Magazine 61 novembre 2014

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Magazine association Gendarmes et Citoyens pour le droit d'association et d'expression des gendarmes, pour la sécurité: des gendarmes parlent aux citoyens, des citoyens parlent aux gendarmes.

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SIEGE SOCIAL

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS-LA-TOUR

Président

Christian CONTINI

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS LA TOUR

02 54 77 06 81— 06 89 25 16 90

[email protected]

Secrétaire

Ghislaine CONTINI

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS LA TOUR

Le MAGAZINE A.G.&C.

est disponible en téléchargement sur l'espace

web de l'association Gendarmes et Citoyens :

http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/

Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué

à la création, l'édition, la mise en page du magazine et

celles qui ont proposé des articles. Malgré le soin apporté

à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu nous

échapper, nous vous prions de nous en excuser.

Directeur de publication : Christian CONTINI

Comité de rédaction :

Relecture membres CA de AG&C

Maquette AG&C

Articles : Christian Contini, uy Acquaert, Edouard Marcaud, Alexandre Despretz, Christo-

phe Grudler. Les articles non signés sont le résul-

tat d’un travail collectif des membres de l’Associa-

tion

Gendarmes et Citoyens.

Conception graphique – Photomontages –

Mise en page - Dessins : AG&C.

Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images

et photos internet - Collection AG&C - Couver-

ture : montage AG&C- Dépôt légal : dès parution

La reproduction des articles et photos est

autorisée .

Contact : [email protected]

3 – Editorial : Syndicats et associations en Gen-darmerie. Peu de réactions. 4 – Lettre ouverte au Président de la République. 6 – Notre directeur Gendarmerie rêve d’associa-tion à l’italienne alors que nous rêvons du mo-dèle espagnole. 7 – L’interdiction d’associations professionnelles pour les gendarmes. La CEDH condamne la France. 8 – Il n’y a pas plus aveugle que celui qui refuse de voir. Les gendarmes veulent pouvoir dialo-guer. 9 – Notre page facebook. Réactions à la condam-nation de la France par la CEDH. 10 – Brève d’actualité ou « poil à gratter ». 18 – communiqués. 19 – Retour à la lumière (par une victime de har-cèlement). 20 – Lu dans la presse, des vertes et des pas mû-res. 30 – Flashback : Les chiffres et les statistiques. 32 – AG&C comment adhérer. 33 – Libres propos au sujet de la sécurité rou-tière. 34 – Une vie au service de la France par Edouard Marcaud. 36 – risques du métier. 38 – Livre du mois. Brèves de volant. Alexandre Despretz. 40 – Padchance, d’un logement vétuste à un neuf. 42 – Bibliothèque AG&C. 43 – Nos espaces numériques. 44 – Nos partenaires.

Bonne lecture.

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Syndicats ou associations dans la Gendarmerie :

Peu de réactions. Par Christian Contini

Président AG&C Suite à l’annonce de la condamnation de la France par la Cour Euro-péenne des Droits de l’Homme les réactions sont diverses mais pas très va-riées. Du côté des médias on s’est contenté de relayer l’information avec très peu de commentaires. Soit ils s’en moquent soit ils ne savent pas trop par quel bout prendre le problème. Dans les associations les plus concernées, l’encéphalogramme est plu-tôt plat. On notera la création du forum Gendcité-Gendmonde et quelques rares commentaires, rien de révolutionnaire. Chez les politiques les quelques interventions vont dans le sens du « pas de ça chez nous ! » Il ne pouvait en être autrement puisque tous ces élus ou responsables sont trop heureux d’avoir des gendarmes utilisables 24 heures sur 24 avec comme seul droit celui de se taire.

Chez les responsables gouvernementaux, le ministre de la Défense annonce « pas de syndicats » comme si c’était un gros mot, il va étudier le problème et proposera des solutions. Nous savons déjà que dans ses solutions on va essayer de caser les conseils de la fonction militaire ou la participation locale en la saupoudrant d’un peu d’élections. Le ministre de l’Intérieur, qui est en charge des gendarmes, ne fait aucun commentaire, il préfère laisser la patate chaude au ministre de la Défense mais devra bien se prononcer prochainement. A la tête de la Gendarmerie, le général Mazy chargé de la direction de l’emploi prend acte des nou-velles perspectives que la Cour ouvre en matière de liberté d'association des militaires. Il ne manque pas de mettre en avant l’amélioration de la légitimité, la visibilité et la crédibilité des membres des instances de participation et de concertation. Il évoque de nombreux outils et processus d'expression (hotline, fo-rums, etc.) mis en place, en faisons nous partie ? Malheureusement nous trouvons que le système de concertation et participation actuel a montré ses limites. Le général Mazy renvoie à l’expertise du gouvernement pour mesurer toute la portée de l'arrêt de la CEDH. Il semble urgent d’attendre. Chez nous Association Gendarmes et Citoyens, nous avons salué cette condamnation de la CEDH obtenue à la suite des recours Adefdromil et JH Matelly. Nous constatons que très peu de personnes se sont manifestées près de nous, y compris dans ceux qui hurlent au rassemblement tout en nous ignorant. Nous continuons notre bonhomme de chemin en recueillant les adhésions des gendarmes en activité, des retraités et des civils qui soutiennent leurs forces de l’ordre. Sur nos supports numériques nous conti-nuons de donner la parole aux gendarmes qui souhaitent s’exprimer et protégeons leur anonymat. Notre objectif ne change pas. Une association apolitique. Quitte à passer pour des rabâcheurs nous attendons avec impatience que les gendarmes en activité puis-sent entrer au bureau de l’AG&C et en prendre la présidence.

-o-o-o-O-O-O-o-o-o- Une Interview sur le sujet de Bernard Cordoba du conseil d’administration AG&C: https://www.facebook.com/video.php?v=718680761519905&set=p.718680761519905&type=2&theater&notif_t=video_comment

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Condamnation de la France par la Cour Européenne des Droits de l’Homme au sujet du droit d’association dans les armées.

Lettre ouverte au Président de la République.

Association Gendarmes et Citoyens® Coulommiers la Tour, le 20 octobre 2014 Le Président,

Monsieur François Hollande Président de la République,

Monsieur le Président de la République, Notre association a pris connaissance de la lettre de mission que vous entendez confier à monsieur Bernard PÊCHEUR, conseiller d’État, lui enjoignant de conduire une étude permettant d’évaluer les options juridiques pour tirer les conséquences des deux arrêts de Cours Européenne de Droits de l’Homme, condamnant de manière prévisible la France pour avoir interdit de façon absolue le droit d’association des militaires pour la défense de leurs intérêts. Vous mandez ainsi le conseiller d’État pour recueillir l’avis des hauts responsables civils et militaires concernés. Vous évoquez également les possibles évolutions de la concertation existante. Toutefois, nous nous interrogeons sur le bien fondé d’audi-tionner ces personnes puisqu’elles ont déjà arrêté leur position : Ainsi, pour le directeur général de la Gendarmerie nationale, «Je ne crois cependant ni souhaitable ni possible d’évoluer vers un modèle syndical…Quant à la concerta-tion, il ne me semble pas utile d’aller au-delà du dispositif actuel.»

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Quant aux ministères, le général conseiller pour la gendarmerie auprès de monsieur le ministre de l’Intérieur est connu pour être un des plus fervents opposés à la liberté d’expression collective dans notre institution. A telle enseigne, les politiques sont déjà contaminés par ces avis des hauts responsa-bles: pour madame la député Patricia Adam, présidente de la commission de défense à l’Assemblée Nationale, «les militaires ne réclament pas, aujourd’hui, de syndicat, les gendarmes, peut-être, mais pas les militaires dépendant de la Défense.» Nous nous interrogeons sur l’origine de cette affirmation péremptoire. D’où et de qui tient-elle cette conviction? Nous sommes convaincus qu’il sera bien plus instructif et enrichissant d’interroger les gendarmes eux-mêmes, ou peut-être les associations déjà constituées. Il ne s’agit pas, dans ce dernier cas, des associations confortablement installées dans le giron de la DGGN, mais de celles, comme la nôtre, qui portent en haute estime les valeurs de la République, et notamment la liberté citoyenne et la démocratie. Monsieur le Président, que redoute-t-on tant de nous? La Police Nationale, autre corps constitué en armes, dispose d’une représentation collective pour la défense de ses intérêts. Serions-nous à ce point déraisonnables, moins respectueux des valeurs institutionnelles, moins dignes peut-être? Qui pousse nos dirigeants à nier par avance l’intelligence des gendarmes dans l’usage de cette liberté d’association? Pourquoi tient-on à confiner les gendarmes dans un statut de citoyens de seconde zone, tels des incapables majeurs? Monsieur le Président, nous nous tenons en tout état de cause à la disposition de monsieur le conseiller Pêcheur afin de lui exposer les avis de notre association, de ses membres et de ses sympathisants relatifs à ces questions. Je vous prie de croire, Monsieur le Président de La République, à notre haute consi-dération et à notre profond respect.

