Macadam octobre

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WWW.MACADAMJOURNAL.COM AIDER N’A JAMAIS ÉTÉ AUSSI AGRÉABLE À LIRE JEUX, BD, MOTS CROISÉS... BONUS LECTEUR GAGNEZ LE GUINNESS WORLD RECORDS 2013 VOIR PAGE 20 2E dont 1E pour le vendeur RUSSIE, CES VACANCES POLITIQUEMENT ACTIVES SUR LE CAFÉ ÇA POUSSE COMME DES CHAMPIGNONS AKHENATON JE VEUX QUE LES CHOSES AILLENT MIEUX » « NUMÉRO 101 - OCTOBRE 2012

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Akhenaton, macadam, presse

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WWW.MACADAMJOURNAL.COM

AIDER N’A JAMAIS ÉTÉ AUSSI AGRÉABLE À LIRE

JEUX, BD,MOTSCROISÉS...

BONUS

LECTEURGAGNEZ

LE GUINNESS WORLD

RECORDS 2013

VOIR PAGE 20

2Edont 1E pourle vendeur

RUSSIE, CES VACANCESPOLITIQUEMENTACTIVES

SUR LE CAFÉ ÇA POUSSE COMMEDES CHAMPIGNONS

AKHENATON

JE VEUX QUE LES CHOSESAILLENT MIEUX»

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DES VENDEURS COLPORTEURS DE PRESSELes vendeurs de Macadam ne tendent pas la main. Ils sont vendeurs colporteurs de presse(statut VDI), fiers de leur métier et de leur journal. Acheter « leur » Macadam dont ils participentau choix des sujets et des textes est la plus belle des récompenses et leur donne les moyens des’insérer socialement et économiquement.

COMMENT ÇA MARCHE ? Sur les 2 euros du prix de vente > 1 euro minimum, en fonction des villes et du coût

de transport, va directement au vendeur. Cela représente son bénéfice sur la vente du journal.

> 1 euro sert à la fabrication et à la diffusion du journal.

UNE ASSOCIATION SANS BUT LUCRATIFLa diffusion est assurée par l’association sans but lucratif Les Artisans du Macadam dont leconseil d’administration est composé à la fois de professionnels des médias et de personnesvendant ou ayant vendu le journal Macadam. L’association a recu l’agrement d’associationd’interet general. Les personnes offrant des dons a Macadam peuvent deduire 66 % des montantsdes dons de leurs impots. Renseignez-vous : 04 78 97 26 73.

UNE ÉQUIPE DE PROFESSIONNELSPonctuellement ou de façon régulière, ils prêtent leur plume et leur temps pour la réalisationde Macadam. Ils sont journalistes, dessinateurs, photographes, directeurs de création oumaquettistes. Ils rivalisent d’enthousiasme et de cœur pour cette belle aventure.

UN RÉSEAU INTERNATIONALMacadam est membre — et son unique représentant en France — de l’International Network ofStreet Papers (INSP), ou Réseau international des journaux de rue. Une reconnaissance pour saqualité rédactionnelle et son travail auprès de ses vendeurs. Le réseau, dont le siège est situéà Glasgow regroupe 110 journaux de rue, répartis dans 40 pays et sur 5 continents. Ces titres offrent des opportunités de travail à 200 000 personnes et publient 38 millions de journauxchaque année. Macadam a reçu le label "Année européenne de lutte contre l’exclusion sociale".

Vous voulez aider

une personne

en difficulté?

Proposez-lui de devenir

vendeur de Macadam.

Contact :

06 31 96 34 76

Macadam mensuel [édition octobre 2012][email protected] nationaleLes Artisans du Macadam, association loi 1901,reconnue d’intérêt généralPrésident : Gabriel Gaudillatsiège : 22 rue des Vinaigriers – 75010 ParisRenseignements : 01 40 38 25 20agencesParis : 22 rue des Vinaigriers – 75010 ParisAnne-Claire : 07 62 82 31 12Lyon : 10 bis rue Jangot – 69007 Lyon Bernard : 06 73 52 61 90Permanence du lundi au vendredi de 8h à 9h30. directeur de publication, rédacteur en chef François Fillonrédactrice en chef Caroline Charronrédaction Sophie Baqué, Christine Bergougnous, Marie-Pierre Charneau, Caroline Charron, Philippe François,Gabriel Gaudillat, Michel Hannequart, Margot Loizillon,Saïd Mahrane, Raymonde Prades, Thierry Quintry-Lamothe, Valérie Regembal, Mélanie Rembert, Danièle Rudel-Tessier, Catherine Selden, Anne-Marie Thomazeau, Bruno Usannaz-Joris, Éric Walravens révision Marie Dominique Bergouignanpartenariats Micheline [email protected] © Chanana Nadia et Buddah Krissillustrations Philippe Tastet, Le Cil Vertgraphisme beau fixe, manufacture d’imagessite web Véronique Guérinédition sarl Media Compagnieimpression Imprimerie Chirat,Saint-Just-la-PendueDépôt légal à parution /ISSN : 1954-166XCPPAP : 1209 I 89259Ils nous soutiennent : Fondation Carla Bruni-Sarkozy,Fondation Crédit Coopératif, Fondation Macif,Fondation Seb, France infos, Habitat et Humanisme,Secours catholique, Secours populaire...

L’ÉDITO

Leïla, Marcel, Olivier, Carole, Marco, Philippe, Bernard, Mickaël,

Christine... Ils sont trop nombreux pour tous les citer mais la liste est longue

des vendeuses et vendeurs Macadam qui ont poussé notre porte depuis cinq

ans. Ils sont arrivés plus ou moins cabossés par la vie et ses accidents, par-

fois dramatiques qui vous envoient par le fond. Mais tous avaient la farouche

envie de s’en sortir. Ils sont allés puiser au plus profond d’eux-mêmes pour remonter la pente

avec succès. Les premiers signes ne trompent pas : une attitude plus ouverte, un sourire,

une confiance qui s’installe... Pour les bénévoles de Macadam, c’est le signe que la greffe

a pris. Nos vendeurs, vous les connaissez et vous les reconnaissez à ce sourire, cette poli-

tesse, cette manière de vendre leur journal sans rien imposer. Ils font leur travail avec sérieux

et persévérance, par tous les temps. Un travail difficile qui est de plus en plus reconnu

puisque plusieurs de nos vendeurs se sont vu proposer des contrats de travail. Une vraie

réussite pour Macadam bien sûr, mais avant tout pour eux et leur courage. Bon vent aux

vendeurs qui nous quittent et bienvenue aux nouveaux, notre porte leur est toujours ouverte.

par Caroline Charron, rédactrice en chef / [email protected]

nouveau départ

Retrouvez toute l’actualité de Macadam sur

www.facebook.com/macadamjournal

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L ’ I N V I T ÉJo

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L’ÉCONOMISTE AMÉRICAIN, PRIX NOBEL D’ÉCONOMIE EN 2001,NOUS LIVRE SON ANALYSE SUR LA CRISE ET SUR LES MOYENSD’Y FAIRE FACE.

Youphil : Les banques refont des profits et les bonus augmen-tent, mais nous sommes toujours dans un marasme écono-mique. Pourquoi ?Joseph Stiglitz : C’est parce que le problème fondamentaln’était pas seulement un problème qui vient du secteur finan-cier. En 2007, l’économie avait une maladie qui a été masquée par la bulle immobilière qui a permis aux gens deconsommer au-delà de leurs moyens. Si on n’avait pas eu cettebulle, on aurait eu un déficit en demande agrégée et l’écono-mie aurait été faible. Revenir à un système bancaire réparénous laisse donc quand même avec les problèmes d’une économie faible. Renflouer les banques était nécessaire, maispas suffisant. Et c’est là que le gouvernement d’Obama et ceuxqui étaient proches du système bancaire se sont trompés. Lesbanques se sont très mal comportées et elles ont agravé lacrise. En passant beaucoup de temps à s’occuper des banques,on en a oublié les problèmes de fonds.

Quels sont ces problèmes de fond ?J.S. : Ceux qui ont causé la bulle. Il faut comprendre pourquoinous avons eu besoin de diminuer les taux d’intérêts à ce point.

C’est dû, entre autres, à la compétition avec les marchés émer-gents, la productivité croissante dans l’industrie qui se seraittraduite par plus de chômage, le système monétaire internatio-nal qui a amené les pays à épargner de plus en plus, les prixélevés de l’énergie qui transfèrent l’argent aux pays produc-teurs de pétrole. Voici certaines de ces causes auxquelles nousn’avons pas fait face.

Vous parlez souvent de fétichisme du déficit. Qu’est-ce donc ?J.S. : C’est cette idée que la plus importante chose que nousdevons faire est de se débarasser du déficit et que, si nous nefaisons que cela, l’économie sera saine. C’est évidemmentincorrect. En ce moment, diminuer le déficit affaiblira l’écono-mie. L’austérité n’est pas la solution ; cela aggravera nos problèmes. Vraiment, ce que nous devons faire est trouver com-ment remettre les Etats-Unis au travail. Or cela requerra plusde dépenses et une augmentation du déficit.

Quelles sont les solutions concrètes qu’il faudrait appliquermaintenant ?J.S. : Au niveau mondial, nous avons besoin d’une stratégie decroissance orientée. Ce qui implique de répondre à cette question : comment peut-on stimuler l’économie pour qu’ellecrée des emplois ? Le second problème de l’Europe est la réso-lution de la crise de l’euro. Comment soutient-on les pays quiont des difficultés en préservant l’euro ? Voilà pour le courtterme. Sur le moyen terme, il y a deux défis qui ne seront pasrésolus vite mais dont il faut se soucier: d’abord, les inégalitéscroissantes dans la plupart des pays et, ensuite, la réforme dusystème monétaire et de réserve international.

Qu’en est-il du problème de l’inégalité croissante ?J.S. : Sur le court terme, il faut renforcer la taxation progressive,les filets de sécurité et la protection sociale. Sur le long terme,le plus important est de s’assurer que tout le monde ait accès àl’éducation qu’il mérite. Penser aussi à la manière dont les poli-tiques industrielles peuvent augmenter la demande de maind’oeuvre au bas de l’échelle. Jusqu’à présent, le secteur privéa mis l’accent sur des innovations qui créent du chômage, aulieu d’innovations qui protègent notre environnement par exem-ple. Si on réquilibre ces innovations, notre économie sera plussaine. Une de mes inquiétudes est que les taux d’intérêts de plusen plus bas encouragent les entreprises à choisir des robots quiremplaceront la main d’œuvre. Nous sommes en fait en trainde créer les fondements d’une économie sans emploi.Anita Kirpalani / Youphil

L’AUSTÉRITÉNE MARCHERA PASPAR JOSEPH STIGLITZ

en partenariat avec www.youphil.com

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LE MONDE EST FOU

A C T U

La polygamie bientôt légalisée au Brésil ?Claudia Do Nascimento Domingues,

notaire, a juridiquement validé le premier

contrat de mariage entre trois personnes,

un homme et deux femmes.

