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N° 045 — août 2014 Maladie à Virus Ebola : Séance d’information à l’attention du personnel de l’Organisation Mondiale de la Santé au Burkina Faso (OMS) APOC Newsleer N° 045 — août 2014 Copyright APOC 2014—WHO/APOC/MG/17.014 1 Les avis et informaons erronés émis dans le présent document n’engagent pas la responsabilité de l’OMS En raison de l’épidémie à virus Ebola qui sévit dans la sous-région africaine, le Directeur du Programme africain de lutte contre l’Oncho- cercose (APOC), en sa qualité de coordonnateur par intérim de l’Equipe d’appui inter pays pour l’Afrique de l’Ouest, a invité l’ensemble du personnel de l’OMS au Burkina Faso à une réunion d’information le 14 aout 2014 dans la salle de conférence Luis Gomes Sambo au siège de l’APOC. Avant de donner la parole au Dr Adama Berthe, point focal/DSR, qui a fait un brillant exposé au personnel, Dr Jean Baptiste Roungou, Directeur de l’APOC, a rappelé combien cette épidémie est préoccupante et requiert la prise de mesures préventives. Cette rencontre, selon lui, permettra au personnel de s’informer pour se mettre eux et leurs familles à l’abri et aussi de « savoir com- ment réagir si l’épidémique venait à toucher le Burkina Faso». Dr A. Berthe a porté à la connaissance de ses collègues les caractéris- tiques du virus Ebola, l’historique de la maladie, sa situation épidémiologique en Afrique de l’Ouest, son mode de transmission, ses symptômes, les personnes à risque, le traitement, la prévention et les recommandations de l’OMS selon les dispositions du Règlement Sanitaire International (RSI). Le virus Ebola est apparu pour la première fois en 1976 en République Démocratique du Congo (RDC) à Yambuku près d’une rivière nommée Ebola (d’où il tient son nom) et au Soudan à Nzara. De la famille des Filovirus, ce virus est dangereux et provoque d’impor- tantes épidémies chez l’homme avec une létalité d’environ 90%. Ses hôtes naturels en Afrique sont les chauves-souris frugivores. Il ne peut survivre ni dans l’eau ni dans l’air. Il est sensible à la chaleur, au soleil, à la lumière, à l’alcool et aux détergents (eau de javel, savon). Des cas de fièvre hémorragique à virus Ebola avaient été déjà notifiés entre 1976 et 2012 en RDC, au Soudan, au Gabon, en Ouganda, en République du Congo, en Côte d’Ivoire, plus des cas importés en Afrique du Sud. 9% de ces personnes infectées étaient des agents de santé. A la date du 12 août 2014, 2 059 cas ont été enregistrés en Guinée, au Libéria, en Sierra Leone et au Nigéria dont 84 décès sur 180 cas pour le personnel de santé. La Maladie à Virus Ebola (MVE) se transmet à l’homme essentiellement par les animaux porteurs du virus (chimpanzés, gorilles, singes, chauves- souris frugivores, antilopes forestières et porcs épics) vivants ou morts et par le contact avec les liquides biologiques (sang, salive, mucus, urines, selles, sperme, vomissures, lait maternel et sueur) des personnes infectées et au contact des objets souillés par elles, même après leurs décès. Elle peut également être transmise par les hommes guéris à leurs partenaires lors des rapports sexuels non protégés dans les deux à trois mois suivants la guérison. La période d’incubation est de 2 à 21 jours. Mais, comment reconnaît-on la pandémie ? Elle se manifeste par une fièvre brutale, une faiblesse intense, des douleurs musculaires, des céphalées, une irritation de la gorge. Ces symptômes peuvent s’accompagner de vomissements, de diarrhées, d’éruptions cutanées, d’insuffisance rénale et hépatique et, dans certains cas, d’hémorragies internes et externes. Il n’existe pas un traitement spécifique ou un vaccin permettant d’acquérir une immunité. La population à risque est constituée des chasseurs, des exploitants de la forêt, des personnes ayant un contact avec la viande crue d’animaux sauvages (même ceux chargés de la cuisson), les proches du patient, le personnel de santé et les personnes chargées de la toilette mortuaire et autres rites funéraires. Des conseils pour prévenir la propagation de la MVE ont été prodigués. Il s’agit d’éviter tout contact physique sans protection avec des patients présentant des signes de la maladie et ayant séjourné dans une localité affectée, les corps des défunts ainsi qu’avec les objets souillés. Toute proximité avec les animaux et la viande sauvages est à proscrire. Il est également recommandé de se laver régulièrement les mains avec du sa- von et d’informer promptement le personnel de santé en cas de suspicion de cas ou de décès pour une prise en charge ou un enterrement adé- quat. Vu la gravité de l’infection chez le personnel de santé (184 cas au 12 août 2014), il est impératif que des mesures spécifiques de prévention qui sont l’utilisation appropriée du dispositif de protection (gants et habits), la désinfection ou l’inciné- ration du matériel souillé dans les formations sanitaires soient observées. Après chaque soin adminis- tré aux malades, le lavage des mains est fortement conseillé voire indispensable. Dans le contexte de la MVE, le RSI recommande qu’aucune restriction ne soit faite concernant les voyages internationaux. Cependant, les personnes ayant eu des contacts avec des malades ou pré- sentant des symptômes ne doivent pas voyager avant 21 jours de suivi. Les dispositions de surveil- lance, de détection et de riposte au niveau des points d’entrée doivent être renforcées dans les pays. Les personnes en partance dans les zones affectées devront être informées sur le mode de transmis- sion et les mesures préventives. Sommaire Page Maladie à Virus Ebola……………………1 Ouganda……………………..…....……….2 Ethiopie…………………………….………3 RCA……………………………………..…..3 Bon à savoir…………………………...…..4 Nécrologie……………………………..…...4 Un personnel attentif

