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Dans le noir dossier de la libéralisa- tion rampante et du démantèlement de l’Etat, les bonnes nouvelles sont suffisamment rares pour qu’on les célèbre à leur juste mesure. L’échec, le 10 mai dernier, de la privatisa- tion de Swisscom devant le Conseil national est de celles-là. Bien sûr, la majorité de droite du Consei fédéral a largement contribué à sa propre et cuisante défaite en jouant la carte du forcing et de l’arrogance tout en s’encoublant dans une stratégie de communication que les instituts spé- cialisés en la matière ont sans doute déjà soigneusement rangé dans leurs archives à la rubrique « à éviter abso- lument ». Bien sûr, ses relais au Parle- ment lui ont allégrement emboîté le pas. De l’accessoire qui tue pour pré- sident de parti en mal d’image à l’agi- tation frénétique de l’épouvantail Swissair, ils ont visiblement oublié socialistes . ch ps suisse JOURNAL DES MEMBRES ET SYMPATHISANTS DU PS SUISSE JAB 3001 BERNE 21. 05. 06 CHANGEMENTS D’ADRESSE À : PS SUISSE, CASE POSTALE, 3001 BERNE que la manipulation du boomerang était des plus délicates. Pour n’évo- quer que le destin funeste de la com- pagnie aérienne brandi tout à trac comme justificatif d’un désengage- ment public de Swissom, il n’est pas inutile de leur rappeler qu’à l’épo- que du « grounding », sa gestion était justement privée, sans compter que le radicaux pullulaient au sein d’un conseil d’administration largement responsable de la débâcle. Au-delà de ces considérations tactiques ou rhé- Première manche toriques et – avouons-le -de la volup- té certaine qu’engendre la vision de ses adversaires se prenant les pieds dans le tapis, il ne faudrait cependant pas perdre de vue l’essentiel. A savoir que ce rejet du bradage du patri- moine national et du détricotage des infrastructures publiques au profit des intérêts privés n’est qu’une étape d’un long processus qui nous oblige à un qui-vive permanent. D’abord par- ce que la privatisation de l’opérateur national n’est pas encore totalement enterrée, ensuite parce que d’autres chapitres du dossier sont ouverts ou vont l’être bientôt (Poste, marché de l’électricité, transports publics). Sans forcément compter sur les alliés d’un jour, il s’agira de lutter pied à pied pour un service public fort et légi- timé démocratiquement, qui prenne en considération les besoins de tous les habitant-e-s de ce pays. Noyauté par le lobby des caisses ma- ladie, le Conseil national a clairement rejeté l’initiative pour une caisse ma- ladie unique. Comme le Conseil des Etats en fera assurément autant, tout se jouera en votation populaire. Le PS mènera campagne avec de solides ar- guments en faveur d’une assurance maladie sociale et transparente, sur le modèle de l’AVS. PAGE 5 En attribuant à l’AVS une partie des bénéfices de la Banque nationale, l’initiative COSA propose d’instituer un financement complémentaire du- rable qui profiterait à toutes les géné- rations. Aux rentiers qui verraient le financement des rentes garanti, aux actifs qui ne subiraient pas d’aug- mentation des cotisations, aux jeu- nes pour lesquels l’avenir serait plus réjouissant et aux femmes à qui on a déjà fait payer la dixième révision. PAGE 7 COSA CAISSE UNIQUE Le Parti socialiste demande depuis plus de cent ans un système de for- mation plus respectueux du postulat de l’égalité des chances et par con- séquent des règles établies au niveau national pour mettre fin aux particu- larismes cantonaux. C’est pourquoi il appelle à voter OUI le 21 mai aux articles constitutionnels sur la for- mation. PAGE 6 FORMATION Le PS dit le 21 mai OUI aux articles constitutionnels sur la formation. Au cortège du 1 er mai à Berne. PHOTO : EDOUARD RIEBEN

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Dans le noir dossier de la libéralisa-tion rampante et du démantèlement de l’Etat, les bonnes nouvelles sont suffisamment rares pour qu’on les célèbre à leur juste mesure. L’échec, le 10 mai dernier, de la privatisa-tion de Swisscom devant le Conseil national est de celles-là. Bien sûr, la majorité de droite du Consei fédéral a largement contribué à sa propre et cuisante défaite en jouant la carte du forcing et de l’arrogance tout en s’encoublant dans une stratégie de communication que les instituts spé-cialisés en la matière ont sans doute déjà soigneusement rangé dans leurs archives à la rubrique « à éviter abso-lument ». Bien sûr, ses relais au Parle-ment lui ont allégrement emboîté le pas. De l’accessoire qui tue pour pré-sident de parti en mal d’image à l’agi-tation frénétique de l’épouvantail Swissair, ils ont visiblement oublié

socialistes.chpssuisseJOURNAL DES MEMBRES ET SYMPATHISANTS DU PS SUISSE JAB 3001 BERNE 21.05.06CHANGEMENTS D’ADRESSE À : PS SUISSE, CASE POSTALE, 3001 BERNE

que la manipulation du boomerang était des plus délicates. Pour n’évo-quer que le destin funeste de la com-pagnie aérienne brandi tout à trac comme justificatif d’un désengage-ment public de Swissom, il n’est pas inutile de leur rappeler qu’à l’épo-que du « grounding », sa gestion était justement privée, sans compter que le radicaux pullulaient au sein d’un conseil d’administration largement responsable de la débâcle. Au-delà de ces considérations tactiques ou rhé-

Première manchetoriques et – avouons-le -de la volup-té certaine qu’engendre la vision de ses adversaires se prenant les pieds dans le tapis, il ne faudrait cependant pas perdre de vue l’essentiel. A savoir que ce rejet du bradage du patri-moine national et du détricotage des infrastructures publiques au profit des intérêts privés n’est qu’une étape d’un long processus qui nous oblige à un qui-vive permanent. D’abord par-ce que la privatisation de l’opérateur national n’est pas encore totalement enterrée, ensuite parce que d’autres chapitres du dossier sont ouverts ou vont l’être bientôt (Poste, marché de l’électricité, transports publics). Sans forcément compter sur les alliés d’un jour, il s’agira de lutter pied à pied pour un service public fort et légi-timé démocratiquement, qui prenne en considération les besoins de tous les habitant-e-s de ce pays.

Noyauté par le lobby des caisses ma-ladie, le Conseil national a clairement rejeté l’initiative pour une caisse ma-ladie unique. Comme le Conseil des Etats en fera assurément autant, tout se jouera en votation populaire. Le PS mènera campagne avec de solides ar-guments en faveur d’une assurance maladie sociale et transparente, sur le modèle de l’AVS.

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En attribuant à l’AVS une partie des bénéfices de la Banque nationale, l’initiative COSA propose d’instituer un financement complémentaire du-rable qui profiterait à toutes les géné-rations. Aux rentiers qui verraient le financement des rentes garanti, aux actifs qui ne subiraient pas d’aug-mentation des cotisations, aux jeu-nes pour lesquels l’avenir serait plus réjouissant et aux femmes à qui on a déjà fait payer la dixième révision.

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C O S A

C A I S S E U N I Q U E

Le Parti socialiste demande depuis plus de cent ans un système de for-mation plus respectueux du postulat de l’égalité des chances et par con-séquent des règles établies au niveau national pour mettre fin aux particu-larismes cantonaux. C’est pourquoi il appelle à voter OUI le 21 mai aux articles constitutionnels sur la for-mation.

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F O R M AT I O N

Le PS dit le 21 mai OUI aux articles constitutionnelssur la formation.

Au cortège du 1er mai à Berne. PHOTO : EDOUARD RIEBEN

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C’était un véritable défilé. Les habitués des séances du Conseil national sont certes coutumiers des

interminables débats d’entrée en matière et du cortège de parlementaires qui se succèdent à la tribune.

