L'Obtus - Février 2012 - Spécial culture

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Vol. 5 N o 5 — février 2012 — www.lobtus.com CÉGEP DE JONQUIÈRE UN JOURNAL ÉTUDIANT QUI SE DÉMARQUE Cégeps en spectacle Le Bleuet Mécanique Gazoline Stefie Shock Comédie musicale Glee Éditorial : Restons nous-mêmes P. 3 P. 2 P. 4 P. 5 P. 6-7 P. 8 SPÉCIAL CULTURE

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Vol. 5 No 5 — février 2012 — www.lobtus.com

CÉGEP DE JONQUIÈRE

UN JOURNAL ÉTUDIANT QUI SE DÉMARQUE

Cégeps en spectacle

Le Bleuet Mécanique

Gazoline

Stefie Shock

Comédie musicale Glee

Éditorial : Restons nous-mêmes

P. 3P. 2

P. 4 P. 5P. 6-7P. 8

SPÉCIAL CULTURE

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COMITÉ DE GESTION

RÉDACTION

IMPRESSION - DISTRIBUTION

COMITÉ DE SERVICE

Coordonnateur de production :Julien RenaudPrésident :Thomas Chamoun

ExcellCopie Inc.

Financé par

Graphisme :Isabelle Boudreault, Alexandre Girard, Kim Plourde,Karine Ste-Marie, Sarah DumaisCorrecteurs :Julien Renaud, Mariane BergeronPhotographes :Philémon Beaulieu, Judy ChabotMonteur :René-Antoine NadeauGraphisme du site web :Isabelle Martel (lobtus.com)Concepteur du site web :Éric Gélinas (IMM)

Rédacteur en chef :Julien RenaudRédacteurs adjoints :Mariane Bergeron, Raphaël LapierreÉditorialiste :Geneviève Tremblay-PlourdeChefs de section :Laura-Jessica Boudreault (culture), Raphaël Lapierre (sports), Julien Renaud (société), Geneviève Tremblay-Plourde (actualité)Journalistes dans cette publication :Maleïka Beauchamp, Mariane Bergeron,Alexandre Girard, Raphaël Lapierre,Geneviève Tremblay-Plourde, Jean-Michel Turbide

ÉDITORIAL

P eu importe sa volonté, le Québec ne peut pas contrer seul le phénomène planétaire mondialiste. Il serait faux

de nier l’influence des États-Unis qui s’assoient sur nous par-delà sa dominance économique. Le Québec est le seul peuple francophone en Amérique. Pourtant, quel Québécois, même s’il est fier de son identité, n’est pas ému à l’écoute de ces films cultes : Titanic, Forest Gump, Star Wars et bien d’autres encore ? Qui n’aime pas écouter Grey’s anatomy, Dr House, Gossip Girl ou Glee un soir de semaine alors qu’il est en quête de détente ? Maintenant, nous tentons tous, un jour ou l’autre, d’apprendre l’anglais afin d’améliorer nos chances de réussite dans la vie. Par le fait même, nous comprenons l’essentiel des chansons populaires qui nous trottent en tête et qui sont interprétées par nos artistes favoris : Adele, LMFAO, Bruno Mars, Rihanna, David Guetta… j’en oublie, n’est-ce pas ?

Parallèlement, la mondialisation nous permet d’avoir une meil-leure connaissance globale de l’humanité, car nous pouvons parler à tout le monde, en tout temps grâce à la magie de Fa-cebook, de Twitter et de tous les autres réseaux sociaux. Bref, nos choix sociaux sont américanisés. Il nous arrive même de nous laisser prendre par ce mode de pensée qui favorise la libre entreprise, le profit, la réussite personnelle. Mais de penser à nous, à nos besoins avant tout, n’est-ce pas là le fondement de la démocratie?

La mondialisation ou l’américanisation représente une vague immense qui se déverse partout sur la planète en ce moment même. Et puisque la culture est synonyme d’identité, l’idée est sans doute de ne pas perdre de vue ce dont on est le plus fier et de s’y accrocher de toutes ses forces lorsque vient le moment de choisir les films, les séries télévisées, les romans, la musique… que nous aimons ou non.

Les façons de percevoir la culture, notre culture, sont di-verses. Pourtant, la culture arrive à nous définir en tant que personne distincte dans une société distincte, et ce, à travers toutes les définitions qu’on pourrait lui donner. Mais, main-tenant que nous marchons sur la voie de la mondialisation, à quoi pouvons-nous nous attendre ? En avons-nous pour longtemps encore à rester nous-mêmes ?

