Malango N°624

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Lundi 25 février 2013 Hakuna masika yasiyokuwa na mbu Il n'y a pas de saison des pluies sans moustiques M’zouazia, le dialogue pour éviter un deuxième Hamouro Affaire Roukia : «à Mayotte, on veut vous museler !» Haruna: le bilan s'alourdit à 13 morts Mayotte et l’outremer au 50ème Salon de l'agriculture

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Malango quotidien n°624 du 25 février 2013

Transcript of Malango N°624

Lundi 25 février 2013

Hakuna masika yasiyokuwa na mbu

Il n'y a pas de saison des pluiessans moustiques

M’zouazia, le dialoguepour éviter undeuxième Hamouro

Affaire Roukia :«à Mayotte, on veutvous museler !»

Haruna: le bilans'alourdit à13 morts

Mayotte etl’outremer au 50èmeSalon del'agriculture

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C’est une case comme une autre àMayotte… un peu plus pauvre,plus rustique sans doute, mais

pas forcément moins bien tenue...Celle d’Abdou par exemple est trèspropre, des tentures vertes sans tache,sans poussière. Des comme celle-là,Jean-Pierre Frédéric, directeur decabinet du préfet, en a vues tout un tas.Toutes bâties et abritant des étrangersen situation irrégulière. Des quartiersentiers, une mosquée même,  tous sis àMajiméoni sur la commune de Bouéniet à M’zouazia. Et c’est à M’zouaziajustement que tout a commencélorsqu’un jeune s’est fait agresser lasemaine dernière par six autres, dontles parents seraient en situationirrégulière. Un des coupables a étéretrouvé, mais non jugé et aurait étéexpulsé, «  trois agressions classéessans suite  » indique une banderole.

« L’Etat français nous ment, ce nesont pas 20.000 expulsions par anmais un étranger expulsé 20.000 fois!  » ont écrit les bouénis sur unebanderole qu’elles brandissent enaccueillant le sous-préfet. C’est lui quidepuis deux jours est en première ligne,« le préfet n’ayant pas encorecommencé la tournée des communes» nous indique-t-on à la Préfecture. Ilest vrai qu’en sa qualité decommissaire, Jean-Pierre Frédéric apris le problème à la hauteur de cequ’exige la loi française, condamnantdonc fortement les actions deshabitants. Ils avaient cassé le verrou del’école maternelle où sont scolarisés «en proportion anormalement élevéepar rapport à la moyenne des autresécole  » dixit le vice recteur, des enfantsd’étrangers en situation irrégulière,pour les faire sortir, parfois assezviolemment selon des témoins surplace, malgré leurs cris et leurs pleurs,

et alors que les gendarmes ne seraientpas intervenus. Les habitants avaientfait fermer l’école une journée.

«Quand les habitantsreprennent pour eux le

droit à l’expulsion»

Le directeur de cabinet avait alors étéviolemment critiqué par MansourKamardine « vous ne respectez pas les

M’zouazia, le dialoguepour éviter un deuxièmeHamouro

MAYOTTESociété / Immigration

Jean-Pierre Frédéric entre un notable et le maire Mohamed Youssouf

Anne Lafond

D’un côté des habitants quivivent dans l’insécurité. De

l’autre, des étrangers ensituation irrégulière venus àMayotte pour son accès auxsoins et la scolarisation des

enfants. Le point dejonction étant que les uns

hébergent et font travaillerles autres. Au milieu, l’Etat

qui se voit reprocher sonlaxisme dans les expulsions.

L’école maternelle d’où ont été sortisde force les enfants

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Mahorais  ! », celui même qui, en tant qu’ancien député,avait amené le droit français sur ce sol. Les habitantsprennent le relai  : « l’Etat français nous a enlevé laprérogative de l’expulsion, mais il le bafoue en laissant lesétrangers aller et venir dans ce village sans les inquiéter  »indique un notable, pompier de son état, qui rappelait lesincidents qui ont découlé des relations entre les îles cesdernières années  : « le village d’Hamouro en 2004 (lemaire de la commune avait fait brûler un village entier d’«étrangers  », ndlr), le président des Comores qui refusait ily a un an les reconduites vers Anjouan, ou bien encore en2008 l’insurrection des Anjouanais contre l’asile de leurprésident Mohamed Bacar à Mayotte. Et maintenant, lepetit village calme et tolérant de M’zouazia où la France,

5ème puissance mondiale, se retrouve affaiblie parquelques clandestins… c’est la honte  !  ».