Le document établi par la notaire stipule

qu’il s’agit d’« une union affective

et multiple ». « Ma fonction n’est pas

de juger si cette situation est correcte

ou pas. Ma fonction est de décrire

une situation qui existe. » Les trois

conjoints arguent qu’ils vivent ensemble

depuis longtemps et se partagent

les dépenses quotidiennes et les factures,

explique Le Progrès. Ils souhaitent

maintenant faire reconnaître leur union

devant les tribunaux et les autres

institutions brésiliennes. « Mais, comme

dans la majorité des pays, c’est à

la justice de décider », souligne la notaire.

Grâce à elle, le trio dispose désormais

d’« un document qui prouve qu’ils vivent

comme une famille, pour lutter pour leurs

droits, demander des assurances, etc.

C’est quelque chose de nouveau mais

je ne l’aurais pas fait si la loi l’interdisait

explicitement », ajoute Claudia Do

Nascimento Domingues.

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Un site belge de rencontre de félinsSur Catroulette, vous naviguez au gré

de vos envies et de vos coups de cœur

dans une galerie de photos de chats, tous

à adopter. Pour ceux qui ne vous plaisent

pas, vous faites « Next » ; si l’un d’eux

vous plaît, vous pouvez le sélectionner

et cliquer sur « Adopt ». À l’initiative

de quatre refuges belges, le projet

vient répondre au délicat problème

des nombreux chats placés en refuges

animaliers : près de 12 000 ont été

euthanasiés cette année, explique RTL.

Les associations en viennent même

à regretter les trop peu nombreuses

stérilisations des petits félins…

Les experts, quant à eux, souhaitent que

le Plan chat déjà mis en place concerne

davantage de félins : jusqu’ici seuls

ceux vendus ou donnés par les refuges

peuvent être stérilisés.

Le « fail » de la RATP amuse TwitterPour le moment, seules les lignes 1, 4,

12 et 13 possèdent un compte officiel

sur le réseau social. Mais la société

de transports en commun a commis

une grave erreur de débutant : elle n’a pas

réservé auprès du site de microblogging

les autres comptes à venir. De ce fait,

nombreux ont été les internautes à ouvrir

de faux comptes pour le restant des

lignes. Twitter a donc été envahi de faux

messages concernant ces lignes non

officiellement ouvertes sur le réseau social.

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A C T Uen partenariat avec www.zigonet.com

Dominique Goubelle, dessinateur de presse - illustrateur,

collabore chaque semaine à VSD, au Point et dessine

pour le quotidien La Charente libre... Il dessine également

régulièrement pour des agences de communication.

www.goubelle.net

Il dépense tout l’argent gagné à la télé pour éviter de le partager avec sa femmeAyant gagné la somme de 50 000 livres,

soit 63 000 €, au jeu télévisé « Deal or

no Deal », l’équivalent du « À prendre ou

à laisser » français, le Britannique Scott

Brown a choisi de dépenser ses gains pour

ne pas avoir à les partager avec sa femme,

avec qui il est en instance de divorce.

Après le tournage de l’émission, Scott

Brown savait disposer de quatre mois

pour dépenser ce joli pactole comme

il l’entendait avant la diffusion. Car

sa femme, qui avait entamé une procédure

de divorce quelques mois auparavant,

allait forcément prendre connaissance de

l’argent gagné par son futur ex-mari,

explique le Daily Mail qui révèle l’histoire.

Le Britannique de trente-trois ans n’a

donc pas tardé à dépenser l’argent gagné

durant l’émission. Il a rapidement épongé

ses dettes, estimées à 15 000 livres

(19 000 €). Il a ensuite mis de côté

2 000 livres (2 500 €) pour la procédure

de divorce, avant de se faire plaisir

en s’achetant des vêtements, une Jaguar

d’occasion à 4 000 livres (5 000 €),

un voyage au Mexique et un iPad.

Il a également offert de nombreux cadeaux

à ses enfants. Scott Brown a même

consacré une partie de son butin

à se payer des cours, afin d’entamer

une nouvelle carrière, d’électricien.

États-Unis : il est licenciépour 10 cents…volés 49 ans plus tôtÀ soixante-huit ans, Richard Eggers se

retrouve au chômage du jour au lendemain

pour une fraude anecdotique vieille

de quarante-neuf ans. Décrits par Slate,

les faits qui lui sont reprochés datent

de 1963, il n’a alors qu’une vingtaine

d’années. Cet Américain, qui doit

maintenant regretter jour et nuit

son erreur de jeunesse, a eu la triste idée

de remplacer une pièce de dix cents

par un morceau de carton dans

une laverie automatique.

Employé de la banque Wells Fargo en Iowa

depuis sept ans, l’homme a été licencié en

juillet dernier à cause d’une loi

fédérale qui stipule qu’« une banque doit

protéger ses clients de salariés malhon-

nêtes ». En épluchant le casier judiciaire

de chacun, la banque s’est rendu compte

du petit impair de Richard Eggers. Il a été

renvoyé sur-le-champ. « C’est gênant, mais

c’est une loi à laquelle on doit obéir. Nous

avons la responsabilité d’éviter d’employer

ou de continuer à employer quelqu’un

dont nous savons qu’il a un casier judici-

aire », explique une source proche de la

banque, relayée par Slate. Désemparé, le

vétéran de soixante-huit ans s’est expliqué

sur la chaîne ABC5.

Il estime notamment que ladite loi

ne concerne que les cadres. « Là où je

travaille, nous n’avons pas suffisamment

d’autorité et nous ne prenons pas

de décisions financières qui feraient

une vraie différence », se défend-il.

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R E N C O N T R E

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DANS SES CHANSONS, AKHENATON NE MÂCHE PAS SES MOTS. ENTRE DEUX SESSIONS D’ENREGISTREMENTAVEC IAM, IL A ACCEPTÉ DE REVENIR AVEC NOUS SUR SES ENGAGEMENTS, SA MUSIQUE ET SES VOYAGESAVEC CETTE MÊME HONNÊTETÉ.MERCI AKH !PAR SEDERA RANAIVOARINOSY

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R E N C O N T R E

AKHENATONJE VEUX QUELES CHOSES

AILLENT MIEUX

On estvraimentintercon-nectés.Pour lesmauvaiseschoses et aussipour lesbonnes.

Pourquoi le rap est-il le meilleur moyen que vous ayeztrouvé pour vous exprimer ?Très jeune, j’ai lu des tas de livres, de Cheikh Anta Diop àMalcolm X, beaucoup de livres historiques, et de la poésie.Je trouve que le rap est un bon moyen d’exprimer ce qu’onressent. Ça peut être des voyages introspectifs mais ausside l’engagement. On l’a fait dans un morceau qui s’ap-pelle « La fin de leur monde ». Il n’a pas été joué, ni à laradio ni à la télé, mais il a fait vraiment le tour d’Internet.J’ai vu des débats super intéressants de la part de fansaméricains qui postaient ce morceau en disant que le rapaméricain devait être là ; des gens qui discutaient de lamusique elle-même, parce qu’elle n’était pas dans l’air dutemps. C’était intéressant de voir les arguments des uns etdes autres. Le rap est une musique mobile. Elle se régénère,elle peut faire des retours aux sources mais elle doit créer,casser des barrières.

Avec IAM, vous avez maintenant plus de vingt-cinq ans decarrière. Comment fait-on alors pour rester innovant ?On s’amuse. Bien sûr il y a des contraintes liées au métier,mais il faut toujours garder le plaisir au centre. Entre 1998et 2004, on n’est plus montés sur scène parce qu’on enre-gistrait des albums. En 2004, on s’est juré de ne plusjamais redescendre. C’est là qu’on s’amuse le plus. Parfois,quand on enregistre, c’est très tendu, très concentré sur lesmorceaux. La scène, ca peut ramener au basique. C’esttrès important, de conserver les choses simples qui ont faitqu’on a voulu faire de la musique.

La solidarité et l’engagement, ça fait partie de ces basiques ?Oui, depuis les débuts d’IAM, c’est quelque chose qu’onfait à différents niveaux. Imhotep est vraiment la personnela plus engagée. Moi je suis plus « rentré », je ne suis pasdans les manifs. En 1995, un petit qui traînait avec nouss’est fait assassiner par un colleur d’affiches du Front natio-nal. À la suite de son enterrement, il y a eu une manif pacifique dans la rue. Les gens prenaient des photos et medemandaient des autographes et, depuis ce jour-là, je mesuis juré de ne plus jamais aller à une manif. Je me suissenti très mal à l’aise.

Vous avez prêté votre voix à un spot d’Action contre la faimdurant leur campagne contre la sous-nutrition au Sahel.Comment cela s’est-il organisé ?D’une manière très simple. C’est bien tombé car c’était unepériode où j’enregistrais en studio. Quand le timing nous lepermet et qu’il y a des actions dans lesquelles on se recon-naît, avec IAM on n’hésite pas à participer. On l’avait faitdans l’opération « carton rouge au mal-logement » avec laFondation Abbé-Pierre. Moi je suis un peu mal à l’aise parceque je me retrouve là à être interviewé alors que c’est euxqui devraient l’être. C’est eux qui font le beau travail, moi jeprête ma voix et mon image à une campagne parce quej’estime que c’est en totale cohérence avec ce que je pense.

Ça fait partie de votre rôle en tant que personne publiquede faire ça ?En tant que citoyen. Par exemple, l’accès à l’eau potableet toutes les actions qui sont menées pour que certainespopulations puissent se nourrir d’une manière pérenne,c’est ça qui est important. Donc, pour moi, c’est unedémarche générale de la part d’un citoyen. Bon, un citoyenconnu, mais je veux que les choses aillent mieux. On estvraiment interconnectés maintenant. Pour les mauvaiseschoses et aussi pour les bonnes.

