Magazine Baie de Somme N°61

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Ensemble pour un développement durable Le Dossier www.baiedesomme.org Été 2012 | Numéro 61 Page 5 Page 12 Page 13 PORTRAIT Jean-Michel Noirey : une étoile au Crotoy VIVRE LA BAIE La vague kitesurf ENVIRONNEMENT Cayeux et sa zone de protection de biotope DESTINATION ÉCOMOBILE

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Le Magazine Baie de Somme

Transcript of Magazine Baie de Somme N°61

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Ensemble pour un développement durable

Le Dossier

www.baiedesomme.org Été 2012 | Numéro 61

Page 5

Page 12

Page 13

PORTRAITJean-Michel Noirey : une étoile au Crotoy

VIVRE LA BAIE La vague kitesurf

ENVIRONNEMENT Cayeux et sa zone de protection de biotope

DESTINATION ÉCOMOBILE

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Édito

2 Été 2012 | Numéro 61

›Si vous souhaitez recevoir régulièrement le magazine Baie de Somme, n’hésitez pas à nous contacter : [email protected]

›Plus d’infos sur : www.baiedesomme.org

›Directeur de la publication : Jean-Claude Buisine›Rédaction en chef : Maud Berezig, Matthieu Blin›Secrétaire de rédaction : Catherine Degardin›Rédaction : Isabelle Boidanghein, Catherine Degardin, Céline Poiret-Florek, Olivier Pernot ›Mise en page : SCOOP COMMUNICATION ›Impression : imprimerie LECLERC 80100 AbbevilleTirage à 7 500 exemplaires sur papier recycléN°ISSN : 2102-4219 Dépôt légal : 3e trimestre 2012

SOYEZ ÉCOMOBILES !

En Baie de Somme, les paysages et les lu-mières ne sont pas les seuls éléments qui évo-luent avec le temps. Les mentalités, le regard porté sur ce territoire, changent eux aussi. Il y a 30 ans, combien d’habitants du littoral picard se sentaient fiers d’être nés, d’avoir grandi, de s’être établis autour de l’estuaire de la Somme ? Très peu. Aujourd’hui, la population reconnaît majoritairement la chance qu’elle a de vivre dans une région préservée, authentique, où le cadre de vie est exceptionnel.

Dans le même sens, il y a peu, un grand nombre d’habitants se montrait stoïque voire goguenard devant l’idée de circuler

l’espace d’une journée ou d’un week-end sans voiture. « Une opération zéro carbone, à quoi ça sert ? C’est un concept de citadins bourgeois-bohèmes ou de vacanciers ! », en-tendait-on dans les chaumières, les bistrots et les rues de Picardie maritime. Depuis, l’idée a fait son chemin et aujourd’hui notre territoire est considéré comme un précur-seur en matière d’écomobilité. Mieux, la population s’y met. Lorsqu’elles sont expé-rimentées, les Valéricains sont nombreux à emprunter les navettes pour se rendre sur leur lieu de travail au Crotoy et vice et versa. Le dimanche, le Cayolais a la possibi-lité d’aller faire son marché à Saint-Valery ou d’aller chiner à Noyelles ou Lanchères en prenant le Petit Train.

Il est certain que le facteur météorologique joue un rôle fondamental sur le choix d’être ou ne pas être écomobile. Le climat pluvieux et venteux qui a sévi dans notre région les sept premiers mois de l’année n’a pas facilité certaines initiatives. Tout comme il a suscité de nombreuses inquiétudes chez les profes-sionnels du tourisme, économie phare du littoral picard.

Le 13 juillet dernier, enfin, c’est pour donner une nouvelle impulsion à notre territoire, et apporter un nouveau souffle aux communes du littoral picard, que le Syndicat Mixte a si-gné avec l’État, la Région Picardie, le Dépar-tement de la Somme, l’Agence de l’eau Artois Picardie et la Communauté de communes Opale Sud la convention PAPI (Programme d’Actions de Prévention des Inondations). Les maires étant confrontés à d’importantes difficultés financières liées à la réalisation d’ouvrages extrêmement coûteux et ne pou-vant plus aujourd’hui gérer leur entretien, ensemble nous allons rechercher des solu-tions qui permettront de lier le développe-ment local, la gestion de la frange littorale et surtout d’apporter de vraies réponses pérennes pour la gestion du trait de côte, ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent.

Jean-Claude BuisinePrésident du Syndicat MixteBaie de Somme - Grand Littoral Picard

›Remerciements Mathieu Baudoux, Karine Bellart, Maurice Bourgois, Yoann Carpentier, Dominique Cherprenet, Hélène Duchaussoy, Yann Dufour, Dominique Ferreira da Silva, Christophe Findinier, Société GEOMINES, Fanny Giraud, François Hoschtatter, Jean-Paul Lecomte, Gilbert Legrand, Dorothée Maréchal, Philippe Mas, Yves Masset, Jean-Michel Noirey, Christophe Quennessen et Julien Rebillard.

› Crédits photos Photo de couverture : N.BryantADRT.80-B.Bremer, Altimage, B.Blondel/SMBS-GLP, I.Boidanghein, N.Bryant, I.de Coninck/SMBS-GLP, D.Cherprenet, Comdesimages.com, CPIE Val d’Authie, D.Cry, C.Degardin/SMBS-GLP, J.Dingeon/SMBS-GLP, C. Florek/SMBS-GLP, GEOMINES, N.Herrmann/SMBS-GLP, R.Jacq/SMBS-GLP, P.Jeanson, Y.Medmoun-CG 80, F.Moley, F.Roussel/SMBS-GLP, P. Sergeant-CG 80, P.Triboulet, P.Triplet/SMBS-GLP.

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Sommaire

Été 2012 | Numéro 61 3

CENTRE CONCHYLICOLE : BILAN DE LA PREMIÈRE ANNÉE D’EXPLOITATION

Inauguré fin 2010, le centre de purification et de conditionnement des coquillages de la Baie de Somme au Crotoy a connu, en 2011, sa première saison d’exploitation avec la totalité des ateliers en fonctionnement. Les 14 mytiliculteurs ont pu s’adapter à ce nouvel outil de mars à octobre, période de récolte.Au total, 2 000 tonnes de moules ont été officiel-lement purifiées puis conditionnées pour la vente. La distribution locale est favorisée puisque 59 % de la production (1 200 tonnes) sont vendus aux restaurateurs, poissonniers et consommateurs de la Picardie maritime.