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N° 045 — août 2014

Maladie à Virus Ebola : Séance d’information à l’attention du personnel de

l’Organisation Mondiale de la Santé au Burkina Faso (OMS)

APOC Newsletter N° 045 — août 2014 Copyright APOC 2014—WHO/APOC/MG/17.014 1

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En raison de l’épidémie à virus Ebola qui sévit dans la sous-région africaine, le Directeur du Programme africain de lutte contre l’Oncho-cercose (APOC), en sa qualité de coordonnateur par intérim de l’Equipe d’appui inter pays pour l’Afrique de l’Ouest, a invité l’ensemble du personnel de l’OMS au Burkina Faso à une réunion d’information le 14 aout 2014 dans la salle de conférence Luis Gomes Sambo au siège de l’APOC. Avant de donner la parole au Dr Adama Berthe, point focal/DSR, qui a fait un brillant exposé au personnel, Dr Jean Baptiste Roungou, Directeur de l’APOC, a rappelé combien cette épidémie est préoccupante et requiert la prise de mesures préventives. Cette rencontre, selon lui, permettra au personnel de s’informer pour se mettre eux et leurs familles à l’abri et aussi de « savoir com-ment réagir si l’épidémique venait à toucher le Burkina Faso». Dr A. Berthe a porté à la connaissance de ses collègues les caractéris-tiques du virus Ebola, l’historique de la maladie, sa situation épidémiologique en Afrique de l’Ouest, son mode de transmission, ses symptômes, les personnes à risque, le traitement, la prévention et les recommandations de l’OMS selon les dispositions du Règ lement Sanitaire International (RSI).

