Logements foyers et hébergement d’urgence dans l ...

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a m r AGENCE D’URBANISME DE LA REGION MULHOUSIENNE u Communauté d’Agglomération Mulhouse Sud Alsace Version définitive Juillet 2006 Logements foyers et hébergement d’urgence dans l’agglomération mulhousienne Diagnostic

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AGENCE D’URBANISME DELA REGION MULHOUSIENNE

u

Communauté d’Agglomération

Mulhouse Sud Alsace

Version définitiveJuillet 2006

Logements foyers et hébergement d’urgence dans l’agglomération mulhousienne

Diagnostic

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Communauté d’Agglomération Mulhouse Sud Alsace Logements foyers et hébergement d’urgence dans l’agglomération mulhousienne

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2Document de travail - 31 mars 2006

SOMMAIRE

I. Les caractéristiques de l’Offre en logements foyers et en Hébergement ........................p. 3Une concentration de l’offre à Mulhouse ...................................................................p. 3La diversité de l’offre : des structures collectives au logement diffus .................................p. 4De la chambre collective au studio individualisé ...........................................................p. 4 Divers degrés d’intervention sur le patrimoine bâti ........................................................p. 5Une vacance faible touchant plus les foyers que les structures d’hébergement ......................p. 6Accroissement de l’offre durant la période hivernale ....................................................p. 6

II. L’occupation du parc .......................................................................................p. 7Des personnes isolées majoritaires au sein des structures d’accueil ....................................p. 7Un faible niveau de ressources ................................................................................p. 7Des moyennes d’âge hétérogènes, mais une paupérisation de plus en plus précoce .................p. 8Provenance géographique des résidents .....................................................................p. 8Des parcours résidentiels hétéroclites........................................................................p. 8Durées d’occupation: du provisoire... au permanent ......................................................p. 9

III. Les caractéristiques de la Demande d’hébergement et de logements foyers ................ p. 10Une demande principalement locale… ..................................................................... p. 10Un nouveau profi l familial: de plus en plus de femmes avec/sans enfants ........................... p. 10Une population jeune en constante progression .......................................................... p. 10Un statut d’hébergement principalement lié à une situation de rupture ............................. p. 11De lourdes diffi cultés sociales et professionnelles ....................................................... p. 11Une forte proportion de refus, consécutive à un engorgement des structures et des diffi cultésd’accès au logement de droit commun ..................................................................... p. 11

Mise en relation synthétique de l’Offre et de la Demande ........................................... p. 13

Conclusion: analyse selon les publics .................................................................p. 14-15

Les enjeux pour l’agglomération en matière de logemente et d’hébergement des personnes défavorisées .......................................................................................p.161. Faciliter la sortie des dispositifs temporaires .......................................................... p. 162. Diversifi er l’Offre pour mieux s’adapter à la Demande .............................................. p. 163. Territorialiser et déconcentrer l’Offre en dehors de la ville centre ................................ p. 17

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3Document de travail - 31 mars 2006

Une concentration de l’offre à Mulhouse

123456789

101112

131415161718

Foyer Espoir...................132 r. de soultzRésidence La Rochelle........16 r. de la RochelleRésidence l'Ecluse..............4 r. de l'écluseMaison du pont.................5 r. de SoultzFoyer Jacques Stamm......175 r. de la MertzauRésidence Vauban..........124 r. VaubanEspace Provence.............22 r. de ProvenceRésidence le Soleil..........19 r. HubnerLes Chaudronniers...........9 r. des chaudronniersLe bon foyer................24 r. de l'Ile NapoléonTouring......................17 r. Louis PasteurCADA Espoir.................3 av. Gal de Lattre

de TassignyCADA Espoir................22 r. ZuberCADA ACCES................26 r. Jacques PreissLe passavant................8 r. du collègeRésidence les Capucines. 1 r. du bourgRésidence Cigogne.......27 bd. StoesselRésidence les Marronniers 28 quai d'oran

1

2

3 4

5

76

8 9

10

11

12 131415

1617

18

UrgenceCHRSCADA/PréCADAHôtel socialRésidence socialeFoyer Travailleurs migrantsFoyer Jeunes travailleurs

370

19

93

Nombre et typologies des places

Source: entretiens aux structuresFond: IGN

Localisation des structures d’hébergement et logements foyers

Volume et typologie des places

Le dispositif départemental « urgence sociale et insertion » repose sur un socle permanent de 1833 places en hébergement (y compris les places fi nancées par l’Allocation Logement Temporaire), mobilisées tout au long de l’année et réparties sur seulement 16 communes haut rhinoises. Ainsi, la ville de Colmar compte 278 places consacrée à l’hébergement (CHRS, hébergement d’urgence), soit 15% de l’offre départementale. Les disponibilités offertes en matière d’hébergement, d’urgence et d’insertion, dans la ville de Mulhouse sont estimées à 1134 places (dont 593 places fi nancées par l’ALT), soit 62% de l’offre départementale. Face aux évolutions et aux besoins des publics accueillis,entre 2000 et 2005, les capacités d’accueil au niveau du département ont progressé de 67,7% (données DDASS).

Le logement en foyer mobilise une capacité approximative de 1700 places sur la commune de Mulhouse, ce qui représente 70% de l’offre départementale.

L’hyperconcentration dans le centre mulhousien tend cependant à s’amenuiser par: - l’inauguration de la première maison relais de

l’agglomération mulhousienne sise à Riedisheim le 18 novembre 2005.

- la gestion de deux appartements situés sur les communes de Lutterbach et Pfastatt par l’association «Espoir».

Données démographiques locales

• un rythme de croissance élevé de la population : le taux de croissance annuel alsacien est 2 fois supérieur à celui de la France métropolitaine.

• une région fortement urbanisée : une densité de population parmi les plus élevées d’Europe (209 hab/km²). L’aire urbaine de Mulhouse rassemble 16% de la population et des emplois de la région.

• un pourcentage d’étrangers supérieur à la moyenne nationale : en 1999, les étrangers représentaient 7.4% de la population régionale, contre 5.6% au niveau national.

• un affl ux de demandeurs d’asile : 478 demandes en 1999 et 1075 demandes en 2002 dans le Haut Rhin

• une région redevenue attractive mais où l’on compte toujours 19 000 bénéfi ciaires de minima sociaux, une concentration des personnes en diffi culté, en situation de précarité et d’exclusion dans les grandes agglomérations.

(Source : DRASS Alsace)

Source: entretiens aux gestionnaires,2005

I. Les caractéristiques de l’Offre en logements foyers et en hébergement

Situation de l’hébergement dans le département du Doubs

• 70% de l’offre d’hébergement (CHRS, CPH, CADA, hébergement d’urgence confondus) est concentrée à Montbéliard

• 18% de l’offre d’hébergement est concentrée à Besançon

(Source : DDASS Doubs)

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4Document de travail - 31 mars 2006

Le mode privilégié reste l’habitat collectif représentant à lui seul 60% des places totales disponibles, logement-foyers et hébergement confondus. Cette caractéristique est encore plus fortement marquée en ce qui concerne le logement en foyers pour lequel la structure collective est la solution privilégiée par les gestionnaires à 73% .

