prise directe avec les foyers d’innovation de par le monde, le ministère des Affairesétrangères offre aujourd’hui un solide pointd’appui en vue de l’internationalisation despôles de compétitivité français. Ces derniersregroupent, autour d’une thématique donnée,le monde de l’industrie, de la recherche et dela formation. Par leur masse critique, ces pôlesvisent à accroître le dynamisme et l’attractivitédes territoires face à une concurrenceinternationale croissante. Les postes dans lesambassades participent activement à les faireconnaître et à faciliter leur rapprochement avecdes « clusters » d’autres pays. Les servicesscientifiques des postes et les missionséconomiques ont également démarré lapromotion des Forums du financement del’innovation et de la compétitivité organisésdans sept des pôles «mondiaux ou à vocationmondiale » dont l’ambition est de faciliter ledéveloppement des PME françaises. Resteaujourd’hui, en collaboration avec le ministèredes Finances et de l’Industrie et le ministèrede l’Éducation nationale, de l’Enseignementsupérieur et de la Recherche, à réfléchir sur lameilleure manière d’articuler les demandes despôles avec les programmes bilatéraux decoopération scientifique.http://www.france-science.org/innovation

L’innovation technologique au cœurde notre coopération avec la RussieLa France est un partenaire privilégié de laRussie en matière d’innovation technologique.En quatre ans, de nombreuses initiatives ontété prises comme la création d’un réseaufranco-russe de centres d’innovation et de deuxcentres de transfert de technologie, l’un àMoscou qui associe l’École centrale de Lyon etl’autre à Saint-Petersbourg entre l’universitéd’Etat d’instrumentation spatiale et l’universitéde Franche-Comté. Du reste, le réseau descentres d’innovation coordonné par OSEO et laFASIE vient d’être classé « opération pilote »par la Commission européenne. Ce réseau estconstitué des sept Centres Relais Innovationfrançais et d’une quinzaine d’institutionsrusses (parcs technologiques, centres detransfert de technologies régionaux,universités). Depuis 2003, plus de250 propositions de coopération ont étédiffusées au sein du réseau.La volonté de développer ce secteur decoopération est activement soutenue par leCEFIC (Conseil franco-russe économique,financier, industriel et commercial) et s’esttraduite par la création d’un groupe de travailsur l’innovation. De nouvelles approches sonten cours, notamment avec la participation depôles de compétitivité, et dans le cadre duprogramme ARCUS (projets de la Lorraine avecla Russie). Faire coopérer chercheurs etindustriels dans des projets de recherchebilatéraux est une ambition nouvelle ; ellen’est pas sans rencontrer des difficultés,notamment en ce qui concerne la propriétéintellectuelle. Un important travail franco-russesur ce sujet a cependant permis d’avancer versune meilleure connaissance des pratiques desdeux pays.

Pour un dialogue transdisciplinaireFrance-JaponNombre d’avancées scientifiques se nouent à l’interface des champs de la connaissance.La rencontre des neurosciences et del’informatique, par exemple, est déjà, et seraplus encore demain, source d’innovations.Dans le cadre du programme «Frontières de lascience », de jeunes et brillants chercheursfrançais et japonais, d’horizons scientifiquesvariés, sont désormais amenés à interagir danscette perspective. Lancé par la JSPS (JapanSociety for the Promotion of Science), leministère des Affaires étrangères en partenariatavec le ministère de l’Éducation nationale, del’Enseignement supérieur et de la Rechercheainsi que le CNRS, ce programme se dérouleen deux étapes. Après l’élaboration, par uncomité composé de huit jeunes chercheurs dechacun des deux pays, de thématiquesprometteuses à la croisée de leurs disciplinesrespectives, des symposiums seront organisésen alternance dans chaque pays. Le dialogueinterdisciplinaire et interculturel engendréaugure ainsi d’un futur fécond.

� Expérimentations au CERN sur l’antihydrogène pardes chercheurs du projet de collaboration Athena

� Étudiants japonais de la Japan Society for thePromotion of Science

pays industrialisés5

La coopération universitaire etscientifique franco-américaine :entre excellence et diversitéLa construction de partenariats constitue l’axemajeur de la coopération universitaire etscientifique franco-américaine. Depuis quelquesannées, le ministère des Affaires étrangères et l’Ambassade de France aux États-Unis ontprivilégié et accéléré la mise en place de nouvelles formes de coopération.Il s’agit d’abord des fondations : France-Berkeley (1993), France-Chicago (2001),France-MIT (2002), France-Stanford (2003) ontété créées à partir d’une dotation initiale de 1 million de dollars de la part de la France etd’une somme équivalente de la part de chaqueuniversité américaine partenaire. Lefonctionnement de ces fondations (ou centres)est assuré par les revenus des fonds etl’ouverture de ceux-ci à des capitaux privés.Elles ont pour objectif de pérenniser leséchanges avec ces campus, avec desorientations spécifiques pour chacune d’elles(projets de recherche communs à Berkeley,stages dans des entreprises françaises pourjeunes ingénieurs du MIT, débats sur desthèmes fondamentaux d’actualité, approchescomparatives franco-américaines,transdisciplinarité à Stanford).Il s’agit aussi du fonds FACE (French AmericanCultural Exchange). Ce « fonds incitatif pour lespartenariats universitaires franco-américain » estun nouvel outil qui a pour objectif, grâce à desfinancements publics et privés, d’encourager la création et le développement de formationsconjointes de niveau master. Cet instrument àvocation générale est complété par des actionsciblées visant à faciliter le montage departenariats avec les universités américaines depremier plan. Ainsi, le ministère encourage lesregroupements tels que « Alliance », créé en2002 à Columbia University par un consortiumformé de Sciences Po, Paris 1 Sorbonne,Polytechnique). Conçu comme un véritablemoteur de coopération, Alliance produit etdéveloppe des échanges d’étudiants, desdoubles formations, de la recherche communeet du débat public.

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La construction de l’Espaceeuropéen de la recherche est en marche. Fort de son réseau

d’attachés scientifiques, le ministèredes Affaires étrangères (MAE) en estl’un des acteurs phares. Aujourd’hui,le 7e Programme-cadre de rechercheet développement (PCRD) (instrumentà travers lequel l’Union européennecontribue au financement de larecherche européenne), qui a débutéen janvier 2007, constitue un atoutpour la recherche française. Enjeucapital pour l’avenir, le 7e PCRDdevrait fonctionner comme un coupd’accélérateur en direction d’uneEurope politique de la recherche.

Catalyser des projetsà l’échelle européenne À l’aide de son dispositif decoopération bilatérale, à l’instar desProgrammes d’actions intégrées (PAI),le MAE, en association avec leMENESR, permet à de jeunes équipesde scientifiques européens de travaillerensemble. Catalyseur de projets etd’échanges scientifiques commehumains, il fournit également les basespour une meilleure intégration de ceséquipes dans les programmes del’Union européenne et, par là, facilitel’accès au financement du PCRD.D’ailleurs, une évaluation desprogrammes a montré que 12 à 25 %des PAI, selon les pays, avaient aboutià des programmes de coopération dansle cadre du 6e PCRD.

Parmi les orientations impulsées par leMAE, le souci de soutenir activementla recherche pour le développementdemeure primordial. Il en est mêmel’un des porte-drapeaux avec la volontéd’établir des liaisons entre les Étatsmembres de l’UE et les pays tiers dontceux du Sud. Dans cette direction, le MAE attache de l’importance à l’émergence d’un espaceeuroméditerranéen de la recherche. Il finance en ce sens le Centreinternational de hautes étudesagronomiques méditerranéennes(CIHEAM), qui assure une mission de coordination de la recherche etl’enseignement des pays de cette zone.

S’engager plus avant dans unEspace européen de la recherche,c’est aussi accroître les capacités dela recherche fondamentale. À cettefin, le MAE s’associe pleinement à lamise en place d’un Conseil européende la recherche (CER), dont le rôlesera de stimuler la recherchefondamentale de l’UE ensélectionnant des projets selon leursniveaux d’excellence. Cette exigencede qualité, condition de l’attractivitéau plan international, bénéficie desgrands équipements européens – leCERN pour la physique desparticules, l’ESO pour l’astronomie,ou l’EMBL pour la biologiemoléculaire, etc.

