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N°788 - FéVRIER2013 - WWW.FFBB.COM LA GéNéRATION 88-89 AU POUVOIR L'ORGANISATION FéDéRALE 2013-2016 LE CHALLENGE BENJAMINS EN NBA éLODIE GODIN éPANOUIE EN ITALIE

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Elodie Godin Philippe Manassero

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N°788 - février2013 - WWW.FFBB.COM

La génération 88-89au pouvoir

L'organisationfédéraLe 2013-2016

Le ChaLLengeBenjamins en nBa

éLodiegodinépanouie en iTaLie

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10 BAsKeTBALLMaGaZine 11février2013

"je ne serai Pas à L’euro"

À 27 ans et déjà 118 sélections en Équipe de France, Élodie Godin a décidé de faire une pause dans sa carrière internationale. Championne d’Europe 2009, vice-championne olympique 2012, l’intérieure de Schio, en Italie, évoque sa fatigue mentale et physique après des années à imposer son basket tout en dureté dans les raquettes du Continent. Elle parle également de son départ de France il y a six ans, des doutes qui l’ont assailli à Prague ou encore son passage épanouissant à Tarente. Passionnant.

Propos recueillis par Audrey Canlet

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"je ne serai Pas à L’euro"

À 27 ans et déjà 118 sélections en Équipe de France, Élodie Godin a décidé de faire une pause dans sa carrière internationale. Championne d’Europe 2009, vice-championne olympique 2012, l’intérieure de Schio, en Italie, évoque sa fatigue mentale et physique après des années à imposer son basket tout en dureté dans les raquettes du Continent. Elle parle également de son départ de France il y a six ans, des doutes qui l’ont assailli à Prague ou encore son passage épanouissant à Tarente. Passionnant.

Propos recueillis par Audrey Canlet

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12 BAsKeTBALLMaGaZine 13février2013

Près de six mois après votre mé-

daille d’argent, que reste-t-il de

votre aventure olympique ?

Contrairement aux autres joueuses qui sont

en France et qui ont eu pas mal d’événe-

ments, notamment la première journée de

championnat, je pense que le fait d’être

repartie rapidement à l’étranger a un peu

écourté l’euphorie post Jo. Je ne vais pas

dire que cela a vite été oublié mais en italie

on n’en parle pas et c’est normal car ce n’est

pas le pays concerné. J’ai suivi ce qui s’est

passé par internet mais c’est vrai que par

rapport aux autres filles j’ai été un peu en

retrait de toutes les sollicitations parce que

malheureusement je ne suis pas sur place.

Quel était votre état d’esprit au moment de rejoindre la sélection en mai dernier ?

Le même que tous les ans. Je suis toujours

l’une des dernières sélectionnées pour

l’équipe de France. Mon état d’esprit était

simple : gagner ma place en montrant à

pierre vincent que je pouvais faire partie de

ce groupe.

malgré toutes les qualités que l’on vous connaît, votre place aux Jeux n’était pas garantie. Avez-vous eu peur d’être écar-tée ?

J’ai eu peur d’autant plus que j’ai eu des

petits problèmes physiques notamment au

dos durant la préparation. À ce moment-là,

avant même le Tournoi de Qualification, je

me suis dis que c’était foutu, que je ne vivrai

pas cette expérience. Heureusement, j’ai eu

la chance de voir de bons spécialistes qui

m’ont remis sur pied relativement vite. J’ai

donc pu montrer au coach ce qu’il attendait

de moi, c'est-à-dire d’être prête à un mo-

ment du match précis, de pouvoir donner

mon maximum. J’ai eu chaud, ça c’est clair

et j’ai stressé jusqu’à l’annonce de la sélec-

tion. J’ai vraiment eu peur de ne pas faire

partie de l’aventure.

Cela vous a-t-il permis de vivre votre aventure à fond sans vous soucier du temps de jeu ?

après le tournoi préolympique, c’était nor-

malement ce groupe-là qui devait partir aux

Jeux, même si on n’est jamais sur de rien.

une fois que tu en fais partie, tu donnes ce

que l’on attend de toi. C’est vrai que la pres-

sion s’en va à partir du moment où le sélec-

tionneur annonce le groupe. et là, tu vis ton

aventure à fond.

vous êtes une habituée des sélections na-tionales. Depuis les équipes jeunes, vous avez multiplié les campagnes, parfois plu-sieurs dans un même été. Comment ar-rive-t-on à enchaîner les compétitions ?

Cette année a été un peu plus difficile car

on n’a pas pu couper avec le basket. La pré-

paration a été très longue du fait de notre

passage par le TQo. Habituellement on a

quand même un petit break entre le cham-

pionnat et les campagnes équipe de France.

J’ai fais pas mal de sélections mais j’arrivais

toujours à avoir un moment pour moi plus

ou moins long.

vous avez remporté plusieurs titres avec les Bleues mais cela n’a pas toujours été un long fleuve tranquille. Pendant une pé-riode, vous avez enchaîné les blessures ou n’avez pas été retenue en sélection. Comment l’avez-vous vécu ?

