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Entretien Notre impratif premier ? La qualit !

Missions en Suisse Quand le destin frappe deux fois

Actualit Numros dalarme 1414 et +41 333 333 333

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0844 834 844Le numro dappel des donatrices et donateursPour joindre la Rega : voir page 32

Entretien 4 Notre impratif premier ? La qualit ! Missions ltranger 6 La fatalit au dtour dune dune Missions en Suisse10 Quand le destin frappe deux fois Actualit14 Numros dalarme 1414 et +41 333 333 333 Illustration16 La nouvelle centrale dintervention de la Rega Coulisse de la Rega18 La nature nous impose des limites En bref20 Lactualit de la Rega Romandie24 Accroch la vie ! Le coin des enfants25 Jeu des dix erreurs et concours Rtrospective26 Safari attentat Rega Histoire28 Hermann Geiger pionnier de laviation au grand cur Invit30 Bertrand Piccard: Lexploration au 21me sicle Prvention31 Lhiver en toute scurit

Sommaire

Couverture : Le cur de la Rega : tous les appels durgence convergent vers la nouvelle centrale dintervention

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3Editorial

Chre donatrice, cher donateurDepuis des dcennies, votre prcieux soutien nous permet de remplir une mission aussi noble quexigeante : apporter une assistance mdicale aux personnes en dtresse par la voie des airs. Nous nous y employons au quotidien, avec le concours des sauveteurs les mieux forms et du meilleur matriel possible.

Or, ce domaine dactivit est de plus en plus discut. Quel quipement et quel degr de disponibilit faut-il vraiment financer ? Un treuil de sauvetage cote-t-il trop cher ? Une liaison permanente avec la centrale dinter-vention est-elle superflue ? Bref, quelle hauteur placer la barre en termes de qualit et de scurit ? Dernire-ment, le cot de nos infrastructures et les salaires verss nos collaborateurs ont t galement remis en cause. Peut-tre avez-vous suivi certains de ces dbats dans les mdias. La Confrence des directeurs de la sant a mme fini par semparer du sujet.

Dans les pages de notre magazine, Ulrich Graf, prsident de notre Conseil de fondation, sexprime sur ces questions ainsi que sur dautres thmes dactualit. Il y compare la Rega un iceberg. Seule une infime partie apparat au grand jour : les hlicoptres et avions- ambulance en vol. Lessentiel de ce qui constitue la Rega demeure quant lui invisible ; linstar de notre centrale dintervention, lexistence souvent insouponne, mais dont le bon fonctionnement reste indispensable. Ou encore comme un rseau radio stable et oprationnel malgr les zones dombre dans les Alpes, imperceptible, mais absolument ncessaire toute intervention de sauvetage.

Tout le monde saccorde dire que le sauvetage arien doit tre rapide, efficace et au meilleur niveau, tout en restant financirement abordable. La Rega remplit lensemble de ces exigences en dispensant la population suisse des premiers soins optimaux. Ds lors, pourquoi remettre en question des principes prouvs ? Quant savoir o placer la barre en termes de qualit et de scurit : elle nest jamais suffisamment haute lorsquil sagit de sauver des vies humaines.

Cordialement,

Ernst Kohler, CEO/Prsident de la direction

ImpressumMagazine des donateurs de la Garde arienne suisse de sauvetage 1414Numro 81, novembre 2013Parution semestrielleTirage 1,75 millions

EditeurCommunication RegaCase postale 14148058 Zurich-Aroportwww.rega.chCompte postal 80-637-5

RdactionSascha Hardegger, rdacteur en chefAriane Gngerich, directionPhilipp Keller, iconographieKarin HrhagerWanda Pfeifer

CollaborationStphanie CarruzzoFederica MauriWalter Stnzi

dition franaiseCRS, service de traduction, BerneCadence Conseils, adaptations rdactionnelles, Lausanne

PhotosArchives Rega (p. 8, 11, 13, 18, 19, 31, 32)Philipp Keller (p. 4, 19, 26)Jacques-Andr Dvaud (p. 11)Markus Rieder (p. 18)Dominik Orth (p. 1, 2, 14, 15)Martin Rindlisbacher (p. 3)Massimo Pedrazzini (p. 7, 8)MICR, Alain Germond (p. 20)Office du Tourisme du Lac Noir (p. 21)HSR (p. 23)Friedli Engesser (p. 2, 28)Divers (p. 2, 6, 8, 10, 11, 13, 20, 21, 23, 24, 25, 26, 27, 30, 31, 32)

Productiontutto fatto, Zurich

GraphismeTriple-X, Werner Blttler, Zurich

Impression/prpresseSwissprinters, Zurich

Reproduction avec indication des sources

Conseil de fondationUlrich Graf*, prsident, BchFranz Steinegger*, vice-prsident, FlelenMichael Hobmeier*, BchChristian Kern*, Prof. Dr med., GenvePatrizia Pesenti*, BreganzonaPaul Maximilian Mller, BerneAdrian Frutiger, PD Dr med., TrimmisRoland Mller, Prof. Dr en droit, StaadAndreas Berger, Dr med., MerlischachenBruno Jelk, ZermattHeidi Hanselmann, WalenstadtThomas P. Emmerich, RiehenMarco Maggiorini, Prof. Dr med., SchindellegiAdrian Amstutz, SchwandenJosef Meier, WettingenMarkus Mader, reprsentant de la Croix-Rouge suisse, Berne(* = membres du comit directeur)

DirectionErnst Kohler, CEO/Prsidentde la directionRoland Albrecht, Dr med., mdecin-chefAndreas Lthi, chef des finances

4 Entretien

Monsieur Graf, la Rega a essuy nombre de critiques de diffrentes parts au cours des derniers mois. A-t-elle commis des erreurs ?Nous navons commis aucun faux pas sur le plan matriel : les dons sont rigoureusement dvolus accrotre sans cesse la qualit en faveur des patients. Cest sur ce point que nous sommes jugs et personne ne peut nous reprocher la moindre ngligence sur ce plan-l. Par contre, nous avons peut-tre insuffisamment commu-niqu ou manqu de clart ce sujet.

En 2014, la Rega renoncera au label de qualit ZEWO. Sa crdibilit en ptira-t-elle ?Non, car la Rega renonce delle-mme au label de qualit ZEWO, lequel na jamais t adapt son cas. En effet, la Rega nest pas et na jamais t une uvre dentraide au sens classique du terme ; le renouvellement de cette certification au cours des dernires annes sest ce titre apparent un exercice complexe.

Le comit directeur du Conseil de fondation a pris cette d-cision lunanimit au terme dune longue discussion. La Rega a toujours fait preuve de transparence et compte maintenir cette ligne de conduite : un strict suivi des normes de prsentation des comptes et la publication dun rapport annuel transparent.

Vous dites que la Rega nest pas une uvre dentraide classique. Alors, comment la dfinir ? La Rega nest pas une uvre dentraide base sur le bnvolat, mais bel et bien lune des organisations de sauvetage arien les plus modernes et les plus efficaces au monde, le tout sans coter un centime au contribuable suisse. Les dons sont en effet intgralement rinvestis dans le maintien dun sauvetage arien professionnel. La Rega na pas le choix : elle assume une vritable mission de service public. Tant que la scurit nest pas en jeu, elle doit en effet apporter la population suisse une assistance mdicale aussi rapide et pointue que possible sur le lieu-mme de laccident, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

Beaucoup de donateurs soutiennent son action. Dans quelle mesure leur nombre a-t-il volu ces dernires annes ?Lvolution du nombre de donateurs montre que la population suisse est trs satisfaite de la Rega. Nous enregistrons 50 000 affiliations supplmentaires chaque anne, si bien quen 2013, nous devrions franchir la barre des 2,5 millions. Cette croissance constitue un critre important pour lvaluation de nos presta-tions.

Craignez-vous une baisse du nombre de donateurs suite la mauvaise presse de cet t ?Non. Pour nous, lessentiel est de fournir des prestations de pre-mire qualit, dans lintrt de nos patients et de la population

Interview avec Ulrich Graf, prsident du Conseil de fondation de la Rega

Notre impratif premier ? La qualit !

Ulrich GrafN Winterthour le 16 mai 1945, Ulrich Graf est mari et pre de deux enfants aujourdhui adultes.

Aprs avoir obtenu sa maturit et tudi lingnierie lectrique lEPF de Zurich, il devient directeur technique de Procalor, toujours Zurich. En 1976, il prend la tte de plusieurs socits de Bauer Kaba. En 1984, il intgre la direction de Kaba Holding Rmlang, dont il est nomm membre du conseil dadministration en 1989. De 1990 2006, il assume les fonctions de CEO et de dlgu du conseil dadministration, quil prside depuis 2006.

Il exerce galement les fonctions de prsident du conseil dadministration de Dtwyler Holding et de Griesser Holding, de membre du conseil dadministration de Georg Fischer, de Fr. Sauter et de Feller, ainsi que de membre du conseil prsidentiel de la socit allemande Dekra.

En 1966, Ulrich Graf obtient son brevet de pilote militaire. Il pilote alors divers avions et hlicoptres des Forces ariennes suisses. Entre 1988 et 1995, il est commandant de lEscadrille de transport arien 2, puis chef des inter-ventions du transport arien. Aujourdhui encore, il est actif dans laro-nautique et attach au domaine de laviation.

Depuis 2001, Ulrich Graf est membre du Conseil de fondation de la Rega, qui la nomm prsident le 1er janvier 2012.