EN BREF

EN BREFCENTRE CONCHYLICOLE : BILAN DE LA PREMIÈRE ANNÉE D’EXPLOITATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

GRAND SITEDÉCOUVREZ LE MARAIS DE LARRONVILLE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

ENVIRONNEMENTCAYEUX ET SA ZONE DE PROTECTION DE BIOTOPE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

LE DOSSIERLA BAIE DE SOMME : DESTINATION ÉCOMOBILE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6-10

ICI & AILLEURSLES GREETERS, AMBASSADEURS DE LEUR RÉGION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

VIVRE LA BAIELA VAGUE KITESURF . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

PORTRAITJEAN-MICHEL NOIREY : UNE ÉTOILE AU CROTOY . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

DÉCOUVERTE LA VALLÉE DE L’AUTHIE DÉVOILE SES TRÉSORS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

AMÉNAGEMENT DU TERRITOIREDEUX CONVENTIONS POUR DESSINER L’AVENIR DU LITTORAL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

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Les 12 hectares du marais de Larronville situés au nord de Rue, zone humide protégée par un arrêté préfectoral de protection de biotope depuis février 2011, présentent un intérêt écologique indéniable. « 52 espèces d’intérêt patrimonial sont présentes sur le site comme le Comaret des marais ou le Scirpe fl ottant », précise Yann Dufour, chargé de mission au Syndicat Mixte Baie de Somme-Grand Littoral Picard. Soucieuse de la richesse de ce patrimoine naturel et sou-haitant le rendre accessible aux habitants, la commune de Rue a confi é en 2011 la gestion du marais au Syndicat Mixte. Philippe Mas, élu municipal, explique ce choix : « Il nous a semblé évident de transmettre au Syndicat Mixte, qui dispose de moyens humains et techniques, la restauration mais aussi la préservation et la valorisation de ce marais. Aujourd’hui, avec l’offi ce de tou-risme, nous souhaitons le faire connaître. » Cela sera bientôt possible grâce aux visites

guidées qui verront le jour début sep-tembre. « L’objectif de ces visites, témoigne Karine Bellart, agent du patrimoine à Rue, c’est de présenter la richesse fl oristique exceptionnelle du marais liée à l’histoire de Rue, ancien port de mer. Je souhaite que la découverte de ce marais soit un véritable échange avec les visiteurs, passionnés de botanique ou simples curieux de la nature, et avec les habitants qui voient vivre le marais au rythme des saisons. »

Rue, commune du Grand Site Baie de Somme, propose début sep-tembre des visites guidées de son marais classé. À ne pas manquer !

Grand Site

DÉCOUVREZ LE MARAIS DE LARRONVILLE

D’après la tradition orale et quelques écrits, le nom de « Larronville » viendrait de ces « larrons » ou petits brigands de Rue, qui étaient chassés de la ville fortifi ée, et venus là s’établir au pied de l’un des châteaux des comtes de Ponthieu, appelé « château du Gard ».

LIEU-DIT DES BRIGANDS

DERNIÈRE MINUTE : VOTRE GRAND SITE EN CLIP ET FILMRetrouvez le Grand Site Baie de Somme en images. Un clip de 4 minutes et un fi lm plus pédagogique de 17 minutes où interviennent les acteurs du territoire sont diffusés sur www.grandsitebaiedesomme.fr. Idéal pour découvrir chez soi, chez des amis les paysages, les activités traditionnelles, les milieux préservés, la faune, la fl ore du 10e Grand Site de France.

PLUS D’INFOSOffi ce de tourisme de Rue

Tél. : 03 22 25 69 94

offi [email protected]

Le Grand Site Baie de Somme en vidéo

www.grandsitebaiedesomme.fr

Rainette verte

Comaret des marais, espèce protégée et emblématique du site

Criquet ensanglanté

Le marais de Larronville sera offi ciellement "inauguré" le 14 septembre

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« Un arrêté de protection de biotope est destiné à fi xer des mesures de conserva-tion des biotopes, explique Patrick Triplet, directeur scientifi que du Syndicat Mixte. Cela peut, par exemple, concerner la cir-culation des véhicules ou des personnes, les dépôts d’ordures. »

L’un des plus beaux sites de la Baie de SommeLa zone d’arrêté de biotope de Cayeux, offi -cialisée en 2004 par arrêté ministériel, a été mise en place en raison de la présence d’espèces rares. « Ces habitats côtiers sont exceptionnels à l’échelle nationale et euro-péenne, souligne Yves Masset, maire de Cayeux-sur-Mer. Ils abritent une faune et une fl ore particulièrement remarquables et originales dont notamment le chou marin, un des ancêtres du chou domes-tique, et le gravelot à collier interrompu, ce petit limicole des hauts de plage. » Outre cette richesse biologique, cette zone est tout à fait particulière car, à l’inverse de ce qui se passe dans de nombreux secteurs

côtiers, ici le rivage ne recule pas, il avance. Et les avancées sont spectaculaires. En quelques mois, un nou-veau cordon de galets, appelé localement un « crochon », peut se déposer et isoler une dépression qui se rem-plira par passage de l’eau de mer entre les galets et qui permet-tra le développement d’une végétation de prés salés semblable à celle de la Baie de Somme.

Préserver l’environnement et les traditions locales « Depuis huit ans, précise Jean-Paul Lecomte, adjoint au maire en charge de l’environnement, le site a fait l’objet d’une attention particulière, notamment par la Fédération des chasseurs de la Somme et le Syndicat Mixte qui ont mis en place un sui-vi des différentes espèces de gravelots. »

Pour aller plus loin, afin de garantir la reproduction des espèces d’oiseaux et

la sauvegarde des espèces végétales rares et protégées tout en laissant un accès au site respectueux de l’envi-ronnement aux habitants et aux touristes, les services de l’État ont nommé il y a peu le Syndicat Mixte gestionnaire du site. « Un comité de pilo-

tage réunissant les acteurs locaux réfl échit aux premières mesures qui seront prises à partir de 2013, avance Patrick Triplet. À savoir les possibilités d’organiser la circu-lation des usagers jusqu’à la mer, la mise en place d’un calendrier des activités pos-sibles, la réouverture des zones d’argou-siers, la liaison entre la route blanche et le sentier du littoral. » À Cayeux, kitesurfeurs, chasseurs, pro-meneurs, ont tous hâte que les premières mesures soient concrètement mises en œuvre !