Structure patrimoniale

23%17%

60%

Structures collectives: habitat regroupé composé de chambres, individuelles ou collectives, non équipées et dont les sanitaires et les cuisines sont communs à tous les résidents

Structures semi collectives: forme d’habitat intermédiaire entre la structure collective et le logement indépendant.Ces structures offrent au sein d’un même bâtiment, des logements individuels sous forme de studios ou de petits appartements.

Logement diffus:Logements individuels, du studio au F4 répartis sur l’ensemble du parc privé et social et ne bénéfi ciant pas d’un suivi social permanent

La diversité de l’Offre: des structures collectives au logement diffus

Source: entretiens aux gestionnaires, 2005

De la chambre collective ... au studio individualisé En foyer comme en hébergement, les chambres individuelles, souvent non équipées constituent la majorité du parc. Une spécifi cité concerne les Centres d’Accueil des Demandeurs d’Asile (CADA) où l’hébergement se fait à presque 50% dans des studios/appartements en raison de l’augmentation du contingent de familles accueillies.

L’association ALEOS se place sur un marché concurrentiel à celui des chaînes d’hôtel à bas prix (type «Roi Soleil» ou «Formule 1») pour attirer une population de travailleurs qui semble avoir déserté ces structures à la base créées pour eux: dans cette perspective, elle propose une dizaine de produits allant de la chambre avec lavabo d’une surface de 8 m2 au grand studio aménagé, certains logements pouvant atteindre jusqu’à 60 m2.

Typologie des places

Source: entretiens aux gestionnaires, 2005

Typologie du logement

FJT Acces

Aleos Altram ANARF Sonacotra

Chambre individuelle

377 € 301 € 360 € 205 € 227 €

Chambre collective

/ / 272 € 109 € /

Studio / 395 € 519 € / 417 €

Logement (unité de vie 2 ou 4 personnes)

315 € 299 € / / /

Montants mensuels moyens des redevances demandées

Source: entretiens aux gestionnaires ANARF, SONACOTRA, ALTRAM, 2005grille tarifaire FJT les Chaudronniers (ACCES), 2005grille tarifaire ALEOS par foyers, 2005

65%

5%30%

- en hébergement

70%

20%10%

- en foyers

Chambres individuelles

Chambres collectives

Studios/Appartements

NB: Les chambres peuvent être équipées ou non de sanitaires, mais sont majoritairement dépourvues de cuisines.

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5Document de travail - 31 mars 2006

Construites pour la plupart dans les années 1960-70, moins de la moitié des structures d’accueil ont fait l’objet de réhabilitations lourdes entraînant des modifi cations du bâti ou un réaménagement intérieur.

30% des structures se sont limités à la réalisation de travaux d’entretiens ou de mise aux normes (aménagement de sanitaires privatifs, réfection de parties communes...).

13%

42% 45%

Réhabilitation lourdeTravaux d'entretiensAucun travaux

Niveaux d’intervention sur le bâti (toutes structures confondues)

Source: entretiens aux gestionnaires, 2005

Divers degrés d’intervention sur le patrimoine bâti

Structure Année de construction

Année d’acquisition

Dernière réhabilitation

Descriptifs des travaux réalisés

Maison du Pont (A.C.C.E.S)

/ 2001 2005 Réhabilitation intérieure suite à un incendie

FJT Les Chaudronniers (A.C.C.E.S)

1997 1998 / /

CHT (A.C.C.E.S) 1997 1998 / /CHU (A.C.C.E.S) / 1984 1997 Transformation de

dortoirs en studios équipés

Pré CADA Tassigny Clémenceau

/ 2003 / /

Pré CADA Jacques Preiss / 2005 2004 Travaux de mise aux normes (éléctricité, isolation...)

Les Cigognes ALEOS 1974 1994 1996 Réhabilitation lourde

L’Ecluse ALEOS 1970 1997 2002 Réhabilitation lourde

Vauban ALEOS 1973 1997 2003 Réhabilitation lourde

Les Capucines ALEOS / 2004 2005 Transformation en studios

La Rochelle ALEOS 1960 1997 / /CADA Le Touring ALEOS / 1999 2000 Rénovation

intérieureFJT ALTRAM 1964 1964 1993 Travaux de mise

aux normes et transformation de chambres en studios

FTM ANARF 1958 et 1976 1958 / /CHRS Armée du Salut / 1953 / /CHRS Familles ESPOIR / 1987 1987 Aménagement des

chambres et de 2 studios,travaux de mise aux normes

CADA ESPOIR / 2003 2003 Transformation en chambres, aménagement de 2 appartements

Les Marronniers SONACOTRA

1977 / 1982 Réaménagement des chambres

Le Soleil SONACOTRA 1976 / / /

Source: entretiens aux gestionnaires, 2005

Structure Nb places actuellesNb places après

travaux Nb places perdues Nb places créées

ALEOS Cigognes 98

ALEOS Ecluse 218

ALEOS Vauban 193

ALEOS Capucines 19

ALEOS Rochelle 141120 (dt 80 sur site et 40 sur un autre site) 21 0

ANARF 313 ? ? ?

SONACOTRA Soleil 304SONACOTRA Marronniers 222 70 152 0

SONACOTRA Bethesda 85 0 85

FJT Altram 334 ? ? ?

FJT ACCES 90

CHRS ALEOS 26 (diffus)

CHRS ESPOIR Hommes 19

CHRS ESPOIR Femmes 46

CHRS Bon foyer 60

CHRS ACCES 70 (diffus)

CHU/CHRS ACCES 38

Maison du Pont 19

CADA/préCADA ESPOIR 83

CADA ALEOS 40

CADA ACCES 30 (diffus)

PréCADA J.Preiss 30

préCADA Tassigny-Clemenceau 45

TOTAL 2438 2350 173 85

Différentiel

aucune restructuration patrimoniale envisagée

aucune restructuration patrimoniale envisagée

aucune restructuration patrimoniale envisagée

Restructurations patrimoniales envisagées

88 places perdues

aucune restructuration patrimoniale envisagée

aucune restructuration patrimoniale envisagée

aucune restructuration patrimoniale envisagée

Regroupement des 2 CHRS sans création de place supplémentaire

aucune restructuration patrimoniale envisagée

aucune restructuration patrimoniale envisagée

aucune restructuration patrimoniale envisagée

aucune restructuration patrimoniale envisagée

aucune restructuration patrimoniale envisagée

aucune restructuration patrimoniale envisagée

Regroupement des 13 places située au sein de l'Espace Provence+changement d'usage des bureaux - sans création de places supplémentaires

aucune restructuration patrimoniale envisagée

aucune restructuration patrimoniale envisagée

aucune restructuration patrimoniale envisagée

Certains établissements ont programmé des travaux de restructurations lourdes.* Ainsi, le Foyer la Rochelle, situé dans le périmètre ANRU participe à la dynamique de rénovation du quartier de Bourtzwiller: le projet consiste en une opération de démolition/reconstruction qui participe à la production d’une offre en petits logements de qualité, mieux insérée dans le quartier et évolutive avec la demande à moyen terme. * Espoir, gestionnaire de deux CHRS, a procédé, début 2006, au regroupement de ses structures, consécutivement au projet de démolition du foyer les Marronniers, cet établissement accueillant le CHRS Homme d’Espoir. * Le CHU/CHRS d’ACCES regroupera au sein d’une même unité, les places situées rue du collège et celles localisées à l’Espace Provence. * Des réfl exions concernant le devenir de L’Espace Provence ainsi que du foyer ANARF sont en cours.

