Macadam Mars 2009

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n°62 WWW.MACADAMJOURNAL.COM Pietragalla il faut penser la culture pour tous MACADAM, LE MAGAZINE QUI A DU SENS 2 EUROS > 1 EURO AU VENDEUR L’INVITÉ MARTIN HIRSCH « Je suis aussi partisan du principe de revenu maximum » SOCIÉTÉ SUÈDE : 3 EUROS L’HEURE CES LÉGUMES QUI N’ONT PAS DE PRIX JEUX MOTS MYSTÈRE, MÉLÉS, FLÉCHÉS, BD, SUDOKU 20 PLACES À GAGNER POUR MARCO POLO, LE NOUVEAU SPECTACLE DE PIETRAGALLA AU PALAIS DES SPORTS DE PARIS

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Macadam, le journal "coup de pouce". Au sommaire : - Pietragalla : " il faut penser la culture pour tous " - Interview de Martin Hirsch : " Je suis aussi partisan du principe de revenu maximum " - Payer son panier de légume en fonction de son revenu ... ...

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n°62WWW.MACADAMJOURNAL.COM

Pietragallail faut penser la culture pour tous

MACADAM, LE MAGAZINE QUI A DU SENS2 EUROS > 1 EURO AU VENDEUR

L’INVITÉMARTIN HIRSCH« Je suis aussi partisan du principede revenu maximum »

SOCIÉTÉSUÈDE : 3 EUROS L’HEURE

CES LÉGUMES QUIN’ONT PAS DE PRIX

JEUXMOTS MYSTÈRE,MÉLÉS, FLÉCHÉS,BD, SUDOKU

20 PLACES

À GAGNER

POUR MARCO POLO,

LE NOUVEAU SPECTACLE

DE PIETRAGALLA

AU PALAIS DES

SPORTS DE PARIS

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le magazine qui a du sens

Macadam n'est pas un magazine comme les autres. Et ce n'est passeulement son mode de diffusion – la vente à la criée – qui fait sadifférence.Non. Macadam est un magazine qui offre la parole à tous. De l'hommed'État, ce mois-ci Martin Hirsch, Haut commissaire aux solidarités et à la

jeunesse, à Sofie, jeune femme en situation précaire qui donne, en page 10, son pointde vue sur l'accès à la culture des plus démunis.

Oui. Macadam offre une image à tous. De la danseuse vedette Pietragalla (page 6), àThierry, sdf (page 9). Chacun a droit à prendre place dans Macadam. Dans l'ombre, c'est une équipe de 24 professionnels de l'écriture, de la photo, du dessin,de la maquette qui prennent part à cette aventure. Une belle aventure dont l'être humain,quel qu'il soit, est la seule vedette.

par François Fillon, directeur de la publication

[email protected]

LES VENDEURSLes vendeurs de Macadam ne tendent pas la main. Ils sont vendeurs colporteurs de presse, fiersde leur métier et de leur journal. Acheter « leur » Macadam dont ils participent au choix dessujets et des textes est la plus belle des récompenses et leur donne les moyens de s’insérersocialement et économiquement.

COMMENT ÇA MARCHE ? Sur les 2 Euros du prix de vente > 1 euro va directement au vendeur. Cela représente

son bénéfice sur la vente du journal. > 1 euro sert à la fabrication et à la diffusion du journal.

LES ARTISANSLa diffusion est assurée par l’association sans but lucratif Les Artisans du Macadam dont leconseil d’administration est composé à la fois de professionnels des médias et de personnesvendant ou ayant vendu le journal Macadam.

UNE ÉQUIPE DE PROFESSIONNELSPonctuellement ou de façon régulière, ils prêtent leur plume et leur temps pour la réalisationde Macadam. Ils sont journalistes, dessinateurs, photographes, directeurs de création oumaquettistes. Ils rivalisent d’enthousiasme et de coeur pour cette belle aventure.

UN RÉSEAU INTERNATIONALMacadam est membre — et son unique représentant en France — de l’International Network ofStreet Papers (INSP), ou Réseau international des journaux de rue. Une reconnaissance pour saqualité rédactionnelle et son travail auprès de ses vendeurs. Le réseau, dont le siège est situéà Glasgow regroupe 80 journaux de rue, répartis dans 34 pays et sur 5 continents. Ces titres offrent des opportunités de travail à 250 000 personnes et publient 32 millions de journauxchaque année.

Macadam mensuel [édition mars 2009]www.macadamjournal.comnous contacter [email protected]

Distribution nationale :Les Artisans du Macadam, association loi 1901,Président : Gabriel Gaudillat, siège : 9, rue Jacques Prévert, 69140 Rillieux-la-Pape.Renseignements : 04 78 97 26 73.

agencesParis : le Secours Populaire,13 rue Froissard, 75004 Paris, du lundi au vendredi de 9h30 à 12h : Olivier au 06 73 34 64 28.Rhône-Alpes : Habitat et humanisme, 28 quai Perrache, 69002 Lyon, du lundi au vendredi de 7h45 à 10hGabriel au 06 31 96 34 76. Autres villes : 04 78 97 26 73.

directeur de la publication François FillonrédactionSandra Bilandzic, Capucine Bordet, Jacques Bujardet, Caroline Charron, Ingrid Chenat, Alexandre Delovane, Marie Ernoult, Gabriel Gaudillat, Michel Hannequart pour Ludipresse, Manoel Madeira, Guillaume Mirvin, Mathilde Pousseo, Raymonde Prades, Thierry Quintry-Lamothe, Frédéric Ravenne, Danièle Rudel-Tessier, Catherine Selden, Jean-Marc Sémoulin, Michel Taube, Anne-Marie Thomazeau, Viviane Tourtet, Bruno Usannaz-Joris, Gabriel VialyillustrationsCrosky, Dominique Goubelle,Sylvain Marchandé, Philippe TastetphotosJean-Luc Adde, Briag Courteauxphoto de couverture, Pascal ElliottgraphismeBeau fixe, manufacture d’imagesimpression Imprimerie Chirat744 rue de Sainte Colombe - 42540 Saint-Just-la-PendueDépôt légal à parutionISSN : 1954-166XCPPAP : 1209 I 89259

partenaires Courrier International, Fondation Nicolas Hulot, Habitat et Humanisme, Les Bancs publics, Ludi-presse, Reporters d’Espoirs, Secours Catholique, Secours Populaire, Toogezer.

n°62/2

L ’ É D I T O

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vendeur de Macadam.

Contact :

04 78 97 26 73

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Un billet d’humeur pour Macadam… Billet d’humeur. Vous voulez connaître mon

humeur ? Humeur troublée, humeur vague, à l’heure où j’écris ces lignes. Il est

minuit, je lis le courrier qui m’est adressé aujourd’hui. Julie B., 28 ans, vit seule

avec son fils de 4 ans. Elle a un problème de santé qui ne lui permet plus d’être

maître d’hôtel. Elle suit une formation. « Je suis allée à l’ANPE et là on m’a dit de

monter un dossier CNASEA sans me dire pour autant que je n’avais pas le droit

à l’aide de fin de formation ». Elle continue quand même sa formation, sans être

rémunérée, travaille le week end dans une discothèque pour 220 euros par mois,

fait une heure de route matin et soir et ne voit pas comment s’en sortir. Demain

matin, on passera des coups de téléphone pour voir si on peut dépatouiller sa

situation. Il y a 26 milliards d’euros pour la formation. professionnelle… Il devrait

bien y avoir une solution pour Madame B. Madame L. « se permet d’écrire

concernant sa fille ». Bac + 4, sans travail, il ne lui reste que 6 euros par mois

pour vivre, ne fait qu’un repas par jour. Madame L. l’aide un peu mais elle est en

invalidité n’a elle-même que 900 euros par mois. Elle écrit car elle a senti sa fille

à bout. « Je n’ai pas envie de perdre ma fille par désespoir. Que peut-on faire ?

Dites-moi ». Je l’appellerai pour voir si on peut l’orienter au moins sur un emploi

aidé. Mademoiselle J. a vu son RMI supprimé quand elle a repris ses études en

master 2. Elle pense qu’elle va se retrouver mendiante et sans domicile... Entre

deux courriers, je lis aussi, dans un journal, que 21 milliards d’euros ont été

dépensés l’année dernière dans les jeux d’argent. 21 milliards d’euros.

Deux fois le budget total du revenu de solidarité active ! Plus tôt

dans la journée, j’avais été parler du service civique auprès de 600

jeunes engagés volontaires, qui se battent pour faire reconnaître

leur expérience, pour que d’autres puissent connaître la même

exaltation. J’avais senti cette envie d’engagement que notre

société a tant de mal à satisfaire. J’ai entendu aussi que Barack

Obama avait décidé de plafonner les rémunérations des dirigeants

d’entreprises qui seront aidées par la puissance publique. Je

suis aussi partisan du principe du « revenu maximum », en tout cas

en période de crise… J’ai toujours été frappé d’entendre que la

concurrence internationale était le motif avancé pour expliquer

pourquoi on ne pouvait pas augmenter le salaire des plus modestes (sinon

on y perdrait en compétitivité) et que la même concurrence internationale était

l’argument pour justifier les plus hautes rémunérations des dirigeants (sinon les

meilleurs managers partiraient à l’étranger…). II y a quatre ans, je rendais un

rapport qui proposait le revenu de solidarité active, nous faisions aussi une

proposition qui a beaucoup fait sourire. Nous suggérions que la part variable des

rémunérations des grands dirigeants d’entreprise, soit indexée sur le taux de

pauvreté. Quand la pauvreté augmente, baisse de la rémunération. Quand la

pauvreté baisse, bonus ! Parce que si le sort des responsables économiques les

plus influents est déconnecté de l’évolution de la vie des plus modestes, cela produit

des effets pervers. Oui, la création de richesses est nécessaire pour l’amélioration

des conditions de vie, mais pas quand la création de richesses devient inefficace

pour réduire la pauvreté. La crise actuelle nous rappelle à ces évidences.

Récemment, quelqu’un me demandait si « la crise avait des vertus ». J’ai du mal à

parer la crise de vertus, quand on sait que la principale traduction de la crise,

c’est du chômage. Mais je suis convaincu que la crise force à introduire plus de

vertu dans l’économie. Voilà l’état de mon humeur.