Le Syndicat Mixte Baie de Somme - Grand Littoral Picard relève un nouveau défi : gérer la zone de protection de biotope qui s’étend du nord de Cayeux-sur-Mer jusqu’au Hourdel et qui comprend des vasières, des prés salés, des milieux dunaires et des champs de galets.

Environnement

CAYEUX ET SA ZONE DE PROTECTION DE BIOTOPE

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Sentier dans les argousiers

«Organiser la circulation des usagers jusqu’à la mer»

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LA NATURE A DU GOÛT

Plus qu’un phénomène de mode, l’écomobilité est aujourd’hui au cœur des préoccupations. Clé de voûte d’une nouvelle politique de déplacement, elle s’inscrit dans une démarche de développe-ment durable où la qualité de vie des habitants, l’accueil des visiteurs, l’activité économique et la valorisation de l’environnement sont pris en compte. En France, la Baie de Somme figure parmi les destinations qui proposent une multiplicité de prestations complémentaires autour de la mobilité.

« L’écomobilité ne doit pas être vécue comme une contrainte mais bien comme une véri-table opportunité de développement respec-tueux des sites et de ses habitants. Il s’agit de découvrir le territoire autrement que par le tout voiture, explique Sébastien Desanlis, directeur du service environnement-milieux naturels du Syndicat Mixte Baie de Somme – Grand Littoral Picard. Partenaires privés et publics s’associent pour créer des services respectueux de l’environnement en adé-quation avec les nouvelles attentes. Ainsi, de nombreuses initiatives voient le jour en faveur du développement des modes de transport alternatifs comme le vélo, les navettes, le train… » Des prestations de découverte innovantes sont également mises en place comme les visites guidées en voi-tures électriques. « Avec la labellisation de la Baie de Somme en Grand Site de France, l’écomobilité prend ici tout son sens, ajoute Jean-Claude Buisine, président du Syndicat Mixte. L’objectif d’un Grand Site n’est pas d’accueillir plus de visi-teurs mais plutôt de mieux les accueillir tout en préservant ses richesses. C’est pourquoi, en tant que gestionnaire du Grand Site, le Syndicat Mixte travaille en étroite colla-boration avec les collectivités et les acteurs locaux pour valoriser et rendre lisible l’en-semble des prestations proposées autour d’un projet de développement territorial cohérent et durable. »

Le dossier

LA BAIE DE SOMME : DESTINATION ÉCOMOBILE

Le rail : tradition de la Baie de Somme L’écomobilité est un principe en Baie. Conjugués aux actions de restauration et de valorisation des espaces naturels remar-quables, le Chemin de Fer de la Baie de Somme (www.cfbs.eu) et le réseau cyclable sont des axes structurants à partir des-quels peuvent être déployés un accueil et un ensemble de services dédiés à la découverte. Un train d’avance : le Chemin de Fer de la Baie de Somme reste la figure de proue de l’écomobilité sur le littoral picard. Remis au goût du jour dans les années 1970, il trans-porte aujourd’hui plus de 150 000 passagers

sur 27 km de voies. Créateur d’emplois avec plus de 30 salariés en haute saison, il permet à chacun de revivre un moment de l’histoire de la Baie de Somme au temps du Réseau des Bains de Mer. Chaque année, de nouvelles sorties sont proposées, toujours dans la même optique : offrir un moyen de transport authentique, accessible à tous (vélos, poussettes…). « Le train est aussi une réponse aux difficultés de stationnement ou de circulation rencontrées lors d’événements importants comme c’est le cas pour la Transbaie, explique Julien Rebillard, chargé de développement du Chemin de Fer. Cette course rassemble près

La halte de Hurt, entre Lanchères et Cayeux-sur-Mer

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LE VÉLO EN CHIFFRES - 1 000 vélos/jour le long des marais de la

commune du Crotoy (1)

- 1 200 vélos/jour sur Quend-Plage (1)

- Exemple de répartition des modes de transport : 55 % vélos contre 45 % véhicules légers à Saint-Quentin-en-Tourmont (2)

- 14 loueurs professionnels de vélos (3)

- 27 hébergeurs proposent des prestations autour du vélo (3)

(1) Campagne de comptages tous modes (véhicules légers/poids lourds/vélos) sur le nord de la Baie - août 2010 - Syndicat Mixte Baie de Somme(2) Étude Pro développement, Indigo(3) Somme Tourisme

de 6 000 coureurs autour desquels gravitent plus de 10 000 spectateurs. Partenaire actif de la Transbaie, le Chemin de Fer de la Baie de Somme met en place près de 30 navettes gratuites entre les parkings de délestage en périphérie de la ville et le village sportif, et relève les correspondances des personnes qui arrivent en gare de Noyelles-sur-Mer.» L’action de l’association ne s’arrête pas là : en 2012, des trains spéciaux sont acheminés pour permettre aux visiteurs comme aux locaux de se rendre sur les brocantes ou marchés.

La petite reine de la BaieComptabilisant 44 km de pistes en site propre (réservées à l’usage du vélo) de Fort-Mahon Plage au Hourdel, la Baie de Somme est également reconnue pour son réseau de pistes cyclables. Cet aménagement, confié en 2001 par le Conseil général de la Somme au Syndicat Mixte, s’inscrit dans un programme initié par l’European Cyclist Fundation : Eurovélo reliant Roscoff en Bretagne à Kiev (Ukraine) en passant par la Baie de Somme. Ce réseau a pour objectif de développer l’iti-nérance entre les pays européens, la pratique loisir et surtout la mise en place d’un mode

de déplacement sécurisé pour la population locale. Pour le maillage du territoire et l’inté-rêt du projet, 8 boucles de découverte ont été balisées sur les routes ou chemins peu fréquentés par les véhicules motorisés. Ces 130 km permettent également de découvrir l’arrière-pays. Demain, ce réseau se déve-loppera, comme l’explique Thierry Bizet, directeur adjoint du service aménagement du Syndicat Mixte : « À court terme, les travaux prévus concernent la finalisation du tronçon près du chemin d’accès du Bout d’Amont à Saint-Quentin-en-Tourmont. Aussi, des études permettront d’obtenir les bases de l’aménagement des futurs kilo-mètres de pistes cyclables et d’avancer sur l’élaboration des procédures admi-nistratives pour obtenir les autorisations avant leur construction. Cela concerne la conception du tronçon entre Belle-Dune et Quend-Plage, l’ouvrage de franchissement de l’Authie “Pont à Cailloux” pour raccorder le réseau du Pas-de-Calais et l’adaptation des écluses de la Somme sur Saint-Valery-sur-Somme afin de finaliser le Tour de Baie et de raccorder les pistes au projet Vallée de la Somme. »