Les «  étrangers  » (avec des guillemets, car souvent tantesou cousins de Mahorais) eux, tous en provenance de l’îled’Anjouan voisine et visible depuis Mayotte, ne sont plusdans le village. Ils ont fui avec leurs enfants, ou ont étéinterpellés par des actions renforcées de gendarmerie. Cequi devrait reporter le problème sur un village voisin. Pas àBouéni où « ils ont déjà réglé le problème de l’immigrationclandestine  » glisse un acteur bien connu du mondeculturel Mahorais.

Une pétition circule pour demander la destruction desbangas construits illégalement. Elle est présentée à Jean-Pierre Frédéric qui refuse de la signer avant d’assurer leshabitants du soutien de l’Etat, sous réserve d’arrêt desactions individuelles  mais il soulignait surtout le paradoxed’habitants qui veulent le départ de familles qui leur louent,souvent à prix d’or, des bangas sis sur leurs propres terrains: « saisissez les tribunaux si vous constatez qu’ils sontoccupés illégalement  ! » enjoignait-il.

« La responsabilité est partagée  » indiquait un adjoint aumaire, et s’adressant aux habitants  : « arrêtez de donnervos factures d’eau et d’électricité qui permettent lesinscription sauvages d’enfants dans nos écoles  ! ».

Ce village était paisible nous répètent inlassablement tousles habitants. Il a suffi d’une agression que les habitantsestiment restée impunie pour faire basculer la populationdans une intolérance que Mayotte connaît à fleur de peau etqui risque de la faire exploser dans sa totalité. ■

Hier dimanche, une famillesouhaitait enterrer leur enfant de

20 ans, décédé en métropole, selon lerite musulman. Il fallait donc, aprèsque le corps soit arrivé de métropole, lesortir du cercueil, ce qui se faithabituellement à Mayotte, bien quecontraire au droit commun.

Le parquet ayant refusé l’autorisation,c’est donc la Police qui fut envoyé àM’gombani auprès de la famille pourtenter de les calmer alors que le toncommençait à monter. Le capitaine

Chamassi parvenait à raisonner lamaman qui demandait alors à voir aumoins le visage de son enfant. Ce qui luifut impossible en l’absence de la clef quipermettait d’ouvrir la fenêtre adéquate.

Une communication et des débats sur cenouveau sujet d’application du droitcommun dans un contexte de cultureforte et dans un domaine ô combiendouloureux semble indispensable etserait de la responsabilité des élus,prompts à se féliciter d’unedépartementalisation effective. ■

La population derrière une banderole critiquant l’impunité et l’échec de lapolitique migratoire de l’Etat

MayotteSociété

Incident autour d’un cercueilNouveau décalage entre droit commun et rites locaux alors qu’il s’agissaitd’enterrer un jeune.

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Mis en examen en janvier,entendu en audition libremercredi dernier pendant 4

heures puis placé en garde à vue 9hdurant vendredi, Patrick Millancommence à connaître les méandresdu justiciable. C’est toujours l’affairedu décès de la jeune Roukia qui créedes petits dossiers dans les grands,retardant ainsi les conclusions del’enquête.