PPoouurr eenn ssaavvooiirr pplluuss ::http://www.diplomatie.gouv.frhttp://www.egide.asso.fr./fr/programmes/pai/

Europe de la recherche

Les Partenariats Hubert Curien… À l’heure de fêter leurs trente ans, le bilan desPartenariats Hubert Curien (PHC) est, sansaucun doute, un bel exemple de réussite.Initialement orienté en direction des paysd’Europe de l’Ouest, avec l’Espagne pourpremier partenaire, ces programmes se sontouverts dans les années 1990 sur l’Europecentrale et orientale. L’effervescence des paysasiatiques en fait aujourd’hui des partenairesde choix avec lesquels le nombre decollaborations croît. Au total et pour la seuleannée 2006, ce sont 61 PHC et programmesassimilés qui ont été lancés avec 56 pays pourun budget de 20 millions d’euros. Ainsi, 2 000 projets sont soutenus chaque annéedont la moitié avec l’Europe. Quant au nombrede chercheurs à bénéficier de ce soutienfinancier, on en dénombre près de 10 000.D’un point de vue qualitatif, les résultats desPHC sont également très satisfaisants. Uneétude a notamment montré que 80 % desprojets instigués via ce processus ont abouti àdes publications dans des revues de référence.

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La France se mobilise

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Les ERA.NET* géographiques : de nouveaux instruments Comment créer des conditions favorables àl’intégration des pays des Balkans de l’ouest**dans l’Espace européen de la recherche ?C’est pour répondre à cette question que leprojet SEE-ERA.NET a vu le jour en 2004,grâce à l’action conjointe du MAE et duMENESR. Ce dernier, d’une durée de cinq ans,s’inscrit dans le programme des ERA.NETgéographiques (European Research AreaNetwork), dont l’objectif est de renforcer lacoopération et la coordination des activités derecherche nationales et l’ouverture mutuelledes programmes nationaux. Avec SEE-ERA.NET, ce sont 14 pays en interaction !Première étape du projet : faire un état deslieux approfondi, c’est-à-dire cartographier les programmes de coopération scientifiquebilatéraux qui existent entre les États del’Union européenne et les pays des Balkans dusud-ouest, membres de l’ERA-NET. Les étapessuivantes visaient à définir les attentes despays des Balkans en matière de coopérationscientifique. La cinquième étape consiste,quant à elle, à lancer un appel à projets piloteassociant des États de l’Union européenne etdes Balkans. Dès 2007, les premiers projetsfinancés par les États membres de l’ERA.NETdevraient être opérationnels. Au-delà desrésultats envisagés, les étapes intermédiairesd’un tel dispositif sont l’occasion pourl’ensemble des protagonistes d’amorcer unvéritable dialogue. En effet, elles permettentd’appréhender les réalités de terrain, et des’interroger sur les critères à définir pourmener une évaluation commune, ou encore surl’harmonisation des modalités de financement.Dans la foulée de SEE-ERA.NET, d’autresprojets similaires ont été lancés. L’ERA-NETEULANEST cible l’Amérique du Sud et laisseapparaître la place prépondérante de la Francedans la coopération avec cette région dumonde. Le projet CO-REACH vise à créer unecohérence et une synergie entre payseuropéens en matière de coopérationscientifique et technologique avec la Chine.

* ERA.NET : principal mécanisme de soutien du PCRD, les ERA.NET sont financés par laCommission européenne.

** Croatie, Bosnie-Herzégovine, Macédoine,Monténégro, Albanie, Serbie.

Pour en savoir plus : http://www.see-era.nethttp://www.co-reach.org

…passeport pour la mobilité deschercheurs Créer la dynamique nécessaire à l’émergencede nouveaux projets d’envergure internationaleconstitue le défi relevé par le MAE depuis1976. À cette fin, il s’appuie sur des actionsde soutien à la mobilité des jeuneschercheurs : les Partenariats Hubert Curien(PHC). Il s’agit là de favoriser des projets derecherche établis conjointement par deuxéquipes, française et étrangère. La sélectiondes dossiers associe le ministère des Affairesétrangères, le ministère de l’Éducationnationale, de l’Enseignement supérieur et de laRecherche et le pays partenaire. Critèred’éligibilité numéro 1 : l’excellencescientifique. Dans la veine des PHC, il existeégalement des programmes ECOS qui, commeen Amérique latine, visent à soutenir laformation via des bourses de recherche.Pour aller plus loin dans sa volonté de fédérerles énergies, le MAE a lancé les Programmesde recherche en réseaux (P2R), amorce deconstitution de réseaux. Alors que les PHCs’inscrivent dans une logique bilatérale, cesderniers mettent en relation plusieurspartenaires. Reste que l’un comme l’autre deces programmes ne sont que la premièrebrique d’un édifice à consolider par denouvelles actions.

Europe de la recherche

� Réunion hebdomadaire des thésards duLaboratoire central des Ponts et Chaussées

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La France se mobilise

Un exemple de réseau thématiqueeuropéen : le projet ERA-ARD Il vise à construire la dimension «Rechercheagricole pour le développement » de l’Espaceeuropéen de la recherche.Le projet ERA-ARD est le seul ERA-NETthématique à vocation internationale dusixième PCRDT de la Commission européenne.Il part du constat que les pays européensinvestissent beaucoup dans la rechercheagricole pour un développement durable despays pauvres mais que la coordination entre lesprogrammes nationaux est minimale.Les deux objectifs stratégiques d’ERA-ARDsont :• En améliorant les synergies entre lesprogrammes nationaux, augmenterl’efficacité et l’efficience des recherchesfinancées par l’Europe pour lutter contre lapauvreté et la faim dans le monde etfavoriser un développement plus rapide etdurable des pays les plus pauvres dumonde ;

• En promouvant la coopération et lacoordination entre les programmesnationaux, renforcer la contributioneuropéenne et son impact au niveau dessystèmes régionaux et du système mondialde la recherche agricole pour ledéveloppement.

Quatorze pays européens participent à ERA-ARD, qui a été initié et est coordonné par laFrance à travers le CIRAD (Centre decoopération internationale en rechercheagronomique pour le développement). Leprojet a débuté en avril 2005, il a une duréede quatre ans et un budget de près de3,5 millions d’euros.

Pour plus d’informations : www.era-ard.org

� Réunion de porteurs de projets accueillie par la plate-forme Agropolis Internationalà Montpellier.

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Du Chili au Brésil, en passant parle Mexique, l’Amérique latineest en première ligne.

Ces dernières années, la coopérationscientifique franco-chilienne n’a cesséde se renforcer. Elle est à l’origine dela première unité mixte internationaleen Amérique latine : le Centre demodélisation mathématique (CMM) del’Université du Chili. Cet institut figureparmi les sept centres d’excellencereconnus par le FONDAP (Fonds derecherche avancée dans des domainesprioritaires). Associé à l’université ParisVI et au CNRS, le centre demodélisation participe à deuxprogrammes européens, l’un sur lestransports du XXIe siècle, l’autre surla climatologie.

C’est à travers les programmes derecherche ECOS (Évaluation-orientationde la coopération scientifique) que laSous-Direction de la coopérationscientifique et de la recherche promeutdes projets conjoints pour étoffer desréseaux de chercheurs sur le planinternational. Depuis la créationd’ECOS, en 1992, 286 projets ont étémenés par des équipes de recherchefranco-chiliennes, 85 sont en cours.Si nombre des interlocuteursscientifiques des laboratoires françaisau Chili ont été formés en Francedurant les années 1970, il s’agitaujourd’hui d’alimenter ce mouvementdans un sens comme dans l’autre. À cetitre, 22 chercheurs français en post-doctorat ont séjourné dans deslaboratoires chiliens ces six dernièresannées. ECOS participe aussi auredressement du secteur des scienceshumaines (les disciplines qui s’yrattachent, pour avoir été sacrifiéesdurant les périodes troublées, étantlargement sous-représentées).

Suite aux succès rencontrés par cesprogrammes au Chili, ECOS s’étenddepuis 1994 au Mexique. Là encore,l’objectif est de renforcer les échangesscientifiques avec la France autour deprojets de recherche et de former desétudiants. Du fait d’un déficit enprofesseurs qualifiés, ECOS metparticulièrement l’accent sur laformation des professeurs de

l’enseignement supérieur mexicain.Sur 151 thèses soutenues, 122 l’ontété au Mexique et 29 en France.Une cinquantaine de nouveaux projetssont en cours.

