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Copyright - SERENITY COACH INSTITUT - 06 69 34 31 78 1 MANUEL DE COACHING N° 2 L’OBJECTIF – LE CHALLENGE LES CRITÈRES D’UN OBJECTIF EFFICACE LES STRATÉGIES DE SABOTAGE MENER UN ENTRETIEN DE COACHING MODELE SPIRE MODELE RESOLUTION DE PROBLÈMES LES STRATÉGIES D’APPRENTISSAGE LA CONFRONTATION POSITIVE LES BASIQUES DE LA RELATION PSYCHOLOGIQUE LES BASES DE LA PSYCHANALYSE LA CARTE DU PSYCHISME HUMAIN CONSCIENT – PRECONSCIENT- INCONSCIENT LE ÇA – LE MOI – LE SURMOI L’OMBRE ET SA RÉINTÉGRATION LES MÉCANISMES DE DÉFENSE LES MALADIES MENTALES ET LES TROUBLES DE LA PERSONNALITE LES BLESSURES FONDAMENTALES LA PERTE DU SOI LE COMPLEXE D’ŒDIPE ET D’ELECTRE LES ÉTAPES DU DÉVELOPPEMENT PSYCHIQUE DE L’ENFANT L’ANALYSE TRANSACTIONELLE – LES ÉTATS DU MOI LES DRIVERS ET LEURS ANTIDOTES LES JEUX PSYCHOLOGIQUES VICTIME – SAUVEUR – PERSECUTEUR SORTIR DES JEUX SAS SERENITY INSTITUT 91, rue Faubourg St Honoré – 75008 PARIS

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MANUEL DE COACHING N° 2

L’OBJECTIF – LE CHALLENGE LES CRITÈRES D’UN OBJECTIF EFFICACE

LES STRATÉGIES DE SABOTAGE MENER UN ENTRETIEN DE COACHING

MODELE SPIRE MODELE RESOLUTION DE PROBLÈMES LES STRATÉGIES D’APPRENTISSAGE

LA CONFRONTATION POSITIVE LES BASIQUES DE LA RELATION PSYCHOLOGIQUE

LES BASES DE LA PSYCHANALYSE LA CARTE DU PSYCHISME HUMAIN

CONSCIENT – PRECONSCIENT- INCONSCIENT LE ÇA – LE MOI – LE SURMOI

L’OMBRE ET SA RÉINTÉGRATION LES MÉCANISMES DE DÉFENSE

LES MALADIES MENTALES ET LES TROUBLES DE LA PERSONNALITE LES BLESSURES FONDAMENTALES

LA PERTE DU SOI LE COMPLEXE D’ŒDIPE ET D’ELECTRE

LES ÉTAPES DU DÉVELOPPEMENT PSYCHIQUE DE L’ENFANT L’ANALYSE TRANSACTIONELLE – LES ÉTATS DU MOI

LES DRIVERS ET LEURS ANTIDOTES LES JEUX PSYCHOLOGIQUES

VICTIME – SAUVEUR – PERSECUTEUR SORTIR DES JEUX

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LES STRATEGIES D’APPRENTISSAGE

La vie est une école permanente qui ne délivre pas de diplôme en fin d’étude. Par contre, la vie n’est faite que d’expériences pour pouvoir évoluer. Nous apprenons de nos expériences passées. La vie n’est qu’apprentissage. C’est le fait d’apprendre qui donne à notre existence toute sa valeur. L’objectif du coach est de faire comprendre à son coaché qu’il sera toujours un élève de la vie, en apprentissage permanent. Nous vivons dans un monde de possibilités qui reste fermé à ceux qui ne sont pas dans cette dynamique. Les croyances collectives populaires de l’apprentissage mettent en avant 2 points essentiels limitants :

1. « C’est grâce à quelqu’un qu’on développe quelque chose » : cas du professeur 2. « Pour apprendre, il faut fournir un effort »

En coaching, le coach abordera la notion d’apprentissage sur les bases suivantes :

1. On utilise le champ de l’expérience de l’individu pour bâtir son apprentissage. 2. On aborde cette notion sous l’angle du plaisir.

La stratégie d’apprentissage est un outil puissant qui permet d’accompagner le coaché jusqu’à la réussite de son objectif. Il lui faudra mettre en place de nouveaux apprentissages afin d’augmenter ses performances. Or la performance est en lien direct avec l’apprentissage et le plaisir. Vous allez, en effet, être amené à vous demander : « Qu’est-ce que mon coaché a besoin d’apprendre pour atteindre son objectif et pour être plus heureux dans sa vie ? »

Inconsciemment compétent à Je ne sais plus que je sais = J’utilise Consciemment compétent à Je sais que je sais = J’ai appris

Consciemment incompétent à Je sais que je ne sais pas mais que cela existe = J’apprends Inconsciemment incompétent à Je ne sais pas que je ne sais pas et que cela existe

1. Quel est l’intérêt de l’apprentissage en coaching ? - Permettre au coaché d’être autonome - Permettre de « sécuriser » l’objectif - Augmenter l’estime de soi et la confiance en soi La notion d’apprentissage est liée à la notion d’action. Je mets en pratique ce que j’apprends. Si je me contente d’apprendre sans mettre en pratique, j’augmente mon niveau de connaissance mais pas de compétence.

La performance = Le Potentiel – Les Interférences

Interférence = Ce qui se passe entre la perception et l’action et qui génère un résultat inadéquat.

PERCEPTION Apprentissage

RESULTAT REACTION

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C’est ici que la notion de training prend toute sa place. C’est en passant à l’action que nous pouvons détecter nos interférences. C’est là que la peur, le doute s’installe. Il y a conflit interne entre : Mon moi adapté : Ego (personnalité construite sur des interprétations erronées de la réalité) Berceau de mes interférences (petites voix intérieures qui nous font nous poser des questions parasites par rapport à ce que l’on veut faire. Mon moi naturel : Le potentiel (cependant souvent le moins utilisé) Avant le début d’une action et pendant son déroulement, ce sont mes interférences psychiques qui vont m’empêcher de réussir et qui vont inhiber en partie ou totalement mon moi naturel. Cela crée un cycle d’interférences négatif qui est une manière de « se mettre sous pression ». Une personne n’est jamais seule. Elle a son dialogue interne, le dialogue extérieur et les règles de son environnement. Parfois, l’interférence peut être externe. C’est le cas du professeur de tennis qui viendrait renforcer la vision négative qu’a déjà son coaché. La stratégie d’apprentissage s’inscrit dans la notion de « training » : Le coaching est la pédagogie de l’action ; sa philosophie est de mettre l’autre en action. Une autre composante peut être à l’origine d’une action inadéquate c’est le manque de préparation.

La préparation prime l’action !

Le sportif s’entraîne tous les jours. II sait faire. Le coach doit donc préparer la personne, l’entraîner, la stimuler et l’amener à avoir une bonne image d’elle. En tant que coach, votre objectif est de permettre à votre coaché de se dégager de toutes ses interférences. Le principe est simple : s’assurer que la personne passe en automatique. Le cerveau n’a besoin que de lâcher prise. 2. Que faire pour dégager son coaché de ses interférences ? - Lui faire prendre conscience de ses interférences - Diminuer ses interférences psychiques en s’appuyant sur les 3 C :

- Conscience neutre : ce sur quoi je vais demander à mon coaché de se concentrer. - Choix : entre le moi naturel et le moi adapté en choisissant une variable clef - Confiance : Faire confiance au fait que tout votre potentiel est là, lorsque vous êtes naturellement vous-mêmes.

1. Bloquer le cycle d’interférences négatives :

CONSCIENCE CHOIX CONFIANCE Pour bloquer le cycle d’interférences négatives, il suffit de :

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2. Développer une conscience neutre et d’avoir plus confiance en soi, en la vie. Pour développer une conscience neutre, il faut substituer les pensées négatives par un focus d’une variable de perception externe d’abord, puis interne ensuite jusqu’à l’obtention du résultat souhaité.

La concentration : c’est l’ingrédient essentiel de la performance. C’est ce qui va permettre de dégager les interférences afin qu’il n’y ait plus de place pour le moi adapté. Quand on est concentré, on « switche ».

« La concentration est ce qui nous distrait de tout ce qui nous distrait » La concentration ne se force pas car elle relève de l’autodiscipline. Il ne sert à rien de dire : « Concentre toi ». 3. Pour se concentrer, porter son attention sur une seule chose : une variable clef. Cette variable peut-être : Le débit de la voix, la prononciation, la respiration, une personne ressource dans la salle… Variable clef externe renvoie à l’environnement. Variable clef interne renvoie à soi. Prendre conscience de ce qui se passe en moi. Il est préférable que le coaché fasse le choix de sa variable clef. Si votre coaché est par exemple stressé avant la prise de parole en public, le faire se centrer sur une variable clef qu’il aura choisie. Il doit prendre conscience qu’il ne doit pas se centrer sur ses interférences. « Fais-toi confiance et fixe ta conscience sur ta respiration ». La concentration va neutraliser les interférences. Un élément change, tout change ! Changer l’élément qui paraît le plus facile. Cette méthode peut être utilisée dans bien des domaines quel que soit l’âge : prise de parole en public, éjaculateur précoce, apprendre à colorier à un enfant, arrêter de fumer…

3. Cinq grandes sources d’apprentissage

1. Développer de nouvelles qualités chez moi Ex : l’écoute, leadership, persévérance, discipline… 2. Développer la compréhension : comprendre ce qui se passe ; c’est-à-dire amener la personne à

recueillir toutes les informations dans son environnement pour atteindre son objectif Ex : croyance, notion de sabotage… 3. Développer de nouvelles compétences Ex : apprendre l’anglais, prise de parole en public, l’intelligence émotionnelle… 4. Développer la pensée stratégique : Il y a d’une part la capacité à se projeter dans l’avenir ; c’est-

à-dire la capacité à savoir clairement ce qui est bon pour moi et à mettre en place les moyens pour y arriver. Et d’autre part, il y a l’utilisation optimum temps/moyens pour y arriver.

5. Le temps : le rapport avec le temps Ex : priorisation, organisation… ÞPoints clefs relevés : - Inversement à la notion d’apprentissage classique, en coaching, le 1er vecteur d’apprentissage est l’expérience puis la connaissance. - Le moi adapté n’est pas mauvais en soi. Il n’est pas adapté à la situation. D’ailleurs, il est important de souligner qu’aucune partie de vous n’est mauvaise en soi sinon vous risquez de générer un conflit interne en la considérant comme telle ! - La notion de performance ne peut être centralisée uniquement sur la précision de la définition de l’objectif. Même si parfois cela suffit, il est préférable d’y inclure l’approche par l’apprentissage.

Simple Observable Intéressante Adaptée àl’objectif

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- Pour les personnes essentiellement repliées sur elles-mêmes, il est conseillé d’utiliser plutôt des variables externes. ÞIl existe deux manières d’aborder le modèle de la stratégie d’apprentissage :

- Directe : « qu’as-tu besoin d’apprendre pour atteindre ton objectif ? » - Indirecte : « Pour avoir la certitude d’atteindre ton objectif, que te manque-t-il aujourd’hui ? »

LA DYNAMIQUE DU COACHING

POTENTIEL ACTIONS RÉSULTAT

APPRENTISSAGE DÉBRIEFING

Un accompagnement réussi =

Augmentation des performances + de Confiance

Le coach intervient à tous les niveaux, il valorise le potentiel de l’individu, suit l’action, analyse les résultats, il fait naître de nouvelles croyances ressources et élabore de nouveaux concepts. Chaque action – réussite ou échec – est débriefée et fait l’objet d’un apprentissage, c’est le propre d’une démarche de qualité totale. La philosophie de l’apprentissage constant va surmultiplier la vitesse à laquelle votre coaché évolue. « Ce n’est pas ce qu’on sait qui fait la différence. C’est ce que l’on met en pratique ». Un vrai coach a intégré cet enseignement. Il sait transformer l’information en action opérationnelle. Il n’attend pas d’avoir réuni tous les éléments, tout programmé, ou pesé tous les « pour » et les « contre » pour agir. Il est pragmatique et prouve le mouvement en marchant. Ce sens de l’action a trois caractéristiques : Il est tourné vers l’avenir : Que voulons-nous créer, atteindre ? Il est stratégique : Quelle est la façon la plus simple d’obtenir le meilleur résultat ? Il est pratique : De quelles ressources avons-nous besoin maintenant pour franchir la prochaine étape ?

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LA CONFRONTATION POSITIVE Confronter c’est amener l’autre à la réalité de ce qui est, et à percevoir autre chose, d’autres possibilités, ouvrir le champ du possible ! La différence entre la confrontation et la persécution, c’est l’intention. L’intention de la persécution c’est la vengeance, régler ses comptes. L’énergie est le combat, elle est négative : c’est moi qui est le pouvoir, la toute-puissance, et c’est amener l’autre à suivre sa vérité, sa loi. On confronte quand on sent que cela n’avance pas ou que l’on n’obtient pas les résultats que l’on souhaite. Il faut dire à la personne : « C’est bizarre je sens ça …………………., ou je vois ça …………………., Qu’en pensez-vous ? » « Je peux me tromper mais voilà ce que je vois de l’extérieur.»

L’OBJECTIF

La notion d’objectif est une notion majeure du coach. 1. Deux sortes d’objectifs dans le cadre du coaching :

- Objectif global : c’est une direction, un élan vers lequel on tend. Il n’est pas inscrit dans le temps, mais il motive. Ex : 1. Avoir toujours une longueur d’avance sur mes concurrents. 2. Exercer le métier de coach.

- Objectif spécifique : il permet d’atteindre l’objectif global. Il est très précis, planifié. C’est un sous objectif pour atteindre l’objectif global dans le temps Ex : 1. Une entreprise crée un nouveau produit (objectif spécifique) pour toujours avoir une longueur d’avance sur mes concurrents. 2. Construire ma « boîte à outils ». La raison d’être d’un objectif : Un objectif est MOTEUR Il permet d’avancer, c’est une mise en action, un moyen d’y arriver. Je peux difficilement poser une action si je n’ai pas de but.

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Þ Mettre en place un objectif amène une personne à : ð Se mettre en mouvement ð Poser des actions ð Se projeter dans le futur ð Se réaliser ð Lancer la pulsion

Pour trouver l’objectif, il faut gratter le but du but ! Pousser l’interlocuteur toujours plus loin dans les conséquences de sa représentation initiale. En tant que coach professionnel, si un coaché vous annonce un objectif, alors CREUSEZ, GRATTEZ LE BUT DU BUT. Attention :

- « Un objectif peut en cacher un autre ». Il ne faut pas prendre l’objectif tel que la personne nous le présente. Nous avons tout à gagner à « aller voir derrière ».

- Satisfaire un besoin peut être plus important que de satisfaire un objectif : « Imagine que tous tes besoins soient satisfaits, que tu ais tout le temps et plus d’argent qu’il ne t’en faut pour combler tous tes désirs, est-ce que tu souhaiterais toujours poursuivre cet objectif ? ».

Utilisez la technique de la flèche descendante : Et alors ? …. Et alors ?... Et alors ? …. Utilisez aussi le questionnement :

Et alors ? Que visez-vous à travers cet objectif ? Pourquoi ? Que voulez-vous vraiment ? Que voulez-vous atteindre à travers cet objectif ? Quelle est votre motivation ?

Exemple : - Quel est ton objectif ? - je veux gérer mon stress - oui et alors ? (Qu’est-ce que cela va t’apporter ?) - je vais pouvoir m ‘exprimer en public (Que vises-tu à travers cet objectif ?) - oui et alors ? - je pourrai prendre la place de mon directeur - oui et alors ? - je pourrai m’acheter une belle voiture, un appartement. - oui et alors ? - Ma femme sera fière de moi… etc. On voit ici que le coaché a besoin de reconnaissance de l’autre. Il manque d’estime de lui et de confiance en lui. L’objectif global est donc de lui faire reprendre le pouvoir sur sa vie donc le responsabiliser, lui redonner confiance, lui faire prendre conscience qu’il a tout en lui, et que la validation de ce qu’il est ou veut être, vient de lui, de l’intérieur, et non pas de l’extérieur. L’objectif spécifique « je veux gérer mon stress » sera un des sous-objectifs qui lui permettra d’atteindre son objectif global. En clair, intéressez-vous à ce que cela va lui apporter, et si cela est en lien avec son objectif. Si le coaché n’a pas atteint son objectif, chercher chez vous la cause, avant de chercher chez le coaché. N’avez-vous pas brûlé les étapes ? Ne pas avoir d’objectif de projet pour le coaché !!! C’est l’objectif du coaché et non du coach.

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2. Les critères d’un objectif efficace

Formulation positive Le choix d’une formulation affirmative induit l’idée du but à atteindre, de l’état désiré et des actions à entreprendre. « Que voulez-vous ? » Ex : « Je voudrais arrêter de perdre mon temps = je voudrais mieux gérer mon temps » Si l’objectif est formulé négativement : « Que voulez-vous à la place de cette situation ? »

Objectif SMARTE Spécifique

Mesurable Atteignable, Réalisable,

Temps Ecologique

Spécifique Objectif contextualisé, précisez l’environnement dans lequel l’objectif doit être réalisé. « Où, quoi, quand, avec qui, désirez-vous mettre cet objectif en place ? » (Identifiable dans un contexte précis) On doit pouvoir dessiner l’objectif dans son contexte avec les quatre questions : où, quoi, quand, avec qui ? Mesurable Posez des indicateurs de réussite précis. « A quoi concrètement saurez-vous que vous êtes dans la bonne direction ? » « A quoi saurez-vous que vous avez atteint votre but ? » « Quels sont les critères qui vont vous prouver que vous avez atteint votre objectif ? » VAKOG Atteignable L’objectif doit être ambitieux, atteignable et mobilisant. Un objectif trop élevé amène une représentation mentale irréaliste. Un objectif trop bas fait que le coaché ne se bougera pas. Il faut que l’objectif soit suffisamment motivant pour que je pose des actions concrètes. Si l’objectif est trop élevé : c’est décourageant, si l’objectif n’est pas assez élevé, je n’ai pas envie de relever ce défi. Il est important que l’objectif soit sous le contrôle du coaché « De qui, de quoi dépend l’obtention de ce que vous voulez ? » « Est-ce que la mise en place de cet objectif est de votre responsabilité ? » « Qu’est-ce qui n’est pas sous votre contrôle dans l’atteinte de votre objectif ? » Réalisable Être réaliste : Le futur ne doit pas être idéalisé ; les conditions de réalisation matérielle doivent être réunies.

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« Est-ce qu’il vous est matériellement possible de réaliser votre objectif ? » « Qu’est-ce qui vous empêche d’avoir ou de faire ce que vous voulez ? » « De quelles ressources disposez-vous pour atteindre votre objectif ? » « Qu’avez-vous besoin d’apprendre ? » Temps Posez les limites temporelles Il est nécessaire d’en préciser le début et la fin ainsi que de définir les étapes intermédiaires par ordre de priorité : le plan d’action Écologique Les conséquences de l’atteinte de l’objectif doivent être acceptables et respectueuses pour la personne et son entourage. Permet de vérifier que la personne a imaginé les répercussions de son objectif atteint, sur sa vie, celle de ses proches et qu’elle saura les assumer… Objectif connecté aux valeurs du coaché, cohérent par rapport à son intégrité, son sens moral, ses besoins… « Qu’est-ce qui est important dans ce que vous voulez ? » à critères « Comment savez-vous que c’est important pour vous ? » à correspond aux bénéfices cachés que cela va apporter « Pourrait-il y avoir des inconvénients à atteindre cet objectif pour vous ? Pour votre entourage ? » « Que pouvez-vous faire pour réajuster votre objectif de façon à éliminer ces inconvénients ? « Que faire pour garder les avantages de la situation actuelle ? » L’objectif n’est valable que si la personne préserve les bénéfices secondaires de la situation actuelle. « Qu’est-ce que vous pourriez perdre en atteignant votre objectif ? » « Qu’est-ce que vous pourriez y gagner ? » Motivation Étape importante de l’objectif car si la motivation n’est pas suffisante, il y a de fortes chances pour que le coaché n’atteigne pas son objectif. La motivation est « moteur ». Je dois avoir envie de le faire. Mais elle ne tient pas dans le temps, contrairement à la mobilisation, plus appropriée. « Pour quelles raisons vous êtes-vous engagé à atteindre votre objectif ? » « Qu’est-ce que cela va vous apporter d’important pour vous ? » « Imaginez que vous ayez atteint votre objectif, qu’est-ce que cela va changer dans votre vie ? (Au niveau de l’avoir, du faire et de l’être)» « Pour vos proches ? » « Qu’est-ce qui peut vous donner envie de faire ce qu’il faut pour atteindre votre objectif ? » Vérifiez également que l’objectif est bien celui du coaché. Travaillez sur la nature de la motivation. Refusez ce que j’appelle les projets de souffrance. C’est souvent le cas lorsque l’objectif que l’on se fixe n’a pas un sens assez personnel. Le sportif qui vise Roland Garros pour de mauvaises raisons n’y arrive pas. Si c’est par besoin de reconnaissance des autres, ce n’est pas suffisant. Avec les étudiants, c’est exactement la même chose : s’ils veulent réussir des concours pour faire plaisir aux parents, ce n’est pas assez.

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La question « Après quoi je cours ? » est essentielle pour tout le monde. Si on attend d’avoir atteint tel résultat ou tel objectif pour être heureux, on ne le sera jamais. La réussite n’a jamais rendu personne heureux. Elle donne un moment de plaisir, de satisfaction personnelle. Il faut être heureux sur le chemin ! Le bonheur qui est le fruit d’une réussite ne peut pas être définitif. Il est produit par certaines circonstances, les circonstances inverses le feront disparaître. C’est un bonheur lié à des accomplissements, un bonheur dépendant des éléments extérieurs. Le vrai bonheur est un état d’être intérieur. En coaching, attachez beaucoup d’importance à ce que la personne soit déjà heureuse et trouve déjà du plaisir à « faire », à ce qu’elle savoure chaque moment, chaque étape et se félicite de la plus petite action réussie. Vous allez ancrer chez elle, cette dynamique du bonheur, et même si sur le chemin elle rencontre de la difficulté, elle restera en force 1 et n’abandonnera pas au premier coup de vent. Si vous vous attachez à cela vous aurez toujours d’excellents résultats ! La question principale est : Mon client vibre-t-il pour son objectif ? Il faut qu’il y ait une passion de l’intérieur, et non une réponse à son environnement ou une recherche de reconnaissance de l’extérieur. Si le coaché vous dit : « Il faut…, je dois… » Il y a de fortes chances que l’objectif ne soit pas le sien. Ressources « Quels sont vos ressources, vos outils actuels, vos connaissances techniques ou expériences dans le domaine concerné par rapport à votre objectif ? » Disciplines et apprentissages à mettre en place Quand on travaille sur un objectif, on doit travailler également sur l’objectif d’apprentissage. Les coachés doivent avoir conscience de ce qu’ils doivent apprendre. Par rapport à ses ressources, quelles sont les disciplines personnelles à mettre en place ou à améliorer ? « Qu’avez-vous besoin d’apprendre ? » « Dans quel domaine avez-vous besoin d’un perfectionnement ? » « A votre avis, quel type de personnage devez-vous être pour atteindre votre objectif ? » « Quelles sont les qualités que vous devrez développer pour atteindre votre objectif? » Freins Les barrières du client : comment les détecter ? Tout client oppose plus ou moins de barrières à sa propre réussite. Ce sont le plus souvent des peurs, mais aussi tout ce qui peut entamer la motivation. Il faut détecter ces barrières pendant l'élaboration du plan d'action et mettre en place des solutions pour les déjouer. Les principales barrières du client sont : - la peur de l'échec - la peur de la réussite - le sentiment d'incompétence - le manque de confiance en soi - des aptitudes insuffisantes pour la communication - la résistance au changement - de mauvaises habitudes de vie - des buts insuffisamment élevés - la procrastination

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- la mauvaise gestion du temps - le perfectionnisme - le manque d'organisation 3. Identifier les stratégies de sabotage Ce sont les moyens mis en œuvre par le coaché pour s’assurer qu’il ne réussira pas. Cela va plus loin que la résistance. C’est vraiment ce que le coaché va mettre en place, à un moment donné pour ne pas atteindre son objectif. Nous avons tous des stratégies de réussite et de sabotage. « Quels sont le ou les maillons faibles dans sa stratégie ? » Il est important de repérer avec le coaché ses stratégies de sabotage. Comment faire ? En questionnant le coaché. La question à poser pour connaître les barrières du client est : " Toi qui te connais bien, quelles sont les stratégies de sabotage que tu pourrais mettre en place pour t'empêcher d'atteindre l'objectif fixé ? " En général, la personne voit très bien de quoi il s'agit. Si elle résiste et répond qu'elle ne voit pas, demandez-lui : " Et s'il devait y en avoir une, quelle serait-elle ? " Ensuite, il convient de lui demander ce qu'elle fera lorsqu'elle se rendra compte qu'elle est en train de se saboter. Si plusieurs situations sont possibles, il convient de déterminer sur laquelle porter son attention en évaluant leur probabilité de se mettre en place. La question à poser pour chacune des situations est : " Sur une échelle de 0 à 10, quelle est la probabilité qu'elle survienne ? ". Mettez en place avec le coaché l'action qu'il posera lorsqu'elle surviendra. En général il y a 2 ou 3 stratégies de sabotage majeures. Exemple : suractivité, manque de temps (je n’ai pas eu le temps), changement d’objectif, fuite, dramatisation de la situation… Tant que l’on n’a pas identifié la stratégie personnelle de sabotage du coaché, on n’avance pas sur l’objectif. 4. Les stratégies de sabotage au passage à l’action

La procrastination La personne remet tout à plus tard, au lendemain, surtout les tâches ennuyeuses. Il est bon de savoir qu’il nous faut moins de temps que nous l’imaginons pour accomplir les tâches qui nous rebutent.