Le virus Ebola est apparu pour la première fois en 1976 en République Démocratique du Congo (RDC) à Yambuku près d’une rivière nommée Ebola (d’où il tient son nom) et au Soudan à Nzara. De la famille des Filovirus, ce virus est dangereux et provoque d’impor-tantes épidémies chez l’homme avec une létalité d’environ 90%. Ses hôtes naturels en Afrique sont les chauves-souris frugivores. Il ne peut survivre ni dans l’eau ni dans l’air. Il est sensible à la chaleur, au soleil, à la lumière, à l’alcool et aux détergents (eau de javel, savon). Des cas de fièvre hémorragique à virus Ebola avaient été déjà notifiés entre 1976 et 2012 en RDC, au Soudan, au Gabon, en Ouganda, en République du Congo, en Côte d’Ivoire, plus des cas importés en Afrique du Sud. 9% de ces personnes infectées étaient des agents de santé. A la date du 12 août 2014, 2 059 cas ont été enregistrés en Guinée, au Libéria, en Sierra Leone et au Nigéria dont 84 décès sur 180 cas pour le personnel de

santé.

La Maladie à Virus Ebola (MVE) se transmet à l’homme essentiellement par les animaux porteurs du virus (chimpanzés, gorilles, singes, chauves-souris frugivores, antilopes forestières et porcs épics) vivants ou morts et par le contact avec les liquides biologiques (sang, salive, mucus, urines, selles, sperme, vomissures, lait maternel et sueur) des personnes infectées et au contact des objets souillés par elles, même après leurs décès. Elle peut également être transmise par les hommes guéris à leurs partenaires lors des rapports sexuels non protégés dans les deux à trois mois suivants la guérison. La période d’incubation est de 2 à 21 jours. Mais, comment reconnaît-on la pandémie ? Elle se manifeste par une fièvre brutale, une faiblesse intense, des douleurs musculaires, des céphalées, une irritation de la gorge. Ces symptômes peuvent s’accompagner de vomissements, de diarrhées, d’éruptions cutanées, d’insuffisance rénale et hépatique et, dans certains cas, d’hémorragies internes et externes. Il n’existe pas un traitement spécifique ou un vaccin permettant d’acquérir une immunité. La population à risque est constituée des chasseurs, des exploitants de la forêt, des personnes ayant un contact avec la viande crue d’animaux sauvages (même ceux chargés de la cuisson), les proches

du patient, le personnel de santé et les personnes chargées de la toilette mortuaire et autres rites funéraires.

Des conseils pour prévenir la propagation de la MVE ont été prodigués. Il s’agit d’éviter tout contact physique sans protection avec des patients présentant des signes de la maladie et ayant séjourné dans une localité affectée, les corps des défunts ainsi qu’avec les objets souillés. Toute proximité avec les animaux et la viande sauvages est à proscrire. Il est également recommandé de se laver régulièrement les mains avec du sa-von et d’informer promptement le personnel de santé en cas de suspicion de cas ou de décès pour une prise en charge ou un enterrement adé-quat. Vu la gravité de l’infection chez le personnel de santé (184 cas au 12 août 2014), il est impératif que des mesures spécifiques de prévention qui sont l’utilisation appropriée du dispositif de protection (gants et habits), la désinfection ou l’inciné-ration du matériel souillé dans les formations sanitaires soient observées. Après chaque soin adminis-

tré aux malades, le lavage des mains est fortement conseillé voire indispensable.

Dans le contexte de la MVE, le RSI recommande qu’aucune restriction ne soit faite concernant les voyages internationaux. Cependant, les personnes ayant eu des contacts avec des malades ou pré-sentant des symptômes ne doivent pas voyager avant 21 jours de suivi. Les dispositions de surveil-lance, de détection et de riposte au niveau des points d’entrée doivent être renforcées dans les pays. Les personnes en partance dans les zones affectées devront être informées sur le mode de transmis-

sion et les mesures préventives.

Sommaire Page

Maladie à Virus Ebola……………………1

Ouganda……………………..…....……….2

Ethiopie…………………………….………3

RCA……………………………………..…..3

Bon à savoir…………………………...…..4

Nécrologie……………………………..…...4

Un personnel attentif

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L’exposé a suscité un vif intérêt au niveau des participant(e)s. En témoigne les nombreuses questions auxquelles le présentateur et le Directeur de l’APOC ont apporté des éléments de réponse à la satisfaction générale des participants. Le Directeur a également insisté sur les mesures d’hygiène et a exhorté le personnel à relayer l’information dans leurs familles res-pectives. Il a aussi invité les administrateurs à prendre les dispositions nécessaires pour que les mesures d’hygiène de base, tel le lavage des mains, puissent être observées dans

l’enceinte des locaux de l’OMS.