Les équivalents d’ECOS au Brésil sontles programmes d’actions intégrées«CAPES-COFECUB» et «USP-COFECUB». «CAPES-COFECUB»a été créé en 1978 pour favoriserl’émergence d’équipes universitairesbrésiliennes par la formation doctoraleet post-doctorale. Depuis, ceprogramme a évolué vers unpartenariat scientifique équilibré.Le premier centre d’excellenceuniversitaire brésilien, l’universitéde São Paulo, y adhère depuis 1999.Globalement, 137 projets sont encours cette année au Brésil ; 80 % d’entre eux relèvent dessciences dures et 20 % des sciencessociales et humaines.PPoouurr eenn ssaavvooiirr pplluuss ::

http://www.cmm.uchile.cl/http://www.cefipra.org/cefipra/http://www.capes-cofecub25.usp.br/fr/i_fr_acc.htm

Le CEFIPRA au cœurde la coopération avec l’IndeLa rapidité de développement de nouveauxlaboratoires et la qualité de la formationd’ingénieurs et de chercheurs en Inde laisseaugurer que ce pays sera un importantproducteur de savoirs au XXIe siècle. Lacoopération scientifique française a anticipé cedécollage en structurant des réseaux derelations denses au niveau international, entreorganismes et chercheurs des deux pays. Ainsi,le Centre franco-indien pour la promotion de larecherche avancée (CEFIPRA) a financé à partségales depuis sa création (en 1987) 268projets de recherche entre la France et l’Inde.Il a permis le soutien de plus de 150 thèses et organisé 60 séminaires.Grâce à cette action dynamisante, 54 projetsimpliquant la France et l’Inde sont en courscette année. Ils constituent un instrumentcohérent mis en œuvre par des structuresbinationales. Ces programmes incluent toujoursun volet formation sur une base partenariale etparitaire. Prochain pari, pour le ministère desAffaires étrangères français : rassembler lemonde de la science et les industriels,promouvoir l’innovation technologique en Indevia la mise en place de pôles de compétitivitésemblables à ceux qui existent en France,répondre à des enjeux scientifiques majeurs,dans le domaine de l’eau par exemple.

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économies émergentesDéfis et opportunités d’une coopération scientifique

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Chine : construire le dialogue avecun géant scientifique à venirLa Chine n’est plus seulement le plus grand« atelier du monde». On assiste désormais àl’émergence d’une véritable puissancescientifique et technologique.Ses investissements en matière de R&D placentle pays au troisième rang mondial derrière lesÉtats-Unis et le Japon. L’immense potentiel quereprésente la Chine dans une nouvelle économiemondialisée du savoir constitue autant de défisà relever et d’opportunités à saisir pour larecherche française. La France se fixe deux axesde coopération avec la Chine : d’une part ledéveloppement de partenariats technologiquesentre PME françaises et chinoises innovantes,d’autre part la coopération entre acteursacadémiques et industriels des deux pays.De fait, l’action du Service scientifique ettechnologique de notre ambassade en Chine viseà accroître la place de la France à travers ledéveloppement de la formation et de larecherche. Plusieurs actions sont ainsi lancéespar la coopération française. Le LIAMA,Laboratoire d’informatique et d’automatique dePékin, première plate-forme sino-française derecherche, est un bel exemple de ces activitésconjointes. Dans le champ des sciences de lavie, plusieurs programmes communs ont parailleurs été lancés : Institut Pasteur deShanghai, coopération sur les maladiesémergentes, Pôle génomique de Shanghai.D’autres projets se font jour, en sciencesfondamentales, santé, environnement, etc.L’ensemble de ces projets contribue à renforcerl’attractivité française auprès du mondescientifique chinois. Dans cette perspective,

le poste diplomatique entend faciliter larecherche de synergies entre les nouveauxinstruments de pilotage de la recherche et del’innovation françaises et leurs équivalentschinois : coopérations de recherche entre pôlesde compétitivité français et « clusters » chinois,promotion des rapprochements entre lesorganismes français, l’ANR ou OSEO Innovationet les grandes agences chinoises (MOST, NSFC,CAS). À terme, l’objectif est d’inscrire la Franceau cœur des échanges entre l’Europe et la Chine.

PPoouurr eenn ssaavvooiirr pplluuss :: http://www-direction.inria.fr/international/LIAMA.htmlhttp://www.cnrs.fr

Afrique du Sud : un partenairede poids, pivot vers les pays non francophonesLa recherche scientifique en Afrique du Sudreprésente près de 30 % des publicationsscientifiques référencées du continent africain.De nombreuses collaborations sont en coursavec la France, les autorités sud-africainesconsidérant la France comme un partenaireessentiel dans le domaine de la recherche.Actuellement, une trentaine de chercheursfrançais sont basés en Afrique du Sud. Troispostes de représentants permanents dans lepays ont été créés par le CNRS, l’IRD et leCIRAD. Une dizaine d’accords ont été signésavec différents partenaires sud-africains. La coopération s’établit autour de programmesconjoints de recherche et d’innovationtechnologique d’excellence. C’est, par exemple,le Programme de recherche en réseaux enscience et technologie de l’eau (P2R) ou encoreun programme de gestion de l’innovation dansles biotechnologies. Ce dernier secteur disposeen Afrique du Sud de nombreux atouts. Lesinfrastructures et les équipements sont d’unequalité du meilleur niveau mondial. Côtéchercheurs, l’excellence est également aurendez-vous. Pour la France, l’Afrique du Sudest aussi une porte d’entrée hors de sa zoned’influence traditionnelle. D’autant plus que lespays africains anglophones ou lusophones fontpreuve de plus en plus d’intérêt pour la science.

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ARCUS : les Régions aux avant-postes de la coopération scientifiqueLes Régions françaises constituent un élémentclé du maillage entre les organismesscientifiques français et étrangers. Fondé sur unpartenariat avec les Régions, ARCUS est unprogramme de coopération universitaire et derecherche mis au point par le ministère desAffaires étrangères (MAE) et le ministère del’Éducation nationale, de l’Enseignementsupérieur et de la Recherche (MENESR), qui apour vocation de coordonner et de fédérer desrecherches scientifiques entre équipes d’unerégion française et de pays émergents.Le ministère des Affaires étrangères impose auxRégions, pour la sélection des projetscandidats, un engagement en cofinancement dupays partenaire et l’existence de relationsscientifiques déjà établies entre lesparticipants. Le MAE a injecté 1 million d’euros pourl’édition 2006 d’ARCUS, tandis que les Régionscandidates verseront une somme identique. Cesfonds permettront de financer la mobilité deschercheurs.Les thématiques des treize projets en liceactuellement seront complémentaires de ceuxfinancés l’année passée, parmi lesquels figurait,notamment, un projet Lorraine-Russie dans ledomaine des matériaux et de l’environnement.La création de masters franco-chinois enenvironnement et énergie, en physique etnanotechnologies ainsi qu’en management desmétiers de la mode et du luxe, dans unprogramme Rhône-Alpes-Chine, avait égalementretenu l’attention du jury d’ARCUS.

STIC : des programmes régionaux enAsie et maintenant en Amérique duSud pour les technologies del’information et de la communication Devant le dynamisme du secteur des nouvellestechnologies en Asie, un programme régionalde formation de recherche fondamentale etappliquée en sciences et technologies del’information et de la communication (STIC) aété mis en place avec les centres de rechercheet les établissements d’enseignement supérieurasiatiques. Ce programme, intitulé STIC Asie, apour vocation de renforcer sur la base dubénéfice mutuel les collaborations de hautniveau avec les pays asiatiques émergents etdéveloppés. Il vise aussi à contribuer àl’intégration des pays les moins avancés de lazone dans la société de l’information. Le ministère de l’Éducation nationale, del’Enseignement supérieur et de la Recherche(MENESR) et le ministère des Affairesétrangères (MAE) sélectionnent et financentdes projets intégrés, impliquant programmesde formation et projets de recherchescientifique. Ces derniers associent à la Franceau moins deux pays asiatiques partenaires. Grâce à cette volonté d’internationalisation desréseaux scientifiques, les liens entre deslaboratoires de l’INRIA, du CNRS, du GET etdes Universités avec des organismes derecherche du Japon, de Corée et de Thaïlandeont été renforcés. Ces deux dernières années,la collaboration Ipv6 a donné lieu à demultiples échanges de chercheurs et despublications communes concernant les réseauxde nouvelle génération. La dotation du MAE aux programmes STICAsie sert directement à financer les missionsde scientifiques français en Asie et à l’accueilde chercheurs asiatiques dans nos laboratoires.Tous les pays issus de l’ASEAN* sontconcernés, de même que des pays d’Extrême-Orient et d’Asie méridionale. L’année 2006élargit les actions du STIC vers l’accueil denouveaux partenaires, notamment chinois. Parailleurs, devant la réussite du programmemené en Asie, le programme a été ouvert àl’Amérique du Sud** en 2006.* Birmanie, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie,

Philippines, Singapour, Thaïlande, Vietnam.** Argentine, Brésil, Chili, Pérou et Uruguay.