Christian CONTINI, Président de l’Association Gendarmes et Citoyens

Association Gendarmes et Citoyens®

Siège social : 7 chemin des vignes 41 100 Coulommiers-la-Tour. http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/

Tél : 02 54 77 06 81. [email protected]

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Lors du congrès de l’UNPRG à Obernai, le 18 septembre, le directeur général de la Gendar-merie a exposé sa vision des associations attachées à la Gendarmerie. Début octobre, la cour euro-péenne des droits de l’homme devant rendre ses arrêts sur le droit syndical dans les armées, on ne peut s’empêcher de penser qu’il y ait lien de cause à effet entre ce dernier événement attendu depuis longtemps et l’intervention du DGGN Denis Favier Le DGGN a déclaré sur son blog vouloir don-ner un signe fort aux associations liées à la Gen-darmerie en regrettant que la voix des retraités porte peu en dépit des efforts consentis. Son exem-ple de l’association italienne n’est pas dans les ob-jectifs de l’association gendarmes et citoyens qui se rapprochent plus de la formule retenue en Espa-gne. Comme nous l’avions fait avec des gardes civils espagnols, des rencontres avec des carabi-niers italiens nous ont confirmé que l’Association Nationale des Carabiniers sensée les défendre ne donne pas satisfaction, loin s’en faut, c’est d’ail-leurs pour cette raison qu’une association de cara-biniers d’active « Pastrengo » s’est créée. Le directeur de la Gendarmerie estime que la force viendra de la représentativité, de l’indépen-dance et de la complémentarité. Notre association ne manque pas de repré-sentativité dans la mesure où les médias nous consultent régulièrement permettant à notre voix de porter de mieux en mieux. Nos adhérents et sympathisants en activité, retraités ou amis de la Gendarmerie sont en aug-mentation constante et notre indépendance ne peut faire aucun doute. S’agissant de la complémentarité, lorsque nous avons voulu associer notre action à celles d’autres associations, nous avons essuyé des refus (le cas du président de l’UNPRG) ou des absences de réponse (le cas du président de la SNAAG). Si contrairement à d’autres associations nous ne défi-lons pas « drapeau en tête » nos membres sont pré-sents à toutes les grandes manifestations patrioti-ques ou de soutien à l’arme. Nous ne jouons pas sur le terrain des ban-quets et autres libations et nous ne sommes pas un tour-operator qui organise des voyages touristi-ques mais nous essayons de répondre présent lors-qu’un gendarme ou sa famille a besoin de soutien.

En résumé il n’existe aucune reconnaissance officielle à l’égard de notre association. Avons-nous besoin d’être fédérés, nous ne le pensons pas. Nous devons seulement obtenir un message clair du directeur de la Gendarmerie précisant que no-tre association, Loi 1901, est ouverte à tous les gen-darmes en activité de tous grades et qu’ils peuvent s’impliquer en faisant partie du conseil d’adminis-tration et même du bureau comme ils en ont le droit pour d’autres associations. Il faut se souvenir qu’à chaque fois que des militaires de la Gendarmerie ont voulu s’impliquer ouvertement dans le fonctionnement de notre asso-ciation ils ont été aussitôt menacés de sévères sanc-tions. Lorsque ce statut sera obtenu il ne fait aucun doute que des portes s’ouvriront pour nous, et nous veillerons à être plus assertifs dans l'expres-sion de nos idées ou propositions. En conclusion, nous estimons que notre voix n’a pas besoin d’aide pour être mieux relayée. Contrairement à d’autres associations nous n’a-vons aucun contact au-delà du niveau groupement départemental, nous ne percevons aucune subven-tion et les courriers que nous avons eu l’occasion d’adresser ne reçoivent aucune réponse. Nous avons bon espoir d’obtenir satisfaction de la part du général Favier puisqu’il vient de prendre la présidence de la FIEP qui rassemble les forces de police à statut militaire des pays du conseil de l’Europe et du bassin méditerranéen. Dans les pays membres de cette association plu-sieurs d’entre eux ont des polices à statut militaire avec droit d’association pourquoi pas la Gendar-merie Française ?

Notre directeur de la Gendarmerie rêve d’association à l’italienne

alors que nous rêvons d’un modèle à l’espagnole.

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La publication de l’arrêt de la CEDH ce 2 octobre 2014 fera date dans l’organisa-tion de l’armée française en général et de la Gendarmerie en particulier. Au-delà de la victoire de Jean-Hugues Matelly, qui a fait du droit d’association et d’expression pour les gendarmes un com-bat qui a failli lui coûter très cher, c’est une victoire pour tous les militaires de l’arme en activité. Il faut maintenant voir quelles suites va recevoir cet arrêt de la cour européenne des droits de l’homme. La France va-t-elle interjeter appel ? Ça ne serait que reculer pour mieux sauter. Les responsables vont certainement fixer des restrictions à ce droit d’association ce qui peut laisser pen-ser que la bataille juridique a encore de beaux jours devant elle si ces limites sont trop sévères. Si notre Association Gendarmes et Ci-toyens a toujours donné la parole aux gen-darmes en activité même protégés par l’a-nonymat, elle va pouvoir aujourd’hui les accueillir ouvertement au sein de son conseil d’administration et même de son bureau. AG&C a toujours souhaité rester apolitique d’où son opposition à des syndi-cats, elle a cependant toujours milité pour un droit d’association et d’expression. De-puis sa création l’un des buts d’AG&C a toujours été l’ouverture vers les militaires en activité qui doivent pouvoir en prendre, enfin, les rênes. La question reste de savoir si les gen-darmes vont oser se lancer dans l’aventure ou se contenter de ce qu’ils ont déjà même si le CFMG a fait la preuve de son ineffica-cité et si la participation interne ne donne satisfaction qu’à la hiérarchie.

Il n’y a pas que le modèle syndical et c’est aux gendarmes de créer une représen-tation associative avec une démarche sé-rieuse loin de certaines revendications tapa-geuses que nous pouvons rencontrer chez des syndicalistes. Une autre question va se poser, doit-on avoir des associations composées unique-ment de gendarmes en activité ou pourra-t-on y inclure des retraités et des civils sym-pathisants, soucieux du bienêtre des militai-res de la Gendarmerie pour une meilleure sécurité. Dès aujourd’hui il appartient à tous les gendarmes de se mettre en ordre de bataille pour créer ou diriger des associations comme AG&C, un appel de la France ne ferait que retarder un progrès inéluctable dans le droit des militaires de la Gendarme-rie à s’organiser pour la défense de leur si-tuation matérielle et morale. L’Etat français ne peut plus violer im-punément l’article 11 de la convention eu-ropéenne des droits de l’homme. N’oublions pas qu’un candidat à la présidence de la République avait déclaré vouloir faire en sorte que les militaires de-viennent des citoyens à part entière, au-jourd’hui qu’il est président il va devoir te-nir ses engagements même si c’est sous la pression de la CEDH.

L’interdiction du droit d’associations professionnelles pour les gendarmes est illégale selon la cour européenne des droits

de l’homme qui condamne la France.