La période qui a été la plus difficile a été

mon passage à prague (2007-08), ma pre-

mière expérience à l’étranger et effecti-

vement cela s’est ressenti en équipe de

France. Je me suis présentée en sélection

avec une mentalité autre, un gros manque

de confiance en moi après avoir passé une

année sans jouer. Cela a forcément eu un

impact sur mon basket à ce moment là.

après au niveau des blessures, c’est vrai

que j’ai enchaîné pas mal de problèmes de

dos dans ma carrière mais j’ai su travailler

dessus. Finalement, je n’ai pas manqué

beaucoup de matches.

est-ce ces années à être présente sur tous les fronts qui vous ont fragilisé (ndlr : depuis 1999 avec les cadettes, pre-mière sélection chez les A en août 2003, à 18 ans) ?

De toute manière, mon jeu est assez phy-

sique, je ne joue que là-dessus. oui, mon

corps en prend un coup, ça c’est sur. en

plus de manière générale, avec ou sans dou-

leur, j’essaie toujours de terminer le match.

C’est certain que je ne jouerai pas jusqu’à

35 ans parce que mon corps me dira stop

bien avant. il m’a déjà prévenu un peu l’été

dernier en me montrant que d’enchaîner au-

tant n’était pas bon pour moi. C’est sur que

tout cela me fragilise d’autant plus avec le

style de jeu que je propose. Je n’ai pas la

technique d’une Sandrine Gruda ou d’autres

joueuses intérieures mais je joue sur le phy-

sique, je me bats sur tous les ballons en dé-

fense et mon corps en ressent les séquelles.

Mais pour l’instant je tiens encore debout.

vous avez connu quelques années de ga-lère, des changements de clubs pas tou-jours bien vécus avant de vous épanouir totalement en italie…

J’ai passé trois années exceptionnelles à

Bourges notamment avec pierre vincent.

"je regrette mon année à Prague ParCe que je L’ai vraiment maL véCue, je n’étais Pas Bien et à La Limite d’arrêter Le Basket. mais grâCe à Cette aventure, j’ai trouvé tarente"

iNTerview >

ste

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La dernière année on décroche le titre, on

a de nouveaux projets. puis je suis partie à

valenciennes. Je l’ai vécu comme une année

moyenne, j’avais perdu du temps de jeu. Mais

le moment le plus difficile dans ma carrière

reste prague.

A ce propos, Pierre vincent évoquait des choix financiers qui avaient motivé votre départ notamment de Bourges…

Quand on est jeune on fait des erreurs. Je

suis partie de Bourges pour valenciennes

car on me proposait un contrat bien plus

intéressant. il se trouve qu’après cette an-

née, j’ai eu une grosse offre de prague et

que valenciennes, on ne savait pas trop où

cela en était. ils ont finalement coulé et j’ai

décidé de vivre ma première expérience à Bell

en

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12 BAsKeTBALLMaGaZine 13février2013

Près de six mois après votre mé-

daille d’argent, que reste-t-il de

votre aventure olympique ?

Contrairement aux autres joueuses qui sont

en France et qui ont eu pas mal d’événe-

ments, notamment la première journée de

championnat, je pense que le fait d’être

repartie rapidement à l’étranger a un peu

écourté l’euphorie post Jo. Je ne vais pas

dire que cela a vite été oublié mais en italie

on n’en parle pas et c’est normal car ce n’est

pas le pays concerné. J’ai suivi ce qui s’est

passé par internet mais c’est vrai que par

rapport aux autres filles j’ai été un peu en

retrait de toutes les sollicitations parce que

malheureusement je ne suis pas sur place.

Quel était votre état d’esprit au moment de rejoindre la sélection en mai dernier ?

Le même que tous les ans. Je suis toujours

l’une des dernières sélectionnées pour

l’équipe de France. Mon état d’esprit était

simple : gagner ma place en montrant à

pierre vincent que je pouvais faire partie de

ce groupe.

malgré toutes les qualités que l’on vous connaît, votre place aux Jeux n’était pas garantie. Avez-vous eu peur d’être écar-tée ?

J’ai eu peur d’autant plus que j’ai eu des

petits problèmes physiques notamment au

dos durant la préparation. À ce moment-là,

avant même le Tournoi de Qualification, je

me suis dis que c’était foutu, que je ne vivrai

pas cette expérience. Heureusement, j’ai eu

la chance de voir de bons spécialistes qui

m’ont remis sur pied relativement vite. J’ai

donc pu montrer au coach ce qu’il attendait

de moi, c'est-à-dire d’être prête à un mo-

ment du match précis, de pouvoir donner

mon maximum. J’ai eu chaud, ça c’est clair

et j’ai stressé jusqu’à l’annonce de la sélec-

tion. J’ai vraiment eu peur de ne pas faire

partie de l’aventure.

