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maraîchage Le Mildiou de la laitue est une maladie qui peut causer d’importants dommages aussi bien en plein air que sous abri. Le Bremia provoque à la face supérieure des feuilles des taches vert clair à jaune, délimitées par les nervures secondaires. Par la suite, ces lésions deviennent nécro- tiques. A la face inférieure, ces taches sont couvertes par un feutrage blanc, farineux (fructifications du champignon), à l’origine du nom de “meunier” donné parfois à la maladie. Dégâts : parfois graves sur laitue (Nord : étés pluvieux, Sud : automne et printemps, abris froids) Conditions favorables : hygrométries éle- vées, températures fraîches (15°C), aspersions Dissémination : vent, éclaboussures d’eau (pluies, irrigation) Le Mildiou peut se manifester en pépinière lorsque les plantes sont trop serrées et man- quent d’aération. Mais les dégâts se mani- festent principalement au cours du mois qui précède la récolte, à la faveur du manque d’aération entre les plantes. Ce sont surtout les feuilles les plus âgées qui sont atteintes. Elles ne se dessèchent habituellement pas entièrement, mais doivent être enlevées pour la commercialisation, ce qui est tou- jours préjudiciable. En cas d’attaque impor- tante, la récolte peut être compromise. La maladie se maintient au cours de la sai- son par passage d’une culture à l’autre sur l’exploitation même ou au voisinage. Le champignon se conserve en hiver dans les déchets de culture. Les conidies (formées au niveau des fructifications) sont propa- gées par le vent et les éclaboussures d’eau. Les conidies de Bremia germent à la faveur d’une humectation assez brève (3 h mini- mum) à la température de 15°C. L’optimum est de 5 à 10°C la nuit et de 13 à 20°C le jour. La période d’incubation dans la plante est généralement de 5 à 10 jours, au terme de laquelle apparaissent les symptômes. Les hygrométries élevées, les températures fraîches et les aspersions favorisent la mala- die. Cette dernière est à craindre en autom- ne et au printemps dans le Midi de la France et lors d’étés pluvieux dans les régions plus septentrionales. Les conditions de culture en serre modérément chauffée ou sous abris froids sont encore plus favorables au Bremia. Le Mildiou de la laitue attaque un grand nombre d’Astéracées (artichaut notam- ment). Les chicorées scaroles et frisées ne sont pratiquement pas attaquées. La protection est essentiellement pré- ventive. Respecter la rotation des cul- tures. Eliminer les déchets de culture. Utiliser des variétés résistantes de laitue (le champignon surmonte malheureuse- ment assez facilement la résistance des nouvelles variétés en donnant naissance à de nouvelles races) ou en tout cas des variétés peu sensibles. Eviter de planter des cultures hâtives ou tardives dans les champs où le Mildiou a déjà sévit et où le sol est mal drainé ou l’évacuation de l’air mauvaise. Pratiquer la culture en planches surélevées. Eviter les trop fortes densités de plantation. Raisonner la ferti- lisation azotée. Aérer judicieusement les cultures sous abris et maintenir si pos- sible la température nocturne au-dessus de 15°C. Eviter l’arrosage par aspersion, sinon pratiquer l’aspersion en fin de matinée et par temps ensoleillé de façon à avoir un bon drainage et un séchage rapide du feuillage. Réduire en tous cas les arrosages par aspersion là où l’on observe des symptômes de Mildiou. La Pourriture grise est une maladie qui peut occasionner des dégâts importants sur laitue et chicorée, surtout sous abri. Elle est souvent la conséquence d’un problème au niveau de la conduite culturale. Dégâts : parfois graves (notamment sous abri) Conditions favorables : conditions fraîches et humides, plantes blessées ou étiolées Dissémination : vent (longues distances) Le Botrytis peut attaquer les plantes de la levée à la récolte. Les organes atteints se couvrent d’un feutrage gris caractéristique, constitué des fructifications du champi- gnon. Il peut attaquer le collet, provoquant sur le pivot des lésions brun rougeâtre. L’évolution de ces lésions peut s’arrêter ou, au contraire, entraîner la mort d’une ou plusieurs feuilles de la base ou, à un stade ultime, la pourriture complète du collet. Le Mildiou est la maladie la plus redoutée sur laitue, notamment lors d’étés pluvieux et frais dans les régions septentrionales. La Sclérotiniose et la Pourriture grise peuvent également affecter gravement les cultures de laitues et de chicorées. Les ravageurs sont relativement peu nombreux. Le respect d’un certain nombre de mesures prophylactiques (élimination des déchets de culture, rotation) et un suivi cultural attentionné sont nécessaires pour un bon état sanitaire des cultures. Pourriture grise ou Botrytis Botrytis cinerea Maladies et ravageurs de la laitue et de la chicorée à salade en AB Maladies et ravageurs de la laitue et de la chicorée à salade en AB Mildiou de la laitue Bremia lactucae Taches de mildiou avec feutrage blanc (fructifications) à la face inférieure de feuilles de laitue © Y. Monnet

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  • m a r a î c h a g e

    Le Mildiou de la laitue est une maladie quipeut causer d’importants dommages aussibien en plein air que sous abri.