5Entretien

suisse. Cest sur ce point prcis que nous sommes jugs ; il na dailleurs jamais t remis en question. Notre impratif pre-mier est la qualit de nos services. A lavenir, la Rega conti-nuera de tout faire pour dmontrer quelle mrite entirement la confiance de ses donateurs.

Les salaires verss par la Rega ont notamment t critiqus : sont-ils trop levs ?Pour recruter et fidliser des spcialistes au bnfice de la meilleure formation possible, la Rega se trouve en concur-rence avec dautres employeurs, vocation commerciale. Pour les mdecins par exemple, elle affronte la concurrence des hpitaux. Et pour les pilotes, celle de compagnies ariennes comme Swiss ou encore de larme Nos patients mritent les meilleurs intervenants possibles, lesquels ont un prix : celui dune rmunration conforme au march, sans pour autant tre d raisonnable. La socit Hay Group, spcialise dans les com-paratifs salariaux, atteste depuis plusieurs annes que la Rega verse des salaires corrects tous points de vue.

Pourquoi avez-vous rduit vos moluments ?La rtribution accorde au prsident du Conseil de fondation de la Rega a t dfinie bien avant mon arrive. Elle est en outre publie de manire transparente dans le rapport annuel depuis des annes. Lorsque jai vu quelle donnait lieu pareille polmique dans les mdias, jai dcid de rduire son montant de 90 000 15 000 CHF.

Et le salaire dErnst Kohler ? Nest-il pas excessif pour une fondation dutilit publique ?Comme je lai dj dit, la Rega nest pas une uvre dentraide classique. Ernst Kohler a montr de multiples reprises quil mritait son salaire. Nous avons trouv en lui le candidat idal pour ce poste, croyez-moi. Il me semble que ma longue exprience de direction me permet den juger. Le comit du Conseil de fondation comptent estime dailleurs tout comme moi que les fortes exigences quil doit satisfaire et les tches complexes qui lui incombent justifient clairement son niveau de rmunration. La liste des responsabilits de notre CEO est longue : il assume notamment celles de lexploitation arienne des hlicoptres et avions-ambulances, de lcole daviation, de lentretien et du dveloppement autant de domaines soumis une approbation internationale.

Je le rpte : Ernst Kohler fournit un excellent travail et son salaire est largement justifi. Le professionnalisme et la passion qui animent les quipages de la Rega me confortent chaque jour dans cette conviction.

Pourquoi la Rega soppose-t-elle la concurrence du TCS dans le canton dArgovie et celle dAir-Glaciers dans lOberland bernois ?La Rega na rien contre la concurrence, mais les mmes rgles doivent sappliquer tous. Nous ne pouvons accepter dassu-mer des frais dinfrastructures levs quand certains de nos concurrents se concentrent exclusivement sur les missions les plus lucratives

Le sauvetage arien peut sapparenter en quelque sorte un iceberg : de lextrieur, seule une infime partie est visible. La majeure partie de ce qui le constitue est difficilement per-ceptible, mais non moins indispensable un secours arien professionnel. Centrale dintervention la pointe de la tech-nique, rseau radio couvrant lensemble du territoire, service

de maintenance indpendant, formations de qualit pour nos quipages, etc. : tout cela a un cot. Larrive de concurrents se concentrant sur les quelques missions les plus lucratives intervient au dtriment dun systme quilibr, financ par les dons hauteur de 60 %. Ces concurrents peuvent se permettre de rduire le spectre de leurs interventions uniquement car ils savent que la Rega est l en cas durgence Cette mentalit, nuisible la qualit du sauvetage arien, est voue lchec sur le long terme. Alors oui la concurrence mais armes gales !

Quentendez-vous par l ?Le respect des normes prouves et reconnues dans le sauve-tage arien moderne dune part, et dautre part des prestations couvrant tout le spectre dinterventions. Nous avons toujours accueilli bras ouverts les concurrents prts squiper confor-mment nos exigences en termes de scurit et de qualit. La base partenaire de la Rega Genve constitue lexemple parfait de ce type de collaboration et montre louverture de la Rega tout ce qui peut apporter un bnfice au patient. Nous nous refusons toutefois prter la main une volution qui engendrerait une baisse de la qualit.

En clair, quest-ce qui distingue la Rega de ses concurrents ?La Rega se tient prte intervenir partout o quelquun nces-site une assistance mdicale, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, sans tergiverser. Nous dcollons dans les cinq minutes la jour-ne, dans les 30 minutes la nuit. 15 minutes de vol nous suffisent pour atteindre nimporte quel point en Suisse. Lorsque nos concurrents ne peuvent ou ne veulent pas intervenir, nous leur servons ainsi de filet de scurit Que se passerait-il si nous-mmes, nous nous dfilions par incapacit ou en invoquant des prtextes cousus de fil blanc ? Nous ferions coup sr la une de la presse !

Cette disponibilit permanente cote cher : le cot rel dune intervention est denviron 200 CHF la minute, compte tenu de la charge actuelle de nos hlicoptres et avions-ambu-lances. Les assurances nen paient pourtant pas la moiti : seuls 40 % du cot de nos prestations peuvent leur tre effectivement facturs. Les 60 % restants sont couverts par les dons.

Aucun de nos concurrents nest en mesure de prsenter un compte de rsultat quilibr avec les prestations factures, mme en sattribuant le dessus du panier

Comment la Rega se voit-elle dans dix ans ?La Rega travaille aujourdhui avec beaucoup de srieux et de professionnalisme tous les niveaux, mais nous devons vi-demment continuer nous amliorer sans relche. Nous navons pas le droit de nous reposer sur nos lauriers ; nous comptons bien rester parmi les meilleurs au monde, mme dans dix ans, et gagner encore en professionnalisme dans tous les domaines. Il nous tient cependant cur de ne pas oublier nos racines : mettre sans cesse le bien-tre du patient au cur de notre action et toujours se ranger de son ct en cas de doute.

La Rega nest pas une uvre dentraide classique mais reste nanmoins une fondation dutilit publique. Elle assure en effet une mission de service public sans quil en cote un centime au contribuable et sengage sans rserve pour ses patients et la population suisse.

Interview: Karin Hrhager

6 Missions ltranger

Un week-end mouvement

La fatalit au dtour dune duneTout avait dbut sous les meilleurs auspices Le court sjour de Domenico Ancarola en Sardaigne se transforme pourtant en cauchemar quelques heures plus tard. Gravement bless dans un accident de voiture, le Tessinois passe plusieurs jours lhpital de Cagliari avant dtre rapatri en Suisse bord dun avion-ambulance de la Rega.

7En ce samedi 26 janvier 2013, la mto est radieuse et, malgr la saison, le mercure affiche 20 C. Domenico Ancarola est arriv la veille en Sardaigne afin de rgler diverses formalits administratives lies lachat dune maison de vacances sur lle. Il se trouve Pula, dans la province de Cagliari, o des connaissances lattendent.

Aprs le dner, son ami Salvatore lui propose dessayer son nouveau vhicule tout terrain sur une plage de dunes. Jai dabord dclin sa proposition car je voulais visiter Cagliari, mais je me suis finale-ment laiss convaincre , se souvient-il. Au volant du 4 x 4 de son ami, Domenico roule une trentaine de mtres puis, alors quil amorce un virage en descente, le vhicule senlise soudain violemment dans le sable. Sous limpact du choc, les deux hommes sont brutalement jects. Alors quils gisent au sol, le vhicule fait plusieurs tonneaux et percute Domenico avant de simmobiliser quelques mtres plus loin.

Pourvu quil ne sagisse que dun mauvais rve

Domenico se souvient avec prcision de chaque ins-tant. En une fraction de seconde, tout est devenu noir et jai ressenti une vive douleur. Jai ouvert les yeux et jai ralis que jtais tendu sur le sable. A grand-peine, il parvient se redresser. Il souffre dune fracture ouverte de la clavicule gauche, et une vive douleur dans la poitrine lui coupe la respiration. Pourvu quil ne sagisse que dun mauvais rve ! Faites quil soit possible de remonter le temps et de rembobiner ce film dhorreur ! , voici ses premires penses.

Lorsquil recouvre ses esprits, il aperoit son ami, qui a lui aussi t projet hors du vhicule mais ne souffre que de contusions lgres. Salvatore tait en tat de choc. Il narrtait pas de me donner des petites claques en me rptant de garder mon calme ! , se remmore Domenico. La douleur quil ressent devient de plus en plus insupportable, et il tente de remettre en place sa clavicule.

Des tmoins de laccident accourus sur les lieux alertent immdiatement les secours. Moins de 15 minutes plus tard, une ambulance arrive sur place. Elle ne peut toutefois accder au bless, celui- ci se trouvant sur la plage dune proprit prive clture. Au bout dune demi-heure environ, lquipe dintervention parvient enfin mettre la main sur un rsident, qui lui communique le code daccs.

En proie dinsupportables douleurs, Domenico a limpression que les secours mettent une ternit arriver. Il dcide de contacter la Rega via lappli-cation durgence installe sur son iPhone. Javais peur et pensais ma famille, mes enfants qui mattendaient au Tessin. La voix pose et amicale de la collaboratrice de la Rega lautre bout du fil ma tout de suite rconfort , se souvient Domenico. La cheffe dopration sinforme de la situation, le rassure et lui demande de recontacter la centrale dintervention de la Rega sitt arriv lhpital.

