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VERS UNE POLITIQUE NATIONALE DU SPORT, DU LOISIR ET DE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE LE GOÛT ET LE PLAISIR DE BOUGER

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LE GOT ET LE PLAISIR DE BOUGER LE GOT ET LE PLAISIR DE BOUGER Le prsent document a t ralis par le ministre de lducation, du Loisir et du Sport.Ce document peut tre consult sur le site Web du Ministre : www.mels.gouv.qc.ca. Gouvernement du Qubec Ministre de lducation, du Loisir et du Sport, 2013ISBN 978-2-550-68082-6 (version imprime)ISBN 978-2-550-68081-9 (PDF)Dpt lgal - Bibliothque et Archives nationales du Qubec, 201312-00047III Le got et le plaisir de bouger Lhabitude de lactivit physique se dveloppe ds le plusjeune ge. Il est temps de moderniser la politique nationale du sport et du loisir et den faire une des pierres dassise de notre systme dducation, du CPE luniversit, et de ltendrejusque dans les CHSLD.Pourquoi ne pas nous donner lobjectif que dici dix ans,la population qubcoise devienne une des nations les plus en forme du monde? Voil un d notre mesure. Mme Pauline Marois, premire ministre, Discours douverture de la 40e lgislature de lAssemble nationale Un Qubec pour tous V Le got et le plaisir de bougerMessagede la ministreDans son discours inaugural doctobre dernier, la premire ministre du Qubec nous a convis devenir lune des nations les plus en forme du monde dici dix ans. Un objectif ambitieux, mais combien exaltant. Je souhaite que les Qubcoises et Qubcois se sentent personnellement interpells par ce d, la mesure de leurs capacits, de leurs ambitions et de leurs talents. Pour atteindre cet objectif, il faut leur donner le got de bouger tout au long de leur vie, tant pour le plaisir, le dpassement de soi et lexcellence que pour le bien-tre et la sant. cet gard, la dmarche de consultation que nous entamons avec ce livre vert sinscrit en complmentarit avec le projet de politique nationale de prvention en sant de mon collgue ministre de la Sant et des Services sociaux. Plusieurs ministres et organismes gouvernementaux contribuent dj, de prs ou de loin, favoriser un mode de vie physiquement actif. La Politique nationale du sport, du loisir et de lactivit physique mettra ainsi en valeur les interventions structurantes de ces ministres et organismes qui contribuent latteinte des objectifs de la politique. Le got et le plaisir de bouger doivent sincarner dans tous les milieux qui jalonnent les diffrentes tapes de nos vies, de lenfance la retraite, en passant par la famille, les milieux municipaux et associatifs, lcole, et le travail. Limplication de milliers de bnvoles dans le sport et les activits de loisir permet doffrir des services de qualit aux citoyennes et citoyens et de tisser des liens enrichissants entre les membres des communauts. Il faut aussi donner notre lite sportive les conditions qui lui permettront de briller sur la scne internationale. Il sagit l dun d exigeant et enthousiasmant.Le prsent livre vert reprsente une premire tape consultative vers ladoption dune politique nationale du sport, du loisir et de lactivit physique. Il propose une rexion inspire par une vision intgre de ce que nous souhaitons accomplir ainsi quun certain nombre dorientations issues de grands enjeux tels que laccessibilit, la qualit des expriences, la valorisation et la concertation. Je vous invite donc participer en grand nombre cette consultation qui sadresse aux citoyennes et citoyens de tous ges et de toutes conditions, aux familles et aux acteurs des diffrents milieux qui se sentent interpells par le d de faire du Qubec lune des nations les plus en forme.MARIE MALAVOYMinistre de lducation, du Loisir et du SportVII Le got et le plaisir de bougerMessagede ladjoint parlementaireRencontrer des acteurs nationaux et rgionaux en sport, en loisir et en activit physique : jen suis! Cest avec le plus grand des plaisirs que jai accept de mener ces consultations dune grande importance qui claireront llaboration dune politique visant faire bouger davantage les Qubcoises et Qubcois de tous ges, favoriser leur accs des activits de loisir, amliorer leur condition physique et maximiser les performances de notre lite sportive.Ces consultations reprsentent le moyen idal dentendre le point de vue des partenaires concerns, dancrer la future politique nationale du sport, du loisir et de lactivit physique au cur de leurs proccupations et de soutenir la ralisation de leur mission. Je serai donc lcoute tout au long de ces rencontres, durant lesquelles nous aborderons les grands enjeux et les orientations qui constitueront la pierre angulaire de la politique nationale du sport, du loisir et de lactivit physique. lment de base des consultations, ce livre vert propose une vision, des valeurs, des enjeux et des orientations qui pourraient caractriser laction du gouvernement et des acteurs concerns pour que chacune et chacun puisse pratiquer des sports, des loisirs et des activits physiques, et que notre lite sportive soit en bonne position pour exceller sur la scne internationale. ce propos, considrant le sentiment de ert nationale suscit par les performances de nos athltes, on doit notamment se demander comment accrotre leur prsence dans les comptitions denvergure, o ils agissent en vritables ambassadeurs du Qubec.Au plaisir de vous rencontrer lors de ces sances de consultation!SYLVAIN PAGDput de Labelle etAdjoint parlementaire la ministre de lducation, du Loisir et du Sport(volet loisir et sport)IX Le got et le plaisir de bougerTable des matiresIntroduction11.Les fondements de laction gouvernementale,les valeurs et la vision42.Activits physiques, rcratives et sportives : tat de situation93.Historique des politiques publiques et actionsqubcoises rcentes154.Des expriences trangres et qubcoises175.Le Ministre, les partenaires et la consultation186.Les enjeux et les orientations proposes217.La mise en uvre de la politique nationale du sport,du loisir et de lactivit physique268.Des questions pour alimenter la rexion et enrichirla future politique27Tableau synoptique291 Le got et le plaisir de bougerIntroductionLes effets bnques de la pratique rgulire de sports, de loisirs et dactivits physiques sont bien tablis sur le plan de la sant physique et du bien-tre psychologique. Ils se retent notamment dans la motivation scolaire chez les jeunes, la productivit des travailleurs et travailleuses, lautonomie des personnes ges et le dveloppement des communauts. Dabord une source de plaisir et de divertissement, ces activits contribuent galement promouvoir des valeurs telles que le sens de leffort, la persvrance, le dpassement de soi ou encore lengagement social.En annonant la modernisation de la politique nationale du sport et du loisir,la premire ministre du Qubec a lanc un