    Le Bremia provoque à la face supérieuredes feuilles des taches vert clair à jaune,délimitées par les nervures secondaires.Par la suite, ces lésions deviennent nécro-tiques. A la face inférieure, ces taches sontcouvertes par un feutrage blanc, farineux(fructifications du champignon), à l’originedu nom de “meunier” donné parfois à lamaladie.

    Dégâts : parfois graves sur laitue (Nord :étés pluvieux, Sud : automne et printemps,abris froids) Conditions favorables : hygrométries éle-vées, températures fraîches (15°C), aspersionsDissémination : vent, éclaboussuresd’eau (pluies, irrigation)

    Le Mildiou peut se manifester en pépinièrelorsque les plantes sont trop serrées et man-quent d’aération. Mais les dégâts se mani-festent principalement au cours du mois quiprécède la récolte, à la faveur du manqued’aération entre les plantes. Ce sont surtoutles feuilles les plus âgées qui sont atteintes.Elles ne se dessèchent habituellement pasentièrement, mais doivent être enlevéespour la commercialisation, ce qui est tou-jours préjudiciable. En cas d’attaque impor-tante, la récolte peut être compromise.

    La maladie se maintient au cours de la sai-son par passage d’une culture à l’autre surl’exploitation même ou au voisinage. Lechampignon se conserve en hiver dans lesdéchets de culture. Les conidies (forméesau niveau des fructifications) sont propa-gées par le vent et les éclaboussures d’eau.

    Les conidies de Bremia germent à la faveurd’une humectation assez brève (3 h mini-mum) à la température de 15°C.L’optimum est de 5 à 10°C la nuit et de 13à 20°C le jour. La période d’incubation dansla plante est généralement de 5 à 10 jours,au terme de laquelle apparaissent lessymptômes.

    Les hygrométries élevées, les températuresfraîches et les aspersions favorisent la mala-die. Cette dernière est à craindre en autom-ne et au printemps dans le Midi de la Franceet lors d’étés pluvieux dans les régions plusseptentrionales. Les conditions de culture enserre modérément chauffée ou sous abrisfroids sont encore plus favorables auBremia.

    Le Mildiou de la laitue attaque un grandnombre d’Astéracées (artichaut notam-ment). Les chicorées scaroles et frisées nesont pratiquement pas attaquées.

    La protection est essentiellement pré-ventive. Respecter la rotation des cul-tures. Eliminer les déchets de culture.Utiliser des variétés résistantes de laitue(le champignon surmonte malheureuse-ment assez facilement la résistance desnouvelles variétés en donnant naissanceà de nouvelles races) ou en tout cas desvariétés peu sensibles. Eviter de planterdes cultures hâtives ou tardives dans leschamps où le Mildiou a déjà sévit et où lesol est mal drainé ou l’évacuation de l’airmauvaise. Pratiquer la culture enplanches surélevées. Eviter les trop fortesdensités de plantation. Raisonner la ferti-lisation azotée. Aérer judicieusement lescultures sous abris et maintenir si pos-sible la température nocturne au-dessusde 15°C. Eviter l’arrosage par aspersion,sinon pratiquer l’aspersion en fin dematinée et par temps ensoleillé de façonà avoir un bon drainage et un séchagerapide du feuillage. Réduire en tous casles arrosages par aspersion là où l’onobserve des symptômes de Mildiou.

    La Pourriture grise est une maladie quipeut occasionner des dégâts importantssur laitue et chicorée, surtout sous abri. Elleest souvent la conséquence d’un problèmeau niveau de la conduite culturale.

    Dégâts : parfois graves (notamment sous abri)Conditions favorables : conditionsfraîches et humides, plantes blessées ouétioléesDissémination : vent (longues distances)

    Le Botrytis peut attaquer les plantes de lalevée à la récolte. Les organes atteints secouvrent d’un feutrage gris caractéristique,constitué des fructifications du champi-gnon. Il peut attaquer le collet, provoquantsur le pivot des lésions brun rougeâtre.L’évolution de ces lésions peut s’arrêter ou,au contraire, entraîner la mort d’une ouplusieurs feuilles de la base ou, à un stadeultime, la pourriture complète du collet.

    Le Mildiou est la maladie la plus redoutée sur laitue, notammentlors d’étés pluvieux et frais dans les régions septentrionales. La Sclérotiniose et la Pourriture grise peuvent également affectergravement les cultures de laitues et de chicorées. Les ravageurs sont relativement peu nombreux. Le respect d’uncertain nombre de mesures prophylactiques (élimination desdéchets de culture, rotation) et un suivi cultural attentionnésont nécessaires pour un bon état sanitaire des cultures.

