Magazine 56 juin 2014

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SIEGE SOCIAL

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS-LA-TOUR

Président

Christian CONTINI

7 chemin des vignes

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Secrétaire

Ghislaine CONTINI

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Le MAGAZINE A.G.&C.

est disponible en téléchargement sur l'espace

web de l'association Gendarmes et Citoyens :

http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/

Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué

à la création, l'édition, la mise en page du magazine et

celles qui ont proposé des articles. Malgré le soin apporté

à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu nous

échapper, nous vous prions de nous en excuser.

Directeur de publication : Christian CONTINI

Comité de rédaction :

Relecture membres CA de AG&C

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Articles : Christian Contini, François Farcy, Jean-

François Gayraud, Alain Jacob. Les articles non

signés sont le résultat d’un travail collectif des

membres de l’Association

Gendarmes et Citoyens.

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Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images

et photos internet - Collection AG&C - Couver-

ture : montage AG&C- Dépôt légal : dès parution

La reproduction des articles et photos est

autorisée .

Contact : [email protected]

2 - Edito : Violence subie au quotidien par les forces de l’ordre. 4 - Général Favier, assemblée nationale audition par la mission d’information sur la lutte contre l’insécurité = Pas de moyens. 6 - La justice prend son temps la gendarmerie et le ministère de la Défense condamnent, le gendarme s’immole par le feu. 8 - Facebook. Tentative de suicide adjudant Molinier Belfort. 9 - Gendarmerie force humaine ? Une femme témoigne du harcèlement subi. 10 - Brèves d’actualité. 15 - Appel à témoignages. 17 - Livre du mois : Le renseignement crimi-nel. François Farcy, Jean-François Gayraud 18 - Adhérez à AG&C. 19 - Devenez notre sponsor. 20 - Réalité des effectifs police gendarmerie (3 et 4 sur 5). 22 - Lu dans la presse. 31 - Libres propos : Le pot de terre et le pot de fer. 32 - Flashback : Cher très cher permis de conduire. 34 - foulée Etoiles Bleues : 22 juin 2014. 36 - Risques du métier. 38 - Padchance : Bonjour Vendôme – Bonjour le Loir-et-Cher 40 - Perles gendarmiques. 41 - Activité de nos sites. 42 - Nos partenaires.

Bonne lecture

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Violence subie au quotidien par les forces de l’ordre. Par Christian Contini

Président AG&C Notre rubrique mensuelle dans ce magazine « risques du mé-tier » est là pour faire la liste (non exhaustive) des violences subies par les gendarmes et policiers, qu’il s’agisse d’agressions dont ils sont victimes ou d’accidents. Il leur arrive aussi de mettre leur vie en danger pour porter secours. Nous entendons bien ceux qui affir-ment sans sourciller que c’est un choix et que les policiers et gen-darmes savent à quoi ils s’exposent en entrant dans ces carrières des forces de l’ordre. Nous aimerions aussi les entendre cependant faire le constat que la violence ne cesse de s’accroître.

Pour connaître les risques de l’augmentation de cette violence nous pourrions évo-quer la réponse pénale qui n’est pas à la hauteur mais aussitôt nous allons risquer les foudres du ministère de la justice et de quelques syndicats. Si nous parlons de l’éducation qui ne se fait plus à l’école, les enseignants nous répondront qu’ils sont chargés de trans-mettre leurs connaissances et pas de faire l’éducation des enfants. Pourquoi dans ce cas ne pas changer la raison sociale de cette grande institution en supprimant le mot éduca-tion pour devenir « enseignement national ». Certains qui sont censés vendre du savoir n’ont même pas un échantillon sur eux. Il est évident que les parents ont une grande res-ponsabilité dans l’éducation de leurs enfants mais il devrait exister un système qui se composerait de la responsabilité des uns et des autres, assorti de sanctions sévères et justes mais surtout que certains « bobos » bien pensants, soixante-huitards attardés, ces-sent de distiller des paroles laxistes en la matière ou prennent la défense de leur rejetons mal éduqués face aux enseignants ou responsables de l’ordre. Chaque jour les médias se font l’écho d’actes de violences dont certains contre les forces de l’ordre. Cette violence se banalise et peu de personnes se sentent concernées, jusqu’à ce qu’elles soient victimes à leur tour. Cette brutalité, cette agressivité, devien-nent le lot quotidien des policiers et gendarmes. Il suffit de regarder la série documen-taire « la brigade » sur TF1 où l’ont voit des gendarmes dans leur vie quotidienne mais où l’on constate aussi le manque de respect, les propos injurieux ou agressifs qu’ils subis-sent en permanence. Cette violence consiste aussi à se retrouver régulièrement devant des situations tra-giques, agressions ou accidents. Si on y ajoute une autre violence, celle de certains chefs sans envergure qui maltraitent moralement leur personnel, le harcèlent où font preuve de discrimination, on comprend mieux que certains arrivent à la violence extrême qui consiste à s’en prendre à soi-même et à se suicider. Policiers, gendarmes, pompiers, sont des gens qui ont voué leur vie au service des autres. Alors il serait bon qu’ils puissent espérer un minimum de respect et que le reste de la population les appuie pour que nous retrouvions une vie paisible. Je sais ! C’est du domaine du rêve !

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Général Favier auditionné par la mission d’information sur la lutte contre l’in-sécurité : « Faute de moyens budgétaires et humains je dois me débrouiller » ou

comment faire toujours plus avec toujours moins, du perdant-perdant !! . http://videos.assemblee-nationale.fr/video.5367.lutte-contre-l-insecurite--audition-des-generaux-denis-favier-et-simon-pierre-baradel-gendarmerie--30-avril-2014

Le 30 avril pendant 1 heure 30 le général Favier directeur général de la gendarmerie, assisté du général Baradel sous-directeur de la police judi-ciaire a été auditionné par la mission d’information sur la lutte contre l’insécurité présidée par M. Bla-zy.

Il n’est pas possible de commenter l’ensem-ble de cette audition mais nous avons ressorti quel-ques éléments qui nous semblent important s’agis-sant de la situation désastreuse dans laquelle se trouve la gendarmerie et l’impossibilité de son di-recteur de pouvoir la sortir de cette position en rai-son d’un manque de moyens évident.

Dans son propos liminaire le général Favier a rappelé que la gendarmerie surveillait 95% du territoire et 50% de la population. Il aurait du pr é-ciser qu’un gendarme avait aussi sous sa responsa-bilité le double (parfois plus) d’habitants qu’un po-licier.

Le Directeur a bien précisé le rôle des fem-mes et des hommes qu’il dirige : produire de la sé-curité par la prévention et l’action. Pour ce faire il souhaite un contact permanent avec la population donnant une visibilité rassurante par la proximité et la présence sur tous les terrains. Une gendarme-rie plus dynamique que statique. Il estime qu’une restructuration est nécessaire privilégiant une uni-té à 18 personnels plutôt que trois brigades de proximité à 6 militaires. Il propose également de sortir de l’actuelle répartition territoriale polic e

gendarmerie qui demande à être réorganisée. Il évoque une gendarmerie implantée selon une carte du 19e siècle qui a besoin de se conformer aux né-cessités du 21e siècle. Il lui faut préparer l’avenir et s’investir dans les évolutions technologiques.

« La sécurité n’a pas de prix mais elle a un

coût », une formule déjà entendue mais qui reste d’actualité. Pour parvenir à de bons résultats il faut sortir de l’immobilité budgétaire mais il est évident que l’état des finances de notre pays ne le permet pas. Il propose de financer avec une part prélevée sur le produit des amendes ou la saisie des avoirs criminels. Il ne faut pas espérer beaucoup de cette manne qui est déjà récupérée par d’autres ministères. Nous n’y sommes pas très favorables car cette façon de faire accentuerait le côté percep-teur qui est déjà reproché aux gendarmes. L’Etat doit être en mesure de trouver les crédits pour fi-nancer la gendarmerie de la même façon qu’elle les trouve pour gonfler les effectifs d’autres ministères ou entretenir les palais de la République et leurs occupants.