Le piège des excuses L'un des plus grands pièges à notre réalisation, et par voie de conséquence à la concrétisation matérielle des objectifs, sont des excuses que nous créons facilement et qui justifient à elles seules, notre non-passage à l'action. Chaque fois que nous recourons à des justifications, nous tentons de convaincre quelqu'un (à commencer par nous-mêmes) du bien-fondé de notre inaction. Le piège du temps qui passe Les occasions de laisser filer le temps qui passe ne manque pas quand on se sent découragé, déprimé, distrait ou agité. Le fait de ne pas planifier ses activités et ses tâches à accomplir ne nous permet pas de trouver le temps pour accomplir nos tâches quotidiennes. Nous allons cependant être débordés, mais nous trouverons le temps de nous lamenter sur notre sort ou de nous avachir devant la télévision. La passivité Il existe différentes sortes de passivité utilisées par le coaché pour s’empêcher d’agir, de passer à l’action, de pouvoir décider ou de faire un choix afin de confirmer le « je ne peux pas » (peur du succès, de l’échec, du regard des autres, d’être toujours au top). De plus, si il ne passe pas à l’action, il ne prend pas de risque.

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L’immobilisme, ne rien faire, crée de la tension, du stress et de la culpabilité. L’énergie disponible devient négative et est utilisée pour entretenir le blocage, l’inhibition : ne plus penser, ne plus agir. La personne s’arrange parfois pour ne pas culpabiliser de son inaction en faisant autre chose, souvent pas importante par rapport à ses objectifs, à la place de ce qu’elle doit faire. L’agitation La personne pose un maximum d’actions désordonnées. L’agitation et l’hyperactivité lui pompent toute son énergie et l’empêche de trouver le temps de prendre en compte une situation à régler. Cette suractivité va lui permettre d’ignorer certains problèmes, les sensations et émotions qui y sont rattachées, qu’elle préfère méconnaître.

S’incapaciter La personne fuit la situation en se réfugiant dans la maladie, l’évitement, le sommeil. Cela lui permet de ne faire pas faire face à la réalité, de ne pas assumer ses responsabilités. Les autres doivent tout prendre en compte. Elle y trouve des bénéfices secondaires : impossibilité de passer à l’action justifiée, être aimé, devenir important…

Intellectualiser La personne va parler de concepts, va faire des discours avec des mots non spécifiques : c’est une parade à l’action, c’est plus facile d’en parler que de passer à l’action. Cela laisse l’impression à la personne de faire quelque chose et lui permet de croire qu’elle peut toucher à l’essentiel sans s’engager : pure illusion !

Dramatiser A l’inverse de ceux qui ne veulent pas voir la situation, la personne amplifie, dramatise une simple difficulté de façon à prouver l’impossibilité de passer à l’action.

S’inventer un autre problème La personne fixe l’attention sur un autre problème de façon à détourner l’attention de la situation importante et ainsi ne pas avoir à s’en occuper et passer à l’action. Elle contribue inconsciemment au maintien du problème. Nous sommes des « Maîtres » pour nous créer des problèmes et les entretenir. Mais les problèmes ne sont pas les situations, le problème, c’est nous, notre état d’esprit et la vision que nous avons des situations qui se présentent à nous. Un autre moyen de maintenir un problème est de trouver une solution et de s’y accrocher alors qu’il est évident qu’elle n’est pas la bonne puisque nous obtenons toujours le même résultat qui n’est pas adapté.

« Tout ce que nous n’avons pas travaillé, nous revient sous la forme du destin » Jung

Bien sûr, ses stratégies cachent des peurs inhibitrices telles que la peur de l’échec, ou tout autre peur inhibitrice citée plus haut. Pour désamorcer ses peurs, il faut les explorer jusqu’au bout. - Quel est le pire du pire qui puisse m’arriver dans cette situation ? - Ce pire est-il objectivement probable ? (Peurs rationnelles = danger/objectif ou peurs irrationnelles = inutiles et énergétivores) - Quelle histoire raconte ma peur de … ? - Comment commence le scénario ? - Sur quelle conclusion s’inscrit le mot « fin » ? Deux solutions s’offrent alors à vous pour vous libérer de cette peur : - modifier les données techniques de la projection du film - réécrire le film pour qu’il soit agréable, le positiver La peur est votre système de freinage. Elle est là pour vous permettre d’aborder les virages de votre vie avec circonspection, pas pour vous transformer en escargot ! Le coup de la bécasse La bécasse fait énormément de bruit à l’opposé de son nid, pour préserver quelque chose d’important pour elle : ses petits.

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En clair, le client vous emmène loin de là où il ne veut pas aller. C’est un mécanisme inconscient qui se met en place (stratégie de sabotage) pour ne pas atteindre son objectif par peur de l’échec par exemple. Si, petit, il n’avait pas droit à l’erreur, il aura peur d’être jugé ou de ne pas être à la hauteur, inconsciemment, il préfèrera ne pas réussir, comme cela, il ne courra pas le risque de commettre une erreur et de devoir se justifier. Pour le coach c’est difficile à déceler, faites confiance à votre intuition. Avant de démarrer la recherche du nid de la bécasse, il convient de rassurer le client : « Imagine toi dans 6 mois. Tu as atteint ton objectif. Sur quel autre objectif voudrais-tu que l’on travaille ? » Déceler les stratégies de sabotage du coaché « Quels sont les objectifs forts qui n’ont pas été atteints jusqu’à présent ? » « Qu’est-ce qui fait, selon vous, que vous n’avez pas réussi ? » « D’après vous, cela ne va pas fonctionner. Quelles sont les raisons qui vous font dire cela ? » En tant que coach, se mettre en assistance affective : « Demain si vous rencontrez de nouveau, ces difficultés, qu’attendez-vous de moi ? » Identifier les stratégies de réussite (développées ultérieurement) et les ressources de la personne. Sachez qu’il est plus efficace de travailler sur les ressources que sur les comportements. C’est flagrant chez les gens qui ont des défis importants à relever. En effet, on peut tout faire avec les méthodes comportementales, mais ce n’est pas suffisant, car dès que l’état ressource est touché, la personne n’a plus accès au bon comportement. A quoi sert d’être le meilleur à l’entraînement si on perd ses moyens le jour de la compétition ? La visualisation ne suffit pas à changer son rapport à la réussite, à la rivalité, à l’autre, ou à ses propres représentations mentales. Travaillez sur les blocages, les émotions et les états ressources. Il suffit que la personne prenne conscience du blocage, de l’émotion, qu’elle la comprenne et verbalise, pour qu’elle trouve la ressource solutionnant le blocage. C’est absolument nécessaire si vous travaillez sur la performance par exemple, car il y a beaucoup de peurs qui empêchent le coaché d’avancer. Le mode de pensée du coaché évolue au fil des séances et des ressources se mettent en place : la confiance en soi, l’audace, l’affirmation de soi, être plus fort, plus résistant, persévérant… « A votre avis, quels obstacles pouvez-vous rencontrer en route ? « Pouvez-vous les éliminer ? « Si oui, comment allez-vous vous y prendre ? « Si non, est-il possible de réajuster votre objectif en en tenant compte ? La notion de prix « à payer » Les étapes qui mèneront de l’état présent à l’état désiré supposent un investissement physique, en temps, un prix à payer : rigueur, régularité, travail, sacrifices… Une question essentielle à poser à votre coaché : Est-ce que votre objectif en vaut la peine ? Le coaché doit avoir conscience du prix qu’il peut avoir à payer (temps, relation, argent…et de tout ce qu’il devra faire pour y arriver)

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Il y a toujours un prix à payer. On n’a rien sans rien ! Le coaché doit avoir une vision claire des obstacles et des efforts qu’il va avoir à franchir pour atteindre son objectif. « Est-ce qu’atteindre votre objectif vous apportera vraiment le vécu que vous recherchez ? » Exemple : je décide de faire du jogging 3 matins par semaine. Le prix à payer : me lever à 6 h 30 tous les matins. Pour moi ce prix à payer est trop élevé et au bout de 3 semaines j’aurai baissé les bras. Plan d’action « Comment allez-vous vous organiser pour y arriver ? » Lister les actions à mettre en place par ordre de priorité. Se renseigner et connaître les actions à poser pour atteindre l’objectif dans le domaine concerné.

Technique à suivre : Il faut d’abord mettre la personne en mouvement, en énergie puis on voit ce qui l’empêche de… pour repérer ses freins et ses stratégies de sabotage. De plus, rappelez-vous une règle d’or en coaching : La préparation prime sur l’action ! Tout ce travail préparatoire facilitera la définition et l’atteinte de l’objectif. Tous les coachs qui favorisent une bonne préparation avant l’action ont des résultats majeurs. C’est professionnel que de suivre cette règle. La soupape de sécurité Lorsque le coaché est « blindé, sécurisé », lorsqu’il est en énergie positive, prêt à réaliser son rêve, qu’il a la tête dans les étoiles, il faut penser à le ramener sur terre. Il faut mettre en place une soupape de sécurité. Il convient que le client accepte le risque lié à l’objectif. Il doit être lucide et conscient que l’échec est possible. « Si le résultat n’est pas obtenu, sur quelles ressources vous-allez vous appuyer pour avancer dans la vie ? » « Imaginez que vous n’atteignez pas votre objectif, quelle sera votre stratégie à ce moment-là ? « Un perdant est une personne qui sait ce qu’elle va faire quand elle va gagner. Un gagnant est quelqu’un qui sait ce qu’il va faire quand elle va perdre. » Eric Berne 5. Le système de croyances du coach

Neutralité du coach Attention à ce que le système de croyances du coach n’interfère pas avec celui du coaché. Exemple : Monsieur Coaché a pour objectif de préparer un concours pour entrer dans l’Administration. Moi, le Coach, j’ai la croyance qu’on ne peut pas entrer dans l’Administration, que c’est trop difficile, qu’il y a trop peu d’élus => Cette croyance va venir polluer mon coaching et générer un certain nombre de dysfonctionnements.

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Apport complémentaire sur l’objectif - Le suivi Qu’est-ce qui marche dans votre plan? Qu’est-ce qui ne marche pas ? - Assurez-vous que le coaché et vous-même allez passer un bon moment. Redonnez toute son importance au principe du plaisir. Placez le plus souvent possible les objectifs et les actions à mener dans un cadre de jeu : ludique, découverte, apprentissage, curiosité, fun, challenge… La personne est toujours plus importante que ses objectifs et l’un des rôles du coach est d’aider celle-ci à découvrir qui elle est, trouver sa voie, sa passion. - En tant que coach, vis-à-vis de votre coaché, vous avez un devoir de protection. On privilégie le coaché à l’objectif. Rappelez-vous que quelque chose peut toujours arriver même si vous avez mis en place une stratégie d’objectif, identifié les stratégies de sabotage, les freins, validé les pièges, développé de nouveaux apprentissages… Rassurez votre coaché : « S’il arrive quelque chose, alors on gérera. »

MENER UN ENTRETIEN DE COACHING

L’objectif général va nous indiquer la direction à prendre. Il nous donne l’élan. L’objectif spécifique sera un des objectifs intermédiaires pour atteindre l’objectif global. Mener un entretien de coaching va permettre au coach de mesurer l’écart entre l’objectif fixé et la réalité, et au coaché de prendre conscience de façon aussi claire que possible où il en est maintenant par rapport à l’objectif qu’il s’est donné, ainsi que le chemin qu’il lui reste à parcourir. Le conflit est … L’origine du conflit est … Trouver des solutions. 1. L’Objectif Mettre en place stratégie d’objectif SMARTE Qu’est-ce que tu veux vraiment ?

Au début de tout entretien de coaching, il s’agit de définir un objectif sur lequel travailler. 2 types d’objectifs Les objectifs généraux comme équilibrer sa vie professionnelle et personnelle ou le démarrage d’une nouvelle activité et les objectifs spécifiques comme maigrir de 10 kg en 6 mois, apprendre le violon en prenant 2 leçons par semaine ou encore inventer un nouveau produit.

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2. La Réalité Prise de conscience de l’écart entre la réalité présente et l’objectif fixé Où en es-tu par rapport ça aujourd’hui ? Sur une échelle de 1 à 10, où en es-tu ? 3. Les Options Produire le plus de solutions possible. Avoir le plus de choix possible. Trouve moi 5 options te permettant d’obtenir/atteindre un niveau supérieur de cet objectif, dont 2 peuvent être farfelues si tu le souhaites. 4. La Décision Etape de l’engagement. Bâtir un plan d’actions. Parmi ces 5 options, laquelle te paraît la plus efficace et la plus facile à mettre en œuvre/appliquer et sur laquelle tu vas t’engager maintenant? 5. Le Suivi Vérifier si le coaché a toutes les ressources pour bâtir son plan d’action Quand et comment vas-tu commencer ? De quoi as-tu besoin ? Décris-moi ton plan d’action. Quoi ? (L’action ou l’objectif) Avec Qui ? (Avec quelle assistance ou collaboration, stratégie d’alliance) Quand ? (À partir de quelle date et pour combien de temps – la durée prévue pour atteindre cet objectif) Comment ? (Par quels moyens) Où ?

LE MODELE SPIRE

PRISE DE CONSCIENCE DU COACHE DE L’IMPACT NEGATIF DE CERTAINES SITUATIONS OU COMPORTEMENTS DANS SA VIE

Tout travail de coaching implique de la part du coaché, un réel désir de changement. Le coach doit alors faire identifier à son coaché ce qui lui pose problème et l’impliquer en lui faisant énumérer les conséquences probables. C’est seulement à l’issue de cette prise de conscience que le travail de résolution de problèmes pourra commencer et que le changement pourra s’opérer.

« Nous ne pouvons pas changer ce dont nous n’avons pas conscience ! » 1. Situation à clarifier Le coach a besoin de comprendre la situation. Il demande donc au coaché de la lui présenter :

Quelle est la situation, actuellement dans ta famille… ton travail… ? Qu’est-ce qui pourrait être amélioré ? 2 .Problèmes à améliorer (pour le plaisir) Toujours pour un souci de précision, le coach fait énoncer le problème :

En quoi est-ce un problème pour toi de … (chose à améliorer) ?

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3. Implications et conséquences (éviter la douleur) Il s’agit maintenant d’impliquer le coaché : Que seront les conséquences pour toi si tu ne t’améliores pas sur ce point ? Vois-tu d’autres conséquences ? Quoi d’autre ? Vois-tu d’autres choses ? 4. Résultats espérés Maintenant le coaché doit visualiser le résultat espéré : Qu’aimerais-tu à la place ? Quelle serait la situation idéale pour toi ?

LE MODELE 5 S TECHNIQUES DE RESOLUTION DE PROBLEMES

Il s’agit maintenant pour le coach, de mettre en énergie son coaché dans le cadre de la résolution de ses problèmes. Voici un modèle en 5 étapes qui permet au coach de s’organiser pour y parvenir. Il ne s’utilise pas forcément de façon linéaire, mais avec des allers et retours d’un point à un autre. 1. Symptôme Le coach doit connaître le problème, le souci, ce qui tracasse son coaché :

Quel est ton problème ? Quelle difficulté rencontres-tu en ce moment ? Qu’est-ce qui te freine actuellement ? 2. Source Le coaché doit découvrir la cause, l’origine de son problème. En coaching, la cause du problème s’identifie dans le présent, dans la vie d’adulte du coaché (conflit déclenchant) et non pas dans l’enfance, ce qui pourrait être le conflit programmant du problème qui est réservé aux psychothérapeutes.

Qu’est-ce qui est à l’origine de ce problème ? Qu’est-ce qui a provoqué cela ? De quoi ce problème découle directement ? 3. Situation La reformulation intelligente que le coach effectue alors va lui permettre de partager avec le coaché ce qu’il a compris. Après la reformulation du symptôme et de la source et après acceptation du coaché, comme quoi vous avez bien compris où se situe son problème et quelle en est l’origine, celui-ci comprend que son problème n’est pas vraiment le symptôme mais la source sur laquelle il doit travailler.

Si j’ai bien compris ton problème c’est…. Et l’origine de ton problème c’est… Est-ce bien cela ? 4. Solutions Il s’agit pour le coach d’amener son coaché à mettre en place une stratégie efficace pour traiter la cause de son problème maintenant qu’elle est identifiée. L’opposé de la cause est très souvent la solution : Cause ð Mauvaise relation aux autres - Solution ð Acquisition d’un outil communication ð Faible niveau d’intégrité ð Haut niveau d’intégrité ð Stratégie inefficace ð Stratégie adaptée ð Négligence ð Attention ð Manque de travail ð Discipline…

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Le coaché va alors pouvoir mettre en place de nouvelles pratiques, de nouveaux apprentissages grâce à des informations que vous allez lui apporter et à votre accompagnement.

Trouve-moi 5 solutions qui te permettraient de commencer à régler ton problème maintenant ? Peux-tu m’en trouver 2 farfelues? Quelles possibilités as-tu maintenant pour résoudre ton problème ? Quelles sont les actions à poser pour résoudre le problème maintenant ? 5. Saut Le coach va profiter de cette opportunité pour impliquer complètement le coaché dans la résolution de son problème. Acceptez de travailler sur son problème que si le coaché est prêt à s’engager à le régler maintenant à 110% afin qu’il ne réapparaisse plus dans les années à venir. Aujourd’hui qui dois-tu être et que dois-tu faire pour que ton problème soit réglé à 110 % et pour qu’il ne réapparaisse plus jamais dans ta vie ?

LE CHALLENGE

Rappel Le challenge : notre valeur ajoutée en tant que coach Pourquoi nos clients viennent nous voir ?

- Soit pour régler un problème, - Soit pour atteindre un objectif qui leur tient à cœur.

Dans ces 2 cas-là, nous allons apporter une valeur ajoutée. La personne ira plus loin ou plus vite, pour atteindre son objectif. Le coach va lui demander d’une certaine façon de se dépasser. De faire plus et mieux, en tout cas plus et mieux que ce qu’elle aurait fait seule. Donner des challenges est une belle façon de permettre cela. Le challenge c’est un objectif boosté et boostant. Il m’amène à relever un défi. C’est du domaine du développement personnel : dépassement et réalisation de soi. Il y a une notion de risque. Le premier risque, c’est de ne pas l’atteindre. Le challenge est à l’intérieur de moi. C’est se donner la permission. Je vais me réaliser et mettre en place des apprentissages, poser des actions pour atteindre un niveau supérieur. Quand on parle d’un challenge à une personne, ses yeux doivent briller. Le coaché va mettre en place des stratégies différentes de celles qu’il aurait mises en place avec un objectif. Si je réussis un challenge, demain, alors en termes d’identité, je passe à un niveau supérieur. 1. Trois Leviers majeurs pour transformer un objectif en challenge : 1. Quantité : Ton objectif est d’avoir 10 nouveaux clients, moi je te propose de t’accompagner

pour que tu réalises 20. 2. Temps : que se passerait-il si tu avais ces 20 clients en 3 mois au lieu de 6 mois ? 3. Qualité : 70 % de mes clients disent être satisfaits de mes services.

Que dirais-tu d’atteindre 100 % de satisfaction ? L’objectif est à l’extérieur de moi : on poursuit un objectif. Il est sous mon contrôle. Il est du domaine du savoir-faire.

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Le challenge est un objectif transformé : Quantité Temps Qualité Objectif : 10 clients de plus 10 clients de plus 10 clients de plus dans 3 mois dans des grosses firmes Challenge : 20 clients de plus 10 clients de plus 10 clients de plus dans 6 mois dont 5 dans les premières firmes françaises 2. En tant que coach, quel est l’intérêt de donner des challenges à nos clients ?

Le but est de toujours mettre la personne en mouvement. Faire des choses qu’ils n’ont pas réalisées avant => aller en terrain inconnu. Avoir une palette d’options plus larges, cela oblige votre coaché à ouvrir les yeux. Leur donner confiance en eux. Si mon coach me propose ce challenge c’est certainement que j’en suis capable. Un coach c’est aussi quelqu’un qui croit en moi quand moi-même je ne crois pas en moi. On a tous des moments de doute et c’est intéressant que quelqu’un soit en quelque sorte le

garant de nos capacités, quelqu’un qui croit en nous. Quand je poursuis un challenge, je suis en haute énergie positive. C’est conduire notre client dans le champ du possible tout en le sortant des sentiers habituels.

Cela permet de sortir un temps de la boîte, et de ne plus fonctionner en circuit fermé Une personne qui a un challenge va travailler sur les 3 ingrédients de la réussite : - les niveaux de compétences, - le développement personnel adéquat (trouver les ressources) - la stratégie la plus juste 3. Un challenge pour qui, par rapport à qui, à quel moment du cheminement de la personne ? Les critères à prendre en compte : il y a 2 catégories de personnes :

1. Les personnes qui ne mesurent pas bien leurs capacités, qui les surévaluent.

Là, notre rôle de coach est de leur faire prendre conscience de la réalité. Je lui donne un challenge qui lui permet de mesurer ses vraies capacités.

Et puis vous avez d’autres personnes, et là c’est le plus grand nombre :

2. Celles qui sont coupées de leurs rêves, de leurs désirs et qui n’osent pas penser, ou rêver grand. Alors, elles viennent avec un objectif modeste, avec peu d’énergie quand elles en parlent. Il faut faire rentrer la personne dans le domaine du possible

Un challenge qui, vu de l’extérieur va sembler une petite chose, peut être réellement un challenge pour la personne. Un challenge n’est pas forcément un grand objectif dans l’absolu. Cela peut être une action spécifique très simple à mener mais dont la personne se fait un monde. Le seul fait de lui faire franchir cette étape est bénéfique, c’est bon pour son estime de soi. Ex : Prenez une personne qui est désordonnée. Peut être que pour elle ranger son bureau tous les soirs avant de partir, c’est un véritable challenge, alors que pour d’autres cela fera partie d’une routine quotidienne complètement intégrée. Deux paramètres à prendre en compte chez votre coaché :

- son niveau de compétence dans le domaine, - son niveau d’engagement, de motivation

Car on peut trouver des gens peu motivés mais très compétents et d’autres très compétents mais peu motivés.

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4. Comment amener la notion de challenge à nos clients ? Nous pouvons :

- soit proposer directement un challenge à nos clients, - soit utiliser la matière qu’ils nous fournissent.

« Tenez cet objectif dont vous me parlez, qui vous tient à cœur, si vous le transformiez en challenge, en quelque chose qui vous fasse vibrer, qu’est-ce que ce serait ? » Apports complémentaires : Le terme de CHALLENGE peut avoir un sens « négatif » pour certains coachés. En effet, certaines entreprises ont galvaudé ce mot. Il serait devenu un leitmotiv de certaines sociétés pour augmenter la pression du toujours plus. Or un challenge est un objectif choisi par le coaché pour son côté dynamisant afin de lui permettre de se réaliser. Aussi, il peut être utile de préférer le terme « AVENTURE » au lieu de CHALLENGE. « Que devriez-vous faire pour transformer cet objectif en aventure ? » En tant que coach, à quoi doit-on être attentif :

Où en est la personne en termes de confiance, compétence ? Adapter le challenge en fonction de cela. Ramener le client en termes d’écologie : si mon client est en train de divorcer, ne pas lui donner de challenge. Faire attention aux domaines de vie. Si la personne n’est pas équilibrée dans ses domaines de vie, lui donner un challenge risque parfois de déséquilibrer encore plus les autres domaines. Segmenter les choses : si la personne est au point A et que son objectif est d’aller à Z, elle risque à un moment donné de flotter, de ne plus savoir où elle en est. Le risque, c’est d’être dans le désert sans plus aucun point de repères. Si la personne est hyper active ou ne sait pas gérer son temps, évitez de la challenger ! Relier la notion de talent et de challenge : c’est-à-dire donner des challenges puissants quand la personne est dans sa zone de point fort et donner des challenges sous forme de petites victoires faciles dans les domaines où la personne est en point faible.

Home work facultatif : choisir un objectif par domaine de vie Transformer vos 3 objectifs en challenge

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LES BASIQUES DE LA RELATION PSYCHOLOGIQUE & COACHING

Étymologiquement, la psychologie est l'étude (logos) de l'âme ou psyché (psukhê), du comportement humain et des faits psychiques (science de l’âme). La psychologie est l'étude de l'esprit humain. Cette spécialité médicale étudie le comportement des êtres humains mais également les motivations tant sur le plan interne qu’externe. Longtemps, cette spécialité a fait partie de la philosophie et c'est essentiellement Sigmund Freud, après Théodore Fechner (né en 1801 mort en 1887) qui a élaboré, avec la psychanalyse, la théorie globale du psychisme. En fait, en 1897, grâce à la découverte du réflexe conditionné par le physiologiste russe Pavlov, il a été possible de démontrer de manière scientifique, en utilisant l'animal, l’équivalent d’une fonction psychologique. Il s'agissait de l'habitude. La psychanalyse, que celle-ci soit freudienne, adlérienne, jungienne, le béhaviorisme, la phénoménologie, la psychologie systémique, sont des écoles de la psychologie moderne. Il est important de préciser que psychanalyse et psychologie sont deux disciplines bien distinctes. La première se propose d'étudier de manière quasiment exclusive le fonctionnement et les rapports qu'entretient l'inconscient avec la vie psychique du sujet, tandis que la seconde ne se donne pas ce type de limite et étudie aussi bien la conscience que les processus inconscients ou préconscients d'acquisition, de traitement et de transmission des informations, ces dernières pouvant provenir soit de l'environnement avec lequel l'organisme interagit (informations externes), soit de l'organisme lui-même (informations internes recherchées en mémoire). ÞLes différentes professions et le coaching 1. Psychologue : Formation universitaire

Au minimum un DESS validé par un diplôme universitaire.