Lors de l’examen, le 8 mai, de l’initiative populaire « pour une caisse maladie unique et sociale », la pro-

cession des députés de droite – comme souvent lorsqu’il s’agit de discuter du domaine

de la santé – avait pourtant quelque chose d’indécent. Il y flottait comme un fumet de

cocktails dînatoires aux bons soins des caisses maladie quand ce n’était pas carrément

le suave parfum qu’exhalent les profonds fauteuils des conseils d’administration. Le

Suisse se rengorge souvent devant son Parlement de milice et fronce l’œil plus souvent

qu’à son tour devant les mœurs délétères et le clientélisme vénal qui caractériserait

certains législatifs étrangers. C’est oublier un peu vite que – chez nous - les masques

ont aussi tendance à tomber quand il s’agit de défendre ses principaux mandataires et

rétributeurs. Incontestablement, certains considèrent que la santé est un aujourd’hui un vaste marché

qui brasse des milliards dans un flou qui n’a rien d’artistique, mais qui voile des pratiques qui n’ont que

bien peu à voir avec le sens premier de la législation en la matière. Le système en place a permis et per-

met toujours l’échafaudage de véritables petits empires disposant d’un pouvoir totalement démesuré

sur la masse des assuré-e-s et d’une influence considérable quant à l’établissement des règles du jeu.

D’où la véhémence de celles et de ceux qui – en bons petits soldats – combattent avec la dernière énergie

quiconque souhaite y voir plus clair et faire passer l’intérêt public avant ceux de conglomérats privés.

Inutile de se leurrer : à l’image du Conseil national, la Chambre des cantons balayera aussi l’initiative

co-déposée par le PS et c’est à la population qu’il reviendra de trancher. Une population dont la grande

majorité a de plus en plus de mal à faire face à ses primes d’assurance maladie, mais de moins en moins

de peine à déchiffrer qui sont les véritables profiteurs du système. Ce sera l’année prochaine à moins

que, pour d’évidentes raisons tactiques, la majorité de droite du Conseil fédéral ne considère soudain

que le sujet est un peu chaud pour une année électorale. Quoi qu’il en soit, le PS sera au rendez-vous

Jean-Yves Gentil, rédacteur responsable

AD À DELÉMONT 8Pour la première fois, les délégué-e-s socialistes ont rendez-vous dans le Jura le 24 juin prochain. A leur ordre du jour, le nouveau programme éco-nomique du PS. Un document qui vise à rassembler les acteurs autour d’un projet porteur, réconciliant l’économie, le social et la protec-tion de l’environnement et qui doit permettre au PS de revendiquer le leadership en matière économique dans l’intérêt de l’ensemble des salariés. ITALIE 10Plus mauvais perdant, il faut cher-cher longtemps. Aussi longtemps sans doute que Silvo Berlusconi aura mis à reconnaître sa défaite lors des élections législatives italiennes. Alors que les soubresauts générés par la victoire de la gauche en avril ne sont pas encore terminés, Nenad Stojanovic, membre tessinois du Comité directeur du PS voit dans le succès de l’Unione de Romano Prodi la consécration de la démocratie et l’échec d’une quasi autocratie.

AGENDA 11Consultez-le pour tout savoir des divers rendez-vous importants fixés aux socialistes ces prochaines se-maines que ce soit au niveau natio-nal ou dans les cantons romands.

SOMMAIRE

EDITEUR PS Suisse et Verein SP-Info Spitalgasse 34, 3001 BerneTél. 031 329 69 69, Fax 031 329 69 [email protected]

RÉDACTION Jean-Yves Gentil

PRODUCTION Atelier Kurt Bläuer, Berne IMPRIMERIERotaz AG, CP 36, 8201 Schaffhouse

TIRAGE20 000 exemplaires

PUBLICITÉ Kretz AG, General Wille-Strasse 1478706 Feldmeilen, Tél. 044 925 50 60,Fax 044 925 50 77

PARUTION6 numéros par année

3 05.06 éditorial

I M P R E S S U M

Pour le PS, il est tout à fait possible de fermer la dernière centrale nucléaire suisse en 2024 (ici, celle de Beznau). PHOTO: EX-PRESS

Tant vont les porteurs d’eau qu’à la fin, c’est la caisse (unique)

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On avait oublié le peuple… et quelques autres « détails »Ceux qui ont préparé dans l’om-bre l’opération de commando du 23 novembre dernier – le jour où le Conseil fédéral a décidé de privatiser Swisscom, de lui couper les ailes et de piller ses caisses – ont oublié une chose : en Suisse, c’est encore et toujours le peuple qui a le dernier mot. Et le peuple n’a définitivement pas les mêmes goûts que la majorité bourgeoise du Conseil fédéral, en particulier dans le domaine du service public. Il n’apprécie pas qu’on débite en tranches les in-frastructures dont il est proprié-taire pour les vendre l’une après l’autre à des intérêts privés.

Claudine Godat

Si le peuple tient tant au service public, c’est d’abord parce que celui-ci est indissociable de l’« idée suis-

se ». La Suisse est un conglomérat de minorités diverses. Ces minorités n’ont pris l’engagement de faire destin com-mun qu’en contre-partie de la garantie

d’être traitées sur un pied d’égalité et de bénéficier de prestations de service public équivalentes. Chaque canton, même le plus petit, chaque région, même périphérique, doit avoir accès à des prix raisonnables à une desserte de base de qua lité, que ce soit en matière de télécom-munication, de poste, d’énergie, de

transports publics, d’écoles, d’hôpi-taux, etc.

Mais il n’y pas que le fond, il y a aussi la forme. Les gens n’aiment pas avoir l’impression d’être pris pour des imbéciles. Un Conseil fédéral qui s’assied un 23 novembre sur les rè-gles qu’il a lui-même fixées, qui viole la loi, qui déstabilise une entreprise publique, pour affirmer six mois plus tard la bouche en cœur que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes, un tel Conseil fédéral a per-du ce qu’il lui restait de crédibilité. La chronologie des faits dressée par la Commission de gestion est cons-ternante pour le gouvernement. Mais cela importe peu aux yeux des mis-sionnaires néo-libéraux qui le domi-nent: ils savent ce qui est bon pour le peuple, même et surtout si le peuple est d’un tout autre avis.

C’est typique du discours néo-li-béral. On veut nous faire croire que la libéralisation et la privatisation obéissent à des lois naturelles et sont une fatalité. Les bénéfices aux privés, les charges à l’Etat. On nous sert les exemples des pays qui ont privatisé leurs opérateurs de télécommunica-tions. Comment la Suisse échappe-rait-elle à ce mouvement ? Eh bien, elle y échappera justement parce que c’est le peuple qui a le dernier mot ! Dans aucun des pays en question, la décision n’a été prise par les citoyen-nes et les citoyens. Qu’auraient-ils dit à ce sujet ? Auraient-ils accepté sans broncher d’abandonner le contrôle de tout le champ du service public

pour faire entrer quelques milliards dans les caisses de l’Etat ? On peut légitimement en douter.

On nous cite souvent l’exemple du Danemark, qui a privatisé son opéra-teur historique TDC. Or que voit-on aujourd’hui ? TDC vient d’être re-prise pour dix milliards de francs par un groupe international de spécula-teurs basé aux Etats-Unis. Première décision des nouveaux propriétai-res : mettre à la charge de TDC six milliards du prix d’acquisition. Une société pillée pour payer son rachat, voilà qui est peu courant et augure mal de la suite. Les politiciens danois – de gauche comme de droite – se mordent les doigts aujourd’hui. On commence de les entendre s’excuser d’avoir privatisé à la légère l’opéra-teur national. Est-ce cela que nous voulons pour Swisscom ?

On déplore souvent qu’en Suisse, les chosent avancent trop lentement. Il faut des années pour faire passer un projet à travers les moulins de la démocratie directe. Au pire, il faut des décennies et plusieurs tenta-tives pour faire accepter une idée. C’est vrai, c’est lourd et lent, mais c’est inhérent au système et présente l’avantage que les décisions seront fi-nalement portées par toutes les com-posantes du pays. Accessoirement, cela permet aussi de décider en con-sidérant avec un certain recul ce qui se passe ailleurs et d’éviter les erreurs commises dans d’autres pays.