En l’état actuel de connaissance des projets touchant ces différents établissements, il apparaît que l’offre globale mulhousienne sera réduite d’au minimum 88 places.

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6Document de travail - 31 mars 2006

Le taux de vacance est hétérogène selon les structures considérées mais il apparaît qu’il est en général plus élevé dans les foyers que dans les structures d’hébergement. La vacance trouve principalement son explication dans le fait que les logements sont remis en état avant toute nouvelle mise à disposition. En période de grands froids, les gestionnaires réservent un quota de chambres pour l’urgence hivernale. À titre d’exemple, dès le début de l’hiver (niveau 1 du dispositif hivernal) 35 places sont mobilisées par ACCES sur le site de l’Espace Provence (et jusqu’à 50 places en niveau 2 dit grand froid).

Le phénomène de sur occupation n’étant pas comptabilisé de façon offi cielle, les gestionnaires s’accordent tous sur le fait qu’elle existe de manière marginale.

Une vacance faible touchant plus les foyers que les structures d’hébergement

Source: entretiens aux gestionnaires, 2005

Accroissement de l’offre durant la période hivernale

Avant l’hiver 2005, un travail de sensibilisation auprès des communes de plus de 25 000 habitants a été réalisé par le Préfet du Haut-Rhin, leur demandant de faire des propositions d’accueil d’urgence hivernale: cet hiver encore l’issue s’est avérée négative. Pourtant, un renforcement du dispositif d’hébergement est indispensable pendant les périodes de grand froid. Dans le cadre du « Plan de Cohésion Sociale«, 97 places supplémentaires sont mobilisées au niveau départemental pour l’hiver 2005-2006 dont environ 60 places sur Mulhouse. Ce plan a également permis de pérenniser 46 places d’accueil d’urgence ouvertes durant l’hiver 2004-2005, la création de 12 places en CHRS et de 13 places en maison-relais, enfi n, par l’ouverture de 32 nouvelles places d’urgence pour demandeurs d’asile.

Nb total de places

Nb de places vacantes

taux devacance

FJT ALTRAM (année 2005) 334 134 40%

FJT Chaudronniers (année 2004) 60 4 7%

FTM SONACOTRA Marronniers 173 5 3%FTM SONACOTRA Soleil 170 3 2%FTM ANARF 313 0 0%RS CIGOGNES 98 3 3%RS ECLUSE 218 9 4%RS VAUBAN 193 4 2%RS ROCHELLE 141 0 0%

TOTAL 1700 162 10%

Taux de vacance au sein des logements foyers

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7Document de travail - 31 mars 2006

28%

22%50%

Des personnes isolées majoritaires au sein des structures d’accueil

II. L’occupation du parc

Les célibataires représentent la part majoritaire des effectifs accueillis en structure d’hébergement, les hommes en constituant déjà la moitié à eux seuls (au sein des CADA, on relève une plus large hétérogénéité des structures familiales).

En ce qui concerne les foyers, la tendance reste à l’accueil des personnes isolées et plus particulièrement des célibataires hommes pour les FTM. L’occupation en FJT est un peu plus diversifi ée: on y relève de plus en plus la présence de jeunes couples. Enfi n la résidence sociale est une solution particulièrement recherchée par les femmes et les couples, avec ou sans enfant, en raison de l’absence de critères d’entrée discriminants.

- en hébergement

- en foyers

29%

39% 32%

Situations familiales

Source: entretiens aux gestionnaires, 2005

Hommes seuls

Femmes seules

Couples/familles monoparentales

Un faible niveau de ressources

7%

5%

12%8%

5%

45%36%

46%

27% 37%37%

29%

36%

1%

26% 28%15%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

altram acces sonacotra anarf

Même si les situations socio économiques sont très diversifi ées au sein des structures d’hébergement, on peut estimer que 60 à 70% des hébergés sont sans ressource, les 25 à 35% restants étant bénéfi ciaires du RMI, ou de diverses pensions (alimentaire, AAH…).Les personnes accueillies au CHRS Hommes gérés par ESPOIR sont 27% à avoir un revenu au moment de leur admission, ce chiffre passe à 80% à la sortie. (NB: les demandeurs d’asile en attente de régularisation, n’ont pas accès au marché du travail. Leur unique ressource est l’aide spécifi que aux étrangers hébergés en CADA, calquée sur les minima sociaux. Une famille de 4 personnes perçoit ainsi 493€/mois).

Les résidents en foyers étant des «hôtes payants», ils disposent de ressources issues soit du travail, soit des prestations sociales. Cependant, seuls 30% d’entre eux bénéfi cient d’un contrat de travail, souvent précaire (CDD, intérim...).Cette situation explique le très bas niveau de ressources dont est sujette la population logée : presque 50% d’entre elle vit avec moins de 450€/mois. Etant bénéfi ciaires d’aides au logement, les résidents ne s’acquittent alors que d’un montant résiduel pour payer leur loyer. A titre d’exemple, celui-ci varie de 12 à 22% du montant total de la redevance pour les résidents à la Sonacotra.

30% 30%

15%

35%

19%

33%

20% 18%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

Foyers JeunesTravailleurs

FoyersTravailleursMigrants

Revenus moyens mensuels des résidents en foyers

CSP des résidents en foyers

> 1000 euros< 450 euros non renseigné850-1000 euros450-850 euros

Source: entretiens aux gestionnaires, 2005

RMI, pension…étude/formationretraitésdemandeur d'emploicontrat aidécontrat de travail

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8Document de travail - 31 mars 2006

Des moyennes d’âge hétérogènes en fonction du type de structure, mais une paupérisation de plus en plus précoce

La moyenne d’âge des personnes accueillies dans les structures d’hébergement, oscille entre 18 et 39 ans. Dans le cas particulier des CADA, 51% des résidents sont âgés de 0 à 17 ans, et les 25-39 ans représentant 39% des effectifs.

En résidences sociales, la répartition par âge est assez égalitaire, approximativement un tiers de 18-25 ans, un tiers de personnes ayant jusqu’à 30 ans, et un tiers de 30-60 ans. Les FTM, originairement réservés à une population étrangère ayant immigré en France pour y travailler, sont confrontés aujourd’hui à un vieillissement de leur public. La cible des FJT concerne les 16-25 ans, mais les plus de 30 ans représente près d’un tiers des résidents.