GENEVIÈVE TREMBLAY-PLOURDE

RESTONS NOUS-MÊMES

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LA COMÉDIE MUSICALE GLEE DÉCORÉE DE SUCCÈS

MALEÏKA BEAUCHAMP dévouée à la cause ces trois dernières années est fière du ré-sultat : « Je suis extrêmement fière des comédiens, chanteurs et danseurs qui ont livré une super performance devant 935 spectateurs. Sans oublier les techniciens qui ont travaillé sur le show. »

Neuf mois de préparation, avec à la tête de la troupe non seu-lement Cloée, mais aussi la coach vocale Raphaelle Chouinard, le coach théâtral Jean-Michel Duchaine, la gestion publicitaire de Valérie Colette et son équipe, le chef de l’équipe technique Jean-Philippe Martel et plusieurs autres. Au total, c’est le travail de 71 étudiants.

Devant un public de 150 personnes, la comédie musicale Ac-cross the Universe avait conquis les spectateurs il y a quatre ans. Les années suivantes, les productions Hairspray et Chicago ont été présentées par les étudiants du cégep de Jonquière. Cette année, la comédie musicale Glee, jouée devant près d’un mil-lier de gens, a été produite avec un budget de 6 000 $.

Au fil des ans, la coopération financière avec le cégep se dé-roule de mieux en mieux, étant donné le succès du spectacle. C’est pourquoi il est clair qu’une tradition s’implante au cégep de Jonquière : réaliser une comédie musicale annuelle.

Les têtes dirigeantes du projet sont finissantes, alors la relève en deuxième année impliquée dans le projet succèdera l’an pro-chain. « Je suis très confiante de la relève. Il y a un talent fou au cégep de Jonquière en ce qui concerne les arts de la scène. Les étudiants sont créatifs, passionnés et dévoués... avec tout ça, on s’assure un succès garanti ! », conclut Cloée Viens

C’est avec une mise en scène impeccable que les chanteurs et danseurs de la comédie musicale étudiante Glee ont ac-compli des prouesses. Tous sur la bonne note et sur le même rythme : tout y était pour capter l’attention de l’auditoire dès le début de ce qui s’avéra un 2 h 30 très bien investi.

L a comédie musicale a été adaptée à partir des première et deuxième saisons de l’émission américaine Glee. C’est

l’histoire d’un groupe de jeunes issus de différents milieux, dans une école secondaire, qui interprètent et adaptent les grands succès populaires de l’heure, ainsi que quelques classiques. Al-lant de Lady Gaga et Rihanna à Bob Marley et Aretha Franklin, les jeunes offrent d’impressionnantes prestations.

Quelques ennuis techniques sont apparus ici et là, mais rien pour miner la performance des étudiants, excepté au numéro d’ouverture où le micro d’Artie (joué par François Emond) ne fonctionnait pas.

La metteure en scène et directrice de production Cloée Viens, surnommée « Grand manitou », précise que la comédie musi-cale représente beaucoup d’investissements en temps et en énergie, mais que cela en vaut la chandelle. Celle qui se sera

CULTURECrédit photo : Christian Gaumond - Simon Jacques - Nicolas Lemay

Crédit photo : Christian Gaumond - Simon Jacques - Nicolas Lemay

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CULTURE

P armi les six numéros des plus variés de la programmation du spectacle, la première place de la finale locale a été

attribuée à la création théâtrale Un hymne à l’amour, interpré-tée par Michaël Bédard, Jean-Michel Duchaine, Olivier Lalan-cette et Véronique Gagnon. Les quatre amis en étaient à leur première prestation ensemble. La courte pièce dramatique, écrite par Michaël Bédard, abordait des sujets tabous tels que l’homosexualité et la trisomie. Parfois surpris de la réaction du public, les acteurs se disaient satisfaits de leur prestation et très enthousiastes à l’idée d’accéder à la finale régionale de Cégeps en spectacle. En effet, en plus de remporter un prix de 250 $, le groupe devra se rendre à Carleton-sur-Mer le 24 mars pro-chain pour y présenter sa création. Les trois principaux critères sur lesquels les juges se basent pour évaluer les participants sont l’originalité, la présence sur scène et le talent. Ces trois élé-ments se retrouvaient dans Un hymne à l’amour.