Missions ltranger

Domenico Ancarola

8 Missions ltranger

De la plage lunit de soins intensifs

A lunit de soins intensifs de lHpital de Cagliari, Domenico est immdiatement soumis un examen approfondi. Ses blessures sont graves : les fractures multiples de quatre ctes ont endommag la plvre, et un affaissement du poumon peut survenir tout instant. Le mdecin-chef ordonne son transfert im-mdiat au service de chirurgie de lHpital univer-sitaire de Cagliari, o Domenico bnficiera dune bonne prise en charge.

Au Centre Rega Zurich, lquipe qui le suit sest entre-temps occupe dorganiser son rapa-triement en Suisse. Ltude approfondie du dossier mdical transmis par lHpital de Cagliari a permis dtablir que son tat, prsent stable, permet un transport par les airs. Le 30 janvier, 06 h 48, un avion-ambulance de la Rega senvole donc de Zurich pour la Sardaigne, avec son bord deux pilotes, un mdecin et une infirmire. Il se pose 08 h 05 Cagliari. Le transfert du patient de lhpital laroport seffectue en ambulance. Les formalits douanires promptement expdies, lavion-ambu-lance repart 09 h 04 destination de Lugano, o il atterrira un peu plus dune heure plus tard. Jai bnfici de soins irrprochables lHpital de Cagliari, mais le lit de lavion-ambulance de la Rega ma sembl le plus confortable du monde ! Ds le moment o je me suis trouv dans lappareil, jai eu limpression dtre dj chez moi , raconte Domenico au sujet de son rapatriement au Tessin.

Un autre regard sur la vie

Une fois admis lHpital rgional de Lugano, Domenico devra encore patienter sept jours avant que son tat ne permette une opration. Aprs avoir consult mon dossier mdical et stre en-tretenu avec le mdecin-chef, le docteur qui a pris la relve ma dit que javais eu beaucoup de chance dans ma msaventure. Javais, entre autres, reu un coup violent prs de la colonne vertbrale, et les lsions auraient pu tre bien plus graves ! , note Domenico.

Depuis cet accident, il porte un autre regard sur la vie. Jai racont ce qui mtait arriv tous mes collgues et leur ai vivement conseill de saffilier la Rega ! , conclut cet heureux rescap.

Federica Mauri

La course dessai se termine de faon abrupte

Le vol dapproche vers Lugano, trs dlicat pour les pilotes, offre un panorama sublime

Domenico a retrouv le sourire

Tant qu'il ne saura pas voler, vous pourrez compter sur la Rega.

Devenez donateur: www.rega.ch

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10 Missions en Suisse

Situation indite pour une famille dans le Hoch-Ybrig

Quand le destin frappe deux fois ...Daprs les statistiques, une personne sur douze sera secourue par la Rega une fois dans sa vie. Lhistoire de la famille Huber montre toutefois que le destin se moque des probabilits : la Rega est intervenue deux reprises pour sauver deux de ses quatre membres en lespace dun an et demi. Retour sur un cas peu commun.

En arrivant devant cette jolie maison, des milliers de questions massaillent. A quoi peut bien ressembler une famille que la Rega a dj d secourir deux reprises ? Comment les deux enfants se portent-ils aujourdhui ? Leurs accidents respectifs ont-ils laiss des squelles ? Men parle-ront-ils ou alors leur sera-t-il dsagrable de les voquer ?

Lorsque la mre mouvre la porte, je me sens immdiatement la bienvenue. Eric, un adolescent sportif de 15 ans, madresse un sourire en coin depuis le sjour. Nina, de trois ans sa cadette, maccueille amica-lement elle aussi, bien quelle reste un peu sur la rserve. Tous deux me conduisent vers la terrasse, o leur pre saffaire der-rire le barbecue. Un dlicieux fumet sen chappe.

Tandis que ses parents prparent le repas du soir, Eric me parle de lui, me ra-conte ses expriences avec la Rega et me bombarde de questions. Ce jeune pompier dgourdi et passionn veut tout connatre du droulement prcis des interventions de la Rega. Pourtant, il a dj vcu plusieurs dentre elles, chose peu courante chez la plupart des camarades de son ge.

Je descendais 110 km/h !

Membres actifs du club de ski de Hausen am Albis, Eric et Nina sont dardents com-ptiteurs. Malgr son jeune ge, Eric est dj un excellent skieur, trs expriment. Il participe rgulirement des courses, comme ce 26 fvrier 2011, jour de la des-cente du Spirstock une comptition domicile pour lui qui connat le domaine skiable de Hoch-Ybrig comme sa poche. Jai fait une faute de carre pile en face du chronomtre , explique-t-il. Si la chute

sest efface de sa mmoire, le jeune sportif se souvient quil allait trs vite. Les yeux brillants, il sempresse dajouter ce que sa famille lui a appris par la suite : Je des-cendais 110 km/h !

Aprs cette terrible chute, ladoles-cent reste prostr sur le sol. Les pisteurs- secouristes des remontes de Hoch-Ybrig se prcipitent vers lui. Eric se plaint de fortes douleurs dans le dos. Il a norm-ment de mal bouger. Les pisteurs-secou-ristes appellent alors la Rega la rescousse. Lquipage de Rega 1 dcolle immdiate-ment et atterrit sur les lieux de laccident moins dun quart dheure aprs lalerte. Le tableau clinique fait tat dune frac-ture des vertbres lombaires. Le jeune skieur est donc transport lHpital des Enfants de Zurich. Aprs quelques heures dangoisse, les mdecins le rassurent : il ne gardera aucune squelle et pourra remon-ter sur les skis ds lhiver suivant.

Eric revient sur son accident avec une grande srnit : En fait, jai toujours t celui qui avait la poisse dans la famille. Jai eu des fractures, des entorses et puis cette chute pendant la course. Mais ce sont des choses qui arrivent quand on fait beaucoup de sport ! Il devient soudain songeur. Par contre, je naurais jamais pens que ma sur puisse avoir un acci-dent encore plus grave. Dans lintervalle, Nina nous a rejoints et surmonte sa timidit des premiers instants pour me relater cou-rageusement son accident de juillet 2012.

Heureusement, javais mis un casque !

Cet t-l, Eric et Nina sjournent avec leur pre Ralph dans le Hoch-Ybrig, o ils prennent beaucoup de plaisir skier

Nina lors de lune de ses premires courses de ski

11Missions en Suisse

lhiver et passer leur temps libre en toute insouciance durant la belle saison. Ce jour-l, tous trois enfourchent leurs vlos pour aller chercher des yogourts frais dans une ferme. Contrairement ses habitudes, Ralph prcde de loin ses deux enfants. La route forestire, recouverte de bitume et dune lgre couche de graviers, est bien entretenue. Les trois cyclistes la des-cendent en roue libre lorsquune voiture arrive en face deux. Eric et Nina ralen-tissent pour la laisser passer. Aprs, je ne sais pas ce qui est arriv. Jai perdu le contrle et je me suis retrouve terre.

Nina tourne son regard vers son pre. Heureusement que javais mis un casque, comme tu me las toujours dit ! Eric, qui roule derrire elle et assiste la chute, est sous le choc. Il appelle Ralph, qui prend immdiatement sa fille en charge. Dans la panique, personne ne songe au tlphone mobile qui se trouve dans sa poche : le pre de famille envoie son fils chercher de laide. Alors quEric, sous le choc, retourne toute vitesse au village pour alerter les secours, Ralph se souvient soudain avoir son mobile sur lui et compose le 1414.

Les minutes qui les sparent du sauve-tage lui semblent interminables ; une situa-tion quasi insupportable : Ces minutes mont paru des heures Ma fille perdait beaucoup de sang. Elle avait trs mal et terriblement peur. En tant que pre, je me sentais totalement impuissant ses cts. Nina se rappelle bien ce moment elle aussi : Javais mal partout : la tte, au ventre Et javais trs peur de mourir.

Lorsque son frre revient avec la police et le chef des pisteurs-secouristes des environs une connaissance de la famille par lintermdiaire du club de ski ils entendent alors lhlicoptre de la Rega approcher. Sur place, lquipage de Mollis constate lurgence de la situation ; il faut agir vite. Lambulance arrive dans linter-valle transporte Nina jusqu la place datterrissage de lhlicoptre, dans une petite clairire proximit. La mdecin- urgentiste de la Rega tait trs gentille. Elle me parlait tout le temps. Depuis lac-cident dEric, je savais que tous ces gens taient adorables. Alors jtais rassure.

LEC 145 de la base Rega Zurich transporte Eric lhpital

Eric dans son lment

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Nina me regarde dun air malicieux, en riant demi : En fait, la mdecin mner-vait un peu. Elle me disait de ne pas men-dormir, mais jtais si fatigue. Javais une terrible envie de dormir, et elle me rveil-lait tout le temps !

En tant que parents, lexistence de la Rega nous rassure !

Comme son frre plus dun an auparavant, Nina est transporte lHpital des En-fants de Zurich, o le diagnostic du m-decin de la Rega se confirme : dchirure du foie avec hmorragie interne et lger traumatisme crnien. Le chirurgien a d faire des heures supplmentaires et travailler toute la nuit cause de moi ! A lhpital, ils mont prpar dix litres de sang , raconte Nina, ravie dtre entire-ment rtablie. Elle regrette seulement que son accident lait prive de sport aussi longtemps et ait empch sa famille de partir en vacances la mer en Italie lan dernier.