Claudine Godat, porte-parole du PS Suisse

swisscom 405.06

Deiss sur le départC’est sans doute le meilleur « coup » de Joseph Deiss en sept ans de mandat au Conseil fédéral. Sa dé-mission, le 27 avril semble ainsi avoir pris de court pas mal de monde, à commencer par son propre parti. Si en matière d’ouverture euro-péenne (bilatérales) et au monde (ONU), le professeur fribourgeois peut se targuer d’un bilan positif, on en dira pas autant du domaine de l’économie où son action con-tre le chômage des jeunes et pour une augmentation des places d’ap-prentissage a été tout sauf détermi-née. Le PS s’en était d’ailleurs fait l’écho lors de la campagne en vue des élections fédérales par le biais d’une affiche qui avait beaucoup fait parler d’elle. Comme Joseph

Deiss, lui-même y a fait allusion lors de l’annonce de son départ. Nous ne résistons pas au plaisir de la re-publier. Ce d’autant plus qu’elle est malheureusement toujours d’actua-lité (204 316 demandeurs d’emploi en Suisse à fin avril 2006).

Leuthard à la barreLe suspens – relatif – aura duré presque deux semaines. C’est donc finalement et selon toute vraisemblance l’archi-favorite Do-

ris Leuthard qui succédera à Jo-seph Deiss au Conseil fédéral. Si l’on peut se féliciter qu’une deuxième femme accède au gou-

vernement, il faut regretter l’absen-ce de choix accordé aux Chambres fédérales et la perte d’un siège latin au Conseil fédéral. Les socialistes éliront d’ailleurs l’Argovienne sans enthousiasme particulier et surtout après l’avoir passé sur le grill d’une audition afin de clarifier certaines de ses positions. Relevons également le mot de la présidente du groupe socialiste Hildegard Fässler qui voit avec Doris Leuthard « l’élection non spectaculaire d´une femme politiquement pas spectaculaire ». Le PDC désignera sa candidate le 6 juin. L’élection au Conseil fédé-ral aura lieu la semaine suivante, le mercredi 14 juin.

Sombre journée pour les partisans de la privatisation de Swisscom PHOTO : EX-PRESS

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Une AVS pour la santéL’échéance de la votation popu-laire sur une caisse maladie uni-que place la Suisse devant un choix décisif qui n’influencera pas seulement l’organisation de l’assurance maladie obligatoire mais aussi, au-delà, le fonction-nement de tout le système de santé. Après dix ans, le bilan de la LAMal révèle des faiblesses évidentes. Les deux principales sont la structure des caisses ma-ladie et le financement via des primes d’assurances par tête. Il est plus que temps d’éliminer ces deux faiblesses comme l’a dé-montré le PS à l’occasion d’une conférence de presse au début du mois.

(red.) Le modèle de la concurrence entre les caisses maladie ne peut pas fonctionner pour une raison fonda-mentale : il est impossible qu’une caisse maladie puisse assumer une quelconque responsabilité de ré-sultat pour l’état de santé de ses as-suré-e-s. Cela fait que les caisses n’ont aucun intérêt à optimiser l’état de santé de leurs assuré-e-s sur le long terme. La sélection des risques, comme d’ailleurs la réduction des prestations sont pour elles plus inté-ressantes financièrement. En outre, cette concurrence est une des causes principales de la spirale des augmen-tations de primes. Sur le marché, chaque caisse maladie individuelle n’a aucun intérêt à pratiquer des pri-mes basses, cela lui amènerait un flot de nouveaux assuré-e-s, qui adhére-raient sans réserve et qui coûteraient plus cher que la moyenne.

La concurrence est inefficaceLes coûts administratifs des caisses maladie suisses varient entre 6 % et 7 % des primes brutes, ce qui les place dans la partie coûteuse des systèmes comparables utilisant le principe de la liste unique de pres-tations remboursables. Par rapport à la situation que nous connaissons aujourd’hui, une caisse maladie unique ferait dès lors économiser au bas mot 3 % de frais administra-tifs, soit plus d’un demi milliard de francs par année. De plus en plus d’assuré-e-s s’indignent d’ailleurs de l’utilisation de leurs primes pour des campagnes publicitaires coûteuses et autres activités de lobbying. En-fin, les quelque 90 caisses maladie qui existent font aujourd’hui l’objet d’une surveillance insuffisante de la part de l’Office fédéral compétent, qui n’affecte que trois fonctionnaires à cette tâche. Aujourd’hui, les cais-ses maladie font ce qu’elles veulent. Nous avons besoin d’une caisse ma-ladie unique qui fait ce que le législa-teur a décidé.

En finir avec les primes par têteLa charge que représentent les pri-mes d’assurance fait mal ! Le paie-ment des primes par tête et la partici-pation élevée des assuré-e-s aux frais (franchises et quote-part) font que le financement du système suisse de santé est très antisocial. Les person-nes assurées se sentent abandonnées à elles-mêmes du fait de devoir payer toujours plus pour leur assurance maladie, même si elles ont un com-portement responsable tant pour

5 05.06 caisse uniqueAu ParlementRéuni le 8 mai en session spéciale, le Conseil national a -sans surprise – rejeté cette initiative, par 109 voix contre 61, sans proposer de con-tre-projet. A l´occasion d´un débat de plus de quatre heures et demie, une quarantaine d’orateurs, dont plusieurs parlementaires bourgeois lié-e-s aux caisses maladie, sont montés à la tribune. Le conseiller fédéral Pascal Couchepin s’est, pour sa part, lancé dans un vibrant plaidoyer contre une prétendue « privatisation de l’impôt », réfé-rence à la gestion tripartite (Etat-fournisseurs-de soins-assuré-e-s) du projet de caisse unique qui a pour seul but d’introduire un peu de démocratie et de transparence dans un domaine aujourd’hui opa-que. Le Conseil des Etats doit en-core se prononcer, mais il ne faut pas s’attendre à ce qu’il prenne une décision différente. Tout se jouera donc l’année prochaine en votation. Nous aurons l’occasion d’y revenir.

Programme de législatureOutre Swisscom et la caisse unique, le Conseil national a également revu la procédure de soumission du pro-gramme de législature du Conseil fédéral au Parlement. Essentielle-ment afin d’éviter le fiasco de 2004 qui avait vu les socialistes, notam-ment, refuser leur soutien au gou-vernement. Principale innovation, il n’y aura plus de vote sur l’ensemble à l’issue des débats. Les Chambres fédérales ne se prononceront plus sur le paquet, mais objectif par ob-jectif. Elles pourront aussi décider de mesures concrètes à prendre pour réaliser les buts adoptés. L’ar-rêté soumis aux conseils portera ainsi sur une liste de thèmes que le Parlement pourra revoir à sa guise en définissant les projets et messa-ges qu’il attend du Conseil fédéral. Le Conseil des Etats devra encore se prononcer.

protéger leur santé que quant aux coûts des soins. Depuis des années, le baromètre de la santé montre un nombre croissant de personnes ayant toujours plus de mal à s’acquitter de leurs primes.

Pour tempérer les effets du systè-me des primes par tête on a introduit un système de subventionnement des primes maladie pour certaines catégories d’assuré-e-s. Ce sont les cantons qui règlent le système et l’appliquent de 26 manières diffé-rentes, injustices à la clé. Ce système est tout aussi absurde que la pseudo concurrence entre les caisses mala-die. Les dépenses administratives sont énormes, les conditions finan-cières ne sont jamais stables pour les assuré-e-s. Bref, le dispositif n’est plus gouvernable sans comp-ter qu’il est menacé en permanence par des mesures d’économies. Il est grand temps de passer à un régime qui tienne beaucoup plus compte de l’économicité de l’ensemble des processus. Le système de santé fonctionne déjà tout seul comme un marché de l’offre. Donc, si l’on entend introduire un système social d’assurance maladie, on ne doit pas en plus mettre en place une pseudo concurrence dans la structure même de cette assurance. C’est ce que dé-montre toute comparaison avec les expériences faites sur le terrain des autres assurances sociales (l’AVS, par exemple). Une caisse sociale unique d’assurance maladie serait un nou-vel acteur dans le système de santé, qui s’occuperait enfin des intérêts des assuré-e-s et uniquement de ces intérêts-là.