Le général Favier a souligné la lassitude des enquêteurs et l’insécurité qu’ils ressentent face aux accumulations de réformes des procédures judi-ciaires qui risquent de les amener à commettre des irrégularités.

Pour lutter contre l’insécurité nous reve-nons aux méthodes habituelles, la participation des citoyens à leur propre sécurité, le civisme, l’impli-cation des élus et le développement des réserves. Il ne faut pas oublier le partenariat avec les polices municipales et, à plus ou moins long terme, avec les acteurs de la sécurité privée. Quand on n’a pas les moyens en effectifs on va les chercher chez le voi-sin.

Pour une réponse judiciaire plus rapide la

contraventionnalisation de délits est mise en avant pour que cette réponse soit immédiate. A passer plus de délits en contravention ne risque-t-on pas de minimiser de plus en plus les sanctions qui ont été mises en place par le législateur.

De son côté le président de la mission foca-

lise sur les zones de sécurité prioritaires (ZSP) bien qu’il s’en défende. Le directeur de la gendarmerie donne son regard sur ces dispositifs.

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Ils obtiennent des résultats satisfaisants mais les ZSP n’ont pas vocation à se maintenir dans le temps. De plus, elles sont gourmandes en effectifs. Le problème actuel réside dans un man-que de concertation de coordination et d’échange de renseignements avec les acteurs concernés (associations, éducations nationales etc.). Ces lacu-nes ont toujours existé les participants à des ré-unions viennent le plus souvent à la pêche aux ren-seignements plutôt que d’apporter leur contribu-tion réelle.

En majorité les gendarmes sont polyva-

lents mais la délinquance actuelle demande la création de nouveaux dispositifs avec de nouveaux spécialistes sans augmentations d’effectifs ce qui en revient toujours au même problème déshabiller d’un côté pour habiller de l’autre.

Pour souligner la lenteur de tout ce qui peut apporter de l’efficacité, du personnel et du temps aux gendarmes il suffit d’évoquer les trans-fèrements judiciaires qui ne trouveront pas de so-lution avant 2019 alors que leur prise en charge par les services pénitentiaires avait été actée.

S’agissant de la mutualisation police-gendarmerie tout ce qui pouvait en être tiré sem-ble l’avoir été et les quelques expériences portant sur les services d’investigations criminelles ou d’autres mises en commun font partie du folklore.

Nous retiendrons que la mission a égale-ment entendu les syndicats de commissaires et d’officiers de police (pas d’association gendarme-rie pas plus que de conseil de la fonction militaire gendarmerie). Ces syndicats ont proposé pure-ment et simplement la fusion police gendarmerie. Nous sommes entièrement d’accord à condition que cette fusion commence par appliquer les mê-mes amplitudes de travail pour les policiers et gen-darmes.

Le sujet sensible qui semble préoccuper le

directeur de la gendarmerie reste l’immobilier. Si les collectivités territoriales font un effort pour l’entretien des casernes, le parc domanial pose de

grandes difficultés par manque de financements et la solution proposée d’en venir aux saisies des avoirs criminels pour payer l’entretien de ces ca-sernes relève de l’utopie.

Il nous avait semblé qu’une autre solution avait été évoquée, l’abandon de ces casernes aux collectivités territoriales à charge pour elles d’as-surer leur entretien, il n’en est plus fait état dans cette audition.

Le général Favier propose la participation

de la gendarmerie à des maisons de services pu-blics où des militaires viendraient tenir des perma-nences pendant quelques heures chaque semaine. Ceci ne changerait pas grand-chose alors que de nombreuses brigades territoriales de proximité ne sont ouverte que deux demi-journées par semaine. L’originalité tient à ce que le général Favier sou-met la possibilité que des brigades soient le siège de ces maisons de service. Pourquoi pas ? Gendar-merie-poste-perception et à l’occasion dépôt de bouteilles de gaz, de boulangerie etc.

Il faut savoir que les gendarmeries de per-manence dans des mairies les jours de marché ont déjà été expérimentées mais l’expérience a vite été abandonnée, les citoyens n’étant que rarement au rendez-vous c’était une perte de temps.

Attendons que cette mission rende sa copie pour voir ce qu’elle aura retenu des diverses audi-tions de généraux et les propositions quelle va gé-nérer.

Nous avons pu apprécier le propos d’un directeur de la gendarmerie qui est avant tout un militaire issue d’une grande école. Il manœuvre, il se projette, il organise, il réorganise mais il se garde bien de taper du poing sur la table pour dire qu’il en a marre et que ceux qui sont sous ses or-dres sont au moins aussi épuisés que lui. Le pre-mier général directeur de la gendarmerie, Guy Parayre avait dit en 2008: « Le pessimisme n’a plus lieu d’être, tant le contexte général est favora-ble à la gendarmerie » trois généraux plus tard on peut apprécier la pertinence de ce propos.

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Le 18 avril l’adjudant Marc MOLINIER du peloton motorisé de Belfort (90) s’est aspergé d’es-sence et s’est transformé en torche humaine. Brulé à 8o% son pronostic vital est engagé. Agé de 45 ans, ce militaire a été radié des ca-dres par le ministre de la Défense au début du mois d’avril. Il logeait toujours avec sa femme et son fils de 12 ans dans des locaux de gendarmerie. Il avait vingt-cinq ans de carrière gendarme-rie, Il était affecté en Territoire de Belfort depuis quelques années. Selon son avocat, « il a toujours eu un engagement exemplaire et n’a jamais posé de problème dans son métier, c’est un homme qui en-tretenait de bons rapports avec ses collègues. Il était très engagé, c’était même le référent des jeu-nes gendarmes qui ar-rivaient à Belfort ». De notre côté nous avons recueilli de nombreux témoignages qui font l’éloge de ce sous-officier. Il lui a été repro-ché le vol de deux cof-frets contenant du gel douche et du parfum lors de son interven-tion sur un accident de poids lourd. Les faits remontent à deux ans et le gendarme a tou-jours clamé son inno-cence. Il a mal vécu sa garde à vue et a déjà fait une tentative de suicide. Selon l’avocat il s’agit de faits non prouvés qui sont encore à l’instruction débutée depuis un an et demi. La hiérarchie de ce militaire à estimé que les éléments qu’elle peut détenir suffisent et qu’il est inutile d’attendre que les gens qui disent la loi se prononcent pour appliquer une sanction. le service communication de la gendarmerie en Franche-Comté n’a pas souhaité s’exprimer, renvoyant sur le parquet de Belfort qui a préféré « ne pas communiquer dans ces circonstances dou-loureuses » se bornant à « ne rien confirmer sur l’existence ou non d’une affaire judiciaire le concernant ». L’ancien gendarme n’a jamais été convoqué devant la justice et il est probable que c’est en raison du fait que son affaire traînait de-

puis deux ans qu’il a choisi de s’immoler devant le tribunal de grande instance. Sans attendre les suites, la gendarmerie avec la bénédiction du ministère de la Défense avait condamné et exécuté sa sentence qu’elle a pronon-cée en l’occurrence une radiation des cadres. Cette « condamnation » est tombée il y a une quinzaine de jours. Une procédure en référé a été déposée de-vant le tribunal administratif, il n’a pas fallu pl us d’une journée pour qu’elle soit rejetée. Il existe des vitesse différentes selon les procédures, dix-huit mois sans suite d’un côté, une journée de l’autre. Ce drame nous permet de juger de la prise en compte des risques psycho-sociaux par la gendar-merie. Un suicide s’était produit à l’escadron de

Belfort le 23 jan-vier mais il sem-blait qu’il était lié à des problè-mes personnels, probablement comme ceux qui motivent la ten-tative qui nous intéresse au-jourd’hui… La réaction d’un officier su-périeur a été por-tée à notre connaissance. Elle fait état de faits beaucoup

plus graves qu’un vol de parfums (sans les préci-ser) puisqu’un juge d’instruction a décidé d’une mise en examen en 2012 (l’enquête est au point mort depuis). Cet officier, porte parole d’on ne sait qui, fait état d’une radiation prononcée par un conseil d’enquête gendarmerie (sans attendre les résultats de l’enquête judiciaire). Il ajoute que le référé à l’encontre de cette radiation a été rejeté mais il oublie de préciser que ce rejet a été pronon-cé au bout d’une journée (seule réaction rapide dans ce dossier dont on se serait bien passé). N’ou-blions pas que nous avons connu un cas de radia-tion annulée par le conseil d’Etat suite à des irrégu-larités (affaire Matelly). Quelle sera le niveau de responsabilité de la gendarmerie dans ce drame si cette enquête aboutit à un non-lieu ce qui est relati-vement fréquent.