audacieux d la population qubcoise : quelle soit, dans dix ans, parmi les nations les plus en forme du monde. Le d relever est double : hausser le niveau dactivit physique et, en mme temps, amliorer la condition physique de la population.La mesure dune nation en forme est multidimensionnelle. Il nexiste pas lheure actuelle de mesure internationalement partage de la condition physique qui permettrait ds aujourdhui de positionner le Qubec par rapport au reste du monde. Nanmoins, des statistiques indiquent quau cours des dernires dcennies, des progrs modestes ont t enregistrs quant la proportion dadultes actifs physiquement. Les carts avec le reste du Canada ne sont toutefois pas signicatifs. Dautres indicateurs, dont certains sont encore dvelopper, viendront enrichir le tableau pour mieux dcrire la condition physique de la nation qubcoise.Ce livre vert est un document de consultation. Il constitue le premier pas vers lobjectif de doter le Qubec dune politique nationale du sport, du loisir et de lactivit physique. Il sert entamer une rexion sur une dimension importante de notre qualit de vie et de notre avenir, tant sur le plan individuel que collectif. Aussi le livre vert nous invite-t-il nous pencher sur de grands thmes comme loccupation du temps libre, le partage du temps de loisir entre diffrentes activits, les valeurs associes un mode de vie physiquement actif, la participation sportive et au sport de haut niveau, et le partage des responsabilits entre ltat et les milieux scolaire, municipal, associatif et priv, de mme quau seindu gouvernement.Plusieurs lments militent en faveur du renouvellement des orientations gouvernementales en matire de sport, de loisir et dactivit physique, pour donner lensemble de la population qubcoise, des jeunes enfants aux ans, le got dutiliser ses temps libres pour des activits enrichissantes et gratiantes 2 Le got et le plaisir de bougeret lui faire dcouvrir le plaisir et la satisfaction quelle peut en retirer. Il est primordial de dvelopper tt la motricit des enfants, de leur faire dcouvrir le simple plaisir de bouger et de leur faire comprendre limportance dadopter de bonnes habitudes de vie. Le Ministre, le rseau scolaire, les municipalits et les organisations sportives jouent dailleurs un rle de premier plan dans lducation des jeunes en matire dactivits physiques, rcratives et sportives. La volont des personnes ges de vivre de manire autonome leur domicile le plus longtemps possible est aussi un lment moteur de ce renouvellement des orientations gouvernementales, tout comme la ncessit doffrir aux athltes de haut niveau lencadrement requis pour briller sur la scne sportive internationale.Les orientations de ltat en matire de sport et de loisir nont pas t revues depuis la parution, en 1997, du Cadre dintervention gouvernementale en matire de loisir et de sport. Depuis lors, la socit qubcoise sest fortement sensibilise limportance de lactivit physique, un sujet qui ntait pas trait demble dans le Cadre dintervention. Plusieurs acteurs, quil sagisse de ministres et dorganismes gouvernementaux, dorganisations nationales et rgionales de loisir et de sport, de municipalits, dtablissements du secteur de lducation, dorganisations non gouvernementales ou encore du secteur priv, ont contribu la mise en place de services, dinstallations et de lieux physiques favorables la pratique de sports, de loisirs et dactivits physiques, et au dveloppement de lexcellence sportive. Il est aujourdhui tout fait indiqu de revoir, avec les milieux concerns, les grandes orientations, le partage des responsabilits et les faons de faire, particulirement dans un contexte o les ressources nancires et humaines sont limites.Dans le prsent livre vert, la notion de loisir se rfre au temps libre donton dispose aprs stre acquitt des obligations professionnelles, familiales, sociales, civiques et personnelles. Ainsi, les loisirs sont des activits de nature varie auxquelles on se consacre volontairement pendant son temps libre. Le terme loisir est donc multidimensionnel; on pense par exemple aux loisirs de plein air, touristiques, culturels et scientiques. Il existe des loisirs physiquement actifs, appels aussi activits physiques de loisir ou activits rcratives physiquement actives, et dautres qui le sont moins (ex. : chant choral,checs, peinture).Le livre vert nonce dabord les fondements de laction gouvernementale. Il sagit essentiellement de la difcult quprouve la population de se donner du temps libre pour des loisirs de qualit, des effets bnques des sports, des loisirs et des activits physiques sur la personne et sur lensemble de la socit, ainsi que des valeurs et de la vision qui motivent laction du gouvernement. Mettant laccent sur les activits physiques, rcratives et sportives qui peuvent contribuer 3 Le got et le plaisir de bouger ldication dune nation en bonne condition physique, le livre vert prsente un portrait sommaire du niveau dactivit physique au Qubec, accompagn de quelques donnes relatives la scurit. Il fait aussi tat de lengagement bnvole, de la participation sportive et de la performance des athltes qubcois sur les scnes canadienne et internationale.Le document fait un survol historique des politiques et actions qubcoises en matire de sport, de loisir et dactivit physique pour rappeler les diffrents jalons que le Qubec a franchis depuis le milieu des annes 1960. Il rappelle limportance dexaminer les politiques ou initiatives dautres pays et, surtout, de mettre en valeur les expriences menes au Qubec qui portent des fruits lchelle nationale, rgionale et locale. Il dresse enn un portrait des partenaires, des acteurs et des mcanismes actuels de coordination et de concertation au Qubec.Au cur du livre vert, des enjeux sont mis en lumire et des orientations sont proposes. Les diffrents partenaires et acteurs sont ainsi interpells par un questionnement qui servira alimenter notre rexion collective et enrichir la future politique nationale du sport, du loisir et de lactivit physique.4 Le got et le plaisir de bougerJusquau milieu du XXe sicle, lactivit physique faisait partie intgrante du quotidien de la majorit de la population. Une ralit que les diverses avances technologiques ont profondment bouleverse en rduisant considrablement les exigences physiques lies au travail, au transport ou la vie domestique. Lautomatisation de la production, la prpondrance du secteur des services dans lactivit conomique, le dveloppement des modes de transport motoriss, lessor des appareils lectromnagers et des outils lectriques ou mcaniques ne sont que quelques-uns des facteurs qui ont contribu changer radicalement nos faons de vivre et de bouger au quotidien.Le faible niveau dactivit physique est reconnu comme une des principales causes de maladies chroniques telles que le diabte, les maladies