La concurrence entre les caisses est une des causes principales de la spirale des hausses de primes PHOTO : EX-PRESS

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OUI aux nouveaux articles constitutionnels sur la formationLe 21 mai prochain, le peuple suisse sera amené à se prononcer sur les nouveaux articles cons-titutionnels sur la formation. Il s’agit principalement d’assurer l’avenir d’une École publique forte et d’un réseau de hautes écoles ouvert et cohérent, avec un enseignement de qualité, par une meilleure coordination en-tre cantons.

Anne- Cather ine Lyon etGérald ine Savary

Le Parti socialiste demande depuis plus de cent ans un système de forma-tion plus respectueux du postulat de

l’égalité des chances et par conséquent des règles établies au niveau national pour mettre fin aux particularismes qui marquent des pans entiers de notre sys-tème de formation. C’est d’ailleurs sur la base d’initiatives parlementaires so-cialistes en faveur de l’harmonisation de l’École obli-gatoire (initiative

Hans Zbinden) et en faveur d’une réforme de la politique des hautes écoles (initiative Gian-Reto Plattner), le Parlement fédéral a élaboré, en collaboration avec les cantons, un projet qui tient compte à la fois de la nécessité d’une vision cohérente au niveau national de notre système de formation et, notamment en ce qui concerne l’Ecole obligatoire, à la fois de l’ancrage traditionnel de l’École publique dans des cultures canto-nales.

L’égalité des chances exige un système de formation cohérentLes dix articles constitutionnels sou-

mis au peuple visent la qualité et la cohérence du système de formation dans le but de renforcer l’École pu-blique. Il en va aussi de l’égalité des chances, dans un pays où, du moins à l’intérieur de chaque région lin-guistique, la corrélation est plus forte entre le lieu du domicile et le taux de maturité qu’entre ce dernier et les compétences réelles des élèves – même si le Tribunal fédéral vient de déclarer illégal, pour des raisons formelles uniquement, le numerus clausus introduit par le parlement glaronnais pour l’entrée au gymnase cantonal.

Parallèlement aux travaux de l’Assemblée fédérale relatifs aux nou-veaux articles constitutionnels sur la formation, les cantons sont allés de l’avant dans leurs travaux d’harmo-nisation : ainsi, la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’ins-truction publique (CDIP) a-t-elle mis en consultation à la mi-février un avant-projet d’Accord intercantonal sur l’harmonisation de la scolarité obligatoire, qui donne une dimen-sion concrète à l’harmonisation de l’Ecole obligatoire prévue dans les nouveaux articles constitutionnels. Cet avant-projet définit les princi-pales caractéristiques structurelles de la scolarité obligatoire (début de la scolarité à l’âge de quatre ans révolus, degré primaire jusqu’en fin de 6e année actuelle), introduit des standards nationaux de formation (compétences à atteindre, en prin-cipe à la fin de la 2e, de la 6e et de la 9e années actuelles, dans les principaux domaines disciplinaires), demande aux régions linguistiques qu’elles élaborent des plans d’études com-muns ainsi qu’une coordination des moyens d’enseignement, prévoit l’enseignement en périodes blocs de même qu’une offre suffisante des cantons en structures de jour et ancre

enfin dans le droit intercantonal un système de contrôle de qualité.

La conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse ro-mande et du Tessin (CIIP) a complété ce projet par son propre avant-projet de Convention scolaire romande, qui donne une base légale au plan d’étu-de cadre et met en œuvre des tests de référence communs ainsi que la coordination des moyens d’ensei-gnement, tout en prévoyant des do-maines supplémentaires d’une poli-tique scolaire commune (contenus de formation et formation continue des enseignantes et des enseignants, formation des cadres scolaires, pro-fils de compétence pour le passage vers la scolarité post-obligatoire). Consciente du risque de diminution des compétences des législatifs can-tonaux dû à la création de nouvelles règles de droit intercantonales et de transfert de compétences à des ins-tances intercantonales constituées de représentant-e-s des gouverne-ments, la CIIP a prévu d’impliquer les parlements cantonaux romands dans l’ensemble de la démarche, par la constitution d’une commission in-terparlementaire romande qui préa-visera les deux avant-projets, puis assurera le suivi de la Convention scolaire romande.

A la lumière de ces éléments, qui illustrent la volonté de donner à l’Ecole publique et à l’ensemble du système de formation les outils pour assurer sa qualité au niveau national et pour donner plus de poids au pos-tulat de l’égalité des chances, nous vous recommandons par conséquent de voter oui, le 21 mai 2006, au nou-veaux articles constitutionnels sur la formation.

Anne-Catherine Lyon, conseillère d’Etat VD, et Géraldine Savary, conseillère nationale VD

formation 605.06

L’essentiel■ Les nouveaux articles constitu-tionnels sur la formation permettent d’éliminer des différences canto-nales qui sont autant de sources d’inégalités et constituent une éta-pe décisive vers un espace éducatif unique, perméable et d’une qualité supérieure. ■ L’âge du début de la scolarité et la scolarité obligatoire, la durée et les objectifs des niveaux d’ensei-gnement et le passage de l’un à l’autre, ainsi que la reconnaissance des diplômes sont harmonisés sur le plan national. ■ la Confédération et les cantons sont conjointement chargés de coordonner l’enseignement supé-rieur et d’en garantir la qualité. Les règles sont uniformisées en ce qui concerne les niveaux d’enseigne-ment et le passage de l’un à l’autre, la formation continue universitaire, la reconnaissance des institutions et les principes de financement ■ Pour la première fois, l’impor-tance de la formation continue est reconnue et enfin ancrée dans la Constitution. Cela permet d’en fixer les principes de base et ouvre la porte à un soutien financer de la Confédération comme à une meilleure reconnaissance sociale de la formation continue. ■ La Confédération et les cantons sont appelés à s’engager pour que les filières de formation continue en général et de formation profes-sionnelle en particulier bénéficient d’une reconnaissance sociale iden-tique. ■ La Constitution obligera la Con-fédération et les cantons à coopé-rer en la matière. Si ces derniers ne parviennent pas à trouver une solution commune, il reviendra à la Confédération de l’imposer. Les cantons conservent cependant tou-tes leurs prérogatives en matière de formation.

Sur Internet : www.pssuisse.ch/abstimmungsspecial/www.formation-oui.ch

L’égalité des chances exige un système de formation cohérent PHOTO : EX-PRESS

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L’initiative COSA est aussi bénéfique pour les femmes.L’AVS est le pilier du système social suisse. C’est l’assurance la plus solidaire car les cotisations sont perçues sur la totalité du salaire mais les rentes, elles, sont plafonnées. En conséquence, les plus riches participent au finan-cement des rentes pour les petits salaires.

Marlyse Dormond Béguel in

Or, depuis plusieurs années, les at-taques de la droite contre les presta-tions de l’AVS ont pris de l’ampleur

et sont expliquées, exclusivement, par l’argument selon lequel son finan-cement serait en danger en raison de la courbe démogra-phique. Au début

des années 2000, un certain Ch. Blo-cher avait même proposé la privatisa-tion de l’AVS, mais devant le tollé que sa proposition a soulevé, il n’en a plus été question.