La justice prend son temps, la gendarmerie et le ministre de la défense condamnent.

Le gendarme accusé de vol tente de se suicider par le feu devant le tribunal de Belfort.

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Il apparaît clairement que la région Est se trouve souvent concernée par des cas non régle-mentaires. Nous avons soutenu à une époque des militaires objets de mutations-sanctions qui ont obtenu gain de cause. Actuellement nous suivons plusieurs dossiers dans la même région où la gen-darmerie use abusivement du règlement qu’elle tourne à son avantage pour obtenir des mutation-sanctions ou des radiations des cadres, parfois sans tenir compte de classement sans suite d’af-faires judiciaires qu’elle utilise néanmoins contre ses personnels. Notre pensée va à la famille et aux proches de ce militaire à qui nous souhaitons de se réta-blir rapidement. Nous n’oublions pas les camara-des de ce gradé qui doivent être particulièrement choqués par ce drame. L’absence de médiatisa-tion de cette tragédie provoque notre incompré-hension à croire que l’appel au secours de ce gen-darme ne mérite pas qu’on l’entende.

Deux interviews à une télévision locale de Nice au sujet de ce drame et des risques psycho-sociaux.:

https://www.youtube.com/watch?v=JBPck6PBkgc&list=UUMIg7yNHlrQcHUaFUR-SYug

https://www.youtube.com/watch?v=MBSgt1gKYvM

Nous remercions Nathalie, la compagne de notre camarade Marc pour les nouvelles qu’elle nous afait parvenir régulièrement. Actuellement il n’y a pas d'évolution positive, les chirurgiens ont effectué plusieurs greffes de peau sur ses mains mais alors que nous approchons d’un mois après la tragédie , l’état de Marc ne s’est pas amélioré en raison fortes poussées de fièvre qui perdurent à ce jour.

Rien de très réjouissant quant à une amélioration prochaine de son état de santé. Nathalie ne sait pas comment elle va gérer les allez retour à Metz tant au niveau financier qu’humain. Elle craint toujours de perdre le bénéfice du logement ce qui aggraverait sa situation.

Du côté de la justice pas d’avancée, à croire qu’elle se trouve face à un gros problème. Peut être le fait que Marc, soupçonné de vol, ait pu être entendu armé par des enquêteurs d’une section recherches hautement qualifiés.

Nous souhaitons un prompt rétablissement, le plus complet possible, à notre camarade

Marc Molinier..

Quelles que soient les erreurs qu’il a pu commettre, rien ne mérite d’en arriver à un geste

aussi violent qui plonge sa famille et ses amis dans la douleur et l’incompréhension.

Nous partageons ces sentiments.

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Lu sur notre page facebook.

https://www.facebook.com/AssociationGendarmesetCitoyens

Le 18 avril l’adjudant Marc MOLINIER affecté à Belfort (90) s’est aspergé d’essence et s’est

transformé en torche humaine devant le tribunal.

Je pense qu on ne fait pas cas de la présomption d’inno-cence quand on veut se débarrasser de son chien on dit qu il a la rage, je pense que cet adjudant devait dire ce qu il pensait et qu il n est pas de bon ton de tenir tête a la hiérar-chie et je sais de quoi je parle

Si nous devons croire certaines sources, les faits reprochés à l'adju-dant seraient plus graves On en veut pour preuve qu'ils ont justifié l'ouverture d'une information (qui traîne depuis deux ans) n'ou-blions pas que des informations mènent souvent à un non-lieu alors qu'on dise de quoi il s'agit. Quant à la radiation prononcée par le conseil d'enquête il est vrai que les décisions de ces conseils sont toujours irréprochables, rappelons nous le cas Matelly, un conseil d'enquête aux ordres, il a fallu une décision du conseil d'état pour casser cette radiation les autres instances n'avaient rien trouvé à redire. Alors il ne suffit pas d’étaler une certaine compassion pour faire avaler ces précédents propos.

Il est CRIMINEL et je pèse mes mots, de ne pas tenir compte d'une tentative de suicide .C'est TOUJOURS un SOS, et non pas un chantage. Le choix du lieu : le tribunal n'est pas un choix innocent, c'est bel et bien une façon de désigner les responsables de ce geste ultime.

Marc est un homme droit, honnête, travailleur, toujours prêt a rendre service et il a le cœur sur la main. Il est plus qu un ami et ce dont on l accuse n est que pure fabulation et le dossier de la justice n est que vide !! Mais cela fait une année et demie que ce dossier est entre les mains de la jus-tice !! Je ne sais pas vous mais si j avais gardé un dossier dans ma corbeille durant tout ce temps pour un tel délit je pense que l on m aurait remonté les bretelles !!! Mais non content du temps que la justice s octroie pour déterminer ce qu elle compte faire d un homme, la hiérarchie ne cher-che pas a comprendre ou aider mais bien d enfoncer un peu plus un militaire qui a donné 24 ans de sa vie a la gendar-merie !!! Messieurs qui avez détruis une concubine, un gar-çon de 12 ans, une famille et des amis, êtes la honte de cette institution. J espère de tout mon cœur que mon ami Marc va se remettre en ayant le moins de séquelles possible mais j espère aussi que les responsables rendront a leurs tours des comptes ! Courage Marc il y a beaucoup de monde qui te soutien.

Peut-être devrions-nous confier les vrais délinquants et criminels à la hiérarchie gendarmerie où la sanction serait bien plus rapide et sévère... et ce même en l'absence de preuve probante et d'aveu!!! En attendant les suites de cette affaire, j'espère que les souffrances de ce gendarme s'apaiseront et qu'il s'en sortira, toutes mes pensées pour lui, sa famille et tous ses proches... je me dis qu'un profond sentiment d'injustice devait l'habiter pour en arriver à un tel acte.

Comment la Gendarmerie, Grande famille, va-t-elle expli-quer à l'épouse et aux enfants ce geste désespérant face à une décision de service sans que la justice ait eu à se pro-noncer ? Quand on a connu au cours de nos carrières res-pectives les malversations que certains officiers se ren-daient complices, c’est écœurant. J'espère qu'il va se réta-blir et je souhaite bon courage à sa famille.

Plein de choses me dégoûtent dans cette affaire: que la gen-darmerie condamne un de ses paires avant qu'il ne soit re-connu coupable. Qu'il ait subit une garde à vue alors qu'il ne s'agit que d'un vol simple. Que l'instruction dure 2 ans. Que le Ministre ait validé cette sanction. Que le "tueur de l'Oise", qui était également Gendarme, après avoir assassiné plusieurs femmes, ait pu rester en Gendarmerie malgré sa condamnation avérée. Ces officiers qui ont pris cette décision font honte à notre institution. Deux poids deux mesures: pour les délinquants d'un côté c'est la clémence et pour les forces de l'ordre de l'autre c'est les sanctions les plus lourdes avant condamnation

Voilà le soutien de notre hiérarchie...et après on nous demande d'être motivé? Il faut arrêter de délirer, où voit on telle sanction pour un si petit vol (s'il est avéré) Être sanctionné sans preuve c'est nouveau! J'aimerais bien voir nos délinquants habituels se faire