Pour finir, les dispositions prises pour la prévention et la gestion d’une éventuelle survenue de l’épidémie au Burkina par le bureau pays de l’OMS, de concert avec les autorités natio-nales, ont été portées à la con-naissance de l’assemblée. Ce sont entre autres l’élaboration d’un plan de riposte, des direc-

tives données dans les structures de soins, l’identification d’un site d’isolement équipé à Ouagadougou, le renforcement de mesures d’hygiène à l’aéroport International de Ouagadougou, la mise à la disposition du ministère de la santé de 4 000 kits individuels de protection, la diffusion de messages de sensibilisation à l’endroit de la population à travers les médias et des messages aux clients des compagnies mobiles de téléphonie, l’organisation de séances de sensibilisation à l’endroit des organisations du transport routier et des hôteliers et enfin la sensibilisation des autorités sur la nécessité d’intensi-fier la communication sur la MVE pour maintenir l’infection au niveau zéro au Burkina

Faso. ♦

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Situation de la transmission de l'onchocercose en Ouganda minutieusement examinée par le Comité Consultatif d'Experts

de l'Ouganda pour l’Élimination de l'onchocercose

Le Comité Consultatif d'Experts de l'Ouganda pour l’Élimination de l'onchocercose (dont le sigle en anglais est UOEEAC) a tenu sa 7e réunion annuelle à

Kampala, en Ouganda, du 5 au 7 août 2014. Les objectifs de cette session étaient d'examiner l'état de la transmission de l’onchocercose en Ouganda, de

discuter des questions techniques liées à l’élimination de l'onchocercose, de définir les activités prioritaires de terrain et de laboratoire et d’obtenir des

mises à jour des partenaires en charge des maladies tropicales négligées (MTN). Etaient présents, les membres du comité et les observateurs des dis-

tricts qui mettent en œuvre des activités d’élimination de l'onchocercose, des partenaires, tels que Carter Centre, Mectizan Donation Program (MDP), le

Bureau pays de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), SightSavers et USAID/RTI Envision. APOC y était représenté en tant que membre de l’OMS.

Le passage de la lutte contre l'onchocercose à l'élimination a commencé en janvier 2007. En plus de ce changement, le ministère de la santé de l'Ou-

ganda a mandaté l'UOEEAC, un organe consultatif, pour conseiller techniquement le gouvernement. L'Ouganda compte 16 districts endémiques à la

cécité des rivières avec environ 1,4 million de personnes affectées et au moins 3 millions de personnes à risque d'infection. La mise en œuvre se fait

dans 14 districts qui couvrent 18 foyers. L'examen de la transmission a montré que celle-ci est interrompue dans 12 des 16 districts où la maladie était

précédemment endémique. L’élimination de l'onchocercose en Ouganda prévue pour 2020 est en cours. Toutefois, la mise en œuvre insuffisante obser-

vée dans les pays voisins comme la République Démocratique du Congo (RDC) et le Soudan du Sud est une menace pour l'élimination de la cécité des

rivières. Pour régler cette question, une réunion consultative avec le Soudan du Sud est recommandée. Une telle réunion avait déjà été organisée par

l'APOC en 2013. Les conclusions issues de cette réunion étaient des recommandations et un plan de travail à l'attention des deux pays et des parte-

naires. Il a été également demandé à APOC et à d’autres partenaires de faciliter et de continuer les discussions commencées l 'année dernière pour per-

mettre d'agir et d'intervenir dans les deux pays : la RDC et le Soudan du Sud. La réunion de revue et de planification qui s'est tenue à Ouagadougou en

novembre dernier a proposé que les prochaines étapes soient définitivement abordées au cours d’une réunion transfrontalière. D'autres questions impor-