2. Psychanalyste : Pas de formation universitaire. 98% des praticiens remplissent 2 conditions : - une formation par un institut d’étude psychanalytique - avoir suivi soi-même une analyse. 3. Psychiatre : Médecin spécialisé. Approche l’individu sur le plan organique. Seul habilité à prescrire un traitement médical. 4. Psychothérapeute : Formations privées et multiples. Nécessite une Maîtrise en psychologie 5. Coaching : Nouveau maillon qui travaille sur l’esprit, sur la relation d’aide. Vient alimenter les 4 professions décrites précédemment. Ce qui nous réunit : l’âme, l’esprit humain et son mode de fonctionnement Ce qui nous sépare : les méthodes, la conceptualisation, la formation Le coaching appartient à l’univers de la psychologie et le coach doit avoir un minimum de connaissance et de compréhension de ce monde. En psychologie, deux grands axes de conceptualisation peuvent être distingués :

1. Présent – Passé : c’est le champ du psychothérapeute 2. Présent – Futur : c’est le champ du coach.

La prise de conscience et la compréhension favorisent l’intellectualisation. La pratique et l’action favorisent la transformation. Nous ne sommes pas obligés de comprendre pour agir !

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Nos clients savent exactement ce qu’ils doivent faire pour passer au niveau supérieur. Le font-ils ? Non ! C’est pour cela qu’ils ont besoin d’un coach. Le coaching est un métier d’action et de motivation ! Il permet la transformation et pas seulement l’intellectualisation.

LES BASES DE LA PSYCHANALYSE

Freud, médecin spécialisé en neurologie créa la psychanalyse, une nouvelle discipline qui est à la fois : - Une technique de soin utilisant la parole pour guérir les troubles psychiques ou névrotiques - Une théorie du psychisme et de son fonctionnement tenant compte de l’inconscient. Parmi les thèmes fondateurs de la psychanalyse, Freud aborda : - « L’origine et la nature des troubles psychiques (Psychopathologie de la vie quotidienne, 1901). Les comportements de névrosés sont de même nature que ceux des personnes saines, mais ont une intensité beaucoup plus grande. Contrairement aux croyances de l’époque, Freud affirma que l’on pouvait soigner et guérir les personnes atteintes de troubles psychiques. - L’interprétation des rêves (L’interprétation des rêves, 1900). Freud analysa des milliers de rêves pour arriver à la conclusion que ceux-ci ne sont pas des élucubrations psychiques, mais qu’ils ont un sens. Ils permettent la réalisation d’un désir inassouvi de manière détournée. Freud élabora une méthode d’interprétation des rêves. - Le développement de la sexualité chez l’enfant (Trois essais sur la théorie sexuelle, 1905). Freud mit en lumière les phases du développement psycho-sexuel (ayant trait à la recherche du plaisir par la stimulation de zones érogènes) depuis la naissance. C’est dans ce cadre qu’il élabora le complexe d’Œdipe.

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LA CARTE DU PSYCHISME HUMAIN 1. L’ontogénèse de l’appareil psychique

L’homme qui vient au monde est doté d’un appareil mental complètement inconscient et formé uniquement d’instincts primaires (instincts sexuels).

Cet appareil est exclusivement régi par les valeurs instinctuelles suivantes :

• Satisfaction immédiate • Plaisir (ou évitement de la douleur) • Consommation • Absence de refoulement Ces valeurs caractérisent le principe de plaisir.

Le principe de plaisir vient rapidement se heurter aux environnements naturel et social, lesquels rendent impossible une satisfaction immédiate et entière des instincts. Ce choc provoque alors le développement d’un nouveau principe de fonctionnement psychique : le principe de réalité. La formation de ce principe modifiera les valeurs instinctuelles de l’appareil psychique.

Ce changement peut se décrire ainsi :

Du principe de plaisir Au principe de réalité

1. Satisfaction immédiate 2. Plaisir (ou évitement de la douleur) 3. Consommation 4. Absence de refoulement

1. Satisfaction remise 2. Restriction du plaisir (ou tolérance de la douleur) 3. Production (travail) 4. Sécurité

Toutefois, le principe de réalité ne vient pas détrôner le principe de plaisir, en fait il le sauvegarde. Le principe de plaisir demeure un pôle fondamental de l’appareil psychique. L’inconscient conserve toujours les objectifs du principe de plaisir et le principe de réalité vient seulement rendre possible l’atteinte de ceux-ci. En intégrant le principe de réalité, l’individu acquiert une conscience psychologique et une raison. Il apprend à distinguer le vrai du faux, le bien du mal, l’utile du dangereux. Cependant, l’adaptation du principe de plaisir au principe de réalité implique des détournements plus ou moins importants et plus ou moins conscients à la satisfaction instinctuelle. Dans le meilleur des cas, le détournement consiste en la sublimation du plaisir lui-même, mais souvent, il y a refoulement des instincts, pouvant provoquer ultérieurement des troubles psychologiques (névrose, psychose). Sublimation : déplacement (désexualisation) des buts des instincts primaires vers des buts de natures différentes, plus « raffinées » et socialement reconnues et estimées, et dont l’atteinte procure une satisfaction équivalente, voire supérieure. Refoulement : mécanisme psychique de défense qui consiste à repousser dans l’inconscient les tendances instinctuelles non acceptées par le milieu familial et social. Psychisme : naissance de la théorie des lieux Conçue par Sigmund Freud, la topique est l'étude de la structure mentale, dans une théorie des lieux. Le mot « topique » signifie « lieux » (de topologie, topographie) et désigne des lieux psychiques distincts. C'est la différenciation des parties de l'appareil psychique en systèmes doués de caractère et de fonction différents, et disposés dans un certain ordre.

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C'est une métaphore qui permet de spatialiser les lieux psychiques. Þ 1ère topique ou première théorie de l'appareil psychique

Elle date de la science des rêves entre 1900 et 1915. Il y a alors trois systèmes que sont : L'Inconscient, le Préconscient et le Conscient. - Chaque système a sa fonction, son type de processus, son énergie d'investissement et ses contours représentatifs. - Entre ces 3 systèmes se situent des sas, des censures, dont le but est de contrôler le passage d'un système à l'autre. - L'ordre de passage est toujours le même. La direction est alors :

- "progrédiante" (Inconscient/ Préconscient/ Conscient) Ou

- "régressive" (Conscient/ Préconscient/ Inconscient). Une représentation ne peut donc jamais passer directement du Conscient à l'Inconscient, ni inversement de l'Inconscient au Conscient. - Le "noyau pathogène" est un noyau qui peut donner naissance à la pathologie. Il est formé par le refoulement mais il est là aussi dès l'origine, de façon phylogénétique. - Chaque système est formé en couches, les souvenirs étant rangés autour du noyau pathogène, selon un ordre chronologique mais aussi logique. - La prise de conscience (ou ré-intégration du souvenir inconscient dans le conscient) se fait selon un défilé qui franchit les censures (censure entre Inconscient et Préconscient, censure entre Préconscient et Conscient).

2. Conscient - préconscient - inconscient

Conscient Définition du Petit Robert : « Activité psychique dont on a conscience, par opposition à inconscient » Le conscient, c’est ce dont on a connaissance. Freud l’appelait perception conscience. C’est ce qui est perçu par le mental. Le conscient met l’individu en relation avec les informations extérieures, les interprètes. Il raisonne et mentalise. C’est le berceau de tout processus de pensées. Il contient les expériences, les idées, les croyances, les émotions, les désirs, les peurs. Le conscient est à la fois lieu de nos sensations et de nos perceptions ainsi que la réalité subjective de celles-ci. Il constitue la matière même de notre vie psychique. Il organise les données de nos sens et de notre mémoire et nous situe dans le temps et l'espace. Le conscient communique avec l'inconscient par le préconscient grâce au langage.

Préconscient Le préconscient désigne un système de l'appareil psychique nettement distinct du système inconscient. Du point de vue méta psychologique, il est régi par le processus secondaire. Il est séparé du système inconscient par la censure qui ne permet pas aux contenus et aux processus inconscients de passer dans le préconscient sans subir de transformations. Les opérations et les contenus du préconscient ne sont pas présents dans le champ de la conscience mais ils se différencient des contenus de l'inconscient en ce qu'ils restent accessibles à la conscience. Le coach intervient au niveau du préconscient. C’est le portier. Le principe est que tout ce que le coaché fait, répond à des besoins satisfaits ou non satisfaits. Tous ses problèmes répondent à des besoins.

Ex : une femme qui a développé une maladie de peau Question posée : Qu’est-ce que cette maladie vous permet d’être ou de faire ? Réponse : Indéniablement de ne pas être touchée par les hommes. Question : Est-ce que dans votre passé il s’est produit un évènement qui…? Réponse : J’ai été touchée par mon oncle.

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Besoin : se protéger Question : Qu’est-ce que vous pourriez faire pour vous protéger en utilisant une autre stratégie ? Une fois le besoin trouvé, amener le coaché à utiliser une autre stratégie. Les questions de coaching : 5 S – « Qu’est-ce qui est à l’origine de la situation ? » Amener le coaché à faire des regroupements et à chercher des informations dans le préconscient. Inconscient Définition du Petit Robert : « Domaine du psychisme qui échappe à la conscience » Tout ce qui ne procède pas de la raison se situe dans l’inconscient. Les actions irraisonnées se situent dans l’inconscient, tout ce qui est hors de la raison, de la réflexion (tout ce qui est fou, irraisonné, instinctif…) Socrate disait « connaît-toi toi-même ». Cela implique qu’il y a un étranger en nous. Le coaché abrite un étranger en lui. Cet étranger peut parfois se conduire en ennemi. Les motivations réelles sont parfois facilement ignorées, c’est à dire inconscientes. L'inconscient contient le pôle pulsionnel de la personnalité dirigé par le principe de plaisir. Il comporte aussi les processus qui, par les mécanismes de refoulement, sont maintenus hors de la conscience. C'est le réservoir de la libido et de l'énergie psychique, ses contenus sont d'une part héréditaires et d'autre part refoulés et acquis. C'est le domaine de l’instinctif, du biologique. L’inconscient est une structure vivante qui se développe en permanence. Il est actif et en mouvement permanent. L’inconscient se construit dans le temps et avec ses expériences. A travers le temps, on renforce tout ce qui est enraciné. Tout se grave dans l’inconscient. Tous les jours, nous nourrissons l’inconscient. Cet inconscient est dynamique et influence constamment le comportement et l'expérience. Il se remplit constamment (processus de refoulement) et il se vide (voie d’allègement). Expériences et pensées sont très liées. Si on change le système de pensée, on peut changer l’expérience vécue. L’expérience est une pensée encodée. On peut changer ce codage. Observons rapidement des caractéristiques importantes de l’inconscient : - Il est distinct du conscient, il perçoit et réagit de façon autonome. - Il est responsable de 90% de nos comportements ! - Il prend en charge de nombreuses charges complexes ayant lieu en dehors du contrôle de notre volonté, telles que la régulation des battements cardiaques, de la respiration et de tous les processus physiologiques en général, les processus de filtrage des perceptions sensorielles, les processus d’apprentissage, la production des rêves, les habitudes… - Il est capable de traiter des milliers d’informations simultanées alors que le conscient n’est capable d’en gérer que sept (plus ou moins deux) à la fois. - Il gère notre mémoire, donc nos ressources et nos apprentissages. - Il est hyper créatif et a horreur du vide. Attention : il peut alors créer l’information manquante (risque du « False Memory Syndrom ») - Il est toujours présent (sous forme non verbale) et il influence le conscient à tout moment. Il possède trois fonctions principales : - Régulation et la coordination des fonctions biologiques : c’est le niveau le plus ancien de notre cerveau reptilien, celui de l’équilibre dynamique qui nous maintient en vie, celui qui permet les processus de guérison : l’homéostasie. - Réservoir des connaissances : l’inconscient entrepose ici tous nos souvenirs, apprentissages, ressources et savoir-faire emmagasinés, consciemment ou non. C’est à ce niveau que l’information entre puis sort après être passée à travers nos filtres conscients et inconscients. Cette fonction comme la suivante se situe dans le cerveau limbique. - Protection et sagesse : l’inconscient nous protège en mettant à l’écart des événements traumatisants et des informations inutiles ou devenues telles pour le conscient. C’est la partie de l’ « observateur caché », du guide intérieur et de l’intuition…

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En dehors de ces trois fonctions, on trouve ce que Jung a appelé « I’ inconscient collectif » en référence aux archétypes de l’espèce humaine. Le conscient a des règles de morale, des croyances et des convictions, donc des limites. L’inconscient, par contre, est prêt à tout pour mieux fonctionner. L’inconscient répond à une sollicitation quelconque au bout d’une ½ seconde, soit bien avant que la personne puisse élaborer une réponse consciente. Ceci sera précieux pour le coach, qui pourra décoder les réponses inconscientes non verbales, souvent les seules valides dans les réponses qu’apportera le coaché. Conscient, Inconscient et langage

Jacques Lacan: "l'inconscient est structuré comme un langage"

Le conscient est formé de représentations de mots. L'inconscient est formé de représentations de phonèmes et de choses. Ce sont des choses qui concernent notre corps, et qui souvent furent vécues avant la parole.

De même que le langage, l'inconscient utilise les rapports métonymiques et métaphoriques. - Métonymie: c'est le rapport qui relie une représentation à l'autre, au sens de plus en plus éloigné de la représentation originaire. - Métaphore: c'est l'association de 2 ou 3 images qui recèlent quand même une caractéristique commune pouvant être par exemple: même niveau de plaisir, même traumatisme ou même époque. Les métaphores sont liées entre elles par un rapport de similarité. Þ 2ème topique de Freud:

Elle est élaborée à partir de 1920. Freud nous a légué sa deuxième topique en introduisant les instances que sont : 3. Le Ça, le Moi, le Surmoi. - Le Moi est l’instance qui prend les décisions, qui articule les perceptions extérieures et le monde intérieur. - Le Surmoi contient l’intériorisation des valeurs et des interdits de la société. - Le Ça est un réservoir de pulsions (notamment de nature sexuelle et agressive), et de tout ce qui a été refoulé.

Le mécanisme de refoulement fait passer du Moi vers le Ça, tout ce qui est menaçant pour la conscience, trop angoissant ou contraire aux valeurs du Surmoi. Ces éléments tendent à se manifester à nouveau, sous forme de rêves, de lapsus ou d’actes manqués, et de symptômes névrotiques. La dernière version de la théorie freudienne de l’appareil psychique

L’appareil psychique « adulte » comporte trois structures ou régions en interaction réciproque : le ÇA, le MOI et le SURMOI. Le Ça • C’est la couche la plus ancienne et étendue (appareil psychique primitif) • C’est le domaine de l’inconscient et des instincts primaires • Il ignore le temps, les concepts moraux et il n’est pas troublé par les contradictions • Il ne vise qu’à la satisfaction immédiate de ses besoins • Il ne vise pas à l’autoconservation • Il est dominé entièrement par le principe de plaisir.

Le Ça est le réservoir pulsionnel d’un individu : les instincts, les besoins vitaux, les tendances agressives, les pulsions de vie, de mort, la partie la plus chaotique et la plus obscure. C’est entièrement le domaine de l’instinctif, du biologique qui ne connaît ni règle de temps ou

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d’espace, ni interdit. Totalement inconscient, il est régi et dirigé par le seul principe de plaisir. De ce fait, les choses les plus contradictoires peuvent y cohabiter.

Deux aspects le caractérisent : - L’héréditaire (sexualité et agressivité propres à l’espèce), - L’acquis (formes que prendront cette agressivité et cette sexualité).

Le nourrisson a une vie mentale et somatique très proche du pulsionnel, c’est-à-dire commandée presque exclusivement par les besoins archaïques. Sa vie psychique est dominée par le principe de plaisir qui régit le fonctionnement du ça, et est donc soumise au principe de toute-puissance et au désir de satisfaction immédiate et illimitée. Du monde qui l’entoure et le domine n’existe que ce dont il a besoin. Tout ce qu’il croit et ressent existe, car il ne fait pas la part du réel et de l’imaginaire. L’expression des besoins vitaux est en relation avec le Ça.

Le Ça entre ensuite en conflit avec le Moi et le Surmoi. Réservoir de la libido et de l'énergie psychique, ses contenus sont d'une part héréditaires puis d'autre part refoulés et acquis. Les pulsions Les pulsions sont contenues dans le Ça. Les théories freudiennes distinguent 2 grandes pulsions : - La pulsion de vie (EROS) et la pulsion de mort (THANATOS). Dans les pulsions de vie, on compte la pulsion d’autoconservation (survie), la pulsion sexuelle. Ces pulsions ont pour fonction de maintenir l’organisme, de lier les énergies. Les pulsions de mort font tendre l’organisme vers un état zéro, vers la destruction (principe d’agressivité). En font partie les principes de répétition, de chronicité, de régression. Les fantasmes sont les manifestations des pulsions. Ils permettent de libérer la tension, de prévenir la frustration vis-à-vis de la réalité extérieure. Ces pulsions représentent les possibilités offertes à l’enfant pour son développement psychique.

Définir la pulsion : La satisfaction du besoin vital engendre le plaisir et forme le désir. Elle se manifeste par le fantasme. On distingue : - Sa source : c’est l’origine de la pulsion et de l’émotion. Elle peut être dans le mental, psychique (désir = pulsion vitale + plaisir) ou dans le corps, somatique. (J’ai faim, je salive…) La source, c’est organique - Son but : éliminer la tension, répondre à un besoin, à un manque Le but, c’est la décharge de la pulsion L’objet : c’est le moyen par lequel la pulsion cherche à atteindre son but (une personne ou un objet) L’objet, c’est le moyen. La recherche de plaisir est souvent là pour éviter la souffrance, la frustration. Le plaisir immédiat est une décharge qui permet de calmer la tension dans un premier temps mais amènera à de grandes douleurs par la suite. Exemple : Une femme délaissée par son mari Source : déplaisir, colère But : manque d’amour, besoin d’affection, recherche de plaisir pour combler la frustration Objet : le chocolat Conséquence du plaisir immédiat: kilos en trop et insatisfaction car le besoin n’est pas comblé. « Je conçois qu’il faille éviter les plaisirs qui mènent à de grandes souffrances et au contraire convoiter les douleurs qui mènent à de grands plaisirs ». Montaigne

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Le coach doit permettre au coaché de repérer ses pulsions. Le coach peut l’aider à comprendre l’origine de la pulsion, son besoin et il pourra orienter le choix pour libérer la tension vers un autre objet par exemple se détendre et travailler sur l’amour de soi. Le coaché doit avoir une réflexion consciente par rapport à ses pulsions. Le rôle du coach sera de lui faire utiliser son énergie de colère et de revanche comme starter dans un nouveau projet qui fera parler d’elle. Le MOI • C’est la portion du Ça modifiée par l’influence du monde extérieur • C’est le médiateur entre le ÇA aveugle et l’environnement • Sa plus grande partie occupe le domaine du conscient • C’est le siège de la raison • Il coordonne, contrôle et modifie les tendances instinctuelles du Ça • Il vise à l’autoconservation • Il est dominé par le principe de réalité. Le moi se construit à partir de la frustration. Il n’est pas inné, il est acquis, il se développe et est en perpétuelle évolution. C'est la partie de la personnalité la plus consciente, en contact avec la réalité extérieure. Le Moi s'efforce de faire régner l'influence du monde extérieur sur le Ça. Soumis au principe de réalité, il a un rôle de régulateur et de médiateur. Ses opérations sont inconscientes (mécanismes de défense). Il est issu du Ça confronté à la réalité extérieure et se forme à partir d'identifications et de gratifications successives. Le refoulement, par exemple, est un des mécanismes de défense du Moi. Il se manifeste lorsque le désir et les pulsions ne peuvent être acceptés et doivent être dérivés de leur objet. En coaching, la force de la solidité du Moi, dépend de la capacité du coaché à tolérer la réalité et de ne pas être systématiquement l’objet de ses désirs, pulsions, émotions ou réactions inconscientes. Le coach n’enlèvera pas le problème mais il permettra à son coaché de mieux tolérer la situation, la réalité en lui faisant développer ses capacités d’adaptation ou d’acceptation ou en lui faisant appréhender le problème de façon consciente, réfléchie et constructive. Le SURMOI • C’est une structure qui se développe parallèlement au Moi • Une large portion de celui-ci est inconsciente • C’est le porteur de l’influence parentale et de la morale sociale • C’est un juge sévère du MOI (fonction d’auto-observation) • C’est la racine de la conscience morale • C’est le porteur de l’idéal (modèle à suivre) • C’est la cause de la plupart des refoulements. Émergence du Surmoi (vers 4 ans)

Avec la résolution du conflit oedipien, une partie de la personnalité de l'enfant va assumer les interdits du parricide et de l'inceste, ainsi que l'identification au parent du même sexe que lui. C'est le Surmoi, héritier de l'Oedipe. C'est l'intériorisation des interdits et des exigences parentales et sociales, le censeur du futur adulte. Une fois formé, le Surmoi va remplacer les parents dans la vie sociale. Il rentrera continuellement en conflit avec les pulsions, et entraînera la culpabilité.

Le Surmoi est l'instance refoulante, le support de tous les interdits et des contraintes sociales et culturelles. Son activité est partiellement inconsciente. Héritier du complexe d'Oedipe, il se constitue par intériorisation des exigences et interdits parentaux. L'enfant renonce au désir incestueux grâce à la fonction séparatrice du père, puis la découverte des règles sociales sous la pression de l'instance refoulante : le Surmoi.

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Émergence de l'idéal du Moi

C'est un modèle auquel le sujet cherche à se conformer, résultat de l'identification aux parents idéalisés. L'idéal du Moi est une instance qui accompagne le processus de socialisation, tout au long de la formation de la personnalité. C'est aussi le substitut de la toute-puissance de l'enfant (de "je peux tout" à "je voudrais tout pouvoir") pour la construction de son Moi. Le Moi se compare et se construit par rapport à un idéal, à une référence permettant au sujet de se dépasser. Cet idéal personnel se forme progressivement au cours de l'enfance par identification aux personnes proches (souvent les parents) aimées et admirées. Cette instance psychique est consécutive à l'identification oedipienne. Selon Freud, le Moi est une instance « coincée » entre trois maîtres tyranniques que sont le Ça, le Surmoi et le monde extérieur. Le bon fonctionnement de l’appareil mental dépend en grande partie de la force et de la santé du Moi, de sa capacité à assurer harmonieusement les rapports entre ses trois tyrans. La théorie des instincts (deuxième topique) - Au-delà du principe de plaisir, 1919. Selon la version première de l’appareil psychique, la névrose est la manifestation d’un refoulement douloureux des instincts primaires. Or, le principe de plaisir semble être infirmé dans certains types de névrose, tels le sadisme et le masochisme. Comment en effet un être dont la nature fondamentale est de chercher le plaisir peut-il chercher la souffrance ou s’en affliger lui-même?

Cette question amena Freud à formuler l’hypothèse suivante : l’homme a une tendance innée à l’agression et à la destruction : c’est l’instinct de mort (Thanatos). Cet instinct serait distinct de l’instinct de vie (Eros), dont la libido en serait une manifestation énergétique. Eros et Thanatos ont une interprétation biologique. Eros serait l’instinct tendant à conserver la substance vivante et à l’agréger en unités toujours plus grandes. Thanatos serait l’instinct tendant à dissoudre les unités vivantes et à les ramener à l’état inorganique.

4. L’héritage de Freud

Au-delà des techniques destinées à soulager la souffrance psychique, que retenir de la psychanalyse dans notre vie quotidienne ? - Nous ne sommes pas conscients de toutes nos motivations : une partie de notre psychisme nous échappe, c’est l’inconscient qui dicte certains de nos agissements. - Il y a un étranger en nous. Il existe parfois une raison profonde et inaccessible à nos décisions. - Nos choix amoureux sont influencés par des expériences affectives enfantines. - Nos rêves peuvent nous renseigner sur nos aspirations profondes. - Les troubles psychiques peuvent résulter de traumatismes dont nous n’avons plus conscience. - La libido, ou pulsion sexuelle, exerce un grand ascendant sur notre développement et notre vie adulte. - Des mécanismes de défense inconscients (refoulement, déni, etc.) nous protègent contre l’angoisse, mais n’y arrivent que partiellement, en provoquant des effets secondaires problématiques (symptômes).

Et surtout : nous avons avantage à devenir plus conscients de notre propre fonctionnement.

La psychologie n’étudie pas le cerveau, mais la production mentale : les idées, pensées, croyances, peurs, pulsions… Notion d’énergie psychique développée par Freud : nos pensées, nos émotions produisent une énergie physique et une énergie psychique visibles à l’IRM.

L’art du coach est d’utiliser cette énergie puissante et active, quelle qu’en soit la source, de la transmuter en énergie positive et d’apprendre à son coaché à s’en servir comme moteur d’action.