Il était donc convoqué vendredidernier à 14h30 par l’Inspectiongénérale de la Police nationale pourune plainte à la suite d’une suspicionde violation du secret de l’instructionqui avait provoqué l’ouverture d’uneenquête pour connaître l’origine desfuites d’un dossier instruit par le juged’instruction Hakim Karki, soupçonnéd’avoir divulgué à certains médias deséléments de l’enquête. Une plainte s’en

était suivie, et ses factures detéléphone (Fadettes) avaient fait l’objetde surveillance de son unique collègue,provoquant des remous, cette enquêtedans l’enquête était d’ailleurs dépayséeà La Réunion. Prés de 10h de questionspour essayer de connaître ses sources:  « je m’étais préparé comme pour unmatch de rugby  » indique-t-il alorsqu’il invoque lors de l’audition la loi dejuillet 2010 de protection des sources.« Une garde à vue VIP  » commente-t-il, pas de geôle, pas de fouille, maisun fauteuil en cuir…

Mais mercredi, c’est pour lapublication de documents confidentieldéfense étayant l’interview d’une indicdu GIR (Groupement d’interventionrégional) que l’animateur étaitconvoqué, « je l’ai fait pour pouvoirme défendre après avoir été accusé dediffamation  ».

Le paradoxe selon lui est que leplaignant est aussi celui qui enquête  :«  la plainte qui émane du directeurgénéral de la gendarmerie, a ététransmise au procureur Faisandierqui a saisi les services des enquêteursde la gendarmerie. Or, c’est un serviceextérieur comme la Section deRecherche d’Information qui traitetoujours les dossiers de confidentieldéfense  ».

La révélation d’élémentscorrespondant à une enquête en coursest monnaie courante selon lui enmétropole, « et les directeurs depublication ne partent pas en garde àvue ni en examen pour autant  ! Il y avraiment deux poids et deux mesuresici  à Mayotte  !  ».

Et la famille ne sait toujours pascomment la jeune Roukia de 18 ans estdécédée il y a deux ans… ■

Affaire Roukia :«à Mayotte, on veutvous museler !»

MAYOTTEJustice / Médias

Anne Lafond

C’est Patrick Millan,directeur de publication

du groupe Kwezi FM,qui cite ainsi un

confrère parisien alorsqu’il vient de ressortir

de près de 10 h degarde à vue pour

violation du secret del’instruction… Il n’a pas

révélé ses sources.

Patrick Millan traverse une zone de turbulences

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Le bilan général provisoire établidimanche 24 février à 18h00,fait état de 13 morts, 47 blessés

et 17.092 sinistrés dans la zoneimpactée par le cyclone au sud deMadagascar. Le BNRGC a en outredénombré 6.153 sans abris, 220 casestotalement détruites, 691 cases «décoiffées  », 1.042 cases inondées. Lesbâtiment administratifs ont égalementété touchés puisque 69 bureauxadministratifs ont perdu leur toiture et26 écoles sont endommagées. 1.500 hade rizières sont sous les eaux et larupture de la digue de Fiherenana aprovoqué l'inondation de 10 villagesdans le district de Tuléar.

Le réseau du distribution d'électricitéest fortement endommagé, 125poteaux ont été arrachés. Le bureaudes gestion des catastrophes pense queleur réhabilitation ne sera pas aisée enraison du nombre important de câblesqui sont à terre, voire dans l'eau. Leréseau télécom quant à lui n'a guère

souffert et les communications n'ontété interrompues que dans le districtde Bekily.

Onze sites d’hébergement d’urgencesont été identifiés par le BNRGC qui arelevé que l’aéroport de Tuléar I est ànouveau opérationnel.

La RN7 est de nouveau praticable etpermet l'accès à Toliara par voieroutière, en revanche, Morombe n'estaccessible que par voie aérienne. «Une liaison maritime sera testéeprochainement par le groupe sectoriellogistique afin d'évaluer cettepossibilité  » annonce le BNRGC.

Déjouant les prévisionsmétéorologiques initiales, le cyclonetropical "HARUNA" a finalementatterri sur la côte Sud-Ouest deMadagascar, dans le district deMorombe, au niveau de cap Saint-Vincent vendredi matin vers 6h00(heure locale, 3h TU). A son arrivée surterre, les vents moyens soufflaient à150 km/h pouvant atteindre parrafales les 200 km/h accompagnés pardes pluies intenses et une forte houle,selon les services météorologiquesmalgaches. On a observé des vagues de6 m sur les plages.