tantes examinées au cours des exposés techniques ont été la nécessité de communiquer la décision de l’arrêt du traitement au Comité Consultatif Tech-

nique (CCT) de l’APOC par l’UOEEAC et le rôle de la biopsie cutanée et OV-16 dans la prise de décision de l’élimination de l'onchocercose. Un consen-

sus a été trouvé quant à la nécessité de soumettre un dossier au CCT afin de recueillir ses conseils/recommandations sur l'arrêt du traitement dans cer-

tains foyers où l’UOEEAC a déjà affirmé que la transmission a été interrompue. Pour ce qui est de la deuxième question, il a été convenu que la biopsie

cutanée était la bonne méthode à utiliser dans le cadre des phases 1a et 1b des évaluations épidémiologiques pour déterminer respectivement s'il y a du

progrès vers le point de rupture ou si celui-ci a été atteint, puis de vérifier si OV-16 peut être utilisé avec la biopsie cutanée durant la phase 1b. APOC a

présenté au comité les activités réalisées entre août 2013 et 2014.

Il a été recommandé que l’APOC organise des discussions sur les questions transfrontalières entre l'Ouganda, la RDC et le Soudan du Sud , au cours de

la réunion de revue et de planification des Groupes de Travail Nationaux de lutte contre l’Onchocercose (GTNO) prévue pour novembre 2014, afin de

développer un plan d'action conjoint. La réunion a également demandé que l'APOC évalue la situation de l'Onchocercose dans l'Est de la RDC avec une

possibilité de financement à partir de la subvention appelée "Rétrécir la carte des MTN en Afrique" et renforce la capacité des techniciens en entomologie

de la RDC et du Soudan du Sud pour leur permettre d'apprécier la situation de la transmission de l'Onchocercose dans les régions

transfrontalières. ♦

Une vue du personnel

Le Directeur APOC exhorte le personnel à observer

strictement les mesures d’hygiène

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Mise à jour sur l’état des maladies tropicales négligées (MTN) en Éthiopie et préparation de la 20e

session du Forum d'action commune (FAC 20).

Dr Jean Baptiste Roungou, Directeur de l’APOC, et Dr Afework Tekle, épidémiologiste, ont tenu

une demi-journée de réunion le 8 août 2014 avec le représentant de l'Organisation mondiale de

la santé (OMS) en Ethiopie et son équipe. L’objectif principal de cette réunion était de discuter

des questions de mise en œuvre relatives aux Maladies Tropicales Négligées (MTN) en Ethio-

pie en général, et de la lutte contre l'onchocercose et la filariose lymphatique (FL) en particulier,

puis de la préparation de la 20e session du Forum d'action commune (FAC 20). La réunion de

l’organe directeur de l'APOC (le FAC) sera organisée cette année par le gouvernement de

l'Éthiopie à Addis-Abeba, du 8 au 12 décembre 2014.

Onze millions de personnes sont à risque d'infection de l'onchocercose dans cinq régions, 13

zones TIDC et dans 163 districts. Le Programme s’est fixé comme objectif de traiter 8,4 millions

de personnes en 2014 et 2015 contre l'onchocercose et d’étendre la mise en œuvre des activi-

tés de lutte contre la FL de 5 à 21 districts où la FL et l’onchocercose se chevauchent partiellement. Les activités priorita ires pour le reste de l’année 2014

seront les suivantes : les enquêtes pour la délimitation des zones de traitement, l’élaboration des guides nationaux pour l'é limination de l'onchocercose, la

mise en place d'un Comité Consultatif National d’Experts pour l’élimination de l'onchocercose, la conduite d'une cartographie à l'échelle nationale de la

transmission de l'onchocercose, la création d'un laboratoire moléculaire pour évaluer les progrès vers l'élimination et le lancement d’une stratégie natio-

nale pour l’élimination de l'onchocercose. Les défis identifiés étaient : une identification à grande échelle des zones endémiques dans le contexte du pas-

sage de la lutte contre l’onchocercose à son élimination, la compétition entre les priorités au sein du Ministère de la santé et dans les régions, le retard

dans l'établissement des lettres de coopération directe et financière (DFCs) et dans la soumission des rapports financiers, l ’insuffisance de ressources

humaines (RH), et le retard dans la procédure de dédouanement des médicaments. Une mise à jour sur la préparation du FAC 20 a également été faite.