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5. Le psychisme humain selon Jung

Soi : centre du psychisme

Persona : ego idéal = moi adapté Latin : per sonare « qui résonne à travers » C’est le moi social résultant des efforts d’adaptation déployés pour se conformer aux normes sociales, morales et d’éducation de son moi (adapté). L’effort que la personne fournit pour s’adapter aux comportements « corrects » exigés par la collectivité a jouer des rôles et a adopter les valeurs transmises par celle-ci, l’amène à perdre sa propre originalité. Alors que le moi persona s’efforce de s’adapter à la société ambiante, le moi intime de son côté, perd de l’importance. « le masque ne connaît pas son ombre » La « persona » rejette de son champ de conscience tous les éléments jugés inacceptables par l’entourage (émotions, sentiments…) La « persona » est donc le contraire de l’ombre.

Moi + : partie consciente du psychisme Pôle positif de la personnalité

Ego - : Partie consciente du psychisme pôle négatif de la personnalité – Système défensif

Ombre : partie refoulée par souci d’adaptation Côté sombre inconnu de soi, matériau imparfait refoulé dans l’inconscient.

Préconscient : zone située entre conscient et inconscient (le coach se situe ici). C’est l’endroit où les connaissances appartiennent à l’inconscient mais sont accessibles au conscient (hypnose).

Anima : côté féminin de l’homme Animus : côté masculin de la femme Archétypes : Images primordiales et symboliques inscrites dans l’inconscient collectif depuis que l’homme existe : archétype du père, de la mère, de l’enfant, du héros, du dragon, de la sorcière, de la vierge, du divin…

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L’OMBRE

1. Définition de l’ombre L’ombre, c’est tout ce que nous avons refoulé, au fil des années, dans notre inconscient, par crainte d’être rejeté par les parents ou par les personnes qui ont joué un rôle déterminant dans notre éducation. Pour plaire, nous nous sommes empressés de reléguer aux oubliettes de larges parts de nous-mêmes. Nous avons pris soin de refouler toute conduite inconvenante, déviante, honteuse ou répréhensible pour ne garder que le côté gentil, poli, correct et acceptable de notre être. Obéir était valorisé, mais s’affirmer pas du tout. A cette école, nous nous sommes construit un vaste monde souterrain fait de pressions, de répressions, de refoulements accumulés depuis des années. Tel un volcan psychique, cette énergie compressée est vivante et active. « L’ombre, c’est cet obscur trésor fait d’éléments infantiles de l’être, de ses attachements, de ses symptômes névrotiques, enfin de ses talents et de ses dons non développés. Elle assure le contact avec les profondeurs cachées de son âme, avec la vie, la vitalité et la créativité. » Liliane Frey-Rohn. Travailler sur l’ombre consiste à réintégrer dans la zone du conscient, tous les pans de soi oubliés et de se les réapproprier afin d’avancer dans l’équilibre. Connaissance de soi : Faire connaissance avec la part obscure de soi, récupérer les parties de son être sacrifiées à la peur du rejet social. Ces éléments mal aimés, même une fois refoulés, cherchent à s’affirmer et tôt ou tard se retourneront contre nous. Estime de soi : Pas d’estime de soi sans amour de soi, sans confiance en soi. Comment s’estimer si l’on craint que n’apparaisse cette partie de soi que l’on a jugée inconvenable. Se sentir stressé, déprimé, tourmenté par un sentiment diffus d’angoisse, d’insatisfaction et de culpabilité. Tant que l’on n’est pas au clair de la connaissance et de l’acceptation de tout ce qui est en nous, nous sommes aux prises d’obsessions, d’impulsions, de jalousie, colère mal gérée, ressentiment, inconduites sexuelles, gourmandises… Base de saines relations avec les autres : L’ombre indomptée dirige nos obsessions, projette sur autrui nos peurs, nos ambitions, nos envies non émergées. Sa présence crée un voile sur la réalité de nos moments de vie. Le projecteur aura tendance à admirer, aduler, mépriser, détester selon que la personne ou son comportement vient en résonnance avec une zone d’ombre blanche ou noire de notre histoire personnelle. Résolution des conflits liés à l’ombre : L’ombre est à l’origine de bien des conflits interpersonnels. Quiconque voit en l’autre l’ombre de ses défauts, faiblesses, qualités, dons… qu’il a « sacrifiés » ne peut agir paisiblement dans l’amour et l’acceptation de soi et de son prochain. « La connaissance des jeux, reflets et effets de l’ombre permet de détecter les projections réciproques que les antagonistes font de leurs ombres respectives. » Morale loyale ou consciente : « L’ombre est un problème moral qui met au défi l’ensemble de l’ego. Car personne ne peut devenir conscient de l’ombre sans déployer un effort moral considérable. En devenir conscient implique de reconnaître les côtés sombres de sa personne. » C. Jung Tout comportement est conforme aux règles morales existantes dans telle société, famille, nation…Cette conformité aux règles est le reflet de notre ombre. Tout est clair à l’horizon, ce que je suis, ce que j’arrive à être est sans ombre, je suis conforme aux règles de mon environnement, ce peut être parfait ou le parfait miroir aux alouettes ! Je peux me demander si c’est mon ombre qui est disproportionnée ou si c’est le cadre dans lequel j’évolue qui est inadaptée. En d’autres termes, est-ce que ma vérité intérieure est bonne et juste pour moi et pour le reste du monde ? Est-ce que les règles de loi que l’on m’a édictées et que je respecte sont justes et bonnes pour moi et pour le reste du monde ? Il est bon de se pencher sur ces deux

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sources de questionnement pour accéder à une vision plus claire de notre vie, et trouver l’harmonie de l’accord en soi. Il faut réintégrer dans la zone du conscient, les éléments occultés de son être et se les réapproprier afin d’atteindre l’épanouissement le plus complet de sa personne. Il s’agit d’une croissance psychologique et sociale pour le développement moral et spirituel. Si l’ombre n’est pas reconnue et accueillie, elle créera des obsessions mais aussi des projections sur autrui pour forcer l’entrée dans le conscient : c’est-à-dire que les traits et qualités que la personne aura refusés de voir en elle, seront attribués à d’autres, comme si elle leur mettait des masques. Elle aura alors tendance soit à idéaliser les porteurs de ses projections, soit à les mépriser ou à en avoir peur. Le travail de réintégration de son ombre est important pour le développement de la vie morale. Deux périodes de l’existence s’avèrent sensibles au développement de l’ombre : le début de la vie spirituelle et le milieu de la vie, elles représentent deux périodes de construction de l’identité personnelle (s’accepter soi-même et ses possibilités) et sociale (rapport aux autres). L’ombre est un matériau refoulé. L’ego est l’endroit conscient de la personne et l’ombre l’envers inconscient. 2. Diverses formes d’ombre L’ombre noire : résulte de tout instinct refoulé, tels que ceux de la sexualité, de l’agressivité. Se manifeste souvent chez les personnes ayant acquis une réputation de droiture et d’ouverture. Elle se révolte contre les règles de la société : transgressions des lois, rivalités avec les autres, attitudes d’envie et de jalousie, désir de domination, pulsions sexuelles désordonnées… L’ombre blanche : provient soit du manque de développement, soit de refoulement d’une tendance vertueuse et spirituelle (carcan moral). 3. Diverses catégories d’ombres selon les milieux

L’ombre familiale: Les blessures, les tragédies et les drames restés inconscients dans la mémoire de la famille ont tendance à se reproduire d’une génération à l’autre. Les parents, pour éviter les situations de malaise et par un souci de loyauté familiale, interdiront à leurs enfants d’exprimer certaines émotions ou d’exploiter telle qualité ou tel talent afin d’adopter un sentiment spécifique. Ces injonctions ont force de loi dans la famille. N’existe pas ! Ne sois pas en santé ! Ne t’engage pas ! Ne sois pas toi-même !

Ne sois pas intime dans tes relations ! Ne sois pas un garçon (une fille) Ne pense pas ! Ne sois pas un enfant ! Ne ressens pas ! Ne réussis pas ! Le mouton noir de la famille (patient identifié pour le psy) révèle par son comportement l’aspect déficient du développement familial, qu‘il essaie ainsi d‘équilibrer. L’ombre institutionnelle : Le fondateur d’une institution de quelque ordre quelle soit, ne sera par les règles interdits et tabous qui la régissent que l’effet de cette ombre non exprimée. La fondation qui ne s’est pas débarrassée de ses ombres ne peut agir sereinement. L’ombre nationale : Une nation ombragée s’isole et s’aveugle sur ses défauts et ses incapacités. Elle projettera alors ses peurs, ses craintes sur les autres nations responsables de tous ses malheurs. Seule l’ouverture sur un autre peuple et sur la compréhension de leurs règles et coutumes, permettent de bons échanges car autant l’inconnu apeure, autant la connaissance assagit.

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Le travail est de retrouver chez l’adversaire tout ce qu’on juge inconvenant et inadapté en soi. 4. Deux formes d’inhibition personnelle - Le refoulement : s’il résulte de l’inhibition volontaire d’une émotion, d’une attitude consciente, réfléchie, il ne crée habituellement pas d’ombre chez le sujet. - La répression : elle consiste à rejeter un potentiel psychique dans l’inconscient sans même en avoir conscience Deux types de refoulement créant une zone d’ombre :

- Le premier survient faute d’occasion favorable à l’apprentissage. L’ombre découlant de ce potentiel non exploité prendra une allure primitive et inculte, mais non agressive.

- Le deuxième se fait à la suite d’une blessure psychique. Il découle d’interdictions sévères de l’entourage. Ce genre de refoulement présente un caractère marqué de virulence et d’autonomie. Une personne aux prises avec une telle ombre aura parfois l’impression d’être possédée par une force extérieure dont elle n’a pas la maîtrise.

Il faut tenir compte du contenu du refoulement, mais aussi de la manière dont le refoulement s’est produit. Souvent le sujet s’identifie à la personne qui l’a blessé. Chaque fois que l’on refoule une émotion, une qualité, un trait de caractère ou un talent, c’est comme si on jetait des parties de soi dans un « sac à déchets ». Le potentiel enfoui dans ce sac à déchets est fait de peurs :

1. Peur de perdre l’affection de ses parents 2. Peur d’être marginalisé 3. Peur d’être isolé 4. Peur du ridicule 5. Peur d’avoir honte 6. Peur de ne pas être correct/ normal 7. Peur de l’échec

Les interdits qui peuvent jalonner la croissance d’une personne sont souvent de l’ordre de l’: - Interdiction de grandir ou de changer - Interdiction de ressentir des émotions - Interdiction de vouloir apprendre - Interdiction d’envie ou de besoin d’intimité - Interdiction de s’affirmer

Les passages importants de la vie sont souvent source de refoulement. Les interdits touchant l’expression de certaines émotions, qualités, traits de caractères, ont souvent comme effet de freiner la connaissance et le développement des richesses personnelles. 5. Trois impasses a éviter dans le travail de l’ombre La santé psychique selon JUNG est de trouver un équilibre entre l’ego idéal (Persona) et l’ombre. Pour supporter la tension entre notre ombre et notre Persona nous avons tendance à commettre trois comportements qui sont pour chacun inadapté :

1. S’identifier totalement à son ego idéal, on ignore complètement toutes les pulsions et l’existence même d’une part d’obscur en nous-même. On renonce par là à satisfaire des aspirations légitimes et la frustration sous-jacente colore nos relations.

2. S’identifier à son ombre seulement. Persuadé qu’il y a tant de mauvais en lui, il se croit mauvais, or « celui qui consent à devenir son ombre se condamne à vivre sous la coupe de ses désirs ». Il est bien difficile alors de reprendre le contrôle et l’objectivité de ses actes. Entre l’identification et la résistance aux tentations, on peut perdre la maîtrise de soi et se retrouver sous l’emprise de forces diaboliques.

3. Alterner entre l’identification à l’ego ou à son ombre. Véritable girouette de la vie, un peu à la façon des cyclothymiques, tantôt plein de rigueur, d’interdictions, de privations et tantôt libertins

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au possible. Il est même possible de mener une double vie, convaincu en fait que l’on n’en a qu’une, la sienne avec sa vérité, son critère de bon et de mal…

Aucune de ses solutions n’est équilibrante, ce qu’il faut c’est avoir conscience de l’existence de notre côté voilé, sentir quand il se manifeste et gérer sa montée progressive en nous. Quand au gré d’une situation, notre réaction est pulsionnelle, incontrôlable et irrationnelle, un temps d’analyse s’impose. 6. Comment gérer la montée progressive de son ombre Il faut assumer la tension qui existe entre l’ego et l’ombre. Il faut reconnaître tout simplement que des mouvements entre les deux existent et font partie du dynamisme interne. Il faut les accepter, sans chercher à s’en défaire. Solution : cette attitude d’accueil, qui évite tant le défoulement que le refoulement, rejoint l’enseignement de la philosophie zen sur le traitement de la colère : on s’abstient d’agir sous le coup de la colère, mais on se garde de la refouler, on l’accueille en soi en vue de l’apprivoiser. Il est important d’harmoniser l’ego et l’ombre en faisant appel au Soi, car un sentiment d’impuissance gagne celui qui tente de sortir de cette situation, par les seuls efforts rationnels et volontaire de l’ego, d’où la nécessité de recourir au Soi. Le Soi, ou moi profond ou sage intérieur, intervient pour organiser les éléments psychiques qui sont en conflit en un tout harmonieux. A partir des éléments épars et opposés du psychique, le Soi crée une nouvelle organisation interne de la personne, une complexification de l’être. Celui-ci du même coup acquiert une plus grande maturité. Le Soi est un berceau Ressource. 7. Projection de son ombre sur autrui

Quand on a des failles dans un domaine, on a peur que cela se voit alors on déporte l’attention des autres sur une autre personne. La projection c’est un transfert inconscient, non perçu et involontaire, d’éléments psychiques refoulés sur un objet extérieur. La projection consiste à voir, à sentir, à entendre, des émotions, des traits de caractères, des qualités qu’on a refoulé en soi. L’auteur de la projection reste presque toujours inconscient de son acte de projeter sur autrui et de ses projections. L’appréciation du « projeteur » est disproportionnée par rapport au réel.

Evolution de l’ombre dans l’amour passionnel : L’amour passionnel offre un terrain riche en projection. Lors de la naissance de la passion, le sujet symbolique de la projection est d’autant plus fascinant, qu’il est porteur d’une possibilité de connaissance de cette part d’inconnu en soi et que l’on trouve chez l’autre. L’impossible devient alors possible.

On a envie d’être à son contact, d’accaparer son intérêt, d’être aimé de lui ou d’elle d’autant plus qu’on lui attribue une très haute valeur. Il se reflète en lui l’émergence de nos besoins, talents oubliés par nous-même. Reconnaître l’ombre d’autrui : Il est nécessaire de détecter l’ombre d’autrui pour éviter de se laisser, obscurcir, manipuler, envahir par celui-ci. Si une remarque bouleverse, irrite quelqu’un vous avez certainement établi le contact avec une de ces zones d’ombre. Les critiques virulentes que l’on reçoit ne parlent que de celui qui les émet. Elles ne sont que l’expression d’un de ces traits de caractère épanoui ou réprimé. Nous avons déjà vu les mécanismes de défense pour atténuer la tension ego-ombre et cela vaut bien évidemment pour les fonctionnements relationnels d’ombre à ombre, d’ego à ego, d’ombre à ego qui se jouent dans les relations humaines. Qui n’a pas maîtrisé l’art de récupérer ses projections s’enferme sur lui-même.

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Sans tomber sous l’emprise des sens, il faut développer les traits de caractère que l’on exècre, que l’on voudrait ne pas avoir en soi comme ceux que l’on adule et que l’on aimerait avoir en soi et qui sont présents chez l’autre. La projection consiste à voir, ressentir, entendre ce qui est muselé en soi. A travers ce que l’autre dit ou ne dit pas, fait ou ne fait pas, il se crée un lien avec notre propre vide intérieur, ce qui en nous n’a pu grandir. Tout ce qui n’est pas libéré, conscientisé comme étant accepté teinte notre expérience quotidienne. Trois conceptions de l’inconscient :

1. FREUD : L’inconscient est un monde de forces chaotiques toujours prêtes à déborder les

fragiles frontières du conscient (volcan menaçant à tout instant de déborder) Le conscient à la merci de ses débordements doit se créer tout un système de défense.

2. NIETZSCH : Pas de nécessité de se défendre. Tout en soutenant le caractère chaotique et irrationnel de l’inconscient, il loue la spontanéité de l’inconscient et la favorise.

3. JUNG : S’écarte de ces deux positions. L’inconscient est un ensemble de forces opposées mais complémentaires qui demandent à être organisé (nécessité d’un équilibre). Jung considérait la réintégration de l’ombre comme le problème moral par excellence.

La personne qui parvient à embrasser son ombre devient un être complet et unique. 8. Stratégies pour connaître son ombre

1. Découvrir le cote occulte de sa personne a l’aide de questions : - Quels sont les aspects les plus flatteurs de votre ego social, ceux que vous aimez voir reconnus par les autres ? - Demandez-vous ensuite quelles sont les qualités ou les traits contraires que vous avez dû refouler ? Ex : 1°) douce, généreuse 2°) agressif, égoïste - Quels sujets de discussion avez-vous tendance à éviter dans vos conversations ? (ce sujet révèle votre peur de dévoiler un côté de vous-même) - Dans quelles situations vous sentez-vous devenir nerveux, hypersensible, sur la défensive ? Quel type de remarque vous fait réagir ? - Dans quelle situation avez-vous l’impression d’être inférieur ou de manquer de confiance en vous-même ? La plupart du temps, n’est-ce pas toutes les fois où vous ne vous sentez pas à la hauteur de la situation, faute de pouvoir vous considérer comme assez compétent, intelligent ? - Dans quelle situation éprouvez-vous de la honte ? Dans quels domaines paniquez vous à l’idée de laisser paraître une faiblesse ? Vous sentez-vous embarrassé si on vous demande à brûle pour point d’accomplir une activité quelconque (lire en public) ? - Êtes-vous porté à vous offusquer d’une critique faite à votre égard ? Quelle sorte de critique vous agace? - Avez-vous de la difficulté à accepter un compliment ? Qu’ai-je donc à me défendre avec tant d’énergie contre ces marques d’admiration ? Ne suis-je pas en train de camoufler une partie de mon ombre, à savoir un ardent désir non avoué d’être admiré ? - A propos de quoi vous sentez-vous bouleversé ou insatisfait de vous-même ? Serait-ce, par exemple, au sujet de votre apparence physique ou d’un trait de caractère ? - A quelle qualité, votre famille se distinguait-elle de votre milieu ?

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2. Analyser ses rêves La psychanalyse freudienne attribue au rêve une fonction compensatoire aux comportements sociaux. Selon JUNG, l’ombre qui habite les rêves revêt la forme d’un personnage qui affiche un air sinistre, menaçant, répugnant ou hostile. De tels rêves signalent qu’un aspect important de soi-même, jusque-là resté caché, cherche à se manifester.

3. Être attentif a ses fantasmes et rêveries éveillées Les ruminations intérieures ou les états d’âme sont des phénomènes considérés comme des avancées de l’ombre. L’ombre blanche a une place importante dans les rêveries et fantasmes.

4. Examiner la nature et le contenu de l’humour On a dit de l’humour qu’il est la vérité de l’ombre. Le rire s’explique souvent par des répressions. Quelles situations vous font le plus rire ? La réponse à cette question dévoile le côté réprimé de notre personnalité.

5. Repérer les projections voie royale d’accès a l’ombre - Faire inconsciemment de la projection : Nos envies refoulées sont projetées sur la personne qui semble pouvoir les réaliser, mais à la longue cela devient pesant voire insupportable. - Fabriquer un masque de la projection : Projeter son ombre sur quelqu’un équivaut à lui mettre un masque sur le visage puis à réagir en conséquence. La personne ainsi créée fascine ou repousse selon la situation. - Justifier un jugement excessif sur l’autre afin de maintenir sa projection : Pour ne pas lâcher prise sur sa projection et éviter d’avoir tout à coup à se mesurer à la réalité de son monde, le projecteur est prêt à recourir à de faux arguments pour justifier ses jugements qui condamnent. - Se sentir démuni et diminué par la situation créée par la projection : La personne qui essaie de maintenir la projection de son ombre sur autrui glisse progressivement dans l’épuisement physique et la dépression ; elle se sent appauvrie sur tous les plans, elle vit alors sur la défensive, a peur de prendre des risques, est portée à se comparer désavantageusement aux autres et à se blâmer de ne rien faire. - Assumer la responsabilité de son ombre : Lorsque l’on tente d’éliminer l’ombre de sa vie, elle revient imposer sa présence avec force et esprit de vengeance par l’anxiété, la peur, la dépression, la culpabilité. 9. Stratégies pour réintégrer son ombre Les conditions nécessaires à la réintégration de l’ombre : - Se garder de toute précipitation car mettre au jour d’emblée trop de matériau inconscient risque d’entraîner des états dépressifs. - Essayer plusieurs moyens d’explorer et de réintégrer un trait de son ombre et non de chercher de le réintégrer d’un seul coup. - Se faire confiance, croire en sa « perfection » et « sa sagesse intérieure » Utiliser les différentes stratégies proposées ci-après, en présence d’un témoin-ami qui, à cette occasion servira de guide. Þ Les stratégies - Dialoguer avec son ombre Au début, il s’agit de bien identifier la personne qui est l’objet de la projection de son ombre. Puis on l’imagine assise sur une chaise en face de soi afin d’établir un dialogue spontané avec elle.

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- Personnaliser son ombre et s’en faire une amie Reconnaître en soi une attitude à changer et discuter avec elle pour trouver un compromis. - Retrouver en soi l’enfant blessé Il faut identifier en soi la partie blessée, s’apporter beaucoup de compassion et devenir un parent nourricier pour soi-même. - S’identifier à ses projections Il faut prendre conscience que nous ne sommes pas l’objet d’attaques ou d’humiliations venant du dehors, mais que c’est bien nous qui cherchons inconsciemment à attaquer et à humilier autrui. - Prendre conscience de l’existence en soi de deux qualités opposées : Exercice à faire avec deux guides qui expriment la qualité et la qualité contraire - Harmoniser les éléments d’allure contraire du « moi adapté » et de l’ombre : 1. Décrire une personne qui vous est antipathique, décrire la qualité ou le trait négatif qui vous

fait peur, vous énerve ou vous répugne. 2. Découvrir ce que cette qualité ou trait négatif peut contenir de positif. 3. Que puis-je apprendre d’une telle personne ? 4. Demandez-vous, si vous n’auriez pas vous-même besoin de cette qualité ou de ce trait pour

contre balancer un côté excessif de votre tempérament ? - Harmoniser le « moi adapté » et l’ombre : Il s’agit d’abord d’inviter les personnes à se concentrer de façon détendue. Ensuite on demande à la personne de faire comme si elle était dans un autre monde et qu’il lui était possible de choisir une autre identité : Quel être aimerait-elle devenir ? (Chose, plante, animal, personnage fictif…) Et quel être n’aimerait-elle pas devenir ? Quel est le symbole qui exprimerait cette nouvelle identité (positive et négative) ? Rapprocher les deux symboles. - Dessiner des mandalas : Exprime l’unité et la diversité Le centre signifie le sage intérieur, polarisé par les autres parties du psychisme. Dessiner des mandalas contribue à unifier la personne et à apaiser les tensions dues à la fragmentation de la personnalité. 10. Le traitement moral de l’ombre - L’ombre n’est pas synonyme de mal. Si c’était un mal moral on devrait la combattre au lieu de s’appliquer à la reconnaître et à la réintégrer. - Reconnaître les manifestations de son ombre ne signifie pas y obéir. Un travail sur l’ombre ne signifie pas passer à l’acte. - Nécessité pour les aidants de travailler sur leur ombre (psy, médecin, etc.) : Sinon il y aura nécessairement des projections. - Accompagnement d’une personne vers la réintégration de son ombre Car cela lui permet de réintégrer ses richesses inexploitées. - La rencontre de l’ombre à deux moments déterminants :

- La jeunesse, car on est confronté au monde social et l’individu doit prendre sa place. - Le milieu de vie, car on se confronte à son ombre, les valeurs ayant été remises en question, on se montre plus sensible aux démons intérieurs. Les personnes sont tentées de tout changer plutôt que de travailler sur soi.

N.B : Si avec un coaché, le résultat ne vient pas, il faut penser à la zone d’ombre et donc travailler en priorité sur la ré appropriation des zones d’ombre.

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11. Les mécanismes de défense Stratégies inconscientes qui cachent ou qui déforment la réalité, donc m’empêchent d’être objectif, pour éviter de ressentir une ou plusieurs émotions désagréables. Voici une liste des mécanismes de défense les plus courants ; tout en faisant la lecture, essayez d’identifier ceux que vous croyez utiliser. La projection : projeter sur une autre personne ce que nous sommes incapable de voir ou d’accepter de nous-même. C’est prêter à l’autre des émotions, des valeurs, des comportements ou système de pensée qui ne lui appartiennent pas. On peut projeter ses croyances, ses peurs, ses besoins, ses désirs…

En coaching, le coach est en projection quand il impose ses idées à son coaché, quand il donne des conseils en fonction de sa propre interprétation de la situation à travers ses filtres personnels, quand il trouve des solutions pour son coaché. La conséquence est que le client va mettre en place un système de solutions qui ne lui convient pas.