cardiovasculaires et certaines formes de cancer. La sdentarit, conjugue de mauvaises habitudes alimentaires, a engendr une hausse continue des cots sociaux et conomiques. La poursuite de cette tendance laisse poindre un pronostic inquitant : malgr la croissance de lesprance de vie de gnration en gnration depuis prs de 200 ans, la gnration actuelle des jeunes pourrait tre la premire vivre moins longtemps que celle qui la prcde1.Alors que la population prouve plus de difcult que jamais se dgager du temps de loisir, trop de jeunes et dadultes ne font pas dactivit physique ou en font trs peu, do une diminution de la condition physique et une prvalence leve de problmes de toute sorte.1. Olshansky S.J. et coll. (2005). A potential decline in life expectancy in the United States in the 21st century. N Engl J Med. 352:1138-45.Entre 1998 et 2010, le temps hebdomadaire consacr au travail a augment de 3,9 heures au Qubec et le temps libre des Qubcois est passde 40 37 heures par semaine. Tout indique que cette tendance se maintiendra au cours des prochaines annes. En raison de la grande fragilitdu temps de loisir par rapport au temps de travail, celui-ci tend dcrotre mesure que lon sinsre dans la vie active, son point le plus bas se trouvant chez les personnes ges de 35 44 ans. En 2010, la tlvision occupait un peu plus de 40 % de lensemble du temps consacr des activits de loisir, alors que le temps consacr aux activits sportives dpassait peine les 10 %2.Lintgration de lactivit physique dans les habitudes de vie reprsente aujourdhui un d incontournable pour la qualit de vie et le bien-tre de lensemble des citoyens et citoyennes de toutes les gnrations. Pour le relever, le gouvernement doit sappuyer sur une prise de conscience et une volont, tant individuelles que collectives, de prendre ou de renforcer des mesures pour faire bouger les gens. Il doit galement prendre appui sur des acquis importants tels que les programmes du ministre de lducation, du Loisir et du Sport, le Fonds Qubec en Forme et de multiples programmes non gouvernementaux.1.1Les fondements de laction gouvernementaleLaction gouvernementale se fonde sur les nombreux effets bnques des activits physiques, rcratives 2. Pronovost G. (2012). Lvolution du temps de loisir au Qubec : 1986-2010. Universit du Qubec Trois-Rivires.1. Les fondements de laction gouvernementale, les valeurs et la vision5 Le got et le plaisir de bougeret sportives sur les personnes, les collectivits et la socit dans son ensemble. Sur le plan individuel, les effets bnques les plus immdiatement perceptibles de ces activits sont ceux qui sont inhrents au plaisir, la satisfaction et la ralisation de soi. Simultanment, lamlioration et le maintien de la sant physique, du bien-tre psychologique et de la sant mentale sont des rsultats tangibles qui, court et long terme, contribuent grandement la qualit de vie des personnes, de leur entourage et de leur communaut. tous les ges et toutes les tapes de la vie, une activit physique adapte aux besoins et aux capacits de la personne saccompagne dune grande varit deffets positifs qui sajoutent ceux qui sont associs la condition physique. Par exemple, elle peut avoir des effets sur le dveloppement psychomoteur et la socialisation des enfants; sur le dveloppement des habilets cognitives, la persvrance et la russite scolaires des jeunes; sur la capacit des adultes concilier et exercer pleinement leurs responsabilits familiales, professionnelles et citoyennes; sur le dpassement de soi; sur le maintien dune vie active chez les ans, les personnes handicapes, les nouveaux arrivants et les personnes faible revenu.La participation des activits physiques, rcratives et sportives exerce une inuence positive sur les comportements sociaux et les comptences sociales : elle facilite les contacts, multiplie les rseaux sociaux, et renforce la conance envers les autres et lattachement la communaut. Elle peut ainsi avoir une inuence dterminante sur lintgration sociale des personnes et des familles immigrantes, sur la participation citoyenne des communauts culturelles, sur linsertion sociale des personnes conomiquement dsavantages et des personnes prsentant des difcults dadaptation ou une dcience physique ou intellectuelle.Les retombes positives des activits physiques, rcratives et sportives sur les nances publiques peuvent tre considrables. Lactivit physique contribue rduire les cots souvent levs de maladies qui touchent une grande partie de la population adulte. Pour les entreprises prives et les organisations publiques, elle amliore la productivit et le climat organisationnel. Chez les travailleurs physiquement actifs dans le cadre dun programme en milieu de travail, on observe une diminution du taux dabsentisme, daccidents de travail et de roulement du personnel3. De plus, laccs des parcs, des espaces de plein air et des installations des ns rcratives et sportives constitue un lment attractif pour les entreprises lorsquelles ont choisir un site pour stablir.Lindustrie touristique peut videmment tirer prot de la hausse du niveau dactivit physique de la population et de la mise en valeur des parcs et environnements naturels qui font la popularit des activits de plein air et la ert de ceux et celles qui les pratiquent. Simultanment, lattachement des citoyens et citoyennes la valeur rcrative, colo-gique et patrimoniale de ces environnements favorise leur prservation.De tous les fondements de notre action collective, la prennit de la participation et de lengagement des milliers de bnvoles dans lorganisation et la prestation des services est certainement un des plus importants.En 2002, on estimait 500 000 le nombre de personnes bnvoles en loisir au Qubec. Celles-ci consacreraient 80 millions dheures par anne au bnvolat en loisir, sport et vie communautaire. Fait intressant souligner, 53,1 % des bnvoles en loisir sont engags dans plus dun organisme et 70 % afrment vouloir poursuivre leur engagement pendant plusieurs annes4.3. Agence de la sant publique du Canada (2007). Les retombes des initiatives de vie active en milieu de travail.4. Thibault, A. (2003). Enqute sur le bnvolat en loisir au Qubec, Bulletin de lObservatoire qubcois en loisir, 1(6):1.6 Le got et le plaisir de bougerCes bnvoles sont la dmonstration exemplaire que les sports, les loisirs et les activits physiques permettent aux gens de demeurer socialement actifs tout ge, de briser lisolement des personnes et des communauts, de fonder un tissu social accueillant et harmonieux et, ultimement, de dvelopper un sentiment dappartenance et de ert nationale chez tous les citoyens et citoyennes, quels que soient leur ge, leur condition ou leur origine.Cette ert et ce sentiment dappartenance une nation physiquement active doivent faire partie de limage du Qubec et de son rayonnement ltranger, et