UN RÉSEAU DE PROFESSIONNELS

Dès 2001, le Syndicat Mixte en partenariat avec l’agence de développement et de réservation touristiques Somme Tourisme (ancien Comité Départemental du Tourisme de la Somme) ont créé le réseau « Côte Picarde à vélo » reposant sur une charte

de qualité et visant à favoriser l’usage et l’accueil du vélo sur le littoral. « L’objectif est de proposer sur notre territoire, en lien avec les pistes cyclables et les boucles de découverte, un accueil adapté à la pratique et aux besoins spécifiques des cyclorandonneurs, rappelle Dorothée Maréchal, chargée du pôle Animation et Mise en réseau Filière Tourisme et Loisirs de Nature. Cet accueil passe par les hébergeurs mais aussi les prestataires touristiques, loueurs, réparateurs de vélos et les communes pour assurer un accueil complet des cyclistes. L’évolution future est de rejoindre la démarche nationale “Accueil Vélo” pour une lisibilité plus forte et cohérente. » + d'infos : www.baiecyclette.com

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Le dossier

Attelage et découvertesLes déplacements d'hier sont parallèlement remis au goût du jour. C'est le cas avec l'atte-lage de chevaux de trait qui renforce l'offre de découverte du Grand Site. « Auparavant au Parc, on ne pouvait amener dans la Réserve naturelle (côté maritime) que les randonneurs ou bons marcheurs, rappelle Philippe Carruette, responsable pédagogique du site ornithologique. La distance et l’acces-sibilité du terrain rebutant bon nombre de visiteurs. Or, nous voulions vraiment pro-poser à chacun, personnes âgées et à mobi-lité réduite, de découvrir les richesses de la Réserve naturelle et leur permettre de mieux comprendre le rôle complémentaire du Parc. Qui plus est, nous assistions souvent à des scènes où les grands-parents ne pouvant se rendre dans le Parc attendaient leurs petits-enfants au pavillon d’accueil. On ne souhai-tait pas non plus mettre en place un pro-duit de substitution à la visite du Parc mais plutôt proposer une sortie avec une vraie valeur ajoutée. C’est ainsi que les sorties en voiture à cheval ont vu le jour. Autrefois, les habitants de Saint-Quentin-en-Tourmont et de Saint-Firmin utilisaient ce même moyen de transport avec des chevaux de trait pour se rendre sur leur lieu de travail et ramas-ser des algues, coquillages ou encore tendre des filets de pêche. Tandis que les crotellois allaient chercher des touristes à la gare pour les amener sur les plages de la Baie. Pour monter ce produit, le Parc a fait appel à des professionnels du milieu équestre. Les sorties fonctionnent selon un duo bien rodé : guide nature et cocher. »

FRANÇOIS HOSCHTATTER : « DES BALADES DÉCOUVERTES OU SPORTIVES » « Les modes de déplacement évoluent : le vélo est de nouveau valorisé et redécouvert. La tendance est à l’aventure accessible. Louer un vélo pour la journée ou le week-end en tant que seul moyen de déplacement prend une connotation de grande liberté, surtout lorsque le voyage commence et se termine en train. Nous nous adaptons à la clientèle et proposons des vélos, VTT adulte ou enfant, des remorques et suiveurs (vélo tracté par un autre vélo), des sièges pour enfants en bas âge… Nous organisons des randonnées à vélo guidées pour les groupes et pour les individuels. Ce sont des activités accessibles à tous qui permettent de découvrir la nature en son cœur et d’aller au-delà des pistes bitumées dans le respect des sites. Elles se déclinent en mode “découverte” et “sportif”. C’est véritablement la facette la plus captivante de notre métier de “moniteur-guide vélo”. »+ d’infos : www.velo-baie-somme.com

navettes. Et pour de nombreux visiteurs le séjour en Baie de Somme s’est réalisé sans voiture : « Nous sommes venus en train depuis Paris car nous avions entendu parler de l’opération Baiemobile, souffle un couple parisien. Ne pouvant pas louer de voiture et voulant profiter de la nature, nous avons embarqué à bord de ces navettes. Ces dernières cumulent de nombreux avantages : pouvoir se dépla-cer facilement, profiter des espaces natu-rels, rencontrer et partager avec d’autres personnes. »

Baiemobile, des navettes pas comme les autresLe Syndicat Mixte, Somme Tourisme, le Pays des 3 Vallées et l’association Baie de Somme-Zéro Carbone se sont récemment associés (www.ecomobilité-baiedesomme.fr) pour tester la mise en place de navettes accompagnées de guides autour de la Baie le temps d’un week-end. Avec nos parte-naires, explique Dominique Ferreira Da Silva, de l’association Baie de Somme-Zéro Carbone, nous avons mené une réflexion sur le transport et avons opté pour lan-cer des navettes expérimentales de type bus ou minibus autour de la Baie les 9 et 10 juin. Notre objectif était d’offrir aux visiteurs et aux locaux un nouveau moyen de se déplacer. Nous espérons pouvoir proposer pour l’année prochaine cette prestation sur l’ensemble du territoire, du Nord au Sud de la Baie et même vers l’arrière-pays. Et, à plus long terme, nous aimerions que ce type de navette s’étale dans le temps. Notre souhait est aussi que les habitants puissent profiter de ce moyen de transport. »« La navette est un réel avantage, estime Hélène Duchaussoy, valéricaine et respon-sable de la boutique Noshoes du Crotoy. Lors de journées de forte fréquentation, les axes routiers en Baie de Somme sont saturés et dangereux. Aussi, la mise en place de ces navettes permet de régler plusieurs problèmes : le stationnement et la circulation. »Au total, les 9 et 10 juin derniers, près de 450 trajets ont été comptabilisés à bord des