9%

20%

27%

17%

27%

Moins de 18ans

18-20 ans 21-25 ans 26-30 ans Plus de 30 ans

14%

19%21%

25%

21%

18-25 ans 26-35 ans 36-45 ans 46-60 ans 61ans et +

Moyennes d’âge des résidents en:

Source: entretiens aux gestionnaires, 2005

- en résidences sociales - en foyers jeunes travailleurs

Provenance géographique des résidents

Les 2/3 des résidents de stuctures d’hébergement d’urgence et d’insertion sont originaires de l’agglomération mulhousienne, le tiers restant étant composé de personnes provenant d’autres régions françaises ou de ressortissants étrangers. Les CADA n’accueillent quant à eux, que des étrangers dont les nationalités sont assez diverses avec une prédominance des populations des pays de l’Est. En 2004, les ressortissants bosniaques représentaient 25% des occupants, suivis des Yougoslaves (20%). La part de population africaine atteignait 10% des effectifs totaux.

La population logée en FJT est elle aussi majoritairement originaire de la région mulhousienne à près de 40% (dont la quasi totalité de la ville centre). Si les FTM sont originellement réservés aux travailleurs étrangers, la part de la population locale tend depuis une dizaine d’années à augmenter (les foyers de la Sonacotra accueillent 50% de «nationaux», c’est à dire une population locale ou ayant acquis la nationalité francaise).

Des parcours résidentiels hétéroclites

Les structures d’hébergement accueillent pour un tiers des personnes issues de la rue, pour un autre tiers une population préalablement hébergée chez un tiers (amis, famille...), et enfi n pour un dernier tiers, des individus aux parcours hétéroclites mêlant rupture de la vie conjugale ou familiale, expulsion locative ou encore séjour dans un autre établissement sanitaire et social. La Maison du Pont accueille une population issue de la rue, (30% de sans domicile fi xe) mais surtout à plus de 50%, des demandeurs d’asile n’ayant pas pu accéder à un CADA, faute de places disponibles.

Les gestionnaire estiment qu’en moyenne un tiers des personnes hébergées dans une structure d’insertion, pourraient accéder à un logement autonome. Cependant, les diffi cultés d’accès au parc social comme au parc privé (montant des loyers, disponibilités...), contraignent les sortants potentiels à s’établir plus durablement dans ces structures. L’association ESPOIR recense 56% de résidents sortants devenant locataires d’un appartement, approximativement 10% se dirigant vers un autre foyer, et estime à 15% les personnes dont la destination reste inconnue .

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9Document de travail - 31 mars 2006

Durées d’occupation: du provisoire.... au permanent

Variant d’une nuit à quelques jours dans les structures d’urgence de type CHU ou hôtel social, l’accueil en CHRS se fait en principe sur la base de 6 mois renouvelables, les gestionnaires s’accordant à dire que la durée moyenne de résidence atteint 18 mois. Concernant les CADA, la prise en charge couvre toute la durée de la procédure d’attribution du statut par l’OFPRA, soit en moyenne 12 mois. Toutefois le responsable de la plate forme des demandeurs d’asile, convient que la durée moyenne d’occupation dans les CADA avoisinne plutôt les 22 mois, ce qui concourt à l’engorgement de ces structures. La durée d’occupation moyenne dans les FJT de Mulhouse s’établit à 8-9 mois (contre 4-5 mois en moyenne nationale), la proportion des jeunes y demeurant plus d’un an s’élevant même à 18%. Pour les résidences sociales, le bilan annuel 2004/2005 établi par l’association «Aléos» montre que 68% des résidents ont été hébergés entre 1 et 6 mois.Dans les FTM, une grande partie des résidents originels n’ont jamais quitté le foyer, soit par choix, soit par obligation, certains étant considérés comme des Français à part entière par leur famille restée dans leur pays d’origine. (Source : Etude ACEIF de 1999 portant sur le foyer de l’ANARF). Une particularité s’observe dans les FTM de la Sonacotra: la majorité des résidents occupent les foyers depuis moins d’un an. Ce nouveau public, actif et plus jeune, utilise le foyer comme un tremplin vers une réinsertion sociale sans s’y établir à long terme.

Apparus après-guerre, la création des FTM incarnaient la volonté des services sociaux publics de répondre à la demande d’immigrés venus travailler en France. Ce fût un projet pensé dès le départ pour une population de célibataires, allant dans le sens d’un hébergement temporaire. Crise du logement aidant, le concept de foyer a par la suite évolué au point de devenir un hébergement social perenne pour personnes en situation d’exclusion. L’élargissement des critères de sélection autorise aujourd’hui à accepter, en même temps que les travailleurs migrants, des jeunes travailleurs, des personnes handicapées ou encore des familles monoparentales, évolution qui devrait se confi rmer avec le passage en résidence sociale.Aujourd’hui, l’absence d’autres structures d’accueil aptes à loger la population originelle vieillissante ainsi que les diffi cultés d’accès aux parcs social et privé, expliquent l’établissement durable en foyer.

44%

20%

36%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

Rapprochement dulieu d'études,formation

Volontéd'indépendance

Rupture familialeou conjugale

16%

27%

17%

9%3%14%

14%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%Autre

Sortie d'établissement(CHRS, prison..)

Recherche d'emploi

Errance

Violence

Rupture (conjugale,familiale)

Expulsion de logement

Les situations ayant conduit les résidents des FJT et des résidences sociales à occuper ce type de parc sont très diverses. Ainsi, 44% du jeune public de l’ALTRAM ,se tourne vers un foyer suite à une rupture familiale ou conjugale, contre 27% des personnes présentes en résidence sociale.L’expulsion locative concerne 16% des effectifs (FJT et résidences sociales confondues), quant à la sortie d’un établissement pénitentiaire ou sanitaire et social, elle représente 14%.

Source: FNARS, 2004

- le parc de résidences sociales- les Foyers Jeunes Travailleurs

Situations ayant conduit à occuper

Source: rapport d’activité ALTRAM, 2005

NB: Les données de l’Altram tiennent compte des effectifs étudiants d’EDF (2 classes de 24 personnes) et de ceux de l’AFPA dont les conventions sont aujourd’hui résiliées.

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Communauté d’Agglomération Mulhouse Sud Alsace Logements foyers et hébergement d’urgence dans l’agglomération mulhousienne

amru

10Document de travail - 31 mars 2006

III. Les caractéristiques de la Demande d’hébergement et de logements-foyers

La demande tant en structures d’hébergement qu’en foyers, tend à évoluer des hommes seuls, à un accueil tout public avec une féminisation progressive et un accent mis, depuis 3-4 ans, sur les ménages avec enfants. Ce constat est plus fortement marqué au sein des CADA, où l’essentiel des effectifs est composé de ménages avec enfants. Au sein des CHRS, 17% des demandeurs en 2004 sont des femmes, 19% des femmes avec enfants, 34 % des hommes.(source: FNARS) Cette tendance à l’augmentation de l’accueil des femmes au sein des foyers, s’observe essentiellement dans les résidences sociales: les FJT/FTM ayant été construits pour des travailleurs célibataires absents en journée, sont aujourd’hui peu adaptés à l’accueil d’enfants. Proche des 2% en FTM, le taux de féminisation avoisine 14% des effectifs (FJT et Résidences sociales confondus).