Cette fois-ci, lheure de ce sjour tant attendu a sonn. Tandis que les deux ado-lescents prparent leurs bagages avant le dpart, leurs parents moffrent un caf et me confient quils ont eu du mal digrer ces deux accidents conscutifs : La Rega est dj venue deux fois notre secours. Pourtant, nous ne provoquons pas inutile-ment le destin. Nos enfants sont toujours parfaitement quips : ils portent des casques, des protections dorsales et tout ce quil faut. Cela na pas empch ces accidents de se produire. Si nos enfants re mercient sans le savoir la Rega, leur gra-titude est bien relle.

Il se fait tard. Le moment est venu de prendre cong dEric, Nina et leurs pa-rents. En retournant ma voiture, je de-mande au jeune pompier le mtier quil aimerait exercer plus tard. Si je ne russis pas dans le ski, et bien sauveteur de la Rega !

Karin Hrhager

Le Da Vinci, de la base de Mollis, en route pour porter secours Nina

Un an aprs son accident, Nina remonte vlo avec beaucoup de plaisir

Missions en Suisse

14 Actualit

La centrale dintervention de la Rega reoit des appels durgence du monde entier

Numros dalarme 1414 et +41 333 333 333

Kathrin Zuberbhler, cheffe dopra-tion avion, est en ligne avec un patient qui appelle dEspagne, tandis que Peter Salzgeber, chef dopration hlicop-tre, suit la progression dun front ora-geux au-dessus des Alpes. Au Centre Rega laroport de Zurich, leur jour-ne de travail vient de dbuter.

06 h 30, changement dquipe

Lquipe de nuit fait son rapport lquipe de jour en mentionnant les faits particuliers : indisponibilit dune sta-tion radio pour cause de maintenance ou encore impossibilit dassurer cer-tains secours hliports en raison du mauvais temps. Pour les missions en avion-ambulance, les mouvements de grve ltranger ou la survenue dune ruption volcanique constituent des in-formations importantes transmettre. Sensuivent les briefings individuels. Peter Salzgeber est inform des mis-sions effectues durant la nuit, dune recherche de personne disparue, des conditions mto, des quipages en service au sein des bases et de lorga-nisation de transports de fourrage en montagne. Sa collgue fait quant elle le point sur la situation des patients ltranger avant de soccuper des ra-patriements lordre du jour, des au-torisations requises et des rservations dhtel.

07 h 00, petit-djeuner

Tout est encore calme, mais la situation peut vite basculer. Les chefs dopra-tion apprcient le moment du petit- djeuner ; une fois dans le feu de

laction, les pauses pour se restaurer peuvent tre rares, en particulier en haute saison.

De retour son poste, Kathrin soccupe dune mission planifie en Chine. Il lui faut organiser les visas de lquipage de la Rega tout comme les autorisations de survol et datterris-sage requises. Elle rpond un appel de Swiss. Un passager a t victime dun malaise, et aucun mdecin ne se trouve bord. Kathrin transmet lappel au mdecin-conseil de la Rega, qui fournira une assistance tlphonique au personnel navigant de Swiss.

09 h 27, premier appel durgence

Peter rpond au 144 : on lui signale un grave accident de la route. Une ambu-lance est dj sur place, mais linter-vention dun hlicoptre est juge ncessaire. Le temps presse. En les-pace de quelques secondes, la dcision est prise. Le chef dopration prend contact avec la base Rega par radio et lui transmet les principales informa-tions, notamment les coordonnes du lieu dintervention. Les dtails sup-plmentaires seront transmis durant le vol. Prs de 90 % des appels pro-viennent de partenaires dintervention, le plus souvent des centrales dappels sanitaires urgents 144. Parmi les parte-naires de la Rega figurent notamment la police, les hpitaux, les sauveteurs du Club Alpin Suisse CAS, ou encore les patrouilleurs des pistes.

Kathrin remplit pendant ce temps un formulaire pour une compagnie arienne, car en fonction du tableau clinique ou du type de lsion, le ra-

La centrale dintervention constitue le cur de la Rega : ici aboutissent, 24 heures sur 24, les appels durgence en provenance de Suisse et du monde entier. Grce un nouveau systme de gestion des inter ventions, les chefs dopration peuvent organiser encore plus efficacement les secours ariens.

01

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02

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01 Des interventions organises 24 heures sur 2402 Chaque chef dopration prend un casque

en dbut de service03 Changement dquipe Hlicoptre briefing04 Changement dquipe Avion briefing

15Actualit

patriement dun patient peut se faire bord dun vol de ligne. Le mdecin de la compagnie concerne dcide en-suite des moyens engager. En cas de rponse positive, les chefs dopration organisent les rserves doxygne et se chargent dobtenir les autorisations requises pour lquipement mdical de lquipage de la Rega qui assurera la prise en charge du patient durant le vol.

11 h 05, une organisation rigoureuse

Depuis le petit-djeuner, Kathrin a dj pass de nombreux coups de fil. Le tlphone sonne nouveau. Il sagit dune compagnie dassurance qui ap-pelle au sujet de la couverture des frais du patient en Espagne. Il est essentiel dassocier les assurances au plus vite dans lorganisation dun rapatriement. Kathrin consulte diffrentes offres et tablit des devis.

Elle soccupe ensuite de rserver les services de handling laroport de Mombasa au Kenya, o un avion de la Rega atterrira dans la soire. Une ambulance est dj rserve pour le transport, le lendemain, de la patiente laroport. Enfin, elle rserve un htel pour le mdecin, linfirmire et les pilotes de la Rega, qui devront dor-mir sur place avant le vol de retour, conformment aux dispositions lgales concernant les temps de repos.

14 h 19, une vraie tour de Babel

Peter parle en italien. Il rpond lappel suivant en franais. Impossible de travailler ici sans matriser les lan-gues nationales. Kathrin, nouveau en ligne avec lEspagne, rpond en espa-gnol son interlocuteur. Langlais est galement indispensable, tandis que dautres langues, linstar du portu-gais, du chinois ou encore du russe, constituent un atout prcieux.

La patiente de Mombasa rappelle. Kathrin lui explique le droulement du rapatriement, puis elle informe lhpital concern.

A 14 h 30 se tient le briefing de laprs-midi. Les deux chefs dopra-tion ont termin leur service et font leur rapport lquipe de relve. Sui-vant la saison, des services supplmen-taires de mi-journe et de rserve sont mobiliss au besoin, et les chefs dop-ration hlicoptre et avion spaulent mutuellement.

17 h 48, surveillance des vols

Avion ou hlicoptre, chaque opration est suivie de A Z. Grce la trans-mission par satellite, les chefs dopra-tion savent toujours prcisment o se trouvent les moyens dintervention en cours de mission.

Les chefs dopration avion doivent informer tous les intervenants, notam-ment au sujet de la ponctualit des atterrissages. Il faut aussi rgler la question des frais hospitaliers avec les hpitaux trangers afin dviter tout problme la sortie des patients. Les mdecins-conseils de la Rega se chargent dannoncer aux hpitaux suisses larrive des patients rapatris.

Les longues missions imposent parfois de revoir le planning du per-sonnel afin de respecter les temps de repos rglementaires.

19 h 51, restauration de la troupe

Lorsque la situation le permet, quelquun prpare un repas pour toute lquipe dans la cuisine attenante la centrale dintervention. Durant les heures de service, les occasions de quitter son poste sont rares.

22 h 10, passage de tmoin

Le calme est revenu, lquipe de nuit va bientt prendre la relve. A 22 h 30, lquipe de jour fait son rapport sur les missions en cours et les tches en suspens ou effectuer de nuit. Il est en effet plus facile de joindre de nuit les patients et les hpitaux qui se trouvent dans lhmisphre sud, compte tenu du dcalage horaire.

Ariane Gngerich

Avec notre vido, dcouvrez comment le nouveau systme de gestion des interventions assiste de faon optimale nos chefs dopration dans leur travail : www.missions.rega.ch

07

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05 Le petit-djeuner, moment de calme avant la tempte

06 Le travail de chef dopration requiert une concentration absolue

07 Peter Salzgeber repre le lieu de laccident sur la carte

08 Le cur de la Rega, o parviennent des appels durgence du monde entier

L o tout converge

La nouvelle centrale dintervention de la Rega Nuit et jour, toute lanne, des personnes malades et accidentes appellent la Rega en urgence. Cest depuis sa centrale que celle-ci organise et coordonne toutes ses missions de sauvetage arien en Suisse et dans le monde entier.

Centrale dintervention hlicoptres Mise disposition de tous les

moyens de la Rega et de ses organisations partenaires (p. ex. Secours Alpin Suisse)

Gestion permanente des quipes dintervention

Garantie de la communication constante et sans faille avec les quipes dintervention

Mur dimages multifonctionnel Suisse Webcams donnant des informations

mtorologiques en direct Radar des prcipitations Position actuelle des hlicoptres

Rega

Rseau radio Suisse Systme radio propre la Rega 42 stations radio Couverture quasi totale du territoire,

galement en haute montagne Rception des appels durgence sur

le canal de dtresse accessible tous Utilis galement par les Forces

ariennes suisses

Logiciel bureautique Traitement

administratif des donnes dinter-vention

Internet / courriels

Systme dinformation gographique Cartes numriques Recherche daprs

des coordonnes suisses des lieux-dits

Reprsentation visuelle des domaines de sports dhiver, cabanes CAS, hpitaux, etc.