ce, dans toutes les dimensions de notre succs : individuelle et communautaire, culturelle et sociale, conomique et cologique, sans oublier la condition physique de la population, le niveau de participation sportive, le niveau de performance des athltes qubcois et laccueil dvnements internationaux.Enn, il est essentiel de rappeler que les activits physiques, rcratives et sportives trouvent dabord leurs fondements sur le plan local. Elles reprsentent un vecteur important de dveloppement du capital humain et social ainsi que du dynamisme conomique des communauts. La concertation des leaders locaux est essentielle et elle interpelle au premier chef les milieux du sport et du loisir, les milieux scolaires et les milieux municipaux.1.2Les valeursLa politique nationale du sport, du loisir et de lactivit physique concernera principalement toutes les formes dactivits physiques, rcratives et sportives dont on peut faire la promotion pour leurs effets bnques individuels et collectifs; elle sappliquera aux citoyens et citoyennes de tous ges et de toutes conditions (revenu, tat de sant, handicap, etc.) et inclura le sport de haut niveau. La volont dagir du gouvernement du Qubec dans ces domaines se fonde sur un ensemble de valeurs socitales qui faonnent la vie des citoyens et citoyennes dans lexercice de leur libert, de leurs droits et de leurs responsabilits. Ltat est garant de ces valeurs auprs des citoyens et citoyennes, lesquelles lgitiment la dmarche et les orientations quil leur propose.La dmocratisation de laccs aux activits physiques, rcratives et sportives est la valeur premire qui confre la volont gouvernementale son impulsion initiale. Elle est troitement lie la Dclaration universelle des droits de lhomme (1948), qui reconnat que toute personne a droit au repos et au loisir. LOrganisation des Nations Unies pour lducation, la science et la culture estime que les loisirs, en particulier sils comportent des activits physiques, sont indispensables au mieux-tre individuel et collectif, doivent tre considrs comme une partie essentielle et intgrante des systmes de sant et dducation et doivent occuper une place prioritaire dans les programmes nationaux .La dmocratisation de laccs permet des valeurs importantes de prendre forme dans la vie des personnes, des communauts et des organisations, notamment :le plaisir et lamlioration de la qualit de vie des citoyens et citoyennes;le bien-tre physique et psychologique de la personne, y compris le respect de son intgrit,de ses besoins et de ses capacits;la responsabilisation et la prise en charge,individuelles et collectives, dun mode de vie physiquement actif;lquilibre et la conciliation des activits etresponsabilits relatives au travail, la famille etau temps libre;la ralisation personnelle, le dpassement de soiet lexcellence;7 Le got et le plaisir de bougerlexcellence sportive et lexemplarit des athltes qui lincarnent;la reconnaissance de limportance du capital humain dans lorganisation et la prestation des services, notamment lengagement communautaire et bnvole. ces valeurs socitales sajoutent les valeurs universelles associes la pratique sportive et lesprit sportif comme le respect des rgles, des adversaires et des ofciels, lquit et le travail dquipe.1.3La visionUne vision est une reprsentation de ce que nous souhaitons avoir accompli, individuellement et collectivement, au terme dune priode donne. Elle prgure un ensemble de rsultats concrets et mesurables. Prenant appui sur cette vision, une politique nationale servira mobiliser tous les acteurs vers latteinte des rsultats escompts.Le got et le plaisir de bougerLa vision que le gouvernement propose lgard des activits physiques, rcratives et sportives trouve son point dancrage dans la dclaration faite par la premire ministre, Mme Pauline Marois, lors de son discours inaugural du 31 octobre 2012 : Lhabitude de lactivit physique se dveloppe ds le plus jeune ge. Il est temps de moderniser la politique nationale du sport et du loisir et den faire une des pierres dassise de notre systme dducation, du CPE luniversit, et de ltendre jusque dans les CHSLD. Pourquoi ne pas nous donner lobjectif que dici dix ans, la population qubcoise devienne lune des nations les plus en forme du monde? Voil un d notre mesure. Devenir lune des nations les plus en forme dici les dix prochaines annes est un d exigeant, mais exaltant. Le gouvernement veut sy engager en donnant aux Qubcois et Qubcoises le got de bouger et en leur faisant dcouvrir le plaisir et la satisfaction quils peuvent en retirer. Cette vision dune nation en forme constitue le point de dpart et darrive de la volont et de laction du gouvernement, une vision quil entend promouvoir auprs des citoyens et citoyennes et des collectivits dans les diffrents milieux de vie qui jalonnent lexistence des personnes, soit ceux de la famille, des tudes, du travail et de la retraite.Une politique nationale du sport, du loisir et de lactivit physique concerne tous les citoyens et citoyennes du Qubec, de tous ges et de toutes conditions. Elle vise les rassembler autour dun d collectif, dun projet de socit que ltat aura la responsabilit danimer, de promouvoir et de soutenir avec le concours de toutes les organisations concernes et de toutes les personnes intresses. terme, cette vision dune nation en forme se concrtisera par des bienfaits de diffrents ordres.La nation qubcoiseadhrera aux valeurs lies aux activits physiques, rcratives et sportives;proftera dune condition physique de sa population se situant parmi les meilleures au monde;sera fre de son niveau dactivit et de condition physiques et du niveau de performance de son lite sportive;participera frement, sous les couleurs du Qubec, des comptitions internationales, comme dautres nations le font dj ailleurs dans le monde;rayonnera sur la scne internationale grce la performance de ses athltes et aux rsultats de ses programmes et de ses mesures en faveur des activits physiques, rcratives et sportives.8 Le got et le plaisir de bougerLes personnes et les famillesprendront plaisir faire rgulirement plusieurs types dactivits physiques, rcratives et sportives;auront la possibilit de pratiquer des activits physiques, rcratives et sportives dans les sphres de leur choix;intgreront dans leur quotidien plusieurs formes dactivits physiques et proteront de leurs effets bnques;favoriseront un mode de vie physiquement actif pour eux-mmes et pour leurs proches;auront comme modles des personnes physique-ment actives et des athltes;pourront profter dun encadrement et de conditions de pratique leur permettant dexceller sur la scne internationale.Les milieux de lducationdvelopperont les habilets motrices des jeunes et les initieront une varit dactivits physiques, rcratives et sportives;reconnatront les activits physiques, rcrativeset