Dans vos chansons, vous portez beaucoup de messagesforts. Le rap est-il forcément engagé ?Au risque de surprendre, non. Le rap a commencé commeune musique de fête. Le rap a toujours eu cette doublenature. La nature « engagement » est très bien comprise enFrance, la nature « club » l’est beaucoup moins. Dans laproportion de ce qu’on fait avec IAM, on fait plutôt desparoles écrites et engagées mais ça m’arrive parfoisd’écouter des groupes qui rappent pour rien.

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R E N C O N T R E

Comment voyez-vous votre statut de « mentor » du rapfrançais ?Mentor, non ! À la limite, pionnier, oui, mais… On s’inspiretoujours de quelque chose. La création ex nihilo n’existepas. C’est pour ça qu’on défend le sampling dans le rap.Ce n’est pas uniquement parce que les rappeurs ne saventpas faire de musique. Le sampling, c’est quelque chose quiest magnifique. Prendre quelque chose qui existe et lerecomposer, c’est ce que font tous les musiciens. Sauf qu’ilsne le disent pas. Ça, c’est un peu l’hypocrisie de la variétéet du rock. La différence d’avec nous, c’est que eux nedéclarent pas les droits.

Vous avez créé un label de musique, Me-Label. C’étaitimportant pour vous ?C’était ma mission. Dans le rap, il y a véritablement uneforme de culpabilité qui s’installe quand tu réussis. Ce sontdes sentiments négatifs et positifs, parce qu’il y a une réellevolonté de pousser les autres mais on se dit : « J’en ai laissé10 000 sur le carreau ». Alors il faut que je partage ça.À ce niveau-là, je suis très pointilleux. C’est une questionde feeling, il faut que les choses soient simples. Il arriveque sur le terrain les choses changent. Je voyage en Asieassez souvent, et surtout en Asie du Sud-Est. Pour moi, lesgens y sont plus proches de comment les hommes devraientvivre. Il y a une profondeur. Voilà ce qui fait que je peuxm’inscrire dans des actions sur le terrain là-bas. Il y a deschoses à faire. À chaque région du monde ses problèmes.

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ACTION CONTRE LA FAIMLa sous-nutrition tue un enfant toutes les septsecondes. À l’occasion de la Journée mondiale del’alimentation, le 16 octobre,Action contre la faim s’installe sur les grandesplaces de France : le 16 octobre au matin à Paris et le 20 octobre dans30 autres villes françaises.Pour marquer les esprits,l’association va créer la plus grande scène de crime du monde :10 000 silhouettes d’enfantsvictimes de sous-nutrition entourées de policiers,médecins légistes, enquêteurs, journalistes et photographes, pour dénoncer le manque de soins disponibles pourvaincre la sous-nutrition.Pour connaître le lieu de l’évènement dans votre ville : www.actioncontrelafaim.orgou 01 43 35 82 21.

IAM et vous êtes rattachés très fortement à Marseille maisNew York est aussi une ville importante pour vous…J’ai souvent dit que Marseille, c’est le brouillon et New Yorkla version finale. New York, c’est l’aboutissement de cequ’une ville comme Marseille aurait pu devenir si… Aprèsle « si », je peux écrire 28 pages. Et ça commence par lesMarseillais… Marseille, c’est un New York qui n’a pasdécollé. Ce n’est même pas Barcelone. Même la Barcelonedes années 80, qui était un enchaînement de bars à prosti-tuées, de places à toxicomanes, est devenue une ville où ilfait bon vivre. Marseille, c’est Barcelone jusqu’à 22 heures.Si tu fais du bruit après 22 heures, on appelle les flics !

Quels sont vos projets ?L’album d’IAM. On est en enregistrement jusqu’à la fin dumois de janvier. Une année pour enregistrer et sortir l’album,l’autre année sur la route. On va essayer de mettre le plai-sir au centre des choses avec une tournée en France-Suisse-Belgique, qui nous fait gagner notre vie, mais aussi desendroits où l’on va sans forcément gagner d’argent maisqui font des souvenirs incroyables. On a joué à Bangkok aupied du Bouddha d’émeraude devant 6 000 personnes.On a joué à Hongkong, à New York…

L’album, c’est le projet basé sur les musiques d’Ennio Morricone ?C’est compliqué parce que demander les droits d’utilisationdes masters est problématique vu qu’ils sont éparpillés chez10 000 labels et studios différents. On reçoit des réponsesfantasques de leur part, qui ne sont pas réalisables. Je nesais pas si le concept restera. On va essayer de garderquelques morceaux, c’était l’idée première. On voulaitvraiment faire cet hommage.

Enfin, vous avez eu une émission de cuisine, « CoscaCook », en 2009. Quand on vient chez vous, quel est votreplat phare ?J’en ai plusieurs. Je cuisine énormément thaïlandais. Engénéral, je fais une soupe qui s’appelle « tom yumgoong », qui est faite à base de crevettes, de pâte depiment, de citronnelle, de galanga, et de feuilles de kom-bava. Je fais aussi une recette malaise : du crabe sauté àla sauce au poivre noir pilé avec des oignons nouveaux.Mais c’est assez fort, ça arrache !

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M O N D Een partenariat avec www.courrierinternational.com

DE PLUS EN PLUS DE JEUNES PRENNENT DES CONGÉS POUR CONVERGERVERS LES “POINTS CHAUDS” DU PAYS. ILS VISITENT LES LIEUXMYTHIQUES ET/OU PARTICIPENT AUX MANIFESTATIONS DE L’OPPOSITION.

Chez les jeunes, l’ébullition sur la scène politique a donné nais-sance à une nouvelle forme d’activité pour les vacances : le tou-risme politique. À présent, n’importe quel coin du pays peutdevenir un endroit à visiter. A la mi-juin, c’était Moscou. « J’ai prismes congés de façon à pouvoir venir à Moscou pour la Marchedes millions (manifestation anti-Poutine qui a eu lieu le 12 juin,jour de fête nationale) », explique Tatiana S., originaire d’Oulia-novsk, éducatrice dans une crèche. À ses côtés défile Alexeï T., unMoscovite qu’elle a rencontré deux mois auparavant à Astrakhan.« C’est grâce à lui que j’ai pu faire ce séjour, déclare-t-elle. Il meloge. » Le but d’Alexeï n’est pas d’héberger une jeune fille, maisde montrer au monde entier que la solidarité des protestataires estune réalité : un pour tous, tous pour un ! (Comme dit un sloganactuel des opposants). La veille de la manifestation, il a montré àson invitée les lieux emblématiques de la contestation, comme lesÉtangs Purs [où un campement avait été installé]. Tatiana a vouluvoir ce qui se passait sur le parvis de la Douma pendant que lesdéputés se livraient à une bataille d’amendements (les députés deRussie juste en avaient déposé plus de 350 pour tenter de saboterl’adoption d’une loi antimanifestants). Pour elle, ce genre d’excur-sion fait partie intégrante d’un “séjour politique” : « C’est ainsi que nous concevons nos vacances ». Sur le chemin de la placePouchkine (autre lieu de manifestation, dans le centre de Moscou),les jeunes gens ont croisé d’autres provinciaux venus prendre partà la marche. Pour bien marquer leur présence, ces gens de Sta-vropol avaient apporté le drapeau de leur région. Les premiers tou-ristes politiques sont arrivés à Moscou au début du printemps, mais

le véritable afflux a commencé au mois de mai. Selon la Directiongénérale de l’intérieur, sur les trente opposants qui campaient prèsdu métro Barrikadnaïa et qui ont été arrêtés le 16 mai, “près de lamoitié n’étaient pas de Moscou”. La Marche des millions du 12 juina été une nouvelle occasion pour les militants de province de venirdans la capitale. Selon Alexeï Makarkine, vice-président du Centre des technologiespolitiques, « les militants de province apportent leur force, c’est-à-dire leur nombre, à la capitale. Pour eux, c’est l’occasion de rencontrer des Moscovites et la possibilité de donner une réso-nance nationale à des sujets très locaux, en attirant l’attention desgrands médias. Mais l’opposition moscovite, souvent accuséed’être coupée du reste de la Russie, a aussi besoin d’accéder à laprovince. » Alexandre Blinov, de Tver, paraît beaucoup moins queses 21 ans, ce qui ne l’empêche pas de se considérer comme unvieux routier du tourisme politique. Dans le milieu du tourisme poli-tique, on s’échange intensément les bons plans. Sur les réseauxsociaux, les groupes « Je cherche un toit le temps d’une manif »voient logeurs et logés débattre avec passion des conditionsoffertes, comme la distance entre le toit et le cœur de l’événement,le nombre de couchages disponibles, la question fumeur ou non-fumeur… Outre le gîte, les logeurs proposent souvent à leurs invitésde leur servir de guide à travers la ville. Sur les forums, on trouveaussi de bons conseils sur la façon de se comporter une fois embar-qué au commissariat, ou sur la pratique de l’auto-stop. Certainsvoient dans ce mode de loisir une menace. Alexeï Moukhine, ledirecteur du Centre d’information politique, n’y va pas de mainmorte : « En politologie, on qualifie cette technique de ‘révolutionde velours’. On peut parler de virus révolutionnaire. » La Russiefait indéniablement face à un nouveau phénomène. Maria Portniagina, Ogoniok / Courrier International

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en partenariat avec www.portail-humanitaire.org

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Vingt jeunes Français traversent la petite ville deKustendil, en Bulgarie, où vivent la plupart desjeunes Bulgares qu’ils sont venus rencontrer.Le silence se fait dans le groupe français. Noussommes dans un autre monde, dans une autredimension. Est-ce que nous venons bien de traver-ser une ville moderne, à l’occidentale ?Et puis la rencontre a lieu avec les jeunes Bulgares,comme si nous nous connaissions de toute éter-nité : simple, franche, amicale. Aucun ne se plaintde sa situation. Ils vivent juste intensémentchaque instant de notre échange.Et nous nous mettons à parler de leur rêve dans cequartier déshérité : construire une grande sallepolyvalente. Avec une partie sport pour ne pasrester dans la rue à la merci des petites mafiaslocales et une partie cuisine pour que les famillespuissent se rassembler et manger correctementune fois par semaine. Les dix jours de cet échangen’ont pas effacé les images de la ville, les jeunesBulgares, Roms – oui ils sont roms –, ont justechangé notre regard sur cette communauté. Nousreviendrons pour participer, un peu, à leur rêve.