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Et, de même, il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut entendre…La France, ou plutôt la haute hiérarchie de la gendarmerie dont le conservatisme confine parfois à la bêtise, vient de se voir offrir une loupe et un cornet par la CEDH à l’initiative du lieute-nant-colonel Matelly et de l’ADEFDRO-MIL. Il convient de saluer leur combat de longue haleine, qui s’est traduit pour cer-tains militaires d’active par une série de pressions, ordres illégaux, allant jusqu’à la radiation pour le lieutenant-colonel Matelly pour avoir osé dire. Pourquoi en est-on arrivé là, alors que même un diplômé en droit grâce à son assi-duité à l’EOGN est capable de se rendre compte que le droit français n’est pas en conformité avec sa propre Constitution et le droit européen? Tous les officiers ne sont pas des imbéciles, loin s’en faut. Est-ce par excès de conser-vatisme, attachement à une tra-dition éculée, une incapacité d’évoluer dans les rapports hu-mains et sociaux ou encore crainte de la remise en cause de l’autorité légitime ou de l’hégé-monie d’une caste? Sans doute un peu de tout cela et d’autres choses encore. Toujours est-il que le rappel à la règle de la CEDH pour la Patrie des droits de l’Homme est cinglant et unanime. Quelles sont les perspectives ? Elles sont nombreuses et à divers niveaux. Tou-jours est-il que l’article L 4121-4 du code de la Défense et son interdiction absolue du droit syndical dans les Armées vole en éclat : la France devra se mettre en conformité avec ces décisions afin de n’être pas réguliè-rement condamnée. A terme, les gendarmes et les militaires pourront se regrouper pour défendre collectivement leurs intérêts, y

compris devant les juridictions. Les succéda-nés artificiels de représentation du person-nel militaire sont clairement identifiés comme ne remplaçant pas cette liberté fon-damentale. Les associations de retraités n’y suffiront pas non plus. Sans y toucher, ces décisions seront sans doute une ouverture vers une véritable liberté d’expression et une définition du devoir de réserve applicable aux gendarmes, agité par la hiérarchie pour mieux les museler. Pour autant, faut-il craindre un déferle-ment des gendarmes dans la rue, banderoles brandies sous les fenêtres du ministère de l’Intérieur ? Faut-il craindre l’insubordina-tion ? Rien n’est plus improbable : les gen-

darmes sont respectueux de leur métier et de leur hiérarchie, atta-chés au service public qu’ils ren-dent à la population. Il n’est pas question de contester un ordre légitime, ni même une idée de manœuvre ou encore commenter les résultats d’une opération. Au contraire, s’ils peuvent se struc-turer dans des syndicats ou des associations professionnelles, on évitera le fâcheux spectacle des manifestations de 1989 et de 2001. Il faut rappeler que cer-

tains hauts dignitaires réactionnaires des Ar-mées avait suggérer sans rire de mettre les chars d’assaut face aux gendarmes. Au XXIème siècle, les gendarmes aspi-rent à pouvoir dialoguer avec l’Institution, être entendus, ne plus être des citoyens de second choix. Les suggestions, les appels du pied vers la hiérarchie n’ont pas manqué ces dernières années, et plus qu’être entendu, reste à être écouté. Enfin, peut-être pourrai-je un jour si-gner ces quelques lignes de mon nom sans crainte de représailles.

IL N’Y A PAS PLUS AVEUGLE QUE CELUI QUI REFUSE DE VOIR…

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Lu sur notre page facebook.

https://www.facebook.com/AssociationGendarmesetCitoyens

La CEDH condamne la France parce qu'elle interdit les syndicats dans l'armée.

Quelques réactions sur notre page facebook.

Moi, ce que je trouve dommage, c'est que si vous faites réelle-ment le compte de ceux qui se sont réellement battus pour arri-ver à ce résultat, vous n'atteindrez pas la quinzaine... Mais ceux-là, les huit du départ plus les quelques débiles qui sont montés au créneau ensuite pour continuer à porter l'idée du début, que récolteront-ils à part le ralliement "indéfectible" d'une foule de gus, qui s'ils n'ont pas fait la guerre, sauront sans nul doute la raconter en n'oubliant pas de se nommer ? Alors aujourd'hui, tirons un trait sur ces batailles de basse-cour, et profitons du vent qui souffle dans le bon sens, et au lieu de créer des "forums ressuscités de leurs cendres naguère glorieu-ses" (gendcité...etc..), qui n'apporteront qu'une énième division, créons réellement les bases d'une association professionnelle qui tienne vraiment la route. Et sauf le respect que je dois aux nombreux illuminés qui croient que tout est arrivé, l’ADEF-DROMIL ou l' A.G&C sont actuellement les seules entités qui collent réellement au modèle qui émergera à terme pour défen-dre nos camarades de toutes Armes... Bonne réflexion à toutes et tous, et à plus pour de nouvelles aventures, mais pas de que-relle d'égos, je vous en prie !

La gendarmerie va enfin avoir le droit a la parole, que sa se mette en place le plus rapidement possible, les civils vous soutiennent

Bon, je vois que les avis sont plutôt partagés. De mon point de vue, cette décision est une bonne chose et je pense que la DG a déjà large-ment anticipé ce cas de figure... on le devine avec le discours du géné-ral Favier dernièrement qui veut mettre les associations au cœur de la défense des militaires. Le syndicat n'est pas la panacée car on connaît tous les dérives de certains qui ne pensent qu'à servir leurs intérêts per-so en se prévalant de défendre ceux des autres. On connait également les limites des instances de représentation des personnels et des instan-ces de concertation... force de proposition ou organe consultatif, pour moi, on ne va pas assez loin! Pour défendre les Président des Person-nels Militaires, quand on a ce mandat et bien on fait ce qu'on peut avec ce qu'on nous laisse faire! (Pour ceux qui ont la critique facile) Mainte-nant, il faut attendre quelles évolutions vont être décidées... Wait and see!! N'aillons pas peur de cette décision, il faut bien évoluer et pour moi, ça va dans le bon sens!!

Moi je suis gendarme et contre les syndicats et toutes ces mou-vances qui au moindre problème bloquent tout. Exemple la SNCF ou encore comme récemment les pilotes d air France. Ce n’est pas une solution. Nous ne sommes pas des nantis mais on a un travail et quelques avantages ne l oublions pas.

Enfin ça va bouger pour la gendarmerie, je trouve normal qu'ils aient le même droit de s'exprimer que la police.

Enfin, ça commence à bouger un peu, pour "nos" gendarmes ??

En tant que fils de gendarme et aujourd'hui policier surtout restez comme vous êtes vos associations vous défendent vraiment et appor-tent de réelles avancées. Nous ça n’est que de la poudre aux yeux. Ils ne savent que se faire la guerre et accepte des choses incompréhensi-bles et nuisibles a notre image et notre carrière. Faites blocus où vous perdrez cette force de cohésion si belle que vous avez vous gendar-mes

Il faudra bien trouver autre chose pour abaisser les gendarmes, les tyrans seront toujours des tyrans , d'une façon ou d'une au-tre. Ca changera, mais il faudra du temps, courage les jeu-nes ! ! !

Hourra !!! Les militaires français vont enfin être reconnus comme citoyens a part entière. Ca va faire du bien à la caste des officiers qui vont avoir des syndicats derrière leur dos !!!!

ENFIN!! Car chez nous certains font des carrières en or alors que d'au-tres souvent bien plus qualifiés mais sans piston n'ont le droit de faire que de la merde!! il y aura enfin plus de clarté sur les désignations des départs outre mer ou ambassade ou autres affectations pour lesquels jusqu'alors nous n'avions pas à contester les choix exercés qui permet-tent à des personnes coopter sans qualif et rapidement de partir en outre mer en famille de faire pendant leur carrière 4 séjours alors que d'autres ne peuvent partir une fois!!! HONTEUX et encore plus quand on a plus que toutes les qualif ou diplômes pour y aller comme le stipule les tex-tes et que finalement des personnes bien moins diplômées, bien plus jeunes partent et que ceux qui ont décidés n'ont pas d'explications à donner!!vivement les syndicats

Regardez ce que cela donne en police, il y a autant de suicides et les syndicats n'arrangent rien, bien au contraire, ils défendent même l'indé-fendable...

On va peut être passé aux 35h avec ça lol.

des fouteurs de merde, il y en a déjà qui se croient investis d'un pouvoir suprême et depuis bien trop longtemps... maintenant dans toute nou-veauté, il y a du bon et du mauvais... il faut évoluer, moi je préfère ça à l'immobilisme, tu parles de syndicats (que perso je n'aime pas car trop politisé) mais il y a aussi le droit d'association!

On sera déjà en retraite lorsque ça sera mis en place !! Pas de-main la veille !!!

Il y aurait eu des syndicats en gendarmerie, je n'aurais pas subi de pressions répétées, injustifiées et régulière de mon comman-dant d'unité. Car la menace du syndicalisme l'aurait fait réflé-chir. Les syndicats ont du bon. Fermer sa bouche et subir n'est pas une solution

Enfin une bonne chose pour les militaires de l'arme. De tout cœur avec vous et bonne chance

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Ministre de l’Intérieur dur métier !

Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur semble vouloir agir sur tous les fronts pour remoti-ver ses troupes. Devant un parterre de hauts responsables po-lice et gendarmerie il a dénoncé « les contraintes administratives et de procédures qui peuvent être source de démotivation et de désespérance ». Il a mentionné en particulier le transfert de charges de la justice vers la police, du suivi de la contrainte pé-nale et le temps gaspillé à courir derrière tous les délinquants laissés libres. Comme des promesses n’engagent que ceux qui y croient il a promis de nouveaux véhicules (probablement déjà prévus) et la réaffectation des avoirs criminels confisqués (qui dépend du ministère de la Justice). Pendant ce temps l’indéboulonnable ministre de la place Vendôme ne prend même plus la peine de réagir trop heureuse d’arriver toujours à ses fins. Dans la même intervention il a annoncé qu’une réflexion sur les suicides dans la police et la gendar-merie serait ouverte à partir de l’année prochaine. Manifestement il ne suit pas l’activité des adminis-trations dont il à la charge car il aurait pu se rendre compte que cette réflexion est déjà bien engagée chez les gendarmes. Il n’en reste pas moins qu’on déplore plus d’une cinquantaine de suicides dans les forces de l’ordre depuis le début de l’année. Soulignons également une réflexion du minis-tère de l’intérieur « si les causes de suicides sont ma-joritairement d’ordre privé, la difficulté du métier de policier ne peut être niée dans les facteurs déclen-chant le passage à l’acte ». Enfin une réelle prise de conscience. Comme tous les ministres de l’Intérieur qui se respectent il a promis, devant la commission des lois de l’assemblée nationale, de modifier l’outil statisti-que destiné à mesurer la délinquance pour le rendre incontestable et sortir des débats de l’instrumentali-sation. Tant qu’il ne prendra pas en compte le fait que ceux qui recueillent les chiffres sont notés à par-tir de ces derniers il peut envisager toutes les réfor-mes qu’il veut elles seront faussées dès le départ. Il a promis un outil aussi fiable que celui du minis-tère des finances pour les chiffres de la dette. Ce der-nier outil est-il fiable ? C’est une autre question. Si l’on évoque le ministère des finances, Ber-

nard Cazeneuve s’est engagé à négocier avec le pre-mier ministre le dégel du budget des forces de l’or-dre. Il espère obtenir les mêmes résultats que son prédécesseur qui avait obtenu le déblocage de 111 millions d’euros (suite à l’appel désespéré du direc-teur de la Gendarmerie relayé par nos soins) en 2013. On se demande d’abord pourquoi continuer à geler des budgets déjà exsangues. Obtenir le déblo-cage de ces crédits c’est compter sans la pugnacité du ministre des Finances qui a toujours semblé se désintéresser des forces de l’ordre et de l’armée qu’il n’hésite pas à ponctionner régulièrement. Certaines communes continuent à fournir mo-bilier, téléphones portables et véhicules à des poli-ciers c’est une solution inacceptable. Quant aux constructions de commissariats et autres casernes de gendarmerie par les collectivités locales il ne faut pas oublier qu’elles perçoivent un loyer qui est sou-vent l’équivalent du remboursement mensuel des emprunts qu’elles ont contractés. Nous attendons avec impatience la position du ministre de l’intérieur au sujet de la condamnation de la France par la CEDH pour l’interdiction des associations et syndicats dans l’armée et la Gendar-merie. On aimerait qu’il se prononce dans la mesure où il est quand même le patron des gendarmes dont le ministre de la Défense se désintéresse totalement ou presque. M. Cazeneuve ne prenez pas l’option « grand muet » à ce sujet.

Pas facile le métier de ministre de l’Intérieur.

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DROIT D’ASSOCIATION DES GENDARMES : LA DIRECTION GÉNÉRALE ATTEND

L’EXTREME ONCTION DU MINISTÈRE DE LA DÉFENSE

(libre propos d’un gendarme en activité). Dans son blog à sens unique, le Directeur Général nous apprend que la CEDH a pris 2 arrêts impor-tants concernant le droit d’association pour les gen-darmes. Ensuite, fidèle à la tradition, il faut se hâter lentement, la dame étant vieille, elle pourrait faire un faux-pas et choir dans les orties. Et puis, il faut réfléchir…enfin, pas vous, ce serait désobéir. En tout cas, dans l’attente ne vous associez pas. Au passage, on se fait un petit auto-satisfecit concernant les IRP et le CFMG, ça ne peut pas faire de mal, d’autant que personne d’autre n’en parle. Et puis, mieux vaut paraître soi-même convaincu, sinon difficile de préparer les autres à avaler la pi-lule en leur disant qu’ils sont déjà très bien défen-dus par le système actuel. Oui, en fait d’attente, tout semble déjà décidé. En effet, comme il l’a dit au congrès de l’UNPRG, le directeur général rappelle qui seront les interlocu-teurs utiles de la Direction Générale et des ministè-res : les associations choisies et reconnues par la DG elle-même, regroupées dans une sorte de fédération. Les autres voies n’existent pas. Et voilà pour la plu-ralité d’opinions et les sensibilités variées, ce sera ça ou…ça, même si vous ne vous y reconnaissez pas. Par exemple, en fait de sous-vêtements, ce sera cale-çon long ou gaine à baleine, peu importe que vous préfériez les slips ! Avouez que pour des préoccupa-tions aussi intimes, c’est culotté ! Sans rire, comme à l’école, pour ta santé t'as intérêt de choisir la CNG ou la CNG : uniforme au boulot, uniforme dans l’association. Avec de tels projets, le droit des militaires à s’associer dans le cadre de la défense de leurs intérêts est déjà mort et enterré. Tant que vous avez la pelle-US à la main, élargissez le trou. On y inhumera aussi la démocratie.

AG&C, ni un syndicat, ni des révolutionnaires.

Nous vous proposons ici les premiers articles des statuts de l’association gendarmes et citoyens. Rien de révolutionnaire, simplement une ligne de conduite que nous suivons depuis plusieurs années.

Statuts de l’association «A G & C » - version 2013.04 - approuvés par AGE du 06/04/13 et par

consultation numérique du conseil d’administration du 1/12/2013.

Article 1 Il est créé entre les adhérents aux présents statuts une association régie par la loi du 1er juillet 1901 et le décret du 16 août 1901 ayant pour déno-mination : Association Gendarmes et Citoyens (A.G & C ®.) Article 2 - objet

Cette association a pour objet de faciliter l’ex-

pression et l’information des gendarmes et

des citoyens sur la situation et le fonctionne-

ment des forces de sécurité et de défense en

vue de renforcer la compréhension et les liens

entre les citoyens et les agents de la force pu-

blique qu’ils entretiennent pour l’intérêt de

tous conformément aux principes posés par la

Déclaration des Droits de l’Homme et du Ci-

toyen. A ce titre elle met à la disposition de ses

membres et du public des forums en ligne et

édite des publications électroniques ou autres.

Elle entend mener et publier toutes études

analyses et réflexions utiles en vue de la

transparence l’efficacité la qualité du service

public de sécurité au bénéfice de tous les ci-

toyens.

Sa ligne éditoriale est indépendante et apoliti-

que. Son originalité réside dans le principe «

des gendarmes et des citoyens parlent à des

gendarmes et à des citoyens ». L’association possède un volet social qui lorsque les fonds le permettent : Assure le fonctionnement de l’association. Vient en aide aux Gendarmes ou leurs familles tou-chés par les drames de la vie. Crée un fonds de réserve destiné à soutenir juridi-quement les membres de l’AG&C qui peuvent en avoir besoin. Suite : http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/statuts.html

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Le 17 septembre dans le courant de l’a-près-midi, dans le gymnase du commissariat de Salon-de-Provence, un policier de 42 ans a mis fin à ses jours avec son arme de ser-vice. Il était marié et père de deux en-fants. C’est le neuvième suicide dans les rangs de la police en moins de deux mois. C’est une dépêche de l’AFP du 18 sep-tembre qui nous apprend le suicide d’un com-missaire de police attaché à l’ambassade de France à Bagdad en Irak. Agé de 48 ans, ancien numéro trois du ser-vice de protection du gouvernement, Christophe Perez-Baquey venait de prendre ses fonctions. Il s’est donné la mort avec son arme de service. Comme souvent c’est une situation personnelle difficile qui est évoquée. Ce commis-saire avait tenu des postes prestigieux au sein de la police. Franck Bérenguer, 46 ans, s’est donné la mort par pendaison le 28 septembre au domicile d’un membre de sa famille à Cazoul-lès-Béziers (34). Nous ignorons les causes de ce drame mais il aurait laissé des SMS pour expliquer les raisons de ce geste qui serait d’ordre privé. Ce fonctionnaire était secrétaire régional du syndicat de police Al-liance. Un policier de 40 ans s'est donné la mort le 30 septembre avec son arme de service dans les locaux du commissariat de Meaux (Seine-et-Marne). Marié et père de trois enfants, ce policier affecté à la compagnie départementale d'intervention, a été retrouvé dans les vestiaires du commissariat par ses collègues. Les raisons de son geste ne sont pas connues, ses collègues sont perplexes et sous le choc. Un adjoint de sécurité de 20 ans s'est suici-dé avec son arme de service le 3 octobre dans les toilettes du commissariat de Bergerac. Une nou-velle fois on nous assène que «les causes du suicide ne sont pas professionnelles» alors que l’enquête débute seulement. Comme les policiers de ce com-missariat nous sommes choqués. Un article disant

que «Les suicides sont un problème récurrent dans la police avec un taux un peu plus élevé que celui de la moyenne de la fonction pu-blique et de la moyenne nationale » nous ferait sourire si cette actualité n’était aus-si tragique avec 7 suicides en 1 mois chez nos amis policiers.