Journées Baiemobile

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Été 2012 | Numéro 61 9

Voitures électriques au Domaine du MarquenterreDe son côté, le domaine du Marquenterre (www.domainedumarquenterre.com) a mis en place des prestations s’ap-puyant sur l’utilisation de voitures électriques qui transportent chaque année 5 000 personnes. « Avant, sur le Domaine, on pouvait évoluer à pied, à vélo et à cheval. Ces modes de dépla-cement n’étant pas accessibles à tous, nous avons donc opté pour des voitures électriques, explique Fanny Giraud, responsable activités sur le Domaine. Avec les voitures électriques, on touche un public assez large : des adultes avec leurs enfants, les personnes âgées ou à mobilité réduite. Cela enlève une frus-tration aux visiteurs ayant du mal à se déplacer. » Trois visites différentes sont

proposées. Deux sur la découverte du Domaine avec en bout de piste une vue imprenable sur la Baie et la rencontre avec une faune surprenante comme les moufl ons. Une troisième plonge le visiteur au cœur de la construction du mur de l’Atlantique pendant la Seconde Guerre mondiale, et au cours de laquelle les ouvrages, les stratégies mises en place, les différentes phases de construc-tion, sont abordés. « Se déplacer en véhi-cule électrique dans le Domaine est pos-sible justement grâce à la construction de la piste en béton réalisée pendant la Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui le Domaine comptabilise 4 voiturettes d’une capacité allant de 6 à 8 places chacune. L’autonomie des batteries nous permet d’effectuer les 3 sorties sans les recharger. »

Réputée pour ses paysages et ses lumières en constante évolution, la Baie de Somme se découvre désormais toute l’année et différemment en fonction des saisons. En misant sur l’écomobilité, le 10e Grand Site de France se dévoile autrement. De plus en plus de touristes et d’habitants optent pour ces types de déplacements économiques et respectueux de l’environ-nement proposés par des acteurs locaux soucieux de valoriser leur région. L'élan et l'énergie qui se dégagent autour de cet état d'esprit sont régulièrement cités en exemple par les représentants du minis-tère de l'Environnement. Cette reconnais-sance encourage les parties prenantes à aller de l'avant afi n de proposer et d’inven-ter d’autres concepts toujours plus inno-vants et fi dèles à l’image que dégage l’une des plus belles baies du monde.

BONS PLANS & CONTACTS UTILES Circuits de découverte• Les traversées à pied de la Baie avec le retour en train .• Les sorties en bateau avec le Commandant Charcot ou le Baliseur Somme II. • Les sorties en kayak ou en pirogue.www.somme-nature.com

Événements • Festival de l’Oiseau en avril : profi tez de 50 % de réduction sur votre billet de train au départ des gares de Picardie et de Paris Nord.www.festival-oiseau-nature.com• Fête de la Nature en mai : la Maison de la Baie de Somme et de l’Oiseau et le Parc du Marquenterre proposent l’entrée gratuite pour toute personne se déplaçant à vélo, en train, en bus, sur présentation d’un justifi catif.www.fetedelanature.com

Séjour « vélo » clefs en main alliant nature et culture Toutes les infos sur www.baiecyclette.com

Trains à la mer 8 destinations de Eu à Fort-Mahon Plage au départ de toutes les gares de Picardie et de Paris Nord, les samedis, dimanches et jours de fête du 30 juin au 2 septembre 2012. Moins 50 % sur l’aller-retour – gratuit pour les moins de 4 ans et 5 € pour les 4-11 ans. www.ter-sncf.com/picardie

Intermodalité et covoiturage www.trans80.fr : le réseau de cars « trans’80 », au départ des gares de Noyelles-sur-Mer et de Rue. www.roulezco.fr : un site Internet de covoiturage gratuit.

Autres liens utileswww.grandsitebaiedesomme.fr : le site web du 10e Grand Site de Francewww.baiedesomme.fr : pour tout savoir sur la destination Baie de Somme

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Le dossier

Juliette DINGEON, Chargée de mission au service environnement du Syndicat Mixte Baie de Somme – Grand Littoral Picard

INTERVIEW VIVRE ET DÉCOUVRIR EN RESPECTANT LES RYTHMES ÉCOLOGIQUES

■■ Comment intervient le Syndicat Mixte ?Le Syndicat Mixte, en tant que pilote des opérations, a pour mission de rassembler autour d'un projet de territoire, de renforcer la concertation en associant les partenaires, les acteurs locaux et les habitants pour que le Grand Site Baie de Somme soit un territoire où il fait bon vivre. Nous veillons également à ce que chaque acteur contribue à travers son activité à l'amélioration de l'accueil sur la destination, au bon maintien du site et à sa valorisation. Enfin, nous participons à des actions ponctuelles partenariales qui s'inscrivent dans une démarche de déve-loppement durable, l’opération Baiemobile qui a eu lieu en juin dernier en est un bon exemple.

■■ L’écomobilité, c’est quoi ?L'écomobilité, c'est la capacité collective du territoire à proposer les modes de déplace-ment les mieux adaptés à la découverte des sites.

■■ Comment cela se traduit-il en Baie de Somme ?L'infrastructure est au service de l’écodéve-loppement du territoire. Les pistes cyclables, par exemple, font partie intégrante de la structuration de l'accueil et de l'organisa-tion de la mobilité sur la Baie. Aujourd'hui, le Grand Site vient conforter cette volonté. Le rôle du Syndicat Mixte est notamment de trouver le bon équilibre permettant un accès pour tous aux espaces naturels tout en res-pectant les rythmes écologiques, la préser-vation des paysages et des espaces naturels.