Adra œuvre dans 125 pays pour le développementdes populations les plus vulnérables sans consi-dération philosophique, religieuse ou ethnique, etorganise l’été des camps solidaires de jeunes enBulgarie et en Albanie. www.adra.fr

UNE HEUREPOUR VOIR10 JOURSPOUR COMPRENDRE

LE BAROMÊTRE FRANCE GÉNÉROSITÉ-CERPHI VIENT DE PUBLIER DES RÉSULTATS PRÉOCCUPANTSSUR L’ÉTAT DE LA GÉNÉROSITÉ EN 2012 : LA CRISE ÉCONOMIQUE AFFECTE DÉSORMAIS LE DON DESPARTICULIERS, QUI AVAIT JUSQU’ALORS ÉCHAPPÉ À LA CONJONCTURE NATIONALE.

LA GÉNÉROSITÉ DES PARTICULIERS TOUCHÉE PAR LA CRISEDepuis 2011, on assiste à une stagnation des dons des particuliers (+0,4% entre 2010 et2011) alors que leur montant baisse par ailleurs de 7 à 8%, même chez les foyers les plusaisés. 41% de l’échantillon testé par cette étude se déclarait non donateurs. Selon une étudeprécédente de TNS Sofrès de 2009, l’âge est un des premiers facteurs : si les personnes deplus de 75 ans sont à 95% donateurs, seulement 53% des 25-34 ans le sont. Le revenu en estun second : 48% des personnes gagnant moins de 1000€ par mois, ne donnent pas.France générosité a ainsi manifesté son inquiétude concernant les perspectives d’avenir de lagénérosité en France, d’autant plus que ce baromètre montre que ce sont toujours les mêmesdonateurs qui soutiennent les associations et fondations de plus en plus nombreuses à solliciterla générosité du public.

IMPLIQUER DE NOUVEAUX ACTEURS : LE RÔLE CLÉ DES ENTREPRISES ET COLLECTIVITÉSSuite aux résultats annoncés par France Générosité, toucher de nouvelles catégories de dona-teurs apparaît comme une réelle nécessité. Pour relever ce défi, deux pistes pertinentes s’offrentà nous : celle des financements innovants d’une part et l’implication de nouvelles partiesprenantes sur ces problématiques sociales et sociétales d’autre part. Le nombre de donateurs stagne, les techniques habituelles de collecte sont de plus en pluscoûteuses. Pour progresser, les organismes qui font appel à la générosité du public vont devoirdévelopper leur collecte sur de nouveaux fronts. L’utilisation d’outils innovants constitue unevoie majeure pour élargir leur public et augmenter leurs revenus en réduisant les coûts de col-lecte. La mise en œuvre de ces outils résulte toujours d’une co-construction impliquant desacteurs de cultures différentes : entreprises ou collectivités.Le contexte sociétal français semble favorable à ce type de partenariats. D’après la récenteétude menée par GoodPurpose, « 78 % des Français pensent important que les entreprisesaient un rôle dans la prise en charge des questions sociétales ». Les entreprises multiplient lespartenariats avec le secteur non marchand pour assumer leur Responsabilité Sociale et Envi-ronnementale (RSE) et jouent donc un rôle de plus en plus conséquent dans la sensibilisationde nouveaux donateurs : salariés et collaborateurs. Ainsi, cette prise de conscience citoyenneincitent de plus en plus les entreprises et leurs collaborateurs à devenir acteurs de projets desolidarité au moyen d’outils innovants : l’arrondi sur salaire, le mécénat de compétences, lescongés solidaires…

solutions pourgénérositéen crise

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De même le secteur public et les organismes bénéficiaires tendentà se rapprocher du privé pour inventer de nouveaux modèlesconcernant le financement d’actions d’intérêt général. En effet, lescollectivités territoriales ont dorénavant un rôle de pivot à jouer.Plus que d’accorder des subventions, elles peuvent intervenir sur leterrain de la création de liens en favorisant la rencontre entre lesassociations, les entreprises et les citoyens et encourager de nou-velles collaborations. Le Conseil Général des Yvelines et la Mairiedu 2e arrondissement de Paris avec sa Maison des Associationsont d’ailleurs su jouer ce rôle essentiel lors des opérations localesde générosité en caisse carte microDON.Si auparavant, les partenariats et les dynamiques de co-productioncomme Danone Communities étaient des exceptions, il apparaîtclairement que le futur de la collecte de fond réside dans des parte-nariats innovants pour répondre à l’augmentation croissante desbesoins des associations. Il ne reste plus qu’à prendre le train enmarche ! Un fond d’investissement dédié à l’innovation dans la col-lecte de fonds en Angleterre. Il arrive parfois que nos voisinsAnglais soient à l’origine de dynamiques ou d’innovations quicontaminent l’Europe. Effectivement, l’Angleterre développe depuisplusieurs années de nombreux programmes citoyens tels que BIGSociety, Giving White Paper en Mai 2011 ainsi que le principe

de l’embedded generosity (générosité embarquée que microDONa d’ailleurs introduit en France). Plus récemment, en Février 2012,le gouvernement anglais et l’entreprise NESTA se sont associéspour créer le programme Innovation in giving fund (Février 2012).Ce fond d’investissement de £10 millions permet de financer unequinzaine de projets innovants. Parmi eux, Blue Dot propose unenouvelle monnaie qui permet de récompenser les bonnes actions(volontariat ou donation) avec des produits exclusifs et de l’expé-rience au travail qui se révèle être une valeur ajoutée au CV. Onretrouve aussi The Good Gym, une entreprise communautaire quipermet aux personnes désirant perdre du poids ou se muscler, de sedépenser physiquement en participant à des activités qui bénéficientà l’ensemble de la communauté tels que planter des arbres. On peutégalement citer The Amazings, qui soutient et recrute des personnesretraitées ou en pré-retraite afin qu’ils partagent leurs expériences etleurs connaissances avec leur communauté locale. Avec un cran deretard, il est temps pour la France de se jeter à l’eau...Un article du blog microdon / Youphil

Pour en savoir plus sur Innovation in giving fund : http://giving.nesta.org.uk

Etude France Générosités-Cerphi 2012 :

« la générosité des particuliers touchée par la crise».

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S O C I É T Éen partenariat avec www.youphil.com

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S O C I É T É

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BORDEAUX… C’EST DANS CETTE VILLE QUE LA FONDATION ASSIS-TANCE AUX ANIMAUX VIENT D’OUVRIR SON CINQUIÈME DISPENSAIRE.LE BUT : PROPOSER DES SOINS VÉTÉRINAIRES AUX PLUS DÉMUNIS,EN ÉCHANGE D’UNE PETITE PARTICIPATION.

« Mon chien n’arrive plus à poser la patte au sol. Sans le dispen-saire, je ne pourrais pas le faire soigner parce que les vétérinairessont trop chers pour moi », raconte Xavier, sans emploi, trente-deuxans, accompagné de Rosy, son labrador de six ans. Comme eux,une vingtaine de personnes et leurs animaux de compagnie vontprendre place tout au long de la journée dans la modeste salled’attente du dispensaire de la Fondation assistance aux animauxde la rue Judaïque à Bordeaux. « Ce lieu a pu être créé grâce àune généreuse donatrice, souligne Stéphane Lamart, porte-parolede la Fondation. C’est le cinquième de ce type qui voit le jour enFrance, après ceux de Paris, Toulon, Marseille et Nice. »La particularité : ces dispensaires sont réservés aux plus démunis.« Il s’agit des sans-abri bien sûr, mais aussi des familles qui n’ontpas les ressources suffisantes pour faire soigner leurs animauxchez un vétérinaire », précise le porte-parole.

UNE AIDE VÉTÉRINAIRE ET SOCIALEAfin d’apporter une aide efficace, chaque dispensaire disposed’un vétérinaire, d’une assistante et d’une collaboratrice. « Enmoyenne, nous traitons une vingtaine de cas par jour », recensent

les professionnels du dispensaire de Toulon qui ont de nombreusesannées d’expérience à leur compteur. Ici, les plus démunis viennentsans honte pour faire tatouer, stériliser, castrer ou encore soignerleurs petits compagnons. « Il faut bien voir que l’on apporte uneaide d’un point de vue vétérinaire mais aussi social », reconnais-sent les professionnels. Parfois, les personnes sont en détresse. Ilfaut leur redonner du courage et les aider pour éviter qu’ils nesoient contraints d’abandonner leurs compagnons. »En échange de ces soins, les patients donnent la somme qu’ils sou-haitent. « C’est symbolique, souligne Stéphane Lamart. Souvent, onleur dit combien le soin aurait coûté chez un vétérinaire et ils établis-sent la somme en fonction. » Pour éviter que des gens sans scrupulene profitent de ce dispositif, la Fondation demande une attestationsur l’honneur. Cela n’arrête pas toujours les malhonnêtes…D’ailleurs, loin d’être du goût de tout le monde, l’installation de cesdispensaires est souvent vue d’un mauvais œil dans le milieu vété-rinaire. Dans les années 2000, le Syndicat national des vétéri-naires libéraux et le Conseil de l’ordre des vétérinaires ont intentéune action en justice contre la Fondation. Pour eux, ces dispen-saires représentent une concurrence déloyale. « Faux », réaffirmela Fondation. « Il est clair que les patients qui viennent dans nosdispensaires ne pourraient jamais payer les soins de leurs animauxchez des vétérinaires libéraux », insiste Stéphane Lamart. Loin dese laisser décourager, la Fondation tient bon sur ses engagementset envisage même d’ouvrir dans les années à venir deux nouveauxsites, dans le Nord de la France et en Bretagne. Un peu plus tard, Xavier ressort du dispensaire un papier à lamain. Rien de grave, mais il devra revenir dans une semaine pourvérifier que la patte de Rosy est totalement remise…Clémence Lambard

Dispensaires Fondation assistance aux animaux : Bordeaux : 3, rue Judaïque,tél. 05 56 06 54 15 • Nice : 27, avenue Georges-Clemenceau, tél. 04 93 82 34 59• À Marseille : 11-13, rue Marx-Dormoy, tél. 04 91 85 23 53 • Toulon : 85, avenue du Maréchal-Foch, tél. 04 94 91 09 70 • Paris : 23, avenue de la République, tél. 01 39 49 18 18. www.fondationassistanceauxanimaux.com

des dispensairespour soigner les animauxdes plus démunis

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LA FONDATION SEBSOUTIENT :