Dimanche, ce système, redevenu ForteTempête Tropicale poursuit son

Haruna : le bilans'alourdit à 13 morts

MADAGASCARCatastrophes naturelles

Eric Trannois

Reclassé tempêtetropicale, Haruna

s'éloigne deMadagascar après

avoir dévasté le sud del'île. Le dernier bilan

s'établit à 13 morts etplus de 17.000 sinistrés

alors que les aidescommencent à arriver.

Haruna vu de l’espace le 22 février (Nasa)

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déplacement vers le Sud-Est, en longeant la côte. Ladépression tropicale Haruna se trouve dimanche à environ550 km au sud-est de Taolagnaro. Elle s'affaiblitprogressivement et poursuit son déplacement vers le Sud-Est, s'éloignant des côtes Est malgaches.

En liaison avec la Sécurité Civile française, la chartesatellitaire internationale a été activée depuis samedi. « Lespremières images sont attendues dés le début de lasemaine  ». Une première évaluation aérienne parhélicoptère, financé par CARE, a été faite dimanche dans ledistrict de Morombe et ses alentours.Une deuxièmeévaluation aérienne devrait se faire demain 25 février dansles districts touchés avec l'appui du CARE et les NationsUnies. Ce sera l'occasion d'utiliser pour la première fois àMadagascar une nouvelle application Ipod dans le cadre desactions humanitaires.

Samedi le Premier Ministre, Omer Beriziky a lancé un appelà la solidarité nationale en faveur des sinistrés des zonesimpactées. Un compte bancaire a été ouvert pour les dons aunom du BNGRC  : BFV SG Antaninarenina n°2102028122250.

L'aide matérielle commence à arriver dans la régionsinistrée. Deux convois du PAM (Programme alimentaire

mondial) chargés de vivres et différents matériels sont

arrivés à Tuléar. La distribution des vivres du PAM a débuté

dans la journéede dimanche. 250 tonnes de vivres ainsi que

2000 kits cuisine sont déjà disponibles ainsi que de l'eau

potable, deux unités de traitement de l’eau et 200 filtres à

eau. ■

MozambiqueEconomie

Nouvelle découverte de ferpour Baobabdans la province de TeteAvec la mise à jour de 60 millionsde tonnes nouvelles, les réservesdu gisement de fer, aux mains de lasociété Baobab Ressources dansla province de Tete au Mozambique,s’élèvent désormais à 725 millionsde tonnes, a annoncé jeudi lasociété minière sur son site.

«La société est très heureused'annoncer l'augmentation à 725millions de tonnes de l’ensemble desressources», a annoncé BaobabRessources en pleine prospection duminerai de fer dans la province. Lasociété minière précise que lesprospections dans les blocs de Tenge etRuoni, sur environ 2,5 km2 regorgent, àprésent, de plus d’un demi-milliard detonnes de minerai à une teneur de fer de36,4%.

(Agence Ecofin)

Prévisions de trajectoire d’Haruna pour les jours à venir

MadagascarEconomie

Opération de contrôle desredevances et ristournes pourAmbatovyLes doubles des factures définitivesdes ventes du quatrième trimestre2012 de la compagnie Ambatovy, leleader du nickel et du cobalt malga-ches, sont depuis quelques jours ob-servés à la loupe de la commissiondes Grands Investissements Miniers(CGIM) dans le souci, pour le ministèredes Mines, d’ «optimiser les retom-bées économiques» du secteur minieret de « protéger l'intérêt de l'État mal-gache », selon L’Express de Madagas-car.La CGIM a procédé à un examen minu-tieux des dossiers sur les redevances etristournes de la compagnie, jouissantd’un régime de redevance au taux de0,3% du chiffre d'affaires et de 1,4 % pourles ristournes minières, qui disposera dequinze jours pour apporter des explica-tions claires sur diverses préoccupationsrelevées devant lui être notifiées.Le ministère des Mines, qui défendl’initiative, fait état, dans un communiqué,du «souci d'optimiser les retombées éco-

nomiques positives attendues (…) cetteinitiative prise conformément aux disposi-tions légales et réglementaires permet deprotéger l'intérêt de l'État malgache àtravers la définition exacte et précise del'assiette, base de calcul de recouvre-ment des redevances et des ristournesminières».