    Pourriture grise ou BotrytisBotrytis cinerea

    Maladies et ravageursde la laitue et de la chicorée à salade en AB

    Maladies et ravageursde la laitue et de la chicorée à salade en AB

    Mildiou de la laitue Bremia lactucae

    Taches de mildiou avec feutrage blanc (fructifications) à la face inférieure de feuilles de laitue

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  • Ce dégât grave survient généralement aumoment de la formation de la pomme etpeut alors être confondu avec des attaquesde Sclerotinia. Le flétrissement des plantesa lieu de la même façon pour les deuxchampignons, par destruction du collet,mais avec le Botrytis il est plus lent et sou-vent précédé par un jaunissement ou rou-gissement du feuillage ; la pourriture ducollet est plus sèche.B. cinerea survit comme saprophyte sur lesdébris de culture, comme pathogène sur denombreuses plantes cultivées et mauvaisesherbes ou sous forme de sclérotes dans lesol. Les spores sont transportées par l’airqui assure leur dissémination sur delongues distances.

    Les attaques de Botrytis sont à redouter enconditions fraîches et humides sur des plantesaffaiblies ou étiolées par des conditions deluminosité insuffisante. Le champignon infec-te habituellement les feuilles sénescentes, à labase de la plante ou des feuilles saines, à par-tir de blessures occasionnées par le gel, lagrêle, des maladies (Mildiou, Rhizoctone…) oulors de travaux culturaux.

    La protection est essentiellement préven-tive. Choisir les variétés les mieux adap-tées à la saison et au mode de culture.Favoriser une croissance optimale desplantes. Eviter les plantations trop pro-fondes, les dommages lors des travauxculturaux, les dégâts dus au froid, l’étiole-ment des plantes par manque de lumière.Eviter les fortes densités de plantations etles fertilisations azotées trop abondantes.Veiller à une bonne aération des abris.Eliminer les débris de cultures. Arracheret détruire les plantes atteintes, portantnotamment des sclérotes.

    Cette maladie qui peut être provoquée pardeux espèces de Sclerotinia, attaque lessalades au niveau des feuilles basses puisdu collet. Les jeunes plantules peuvent être

    détruites, mais les dégâts les plus fré-quents sont observés au moment de la for-mation de la pomme.Les plantes attaquées, souvent isolées, flé-trissent brusquement sans changer de cou-leur. Elles peuvent être arrachées sans peinedu sol, révélant une pourriture du collet et laplupart du temps la présence d’un mycéliumblanc, plus ou moins cotonneux, caractéris-tique des Sclerotinia. Apparaissent égale-ment de petits organes, incrustés dans lamasse du mycélium, d’abord blancs puis noirset durs ; ce sont les sclérotes, organes deconservation. Ces sclérotes, petits (2 mm etmoins) pour Sclerotinia minor, sont plus gros(3 mm et plus) pour Sclerotinia sclerotiorum.

    S. minor, spécifique de la laitue, est surtoutobservé sur des parcelles portant des cul-tures fréquentes de laitues. S. sclerotiorumest par contre très polyphage et attaque detrès nombreuses cultures (seuls les Allium etles graminées sont épargnés). L’optimum dedéveloppement de ces deux espèces se situevers 18 à 20 °C, mais des attaques peuventse déclencher gravement dès 10 °C.

    Dégâts : parfois importants (notammentsous abris)Conditions favorables : humidité et tem-pérature élevées, fumures azotées impor-tantesDissémination : courants d’air (asco-spores), opérations culturales (sclérotes)

    Les contaminations peuvent s’effectuerpar l’intermédiaire du mycélium issu dessclérotes ou grâce aux ascospores libéréespar les apothécies1 produites sur les sclé-rotes (S. sclerotiorum surtout). Les sclé-rotes germent à la surface du sol. Enprofondeur, où la teneur en gaz carbonique(CO2) est élevée, les sclérotes restent inac-

    tifs, jusqu’à ce qu’ils soient ramenés à lasurface par les façons culturales.

    Cette maladie est surtout due à la culturerépétée de plantes sensibles ou de saladessur la même parcelle. Les épidémies sontfavorisées par des périodes de tempschaud et humide, les fumures déséquili-brées, les plantations serrées et la présen-ce de mauvaises herbes au sein de laculture. Les sols légers seraient plus pro-pices à son développement.

    Sclerotinia survit grâce à ses sclérotes quipeuvent se maintenir pendant 5 ans et plusdans le sol et sur les résidus de cultures. La maladie affecte les laitues et aussi leschicorées cultivées en plein champ ou sousabris. Les variétés à port plus érigé sont engénéral moins sensibles aux Sclerotinia.