Créée en 2007, la FondationGroupe SEB a pour objet la luttecontre l’exclusion.* La Fondation Seb estpartenaire de Macadamwww.fondation.groupeseb.com

DES SIGNES POUR LE DIRE

Mais qu’est-ce qui se cache derrière le pictogramme« S3A » que l’on aperçoit parfois dans les grandessurfaces, les banques ou les mairies ? Erik Peeters,directeur de l’Ésat (établissement et service d’aide parle travail) des Andelys et responsable du développe-ment de ce pictogramme dans l’Eure, nous éclaire :« Ce symbole est à destination d’un public ayant desproblèmes de repérage dans l’espace ou dans letemps. Il désigne des lieux où les personnes qui souffrent de ce genre de déficience pourront trouverune aide humaine ou une technique adaptée. » Lepicto est désormais apposé sur le site de productionSeb de Vernon ; les salariés sont donc habilités àaccueillir un public fragilisé, avec une bienveillancetoute particulière. « Les personnes concernées par cepictogramme souffrent généralement de handicapmental, mais il peut également s’agir de personnesâgées ou d’étrangers ne maîtrisant pas le français.Cette attention des personnels d’accueil encourage lesplus vulnérables à oser demander certains services »,précise Erik Peeters. Formés par des membres del’association Papillons blancs, qui regroupe une ving-taine d’entreprises adaptées dans l’Eure, les salariésdu site de Vernon accueillent également dans leurslocaux une exposition de photographies. « Jeu demiroir » rassemble 50 clichés réalisés, entre autres, pardes personnes souffrant de déficience intellectuelle.Quand l’art permet de sensibiliser au handicap…

Pour en savoir plus : www.papillons-blancs.comSi vous souhaitez accueillir l’exposition (acteurs privés ou publics),contactez Erik Peeters : 02 32 54 73 40.

Il y a celles qui se musclent les bras etcelles qui se musclent le cœur. PatriciaSchroeter fait plutôt partie des secondes.Si cette mère de famille passionnée decourse automobile participe pour la

5e fois au rallye-raid Roses des sables, c’est certes pour se surpasser au volant de son 4 x 4sur les pistes de l’Atlas… Mais c’est surtout pour aller rencontrer son filleul, Mohammed, quivit dans un village accroché à flanc de montagne dans la région de Rissani. À cinquante etun ans, cette mère de famille qui vit dans le sud-est de la France se souvient de leur premièrerencontre comme si c’était hier. « Pour lui comme pour moi, c’était un mélange de timiditéet de curiosité. Mohammed ne parlait que le berbère. Du coup, pour communiquer, il nerestait que nos yeux et nos mains. Il m’a souri, on a joué, on a dessiné, on a ri ! » se sou-vient-elle. Quatre ans plus tard, leur relation est solide et se tisse aussi par écrit, tout au longde l’année. Dans les lettres qu’il envoie à Patricia, Mohammed raconte son quotidien, l’école,les notes, les copains, les parties de foot. « Il a décidé d’apprendre le français pour qu’onpuisse échanger… C’est vraiment touchant de voir les efforts qu’il fait, je suis impressionnée,il parle vraiment bien maintenant », raconte la marraine, pas peu fière. Venir sur place estaussi l’occasion pour Patricia de prendre du recul sur sa vie en France. Elle explique : « Lafamille de Mohammed vit dans une pauvreté extrême. Son père est en prison, sa mère netravaille pas, sa grande sœur, mariée très jeune, a été répu-diée par son mari et vit à la charge de la famille. À eux trois,ils ne gagnent aucun revenu. Alors, franchement, 23 eurospar mois, qu’est-ce que c’est pour financer la scolarité d’unadolescent, lui permettre de se nourrir, de s’habiller ? » Cesens de l’action et de l’entraide, Patricia l’a également trans-mis à ses trois enfants, âgés de vingt-huit, vingt-six et vingt etun ans. « Chez nous, on fait des maraudes en famille dansles rues de Nice depuis des années. J’ai toujours voulu quemes enfants prennent conscience de leur chance… Quandma fille aînée m’a annoncé, cet été, qu’elle avait décidé deparrainer un enfant à son tour, j’étais aux anges. Je me suisdit “c’est bon, là j’ai rempli mon rôle de maman” », sourit laconcurrente. Bon vent sur les routes du Maroc !Sophie Baqué

MAROC, OCT. 2012LE RALLYE DU CŒUR

Le trophée Roses des sablesest partenaire, depuis septans, avec l’associationEnfants du désert, dédiéeau parrainage et à l’équipe-ment d’écoles. Il rassemble300 concurrentes, qui parrainent 47 enfants.Chaque équipage achemineau minimum 50 kilos de matériel à destinationdes enfants (scolaire, médical…). Il faut compter23 euros par mois pour parrainer un enfant.www.enfantsdudesert.org

ALLIER SPORT ET HUMANITAIRE, C’EST LE PROGRAMME DU TROPHÉEROSES DES SABLES, QUI SE DÉROULEAU MAROC DU 11 AU 21 OCTOBRE 2012,EN PARTENARIAT AVEC L’ASSOCIATIONENFANTS DU DÉSERT. L’OCCASIONPOUR PATRICIA, CINQUANTE ET UNANS, DE REVOIR MOHAMMED, SON FILLEUL, ÂGÉ DE QUINZE ANS.

Patricia (en bas au centre) parraine 5 enfants, dont 3 au Maroc et 2 au Mali.

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C A R N E T D E V O Y A G E S

le renarden islande

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C A R N E T D E V O Y A G E S

J’ai pris l’avion le premier jour de la nouvelle saison, celle desfeuilles rousses et des marrons éclatés dans les cours d’école.Je voulais relire Le moindre des mondes, écrit par le jeune poèteSjon, dont les textes sont chantés par Bjork en Islande.Je suis partie avec Gaspard, mon petit renard, qui m’avait souf-flé à l’oreille : là-bas, les renards sont bleus, ils sont peureux etil y en a si peu. J’avais craint que les douanes ne m’interpellent,mais en arrivant à Reykjavik personne ne m’a demandé ni pas-seport ni « qu’est-ce que vous avez dans votre sac ». Je n’ai riendit, j’ai rejoint le cours de ma vie, direction Gunnuver, le pharedes sorcières, au sud de Reykjavik. J’ai dormi près des sourcesde la vie, dans l’odeur du souffre et le bouillonnement de la terre. Je relisais dans un rêve éveillé Sjon et Jules Vernes et m’impa-tientais de toucher les volcans. L’Islande était sous une nouvellemenace, le Mogilshöfdar pouvait cracher sa furie d’un instantà l’autre.Sur les pistes noires de lave en graviers, Jules Verne et Gaspardcouraient devant moi, je les rattrapais dans les bain chauds deLandmannalaugar, où je décidais de rester plusieurs jours, mal-gré des conditions météorologiques catastrophiques. Les flaquesdébordaient, les volcans dégoulinaient, mais couchée sur lescailloux noirs qui descendaient de nulle part, je commençai àdialoguer avec les diables en rocher qui m’encerclaient. Pépitesd’or, les bouleaux nains en brèche de lumière venue de nullepart, sous des déluges d’eau, qu’un arc en ciel venait fragmen-ter, je n’étais plus rien.Ma vie n’était qu’illusion, face à la beauté du monde. Tout près de moi, Gaspard méditait. Ici, au milieu de tant detrésors engloutis, les chants du silence envahissaient les champsde bataille de mon coeur transi de froid. Alors, je me rappro-chais de l’océan, allant à la rencontre des mémoires brûlées,filles endeuillées de l’Islande, roches se jetant au seuil del’océan.Islande, pays de toutes les tourmentes, et de toutes les grâces.Lorsque la lumière anéantit les supplices des vivants déchirés,et que les eaux bleues des glaciers se mélangent au souffre, lesâmes libérées des corps brûlés s’évaporent dans un ciel infini-ment gris, puis rose, puis bleu, puis à nouveau gris, et noir enfin.Seules les aurores boréales, chorégraphie de glace en cristaux,se détachent de l’uniformité de ce tout. Tout renaît, et tout seréécrit, cycle incessant du temps qui pourtant semble s’être figé. On m’avait dit, l’Islande est un pays peuplé d’êtres magiques.J’ai eu la chance de rencontrer le vieux Kjartan. Si vous voulezgoûter sa délicieuse soupe de homard, il faut aller sur le portde Reykjavik, dans un minuscule bistrot de bois, quelque partentre le musée du volcan et les embarcadères des pêcheurs.Dites lui que je n’oublierai jamais son sourire.Christine Bergougnous

Christine Bergougnous parcourt le monde. Arthur, son renard, est avant tout un vecteur de sociabilité.Elle aime les rencontres qu’elle fait, elles la font rêver d’un équilibre et d’une harmonie possibleentre les hommes et les animaux, sur une planète un peu dévastée... Au fil des numéros de Macadam,Christine partage un bout de ses voyages : à Pékin avec le jardinier de la poste, à Lisbonne avec leclochard qui chantait Brel, à Londres, à Marseille, à Paris, à Nkobongo... L’aventure de Gaspard areçu le soutien la Fondation Antoine de Saint-Exupery. Tout le monde peut participer à l’aventure enenvoyant crayons, gommes, ou autre petit cadeau utile. Contact : [email protected]

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AGENDASOLIDAIREOCT. 2012➔ 6 : course OdysséaCourez au profit de la lutte contrele cancer du sein avec Odysséa.www.odyssea-paris.com

➔ 6 : Congrès de l’autismeIl se déroulera à Paris, au Collègede France. L’objectif est de montrer les résultats et connais-sances au niveau international etles perspectives, tant en matièrede recherche que de traitements.

➔ 8 : concert des « Prêtres » au profit des soins palliatifsLes Prêtres chanteront au théâtreMarigny à Paris. Les bénéficespermettront la création d’unebourse de recherche pour les soinspalliatifs et d’une autre pour ledéveloppement des soins pallia-tifs dans le champ de la gériatrie.

➔ 11-13 : à table avec les « Chefs solidaires »Les restaurants participantsreversent 10 % de leur recette au Sidaction.

➔ 12-21 : le bonheur est dans le prêt !Le site babyloan.org de microcréditsolidaire lance un grand défi pourfaire découvrir le prêt solidaire.Objectif : parrainer 500 micro-entrepreneurs en dix jours !

➔ 17 : Journée internationale du refus de la misèreLes œuvres de La Mie de paininaugurent leur centre d’accueilde jour, L’Arche d’avenirs, dans le XIIIe arrondissement de Paris etouvrent pour la journée ses portesà tous : riverains, partenaires,bénévoles, accueillis, élus...