■■ Quels sont les projets dans le cadre du Grand Site Baie de Somme ?Dans le cadre du Grand Site, l'ensemble des flux et des modes de découverte des

25 communes est repensé. Le principe est de « prendre en charge » et de guider les visi-teurs depuis les endroits où ils arrivent en voiture ou en train : les gares SNCF et les différentes sorties de l'A16. Il s'agit ensuite de les orienter en fonction de leurs attentes : baignade, randonnée, découverte du patri-moine bâti ou naturel, et de leur proposer des alternatives au tout voiture. Ainsi, le Parc du Marquenterre et la Maison de la Baie de Somme et de l'Oiseau constituent deux pôles majeurs pour le tourisme de nature. L'ambi-tion est que le visiteur puisse y trouver toutes les informations et services lui permettant de laisser sa voiture et de découvrir le territoire autrement : à vélo, à pied, en navette…

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Terrils de Noeux-les-Mines, marais audomarois, hôpitaux de Berck... Nos voisins du Pas-de-Calais comptent 50 greeters qui dévoilent tous les secrets des sites phares du département. La démarche lancée il y a 3 ans par le Comité départemental du tourisme rencontre un véritable succès. Plus de 700 personnes se sont déjà laissées emmener lors de 230 rencontres organisées par ces pas-sionnés. « Les greeters sont une nouvelle manière de découvrir le département, explique Christophe Findinier, chargé d’accueil et d’information de Pas-de-Calais Tourisme à Wimille. Ils offrent aux touristes ou nouveaux venus la pos-sibilité de sortir des sentiers battus et de partir à la rencontre de richesses qu’ils n’auraient pas vues en temps normal. Conviviaux, les greeters sont bénévoles et les rencontres sont gratuites. » Dans l 'Aisne, pour la première année, l'agence de développement et de réservation touristiques a recruté 17 greeters béné-voles qui font découvrir par exemple la petite église fortifiée de La Bouteille, le jardin d'Housset ou le village de Saint-Gobain. « Il nous semble essentiel d’associer la population au développement touris-tique, précise Mathieu Baudoux, chef de projet de l’agence. En mettant en

relation les visiteurs avec les greeters, ces derniers prennent conscience des richesses de leur région. Cela renforce le senti-ment de fi erté. Quant aux touristes, ils trouvent là l’authenticité qu’ils recherchent. Pour nous, les greeters sont une

des solutions pour séduire une nouvelle clientèle. »

Gilbert, hier maire, aujourd’hui greeter« J’ai plaisir à transmettre ce que j’es-père être un savoir », confie Gilbert Legrand. Cet ancien maire de Buire-le-Sec, à la frontière du Pas-de-Calais et de la Somme, est greeter depuis quatre ans.

«Les greeters sont une nouvelle manière de découvrir le département»

Né à New York, le concept de greeter se développe en France. Le greeter est un habitant qui fait découvrir un lieu, un monument ou autre à des touristes. Son intervention est gratuite. Le Pas-de-Calais et l’Aisne ont été séduits par la démarche.

Il emmène les touristes à la découverte de sa région. « J’ai été sollicité par le Comité départemental du tourisme. J’ai dit oui tout de suite, poursuit ce passion-né d’histoire. Il n’y a pas de monotonie. J’adapte mes interventions en fonction de ce que les gens veulent. Les sorties peuvent durer plus de deux heures. » L’année dernière, Gilbert a effectué 17 visites. La vallée de l’Authie est pour lui un véritable éden qui abrite des mer-veilles extraordinaires. Il est intaris-sable sur une petite chapelle octogonale érigée dans la campagne, le moulin de Maintenay, le Gros Tilleul ou les jardins et l’abbaye de Valloires. L’expérience vous tente ? Femme, homme, actif, inactif, retraité : fondez le mouvement des premiers greeters du littoral picard et son arrière-pays !

PLUS D’INFOSPas-de-Calais Tourisme : www.greeters62.com Aisne Tourisme : www.jaimelaisne.com

Ici & Ailleurs

Été 2012 | Numéro 61 11

LES GREETERS, AMBASSADEURS DE LEUR RÉGION

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Été 2012 | Numéro 6112

Vivre la Baie

Sport nautique qui nécessite de grands espaces, un vent régulier modéré à soutenu et des étendues d’eau peu profondes, le kite-surf consiste à glisser sur l’eau à l’aide d’une planche de surf aux pieds en se faisant tracter par un cerf-volant.

Une pratique en vogue orga-nisée et sans dérangementCela fait maintenant plus de 10 ans que les premiers kites sont apparus au Crotoy avec le club Flux-id, structure officiellement reconnue par la Fédération Française de Vol Libre. De son côté, l'association « Ches Cayteux » à Cayeux-sur-Mer qui, en 2006, totalisait 6 membres en compte aujourd'hui 120 ! Lancée en 2006, l’association « Ches Cayteux » à Cayeux-sur-Mer totalisait à l’époque 6 membres et en compte aujourd’hui 120 ! « Les demandes au sein de l’école ne cessent de croître, et le nombre de prati-quants au sein des clubs locaux est également en constante progression, expose Christophe Quennessen, directeur et moniteur de l’école de Cayeux. Les habitants de la région com-mencent à s’intéresser à l’activité et les spots du littoral attirent de plus en plus les adeptes extérieurs. » La Baie de Somme constitue en effet un lieu

unique pour la pratique du kitesurf. Cette nouvelle activité présente aussi l’intérêt de permettre aux Picards comme aux visiteurs de mieux connaître la région, de la valoriser avec un sport nouveau et de mieux com-prendre le fonctionnement de son environ-nement, condition première de son respect. Allier sport et espace naturel n’est pas inter-dit, tout est une question de gestion maîtri-sée et raisonnée comme l’explique Patrick Triplet, directeur scientifique du Syndicat Mixte : « La pratique dans la Réserve

naturelle est autorisée mais les kitesurfeurs considèrent qu’il est préférable de laisser les oiseaux en toute quiétude. Une charte de bonnes pratiques a été signée en 2010 avec les différentes structures d’activités de plein air afin de respecter les espaces naturels et la faune sauvage. »

Un sport à sensations fortes et en toute sécurité ! À Cayeux-sur-Mer, les cours de kitesurf se font au lieu-dit "La Mollière". « C’est une des meilleures sensations de glisse que je connaisse, on se sent libre dans les airs ! s’ex-clame Armand de Courbevoie, en vacances dans la région. Je pratique la planche à voile mais je ne progresse pas aussi vite qu’au kite. En plus, avec Christophe, on est vraiment en sécurité, il fait attention à tout le monde et tout le monde fait attention aux autres kitesurfeurs. » En effet, les élèves sont tous équipés d’un casque radio relié à Christophe et à Fred, les deux moniteurs de l’école, pour une totale sécurité. Ils ne quittent pas d’un œil leurs élèves et les conseillent dans leurs mouvements. « Sans oublier la prudence, le kitesurf est à la fois un sport passionnant, attractif, spectaculaire, explique Fred, on peut prendre du plaisir et vivre les éléments, le vent, la mer et les paysages à 100 % ! »

De grandes ailes dans le ciel de la Baie de Somme, « les kiteux » glissent, surfent et s’envolent… Le kitesurf : une activité récente où le nombre de pratiquants augmente continuellement sur nos plages.