PPoouurr eenn ssaavvooiirr pplluuss :: www-direction.inria.fr/international/ASIE_OCEANIE/STIC_Asie.htmwww.cnrs.frhttp://www.get-telecom.fr/

économies émergentes

Projet LIAMA sur la modélisation de la croissancedes plantes : illustration duphénomène d'héliotropisme

Défis et opportunités d’une coopération scientifique

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santé La coopération française au service de la santé et de la lutte contre les maladies émergentes dans le monde

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Àl’heure où l’on observe unerecrudescence des maladiesinfectieuses, tandis que les

deux tiers de l’humanité viventtoujours dans la plus grandepauvreté, la coopération enmatière de recherche médicaleprend, plus que jamais, toute samesure. Elle se doit de répondreaux enjeux propres des pays duSud comme s’y appliqueaujourd’hui la France. Lepaludisme n’est pas chez nous unenjeu majeur de santé publique.En revanche, il tue chaque année1,5 à 2,7 millions de personnesdont 80 % de ses victimes sontafricaines. En symbiose avec lesObjectifs du Millénaire définis parl’ONU, le ministère des Affairesétrangères vise par ses actions àrépondre à des objectifs desolidarité scientifique comme àfournir des éléments stratégiquesde développement au bénéficedu Sud.

De la formation à l’aideà la décisionLa Direction générale de lacoopération internationale et dudéveloppement (DGCID), en lienavec ses ambassades, multiplie lesprogrammes en ce sens. Cesderniers bénéficient non seulementde moyens financiers (Fonds desolidarité prioritaire) maiségalement de «matières grises »via des assistants techniques mis à disposition des pays. Pour menerà bien cette coopération, la DGCIDs’appuie sur les domainesd’expertise de nos grandsorganismes de recherche. L’Agencenationale de la recherches sur lesida (ANRS), l’INSERM, l’InstitutPasteur et ses réseaux, l’Institut derecherche pour le développement(IRD) sont bien sûr les plussollicités mais d’autres acteurssont également présents. Laformation, le transfert detechnologies et de compétences,l’aide à la décision sur lesquestions de santé publique sont

autant de champs d’actionsusceptibles d’accroître la qualitéet le rayonnement scientifique deces pays. Reste que dans cespartenariats l’enrichissement estmutuel et nos laboratoires trouventlà les moyens de maintenir leurexpertise.

Au cœur de la lutte contre le sida en AfriqueLe sida est l’une des épidémies les plusdévastatrices de l’histoire. En 25 ans, il a fait25 millions de morts. Fin 2005, le mondecompte encore 40 millions de porteurs du virusVIH. La Direction de la coopération scientifiqueet technique s’est engagée depuis plusieursannées dans la lutte contre ce fléau. Lacontribution à l’effort de recherche dans cedomaine s’inscrit dans un soutien fort àl’Agence nationale de recherches sur le sida(ANRS). Le mouvement instillé a permis d’éviterde « saupoudrer » l’aide aux pays du Sud maisplutôt de concentrer l’action de coopération surcertains sites, en partenariat avec l’IRDl’Institut Pasteur et l’INSERM. Résultats : desplates-formes de recherche en Asie ou enAfrique sont aujourd’hui reconnuesinternationalement. Plusieurs thématiques derecherche sont ciblées. Elles portent, parexemple, sur l’étude de stratégies de traitementpréventif de la transmission du virus de la mèreà l’enfant ou impliquent des approches deréflexion propres aux sciences humaines etsociales. D’autres travaux entrepris visent,quant à eux, la mise au point de méthodes peucoûteuses adaptées au suivi de patients soustraitement tandis que des approches vaccinalessont envisagées. > La DGCID soutient l’ANRS via le Fonds de

solidarité prioritaire (FSP). Ce FSP «Aide à larecherche sur le VIH/sida » s’élève à 5 millionsd’euros pour la période 2004-2006.

� De haut en bas.Campagne sur le thème « Sida le nouveaucombat », détail d'un mur peint réalisé par desartistes de Port Elizabeth, Afrique du Sud.Particules virales (agrandies 100 000 fois) de lasouche SIV cpz-gab 1 isolée en 1989 à partird'un chimpanzé séropositif naturellement infecté.Recherche de M. Peeters et E. Delaporte.

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La lutte contre les épizootiesémergentes : la grippe aviaireAprès des mesures d’urgence en 2006, laDGCID a mis en place dès 2007 un vasteprojet de recherche sur la grippe aviaire pourun montant total de 3,6 millions d’euros. Ceprojet de recherche porte principalement surl’épidémiologie de la maladie, l’écologie duvirus de l’influenza aviaire (H5N1) dans lemilieu naturel et les méthodes de luttesanitaires et vaccinales. Ce projet permettraune meilleure connaissance du mode detransmission du virus, faisant la part entrediffusion virale par les oiseaux sauvages et parles volailles domestiques, et précisant lesmodalités de leur persistance dans les paysinfectés. Il devrait également permettre uneanalyse des méthodes de lutte actuelles etfutures reposant sur la modélisation de ladiffusion du virus ainsi que la déduction deméthodes de surveillance adaptées auxspécificités épidémiologiques de ces infectionset aux méthodes de contrôle disponibles.Le présent projet sera mis en œuvre par leCIRAD, associé à l’AFSSA, l’INRA et l’ONCFS(France), l’OVI (Afrique du Sud) et l’ILRI(Kenya, Éthiopie), au bénéfice de l’Éthiopie(NAHRC de Sebata), de Madagascar (FOFIFA-DRZV d’Antananarivo), du Mali (LCV deBamako), de la Mauritanie (CNERV de

Nouakchott) et du Vietnam (pôle PRISEd’Hanoi). Il s’appuiera sur une fortecomposante de formation académique etprofessionnelle des cadres et techniciens despays impliqués (services de la faune sauvage,services vétérinaires), établie et délivrée enpartenariat avec l’EISMV (Dakar), le CIRDES(Bobo-Dioulasso) et l’ILRI (Nairobi et Addis-Abeba). Il concernera les principauxécosystèmes susceptibles de jouer des rôlesvariés dans l’entretien et la dissémination de lagrippe aviaire.

Bientôt un second souffle pourl’entomologie médicale au BéninPour trouver une expertise de premier plan enentomologie, il faudra bientôt se tourner versl’Afrique. Sous la direction de chercheursbéninois soutenus par l’IRD et le MAE, sestructure à Cotonou un Centre d’entomologiemédicale. Il ambitionne de devenir uneréférence mondiale en la matière. La luttecontre le paludisme est l’un des objectifsphares du centre. Parmi les approchesretenues, deux retiennent en particulierl’attention. L’une, « entomologique », étudieradans les zones rurales du sud-ouest du Béninl’impact de la mise à disposition demoustiquaires imprégnées d’insecticides.L’autre, «médicamenteuse », sera menée enzone urbaine et périurbaine et portera surl’étude de l’efficacité et des conséquences destratégies de traitement préventif chez lafemme enceinte et le nouveau-né. D’autrespathologies seront également ciblées, enparticulier la maladie du sommeil(trypanosomiase humaine africaine) pourlaquelle une étude se déroulera dans une zonedu sud-ouest du Burkina Faso élargie ensuite à d’autres foyers d’Afrique de l’Ouest. En effet,certaines régions d’accueil de migrants quireviennent de zones d’endémie (suite à destroubles politiques) sont souvent le foyer denouvelles épidémies. Le rayonnement régionalet international de ce centre s’appuieraégalement sur le Master international enentomologie médicale et vétérinaire (MIE),rattaché aux universités Paul Valéry MontpellierIII et Abomey-Calavi (UAC) de Cotonou.> Le MAE finance en 2007 un projet FSP d’appui

à la structuration du Centre d’entomologiemédicale de Cotonou.

Un partenariat croissantavec la ChineParmi les nombreux programmes decoopération initiés et soutenus par la DGCID,la Chine est un partenaire avec lequel les liensne cessent de se renforcer. Depuis quatre ans,le pôle franco-chinois en génomiqueet sciences du vivant à Shanghai est l’une desvitrines de ce partenariat. Côté français, leCNRS, l’INSERM et l’Institut Pasteur sontprésents, tandis que plusieurs acteurs de larecherche de la ville de Shanghai sontimpliqués. Cinq équipes françaises sont à piedd’œuvre et travaillent avec leurs homologueschinois. Une collaboration fructueuse qui adéjà donné lieu à plusieurs articles traitant dela leucémie ou encore des hépatites et publiésdans la littérature scientifique de renom.L’articulation étroite entre certainsprotagonistes du pôle s’appuie sur la créationd’un laboratoire international associé (LIA). Cedernier, intitulé «Post-translationalmodification in cancer », associe l’équipe duprofesseur Hugues de Thé et celle duprofesseur Chen Zhu à l’hôpital Rui-Jin deShanghai. Le pôle devrait encore s’étoffer dansles mois et années à venir à l’occasion del’arrivée de nouvelles équipes.> Un programme de recherche en réseau (P2R))

soutien le Pôle de Shanghai depuis 2003. Il estfinancé côté français par le MAE, le MENESR etl’INSERM. La partie chinoise apporte unfinancement équivalent sur la même période.