Affichage des alertes par application Rega

Systme de communication Tlphone Listes dadresses Polycom (systme radio

de la police et des services de secours)

Bipeur dalarme pour le Secours Alpin Suisse

Masque de saisie des donnes dintervention Aperu des interventions

en cours Aperu des interventions

prvues Listes de contrle pour

diffrents types dinter-vention (avalanches, accidents de montagne)

Poste de travail radio Aperu de la position actuelle

de tous les hlicoptres Rega

Systme radio Rega Second systme radio

redondant Aperu des 42 stations radio

Rega en Suisse

L o tout converge

La nouvelle centrale dintervention de la RegaNuit et jour, toute lanne, des personnes malades et accidentes appellent la Rega en urgence. Cest depuis sa centrale que celle-ci organise et coordonne toutes ses missions de sauvetage arien en Suisse et dans le monde entier.

Centrale dintervention avions Conseil et suivi des patients

ltranger Organisation et coordination

des interventions ltranger Organisation des rapatriements

de patients bord davions- ambulance, avions de ligne et ambulances au sol

Centrale dintervention hlicoptres Mise disposition de tous les

moyens de la Rega et de ses organisations partenaires (p. ex. Secours Alpin Suisse)

Gestion permanente des quipes dintervention

Garantie de la communication constante et sans faille avec les quipes dintervention

Grand mur dimages international Position gographique des patients Position actuelle des avions-

ambulance de la Rega

Service de conseil mdical Conseils aux patients ltranger Contact rgulier avec les mdecins

sur place Informations aux proches des patients Conseils aux quipages davions

de ligne en cas de problmes mdicaux bord

Gestion des interventions Organisation du volet

arien des interventions ltranger

Estimation des conditions de vent

Obtention des autorisations datterrissage

Poste dalarme pour le service de recherche et de sauvetage (SAR) pour les aronefs en Suisse, sur mandat de la Confd-ration

Illus

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Mappemonde ELS Carte mondiale numrique Emplacement des hpitaux

dans le monde entier Informations dtailles sur les

hpitaux aroports ambulances avions-ambulance htels pour quipages

ltranger

Systme dintervention et de coordination EKOS Donnes sur les patients,

les hpitaux Contacts sur place Clarifications mdicales Procs-verbaux

dentretiens Planification des

interventions

Systme de communication Tlphone / radio / SMS Alertes via lapplication

Rega Adresses de contacts

dans le monde entier

Logiciel bureautique Situation scuritaire et

menaces actuelles dans les zones de crise

Ouvrages de rfrence Easy-Help

Internet / courriels

18

Les quipages Rega crivent lHistoire

La nature nous impose des limitesChaque jour, 24 h/24, les quipages de la Rega volent au secours de personnes en dtresse. Il arrive toutefois quils ne puissent pas intervenir, notamment lorsque les conditions mtorologiques ne le permettent pas. Lan pass, 560 oprations de sauvetage ont ainsi d tre annules ou interrompues en raison de la mto. Mme si les personnes en difficult peuvent compter sur dautres moyens de secours, ces situations savrent frustrantes pour les sauveteurs ariens.

Coulisse de la Rega

19

Dpais nuages obscurcissent le ciel et la visibi-lit est mauvaise. A bord dun AgustaWestland Da Vinci, le pilote de la Rega Mario Agustoni a mis le cap sur Berne pour assurer le trans-fert dun patient du Tessin lHpital de lIle. Le sauveteur professionnel Giovanni Beld se trouve ses cts. De forts vents compliquent encore la situation. Les changes entre les deux hommes sont brefs et factuels ; leur concentra-tion est totale. Agustoni demande la tour de contrle de laroport de Berne-Belp lautorisa-tion deffectuer un vol IFR (vol aux instruments). Lautorisation est accorde et lhlicoptre sen-fonce dans la masse nuageuse pour entamer son approche vers le centre hospitalier.

Cinq minutes plus tard, lappareil se pose en douceur sur le toit de lhpital. Les pales du rotor tournent encore quelques instants avant de simmobiliser. Bien jou, debriefing dans cinq minutes ! . Thomas Gngi, pilote et instructeur de vol de la Rega, presse quelques boutons, puis la lumire sallume. Ce vol si proche de la ralit et qui a mis les nerfs dAgustoni et Beld rude preuve ntait en fait quun entranement sur simulateur. Nous nous trouvons dans les locaux de Swiss AviationTraining, o la Rega dispose depuis le dbut de lanne dun simulateur de vol pour les pilotes de sa flotte dhlicoptres de montagne.

Un esprit pionnier toujours vivace

Lacquisition dun simulateur de vol tmoigne de lesprit pionnier qui a conduit la cration de la Garde arienne suisse de sauvetage il y a plus de 60 ans et qui continue toujours lani-mer. Aujourdhui encore, la Rega est sans cesse lafft de moyens lui permettant de fournir une aide encore plus efficace et rapide ses patients.

Pour lheure, la Rega sattache avant tout dvelopper les possibilits de vol ou, comme lexprime Mario Agustoni, chef pilote de la flotte dhlicoptres de montagne, repousser les limites techniques afin de pouvoir voler mme en cas de mauvais temps, rduire au maximum le nombre de missions annules ou interrompues

et secourir ainsi encore plus de personnes. Dans le domaine de lhlicoptre notamment, qui utilisait jusqu prsent essentiellement le vol vue, le potentiel de dveloppement est norme. La Rega explore pour ainsi dire des territoires encore vierges. En collaboration avec les Forces ariennes suisses, lOFAC et Skyguide, elle tra-vaille ltablissement dune procdure de vol aux instruments (IFR, voir encadr ci-contre) pour les hlicoptres, une avance qui permet-trait dlargir de faon dcisive le champ dinter-vention des secours hliports.

Le simulateur de vol en hlicoptre constitue un jalon important de ce projet. Pour les pilotes, lintroduction des vols IFR implique un entra-nement pouss. Lentreprise de maintenance de la Rega devra quant elle quiper les onze appareils de type Da Vinci de tableaux de bord certifis pour une utilisation IFR. Une lourde tche, la transformation dun seul appareil ncessitant en moyenne un mois de travail.

Un tel investissement en vaut-il la peine ? Nous estimons que oui. Lorsquil est question de sauver des vies humaines, on ne peut se satis-faire que du meilleur. Lengagement de la Rega en faveur du projet IFR profitera aux patients, et la Rega sera lavenir en mesure de secourir un nombre encore plus important de personnes. La formation des pilotes au vol IFR renforce de surcrot la scurit des multiples missions ef-fectues de nuit. La Rega fait perdurer cet esprit pionnier des premires heures ; la solidarit et la gnrosit de ses donateurs lui permettent de prserver cette force dinnovation.

Flashback : 1er mars 2013

Le Plateau suisse est recouvert dun brouillard lev et tenace. La base tessinoise de la Rega a pour mission de transporter un patient hospi-talis Lugano vers Aarau. Aprs vrification des conditions mto, le pilote de la Rega Mario Agustoni dcide deffectuer lensemble de la mission en condition de vol aux instruments, une premire dans lhistoire de la Rega. Le transfert du patient se droule sans encombre. Une nouvelle mission conduit ensuite lquipage en Allemagne afin de rapatrier un patient suisse vers lHpital universitaire de Zurich. Rega 6 ne regagnera sa base Locarno que tard dans la nuit aprs avoir port assistance deux personnes. Et ce, grce des vols quil aurait t impossible dexcuter deux semaines auparavant Lqui-page de la base tessinoise a crit une nouvelle page de lhistoire de la Rega !

Karin Hrhager

Le chef pilote de la flotte dhlicoptres de montagne Mario Agustoni devant le nouveau simulateur de vol de la Rega

Visual Flight Rules, VFRPratiqu surtout basse altitude, le vol vue est utilis en aviation gnrale par les avions lgers et les engins ddis aux sports ariens, tout comme par les avions de chasse participant un exer-cice militaire. Le pilote contrle visuellement la position de son avion dans lespace et par rapport dautres aronefs.Il dtermine sa position go-graphique laide de points de repre extrieurs et apprcie laltitude de son appareil en se basant gnralement sur la ligne dhorizon. Le vol vue exige que les conditions mto garantissent une visibilit minimale et que le pilote ne traverse pas de nuages afin que ses repres soient identi-fiables. Afin dviter les colli-sions, il doit en outre respecter des distances de sparation verticale et horizontale par rapport aux nuages. Les vols vue ne sont pas autoriss lorsque lensemble de ces conditions ne peuvent tre respectes.

Instrument Flight Rules, IFRLe vol aux instruments (vol IFR) permet aux pilotes daronefs de naviguer sans rfrences visuelles, unique-ment laide des instruments de bord et avec lassistance de contrleurs ariens au sol, comme cest le cas pour les avions de ligne. Il leur est ainsi possible de traverser des nuages et de voler mme en cas de visibilit rduite. Le vol aux instruments per- met la navigation arienne de saffranchir dans une large mesure des contraintes mtorologiques.