Un nouveau profi l familial des demandeurs: de plus en plus de femmes avec/sans enfants

Plus de 40% des demandes d’hébergement d’insertion émane de personnes déjà présentes dans le département du Haut Rhin. La plate-forme des demandeurs d’asile recense une demande majoritairement issue des Balkans (Bosnie pour plus de la moitié,Serbie Monténegro...). Un tiers des demandes provient de ressortissants congolais, enfi n, le reste concerne des nationalités très diverses (turque, angolaise, bulgare...)

Dans le cas du logement en foyers, le profi l géographique de la demande correspond à celui de l’occupation.

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Source: FNARS 2004, entretiens aux gestionnaires 2005

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Source: FNARS, 2004

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Source: FNARS, 2004

Une population jeune en constante progression

Le fait marquant de ces dernières années est la constante progression des 18-24 ans (de 30 à 60% de l’effectif total en fonction des structures, logements foyers et hébergement confondus). Plus inquiétant encore, les gestionnaires des structures de première urgence comme la Maison du Pont, soulignent que les moins de 18 ans sont de plus en plus nombreux à être accueillis. Les associations gestionnaires expliquent l’arrivée de cette population plus jeune par l’attractivité économique de la région Alsace. Au sein des FTM, la part des 46-59 ans reste assez conséquente en raison d’une population originelle qui vieillit. (Ce phénonème touche aussi le CHRS géré par l’Armée du Salut, qui héberge lui aussi une forte proportion de 46-59 ans (34,6%)).

Non renseigné

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Communauté d’Agglomération Mulhouse Sud AlsaceLogements foyers et hébergement d’urgence dans l’agglomération mulhousienne

amru

11Document de travail - 31 mars 2006

Un statut d’hébergement persistant, principalement lié à une situation de rupture

Plus de la moitié du public demandeur d’une place dans une structure d’hébergement est déjà en situation d’hébergement au moment où la demande est formulée, que ce soit chez un tiers ou dans une autre structure (établissement sanitaire et social, centre d’hébergement, autre institution). Seuls 16% des demandeurs d’une place en CHRS, résident dans un logement autonome.

Dans près de 40% des cas, la rupture, qu’elle soit conjugale ou familiale, est à l’origine de la demande d’hébergement.

Malgré le peu de données disponibles concernant les CSP et les revenus des demandeurs, il apparaît que les demandeurs de places en structures d’hébergement connaissent d’importantes diffi cultés. On peut établir une certaine «hiérarchie» allant de la grande précarité qui touche le public de l’hébergement d’urgence, majoritairement sans ressource ou bénéfi ciaire du RMI, à une insertion professionnelle plus développée par le biais entre autres des contrats aidés, du travail temporaire, ou de l’apprentissage.Les FJT, sont confrontés à une précarisation croissante du public accueilli liée notamment à une augmentation du chômage.

De lourdes diffi cultés sociales et professionnelles

Une forte proportion de refus, consécutive à l’engorgement des structures et des diffi cultés d’accès aux logements de droit commun

Que ce soit pour l’hébergement d’urgence, d’insertion ou encore le logement en foyer, en moyenne 60% à 70% de la demande exprimée n’est pas satisfaite. Les refus sont tous expliqués par le même motif : les structures sont complètes. Illustrent ce propos les 1300 demandes annuelles d’hébergement en CHRS mulhousiens, qui n’aboutissent pas par manque de place (source FNARS).

À ce titre, les gestionnaires regrettent qu’un certain nombre de refus soient la conséquence des diffi cultés auxquelles sont confrontés les résidents lorsqu’ils souhaitent accéder à un logement de droit commun. Bien souvent, à la sortie des structures, le logement se fait dans le parc privé, les garanties demandées par les bailleurs privés étant moins contraignantes que les exigences des bailleurs sociaux.La proportion d’admis n’est que de 20%, les demandes restantes étant classées sans suite par les gestionnaires.

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Statut de l’hébergement précédent une demande en CHRS

Source: FNARS, 2004

Situations personnelles des demandeurs

Source: FNARS 2004, entretiens aux gestionnaires 2005

Sortie d’établissement (sanitaire et social,prison...)

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Recherche d’emploi

Rupture (familiale ou conjugale)

Expulsion locativeErrance 8%

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Autre structure

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Domicile personnel

Page 12: Logements foyers et hébergement d’urgence dans l ...

Communauté d’Agglomération Mulhouse Sud Alsace Logements foyers et hébergement d’urgence dans l’agglomération mulhousienne

amru

12Document de travail - 31 mars 2006

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Communauté d’Agglomération Mulhouse Sud AlsaceLogements foyers et hébergement d’urgence dans l’agglomération mulhousienne

amru

13Document de travail - 31 mars 2006

Mise en relation synthétique de l’Offre et de la Demande

O F F R E D E M A N D EConcentration de l’offre:1016 places à Mulhouse, soit 55% de l’offre départementale

Une demande plutôt locale mais pas uniquement mulhousienne: 55% des demandeurs d’une place en CHRS sont Haut rhinois. En CADA, en 2004, 50% des demandeurs sont des ressortissants des pays de l’est

Obsolescence du bâti:- 30% des sites n’ont jamais été réhabilité- Moins de 50% des structures d’accueil ont procédé à des réhabilitations lourdes- 65% des places en structures collectives- 50% des places CADA en studios/appartements

Nouveau publicCroissance de la demande de femmes et de familles monoparentalesCADA: forte augmentation du nombre de ménages avec enfants

Peu de vacance En 2004, 1300 demandes d’hébergement en CHRS à Mulhouse. 60 à 70% de refus (pour cause de structure complète)

Pas de proposition d’accueil dans d’autres communes de l’agglomération pour répondre à l’appel du préfet concernant l’urgence hivernale

Engorgement des structures existantes mulhousienne

Moyenne d’âge des occupants - 18 à 39 ans- En CADA, 51% des effectifs ont entre 0 à 17 ans et 39% de 25 à 39 ans

Constante progression des 18-24 ans (30 à 60% des effectifs) dans les structures d’hébergement et des demandeurs de moins de 18 ans.

Solution temporaireaccueil en CHRS: 6 mois renouvelableAccueil en CADA: durée de procédure OFPRA (12 mois en général)

durée moyenne d’occupation en CHRS: 18 moisdurée moyenne d’occupation en CADA: 22 moisAllongement des durées d’occupation provoque un engorgement des structures: la «Maison du Pont» accueille 50% de demandeurs d’asile n’ayant pas pu accéder à un CADA

Occupants: 50% d’hommes seuls Féminisation de la demande depuis quelques années:17% de femmes seules et 19% de femmes avec enfants

Public majoritairement sans ressources

50% des demandeurs vivent dans une autre structure d’accueil (CHRS, foyer, établissement sanitaire et social...)

60% des demandes expliquées par une rupture (conjugale ou familiale)

O F F R E D E M A N D EConcentration de l’offre:1600 places à Mulhouse, soit 70% de l’offre départementale

Une demande plutôt locale mais pas uniquement mulhousienne: seul 40% des occupants de FJT sont originaires de l’agglomération mulhousienne

Obsolescence du bâti:- moins de 50% des structures d’accueil ont procédé à des réhabilitations lourdes- 83% des places en structures collectives

Nouveau publicCroissance de la demande de femmes et de familles monoparentales, notamment en résidences sociales

Peu de vacance 10% des demandes classées sans suite, 20% admises, 70% refusées (pour cause de structure complète)

Moyenne d’âge des occupants :- FJT : augmentation des plus de 30 ans- FTM : public vieillissant- résidence sociale : 1/3 de 18-25 ans, 1/3 de 25-30 ans et 1/3 de 30-60 ans.