Un consensus a également été trouvé pour faire face à la question cruciale des RH en réorientant les administrateurs recrutés au niveau national par

l'OMS (NPO) à partir d'autres programmes sur le terrain, en augmentant le soutien financier de l'APOC et d’AFRO et en renforçant les capacités du per-

sonnel du ministère fédéral de la santé (FMoH) et celui de l'OMS sur la gestion des programmes de santé. Dans le cadre de la préparation du FAC 20, il a

également été convenu que le Programme APOC apporte un appui suivi et proactif, y compris la mise à la disposition à temps plein d’employés au niveau

du bureau pays de l’OMS et mette l’accent sur l’organisation d’une visite officielle de plaidoyer aux niveaux fédéral et régional qui comprendra une visite

sur le terrain dans une zone TIDC avant le FAC 20. ♦

Bangui : Mobilisation pour la relance des activités d’élimination de l’Onchocercose et de la Filariose Lymphatique en République Centrafricaine

La salle de conférence du Centre d’Information et de Documentation sur le SIDA à Bangui a abrité du 23 au 25 juillet 2014, un atelier de planifica-tion des activités de relance de la lutte contre l’onchocercose et la filariose lymphatique en République Centrafricaine (RCA). La cérémonie d’ou-verture était présidée par le Directeur de Cabinet du Ministère de la Santé Publique, des Affaires Sociales, de la Promotion du Genre et de l’Ac-tion Humanitaire, Dr Christophe NDOUA. Cette cérémonie a été rehaussée par la présence du Chargé du Bureau de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Dr Casimir MANENGU, et du Directeur du Programme de Lutte contre les Maladies Cécitantes, Dr Georges YAYA. Ont pris part à cet atelier, les Directeurs des régions sanitaires des zones endémiques, les Médecins Chefs de Districts sanitaires, les responsables du pro-

gramme de lutte contre l’onchocercose au niveau décentralisé et les Organisations non Gouvernementales (ONG) nationales et internationales .

En effet la RCA, à l’instar des trente (30) autres pays endémiques de l’onchocercose a mis en œuvre le Traitement à l’Ivermectine sous Directives Communautaires (TIDC) depuis 1998 . La relance des activités en 2007 a permis d’atteindre de bons indicateurs. Cependant depu is 2012, la crise humanitaire que connaît le pays a perturbé le fonctionnement des structures de santé et la mise en œuvre des activités. En vue de préser-ver les acquis et dans le souci d’améliorer la performance du programme, la Coordination nationale a lancé, avec l’appui du Programme africain

de Lutte contre l’Onchocercose, un projet de réorganisation des activités.

Au cours de cette rencontre, la nouvelle configuration des projets opérationnels a été pré-sentée aux participants pour une bonne compréhension de leurs rôles et responsabilités dans les interventions futures. Pour le Chargé du Bureau de l’OMS, « il est paru important d’élargir le partenariat aux ONG intervenant dans le secteur de la santé…. ». Au terme des travaux, les zones prioritaires où les services de santé, en collaboration avec les ONG localement installées, pourront mener des activités clés d’ici la fin de l’année 2014 et de

2015 ont été identifiées.

Le Directeur de Cabinet, Dr Christophe NDOUA, a remercié les ONG pour leur participa-tion et a réaffirmé la conviction du Gouvernement quant aux nombreux avantages de l’intégration et l’exécution conjointe du TIDC avec d’autres interventions de santé pour les

populations des zones reculées et difficiles d’accès. ♦

Photo de groupe

Participants avec le Représentant de l’OMS en Ethiopie

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RDC : Suivi des préparatifs pour le lancement de la distribution de masse coordonnée des

médicaments (DMM) et de l’état des justificatifs des DFCs en RDC

Dans le cadre de l'appui du Programme africain de lutte contre l'Onchocercose (APOC) au processus de planification et de mise en

œuvre de la DMM, Dr Francois Sobela, spécialiste de système de santé, était en mission à Kinshasa du 04 au 08 août 2014. Il a saisi

cette occasion pour assurer le suivi des justificatifs des DFCs.