(Source : Wikipdia)

Coulisse de la Rega

20 En bref

Muse alpin : exposition Helvetia Club en lhonneur des 150 ans du CAS Une Suisse sans le CAS serait aussi inconcevable quune Suisse sans montagne. 150 ans aprs la fondation du Club Alpin Suisse, lexposition Helvetia Club prsente au Muse alpin en retrace lhistoire. En plein cur de la ville de Berne, le muse de lHelvetiaplatz sest transform pour loccasion en cabane de montagne riche dune longue tradition. Salles de sjour, dortoirs et rserves de matriel parlent des sensations prouves au sommet ou lors de la descente vers la valle, desprit de camaraderie et de conflits, de questions fminines ou encore de pro-blmes environnementaux. Lascension vers la cabane, pour une fois, se fait sans effort et le panorama larrive est des plus surprenants !A dcouvrir jusquau 30 mars 2014. Plus dinfos sur www.alpinesmuseum.ch

Voyage au cur de lhumanit Partenaire de longue date de la Rega, la Croix-Rouge vous invite dcouvrir son muse entirement rnov. Aprs 22 mois de travaux, le Muse international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge Genve a rouvert ses portes au printemps 2013. Il accueille ses visiteurs avec son exposition permanente intitule LAven-ture humanitaire . Celle-ci est divise en trois espaces distincts ; chacun ralis par un scnographe de renom et dhorizon culturel diffrent et vou une thmatique particulire. Abordez-y laction humanitaire travers trois grandes problmatiques actuelles : la dignit humaine, les liens familiaux, ainsi que les catastrophes naturelles et les pidmies. Une visite riche en motions et en dcouvertes!www.redcrossmuseum.ch

Photo : La chambre des tmoins , une scnographie de larchitecte brsilien Gringo Cardia

21En bref

Glace et lumire : un mariage resplendissant ! Connaissez-vous la rgion du Schwarzsee ? mi-chemin entre la Singine et la Gruyre, le Lac Noir est une belle station familiale niche 1047 mtres daltitude. Depuis plus de vingt-cinq ans,

Karl Neuhaus, surnomm Le Tinguely des glaces y prsente chaque hiver, de mi-dcembre dbut mars, ses friques sculp-tures de glace. Ces constructions peuvent atteindre jusqu 15 mtres de haut et silluminent la nuit grce des bougies, pour rendre le pay-sage encore plus fantastique quil ne lest dj la journe. Les plus curieux peuvent mme entrer lintrieur

des palais de glace et des grottes pour y dcouvrir bien dautres merveilles encore. Une chose est sre : vous ne resterez pas de glace face ce spectacle de lumire !www.eispalaeste.ch

La Rega distingue par la HAILassociation fatire Helicopter Association International (HAI) a dcern la Rega lOperator Safety Award 2012. Elle rcompense par cette distinction la prouesse de la Rega, qui a accompli plus de 6000 heures de vol sans accident, tout comme sa contribution exceptionnelle la scurit dans le domaine des secours hliports. Vous pouvez tre fiers de remplir les exigences prsidant loctroi de cette illustre distinction ! , a crit le prsident de la HAI Matthew S. Zuccaro la Rega.

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Les meilleures applications

Rega notre application durgenceEn cas dalarme, lapplication gratuite de la Rega transmet les donnes de localisation de lappelant la centrale dintervention.

Uepaa! en toute scurit au cur des AlpesCette application de secours en montagne fonctionne de tlphone tlphone, mme sans couverture rseau.

Itineris voyager en toute scurit ltrangerCette application vous mne en un clic aux informations du Dpartement fdral des affaires trangres (DFAE).

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23

Brancards sur-mesure pour la Rega Sitt lhlicoptre de la Rega pos sur lhliport de lhpital, lquipage transporte le patient lintrieur sur un brancard. Or, ce jour, il nexiste aucun brancard mme de satisfaire toutes les exigences requises. Cest pourquoi la Rega a charg la Haute cole technique de Rapperswil HSR de dvelopper un modle la fois plus lger, plus fonctionnel et robuste. Les tu-diants du cursus Mcanique | Innovation ont dvelopp et construit 14 prototypes. Le brancard de lavenir sera choisi parmi les meilleures solutions. A long terme, les 150 places datterrissage des hpitaux du pays devraient en tre quipes.

Nouvelle dition du jeu Memo Rega La graphiste Mo Richner excelle dans lart de mettre en scne la Rega de faon crative. Elle a dj publi une srie de cartes artistiques ainsi que le ravissant jeu Memo Rega. Dsormais, ce jeu, apprci tant des petits que des grands, se prsente dans une nouvelle dition, enrichie de 20 nouveaux sujets.Le nouveau jeu Memo Rega est disponible dans notre boutique sur www.shop.rega.ch ou peut tre command au moyen du bulletin encart au milieu du magazine. Nul doute que les petites cellules grises vont adorer cet entranement color !

De pros pros! Les quipages de la Rega vont disposer dune nouvelle tenue dintervention pour lhiver. Mammut, lquipementier alpin, a conu et fabriqu ces nouveaux vtements en troite collabo-ration avec les quipages de la Rega. Ces derniers arboreront leurs nouvelles tenues ds la fin 2013.Nous nous rjouissons dores et dj de vous dvoiler des photos exclusives dans notre prochain numro !

En bref

Baptme de lair prcoce pour Nathan

Accroch la vie !Une grossesse harmonieuse, aucun signe alarmant, et soudain, tout bascule lheure de laccouchement. Nathan, peine voit-il le jour Fribourg quil senvole dj vers le CHUV pour pouvoir simplement ... survivre ! Aujourdhui en pleine forme, Nathan retrouve ses hros du ciel.

Ce jour daot 2012, aprs neuf mois dune grossesse sans accroc, qui aurait pu imaginer un tel retournement de situation ? Un coup de tonnerre dans un ciel bleu ! expliquera le mdecin associ du ser-vice de gyncologie et dobsttrique de lHpital cantonal de Fribourg (HFR) la maman du petit Nathan. En effet, lheure de voir le jour, Nathan prsente les symptmes dune asphyxie prinatale, une pathologie extrmement rare aux consquences bien souvent drama-tiques. Plus une minute perdre : Nathan doit tre transfr durgence en hlicoptre au Service de nonatologie du CHUV.

Une cigogne rouge croix blanche

En collaboration avec le CHUV, lquipage de la Rega prend rapide- ment en charge le petit Nathan pour son transfert laide dune iso-lette de transport, un incubateur high-tech spcialement conu pour ce type de mission. Il est ici primordial de maintenir lenfant en soins continus. Lisolette permet par exemple de rguler la temprature et de surveiller tous les paramtres vitaux sans interruption , prcise Daniel Enggist, sauveteur professionnel la Rega. Pour une telle mission, le pilote et le sauveteur professionnel de la Rega sont accom-pagns dune quipe spcialise, compose dun pdiatre et dune infirmire du Service de nonatologie du CHUV.

Une collaboration la pointe de la technologie

Comme Nathan, quelque 700 nouveau-ns risque sont admis chaque anne dans le Service de nonatalogie du CHUV. Avec ses 36 lits et son matriel de pointe spcialement conu pour ces jeunes patients, ce service sest tabli comme une rfrence en Suisse. Il collabore rgulirement avec la Rega pour lorganisation de transferts de nou-veau-ns en difficult. La Rega assure pour sa part en moyenne 250 missions par anne de type isolette sur lensemble de la Suisse, en collaboration avec les centres hospitaliers universitaires.

Un pilote en devenir ?

Quelques jours aprs sa sortie du CHUV, Nathan et ses parents se sont rendus la base Rega de Lausanne pour remercier en personne lquipage. Des moments inoubliables et une reconnaissance infinie pour tout ce quils ont fait pour Nathan ! Peut-tre que cette exprience des premires heures lui inspirera une vocation ? Pourquoi pas pilote ? sourit sa maman.

Stphanie Carruzzo

24 Romandie

Squence motions : Nathan retrouve Daniel Enggist, sauveteur professionnel la base Rega de Lausanne

25Le coin des enfants

Solution : Retrouve les dix erreurs sur notre site Internet www.1414.rega.ch

Jeu des dix erreursEt comme hiver, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, les avions-ambulance de la Rega sont prts intervenir pour rapatrier des patients depuis ltranger.Dix erreurs se sont malheureusement glisses entre le dessin original et sa copie. Sauras-tu les retrouver ?

Illustration : Joggi / Peter Jost

Il

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Solution du n 80 : La rponse correcte est treuil.Voici les gagnants dun sac en bandoulire gris Rega : Dario Bissig, Brglen (UR) ; Niclas Bsch, Rieden (SG) ; Colombe Daninthe, Delmont ; Olivier Fasching, Ennenda ; Marc Grillon, Cornol ; Julian Hintermann, Ble ; Evelyn Holenstein, Lengnau (AG) ; Marc Skouvaklis, Chne-Bougeries ; Manuela Renica, Cadro ; Wanda Rosa, S. Vittore

Flicitations!

Quest-cequecest?Aquoicelasert-il?

ConcoursRelie les numros entre eux et tu trouveras les rponses aux questions suivantes :

Envoie tes rponses par carte postale dici au 20 dcembre 2013 :Base Rega de Lausanne Quiz Magazine des donateurs 1414Route de Romanel 331018 Lausanne

Parmi les bonnes rponses, la Rega tirera au sort dix gagnants qui recevront chacun un jeu Memo Rega avec 40 paires dimages dune valeur de 39 CHF.

Bonnechance!

26 Rtrospective

Un mdecin de la Rega prend en charge une blesse sur un vol de ligne Swiss

Safari attentat RegaEn vacances, Myrtha et Dominik Mannhart aiment partir la dcouverte de la nature. Ils planifient donc soigneusement les deux semaines de safari quils passeront dans des parcs nationaux africains. Au bout de cinq jours, le sjour de rve entam en novembre 2011 tourne au cauchemar : le bus o ils se trouvent est la cible dun attentat et Myrtha reoit une balle en plein poumon.

Soudain, trois personnes surgissent de derrire un rocher et les tirs pleuvent. Cris de Myrtha et du conducteur. Svrement touch, celui-ci parvient matriser le vhicule sur 300 mtres encore avant de succomber ses blessures. Le bus quitte la route et poursuit sa course folle travers cailloux et buissons.