Constante progression des 18-24 ans (30 à 60% des effectifs) dans les FJT et RS

En FTM, part assez conséquente des 46-59 ans due au vieillissement du public d’origine

Solution temporaireaccueil en FTM : solution temporaire pour célibataires hommes mais sédentarisation .accueil en FJT: 4-5 mois en moyenne nationaleaccueil en RS: 6 mois renouvelable

durée moyenne d’occupation en FTM: logement défi nitif de la plupart du public origineldurée moyenne d’occupation en FJT: 8-9 moisdurée moyenne d’occupation en RS: 1 à 6 mois Public ayant tendance à se sédentariser en raison de diffi cultés personnelles persistantes et d’accès à un logement de droit commun

Occupants: 60% des résidents sont des isolés- FTM : hommes seuls quasi exclusivement- FJT : émergence de jeunes couples- Résidence sociale : attrait des couples ou familles monoparentales

Féminisation de la demande depuis quelques années:Taux de féminisation de 2% en FTM, et 14% en FJT et résidences sociales confondus

60% des demandes expliquées par une rupture (conjugale ou familiale)

Montant mensuel moyen de la redevance pour une chambre individuelle: 295€

40% des occupants ont un revenu inférieur à 450€/mois mais bénéfi cient d’une aide au logement leur permettant de s’aquitter d’un montant de loyer résiduel variant de 10 à 20% du montant de la redevance.

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Page 14: Logements foyers et hébergement d’urgence dans l ...

Communauté d’Agglomération Mulhouse Sud Alsace Logements foyers et hébergement d’urgence dans l’agglomération mulhousienne

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14Document de travail - 31 mars 2006

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Page 15: Logements foyers et hébergement d’urgence dans l ...

Communauté d’Agglomération Mulhouse Sud AlsaceLogements foyers et hébergement d’urgence dans l’agglomération mulhousienne

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15Document de travail - 31 mars 2006

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Communauté d’Agglomération Mulhouse Sud Alsace Logements foyers et hébergement d’urgence dans l’agglomération mulhousienne

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16Document de travail - 31 mars 2006

Au terme de ce diagnostic, il apparaît que l’ensemble des structures connaît un réel engorgement. Le manque de places traduit une augmentation du contingent de personnes fragilisées: il s’exprime essentiellement au sein des structures d’hébergement d’urgence et d’insertion. L’Armée du Salut, malgré son rythme d’admission de 7 personnes par jour en moyenne, a enregistré un taux de refus de 68% en 2004. La «Maison du Pont» enregistre entre 10 et 40 demandes non satisfaites chaque nuit. L’association gestionnaire (A.C.C.E.S) souligne le fait que si la demande augmente entre les mois de janvier et mai, le dispositif pérenne nécessite une quarantaine de places supplémentaires, hôtel social et C.H.U réunis. Le rythme actuel de trois créations de places par an sur le département paraît largement insuffi sant.

1. Faciliter la sortie des dispositifs temporaires

Améliorer l’accès au logement de droit commun

La situation de blocage actuelle est la conséquence d’un taux d’occupation proche de 90% alors qu’on estime qu’au minimum un tiers des hébergés pourraient accèder à un logement autonome. Cependant, les diffi cultés d’accès aux logements de droit commun (montant des loyers, disponibilités au sein du parc...), contraignent les sortants potentiels à s’établir plus longtemps dans ces structures d’accueil et empèchent l’attibution de places/lits à de nouveaux demandeurs.

Poursuivre l’effort d’accompagnement social des personnes en diffi culté pour faciliter leur réinsertion et/ou leur resociabilisation

A titre d’exemple, les personnes accueillies au CHRS Hommes gérés par ESPOIR sont 27% à avoir un revenu au moment de leur admission. Ce chiffre passe à 80% à la sortie, soit après une durée moyenne de séjour d’environ 3 mois.

2. Diversifi er l’Offre pour mieux s’adapter à la Demande

Restructurer le patrimoine bâti existant

Les FTM et FJT, initialement conçus pour un public de travailleurs masculins, doivent faire face à une triple évolution qui nécessite une adaptation du bâti: - le vieillissement des résidents des FTM plus particulièrement- l’accueil d’un public précarisé, présent toute la journée dans les établissements- la croissance d’une demande féminine avec ou sans enfants qui nécessite des adaptations de la typologie des chambres ou la création d’étages ou secteurs réservés au femmes.

Les restructurations induites par l’âge du parc, l’évolution du public accueilli ou la transformation du statut des FJT/FTM en résidences sociales, peuvent s’exprimer de différentes manières. Pour certaines structures, c’est une réhabilitation qui sera plus appropriée afi n d’augmenter le niveau de confort et d’intimité. D’autres établissements s’orienteront vers des opérations de renouvellement urbain, avec de manière générale une réduction consécutive du nombre de places offertes. Une analyse plus fi ne des objectifs à court et moyen terme selon les structures, sera réalisée dans la seconde partie de l’étude.

Redéfi nir l’Offre

Les publics accueillis, notamment au sein des foyers sont aujourd’hui en inadéquation par rapport au public cible qui a impulsé la création de ces structures. Les restructurations pourraient aboutir à une dédensifi cation de l’offre de manière à promouvoir une plus grande mixité de publics et une diversifi cation des établissements d’accueil. La création d’une offre nouvelle intéresse plutôt les structures d’hébergement, sous forme de logements en diffus principalement. Pour certains publics spécifi ques, le développement de micro-structures spécialisées aptes à répondre à des problématiques psychiques ou de toxicomanie est requis.

Enjeux pour l’agglomération en matière de logements et d’hébergement des personnes défavorisées

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Communauté d’Agglomération Mulhouse Sud AlsaceLogements foyers et hébergement d’urgence dans l’agglomération mulhousienne

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17Document de travail - 31 mars 2006

Développer de nouvelles formes d’habitat

La perspective de redéfi nition de l’offre, requiert le développement de nouvelles formes d’habitat, afi n de s’adapter au public accueilli. Les structures de 200 à 300 places ne correspondent plus aux besoins. En acquisition/amélioration ou en construction neuve, les petites structures sont à privilégier. L’acquisition de logements diffus à destination des résidents les moins désocialisés et donc aptes à s’autogérer sans la présence permanente de travailleurs sociaux, est également à envisager.

3. Territorialiser et déconcentrer l’Offre en dehors de la ville centre

L’ensemble des gestionnaires s’accorde sur un même point: le cantonnement des structures à l’intérieur de la ville centre n’est pas une nécessité en soi, d’autant plus que la demande n’est pas essentiellement mulhousienne. La création de places sous la forme de logements diffus, dans un environnement périurbain peut s’envisager, sous réserve de la proximité d’infrastructures. Les éléments pris en compte par les gestionnaires sont des axes de transport offrant une desserte jusqu’au centre ville de Mulhouse, des commerces de proximité permettant aux résidents de conserver une certaine indépendance, mais également des infrastructures médicales, des écoles afi n d’assurer une scolarisation des enfants accueillis.