Avec un méga-investissement de près de5,5 milliards de dollars dans le projetminier de grande production de nickel etde cobalt, démarré début 2012, Ambatovyest devenu depuis le plus important inves-tisseur étranger au Madagascar. Elle de-vra payer annuellement environ 100milliards ariary (34 millions €) au titre desredevances, impôts et taxes diverses pen-dant les dix premières années de sonexercice.

«Ces paiements directs s'accroîtront deplus en plus avec les années et au coursdes 29 années d'exploitation», a rapportéL’Express de Madagascar qui ajoute queles contributions totales de la Compagnie,en plus de la création de valeur ajoutéeavec le raffinage du nickel et du cobalt surplace, sont estimées à 7000 milliardsd'Ariary soit 2,4 milliards €. ■

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Cette année, le stand de l’Odeadomau SIA, en partenariat avec la

direction générale de l’enseignementet de la recherche (DGER) duministère de l’Agriculture, del’Agroalimentaire et de la Forêt, mettraen avant la formation et l’installationdes jeunes d’outre-mer en agriculture,notamment grâce à une tableinteractive qui permettra aux visiteursd’approfondir le thème retenu.

L’Office ira à la rencontre du public eninvitant les visiteurs à participer à unjeu de type quiz consacré notammentaux produits agricoles ultramarins et àla formation et l’installation des jeunesd’outre-mer en agriculture. Le publicse verra également proposer chaquejour, par une spécialiste dans lacréation de parfums et de produits debeauté biologiques, un atelier originalde cosmétique bio. Les visiteurspourront aussi découvrir le jeu desmagnets.

Le public pourra assister chaque jour àune présentation des produitsagricoles et agroalimentairesultramarins par des agriculteurs ou destransformateurs.

La formation et l’installation desjeunes d’outre mer en agriculturethème 2013 Le stand de l’Odeadom quiest aussi celui des professionnelsd’outre-mer, mettra à leur dispositionun espace privilégié pour rencontrerles décideurs publics et lesreprésentants du ministère del’Agriculture, de l’Agroalimentaire et

de la Forêt et du ministère des Outre-Mer.

Enfin, comme chaque année, le standde l’Odeadom, accueillera la remisedes médailles d’or du Concours généralagricole des produits d’outre-mer. Leministre de l’Agriculture, del’Agroalimentaire et de la Forêt et leministre des Outre-Mer honoreront cetévénement de leur présence,reconnaissance du professionnalismedes producteurs et transformateursultramarins.

L'Odeadom, créé historiquement en1984, est chargé d'œuvrer depuis le 1eravril 2009 au développement durablede l'économie agricole des cinqdépartements d'outre-mer :Guadeloupe, Guyane, Martinique,Mayotte et La Réunion, et de troiscollectivités d'outre-mer : Saint-Barthélemy, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon. ■

OutremerAgriculture

Salon de l'agriculture  :

L’Odeadom met l'accent sur la formationPour la 16ème année consécutive, l’Odeadom occuperaune place privilégiée au Salon International de l’Agriculture,au centre de l’espace dédié à l’outre-mer et consacré à laprésentation de l’agriculture de ces départements etcollectivités, de ses acteurs et de ses perspectives.

«Depuis 2007, la Chambre del’Agriculture, de la Pêche et de

l’Aquaculture de Mayotte (CAPAM)participe à chaque édition du SalonInternational de l’Agriculture de Paris(SIA). Cette année, le salon fête soncinquantième anniversaire, faisant de lamanifestation un évènement d’envergureexceptionnelle.