sportives comme des lments essentiels de leur mission ducative et les inscriront dansleurs priorits;inculqueront aux jeunes les valeurs associes aux activits physiques, rcratives et sportives et les sensibiliseront aux effets bnques inhrents leur pratique;intgreront des activits physiques, rcratives et sportives au quotidien des jeunes;se concerteront pour tablir des partenariats dans leur communaut et ainsi mettre en commun leurs ressources et accrotre les possibilits de pratique dactivits physiques, rcratives et sportives pour lensemble de la population.Les milieux du travailferont la promotion des effets bnfques dun mode de vie physiquement actif auprs des personnes et des organisations;offriront un accs des installations ou des espaces propices lactivit physique pendant les priodes de repos, ou les priodes avant ou aprs les heures de travail;favoriseront le transport actif par des mesures incitatives appropries.Le gouvernement, les municipalits,les fdrations et autres organisations des milieux associatif et communautaireveilleront ce que les environnements socioculturel, physique, politique et conomique soient favorables un mode de vie physiquement actif;se serviront des activits physiques, rcratives et sportives pour ldication dune meilleure socit;sassureront que les activits physiques, rcratives et sportives sont pratiques dans des conditions agrables et scuritaires, favorables au maintiende la pratique;valoriseront les activits physiques, rcratives et sportives qui se font en plein air et qui favorisent le contact avec la nature;offriront aux athltes de la relve les moyens ncessaires pour quils puissent atteindre leurs objectifs et aux athltes de haut niveau les conditions requises pour quils puissent rivaliser avec llite internationale;multiplieront les occasions o des quipes du Qubec participent des comptitions sportives internationales.9 Le got et le plaisir de bouger2. Activits physiques, rcratives et sportives : tat de situationDans les enqutes auprs de la population, deux indices sont utiliss pour mesurer le niveau dactivit physique : un indice relatif au loisir et un autre qui inclut le transport actif. Lactivit physique de loisir fait rfrence la pratique dactivits physiques durant les temps libres, par exemple des activits sportives, de plein air, de mise en forme, la marche, etc. Lactivit physique de transport actif renvoie aux modes de dplacement non motoriss utiliss pour se rendre lcole, au travail ou tout autre endroit, comme la marche et la bicyclette chez les adultes, auxquelles sajoutent pour les jeunes le patin roues alignes, ou tout autre moyen physiquement actif.Ces indices permettent de classer la population adulte selon quatre niveaux dactivit physique et les jeunes selon cinq niveaux. Le niveau dit actif est le plus lev et correspond au volume minimal dactivit physique gnralement recommand par les autorits scientiques et mdicales5. Il est tabli 30 minutes par jour dactivit physique dune intensit moyenne (ex. : marche rapide) ou leve (ex. : course pied). Les adultes considrs actifs excutent ce type dactivit trois fois ou plus par semaine et les jeunes dits actifs , cinq fois ou plus par semaine. loppos, le niveau le plus bas, dit sdentaire , renvoie une frquence dactivit physique infrieure une fois par semaine. Dautres catgories sinsrent entre ces deux niveaux, soit, pour les adultes, les catgories moyennement actifs et peu actifs , auxquelles sajoute la catgorie trs peu actifs chez les jeunes.5. noter cependant quune personne considre active suivant cette norme base sur le volume minimal recommand dactivit physique na pas ncessairement une excellente condition physique, notamment parce que ce volume nest pas trs lev et quon ne sait pas si la pratique dactivits physiques est sufsamment diversie. Faire un peu dactivit physique est dj protable pour une personne auparavant sdentaire, mais en faire plus et de faon plus diversie est toujours mieux, sauf en cas dabus.2.1Les adultesEstime 37 % en 2003, puis 39 % en 2009-2010, la part des adultes actifs sur le plan de lactivit physique de loisir est en hausse au Qubec. Selonles plus rcentes donnes de lEnqute sur la sant dans les collectivits canadiennes6 (ESCC), quelque 37 % dadultes se rpartissent de faon gale entre moyennement actifs (19 %) et peu actifs (18 %). Enn, 24 % de Qubcois sont dclars sdentaires (voir le tableau la page suivante).Lorsque lactivit physique de transport est ajoute lactivit physique de loisir, une progression encore plus importante est observe et elle porte la proportion des adultes actifs 42 %, tandis que la part des sdentaires diminue 22 %. cet gard, les hommes sont proportionnellement un peu plus nombreux que les femmes sinscrire dans la catgorie des actifs, soit 45 % comparativement 39 %. Dans la population adulte, lge est aussi un facteur discriminant du niveau dactivit physique de loisir et de transport. Il y a plus dactifs chez les jeunes. Par exemple, les Qubcois de 18-19 ans et de 20-24 ans regroupent respectivement 69 % et 58 % dactifs et, tous deux, environ 10 % de sdentaires. Par contre, comptant pour 31 % chacun, les actifset les sdentaires sont nez nez chez les ans.Les adultes gs de 18 44 ans sont ceux qui le transport actif apporte une contribution signicative.6. Statistique Canada, 2009-2010 et Institut de la statistiquedu Qubec, 2013.10 Le got et le plaisir de bougerLa proportion dadultes actifs varie positivementavec le revenu. Ainsi, au quintile de revenu le plus lev correspond une part leve de 47 % dadultes actifs ainsi quune part de 16 % de sdentaires. Parmi les gens du quintile infrieur, 37 % sont actifs et29 %, sdentaires.Rpartition des adultes selon le niveau et le type dactivit physique, le sexe, lgeetlequintilederevenudumnage,QubecetresteduCanada, 2009-2010Type dactivit ActifMoyennementPeuSdentaireTotal physiqueactifactif%QubecDe loisir uniquement39191824100De loisir et de transport42191722100Hommes45171622100Femmes3922182110018-19 ans691212710020-24 ans5817121210025-34 ans4622161610035-44 ans4019202110045-54 ans4220152310055-64 ans4019172510065 ans et plus31182031100Le plus faible quintilede revenu37171829100Le quintile mdiande revenu42201721100Le plus lev quintilede revenu47211716100Reste du CanadaDe loisir uniquement42191822100De loisir et de transport43191721100 Sources : Statistique Canada, ESCC, cycle 2009-2010 et Institut de la statistique du Qubec, 2013.En considrant uniquement les activits physiques de loisir, la proportion dadultes actifs au Qubec (39 %) est un peu moindre que dans le reste du Canada (42 %). Par contre, lorsque lon inclut les activits lies au transport, les carts samenuisent et deviennent si minces quil nest plus possible de dire que le Qubec est statistiquement diffrent du reste du Canada. Ainsi, avec respectivement 42 % et 43 % dadultes