Martin Hirsch

Martin Hirsch est Haut commissaire aux Solidarités actives et à la Jeunesse

Martin Hirsch est né le 6 décembre 1963

à Suresnes (Hauts-de-Seine). Ancien élève

de l’École Normale Supérieure, il est diplômé

de l’ENA et titulaire d’un DEA de neurobiologie.

Conseiller d’État, il a notamment été directeur de

cabinet du secrétaire d’État à la Santé, de 1997

à 1999 et directeur général de l’Agence française

de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA),

de 1999 à 2005. Entre 2002 et 2007,

Martin Hirsch est président d’Emmaüs France.

Il fonde en 2006 l’Agence Nouvelle des

Solidarités Actives. En 2007, il est nommé

Haut commissaire aux Solidarités actives

contre la pauvreté. Depuis janvier 2009, il est

en outre Haut commissaire et à la Jeunesse.

“ Je suisaussi partisandu principedu revenumaximum”�

L ’ I N V I T É : M A R T I N H I R S C H

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Un concours dont le premier prix est un sachet de cannabisGrande-Bretagne - Une société de

production britannique propose un

concours plutôt inhabituel pour le

lancement de son dernier DVD. Le prix :

un sac de marijuana. Le film Wackness

raconte la relation improbable entre un

psychiatre et un adolescent liés par leur

attirance commune pour le tabac et la

marijuana. Comme Willy Wonka dans le

film Charlie et la Chocolaterie, la société

Revolver Entertainment a glissé un

ticket d’or dans l’un des 1000 premiers

exemplaires du DVD de ce film

en Grande-Bretagne. La personne qui

trouvera le ticket gagnant remportera

un week-end pour deux à Amsterdam.

En prime, elle se verra remettre un sachet

de un gramme de cannabis de haute

qualité, qu’elle pourra consommer

légalement dans un des nombreux

coffee-shops de la capitale néerlandaise.

L’île des Amoureuxdécouverte grâce à Google EarthCroatie - Une minuscule île en forme de

cœur découverte dans la mer Adriatique

grâce à Google Earth est devenue

l’endroit préféré des vacances pour la

Saint-Valentin. Même le propriétaire de

cette île inhabitée n’avait pas remarqué

à quel point cette île au large de la

Croatie ressemblait à un cœur avant de

recevoir de très nombreuses demandes

d’amoureux qui voulaient y faire un

séjour. C’était incroyable. Nous pensons

que c’est l’île qui a la plus parfaite forme

de cœur au monde, raconte Vlado

Juresko, dont la famille possède l’îlot de

Galesnjak (108 m²), renommé l’île des

amoureux. Personne ne vit là-bas, alors si

des amoureux veulent passer un peu de

temps vraiment seuls, c’est l’île déserte

parfaite. Nous avons toujours trouvé

qu’elle avait un peu la forme d’un cœur

mais, grâce à Google Earth, tout le

monde l’a vu et semble vouloir y venir.

n°62/4

par Philippe Tastet, dessinateur de presse, a l’oeil collé à la radio,les oreilles sur la Tv et la presse et l’esprit tourné vers la vie. www.philippetastet.com

LE MONDE EST FOU

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En partenariat avec www.zigonet.com

Le fromage râpé réduit le risque de maladies cardiaquesGrande-Bretagne – Une agence

spécialiste des questions alimentaires

a lancé une campagne de sensibilisation

contre les aliments gras. Selon elle,

râper le fromage serait meilleur pour

la santé que d’en faire des tranches.

Elle entend ainsi attirer l’attention des

consommateurs sur les mauvaises

habitudes alimentaires. Particulièrement

en Grande-Bretagne où les habitants

consomment davantage de produits gras.

Un Bengali tue 40 000 rats en un anBangladesh - Binoy Kumar Karmakar,

40 ans, a utilisé des pièges, du poison

et de l’eau pour tuer et noyer ses proies

avant de prendre leur queue comme

preuve de son succès et d’aller demander

son prix au gouvernement. Il a gagné

une télévision 36 cm en remportant la

compétition en 2008 qui avait été lancée

à travers le pays pour faire baisser le

nombre de rats et les empêcher de

manger les réserves de nourriture.

Les « Funérailles de Mona Lisa » exposées au Louvre près de la JocondeFrance - Le musée du Louvre accueille

une version grise du célèbre tableau de

Léonard de Vinci, La Joconde. Réalisé

par l’artiste franco-chinois Yan Pei-Ming,

le tableau est l’œuvre centrale de

l’exposition Les Funérailles de Mona Lisa,

et montre la femme en larmes.

L’exposition, présentée dans la pièce

contigüe à celle de La Joconde, consiste

en cinq peintures dont l’œuvre majeure

est cette représentation de Mona Lisa

en train de pleurer.

par Dominique Goubelle. Il publie dans Siné Hebdo, Vendredi... illustre des livres scolaireschez Nathan, Hachette… et dessine dans Spirou et Le Point. www.goubelle.net

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Couple passionné à la ville comme à la scène, Marie-Claude Pietragalla et Julien Derouault

reviennent sur leurs carrières respectives, leur art et leur spectacle événement : Marco Polo.

Mêlant danse, chant, arts martiaux et vidéo, cette super-production se veut à la fois pointue etpopulaire, réaliste et poétique. Bref, inclassable !

Comme les deux chorégraphes touche-à-tout qui se sont confiés à nous.

Depuis que vous avez quitté l’Opéra de Paris, on a l’impression que vous ne cessez d’explorer des voiesnouvelles. M-C P : c’est un besoin d’être pour moi et une manièred’envisager la création. Je ne me sens pas appartenir àquoi que ce soit. J’ai toujours eu envie de pousser desportes, d’explorer des chemins que je ne connais pas.

Pensez-vous que la danse classique ne puisse plus évo-luer ? Que son salut soit dans le mélange avec d’autresdisciplines ?M-C P : chaque technique n’est qu’un outil, un support.Cela fait plus de vingt ans que je travaille sur une gestuellecontemporaine, que je pratique des arts martiaux. Ce quinous intéresse, c’est le mouvement, sans renier le passécar il est plus intéressant de se construire avec que contrequelque chose. Je ne pense pas que la danse classiquesoit révolue, au contraire, c’est une merveilleuse tech-nique, mais elle peut être digérée d’une autre façon. C’estsclérosant de rester confiné à un univers particulier parceque le monde bouge. Chaque technique chorégraphiques’enrichit au contact d’une autre. En préparant notre spec-tacle, on a voulu que chacun fasse autre chose que cequ’on a l’habitude de lui voir faire. On a par exemple de-mandé aux danseurs de hip-hop de travailler avec ceuxdu classique, de s’initier aux arts martiaux, etc. Ils ont touseu cette curiosité d’apprendre des autres. Du coup, il y aeu un échange, ils ont fait évoluer leurs techniques. Surscène, on voit, des portées et des duos pour les danseursde hip-hop ou des pas de hip-hop dans les arts martiaux. JD : ça a été un grand bouleversement car chacun avaitl’habitude d’être un expert dans son domaine, mais nousvoulions qu’ils apprennent autre chose que ce qu’ils sa-vaient déjà. Pour nous c’était une évidence car c’est unpeu le thème de Marco Polo qui traverse des mondes àla découverte d’autres cultures. On peut avoir au début lesentiment de se perdre, il faut du temps pour assimiler lesnouveautés. Ce mélange apporte une modernité et unerichesse supplémentaire au spectacle.

Comment est née l’idée de ce Marco Polo ?M-C P : cela fait trois ans que l’on travaille sur cette pièce.On avait l’idée d’un voyage fantastique à travers des

n°62/6

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PIETRAGALLALes Hommes ont danséavant de parler !

L ’ I N T E R V I E W

mondes différents dont l’Asie. Parallèlement, on a eu lachance de rencontrer Monsieur Cardin il y a quelques an-nées qui a eu un coup de foudre pour notre travail.Lorsqu’il nous a proposé de travailler sur Marco Polo, nosprojets se sont rencontrés. Cette production n’aurait puvoir le jour sans lui et les liens qu’il a tissés avec la Chinedepuis longtemps. JD : pour une petite structure comme la nôtre, avoir troischanteurs sur scène, 17 danseurs, de l’image d’animation,plus d’un an et demi de travail… Ça aurait été impossiblesans le financement de Monsieur Cardin. On n’aurait paspu le créer non plus dans un cadre institutionnel car il nerentre pas dans une case particulière, et le monde institu-tionnel est encore beaucoup régi par chapelles…

Pour ce spectacle, vous êtes tous les deux chorégraphes,mais aussi metteurs en scène, danseurs…M-C P. : on a tout supervisé, depuis le film d’animationqui est projeté derrière les danseurs, jusqu’au livret, lestextes des chansons, la musique, les costumes...JD : quand j’étais uniquement danseur, j’avais besoin desavoir où le chorégraphe voulait aller ; sinon, c’est un peucomme un acteur qui ne connaîtrait que son texte et pasl’histoire du film. Avoir une vision globale permet à l’artistede concevoir qui il est au sein de l’histoire. Maintenantque je suis aussi dans la création, je parle beaucoup avecles danseurs pour qu’ils sachent ce qu’ils interprètent etpourquoi. Dans notre travail de théâtre du corps, on aimeque le mouvement ait du sens.

Comment vous répartissez-vous le travail ?M-C P : on travaille en binôme depuis dix ans, on estassez fusionnels dans le travail, dans les recherches. Cha-cun a sa personnalité et sa façon de s’exprimer, mais lefond est commun. On me dit souvent que ça doit être dif-ficile de former un couple à la ville et à la scène mais jetrouve que c’est très, très agréable. Pourquoi faire leschoses seule quand on peut les faire mieux à deux ? JD : il n’y a pas de territoire réservé à l’un ou à l’autre,mais il y a des domaines de prédilection. Pietra aime tra-vailler sur les lumières ou le découpage musical ; moij’aime décortiquer la chorégraphie avec les danseursdans les studios. Mais, j’ai aussi un œil sur la lumière et

la musique, et Pietra sur le travail des danseurs ! On faitles choses ensemble sachant que l’un part devant sur undomaine et l’autre a une distance nécessaire pour évaluerce qui a été fait. On avance comme ça sur tout. C’est ungain de temps énorme de pouvoir compter sur l’autre.