Le 3 octobre, dans son bureau de la brigade motorisée de Mantes la Jolie (78), le

maréchal-des-logis-chef Pierrick Perron-nis a choisi de nous quitter. Il s’est donné

la mort dans son bureau avec son arme de service. Unanimement apprécié

pour sa gentillesse et son calme il laisse une famille dans la douleur, en particulier ses deux fillettes de 4 et 5

ans et sa belle-fille de 12 ans. Nous ignorons les raisons qui ont poussé ce

militaire à commettre l’irréparable. Le 15 octobre, une policière de 52 ans se sui-cide. Cette fonctionnaire du commissariat de Saint- Germain-en- Laye (78) s’est donnée la mort à son domicile en utilisant son arme de service. Sans en-fant, elle vivait en couple avec un policier, elle n’a pas laissé d’écrit pour expliquer son geste. Elle as-surait les fonctions de commandant adjoint au commissariat de Sartrouville (78) avant d’arriver dans sa nouvelle affectation il y a quelques jours. Son geste est inexpliqué comme la fréquence des suicides dans les forces de l’ordre ces derniers mois. Une liste incompréhensible et angoissante te-nant compte de la fréquence de ces actes désespé-rés. Nous soutenons les camarades de ces membres des forces de l’ordre qui ont choisi de nous quitter. Nous avons une pensée pour ces familles déchirées, ces orphelins souvent très jeunes qui ne reverront plus leur papa. Nous leur adressons nos condoléan-ces les plus sincères. Monsieur le ministre de l’Intérieur pourquoi attendre l’année prochaine pour engager une ré-flexion sur ce problème récurrent? Cette tragédie permanente doit être prise à bras le corps dès maintenant. Nous savons tous que les conditions de travail ne sont pas étrangères à ces drames même si elles n’en sont pas forcément la première cause.

Liste noire des suicides dans les forces de l’ordre

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Lettre d’un gendarme à son député. Au sujet de la carte du combattant. J'ai lu ça et là dans la presse, que les critères d'attribution de la carte du combattant en opéra-tion extérieure allaient être élargis. Effectivement, les critères actuels n'étant plus adap-tés à la spécificité et à la nature variée des opéra-tions extérieures, le projet de loi des finances pour 2015 prévoit que la carte du combattant puisse être attribuée à tous les militaires ayant participé à une opération extérieure pendant au moins 4 mois. Cette mesure contribue à réaffirmer la reconnais-sance de la Nation à l’égard des combattants de la nouvelle génération du feu et à renforcer le lien ar-mée-Nation. Hors, dans ma profession, je suis gendarme, nous ne partons en unité constituée que pour une durée de trois mois - contrairement aux autres mili-taires qui partent pour 4 mois. Ce n'est pas par choix de mission, c'est le fonctionnement des dépla-cements, en gendarmerie mobile, dont les escadrons partent toujours pour cette durée. Nous avons (pas tous, mais cela a été mon cas en effectuant une mission de maintien de l'ordre et de recherche de renseignement au Kosovo), parfois pris des risques, loin de nos familles et de notre pays. Je pense que nous ne devons pas être moins

considérés que nos ca-marades, même si ef-fectivement nous avons passé un mois de moins sur le ter-rain, car le risque n'en a pas été moins élevé. Nous sommes avant tout militaires et fiers de l'être, fiers d'être engagés, par-fois, et même souvent aux côtés de militaires des autres armées, sur le même terrain, pour notre pays et nos concitoyens. Nous sommes militaires, tout comme nos collègues des autres armées, mais nous allons être privé de cet avantage et de cette honneur. Ceci m'amène à vous poser les questions sui-vantes : Le projet de loi ne peut-il pas prendre en compte cette particularité et nous permettre d'avoir les mêmes droits? Celui-ci sera-t-il rétroactif, pour les militaires ayant déjà accompli ces missions?

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Projet de loi des finances 2015, Gendarmerie de nouveau ciblée.

Comme tous les ans ce projet est une longue énumération de chiffres et nous nous contenterons des plus significatifs concernant la gendarmerie. Au premier abord, s’agissant de la sécurité, on se demande pourquoi avoir créé une mission d’infor-mation budgetivore sur la lutte contre l’insécurité si rien ne change vraiment dans le financement de cette lutte.

Les personnels de la gendarmerie doivent su-bir des variations relativement importantes très loin des promesses de créations de postes du début de quinquennat. Si on note une demande de créations de 162 postes ils seront principalement pour les per-sonnels techniques alors que des pertes sont pré-vues sous l’uniforme : 16 officiers, 228 sous-officiers et 69 gendarmes adjoints en moins. Les personnels administratifs seront également impactés avec - 263 postes. Dans la police nationale le traitement est diffé-rent avec une augmentation de 1591 postes. On peut toujours nous expliquer que ceci est dû à un trans-fert d’effectifs de la gendarmerie vers la police pour armer les nouveaux secrétariats généraux de l'ad-ministration du ministère de l'intérieur, nous trou-vons la pilule un peu dure à avaler et nous estimons que le maillage territoriale par la gendarmerie est de nouveau impacté. Ceci n’est pas bien grave puisque nous savons de longue date que la Gendarmerie, en bonne fille de l’armée, assure toujours ses missions. Faire tou-jours mieux avec toujours moins. Nous attendons le vote de la loi des finances définitives pour voir combien de parlementaires vont s’opposer à cette nouvelle cure d’amaigrisse-ment pour la Gendarmerie mais nous ne nous fai-sons guère d’illusion.

Le Conseil de la fonction militaire gen-darmerie rencontre le ministre de l’In-

térieur. SURPRENANT ! Le groupe de liaison du CFMG a été reçu par M. Cazeneuve le 7 octobre. C’est le budget 2015 qui était au centre des discussions. Nous retenons surtout le bel optimisme du ministre qui affirme que le budget gendarmerie ne diminue pas. Il annonce la création de 162 postes laissant de côté le trou à l’emploi et le transfert d’effectifs vers les services de police. Il évoque la modernisation technologique des forces et un plan de rénovation de l’immobilier domanial programmé sur trois ans. Le ministre semble se satisfaire d’un dégel partiel de la mise en réserve alors que nous savons perti-nemment que le dégel de sa totalité ne suffirait même pas pour faire fonctionner normalement la Gendarmerie. La commande de 1400 véhicule qu’il met en avant est une goutte d’eau dans les besoins réels de l’institution. Comme pour les autres armes nous avons compris que les budgets, dont les responsables politiques nous ont rabâchés à de nombreuses reprises qu’ils étaient sanctuarisés, restent une variable d’ajuste-ment toujours mis à contribution. Nous sommes ébahis d’apprendre que le ministre de tutelle de la Gendarmerie ignore le mécanisme du recrutement dans cette arme, pourtant il devrait permettre, par ajustement et financement, de com-bler une partie des trous à l’emploi. Lorsqu’on lui expose les problèmes de financement de la rénovation de l’immobilier domanial le minis-tre demande qu’on lui adresse une liste des travaux ce qui démontre avec quel assiduité le dossier est suivi au ministère. Il sort un lapin de son chapeau avec un financement sur les avoirs criminels ou par les collectivités territoriale, quelle lucidité ! Il suffit donc de s’adresser au ministère de la Justice ou aux élus locaux.

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S’agissant du dossier le plus sensible actuelle-ment (hors budget), les arrêts de la CEDH sur le droit d’association, comme beaucoup il se satisfait du dialogue interne de la Gendarmerie et des évolu-tions de la concertation. Il déclare être préoccupé par le sujet mais laisse le leadership au ministre de la Défense. Une façon élégante de dire qu’il passe la patate chaude au voisin. Aucun doute les discussions lors de la pro-chaine session du CFMG vont être animées. (15 octobre 2014).

Marc MOLINIER, le point sur sa situation.