Toutes ces attaques ont créé un sentiment d’insé-curité dans la population. C’est alors qu’un comité dont notre ancien Con-seiller fédéral Hans-Peter Tschudi, l’un des pères de l’AVS, était président d’honneur, a lancé en avril 2001 l’initiative COSA. Cette initiative, déposée en 2002 avec 116 023 signatu-res demande que les béné-fices annuels de la banque nationale suisse (BNS) soient attribués au finan-cement de l’AVS, sauf une part de 1 milliard réservée aux cantons. Cette part des cantons, qui pourra être adaptée au coût de la vie, correspond à la somme qui leur était versée au mo-ment du dépôt de l’initia-tive. Précision importante, il faut distinguer les béné-fices annuels, des avoirs d’or qui représentent eux, la fortune de la BNS.

La BNS dispose d’une fortune qui dépasse 109 milliards de francs, placée principalement en papiers valeurs étrangers. Les intérêts se situaient a environ 3 milliards de francs en 2002. A l’époque du lance-ment de l’initiative, M. Hans Meyer,

ancien directeur de la BNS, estimait que celle-ci devait pouvoir distribuer des excédents significativement plus élevés dès 2003. La projection était alors d’un doublement des bénéfices de la BNS depuis 2004. Or, ces esti-mations ont été largement dépassées puisque pour l’année 2005 les béné-fices se sont élevés à 12,8 milliard de francs.

L’initiative COSA propose donc d’instituer un financement complé-mentaire durable qui profiterait à toutes les générations. Aux rentiers qui verraient le financement des rentes garanti, aux actifs qui ne su-biraient pas d’augmentation des co-tisations, aux jeunes pour lesquels l’avenir serait plus réjouissant et aux femmes à qui on a déjà fait payer la dixième révision. Ce financement sur le long terme permet de renoncer aux mesures de baisse des prestations. En consolidant le financement de l’AVS,

elle permettrait également de mettre enfin en place la flexibilisation de l’âge AVS, mesure demandée depuis longtemps par les partenaires so-ciaux. De plus, il s’agit là d’un finan-cement qui ne coûtera rien à l’écono-mie ni aux entreprises.

L’histoire de l’AVS nous montre que les 9 premières révisions ont toujours apporté des progrès. Mais, dès la dixième révision, la droite a fait payer aux femmes les améliorations en relevant l’âge AVS de 62 à 64 ans. Cette mesure, introduite en fin de travail de la commission du Conseil national, a soulevé une tempête de protestations. Elle a aussi créé un di-lemme difficile pour la gauche et les syndicats : fallait-il soutenir cette ré-vision avec cette mesure antisociale ou la combattre avec le risque réel de ne plus obtenir le splitting et le bonus éducatif, éléments conquis de haute lutte par la gauche parlementaire. Finalement le peuple a accepté la dixième révision.

Et cette droite arrogante voulait aussi faire supporter aux femmes le financement de la 11e révision, heu-reusement refusée par le peuple. L’ar-gument du relèvement de l’âge AVS

des femmes pour réaliser l’égalité est particulière-ment hypocrite. Ceux qui défendent cette position ne font rien pour réali-ser l’obligation constitu-tionnelle du salaire égal pour un travail égal. La situation qu’ils réservent aux femmes dans ce pays reste de travailler pour un salaire inférieur de 20 % en moyenne à celui des hommes, continuer d’ef-fectuer la double journée et cerise sur le gâteau, tra-vailler quelques années de plus avant de toucher l’AVS.

Pour beaucoup, l’AVS reste une source essen-tielle de revenu, 50 % des rentiers n’ont que l’AVS pour vivre et plus de 10 % des bénéficiaires sont tri-butaires des prestations complémentaires. Les comptes 2005 de la Con-fédération démontrent que leur nombre est en augmentation. Pour amé-liorer aussi la situation des femmes, il est impé-

ratif de voter OUI à l’initiative COSA en septembre prochain.

Marlyse Dormond Béguelin, conseillère nationale, Lausanne

7 05.06 avsRéférendumsLe 6 avril, la chancellerie fédérale a reçu d’un coup plus de 170 000 signatures contre le durcissement inacceptable des lois sur l’asile et les étrangers. C’est un incontesta-ble succès pour le PS et ses parte-naires. La population pourra donc se prononcer le 24 septembre sur cette politique migratoire inhumai-ne dont les mesures répressives

sont incompatibles avec les droits fondamentaux inscrits dans la Constitution fédérale comme avec des règles de droit international public. Lors de sa dernière séance, le Comité directeur du PS a traité des grandes lignes de la campagne socialiste contre les lois sur l’asile et les étrangers. Pour des raisons de temps à disposition, il ne s’est pas encore prononcé sur le détail de la campagne, mais le principe d’un soutien au deux référendums est acquis, même si le NON à la loi sur l’asile figurera au premier plan.

Journée des réfugié-e-sLe 16 juin prochain, l’Organisa-tion suisse d’aide aux réfugié-e-s (OSAR) – une de nos partenaires dans le lancement du référendum contre l’asile – a décidé de mettre sur pied une grande fête afin de célébrer non seulement son 70ème anniversaire mais aussi – et surtout – la journée des réfugiés qui aura lieu le lendemain. Le 17 juin donc, plusieurs actions seront, comme d’habitude, organisées dans toute la Suisse. Vous trouverez plus d’in-formations à leur propos sur le site de l’OSAR, à l’adresse www.osar.ch. A retenir notamment, une gran-de manifestation nationale à Berne contre la discrimination et la xéno-phobie et dont le PS fait partie des organisateurs. Ce sera notamment l’occasion de lancer la campagne sur les deux référendums contre les lois sur l’asile et les étrangers.

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Pour un développement économique durableLe capitalisme oppose le capital au travail, le capital à l’écologie et le travail à l’écologie. Le ca-pitalisme dresse la société d’en bas contre la société d’en haut ! L’économie de marché divise l’économique et le social, l’indi-vidu et la collectivité ; les riches et les pauvres, les centres et les périphéries, le marché et l’Etat.

Jean-Noël Rey

Par son nouveau programme écono-mique, le PSS au contraire, vise à ras-sembler les acteurs autour d’un pro-jet porteur, réconciliant l’économie, le social et la protection de l’environ-nement. Le PS a toujours défendu les intérêts des travailleuses et tra-vailleurs de notre pays. Aujourd’hui, le PS revendique le leadership en matière économique dans l’intérêt de l’ensemble des salariés.

Depuis une décennie la Suisse économique souffre d’un manque de dynamisme qui débouche sur un déficit de croissance, un chômage constant, un pouvoir d’achat qui sta-gne et une crispation sur l’Etat social. Par son objectif prioritaire du plein emploi, le PS vise la croissance éco-nomique pour créer suffisamment d’emplois et de places d’apprentissa-ge mais aussi pour assurer le finance-ment des assurances sociales. Cette croissance évidemment s’inscrit dans une perspective de développement durable c’est-à-dire en intégrant les retombées écologiques dans le pro-cessus économique. L’alliance entre l’économie et l’écologie recèle un po-tentiel de croissance dont on n’a pas encore mesuré toute l’ampleur.

De même, le nouveau programme économique du PS s’appuie sur le principe de l’égalité entre femmes et hommes pour démontrer les gise-ments de croissance d’une meilleure intégration économique des femmes grâce à une politique familiale mo-derne et des conditions de travail non discriminatoires. Le nouveau dynamisme économique de la Suisse passe par l’aiguillon d’une adhésion à l’Union Européenne et une partici-pation internationale active à la ré-gulation du grand marché mondial. Les recettes néo-libérales ont atteint leur limite. Il s’agit maintenant de proposer au niveau global, les nor-

mes sociales et environnementales pour maîtriser la mondialisation et rendre les échanges commerciaux entre nations, plus équitables.

L’économie de marché créé des richesses mais aussi des inégalités. Notre ambition est de le réguler de telle façon que nos objectifs de justice sociale, de protection de l’environ-nement et d’égalité des sexes soient également atteints. Le PS propose au pays un développement économique durable au service des citoyennes et citoyens du pays.