actifs dune part, ainsi que 22 % et 21 % de sdentaires dautre part, le Qubec et le reste du Canada ne se distinguent pas sur le plan statistique.Il semble donc important de porter notre regard sur lactivit physique dans son ensemble pour faire de bonnes comparaisons pancanadiennes. Dailleurs,en considrant dautres formes dactivits physiques que celles de loisir et de transport, le Qubec se placerait-il en position plus avantageuse? Dautres donnes seraient ncessaires pour complter le portrait de la situation.2.2Les jeunes de 12 17 ansEn 2010-2011, plus de 63 000 lves qui frquentent une cole secondaire du Qubec sont invits dcrire leur pratique dactivits physiques en participant lEnqute sur la sant des jeunes du secondaire7. Les rsultats indiquent quenviron 30 % dentre eux sont actifs. Ces jeunes, gs majoritairement de 12 17 ans, rapportent ainsi un volume dactivit physique de loisir et dactivit physique de transport combines qui leur permet datteindre, durant lanne scolaire, le niveau minimal recommand par les autorits de sant publique. Inversement, la part des jeunes sdentaires atteint 24 %.Si davantage de garons se regroupent parmi les actifs, davantage de lles se classent parmi les sdentaires. En effet, 37 % des garons et 23 % des lles sont actifs. Cependant, 27 % des jeunes lles sont sdentaires et 21 % sont trs peu actives. Ces proportions atteignent respectivement 21 % et 15 % chez les garons.Parmi les jeunes garons, la pratique dactivits physiques de loisir et de transport est plus rpandue chez ceux qui sont dans les annes terminales du secondaire, comparativement ceux qui sont au dbut. Ainsi, 31 % de ceux qui sont en 1re secondaire sont actifs, alors que la proportion est de 41 % chez ceux de 5e secondaire. En corollaire, la part des sdentaires est plus leve chez les premiers (25 %) 7. Traor I., Nolin B. et Lucille A. (2012). Activit physique de loisir et de transport dans LEnqute qubcoise sur la sant des jeunes du secondaire 2010-2011. Le visage des jeunes daujourdhui : leur sant physique et leurs habitudes de vie, tome 1, Qubec, Institut de la statistique du Qubec, p. 97-119.11 Le got et le plaisir de bougerque chez les derniers (18 %). Aucun phnomne de ce genre nest observ chez les jeunes lles. Dailleurs, chez ces dernires, la part des sdentaires reste stable et leve, quelle que soit lanne dtudes.Un examen de la pratique lchelle rgionale rvle quelques diffrences signicatives chez les lles du secondaire quant lactivit physique de loisir et de transport. Ainsi, les lles de lAbitibi-Tmiscamingue et de la Capitale-Nationale prsentent un prol nettement plus actif. Celles qui frquentent une cole secondaire atteignent, respectivement dans ces rgions, une proportion de 28 % et de 26 % dactives, ainsi quune proportion plus faible de sdentaires de 22 %, en regard des autres rgions. Rappelons quau Qubec, il y a 23 % dactives et 27 % de sdentaires. loppos, les jeunes lles de la Gaspsieles-de-la-Madeleine et de Laval rassemblent respectivement 20 % et 18 % dactives, soit nettement moins que celles des autres rgions. Qui plus est, les jeunes Lavalloises afchent la plus grande proportion de sdentaires, soit 34 %. Chez les garons, tout se passe comme si lactivit physique se pratiquait la mme frquence, peu importe la rgion o ils font leur scolarit secondaire.Au chapitre des caractristiques qui inuencent la pratique des activits physiques, certaines similitudes peuvent tre releves entre les jeunes du secondaire et les adultes, notamment quant au revenu, au travail et aux tudes. Les lves qui se peroivent comme tant laise nancirement, ceux dont les parents occupent un emploi et ceux dont au moins un des parents a fait des tudes collgiales ou universitaires sont plus susceptibles datteindre le niveau minimal recommand, cest--dire de se classer comme actifs.Selon lESCC 2009-2010 de Statistique Canada, au Qubec et dans le reste du Canada, environ 87 % des adolescents gs de 12 17 ans pratiquent certaines activits physiques de loisir ou de transport, tandis que 13 % se dclarent trs peu actifs ou sdentaires (donnes non prsentes). En cela, tout comme par des proportions respectives de 47 % et de 51 % dactifs, les jeunes Qubcois ne se diffrencient pas des jeunes Canadiens.2.3Les enfants dge scolaireLe transport actifAu l du primaire, de plus en plus denfants se rendent lcole pied ou bicyclette, mais lentre au secondaire, une grosse part dentre eux y renonce. Selon ltude longitudinale du dveloppement des enfants du Qubec (ELDEQ), 15 % des enfants ns la n des annes 1990 ayant lge de frquenter la maternelle (6 ans durant lanne) se rendent lcole par un moyen de transport actif.0 5 10 15 20 25 30 35 40Actives SdentairesAbitibi-TmiscamingueCapitale-NationaleEnsemble du QubecGaspsiele-de-la MadeleineLaval28 %22 %26 %22 %23 %27 %20 %30 %18 %34 %Sources : Institut de la statistique du Qubec, EQSJS, 2012.Proportion des actives et des sdentaires parmi les lles frquentant lcole secondaire, Qubec et quelques rgions, 2010-2011Proportion (%) des enfants qui pratiquent le transport actif selon la classe, lge et le milieu de vieUrbain Total Rural01020304050Maternelle -6 ansPremire -7 ansDeuxime -8 ansQuatrime -10 ansSixime -12 ansPremire secondaire -13 ansSources: Institut de la statistique du Qubec, ELDEQ, 2013.12 Le got et le plaisir de bougerDs la premire anne du primaire, la proportion denfants qui vont lcole pied ou bicyclette atteint 23 % et progresse jusqu 41 % chez les jeunes de 6e anne. Un changement important survient lors de linscription au secondaire. Seulement 20 % des jeunes de la premire anne du secondaire iront lcole pied ou bicyclette. Par ailleurs, le transport actif est plus populaire en milieu urbain o 43 % des enfants de 6e anne lutilisent, comparativement 34 % des enfants en milieu rural.La pratique dactivits physiquesLELDEQ rvle aussi quentre les ges de 5 et 7 ans, la proportion denfants de la gnration 1997-1998 qui pratiquent de faon intense (une fois par semaine ou plus) un sport organis, cest--dire sous la supervision dun entraneur ou dun instructeur, augmente de 24 % 38 %. Pour ceux qui pratiquent dautres activits physiques organises telles que la danse, la gymnas-tique, les arts martiaux ou les arts du cirque, la proportion passe de 22 % 29 %. Lactivit physique libre voit aussi sa popularit saccrotre fortement, de sorte qu 7 ans, 98 % des enfants en font toutes les semaines. En parallle, la part des enfants qui pratiquent rarement des activits physiques recule, peu importe le type dactivit.2.4La scuritLes risques perus associs une activit physique, rcrative ou sportive peuvent constituer un frein sa pratique. Ltude des blessures subies au cours de la pratique dactivits rcratives et sportives au Qubec en 2009-2010 8 rvle que plus de 671 000 personnes ont d consulter un professionnel de la