Vous vous souvenez tous du geste désespéré de l’adjudant Marc Molinier qui avait tenté de mettre fin à ses jours en s’immolant devant le tribunal de Belfort (90). Il était dans l’incompréhension suite à un dos-sier judiciaire qui l’impliquait pour un vol imagi-naire et une Gendarmerie intransigeante qui l’a rayé des cadres. http://issuu.com/agecassociation/docs/magazine_56_juin_2014 (page 6 à 8.) Aujourd’hui nous recevons un appel désespéré de sa compagne. Marc souffre physiquement et mo-ralement à la suite de ce drame. Le 17 octobre deux années se sont écoulées après le début de son affaire et le tribunal de Belfort reste

muet sur les suites du dossier initié par la gendar-merie. Le 1er novembre marc Molinier, sa compagne et leur fils de 12 ans doivent libérer le logement gen-darmerie. La Gendarmerie ne leur accorde pas le remboursement des frais de déménagement. Marc Molinier est dans l’incapacité de reprendre un tra-vail. Cette famille se retrouve devant une véritable catastrophe financière et nous pouvons apprécier la compassion de la gendarmerie qui a su se débarras-ser d’un de ses membres sans que la moindre preuve soit apportée sur le délit dont on l’accuse mais qui, en plus, le rejette sans aucune considéra-tion pour le calvaire subi par sa famille.

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6 octobre 2014, pour la toute première fois un ministre de l’Intérieur découvre le centre d’instruction de Saint Astier. Tout peut arriver.

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Nos autocollants sont toujours disponibles et gratuits.

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Association Gendarmes et Citoyens, 7 chemin des vignes, 41100 COULOMMIERS-LA-TOUR

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Après une expérience malheureuse avec une régie publicitaire, il nous semble plus sérieux de

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tenariat avec publication de leur marque dans notre magazine.

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Retour à la lumière. Je ne suis pas victime de harcèlement, Je ne le suis plus du moins, Je m'en suis sortie j'espère définitive-ment, Nombreux ont été les témoins ! Je n'en ai jamais voulu à l'institution, Je haïssais seulement l'auteur, De m'avoir poussé à la dépression, De m'avoir fait perdre ma hauteur. De m'avoir poussé à me perdre moi même D'avoir tué ma bonne humeur D'avoir fait de moi, un problème D'avoir fait de moi une tumeur Qu'il fallait absolument éradiquer. Il s'acharnait, était toujours sur moi Il se trompait et j'ai tant voulu le prouver ! Ces incessantes attaques me mettaient en émois. Je baissais la tête, rasais les murs, Travaillais encore et encore sans relâche ! Toujours plus, toujours prouver, c'était dur Jusqu'à ce que tout en moi lâche ! Dans ma solitude est arrivée la dépression, Malgré tout ce que je donnais, Revenait toujours la dépréciation, D'abords la sienne, puis la mienne, je m'en voulais Je m'en voulais de ne jamais arriver A faire évoluer, changer son avis C'est l'inverse que je me suis attiré ; Il a changé le mien, il a changé ma vie ! Je me suis complètement perdue Je me disais qu'il avait peut-être raison, Que j'étais nulle,... je me serais pendue, J'étais seule, loin de ma maison. Je ne voulais certainement pas mourir, Pourtant j'y ai souvent songé Dans cette période noire, j'ai cessé de dormir, J'ai peu à peu arrêté de manger. Amaigrie, affaiblie, je me suis reniée ; de mal en pis Je consommais toujours plus de tabac et de café, J'avais un ulcère, c'était mauvais, mais tant pis ! A quoi bon, quoi que je fasse, rien n'était bien fait ! J'étais épuisée, devenue un danger, Pour moi et pour les autres gendarmes Qui vu ma faiblesse, voulaient me protéger Lors d'intervention et aussi de mon arme. J'ai enfin accepté que le médecin m'arrête, Pour enlever un poids à mes amis militaires Pas pour me soigner, je n'étais pas prête, Face au dénigrement, je continuais de me taire. Au cours de mon arrêt J'étais coincée dans mon appartement, J'agonisais, seule, je pleurais sans arrêt Je m'étais perdue complètement. Obligée d'aller au bureau pour prendre mon courrier Je continuais de croiser mon bourreau Qui même les jours fériés

Ne manquait pas de sortir la lame du fourreau Pour me rappeler à quel point ma seule présence Outrageait sa vue et toute sa personne. Pour moi, il ne voulait qu'une sentence, Que l'heure de sortie de l'institution sonne ! Je n'avais pas conscience de ce harcèlement, Mon esprit était trop brouillé Plein de déception, et de questionnement, Je ne voyais rien d'autre, tout s'embrouillait. D'autres l'ont vu et me l'ont fait savoir. Sans se dévoiler, ils sont parvenus A attirer mon attention, me permettre de voir. Grâce à eux, après un long cheminement, je suis revenue ! Je ne sais pas qui ni combien ils étaient, Mais ils m'ont sauvé, et aujourd'hui, Longtemps après ces faits Je les remercie, ils m'ont sauvé la vie. Ils ne savent peut être pas qu'ils ont sauvé ma vie, J'étais prête à commettre un acte destructeur, Je voulais ôter ma douleur, ôter la vie, Pas la mienne, celle de l'homme réducteur ! En m'ouvrant les yeux sur ce harcèlement, Ils m'ont fait prendre conscience de mon être J'ai compris tout le cheminement Qui m'avait mené à cette haine et ce mal-être. J'ai relevé la tête et j'ai décidé de me battre Après ma chute libre, finit d'être craintive. J'avais touché le fond et je remontais quatre à quatre Les marches car je savais enfin que je n'étais pas fautive. J'ai pris conscience qu'une vie Ne vaut pas d'être gâchée, bousillée Par la pensée d'un autre ou son avis Et qui ne rêve qu'à vous fusiller ! Qu'il fasse ses rêves aigris Moi je rêve dorénavant à ce que j'aime Pour lui le ciel deviendra gris, Moi, je n'ai plus de dilemme. Quelle saveur de savoir pendant les années suivantes Qu'il met tant d'énergie dans ses manigances malsaines Pensant créer en moi l'épouvante Alors que mes pensées son maintenant saines. Plus rien ne m'atteignait venant du malheureux, J'aimais mon travail, mes proches et ma vie, Tandis que lui perdait à son propre jeu A cause de son irrépressible envie De m'en faire voir de toutes les couleurs, Avec tous ses actes dédaigneux Il s'est fait voir de ses supérieurs Sous son vrai jour de petit teigneux ! Le ciel s'est assombri pour lui Et s'est éclairci pour moi Je me suis battue et n'ai pas fui Il n'a pas gagné avec les honneurs du roi ! Une victime parmi d'autres.

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Magazine N° 22 août 2011 http://issuu.com/agecassociation/docs/agec_magazine_aout_2011 Rubrique « libres propos » nous avions recueilli le témoignage d’un ancien qui démontrait com-

bien le recueil des chiffres destinés à alimenter les statistiques était complexa et pouvait être allégrement détourné.

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Depuis la parution de ce témoignage, tous les ministres de l’intérieur qui se sont succédés (aujourd’hui encore) ont promis de nouvelles méthodes de recueil des chiffres devant alimenter les statistiques, des méthodes imparables. Quand

comprendront-ils que les personnes chargées du recueil de ces chiffres , sur lesquels ils sont notés, auront toujours intérêt à bidouiller les résultats de

leur activité et ne s’en priveront pas ?

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Depuis l'activation de notre page Facebook, vous êtes de plus en plus nombreux à ap-porter votre contribution pour l'animer et donner vos avis. De la même façon vous être tout aussi nombreux à fréquenter notre site et à lire notre magazine mensuel. Il est indéniable que cet engouement pour AG&C donne un poids certain à notre asso-ciation. Il est tout aussi indéniable que pour lui donner plus de force encore il lui faut des adhérents en plus des sympathisants. Actuellement un grand nombre de nos membres servent dans les rangs de la gendar-merie. Avec les civils, les militaires et les retraités de l'arme ils composent un bloc toujours plus imposant et représentatif de la population qui recherche la sécurité et soutien les for-ces qui en sont chargées.

L’adhésion est ouverte à tous et comme pour les nombreux témoignages que vous nous remontez l’anonymat est garanti.

Adhésion en ligne: il suffit de vous rendre sur notre site internet à l’adresse sui-vante: http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/asso.html

Adhésion par chèque : Nous retourner le formulaire à télécharger: http://w1p.fr/152037 à AG&C, 7 chemin des vignes 41100 Coulommiers-la-Tour. [email protected] Votre cotisation dont le montant est toujours aussi restreint, 15 €, nous permet de fonctionner et vient s’ajouter à notre volet social, pour venir en aide aux gendarmes et leurs familles touchés par les drames de la vie. Vous êtes d’active, elle vous permet de vous exprimer sur tous les problèmes que vous rencontrez et les dénoncer. C'est aussi une belle marque de soutien au travail des bénévoles de l'association.