Malheureusement la gendarmerie est une grande farce humaine. Nos officiers supérieurs se préoccupent plus de leur plan de car-rière que des réels problèmes inhérents à notre institution. On pré-fère salir l'image d'un gendarme qualifié d'exemplaire par ses col-lègues et considéré comme tel par ses états de services, par contre les comportements déviants voir hors la loi sont couverts et mas-qués pour qu'il n'y ait pas de vagues et que l'opinion publique ne soit pas au courant du naufrage de notre institution. Avant il y avait un précepte simple tuez les cons pour sauver les bons mais maintenant on fait l'inverse. Ce qui m'effraie le plus c'est le man-que de clairvoyance et de discernement d'officiers dit supérieurs qui ne se rendent même pas compte de la portée de leur acte en ce qui concerne le RH et la condition du personnel. Le cas explicité dans l'article est tout à fait en phase avec la manière d'opérer de l'institution lorsqu'un gendarme courageux fait valoir sa façon de penser, tout d'abord on salit son image, on le harcèle en espérant qu'il passe à l'acte. On applique même pas un précepte simple dans le cas présent c'est la présomption d'innocence car quand on veut tuer son chien on l'accuse d'avoir la rage. Par contre notre hiérar-chie nous demande de respecter le gentil citoyen égaré qui est multi récidiviste dans la commission de vols, violence etc. C'est une honte de voir l'incompétence et l'incapacité de certains de nos chefs à gé-rer des situations simples, on préfère faire la politique de l'autruche quitte à sacrifier sur la place publique un gendarme et sa famille. Soutien à la famille de ce gendarme et honte à tous ceux qui ont participé de près ou de loin à ce lynchage publique.

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Je suis adjudante, sous-officier du corps de soutien technique et administratif, j’ai toujours beaucoup aimé mon travail et j’avais un poste dans un groupement de gendarmerie. Des missions im-portantes m’étaient confiées et je donnais satisfac-tion dans ma manière de servir. Malheureusement il y a quelques années j’ai eu à subir l’acharnement d’un major de gendarmerie nouvellement affecté et j’ai du me résoudre à quitter l’institution si je ne voulais pas être totalement détruite aussi bien phy-siquement que psychologiquement. Ce major ayant l’appui du commandant de groupement il m’était impossible de me défendre et j’ai pu constater rapi-dement que la participation locale en gendarmerie n’était que de la poudre aux yeux, les représentants des sous-officiers étant impuissants.

Ce major a su accumuler toutes les bassesses pour essayer de me détruire, il s’attribuait le travail que j’accomplissais, quand il commettait des er-reurs c’est à moi qu’il les attribuait. Il dissimulait des documents dont j’avais besoin, m’attribuait des disparitions de courrier que je n’avais jamais eu entre les mains, il a même réussi à me faire retirer des habilitations me privant ainsi de la possibilité d’assurer correctement mon emploi. Je l’ai entendu, devant témoin, tenir des propos à mon égard disant qu’il ne voulait plus travailler avec moi. Ma de-mande d’explications est restée sans réponse. Je me suis adressée au président des personnels chargé d’épauler les sous-officiers pour avoir de l’aide mais l’entrevue avec l’officier supérieur s’est soldée par une série de qualificatifs injurieux : J’étais malade, folle et paranoïaque alors que le major était la quin-tessence de ce que peut produire la gendarmerie.

Ecœurée je suis allée chercher du soutien près de l’assistante sociale puis mon médecin m’a mise en arrêt de travail durant un mois. A ma re-prise j’ai pu constater que mes affaires avaient été dérangées, on m’a changée de bureau jusqu’à m’installer dans la salle à café. En dernier lieu j’ai été reléguée dans un bureau annexe de façon à être écartée des autres membres du secrétariat, une qua-rantaine pure et simple.

J’ai fait l’effort de m’inscrire au brevet supé-rieur de spécialiste que j’ai obtenu. Au lieu de me voir attribuer une certaine reconnaissance de cette attitude de ma part, ma situation n’a fait qu’empi-rer par des brimades de plus en plus fréquentes et toute initiative était vouée à l’échec. Victime d’une phlébite massive j’ai été hospitalisée en urgence et, plutôt que prendre des nouvelles, le major et le commandant de groupement ont essayé de me faire passer pour une simulatrice. Une fiche de comporte-

ment a même été rédigée sur ma façon de servir mais je n’ai pu en prendre connaissance que récem-ment pour constater que c’était un tissu de menson-ges ce qui a eu pour effet de me blesser profondé-ment. Il m’a fallu présenter un certificat médical pour pouvoir bénéficier d’autorisations d’absences en vue de réaliser des examens. On m’a demandé de faire une demande de mutation ce que j’ai refusé. J’ai pris tous mes droits à congés, on m’a notifié une interdiction de fréquenter la caserne. Fatiguée, déprimée, usée, j’ai consulté de nouveau et j’ai fini par me retrouver en congés maladie pour des pério-des de plus en plus longues.

En janvier 2014 arrivant à trois années de congés de longue maladie le médecin militaire de Lyon m’a proposé de passer en commission de ré-forme ce que j’ai accepté. Il s’en est suivi une nou-velle période d’arrêt en attendant de passer devant cette commission de réforme. En avril j’étais convo-quée au médecin de Lyon avant que le secrétariat m’indique que mon dossier était envoyé à Dijon car il était « classé ». Dans cette dernière ville on me dit qu’ils n’ont rien reçu. Pour passer devant cette commission de réforme il fallait attendre septem-bre. Au final, dégoûtée par cette lenteur administra-tive j’ai choisi de demander ma mise en retraite au 1 er août 2014 après 26 ans et 10 mois de service.

Il va falloir que je me reconstruise car au-jourd’hui je suis détruite moralement et physique-ment. Ma plainte pour harcèlement morale a été classée car « insuffisamment caractérisée », une em-ployée civile subissant le même traitement que moi a écrit au Directeur de la gendarmerie, son dossier est classé. Aujourd’hui une autre sous-officier est devenue la tête de turc, elle est en arrêt maladie de-puis trois mois et va demander sa mutation ne vou-lant plus travailler dans ce groupement.

Avec des majors de cette qualité, misogynes, prétentieux, imbus de leur personne, prêts à tout pour nuire aux gens qu’ils ont décidé de détruire et soutenus par des officiers qui leur accordent une confiance aveugle on comprend mieux que des per-sonnels de gendarmerie finissent par se mettre hors de portée de ces individus de la manière la plus ra-dicale qui soit : en se donnant la mort. J’ai choisi une autre voie le vais quitter le métier que j’avais choisi et auquel je me consacrais sans compter. Je peux dire que malgré le harcèlement que j’ai subi je suis fière de ne jamais avoir été punie au cours de ma carrière ce qui prouve que ce qui m’était repro-ché n’était que du montage malhonnête.

Une femme du corps de soutien, gendarmerie non soutenue par sa hiérarchie.

Gendarmerie, une force humaine ! Je l’ai longtemps cru avant de subir un harcèlement ignoble.

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Police, gendarmerie, suicides Des drames qui se répètent cinq suici-

des en peu de temps. Quelques lignes dans la presse écrite nous appren-nent qu’un adjoint de sécurité de 22 ans s’est suici-dé avec son arme de service le 23 avril dans une an-nexe de la cafétéria du commissariat de Dijon (21) où il était en poste depuis 2011. C’est un de ses col-lègues inquiet de ne pas le voir prendre son service qui est parti à sa recherche et qui a découvert le corps. Selon la formule consacrée une enquête est en cours pour déterminer les causes de ce drame. Si on en croit la presse tout semblait sourire à ce jeune homme puisqu’il venait de réussir le concours qui lui donnait accès à la formation de gardien de la paix. Le corps d’un policier de 27 ans a été retrouvé à son domicile de Villetaneuse (93) le 27 avril par sa com-pagne policière également. Il a utilisé son arme de service pour se donner la mort. Il servait dans le seizième arrondissement de Paris avant d’être affec-té à la BAC de Seine-Saint-Denis depuis une quin-zaine de jours. Des problèmes « d’ordre privé » sont évoqués. 22 et 27 ans ce sont deux hommes particu-lièrement jeunes qui mettent fin à leurs jours en moins d’une semaine, des tragédies à répétition. C’est à La Tremblade (17) qu’un nouveau drame s’est produit le 29 avril. Un motocycliste de la police âgé de 47 ans, affecté au commissariat de La Ro-chelle, s’est donné la mort avec son arme de service. Ses supérieurs inquiets de son absence à la prise de service se sont rendus à son domicile. Ils n’ont pas réussi à le raisonner et n’ont pu éviter cette tragé-die. On notera l’ambiguïté du propos tenu par les responsables du commissariat de La Rochelle qui évoquent « une situation strictement privée diffi-cile » mais aussi « une souffrance liée au travail » on ne peut mieux expliquer qu’il existe un lien évident entre les difficultés privées et la pénibilité du ser-vice. Le 2 mai, le gendarme Patrick DASTE de l'esca-dron 31/7 de gendarmerie mobile de REIMS, en permission, a mis fin à ses jours en se jetant sous un TGV. Agé de 41 ans, il était marié et père d'une fille de 10 ans. Entré en gendarmerie en 2004, ayant ser-vi quelques années auparavant comme gendarme adjoint volontaire au PSIG de MIOS, il était main-tenu définitif en gendarmerie mobile. Il venait de recevoir une sollicitation d'affectation dans le cadre d'une demande de mutation pour convenances per-