    La protection est essentiellement pré-ventive. Pratiquer la rotation avec descultures non-hôtes (céréales, Allium).Favoriser une bonne circulation de l’airau niveau du collet par la culture en

    planches. Veiller à réduire l’hygromé-trie des abris en les aérant au maxi-mum. Eliminer les adventices quimaintiennent un microclimat humidepropice au développement de la mala-die. Eviter l’arrosage par aspersion,sinon le pratiquer au cours de la jour-née, afin que les plantes puissentsécher rapidement avant la nuit. Laculture sur paillage permet de réduireles attaques. Eliminer soigneusementet détruire les plantes atteintes oumortes, porteuses de sclérotes, encours de culture. En fin de culture, éli-miner les plantes atteintes et éviterd’enfouir les débris végétaux dans lesol. L’inondation temporaire avantmise en culture peut être intéressantebien que difficile à mettre en œuvre. Ladésinfection du sol par solarisation des10 à 15 premiers centimètres montreune très bonne efficacité contreSclerotinia. La désinfection par vapeur,également efficace, est à utiliser endernier recours.

    CONTANS WG est un produit utilisable enagriculture biologique, homologué enFrance sur laitue contre Sclerotinia. Ilcontient une souche de Coniothyriumminitans, un champignon du sol hyper-parasite de Sclerotinia sclerotiorum et S.minor. Appliqué à la dose de 4 kg/ha, puisincorporé avant plantation à 10-20 cmde profondeur, il détruit les sclérotes etainsi élimine ou diminue les sources decontamination du Sclerotinia.

    Pourriture du collet due à Botrytis avec présence d’un feutragegris caractéristique

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    Pourriture du collet due à Sclerotinia avec présence du mycéliumcotonneux et des sclérotes

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    Sclerotinia ouSclérotinioseSclerotinia sclerotiorum et Sclerotinia minor

    1- Fructifications typiques de certains champignons, en formede coupe, pédicellée ou non, d’une taille allant de quelques mmà 1 cm environ, et produisant asques et ascospores.

  • Rhizoctonia solani est un champignon dusol qui s’attaque à un grand nombre deplantes. Les attaques sur laitue sontgénéralement observées dans les der-nières cultures sous abris au printemps eten plein air dans les climats à étés plu-vieux ou orageux.Les premiers symptômes se manifestentgénéralement lorsque les laitues appro-chent de la maturité. Des lésions rou-geâtres apparaissent sur les nervures desfeuilles en contact avec le sol ; elles peu-vent s’étendre jusqu’au pivot et provoquerune pourriture du collet ou envahir lelimbe des feuilles. Les lésions deRhizoctone brun sur laitue sont particuliè-rement favorables à des envahissementssecondaires par des bactéries entraînant ladéliquescence noirâtre des tissus atteintset des zones voisines.

    Dégâts : sous abris (dernières cultures deprintemps) et plein air dans les climats àété pluvieuxConditions favorables : humidité impor-tante du sol et températures assez élevées (18 à 26°C)Dissémination : substrats et plantes infectées

    Il est généralement nécessaire de procéderà des analyses complémentaires (qui peu-vent être effectuées par des laboratoiresspécialisés) afin d’identifier avec certitudel’origine des symptômes observés.

    Les attaques de Rhizoctonia solani que l’onobserve sur laitues et chicorées sont duesaux souches AG 4, capables d’attaquer lesFabacées (Légumineuses), Solanacées etCucurbitacées, ou AG 1, encore plus poly-phages car capables en sus d’attaquer lesgraminées. La maladie est favorisée parune forte humidité du sol et par des tem-pératures assez élevées, 18 à 26°C, supé-rieures à celles de Sclerotinia et de Botrytis.L’excès d’azote, par apport ou minéralisa-tion à l’automne, favorise également lamaladie.

    Rhizoctonia solani se conserve très long-temps dans le sol sous forme de sclérotes.Il colonise également des débris végétauxtrès divers.

    Les contaminations s’effectuent par l’in-termédiaire du mycélium qui colonisesuperficiellement les feuilles en contact dusol, puis pénètre le limbe.

    Les laitues hâtives et les types plus érigéstels que la laitue romaine sont moins sen-sibles à l’attaque de ce champignon.

    La protection est essentiellement pré-ventive. Respecter la rotation des cul-

    tures et y introduire des engrais verts.Pratiquer la culture en planches ou surpaillage. Préparer le sol sans compac-tion. Eviter les excès de fertilisationsazotées. Réaliser des arrosages modé-rés en milieu de journée. Eviter unehumidité trop importante dans lesabris. Eliminer les débris végétaux et lesplantes malades. Désinfecter si néces-saire le sol par solarisation ou en der-nier recours à la vapeur.