Jean-Noël Rey, conseiller national, St-Léonard

ad à delémont 805.06

Cantonales jurassiennesGrand brassage en perspective au gouvernement jurassien. Notre ca-marade Claude Hêche a annoncé

le 26 avril qu’il ne briguerait pas un 4e mandat lors du congrès du Parti socialiste jurassien (PSJ) à Muriaux. Il est ainsi le 3e minis-

tre après les PDC Jean-François Roth et Gérald Schaller à ne pas se représenter aux élections. Pour le faire, il aurait dû demander une dérogation, les statuts du PSJ ne permettant pas aux membres du gouvernement de rester en fonc-tion plus de trois mandats. Dans son adresse au Congrès, Claude Hêche a souligné qu’il existe des candidatures potentielles de qualité et que le départ de ses deux autres collègues était l’occasion d’un vrai renouvellement du gouvernement. A ses yeux, ses principaux dossiers ont été menés à bien. Il a par ailleurs annoncé qu’il était intéressé par la succession du conseiller aux Etats Pierre-Alain Gentil en 2007. Force est de constater que cette décision ouvre le champ des possibles, au niveau du gouvernement comme au sein du Parti socialiste jurassien. Alors que l’autre ministre socialis-te, Elisabeth Baume-Schneider, a déjà manifesté son intérêt pour un second mandat, le PSJ désignera officiellement lors d’un congrès en juin ses candidat-e-s aux élections cantonales du mois d’octobre.

Demandez le programme !Véritable livre de recettes, le nou-veau programme économique est particulièrement dense puisqu’il compte quelque 200 pages et 27 chapitres qui balayent l’ensemble du paysage économique de notre pays. En consultation depuis le dé-but du mois d’avril auprès des dé-légué-e-s du PS, des partis canto-naux et des sections, il fera encore sans doute l’objet de propositions d’amendements d’ici la date limite du 21 mai. La coordination roman-de des Partis socialistes lui a, par exemple consacré ses deux derniè-res séances. Si vous voulez vous y plonger ou jeter un coup d’œil à sa version abrégée destinée aux médias, vous trouverez ces docu-ments à l’adresse : www.pssuisse.ch/partei/Wirtschaftskonzept/index.htm

10h30 Salutations et ouverture de l’Assemblée 11h00 Discours du conseiller fédéral Moritz Leuenberger11h15 Nouveau programme économique du PS Exposé introductif en allemand : Susanne Leutenegger Oberholzer,

conseillère nationale (BL). Exposé introductif en français : Jean-Noël Rey, conseiller national (VS). Discussion et décision

15h15 Discours du président du PS Suisse Hans-Jürg Fehr « Situation politi-que du moment »

15h30 Initiative populaire « Bénéfices de la BNS pour l’AVS » (Cosa) Recommandation de vote en vue du 24 septembre 2006. Présenta-

tion : Rudolf Rechsteiner, conseiller national (BS), Marlyse Dormond, conseillère nationale (VD)

Politique migratoire Recommandation de vote pour le référendum contre la révision de la

loi sur l’asile. Présentation : Ursula Wyss, conseillère nationale (BE) et vice-présidente du PS

Recommandation de vote pour le référendum contre la loi sur les étrangers.Présentation : Maria Roth-Bernasconi, conseillère nationale (GE)

16h00 Finances : comptes, bilan, rapport de révision. Présentation: Hans-Jürg Fehr, président du parti

16h15 Résolutions16h30 Fin de l’Assemblée

O R D R E D U J O U R P R O V I S O I R E

Susanne Leutenegger Oberholzer, Hans-Jürg Fehr et Jean-Noël Rey presentent le nouveau programme économique à la presse. PHOTO : DANIEL R IEBEN

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En finir avec le nucléaireAugmentation des prix de l’énergie, pic pétrolier et ré-chauffement du climat: autant d’éléments qui favorisent le déve-loppement des énergies renouve-lables. Pour le PS, la Suisse peut et doit abandonner l’énergie nu-cléaire à leur profit. C’est ce que démontre une étude prospective réalisée pour le PS par le con-seiller national socialiste Rudolf Rechsteiner et publiée en avril.

(red.) 20 ans après Tchernobyl, sortir du nucléaire est non seulement pos-sible, mais aussi économiquement rationnel, car les énergies renouvela-bles connaissent aujourd’hui un vé-ritable boom dans le monde entier. Le déficit énergétique pronostiqué pour la Suisse à partir de 2020 pourra ainsi être comblé sans avoir recours à l’énergie atomique, grâce aux éner-gies renouvelables et à l’amélioration de l’efficacité énergétique. Le passage aux énergies renouvelables permet-tra en outre de réduire fortement les émissions de CO2 tout en améliorant de manière notable la sécurité de l’approvisionnement électrique.

Suite aux records atteints par les prix de l’énergie, à l’épuisement pré-visible des réserves pétrolières et au réchauffement global du climat, on assiste actuellement à un nouveau cycle d’investissements dans les énergies alternatives en Europe, en Asie et aux Etats-Unis ; la Suisse ne restera pas à l’écart. Les potentiels

sont énormes dans ce domaine. Ain-si, la dynamique en cours permet-tra de réduire les coûts des énergies renouvelables, ce qui améliorera la rentabilité des investissements. Dans notre pays, si la rétribution d’injection couvrant les coûts prévus dans la loi sur l’énergie joue un rôle central pour le passage aux énergies renouvelables, la hausse des prix du pétrole et la loi sur le CO2 produisent des effets toujours plus sensibles. Avec de bonnes conditions cadre, il est tout à fait possible de fermer la dernière centrale nucléaire suisse en 2024. L’électricité d’origine nucléai-re – qu’elle soit produite en Suisse ou importée de France – peut être remplacée par du courant produit à partir de déchets, de la biomasse, de la géothermie, de l’énergie éolienne et du solaire ainsi que par l’amélio-ration de l’efficacité énergétique et le développement du couplage chaleur-force. On peut également envisager d’importer de l’électricité écologiquement produite. Le poten-tiel de l’énergie éolienne est énor-me : chaque mois, plus de 1000 MW supplémentaires d’origine éolienne sont injectés dans les réseaux dans le monde. Le PS ne mise pas seulement sur le développement des énergies renouvelables, mais il s’engage égale-ment en faveur d’une réduction mas-sive de la consommation d’énergie.

L’étude intitulée « Sortir du nu-cléaire, c’est faisable et c’est l’avenir – vers un approvisionnement basé

sur les énergies renouvelables » a été approuvée à la fin du mois de mars par le Comité directeur du PS. Elle concrétise un document de position adopté lors de l’Assemblée des délé-gué-e-s du PS en juin 2004, document qui stipule essentiellement le passage intégral aux énergies renouvelables et l’abandon total de l’expérience nucléaire. 20 ans après la catastrophe de Tchernobyl, les risques de l’atome demeurent entiers. Le problème du stockage des déchets n’est pas ré-solu, la probabilité d’attentats terro-ristes est sous-estimée et la pollution issue du fonctionnement normal des centrales, de l’enrichissement d’uranium ou de son retraitement n’est quasiment jamais évoquée. Il est ainsi particulièrement préoccu-pant de constater que des centrales identiques à celle de Tchernobyl fonctionnent encore aujourd’hui. Quant au projet de réacteur euro-péen tant prisé par les milieux pro-nucléaires, il n’apporte aucun pro-grès en matière de sécurité. Enfin, le développement des énergies renou-velables profite à la place économi-que suisse en termes de créations d’emplois et permet de réduire notre dépendance aux importations de combustibles fossiles et nucléaires.