Le Conseil Général de Mayotte financeactivement la participation de l’île au lagonà cette manifestation, et s’est fortementimpliqué dans l’organisation. C’est laraison pour laquelle le Conseil général et laCAPAM partagent le même stand, afin dedonner plus de visibilité et d’attractivité àMayotte, à l’instar des autres DOM.

On constate aujourd’hui une certaineméconnaissance des produits agricolesMahorais au niveau local et national. Cecipénalise la valorisation et la promotion desproduits locaux. La CAPAM soutientactivement le projet de création d’uneMarque Territoriale, qui vise à assurer lapromotion d’une qualité mahoraisedifférenciée, qui sera un outil dedéveloppement endogène et permettra delutter contre la concurrence des produitsd’importation.» ■

MayotteAgriculture

Mayotte au 50èmeSalon de l'agricultureLe 50ème salon del'agriculture a ouvert sesportes samedi 23 février àParis. Mayotte y est présente.

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L’Administrateur de l’OIF, ClémentDuhaime, a été reçu par James

Michel, Président de la République desSeychelles, pour évoquer l’intégrationde l’Espace du livre francophone ausein de la Bibliothèque nationale deVictoria, la capitale du pays.

A cette occasion, Clément Duhaime aremis, au nom du Secrétaire général dela Francophonie, une aide d’urgenced’un montant de 50 000€ en signe desolidarité après les inondations qui onttouché les Seychelles lors du passagedu cyclone Felleng en janvier dernier.

Ce premier ELFE, doté de 3000 titresen français et en créole, a été inaugurépar Alain St Ange, ministre duTourisme et de la Culture etl’Administrateur de l’OIF le 21 févier

2013, en présence notamment des

ministres des Affaires étrangères et de

l’Éducation.

Destinés à répondre aux demandes de

pays membres de la Francophonie qui

ne bénéficient pas d’un réseau de

Centres de lecture et d’animation

culturelle (CLAC), les Espaces du livre

francophone (ELFE) sont mis en place

dans des bibliothèques existantes.

Tout en renforçant les réseaux

nationaux de lecture publique, ce

nouveau concept permet aux

bibliothèques d’offrir à leur public un

large éventail d’ouvrages

francophones. ■

SeychellesCulture / Francophonie

Lancement du nouveau projetd’Espace du livre francophoneLes Seychelles abritent le premier Espace du livrefrancophone (ELFE), un nouveau projet de l’OIF pourfavoriser la lecture publique. La mise en place de cet espaceaux Seychelles s’inscrit dans le cadre du Pacte linguistiquesigné entre ce pays et l’OIF lors du XIIIe Sommet de laFrancophonie.

L’espace du livre francophone dans la bibliothèque de Victoria (OIF)

MadagascarAide internationale

6,2 milliards d’Ariary del’Union européenne pourla sortie de criseL'Union Européenne vient dedébloquer 2,1 millions d'euros pouraccompagner le processus desortie de crise

Dans le cadre de son engagement à ac-compagner le processus de sortie de criseà Madagascar, à travers l’organisationd’élections crédibles, transparentes et paci-fiques, l’Union européenne a mobilisé plusde 6,2 milliards d’ariary (2.100.000 euros)du Fonds européen de Développement(FED) pour un Projet d’appui à la crédibilitéet à la transparence des élections ou PAC-TE.Le projet vise à soutenir les actions derenforcement de capacité des parties pre-nantes au processus électoral, notammentles organisations de la société civile, lesmédias, les avocats, les partis politiques,les candidats aux élections et la Commis-sion électorale nationale indépendante dela transition (CENIT). Ce renforcement con-tribuera à une observation plus profession-nelle, méthodique et non partisane à toutesles phases du processus électoral.Le projet a une durée de 18 mois et il seramis en œuvre par le Centre européend’appui électoral (ECES), en partenariatavec plusieurs ONG : Electoral Institute forSustainable democracy in Africa (EISA),Electoral Reform International Services(ERIS), Académie RFI-F24-MC, Osservato-rio di Pavia et KMF-CNOE.Le projet PACTE appuie la participationinclusive et informée de la société civiledans la sensibilisation et l’éducation électo-rales. Il favorisera une gestion du conten-tieux électoral efficace de manière àréduire le potentiel de conflit électoral. En-fin, il contribuera à soutenir la réforme ducadre électoral dans la période post-électo-rale.Ce projet s’inscrit dans la contribution de15 millions d’euros du FED approuvée parl’Union européenne fin 2012 pour appuyerle processus électoral à Madagascar. ■