La troupe Hétérogène, composée de Yan Bienvenue, Charles-Félix Néron et Antoine Savoie-Frenette, a remporté la deu-xième place avec son numéro de danses variées. Bien qu’ac-clamé par le public, le trio ne s’est toutefois pas classé pour la finale régionale. Les trois danseurs repartent tout de même avec un prix de 150 $ et un sentiment de fierté inestimable. Par ailleurs, une des juges souhaite leur faire rencontrer une troupe de « hip-hop » et leur fournir un local de répétition. Elle était très impressionnée de leur prestation et voyait en eux beau-coup de potentiel.

La troisième place a été attribuée à Julien Allard, qui a présenté un numéro d’humour mettant en scène son personnage Hu-

bert Le Pubert. Bien accueilli par les spectateurs, Julien Allard m’a avoué qu’il chérissait le rêve de devenir humoriste un jour. Quand je lui ai demandé s’il était nerveux de passer avant un humoriste professionnel, il m’a confié : « Non, je n’étais pas tel-lement nerveux de présenter mon numéro avant celui de Jean-François Mercier. Je me suis concentré et je n’ai pas vraiment pensé à ça. » En somme, l’humoriste en herbe est reparti avec un montant de 75 $ pour sa performance.

D’autres participants talentueux ont également pris part au concours de la finale locale de Cégeps en spectacle. Les spec-tateurs ont été servis avec des numéros musicaux présentés par Bastien Nolet-Côté, Émilie Desgagnés, Étienne Dubé et Alexandre Comeau.

« Le gros cave » invité pour la partie hors-concours

L’humoriste invité Jean-François Mercier a amorcé son numéro de 45 minutes immédiatement en revenant de l’entracte pour la partie hors-concours du spectacle. Il était très attendu des spectateurs et a probablement contribué à remplir la salle. Un des organisateurs du spectacle, Jean-Philippe Morin, m’a d’ail-leurs expliqué que la présence de l’humoriste permettrait aux jeunes de bénéficier de conseils, en plus d’offrir aux participants de Cégeps en spectacle la chance de se faire valoir devant un plus grand public. L’humour cru de Jean-François a su plaire aux gens, même si certains ont avoué leur réticence quant à son style humoristique.

La salle François-Brassard a accueilli la finale locale de Cé-geps en spectacle, concours qui en était à sa 33e édition, le 16 février. C’est devant une salle comble que les participants ont présenté leur numéro. L’humoriste Jean-François Mercier a ensuite assuré la relève lors de la partie hors-concours en présentant un numéro d’humour de 45 minutes.

JEAN-MICHEL TURBIDE

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cés à Jonquière pour l’occasion. Maryvonne Cyr, Jean-Philippe Durand, Florence Longpré, Patrick Dupuis et René Rousseau ont donné aux jeunes improvisateurs divers ateliers afin de les aider à améliorer certains aspects de leurs improvisations. Les improvisateurs ont ainsi travaillé l’écriture dramatique, le jeu de person-nage et les improvisations de longues durées avec des experts en la matière.

Lors de cet événement, douze cégeps pro-venant des quatre coins du Québec se sont affrontés amicalement afin de remporter les divers trophées du tournoi. C’est finalement le CRIM du collège Montmorency qui est reparti avec le prix de l’équipe gagnante du tournoi. Le Cégep de Jonquière n’a pas formé une équipe pour tenter de gagner son propre tournoi : « Pour les autres équipes, c’est toujours plate de jouer contre l’équipe locale, qui est avantagée devant son propre public », explique Jonathan. En effet, dans un match d’improvisation, c’est le public qui décide du gagnant des diverses improvisations en votant après chacune d’entre elles, de sorte qu’il est très favorable pour les joueurs d’une formation d’être connus par les spectateurs. La LIG a donc établi une entente avec l’équipe de Valleyfield. Les joueurs du cé-gep de Valleyfield ont pris la place de l’équipe de Jonquière lors de ce tournoi, mais laisseront leur place aux joueurs de la LIG lors du prochain événement d’improvisation, qui aura lieu à Val-leyfield du 30 mars au 1er avril prochain.

D’ici là, la LIG continue de présenter ses matchs au Carrefour du cégep de Jonquière les jeudis soirs à 19 h.

LE SUCCÈS DU BLEUET MÉCANIQUE

MARIANE BERGERON

Les 3, 4 et 5 février derniers s’est déroulé le tournoi d’impro-visation Bleuet Mécanique au cégep de Jonquière. Ce grand événement, organisé par la Ligue d’improvisation de garage (LIG), a réuni plus de 120 passionnés de l’improvisation.