La documentation de presse et l’étude prospective sur le site Internet du PS:http://www.sp-ps.ch/medien/medienkonferenzen/mk_detail.htm? view_Medienkonferenzen_OID=43

9 05.06

Cantonales bernoisesTrois socialistes, un Vert, deux UDC et un radical. Tel sera le visage du Conseil exécutif bernois pour la lé-gislature 2006–2010. Les citoyens

bernois ont dé-joué tous les pronostics et fait voler en éclats la formule magique en vigueur depuis 1990. La victoire de la gauche est

éclatante. Un succès couronné par le très bon résultat de la sortante Barbara Egger-Jenzer qui arrive en tête. 4ème et premier des nouveaux élus : le Vert Bernhard Pulver qui devance nos camarades Andreas Rickenbacher et Philippe Perre-noud qui sera le représentant du Jura bernois au gouvernement. A noter également le score du candi-dat du PSA, Maxime Zuber. 16ème sur 19 dans la course au Conseil d’Etat, le maire de Moutier n’en a pas moins obtenu plus de 1000 voix d’avance dans le Jura bernois. Au grand Conseil, la droite reste majo-ritaire mais de justesse. La gauche compte 64 sièges dont 42 pour le PS (–16), 3 (+1) pour le PSA. Rap-pelons que la nouvelle composition du Grand Conseil n’est pas directe-ment comparable à celle de 2002, le Grand Conseil ayant été réduit de 200 à 160 représentants. Une nouvelle constellation qui affaiblit les grands partis.

Votations cantonalesDeux cantons romands profitent du scrutin fédéral du 21 mai pour soumettre des objets cantonaux à leur population. Dans le Jura, le PS soutient le versement aux commu-nes de 40 millions issus des 260 millions que la BNS a versé au can-ton l’année dernière. Il s’engagera au Parlement pour que la nouvelle marge de manœuvre financière du canton puisse permettre de concré-tiser de nouveaux défis. Par exem-ple, un centre cantonal de création artistique qu’il appelle de ses vœux depuis longtemps. A Genève, le PS s’oppose au frein à l’endettement. Si ce dispositif a été initié par les socialistes, le PSG juge qu’il a été totalement dénaturé par la droite. Désormais, sa rigidité risque de se substituer à la réflexion politique, voire de bloquer cette dernière. Par ailleurs, le PSG a décidé de sou-tenir la modification de la loi sur le tourisme et l’initiative pour sauver le vivarium de Genève, qui a une utilité pédagogique et scientifique importante.

nucléaire

Chaque mois, plus de 1000 MW supplémentaires d’origine éolienne sont injectés dans les réseaux du monde entier PHOTO : EX-PRESS

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Ciao Berlusconi Un des principales vertus de la démocratie, c’est que les règles du jeu sont les mêmes pour tou-tes et tous. Le vainqueur d’un jour sait qu’il peut tout perdre le lendemain – et vice-versa. Même en Italie.

Nenad Stojanov ic

En Suisse, le jeu de cartes politiques n’est pas seulement brassé tous les quatre ans (en fonction des élections

fédérales), mais bien jusqu’à quatre fois par année (à l’occasion des vota-tions fédérales). La démocratie directe permet de s’assurer que les politiciennes

et les politiciens ne se laissent aller à l’arrogance, même si des exceptions confirment la règle, n’est-ce pas, Mme Masoni… Dans le cadre d’une démocratie parlementaire classique à l’image de celle de l’Italie, le camp qui l’emporte peut quasiment faire ce qu’il veut dans la période qui sé-pare une élection de l’autre, pour autant qu’il puisse compter sur une majorité compacte et disciplinée au Parlement. Les seuls facteurs « para-sites » peuvent provenir du troisième pouvoir (la justice), du chef de l’état, de questions relatives à l’autonomie territoriale, de manifestations po-pulaires ou d’éventuelles règles non écrites. Evidemment, il y a aussi des règles écrites, mais elles peuvent être modifiées. C’est d’ailleurs pourquoi

la tentation de les réécrire à son pro-fit est aussi grande.

Pendant cinq ans, Silvio Ber-lusconi (de mai 2001 à avril 2006) a détenu les clés d’un pouvoir qua-si absolu dans son pays : chef du gouvernement, ministre des affaires étrangères, président de la première formation politique (« Forza Italia »), plus riche des italiens, propriétaire de trois chaînes de télévision privées et détenteur du contrôle des chaînes publiques. En tant que leader de la coalition de droite de la « Maison des libertés », il a tout mis en oeuvre pour profiter de cette position. Avant tout à son propre profit et à celui de ses plus proches amis inculpés à divers titres (corruption, falsification de bilan, fraude fiscale, proximité avec la mafia, etc…). Parce que le contrôle total de la justice lui a quand-même posé quelques problèmes, il a trouvé plus pratique de changer les lois afin qu’elles le protègent, lui et ses amis.

Lorsqu’une année avant les élec-tions, les sondages ont indiqué que sa coalition était en sérieuse perte de vitesse, il a modifié les règles du jeu à la vitesse de l’éclair. La nouvelle loi électorale a ainsi vu le scrutin pro-portionnel remplacer le vote majo-ritaire, dans l’espoir de faire éclater « l’Unione » des partis de gauche. Une « prime à la majorité » a été in-troduite afin qu’une coalition, même élue par une faible majorité de la population puisse disposer d’une confortable marge de manœuvre au Parlement. Principe semblable pour

la définition des cercles électoraux et la réservation des sièges des Italiens de l’étranger : tout mettre en oeuvre pour que Silvio Berlusconi et ses al-liés passent la rampe.

Cette stratégie électorale a cepen-dant spectaculairement échoué. Avec 24 000 petites voix d’écart, la « prime à la majorité » est revenue à la gauche. La coalition de Prodi a également conquis la majorité des sièges dévo-lus aux Italiens de l’étranger (dont 4 en Suisse, grâce notamment à l’enga-gement exemplaire des « Democratici di Sinistra in Svizzera »). Comment a réagi Berlusconi, lui qui récemment encore se comparaissait à Napoléon ? En refusant d’admettre sa défaite, en déposant des plaintes contre de pré-tendues malversations, en proposant un gouvernement d’union nationa-le… Bref, en entravant, par tous les moyens, le processus de désignation des nouvelles autorités italiennes. Il est même allé jusqu’à se proclamer le vainqueur « moral » de ces élec-tions. C’est l’histoire d’une homme qui, dans d’autres circonstances (une justice plus faible, une Constitution plus facilement modifiable, un état d’urgence) aurait volontiers trans-formé son pays en une autocratie. C’est à cette aune qu’il faut juger le résultat des élections transalpines : une véritable consécration de la démocratie.

Nenad Stojanovic, PS Ticino et membre du Comité directeur du PS Suisse

international 1005.06

Droits de l’hommeMicheline Calmy-Rey a qualifié d’« immense motif de satisfaction » l´élection, le 9 mai, de la Suisse au

nouveau Con-seil des droits de l´homme. Pour elle, c’est la confirmation de la crédibilité de la Suisse sur le plan interna-

tional, mais aussi une satisfaction par rapport au fonctionnement du DFAE. Un séminaire réunissant des experts en droits de l´homme doit plancher sur son fonctionnement lundi prochain à Lausanne. Au cas où – à l’image de l’ancienne insti-tution – une sous-commission de-vrait être crée, Michelin Calmy-Rey a d’ores et déjà choisi son candidat. Il s’agit de notre camarade Jean Ziegler, ce qui ne va sûrement pas manquer de susciter quelque émoi – et c’est tant mieux – au sein de la classe diplomatique internationale.