Cela vous a-t-il permis de vivre votre aventure à fond sans vous soucier du temps de jeu ?

après le tournoi préolympique, c’était nor-

malement ce groupe-là qui devait partir aux

Jeux, même si on n’est jamais sur de rien.

une fois que tu en fais partie, tu donnes ce

que l’on attend de toi. C’est vrai que la pres-

sion s’en va à partir du moment où le sélec-

tionneur annonce le groupe. et là, tu vis ton

aventure à fond.

vous êtes une habituée des sélections na-tionales. Depuis les équipes jeunes, vous avez multiplié les campagnes, parfois plu-sieurs dans un même été. Comment ar-rive-t-on à enchaîner les compétitions ?

Cette année a été un peu plus difficile car

on n’a pas pu couper avec le basket. La pré-

paration a été très longue du fait de notre

passage par le TQo. Habituellement on a

quand même un petit break entre le cham-

pionnat et les campagnes équipe de France.

J’ai fais pas mal de sélections mais j’arrivais

toujours à avoir un moment pour moi plus

ou moins long.

vous avez remporté plusieurs titres avec les Bleues mais cela n’a pas toujours été un long fleuve tranquille. Pendant une pé-riode, vous avez enchaîné les blessures ou n’avez pas été retenue en sélection. Comment l’avez-vous vécu ?

La période qui a été la plus difficile a été

mon passage à prague (2007-08), ma pre-

mière expérience à l’étranger et effecti-

vement cela s’est ressenti en équipe de

France. Je me suis présentée en sélection

avec une mentalité autre, un gros manque

de confiance en moi après avoir passé une

année sans jouer. Cela a forcément eu un

impact sur mon basket à ce moment là.

après au niveau des blessures, c’est vrai

que j’ai enchaîné pas mal de problèmes de

dos dans ma carrière mais j’ai su travailler

dessus. Finalement, je n’ai pas manqué

beaucoup de matches.

est-ce ces années à être présente sur tous les fronts qui vous ont fragilisé (ndlr : depuis 1999 avec les cadettes, pre-mière sélection chez les A en août 2003, à 18 ans) ?

De toute manière, mon jeu est assez phy-

sique, je ne joue que là-dessus. oui, mon

corps en prend un coup, ça c’est sur. en

plus de manière générale, avec ou sans dou-

leur, j’essaie toujours de terminer le match.

C’est certain que je ne jouerai pas jusqu’à

35 ans parce que mon corps me dira stop

bien avant. il m’a déjà prévenu un peu l’été

dernier en me montrant que d’enchaîner au-

tant n’était pas bon pour moi. C’est sur que

tout cela me fragilise d’autant plus avec le

style de jeu que je propose. Je n’ai pas la

technique d’une Sandrine Gruda ou d’autres

joueuses intérieures mais je joue sur le phy-

sique, je me bats sur tous les ballons en dé-

fense et mon corps en ressent les séquelles.

Mais pour l’instant je tiens encore debout.

vous avez connu quelques années de ga-lère, des changements de clubs pas tou-jours bien vécus avant de vous épanouir totalement en italie…

J’ai passé trois années exceptionnelles à

Bourges notamment avec pierre vincent.

"je regrette mon année à Prague ParCe que je L’ai vraiment maL véCue, je n’étais Pas Bien et à La Limite d’arrêter Le Basket. mais grâCe à Cette aventure, j’ai trouvé tarente"

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La dernière année on décroche le titre, on

a de nouveaux projets. puis je suis partie à

valenciennes. Je l’ai vécu comme une année

moyenne, j’avais perdu du temps de jeu. Mais

le moment le plus difficile dans ma carrière

reste prague.

A ce propos, Pierre vincent évoquait des choix financiers qui avaient motivé votre départ notamment de Bourges…

Quand on est jeune on fait des erreurs. Je

suis partie de Bourges pour valenciennes

car on me proposait un contrat bien plus

intéressant. il se trouve qu’après cette an-

née, j’ai eu une grosse offre de prague et

que valenciennes, on ne savait pas trop où

cela en était. ils ont finalement coulé et j’ai

décidé de vivre ma première expérience à Bell

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"de mon Côté, j’avais déjà dis non à Pas maL d’offres Pour rester à tarente. j’étais ComPLètement effondrée Car je vouLais vraiment rester Là-Bas. "

l’étranger. J’ai malheureusement vite com-

pris que la situation de prague n’était pas

une situation pour moi. J’avais signé pour

deux ans mais j’ai décidé de couper mon

contrat en accord avec le club. oui j’étais

dans une situation financière très bonne

mais cela ne me servait à rien d’avoir de

l’argent et de ne pas jouer, ne pas évoluer ni

faire évoluer mon basket.

est-ce que aujourd’hui vous regrettez votre choix ?