� Gros plan avant d'anophèle femelle. L'agent dupaludisme est transmis à l’homme par les piqûresde moustiques femelles du genre anophèle.

santé La coopération française au service de la santé et de la lutte contre les maladies émergentes dans le monde

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� Recherche du virus H5N1 sur un oiseau dechasse traditionnelle (barge à queue noire) dansle delta du Niger. Mopti (Mali).

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science en partagela coopération scientifique au ministère des Affaires étrangères

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eauUne recherche au service d’une gestion intégrée de la ressource

Mawari : percer les secretsdu cycle de l’eau sur le bassindu Rift est-africain «Marier » les scientifiques africains de trois paysqui partagent les mêmes ressources liées ausystème géologique du Rift est-africain, c’estl’impulsion de départ qui a donné naissance aupprroojjeett MMaawwaarrii. Par là, il s’agit de permettre aux

universités et instituts spécialisés d’Éthiopie, duKenya et de Djibouti de décider ensemble de lagestion de leur bien commun en eauxsouterraines. Chaque équipe nationale accueilledes chercheurs provenant des deux pays voisins,de sorte que cette démarche permet à chacun detendre vers l’excellence dans un domaineparticulier tout en partageant ses capacités ausein d’une « communauté de parole ». Grâce à ceprojet, Djibouti a déjà construit une stationexpérimentale (opérationnelle depuis avril 2006)pour étudier la recharge des nappes en milieuvolcanique. L’Éthiopie analyse les mécanismesvia lesquels la nappe du Rift est alimentée parles eaux de montagne, tandis qu’au Kenya lesscientifiques travaillent sur la vulnérabilité desnappes. Lorsque les outils nécessaires auxrecherches nécessitent des investissements tropélevés et des environnements technologiquesdisponibles ailleurs, des jumelages avec desétablissements français favorisent leur mise enœuvre. Les chercheurs africains se déplacentdans des universités françaises à Avignon,Poitiers, Brest et Orsay, tandis que desspécialistes français se rendent dans les pays duRift pour y dispenser des formations spécifiques.

> Le projet Mawari illustre un redéploiement de laCoopération française vers les pays africains nonfrancophones et a été initié par le MAE via unbudget de 1,8 million d’euros. L’organisme CIFEGjoue le rôle de facilitateur entre les paysinterdépendants.

actuel. Du reste, les nouvellesconnaissances issues de leurstravaux sont accessibles à tous sur leWeb et sont diffusées, en particulier,vers les utilisateurs et lesadministrations en charge de l’eau.L’objectif étant, à terme, de satisfaireles critères du Millenium et de doterchaque acteur d’un outil de gestionde l’eau le plus efficace possible.

PPoouurr eenn ssaavvooiirr pplluuss ::

www.mawari.net

www.diplomatie.gouv.fr/sirma-economies-eau-systemes-irrigues-au-maghreb

www.diplomatie.gouv.fr/fr/actions-france_830/ aide-au-developpement_1060/politique-francaise_3024

Comment mieux valoriser lesressources en eau dans lemonde ? Comment, avec la

même quantité d’eau, produiredavantage de matière organique etpermettre aux agriculteurs des paysen voie de développement d’avoirune eau plus productive ? C’est à cesquestions cruciales que la Directiongénérale de la coopérationinternationale et du développement(DGCID) répond concrètement depuissa participation aux débats deJohannesburg (septembre 2002) etde Kyoto (mars 2003).

La clé de voûte pour résoudre lesproblématiques tant biophysiquesque décisionnelles, dans le domainede l’eau, réside dans une approcherégionale au niveau du bassinversant. C’est pourquoi le MAEfinance déjà plusieurs projetstransfrontaliers. Le projet Sirma,initié en 2004, concerne l’espaceméditerranéen du Maghreb. Mawarirassemble depuis 2005 les paystraversés par le Rift est-africain etEchel Eau, qui a débuté fin 2004,intègre les zones englobées par lesbassins du Limpopo, du Niger et duMékong.

Des outils de gestiondes ressources en eauLes scientifiques des pays fédéréspar ces projets sont non seulementincités à travailler ensemble afin dedévelopper en commun des outilsadéquats de gestion des ressourcesen eau mais la DGCID met aussi àleur disposition son expertise decoopération à travers des circuits derecherche déjà existants et offre, surpropositions des pays du Sud, deséchanges de compétences avec desuniversités françaises et des institutstels que le CIRAD ou l’IRD.

Mobilités de chercheurs, atelierscommuns, bourses de stage et dethèse sont, à cet effet, activementsoutenus. Autant de dynamiques quioffrent aux équipes de recherche duSud l’opportunité de publier dansdes revues qui font autorité dans lemonde scientifique et technologique

� Enfants à la collecte d'eau avec leurscalebasses dans l'un des nombreux puits creusésdans le lit d'une rivière asséchée (région deDierma, Burkina Faso).

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Sirma : pour une plate-forme multi-acteursL’approche multi-acteurs autour de la gestion del’eau, voilà le challenge auquel s’est attelé leprojet SSiirrmmaa. De fait il s’agit de catalyser ladynamique des réseaux de recherche enassociant les usagers, les gestionnaires depérimètres irrigués, les décideurs publics et les scientifiques pour conceptualiser et expérimenter des méthodes de gestioncontribuant à « économiser » l’eau et à améliorerla valorisation agricole à long terme. Pouraboutir à ces outils d’aide à la décision adaptésà la situation de pénurie et directementutilisables par les utilisateurs de parcellesagricoles, le projet mobilisateur Sirma met enrelation l’offre française sur l’irrigation avec lademande maghrébine. Ainsi, plutôt qu’un« transfert de compétences », Sirma se fixe pourobjectif de favoriser les « échanges decompétences », notamment entre équipes derecherche du Maghreb et du Programmecommun systèmes irrigués (PCSI) soutenu par leCEMAGREF, le CIRAD et l’IRD. Les différenteséquipes de recherche qui participent au projetsont d’ores et déjà associées à la constructiond’un espace de recherche euroméditerranéen à travers des réseaux d’excellence. S’associe à Sirma le projet Inco Wademed, financé auniveau européen, afin de faire partager lesexpériences dans le domaine de la gestion del’eau via une base de connaissances accessiblepar Internet. En outre, cette approche multi-acteurs seconcrétise par le biais de formations. Unetrentaine de jeunes chercheurs et ingénieursformés annuellement dans le cadre du projetcontribuent à la poursuite des travaux derecherche et à l’utilisation pratique d’outils de gestion intégrée de l’irrigation.

> Budget du projet Sirma : 2 millions d’euros. LePCSI est un programme soutenu par les troisétablissements, CEMAGREF, CIRAD et IRD ; il apour vocation d’associer les forces françaises derecherche dans le domaine des systèmes irrigués.

Echel Eau : outil d’aide à la décision Membre fondateur du Groupe consultatif pourla recherche agricole internationale (GCRAI), laFrance joue un rôle moteur dans cet organismeinternational composé de 85 bailleurs defonds. Le ministère des Affaires étrangères(MAE) y impulse des actions visant àpromouvoir des projets opérant sur la zone desolidarité prioritaire (ZSP). Depuis le sommetde Johannesburg, cette politique a permis definancer à travers le programme Echel Eau desprojets ayant pour but d’améliorer de manièresignificative la productivité de l’eau enagriculture sur les bassins versants du Limpopoet du Mékong. Récemment, le MAE a pesé surles décisions du GCRAI afin d’intégrer dans ceprogramme international le bassin du Niger surdes critères d’éligibilité purementscientifiques. De fait, sur ce bassin, quis’étend sur 1,5 million de km2 et traverse 13 pays, scientifiques, décideurs et usagerssont démunis en outils de gestion de l’eau. Orles déficiences liées à ce périmètre touchent82 millions d’habitants, dont 80 %proviennent directement du Niger. Echel Eau apour rôle de construire des modèles quipermettront la prise de décision tout enveillant à ce que la gestion de l’eau repose surdes modèles scientifiques valides en associantrecherche, vulgarisation et formation. > Echel Eau a été mis en place fin 2004 avec un

financement français de 4 millions d’euros. L’IRDest un partenaire important sur les bassins duNiger et du Limpopo. Le CIRAD, lui, estessentiellement présent au niveau du Mékong.

� Un aiguadier ouvre la prise d'eau d'un canalsecondaire, obturée par un sac rempli de terre(Sénégal).