➔ 20 : 2e édition des Feuilles d’automneLaure Adler, journaliste à FranceCulture et écrivaine, est la marraine de cette journée dédiée aux livres et au handicap. Cetteannée, la lumière est mise surl’accès des enfants à la lecture etsur la sensibilisation des plusjeunes à la singularité au traversd’ouvrages traitant du handicap.

en partenariat avecP L A N È T E©

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la famille chou

On croyait que le chou était passé aux oubliettes ? Ill’était il y a peu mais, aujourd’hui, plus question de s’enpasser, ni au jardin ni sur nos tables. On peut remercierle régime « soupe au chou » d’avoir propulsé ce légumedélicieux et bienfaisant sur le devant de la scène. Rêvons plutôt, avec ce petit morceau d’anthologie (HenriLeclerc, Les Légumes de France, paru en 1927 chezMasson) : « Les choux m’ont toujours fait penser à cesfamilles nombreuses où l’on voit représentés les types lesplus variés de l’humanité. Il en est de géants et de nains,de ventrus comme des financiers et de grêles comme despoètes incompris ; certains s’adornent de frisures auxboucles robustes, d’autres ont la calvitie des vieuxsavants, apitoient par la teinte chlorotique de leurs tissusou par les gibbosités qui, tels des engorgement stru-meux, déforment leur anatomie. Si la plupart portentl’habit vert des académiciens, quelques-uns, les privilé-giés de la famille chou, arborent le violet épiscopal oula pourpre cardinalice… » Quelle poésie !Plus pragmatique, je vanterai les multiples facettes de nosBrassica oleracea, dont il existe un nombre invraisembla-ble de variétés. En comptant les choux pommés, avec leschoux cabus ou de Milan, de Bruxelles, verts (ne pommantpas), brocolis, -fleurs, -raves, -navets, chinois… nous pou-vons cultiver et manger du chou presque toute l’année.Le meilleur pour la santé reste le chou vert. Frais et cru,il apporte 25 kcal pour 100 g de partie comestible. Ilcontient : eau (90 %), fibres alimentaires (3 %), glucides(3 %), protides (2 %), lipides (0,1 %) ; ainsi que des subs-

tances minérales et des oligoéléments : calcium, chlore,cuivre, fer, iode, magnésium, phosphore, potassium,sodium, soufre, zinc ; sans oublier les vitamines : A, B1,B2, B3 ou PP, B5, B6,B9, C, E et K et de la provitamine A.Le chou est remarquable par sa teneur élevée en miné-raux et en vitamines ainsi qu’en substances soufrées (glu-cosinolates), auxquelles il doit notamment ses propriétésantimicrobiennes. Ses effets calmants (antalgiques etanti-inflammatoires) seraient liés à sa richesse en gluta-mine. Appliquée en compresse, la feuille de chou est dés-infectante, cicatrisante, tonifiante et calmante. Ellesoulage les douleurs articulaires (arthrose, entorses…)mais soigne également les écorchures et les plaies sim-ples, non ulcéreuses, ainsi que les brûlures légères, lescrevasses, engelures et gerçures.Voici une recette ancienne mais qui fonctionne :Faites cuire ensemble, pendant dix à vingt minutes, 3 ou4 feuilles de chou et 2 oignons, le tout bien haché, avec4 poignées de son et un peu d’eau. Après évaporationde l’eau, mettez cette préparation dans une gaze etappliquez bien chaud sur la région douloureuse. Laissezen place deux à trois heures, et toute la nuit si le cata-plasme est mis au coucher.Trop chou, le chou !PS : Octobre est le mois des balades, n’oubliez pas larécolte des cynorrhodons sur l’églantier, à faire sécherpour une infusion (5 à 10 cynorrhodons par tasse) diu-rétique, riche en vitamine C. Raymonde Prades

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P L A N È T Een partenariat avec www.terraeco.net

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DES PLEUROTES QUI S’ÉPANOUISSENT SUR LE MARC DE VOTRE ARA-

BICA ? DE PARIS À SAN FRANCISCO, LES INITIATIVES ESSAIMENT.

Cédric Péchard, agroéconomiste fondateur de la société UpCycle,est un adepte de l’économie circulaire appliquée à l’agriculture.Un disciple de Lavoisier selon lequel « rien ne se perd, tout se trans-forme ». En d’autres termes, un déchet peut aussi être une res-source. Et le marc de café usagé, un formidable substrat pour fairepousser des champignons. Il vient d’installer un conteneur de 30 m2

de culture de pleurotes près du stade Louis-Lumière, dans leXXe arrondissement de Paris. Les premières récoltes ont vu le jourcet été. Comment ça marche, la culture de champignons sur fondd’arabica ? « Un partenariat avec la marque Jacques Vabre per-

met de récupérer le marc de café, explique Cédric Péchard. L’ob-jectif de cette filière est d’assurer la collecte des 100 tonnesannuelles de marc nécessaires à la culture de 10 tonnes de

champignons. À l’avenir, ellefournira bien plus, car

l’idée est de multiplierdes microfilières

locales. »

Le marc de café est ensuite confié à l’Établissement de service etd’aide par le travail de Saint-Rémy-lès-Chevreuse (Yvelines), quiemploie 58 personnes handicapées. Quelques-unes d’entre ellesassurent, à la main, le mélange du marc, déjà pasteurisé et imbibéd’eau par les percolateurs, avec le mycélium. Le terreau résultantest mis dans des sacs qui quittent la vallée de Chevreuse pour finirà Paris, suspendus dans un conteneur récupéré sur les docks duHavre. Un mois de noir complet, puis un peu de lumière et d’humi-dité font le reste. Les sacs bourgeonnent et voient pousser toutessortes d’excroissances étonnantes. En moins de six semaines, lespleurotes pointent leurs corolles et peuvent alors être ramassées.Non seulement elles ressemblent à 100 % à leurs cousines cultivéesen caves, mais elles ont également le même goût. Seules diffé-rences, le producteur réalise 80 % d’économies d’énergie – la pas-teurisation, étape de la culture traditionnelle, est très énergivore –et les champignons sont ultrafrais car récoltés en ville même. Quantau substrat, il sert plusieurs fois et termine sa course dans leschamps, pour leur amendement. « Les premières études montrentque les déchets des chambres de culture constituent un magnifiqueengrais naturel », se félicite l’agroéconomiste. Le prototype est faci-lement duplicable, d’autant qu’il existe des conteneurs en fin devie disponibles dans le monde entier.

DE LA COLOMBIE AUX USACédric Péchard n’est pas le seul à pratiquer cette culture singulièredu champignon. Il affirme d’ailleurs n’avoir rien inventé et a solli-cité le Belge Gunter Pauli, fondateur de Zeri (Zero emissionsresearch and initiatives, initiatives et recherche pour la pollutionzéro), un réseau de scientifiques et d’entrepreneurs en quête denouveaux modèles économiques basés sur le biomimétisme. Il y aquelques années, Gunter Pauli cherchait les moyens de rendre plusstable l’activité des producteurs de café colombiens, trop dépen-dants des cours mondiaux. Le commerce équitable est une piste,la valorisation des déchets de café en est une autre. Zeri accom-pagne alors le travail d’une jeune femme au Zimbabwe, ChidoGovera, qui cultive des champignons sur les déchets de café.Aujourd’hui, elle est devenue la VRP mondiale de cette pratique.Par la formation, elle essaime la technique partout dans le monde :Inde, Colombie, Allemagne, France…Parmi ses élèves, Nikhil Arora et Alejandro Velez. Ces deux diplô-més de l’université de Berkeley, aux États-Unis, sont aujourd’hui àla tête de Back to the Roots, une entreprise qui emploie 22 per-sonnes, a recyclé 450 000 kg de marc de café depuis 2009 etenregistre un chiffre d’affaires proche du million d’euros. Leur projetcartonne tellement qu’ils vendent leurs trouvailles dans plus de300 magasins bio Whole Foods. Aujourd’hui, les champignonspoussent aussi sur les restes de café hollandais, espagnol et austra-lien. « On estime à 7 millions de tonnes le volume de marc de cafégénéré chaque année dans le monde, explique Cédric Péchard. Sinous “upcyclions” la totalité de cet or noir, nous aurions une pro-duction totale de 700 000 tonnes de champignons : de quoi cou-vrir les besoins en calories et protéines de 70 millions de personnes,localement et quasiment sans énergie ni eau. »

sur le café,ça pousse comme des champignons

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M A C A D A M A C T U A L I T É S

LE MOIS DERNIER, LA PARUTION DU NUMÉRO 100 DEMACADAM BÉNÉFICIAIT D’UNE GRANDE CAMPAGNE DEPUBLICITÉ DANS LES RUES DE PARIS ET DE LYON, PLA-CÉE SOUS LE SIGNE DE LA SOLIDARITÉ. SARAH BENHADJ, BÉNÉVOLE, RACONTE CETTE BELLE CAMPAGNE...

Grâce à un partenariat unique avec les Villes deParis et de Lyon et avec les créatifs de Publicis ActivParis, Macadam a bénéficié de sa première cam-pagne d’affichage. Les premières ont fourni gratui-tement les espaces publicitaires, les seconds ontconçu bénévolement une affiche que les Lyonnais etles Parisiens ont rencontrée au détour de chaque rue

durant la seconde quinzaine du mois d’août. Fiers et boostés par cette initiative,les vendeurs de Macadam se sont largement mobilisés pour vendre « leur » jour-nal avec l’aide de jeunes bénévoles. Parmi ceux-ci, une dizaine venaient de laville d’Aubervilliers, via le dispositif Auber+ d’aide au financement de projetsde jeunes. La direction de la jeunesse et des sports, touchée par le travail d’in-sertion de Macadam, a accepté de collaborer avec le journal, car son dispositifsuit également une logique de promotion sociale.