LA VAGUE KITESURF

PLUS D’INFOS- Téléchargez le flyer et la charte de bonnes

pratiques sur www.baiedesomme.org rubrique : Gestion des milieux naturels

- Clubs de kitesurf : Le Crotoy www.flux-id.fr Cayeux-sur-Mer www.chescayteux.com

- Écoles de kitesurf : Fort-Mahon-Plage www.mskite.com Cayeux-sur-Mer www.kitesurf-baiedesomme.fr

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Été 2012 | Numéro 61 13

PAROLES DE PÊCHEURSL’ HISTOIRE VRAIE DES HOMMES DE LA BAIE

eul pêc à hénons «la pêche aux coques»

UN FILM DEJEAN MICHEL NOIREY

DES JOURS ET DES NUITS IMAGES PRESENTE

Le DossierPortrait

INDISPENSABLE : LE DVD « EUL PEC À HENONS »

PAROLES DE PÊCHEURS « Eul pêc à hénons » : numéro 1 d’une série de quatre films sur les pêcheurs à pied de la Baie de Somme. Suivront les ramasseurs de salicornes, les mytiliculteurs et les pêcheurs de crevettes. www.desjoursetdesnuitsimages.com

DVD en diffusion à la Maison de la Baie de Somme et de l’Oiseau et en vente dans les boutiques de Destination Baie de Somme : Jardins de Valloires - Cap Hornu**-Hôtel & Restaurant - Maison de la Baie de Somme et de l’Oiseau - Parc du Marquenterre - Aire autoroutière de la Baie de Somme. www.baiedesomme.fr

Natif de Corbie, près d’Amiens, Jean-Michel Noirey, enfant, vient régulièrement avec ses parents en vacances au Crotoy. Premier prix au cours Simon, il devient acteur et tourne avec d’illustres réalisateurs (Chabrol, Blier, Tavernier, Corneau, Wargnier…), également musicien, peintre et cinéaste : Jean-Michel est un artiste à part entière qui vogue de théâtres en plateaux et de toiles en notes. C’est au Crotoy, dans cette ville pleine de souvenirs, entre deux tournages ou concerts, qu’il vient faire le plein de nature, de sensibilité humaine et de simplicité. Aujourd’hui, il échoue dans ce port de pêche pour prendre le temps de regarder et d’écouter les hommes de la Baie.

Un monde que personne ne voitC’est parce qu’il rencontre souvent « Ch’Tiobite et pi ch’Fréd din l’Baie o bien pour boére un coeup », qu’une amitié se crée et que naît l’idée de filmer une histoire vraie des hommes de la Baie. Avec le concours de Dominique Cherprenet, photographe et ingénieur du son, Jean-Michel commence une aventure où ils devront, tous les deux, se fondre dans le décor. « Ils nous ont invités à les filmer. Ils ont accepté de montrer leur vie et de la partager. Alors, caméra en main, nous nous faisions discrets et filmions avec pudeur et distance pour ne rien imposer. Il n’y avait

pas de “on la refait”, non ! Ce sont eux qui ont fait le film, ils ont parlé avec leurs gestes, leurs mots, leur silence et leur franchise. Nous sou-haitions être le plus invisibles possible mais aussi le plus proche de ce qu’il y avait à voir et à entendre. Nous voulions faire passer un message fort : transmettre les images d’un monde où l’homme et la mer sont intimement liés, un monde que personne ne voit. »

Un artiste authentique éloigné du strass et des paillettes «Paroles de pêcheurs», DVD en partie orches-tré musicalement par la paire Vincent Ségal et Ballaké Sissoko, est un poème en images avec pour toile de fond la Baie de Somme. À lui seul ce film révèle les talents de Jean-Michel Noirey. Compositeur, par ses poèmes qu’il met en musique sur un rythme de « blues picard » parfois rude, parfois doux comme une « ballade » en Baie. Peintre, par ses toiles où il réalise un travail sur la mémoire, le res-pect des hommes, le temps qui passe au fil des marées. Il parle de sa peinture comme « un vrai voyage à la recherche d’empreintes ». Réalisateur, par ses images qu’il assemble afin de montrer l’histoire vraie des hommes. « Des fois, j’aimerais bien faire qu’une seule chose, je passe du chevalet à la guitare, à la caméra, à la scène… Mais je n’ai pas envie de faire le choix. » Jean-Michel Noirey serait-il comme la Baie : sans cesse en changement au gré de la lumière et du temps ?

Au Crotoy, dans son atelier-ga-lerie « Des jours et des nuits-images », Jean-Michel Noirey, toujours à la recherche du VRAI, ne cesse d’explorer les écritures en tout genre. Un métissage entre le texte, la peinture, la musique et l’image où les figures de la Baie de Somme sont à l’honneur.

JEAN-MICHEL NOIREY : UNE ÉTOILE AU CROTOY

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Été 2012 | Numéro 6114

9 h Un petit muret tout simple, avec trois rigoles qui surgissent et se rejoignent. Nous sommes à la Fontaine du Rossignol à Coigneux, la source de l’Authie. À 40 km en aval, à Auxi-le-Château, le petit cours d’eau est devenu une paisible rivière où il fait bon naviguer. Le Centre permanent d’initiation à l’environnement (CPIE) du Val d’Authie y propose des circuits de canoë-kayak. « Ces initiations ou ces randonnées permettent de découvrir le cours d’eau différemment, au plus proche de sa faune et de sa flore », explique Yoann Carpentier du CPIE. Si vous

n’êtes pas très à l’aise sur l’eau, des randon-nées en VTT et des balades à pied sont aussi organisées pour profiter des paysages ver-doyants et variés de l’Authie.

12 h À 10 km de là, Le Boisle est une petite commune marquée par la tradition de la van-nerie. Grâce à ses terres grasses et humides, les bords de l’Authie sont propices à la culture des saules. L’osier blanc, qui est la pousse annuelle du saule, coupée en début d’année, sert à la fabrication de paniers, de malles et de meubles. Avant 1940, près de 150 vanniers étaient en activité au Boisle. Aujourd’hui, cet artisanat s’est perdu mais la vannerie Candas, dernière survivante, perpétue cette tradition et propose de visiter ses ateliers et ainsi d’ap-précier le savoir-faire ancestral des derniers maîtres vanniers.