sant la suite dun traumatisme subi au moment de la pratique de ces activits. Le phnomne touche plus particuli-rement les adolescents et les jeunes adultes, avec 8. Hamel, D., et Tremblay B. (2012). tude des blessures subies au cours de la pratique dactivits rcratives et sportives au Qubec en 2009-2010, INSPQ et MELS.un taux annuel moyen denviron 180 blesss par 1 000 participants. Soulignons que les cots socioconomiques lis ce type de traumatisme sont toutefois bien infrieurs ceux lis aux problmes de sant dcoulant dun mode de vie qui ne laisse pas de place aux activits physiques. On observe galement au Qubec une diminution continue de la mortalit associe aux traumatismes dorigine rcrative et sportive (TORS) depuis une douzaine dannes, pour un total de 102 dcs en 2009-2010.Les adolescents sont, sans contredit, les plus vulnrables face aux problmes relatifs la violence, au dopage, lhomophobie, au harclement et aux abus sexuels. Ces atteintes lintgrit de la personne ont des effets non seulement sur les participants, mais aussi sur les organisations, sur les bnvoles et sur la perception du public. Les problmes dthique et dintgrit ainsi que leur mdiatisation croissante causent un tort important, tant aux personnes quaux organismes de rgie dactivits rcratives et sportives.Le Sondage sur les jeunes et le sport au Canada en 2002, effectu par le Centre canadien pour lthique dans le sport, montre que 83 % de la population estime quil est trs important que le sport vhicule des valeurs positives auprs des jeunes.Il sagit dun enjeu majeur pour faire en sorte que le sport permette aux jeunes sportifs de dvelopperleur plein potentiel.2.5La participation rcrative et sportive et la performance des athltes qubcoisLa participation rcrativeLes activits rcratives reprsentent un lment important de lactivit physique de la population, particulirement celles qui se font en plein air. Un sondage national effectu en 2008 par le magazine Go Plein Air et le quotidien La Presse, avec la participation du Ministre, rvle notamment que plus de la moiti (52 %) de la population qubcoise 13 Le got et le plaisir de bougerpratique au moins une activit de plein air au cours dune anne. Ces activits sont presque aussi populaires chez les femmes (47 %) que chez les hommes (61 %). Le taux de pratique dactivits de plein air varie ngativement en fonction de lge, soit 69 % chez les 20 39 ans, 59 % chez les 40 49 ans, 56 % chez les 50 59 ans et 24 % chez les 60 69 ans.Les activits estivales les plus populaires sont notamment la randonne en fort (70 %), le vlo (49 %), le canot (23 %) et le vlo de montagne en sentier (17 %). En hiver, les activits les plus pratiques sont la raquette (37 %), le patinage libre extrieur (31 %), la marche hivernale en fort ou en montagne (25 %) et le ski de fond (17 %).La participation sportiveLes quelque 75 fdrations sportives qubcoises soutenues par le Ministre totalisent environ 800 000 membres, soit prs dun Qubcois sur dix, mais de nombreux sportifs ne sont pas aflis une fdration. Actuellement, 5 435 lves-athltes protent des 365 programmes Sport-tudes reconnus dans 51 tablissements denseignement secondaire au Qubec; 34 fdrations sportives y participent.En 1998, le Qubec arrivait premier au pays avec un taux de participation sportive de 38 %, un taux qui ntait plus que de 27 % en 2005. La Nouvelle-cosse lui a succd au premier rang grce un taux de participation de plus de 32 %, suivie de lAlberta, 30 %. Terre-Neuve-et-Labrador arrivait au dernier rang avec un taux de participation de 24 %. Reet de la tendance nationale, la participation sportive a diminu entre 1998 et 2005 dans toutes les provinces, sauf lle-du-Prince-douard. Le Qubec et la Colombie-Britannique ont accus les baisses les plus marques. En Colombie-Britannique, le taux est pass de prs de 36 % 26 %9.9. Statistique Canada (2008), La participation sportive au Canada, 2005.Lexcellence sportiveLe Qubec a progressivement amlior sa place sur les scnes sportives canadienne et internationale, mais il reste beaucoup faire pour que lenvironnement et lencadrement offerts aux athltes de haut niveau soient adquats, compte tenu des exigences toujours plus leves du sport international.Le tableau suivant illustre la place et la contribution des athltes qubcois dans les rcents jeux olympiques dt et dhiver.Jeux olympiquesttHiverHiver2008201220062010Place des athltesdu Qubec ausein des quipes 21,1%22,7 %24,9 %24,3 % olympiquescanadiennes Contributiondu Qubecaux mdailles 22,2 %27,8 %37,5 %50,0 % remportes parle CanadaChampionnats canadiensSur 53 disciplines sportives soutenues par le Ministre en 2009-2013 :il y en avait quatre o le Qubec avait toujours termin premier lors des championnats canadiens, hommes et femmes, senior et junior, en 2005, 2006, 2007 et 200810;il y en avait dix o le Qubec avait termin premier la plupart du temps lors des championnats canadiens, hommes et femmes, senior et junior,en 2005, 2006, 2007 et 200811.10. Nage synchronise, patinage de vitesse courte piste, plongeon et escrime11. Boxe olympique, escrime, haltrophilie, judo, karat, nage synchronise, patinage de vitesse courte piste, plongeon, racquetball et tir larc14 Le got et le plaisir de bougerJeux du Canada dt de 2005 et 2009Le Qubec a termin au premier rang dans cinq des 28 disciplines des Jeux de 2005 (17,9 %), et dans neuf des 28 disciplines des Jeux de 2009 (32,1 %).Le Qubec a termin dans les trois premiers rangs dans 16 des 28 disciplines des Jeux de 2005 (57,1 %), et dans 17 des 28 disciplines des Jeux de 2009 (60,7 %).Le Qubec a termin au deuxime rang au total des mdailles en 2005 et en 2009.Jeux du Canada dhiver de 2007 et 2011Le Qubec a termin au premier rang dans12 des 33 disciplines des Jeux de 2007 (36,4 %), et dans 10 des 32 disciplines des Jeux de 2011 (31,3 %).Le Qubec a termin dans les trois premiers rangs dans 24 des 33 disciplines des Jeux de 2007 (72,8 %), et dans 17 des 28 disciplines des Jeux de 2011 (60,7 %).Le Qubec a termin au premier rang au total des mdailles en 2007 et en 2011.2.6Les bnvolesLe temps consacr au bnvolat, toutes causes confondues, a connu, de 2004 2007, une hausse de 146 162 heures par anne au Canada, mais le bnvolat en loisir et en sport a chut en moyenne de 122 119 heures par anne pendant la mme priode12. De plus, 25 % des bnvoles ont ralis 80 % des heures de bnvolat. Des recherches du Secteur du loisir et du sport du Ministre rvlentque le recrutement et la dlisation dofciels et de bnvoles dans les activits sportives sont de plusen plus difciles et que les femmes demeurent nettement sous-reprsentes dans le systmesportif qubcois13.Au Qubec, 80 % des adultes ayant des enfants de moins de 18 ans considrent que la prsence de leur enfant dans un organisme ou une activit explique leur engagement bnvole.Notons galement que, depuis quelques