Pour éviter la projection, il est important que le coach soit supervisé et qu’il ait une bonne connaissance de soi afin d’être au clair avec ses propres interférences, et lui éviter ainsi de confondre son histoire personnelle et celle du coaché.

Le coach doit être capable d’être à l’écoute de ses propres ressentis (problématiques personnelles, craintes, frustrations, désirs, émotions) et être attentif aux affects qu’il peut déclencher chez son coaché (Dépendance, révolte, projection, transfert…) Il doit être conscient qu’à tout moment, ses états internes, ses opinions, ses réactions, sans oublier son passé et ses préjugés, peuvent interférer avec l’objectivité de son écoute, sa neutralité.

Une autre solution pour le coach pour éviter la projection est de rester centré sur ses basiques. Plus le coach sera technique moins il y aura de risques de projection. Lorsque le coach est dans la technique, il ne peut pas penser à ses propres problématiques. Il se doit d’être centré sur son coaché et focaliser son attention sur les outils techniques du coaching. (Fondamentaux du coaching, 10 clefs de la relation, modèle d’Hudson, niveaux logiques…) L’utilisation des héros ou stars intimes est une bonne technique pour éviter la projection et faire trouver au coaché ses propres solutions. La star intime permet de poser la question : « Que ferait superman dans la même situation ? »

En amenant la personne à projeter son problème sur une star intime, on utilise la puissance du héros et on accède au système de valeurs qui diffère mais est souvent proche de celui du coaché puisque c’est lui qui choisit sa star intime.

Le transfert : transférer sur une autre personne les caractéristiques agréables ou désagréables de quelqu’un d’autre que nous avons connu sans en avoir conscience. Ex : Voir notre patron comme notre père. Voir notre nouvelle compagne comme notre ancienne qui est partie ou décédée. Voir notre enfant comme notre frère ou sœur quand nous étions petits. Si une personne que je côtoie ressemble à un de mes parents ou à une personne qui m’a beaucoup touché dans mon enfance (positivement ou négativement), je crois que cette personne est identique. Il peut s’agir simplement d’un point commun : un rapport d’autorité, un comportement similaire, etc... C’est très fréquent. Ex: je ne supporte pas un directeur, un homme politique, une amie simplement parce que, inconsciemment, ils me rappellent celui ou celle qui m’a fait beaucoup souffrir quand j’étais petit ; et j’adopte le comportement que j’ai eu, ou que j’aurais voulu avoir, avec cette personne dans mon enfance. En coaching, dès la première séance, le coaché peut attribuer au coach le pouvoir, le coach faisant alors figure d’autorité et de savoir. Le coaché confère alors au coach un pouvoir de subordination et la capacité à gérer ses propres problèmes ou angoisses.

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Le coaché est alors dans la position enfant et le coach le parent maternant. Le coach doit être au clair avec ses émotions et la notion de transfert. Pour éviter le transfert, le coach doit responsabiliser et rendre autonome son coaché en lui disant que le coach est là pour orchestrer, pour accompagner mais c’est au coaché de s’investir, de s’engager et de travailler pour sa réussite. Le coach doit lui faire poser des actions.

La confrontation positive est un bon moyen d’éviter le transfert lorsque par exemple le coaché fait ses home works pour faire plaisir au coach. Lui dire tout de suite que cela ne vous fait pas plaisir à vous, que ses home works sont pour lui, pour le faire avancer. Le contre-transfert : c’est le transfert du coach sur son coaché. En tant que coach, je vais attribuer à mon coaché, des valeurs, des qualités ou des rôles…qui ne lui appartiennent pas. Par exemple dans le cas où le coaché est plus âgé que le coach. Mon coaché a des attributs ou des ressemblances proches de ceux de mon père, il peut y avoir un contre-transfert de la part du coach. Le coaching est biaisé, le coach est infantilisé, il faut bien en être lucide. On en revient toujours au travail sur soi et à la connaissance des possibilités de transfert, projection, contre-transfert. Le coach doit être à la fois observateur des fonctionnements et dysfonctionnements de son coaché mais aussi dans l’observation de soi. L’idéalisation : rendre une personne plus parfaite qu’elle ne l’est, afin de ne pas voir trop rapidement ce qui pourrait nous déplaire en elle afin d’éviter d’être seul. Ex : Sortir pour la 1ère fois avec quelqu’un et lui dire que c’est le prince ou la princesse que nous attendions. Faire une première rencontre « de projet » avec quelqu’un et imaginer que la collaboration sera parfaite et sans obstacle pour l’éternité.

La rationalisation : expliquer logiquement un comportement irrationnel que nous avons eu et que nous ne comprenons pas (parfois il s’agit d’une réactivation d’un traumatisme passé). Ex : Pleurer au moment où un parent repart chez lui après une visite et dire que c’est parce qu’on vient de penser au film triste qu’on a écouté récemment (le départ peut inconsciemment nous rappeler le départ ou la perte d’une personne qui fut très précieuse pour nous). Crier après un enfant et dire que c’est parce que nous sommes fatigué (alors que ce comportement a pu nous rappeler inconsciemment un comportement très dérangeant ou très apeurant d’une autre personne que nous avons connue). La justification : expliquer longuement pourquoi nous avons fait quelque chose par peur d’être rejeté. Ex : Arriver en retard à un rendez-vous et expliquer pendant 15 minutes ce qui s’est passé. Oublier une commission qui nous avait été demandée et donner le détail de nos activités chargées de la journée pendant une demi-heure. Le déni : Nier la réalité afin d’éviter une sensation pour l’instant trop difficile à vivre. Ex : Être dépendant de l’alcool et ne pas l’admettre. Avoir un enfant handicapé et faire comme s’il était normal alors que celui-ci présente des signes de retard d’acquisition : élocution, motricité..

Le refoulement : Refouler une émotion, ne pas l’exprimer et parfois en venir à être coupé d’un type d’émotion ou de souvenir. Ex : Etre battu ou abusé par son père et faire comme si rien ne s’était passé, en venir à oublier totalement cette histoire. Etre négligé par un(e) conjoint(e) et ne rien dire, souffrir en silence (jusqu’à ce que l’émotion suffisamment amplifiée en vienne à exploser !

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LES MALADIES MENTALES ET

LES CONTRE-INDICATIONS A L’ACCOMPAGNEMENT EN COACHING

Ce cours a pour objectif de vous présenter quelques grandes lignes de la sémiologie psychiatrique afin de pouvoir :

- réorienter votre client chez un psychiatre ou un autre thérapeute, - de poser une contre-indication de coaching momentanée ou définitive suivant la pathologie diagnostiquée.

Mais attention, en psychiatrie, il existe des symptômes spécifiques que l’on peut d’emblée rattacher à un diagnostic de maladie. Exemple : l’angoisse que l’on peut sans problème traiter en coaching, se retrouve dans la plupart des tableaux des maladies psychiatriques. Ceci dit, en coaching, nous sommes censés nous intéresser à la partie saine de la personne. Le coach s’occupe du développement du potentiel conscient et inconscient de la personne alors que le thérapeute soigne la personne malade. Cependant, il est difficile de déceler certaines maladies de civilisation telles que le mal-être général, les personnes dépressives, insomniaques, avec des maux de tête ou dépendantes à certaines drogues. 1. Les principaux troubles psychologiques

Þ Quelques définitions Pathologie = maladie ou étude et connaissance des maladies Définition médicale de la maladie : tous les troubles et maladies répertoriées (diagnostiquées) par la médecine mentale ou générale. Santé d’après l’OMS (Organisation mondiale de la santé) : épanouissement physique, mental, spirituel de l’individu humain. La santé n’est donc pas étudiée par la médecine générale et mentale. L’absence de maladies répertoriées ne veut pas dire santé. Normalité : les examens médicaux et psychiatriques sont normaux, mais cela ne suffit pas pour faire de nous des êtres sains. Psychopathologie = pathologie mentale = tous les troubles Troubles les plus répandus = états et comportements névrotiques Troubles au niveau névrotique : alcoolisme, tabagisme, phobies, obsessions, boulimie, somatisations, dépressions réactionnelles (deuil, perte de situation sociale, rupture sentimentale,) dépendance affective… Les cas de psychose : alcoolisme psychotique, paranoïa, schizophrénie = traitements lourds = psychiatrie Les personnes travaillant dans la relation d’aide ne traitent pas les cas de psychose mais uniquement les troubles névrotiques. La plupart des comportements névrotiques sont l’apanage de gens « normaux ». Þ Trois types de psychopathologie : les névroses, les psychoses et les états limites (ou borderline). La névrose : C’est un comportement que j’adopte dans l’enfance pour pouvoir survivre, satisfaire mon entourage et obtenir l’amour dont j’ai besoin. Je me coupe de mon moi naturel et met en place un moi adapté. Il y a une division en “MOI” et une transformation de mes besoins à cause d’une souffrance insupportable dû à une interprétation erronée de mes ressentis par mes proches.

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A partir de ce moment , l’enfant rentre dans un monde irréel , il quitte le réel trop douloureux. Ce qui veut dire : “je n’ai aucun espoir d’être aimé pour ce que je suis”. Il met en place un moi adapté. Plus tard, mes vrais besoins non compris et non satisfaits se transforment en besoins symboliques, de compensation : ex : tabac, boulimie, tension physique et émotionnelle, maladies, etc... Caractéristiques d’un comportement névrotique 1.Émotions négatives exagérées sans fondement : Peur, culpabilité, honte, anxiété, dégoût… 2. Comportements troubles = négatif, anormal, irrationnel, exagéré Agressivité, paralysie, diminution de la capacité d’agir, détresse, effroi, panique, évitement (éviter l’objet de la peur), dégoût… et la participation visible ou non visible de tout l’organisme : palpitations cardiaques, crispations musculaires, troubles respiratoires, émission d’urine, sécrétion d’acide dans l’estomac… Le niveau et la puissance de l’intelligence de la personne sont normaux, voire même supérieurs à la moyenne. 3.Les automatismes : impossibilité d’éviter par la volonté, par le raisonnement ou par l’intelligence 4. Conscience du trouble : un phobique sait que son état est anormal et que ses réactions (angoisses, fuites, paralysies…) sont exagérées et irrationnelles. Il peut donc les formuler et demander une aide thérapeutique. Le psychotique n’a aucune conscience de son trouble, de la fausseté ou de l’anomalie de ses idées, de ses sensations et perceptions délirantes et quoi qu’on fasse, il ne le reconnaîtra pas. La vue ou la pensée seulement engendre l’émotion et le comportement. La généralisation et la confusion existent d’une façon ou d’une autre dans les phénomènes névrotiques. (Confusion entre un serpent noir et entre une corde noire) La psychose : Je décide de me couper de moi-même, de mon corps, des autres et je construis en moi un monde imaginaire et les êtres, autour de moi, m’apparaissent très différents de ce qu’ils sont. Exemple : la paranoïa Je crois que certaines personnes que je côtoie me veulent du mal et je trouve de multiples preuves à cela ; je relève des attitudes et les traduis à ma façon, sans vérifier auprès de la personne concernée, leurs véritables significations. La psychose est une forme très grave d’atteinte mentale. Elle est caractérisée par une activité délirante (comportement délirant, pensée délirante ou délire des sens VAKOG . Délires hallucinatoires : L’individu voit des choses qui n’existent pas et est totalement convaincu de la réalité de sa perception. Le délire est donc une activité psychotique. Les délires peuvent être idéatoires : 1. Délires de persécution : le délirant pense que l’on a manigancé pour le faire hospitaliser afin de

lui cacher la trahison (totalement fausse) de son épouse afin qu’elle puisse voir son amant sans problème.

2. Délires de parenté : le délirant se croit investi d’une mission extraordinaire 3. Délires de préjudice : le délirant se croit l’objet d’abus financiers ou matériels 4. Délires érotomaniaques : le délirant se croit l’objet d’un acteur célèbre Il faut savoir qu’en général, le psychotique a un niveau d’intelligence normal et qu’en dehors de son délire, il vit normalement. Il accomplit de nombreuses tâches de sa vie quotidienne sans problème (faire des achats, reconnaître ses amis et voisins, leur dire bonjour, voyager, voire même préparer et réussir un concours. Ils ont ce que l’on appelle un fonctionnement en double registre. La psychose peut survenir sans atteinte organique cérébrale décelable et par simple évolution psychologique morbide comme la paranoïa. Mais toutes sortes d’atteintes cérébrales organiques (traumatisme cérébral, tumeurs, lésions ou infections cérébrales, intoxication alcoolique du cerveau pourraient aussi déclencher des activités délirantes.

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L’alcoolisme, en détériorant le cerveau, provoque aussi plusieurs variétés de psychoses dont deux très caractéristiques et assez fréquentes : 5. Le délire de jalousie alcoolique - Le délirium tremens (latin tremens = trémulation, agitation) 2. Les messages inconscients correspondant : La névrose: “J’ai absolument besoin des autres pour vivre.” La psychose: “Je n’ai pas besoin des autres pour vivre.” La vérité, c’est l’alternance et l’équilibre. Dans la psychose, je suis en conflit avec “l’autre” (donc tous les autres), alors que dans la névrose je suis en conflit avec moi-même : La vérité étant la paix avec moi et avec l’autre. Nos traits de caractère, toute aptitude, toute tendance névrotique ou pas, tout notre référentiel individuel sont basés sur nos conditionnements passés. Par conséquent, ce que nous devenons dépend de 2 grands facteurs : 1. Notre tempérament de base (constitution génétique et héréditaire) 2. Notre conditionnement

Le travail thérapeutique sera cognitif et comportemental = analyse sereine et détaillée des idéations, émotions, comportements, conséquences et vision positive. La paix intérieure n’est pas la paix du cimetière obtenu par les anesthésiants (plaisirs immédiats ou tranquillisants) mais est issue de l’équilibre de l’individu acquis grâce à une discipline philosophico spirituelle de l’ego et de ses systèmes de défense inconscients. Cette paix intérieure correspond à un niveau supérieur d’organisation énergétique de son mental. Si l’individu n’a pas conscience de ses fonctionnements, il est automatiquement amené à agir par défaut donc par conditionnement reflexe (pensées et émotions réflexes) sans la participation consciente de sa volonté propre et de son libre arbitre au travers de comportements troubles ou névrotiques (lutte, fuite ou pathologie : énergie perturbée) Il lui faut mettre en place une discipline appropriée de son ego (pensées, émotions et comportements) afin de le mettre au service de son intelligence et non pas lui laisser prendre le contrôle. Il est préférable d’analyser la situation, de changer ce qui peut être transformé ou de l’accepter si aucun changement ne peut être fait, de repérer l’émotion ou les émotions sous-jacentes (système de guidance de notre être intérieur) et d’en intégrer positivement l’énergie, source de son problème, afin de pouvoir la rediriger, la diminuer, voire de la faire disparaître.

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LES 5 BLESSURES QUI EMPÊCHENT D’ÊTRE

Les 5 causes de blessures de l’enfant provoquant des névroses ou/et des psychoses se résument par le mot TRAHI :

Trahison Rejet

Abandon Humiliation

Injustice

Voici les cinq blessures dans l'ordre chronologique de la conception à l'autonomie : Le rejet Je ne rentre pas dans la confrontation et je fuis le conflit par un excès de gentillesse, d'évitement ou de séduction. Je me sens rejeté, désintégré, anéanti, interdit d'exister en entier, c'est à dire avec toutes les composantes de moi-même. Donc, je juge et je me juge sans cesse pour ne montrer que ce que je crois montrable de moi. Je contrôle mon ressenti, mes émotions, mon corps. Je confonds le territoire (mon espace vital, mes besoins) et l'Être (ce que je suis, mes limites, mes désirs, mon chemin de vie). Je me renie moi-même de peur d'être renié et je renie ceux qui me gênent. Je peux rentrer dans tous les stades de la paranoïa. Mon double message contradictoire inconscient : "Exister veut dire mourir". Le message profond de ma personnalité fabriquée : "Je serai anéanti". Mon message intérieur pour grandir, pour être moi-même : "je suis réel, j'existe". Ma demande inconsciente : "Je veux être, je veux exister". Mon système de protection : La fuite souvent inconsciente et sous toutes ses formes, la non- confrontation, l'évitement des conflits et des difficultés relationnelles, la non-expression de mes ressentis. Ma plus grande peur : La panique souvent inconsciente car je fuis avant d'être dans une situation de panique. Comportement que je suscite chez l'autre dans mes relations : l'intellectualisation afin que la communication reste sans émotion et sans intimité. Mon âge affectif et relationnel : l'autre n'existe pas.

Rejet Abandon Trahison Injustice Humiliation

Rigidité Masochisme Contrôle Dépendance Fuite

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L'abandon Je crois que je ne peux pas exister sans l'autre, je m'agrippe à lui et je ne le lâche pas. Je me nourris de lui. J'oublie que je peux être nourri par moi-même. Je ne prends pas ma vie affective en main mais j'attends de l'autre qu'il comble mon manque. Je me crois le martyr de l'humanité. Je m'arrange pour me faire abandonner en abandonnant moi-même tout effort pour combler l'autre et me combler moi-même.

Mon double message contradictoire inconscient : "Si je demande, ce n'est plus de l'amour".

Le désir profond de ma personnalité fabriquée : "Je l'obtiendrai de force". Mais aussi : "Je n'en ai pas besoin".

Mon message intérieur pour grandir, pour être moi-même : "Je suis satisfait, je suis comblé".

Ma demande inconsciente : "Je veux être nourri et repu, que l’on s'occupe de moi". Mon système de protection : la dépendance de quelqu'un, d'une activité, d'un groupe, d'une religion, etc… de façon fusionnelle, en perdant mon identité.

Ma plus grande peur : la solitude en comblant le vide avec des activités de remplacement comme la télé, la musique, la nourriture et bien d'autres.

Comportement que je suscite chez l'autre dans mes relations : le maternage, ce qui m'évite mes épreuves pour grandir intérieurement. J'ai pourtant un grand besoin d'écoute, de tendresse, d'intimité, de présence mais en évitant le piège de la dépendance. Mon âge affectif et relationnel : Je n'existe qu'en fusion avec un autre ou un groupe. La trahison J'ai beaucoup de mal à faire confiance, à supprimer le contrôle. Tout mon comportement est basé sur une peur maladive d'être trahi. Je me confie peu, en tout cas, je contrôle et je manipule ce que je dis en fonction de mon confident. Je veux garder à tout prix la maîtrise de la relation.

Mon double message contradictoire inconscient : "j'ai raison, sinon je meurs".

Le désir profond de ma personnalité fabriquée : "Que ma volonté s'accomplisse".

Mon message intérieur pour grandir, pour être moi-même : "J'abandonne, je lâche prise".

Ma demande inconsciente : "je demande de l'aide, des encouragements". "Je veux avoir confiance en moi et aux autres.

Mon système de protection : le contrôle de moi-même, de mes comportements et des autres en les manipulant, en croyant les connaître et les comprendre, en devinant leurs besoins au lieu de leur demander.

Ma plus grande peur : la rupture, le reniement. Cette peur me fait me mettre très souvent dans des situations de ruptures et de reniement que je mets moi-même inconsciemment en place.

Comportement que je suscite chez l'autre dans mes relations : la soumission afin d'exercer facilement mon contrôle de l'autre et de la relation. Ce qui supprime toute relation vraie et m'éloigne de mes véritables besoins en privant l'autre des siens. Mon âge affectif et relationnel : J'hésite toujours entre la relation et solitude.

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L'humiliation Je suis sur mes gardes en permanence. Ma vie est une tension permanente, je veux bien faire. Je retiens mes émotions; en tout cas, je ne les montre pas. La vie est un éternel combat pour me faire aimer. Je dois être quelqu'un d'exceptionnel. Je ne mérite de l'amour que si je me sacrifie.

Mon double message contradictoire inconscient : "Que je me mette en colère ou pas, je serai humilié".

Le désir profond de ma personnalité fabriquée : "J'adore la négativité".

Mon message intérieur pour grandir, pour être moi-même : "Je suis libre". Ma demande inconsciente : " Je veux mon indépendance, ma liberté " Et aussi : "Je veux m'ouvrir au spirituel, à Dieu".

Mon système de protection : le masochisme, c'est à dire faire beaucoup trop pour les autres pour obtenir de l'amour et de la reconnaissance en me faisant croire que je respecte mes besoins et mes limites. N'ayant pas la reconnaissance souhaitée, j'en veux aux autres et parfois je me venge de façon malicieuse.

Ma plus grande peur : la liberté, je crois être libre mais en réalité je me mets des chaînes volontairement pour me sentir utile, voire indispensable.

Comportement que je suscite chez l'autre dans mes relations : L'utilisation de moi, tout le monde me demande et je n'ai plus ni temps ni énergie pour mes propres besoins. Ce qui me fait me plaire au lieu de dire non en fixant des limites dans mes relations aux autres. Mon âge affectif et relationnel : Je m'attache aux autres. L'injustice : Si je me laisse aller, je serai pris pour un fou. Je reste sur mes gardes, Je me retiens, je me surveille pour ne pas trop me montrer sinon je deviens vulnérable. Je rentre dans la compétition, je suis ambitieux et agressif pour pouvoir prendre ma place. Si je me soumets, si je m'ouvre, si je me détends, je serai détruit. Mon double message contradictoire inconscient : "L'amour, c'est de la séduction".

Le désir profond de ma personnalité fabriquée : "Je ne céderai pas".

Mon message intérieur pour grandir, pour être moi-même : "Je m'engage, j'aime".

Ma demande inconsciente : "Je veux avoir des sensations, des émotions". "Je veux donner et recevoir de l'amour".

Mon système de protection : la rigidité Je suis perfectionniste, je me coupe de mes ressentis, je me justifie, je doute, je compare, je me surveille, je ne sais pas recevoir, je demande difficilement de l'aide, je suis d'un comportement froid et sec, je recherche une harmonie idéale.

Ma plus grande peur : la froideur même si je ne le reconnais pas car je me crois moi-même chaleureux.

Comportement que je suscite chez l'autre dans mes relations : la compétition, au lieu du lâcher-prise et de l'abandon à l'amour, à la relation intime et à la vie. Mon âge affectif et relationnel : Je relationne par devoir.

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Nous pouvons avoir tous ces comportements en même temps correspondant à toutes les blessures que nous avons subies mais nos orientations profondes de choix de vie, de nos relations, de notre conjoint découlent de notre blessure fondamentale initiale. Toutes ces blessures proviennent d'une séparation avec notre mère qui ne s'est pas faite dans de bonnes conditions. Pourquoi séparer cette belle harmonie entre une mère et son fils ou sa fille ? Pour qu'il ou qu'elle puisse trouver toute sa force, sa puissance, sa créativité qui restent au 1/10ème de ses capacités quand il ou elle reste "accroché" à sa mère. Ce lien fort et chaleureux est nécessaire pour nourrir l'âme et permettre une vraie séparation; ce qui n'a rien à voir avec l'abandon, le rejet, la trahison, l'humiliation et l'injustice.

L’AGE AFFECTIF

Contre les blessures répétées que nous subissons dans notre enfance, nous établissons un système de défense pour nous protéger. Mais, quand nous sommes adultes, ce système de défense nous empêche de voir le monde réel autour de nous. Nous communiquons avec l’autre d’une façon fausse et pleine d’a priori. Nous nous isolons, de différentes manières, des vrais contacts humains, les seuls qui peuvent nous apporter la liberté intérieure, la vraie connaissance de soi et de l’univers qui nous entoure. Notre système de défense est comme un rempart que nous construisons autour de nous et qui nous empêche de communiquer dans un sens comme dans l’autre, donc de grandir, et nous restons des enfants. L’âge affectif reste bloqué même si l’âge physique se poursuit.

Extrait du livre « JE » Anfré Lemoine Editions LeFil de soi

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1. Les troubles de la personnalité Définition de la personnalité : Le mot personnalité vient du latin « persona » = le masque du comédien dans l’Antiquité. C’est l’aspect extérieur, visible d’un individu. Mais la personnalité, c’est comme le masque : c’est tout à la fois, ce qui est montré par la personne mais aussi ce qui cache la personne réelle. 1. Distinction que l’on peut opérer entre le Caractère et la Personnalité. Caractère : la totalité mentale vu du dehors. Ce qui est permanent, solide, résiste au changement, inné. Personnalité : la totalité vu du dedans, elle dépend de notre caractère mais aussi de notre éducation, des influences qui ont agi sur nous, des événements de notre histoire. Contre les blessures répétées que nous subissons dans notre enfance, nous établissons un système de défense pour nous protéger. Mais, quand nous sommes adultes, ce système de défense nous empêche de voir le monde réel autour de nous. Nous communiquons avec l’autre d’une façon fausse et pleine d’a priori. Nous nous isolons, de différentes manières, des vrais contacts humains, les seuls qui peuvent nous apporter la liberté intérieure, la vraie connaissance de soi et de l’univers qui nous entoure. Notre système de défense est comme un rempart que nous construisons autour de nous et qui nous empêche de communiquer dans un sens comme dans l’autre, donc de grandir, et nous restons des enfants. L’âge affectif est bloqué. Notre système de défense est appelé en psychiatrie : les troubles de la personnalité. Souvent notre système est une combinaison entre eux de plusieurs traits de caractères de différents types de personnalité. Notre système de défense devient alors très sophistiqué, pervers, difficile à comprendre et à démonter. 2. Les personnalités difficiles Dans le langage courant, on parle de personnalités difficiles. Les professionnels préfèrent parler de troubles de la personnalité. Au fil de leur histoire, il arrive que certaines personnes se construisent un ensemble particulier de traits de caractère qui leur font adopter un comportement qui sera jugé, par les autres à la limite entre le normal et le pathologique. Leur manière d’être ne justifie pas une hospitalisation, et pas forcément un traitement, mais, de par leur comportement, elles sont une source de stress et de souffrance pour leur entourage. Selon les auteurs, on estime que leur nombre se situerait entre 15 et 20 % de la population. Ce qui veut dire qu’au moins une personne sur dix entrerait dans cette catégorie. Nous pouvons dire, sans trop nous avancer, que nous avons tous quelques traits de personnalité difficile, qu’il serait souhaitable d’assouplir. Le DMS (Manuel Diagnostique et Statistique des Maladies mentales) fournit les critères officiels permettant de poser le diagnostic de troubles de la personnalité :

- Le groupe A, comprenant les personnalités « bizarres » comme les paranoïaques, les schizoïdes et les schizotypiques.