14 h En remontant encore l’Authie d’une quinzaine de kilomètres, l’abbaye de Valloires apparaît sur le côté gauche de la rivière. Cette abbaye cistercienne, érigée au XIIe siècle et agrandie au fil des temps, est un joyau patri-monial de la Somme. Découvrez son église, sa salle capitulaire voûtée et son cloître classique

et profitez de la vue sur les jardins. Labellisé « Jardin remarquable », cet espace végétal rare réunit plus de 5 000 espèces de plantes et d’arbustes dans cinq ambiances distinctes. Ces jardins aux couleurs et aux senteurs éton-nantes ont été mis en scène par le paysagiste Gilles Clément.

17 h Non loin de là, le moulin de Maintenay laisse couler les eaux de l’Authie dans sa roue à aubes. Construit au XIIe siècle, ce moulin pro-pose des ateliers pédagogiques pour décou-vrir le fournil et fabriquer du pain. « Chacun peut y façonner son pain comme autrefois et le faire cuire dans le four. Puis repartir avec ! », confie Maurice Bourgois, le maître des lieux. La fin de la journée approche. Il est temps de rejoindre la baie d’Authie. Dans ce large estuaire entre Fort-Mahon Plage et Berck-sur-Mer, et après 103 km, la petite rivière se jette dans l’immensité de la mer.

Frontière naturelle entre la Somme et le Pas-de-Calais, l’Authie révèle des surprises sur tout son parcours. Longue de 103 km, cette rivière est le berceau d’une histoire où se croisent variété de la faune et de la flore, richesse du patrimoine et de l’artisanat.

LA VALLÉE DE L’AUTHIE DÉVOILE SES TRÉSORS

Découverte

PLUS D’INFOS

- CPIE Val d’Authie - Initiations et randonnées canoë-kayak - Tél. : 03 21 04 05 79www.cpie-authie.org

- Vannerie du Boisle - Visites de l’atelier Boutique - Tél. : 03 22 29 65 66 www.vannerie-du-boisle.fr

- Abbaye et jardins de Valloires Visites libres et guidées Tél. : 03 22 29 62 33 et 03 22 23 53 55 www.abbaye-valloires.com www.baiedesomme.fr

- Moulin de Maintenay Ateliers pédagogiques de fabrication du pain - Tél. : 03 21 90 43 74

Moulin de Maintenay

Abbaye et Jardins de Valloires

Kayak sur l'Authie

Page 15: Magazine Baie de Somme N°61

Été 2012 | Numéro 61 15

Le PAPI intégrera l’opération d’implantation des 24 épis sur la plage de Cayeux-sur-Mer. Les dossiers administratifs relatifs à cette opération ont été remis en mai aux services de l’État concernés pour instruction en vue de l’enquête publique, du passage en commis-sion des sites et devant le Conseil national de protection de la nature. L’enquête publique se déroulera à l’automne 2012. En cas d’avis favorable sur l’ensemble des dossiers, les travaux débuteront au premier trimestre 2013 pour une durée de 2 ans avec des trêves estivales en juillet-août.

Les signatures de la convention du Programme d’Actions de Prévention des Inondations (PAPI) et de la convention du confortement des zones urbanisées du Vimeu (implantation des 24 épis à Cayeux-sur-Mer) entre le Syndicat Mixte Baie de Somme - Grand Littoral Picard et les différents parte-naires que sont l’État, la Région Picardie, le Conseil général de la Somme, la Communauté de communes Opale Sud, l’Agence de l’eau Artois Picardie et l’ASA des Bas-Champs ont eu lieu le 13 juillet au Cap Hornu.Porté par le Syndicat Mixte, le PAPI consiste à réaliser un diagnostic sur les risques d’éro-sion et de submersion marine de la frange littorale, de l’estuaire de la Bresle à l’estuaire de l’Authie, et à déterminer une stratégie ter-ritoriale globale de protection des personnes et des biens. Les conclusions de ce diagnostic des risques et enjeux seront délivrées avant la fin de l’année 2015. Programmé sur 3 ans, ce bilan permettra de mieux cibler les secteurs sensibles et de comprendre leurs fonctionnements, pour ensuite développer pour chaque probléma-tique le meilleur scénario d’aménagement dans une logique de dynamique territoriale et de développement grâce à un processus d’analyse coûts/bénéfices.

TRAIT DE CÔTE

DEUX CONVENTIONS POUR DESSINER L’AVENIR DU LITTORAL

Dans le cadre du projet d’implantation des 24 épis supplémentaires à Cayeux-sur-Mer, le Syndicat Mixte a sollicité la société GÉOMINES pour élaborer une étude historique des faits ayant pu générer une pollution pyrotechnique (présence d’obus) sur la zone de chantier.Cette étude nous apprend qu'en 1944 le maréchal Rommel a renforcé la défense des plages contre un éventuel débarquement offensif avec la mise en place de pieux en bois à l’extrémité desquels étaient fixées des munitions (asperges Rommel). En raison du phénomène de marée, des explosifs ont pu être dispersés le long de la côte. Malgré tout, le risque de pollution reste faible sur cette zone. Mais pour s’affranchir de tout risque, les recherches débuteront au au second semestre 2012 et attireront certainement de nombreux curieux.

DOSSIER 24 ÉPIS : RECHERCHE D’ASPERGES ROMMEL

Grandes marées, le Crotoy

Aménagement du territoire

Véhicule pyrotechnique

Signature des conventions PAPI et "24 épis" au Cap Hornu

Page 16: Magazine Baie de Somme N°61

De la cueillette à l’assiette, découvrez une nouvelle façon de cuisinerDe la cueillette à l’assiette, découvrez une nouvelle façon de cuisinerla nature a du goutla nature a du gout

Dossier :les bonnes mauvaises herbes,

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Découvrez une nouvelle façon de cuisiner, traditionnelle et inventive

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Jardins de Valloires Cap Hornu** - Hôtel & Restaurant Maison de la Baie de Somme et de l'Oiseau

Aquaclub de Belle Dune Golf de Belle Dune Parc du Marquenterre Musée Picarvie Aire Autoroutière de la Baie de Somme

Les boutiques de Destination Baie de Somme

NOUVEAU

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