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Le forum sera organisé par leministère de l'Information et de la

Communication en collaboration avecle Board of Investment et le ministèredes Affaires étrangères, del'Intégration régionale et duCommerce international, a déclaré leministre Pillay Chedumbrum,affirmant qu'il est nécessaire dechercher d'autres voies à l'île Mauricepour attirer les investisseurs potentiels.

Le Forum, a déclaré le ministremauricien, ciblera environ 35entreprises mondiales des TIC àinvestir dans le secteur.

Le ministre, qui s'exprimé àl'ouverture d'un atelier de formationsur les TIC (ISDP), a égalementexprimé son inquiétude sur le manquede main-d'oeuvre qualifiée etl'inadéquation entre les qualificationset les exigences spécifiques del'industrie. Il a assuré que sonministère prend ses responsabilités eta mis en place cet atelier avecl'intention principale de corriger cettedisparité.

Le ISDP, présenté l'année dernière àhauteur de 50 millions de dollars, viseà offrir une formation aux jeunes àMaurice et Rodrigues pour leur emploiéventuel dans le secteur des TIC / BPO.Le programme vise à pallier lespénuries de professionnels des TIC. ■

MauriceTechnologie

Un forum international pour attirerl'investissement dans les TICUn forum international sur l'investissement dans lestechnologies de l'informatique et de la communication (TIC)se tiendra en juin prochain à Maurice avec pour objectifd'attirer davantage d'investissements directs étrangers dansle secteur, a annoncé le ministre mauricien de laTechnologie de l'Information et de la Communication.

Informés d'une tentatived'exportation illicite de bois de rose

à Antalaha, les agents de la DST ontsaisi dimanche des véhicules terrestreset maritimes déjà chargés de rondinsde bois de rose dans le villaged'Ambodiampana dans la commune

d'Ampohibe. Ont également été saisis5 boutres, 3 voitures chargées de cebois précieux et protégé ainsi que 224rondins en attente d’embarquement.

La direction régionale des eaux etforêts, responsable en matière de délitsforestiers ont interpellé jusqu'àmaintenant 11 personnes, toutes denationalité malgache pour les besoinsde l'enquête, a indiqué le commissaireHarison Olivier Samy.

A Madagascar, le bois de rose faitl'objet d'une interdiction d’exploitation,de coupe, de transport, decommercialisation et d’exportationdepuis mars 2010. ■

MadagascarJustice

11 personnes interpellées dans une affaire de trafic de bois de rose11 personnes ont été interpellées dans l'affaire de trafic de bois de rose enflagrant délit dimanche dernier à Antalaha, dans le nord-est de Madagascar,a fait savoir jeudi le directeur de la Sécurité du Territoire (DST), leCommissaire Harison Olivier Samy.

MadagascarFaits divers

12 voleurs de zébus tuéspar les gendarmesAu cours de la semaine dernière, 12dalaho ont été tués par les forces del'ordre qui ont sorti les gros moyens enutilisant un hélicoptère d'après l'Ex-press de Madagascar.Douze morts ont été enregistrés dans lesrangs des dahalo à Amboasary-sud depuislundi. Déposés par un hélicoptère au milieude nulle part, des gendarmes leur tendentchaque jour des guets-apens meurtriers.En quatre interventions, douze banditssont tombés sous leurs balles dans la zoned’Amboasary-Sud. Jeudi, des commandoshéliportés sont intervenus à MahazoarivoBekily, petite localité de brousse, dans unezone limitrophe entre la région Anosy etAndroy. Cinq individus ont été abattus. Ilsferaient partie d’un groupe d’une vingtainede dahalo, suivis à la trace après avoir voléenviron quatre-vingt-dix zébus. L’hélicop-tère a été utilisé pour repérer les malfai-teurs pendant leur fuite et ensuite déposerdes commandos qui tendent des guet-apens aux points névralgiques.