PétitionLa pétition des Femmes du Parti socialiste européen (PSE Fem-mes) contre la traite des femmes à des fins de prostitution durant le Mondial cet été a déjà été signée par plus de 20 000 personnes du monde entier, parmi lesquels des premiers ministres, des leaders de partis, des ministres et des eurodé-putés. Elle a été remise le 14 mars à José Manuel Barroso, président de la commission européenne, le pressant d’agir contre la traite des femmes. Comme elle rencon-tre un grand succès à l’approche d’un des plus grands rendez-vous sportifs mondiaux, il a été décidé de la laisser en ligne plus longtemps pour permettre au plus grand nom-bre d’y apposer son paraphe. Pour ceux qui ne l’ont pas encore signée, la pétition est toujours en ligne à l’adresse : http://www.pes.org/content/view/346?lang=fr

Pour les Italiennes et Italiens de l’étranger qui ont voté à gauche, le 1er mai avait cette année une saveur particulière (ici à Olten). PHOTO: EDOUARD RIEBEN

PES

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PS SUISSE www.pssuisse.ch■ Lundi 8 au mercredi 11 mai : session spéciale du Conseil national (caisse unique et Swisscom).■ Mercredi 17 mai : coordination des partis socialistes romands, 19h30, res-taurant du Milan, Lausanne.■ Dimanche 21 mai : votation fédérale consacrée aux articles constitutionnels sur la formation. ■ Lundi 6 au vendredi 26 juin : session d’été des Chambres fédérales■ Vendredi 23 juin : Conférence de coordination, Hôtel de ville, Delémont.■ Samedi 24 juin : Assemblée des délégué-e-s, Halle des expositions, Delémont.■ Samedi 16 et dimanche 17 septem-bre : Congrès à Sursee (LU).■ Dimanche 24 septembre : votations fédérales (Initiative COSA et les réfé-rendums contre les lois sur l’asile et les étrangers).

PS FEMMES www.ps-femmes.ch■ Samedi 10 juin : Comité des Fem-mes socialistes suisses, de 10h30 à 16h00, Palais fédéral à Berne■ Mercredi 7 juin : Rencontre des fem-mes du Groupe socialiste des Cham-bres fédérales, dès 19h00, Hôtel Bern à Berne■ Samedi 26 août : Comité des Fem-mes socialistes suisses, de 10h30 à 16h00, Palais fédéral à Berne■ Samedi 2 septembre : journée de formation « Formuler des exposés con-cis et croquants », de 10h30 à 16h00, Hôtel Bern à Berne FRIBOURG www.ps-fr.ch■ Jeudi 18 mai : séance du bureau et du Comité directeur du PS Fribour-geois ■ Vendredi 1er juin : Congrès extraor-dinaire du PS Fribourgeois à 19h30 à Billens

■ Jeudi 8 juin : Bureau à 18h30■ Jeudi 29 juin : Bureau à 18h30 et Comité directeur à 20h00■ Jeudi 27 juillet : Bureau à 18h30 et Comité directeur à 20h00■ Jeudi 24 août : Bureau à 18h30 et Comité directeur à 20h00■ Jeudi 7 septembre : Comité direc-teur à 18h30 et assemblée des mem-bres à 20h00

VAUD www ps-vd.ch ■ Samedi 20 mai : journée de forma-tion des nouveaux conseillers commu-naux, dès 9h à la Maison du Peuple, à Lausanne.■ Lundi 29 mai : rencontre des syndics et municipaux socialistes, à 18h30, à l’Hôtel de Ville de Vevey■ Mardi 20 juin : conférence-débat publique avec Anne-Catherine Lyon à Pully■ Mardi 4 juillet : Congrès extraordi-naire (sous réserve de modification de date) à la Maison du Peuple, à Lausanne. Thème : accueil de jour des enfants

NEUCHÂTEL www.psn.ch■ Lundi 15 mai, dès 20h15 : comité cantonal du PSN au local du PS de La Chaux-de-Fonds.■ Mardi 30 et mercredi 31 mai : ses-sion du Grand Conseil■ Mardi 20 juin : Comité cantonal, 20h00, au secrétariat du PSN, à Neu-châtel.■ Mardi 27 et mercredi 28 juin : ses-sion du Grand Conseil GENÈVE www.ps-ge.ch ■ Dimanche 21 mai : votations can-tonales, avec notamment un projet de frein à l’endettement.■ Lundi 29 mai : conférence de Char-les Beer sur les enjeux des votations scolaires du 24 septembre, à 20h, à la salle des fêtes du Lignon, à Vernier.

■ Jeudi 15 juin : Assemblée générale du PS Genève-Ville, à 20h30, à la Mai-son des associations.■ Mercredi 21 juin : Assemblée géné-rale du PSG, à 20h, à Luserna. Thème principal : prise de position du PSG sur les votations du 24 septembre (à l‘exception des votations scolaires sur l‘initiative de l’Arle et son contre-projet, que le PSG a décidés de rejeter lors de son AG du 10 mai).

JURA www.psju.ch ■ Dimanche 21 mai : votation canto-nale sur la part des communes de l’or excédentaire de la BNS.■ Mardi 23 mai : Comité directeur au secrétariat du PSJ, à Delémont■ Lundi 5 juin : échéance du dépôt des candidatures au gouvernement auprès du Comité directeur■ Mardi 13 juin : Comité directeur au secrétariat du PSJ, à Delémont■ Vendredi 16 juin : Congrès de dési-gnation des candidat-e-s au gouverne-ment à Mervelier (sous réserve)■ Vendredi 23 juin : Conférence de coordination, Hôtel de ville, Delémont.■ Samedi 24 juin : Assemblée des délégué-e-s, Halle des expositions, Delémont.

JURA BERNOIS www.psjb.ch ■ Vendredi 25 août : Congrès du PS-JB, à 19h30 au restaurant « Central », à Tavannes

VALAIS ROMAND www.ps-vr.com■ Mardi 23 mai : Bureau exécutif du PSVR, 19h30, à la Maison socialiste.■ Jeudi 22 juin : Bureau exécutif du PSVR, 19h30, à la Maison socialiste.■ Jeudi 24 août : Comité cantonal, 20h00, à la Maison socialiste (sous réserve).

AGENDA

11 05.06 agendaRose, elle vit ce que vivent les roses…Mais depuis combien de temps ? Cette année, la Jeunesse socialiste suisse fête ses 100 ans d’existen-ce ! Depuis la création d’une orga-nisation nationale voulant regrouper les jeunes dans le but de les former à la pensée socialiste, le jour de Noël 1906, il y a toujours eu dans notre pays une association de jeu-nes se retrouvant dans les idéaux du socialisme. L’événement vaut la peine d’être célébré dignement. Le 3 septembre prochain, la Jeunesse socialiste vous invite toutes et tous à Berne pour fêter ses 100 ans !La fête des 100 ans de la JS Suis-se, ouverte à toutes et tous, aura lieu dès 14h00 au Kursaal de Ber-ne. Au programme, une table ronde avec Hans-Jürg Fehr, Ruth Dreifuss, Jean Ziegler (sous réserve) qui aura pour thème : « Pourquoi sommes-nous socialistes au XXIe siècle ? ». Un apéritif suivra.

Un petit livre retraçant l’histoire de la JS Suisse (env. 65 pages) est en préparation. Il peut dès à présent être commandé auprès du secré-tariat de la JS Suisse (031 329 69 99, [email protected]) au prix de 25 francs pour les salarié-e-s (10 francs pour celles et ceux qui ne gagent rien).

Comprendre les liensE c o n o m i e . T r a v a i l . Q u o t i d i e n . F o r m a t i o n c o n t i n u e

w w w . m o v e n d o . c h

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oldesOn brade la dignité humaine dans les régions les plus pauvres du monde pour produire dusucre de canne ou d’autres produits bon marché.

L’exploitation sans scrupules des ouvriers dans les plantations et les usines ne cesse

d’augmenter. «On trime jusqu’à l’épuisement, on mange mal et on dort à même la

terre, sur le sol crasseux – on nous traite comme des esclaves». C’est ainsi que les

jeunes coupeurs de canne à sucre décrivent leur vie quotidienne. L’Œuvre suisse d’en-

traide ouvrière OSEO est engagée aux côtés de ces travailleurs. Dans les régions les

plus pauvres du monde nous les appuyons dans leur lutte contre l’exploitation, pour

de meilleures conditions de travail, une protection juridique et des salaires décents.

Résistez avec nous à cette logique impitoyable du profit sur le dos des plus pauvres.

Dons: CP 10-14739-9. Merci de tout cœur!

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