DE JEUNES BÉNÉVOLES ENTHOUSIASTESDepuis 2009, la ville d’Aubervilliers s’engage pour sa jeunesse en proposantdes bourses de 100 à 2 000 euros (dans la limite de 50 % du budget prévupour le projet). Chaque année, 175 jeunes (à raison de 5 commissions desélection par an) bénéficient d’un financement Auber+ en contrepartie d’uneou de plusieurs missions effectuées au sein d’associations, telle celle menéeavec Macadam. « Auber+ a une vocation sociale et éducative puisqu’il per-met aux jeunes Albertivillariens de mieux connaitre les associations pré-sentes près de chez eux et aux associations de trouver des forces vives pourleurs actions. C’est aussi un moyen de développer des liens intergénéra-tionnels », affirme la proactive Saloua Djafri, responsable du dispositif.Dans le cadre d’Auber+, les jeunes Albertivillariens ont reversé l’intégralitédes fruits de leurs ventes à Macadam. Un véritable coup de pouce pourl’association et pour ses vendeurs, très reconnaissants de la mobilisationdes bénévoles à leurs côtés. Pour les jeunes d’Auber+, la campagneMacadam fut une réelle expérience professionnelle grâce à une formationà la vente dispensée par l’équipe du journal et une expérience de terrainde vente de rue. La rencontre avec les salariés fut également un grandmoment de la campagne. « Ils ont été très accueillants et compréhensifs,je me sentais comme en famille », relate une bénéficiaire d’Auber+. Uneattestation de stage a été remise à chaque participant à l’issue de lacampagne. L’occasion pour certains de renforcer leur CV ou de s’ouvrirà un secteur qu’ils ne connaissaient pas.Aubervilliers soutient sa jeunesse, qui a apporté sa vitalité à Macadam,promoteur d’insertion de personnes en situation de précarité grâce à lavente du journal que vous lisez avec plaisir. Vous souriez ? Missionaccomplie !Sarah Ben Hadj, bénéficiaire du programme Auber+

Macadamnuméro 100

en hautde l’affiche

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C ’ E S T M A L I N

☛ Des jeux et des jouets pensés pour les enfantsporteurs de handicap, c’est ce que propose le nouveausite d’Ôterciel avec plus de 400 objets pour stimuler lessens de tous les enfants. www.oterciel.com

☛ La marque branchée de vêtements Obey a créé uneligne de tee-shirts baptisée « Jail Guitar » dont l’intégralitédes bénéfices des ventes sera reversée à la fondation JailGuitar Doors. Cette dernière travaille à l’amélioration desconditions de détention et à une meilleure réhabi -litation des détenus. www.obeyclothing.com

☛ On voudrait tous que le monde aille mieux, maiscomment s’y prendre ? Dans le livre Impliquez vous !,vous trouverez 101 actions solidaires et écologiques,positives et concrètes, applicables par tous, 600 organ -ismes et services auprès desquels s’engager, les évé ne mentssolidaires, etc. Impliquez-vous !, par Christophe Chenebault, éditions

Eyrolles. 232 pages, 14,90 €.

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☛ Pour la quatrième année, Action contre la faim lancesa campagne de collecte de titres-restaurant. En troisans, l’opération a permis à l’association de collecter plusde 1 million d’euros. Avec 40 euros, soit 5 titres restaurantde 8 euros, ACF prend en charge un enfant atteint demalnutrition sévère pendant les quatre semaines detraitement nécessaires pour le sauver. www.jedej-jedonne.com

bons planspar Caroline Charronpsycho

J’AI L’IMPRESSION DE NE PAS ME CONNAÎTRE. C’EST PERTURBANT. JE NE SUIS PAS LAMÊME EN FONCTION DES PERSONNES AVEC QUI JE ME TROUVE. JE M’ADAPTE. JE RÉPONDSÀ CE QUE JE PENSE QUE L’ON ATTEND DE MOI. JE N’AIME PAS ÊTRE SEULE, MAIS LORSQUECELA ARRIVE, JE ME SENS PERDUE. J’AIMERAIS COMPRENDRE POURQUOI.Quelle image avez-vous de vous-même ? Le regard que l’on porte sur soi est fonda-mental pour notre bien-être. Positif, il constitue une force pour faire face aux difficultésde l’existence. Négatif, il nous affaiblit, provoque cette impression d’instabilité dontvous parlez. Vous connaissez-vous ? Pour pouvoir s’apprécier, il faut d’abord chercherqui l’on est. Vaste programme, difficile à accomplir seul. La connaissance et l’amourde soi se construisent en grande partie dans le regard des autres. Celui de nos parentslorsqu’ils nous ont encouragés, regardés avec admiration, respectés pour qui nousétions même si cela ne correspondait pas exactement aux projets qu’ils formaient pournous. Celui des amis en qui nous avons eu assez confiance pour accepter de leurdévoiler en partie notre intimité et qui nous ont écoutés et appréciés avec nos limites.Ces regards nous confirment que, malgré nos défauts et nos échecs, nous restonsdignes de respect et d’amour. Et que faire si nous n’avons pas reçu cette validation dela part de notre entourage ? Le manque peut en être profond et douloureux. Une consé-quence fréquente est une tendance à la dépendance aux autres. On suit. On ne faitpas vraiment ce qui nous plaît mais plutôt ce qui est socialement valorisé. Sans amourde soi, même en cas de succès, il reste toujours cette impression de ne pas mériter cequi arrive, de ne pas être à la hauteur de la tâche, une peur que les autres découvrentce que l’on croit être notre faiblesse ou notre incompétence fondamentales. Comme lefaisait remarquer Jules Renard, on peut être « rongé de modestie ». Alors, commentfaire pour modifier son regard sur soi ? Prenez le temps de réfléchir à vos qualités, àvos défauts, à vos goûts, à vos domaines de compétence. Discutez-en avec votre entou-rage. Que voyez-vous apparaître ? Peut-être ne correspond-il pas à ce que vous espé-riez. Personne n’est parfait, alors tâchez de faite taire le « critique intérieur ». Tout lemonde a des défauts, agissons pour en diminuer le poids par petits pas, avec toléranceet même tendresse vis-à-vis de soi-même, en acceptant l’idée d’un possible échec. L’ex-périence est souvent le résultat d’une suite de chutes dont on s’est relevé avec succès.Valérie Regembal, psychologue clinicienne.

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Le Guinness World Records 2013,est sorti ! Des informations insolites et plus de 4000 nouveaux records dans des domaines aussi variés que les sciences, la culture, les exploitshumains ou animaliers vous y attendent. Pour tenter de gagner un exemplaire de ce livre culteoffert par Macadam et les éditionsHachette Pratique, envoyez un mailavec vos coordonnées postales,l’endroit où vous achetez Macadamet vos commentaires sur notre maga -zine à : [email protected] World Records 2013, éditions Hachette Pratique; 28€

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LECTEUR

Page 21: Macadam octobre

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Parce que ses vendeurs ne sont pas encore présents sur tout le territoire,Macadam lance l’abonnement solidaire.

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*la différence entre abonnement soutien ou abonnement mécène et l’abonnement standard donne

lieu, sur demande, à déduction fiscale, Macadam étant reconnu association d’intérêt général.

LES SOMMES GAGNÉES SUR LES ABONNEMENTSSERVENT À DÉVELOPPER LES ATELIERS D’ÉCRITUREET LES INITIATIVES AU SERVICE DES VENDEURS

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Joignez à ce bulletin votre chèque à l’ordre de Artisans du Macadamet envoyez le tout à : Les Artisans du Macadam, Association loi 1901,22 rue des Vinaigriers - 75010 Paris

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n°97MAI 2012

LYNDA LEMAY

J’AIME AIDER À TROUVER UN DÉBUT

DE SOLUTION »

EN EUROPE, LE COCA-COLAN’A PAS LE MÊMEGOÛT PARTOUT

DU BONSAÏ AU SÉQUOIA :LIBÉRONS LE POTENTIEL DE L’ENTREPRENEURIAT SOCIAL !

RENCONTRE AVEC UN ECO-BARON, DOUGLAS TOMPKINS

DAVOSOU LA RENCONTREDE PLUSIEURSMONDES

LES 5 ANSDE MACADAM !

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n°98JUIN 2012

GRÈCE : LE MOUVEMENTDE LA PATATE FAIT TACHE D’HUILE

LA PHILANTHROPIEDOPÉE PAR LA CRISE ?

«PATRICK CHESNAIS

C’EST LA MOINDREDES CHOSESD’ÊTRE SOLIDAIRE »

SPÉCIALSALON DES SOLIDARITÉS

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AIDER N’A JAMAIS ÉTÉ AUSSI AGRÉABLE À LIRE2 EUROS > 1 EURO MINIMUM AU VENDEUR

n°99ÉTÉ 2012

TOURISME L’ÉTÉ EN VILLE OU À LA CAMPAGNE ?

LIVRES LES COUPS DE CŒUR DE MACADAM

DÉTENTE L’HOROSCOPE DE VOS VACANCES...

JEUX LE QCM DE L’ÉTÉ, LES MOTS CROISÉS, LES SUDOKUS...

«»

LAURY THILLEMAN,

MISS FRANCE 2011

SI JE PEUX REDONNERL’ENVIE, C’EST POSITIF

BONUSLECTEURSGAGNEZ UN CAHIER DE VACANCES HUGO&CIE.VOIR PAGE 10

EN PARTENARIAT AVEC

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n°100SEPTEMBRE 2012

TRIODOS, UNE BANQUE DURABLE

DE L’ALU PLEIN LA BOUCHE

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AIDER N’A JAMAIS ÉTÉ AUSSI AGRÉABLE À LIRE2 EUROS > 1 EURO MINIMUM AU VENDEUR

ZAZIE

ON A CHACUN UNE MANIÈRED’ÊTRE UTILE AUX AUTRES

JEUX, BD,MOTSCROISÉS...