oui et non. Je regrette mon année à prague

parce que je l’ai vraiment mal vécue, je

n’étais pas bien et à la limite d’arrêter le

basket. Mais grâce à cette aventure, j’ai

trouvé Tarente et peut être que sans mon

passage à prague je ne me serais jamais

retrouvée en italie. rien que pour cela je

ne peux pas regretter parce que je me sens

tellement bien en italie que cette année de

galère je la referais juste pour pouvoir vivre

ce que je vis à l’heure actuelle.

vous avez gagné de nombreux titres avec Tarente qui a relancé votre carrière inter-nationale. Pour quelles raisons avez-vous dû quitter le club cet été ?

après trois saisons à Tarente, mon objectif

était vraiment de poursuivre avec eux. Je

m’y sentais super bien, j’avais la confiance

du coach et pour moi c’était devenu ma deu-

xième famille. Cela a été mon coup de cœur

au niveau du basket et l’endroit où je me suis

sentie le mieux. en fin de saison, le club a

eu de gros problèmes financiers. en italie ce

n’est pas comme en France où les clubs ont

pleins de petits sponsors. ici c’est le président

qui apporte l’argent et le jour où il ne l’est

plus, il n’y a plus de club. en fin de saison, il

ne savait pas s’il allait repartir ou non. Moi

de mon côté, j’avais déjà dis non à pas mal

d’offres pour rester à Tarente. J’étais complè-

tement effondrée car je voulais vraiment res-

ter là-bas. J’étais même prête à faire un effort

financier et baisser mon salaire. Le problème

c’est qu’ils n’avaient rien à me proposer de

concret, ni de contrat. J’ai beaucoup attendu

et en fin de saison on sait que c’est une situa-

tion délicate pour une joueuse. J’ai repoussé

l’échéance jusqu’au bout mais à un moment

je n’avais plus le choix. Schio faisait le for-

cing depuis quelques années. Le président

de Tarente m’a demandé d’attendre encore

quelques mois mais je ne pouvais pas prendre

le risque. Cela a été très difficile d’autant que

j’étais en préparation et qu’il fallait gérer

d’être dans l’équipe tout en assurant ma fu-

ture saison. J’étais souvent en contact avec

les deux clubs et c’était important pour moi

de pouvoir partir avec l’équipe de France plus

sereine et éviter ce stress. au final la décision

a été difficile à prendre, j’ai beaucoup pleuré.

Comment s’est passée la transition entre Tarente où vous avez passé trois ans et schio ?

"j’esPère un titre euroPéen Pour La franCe. Pour ma Part, je n’y serai Pas. j’ai ParLé aveC Pierre vinCent aPrès Les jeux oLymPiques et j’ai Besoin de faire une Pause ParCe que mentaLement et Physiquement je suis fatiguée."

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ran

ço

is m

oll

iere

vous avez la réputation d’une joueuse de l’ombre, d’une guerrière, est-ce un rôle qui vous plaît ?

Bien sûr, c’est mon type de jeu. Si je voulais

marquer 20 points par match, je prendrais

la balle et tirerais comme le font très bien

certaine. Mon style de jeu me plait. Les gens

disent souvent "élodie Godin elle a des sta-

tistiques pas terribles" mais après, ceux qui

connaissent le basket savent très bien que

je fais mon boulot. C’est sur que je ne suis

pas une scoreuse mais au-delà de ça je suis

forte en défense et je prends des rebonds

importants. C’est un rôle que j’ai endossé

très jeune et qui me convient tout à fait.

vous n’avez pas le même statut à schio qu’en équipe de france. Comment vous adaptez-vous ?

Cela n’a pas été trop difficile parce que Schio

a aussi récupéré une joueuse qui jouait avec

moi à Tarente, Giorgia Sottana. il y a aussi

Kathy Wambé qui faisait son retour en italie.

Du coup, quand tu arrives dans un club et

que dans l’effectif il y a deux filles avec qui

tu as déjà joué cela facilite les choses. ils

m’ont tout de suite intégré dans le groupe.

Forcément au début, cela fait bizarre, parce

qu’il y a toujours eu de la rivalité et de la

concurrence entre Tarente et Schio. Mais

finalement tout se passe bien.

Quelles sont les ambitions du club en euroligue ?

ils aimeraient bien refaire le Final eight

comme l’année dernière. pour l’instant on

est première ex aequo, on est en bonne

position mais on sait très bien qu’en

euroligue ce n’est pas facile parce qu’il y

a des gros clubs devant nous. Moi je ne l’ai

jamais vécu, c’est quelque chose qui me

manque dans mon palmarès donc c’est une

motivation personnelle aussi.

votre coach vous a fait venir pour vos qua-lités défensives et votre sens du rebond. Êtes-vous cantonnée à ce rôle défensif ?

au cours des dernières années j’ai progres-

sé sur mon tir à mi-distance, donc là il me

demande de jouer un peu plus pour moi.