sonnelles, vœu qu'il exprimait depuis plusieurs an-nées. Très volontaire, excellent sportif, ayant une haute idée de son métier, bien noté, il était apprécié de ses chefs et de ses pairs. Dans sa voiture, il a lais-sé un écrit motivant son geste pour des raisons ap-paremment personnelles, et en dégageant tous liens tant avec le service que sa famille. C’est sur le fo-rum interne gendarmerie que cette tragédie a été portée à la connaissance des personnes qui y ont ac-cès et les responsables de l’arme invitent les gendar-mes à faire corps autour de sa femme et de sa fille, de sa famille et des militaires et des familles de son unité. Nous nous associons à cette démarche et à la réflexion selon laquelle il faut continuer de réfléchir sur la manière de mieux prévenir ces situations par une fraternité et une solidarité possibles et indispen-sables. Il est essentiel que toutes les "portes" confi-dentielles (indépendantes donc de la hiérarchie) qui sont offertes soient connues, y compris par les conjoints (assistants de services sociaux, médecins, psychologues cliniciens, conseiller conjugal, IRP, aumôniers...).

Folie meurtrière le 8 mai. Un policier tue sa fille de quatre ans avant de se donner la mort. Un drame familial qui s’est produit au Coudray-Monceaux (91). Un policier a séquestré son ex-compagne, elle-même policière, ainsi que leur petite fille de quatre ans. La jeune femme a réussi à s’échapper pour de-mander de l’aide mais entre temps le policier a tué l’enfant avant de se suicider. La gendarmerie à qui a été confié l’enquête aura la lourde tâche d’expliquer cette tragédie. Nous parta-geons l’effroi, l’incompréhension et la tristesse de tous ceux qui sont proche des familles et des collè-gues atteints par ce geste qui défie l’entendement.

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Un légionnaire Français tué au Mali

Un sergent-chef du 2e régiment étranger de parachutiste de Calvi (Corse) a trouvé la mort au Mali au cours de la nuit du 7 au 8 mai. Marcel Ka-lafut, 27 ans est le 8 e militaire français qui trouve la mort dans ce conflit. Ce sous-officier a été victime d’un engin explosif improvisé qui a fait sauter son véhicule dans le massif de Tigharghar. Nous nous associons au ministre de la Défense et au président de la République pour saluer la mé-moire de ce militaire qui a fait le sacrifice de sa vie. Nous partageons la tristesse de sa famille de ses pro-ches et de ses frères d’arme. Nous souhaitons égale-ment un rapide et complet rétablissement aux deux blessés touchés dans ce lâche attentat. Nos troupes restent engagées dans des opéra-tions extérieures dans des pays de plus en plus hos-tiles avec des moyens de plus en plus restreints en raison de l’état des matériels. Avec des effec-tifs qui ne ces-sent d’être ré-duits et qui vont l’être encore il est difficile de faire preuve d’optimisme dans ces condi-tions et nos mili-taires méritent tout notre res-pect et tout no-tre soutien. Services de renseignements, on baptise

une nouvelle structure. RG, DST, DCRI, DGSE et maintenant DGSI. La Direction Générale de la Sécurité Intérieure vient de voir le jour, elle sera le pendant militaire de la DGSE (Direction Générale de la Sécurité Exté-rieure) qui dépend du ministère de la défense. Si cette dernière se distingue dans les libérations d’o-tages, la DGSI devra faire la chasse aux filières dji-hadistes en France. Rien de nouveau à part le nom puisque cette structure existait déjà sous le nom de DCRI fusion de la DST et des RG. On fait du neuf avec du vieux. Alors que le premier Ministre vient de lancer

la chasse au mille-feuilles ré-publicain avec la volonté de réduire le nombre des dif-férentes structures loca-les et régionales, pour-quoi ne pas faire de même avec la multitude de services qui existent dans les forces de sécurité réunies sous l’autorité du mi-nistre de l’Intérieur. Nous avons un début de réponse avec les syn-dicats policiers qui ne veulent pas accepter de voir une partie d’entre eux, si petite soit-elle, sous les or-dres d’un officier de gendarmerie, ils ne veulent pas non plus que la gendarmerie possède sa structure de renseignements. Par contre ils n’ont aucun com-plexe à commander des gendarmes dans les groupes d’intervention régionaux (GIR) ou des zones de sé-curité prioritaires (ZSP) et encore moins à solliciter leur concours lorsqu’ils sont incapables de faire face et de résoudre une situation de crise sur leur secteur de surveillance.

Vous avez dit parité.

Parité, un mot à la mode puisque nous trou-vons de la parité partout du clochard aux ministres. Nous savons que la parité n’existe pas toujours dans les salaires mais il faut convenir qu’en gendarmerie elle est appliquée strictement à la solde de ses mili-taires et autres employés. Ce constat nous amène à une réflexion : Dans le cadre de cette parité pourquoi ne pas créer une association « mouvement des maris de gendarmes-féminins ». Nous sommes certains que comme ils l’ont fait pour le mouvement des femmes de gendarmes la direction de la gendarmerie et le ministère de l’Inté-rieur nous ouvriraient grandes leurs portes, nous procureraient des moyens, des subventions, de l’aide et un bureau pour la présidence nationale dans un groupement de gen-darmerie. Si c’est le cas nous sommes prêts à changer no-tre logo pour devenir AAMFGF, « Association d’Aide aux Membres et Familles des Gendarmes Féminins». Ce n’est que de l’humour bien sûr, quoi que………...

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Double peine. C’est un sujet que nous avons déjà évoqué . Avec la suppression du permis de conduire

administratif qui autorisait la conduite pour aller travailler, des contrevenants se voient retirer leur permis et la possibilité de conduire. Ceci entraîne parfois la perte d’un emploi et le contrevenant n’est pas

seul à subir cette double peine qui touche parfois toute une famille.

Nouvelles coupes dans le budget de la défense ?

Alors que nous venons de rapatrier la dépouille d’un de nos soldats tué au Mali, alors que nous n’en avons pas encore terminé avec les suppressions de postes programmées pour ce quinquennat, un député donne l’alerte sur de nouvelles économies de l’ordre de deux milliards par an sur le dos de l’armée.

C’est le ministre des Finances et non celui de la défense qui a répondu. Nous connaissons parfaite-ment le langage de cet homme politique que nous avons pu apprécier alors qu’il était à la tête d’un autre ministère. Il a démenti ces chiffres qui selon lui « n’ont rien à voir avec la réalité » mais on ignore quelle va être cette réalité. Il n’a cependant pas démenti que le ministère de la Défense pour-rait participer à la maîtrise des dé- penses publiques mais sans préciser dans quelle mesure.

Nous nous retrouvons de nou- veau devant les engagements oubliés par le président de la République qui affir- mait, dans plusieurs discours, que le budget de la défense serait sanctuarisé de même que les conditions d’expressions des militaires seraient revues pour en faire des citoyens à part entière.