L e président de la LIG, Jonathan Bouchard, est plus que satisfait du déroulement de la fin de semaine

: « Ça s’est encore mieux déroulé qu’on l’espérait. Les arbitres considéraient notre événement comme un des meilleurs tournois d’improvisation de l’année et des années précédentes. » Les joueurs semblent égale-ment avoir apprécié le tournoi, et leurs commentaires positifs ont ravi l’organisateur : « Quand les gens te quittent, te serrent la main et te disent que c’était vrai-ment un beau tournoi, tu as comme un sourire de collé dans la face ! »

C’est la première fois que le Cégep de Jonquière accueillait un tournoi du Réseau intercollé-gial des activités socioculturelles du Québec (RIASQ). Selon Jonathan, l’expérience sera fort probablement renouvelée dans les années à venir, puisque l’événement a connu un fort suc-cès. Le Cégep serait également prêt à accueillir de nouveau un tournoi de cette ampleur, le plus gros jamais vu à Jonquière. En plus du concours, les joueurs ont eu la chance de rencontrer des experts de l’improvisation qui s’étaient dépla-

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CULTUREDES HORN ABBOTS À GAZOLINE

RAPHAËL LAPIERRE

Les Horn Abbots ne sont plus. En effet, le groupe saguenéen change de direction musicale et devient Gazoline. Avec leur premier EP FuturBabyMama, produit par Xavier Caféïne, le groupe prend la place qui lui est due sur la scène musicale régionale.

à la basse et au chant, et David «Duff» Dufour à la batterie. Les trois musi-ciens jouent ensemble depuis sept ans. D’abord formés pour participer à Secondaire en spectacle à l’École secondaire Charles-Gravel, Les Horn Abbots ont accumulé l’expérience de scène et les admirateurs.

L’effet MusiquePlusGazoline profite de la sortie de l’EP pour lancer son premier vidéoclip « Comme dans une vue ». Le groupe donne aussi une prestation en direct dans les studios de MusiquePlus à l’émission Sainte-Catherine.

Coup de cœur de Rej Laplanche, le vidéoclip demeure au sommet du Pal-marès de MusiquePlus pendant plus de dix jours. Les gens sont invités à

D evant un peu plus de 100 personnes au Sous-Bois de Chicoutimi le 26 janvier dernier, Gazoline a lancé son premier album, un opus de

cinq compositions originales. Le groupe a aussi profité du moment pour officiellement enterrer Les Horn Abbots, nom que le trio a porté pendant un peu plus de cinq ans.

Ce changement de cap exprime par ailleurs la maturité des musiciens, qui ont réellement atteint un autre niveau de composition, par la justesse des arrangements musicaux et l’efficacité des textes.

Typiques du rock’n’roll, les textes un brin disjonctés font souvent référence au sexe et à l’alcool. Tout comme son mentor Xavier Caféïne, Gazoline n’a pas peur des mots.

Avec Les Horn Abbots, l’énergie était la priorité des trois membres du groupe ; avec Gazoline, on conserve l’énergie, mais on mise aussi sur la jus-tesse et la précision du jeu.

« Les Horn Abbots était plus un band de covers, avec quelques-unes de nos compositions au travers. Gazoline, c’est nos tounes, c’est ce qu’on veut », affirme Jean-Cimon Tellier-Dubé, guitariste du groupe.

Gazoline, c’est Jean-Cimon Tellier-Dubé à la guitare, Xavier Dufour Thériault

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CULTURE

Les quarts de finale auront lieu au Lion d’Or de Montréal. La prestation de 25 minutes sera évaluée à 50 % par les juges et à 50 % par le public. Ainsi, sur la page Facebook de l’événement, Gazoline invite tout son public sague-néen à se déplacer sur place afin d’avoir le appui du plus grand nombre de personnes possible.

Les Francouvertes représentent une vitrine exceptionnelle pour les groupes de la relève québécoise. C’est aussi une occasion de remporter des milliers de dollars en bourse, un appui financier apprécié chez les musiciens.

À long termeGazoline a gagné le cœur du public régional depuis un bon bout de temps, mais le moment est venu pour le groupe de laisser sa marque sur la scène provinciale.

Le trio traîne avec lui un vent de jeunesse, un rock pur qui plaît autant aux parents, qui retombent à l’époque des Rolling Stones, qu’aux jeunes, qui s’accrochent à l’énergie contagieuse du groupe.