Moi c’est vrai que je regarde avant tout la

dernière passe plutôt que le tir mais il me

force un peu plus à shooter, me pousse of-

fensivement parce qu’il voit que j’en suis

capable. Mais sincèrement ce n’est pas mon

rôle. Je préfère faire une bonne passe déci-

sive que marquer des points.

ah non je n’ai pas du tout le même rôle

(rires). ici je joue entre 30 et 35 minutes

par match, je me fais plaisir. Je sais que,

contrairement à l’équipe de France, si je

fais une erreur je reste sur le terrain, ce

qui est logique parce qu’en sélection il y

a du monde derrière. ici on est seulement

trois intérieures. Je joue plus relâchée et

je m’amuse vraiment.

Quelle approche avez-vous du Cham-pionnat d’europe 2013 pour lequel la france est donnée favorite ?

J’espère un titre européen pour la France.

pour ma part, je n’y serai pas. J’ai par-

lé avec pierre vincent après les Jeux

olympiques et j’ai besoin de faire une

pause parce que mentalement et physique-

ment je suis fatiguée. J’ai besoin de retrou-

ver mes proches d’autant que le reste de

l’année je suis à l’étranger et que je ne les

vois pas souvent. J’ai besoin d’être près

d’eux pour diverses raisons et j’ai donc

décidé de faire un break. Je ne sais pas

pour combien de temps. et puis de toute

façon, la liste est assez large en équipe

de France. J’ai parlé avec Marielle amant

parce qu’on était en balance sur la dernière

compétition et je lui ai dis "écoute moi je

fais des Jo et après la place sera libre

parce que j’ai besoin de souffler." Mais je

serai derrière les Bleues. J’ai vraiment en-

vie qu’elles fassent un bon résultat parce

que c’est un bon groupe, elles ont fait rêver

la France et elles le méritent.

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"de mon Côté, j’avais déjà dis non à Pas maL d’offres Pour rester à tarente. j’étais ComPLètement effondrée Car je vouLais vraiment rester Là-Bas. "

l’étranger. J’ai malheureusement vite com-

pris que la situation de prague n’était pas

une situation pour moi. J’avais signé pour

deux ans mais j’ai décidé de couper mon

contrat en accord avec le club. oui j’étais

dans une situation financière très bonne

mais cela ne me servait à rien d’avoir de

l’argent et de ne pas jouer, ne pas évoluer ni

faire évoluer mon basket.

est-ce que aujourd’hui vous regrettez votre choix ?

oui et non. Je regrette mon année à prague

parce que je l’ai vraiment mal vécue, je

n’étais pas bien et à la limite d’arrêter le

basket. Mais grâce à cette aventure, j’ai

trouvé Tarente et peut être que sans mon

passage à prague je ne me serais jamais

retrouvée en italie. rien que pour cela je

ne peux pas regretter parce que je me sens

tellement bien en italie que cette année de

galère je la referais juste pour pouvoir vivre

ce que je vis à l’heure actuelle.

vous avez gagné de nombreux titres avec Tarente qui a relancé votre carrière inter-nationale. Pour quelles raisons avez-vous dû quitter le club cet été ?

après trois saisons à Tarente, mon objectif

était vraiment de poursuivre avec eux. Je

m’y sentais super bien, j’avais la confiance

du coach et pour moi c’était devenu ma deu-

xième famille. Cela a été mon coup de cœur

au niveau du basket et l’endroit où je me suis

sentie le mieux. en fin de saison, le club a

eu de gros problèmes financiers. en italie ce

n’est pas comme en France où les clubs ont

pleins de petits sponsors. ici c’est le président

qui apporte l’argent et le jour où il ne l’est

plus, il n’y a plus de club. en fin de saison, il

ne savait pas s’il allait repartir ou non. Moi

de mon côté, j’avais déjà dis non à pas mal

d’offres pour rester à Tarente. J’étais complè-

tement effondrée car je voulais vraiment res-

ter là-bas. J’étais même prête à faire un effort

financier et baisser mon salaire. Le problème

c’est qu’ils n’avaient rien à me proposer de

concret, ni de contrat. J’ai beaucoup attendu

et en fin de saison on sait que c’est une situa-

tion délicate pour une joueuse. J’ai repoussé

l’échéance jusqu’au bout mais à un moment

je n’avais plus le choix. Schio faisait le for-

cing depuis quelques années. Le président

de Tarente m’a demandé d’attendre encore

quelques mois mais je ne pouvais pas prendre

le risque. Cela a été très difficile d’autant que

j’étais en préparation et qu’il fallait gérer

d’être dans l’équipe tout en assurant ma fu-

ture saison. J’étais souvent en contact avec

les deux clubs et c’était important pour moi

de pouvoir partir avec l’équipe de France plus

sereine et éviter ce stress. au final la décision

a été difficile à prendre, j’ai beaucoup pleuré.

Comment s’est passée la transition entre Tarente où vous avez passé trois ans et schio ?