Une recherche au service d’une gestion intégrée de la ressource

Mawari : percer les secretsdu cycle de l’eau sur le bassindu Rift est-africain «Marier » les scientifiques africains de trois paysqui partagent les mêmes ressources liées ausystème géologique du Rift est-africain, c’estl’impulsion de départ qui a donné naissance auprojet Mawari. Par là, il s’agit de permettre aux

universités et instituts spécialisés d’Éthiopie, duKenya et de Djibouti de décider ensemble de lagestion de leur bien commun en eauxsouterraines. Chaque équipe nationale accueilledes chercheurs provenant des deux pays voisins,de sorte que cette démarche permet à chacun detendre vers l’excellence dans un domaineparticulier tout en partageant ses capacités ausein d’une « communauté de parole ». Grâce à ceprojet, Djibouti a déjà construit une stationexpérimentale (opérationnelle depuis avril 2006)pour étudier la recharge des nappes en milieuvolcanique. L’Éthiopie analyse les mécanismesvia lesquels la nappe du Rift est alimentée parles eaux de montagne, tandis qu’au Kenya lesscientifiques travaillent sur la vulnérabilité desnappes. Lorsque les outils nécessaires auxrecherches nécessitent des investissements tropélevés et des environnements technologiquesdisponibles ailleurs, des jumelages avec desétablissements français favorisent leur mise enœuvre. Les chercheurs africains se déplacentdans des universités françaises à Avignon,Poitiers, Brest et Orsay, tandis que desspécialistes français se rendent dans les pays duRift pour y dispenser des formations spécifiques.

> Le projet Mawari illustre un redéploiement de laCoopération française vers les pays africains nonfrancophones et a été initié par le MAE via unbudget de 1,8 million d’euros. L’organisme CIFEGjoue le rôle de facilitateur entre les paysinterdépendants.

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� Barrage de Manni, province de la Gnagna,Burkina Faso.

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Renforcer les capacités enmatière de recherche agricolepour le développement

durable des pays du Sud est unenjeu crucial. Il impose, au-delà dusoutien à l’innovation technologique,de promouvoir les innovations auplan social et environnemental. Leprogramme DURAS (promotion dudéveloppement durable dans lessystèmes de recherche agricole duSud), financé par le ministère desAffaires étrangères, est l’un deshérauts de cette vision. Ceprogramme qui s’inscrit dans les pasdu sommet de Johannesburgs’articule autour de trois grandsvolets. Le premier, en lien avec leSecrétariat du Forum mondial de larecherche agricole (GFAR), consiste,entre autres, à soutenir les forumsrégionaux, véritables plates-formes

de discussions entre les différentsacteurs de la recherche. L’un desobjectifs phares de ces forums vise àfavoriser l’implication de la sociétécivile – organisations nongouvernementales, organisationspaysannes voire entreprises privées.Ces forums régionaux permettent auxacteurs de terrains du Sud de définiret de faire entendre leurs priorités.De fait, lors du précédent forumregroupant des acteurs du continentafricain, le thème de la sécheresseest apparu comme la préoccupationpremière. Du côté de l’Asie-Pacifique, c’est la problématique dela gestion des ressources génétiquesqui a été particulièrement soulignée.Le deuxième volet du projet DURASambitionne, lui, de développer unsystème de gestion de l’informationet de la communication dans le

domaine de la recherche agricole au service de toutes les partiesprenantes. L’un des défis relevésdemeure de rendre les différentssystèmes régionaux d’informationagricole compatibles entre eux.Quant au dernier volet de cetriptyque, il permet, via la mise enplace d’un fonds compétitif, desoutenir activement des projets derecherche en vue de permettre lavalorisation d’innovations dans leSud. Pour être éligible de ce fondscompétitif, les projets doivent incluredes organisations professionnelles oudes ONG.

PPoouurr eenn ssaavvooiirr pplluuss ::http://www.duras-project.net/http://www.egfar.org/home.shtml

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agriculture durable au SudDURAS: les organisations paysannes au cœur de l’innovation

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Améliorer la filière porcine pourpermettre aux petits producteursde répondre aux attentes desconsommateurs au Vietnam et au CambodgeLe porc représente les trois quarts de laviande consommée au Vietnam et auCambodge. Cette demande connaît uneaugmentation rapide en raison de lahausse des revenus. Un large secteur decette production demeure composé depetits producteurs pratiquant l’élevage deporcs dans le cadre d’une exploitationalliant polyculture et élevage. Le projet financé dans le cadre deDURAS a donc pour but d’augmenterl’accès des petits agriculteurs auxmarchés de la viande porcine enexpansion du fait de la demandecroissante des consommateurs. Deuxprojets pilotes ont été mis en place àHaiduong (au Vietnam du Nord) et àTakeo (au Cambodge) afin de tester lesitinéraires techniques de production deporcs et de transformation de la viande etd’impliquer les différentes institutions encharge du contrôle qualité, des prestationde services, et de l’information relative.Cette approche qui associe les différentsacteurs de la filière permet de renforcerles capacités locales en termes deproduction, de transformation et decommercialisation de la viande porcine.Ce projet permet de stimuler la créationde revenus et d’emplois, en particulierpour les femmes, au Cambodge et dans larégion du delta de la rivière Rouge auVietnam du Nord.

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Un fonds compétitif au servicede l’innovationDans les pays du Sud, les connaissancesproduites par la recherche agronomique nedemandent bien souvent qu’à être développéeset valorisées. Pourtant, leurs acteurs, notammentceux de la société civile, à l’écart des circuitstraditionnels de la science, bénéficient trop peudu soutien nécessaire à un tel objectif. Lelancement d’un fonds compétitif dans le cadre duprojet DURAS est une réponse à ce constat. Il viseà encourager l’innovation et la mise en place demeilleures pratiques dans ces pays. Pour ce faire,il finance des projets innovants et de grandequalité scientifique impliquant des acteurs dela société civile. À l’issue des deux premiersappels d’offres, douze projets sur une centaineéligibles ont été sélectionnés, couvrant différentesthématiques. Pêle-mêle : la prise en compte dessavoirs locaux dans la gestion des écosystèmes,les pratiques conservatrices de l’environnement,la valorisation de l’agriculture par le marché etles réseaux de PME... Reste qu’une condition sinequa non à la validation de ces projets réside dansla qualité des partenariats qui s’appuient sur untrio d’acteurs dont deux au minimum au Sud.

� Réunion de terrain avec des acteurs de la filière porcine au Vietnam.

L’agro-écologie sur la scène africaineQuelle alternative à la fertilisation chimiqueincontrôlée mettre en place pour accroître laproduction végétale des pays d’Afrique del’Ouest ? Un groupe d’organisationspaysannes et de chercheurs du Sénégal, duBurkina Faso (CLCOP, ROPPA, CNCR),associés en France à l’IRD, ont choisi dedévelopper la technologie d’inoculation avecdes micro-organismes. Leur projet est l’undes douze sélectionnés par le programmeDURAS. La stratégie dont ils entendentacquérir la maîtrise s’appuie sur la capacitéde certains micro-organismes à s’associeraux racines des végétaux pour former dessymbioses dont certaines jouent un rôleécologique et agronomique très important.Ainsi, elles permettent, par exemple, auxplantes d’améliorer leur nutrition hydrique etminérale et in fine d’accroître la biomasse.Au-delà de son ambition scientifiqueorientée vers le développement durable, ceprojet se distingue par la responsabilisationdes producteurs agricoles dans toutes lesétapes du processus.

Groupe de femmes d’Obonjaneni (Afrique du Sud),choisies pour piloter le projet d’appui à la miseen place de mécanismes financiers innovants auservice des petits agriculteurs (projet FAIR). �

� Inoculation de plantules avec des micro-organismes.

agriculture durable au SudMaq. Science en partage V27:Maq. Science en partage V9 22/02/07 17:18 Page 15

Faire émerger des pôlesscientifiques de niveauinternational dans les pays

d’Afrique ou de l’océan Indien. Cechallenge relevé par le programmeCORUS (Coopération pour larecherche universitaire etscientifique) s’inscrit dans les pas deson prédécesseur CAMPUS. Depuis1986, ce sont ainsi 186 projets derecherche en partenariat qui ont étéimpulsés et soutenus financièrement(16 millions d’euros) par le ministèredes Affaires étrangères. Lesthématiques retenues par le comitéde sélection ont permis à deséquipes de chercheurs, pêle-mêle,de s’intéresser aux argiles de larégion de Foumban au Cameroun, demettre en place un systèmed’information géographique afind’aider à la gestion del’environnement et des risques àNouakchott en Mauritanie, ou encorede conduire une analyse de ladurabilité de l’agriculture péri-urbaine de l’agglomérationd’Antananarivo à Madagascar, voired’explorer la génétique des grandesfamilles épileptiques au Sénégal…Au cœur de ce dispositif réside lavolonté d’encourager la formation à et par la recherche des cadresnationaux des universités et autresstructures dévolues à l’émergencedes savoirs. L’exigence de qualitédes travaux entrepris comme lanécessité d’un bénéfice pour ledéveloppement de ces pays du Sudsont bien sûr primordiales. Cetteambition se double de l’opportunitéd’offrir un espace d’échange et decollaboration entre la communautéscientifique de ces pays et leurshomologues européennes. Cesobjectifs généraux centrés sur lerenforcement des capacités descommunautés scientifiques du Sudnécessitent un investissementsoutenu ; ils sont considérés par leNouveau Partenariat pour ledéveloppement en Afrique (NEPAD)comme une des clés pour atteindreles Objectifs du Millénaire pour ledéveloppement (OMD) fixés par lesNations unies.