Comment le spectacle a-t-il été reçu en Chine ?M-C P : la première a eu lieu au grand Opéra de Pékindans le cadre du festival culturel des Jeux Olympiques.C’était le seul spectacle français ; le public était essentiel-lement chinois. Ça a été un très grand succès. Ensuite,nous sommes partis pendant un mois et demi en tournéedans des villes de provinces de 7 à 8 millions d’habitants.Dans certains endroits, ils n’avaient jamais vu de specta-cle de danse occidentale. Les chinois sont avides de nou-veautés. C’était très intéressant de voir leur engouement.Ça été enrichissant pour toute la compagnie.JD : on s’est rendu compte que les gens applaudissaientexactement aux même moment, que ce soit en Chine ouici ! Ca a été une chance incroyable de pouvoir faire cespectacle et, pour les danseurs, l’occasion de découvrirla Chine au-delà des clichés et de la vision qu’on a ici.J’aime beaucoup les chinois, ce sont des gens adorables,très accueillants. Comme pour les américains quand ilsavaient Bush pour président, il ne faut pas croire que lepeuple est comme son régime, bien au contraire ! On sentvraiment que c’est un monde en train de naître, ce quel’on voit également dans notre spectacle, avec des villesqui sortent du sol. Les échanges culturels sont fondamen-taux dans ce contexte ; il ne faut pas oublier que la culturefait le lien entre les peuples.

La rencontre avec le public le plus large possible sembleêtre fondamentale pour vous…M-C P : il faut que la danse soit ouverte sur un public large.C’est maintenant très à la mode de dire cela, mais je suisune des premières à l’avoir dit et cela m’a parfois valu desréflexions. Je crois qu’il faut penser l’élitisme pour tous, laculture pour tout le monde. C’est notre devoir en tant qu’ar-tistes d’aller vers toutes les couches sociales. C’est difficiled’être populaire, de réunir des milliers de personnes, maiscela n’exclut pas la qualité. On peut à la fois aborder desthèmes pointus et le faire de manière qui parle à tout le

« Je crois qu’il fautpenser l’élitismepour tous, la culturepour tout le monde.C’est notre devoir en tant qu’artistesd’aller vers toutes les couchessociales »

Page 8: Macadam Mars 2009

monde. La danse, ça parle au cerveau droit, au ressenti,au charnel. Il y a une interaction qui se fait directement,sans analyse. L’impact direct passe par le corps. JD : les hommes ont dansé avant de parler ! La danse estun outil formidable et je me bats pour le faire rentrer dansl’Éducation Nationale. On vit dans un monde aseptisé oùl’on a banni la violence corporelle. Du coup, la violencepsychique augmente car il y a un réel besoin de corps, dephysique. On a trop privilégié la tête au détriment de l’ins-tinctif. Le corps est devenu un objet qu’on fait maigrir, qu’onretend, etc. On voit à quel point on n’aime plus le corps !Pourtant, il est porteur d’énormément de choses, à commen-cer par notre histoire culturelle, personnelle et familiale.

Quelles sont les grandes figures qui vous ont inspirés aucours de votre carrière ?M-C P : cela peut surprendre, mais je citerai Charlie Cha-plin. C’était un génie du cinéma, mais avec un travail surle corps étonnant ; Jacques Tati, Bruce Lee… Des gens dela famille du mouvement. J’adorais Fred Aster aussi. Il y aaussi de grands danseurs : Noureev bien sûr ; d’autantque je l’ai eu pendant six ans comme directeur del’Opéra. Mais je suis plus fascinée par des gens qui arri-vent à réunir beaucoup de disciplines. JD : ceux qui m’ont donné envie de faire ce métier et dele faire différemment, c’est autant Noureev que CharlieChaplin ou Bruce Lee. J’avais envie de bouger comme ilsbougeaient. La possibilité de dire des choses parfois com-pliquées avec juste un geste. Avec Pietra, on est très fansde cinéma, on regarde beaucoup de films mais tout peutnous influencer. Quand on a fait notre pièce sur les mi-neurs, nous sommes allés dans des maisons de retraitevoir des gens, les écouter nous raconter leur vie. Aprèscela, vous ne pouvez plus créer de la même manière. Cesont souvent les rencontres qui déclenchent l’imaginaireet la créativité.

La danse ne représente qu’une partie de vos activités.Dans quelles directions pensez-vous allez dans le futur ?M-C P : j’ai développé ma propre écriture chorégra-phique avec Julien ; une écriture contemporaine, mélan-geant les techniques. Je veux continuer dans cettedirection et essayer d’apporter un autre éclairage sur lapédagogie ; un système d’avantage ouvert sur tous lesarts du mouvement. Je suis également très intéressée parl’image ; par la caméra à travers le mouvement. On ai-merait trouver une façon de filmer la danse autrement, plusdans le genre de ce qui se fait dans les films d’arts mar-tiaux par exemple. Ils sont complètement dans le mouve-ment, dans l’énergie, avec des rythmes de montage quin’ont rien à voir avec ce qu’on voit dans les spectaclesde danse filmés que je trouve plutôt pauvres.JD : je n’imagine pas ma vie sans danse ! Je suis curieuxde voir comment mon corps va réagir avec le temps ; monmodèle, ce sont les grands maîtres de karaté qui sontavec leurs élèves à 80 ans et qu’on respecte.Caroline Charron

Marco PoloSpectacle fusion et incandescent,Marco Polo mixe avec bonheur ladanse classique et contemporaine,l’image d’animation, le chant, le hip-hop et les arts martiaux. Articulé en deux actes et un épilogue, le spectacle, inspiré du Livre des merveilles de MarcoPolo, retrace son voyage réel et imaginaire à travers différentsmondes.

Palais des Congrès à Paris, du 6 au 15 mars, puis en tournée en France et en Europe : le 7 avril à Mérignac, les 20 et 21 avril à Genève, le 26 juin à Chambéry,le 25 juillet au festival de Lacoste…www.pietragallacompagnie.com

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RENDEZ-VOUS

SUR LE SITE

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20 PLACES

POUR MARCO POLO

SONT À GAGNER

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Page 9: Macadam Mars 2009

« Le moral ?Ben, ça va bien...avec le moral ! »

par Briag Courteaux, photographe indépendant qui donne un visage aux sans visages et la parole aux sans voix.

P O R T R A I T

Page 10: Macadam Mars 2009

LA CULTUREET LES SDF« Qui aurait l’idée d’admirerune œuvre, lorsqu’il faut sepréoccuper du minimum vital ? »

Que dire ? Le sujet est trop vaste…

Se dénommer et accepter de se laisser qualifier « SDF »

est assez révélateur, non ? Il suffit d’appeler le SAMU

social par téléphone, pour bénéficier d’une certaine

forme de culture ! « You have call one-one-five, please’

wait a moment… » C’est déjà une certaine ouverture

d’esprit, quoi… Lorsque l’on est SDF, à force

de déambuler dans les rues donc surtout de regarder,

on ne peut que remarquer : une affiche, une jolie photo

de publicité, l’annonce d’un film... Une calligraphie

soignée… En fait, on est assez informé en réalité,

à force de constater… Le fait est qu’à l’usure, on arrête

d’y penser. Lorsque l’on est SDF, on accède à la culture

lorsqu’elle est événementielle et synonyme de

manifestations culturelles. Selon moi, c’est à ces rares

moments que le mot fraternité semble prendre

une certaine réalité. Le pont neuf emballé par Cristo,

les nuits blanches à Paris, la fête de la musique…

Mais enfin ? En dehors de cela ? Qui aurait l’idée

d’admirer des œuvres dans un musée, lorsqu’il faut se

préoccuper du minimum vital ? Pourtant, lorsque l’on est

bénéficiaire du RMI, il suffit d’en présenter une

attestation pour bénéficier de la gratuité de certains

musées, laquelle s’avère être un véritable sésame. Avant,

c’était pour les chômeurs… Certains SDF, se révèlent

être en eux-mêmes des « phénomènes » culturels. Ils

sont remarquables de par leur talent à exprimer, à

ironiser, à déclamer… leur ingéniosité pour survivre

décemment, dans le respect d’eux-mêmes…

Est-ce là considérer que, l’idée même de culture est

tombée bien bas, pour n’accorder qu’un simple regard ?

Sofie

n°62/10

par le Portail Humanitaire Francophone,site collaboratif pour faciliter l’action des acteurs de solidarités. wwww.portail-humanitaire.org

Quand Amina a remarqué qu’elle avait des taches décolorées et anesthésiées dans le dos etsur les mains, elle ne comprit pas que c’étaient des signes de la lèpre.

Son pays, le Nigéria a la plus forte densité de population en Afrique. 70 % des habitants yvivent en dessous du seuil de pauvreté. Elle alla chez un guérisseur, mais ce qu’il fit n’eut aucun effet. Finalement, elle perdit la sensibilitéau niveau des mains et des pieds au point qu’elle se blessait souvent lors de ses activitésquotidiennes, en faisant la cuisine ou en marchant.À cause de ces lésions et comme la maladie affaiblissait ses os, les doigts, les mains et lesorteils d’Amina se raccourcirent. Un jour, quelqu’un lui parla de l’hôpital de TLM à Okegbaladans l’État de Kwara au Nigeria. Elle s’y rendit pour une consultation, l’équipe médicalediagnostiqua la lèpre et lui prescrivit des médicaments. Elle est guérie, mais toutes lesconséquences n’ont pas disparu. Avec de l’entraînement, elle arrive maintenant à mettre desgants pour faire la cuisine ; ainsi elle ne se brûle pas. Elle met aussi des chaussures quiprotègent ses pieds. Mais ce qu’Amina désirait vraiment, c’était gagner sa vie et êtreindépendante. TLM lui a octroyé un microcrédit qui lui a permis d’acheter 5 chèvres. Elle enfait l’élevage et le commerce. Elle est devenue une femme d’affaires et elle prend une partactive à la vie de son village.