"j’esPère un titre euroPéen Pour La franCe. Pour ma Part, je n’y serai Pas. j’ai ParLé aveC Pierre vinCent aPrès Les jeux oLymPiques et j’ai Besoin de faire une Pause ParCe que mentaLement et Physiquement je suis fatiguée."

Bell

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vous avez la réputation d’une joueuse de l’ombre, d’une guerrière, est-ce un rôle qui vous plaît ?

Bien sûr, c’est mon type de jeu. Si je voulais

marquer 20 points par match, je prendrais

la balle et tirerais comme le font très bien

certaine. Mon style de jeu me plait. Les gens

disent souvent "élodie Godin elle a des sta-

tistiques pas terribles" mais après, ceux qui

connaissent le basket savent très bien que

je fais mon boulot. C’est sur que je ne suis

pas une scoreuse mais au-delà de ça je suis

forte en défense et je prends des rebonds

importants. C’est un rôle que j’ai endossé

très jeune et qui me convient tout à fait.

vous n’avez pas le même statut à schio qu’en équipe de france. Comment vous adaptez-vous ?

Cela n’a pas été trop difficile parce que Schio

a aussi récupéré une joueuse qui jouait avec

moi à Tarente, Giorgia Sottana. il y a aussi

Kathy Wambé qui faisait son retour en italie.

Du coup, quand tu arrives dans un club et

que dans l’effectif il y a deux filles avec qui

tu as déjà joué cela facilite les choses. ils

m’ont tout de suite intégré dans le groupe.

Forcément au début, cela fait bizarre, parce

qu’il y a toujours eu de la rivalité et de la

concurrence entre Tarente et Schio. Mais

finalement tout se passe bien.

Quelles sont les ambitions du club en euroligue ?

ils aimeraient bien refaire le Final eight

comme l’année dernière. pour l’instant on

est première ex aequo, on est en bonne

position mais on sait très bien qu’en

euroligue ce n’est pas facile parce qu’il y

a des gros clubs devant nous. Moi je ne l’ai

jamais vécu, c’est quelque chose qui me

manque dans mon palmarès donc c’est une

motivation personnelle aussi.

votre coach vous a fait venir pour vos qua-lités défensives et votre sens du rebond. Êtes-vous cantonnée à ce rôle défensif ?

au cours des dernières années j’ai progres-

sé sur mon tir à mi-distance, donc là il me

demande de jouer un peu plus pour moi.

Moi c’est vrai que je regarde avant tout la

dernière passe plutôt que le tir mais il me

force un peu plus à shooter, me pousse of-

fensivement parce qu’il voit que j’en suis

capable. Mais sincèrement ce n’est pas mon

rôle. Je préfère faire une bonne passe déci-

sive que marquer des points.

ah non je n’ai pas du tout le même rôle

(rires). ici je joue entre 30 et 35 minutes

par match, je me fais plaisir. Je sais que,

contrairement à l’équipe de France, si je

fais une erreur je reste sur le terrain, ce

qui est logique parce qu’en sélection il y

a du monde derrière. ici on est seulement

trois intérieures. Je joue plus relâchée et

je m’amuse vraiment.

Quelle approche avez-vous du Cham-pionnat d’europe 2013 pour lequel la france est donnée favorite ?

J’espère un titre européen pour la France.

pour ma part, je n’y serai pas. J’ai par-

lé avec pierre vincent après les Jeux

olympiques et j’ai besoin de faire une

pause parce que mentalement et physique-

ment je suis fatiguée. J’ai besoin de retrou-

ver mes proches d’autant que le reste de

l’année je suis à l’étranger et que je ne les

vois pas souvent. J’ai besoin d’être près

d’eux pour diverses raisons et j’ai donc

décidé de faire un break. Je ne sais pas

pour combien de temps. et puis de toute

façon, la liste est assez large en équipe

de France. J’ai parlé avec Marielle amant

parce qu’on était en balance sur la dernière

compétition et je lui ai dis "écoute moi je

fais des Jo et après la place sera libre

parce que j’ai besoin de souffler." Mais je

serai derrière les Bleues. J’ai vraiment en-

vie qu’elles fassent un bon résultat parce

que c’est un bon groupe, elles ont fait rêver

la France et elles le méritent.

Ph

oto

s B

ell

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48 BAsKeTBALLMaGaZine 49février2013

le 21 juillet 1992fLAsHBACK pHiLippe ManaSSero >

dieu existe, je L’ai arBitré

Ancien arbitre international, Philippe Manassero (57 ans) a eu l’immense honneur de siffler la Dream Team lors de son passage à Monaco en 1992. Aujourd’hui le lieutenant Manassero est Président de l’AS Sapeurs Pompiers de Nice, une équipe qui dispute la Coupe de France Basket Entreprise dont les prochains plateaux auront lieu au Havre et à Lyon les 9 et 10 mars prochains.

Propos recueillis par Julien Guérineau

"joueur je n’aurais jamais Pu Les Côtoyer mais L’arBitrage m’a Permis de Le faire. aLors, à forCe de travaiL, Pourquoi Pas eux ?"