- Le groupe B, avec les personnalités dites « flamboyantes » comme les antisociales, les borderlines, les histrioniques et les narcissiques.

- Le groupe C, comprenant les personnes « anxieuses » comme les personnalités évitantes, les dépendantes, les passives agressives et les obsessionnelles.

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Il existe bien sûr plusieurs degrés dans ces troubles de la personnalité. La caractéristique de ces personnalités est que, la plupart du temps, elles ne sont pas conscientes de leur état et ne ressentent pas le besoin de se remettre en question.

3. Les différents troubles de la personnalité : L’hystérique

Personnalité dite histrionique. La structure familiale est celle d’un couple parental en conflit permanent : chacun voulant assurer sa domination sur l’autre. Généralement, c’est la mère qui domine avec un mari plutôt effacé voire soumis mais qui sait tenir tête et user de représailles adéquates. L’enfant devient un pion dans les joutes parentales. Le père n’use pas de violences mais peut laisser entendre qu’il pourrait le faire, qu’il peut tout détruire, qu’un jour il pourrait se tuer ou disparaître et tuer ou faire disparaître tout le monde avec lui, ce qui met l’enfant dans un état de panique extrême. Dans sa tête, l’enfant va rapidement émerger l’idée que pour se faire remarquer par ses parents, il va lui falloir exagérer ses comportements, car il a l’impression qu’on ne le voit pas vraiment dans sa famille. Bien entendu, ce choix est inconscient et répond à sa logique d’enfant.

Message inconscient : « Si je ne séduis pas mon entourage, je ne serai pas aimé, car je ne peux pas être aimé pour ce que je suis. » Principaux comportements et traits de caractère :

Il cherche le regard de l’autre, utilise la séduction, veut rester au centre de l’attention, être le point de mire – sexualisation de toutes les relations – snobisme – suscite la colère, le drame, l’intolérance et la frustration – immaturité émotionnelle – mauvaise évaluation de soi et des autres. L’obsessionnel Personnalité dite obsessionnelle compulsive. Dans cette constellation familiale, la mère pousse son enfant à se montrer irréprochable pour ne pas encourir les reproches du père d’un naturel exigeant et perfectionniste. Mais tout en soutenant affectivement son enfant, la mère lui montre aussi qu’elle est incapable d’assurer sa protection face aux sévérités disproportionnées du père. L’enfant va développer un comportement hyper contrôlant pour éviter toute erreur qui déclencherait la colère du père imprévisible

« Je ne serai jamais aimé pour ce que je suis. Je ne serai aimé que si je suis parfait dans tout ce que je fais. »

Principaux comportements et traits de caractère :

Perfectionniste – moraliste obsédant – attaché aux détails – ne peut avoir une vue d’ensemble – perd du temps – doute – fait passer ses idées et ses projets avant ceux des autres – exigeant – dominateur – brutal – ne fait pas confiance – conformiste – conventionnel – têtu – vérificateur et répétitif – égoïste – débordé – peu à l’écoute de ses proches – ignore ses fautes – surmenage – manque de spontanéité. Le paranoïaque

Dans les premiers mois de sa naissance, l’enfant est protégé par sa mère. Par la suite la situation se dégrade : le père veut lui imposer sa loi et faire « son éducation » à sa manière et la mère se rallie à la position du père faisant que l’enfant se sent abandonné à lui-même face à l’hostilité de son entourage. Dans le couple parental, il est fait un grand usage de l’ironie, de la moquerie, de la critique. L’enfant finit par perdre son envie de plaire aux adultes et se referme dans une attitude d’hostilité et de résistance. Il en arrive ainsi rapidement à se convaincre que le monde est rempli de personnes menaçantes et il va employer une grande quantité de temps et d’énergie à scruter le monde pour déceler d’éventuelles menaces. « Les gens sont dangereux, ils veulent me détruire, je dois donc me protéger d’eux, quitte à les attaquer, à les détruire pour mieux me défendre. »

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Principaux comportements et traits de caractère :

Sur la défensive – susceptible – prompt à l’attaque – méfiant – se méfie du puissant – méprise le médiocre – critique tout – soupçonneux – généralise – raisonne en permanence – mauvaise foi – agressif – intrusif – maladroit – odieux – jaloux – envieux mais attirant – suscite la haine, l’agression et la vengeance – exclu ou s’isolant – en conflit. Le dépendant

Dans la constellation familiale, c’est la mère en général qui s’est occupé de l’enfant, le père étant absent physiquement ou de son rôle de père. Souvent le père ne souhaitait pas vraiment avoir d’enfant et malgré son attachement apparent à la vie de couple, il ressent de trop grandes divergences avec sa femme pour vraiment donner libre cours à une relation affective profonde. L’enfant surprotégé par sa mère arrivera à la conclusion qu’il n’est pas compétent socialement. Il aura un besoin général et excessif d’être pris en charge qui le conduit à un comportement soumis et collant. Adulte, il cherchera protection et soutien affectif même au prix de sa propre individualité. « Je n’ai pas confiance en moi, je suis plus nul que les autres, j’ai besoin des autres pour exister. »

Principaux comportements et traits de caractère :

Passif – soumis – cherche les conseils et les réassurances – ne prend pas de décisions – immature et enfantin – évite la solution à tout prix - a peur de l’abandon – accepte les corvées même humiliantes pour être aimé – son intimité se confond avec la soumission, l’amour avec la complaisance – renonce à ses désirs. Le borderline

Dans cette structure familiale, la mère est proche de son enfant mais le père est plutôt rustre, n’hésitant pas, lorsque l’enfant est trop présent, à recourir à la colère, à la violence physique, à des brimades. Plus tard, ce même père va pousser son enfant à se « dépasser » en stimulant son agressivité. La mère, même si elle souffre des excès du père, n’interviendra jamais pour prendre la défense de son enfant. L’enfant pour se construire va essayer de concilier les deux stratégies. Il oscillera entre ces deux extrêmes dans un comportement marqué par l’instabilité.

« Je ne veux pas grandir et construire ma vie d’adulte car je n’ai pas encore trouvé quelqu’un qui me donne assez d’amour pour que je puisse apprendre la vie en toute sécurité. »

Principaux comportements et traits de caractère :

Intensité et instabilité des réactions émotionnelles – impulsif – vide intérieur – ennui – indécis sur sa propre identité – ne supporte ni la contrainte, ni l’autorité – état passionnel permanent – son humeur ne cesse de fluctuer entre tristesse, ennui, vide intérieur, colère, révolte, exaltation, abattement – vit une suite d’instants présents non reliés entre eux – image de soi instable entre dévalorisation et mégalomanie. Le narcissique

Dans cette constellation familiale, les parents sont aussi en conflit permanent, mais cette fois, c’est le père qui cherche une domination clairement affirmée alors que la mère refuse toutefois la suprématie de son mari. La femme va élaborer une stratégie qui, tout en évitant les affrontements physiques et même verbaux, va mettre une distance froide entre elle et son mari. En même temps, elle entraîne avec elle son enfant en le sur protégeant et surtout en le survalorisant exagérément. L’enfant va apprendre de sa mère, la froideur et le manque d’empathie et de son père, l’affirmation sociale et comportement intrusif.

« Je doute tellement de moi, de mes valeurs, de mes capacités que je passe mon temps à chercher des preuves que je suis quelqu’une de bien ». Principaux comportements et traits de caractère :

A un besoin constant d’admiration – intolérant à la critique – certain de mériter une statut privilégié – indifférent aux autres et a tendance à les exploiter – veut tout contrôler – susceptible – arrogant – vantard – pompeux – il a un charme dans la désinvolture et dans une élégance soigneusement étudiée – jaloux – recherche la compagnie des célébrités – s’alarme aux moindre soucis de santé – flatteur – comportements grandioses – manque d’empathie.

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Le psychopathe

Personnalité dite antisociale. Dans cette famille le père est irascible et physiquement violent entraînant une crainte permanente chez son épouse, comme chez les enfants. Généralement, ce type d’homme méprise ouvertement son épouse qui tente de l’amadouer soit par le sexe, soit par la soumission, mais dans l’un ou l’autre cas, elle finit par se faire rejeter par cet homme qui ressent ses demandes comme une invasion de son espace personnel. L’enfant va conclure que le rôle féminin n’est pas un rôle valorisant et sur valorisera les attitudes masculines d’indépendance et d’affirmation de soi. « La vie est une jeu de quilles à faire tomber. Je suis seul dans ce monde que je dois asservir pour pouvoir exister. » Principaux comportements et traits de caractère :

Passe à l’acte – impulsif – actions absurdes, hasardeuses ou violentes - rupture brutale d’une relation – compulsif, il ne prend pas le temps de la réflexion, de l’imagination, de l’hypothèse – transgresse les lois – intoxiqué par l’agir – méprise les autres – ne fait pas confiance – morose – simpliste – sans tendresse – il fonce – débarrassé des sentiments – n’accepte pas les lois, les engagements, les impôts – Pas de souvenirs, de remords – ne comprend pas la souffrance – incapable d’imaginer la situation de l’autre - a sa propre morale égoïste, irréelle. Le schizoïde

En général, le contexte familial dans lequel se trouve ce type de personnalité est constitué de parents anxieux et vulnérables, très éloignés l’un de l’autre au niveau des émotions. De par les comportements du mari et de par son anxiété personnelle, la mère va chercher à protéger son enfant en le mettant à l’écart et en lui imposant l’immobilisme : « Ne parle pas trop fort, papa va se mettre en colère. », « Reste dans ta chambre, on ne sait pas comment sera papa en rentrant ». La mère se cantonne dans une attitude de soumission, cédant à toutes les exigences du mari et faisant tout pour qu’il ne soit pas dérangé. Tout comportement de l’enfant est alors source possible de dérangement, ce qui amène la mère à lui interdire quasiment tout mouvement et toute expression. « La communication avec les autres est dangereuse. J’observe mais je reste à l’écart sinon je ne pourrai pas exister. » Principaux comportements et traits de caractère :

Peu actif – léthargique – expression verbale rare et monocorde – impassible – froid – manque de vitalité, démenti par un état général florissant – distrait – guindé – maladroit – ennuyeux – passe son temps en solitaire (ordinateur, collections) – isolé de la société – affectionne la philosophie abstraite ou imaginaire sans lien social – paraît absent – sans réaction – imperméable aux sentiments amoureux – exerce une fascination en particulier sur les femmes romantiques – sans tendresse. Le schizothymique Comme pour le schizoïde, l’enfant va se trouver inhibé par l’anxiété de la mère et un père affectivement détaché qui impose son statut de mâle dominant. Au bout de quelques temps, le père va juger qu’il est temps qu’il prenne l’éducation de son enfant en main, pas par affection mais parce qu’il estime que son enfant ne le valorise pas par son comportement inhibé. L’enfant se trouve alors ballotté entre l’anxiété de la mère et l’agressivité du père. L’enfant va alors se trouver des singularités qui pourront attirer une autre forme d’attention sur lui. (Sentiment d’étrangeté, don dans l’irrationnel, sentiment d’être un extra terrestre). « Je ne connais que mon monde. Je n’ai rien compris du monde des autres. Je ne sais pas communiquer avec les autres, nos langages sont très différents. » Principaux comportements et traits de caractère :

Excentrique – bizarre – anormal – craint les autres car il ne les comprend pas – original – ivresse intérieure – extravagant – maigres relations sociales – rires inattendus – mimiques grimacières – insensible à toute relation suivie – incompétent – maladroit – renfermé sur lui-même.

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Le passif agressif Tiraillé entre ses parents, l’enfant apprend à se complaire dans l’indécision. Incapable de choisir entre l’un et l’autre, lorsqu’il se sent poussé à faire un choix, il l’esquive en laissant l’hostilité aux autres de manière détournée. « Personne n’est capable de me comprendre, mais ils ne m’auront pas comme ça. Je les dérangerai jusqu’à ce qu’ils m’écoutent et me comprennent. » Principaux comportements et traits de caractère :

Comportement d’opposition passive, silencieuse, sans heurts ni déclarations hostiles – oublie certaines tâches – les accomplit avec une lenteur délibérée – remet au lendemain – activité professionnelle inefficace, irrégulière, peu investie – attitude cassante – fait du mauvais esprit – se moque – fait des allusions – comportements impulsifs qui explosent après des périodes de doutes – irritable – hésitant – plaintif – culpabilise les autres – insensible aux conseils et aux confidences – périodes d’autonomie agressive, alternant avec des états de dépendance dépressive. L’évitant A l’origine un couple parental où la mère est à la recherche d’une relation affective mais où le père ne cherche qu’à affirmer sa domination. Après la première année, la mère va adopter le même style d’exigence que son mari vis-à-vis de l’enfant. Ce changement d’attitude de la mère est vécu comme une menace. Entre attachement et affrontement, l’enfant finit par apprendre à se refermer sur lui-même et à dissimuler son hostilité pour éviter toute confrontation avec les adultes. Il va chercher à rester le plus longtemps possible « la petite fille inoffensive ou le petit garçon inoffensif ». « Si je suis isolé, je serai protégé du monde dangereux, des autres qui veulent m’anéantir ». Principaux comportements et traits de caractère :

Evite les contacts humains trop intimes – redoute et fuit les relations avec le sexe opposé – ne s’engage pas dans une relation suivie – s’isole dans un monde monotone, routinier - se sert parfois de son métier pour entrer en contact – évite la confrontation - n’exprime pas ses sentiments, ses émotions, ses besoins, ses désirs – manque de confiance en soi – peur du jugement de l’autre –hypersensibilité. Le dépressif « La vie est une punition. Je me demande tous les jours si elle vaut le coup d’être vécue. Et si je la quittais ? » Principaux comportements et traits de caractère :

Sombre – pessimiste – sérieux – incapable de joie et de relaxation – calme – passif – indécis – sceptique –hypercritique – se plaignant – se tourmentant – broyant du noir – attaché au devoir – consciencieux – auto-discipliné – doutant de soi – autocritique - préoccupé par les échecs, les événements négatifs – somnolence – tendance à la passivité, surtout le matin. Personnalité à conduite d’échec « Tout le monde m’a dit que j’étais nul. Et ils ont raison. Je le vérifie tous les jours dans mes actes ». Principaux comportements et traits de caractère :

Se dirige souvent vers les situations difficiles et douloureuses – évite les moments heureux et profitables – dépressif – manque les tâches essentielles – se sacrifie même sans demande de l’autre – refuse l’aide – provoque la colère et le rejet de l’autre - se sent humilié et blessé. Masochiste « Je ne serai jamais aimé pour ce que je suis, je dois donc me sacrifier, donner et servir beaucoup plus que je ne le voudrais, pour être aimé. »

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Principaux comportements et traits de caractère :

Hyperactif, s’engage beaucoup et souvent trop – se plaint souvent – prête à rendre service et se plaint après – souvent soumis au sexe opposé – rouspète mais se soumet. Le mythomane « Ma vie est insupportable. Je préfère inventer pour moi une vie meilleure en transformant la réalité ». Principaux comportements et traits de caractère :

Ses désirs et ses phantasmes passés, présents ou futurs deviennent des réalités, des certitudes dans son mental. Généralement, les gens souffrant de schizophrénie, de psychose hallucinatoire chronique comme les délires paranoïaques chroniques ne consultent pas de coach et sont déjà pris en charge par des psychiatres. Par contre, il est possible que vous trouviez certaines colorations de tel ou tel type de personnalité, des ressemblances même lointaines, chez vous ou chez vos coachés, induisant certains comportements qu’il serait souhaitable de modifier. Par exemple : personnalité de type paranoïaque, évitante, dépendante, obsessionnelle compulsive, anxieuse ou dépressive. Le coaching fait partie des thérapies dites cognitives (traitement du mental) et comportementales. 4. Deux types principaux de dépression :

- La dépression chronique héréditaire Transmise par l’un des parents, souvent inscrite dans la lignée transgénérationnelle. Orienter vers un psychothérapeute.

- La dépression type réactionnelle La plus compréhensive des dépressions : conséquence d’un évènement traumatisant considéré comme la cause et expliquant le changement et le trouble de l’humeur. La personnalité du patient ne présente pas de pathologies antérieures ni d’antécédent psychiatrique.

Traitement médical du cas n° 2 : antidépresseurs et anxiolytiques Thérapie : Psychothérapie de durée brève et ou coaching ð travail sur motivation et estime de soi 5. Comment reconnaître une personne en état dépressif ? 1.Troubles de l’humeur

- douleurs diffuses - idées noires voire suicidaires

2.Ralentissement psychomoteur - phase d’indécision - perte de l’élan vital, lenteur motrice - voix basse et monotone

3.Perte d’intérêts - perte de la capacité à éprouver du plaisir - perte d’intérêt pour les activités quotidiennes, travail, vie de famille

A l’inverse nous pouvons rencontrer des personnes en état d’euphorie avec des projets irréalistes = + de 70% de pensées positives Maladie = hypomanie : état d’excitation psychique avec insomnie, agitation, perte du sens, des limites personnelles et sociales.

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6. Cognition : monologue intérieur

Pensées automatiques qui viennent de schémas d’interprétation que l’on a construit tout au long de sa vie en fonction de plusieurs facteurs :

- biologiques - génétiques - d’éducation - d’expériences personnelles

Cognition = ce que l’on pense ð Schéma d’interprétation et de représentation en fonction de Nos propres filtres Imagerie mentale Nos postulats Nos croyances et notre système de défense Emotion = ce que l’on ressent Comportement = ce que l’on fait L’idéal est de penser 62 % en pensées positives et 38 % en pensées négatives. Etat anxieux : 50 % + 50% - Etat sévère d’anxiété + dépression : 62% - Dépression sévère = 70 % - En coaching, en cas de dépression sévère, orienter vers un psy. 7. La restructuration cognitive grâce au coaching 1. Ne pas dire à votre coaché que ce qu’il dit est faux. 2. Lui faire découvrir un autre chemin en utilisant le questionnement 3. Examiner ses postulats et croyances disproportionnés, interprétation erronée de la réalité 4. Utilisez le contre-exemple 5. Evaluation des conséquences – Avantages et inconvénients 6. Des arguments contre l’évidence 7. Le dissocier – prise de distance – regard plus objectif des faits 8. Utiliser la star intime 9. Utiliser le levier douleur / plaisir D’autres systèmes de défense : C’est souvent notre seule façon de nous protéger avec nos limites actuelles. - s’évader dans le rêve, - s’isoler dans un couvent, - voyager souvent, - l’hyperactivité, - de l’hyper dévouement dans l’humanitaire, l’écologie, - l’engagement dans les partis politiques extrémistes, - les sports à risques, etc. Notre personnalité est en réalité un système de défense fabriqué depuis notre enfance et qui n’a rien à voir avec notre être véritable. Les explications données sont très succinctes, et seul un travail de thérapie avec un professionnel peut nous aider véritablement dans une voie de libération. D’autant plus, que nous sommes très habiles pour nous mentir sur nous-mêmes par protection inconsciente afin d’éviter de ressentir nos souffrances anciennes. Tout être humain est par essence naturellement bon, sans exception, à condition qu’il connaisse et désactive son système de défense, de croyances, de peurs et de désirs.

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Þ Précaution à prendre dans l’exercice de la relation d’aide 1. Ne pas poser de diagnostic médical (affaire des médecins et interdit aux non-médecins, ni

intervenir dans le traitement médical : cela est interdit par l’article L 378 du Code de la santé publique)

2. Déceler des antécédents par le biais de l’anamnèse sous forme de questionnement simple et naturel (revue des évènements pathologiques ou non, des médications, hospitalisations, dépressions ou soins pour les nerfs… prise de neuroleptiques ou consultation pour les nerfs…

3. Le renvoyer vers une personne plus qualifiée (médecin)

LA PERTE DU SOI

LA CONSTRUCTION DE L’ENFANT Rappel : Le soi = moi naturel, mon intuition, ce qui vient de mon centre, ma partie divine, l’accès à l'énergie de la création Le moi adapté = moi physiologique + héritage génétique + moi adapté à l’entourage permet de donner aux tensions de l’enfance et de la vie. Le moi adapté est appelé aussi ego (personnalité construite sur des interprétations souvent erronées de la réalité) Pour que l’enfant intègre psychiquement la réalité du monde, deux pôles sont nécessaires : ð Le dur : la frustration ð Le doux : la satisfaction Exemple : Quand un bébé pleure, il est dans une certaine tension corporelle. Pour que cette tension serve et qu’une intégration de l’expérience ait lieu, il faut que le parent vienne et donne un sens à ce que vit l’enfant. Si le parent est suffisamment empathique et ajusté, il va reconnaître ce qu’il se passe : sa mère va dire : « Oh ! Tu es en colère ! » Ce faisant, elle incarnera ce que vit le bébé, lui donnera un sens, confirmera ce qu’il ressent et alors sa tension prendra elle-même son sens et son moi naturel se construira. Par contre si la mère se trompe et dit : « Oh ! Comme il est content de voir sa maman, ce bébé, alors que celui-ci est dans une toute autre disposition, elle va donner un sens qui ne peut pas venir confirmer ce que ressent réellement son enfant à ce moment là. Si l’erreur se répète et donc si elle est pathologique, l’enfant pour se sortir de là et ne pas mourir, sera obligé de se couper en deux, de se schizer. Alors il va mettre en place un moi d’adaptation. L’enfant coupé en deux ne pourra jamais être lui-même. Le bébé vit dans une succession de tensions et de détentes. Nous sommes tous fabriqués de la même façon avec nos besoins de base, nos pulsions, notre organisation motrice, tonique et physiologique. Par contre, nous ne naissons pas tous avec les mêmes bagages. Par exemple, un bébé peut avoir un système sensoriel trop à vif, personne ne va pouvoir le consoler et on peut aboutir à un cas d’autiste. Elever un enfant uniquement dans la frustration par exemple : décider qu’il doit boire toutes les trois heures, qu’il n’a pas le droit d’ouvrir la bouche si on ne lui a rien demandé, qu’il ne doit toucher à rien, va l’amener à réagir corporellement et psychiquement en retrait face à l’interdit et emmagasiner en lui de la violence. Il va se construire en défense et cela va donner en gros, un petit « paranoïaque ».

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Alors que si on lui permet régulièrement de sortir d’une épreuve douloureuse pour passer à une phase de détente et là, la tendresse est cruciale, autrement dit, si on aide régulièrement cet enfant qui est en colère ou qui a faim ou qui a peur, à baisser son niveau de tension corporelle et psychique, celui va se construire sans refus, sans tension, dans l’acceptation de ce qui est. La réalité du monde dépend donc d’un mouvement de va et vient régulier de la tension (éviter la douleur) et la satisfaction (recherche de plaisir) pour aller petit à petit vers une atténuation du contraste de façon à ce que cet enfant prenne à son compte, cette dialectique pour édifier sa personnalité. Et là, seule la tendresse va permettre à l’enfant de pouvoir accepter la frustration comme faisant partie de la réalité. Si un enfant ne veut pas aller se coucher, la plupart du temps, les parents finissent par se fâcher. L’enfant pleure s’épuise et finit par s’écrouler. Si l’un des parents peut lui dire tendrement mais fermement : « Là vraiment, je ne reviendrai plus car j’ai besoin d’être seul(e) avec ton père (ta mère.) » Cela n’empêchera pas à l’enfant de vivre la frustration que la tendresse n’aura pas effacée mais il sera capable de la tolérer et de l’accepter. La plupart des parents d’aujourd’hui voudraient épargner toutes souffrances à leur enfant : c’est impossible. Cela s’appelle du maternage et ils infantilisent l’enfant qui aura du mal à devenir adulte plus tard et responsable de sa vie. Dans la vie, nous rencontrons des limites en permanence et il faut justement savoir faire avec. Si les parents amènent l’enfant à tolérer ses frustrations en lui expliquant avec tendresse mais fermeté à quoi elles sont dues et en lui fixant des limites, il saura alors les gérer et en faire quelque chose. Par contre, s’ils essaient de l’épargner en tout, il va devenir mégalo et penser qu’il n’existe pas de limites dans la vie. Il risque fort de devenir « hors limite, hors la loi ». Il y a autant de personnalités différentes que de personnes au monde, mais si les enfants ont été élevés dans le respect des règles et avec tendresse, leurs « moi adaptés » pourront se rencontrer même s’ils sont individuels et singuliers puisque leurs valeurs de construction auront été les mêmes. Ce chapitre décrit toutes les complexités de la psyché humaine, c’est-à-dire tout ce qui vient du fond de notre personnalité et qui perturbe notre vie de tous les jours, nos pensées, nos relations humaines intimes ou sociales. Nos actions et nos pensées sont dirigées par notre inconscient. Ce sont nos blessures, par manque d’amour, d’écoute et de présence, subies dans nos premières années de la vie et même dans le ventre de notre mère, ainsi que les traumatismes de la naissance qui construisent la plupart de nos croyances conscientes et inconscientes. Et cela s’ajoute à toutes les croyances, épreuves et missions inconscientes transmises de génération en génération dans notre famille et notre culture. Tout cela déforme la réalité dans nos relations humaines. Ce sont des paroles, des actions ou des pensées de mon entourage qui m’obligent à croire que je ne pourrai pas être moi-même, si je veux survivre. Car pour l’enfant, être aimé de sa mère et de son père tel qu’il est (et non pas comme ses parents voudraient qu’il soit) est une question de vie ou de mort. L’enfant accepte de mourir à lui-même, donc de refuser son moi naturel « sa partie divine en lui », pour avoir un semblant d’amour de ses parents.