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Communauté d’Agglomération Mulhouse Sud Alsace Logements foyers et hébergement d’urgence dans l’agglomération mulhousienne

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18Document de travail - 31 mars 2006

ANNEXES

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Communauté d’Agglomération Mulhouse Sud AlsaceLogements foyers et hébergement d’urgence dans l’agglomération mulhousienne

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19Document de travail - 31 mars 2006

A.C.C.E.S Association chrétienne de coordination, d’entraide et de solidarité AGLS Aide à la gestion locativeAL Allocation logementALS Aide au logement socialA.L.S.A Association de logement des sans-abriALT Aide au logement temporaireANPEEC Agence nationale pour la participation des employeurs à l’effort de constructionASG Aide sociale globaleASLL Accompagnement social lié au logementAPL Aide personnalisée au logementCADA Centre d’accueil pour demandeurs d’asileCAF Caisse d’allocations familialesCAMSA Communauté d’agglomération Mulhouse Sud AlsaceCCAS Centre communal d’action socialeCHRS Centre d’hébergement et de réinsertion socialeCHU Centre d’hébergement d’urgenceCMSA Caisse de la mutualité sociale agricoleCMU Couverture maladie universelleCPH Centre provisoire d’hébergementCROSMS Comité Régional de l’Organisation Sociale et Médico-SocialeCRR Commission de recours des réfugiésCSP Catégorie socioprofessionnelleDDASS Direction départementale des affaires sanitaires et sociales DDE Direction départementale de l’équipementDGF Dotation globale de fi nancementDRASS Direction régionale des affaires sanitaires et sociales FAS Fonds d’action socialeFASILD Fonds d’action et de soutien pour l’intégration et la lutte contre les discriminationsFJT Foyer de jeunes travailleursFNARS Fédération nationale des associations d‘accueil et de réinsertion socialeFTM Foyer de travailleurs migrantsFSL Fonds solidarité logementHLM Habitation à loyer modéréOFPRA Offi ce français de protection des réfugiés et apatridesPALULOS Prime à l’amélioration des logements à usage locatif et à occupation socialePDALPD Plan départemental d’action pour le logement des personnes défavoriséesPLA Prêt locatif aidéPLA-I Prêt locatif aidé d’intégrationPLH Programme local de l’habitatPLUS Prêt locatif à usage socialRMI Revenu minimum d’insertion

Annexe 1: GLOSSAIRE

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20Document de travail - 31 mars 2006

Hébergement d’insertion

•CHRS

Les CHRS sont des structures, publiques ou privées, soumises à un agrément du CROSMS ainsi qu’a l’admission à l’aide sociale par la DDASS. Elles ont pour mission d’aider leurs résidents à accéder ou à recouvrer leur autonomie personnelle et sociale.Public accueilli : personnes isolées, ou familles, connaissant des diffi cultés d’ordres économiques et socialesDurée de séjour : 1 mois renouvelable 2 ans au maximum. Mais cette limite ne constitue plus aujourd’hui un impératifForme d’habitat : logement éclaté, regroupé ou mixteMode de gestion : associations (90%), CCAS ou autres structures dépendant du Conseil GénéralMode de fi nancement : DGF, programme départemental d’insertion…Textes de référence : - Loi n° 75-535 du 30 juin 1975, modifi ée par la loi d’orientation n°98-657 du 29 juillet 1998- Décret n° 2001-576 du 3 juillet 2001- Loi n° 2002-2 du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médicosociale

•CADA

Les CADA sont des CHRS spécialisés accueillant un public particulier.Public accueilli : demandeurs d’asileDurée de séjour : durée de la procédure de reconnaissance du statut de l’OFPRAEn cas d’obtention du statut, l’hébergement se fait alors soit de façon autonome, soit en CPH.Aides perçues : - CADA : ASG- CPH : RMI, CMUForme d’habitat : structure collective, logement diffusMode de gestion : association, SonacotraMode de fi nancement : DGFTextes de référence : - Décret n°98-503 du 23 juin 1998 sur l’asile territorial- Loi n° 2003-1176 du 10 décembre 2003 modifi ant la loi n° 52-893 du 25 juillet 1952 relative au droit d’asile

Hébergement d’urgence

Il s’agit d’un accueil « inconditionnel » de toutes personnes en diffi culté, en centre d’accueil de jour, en hôtel social (hébergement nocturne, avec restauration, pour sans domicile fi xe), ou en CHU (prise en charge globale de la personne avec accompagnement social renforcé). Durée de séjour : court termeForme d’habitat : structure collectiveMode de gestion : associationsMode de fi nancement : l’Etat, le département et la ville.

Annexe 2: DEFINITIONS

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Communauté d’Agglomération Mulhouse Sud AlsaceLogements foyers et hébergement d’urgence dans l’agglomération mulhousienne

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21Document de travail - 31 mars 2006

Logement foyer

•FJT

Les FJT sont des institutions à but non lucratif qui mettent à disposition des jeunes un ensemble d’installations matérielles pour leur hébergement, ainsi que des moyens de favoriser leur insertion sociale et professionnelle.Public accueilli : - public originel : 16-25 ans en voie d’insertion sociale et professionnelle- élargissement aux 25-30 ans mais de façon limitée- une population diversifi ée (jeunes demandeurs d’emploi, jeunes couples, adultes isolés, familles monoparentales…)Durée de séjour : 1 mois tacitement renouvelable sans limitation de duréeFormes d’habitat : foyer central, logements diffusMode de gestion : associations (dans la majorité des cas), CCAS, organismes HLM (dans le cas des résidences sociales)Mode de fi nancement : redevances versées par les résidents, fi nancement de la CAF, de l’Etat et du Conseil Général.Aides perceptibles par le résident : APLTextes de référence : - Circulaires n° 95-33 du 19 avril 1995 (ministères du logement et des affaires sociales) et n° 96-753 du 17 décembre 1996 (ministère des affaires sociales)- Décret n° 95-185 du 14 février 1995 sur la procédure de création, transformation et extension des établissements sociaux et médico-sociaux.