Un témoignage proposé par Mission Lèpre.Mission Lèpre fut fondée en 1874, c’était 66 ans avant la découverte du premiertraitement contre la lèpre. Contact : [email protected]

S O L I D A I R E

Amina est devenuefemme d’affaires

L A P A R O L E A U X V E N D E U R S

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Page 11: Macadam Mars 2009

Les saisonniers agricoles venus des pays pauvres de

l’Union européenne travaillent dans des conditions

proches de l’avant-guerre. Un temps qu’on croyait révolu.

suède : 3 eurosl’heureLes produits étrangers vendus dans les magasins por-tent souvent l’estampille « commerce équitable », cequi nous donne une idée des conditions dans les-quelles ils ont été fabriqués. En revanche, lorsquenous achetons une laitue suédoise, l’étiquette men-tionne simplement « Suède ». Mais on est enconfiance. Moins de transport, moins de produits chi-miques. Et de meilleures conditions de travail, non ?« La plupart des laitues pommées vendues en Suèdesont produites par quelques grands cultivateurs dela région de Kristianstad », raconte Ulf Hansson, dé-légué de Kommunal, le syndicat des travailleurs mu-nicipaux [premier syndicat de Suède, auqueladhèrent aussi de nombreux salariés agricoles],alors que nous parcourons la campagne de Scaniedans sa Volvo. C’est la fin de l’été. Dans leschamps, des travailleurs ramassent des légumes. Ilsne sont pas suédois.L’explication est simple : peu de Suédois accepte-raient de se plier en deux toute la journée pour dé-gager des poireaux au couteau. Encore moins pourle salaire et les horaires que promet un tel labeur.Autrefois, il fallait une autorisation spéciale pour em-baucher des travailleurs saisonniers dans l’agricul-ture. C’était avant l’entrée du pays dans l’Unioneuropéenne et l’introduction de la liberté de circula-tion. Jusqu’au dernier élargissement européen, la plu-part des ouvriers agricoles venaient de Pologne oudes États baltes. Mais les conditions de travail sesont améliorées dans ces pays, si bien qu’au-jourd’hui ils sont de plus en plus nombreux à resterchez eux. Leurs remplaçants viennent des nouveauxpays pauvres de l’Union, la Roumanie par exemple,ou de pays extérieurs à l’UE, comme la Biélorussieou la Moldavie (il faut une autorisation aux em-ployeurs). Personne ne connaît leur nombre. Aupa-ravant, on établissait des statistiques, mais ce n’estplus la peine : le fisc s’en mêle rarement La journéecommence vers 6 heures du matin et se termine entre8 et 10 heures du soir, avec une longue pause pourle déjeuner – au minimum six jours par semaine.Souvent sans vestiaires ni sanitaires à leur disposi-

tion. Leurs salaires se situent largement en deçà desconventions suédoises. La question est de savoir sinous sommes prêts à payer plus pour avoir l’assu-rance que les conditions de travail dans l’agriculturesont décentes. Pourquoi les produits de Scanie nesont-ils pas estampillés « commerce équitable »,quand ceux de Tanzanie ou du Costa Rica le sont ?

LA MÊME POSITION DE SUBORDINATIONQUE LES PAUVRES D’AUTREFOISL’arrivée des étrangers a fait renaître une société declasses que beaucoup pensaient moribonde, selonUlf Hansson, dont les parents étaient journaliers agri-coles jusqu’à l’abolition du travail journalier, en1945. « Dans les années 1980 et 1990, on avaitl’impression que la classe ouvrière avait progressé,qu’on avait un peu aplani les différences. Et puis lestravailleurs étrangers sont arrivés, et c’est comme sinous étions revenus au point de départ », constatele lendemain d’un ton désabusé Tommy Nilsson, unautre délégué de Kommunal, quand vient son tourde nous guider.Difficile de parler avec des travailleurs étrangersquand on est journaliste. Si l’un d’eux se montre dé-loyal à l’égard de son employeur, cela se saura ra-pidement et il aura du mal à revenir l’annéesuivante. Les salaires sont peut-être bas comparés

aux standards suédois, mais ceux qui viennent desrégions les plus pauvres d’Europe arrivent à vivre unan, voire plus, sur les revenus de quelques mois detravail en Suède. Tous sont jeunes et forts. Pour beau-coup d’entre eux, mieux vaut travailler en Suèdequ’être chômeur au pays. Ils éprouvent même de lareconnaissance à l’égard de leurs employeurs et semettent souvent dans la même position de subordi-nation que les pauvres d’autrefois. Comme cettefemme qui avait acheté quatre bouteilles de vodkapour son patron sur le ferry qui l’amenait de Po-logne. « Elle pensait qu’elle lui était redevable del’avoir embauchée. Pour 3 euros l’heure ! » se sou-vient Lennart Högberg.Que faire ? Voilà quelques années, une entrepriseavait fait parler d’elle en raison de sa négligence etavait été boycottée, entre autres par la chaîne dedistribution suédoise Coop. Aussi avait-elle avait eudu mal à écouler ses produits. La question des sa-laires et des horaires est épineuse. Avec la libertéde circulation, les arrivants peuvent être embauchésdans un autre pays. Beaucoup passent par des so-ciétés d’intérim, qui se chargent du recrutement etdu versement des salaires. Souvent, l’employeur sué-dois ignore le montant de la paie effectivement ver-sée. Au sein de la société Anrol AB, que j’ai eul’occasion de visiter, un contact en Roumanie diffuseles offres d’emploi et sélectionne les recrues. Dansun cas récent, pas moins de 290 candidats ont pos-tulé pour 60 places offertes. Les travailleurs sélec-tionnés partent ensemble en bus, puis prennentl’avion pour la Suède. Mais il arrive souvent, à l’au-tomne, que des saisonniers contactent le syndicatKommunal parce qu’ils n’ont pas reçu leur paie – ouseulement une partie. « Pendant un temps, on les at-tendait à la descente du ferry à Trelleborg et on leurdistribuait des brochures avec nos numéros de télé-phone, raconte Lennart Högberg. Mais personne nepeut leur répondre dans leur langue quand ils ap-pellent. Comment les aider, alors ? »Anna-Lena Lodenius / Ordfront, Suède

S O C I É T É en partenariat avec www.courrierinternational.com

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n°62/12

Payer son panier de fruits et légumes en fonction de son revenu.

Ce n’est pas une proposition du Nouveau parti anticapitaliste

d’Olivier Besancenot mais le principe de base d’un « modèle

économique » en train de faire ses preuves. Zoom sur deux

initiatives pionnières, à Arles et en Auvergne

On n’accepterait pas qu’un chef d’entreprise et unsmicard payent les mêmes impôts ou touchent lesmêmes allocations familiales. On donne et onreçoit en fonction de ses moyens. Ce principe n’apourtant jamais franchi la porte des supermarchésou épiceries : entre les gondoles ou devant lesétals, les prix sont les mêmes pour tout le monde.Une addition souvent trop chère qui expliquepourquoi un Français sur trois renonce à acheterdes fruits et légumes et se résigne à compromettrela qualité de son alimentation. Pourtant, il suffiraitque les deux Français qui peuvent se le permettre,payent un peu plus leur panier pour soutenir leurconcitoyen... Une utopie ? Non, une réalité. « Chez nous, on propose deuxprix pour chaque produit, explique Sophie Bovero,gérante du point de vente solidaire et coopératif « Solid’Arles - De la terre à l’assiette ». Un prix debase et un prix moins élevé, réservé aux ménagesplus modestes ». Créé en juin 2008, Solid’Arlescommercialise les produits frais cultivés par 20agriculteurs et éleveurs des alentours d’Arles. « Nosprix de base sont calculés en additionnant unemarge fixe de 40 % au prix payé à l’agriculteur,continue Sophie Bovero. Quant au prix solidaire,il comprend une marge de 1 % à 3 % seulement ».Pour en bénéficier, l’adhérent doit fournir unjustificatif ou être envoyé à Solid’Arles par lesservices sociaux de la ville. « Aujourd’hui, oncompte 230 ménages accrédités pour le tarifréduit, soit 520 personnes, précise-t-elle. Nereprésentant que 15 % du volume des ventes, ilssont loin de menacer la viabilité du point de ventequi, au contraire, arrive à couvrir 75 % de sonbudget grâce aux revenus de vente. En attendantles 100 %, ce sont les collectivités locales quisoutiennent l’initiative.Car le concept peut s’avérer rentable. C’est le casde l’association auvergnate Solidarité qui, en

2006, a créé la première Amap (Association pourle maintien de l’agriculture paysanne) à prixmodulables. À Vic-le-Comte, le même panier delégumes bio peut se vendre à cinq prix différentsen fonction des revenus de l’acheteur. Sur la based’un prix de base, deux tranches allégées (-10 %et -20 %) et deux tranches à la hausse (+5 % et+10 %) sont calculées. Les revenus étant déclaréssur parole, on pourrait s’attendre à une ruée sur lestarifs plus avantageux. Dans les faits, ce n’est pasle cas : la moitié des 90 adhérents payent le prixnormal alors que les autres sont repartis de façonégale entre les différentes tranches. Un équilibrequi a permis à l’Amap d’être bénéficiaire dès sacréation et d’essaimer : « En octobre 2008, on alancé une deuxième Amap solidaire à Clermont-Ferrand, où elle compte déjà 100 adhérents,confie Patrick Vaudale, membre du collectifdirigeant de l’association Solidarité. Entre-temps,deux autres Amap ont voté l’adoption du modèleet sont en train de le mettre en place ». Parfois, lasolidarité permet de conclure des bons marchés.Andrea Paracchini Agence d’Informations Reporters d’Espoirs

L A PA R O L E A U X V E N D E U R S

Payer son panier de fruits et légumes en fonction de son revenu serait l’idéal. Mais ce principe n’est pas aisé à mettre en place dans les commerces traditionnels. Des épiceries solidaires voient le jour ici et là. Certains ont pris conscience des difficultés qu’éprouvent nombre d’entre-nous. Malheureusement, ces initiatives nesont pas assez médiatisées. De plus, ellespermettent non seulement à des personnesen situation de précarité de pouvoir se nourrir mais elles sont aussi une aide précieuse pour l’agriculture locale.Les vendeurs de Lyon

R E P O R T E R S D ’ E S P O I R S

Ces légumes quin’ont pasde prix...