    Cette maladie due au champignonMicrodochium panattonianum (appeléeabusivement Anthracnose), se rencontrehabituellement en plein champ.Les premiers symptômes surviennent surles feuilles les plus proches du sol. Il appa-raît des taches brunes nécrotiques, à bor-dure jaune, dont le centre peut se perforer,donnant naissance à une “criblure” assezcaractéristique. Sur les côtes, les tachessont plus allongées, concaves et de couleursouvent plus sombre.

    Dégâts : localement, en plein champConditions favorables : humidité aprèspluies ou aspersions, températures douces(20°C)Dissémination : éclaboussures d’eau

    La maladie se développe en période defortes pluies et lors de températuresdouces d’environ 20°C. Elle est favoriséepar les conditions humides consécutives àdes périodes de brouillards, de rosées etsurtout de pluies ou d’irrigations paraspersion.

    Le champignon se conserve essentielle-ment dans les déchets de plantesmalades présents dans le sol de la cultu-re ou de son environnement. Les laituessauvages (L. serricola) ou d’autresplantes sauvages notamment Sonchus

    Dégâts de Rhizoctone brun sur laitue sous abris

    Taches brun clair, allongées, creusées, dues à l’Anthracnose de la laitue.

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    Rhizoctone brunRhizoctonia solani

    Anthracnose de la laitueMicrodochium panattonianumsyn. Marssonina panattoniana

  • aster pourraient contribuer à sa conser-vation. Ce champignon peut aussi seconserver dans les semences, mais il s’yconserve très peu de temps. L’infestation se fait par les éclaboussureslors de pluies et des irrigations. Les tra-vailleurs et les outils peuvent égalementcontribuer à disperser la maladie.

    Les chicorées peuvent être égalementattaquées.

    La protection est essentiellement pré-ventive. Pratiquer une rotation de 3 anssur les parcelles où la maladie s’estmanifestée. Eviter les parcelles mal drai-nées ainsi que les irrigations par asper-sion surtout le soir ou le matin enpériode de rosée. Réduire l’hygrométriedes abris en les aérant au maximum.Eliminer les adventices qui maintiennentun microclimat humide propice au déve-loppement de la maladie et les résidus deculture, éventuellement par enfouisse-ment lors du travail du sol. Ne pas tra-vailler dans des cultures infectéeslorsqu’elles sont encore mouillées.Utiliser des semences saines.

    Cette maladie physiologique non parasi-taire de la laitue se manifeste à sesdébuts par de petites taches brunes aubord des feuilles, devenant nécrotiques ouconfluentes. Elles sont dues à la rupturede canaux lactifères et la toxicité du latexémis. Si la feuille poursuit sa croissance,elle se déforme et le bord se déchire.

    Par temps sec, la nécrose s’arrête. Partemps humide, elle peut servir de point dedépart à des bactéries ou à du Botrytis.

    Ce type de nécrose est favorisé par denombreux facteurs : soleil brillant succé-dant au brouillard de la matinée, alimenta-tion en calcium insuffisante, soit primitive,soit induite par des alternances de séche-resse et d’humidité, ou par un enracine-ment insuffisant, déséquilibre alimentaire.

    Les variétés sont plus ou moins sensibles àla nécrose marginale.

    On assimile souvent à la nécrose margina-le observée sur les feuilles adultes, unenécrose marginale et internervaire desjeunes feuilles, pouvant se manifester dansla pomme, et liée à une évacuation insuffi-sante, au niveau des feuilles, de l’eauabsorbée par les racines. Ce symptôme semanifeste par temps chaud et humide,notamment sous abris.

    Préférer des arrosages moins abon-dants mais plus fréquents. Assurer unmeilleur contrôle de la température etde l’aération sous abris. Eviter les excèsde fertilisations azotées. Choisir éven-tuellement des variétés peu sensibles.

    Les viroses dont la plupart sont trans-mises par les pucerons, parfois égalementpar les semences (virus de la Mosaïque dela laitue ou LMV) sont étonnamment trèspeu observées dans les cultures biolo-giques. Les bactérioses, généralementsecondaires, se développent à la faveurd’autres maladies (Rhizoctone, Botrytis,…),d’accidents physiologiques (nécroses mar-ginales…) ou de blessures. L’Oïdium(Erisiphe cichoracearum) peut être observésur chicorées frisées et scaroles, en parti-culier à l’automne en zone méditerranéen-ne. Plusieurs spécialités à base de soufresont autorisées en France contre cettemaladie.

    Plusieurs espèces de pucerons peuvent sedévelopper sur salades, notamment lePuceron de la laitue (Nasonovia ribis-nigri),espèce la plus fréquente et la plus domma-geable de la laitue de plein champ. Sa pré-sence à la récolte, parfois en coloniesimportantes, engendre une dépréciationimportante des laitues.