"L’aS pompiers de nice existe de-puis très longtemps. J’y ai pris ma

première licence il y a 50 ans. La culture basket est donc très forte chez les pom-piers. nous avons relancé la section en 1992 alors que l’activité avait un peu pé-riclité. Depuis nous sommes toujours là, en fonction des générations qui arrivent et qui partent à la retraite. Dernièrement nous avons commencé à renouveler l’équipe. Le rajeunissement se poursuit aujourd’hui tout en gardant l’esprit des pompiers : se faire plaisir, le travail d’équipe, la cohésion. Même sorti du cadre professionnel, lorsqu’on porte un maillot des pompiers, nous avons des obligations. Dans le département des alpes-Maritimes il y a de plus en plus de pompiers professionnels ou de pompiers volontaires qui aiment le basket. on vient par exemple de me parler d’un pompier de Biot qui a un niveau nationale 3. Ça m’intéresse et je vais aller voir. ensuite nous avons accueilli deux ren-forts extérieurs qui jouent en n2 et n3 et qui ont 20 ans…L’équipe joue deux compétitions : la Coupe de France Basket entreprise et le championnat de France des sapeurs pom-piers que j’ai créée en 1996. il aura lieu

à Cherbourg cette année. La difficulté pour nous vient des contraintes profes-sionnelles des pompiers. avant de nous rendre à Chalon pour le premier plateau basket entreprise l’équipe ne s’était ja-mais entraînée ensemble. Sur place nous étions six joueurs, un coach et le vieux monsieur que je suis qui rentre si un mec se pète. Si nos deux meneurs, qui étaient absents, nous rejoignent avec ce grand de Biot, je me dis pourquoi pas faire un résultat, sachant que nous avons bien résisté contre la CuS Strasbourg qui a eu une réussite exceptionnelle (101-117).Cette photo avec Michael Jordan est dans mon bureau à la caserne. J’en ai une autre en compagnie de Tony parker et une dernière dédicacée avec Jordan, Magic Johnson, David robinson, mon épouse et moi. Quand les gars rentrent, ceux qui ne connaissent pas l’histoire, je vois leurs yeux aller de la photo à moi, de moi à la photo. et là, respect. Le contact est tout de suite différent, surtout quand ils viennent se faire tirer les oreilles. Jordan je l’avais déjà sifflé en 1990 lorsqu’il était venu en tournée à paris, au stade Géo andré. on avait frôlé l’émeute et avant d’arbitrer, j’ai fait le pompier. un mini plan rouge pour évacuer des

personnes évanouies. Cette anecdote sur la Dream Team, je ne sais plus com-bien de fois je l’ai racontée. 20 ans que je raconte la même histoire : Dieu existe, je l’ai arbitré. Quand Magic Johnson, sur un parking d’antibes deux ans après la Dream Team, me reconnaît et vient me faire la bise, il n’y a que le sport pour apporter ce type d’émotions. Je ne me lasserai jamais de raconter cette histoire même si intérieurement je me dis que j’ai fait d’autres choses dans ma vie. Mais quand je fais des colloques sur l’arbitrage pour intéresser les jeunes à la pratique, je leur demande qui est le meilleur joueur de tous les temps et qui est leur joueur français préféré. en général Jordan et parker sont les deux réponses. et là je leur montre mes photos avec eux. Soit on devient une star, soit on peut aborder une star. Joueur je n’aurais jamais pu les côtoyer mais l’arbitrage m’a permis de le faire. alors, à force de travail, pourquoi pas eux ?"

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dieu existe, je L’ai arBitré

Ancien arbitre international, Philippe Manassero (57 ans) a eu l’immense honneur de siffler la Dream Team lors de son passage à Monaco en 1992. Aujourd’hui le lieutenant Manassero est Président de l’AS Sapeurs Pompiers de Nice, une équipe qui dispute la Coupe de France Basket Entreprise dont les prochains plateaux auront lieu au Havre et à Lyon les 9 et 10 mars prochains.

Propos recueillis par Julien Guérineau

"joueur je n’aurais jamais Pu Les Côtoyer mais L’arBitrage m’a Permis de Le faire. aLors, à forCe de travaiL, Pourquoi Pas eux ?"