Sophie Bovero,Chargée du projet

Solid’[email protected]

contactPatrick Vaudale,

producteur de l’association Solidarité,membre du collectif dirigeant

[email protected]

en partenariat avec www.reportersdespoirs.org

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A I L L E U R S

Nouvelle-Zélande

A Curio Bay, surgissent à marée basse les restes fossilisés d’uneancienne forêt. Dans le ciel tournoie un albatros royal. « Re-garde les oiseaux qui volent à travers le temps », dit le proverbemaori. A son tour, le petit avion s’engage au cœur des valléesglaciaires. Un brusque coup de vent fait pencher l’appareil,mais captain’Richard rassure ses passagers par son calme. Spectacle grandiose ! « Aoraki » perce les nuages avec son en-chevêtrement de névés, de cascades figées et de roches noireseffilées partant à l’assaut du ciel. Le pilote fait lentement le tourcomme pour capter la force de cette montagne mythique.Les couleurs du Mont Cook changent constamment. L’avion finitpar se poser au fond du lac Tekapo dans un air d’une incroya-ble pureté. Et que faites vous, Richard, lorsque vous n’êtes pasdans le ciel ? « Je descends au bord de la mer de Tasman pourdire bonjour aux pingouins et pêcher la truite » répond-il tout ensignant de bonne grâce les baptêmes du vol.Retour dans le minibus d’Atomic pour filer vers l’île Stewart avecquelques jeunes backpackers à bord.

UN MORCEAU DU GONDWANAC’est, dit-on, la terre des cieux embrasés. Une qualité de lumièreparticulière, d’immenses forêts de bois dur et des rivières auxeaux profondes et noires, un décor unique. Parfois la rocheprend des formes étranges, propices aux hallucinations pour levoyageur égaré.

Avec Ulva, maorie par sa mère, comment douter que l’on estsur une île enchantée ? Chaque visiteur répète avec elle le Koru,prière animiste symbolisant la naissance à la vie, avant d’entrerdans la forêt. « Nos Ancêtres, dit-elle, viennent de Rakinui, lepère du ciel et de Papatuanuku, la mère de la terre et rappe-lez-vous que nos peuples sont une partie de la nature »Au coup de sifflet, la locomotive grince et démarre pour traverserles vastes pâturages à moutons. Le train file à toute vapeur etvite s’élève à des hauteurs panoramiques. Le train des gorgesde Taieri est une ligne familiale. « On connaît les gens et on sesalue » témoigne Tony. Il ajoute « la plupart se mettent à lamême place, certains amènent un coup à boire. Quandquelqu’un s’absente trop longtemps, on s’inquiète »Comme le rugby, le vin relie les gens. « Nous sommes les gar-diens de la terre pour les générations futures.Le vigneron est unartiste qui donne son âme. Regardez nos étiquettes mêlant lessymboles, celui de la force de la terre et aussi celui de la déessemer » ajoute James Wheeler, un entrepreneur maori pas commeles autres. Il reste dans la région de Rotorua une tradition vivante.Celle du « He Tira Kahurangi », le rituel de l’accompagnementdes voyages égarés. « Pour nous, explique Karen Waaka, l’hos-pitalité vient du plus profond de nous-mêmes, de notre héritage,de notre peuple, comme si nous voulions à tout prix mettre notreâme en lieu sûr ». Précieuses ces femmes maories.Thierry Quintrie Lamothe

Puzzle life aux antipodes

BONS PLANSNOUVELLE-ZÉLANDE

POUR S’INFORMERwww.newzealand.comet www.tourismnewzealand.comPour voyager :Nouvelle-Zélande Voyages/Australie Autrement14, rue Servandoni 75006 ParisTél. 01 40 46 99 [email protected]

Y ALLERKorean AirTél. 01 42 97 30 63Voir également la Cathay Pacific(www.cathaypacific.com)

BON À SAVOIRDécalage horaire : 12 heures(saisons inversées)Formalités : passeport en coursde validité, pas de visaArgent : 1 $ NZ= 0,55 eLe visa Vacances-Travail pourles jeunes âgés de 18 à 30 ans(www.nzembassy.com/france)

EXCURSIONS ET RANDONNÉESOffices de tourisme performants(informations, météo, cartes, plans(www.newzealand.com).Eco-tourisme (www.doc.gov.nz)Contacter aussi Ulva Goowillie([email protected])www.ulva.co.nztour d’avion avec Richard Rayward([email protected])loin de la pollution, l’île Stewart([email protected])et un hébergement originalen teepee chez robin jones([email protected])

HÉBERGEMENT BON MARCHÉBBH backpacker Accomodation NZ370 hôtels indépendants www.bbh.co.nzRestaurants bon rapport qualité prixNe pas hésiter à parler sur place.

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L’Europebradeson lait...et sesprincipes

E U R O P E

La nouvelle est presque passée inaperçue. Il faut direque la « crise alimentaire » n’a plus la côte dans lesjournaux, qui en faisaient pourtant leurs gros titres il ya quelques mois à peine. Aujourd’hui, les prix sont àla baisse et, crise oblige, les regards se sont tournésvers les banques et l’industrie automobile.La reprise des subventions à l’exportation méritenéanmoins qu’on s’y arrête un instant. Ces aides sontdécriées à travers le monde parce qu’elles créent uneconcurrence déloyale : elles permettent aux pro ducteurseuropéens de vendre leurs excédents à prix bradés surles marchés mondiaux. Cela revient à dépenser del’argent public pour une politique qui pose desproblèmes aux agriculteurs du reste du monde.Ne vaudrait-il pas mieux juguler la production afind’éviter les excédents ? C’est précisément là que lebât blesse: les Européens ont en effet décidé desupprimer les quotas laitiers, à travers lesquels ilslimitent les quantités depuis les années 80. Les quotassont relevés progressivement, avant d’être défini -tivement abolis en 2015. La très libérale commissaireà l’agriculture, Mariann Fischer-Boel, tient absolumentà maintenir cette stratégie. Selon elle, les agriculteursdoivent pouvoir vendre autant qu’ils le désirent. Plusquestion de jeter le lait excédentaire à l’égoût pourrespecter les quotas, comme par le passé. Attrayante au premier coup d’oeil, cette libéralisationpose en fait de sérieux risques pour les producteurslaitiers. Car laisser produire plus revient à augmenter

l’offre et donc à faire baisser leurs revenus. Au pointque nombre d’entre eux sont aujourd’hui fragilisés.Cette politique pouvait sembler logique en périodede hausse des prix alimentaires: aucun consommateurne se plaindrait d’économiser quelques centimes surson carton de lait. Mais quand les prix chutent, lamesure devient difficile à défendre. La Commissionpeine d’ailleurs à cacher son malaise, alors que lesmanifestations d’agriculteurs se multiplient à traversl’Europe.C’est dans ce contexte qu’elle a décidé de reprendreles subventions à l’exportation. Autrement dit: ellemettra la main au portefeuille pour rendre auxagriculteurs les sommes qu’ils ont perdu en raisond’une libéralisation qu’elle a elle-même promue.Aucun montant n’a encore été avancé, mais la facturepourrait être salée, de l’ordre de plusieurs centainesde millions d’euros.Les contribuables européens ne sont pas les seulesvictimes de cette politique incohérente. Hors desfrontières de l’UE, les producteurs devront faire faceà la concurrence redoutable de ces milliers de litresà prix bradé. Ils ne manqueront pas de rappeler quel’Union européenne a promis, à grand renfort depublicité, d’abandonner ses subventions à l’expor -tation à brève échéance. Mais en matière depolitique commerciale, l’Europe n’en est pas à unecontradiction près.Frédéric Ravenne

n°62/14

L’Union européenne va

à nouveau subventionner

ses exportations de lait.

Cette pratique, qu’on croyait

définitivement bannie, est non

seulement coûteuse, mais elle

crée une concurrence déloyale.

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tout nouveautout bio

P L A N È T E D U R A B L E

DU BIO CHEZ LULa célèbre marque nantaisede biscuits vient de lancersa gamme bio ! Baptisée Laclé des champs, la nouvellegamme de LU certifiée ABse décline en quatre saveurs :framboise, citron, chocolatnoir et chocolat au lait. Avecune croissance d’environ 10%par an depuis près de 10 ans,le secteur des biscuits bio estl’un des plus dynamiques.La gamme est déjà disponibledans les supermarchés…Le petit beurre n’a plusqu’à bien se tenir !

UNE ÎLE POUR LES RÉFUGIÉSCLIMATIQUESLa hausse des océans (20 à90 cm au cours du XXIe siècle,selon les estimations les moinsalarmantes du GIEC), pourraitaffecter plus de 50 millionsde personnes dans le monde.Face à ces prévisionsalarmantes, l’architecte

Vincent Callebaut s’est lancéun défi : imaginer une îlecapable d’accueillirces réfugiés climatiques.C’est ainsi qu’est né le projetde l’Ecopolis Lilypad : villemi-aquatique et mi-terrestre,totalement autosuffisantegrâce à l’intégration de toutesles énergies renouvelables,et pouvant abriter plus de50 000 habitants. La structureflottante, inspirée du nénuphargéant d’Amazonie, est intégra-lement recyclable et capable,par effet photocatalytiqued’absorber la pollutionatmosphérique. Les champsd’aquaculture et les corridorsbiotiques (milieux danslesquels la vie peut se déve-lopper) situés sous et sur lacoque permettent à l’Ecopolisde subvenir à ses propresbesoins alimentaires. Il faudrasans doute attendre quelquesdécennies pour que ce projetvoie le jour, mais il prouve

déjà que le développementdurable urbain peut s’accorderavec un développementdurable humain.

LA PREMIÈRE WEB TVHUMANITAIRE Créer un Web TV totalementdédiée à la cause humanitaire,c’est l’excellente idée qu’onteu Laure Drevillon et AnnaNennneman en lançant OneHeart Channel. L’objectif dece portail, accessible en troislangues : anglais, polonaiset français, est d’éveiller enexposant tous les effortsaccomplis dans le monde24h/24 ; informer en soute-nant et accompagnantles associations dans leursactions et agir en permettantaux internautes de faire dese-dons au profit d’initiativesconcrètes menées en Franceet à l’étranger. A visiterde toute urgence !www.oneheartchannel.fr

agendaExpo : La ruée vers l’HommeQuoi de neuf chez nos ancêtres ? La Cité dessciences célèbre l’année Darwin avec l’expositionLa ruée vers l’Homme, qui interroge notre arbregénéalogique, de Tourmaï à Sapiens, et part àla recherche des origines de l’être humain…La ruée vers l’Homme, jusqu’au 7 juin à la cité des scienceset de l’industrie, 30 avenue Corentin Cariou, Paris 19e.