CORUS16

CORUS 2 prend son envolL’étude des interactions de l’hommeavec son environnement est l’axephare de CORUS 2. Ce dernier, dansles pas de son aîné, vise àpromouvoir des projets scientifiquesassociant des pays de la zone desolidarité prioritaire (ZSP) del’Afrique et de l’océan Indien à uneou des équipes françaises eteuropéennes. À cette fin,4,5 millions d’euros viennent d’êtredébloqués pour financer le nouvelappel d’offres. Il s’articule autour detrois thèmes principaux. L’un portesur « le respect de la Terre et del’environnement », intégrant par làdes questions comme celles liées auchangement climatique ou à labiodiversité. Le deuxième s’attacheà répondre aux problématiques enrelation avec « la nourriture et lasanté », avec notamment la sécuritésanitaire comme alimentaire en

perspective. Le troisième aborde les sujets ayant trait aux « sociétésmondialisées » autour, par exemple,de réflexions sur la globalisation des marchés, l’urbanisation et les identités socioculturelles. CORUS 2 ambitionne dedécloisonner la réflexion scientifiqueen associant plusieurs équipes dedifférents pays du Sud –francophones, anglophones oulusophones – à une ou des équipesfrançaises ou européennes.

PPoouurr eenn ssaavvooiirr pplluuss ::http://www.ird.fr/fr/science/dsf/corus/

CORUS au service de la formation à et par la recherche au Sud

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� Vue aérienne desfaubourgs de Nouakchott,montrant un ensablementprogressif (projet CORUS).

� Étude des grandes famillesépileptiques à l’unité deneurophysiologie clinique de l’hôpital deFann, à Dakar, Sénégal (projet CORUS).

Urbanisation et environnement au SudLes villes des pays du Sud sont confrontées àdes problèmes environnementaux aigus. C’estle cas de la ville de Nouakchott, enMauritanie, implantée en 1957 dans uneplaine littorale étroite et inondable. Cetenvironnement fragile est en proie à deprofonds bouleversements provoqués parl’activité humaine et les évolutions climatiquesde la zone sahélienne. Le projet financé parCORUS assure la mise en place d’un systèmed’information géographique (SIG) permettantde gérer le risque d’incursion marine dans lacapitale mauritanienne. Ce SIG utilise lesoutils les plus récents en matière demodélisation de phénomènes complexes enutilisant des données de terrain et des donnéesprovenant d’images satellitaires. Les équipesmixtes réunies sur ce projet ont construit desprojections d’évolutions possibles du littoral dela ville de Nouakchott pour les années à venir.

� Paysage urbain à Antananarivo(Madagascar) : analyse de la durabilitéde l’agriculture périurbaine (projet CORUS).

Percer à jour les secrets de l’épilepsieCertaines régions d’Afrique payent un lourdtribut à l’épilepsie, cette maladieneurologique invalidante. Afin de contribuerà l’étude génétique de celle-ci, chercheurssénégalais et français, emmenés par lesprofesseurs Lamamine Gueye et GuyFarnarier, bénéficient du soutien duprogramme CORUS pour mener à bien leurrecherche. Non seulement des arbresgénéalogiques de familles épileptiques ontainsi pu être élaborés mais l’identificationde gènes responsables des syndromesépileptiques est en ligne de mire. Au-delàde son aspect purement scientifique, ceprojet remplit une véritable mission desanté publique en prenant en charge despatients qui, jusque-là, n’avaient pu l’être.Les financements alloués à ce projetprofitent enfin à la formation de futursenseignants. Ainsi, un master deneurophysiologie est ouvert et accueilleaujourd’hui des étudiants de vingt-cinqnationalités africaines. Il contribuera àl’émergence d’un pôle d’excellence enneurogénétique, basé à Dakar et tourné vers le reste de l’Afrique. L’Université Cheikh Anta Diop, le CHUde Dakar, l’Université de la Méditerranée etl’Assistance publique des hôpitaux deMarseille sont impliqués dans ce projet.

CORUS au service de la formation à et par la recherche au Sud

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La diffusion de la culturescientifique et technique (CST)est une mission dans laquelle le

ministère des Affaires étrangères estengagé. Il produit ou coproduit avecses partenaires (organismes derecherche, centres de culturescientifique et technique, muséesscientifiques, industriels…) diversoutils de CST : expositions, films,produits multimédias, destinés à unpublic large, sur des thèmes quireflètent l’actualité scientifique etpermettent de valoriser la recherchefrançaise à l’étranger. Ces outilsproposés aux ambassades de Francesont destinés à être utilisés commesupport lors des manifestations sur lascience et la technologie organiséespar le réseau culturel français et sespartenaires à l’étranger.

La physique et la biodiversité ont étémises à l’honneur en 2005 et 2006.L’accent est mis en 2007 sur larecherche française sur le sida dansles pays du Sud, avec la sortie d’uneexposition itinérante et d’un filmdocumentaire produits avec l’Agencenationale de recherches sur le sida(ANRS).

Médiatiser la scienceet la technologieLa promotion à l’étranger de latechnologie française et européenneentre aussi dans le cadre de lamission du ministère des Affairesétrangères.

Produite en collaboration avecle groupe EADS, une expositionphotographique «Coulisses del’aéronautique européenne»a été présentée en 2006 au Moyen-Orient, avec le concoursdes ambassades de France et desAlliances françaises aux Émiratsarabes unis, au sultanat d’Oman, àBahreïn, au Koweït et en Arabiesaoudite. L’exposition poursuivra

sa circulationdans le mondeen 2007 et2008.

cultures et savoirsLutter contre la fracture scientifique

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� L'équipe des animateurs et l’une des quatretentes de l'exposition « Sciences au Sud » àOuagadougou, Burkina Faso, du 17 septembre au19 octobre 2005. Depuis, l’exposition a circulédans 8 pays d’Afrique et 15 sites ; 60 animateursont été formés. Plus de 50 000 visiteurs ontbénéficié de visites commentées.

Les acteurs de lacompagnie Tou-Gba-Toen pleine action durant

la Caravane de lascience. �

La culture scientifique, une clédu développement au SudDans le prolongement de l’initiative« La main à la pâte » lancée avecsuccès par l’Académie des sciencesle ministère a développé un projet dePromotion de la culture scientifiqueet technique au Sud (PCST), financévia le Fonds de solidarité prioritaire,dont bénéficient dix pays*. L’objectifest de permettre à ces pays du Sudde s’approprier la CST et del’intégrer dans leurs politiquesculturelles. Concrètement, unesoixantaine d’initiatives émanant destructures locales, principalementdes associations, ont déjà étésélectionnées sur appel à projets,comme la Caravane de la science.

* Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Djibouti,Madagascar, Mali, Maroc, Sénégal, Tchad, Yémen.

PPoouurr eenn ssaavvooiirr pplluuss :: http://www.latitudesciences.ird.fr/

� L’exposition photographique«Coulisses de l’aéronautiqueeuropéenne» a été présentéeen 2006 au Moyen–Orient.