Indemne, Dominik tente de saisir le volant. Mais de larrire, impossible datteindre la ca-bine. Il dcide donc de sortir du bus pour entrer par lavant. Trop tard. Il assiste alors lembar-de du vhicule qui tombe dans le foss, fait des tonneaux et simmobilise dix mtres plus bas dans le lit assch dune rivire. Puis, le silence. Arrive alors une moto avec deux passagers, des gens de la rgion. Dominik les appelle laide. Dans une angoisse indicible, tous trois des-cendent vers le bus. Les jeunes gens demandent du secours par tlphone. Myrtha est touche aux poumons, elle peine respirer et parler. Lun deux la porte sur son dos jusqu la route. Une jeep militaire est dj sur les lieux et conduit les Mannhart au prochain village. La patiente est installe dans le cabinet du mdecin. La moiti des habitants accourent pour les aider.

+41 333 333 333, premier contact avec la Rega

Dominik Mannhart appelle la Rega. La cheffe dopration lui conseille de se rendre le plus rapidement possible lhpital de la capitale. Peu aprs, la direction du lodge, accompagne de son mdecin, vient voir la patiente. Aprs de longues tergiversations, ils dcident de conduire Myrtha vers un petit arodrome. Elle a de fortes douleurs et chaque respiration, ses poumons gargouillent. Nids-de-poule et autres pas-sages dlphants ralentissent leur progression. Dominik est terriblement angoiss. Aprs ce qui semble une ternit, ils atteignent enfin leur but. Un petit avion-ambulance des Flying Doc-tors atterrit. Avec un grand professionnalisme, lquipe mdicale prend la patiente en charge et lui pose un drainage pulmonaire. Le pilote les presse, car le ciel sassombrit. Ils peuvent heu-

reusement dcoller et, en trois quarts dheure, rejoindre la capitale. Une ambulance les conduit alors lhpital. Six heures aprs lattentat, le diagnostic est pos : un projectile a transperc le poumon de Myrtha et sest log dans un muscle dorsal. Plusieurs fractures de ctes et de multiples hmatomes lui causent des douleurs supplmentaires.

Prise en charge optimale de tous les acteurs

Personnel de lhpital, tour-oprateur, ambas-sade de Suisse, police et responsables locaux du tourisme tous encadrent la patiente et son mari

Un an et demi plus tard la centrale dintervention de la Rega, do le rapatrie- ment a t organis

27Rtrospective

avec une grande efficacit. Les habitants de la rgion en particulier offrent leur aide, ne cessant de sexcuser pour ce qui sest pass. Pourtant, mme sil est entre de bonnes mains, le couple ne parvient pas calmer son anxit.

Dominik Mannhart est rgulirement en contact avec la Rega. Ils mont trs bien in-form , dira-t-il plus tard. La centrale dinter-vention fait des rservations sur un vol de ligne de Swiss et envoie lun de ses mdecins sur place pour accompagner la patiente. Cinq jours plus tard, tout est prt pour le rapatriement. Le Dr Michael Lehmann arrive le soir-mme lhpital. Myrtha raconte : On sest tout de suite sentis en scurit. Pour moi, ce moment a t charg dmotions et les larmes ont jailli.

Le Dr Lehmann vrifie le drainage et consulte les radios. Plus quune nuit ! Mais le jour du dpart, le drain sort. Retour lhpital, o le mdecin Rega actionne tous les leviers pour quun nouveau drain soit pos rapidement. Aprs un dernier contrle radiographique, une ambulance les reconduit laroport. L encore, Michael Lehmann se charge de toutes les for-malits. Une fois bord du vol Swiss, Myrtha reprend confiance et russit mme dormir. Pour le couple, lassistance du Dr Lehmann et sa collaboration avec lquipage de Swiss ont t extraordinaires.

De retour au pays

A Zurich, une ambulance vient chercher Myr-tha sur le tarmac. Le trajet vers Coire lmeut beaucoup elle est bientt chez elle ! Le mdecin Rega laccompagne jusqu lhpital. Trois jours aprs son admission, on peut lui ter le drain et, deux jours plus tard, loprer pour retirer la balle. Mais cinq jours aprs son retour domicile, la patiente est rhospitalise en raison de compli-cations. Ce nest que fin novembre 2011 quelle est enfin la maison. Dsormais, tout est rentr dans lordre et Myrtha se porte bien.

La sportive jeune femme de 34 ans se rtablit vite. Les contrles sont satisfaisants. La Rega a effectu un travail impeccable et garanti sa scurit.

A ce jour, le motif de lattentat sur le chauf-feur reste inconnu. Mais lexprience quont vcue les Mannhart les amne relativiser les problmes du quotidien. Aujourdhui, ils appr-cient la saveur de chaque moment et nont pas renonc leurs projets de voyages en pleine nature.

Ariane Gngerich

A mille lieues dimaginer ce qui les attend, Myrtha et Dominik Mannhart profitent de leur safari

28 Histoire

Mission de sauvetage en 1958 au col du Thodule (VS) : le bless est transport jusqu lavion sur une luge

Avant chaque intervention, Hermann Geiger fartait

avec soin les skis de son Piper Super Cub

Bell 47J : lUnion suisse des socits de consommation (USC) offre la Garde arienne de sauvetage son premier hlicoptre

En 1957, Hermann Geiger devient le premier pilote dhlicoptre de la Garde arienne de sauvetage

29Histoire

La passion de laviation et lamour de son prochain comme seul moteur

Hermann Geiger pionnier de laviation au grand curDe son vivant, Hermann Geiger faisait figure de hros national et ses exploits taient salus bien au-del des frontires suisses. Aujourdhui, luvre de ce pionnier de laviation, qui a fait tant pour le dveloppement du secours arien, est quelque peu tombe dans loubli. La Rega rend hommage cet homme dexception, qui aurait clbr son centenaire lanne prochaine.

Tout comme Oskar Bider, Walter Mittelholzer ou encore Claude Nicollier, Hermann Geiger compte au nombre des personnages qui ont marqu de leur empreinte lhistoire de la conqute du ciel en Suisse. Dans les annes 50 et 60, il a donn une impulsion dcisive au vol en montagne et au secours arien. En perfectionnant le matriel et en mettant au point une technique de vol unique, il a ouvert des perspectives jusqualors inexplores.

Objectif pilote

Le jeune Valaisan est guid par un seul but : devenir pilote. Alors apprenti mcanicien, il consacre tous ses loisirs sa passion et construit avec laide dun ami un planeur bord duquel il effectuera ses premiers vols.

Une formation dagent de police le conduit ensuite Winterthour, o il devient en parallle instructeur dans un club de vol voile.

En 1947, il retrouve son cher Valais grce un poste de gardien de larodrome de Sion.

Innovations techniques et art du pilotage

Geiger ne se voit pas en simple gardien darodrome. Dsormais galement instructeur de vol sur avions mo-teur, il devient en quelque sorte lme de larodrome. Il ralise vite limportance du secours arien dans ce canton montagneux. Cherchant de nouvelles solutions pour le transport de matriel ainsi que pour les vols de sauvetage et de plaisance, il quipe son Cessna 170 dun systme de largage qui lui permet dapprovisionner les lieux les plus inaccessibles en montagne. Ses vols pour ravitailler les gardiens de cabanes et les paysans de montagne ap-partiennent bientt la routine. Mais bientt les grands projets de construction de barrages sont eux-aussi tribu-taires de ses services. Le pilote est dans les airs de laube la tombe de la nuit. Son pouse Hilda planifie les vols et soccupe des tches administratives.

Geiger quipe ses avions de skis rtractables et per-fectionne sa technique datterrissage sur neige et sur glacier. Il est dsormais en mesure de secourir rapidement les skieurs ou alpinistes blesss. Lavion simpose au Valais comme un moyen de sauvetage prouv.

Lhlicoptre ouvre de nouvelles perspectives

Lorsquen 1956 la Garde arienne de sauvetage lance, de concert avec lUSC (Union suisse des socits de consommation), une collecte nationale en vue dacqu-rir un hlicoptre, Hermann Geiger se trouve aux avant-postes. Il soutient cette action en donnant des confrences dans toute la Suisse.

En 1957, il accomplit une formation de pilote dhli-coptre Paris qui lui permet dtre le premier piloter le nouveau Bell 47J de la Garde arienne de sauvetage en Valais pour des vols de sauvetage et de transport de matriel.

Si Geiger na pas tenu le compte exact du total de ses missions, il a en tout cas sauv 574 personnes et ramen le corps sans vie de 135 victimes daccidents. Au total, il a effectu quelque 2000 vols de sauvetage au cours des 13 annes quil aura consacres au secours en montagne.

En 1964, il fonde avec ses amis Fernand Martignoni et Bruno Bagnoud la compagnie daviation Air-Glaciers, qui constitue aujourdhui un maillon important du sauve-tage arien en Valais.

Un tragique accident un pays en deuil

Le 26 aot 1966 larodrome de Sion, un tragique accident avec un planeur met fin sa carrire alors quil effectuait un vol dinstruction bord de son Piper. La nouvelle de la catastrophe laisse le pays en deuil : le pilote des glaciers , l aigle de Sion , ne volera plus.

Aujourdhui, prs de 50 ans plus tard, le sauvetage arien et ses intervenants permettent dapporter une as-sistance mdicale rapide sur tout le territoire helvtique. Un bel hommage cet illustre pionnier de laviation, qui lon doit tant.