Aujourd’hui notre armée est en état de clochardisation avec des matériels de plus en plus âgés et dégradés ce qui n’empêche pas nos responsables politiques d’engager nos militaires sur de nombreux théâ-tres d’opérations où ils paient un lourd tribut. Le chef des armées affirme que ces engagements de nos for-ces ici ou là ne sont pas de l’amateurisme mais comment le croire quand nous voyons que les moyens et les effectifs se réduisent comme peau de chagrin et que de nouvelles coupes dans le budget ne sont pas exclues.

Nous vous proposons cette réflexion de Jack Kally (U.S. Marine Corps, U.S. Army Special For-ces) : « C'est le Soldat et non le Prêtre qui garantit la liberté de la religion; c'est le Soldat et non le Journa-liste qui garantit la liberté de parole. L'Histoire enseigne qu'une Nation qui n'a pas d'estime pour ses sol-dats sera détruite par celle qui a de l'estime pour les siens »

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Le radar embarqué serait-il une arme si compliquée d’emploi qu’il faille un officier supérieur pour le mettre en œuvre? On nous a suggéré que c’était plutôt le besoin de ces offi-ciers d’être « sur la photo » comme lorsqu'une belle enquête est réussie. Ou alors s’agirait-il d’une meilleure utilisation des effectifs en mettant sur le terrain tout ce qui porte uni-forme ? Nous ne le croyons pas.

" La Gendarmerie montre l'exemple", en effet la gendarmerie embauche des

personnes handicapées, la preuve……………...

Il nous semble impossible qu’il n’y ait pas une explication mais la gendar-

merie ferait bien de l’apporter nous nous ferons un plaisir de la relayer.

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Nos autocollants sont toujours disponibles et gratuits.

Pour en recevoir, adressez une enveloppe libellée à votre adresse et affranchie au tarif normal à :

Association Gendarmes et Citoyens, 7 chemin des vignes, 41100 COULOMMIERS-LA-TOUR

En retour vous recevrez deux autocollants.

Afficher notre autocollant est une marque de sympathie et de soutien aux gendarmes en général et à notre association en particulier

il n’est pas nécessaire d’être adhérent.

Vous pouvez recevoir gratuitement notre magazine mensuel directement dans votre boîte de réception, pour ce faire adressez nous un courriel avec votre adresse internet à:

[email protected] Ou

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Appel à témoignages. Si ces sujets vous intéressent, nous vous proposons de publier des articles sur vos expériences.

Il serai intéressant de savoir où en sont les usagers de la passerelle avec des retours

d’expérience de ceux qui sont passés de police en gendarmerie ou ceux qui sont passés de gendarmerie en police, sans oublier ceux qui ont fait l’essai et ont fini par renoncer.

Peut être serait-il aussi intéressant de connaître quels sont les premiers retours de l’utilisation du tout jeune site « stop-discri » destiné à faire connaître directement à la direction de la gen-

darmerie des dysfonctionnement dans les relations entre les différents personnels. Nous garantissons l’anonymat de ceux qui souhaitent s’exprimer sans dévoiler leur identité.

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L’ A.G.&C. publie, depuis 2009, un bulletin d’information en L’ A.G.&C. publie, depuis 2009, un bulletin d’information en L’ A.G.&C. publie, depuis 2009, un bulletin d’information en ligne, mensuel et gratuit.ligne, mensuel et gratuit.ligne, mensuel et gratuit.

Vous pouvez consulter librement l’intégralité des Vous pouvez consulter librement l’intégralité des Vous pouvez consulter librement l’intégralité des parutions en cliquant sur le lien ciparutions en cliquant sur le lien ciparutions en cliquant sur le lien ci---dessous :dessous :dessous :

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Discipline: Accueil

Collection: Arès

Parution: 10/11/2011

Auteurs: François Farcy

Jean-François Gayraud

Isbn: 978-2-271-07217-7

Format: 14X22 cm

Pagination: 134

Prix: 19€

Titre:

Le Renseignement Criminel

Auteurs: François Farcy

et Jean-François Gayraud

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Depuis l'activation de notre page Facebook, vous êtes de plus en plus nombreux à ap-porter votre contribution pour l'animer et donner vos avis. De la même façon vous être tout aussi nombreux à fréquenter notre site et à lire notre magazine mensuel. Il est indéniable que cet engouement pour AG&C donne un poids certain à notre asso-ciation. Il est tout aussi indéniable que pour lui donner plus de force encore il lui faut des adhérents en plus des sympathisants. Actuellement un grand nombre de nos membres servent dans les rangs de la gendar-merie. Avec les civils, les militaires et les retraités de l'arme ils composent un bloc toujours plus imposant et représentatif de la population qui recherche la sécurité et soutien les for-ces qui en sont chargées.

L’adhésion est ouverte à tous et comme pour les nombreux témoignages que vous nous remontez l’anonymat est garanti.

Adhésion en ligne: il suffit de vous rendre sur notre site internet à l’adresse sui-vante: http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/asso.html

Adhésion par chèque : Nous retourner le formulaire à télécharger: http://w1p.fr/152037 à AG&C, 7 chemin des vignes 41100 Coulommiers-la-Tour. [email protected] Votre cotisation dont le montant est toujours aussi restreint, 15 €, nous permet de fonctionner et vient s’ajouter à notre volet social, pour venir en aide aux gendarmes et leurs familles touchés par les drames de la vie. Vous êtes d’active, elle vous permet de vous exprimer sur tous les problèmes que vous rencontrez et les dénoncer. C'est aussi une belle marque de soutien au travail des bénévoles de l'association.

Pour toutes questions vous pouvez nous contacter sur :

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DEVENEZ SPONSOR DE AG&C AIDEZ-NOUS

Comme toutes les associations AG&C a besoin d’argent pour fonctionner et, dans la mesure de ses possibilités, venir en aide aux

gendarmes ou familles touchés par les accidents ou la maladie. Nos cotisations réduites ne nous le permettent pas.

Après une expérience malheureuse avec une régie publicitaire, il nous

semble plus sérieux de faire un appel direct à des sponsors.

Les entreprises ou sociétés qui souhaitent nous venir en aide peuvent s’adresser directement au président ou sur notre site pour la mise en place d’un partenariat avec publication de leur marque dans

notre magazine.

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GENDARMERIE/POLICE (suite 2/3) Réalité des effectifs par rapport à la population.

Contrairement à l’idée qu’on pouvait se faire on découvre qu’un gendarme surveille le double d’habitants qu’un policier et parfois beaucoup plus.

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La fin dans notre prochains numéros.

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Le pot de terre contre le pot de fer.

Major de gendarmerie retraité, je fais tout mon possible pour respecter les règles de circula-tion. Il m’est arrivé de me faire piéger pour des infractions mineures à la vitesse mais j’ai du mal à admettre d’être verbalisé pour une infraction que je n’ai pas commise.

En 2013 j’ai eu à souffrir de gendarmes à

la vue particulièrement perçante. Alors que nous nous sommes croisés à 90 km/h l’un d’eux a réus-si à voir que je téléphonais. Lors du contrôle qui s’en est suivi, j’ai eu beau expliquer que mon télé-phone était dans sa trousse à ma ceinture, que je suis équipé de prothèses auditives qui me gênent ce qui m’amènent à porter les mains à mes oreil-les soit pour ajuster mes appareils soit pour le retirer ce qui était le cas puisque lors de ma ver-balisation mes prothèses étaient sur le tableau de bord de ma voiture, rien n’y a fait.

Je me suis

présenté comme an-cien de l’arme qui ne demandait pas d’in-dulgence (elle ne m’aurait pas été ac-cordée) mais j’ai re-fusé de signer un PV ce qui aurait consis-té à reconnaître une infraction que je n’avais pas com-mise.

Mes explications n’y ont rien fait et les

deux « anges de la route » ont joué leur rôle de percepteur. J’espère que ce PV supplémentaire dans leur escarcelle leur apportera un plus pour leur avancement ou pour l’obtention de leur prime au mérite. S’agit-il d’un excès de zèle ou d’une obéissance aux ordres ? Si ce dernier cas les motive je pense à la citation du Maréchal Lyauthey « quand j’entends les talons qui cla-quent je vois les esprits qui se ferment ». Je suis convaincu qu’avec ces comportements la gendar-merie se suicide puisqu’une simple « vision » ra-pide suffit à verbaliser et à condamner.