BONUS

LECTEURGAGNEZ

UNE ENCYCLOPÉDIE

SUR LES ANIMAUX

VOIR PAGE 19

INTERVIEW EXCLUSIVE DU

DALAÏ LAMA

DÉDUCTIONFISCALE

Page 22: Macadam octobre

page 22 - M A C A D A M 1 0 1

D É T E N T E

par Michel Hannequart,de Ludipresse, www.les-mordus.comJOUER

SOLUTION DU DERNIER PROBLÈME : HALTÈRE

mots fléchés mot mystère VÊTEMENTS : UN MOT DE 8 LETTRES

VIE DE SAINTS

BAIN TURC

PERTE DE MÉMOIRE

UNE BONNE POIRE

ANIMAL UNI-CELLULAIRE

ACTINIUM ONÉREUSES INSTRUMENTS

À VENT

SANS COMPAGNIE

PETIT AMPHIBIEN

AIGUË

ÉTOILE DU BERGER

AUTOUR DES DENTS

AMAS MOITIÉ DE FILS

FOYER FAMILIAL

BÊTES À BOIS

INDÉCENT

AMUSE

PATRONNE

DIVISION DU TEMPS

DÉFORMÉ

ANCIEN OUIÉCRASÉ INHABITÉ

DIEU DES BERGERS

DIVINITÉ GRECQUE

RIEN DU TOUT

CIRCULE À PRETORIA

CHOC

DEUX PLUS QUATRE

COSTUME DE SCÈNE

SERT À APPELER

BOIT COMMEUN CHAT

C'EST LE PARADIS

FAIT DES BULLES

TORRIDE

ARTICLE

EST GRAND OUVERT

CONCERT EN PLEIN AIR

JOUER UN RÔLE

OBSTINÉS

SANS VIVACITÉ

Page 23: Macadam octobre

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1 5 4

4 7

4 9 7 8

7 6 8

3 4

sudoku niveau difficile

4 2 7

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2 8

1 7

7 8 6 3 2

8 3 5

7 9 5 4

2 1

9

sudoku ?en japonais ce mot signifie chiffre unique.Le jeu est un puzzle à chiffres. Le but du jeuest de remplir la grille avec des chiffres allantde 1 à 9, en partant de certains chifres déjàdisposés dans la grille. La grille est composéede régions de neuf carrés 3x3 formant unegrille de 9x9. Chaque ligne, colonne et régionne doit contenir qu’une fois chaque chiffre…bon courage !

mots croisés 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

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Horizontalement1. Éteignoir.2. Saisir – Baie du Québec.3. Excite le désir – Tuer.4. Dieu – Bout de terrain.5. Possessif – Déshonorer – Cale.6. Percent le cuir – Crier.7. Remorque – Arbrisseaux.8. Note – Elle tourne tout en ridicule.9. Sa tenue est soignée – Jules.10. On y rôtit – Banale.11. Du vent – N'a plus vingt ans.12. Qui ne manque pas d'argent –

Couleur de robe.

Verticalement1. Fait des miracles !2. Musique – Désigne –

Difficile à percer.3. Mettre vis-à-vis –

Lieu de conservation.4. Poison – Huile essentielle.5. Spécialité de Cambrai –

Morceaux de dinde.6. Lawrencium – Peut éliminer

les favoris – Lettre.7. Vieil accord – Marques.8. Copies conformes.9. Fin de liste – Bousculade –

Potion magique...10. Domicile – Petite boule

dans un liquide.11. Se sert de pinces – Pascal.12. Rendre un texte moins touffu –

On y met de l'argent.

sudoku niveau moyen

sudoku niveau facile

4 7

1

5 3 8 2 1 6 4

1 7 4

4 6 5 9 1

5 1 6 4 3

4 9 6

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2 3 8 5

D É T E N T E

Page 24: Macadam octobre

H O R O S C O P E

HOROSCOPE

Rejoignez l’équipe desvendeurs de Macadam !statut : vendeur colporteur de presse.

Vous vendez le journal 2 € et vous récupérez 1€ ou plus(en fonction de la ville - coût de livraison)Pas d’horaires imposés : vous gérezvotre temps comme vous le voulez.Pas de stock minimum : vous vendezle nombre de journaux que vous souhaitez.

Pas d’engagement dans le temps :vous vendez tant que vous avez besoin.

Macadam : Association nationalesoutenue par Courrier international,Reporters d’espoirs, le Secours populaire... propose chaque mois un vrai magazineréalisé par une équipe de journalistesprofessionnels.

Devenir vendeur ?Paris : Anne Claire au 07 62 82 31 12Régions : Bernard au 06 73 52 61 [email protected]

BESOIN D’UN COUP DE POUCE ?

par Marie-Pierre Charneauwww.mariepierrecharneauastrologie.com

BÉLIER (21 MARS - 20 AVRIL)Évitez les conflits d’autorité avec un supérieur.Vous n’en sortiriez pas gagnant(e). Si vousenvisagez de changer de boulot, c’est le bonmoment pour poser vos jalons. Vous avez dessoucis financiers à régler. En couple, faites desefforts de compréhension vis-à-vis de votreconjoint(e). Célibataire, vous rêvez d’une per-sonne non accessible. Couchez-vous de bonneheure.

TAUREAU (21 AVRIL - 21 MAI)Il y a des ralentissements dans votre sphèred’activité… À moins que vous n’ayez des difficultés pour joindre vos interlocuteurs. Nemettez pas vos factures ou vos papiers au fondd’un tiroir. En couple, quelques tensions duesà une mauvaise communication entre vous.Célibataire, vous ressentez un coup de cœur.Surveillez votre tension artérielle.

GÉMEAUX (22 MAI - 21 JUIN)Vous ne pourrez faire cavalier seul et il vousfaudra composer avec les autres. Ne fuyez pasla confrontation. Elle sera bénéfique si vousfaites preuve de diplomatie. En couple, votrepartenaire est aux petits soins pour vous. Célibataire, ce mois n’est pas folichon pour unerencontre. Une petite baisse de régime, usez etabusez de la pensée positive.

CANCER (22 JUIN - 22 JUILLET)Vous montez au créneau pour augmenter vosrevenus ou négocier des heures supplémen-taires. Grâce à votre intuition, vous vous sortezd’une situation complexe. Si vous prêtez del’argent, il n’est pas certain que vous soyezremboursé(e). En couple, quelques nuages, dusà votre susceptibilité. Célibataire, ne vous laissez pas aveugler par ce flirt. Quelques soucis digestifs.

LION (23 JUILLET - 22 AOÛT)En vous imposant, vous devriez voir votre situation professionnelle considérablements’améliorer. Vous pourrez compter sur le soutiende personnes influentes pour vous aider à faireavancer vos projets. En couple, votre chéri(e)voit d’un très mauvais œil votre besoin de liberté.Célibataire, votre charme magnétique fait desravages. Attention aux excès alimentaires.

VIERGE (23 AOÛT - 22 SEPTEMBRE)Méticuleux(se) et organisé(e), vous allez aufond des choses. Peut-être envisagez-vous dereprendre des études ou de suivre une forma-tion. Si vous cherchez un travail, l’entretien sedéroule positivement. En couple, vous êtessoudés et vos amours sont au beau fixe. Célibataire, en approfondissant cette relation,vous serez agréablement surpris(e). Vous êtesen pleine forme.

BALANCE (23 SEPT. - 22 OCTOBRE)Vous sollicitez votre réseau relationnel afind’augmenter vos chances de trouver un parte-nariat ou une formation professionnelle. Nejouez pas les cigales, sur le plan financier. Leslendemains risquent d’être difficiles. En couple,vous êtes très peu disponible pour votreconjoint(e). Célibataire, vos amours sont enberne. Des maux de gorge sont possibles.

SCORPION (23 OCT. - 22 NOVEMBRE)Votre esprit perspicace vous permet de tirer auclair une situation complexe avec un de vos collègues. Vous avez du mal à avancer dansvotre travail. Ne vous découragez pas pourautant, c’est passager. En couple, à trop critiquer votre partenaire, vous plombez l’ambiance. Célibataire, vous doutez de vous etde votre capacité à séduire. Votre hypersensi-bilité vous fragilise.

SAGITTAIRE (23 NOV. - 21 DÉCEMBRE)Actif(ve) et dynamique, vous ne comprenez pasque les autres ne suivent pas votre rythme detravail. À trop vouloir imposer vos idées, il y aun risque de tensions avec des collègues. Soyezplus tolérant(e). En couple, votre besoin dedominer les situations crée des conflits. Célibataire, vous dites non à une aventure sanslendemain. Un rhume vous fatigue.

CAPRICORNE (22 DÉC. - 20 JANVIER)Vous serez remarqué(e) pour vos compétenceset votre sens des responsabilités, ce qui vavous permettre soit d’asseoir votre réputationsoit de jouir d’une promotion assez importante.En couple, votre chaleur réconforte votreconjoint(e), qui est en proie à des doutes inté-rieurs. Célibataire, une belle amitié prendforme. Faites de la marche à pied pour évacuervotre stress.

VERSEAU (21 JANVIER - 19 FÉVRIER)Vous n’obtenez pas le succès que vous espériez.Ne baissez pas les bras et persévérez. Vos compétences finiront par être remarquées. Sivous cherchez un travail, un déplacement horsde votre région est à envisager. En couple, votrepartenaire ne sait plus quoi faire pour vousremonter le moral. Célibataire, vous êtes trèsexigeant(e) et personne ne trouve grâce à vosyeux. Maîtrisez votre impulsivité.

POISSONS (20 FÉVRIER - 20 MARS)Vous consolidez votre position. Une crise avecvotre entourage professionnel se révèle salu-taire, malgré les apparences. De la prudenceavec ce nouveau collègue, ne vous confiez passpontanément à lui. En couple, vous partagezvotre bonheur en toute simplicité. Célibataire,vous êtes déçu(e). Des troubles oculaires vouspréoccupent.

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SOLUTIONS

sudoku facile

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836251974sudoku difficilem

ots croisés

HAACTS

HAMMAMHAUTE

GENCIVEBRU

PILEBERCAIL

OBSCENESTE

EGAIEUSEO

REROSRAND

PANVIHEPE

PETILLELES

CHAUDAUBADE

INTERPRETER

TETUSETEINT

VIE DE SAINTS

BAIN TURC

PERTE DE MÉMOIRE

UNE BONNE POIRE

ANIMAL UNI-CELLULAIRE

ACTINIUM ONÉREUSES INSTRUMENTS À

VENT

SANS COMPAGNIE

PETIT AMPHIBIEN

AIGUË

ÉTOILE DU BERGER

AUTOUR DES DENTSAMAS

MOITIÉ DE FILS

FOYER FAMILIAL

BÊTES À BOIS

INDÉCENT

AMUSE

PATRONNE

DIVISION DU TEMPS

DÉFORMÉ

ANCIEN OUIÉCRASÉINHABITÉ

DIEU DES BERGERS

DIVINITÉ GRECQUE

RIEN DU TOUT

CIRCULE À PRETORIA

CHOC

DEUX PLUS QUATRE

COSTUME DE SCÈNE

SERT À APPELER

BOIT COMME UN CHAT

C'EST LE PARADIS

FAIT DES BULLES

TORRIDE

ARTICLE

EST GRAND OUVERT

CONCERT EN PLEIN AIR

JOUER UN RÔLE

OBSTINÉS

SANS VIVACITÉ

mots fléchés

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527938641

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261495837

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