Après une accumulation de blessures, de manifestations de rejet ou de désirs imposés, l’enfant se forme une nouvelle manière d’être ; c’est alors que se développe la névrose (il se transforme), par besoin de survivre. Comme les souffrances sont intolérables, ce traumatisme profond affecte la mémoire (trop douloureux = oubli).

Nous construisons alors un système de défense. C’est la peur qui fait entrer en action notre système de défense (défense = blocage des sentiments réels). Les besoins et les sentiments refoulés sont inconscients parce que : - ils sont présents avant que l’enfant ne soit capable de les identifier. - ils sont réprimés par des parents névrosés. - ils sont trop douloureux pour être gardés en mémoire (mais pas dans la mémoire du corps qui n’oublie rien !)

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Nous sommes à la croisée des chemins. D’un côté, énormément de parents battent encore leurs enfants et depuis des décennies, apparaît une autre forme de violence parentale : Le laxisme et la démission des parents devant la difficulté à élever leurs enfants qu’ils laissent libres de s’accaparer leur vie, sans guide. C’est de l’abandon : laisser un enfant sans structure, sans orientation, sans limite, c’est créer à l’intérieur de lui de l’instabilité, voire de la violence car son besoin fondamental d’être sécurisé, protégé n’est pas comblé. Cette violence se manifeste par une implosion silencieuse toute aussi dangereuse que la violence due à un parent qui bat son enfant et qui se manifestera, elle, par une explosion bruyante. Les enfants victimes, battus sont très inhibés, coincés, rétrécis alors que les enfants « abandonnés » par la démission des parents, seront des enfants qui cassent tout. Aujourd’hui, la plupart des enseignants se plaignent que la majorité des enfants cassent tout, ne connaissent plus de limites, ne distinguent plus le bien du mal. Ce sont des enfants symboliquement abandonnés par l’absence de la loi ou absence du père. Il ne faut pas confondre qui fait la loi : mère, père, nourrice, grands-parents… et qui représente la loi : rôle du père. Cependant, ce vieux schéma est en train de changer : les mères représentent peu à peu le monde de la société et la femme « pondeuse » est devenue une business woman qui rentre tard le soir alors que de plus en plus, il apparaît un nouveau genre de père : « le papa poule » ou « le papa copain ». ALERTE ! Notre société est en danger ! Le rôle du père, de la mère, du papa, de la maman, ne sont plus assurés. PERE : Son rôle est de donner un cadre, des règles, des lois, de l’exigence. Il lui appartient de parler de l’histoire familiale, culturelle, des racines, des secrets de famille. PAPA : Il donne de la tendresse à tout âge (sans désir), il apprend le jeu, l’éveil corporel et physique, il reconnaît l’être en moi sans jugement. MERE : Elle apprend le ressenti, le langage des émotions, la science du foyer, de l’accueil, du refuge, de l’autonomie. MAMAN : Elle donne les câlins (sans désir), la tendresse, l’éveil de tous les sens, elle reconnaît et accepte mes besoins et mes désirs, m’explique mes frustrations

Nous sommes tous des mammifères et comme tous les mammifères Nous ne sommes pas terminés à la naissance.

Comme tous les mammifères, nous avons les besoins suivants : - besoin d’allaitement par notre mère - besoin de présence de notre mère et de notre père - besoin de protection contre les agressions extérieures - besoin de sorties progressives et accompagnées dans le monde extérieur avec protection rapprochée de papa et maman - besoin de tendresse, de toucher, d’écoute, de compassion - besoin d’éducation correspondant à chacun de nos âges Ce qui pourrait se résumer en un mot : accueil Dans notre société occidentale, notre mère et notre père sont trop occupés, donc pas assez présents et trop blessés psychologiquement.

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Ce qui amène les conséquences suivantes : - Nous sommes handicapés psychiquement et surtout affectivement - Nous avons besoin d’une rééducation longue, progressive et d’être aidés, encouragés, dans un cadre protecteur identique à celui du terrier de certains mammifères - Mais pour rééduquer notre handicap, il faut le connaître parfaitement. « Nous ne pouvons pas tricher avec ces besoins fondamentaux. Sinon, et c’est le cas pour la majorité d’entre nous, nous sommes des êtres blessés inaptes à la vie en famille, en société, en couple ou dans notre solitude. » Extrait du livre « JE » André Lemoine Editions Le Fil de soi

LE COMPLEXE D’ŒDIPE OU D’ELECTRE

La structure, la construction de l’être Ou « Je quitte Maman, je me confronte avec Papa

Et je prends ma force et mon autonomie » (ou toute personne jouant (ou toute personne jouant ce rôle dans mon enfance) ce rôle dans mon enfance)

Je me sépare de ma Maman nourricière

pour aller vers Papa, l’extérieur, la connaissance

Je me confronte avec Papa ou toute personne jouant ce rôle

Je suis autonome et j’ai toute ma force avec mes propres idées, mes propres besoins, mes propres désirs que j’ai découverts grâce à ma confrontation avec Papa ou toute personne jouant ce rôle, à condition que la tendresse, l’Amour inconditionnel, l’acceptation, la présence et l’écoute aient entouré mon parcours. Conséquences à l’âge adulte (processus accompli jusqu’au bout): - Je ne sacrifie pas mes besoins et mes désirs pour ceux de l’autre en croyant que c’est de l’amour. Cela peut être avec une personne du même sexe ou pas. Souvent, c’est inscrit dans mon passé avec un jumeau, un frère, une soeur ou toute autre personne qui a beaucoup compté dans ma petite enfance ; et également à la suite d’un héritage familial inconscient pouvant remonter à plusieurs générations. - J’accepte la confrontation avec toutes les personnes qui essaient de prendre le pouvoir sur moi, du même sexe ou pas.

Le père a un rôle essentiel dans le développement de l’enfant.

« Le père montre la différence pour que la mère puisse mettre de la distance »

Maman Moi Papa

Moi Papa

Moitoutseul

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Le père demande à l’enfant de s’adapter au monde extérieur, donc de passer du monde sécurisant au monde des épreuves. Le père est le guide, le tuteur de l’enfant. Le manque du père absent physiquement ou absent de son rôle de père (le père n’a pas été assez présent pour nous aider à nous séparer de notre mère) amène les conséquences suivantes : Pour le garçon : - virilité fragile, - peur de la relation intime avec une femme, peur d’aimer. - non identification au père - ne connaît pas le rôle de père. Pour la fille : - “jamais aucun homme ne voudra de moi !” - dévalorisation de la féminité, - idéalisation de l’homme, - femme amazone ou séductrice, - inhibition de la créativité et de la sexualité. La peur du père: Que l’on soit fille ou garçon, l’éducation dans notre culture et bien d’autres nous a souvent amenés à craindre notre père. Même notre maman utilise souvent l’argument : “tu vas voir ton père quand il va rentrer !”. Je ne parle pas ici de la brutalité et des colères que beaucoup ont subies. Que la crainte du père soit fondée ou non, les conséquences sont désastreuses. La vraie autorité ne s’appuie pas sur la peur, mais sur la tendresse.

Sinon, toute notre vie devient construite autour de la peur du père et notre comportement est modifié dans toutes nos relations avec une autorité, quelle qu’elle soit : l’administration en général, la police, notre patron (homme ou femme), nos enseignants, la justice, les impôts, les prêtres et tout rapport de domination dans le couple. Nous pouvons réagir par la soumission, la rébellion, la séduction ou au contraire un autoritarisme, une agressivité ou une brutalité exagérés.

L’épouse, mère ou pas de l’ado doit s’intercaler entre le père et la fille en lui expliquant qu’elle va devoir trouver un autre homme dans sa vie. Si l’épouse ne joue pas son rôle en ne s’intercalant pas entre le père et la fille :

Premier risque La menace et la peur de l’inceste provoque une distance affective qui empêche la confrontation saine et nécessaire entre le père et la fille afin d’amener l’individualisation de l’enfant.

LA PERTE DU SOI

LE ROLE DE LA MERE, DE L’EPOUSE DANS LA RELATION PERE /FILLE

PERE

EPOUSE

FILLEADO

RELATION

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Deuxième risque Le père et la fille acceptent la fusion. L’inceste devient réel ou la relation dans les attitudes, les comportements et les pensées deviennent incestueuses. Impossibilité pour la fille et le père de trouver un(e) autre partenaire. Troisième risque Le père fuit par peur de l’inceste mais n’ose pas confronter sa fille une bonne fois pour toute et la fille lutte pour rester en fusion. La fille souffre et se sent rejetée par son père. Quatrième risque Le père névrosé abuse de sa fille. La fille lutte et essaye de fuir mais est abusée de force par son père : humiliation, dégoût de l’homme… Ces différents types de relation affective avec le père se répètent plus tard avec le ou les hommes que l’on côtoie (mari, un fils, frère, un patron…)

LES ÉTAPES DU DÉVELOPPEMENT PSYCHIQUE DE L’ENFANT POUR DEVENIR ADULTE

Cet exposé est nourri par toute la science de la psychanalyse et des psychothérapies modernes ainsi que par les enseignements traditionnels transmis par les grands initiés présents et passés. 1 - Fusion - Défusion - Différence - Frustration Pendant ce premier stade, l’enfant se rend compte qu’il n’est pas sa mère, il est un être séparé, il est différent de sa mère. Mais il peut retrouver ce contact privilégié par moments. Il accepte la frustration (ne pas toujours obtenir ce qu’il désire). L’acceptation de la frustration ne peut se faire que dans l’amour et la tendresse; elle n’est jamais acceptée (dans notre coeur) si elle est imposée brutalement sans communication. 2 - Clivage - Ambivalence L’enfant se rend compte que sa mère est un être bon, qu’il aime, car elle lui donne ce dont il a besoin ; et, à un autre moment, c’est un être méchant, qu’il hait, car elle ne lui donne pas ce dont il a besoin, ce qu’il réclame. L’ambivalence est l’acceptation que dans chaque être, y compris moi-même, il y a une partie juste et une partie non juste en même temps, sans jugement positif ou négatif. 3 - Pouvoir intérieur L’enfant découvre qu’il a en lui un pouvoir sur sa vie, qu’il peut diriger ses actions comme bon lui semble. Sa mère ne lui est pas indispensable pour agir. Il a sa propre autonomie, il joue, il crée. Qu’il soit fille ou garçon, il sait qu’il peut créer sa vie, celle qui lui convient, remplie de joie, avec ses épreuves, dont chacune est uniquement faite pour le faire grandir, s’il les accepte. Il ne copie le modèle de vie de personne, surtout pas celui de maman et papa, et il ne manipule personne de façon consciente ou inconsciente.

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4 - L’altérité L’enfant découvre que l’autre est un autre. L’autre possède son propre pouvoir, sa propre autonomie. Il a exactement les mêmes chances que lui de vivre sa vie, différente de la sienne. Il est l’égal de l’autre. La comparaison de ses choix de vie avec l’autre n’est pas nécessaire. Il n’a donc pas besoin de prendre le pouvoir sur l’autre ni de se soumettre à l’autre. Il a des copains, des amis. 5 - Protection - Autodéfense L’enfant découvre le besoin de se protéger de l’autre. Il l’accepte différent, composé de juste et de non juste, et possédant son propre pouvoir. Il comprend son besoin de se protéger de l’autre sans colère, sans agressivité; de ne pas fusionner en permanence avec l’autre quand l’autre est mauvais pour lui. Il n’a plus peur de l’autre, il se protège. 6 - Distance L’enfant apprend à mettre la bonne distance entre lui et l’autre suivant ses propres besoins. Il écoute et accepte les besoins de l’autre sans forcément lui donner toujours satisfaction, en se respectant. Il apprend à trouver sa place, en respectant la place de l’autre. Il apprend à communiquer avec l’autre. L’apprentissage de la protection, de la bonne distance n’a rien à voir avec le système de défense névrotique ou psychotique que nous avons fabriqué dans notre enfance pour nous protéger. Ce mécanisme construit dans notre inconscient est la preuve que nous n’avons pas eu le droit de mettre la bonne distance avec nos parents, frères et soeurs et toutes les autorités qui ont jalonné notre jeunesse. Nous avons subi toutes leurs névroses de par notre statut d’enfant, et nous avons été obligés de supporter notre famille et notre système éducatif. Nous étions prisonniers, pris au piège des adultes. 7 - L’identité - L’individuation L’enfant apprend à découvrir son identité, quel individu il est. Il comprend qu’il a un rôle à jouer sur cette terre, en harmonie avec tous les êtres humains, les animaux, la nature. En se respectant, en s’aimant, il apprend à respecter, à aimer le reste du monde. Il découvre son territoire, ses limites, ses frontières, son chemin de vie dans la paix, l’amour et la joie et il respecte le territoire, les limites et les frontières de l’autre, il partage, il donne sans se sacrifier. Il apprend à accepter et à exprimer son ressenti. 8 - Le prix à payer L’enfant découvre que pour tout désir il y a un prix à payer, un effort à faire. Il apprend à prendre soin de son désir et de ses besoins. 9 - L’engagement L’enfant accepte que, pour réaliser ses objectifs, ses désirs affectifs, ludiques ou scolaires, il doit s’engager, c’est-à-dire accepter les contraintes afin d’atteindre son but. L’enfant accepte la contrainte de l’école, la fidélité à ses amis, l’honnêteté et la sincérité dans ses relations ainsi que les règles des parents et de la société. 10 - L’épreuve - La souffrance L’enfant accepte les épreuves pour grandir. L’épreuve n’est pas une punition ou la réparation d’une faute, elle est un examen de passage, une initiation qui nous permet de grandir, un passage franchi définitivement car même si une épreuve ressemble à une épreuve ancienne que nous avons acceptée, il s’agit toujours d’un niveau de conscience ou de connaissance supérieur. La souffrance est la non acceptation de l’épreuve. La douleur, la difficulté sont réelles, la souffrance ne l’est pas.

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11 - L’acceptation de l’échec L’enfant accepte sans émotion l’échec comme cadeau pour comprendre et accepter ses limites actuelles afin de pouvoir les dépasser plus tard et rien de plus. La vie est un immense et magnifique jeu de société à condition de ne pas s’identifier au pion mais de l’observer en jouant le mieux possible avec le pion de notre être; et en acceptant de perdre comme de gagner sans émotion mais dans la joie de participer, puisque nous sommes en même temps le pion qui perd et le pion qui gagne. 12 - Le manque - Le vide intérieur L’enfant accepte le manque, tout ce qui lui a manqué dans son enfance : l’amour, la tendresse, l’écoute, la liberté, la reconnaissance. Il accepte la sensation du vide, du rien, de ne rien chercher à combler à l’intérieur de lui. Il accepte ses blessures. Voilà toutes les étapes qu’un enfant baignant dans un environnement familial, éducatif sain a pu acquérir avec une maman, un papa, un père, une mère, présents et parfaitement conscients de leurs rôles et ayant eux-mêmes acquis ces différents stades de développement ; l’enfant ayant dans son enfance côtoyé des enseignants, des religieux et des camarades, lui permettant de grandir dans la liberté et l’amour de l’autre. Il y a une pointe d’humour dans cette description utopique de l’enfance idéale pour comprendre que nous, adultes, nous n’avons pas toujours pu acquérir dans le fond de notre être les différents stades de l’enfant. D’où la nécessité à l’âge adulte de refaire ce travail psychologique et spirituel et devenir enfin des adultes et peut-être permettre à nos futurs enfants de grandir un peu plus vite que nous. Et si c’était ça l’amour ? ... Nous pouvons en déduire qu’être adulte, c’est accepter : La défusion : Chacun a besoin de vivre sa vie avec ses expériences, sans qu’elles soient d’une grande utilité pour l’autre. Elles ne sont que des informations parmi tant d’autres. Ma seule action possible avec l’autre, y compris mes enfants, mon conjoint, c’est de mettre un cadre, des limites, des moments de partage et d’écoute (sans débat stérile qui a pour but de convaincre l’autre). Je parle de moi, je ne donne pas de conseils mais seulement de l’amour, une sorte d’élan du coeur dans le silence des mots en respectant l’espace de l’un et de l’autre. La frustration : J’accepte dans la joie, la paix, de ne pas obtenir toujours ce que je désire. L’ambivalence : Chacun de nous possède une partie (la plus importante), merveilleusement belle, parfaite, mais recouverte d’une autre partie qui, à chaque instant, peut être dangereuse pour moi ou pour l’autre. Ce qui m’oblige à une vigilance dans l’observation de mon ressenti et du ressenti de l’autre dont les manifestations corporelles ne peuvent pas mentir. J’accepte également de dépasser en moi la notion de polarité, et j’accepte sans émotion particulière, succès-échec, louange-critique, richesse-pauvreté, amour-trahison, etc. Le pouvoir intérieur : J’ai en moi et chaque être humain a en lui le pouvoir sur sa vie, en acceptant ses limites, ses handicaps, en acceptant de la rendre belle ou moche sans que personne d’autre n’en soit responsable. L’altérité : J’accepte qu’aucun autre être humain n’a exactement les mêmes valeurs que moi, les mêmes souffrances, les mêmes croyances, les mêmes blessures; et je ne peux que l’entendre puisqu’il m’est impossible de le comprendre - mon système de références étant fondamentalement différent du sien -. La distance : J’accepte mon besoin d’ajuster en permanence la distance avec l’autre - y compris mon conjoint, mes enfants et mes parents - et j’accepte leurs besoins à eux.

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L’affirmation sans approbation : Ma vérité, mon chemin de vie, inscrits au fond de mon âme, n’ont pas à être comparés avec ceux des autres, je n’ai pas besoin de rencontrer des personnes ayant la même tâche humaine que moi pour me rassurer, car la mienne est unique. Et personne n’a le pouvoir de juger mon action, je n’ai donc besoin de l’approbation de personne. La fin de l’illusion de la toute puissance-infantile : J’accepte de perdre le pouvoir du bébé croyant qu’il suffit de vouloir pour obtenir et croyant qu’il peut diriger sa vie et celle des autres selon sa seule volonté en oubliant son chemin de vie inscrit au fond de son âme, en toute humilité. L’engagement : Dans mes relations professionnelles, amicales ou dans mon couple, j’accepte de m’engager en exprimant clairement le cadre (la loi, les limites, les règles) dans lequel je souhaite vivre mon engagement. Quand je m’engage, j’accepte également de pouvoir me désengager sans agressivité ni reproche si les conditions de l’engagement évoluent et remettent en cause l’intégrité de mon être ou mettent en péril ma santé physique, émotionnelle ou mentale. Mon désengagement intervient quand j’ai exprimé pleinement et clairement ce danger à mes partenaires et qu’aucune solution, acceptable pour moi, n’a été trouvée. La confrontation : J’accepte de me confronter à l’autre, sans accusation, c’est à dire d’oser dire autour de moi, même et surtout avec ceux qui sont en désaccord avec moi, ce que je pense, ce que je sens, ce que je désire, sans agressivité mais sans compromis avec mon ressenti, mon être profond, mon âme. Cela ne m’empêche pas, ensuite, d’agir pour le bien de l’autre mais sans soumission, dans l’amour et dans ma paix intérieure, sans me forcer et dans l’acceptation la plus totale. La confrontation peut être terrible mais elle est nécessaire pour grandir. Et j’accepte de vivre sans m’accrocher à mes désirs, en dépassant mes peurs. Quand je suis adulte, la vie est ma mère car elle m’apporte en permanence des épreuves à surmonter pour m’aider à acquérir les notions ci-dessus.

L’ANALYSE TRANSACTIONNELLE Le fondateur de l’Analyse Transactionnelle s’appelle Eric Berne (1910-1970) Il a conçu une théorie de la personnalité et un outil concret d’analyse. Elle tire son nom du mot « transaction » désignant un échange verbal ou autre, entre deux personnes. L’analyse transactionnelle s’intéresse à la totalité de la personne et propose des moyens propres à favoriser des progrès et/ou des changements dans les façons habituelles de fonctionner de la personne. C’est une technique de traitement des troubles affectifs, relationnels et de la personnalité.

LES 3 ETATS DU MOI

L’individu enregistre comme une bande de magnétophone son vécu, depuis sa naissance et peut-être même avant, pendant sa conception. L’individu dispose d’une personnalité nantie de trois instances de réflexion et d’action, qui sont progressivement construites et développées dans l’enfance. Le moi Parent est le siège de l’appris, de la culture, du passé

Les recommandations, prescriptions, conseils, ordres, croyances, injonctions, habitudes… inculqués par les parents depuis la naissance jusqu’à l’adolescence, puis relayés par les professeurs, amis et toute personne ayant eu une influence sur nous, vont constituer peu à peu notre stock de données du moi Parent.

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Le moi Adulte est le siège du pensé, du discernement

Cet état du moi se caractérise par sa vocation à l’objectivité, la neutralité, la raison, la logique. C’est une sorte d’ordinateur qui saisit les données, les combine intelligemment, les traite logiquement en procédant par inductions et déductions successives pour enfin prendre la bonne décision, entraîner la meilleure action. C’est la partie froide et réfléchie de la personne qui s’exprime, au-delà de ses préjugés ou de ses pulsions.

Le moi Enfant est le siège du senti.

Le moi Enfant apparaît simultanément avec la naissance et est le siège des sentiments, des émotions, des besoins et des pulsions. C’est celui qui ressent la soif, la faim, le besoin de bouger, celui qui a besoin d’être aimé, qui a peur, qui a des colères, des chagrins, des tristesses et des joies. C’est donc, sous son impulsion que l’on pleure, que l’on rit, que l’on joue. C’est l’enregistrement des évènements intérieurs, les réponses du petit enfant à ce qu’il perçoit.

1. L’état du moi parent

- Parent normatif IL veille à la sécurité d’autrui, il est garant des lois et limite les comportements excessifs. Il fixe le cadre, les limites. - Parent sermonneur Il critique, juge, contrôle, interdit, accuse, proteste, ordonne de faire ou ne pas faire. C’est le parent « méchant » sévère, autocrate. Il engendrera la contre-dépendance. - Parent nourricier donnant Il aide et permet de faire, cajole, console, explique et favorise la résolution des problèmes, tend la perche, remonte le moral. - Parent nourricier étouffant Il peut être étouffant, possessif, accaparant, castrateur. Il induit l’attitude de dépendance de par son comportement Sauveur. Il évite les épreuves nécessaires pour que l’enfant puisse évoluer, il materne et infantilise.

L’idéal est que la construction de la personnalité d’un enfant se fasse en présence de deux parents responsables, un normatif + en général le père, et un nourricier +, la mère. L’enfant pourra alors se construire, devenir responsable, autonome et indépendant.

Il faut noter que l’état du moi Parent de l’enfant enregistre toutes les transactions entre ses 2 parents. L’harmonie ou la discordance de ses parents modifiera le contenu de la construction du moi Parent de l’enfant. Ainsi dans le cas d’une mère « nourricière donnante ou étouffante » et d’un père « sermonneur ou normatif » et vice et versa, la construction du moi Parent de l’enfant sera discordant, contradictoire et générateur d’anxiété.

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2. L’état du moi adulte

Le moi Adulte existe rudimentairement chez l’enfant dès l’apparition du langage, mais il ne sera vraiment formé avant l’âge de 12/14 ans A travers le moi Adulte, l’enfant peut commencer à faire la différence entre la vie enseignée, et celle qui est sentie et pensée par lui-même. - Adulte analytique Le moi Adulte est foncièrement réfléchi, objectif, logique et rationnel. Son mode d’expression est le questionnement, la reformulation, le recadrage des informations de façon à pouvoir les analyser correctement afin de prendre la bonne décision. Il a une fonction mémoire, analytique et combinatoire : stockage et traitement de l’information en combinant les informations entre elles.

- Adulte mal informe Il est possible que l’environnement fournisse au moi Adulte des données erronées. Dans ce cas, le moi Adulte peut se tromper, se fourvoyer et mal interpréter les termes de la situation.

- Adulte synthétique Il fait appel à l’intuition, à la créativité, il est connecté au moi naturel, à la partie divine. Très peu de personnes font appel à lui, car elles en sont coupées par leurs interférences et n’ont pas le réflexe d’y avoir recours, conditionnées par des habitudes inconscientes et automatiques.

- Adulte contamine Soit par le moi Parent : c’est le cas lorsque le moi Adulte puise ses réflexions dans le dictionnaire des idées reçues par le conditionnement des parents, de la société, des préjugés et croyances familiales ou collectives. Soit par le moi Enfant : lorsque le moi Adulte se laisse envahir par les pulsions et les émotions du moi Enfant. Ex : Croire que tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Le moi Parent est dans l’illusion car il voit la réalité avec les données du moi Enfant. Il peut conduire l’adulte à des délires ou à des hallucinations.