Les objectifs de cette mission étaient d'évaluer les préparatifs pour le lancement de la campagne de DMM, de faire le suivi des rapports finan-

ciers des DFCs du 2e trimestre de l'année 2013 et du processus de recrutement des administrateurs de programme recrutés sur le plan national

(NPO) et enfin de discuter sur la documentation de la DMM.

Il est ressorti des réunions, des séances de travail et d’une téléconférence, une tendance favorable au lancement de la campagne qui coïncidera

probablement avec la saison des pluies; c'est-à-dire, entre septembre et octobre 2014.

A la fin de sa mission, 20 des 22 projets de la RDC avaient soumis les rapports financiers pour le 2ème trimestre de l'année 2014. De ces 20

projets, 10 les avaient soumis avec des autorisations de financement et de certification des dépenses (FACE) à mi- terme. Les rapports finan-

ciers des 2 projets restants (Sankuru et Kasongo) n'étaient pas prêts parce que le processus de formation était toujours en cours.

La nécessité de renforcer les mécanismes de gestion et de suivi des DFCs pour de meilleurs taux de promptitude et de complétude des rapports

et justificatifs des DFCs reçus a été reconnue par l'équipe nationale et l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Les deux parties ont souhaité

que les fonds alloués pour les activités spécifiques de Traitement à l’Ivermectine sous Directives Communautaires (TIDC) soient disponibles à

temps selon les périodes indiquées. Pour le 3e trimestre, à l'exception du DFC du projet de Mongala, tous les autres DFCs ont été signés et

renvoyés à la direction de l’APOC pour décaissement des fonds.

Pour ce qui est de la documentation de la DMM, la direction du Programme National de Lutte contre l'Onchocercose (PNLO) a demandé que

tous les coordonnateurs des projets documentent chaque étape du processus. Un projet de termes de référence pour documenter la campagne

est en cours de finalisation pour être présenté en décembre 2014 au cours de la 20e session du Forum d'Action Commune (FAC) de l'APOC.

Le représentant de l'OMS en RDC s'est engagé à accélérer le recrutement des administrateurs recrutés au niveau national. Selon le comité

chargé de la présélection, le processus sera clôturé à la fin du mois d'août 2014.

A la fin de la mission, les principales recommandations formulées ont porté sur l’obtention du soutien de tous les partenaires pour le lancement

officiel de la campagne de DMM et sa documentation dans les projets ciblés, la mise en place d’un mécanisme de suivi des DFCs, l’accélération

de la mise en œuvre des activités planifiées. Il a été demandé aux partenaires de s'acquitter de leurs engagements financiers et d’harmoniser

leur appui à la mise en œuvre de la DMM pour éviter les doubles emplois. ♦

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Directeur de publication : J-Baptiste Roungou

Rédacteur en chef : Chris Ngenda Mwikisa

Rédacteur : Emma Kalsany

Mise en page : Emma Kalsany

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BON A SAVOIR

Selon les règles de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les membres du personnel ayant des contrats tempo-

raires, après 24 mois sans interruption de services, devraient observer au moins un mois d’interruption de contrat.

Pour cette raison, Madame Thérèse Belobo (Chargée de Communication et du Plaidoyer) et le Professeur Sidi Ely

Ahmedou (Chargé de l’Appropriation Communautaire et du Partenariat) du Programme africain de lutte contre l'oncho-

cercose (APOC) sont en interruption de contrat depuis le 05 août 2014.

Nécrologie

Dr Néhémie Mbakuliyemo, est décédé des suites de mala-

die le 30 juillet 2014 à Ouagadougou, au Burkina Faso.

Nos sincères condoléances aux familles endeuillées.