"L’aS pompiers de nice existe de-puis très longtemps. J’y ai pris ma

première licence il y a 50 ans. La culture basket est donc très forte chez les pom-piers. nous avons relancé la section en 1992 alors que l’activité avait un peu pé-riclité. Depuis nous sommes toujours là, en fonction des générations qui arrivent et qui partent à la retraite. Dernièrement nous avons commencé à renouveler l’équipe. Le rajeunissement se poursuit aujourd’hui tout en gardant l’esprit des pompiers : se faire plaisir, le travail d’équipe, la cohésion. Même sorti du cadre professionnel, lorsqu’on porte un maillot des pompiers, nous avons des obligations. Dans le département des alpes-Maritimes il y a de plus en plus de pompiers professionnels ou de pompiers volontaires qui aiment le basket. on vient par exemple de me parler d’un pompier de Biot qui a un niveau nationale 3. Ça m’intéresse et je vais aller voir. ensuite nous avons accueilli deux ren-forts extérieurs qui jouent en n2 et n3 et qui ont 20 ans…L’équipe joue deux compétitions : la Coupe de France Basket entreprise et le championnat de France des sapeurs pom-piers que j’ai créée en 1996. il aura lieu

à Cherbourg cette année. La difficulté pour nous vient des contraintes profes-sionnelles des pompiers. avant de nous rendre à Chalon pour le premier plateau basket entreprise l’équipe ne s’était ja-mais entraînée ensemble. Sur place nous étions six joueurs, un coach et le vieux monsieur que je suis qui rentre si un mec se pète. Si nos deux meneurs, qui étaient absents, nous rejoignent avec ce grand de Biot, je me dis pourquoi pas faire un résultat, sachant que nous avons bien résisté contre la CuS Strasbourg qui a eu une réussite exceptionnelle (101-117).Cette photo avec Michael Jordan est dans mon bureau à la caserne. J’en ai une autre en compagnie de Tony parker et une dernière dédicacée avec Jordan, Magic Johnson, David robinson, mon épouse et moi. Quand les gars rentrent, ceux qui ne connaissent pas l’histoire, je vois leurs yeux aller de la photo à moi, de moi à la photo. et là, respect. Le contact est tout de suite différent, surtout quand ils viennent se faire tirer les oreilles. Jordan je l’avais déjà sifflé en 1990 lorsqu’il était venu en tournée à paris, au stade Géo andré. on avait frôlé l’émeute et avant d’arbitrer, j’ai fait le pompier. un mini plan rouge pour évacuer des

personnes évanouies. Cette anecdote sur la Dream Team, je ne sais plus com-bien de fois je l’ai racontée. 20 ans que je raconte la même histoire : Dieu existe, je l’ai arbitré. Quand Magic Johnson, sur un parking d’antibes deux ans après la Dream Team, me reconnaît et vient me faire la bise, il n’y a que le sport pour apporter ce type d’émotions. Je ne me lasserai jamais de raconter cette histoire même si intérieurement je me dis que j’ai fait d’autres choses dans ma vie. Mais quand je fais des colloques sur l’arbitrage pour intéresser les jeunes à la pratique, je leur demande qui est le meilleur joueur de tous les temps et qui est leur joueur français préféré. en général Jordan et parker sont les deux réponses. et là je leur montre mes photos avec eux. Soit on devient une star, soit on peut aborder une star. Joueur je n’aurais jamais pu les côtoyer mais l’arbitrage m’a permis de le faire. alors, à force de travail, pourquoi pas eux ?"

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Pour suivre l’actualité des clubset des équipes de France,revivre les moments historiquesdu basket ou encore retrouverdes conseils techniqueset pratiques.

CAHiers De L’eNTrAîNeurLa DéFenSe - 1ère parTie

aPProChe défensive de L’équiPe de franCe féminine

4

4 55 55

Fig. 4

4

455 55

Fig. 5

4

4

55 55

Fig. 6

La position de D4 est à chaque fois en aide "positionnelle" sur la possible attaque en dribble de 5 mais il y a des différences importantes dans le confort de réception que 4 peut avoir ou non : sur la première situation 4 peut recevoir la balle facilement (et 5 peut faire une passe facile) et anticiper son action future (tir très certainement ou feinte de tir et départ à l’opposé), sur le second schéma on observe que la position de D4 oblige 4 à se déplacer pour recevoir la balle vers sa gauche ou vers le panier. Sur le dernier schéma on voit une position ouverte du défenseur D4 qui oppresse encore plus l’attaquant 5 tout en étant très présent sur la ligne de passe avec le bras gauche, la réponse de 4 est très souvent de couper dans le dos de son défenseur.

➔ 4. Construire les relations entre joueurs : les collaborations

afin de matérialiser ce thème nous en ferons un chapitre entier en prenant un exemple de forme de jeu que nous utilisons. nous montrerons les exigences que nous avons vis-à-vis des joueuses sur le plan défensif.

➔ 2. Pression sur porteur de balle

l rôle des bras, feinter avec les mains (conserver le porteur sous pression),

l prise de volume avec les bras,

l Chercher à surprendre, faire "douter" l’adversaire.

➔ 3. rechercher les "lignes de passes"… tout en étant capable d’aider :

l Être sur les lignes de passe,

l voir le ballon quelque soit la position,

l adapter son aide selon le besoin : si le porteur de balle n’est pas agressif : prendre la ligne de passe sans venir aider ou en faisant un "aider – reprendre" (feinter d’aider sur le pB puis reprendre la ligne de passe à l’aide de sa position et de ses bras),

l avoir une aide "active" :

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