3. L’état du moi enfant - Enfant soumis Il admet, consent, s’incline, s’adapte, accepte facilement l’éducation, les habitudes et conditionnements des parents ou figures parentales.

- Enfant rebelle Il discute, s’oppose, critique, conteste et ne se démet qu’après trépignations, colères, pleurs, cris ou caprices.

- Enfant libre creatif C’est l’enfant spontané, sans tabou, sans contrainte, sans préjugé, qui s’étonne de tout et de rien, se retourne dans la rue sur les anomalies de la vie.

- Enfant libre destructeur L’enfant élevé par des parents étouffants, materné, sans limite ; laxisme et démission des parents. Il peut faire du mal aux autres ou à lui-même. Quand la pression de ses émotions est telle qu’il perd le contrôle de lui-même et il se laisse aller dans des excès incontrôlés, on parlera de « l’enfant fou » L’enfant fou ne contrôle pas, hurle, casse des objets, agresse ses partenaires et pourra dans des cas extrêmes commettre des meurtres passionnels (pulsions incontrôlées)

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!!!!!!MAL!INFORME!!!!!!!

!!!!!!!!!!!!!!!ADULTE%

!!!!!!!!!!!!!!!!Intui*f!+!

!!!SYNTHETIQUE!!

ADULTE%

Intui*f!!3!

CONFUSION!MENTALE!

ORDINATEUR% ORIENTE%

GENERALISATEUR% CONTAMINE%

CERVEAU!

GAUCHE!!

CERVEAU!

DROIT!!!Moi!Parent!:!préjugé!

!

!!Moi!Enfant!:!illusion!

SAGE!!COACH!

LA%STRUCTURE%DE%LA%PERSONNALITE!

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LES MESSAGES CONTRAIGNANTS (DRIVERS)

Les messages contraignants se sont construits au cours de notre enfance. Ce sont des injonctions qui nous ont été données en grande partie par nos parents et par notre éducation liée à la culture de notre pays. Ces messages ont été entendus ou pas, mais l’enfant en a déduit que s’il les respectait, il serait aimé par ses parents. Ces instructions, nous les avons intégré, engrammé en nous et nous les laissons inconsciemment guider nos comportements d’où le mot anglais « drivers » afin d’éviter de nous sentir rejetés. Nous espérons que, de la sorte, nous allons nous faire apprécier et accepter par nos parents, puis plus tard par les autres. Il existe 5 messages contraignants majeurs : 1. Dépêche-toi 2. Sois fort(e) 3. Sois parfait(e) 4. Fais plaisir, sois gentil (le) 5. Fais des efforts, travaille dur Ces injonctions sont à la base un message bienveillant des parents. Bien entendu, pour les parents, il n’y a rien de mal à donner ce genre d’injonctions à leurs enfants. Un enfant qui serait gentil, qui ferait parfaitement son travail, qui travaillerait consciencieusement et qui ferait rapidement ce qu’il a à faire, qu’il soit garçon ou fille, peut-être montré comme un modèle et on peut lui prédire, sans trop de risque, une brillante réussite. L’inconvénient, c’est que ces injonctions ou drivers ne sont pas pris comme des conseils mais comme des obligations, des ordres auxquels l’enfant ne peut prendre le risque de désobéir par peur de ne pas être aimé, apprécié et voire rejeté par les parents. A chaque fois que les parents insistent sur l’un ou l’autre de ces drivers, ils sous-entendent que l’enfant est exactement à l’opposé.

DRIVERS SOUS ENTENDUS Dépêche-toi Tu n’es qu’un(e) traînard(e) Sois fort(e) Tu n’es qu’une mauviette Sois parfait(e) Tu n’es pas à la hauteur Fais plaisir, sois gentil (le) Tu vaux moins que les autres Fais des efforts, travaille dur Tu es un(e) incapable

FAIS DES EFFORTS - Fausse promesse : Tu seras récompensé ! - Exigence : Je dois toujours continuer à faire des efforts et à travailler dur ! - Besoin : d’être reconnu, d’amour - Peur : du rejet, de ne pas être aimé, de l’échec - Attitude : Toujours dans la souffrance et l’effort. Morosité. Mentalité de perdant.

Se fatigue pour obtenir du résultat. Provocateur et marginal. - Stress : Redouble d’efforts, accuse les autres de ne pas en faire assez.

Il se fatigue très vite, complique les choses et les choses n’aboutissent pas. Râle, soupire. - Temps : Travaille trop. Désordonné et inorganisé.

Plan d’actions

- Je réussis à mettre un contrat facile à ma mesure - Je liste mes talents et mes qualités - Je liste tout ce que je peux faire facilement et obtenir facilement - Je sais me contenter de ce qui est à mon niveau et dans mes possibilités - J’apprends à me faire plaisir et à mettre du plaisir dans ce que je fais

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- Je mets de la légèreté dans ma vie - J’apprends à communiquer avec les autres et la bonne intégration sociale - J’accepte que les choses puissent être simples et faciles - J’équilibre mes efforts et mes résultats - J’apprends à aimer la vie, le plaisir, la réussite et l’efficacité - Je travaille sur l’estime de moi et l’amour de moi/des autres - Je respecte mon écologie, mon corps en travaillant moins durement

Antidote : réussis a ta mesure !

Messages positifs à se donner : - L’essentiel dans la vie n’est pas de se fatiguer mais d’obtenir du résultat ! - Tu réussiras mieux si tu aimes ce que tu fais et tu y prends du plaisir ! - Je me valide et me remplis d’amour pour moi ! - J’ai une mentalité de gagnant ! J’ai le goût du bonheur ! - Seul, je peux beaucoup, à plusieurs je peux énormément ! - Je peux obtenir des choses sans travailler aussi dur !

DEPÊCHE-TOI - Fausse promesse : Tu vas pouvoir « tout faire » dans le temps dont tu disposes - Exigence : Je dois me dépêcher et donner l’impression que je suis dans l’action - Besoin : d’être reconnu pour mon travail, ma rapidité d’intervention - Peur : de manquer de temps, d’argent, du lendemain (insécurité) - Attitude : Suractivité, fait plusieurs choses à la fois, ne tient pas en place, court après tout. - Stress : S’agite pour faire, n’arrive plus à se concentrer, fatigue, surmenage

S’il ne fait rien ð sentiment d’inutilité ð culpabilité ð angoisses - Temps : Manque toujours de temps, n’arrive pas à structurer le temps, peut devenir lent et

souvent en retard en rébellion à ce driver

Plan d’actions - Je détermine mes priorités - Je me fais une liste de tâches tous les jours - Je délègue et arrête de tout faire - J’arrête de faire tout ce qui me pompe de l’énergie et qui n’est pas important - Je fais une chose après l’autre - Je m’impose des temps de repos et de relaxation - J’apprends à rester tranquille et à me concentrer - Je prends soin de mon corps - Je ralentis mon rythme et je trouve un rythme adapté

Antidote : GÈRE TON TEMPS Messages positifs à se donner:

- Je me donne la permission de vivre à un rythme équilibré et de me dépêcher uniquement quand c’est indispensable.

- Je me respecte et je prends le temps de vivre ! J’arrête de vouloir toujours faire !

SOIS - FORT

- Fausse promesse : Tu vas pouvoir toujours prouver que tu es le plus fort ! - Exigence : Je dois être fort vis-à-vis des autres et être vu comme « solide »! - Besoin de se sentir conforme, d’avoir raison, de reconnaissance de sa valeur, de liberté - Peur d’être rejeté ou trahi, peur des autres - Attitude : Cache ses faiblesses et ses manques, fait illusion pour compenser. Grands

rêveurs qui se perdent dans les théories. Vit en tension permanente. Ne veut pas accepter qu’il a des limites. Intolérant face à la faiblesse des autres. Forte résistance aux changements.

- Stress : Susceptible. Se sur adapte. Se surmène. Colères manipulatrices (menaces sans effets!)

- Temps : Dispersé. Commence tout un tas de choses et ne finit rien. Pas de constance.

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Plan d’actions - J’apprends à communiquer clairement - Je suis franc, clair et honnête sur mes intentions, sur qui je suis - J’apprends à dire les choses et à exprimer mes sentiments - Je suis compréhensif et tolérant avec les autres - J’ose me montrer tel que je suis avec mes qualités et mes faiblesses - Je ne fais plus illusion et j’apprends à faire les choses que je n’aime pas faire - Je développe mon autonomie et ma responsabilité - Je mets en place des apprentissages et disciplines pour acquérir des compétences - J’arrête le « oui, mais » et je passe à l’action - Je travaille ma susceptibilité et gère mon agressivité - J’apprends à écouter mon corps, à me respecter - J’arrête la surexcitation et passe dans l’équanimité - J’apprends à hiérarchiser, à donner des priorités

Antidote : SOIS OUVERT !

Messages positifs à se donner : - Les autres m’aimeront autant si je montre mes faiblesses! - Je me donne droit à l’erreur et je donne aux autres, le droit à l’erreur ! - Je n’ai pas besoin d’être le plus fort, j’arrête de faire illusion ! - J’ai confiance dans ma capacité à acquérir les compétences dont j’ai besoin. - J’ai confiance aux autres. - Je m’abandonne à la vie, lâche prise, je n’ai pas besoin de tout contrôler !

SOIT PARFAIT - Fausse promesse : Tu vas pouvoir être parfait partout et à 100%! - Exigence : Je dois être parfait et tout maîtriser ! - Besoin : d’être à la hauteur, dans l’exploit, d’être reconnu pour son travail, d’informations

précises. - Peur : de l’échec, de perdre le contrôle - Attitude : Toujours sous tension, pense toujours pouvoir faire mieux. Bourreau du travail,

très organisé, surmené mais pas réaliste! Il est dans le tout ou rien. Aime le travail bien fait mais pas l’improvisation. Ne délègue pas.

- Stress : Perfectionniste, sur contrôle, intolérant, frustré par le manque de compétence des autres. Épuisement - Violence contre soi, incapacitation.

- Temps : Fait et refait plusieurs fois. Emploi du temps précis et rigide. Passe un temps fou sur un même travail. Perd du temps. Ne laisse pas de place.

Plan d’actions

- Je reconnais qu’une vie sans faille et sans erreur n’existe pas - J’accepte de ne pas être parfait - J’ai le droit à l’erreur et j’accepte de ne pas être toujours bon partout - Je mets mon exigence au service de l’excellence et non de la perfection - J’apprends à demander de l’aide et à déléguer - Je regarde ce qui est utile et laisse de côté le superflu - J’arrête de me tuer au boulot en prenant des temps de pause et de relaxation - Je prends soin de mon corps et de mon écologie personnelle - J’apprends la souplesse et la flexibilité. J’arrête d’être exigeant avec moi - Je lâche la rigueur et j’apprends à me détendre, à me faire plaisir - Je me laisse porter par la vie

Antidote : SOIS REALISTE !

Messages positifs à se donner : - Les autres m’aimeront même si je ne suis pas parfait ! - Tout ce qui n’est pas indispensable est inutile! - Je prends soin de mon corps et je respecte mon écologie ! - Je fais le deuil des réalisations parfaites, utopiques et impossibles!

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FAIS PLAISIR - Fausse promesse : Tu vas pouvoir faire plaisir à tout le monde ! - Exigence : Je dois à tout prix faire plaisir à l’autre, même à mon détriment ! - Besoin de reconnaissance de sa valeur en tant que personne, d’amour - Peur du rejet, de ne pas être aimé, de gêner, de déranger, de la solitude - Attitude : Cherche trop à faire plaisir- Séduction- Fuit les conflits - Ne sait pas dire non

o Souvent victime, sauveur ou persécuteur - Incapable de gérer son émotionnel o Dépendant des autres et du regard de l’autre. Sensibilité très développée

- Stress : Doute, inquiétude, critique. se sur adapte, dévalorisation de soi. Souffre et - dévalorise les autres - Temps : Perd du temps dans des contacts inutiles, il n’a pas de priorité. Se laisse envahir

par toutes les o demandes.

Plan d’actions

- Je fixe mon cadre, mes limites. Je me fais respecter. - J’apprends à dire non au risque de déplaire. - Je m’occupe de moi en premier. - Je n’imagine pas les besoins des autres à leur place. - Je donne exactement et uniquement ce qu’ils me demandent et seulement si cela est juste

pour moi. - Je dis les choses clairement. J’arrête le jeu de séduction. - Je me valide et n’ai pas besoin des compliments des autres pour savoir que ce que je fais

est valable. - Je travaille l’estime de moi, l’amour de moi ! Je prends ma place, je m’affirme ! - J’existe par moi-même. Je lâche le regard des autres. Je passe à l’action pour avoir plus

confiance en moi. - J’apprends à me concentrer et à prioriser les choses. - J’apprends à gérer mon émotionnel. Je gère ma vie et ne la subit plus ! - Je mets en place des plans d’actions et j’arrête de remettre tout au lendemain.

Antidote : PENSE AUSSI A TOI !

Messages positifs à se donner : - Les autres m’aimeront même si je ne réponds pas à leurs attentes ! - J’accepte de ne pas plaire et de ne pas être aimé par tout le monde ! - Je veille sur moi et je prends soin de moi en premier ! - Je me valide et me remplie d’amour pour moi !

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MESSAGES MESSAGES POSITIFS

NEGATIFS

IMPACTS DU MESSAGE POSITIF

DEPECHE-TOI GERE TON TEMPS La rapidité est utile mais pas toujours nécessaire et agir posément peut Je me donne la permission de vivre à un aussi s’avérer efficace, cela dépend des situations. rythme équilibré et de me dépêcher

Je peux marcher à mon rythme, intensément mais tranquillement et sans uniquement quand c’est indispensable. surmenage inutile.

Je me respecte et je prends le temps de Je crée autour de moi un climat de forte activité et de calme. vivre !

J’arrête de vouloir toujours FAIRE ! SOIS FORT SOIS OUVERT

Nous t’aimons autant quand tu montres Je me montre communicatif, compréhensif et tolérant. J’admets mes tes faiblesses

erreurs et je donne à l’autre le droit à l’erreur. Je me donne droit à l’erreur et je donne

aux autres le droit à l’erreur ! Je sais qu’il n’est pas nécessaire de vivre dangereusement pour montrer Je n’ai pas besoin d’être le plus fort, ma valeur. j’arrête de faire illusion. J’écoute mon corps et mes ressentis. Je pense que le meilleur moyen de communiquer est d’être clair et J’ai confiance dans ma capacité à honnête sur mes intentions, d’exprimer autant mes idées que mes sentiments, d’être à l’écoute des autres et de leur faire confiance car je acquérir les compétences dont j’ai me sens assez fort et lucide pour savoir repérer ceux dont il faut se besoin.

méfier et savoir me défendre des personnes dangereuses. J’ai confiance aux autres. Je

J’ai confiance en moi et je fais confiance aux autres. m’abandonne à la vie, lâche prise, je n’ai pas besoin de tout contrôler !

SOIS PARFAIT SOIS REALISTE Les autres m’aimeront même si je ne Je fais mon deuil des réalisations parfaites, utopiques et impossibles. suis pas parfait ! J’en retire une grande sérénité personnelle et mon entourage en profite.

Tout ce qui n’est pas indispensable est inutile! Je sais prévoir ce qui est possible. Je tiens compte des faits, pèse à la

Je prends soin de mon corps et je juste mesure les enjeux et les événements. Je suis objectif parce

qu’attentif à ce qui se passe réellement.

respecte mon écologie ! Je développe un pragmatisme heureux.

Je fais le deuil des réalisations parfaites, utopiques et impossibles !

FAIS PLAISIR PENSE AUSSI A TOI Les autres m’aimeront même si je ne

J’ose dire non, au risque de déplaire car si j’estime qu’il est important réponds pas à leurs attentes ! d’être apprécié et aimé, il est aussi important d’être respecté.

Je veille sur moi et je prends soin de moi J’ai de bonnes relations avec tout le monde et je sais aussi me protéger, en premier ! m’occuper de moi, prendre soin de moi, ce qui est encore le meilleur

Je me valide et me remplis d’amour pour moyen d’être agréable pour les autres. Je sais dire avec tact les choses moi ! désagréables quand cela est nécessaire.

J’accepte de ne pas plaire et de ne pas être aimé par tout le monde ! Je n’attends pas des autres des compliments pour savoir que ce que je

J’accueille mes peurs et mes doutes ! fais est valable : j’agis en fonction de mes critères.

Je me préoccupe des autres et je pense aussi à moi, c’est pourquoi je

Où que j’aille le succès m’accompagne suis bien dans ma peau et que les autres en profitent aussi. et des appuis me viennent de partout !

FAIS DES REUSSIS À TA MESURE EFFORTS L’essentiel dans la vie n’est pas de se

fatiguer mais d’obtenir du résultat ! Tu réussiras mieux si tu aimes ce que tu J’ai une mentalité de gagnant(e). J’aime la vie, les relations simples et

directes, le plaisir, la réussite, l’efficacité et la bonne intégration sociale. fais et tu y prends du plaisir !

Je me valide et me remplis d’amour pour Je suis heureux car je sais me contenter de ce qui est à mon niveau et moi ! dans mes possibilités. Avec moi, les choses deviennent simples et

J’ai une mentalité de gagnant ! J’ai le faciles. goût du bonheur ! Seul, je peux beaucoup, à plusieurs je J’équilibre mes efforts et mes résultats. J’ai le goût du bonheur. peux énormément ! Je peux obtenir des choses sans travailler aussi dur !

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LES JEUX PSYCHOLOGIQUES

1. Le triangle de Karpman Dès que nous sommes en mécommunication, nous entrons dans un jeu psychologique, dans un triangle appelé triangle dramatique : Persécuteur / Victime / Sauveur. Scénario classique : La victime Ä Demande de l’aide, mais n’en veut pas vraiment (sinon, elle ne serait plus victime) Le sauveur Ä Cherche à aider, sans vérifier la nature du besoin réel de l’autre Ä Puis, lassé de ne pas y parvenir, il finit par se transformer en Persécuteur La victime contre attaque : ÄElle devient persécuteur à son tour et transforme l’ancien Sauveur en Victime. C’est ce que l’on appelle le coup de théâtre : c’est l’acte qui matérialise réellement le jeu. Il change tout, il crée la surprise et dévoile l’objectif initial de toute la scène, les enjeux personnels et cachés sont mis à jour et les émotions négatives apparaissent. Et ainsi de suite… 2. Le fonctionnement du cercle vicieux Þ La Victime Elle agit comme si elle n’avait pas les ressources pour résoudre le problème. Elle joue souvent au « oui, mais… » lorsque le sauveur lui propose des solutions, car pour rester victime, il ne faut pas avoir de solution … La victime ne dit pas : « J’ai mal au genou », mais seulement : « J’ai mal ». Elle cultive le flou qui ne permet pas de trouver de solution. Elle se sent inférieure et non OK. Elle ne se sent aucune valeur. Son sentiment dominant est la honte. Elle ne se sent pas de responsabilité propre et rejette la faute sur les autres. Elle recherche un Persécuteur qui la bouscule « Mets moi des coups de pieds, s’il te plaît » ou un Sauveur qui lui offre son aide et confirme sa croyance de Victime : « Je ne peux pas m’en sortir seule. »

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Deux types de victimes : ð La soumise Elle a peur de manquer Elle exagère ses handicaps Elle se présente comme toujours faible Elle impose ses désirs à son entourage ð La rebelle Elle a peur de perdre Elle redoute l’abandon Elle est agressive, râle, revendique, réclame. Þ Le Sauveur Il voit l’autre comme inférieur et non OK. « Moi je sais, l’autre ne sait pas ». Il prend à son compte le processus de pensée et de solution du problème. Il pense qu’il doit aider l’autre car il n’est pas capable de s’aider tout seul. Il rend service souvent pour se faire aimé de l’autre ou parce qu’il ne sait pas dire non. Son sentiment dominant est la culpabilité. Þ Le Persécuteur Un persécuteur est quelqu’un qui rabaisse les autres et les humilie et pour qui les autres sont inférieurs et non OK. Il veut souvent se venger d’une frustration. Il dévalorise et blâme l’autre. Il veut dominer l’autre, avoir raison et agit dans son propre intérêt. Son comportement peut faire souffrir l’autre. La victime n’a pas de valeur. Son sentiment dominant est la colère. « Je ne suis pas OK, si tu n’es pas puni. » « Je t’aurai » 3. Triangle dramatique et méconnaissances Chacun des jeux du triangle dramatique implique une méconnaissance.

Le Persécuteur méconnaît la valeur et la dignité de l’autre. Le Persécuteur extrême peut aller jusqu’à méconnaître le droit à la vie et l’intégrité physique de l’autre. Le Sauveur méconnaît la capacité que l’autre a, à penser par lui-même et à agir de sa propre initiative. La victime se méconnaît elle-même. Si elle recherche un Persécuteur, elle accepte les méconnaissances qu’il montre et se considère elle-même comme quelqu’un qui mérite d’être rejeté et rabaissé. La victime qui recherche un Sauveur croît qu’elle a besoin de son aide pour penser correctement, agir ou prendre des décisions. Tous les rôles du triangle dramatique sont non authentiques et malsains. La plupart du temps, ces jeux sont inconscients. Tous les acteurs sont co responsables du jeu. La responsabilité de chacun est d’arrêter sa participation dans le jeu plutôt que de continuer, par sa présence, à l’entretenir. Il s’agit aussi de comprendre pourquoi et comment nous attirons et provoquons parfois très subtilement les partenaires joueurs dont nous avons besoin pour aboutir aux résultats que nous voulons provoquer. Ceux-ci sont déterminés par nos scénarios de vie, nos drivers, notre position de vie. Chacun porte une part égale de la responsabilité de l’interaction dans un jeu et dans son résultat. Lorsque les gens sont dans l’un des rôles, ils utilisent de vieilles stratégies périmées, qu’ils ont mis en place dans l’enfance ou copiées chez leurs parents pour obtenir du monde ce qu’ils voulaient. Mais dans la vie d’adulte, nous avons d’autres options plus justes et efficace

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COMMENT SORTIR D’UN JEU PSYCHOLOGIQUE ?

Pour sortir de ces jeux, il faut en avoir conscience et ne pas entrer dans le jeu. L’antithèse d’un jeu est la façon de l’arrêter. Les jeux sont des processus négatifs qui dilapident notre énergie. Un jeu se solde toujours par un résultat négatif qui est bien réel et ressenti physiquement par les partenaires et accompagné de commentaires internes négatifs (si j’avais su, je t’aurai…) Un jeu est une manifestation d’intérêt, d’attirance, de complicité, voire d’amour. Nous ne jouons pas n’importe quel jeu, n’importe où, sans raison avec n’importe qui. Il s’ensuit un sentiment d’incompréhension et une confusion mentale généralement après une participation à un jeu. Pour déceler un jeu et le comprendre, il est bon dans toute relation de se poser les questions suivantes : Quels sont les enjeux de cette relation ? Quelles sont mes attentes et les attentes de l’autre dans cette relation ? Quels sont les bénéfices de cette relation ? Quel est le but de cette relation à long terme ? Quel est l’objectif caché ? Quels sont mes besoins ? Quels sont les besoins de l’autre ? Suis-je dans un jeu ? Quel est mon rôle ? (Victime, Sauveur, Persécuteur) Quel est le rôle de mon partenaire ? Quelle responsabilité vais-je assumer ou fuir ? En quoi mon interlocuteur me touche-t-il personnellement ? Qui me rappelle-t-il dans mon passé ou dans ma famille ? Quelle est ma fragilité, quelles sont les émotions que je ressens ? Que dois-je lui prouver ?

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SORTIR D’UN JEU : INTERVENTIONS POSSIBLES Au cours d’une situation de stress, lors d’un entretien d’ordre privé, professionnel ou de relation d’aide, lorsque le type de personnalité, le driver ou le mécanisme de passivité est identifié, il nous appartient de prendre le contrôle de la relation en intervenant de façon constructive.

Sortir du jeu de victime

Ne pas la prendre en pitié Ne pas la laisser se plaindre trop longtemps

Arrêter le jeu du « oui, mais… » Lui apprendre à hiérarchiser, à donner des priorités

Lui apprendre à demander clairement Lui apprendre à faire les choses par elle-même

Tenter de la rassurer au lieu de lui proposer des solutions (Sauveur) Lui faire trouver ses propres solutions, ressources.

La rendre autonome et responsable.

Sortir du jeu de Sauveur

La victime m’a-t-elle demandé mon aide ? Y a-t-il une demande clairement formulée de sa part ?

Puis-je l’aider sans la sauver ? (Faire à sa place ou lui donner des conseils) Position +,-

Suis-je compétent pour l’aider ? Pour quelles raisons, je veux l’aider ?

Est-ce que j’en ai vraiment envie ? Ai-je de la disponibilité pour l’aider ?

Sortir du jeu de Persécuteur

Lui laisser exprimer sa colère Dites-lui : « Je te comprends », ce qui ne veut pas dire qu’il a raison.

Écoutez-le attentivement sans l’interrompre et pratiquez l’écoute active Respecter son système de valeurs. (régulation) Voyez si vous pouvez répondre à sa demande.

Ne pas rentrer dans le jeu de victime ou de sauveur. Le persécuteur rentre souvent dans le rôle de parent afin d’infantiliser sa victime

et de mieux la manipuler pour obtenir ce qu’il veut.