J’’ai adressé un courrier à la direction de

la gendarmerie qui m’a répondu un peu plus d’un

mois plus tard par une fin de non recevoir. Pour-tant, le général Favier, directeur général, souhaite que la gendarmerie soit au plus près de la popula-tion, il me semble évident que ce n’est pas avec ces comportements que son but sera atteint.

J’ai été sanctionné par des personnes qui

ne peuvent apporter la preuve de ce qui m’a valu un procès-verbal, ni photo ni témoin indépendant. Je sais cependant que c’est la lutte du pot de terre contre le pot de fer puisque je ne peux apporter de preuve irréfutable non plus et que mes « camarades gendarmes » ont l’avantage d’être assermentés alors que je ne le suis plus.

J’avais envisagé une plainte devant le pro-

cureur de la République mais l’issue était trop aléatoire et je ne voulais pas risquer une incrimi-

nation pour dénonciation calomnieuse. Parole contre parole, celle d’un gendarme en activité pèse plus lourd que celle d’un retraité. Le comportement de deux personnes ne suffit pas à renier ma carrière sous l’uniforme. Si je garde quelques rares contacts avec les personnels de la brigade dont je dépends j’évite de mettre en avant mes griefs de crainte de passer pour un vieux re-

traité aigri déconnecté de la réalité. Il n’en reste pas moins qu’avec de telles attitudes nous com-prenons mieux pourquoi le gendarme perd de son écoute auprès de la population. Major (ER) Alain Jacob. PS: Il y a quelques jours je suivais une voiture de gendarmerie dont le conducteur avait son télé-phone (ou sa radio) à l’oreille, j’aurais peut-être pu prendre une photo mais c’était inutile car de nombreux reportages nous montrent des gendar-mes agissant de la sorte et je ne pense pas qu’on leur en tienne rigueur.

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Dans notre magazine magazine N° 21 de juillet 2011 http://issuu.com/agecassociation/docs/agec_magazine_juillet_2011 pages 18 19, nous évoquions les difficultés rencontrées pour obtenir (et conser-ver) son permis de conduire.

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Y a-t-il du nouveau depuis cet article ?

Il semblerait que des cerveaux de nos ministères se soient penchés

sur le problème et qu’une réforme va voir le jour.

Comme d’habitude elle fera des

satisfaits et des insatisfaits car il est impossible de contenter les gens de la profession, les examinateurs et

les candidats au précieux document.

Attendons de voir ce qu’il va sortir des cogitations de nos responsables

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En 2013, la foulée des étoiles bleues à rencontré un franc succès

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Il ne tient qu’à vous de renouveler ce succès en 2014

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18 avril, Amiens (80) un gendarme en repos, témoin d’une agression de bijouterie s’est jeté sur le braqueur au moment où il allait démarrer son booster. Le gendarme s’est jeté sur le voyou qui avait roué de coups l’employée, il à bloqué la main qui tenait un pistolet et l’a immobilisé au sol aidé par quelques témoins. 21 avril, Paris (VIII) alors que des policiers intervenait sur une bagarre à la sortie d’une boîte de nuit un individu a tiré à cinq reprises avec un pistolet qui s’est révélé ne contenir que des cartouches de gaz. Les policiers ont riposté à 17 reprises mais, heureusement, on ne déplore aucun blessé. 22 avril, Limoges (87) alors qu’ils se rendaient sur des feux de voitures, pompiers et poli-ciers ont été caillassés par plusieurs individus, au moins 80. Plusieurs départs de feux ont eu lieu. La présence de tas de pierres confirmait la thèse de guet-apens. 23 avril, Domont (95) un chauffard de 20 ans, ivre, qui faisait du rodéo a refusé de se sou-mettre au contrôle d’alcoolémie et a injurié les gendarmes, il s’est rebellé leur a donné des coups de pieds et mordu un militaire à l’épaule. 26 avril, Arzacq (64) un adolescent de 14 ans en fugue qui avait dérobé un tracteur pour rejoindre sa petite amie a été interpellé par les gendarmes. Il avait précédemment forcé plusieurs contrôles sur 15 kilomètres pendant deux heures et a heurté un véhicule gendar-merie avant de finir da course sur le bas côté. 30 avril, Touillon-et-Loutelet (25) un forcené de 52 ans, qui s'était retranché à son domicile a été abattu par le GIGN, après avoir fait feu sur les forces de l'ordre. 30 avril, à Saint-Sulpice-des-Pommiers (33) un véhicule de gendarmerie a été percuté par un usager qui arrivait en face d’eux et qui a dérapé sur la chaussée mouillée. Deux gendar-mes et le conducteur adverse ont été blessés. 30 avril, Haux (33) un automobiliste a refusé de se soumettre à un contrôle. Un motard de 41 ans a entrepris de le poursuivre mais a glissé sur la chaussée mouillée et s’est blessé dans sa chute. 2 mai, Le Havre (76) un policier qui se promenant en civil dans un parc avec son épouse et ses deux jeunes enfants a reçu des menaces de mort par un individu en voiture disant l’a-voir reconnu. Il a accompagné ses paroles d’un geste mimant un tir avec un pistolet. L’indi-vidu interpellé rendra des comptes à la justice le 19 septembre. 4 mai, Saint-André-de-Cubzac (33) lors d’un contrôle routier un motocycliste de la gendar-merie a été heurté par un individu qui a refusé de s’arrêter pour être contrôlé et a pris la fuite. Le gendarme a été hospitalisé. 4 mai, Lésigny (77) deux commissaires de police et leurs deux enfants ont été agressés, sé-questrés et ligotés par deux hommes armés, le père frappé à la tête. Du matériel informati-que des cartes bancaires et professionnelles ont été dérobés.

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4 mai, Sablonnières (77) sur les lieux d’un accident matériel un automobiliste heurte le vé-hicule des gendarmes. Alors que la passagère descend du véhicule le conducteur recule puis prend la fuite manquant de percuter les militaires. Il revient sur les lieux de l’accident, alors qu’un gendarme tente de retirer les clés du véhicule l’homme repart en traînant le militaire qui est blessé. Le chauffard se présente le lendemain à la brigade. En état de réci-dive et jugé en comparution immédiate il écope de 12 mois de prison dont 8 avec sursis et mise à l’épreuve de 24 mois. 8 mai, Cat d’Agde (34) intervenant sur le saccage d’une boîte de nuit par une trentaine d’individus, un policier a été blessé avec un tesson de bouteille. Une voiture a été endom-magée. 12 mai, Bobigny (93) deux braqueurs de 22 ans, ont été poursuivi sur une vingtaine de kilo-mètres par les policiers après une tentative sur un commerce. Ils ont été interpellés non sans avoir essayé de percuter un policier. 12 mai, Tours (37) trois policiers sont intervenus pour arracher des flammes une personne âgée alors qu’un violent incendie s’était déclaré dans son appartement. 13 mai, Pierrevillers (57) un policier de la BAC a été grièvement blessé à la suite d’une poursuite. C’est un accident survenu entre deux véhicules de police impliqués dans la poursuite qui est à l’origine des blessures du fonctionnaire qui a du être désincarcéré. Le fuyard a réussi à s’échapper. 14 mai, Lamentin (972) deux individus ont tenté un car-jacking en menaçant un automobi-liste avec une arme de poing. Ils n’ont pu prendre la fuite grâce au dispositif antivol. Pre-nant la fuite avec un autre véhicule, poursuivis par les policiers ils échouent dans une im-passe et foncent délibérément sur leurs poursuivants dont un fait usage de son arme cre-vant un pneu. 15 mai, Grande-Anse (Martinique) trois gendarmes ont porté secours à une famille em-portée par une forte vague. Les quatre adultes et trois enfants ont pu être ramenés sur la plage par les trois gendarmes. On déplore la fracture d’un poignet pour une fillette de 7 ans et une plaie importante à un genou pour l’un des gendarmes. 16 mai, Grigny (91) une patrouille a été surprise par une vingtaine de jeunes masqués et ont subi un caillassage en règle et des jets de cocktail Molotov. Ils ont du se réfugier dans une caserne de pompiers et c’est un escadron de gendarmes de passage qui a prêté main-forte d’initiative. Le dimanche suivant c’est une trentaine de jeunes de Grigny qui se sont attaqué à un véhicule de patrouille. Le dimanche une vingtaine de jeunes s’en sont pris à une patrouille à Montgeron pour s’opposer à une arrestation. Cette énumération n’est malheureusement pas exhaustive car de nombreux cas de violen-ces et d’agressions sur les membres des forces de l’ordre échappent à nos recherches dans la presse. Merci à notre partenaire police réalités qui fait un travail remarquable pour re-censer toutes ces agressions ou accidents. http://policeetrealites.wordpress.com/

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52 – Bonjour Vendôme, bonjour le Loir-et-Cher.