Pleinement conscient du potentiel de Gazoline, de grandes ambitions ha-bitent l’esprit de Jean-Cimon Tellier-Dubé : « On veut participer à la résur-rection du rock au Québec, dans la même veine que les Dales Hawerchuck et Galaxie dans les dernières années. »

Avec bien de l’expérience en poche malgré le jeune âge des musiciens, il est à parier que les chansons de Gazoline feront très bientôt chanter beaucoup de Québécois.

aller voter sur Internet pour leur clip préféré.

Gazoline fait aussi la première page du magazine artistique « Voir » la même semaine, en plus d’être très bien reçu par les différents médias du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Vers les FrancouvertesUn nouveau défi approche pour Gazoline en mars prochain. En effet, le 20 mars, le groupe participera au prestigieux concours des Francouvertes. À titre indicatif, en 2000, Loco Locass l’emportait sur Les Cowboys Fringants. En 2002, Karkwa laissait sa marque. Il y a deux ans, Bernard Adamus avait remporté le concours.

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L e public a été ravi du spectacle présenté par Stefie Shock. C’est la première fois que l’artiste faisait une

prestation au Café-Théâtre Côté-Cour. Avant le spectacle, le responsable de la salle a déclaré : « Ça fait longtemps que j’essaie d’avoir Stefie Shock ici, et je l’ai eu. » Le spectacle s’est déroulé dans une ambiance festive, et l’interaction entre Stefie et le public a été forte du début à la fin.

Durant le spectacle, il a confié à la salle qu’il avait gardé les meilleures chansons pour la deuxième partie de son spec-tacle. Cela a en effet semblé être le cas, car à la suite de l’en-tracte, de nombreux spectateurs se sont levés et ont dansé au rythme des pièces. Il a interprété ses meilleurs succès tels que « Panicomanie », « Tout le monde est triste », « L’amour est dans le désert » et « Salut Chantal ». Des chan-sons de son dernier album, La mécanique de l’amour, ont aussi été interprétées, telles que « L’amour est pur, l’amour est dur », « Un jour sur deux », « Karma », « La mécanique de l’amour », « Dévaste-moi » et « Nénuphar ».

Sorti en avril, l’album La mécanique de l’amour est le fruit d’un travail de quatre années pour Stefie Shock. « C’est que quand je le sors, je ne le regrette pas pis c’est ça qui compte. », a spécifié l’artiste en interview. C’est la raison de la longue période entre les sorties de ses albums. Son nou-vel album fait place à un nouveau son grâce à l’usage d’un synthétiseur, alors que le précédent sonnait plus acous-tique avec de la guitare. On peut y retrouver des collabora-tions avec des chanteuses autour de lui. Pour lui, une voix féminine apporte « une fraicheur », « de la couleur et un bon contraste entre une voix basse et une voix de fille ». Il pense à qui pourrait collaborer dans une chanson lorsqu’il en écrit une.

Stefie Shock a confié à L’Obtus que son prochain « single » qui sortira à la radio sera « Nénuphar ». Cette chanson sera aussi son prochain vidéoclip. Pour Stefie Shock, retourner en tournée, c’est « une grande joie ». Pour lui, le studio est aussi intéressant et « très valorisant et très excitant », mais il préfère le spectacle. Le but premier du chanteur est de plaire au public et il écrit ses chansons en pensant à ce qui plaira aux gens.

Pendant le spectacle et l’interview, Stefie Shock a glissé un mot sur Bell Cause pour la cause, une cause qui lui tient à cœur : « Je suis pas mal concerné. Je souffre de troubles anxieux depuis 20 ans. J’en ai parlé publiquement. » Selon lui, il y a trop d’ignorances, de méconnaissances et de pré-jugés sur la dépression et les troubles de la santé mentale. Tout de même, il spécifie : « Je ne suis pas dépressif. »

Ses projets pour 2012 sont nombreux : « En 2012, je vais faire des tournées jusqu’à la fin de l’été. Après ça, je vais voyager en Asie et enregistrer le prochain album en reve-nant d’Asie. C’est aussi de faire plus de show et de festivals. Je pense déjà aux prochaines chansons que j’ai envie de composer. »

L’auteur-compositeur-interprète Stefie Shock a charmé le public du Café-Théâtre Côté-Cour lors de passage dans la région le jeudi 2 février.

ALEXANDRE GIRARD

STEFIE SHOCK DE PASSAGEDANS LA RÉGION

CULTURE

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