    Dégâts : fréquentsPériode de risque : fin mai à début juillet,puis fin août à fin septembre (période demoindre risque)Détection : avertissements agricoles,observation visuelle

    Les individus ailés de N. ribis-nigri sontassez foncés et les aptères sont rosés ouvert foncé.

    N. ribis-nigri hiverne sous forme d’œufsd’hiver sur des Ribes (hôtes primaires) dontles groseilliers. A partir des mois de mai oude juin, après les premières générations defemelles parthénogénétiques2 sur gro-seillier, apparaissent des individus ailés. Cesailés migrent vers les salades ou d’autresAstéracées sauvages qui constituent lesprincipaux hôtes secondaires et où ils fon-dent de nouvelles colonies. Après plusieursgénérations ailées et aptères qui se succè-dent au cours de l’été, les formes sexuéesapparaissent à partir de septembre etmigrent de retour sur les groseilliers où ontlieu les accouplements, puis la ponte desœufs d’hiver.

    N. ribis-nigri est présent sur les feuilles delaitue de la mise en place des plants à larécolte. A la différence d’autres puceronsprésents sur laitue, il a tendance à coloni-ser les feuilles à l’intérieur des jeunes“pommes”. L’évolution du nombre de colo-nies de N. ribis-nigri peut être très rapide :en quelques jours, le pourcentage de lai-tues colonisées peut passer de 10 à 100%.La colonisation des laitues a lieu essentiel-lement à deux périodes de l’année : unepériode de forte pression de fin mai àdébut juillet, puis une seconde plus faiblede fin août à fin septembre.

    Sous abris, d’autres espèces, notammentMacrosiphum euphorbiae, peuvent êtredommageables. Ce puceron peut survivretout l’hiver sous forme adulte dans lanature ou dans les milieux abrités commeles serres froides ou chauffées. Les coloniesse développent ainsi rapidement au débutdu printemps. Les dégâts sont dus à leurprésence, à leur mues (exuvies) et auxsouillures qu’ils produisent sur les laitues.

    Les pucerons présents sur salade peuventégalement transmettre des maladiesvirales.

    Symptômes de Nécrose marginale sur feuilles de laitue

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    Colonie de Nasonovia ribis-nigri sur laitue

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    Nécrose marginale ou “Tip burn”

    Autres maladies

    Pucerons des partiesaériennesnotamment Nasonovia ribis-nigri

    2- La parthénogenèse est un mode de reproduction sans sexua-lité, où les femelles donnent naissance à d’autres femelles sansavoir été fécondées par des mâles.

  • La faune auxiliaire, essentiellement dessyrphes, est parfois insuffisante pourcontrôler les pucerons, notamment auprintemps et en automne.

    Eliminer, éventuellement par enfouisse-ment, les résidus de cultures aprèsrécolte, pour empêcher la propagationdes pucerons aux autres champs de lai-tue. La destruction des plantes du genreRibes sur de grandes surfaces, parfoispréconisée, contribue à réduire l’impor-tance du problème. Favoriser la fauneauxiliaire par l’implantation de haies etde bandes fleuries comprenant notam-ment des espèces attirantes pour lesadultes de syrphes (plantes mellifères).Des interventions peuvent parfois êtrenécessaires en cas de pullulations,notamment au début du printemps, àune époque où les auxiliaires sont enco-re peu présents. Utiliser si nécessaire undes produits autorisés en France à basede roténone ou de roténone + pyrèthre(nombreuses spécialités), sachant queces produits sont toxiques pour les auxi-liaires. La protection mécanique parfilets agrotextiles est coûteuse et diffici-le à mettre en œuvre. Il existe depuispeu des variétés résistantes àNasonovia ribis-nigri.

    La Limace grise (Deroceras reticulatum)est l’espèce que l’on rencontre surtout sursalade.

    Les limaces consomment les feuilles et ydéposent de la bave et du mucus. Sousabris, elles sont à redouter en début deculture.

    Peu sensibles au froid, elles sont particuliè-rement nuisibles lorsque la températureest supérieure à + 10°C et que l’humiditéambiante est élevée. De mœurs nocturnes,leur présence est décelable sous les abrisnaturels (mottes de terre, cailloux, …).

    Dégâts : fréquentsPériode de risque : fin mai à début juillet,puis fin août à fin septembre (période demoindre risque)Détection : pièges, observation visuelle,avertissements agricoles

    Eliminer ou enfouir les résidus végétauxet enlever les planches et les pierres quise trouvent aux alentours, afin dedétruire les sites où les limaces se dissi-mulent. Eviter les zones ombragées ethumides. Le ramassage à la main donnede bons résultats : on peut utiliser des

    appâts (son de blé ou farine de maïs),répartis en petits tas, combinés avecdes abris-pièges (tuiles, cartons ondulésou vieux sacs de jute mouillés) pourconcentrer les limaces avant cette opé-ration. Des préparations à base demétaldéhyde, contenant un répulsifcontre les espèces animales supérieurespeuvent être éventuellement utiliséesuniquement dans des pièges (plusieursspécialités autorisées en France).L’orthophosphate de fer autorisé par lecahier des charges de l’agriculture bio-logique n’est pas autorisé en France.L’utilisation de Phasmarhabditis her-maphrodita, nématode parasite spéci-fique des limaces, offre une bonneefficacité à un coût qui reste élevé.