Walter Stnzi

30 Invit

Donateur de la Rega depuis plus de 40 ans avec lensemble de sa famille, Bertrand Piccard vous propose de rflchir la signification de lesprit pionnier, un leitmotiv pour tout explorateur. Cette thma-tique est chre notre organisation, puisque nous uvrons depuis plus de 60 ans porter linnovation au cur des missions effectues au service de nos patients.

Dr Bertrand PiccardMdecin-psychiatre, aronaute et explorateur

Auteur du premier tour du monde en ballon sans escale en 1999 avec le britannique Brian Jones.

Fondateur et pilote avec Andr Borschberg de Solar Impulse, le premier avion solaire capable de voler jour et nuit sans carbu-rant. Aprs avoir travers avec succs les Etats-Unis dOuest en Est en 2013, la prochaine tape est de faire le tour du monde sans une goutte de carburant en 2015.

La plupart des enfants grandissent en entendant leurs parents leur raconter des contes de fe. Pour moi, ce furent plutt des histoires dex-ploration. Captiv, je dcouvrais les ascensions stratosphriques de mon grand-pre Auguste et les plonges de mon pre dont lexploit mythique de descendre dans la Fosse des Mariannes avec Don Walsh. Le point le plus profond des ocans !

Les noms que jentendais chaque jour la maison taient ceux dEdmund Hillary, Charles Lindbergh, Alan Shepard, Wernher von Braun. Ils taient devenus les hros de mon enfance. Mais ce qui changea vritablement ma vie, ce fut de les rencontrer tous personnellement et de voir Cape Kennedy de mes propres yeux six dcollages dApollo.

Jai dcid de devenir un explorateur en juillet 1969. Javais 11 ans. Mon pre venait dem-barquer dans le Msoscaphe quil avait construit pour tudier le Gulf Stream. Quelques jours plus tard, jassistais merveill au dcollage dApollo 11 pour la lune : cela mavait donn limpression de vivre lvnement le plus marquant de lhis-toire de lhumanit !

On me demande souvent comment on devient explorateur. En fait, on ne dcide pas ce que lon va explorer, on dcide seulement de sortir des sentiers battus, de saisir toutes les occasions de faire ce que les autres pensent tre impossible. Jai commenc par faire de laile Delta et de lULM, acceptant ensuite une place de copilote pour gagner la premire course transatlantique en ballon avant dinitier tout naturellement le projet Breitling Orbiter. Aprs avoir russi en 1999 avec mon ami Brian Jones le premier tour du monde en ballon sans escale, jai compris que ce qui avait t mon but ultime pendant six ans ntait en fait que le moyen daller plus loin encore. Solar Impulse et la vision de faire le tour du monde sans une seule goutte de carburant, venait de natre.

Le public est prt senthousiasmer pour de grandes aventures, sassocier aux rves des pionniers et explorateurs. Un avion solaire volant jour et nuit jusqu accomplir un tour du monde sans carburant, pourrait tre un symbole puissant. Sil est possible de saffranchir des nergies fossiles dans le ciel, plus personne ne pourra prtendre quil est impossible de le faire dans notre socit. Il sagit de gnrer des mo-tions favorables aux nergies renouvelables, il faut donner une image positive et stimulante de la protection de lenvironnement, montrer que des sources dnergie alternatives, allies de nouvelles technologies, permettent des ralisa-tions priori impossibles.

Lexploration au 21me sicle doit servir amliorer la qualit de vie. Le but ultime devrait tre dencourager lesprit de pionnier, la curio-sit et linnovation dans la vie de tous les jours.

Utopique, me direz-vous ? En tout cas pas plus que de lancer un programme spatial pour envoyer des hommes sur la lune au dbut des annes 60. Mais pour entrevoir une chance de succs, il faut transformer en une grande aven-ture galvanisante ce que beaucoup prennent pour une obligation fastidieuse de renoncer leurs certitudes et leurs habitudes.

Cest pourquoi, en tant quexplorateurs, nous avons une responsabilit vis--vis des autres : si nous voulons tre dignes de ceux qui nous ont prcds, il est de notre devoir de tout faire pour rendre le monde meilleur.

Bertrand Piccard

Lexploration au 21me sicle

31Prvention

Respect mutuel et comportement adapt sur les pistes

Lhiver en toute scuritAvec ses plus de 2 millions damateurs de ski ou de snowboard, la Suisse est une nation de sports dhiver. Mais ce nest pas une raison pour faire limpasse sur la scurit. En effet, chaque anne, plus de 50 000 skieurs et 14 000 snowboardeurs sont accidents parfois mortellement, hlas. Trois quarts des accidents avec une issue fatale se produisent hors des pistes balises. Voici quelques rgles, informations et conseils pour glisser sans draper.

Un accident sur les pistes, surtout grande vitesse, peut tre lourd de consquences : 50 km/h dj, le choc qui-vaut une chute de 10 mtres. Autre fait important : 90 % des victimes sont elles-mmes responsables de laccident. Pour sassurer une descente sans mauvaise surprise, il appartient donc chacun de bien se prparer physique-ment, dentretenir son matriel et de respecter les rgles lmentaires sur les pistes.

Bien quip

En matire de sports dhiver, la scurit commence par un quipement adquat : un casque, tant pour les skieurs que les snowboardeurs, ainsi que, pour ces derniers, des protge-poignets. Mais si le matriel, aussi bon soit-il, est us ou abm, il ne garantit plus votre scurit. Il faut donc le faire vrifier par un spcialiste avant chaque saison dhiver et remplacer les pices qui ne rpondent plus aux exigences de scurit. Et bien sr, pensez tou-jours faire contrler vos fixations ! Bien squiper, cest aussi porter des vtements adapts : ils doivent tre la fois fonctionnels, chauds, impermables et confortables.

Quant au masque ou lunettes de soleil, ils sont des allis indispensables. Pour skier, linstar de la conduite, il est vital de bien voir. Faites donc rgulirement contrler votre vue et, sur les pistes, portez toujours vos lunettes de vue ou vos lentilles de contact.

Prt au dpart

Les sports dhiver mettent le corps rude preuve. Skieurs et snowboardeurs manquent souvent de force, de condition physique et de coordination pour excuter ces mouvements inhabituels. Bien se prparer pour la saison rduit donc le risque daccident. Renforcez en particu-lier la musculature du bassin et des jambes et travaillez votre quilibre. De plus, un bon chauffement avant de dvaler les pentes est indispensable : il active la circula-tion sanguine, augmente les facults de coordination et assouplit muscles et articulations. Enfin, concentrez-vous avant de vous lancer ! En effet, de nombreux accidents se produisent avant le repas de midi ou en fin daprs-midi, lorsque la concentration diminue et que la fatigue se fait sentir.

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Scurit sur et hors pistes

Le service des pistes de la station vient en aide aux skieurs et snowboardeurs par linterm-diaire de la signalisation et de mises en garde. Si une piste est ferme, cest toujours pour une bonne raison. Lignorance et linsouciance tant mauvaises conseillres, il est important de sin-former au pralable sur la situation au niveau du danger davalanche, en consultant par exemple le bulletin davalanches sur www.slf.ch ou lap-plication White Risk pour smartphones. De surcrot, le service des pistes et les services de sauvetage locaux sont dexcellentes sources dinformation.

En cas daccident

Malgr toutes les prcautions prises, une journe dans la poudreuse peut parfois se solder par un accident. Interviennent alors les pisteurs-secou-ristes, des professionnels parfaitement forms qui savent prendre la bonne dcision en cas dur-gence : rejoindre la valle en luge ou, dans les cas graves, faire appel la Rega pour un transfert rapide vers lhpital adquat. Ces prcieux par-tenaires de la Rega sont rgulirement forms au

travail avec lhlicoptre, raison pour laquelle ce moyen dintervention leur est familier.

Application durgence

Aux sportifs amateurs de hors-piste, nous leur conseillons vivement de tlcharger lapplica-tion durgence de la Rega. Celle-ci permet nos pilotes de les localiser avec prcision en cas durgence. La rception, tributaire de la couver-ture rseau, nest toutefois pas garantie partout.

Un dernier conseil : avant de partir pour une journe de ski ou de snowboard, veillez ce que votre smartphone soit compltement charg et gardez-le au plus prs du corps. En effet, le froid rduit la capacit de la batterie, ce qui peut savrer fatal en cas durgence.

Nous vous souhaitons toutes et tous un bel hiver enneig et sans accident !

Karin Hrhager

Avec laimable soutien du bpa Bureau de prvention des accidentsPlus dinformations sur www.bpa.ch

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Entretien Notre impratif premier ? La qualit !

Missions ltrangerLa fatalit au dtour dune dune Pourvu quil ne sagisse que dun mauvais rve De la plage lunit de soins intensifsUn autre regard sur la vie

Missions en SuisseQuand le destin frappe deux fois ... Je descendais 110 km/h ! Heureusement, javais mis un casque ! En tant que parents, lexistence de la Rega nous rassure !

ActualitNumros dalarme 1414 et +41 333 333 33306h30, changement dquipe07 h 00, petit-djeuner09 h 27, premier appel durgence11 h 05, une organisation rigoureuse14 h 19, une vraie tour de Babel17 h 48, surveillance des vols19 h 51, restauration de la troupe22 h 10, passage de tmoin

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HistoireHermann Geiger pionnier de laviation au grand curObjectif piloteInnovations techniques et art du pilotageLhlicoptre ouvre de nouvelles perspectivesUn tragique accident un pays en deuil

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