4e Forum des métiersde l’environnementCe forum réuni entreprises, collectivités, bureauxd’études, universitaires et étudiantes. Au pro-gramme : des interventions, des échanges, desdébats sur le thème du « changement durable ».Mercredi 4 mars, de 9h à 17h.Salle 1 Centre Panthéon, 12 place du Panthéon, Paris 5e.

Salon Vivre autrement400 exposants vous invitent à découvrir des pro-duits biologiques, sains et éthiques dans tous lesdomaines du quotidien : la gastronomie et lesvins, la beauté et la mode, la santé et la forme,la maison et le jardin. Cette année, un nouvel es-pace « Partir autrement » vous accueille pour bienpréparer vos vacances d’été et un programme ori-ginal d’ateliers pratiques et créatifs vous offred’exercer vos talents, partager et échanger.Du vendredi 20 au lundi 23 mars 2009, de 10h30 à 19h.Nocturne jusqu’à 22h le vendredi 20 mars. Parc Floral de Paris,Bois de Vincennes, Paris XIIe. Renseignements visiteurs :Tél. : 01 45 56 09 09. www.salon-vivreautrement.com

en partenariat avec www.toogezer.com

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n°62/16

B I E N - Ê T R E / V I E Q U O T I D I E N N E

Express__ De plus en plus présent dans nos assiettes, le bio gagne lesecteur de l’habillement, en particulier celui des enfants. Ainsi,l’enseigne Kiabi a lancé une ligne en coton bio appelée« Bio by Kitchoun ». Petit Bateau se lance également avec desbodys et des sous vêtements 100% coton bio, c’est à dire cul-tivé sans engrais chimiques ni pesticides.

__ Vous avez toujours rêvé d’être styliste ? En 4 étapes sim-ples, le site couture.3suisses.fr vous permet de créer unerobe, une jupe ou un top en choisissant : le modèle, le tissu(coton, lin soie…), la coupe et la couleur de chaque élément.Pour 66 e, votre robe sera livrée chez vous en quinze jours.

__ Vous êtes sans doute déjà adepte du papier recyclé, maissavez-vous que vous pouvez également utiliser moins d’encrepour les documents que vous devez absolument imprimer, etpar conséquent allonger la durée de vie de vos polluantescartouches ? Comment ? En utilisant une police de carac-tère écolo créée par une agence de création hollandaiseet téléchargeable gratuitement sur leur site : www.ecofont.eu.Cette typo révolutionnaire, qui fonctionne aussi bien sous Win-dows, Mac OSX et Linux, utilise environ 20% d’encre enmoins que les autres car les lettres sont partiellement évidées,tout en restant parfaitement lisibles ! Il fallait y penser.

__ Hojo, c’est le nom d’une enseigne lyonnaise qui a labonne idée de chiner des produits adaptés pour lesseniors. Dans la boutique de la rue Vendôme, à Lyon, ousur le site www.hojo-generationsenior.fr, on peut acheter untéléphone avec des grosses touches pour bien repérer les nu-méros, une housse de bouillotte ou une couverture chauffante,un purificateur à ionisateurs ou encore des poignées pour bai-gnoire…

__ L’immersion dans les jeux vidéo isole-t-elle le joueur deson environnement social ? Il semblerait que oui, à en croireune nouvelle étude américaine qui relève un lien direct decause à effet : plus la participation à ces jeux est forte, plusles rapports sociaux seraient appauvris ; a tel point qu’ils vontjusqu’à s’éloigner des membres de leur famille. Plus grave en-core, ces ados semblent également plus exposés aux compor-tements à risque. « Les joueurs quotidiens fument deux fois plussouvent du cannabis que les joueurs occasionnels. Et trois foisplus que les non-joueurs ». (info fournie par Destination Santé)

ESPACE DÉTENTEDepuis bientôt 50 ans, la marque Yves Rocher est connue pour ses produits issus duvégétal, ses soins et ses prix doux. Une rai-son à cela, la marque récolte, fabrique et dis-tribue tous ses produits, afin de contrôler laqualité et réduire les coûts. Aujourd’hui, lamarque fait peau neuve avec un nouveaulogo et de nouveaux espaces, rebaptisés« Atelier cosmétiques végétales ». D’ici quatreans, l’ensemble des 1600 points de vente

dans le monde (550 en France), auront subiun lifting complet. Matériaux bruts et naturels,lumières tamisées mettront en valeurs trois espaces clairement identifiés : la serre pourfaire son marché de produits, le laboratoirepour en apprendre plus sur les bienfaits desplantes, et l’institut « l’heure végétale » dédiéeaux soins. A Paris, la marque va inaugurersa nouvelle image avec un grand Atelier surles Champs-Elysées.

Halte au dessèchement !Lèvres gercées, ridules autour de la bouche, rouge à lèvres qui file… Pour garder un joli

sourire, en toute circonstance, il faut absolument s’occuper de ses lèvres avec des soins

adaptés. Première étape : le gommage. Pour enlever en douceur toutes les petites peaux

sèches, on peut les frotter doucement avec son produit de gommage visage ou, tout sim-

plement, en utilisant sa brosse à dents (uniquement si elle est souple) ! Attention : ne

tirez pas sur vos peaux, vous pourriez faire saigner vos lèvres. Contentez-vous d’éliminer

par le gommage celles qui sont prêtes à tomber. Procédez ensuite à une bonne hydra-

tation. Avant d’aller vous coucher, enduisez largement vos lèvres de vaseline ou de beurre

de karité en débordant sur le contour de la bouche, vous les retrouverez souples et re-

pulpées au réveil. Tout au long de la journée, pensez au stick pour les lèvres, incolore

mais nourrissant, qui protège du froid, du vent ou de l’air sec causé, notamment, par

les chauffages électriques ou la climatisation. Enfin, côté alimentation, forcez sur la vi-

tamine B que vous trouverez dans les œufs, les lentilles, les céréales complètes, les pro-

duits laitiers ou encore les poissons gras.

Nos conseils : Beurre pour les lèvres au Karité de Body Shop, 7 e le pot de 10 ml. Stick

Labello lipcare classic. Environ 2 e le tube.

par Caroline Charron

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Page 17: Macadam Mars 2009

HOMELESS STORY

Entre poésie et réalité, FP Mény

tente d’expliquer sa vie d’er -

rance et d’écriture en remontant

le fil de sa propre existence.

Acteur et observateur de son

cheminement, il dévoile tout et sans con -

cession aucune, ni pour lui ni pour ceux qui

croisent sa route. Dans une langue inventive et

haletante, où se mèlent constamment rebellion

et autodérision, Homeless story raconte

l’errance et la galère, la marginalisation et

l’exclusion. À 43 ans, deux mois après la

parution de “ Conquête du désastre ”, (éditions

Sulliver), FP Mény qui se revendiquait “ écri -

vain vagabond ” est retrouvé mort dans une

grange en Corrèze. Avec lui, pour seuls biens,

son vélo et ses textes.

• Homeless story de FP Mény

ISBN 978-2-35122-049-8

154 pages 15€, éditions Sulliver

LE TESTAMENT DES GLACES

Parce que le réchauffement

climatique n’est pas qu’une

affaire de science mais aussi de

conscience. Emmanuel Hussenet

aborde la question du retrait des

glaces et du réchauffement climatique sous un

angle inédit, dépassant les constats scienti -

fiques pour explorer les paradoxes du progrès.

Pour lui, la crise actuelle s’explique par la

corruption du lien à la nature, mais aussi par

une déficience spirituelle et un rejet de l’esprit

d’aventure.

Familier des expéditions polaires, il démontre

en quoi le voyage aventureux, bien au delà de

la satisfaction personnelle de celui qui

l’entreprend, offre un remède à nos con -

tradictions et libère l’énergie nécessaire à une

véritable mobilisation des consciences.

• Le Testament des glaces

d’Emmanuel Hussenet

ISBN 978-2-913955-75-2

219 pages, 18€, éditions Transboréal

V I E Q U O T I D I E N N E

lireChouette, bonne nouvelle. Je sors préparer ma

salade gratuite. Panier et couteau en main, mes

yeux balayent le sol. Mâche sauvage (elle n'est

pas encore montée en graine), petites rosettes

de pissenlits qui émergent, plantain : je cueille

les minuscules feuilles intérieures, pimprenelle,

mouron des oiseaux (stellaire) et, tiens, je finis

par quelques petites feuilles d'oseille sauvage

(rumex) qui donneront ce petit goût acidulé. J'ai

mon entrée.

La cueillette sauvage est un vrai bonheur. Éco-

nomie, économie... C'est toujours ça de pris. Je

ferai suivre le repas par un bon plat de panais

(Pastinaca sativa). Au Moyen Âge on retrouve la

variété que nous connaissons aujourd'hui. En Eu-

rope le panais était aussi populaire que l'est la

pomme de terre aujourd'hui. Trop méconnu (sauf

par moi !), c'est une racine assez profonde, Sa

chair est fruitée avec un goût de noisette. Elle

devient plus sucrée si le panais subit un peu de

gel lorsqu'il est encore en terre : le froid trans-

forme son amidon en sucre. Voici donc un bon

légume de saison. Je le râpe avec des pommes

de terre et j'en fais des galettes. Un œuf dessus

et voilà un plat ! Économie, je vous dis...

Il contient nombre de vitamines, calcium, po-

tassium, phosphore est désintoxicant, antirhu-

matismal et diurétique. Alors pourquoi faire com-

pliqué. Ce qui n'est pas le cas de nos amis de

l'agroalimentaire. Encore, désolée mais ça me

titille... Vu en rayon d'hyper : « quenelles L... ».

Déchiffrage de l'étiquette et oh surprise : eau.