•FTM

Les FTM ont pour mission d’assurer le logement des travailleurs immigrés vivant seuls en France mais pouvant avoir une famille dans leur pays d’origine. Public accueilli : - public originel : travailleurs migrants- élargissement aux célibataires français- personnes précarisées en voie d’exclusion socialeDurée de séjour : 1 mois tacitement renouvelable sans limitation de duréeForme d’habitat : logement collectifMode de gestion : association loi 1901, Sonacotra De nombreux FTM sont la propriété de bailleurs publicsMode de fi nancement : redevances versées par les résidents, crédits de l’Etat (PLA, PALULOS) pour la construction, la réhabilitation et l’entretien des locaux.Aides perceptibles par le gestionnaire: APL, ALS, ALTTextes de référence : - Circulaire n°98-65 du 18 juin 1998 Plan quinquennal de traitement des FTM

•Maison relais

Elle se veut être une offre alternative de logement pour des personnes en situation de grande exclusion éprouvant des diffi cultés d’adaptation aux logements individuels.Public accueilli : personnes fréquentant ou ayant fréquenté de façon répétitive les structures d’hébergement provisoire, sans relever, toutefois, de structures d’insertion type CHRS ni d’un logement autonome.La maison relais s’inscrit dans une logique d’habitat durable sans limitation de duréeForme d’habitat : structure de taille réduite, comportant entre 10 et 25 logements et alliant logements privatifs et espaces collectifs.Mode de gestion : présence d’un hôte, ou couple d’hôtes, ayant une qualifi cation dans le domaine social et de l’insertionMode de fi nancement : - fi nancement de l’investissement : PLA-I, PEEC, CAF, CMSA- fi nancement du fonctionnement : participation de l’Etat à hauteur de 12 euros par jour et par résident.Textes de références :- Circulaire du 10 décembre 2002 : mise en place du programme maisons relais- Loi de cohésion sociale : création de 4 000 places en maisons relais.

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Communauté d’Agglomération Mulhouse Sud Alsace Logements foyers et hébergement d’urgence dans l’agglomération mulhousienne

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22Document de travail - 31 mars 2006

•Résidence sociale

Il s’agit d’un logement foyer conventionné à l’APL et bénéfi ciant d’un agrément préfectoral. Public accueilli : - personnes ayant des diffi cultés particulières «pour accéder à un logement décent et indépendant ou s’y maintenir» (Loi BESSON 31 mai 1990)- public des FJT et FTM (progressive transformation des foyers en résidence sociale)Durée de séjour : 1 mois renouvelable 2 ans au maximum. Mais aujourd’hui, il n’y a plus d’impératif par manque de structures mieux adaptées pour certains publics.Forme d’habitat : logements individuel et collectif en habitat regroupéMode de réalisation : - acquisition-amélioration- construction neuve- conventionnement d’un foyer existantMode de gestion : un gestionnaire en charge de la gestion locative et socialeMode de fi nancement : - fi nancement de l’investissement : PLA, PALULOS, PEEC (1% logement), CAF…- fi nancement du fonctionnement : redevances versées par les résidents, subventionsTextes de références : - Décret n° 94-1128 du 23 décembre 1994 relative à la création des résidences sociales- Circulaire n° 95-33 du 19 avril 1995

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23Document de travail - 31 mars 2006

Strasbourg (22,2%)

Colmar (17,9%)

Mulhouse (26,2%)

BAS-RHIN(12%)

HAUT-RHIN(11,3%)

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Département

Zone d'emploi

0 10 20 km

Sources : CAF Haut-Rhin et Bas-Rhin 2003INSEE - 1999/2003

Fonds de cartes: Alsace - © IGN - GEOFLA - 2001Cartes réalisées avec le logiciel Philcarto :http://perso.club-internet.fr/philgeo

5,0

7,5

0,0

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Part de la populationde moins de 65 anssous le seuil de pauvretéen 2003 (%)Alsace : 11,7%

26,2

Population sous le seuilde pauvreté

L iberté • Égali té • Fraternité

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

PRÉFECTUREDE LA RÉGION ALSACE

S. E. S. G. A. R. E.© 2004 A. Turck - J.P. Jouhaud

10

10 0705 2341 075

25 327

52 652

La dégradation des conditions économiques et de l’emploi a provoqué, depuis les années 80, un développement de la précarité. Les attributions dans le parc locatif social le démontre : la part des personnes à faibles revenus ne faisant qu’augmenter. Cette paupérisation a entraîné une remise en cause du schéma d’origine de la réforme des aides au logement, le logement social est devenu une solution de plus en plus défi nitive.Le premier volet social de la politique du logement est la loi Besson du 31 mai 1990, mettant en œuvre de façon effective le «droit au logement» pour «toute personne ou famille éprouvant des diffi cultés particulières, en raison de l’inadaptation de ses ressources ou de ses conditions d’existence». Différentes mesures, chapeautée par la loi contre les exclusions du 29 juillet 1998 (loi « LCE »), ont renforcé la prévention contre l’exclusion : création d’aides (APL, ALT...), mise en place d’un dispositif d’accueil et d’hébergement temporaire. Cette approche s’est traduite sur le terrain par la mise en place de partenariats entre acteurs locaux et d’outils techniques et fi nanciers, afi n de défi nir et de porter une politique départementale en faveur de ces publics en diffi culté. Cette politique repose sur un dispositif départemental : le Plan Départemental d’Action pour le Logement des Personnes Défavorisées, qui rassemble, sous l’autorité du Préfet et du Conseil Général, l’ensemble des partenaires impliqués pour le logement de ces personnes (collectivités territoriales, organismes HLM, bailleurs privés, CAF…)Son rôle est d’évaluer les besoins nécessaires au niveau local, d’établir un plan d’actions et de coordonner l’ensemble des moyens fi nanciers et budgétaires.

Le PDALPD dispose d’un outil fi nancier : le Fonds Solidarité Logement, alimenté à part égale par l’Etat et le département, et complété par des participations volontaires des autres partenaires. Il accorde des aides fi nancières directes aux personnes défavorisées et peut également fi nancer leur accompagnement social.Le PDALPD et le FSL ont été consolidés par la Loi « LCE » pour faciliter notamment le passage de l’offre d’hébergement au logement de droit commun. (source : DGUHC)

Annexe 3: Le contexte de la crise du logement

Population vivant sous le seuil de pauvretéThur

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Briand Franklin

Wolf, Wagner,Vauban, Neppert

Porte du Miroir

Drouot

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Dornach

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Haut Poirier

Daguerre

Bourtzwiller

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0 1 2 4 km

Sources : CAF Haut-Rhin et Bas-Rhin 2001INSEE - Rencensement de la population de 1999

Fonds de cartes : © IGN - GEOFLA - 2001© SGARE Alsace

Cartes réalisées avec le logiciel Philcarto : http://perso.club-internet.fr/philgeo

P R É F E C T U R EDE LA RÉGION ALSACE

S . E . S . G . A . R . E .© 2003 J.P. Jouhaud

Liberté • Égalité • Fraternité

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Taux dans lesagglomérations (%)Haguenau (UU) : 8,0Strasbourg (CUS) : 10,3Colmar (UU) : 13,3Mulhouse (UU+ BP) : 14,9Région : 7,0

Limite des communes de l'unité urbaine

Tramways

Zones urbaines sensibles

Zones d'activités industrielle ou tertiaire

5,0

7,0

2,5

0,0

Communes non traitées

10,0

15,0

20,0

Part de la population (1999)sous le seuil de pauvretéen 2001 (%)

42,6

Page 24: Logements foyers et hébergement d’urgence dans l ...

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AGENCE D’URBANISME DELA REGION MULHOUSIENNE

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33, Grand’ rue 68 100 MULHOUSE Tél. 03 89 45 90 00 Fax. 03 89 46 21 51 E-mail : [email protected]