Pour toutes questions vous pouvez nous contacter sur :

[email protected]

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Sécurité routière, réflexion

Vaste sujet qui, en ce moment fait couler beaucoup d’encre. La voiture, belle invention mais qui selon son usage génère des drames. En effet, dès ses dé-buts, les premiers déboires sont apparus, accro-chages, collisions, accidents mortels ou non. Ces véhicules automobiles, quels qu’ils soient, auto, moto, poids lourds ont beaucoup évolué et ont ga-gné en confort (climatisation, chaîne hifi..), en technologie (téléphonie, GPS..) au niveau de la sécurité (ABS, EPS, Airbags..) en motorisation et en puissance. Mais qui dit puissance, dit vitesse, mais est ce bien là le problème ? Ne serait-ce plutôt le problème de compor-tement de l’automobiliste ? En effet, il n’est pas rare qu’un gentil père de famille dans la vie quo-tidienne devienne un chauffard effréné au volant de sa voiture. Comment un simple volant peut-il influencer à ce point le comportement d’un individu ? Nous som-mes tous concernés par la sécurité routière. La seule solution pour diminuer le nombre d’acci-dents, est que chacun y mette du sien et respecte le code de la route. Encore une fois, il s’agit de civisme, de notion de responsabilité et de respect de la vie des autres. Mais avons-nous encore ces valeurs ? D’où vient le danger ?, des chevaux sous le capot ou de l’âne au volant ?

Le sujet qui dérange : les personnes âgées.

Le corps humain est une merveil-leuse création vivante et pensante, mais qui au fil du temps se fatigue et s’use, c’est un fait inélucta-ble qui se nomme vieil-lissement et auquel nous serons tous confrontés un jour ou l’autre. Géné-ralement les symptômes sont le changement de couleur des cheveux, apparition de rides, aux-quels s’ajoute la vue qui baisse, l’arthrose, quel-ques douleurs ci et là… De ce fait, au volant, les réactions ne sont plus les mêmes. En outre, après les longues an-nées d’obtention du permis, les routes ont changé, de nouveaux panneaux sont apparus, des ronds-points ont fleuri un peu partout et la circulation est beaucoup plus dense. ‟ Je conduis depuis plus de trente ans et je n’ai jamais eu d’accident ”, soit mais combien sont dans le même cas, qui n’ont jamais passé le permis de conduire et qui sont de vrais dangers publics ? A ma connaissance je ne connais pas de pilote F1 sexagénaire ! Les faits sont là, inutile de se voiler la face, il faut se prendre en charge. Il est maintenant très facile de faire contrôler sa vue ou son audition et de plus gratuitement. Régulière-ment des stages de remise à niveau sont organisés par le Département ou la Région, avec le concours de diverses associations, de la Sécurité Routière, de la Gendarmerie et de la Police. Si-non, tout simplement, oublions un peu notre or-gueil et osons pousser la porte d’une Auto-Ecole, qui pour une poignée d’euros se fera un plaisir de nous informer de la signification des nouveaux panneaux et de nous faire exécuter un test de conduite. Au moins nous serons fixés !

Guy Acquaert (retraité)

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Du maquis à la Gendarmerie : une vie au service de la France. Le président honoraire de l’association gendarmes et citoyens mis à l’honneur dans une

édition spéciale de notre partenaire « dernière guerre mondiale ».

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Ou retrouvez la biographie passionnante de Edouard Marcaud. http://derniereguerremondiale.net/DGMHS4.php

A suivre dans notre prochain magazine

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15 septembre, Sartrouville (78) une policière qui rentrait de son travail par le RER a voulu por-ter assistance à une personne âgée agressée par deux hommes. Elle a décliné sa profession ce qui lui a valu de recevoir un coup de couteau. 18 septembre, Paris XIII, plusieurs dizaine d’individu s’en sont pris aux pompiers appelés sur un véhicule en feu. Les policiers appelés en renfort ont dû se replier face à la violence. 18 septembre, Saint-Lô (50) lors d’un contrôle un automobiliste a redémarré brusquement ren-versant une jeune policière qui a été blessée aux jambes. 19 septembre, Mantes-la-Jolie (78) des policiers de la bac constatent un incendie au 3 e étage d’un immeuble et arrive à extraire un jeune homme tétanisé dans son appartement. 24 septembre, Montélimar (26) un patient s’enfuit de l’hôpital en tenue de médecin, 2 policières ont voulu le prendre en charge mais l’homme à la carrure imposante les a blessées en se rebellant. 24 septembre, Toulouse (31) un jeune de 19 ans interpellé pour trafic de stupéfiants, menotté, a réussi à prendre la fuite avec l’aide d’une dizaine d’individus. 25 septembre, Saint-Martin-le-Vinoux (38) une voiture de la bac a été percutée par un véhicule en fuite 2 policiers et 1 malfaiteur ont été blessés. Les fuyards qui avaient commis un vol ont heurté volontairement la voiture de police. 28 septembre, Marseille (13) un policier de la bac hors service a été agressé dans le métro par 8 individus. La violence a redoublé quand il a indiqué sa profession. Le fonctionnaire a été sérieu-sement blessé à la mâchoire. 30 septembre, Chambery (73) intervenant sur un incendie dans un camp sédentarisé de gens du voyage, les pompiers ont dû faire face à un groupe hostile d’une dizaine d’individus qui leur re-prochait le délai d’intervention. 4 policiers venus en renfort sont insultés et menacés de mort. Pompiers et policiers arrivent à s’extirper du guêpier sous des jets d’objets divers. 4 jours plus tard 3 interpellations seront opérées et un individu sera écroué. 1 er octobre, d’Arras à Vimy (62) une poursuite s’est engagée suite à un refus d’obtempérer. Les fuyards ont jeté des têtes d’obus sur les policiers avant de s’enliser dans un champ. D’autres têtes d’obus et un obus complet se trouvaient dans la voiture. Les fuyards n’ont pas été identifiés. 2 octobre, Grenoble (38) à la suite de son interpellation un individu recherché s’est rebellé et a mordu 2 policiers, l’un au bras, l’autre au mollet. 3 octobre, Grenoble (38) un automobiliste de 22 ans s’en est pris à un cycliste en le frappant de-vant ses enfants. Des policiers municipaux ont interpellé l’individu mais ont reçu pour instruction de lui remettre une convocation. La brute s’en est alors de nouveau pris au cycliste et aux poli-ciers tentant de leur porter des coups et leur crachant dessus. De nouveau arrêté il s’est retrouvé en garde à vue au commissariat. 3 octobre, Toulouse (31) intervenant à deux reprises pour une fugue de mineur puis pour un ap-pel au sujet d’un homme qui voulait se jeter par une fenêtre, à chaque fois ils ont été caillassés par une dizaine d’individus et même menacés par un jeune avec une arme factice.

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3 octobre, Tours (37) une jeune femme de 19 ans, ivre, s’en est prise aux policiers municipaux lors de son interpellation frappant l’un d’eux d’un coup de tête. 6 octobre, Argenteuil (95) à l’occasion d’un contrôle routier des policiers ont été pris à partie par une vingtaine de clients d’un bar à chicha s’opposant à une interpellation d’un jeune pour dé-tention de drogue. Après des échanges de coups tous les clients ont été interpellés 8 octobre, Toulouse (31) lors de plusieurs contrôles de véhicules 4 policiers ont été frappés et blessés. Il semblerait qu’un climat permanent d’insécurité s’installe dans certains quartiers. 9 octobre, Lyon (69) 2 SDF de 18 et 19 ans, après un refus de s’arrêter percutent un véhicule de police puis un véhicule civil, 3 fonctionnaires sont blessés. Un attroupement hostile se crée obli-geant les policiers de riposter, l’un d’eux est blessé. 10 octobre, Villabé (91) une poursuite s’engage entre gendarmes et des voleurs de voiture qui finiront par être interpellés non sans avoir endommagé 2 véhicules de gendarmerie et provoqué l’interruption du trafic RER. 11 octobre, Mâcon (71) une trentaine de jeunes ont défié la police, masqués et armés de battes de base-ball qu’ils ont lancées sur les forces de l’ordre. Une ame à feu a été aperçue par les poli-ciers qui ont dû battre en retraite 13 octobre, Lyon (69) un individu impliqué dans une affaire de viol sur son épouse a foncé sur les policiers qui voulaient l’intercepter avec son véhicule. Les deux fonctionnaires qui ont été blessés ont fait usage de leurs armes. L’individu qui transportait une fillette dans sa voiture a été arrêté. 14 octobre, Orange (84) un policier municipal a été heurté par un véhicule qui redémarrait pour se soustraire à un contrôle. 14 octobre, Chennevières-sur-Marne (94) suite à des incivilités teintées de violence, les poli-ciers les attaques en règle de 3 hommes dont un mineur. 2 heures durant ces individus ont je té sur les policiers tout le mobilier d’un appartement y compris le lapin de la petite amie d’un homme du trio. 15 octobre, Vendeville (59) les policiers ont surpris les auteurs d’un home-jacking. Les voyous ont tiré un ou des coups de feu en prenant la fuite. Les policiers ont riposté sans qu’il n’y ait de blessé. 17 octobre, Corbeil-Essonnes (91) une vingtaine de personnes masquées ont agressé des poli-ciers caillassant leur véhicule dont ils ont essayé d’ouvrir les portières. On déplore trois fonc-tionnaires blessés légers. Cette liste n’est malheureusement pas exhaustive car de nombreux cas de violences et d’a-gressions sur les membres des forces de l’ordre échappent à nos recherches dans la presse. Merci à notre partenaire police réalités qui fait un travail remarquable pour recenser tou-