Tiens en 1er ingrédient ? (en premier, c'est la part

la plus importante du produit), puis, regard ai-

guisé à la ligne des lipides : dont saturés (sou-

vent dissociés) palme partiellement hydrogénée.

Je dis bravo. Des quenelles à 1,37 e le paquet

pour bouffer de l'eau et des acides gras trans. Je

repose les dites-quenelles... Je l'ai échappé belle !

À quand l’interdiction des acides gras trans? Les

huiles et les matières grasses végétales qui su-

bissent un traitement (hydrogénation) peuvent

être partiellement (ouf il y en a juste un peu,

qu'on se dit) ou totalement hydrogénées. Mais

même partiellement, elles contiennent des

acides gras trans. Il faut encore savoir que l'hy-

drogénation est presque toujours partielle. Je

vous le disais qu'ils nous embrouillent...

Alors prenez le temps, je le re-répète, décorti-

quez les étiquettes. Tiens un conseil : un bon

livre, volumineux il est vrai (normal) « savoir

acheter : le guide des étiquettes par Marie Paule

Dousset », chez Flammarion... c'est mon livre de

chevet

Raymonde Prades

passionnée d'agriculture raisonnée...

N A T U R E

malgré le mauvais temps,mars prépare le printemps

par Gabriel Gaudillat

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n°62/18

NETTOYER LE GRIL D’UN BARBECUELe printemps approche et vous allez retrouverla fameuse corvée du nettoyage de la grille quevous n’arrivez jamais à « ravoir » parfaitement…Il existe pourtant un truc fabuleux, à la seulecondition de posséder un four à pyrolyse suffi-samment grand pour l’accueillir. Vous avez com-pris l’astuce : placer le gril dans le four (bienentendu il ne faut pas que ce dernier possèdedes parties en bois – les poignées par exemple)– démarrer un cycle de nettoyage à l’issueduquel votre gril retrouvera l’aspect du neuf.

REDONNER DU NEUF À VOS W.C.Les publicités télé n’arrêtent pas de nous vanterles mérites de tel ou tel « canard » ou « pschittt-pschittt » miracle pour éliminer le tartre de nospetits coins… Savez-vous qu’il existe un liquidebien plus économique et même plus efficace aurayon droguerie de votre supermarché – j’ai

nommé l’acide chlorhydrique. Il suffit d’enverser lentement et avec précaution la valeurd’un demi-verre au fond de la cuvetteet cette dernière retrouvera l’aspect du neuf.Attention néanmoins, l’action de l’acide dansl’eau dégage des vapeurs qu’il faut éviterd’inhaler – il faut donc ne pas s’attarder aprèsavoir versé le produit.

CHAUSSETTES BLANCHES « JAUNIES »A condition qu’elles soient en coton,vous pouvez les récupérer en procédantde la manière suivante :- coupez des morceaux de citron,mettez-les dans de l’eau et faites bouillir - plongez les chaussettes dans cette préparationet laissez-les tremper une nuit.Le lendemain, comme d’habitude,mettez-les dans votre machine à laverelles reprendront leur blancheur originale.

EVITEZ LES PLIS DISGRACIEUX –Si vous mettez un pantalon sur un cintreordinaire (trop fin) un mauvais pli va se formerrendant obligatoire un repassage avant dele porter. Pour éviter ça il existe un truc « toutbête » qui consiste à récupérer le tube cartondes rouleaux d’essuie-tout et le fendre pouren coiffer la partie responsable du faux-pli.

LAVER LES PIÈCES DÉLICATES EN MACHINECertains t-shirt ou autres corsages comportantdes broderies ou incrustations peuvent pâtird’un lavage en machine – de même lorsquel’on veut nettoyer le « nounours » du bébéqui refuse l’abrasion… Bien sûr, dans le commerce vous trouverezdes filets spéciaux. A défaut il vous suffitd’enfermer les pièces délicates dans de simplestaies d’oreiller pour obtenir la même protection.

C’EST MALIN !par Jacques Bujardet, dit papytruc, www.papytruc.fr

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RECETTE

DESSERT

TATIN POMMES-PRUNEAUX6 personnes

25 mn de préparation / 20 mn de cuisson

ingrédientsEnviron 1 kg de pommes(Canada ou Reines des reinettes)Une douzaine de pruneaux dénoyautés5 feuilles de pâte filo40 g de beurre demi-sel 40 g de beurre doux / 120 g de sucreQuelques bonnes pincées de sucre glace1/2 cuil. à café de cannelle20 g de poudre d’amandesustensilesCasserole / Moule à Tatin / Râpe / TorchonrecettePréchauffez le four à 170°C.Dans une casserole ou un moule à Tatin,versez 1 cuil. à soupe d’eau et saupoudrezle sucre. Faites caraméliser sur feu douxsans remuer. Quand le caramel est bienblond, retirez du feu et incorporez le beurredemi-sel. Remuez sur le feu pour mélanger.Versez les 2/3 dans le fond du moule (unmoule à manquer de 25 cm de diamètreenviron). Pelez les pommes et coupez-lesen 8. Ajoutez la cannelle, le reste de cara-mel et les pruneaux. Mélangez. Étalezla préparation dans le moule et laissezun peu de bord vierge. Enfournez et laissezcuire 10 à 15 min. sur une grille. Pendantce temps, beurrez une feuille de filo aupinceau avec le reste de beurre, recouvrezd’une autre et beurrez à nouveau. Faitesde même avec les 5 feuilles, saupoudrezle tout d’un voile de sucre glace, coupezun peu de bord en suivant une formede disque pour que la pâte rentre dansle moule. La pâte à filo est très fine etse ramollit très vite. Ne laissez pas trop latarte reposer. Si vous voulez préparercette tarte à l’avance, laissez-la dansson moule et repassez la légèrement sousle grill, sur la plaque du four bien chaudepour que la pâte soit croustillanteet que les pommes se démoulent bien.

par Julie Andrieu pour la Fondation Nicolas Hulot

Manger local, de saison, varié et de qualité. Telle est la règle d'or queprone la Fondation Nicolas Hulot. Car, faire ses courses n’est pas un geste anodin.L’avenir de notre planète se joue jusque dans l’assiette. Nos choix de consommationdéterminent en effet le futur de la biodiversité, influent sur le changement climatiqueet, par voie de conséquence, dessinent dès à présent le visage de la planète de de-main. En cause : la manière dont, dans nos sociétés industrialisées, les ressourcessont prélevées, produites, transformées, emballées, transportées, conservées, prépa-rées... De la mer à l’assiette, de la fourche à la fourchette, ces étapes amplifient tourà tour les deux grandes crises de la planète : celle de l’érosion de la biodiversité etcelle des émissions massives de gaz à effet de serre, responsables des changementsclimatiques actuels.Pour en savoir plus : site du Défi pour la terre : www.defipourlaterre.org

Un peu d’histoire…Son nom vient du latin pomum, qui signifiefruit. Présente sur les plateaux d’Anatolie, elleétait déjà consommée au néolithique. Les Grecsen distinguaient six variétés, les Romains enri-chirent cette diversité et il en existe à l’heureactuelle plusieurs milliers de variétés. D’unpoint du vue biologique, le « fruit » du pommierest la zone qui entoure le trognon, le reste dela pomme provenant en réalité du réceptaclefloral qui s’est développé.

SantéBonne source d’antioxydants (composés phéno-liques et flavonoïdes), surtout sa peau, et de fi-bres alimentaires et de pectine, c’est égalementune bonne source de vitamine C

Terroir On distingue les pommes de table, à cidre etles pommes à cuire.Les principales régions de production sont :PACA (24% de la production nationale en2007), les Pays de Loire (16%), le Midi-Pyré-nées (15%), l’Aquitaine (12%), le Centre,Rhône-Alpes, le Limousin, le Languedoc-Rous-sillon. L’AOC pomme du Limousin est la Goldencréée par les frères Starck. Sa typicité viententre autres de la variété et de sa culture en al-titude (300 à 500 m). Les Pommes de Savoiebénéficent quant à elles d’une IGP.

VariétésPrès de 6000 variétés de pommes sont culti-vées ! De couleurs, de saveurs diverses, ces va-riétés arrivent à maturité à des périodesdifférentes ce qui permet d’avoir des pommestoute l’année sur les étals. Les pommes les plusproduites en France sont la Golden (plus dutiers du marché), la Gala, la Granny Smith, laBraeburn, la Red delicious, la Reinette… Ilexiste bien sûr une multitude de variétés an-ciennes, rustiques qui permettent de retrouverle goût de la diversité !

Le fruit du mois : la pomme

en partenariat avec www.fondation-nicolas-hulot.org

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n°62/20

ADOS

LA POLITIQUE...TROP NUL ?La politique, ça vous barbe. Vous ne

comprenez pas à qui ça sert. Pourtant, sans

politique, pas de vie en société. Le mot

politique vient du grec «polis» la cité. Est

politique, tout ce qui concerne les affaires

de la cité. Si l'homme a inventé la politique,

il y a six mille ans, imaginé des assemblées

et des gouvernements, c'est parce qu'il ne

peut pas vivre seul. Il a besoin des autres.

Faire de la politique, c'est bâtir des projets

collectifs. Sans politique, pas de routes,

d'égouts, de mairies... Pas d'hôpitaux, d'écoles,

de stades. Sans politique pas de justice, pas

d'État civil. Pas d'existence sociale.

Pour financer tous ces services publics

- des prestations qui s'adressent à tous -

les politques ont institué les impôts. Et si

souvent ils font râler vos parents -peut-être

parce qu'ils trouvent qu'ils ne sont pas

toujours équitablement collectés, ni bien

employés-, ils sont indispensables pour

financer les réalisations nécessaires à la vie

en commun. La réalité est moins idyllique.

Certains hommes politiques manquent de

courage, d'initiative. Les décisions sont

souvent lentes à se mettre en place et au

moment où des réformes pourraient voir le

jour, les gouvernements changent. Il faut

recommencer. Il y a aussi des luttes de pou-

voir, des scandales qui font dire à certains :

« les politiques c'est tous les mêmes ».