Bien que préparé longtemps à l’avance le déménagement du Loiret vers le Loir-et-Cher se passe plutôt mal. La belle mère de Padchance est décédée et les obsèques sont prévues le jour du chargement des meubles, arrêté de longue date. Le major se retrouve seul pour diriger l’em-barquement du mobilier puis pour nettoyer l’ap-partement bien aidé par des épouses de gendar-mes de son Psig. Le temps tourne à la tempête et les 125 kms qui le séparent de Vendôme sont par-ticulièrement pénible à parcourir. Les clés de l’appartement récupérées il se rend à Tours pour passer la nuit chez sa fille et revenir le lendemain matin à Vendôme accueillir les déménageurs. Inutile de préciser que le reste de la famille qui a parcouru 500 km dans la tempête est épuisé éga-lement, vraiment pas de chance. Pour la suite, l’emménagement se passe plu-tôt bien puisque l’appartement F5 est situé en rez-de-chaussée avec de nombreuses dépendan-ces. C’est très vétuste et pour améliorer le cadre et rafraîchir quelques pièces il suffira d’un peu de peinture et de papier. Inutile de trop en faire puisque la construction d’une caserne neuve doit débuter rapidement. S’agissant d’une ancienne caserne de cava-lerie les occupants bénéficient de très grands es-paces bordés de part et d’autre par le Loir. Les bâtiments, anciennes écuries ou manèges, sont tellement nombreux qu’ils ont même servi à stoc-ker du matériel de mobilisation ou recevoir des

véhicules neufs en attente de livraison. Les ama-teurs de jardinage mais surtout les enfants peu-vent profiter de ces grands espaces comptant de nombreuses constructions en partie vouées à la démolition. La ville abrite 17 000 habitants, elle est bai-gnée par de nombreux bras du Loir et on pour-rait évoquer une « Venise du Loir et Cher » sans exagération. La propreté et le fleurissement en font une très belle agglomération. Bien équipée avec de nombreux commerces elle se trouve à une quarantaine de minutes de Paris par le TGV, à une trentaine de kilomètres de Blois ou passe l’autoroute A 10. Elle est traversée par la natio-nale 10. La ville de Vendôme est dotée d’un commis-sariat de police ce qui surprend un peu Pad-chance qui a connu des villes de grandeur identi-que qui n’en ont pas : Chinon, Loches, Amboise, Gien, Chateaudun et bien d’autres. Les relations police gendarmerie sont excellentes et il n’y a au-cune raison que ça change. La compagnie compte dix brigades (huit aujourd’hui), un Psig et une brigade de recher-ches pour un effectif d’une centaine de militaires (84 aujourd’hui). Elle est limitrophe de la Sarthe, de l’Eure-et-Loire, du Loiret, et de l’Indre et Loire. La topographie est assez variée allant des collines du Perche aux plaines de Beauce. Parmi les gradés de la compagnie Pad-

chance retrouve des camarades qu’il a croisés dans ses diverses affectations, plutôt que leur demander un vouvoie-ment qui passerait mal il décide de tu-toyer tous les gradés ce qui ne pose aucun problème. La première entrevue officielle avec le capitaine se passe sans encom-bre. Il fonctionne « à l’exemplarité » lui et son adjoint doivent être irrépro-chable, ils sont sur la même longueur d’onde. La suite démontrera qu’il « vit sa compagnie » et qu’il soit de perma-nence ou non il veut savoir tout ce qu’il s’y passe.

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Padchance trouve que c’est un peu trop à son goût et il n’est pas disposé à faire cadeau de ses repos ou congés l’ayant assez fait en BR sans que personne n’en tienne compte. Une cote mal taillée finira par être adoptée. Lorsqu’il est de permanence le wee-kend Padchance est aussi en position de repos à domicile. Il va lire le courrier et répond aux sollicitations téléphoniques mais s’il est appelé à se déplacer sur un événement il récupère sa journée. Dans ses rôles il a bien évidement le commandement de la compagnie en l’absence de l’officier. Il est également chargé de corriger les écrits de service, procédures cahiers et bulletins. Comme il a horreur du rouge, il corrige au crayon de papier et insère de fines bandelettes adhésives pour signaler les pages où il y a des fautes à corriger. Ce n’est qu’au retour de ces documents que les commandants de brigades peuvent envoyer les procédures à leurs destina-taires. Il arrive que des pièces de procédures soient mal rédigées, il demande à ce qu’elles soient refaites mais il prend le temps de faire un brouillon pour que le rédacteur comprenne ce qui ne va pas et si ce n’est pas suffisant les gen-darmes savent que la porte de son bureau est toujours ouverte. Ces corrections permettent de relever des fautes erreurs ou coquilles qui, une fois commentées sont diffusées sous le titre du « bêtisier du major ». De nombreux abonnés dont des magistrats en sont friands (repris au-jourd’hui dans les perles gendarmiques). Les réunions de commandants de brigades sont l’occasion de commenter les directives ou de faire le point sur les affaires en cours. D’autres réunions d’instruction mensuelles se tiennent au chef lieu de la compagnie. Dans les deux cas la parole est libre et, dans le cadre de la concerta-tion les présidents des sous-officiers gradés ou gendarmes (aujourd’hui PPM) peuvent s’entrete-nir à part et faire remonter les doléances. Padchance se voit aussi chargé de supervi-ser le comité des fêtes pour s’assurer que toutes les manifestations de cohésion, sont bien organi-sées conformément aux règles militaires. Le groupe de commandement de la compa-gnie se compose du capitaine, de son major ad-joint, d’un chef secrétaire, d’un gendarme radio, d’un secrétaire et d’un chauffeur qui a en plus la gestion d’une partie des matériels.

Padchance a déjà eu à souffrir de certains membres des groupes de commandement compa-gnie qui sont convaincus d’être indispensables, se prennent pour le commandant de compagnie en personne et se permettent des attitudes de petits chefs discourtois et autoritaires vis-à-vis des per-sonnels des brigades. Heureusement tous ne sont pas comme ça et pour les autres ils ne manque-ront pas d’être recadrés à chaque fois que l’occa-sion se présentera. Au niveau véhicules le commandant de compagnie a une berline et l’adjoint un break, très souvent mis à disposition d’une unité qui en a besoin provisoirement. Padchance découvre qu’il est l’heureux titulaire d’une 505 « sur kilo-métrée » qui vient d’un peloton d’autoroute avec les sérigraphies genre véhicule de chantier. Padchance échange ce véhicule, même es-soufflé par l’âge, avec la Renault 4 de la BR moins spacieuse et moins rapide. Lors d’une ins-pection automobiles le major adjoint piquera une colère dont il a le secret en apprenant que le beau break tout neuf a été retiré de Vendôme car le chauffeur l’avais présenté à la précédente inspec-tion dans un état de propreté douteux. Inutile de préciser que le responsable du service matériel de la région a été sérieusement recadré pour son esprit de justice qui consiste à priver un gradé d’un véhicule à cause d’un dé-faut d’entretien commis par un gendarme à l’é-poque ou le gradé en question n’était pas encore affecté. Espérons que ce genre de responsable a dis-paru ou au moins que sa race est en voie d’ex-tinction.

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