tes ces agressions ou accidents. http://policeetrealites.wordpress.com/

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57 – Padchance passe d’un logement vétuste dans un neuf.

Pour la seconde fois de sa carrière Padchnce peut suivre la construction d’appartements neufs comprenant celui qu’il va occuper. La gendarmerie de Vendôme est une immense caserne avec de nom-breux bâtiments. Elle avait été occupée par le 20e régiment de chasseurs puis par un centre mobilisa-teur avant d’être affectée à la gendarmerie. L’en-semble des bâtiments va être remis à la ville et la caserne gendarmerie est reléguée à une extrémité du terrain en limite de zone inondable. Le projet doit tenir compte de l’environnement ar-chitectural et du côté fonctionnel d’une caserne de gendarmerie. Les futurs occupants ignorent qui a fait le choix mais ils pensent qu’au concours d’ar-chitectes c’est le projet le moins mauvais qui a été retenu car l’espace et les moyens engagés pouvaient permettre une réalisation plus agréable avec des pavillons au lieu d’appartements imbriqués les uns dans les autres. La charge de la réalisation a de quoi surprendre. Sur un ter-rain militaire il aurait été logique que ce soit l’arme du génie ou la direction de la gendar-merie qui soit chargée du suivi. Il n’en est rien la maîtrise d’ouvrage est déléguée à la ville moyennant une co-quette somme. La ville subdélégue à une entre-prise qui dépose le bilan au milieu des travaux. Le génie assiste aux ré-unions de chantier uni-quement pour s’assurer que la construction res-pecte les normes militai-res. Les responsables de la direction de la gendar-merie ne font que quelques visites de politesse. Le commandant de compagnie obtient que son adjoint assiste aux réunions de chantier pour représenter les futurs occupants mais le major doit s’imposer pour faire valoir quelques avis. Si le bâtiment administratif est vaste et fonc-tionnel, les appartements de divers types sont sou-vent imbriqués les uns dans les autres, style jeu de légos, au préjudice de l’intimité des familles. Des chambres avec deux balcons et placards ne permet

tent de n’y installer qu’un lit une chaise et une table de chevet à l’exclusion de tout autre meuble. De nombreuses anomalies apparaissent, absence de prise téléphonique dans la chambre principale, en juxtaposant le plan plomberie avec le plan électrici-té, on découvre une prise électrique située derrière un radiateur. En cours de chantier, malgré son rôle de sim-ple observateur, Padchance arrive à mettre en avant de nombreuses malfaçons ou des anomalies. C’est ainsi qu’il fait remarquer qu’il manque un garage, prévu à un emplacement il avait été retiré mais non remis à un autre endroit. Bien que financé à l’origine sa réalisation est facturée au prix fort par un avenant. Padchance détecte une anomalie particulièrement grave. La caserne est bordée par le loir, une aire de jeux a été prévue pour les enfants mais aucune clôture n’a été implantée entre l’un et

l’autre. Après de nombreuses tergiversations, cette clôture est mise en place et financée par la suppres-sion d’un arrosage automatique prévu initialement. Dans le bâtiment administratif, « l’observateur » obtient la mise en place d’une glace sans tain à la brigade des recherches, très utile pour des reconnaissances par témoins. Si chaque service dispose d’une porte d’accès l’isolant du reste du bâtiment le groupe de commandement de la compagnie n’en est pas pourvu, elle fini par être installée.

Avant décembre 1996

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Avec l’accord de l’architecte Padchance ob-tient que les clés soient faites en sorte que la clé d’un bureau, ouvre la porte du service, la porte du bâtiment et la porte de clôture de la caserne. Cette option évite aux gendarmes d’avoir à se déplacer avec plusieurs clés tout en empêchant un gen-darme de pénétrer dans un autre service ou un au-tre bureau que le sien. La possibilité pour les mili-taires de choisir les papiers peints de leurs appar-tements est accordée, des échantillons sont mis à leur disposition. D’autres anomalies apparaissent et sont si-gnalées au fur et à mesure de l’avancement du chantier. L’architecte cite même un des rapports du major comme étant particulièrement « pointilleux ». La malchance veut (pour lui) que ce compte-rendu ne fasse que reprendre, pièces en mains, une liste de malfaçons que lui-même a ci-tées lors de ses visites de chantier. Ce professionnel est beaucoup plus attaché à l’aspect extérieur de la caserne qu’à son confort. Il n’hésite pas à faire re-faire plusieurs fois les crépis et parements de fa-çade dont la teinte ou l’implantation ne lui conviennent pas. Décembre 1996, les 34 familles prennent pos-session de leurs apparte-ments. Pour Padchance c’est un défilé permanent de gendarmes qui vien-nent signaler des problè-mes qu’ils rencontrent allant d’infiltrations d’eau d’une terrasse dans une cuisine à des dispositifs de chauffage présentant des fuites. Certains exagèrent largement signalant des fuites là où il suffit simple-ment de resserrer un si-phon avec la main. Des incidents beaucoup plus graves apparaissent, à la suite d’une tempête, la neige fondante ne peut s’é-vacuer par des conduits trop petits. Cette anomalie provoque des infiltrations d’eau sous les ardoises avec des appartements inondés. Le chauffage col-lectif au gaz tombe régulièrement en panne et il faut le remettre en pression pour qu’il reprenne son rôle. Des volets roulants se bloquent régulière-ment. (15 ans plus tard il faut engager des frais très importants pour une remise en état du chauf-fage et le remplacement des volets). Quelques ex-tracteurs sont branchés à l’envers aspirant l’ai froid au lieu de rejeter l’air humide qui se trans-forme en glace et bloque l’appareil. Dès les pre-

miers mois d’occupation des fissures apparaissent du haut en bas des cloisons en béton (manque de ferraillage ?) des chambres correspondent à celle du voisin ou des WC avec la salle de bain de l’ap-partement contigu. Des plaques isolantes se décol-lent et tombent au sol dans les vides sanitaires. Le muret d’enceinte se fissure, les peintures extérieu-res ne tiennent pas, les portes des garages de ser-vice se bloquent régulièrement demandant l’inter-vention de spécialistes. Le summum est atteint avec la station à carburant au volucompteur des années 60 qui ne reçoit pas un litre de gasoil pour cause de normes d’installation non respectées. Padchance envoie à la ville, à la direction de la gendarmerie aux services groupement départe-mental et au génie des rapports trimestriels faisant l’état des malfaçons. Pour cette raison, la garantie de parfait achèvement ne sera pas signée jusqu’a-près la mutation de Padchance, trois ans après l’occupation des locaux. Lors de son départ l’ad-joint du commandant de compagnie annonce que si une inauguration se fait, il ne manquera pas de venir faire l’inventaire des malfaçons qui subsiste-raient. Comme il est connu pour tenir parole, l’i-nauguration officielle n’a jamais eu lieu.

Si la direction de la gendarmerie ou les servi-ces du génie étaient intervenus pour faire régler tous les problèmes, il est probable qu’aujourd’hui, un peu plus de quinze ans après l’occupation de ce casernement, ce ne serait pas à la gendarmerie de prendre en compte des réparations qui n’ont pas été effectuées en temps et en heure. Aujourd’hui, la caserne tient toujours sur ses fondations, si elle venait à s’écrouler il resterait l’option d’utiliser les anciens locaux qui ne sont pas encore détruits.

Après décembre 1996 Légoland.

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