    Ces nématodes du genre Meloidogyne sonttrès polyphages et attaquent de nom-breuses cultures légumières, notammentles Cucurbitacées, les Solanacées et la laitue.

    Dégâts : localement très graves (sous abris)Conditions favorables : chaudes, solslégersDissémination : substrats et plants infec-tés, outils agricoles

    Les attaques sont observées en conditionschaudes et dans les sols légers et aérés,particulièrement sous abris. La croissancedes laitues est retardée et la “pomme” nese forme pas. Les symptômes apparaissentpar foyers. Le système racinaire est anor-malement développé : prolifération desradicelles et présence de petites gallessphériques sur les racines. Dans les cas

    graves, les dégâts peuvent aller jusqu’à laperte totale de la culture.Ces nématodes peuvent persister dans lesol plus de 2 ans, sous la forme de massesd’œufs protégées par une gangue muci-lagineuse. Ils peuvent également s’instal-ler sur de nombreuses adventices. Lespontes et les larves de 2e stade sont libresdans le sol. Ces larves pénètrent dans lesracines et y évoluent jusqu’au stade adul-te. Leur présence produit une hypertro-phie des tissus se traduisant par laformation de galles.

    La protection est avant tout préventi-ve. Utiliser des plants de qualité sani-taire irréprochable, vigoureux etexempts de galles sur les racines.Respecter la rotation des cultures. Desrotations avec des cultures non-hôtes,telles que les céréales, contribuent àréduire les populations. Le labour pro-fond en période estivale permet dedétruire un bon nombre de néma-todes. Eliminer et détruire les sys-tèmes racinaires des plantes trèsatteintes. Sous abris, en sol fortementcontaminé, préférer les cultures tar-dives d’hiver lorsque les nématodessont moins actifs. Désinfecter le solpar solarisation ou, en dernier recours,à la vapeur. De très nombreusesplantes ont une activité “nématicide”,liée le plus souvent au fait que lesMeloidogyne pénètrent dans leursracines sans pouvoir s’y développer(plantes-pièges). Elles peuvent êtreintroduites en précédent cultural puis,pour certaines, enfouies commeengrais vert : Crotalaire, Radis fourra-ger, Tagète (Tagetes minuta), …Utiliser comme fertilisants des tour-teaux à action nématicide de neem (6t/ha) ou de ricin (1,5 à 2 t/ha) en l’ab-sence de reliquat azoté.

    Nématodes à gallesMeloidogyne spp.

    Présence de galles sur racines de laitue dues à Meloidogyne hapla

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    Limaces Deroceras reticulatum

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    Prix :4,50€

    Janvier 2003

    ITAB : 149, rue de Bercy75595 Paris CEDEX 12Tél : 01 40 04 50 64Fax : 01 40 04 50 66eMail : [email protected]

    FREDEC* Centre : 93, rue de Curembourg45404 Fleury-les-Aubrais CEDEXTél : 02 38 22 11 15 Fax : 02 38 84 19 79eMail : [email protected]

    Les dégâts dus aux larves des chenilles terri-coles, appelés couramment “vers gris”, dedeux espèces polyphages, Agrotis segetumet A. ipsilon, peuvent être importantsnotamment sur jeunes plantations. Les trèsjeunes larves rongent les feuilles, puis s’at-taquent rapidement au collet des plantes.Elles s’alimentent la nuit et se dissimulentdans le sol durant le jour. Elles laissent denombreuses déjections noirâtres. Très sou-vent les larves issues de la précédente cultu-re sont déjà présentes au moment durepiquage.Certaines espèces sont dites sédentaireset hivernent en France à l’état larvaire(A. segetum). D’autres espèces du type“migrant” (A. ipsilon) effectuent dansl’année des déplacements importants.Néanmoins, il peut y avoir une fractionde la population non migrante.

    Dégâts : localement gravesPériodes de risques : juin à novembreDétection : pièges sexuels, observationvisuelle (dégâts, déjections), avertisse-ments agricoles

    Les jeunes larves apparaissent plus oumoins tôt au printemps suivant les espèceset les régions. En fonction du nombre degénérations, les chenilles pourront êtreobservées jusqu’en octobre ou novembre.Les dégâts sont réellement graves lors-qu’on est en présence de véritables pullu-lations.

    Les chenilles des noctuelles défoliatrices,qui pondent sur des cultures installées,consomment le limbe des feuilles. Il s’agiten général d’Autographa gamma, espècemigratrice, présente d’avril à septembreou octobre. Sous abris, elle peut être pré-sente plus longtemps.