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L’extension est prévue sur unelongueur de 2000 km à partir de

Toamasina. Elle connectera Sainte-Marie, Maroantsetra, Antalaha,Sambava, Vohémar et Ambilobe pouraboutir à Antsiranana (Diego Suarez) àla pointe nord de la Grande Ile vers lafin de 2013.

Dès mai 2014, ce sera au tour deMahajanga d'être connectée àAntsiranana, en passant par Marovoay,Ambondromamy, Mampikony, Port-

Berger, Antsohihy, Ambanja, Nosy-Beet Ambilobe.

Sagecom a offert 20 millions de dollarsà Telma pour cette opération dontl’objectif principal est l’amélioration del’accès Internet haut débit pour lesrégions du Nord. L’opérateur espèrequ’avec cette extension, les abonnés aubackbone national atteindront plus de5 millions. Entretemps, les travauxd’une durée de 18 mois génèrerontquelques 1.500 emplois directs.

En juillet 2012, Telma avait fait part deson désir d’installer un câble sous-marin entre Madagascar, les Comoreset Mayotte. «Notre objectif est deréaliser une boucle entre Madagascar,les Comores et Mayotte pour créer unenouvelle route vers le Moyen-Orient etl’Europe», avait expliqué alorsHassanein Hiridjee, Président duconseil d'administration de Telma. Al’entendre, ce projet devrait offrir unenouvelle possibilité de sécurisation dela connexion nternet en cas decoupure de l’actuel câble optique quirelie Madagascar à l’Europe. Avec cenouveau câble, l’opérateur malgacheespère intéresser les opérateursfrançais tels que SFR et Orange FranceTelecom. Mais pour cela, il lui faudratrouver une somme de 20 millionsd’euros, nécessaires à la réalisation dece projet. ■

Avec Ecofin

MadagascarTechnologie

Telma signe avec Sagemcom pour l’extensiondu Backbone nationalLa semaine dernière, Telecom Malagasy (Telma) a signé unaccord d’extension du Backbone national de fibre optiqueavec Sagemcom. L’échange de documents s’est fait à Parisentre Patrick Pisal Hamida, l’administrateur directeur général,et Patrick Sevia, le président de Sagemcom.

Le directeur général de CentralElectricity Board (CEB), Shiam

Thannoo, a expliqué que l'objectifprincipal du plan était de créer unportefeuille énergétique suffisammentlarge pour protéger l'île des problèmesde sécurité énergétique et d'instabilitédes prix, tout en étant sensible auximpératifs environnementaux.

« L'Île Maurice va investir 18milliards de roupies, soit 610 millionsde dollars, dans les dix années à venirpour produire de l'électricité à partir

de sources différentes dont lesénergies renouvelables comme lesolaire et le photo-volatïque  »', a-t-ilprécisé.

Selon M. Thannoo, d'ici à la fin de cettepériode de dix ans, le pic de lademande énergétique atteindra 574MW dans le scénario de base etpourrait être de 702 MW dansl'hypothèse haute.

Outre la mise en place présentementd'une centrale électrique de 100 MW,

deux nouvelles firmes dotées d'une

capacité de production de 50 MW

chacune seront nécessaires, a-t-il dit

dans sa présentation.

L'île produit actuellement de

l'électricité essentiellement à partir de

l'énergie fossile, un mélange de

charbon et de bagasse (un résidu du

procédé de traitement de la canne à

sucre), de l'énergie hydroélectrique et

un peu de solaire. ■

MauriceEnergie

Un Plan énergétique intégrépour la période 2013-2022L'Île Maurice a présenté mardi son nouveau Planénergétique intégré couvrant la période 2013-2022comprenant ses différentes stratégies pour s'attaquer auxproblèmes énergétiques de l'île.