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cultures et savoirs19

Mettre la science à la portée detous et susciter de nouvelles

vocations scientifiques chez lesjeunes, tels sont les objectifs du

Pique-nique de la scienceorganisé chaque année en juin aucœur de la vieille ville de Varsovie

et qui réunit plus de150 exposants. Le stand de

l'ambassade de France, en 2005,a vu défiler en deux jours plus de

3 000 visiteurs séduits par lesmanips interactives de l'exposition

« Petite mosaïque de laphysique »: lévitation magnétique,

décomposition du spectre de lalumière, tourbillons, ronds de

fumée géants ont fait la joie despetits et des grands. �

Système d’information scientifique et techniqueLa difficulté d’accès à l’informationscientifique en Afrique explique pour unepart la marginalisation croissante de larecherche africaine sur la scèneinternationale. Les résultats de la rechercheafricaine restent fort peu visibles aussi biendes chercheurs africains eux-mêmes que dela communauté scientifique internationale.Et pour cause, l’Afrique manque demécanismes adaptés à la circulation, à la diffusion et au partage de l’informationscientifique et technique produite par ses chercheurs.Afin de pallier ce déficit, le ministère desAffaires étrangères a lancé en 2002 leprojet SIST (Système d’informationscientifique et technique), doté d’unbudget de 3 millions d’euros, dont il aconfié la mise en œuvre au CIRAD. Ledéveloppement, à partir d’un logiciel libre,d’une plate-forme informatique accessiblevia Internet constitue le socle du projet.Elle offre aux acteurs de la recherche unbouquet d’outils permettant d’accéder àdes sources d’information scientifiquenationales et internationales, de diffuser lesrésultats de leur recherche et de

communiquer entre eux (métamoteur derecherche fédérée, création de wiki, debulletins électroniques, de sites Web…).Pour l’heure, neuf pays africains* sontconcernés par ce projet dont cinq où lesystème est désormais installé. La plate-forme SIST a également pour butde développer des échanges entrescientifiques via la constitution de cinqréseaux thématiques de chercheurs issusd’équipes existantes œuvrant au service dudéveloppement durable (épizooties etmaladies émergentes, biotechnologiesvégétales et biosécurité, valorisation despatrimoines culturels, technologie del’information et de la communication dansl’éducation et la recherche, gestion intégréedes ressources en eau). En favorisant laproduction et la diffusion de connaissances,le développement de réseaux régionaux etthématiques permettra une meilleureintégration de la recherche scientifiqueafricaine dans les réseaux internationaux.À la clef, ce projet contribuera à réduire lafracture numérique comme la fracturetechnologique, éléments déterminants del’inégalité entre le Nord et le Sud. Il devraitpermettre d’augmenter la disponibilitéd’informations en ligne, contribuant ainsi àdésenclaver la recherche africaine. Reste àconduire l’ensemble des décideurs às’inscrire dans cette dynamique qui visenon seulement l’Afrique francophone maiségalement anglophone. * Algérie, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Ghana,

Madagascar, Nigeria, Sénégal, Tunisie.

PPoouurr eenn ssaavvooiirr pplluuss ::http://www.sist-sciencesdev.net/

La Caravane de la science,une expérience qui roule L’initiative proposée par le Centre deressources multimédia (CRM) del’université de Bangui en Centrafrique,soutenue par le MAE dans le cadre de sonprojet PCST, a reçu les faveurs d’un publicvenu écouter cette drôle de troupe dans leslycées et les Maisons des jeunes de la ville.À l’occasion de chacune desreprésentations de ce théâtre itinérant,deux pièces ont été présentées sur lesthèmes de l’eau et du manioc. En guised’intermède, c’est un chercheur qui officiesur les planches afin de présenter ses

travaux et répondre aux questions desspectateurs. Plusieurs émissions detélévision et de radio ont également permisde diffuser la pièce au plus grand nombre.Forts de ce premier succès, les porteurs duprojet viennent de lancer une Caravane dela science II (dans le cadre d’un deuxièmeappel à projets du PCST) qui s’est renduedans plusieurs villages du pays. Comme sonaînée, elle aura, à n’en pas douter, généréde nouvelles vocations de scientifiquesdans les pays du Sud.

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MINISTÈRE

DES

AFFAIRES ÉTRANGÈRES

DDiirreeccttiioonn ggéénnéérraallee ddeellaa CCooooppéérraattiioonn iinntteerrnnaattiioonnaalleeeett dduu DDéévveellooppppeemmeenntt ((DDggCCiiDD))

244, boulevard Saint-Germain 75303 Paris 07 SP • FranceTél. : +33 (0)1 43 17 90 00www.diplomatie.gouv.fr

PPoouurr aaffffrroonntteerr lleess ffrraaccttuurreessééccoonnoommiiqquueess,, ccuullttuurreelllleess eettsscciieennttiiffiiqquueess ddee llaa ssoocciiééttééiinntteerrnnaattiioonnaallee,, iill iimmppoorrttee ddee ddéévveellooppppeerruunnee ddiipplloommaattiiee ééllaarrggiiee,, ccaappaabblleedd’’aassssoocciieerr lleess ssoocciiééttééss –– eenn ppaarrttiiccuulliieerrlleess mmoonnddeess ddee llaa ccuullttuurree eett ddeell’’éédduuccaattiioonn,, ddee llaa rreecchheerrcchhee oouuddee llaa ssaannttéé –– aauu ddiiaalloogguuee ééttaabbllii eennttrreeggoouuvveerrnneemmeennttss.. CCeettttee ppllaaqquueetttteepprréésseennttee qquueellqquueess--uunneess ddeess aaccttiivviittééssmmeennééeess ppaarr llee mmiinniissttèèrree ddeess AAffffaaiirreessééttrraannggèèrreess eenn mmaattiièèrree ddee ccooooppéérraattiioonnsscciieennttiiffiiqquuee..

LLaa FFrraannccee aauu ccœœuurr ddee llaa ssoocciiééttéémmoonnddiiaallee ddee llaa ccoonnnnaaiissssaanncceeMMiinniissttèèrree ddee ll’’ÉÉdduuccaattiioonn nnaattiioonnaallee,, ddeell’’EEnnsseeiiggnneemmeenntt ssuuppéérriieeuurr eett ddee llaa RReecchheerrcchhee110, rue de Grenelle, 75357 Paris SP 07Tél. standard : +33(0)1 55 55 10 10http://www.education.gouv.frhttp://www.recherche.gouv.fr

AAggeennccee uunniivveerrssiittaaiirree ddee llaa ffrraannccoopphhoonniiee ((AAUUFF))4, place de la Sorbonne, 75005 ParisTél. standard : +33(0)1 44 41 18 18http://www.auf.org

CCeennttrree nnaattiioonnaall ddee llaa rreecchheerrcchhee sscciieennttiiffiiqquuee((CCNNRRSS))3, rue Michel-Ange, 75794 Paris Cedex 16Tél. standard : +33(0)1 44 96 40 00http://www.cnrs.fr/

CCeennttrree ddee ccooooppéérraattiioonn iinntteerrnnaattiioonnaall eenn rreecchheerrcchheeaaggrroonnoommiiqquuee ppoouurr llee ddéévveellooppppeemmeenntt ((CCIIRRAADD))42, rue Scheffer, 75116 Paris CedexTél. standard : +33(0)1 53 70 20 00http://www.cirad.fr

IInnssttiittuutt nnaattiioonnaall ddee llaa rreecchheerrcchhee eenn iinnffoorrmmaattiiqquueeeett eenn aauuttoommaattiiqquuee ((IINNRRIIAA))Domaine de Voluceau, Rocquencourt BP 10578153 Le Chesnay CedexTél. standard : +33(0)1 39 63 55 11http://www.inria.fr

IInnssttiittuutt ddee rreecchheerrcchhee ppoouurr llee ddéévveellooppppeemmeenntt ((IIRRDD))213, rue La Fayette, 75480 Paris Cedex 10Tél. standard : +33(0)1 48 03 77 77http://www.ird.fr

IInnssttiittuutt PPaasstteeuurr25-28, rue du Docteur Roux, 75015 ParisTél. standard : +33(0)1 45 68 80 00http://www.pasteur.fr

LLaa FFrraannccee aauu ccœœuurr ddee llaa ssoolliiddaarriittéé iinntteerrnnaattiioonnaalleeMMiinniissttèèrree ddee ll’’ÉÉccoonnoommiiee,, ddeess FFiinnaanncceesseett ddee ll’’IInndduussttrriieeDirection générale du Trésor et de la politiqueéconomique (DGTPE)139, rue de Bercy, 75572 Paris Cedex 12Tél. standard : +33(0)1 44 87 17 17http://www.minefi.gouv.fr

HHaauutt CCoonnsseeiill ddee llaa ccooooppéérraattiioonn iinntteerrnnaattiioonnaallee((HHCCCCII))3, rue de Lowendal, 75007 ParisTél. standard : +33(0)1 http://www.hcci.gouv.fr

AAggeennccee ffrraannççaaiissee ddee ddéévveellooppppeemmeenntt ((AAFFDD))5, rue Roland Barthes, 75598 Paris Cedex 12Tél. standard : +33(0)1 53 44 31 31http://www.afd.fr/

CCoooorrddiinnaattiioonn SSuudd14, passage Dubail, 75010 ParisTél. standard : +33(0)1 44 72 93 72http://www.coordinationsud.org/

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