    Respecter la rotation des cultures.Eliminer soigneusement les déchets decultures qui peuvent abriter des stadeshivernants. Eliminer également lesadventices, principalement les liserons,le plantain et le rumex qui sont des sitesde pontes très recherchés par les noc-tuelles. Utiliser contre les noctuellesterricoles des abris-pièges : planches,tuiles, … disposés de place en placeentre les plantes ; les chenilles qui seréfugient sous ces pièges à la fin de lanuit peuvent être ramassées le matin.Utiliser éventuellement des appâtsempoisonnés confectionnés à base deson mélangé à de la roténone (500 g deson pour 100 m2, contenant 2 g de roté-none) et le tout humecté avec de l’eau.L’épandage de ces appâts se fait à lamain ou éventuellement avec épan-deur. En cas de pullulations, des traite-ments peuvent être effectués à l’aide deBacillus thuringiensis (BACTOSPEINE PM1600S) autorisé contre les noctuellesdéfoliatrices sur toutes cultures. Lestraitements doivent être effectués trèstôt sur les larves jeunes.

    Les pucerons des racines (principalementPemphigus bursarius) peuvent provoquerdes dégâts lors d’étés chauds et secs, encultures de salades de plein champ près depeupliers (hôtes primaires). Des arrosagesbien conduits limitent les attaques. Lestaupins occasionnent des dégâts notam-ment dans les cultures après retourne-ment de prairies ou de friches. La pratiquede façons culturales superficielles (binages,sarclages, griffages) en été permet de

    réduire les populations. L’installation depièges (sur de petites superficies) consti-tués de tranches de pomme de terre etl’utilisation de “fertilisants” tels que lepurin de fougère sont parfois préconiséscontre ces ravageurs. Penthaleus major,acarien reconnaissable à son corps noirâtreet à ses pattes rose vif, provoque locale-ment des dégâts en cultures biologiquessous abris, sur chicorée (et mâche). Lesdégâts ne se manifestent pas par un jau-nissement de la plante, comme chez la plu-part des autres acariens ravageurs, maispar un aspect plombé des feuilles et unnanisme des plantes.

    Bibliographie

    ACTA (1999) - Guide pratique de défense descultures. 5e édition. 575 p.

    Béliard E. (2003) – Maladies et ravageurscommuns des cultures légumières biologiques.Fiche ITAB.

    Bertrand C. (2001) – Lutter contre les néma-todes à galles en agriculture biologique. Fichetechnique ITAB-GRAB.

    Blancard D., Lot H. et Maisonneuve B.(2003) – Maladies des salades : identifier,connaître, maîtriser. INRA. (à paraître).

    Chalayer P., Gouze M. et Lizot J.-F.(1998) – Les salades d’automne-hiver sousabri-froid. Conduite en agriculture biologique.Laitue-Batavia-Feuille de Chêne-Lolo. Fichetechnique ITAB-GRAB-Réussir Fruits & Légumes.

    Hullé M., Turpeau-Ait Ighil E., Robert Y.et Monnet Y. (1999) – Les pucerons desplantes maraîchères. Cycles biologiques et acti-vités de vol. ACTA-INRA. 136 p.

    Messiaen C.M., Blancard D., Rouxel F. etLafon R. (1991) - Les maladies des plantesmaraîchères. INRA. 552 p.

    Thicoïpé J.P. (1997) – Laitues. Monographie.Ctifl-Serail, 281 p.

    Trouvé C., Pinet V., Clin E., Oste-LedeeS. et Legrand M. (2002) – Les pucerons etleurs prédateurs en cultures biologiques depommiers, de salades et de choux : inven-taires et suivis biologiques. 2e conférence inter-nationale sur les moyens alternatifs de luttecontre les organismes nuisibles aux végétaux, Lille– 4, 5, 6 et 7 mars 2002, 579-587.

    www.agriculture.gouv.fr//wiphy (catalogue e-phy des produits phytosanitaires autorisésen France)

    Autres ravageurs

    Noctuelles terricoles et défoliatricesentre autres, Agrotis segetum, A. ipsilon (noctuelles terricoles)Autographa gamma(noctuelle défoliatrice)

    Penthaleus major sur feuille de chicorée

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    *Fédération Régionale de Défense contre les Ennemis des Cultures

    Fiche rédigée par Eric Beliard (Fredec centre) Remerciements à Mme André-Béliard pour la relectu-re de cette fiche et Messieurs D. Blancard (INRABordeaux), J. Laville (Ctifl), M. Legrand (FREDEC NordPas-de-Calais), C. Marrec (Maraîcher), Y. Monnet(Service de la Protection des Végétaux) et J.-F. Lizot(ITAB) pour les informations complémentaires et larelecture de cette fiche.