Dommage car, avec cet état d'esprit,

les citoyens se désengagent . Ils refusent

d'aller voter et oublient que la politique

consiste d'abord à organiser la vie en société,

dans son quartier, son collège, sa ville,

son pays. La politique est l'affaire de chacun

et l'affaire de tous. Et puis ne considérer la

vie politique que sous un angle négatif, c'est

aussi méconnaître le travail considérable

et le dévouement extraordinaire de milliers

de personnes qui, quotidiennement, tentent

d'agir pour faire en sorte que l'on puisse

mieux vivre tous ensemble.

Anne-marie Thomazeau

P S Y C H O L O G I E

Question : Voila plus d’un an que je veux rompre avec mon amie et que je reculel’échéance. Je l’aime bien et je la respecte, mais je ne l’aime plus et je n’ai plusenvie d’elle... C’est vraiment très dur d’envisager de lui faire de la peine. Avez-vousdes conseils pour faciliter la rupture?

Réponse : Dites vous qu’elle mérite mieux que quelqu’un qui reste avec elle par pitié. Elle se sent peut-êtreaussi embourbée que vous. Chaque mois qui passe sera un mois de perdu vers une vie nouvelle et rendrala rupture plus difficile. Alors si votre décision est prise, agissez vite. Attendez un moment relativementcalme pour elle. Prévenez ses amis pour qu’ils soient là pour elle – y compris celui qui la draguait. Rencon-trez-la dans un endroit neutre peu propice aux esclandres et qui n’éveillera aucun souvenir particulier. Unevraie rupture ne se lit que dans les yeux. Évitez email, lettre, coup de fil ou pire encore le sms. Soyez res-pectueux et direct. Expliquez lui clairement que vous ne l’aimez plus, que vous avez changé et qu’elle n’yest pour rien. Une partie d’elle ne voudra sans doute pas l’entendre. Attendez-vous d’abord au déni et àla colère avant l’acceptation. Si vous avez une nouvelle amie, n’en dites rien. Aidez-la à trouver un nouvelendroit pour vivre ou annoncez les fruits de vos recherches si vous êtes celui qui déménagera. De cettefaçon, elle comprendra que vous êtes sérieux et vous commencerez tous les deux à visualiser le futur. Peut-être deviendrez-vous amis, mais beaucoup plus tard, ne donnez pas de faux espoirs. Vous aurez tous lesdeux besoin de temps sans nouvelles l’un de l’autre. Évitez ses appels. Une semaine après la rupture, écri-vez-lui une lettre sans équivoque dans laquelle vous lui redirez que vous ne l’aimez plus, mais dans laquellevous lui parlerez de la place qu’elle a eu dans votre vie et des qualités que vous chérissez en elle et quevous n’oublierez jamais.Catherine Selden

Envoyez vos questions à [email protected]

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bhoroscope

par Alexandre Delovane, il publie un nouveau jeu divinatoire : l’Oracle du Souffle sur www.alexandredelovane.com

b poisson 20 février - 20 marsVous nagez entre le bien-être et les finances. Vous réfléchissez à la manière

d’en préserver le tout. Vous maintenez également votre état énamouré,

de belles rencontres en perspectives. Cependant, votre objectif principal

est centralisé sur la façon d’avoir encore plus d’argent. Intelligent,

vous avez toutes les données pour les voir se matérialiser.

C bélier 21 mars - 21 avrilOn vous demande ce mois-ci de modérer votre impulsivité ainsi que toutes

les questions trop pointilleuses qui seront exposées par votre partenaire.

Cet état pourrait frôler la colère. Cela freine votre créativité et son

développement. Centrez votre énergie sur votre magnétisme. En parallèle,

vous ressentirez le besoin de charmer votre entourage et mieux encore, alors !

D taureau 22 avril - 21 maiAprès le top de remise en forme, vous songez à reconstruire votre intérieur

de maison, mais aussi de vous-même. Vous voulez obtenir un bien être !

Vous ressentez le besoin de voir vos amis, mais vous ne ferez rien pour les voir.

En effet, dans l’immédiat, vous établissez discrètement un projet d’écriture.

En même temps, restez vigilant sur les excès. Maintenez votre capital sommeil

obtenu au cours de ce magnifique voyage.

e gémaux 22 mai - 21 juinVos relations familiales sont renforcées et tendres. Elles développent en

vous un besoin de créativité et d’en faire profiter votre environnement familial,

professionnel. Vos projets prennent forme et se réalisent pour être lucratifs

et positifs. Chanceux, charmeur, tout vous sourit, même si cela ne vous

semble pas encore totalement profitable dans l’immédiat.

j cancer 22 juin - 21 juilletVous vivez ce sentiment de liberté et vous surprenez agréablement votre

entourage. Vous agissez en faisant plaisir à votre partenaire, par des gestes

tendres et des petits cadeaux divers. Dans le travail, vous vous remettez

en question afin de réaliser vos nouveaux projets professionnels et rentables.

Persévérant, minutieux et réactif, vous atteindrez vos objectifs.

g lion 22 juillet - 21 aoûtQue du neuf ! Cette fois, le besoin de remise à neuf, de renouveau, de

changement, de déménagement est à son apogée. Vos désirs deviennent

réalité. Les éléments de votre choix vont se concrétiser même si parfois,

cela peut vous sembler irréalisable. Votre charme ne laisse pas insensible votre

partenaire pour la construction d’un nid douillet, et romantique … ensemble !

h vierge 22 août - 21 septembreC’est encore l’hiver, ce qui renforce au fond de vous votre méthode

d’organisation, de structuration. Ce sera pour mieux rebondir. Actuellement,

secrètement, vous économisez toujours tout en étant plus proche de votre

partenaire. Vous êtes plus à l’écoute de votre entourage qui a respecté votre

besoin de solitude. Cela va vous permettre d’avoir des relations plus douces

et plus affectueuses.

I balance 22 septembre - 21 octobreVous ressentez le besoin de construire, de bâtir et de fonder un nouvel idéal

à deux, après avoir fait des économies. Le printemps s’annonce et vous

réaliserez vos objectifs. Déplacer les murs de la maison, changer le décor

intérieur, planifier un voyage, par où commencer ! Quoi qu’il en soit,

vous êtes déterminé, tout en restant soucieux de la façon de procéder

pour les réaliser.

F scorpion 22 octobre - 21 novembreUn bouleversement affectif, une ancienne rencontre peut momentanément

vous surprendre. Ce qui peut perturber votre routine au quotidien.

Vous aimez être aimé alors que vous n’êtes pas seul mais vous ressentez

une solitude. Un surcroît de travail, vous fait prendre conscience de ce

que vous souhaitez réellement. Le repos semble nécessaire pour prendre

soin de vous afin de mieux réaliser vos choix.

K sagittaire 22 novembre - 21 décembreSoyez à l’écoute de vos finances et de vos affaires. Période en effet, critique.

Cependant, vous saurez être très proche de votre partenaire, bon petits plats,

discrétion et tendresse au menu du mois en cours. Néanmoins,

vous chercherez les réponses à vos questions par une quête philosophique.

Avant tout chose, être ou ne pas être… telle est la question ! Une grande

réflexion intérieure s’impose pour trouver la clef de vos problèmes financiers

par une bonne organisation.

l capricorne 22 décembre - 21 janvierLes évènements se délient pour se dénouer et enfin se réaliser. Vous êtes

soutenu dans l’élaboration de vos objectifs afin qu’ils soient constructifs et

lucratifs pour l’avenir. Le succès est annoncé. Par ailleurs, certains de vos

proches chercheront à vous faire d’agréables surprises.

a verseau 22 janvier - 19 févrierVos idées sont beaucoup plus claires pour les réaliser. Ce besoin de démontrer

vos compétences est activé ! Vous avez défini vos choix. Vous devez améliorer

votre communication et faire fonctionner vos relations pour mieux développer

vos objectifs. Un mois de concrétisation.

Page 22: Macadam Mars 2009

n°62/22

par Michel Hannequart, de Ludipresse, www.les-mordus.comRetrouvez l’ensemble des réponses aux jeux de ce magazine sur le sitewww.macadamjournal.com

JOUER

mots fléchés

mots mystère

mots sculptées

OISELAID : VOLATILE OU NE VOLA-T-IL PAS? IL EST SI LAID RATBOUGRI : RATATINÉ

maladie et médecine :un mot de 6 lettres

solut ion du dernier problème : DESSERT

SAILLIES

SAVANT FOU

PILASTRE CORNIERDIVISION

DU TEMPS

INDIVIDU BIZARRE

CHICAGO S’Y TROUVE

ROSETTES

CACHOT SOUS PEU

RÉPUGNANT

DU VERBE AVOIR

LUCARNE

GROS SERPENT

EXERCICE SCOLAIRE

JAMAIS

LA BELLE SAISON

GÉNIE DE L'AIR

PETITE VOIE

TE LE SUIT

RÉGIME

CHOQUÉES

COUPER UN TISSU

IMPAYÉE

AVANT LES AUTRES

CAESIUM

RECRUTE

LÉGER DIVERTIT

AGRÉABLEGROUPE

TERRORISTE

PLANTE TEXTILE

EXPORTE DU PÉTROLE

TRAITÉ D'ALLIANCE

TRAVERSE LA NUBIE

ENVELOPPE CORIACE

MONNAIE DU PÉROU

PÉRIODE HISTORIQUE

MÉMOIRE MORTE

TERME DE TENNIS

PETIT COUSSINET

MIS À BOUT

CORPS CÉLESTE

IMPULSION

ÉVIDENT

SPORT-ADIQUE : PRATIQUE DU SPORT DE FAÇON ÉPISODIQUE

par Bruno Usannaz, sculpteur et ausculpteur maison,“Maître en mots, spécialiste du mettre en mots”.par Kato, pour les illustrations

Page 23: Macadam Mars 2009

sudoku niveau facile sudoku niveau difficile

sudoku niveau moyen

sudoku ?en japonais ce mot signifie chiffre unique.Le jeu est un puzzle à chiffre. Le but du jeuest de remplir la grille avec des chiffres allantde 1 à 9, en partant de certains chifres déjàdisposés dans la grille. La grille est composéede régions de neuf carrés 3x3 formant une grillede 9x9. Chaque ligne, colonne et régionne doit contenir qu’une fois chaque chiffre…bon courage !

Page 24: Macadam Mars 2009

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Parce que ses vendeurs ne sont pas encore présents sur tout le territoire français, Macadam lance l’abonnement

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