annes, lengagement bnvole se modie graduellement pour faire place un engagement plus ponctuel. Ceci pose donc un problme pour les conseils dadministration dorganisations de loisir et de sport qui demandent une action plus long terme. Cette situation est galement problmatique pour prs de 750 municipalits de moins de 2 000 habitants qui comptent en majeure partie sur des bnvoles pour lorganisation des loisirs et des sports en milieu rural.12. Institut de la statistique du Qubec (2010) Conditions de vie. Portrait social du Qubec. Donnes et analyses, 311 p.13. Abath A.A., et Demers G. (2008) Sports collectifs dans le milieu de lducation Pour recruter et garder les ofciels, rouages essentiels de la pratique sportive. Rapport de recherche dpos la Direction du sport, du loisir et de lactivit physique, ministre de lducation, du Loisir et du Sport, gouvernement du Qubec, 9 p.15 Le got et le plaisir de bouger3. Historique des politiques publiques et actions qubcoises rcentesLe gouvernement du Qubec sest engag dans le dveloppement du sport et des loisirs la n des annes 1960, avec la tenue des Jeux du Canada Qubec en 1967 et la cration du Haut-commissariat la jeunesse, aux loisirs et aux sports en 1968. En mai 1970, Montral tait choisie pour tenir les Jeux de la XXIe Olympiade de 1976. En 1978, lorganisation administrative responsable du sport et du loisir a commenc faire la promotion de lactivit physique en crant le programme Kino-Qubec, sans doute un des plus vieux programmes publics en faveur de lactivit physique, tous pays confondus14.En 1979, le gouvernement lgifre pour protger le citoyen contre les abus possibles dans les domaines du loisir et du sport. Il adopte la Loi sur la scurit dans les sports, qui institue une rgie dont la responsabilit est de veiller la scurit et lintgrit des personnes dans les sports. La Politique qubcoise de dvelop-pement de lexcellence sportive est publie en 1984 et la Politique du sport, en 1987.Depuis les annes 1990, la population qubcoise est mieux informe et plus sensible aux problmes lis au faible niveau dactivit physique, particulirement chez les jeunes. Des mesures importantes de lutte contre la sdentarit ont t mises en uvre en marge du programme Kino-Qubec, par exemple Qubec en Forme, le Grand D Pierre Lavoie et 0-5-30 Combinaison prvention.14. Kino-Qubec est un programme de promotion dun mode de vie physiquement actif qui a pour but de contribuer au mieux-tre de la population qubcoise, gr par le MELS, en partenariat avec le ministre de la Sant et des Services sociaux (MSSS), de mme quavec les agences de sant et de services sociaux.En 1997, le ministre des Affaires municipales, responsable du sport, du loisir et du plein air, M. Rmy Trudel, fait adopter le Cadre dintervention gouvernementale en matire de loisir et de sport. Depuis sa mise en uvre, plusieurs mesures ont t mises en uvre par le gouvernement du Qubec :la cration des units rgionales de loisir et de sport en 1997;ladoption dun crdit dimpt remboursable pour les athltes de haut niveau en 2000, allgeant le fardeau scal denviron 5 M$ pour quelque 2 500 athltes;la mise sur pied de Qubec en Forme en 2002; la cration du programme de bourses quipe Qubec en 2003 (3 M$ par anne pour environ 500 athltes et 2,5 M$ par anne pour environ 125 entraneurs);la cration de lObservatoire qubcois du loisir en 2003;le Plan daction gouvernemental 2006-2012 de promotion des saines habitudes de vie et de prvention des problmes relis au poids, Investir pour lavenir;la cration du Fonds pour le dveloppement du sport et de lactivit physique en 2006 (soutien aux installations et aux grands vnements sportifs);ladoption de la Politique-cadre pour une saine alimentation et un mode de vie physiquement actif, intitule Pour un virage sant lcole en 2007;16 Le got et le plaisir de bougerla cration du Fonds pour la promotion des saines habitudes de vie en 2007 (avec la Fondation Lucie et Andr Chagnon), aujourdhui appel Fonds Qubec en Forme;la publication, en 2008, de la Dclaration de Qubec Le loisir essentiel au dveloppement des communauts, dans la foule du 10e Congrs mondial du loisir;la cration de lInstitut national du sport du Qubec en 2010;la mise en place de programmes en milieu scolaire, notamment le programme La culture du sport lcole secondaire publique, en 2011;la mise en uvre de Placements Sports, un programme dappariement des dons recueillis par les fdrations qubcoises unisports, en 2012;la mise sur pied, en 2012, par le MELS et le MSSS, de la Table sur le mode de vie physiquement actif, qui regroupe une trentaine dorganisations et assure la cohrence des mesures de promotion de lactivit physique au Qubec;ladoption, en 2013, dun crdit dimpt rembour-sable pour les activits physiques, artistiques et culturelles des jeunes de 5 16 ans, pour les familles dont le revenu est de 130 000 $ ou moins.Toutes ces mesures et initiatives gouvernementales qui ont jalonn les dernires dcennies ont produit leur faon des effets positifs sur le dveloppement dactivits physiques, rcratives et sportives. Il est aujourdhui ncessaire den prendre acte, den tirer des leons et den intgrer les acquis dans une vision renouvele et une politique nationale audacieuse.17 Le got et le plaisir de bouger4. Des expriences trangres et qubcoisesDans la dmarche dlaboration dune politique, il est utile dexaminer des stratgies prouves qui ont fait lobjet dune valuation rigoureuse. On pense par exemple celles qui sont mentionnes dans les avis du Comit scientique de Kino-Qubec et dans The Guide to Community Preventive Services des tats-Unis15.Lexamen des politiques nationales trangres rvle que les orientations, stratgies, mesures et programmes voluent au gr des besoins et des ressources, sans ncessairement passer par ladoption dune vritable politique diffuse publiquement. Le dveloppement des activits physiques, rcratives et sportives, tant au sein de ltat que dans la socit civile, sest fait ici suivant le contexte juridique, historique et sociologique qui est propre au Qubec. Il convient de poursuivre le dveloppement et la promotion de ces activits en fonction de notre contexte particulier, de nos valeurs et de notre vision.Au cours des prochains mois, un examen plus approfondi des politiques de certains pays sera effectu pour cerner les meilleures pratiques en matire de promotion des activits physiques, rcratives et sportives qui pourront servir dexemples et inspirer la politique nationale. De mme, les consultations sur le livre vert permettront de mettre en valeur les expriences prometteuses menes au Qubec lchelle nationale, rgionale et locale.Le Qubec deviendra une gure de proue en se xant lobjectif de devenir dici dix ans lune des nations les plus en forme au monde. En effet, les gouvernements ont plutt tendance se donner pour objectif daugmenter 15. www.thecommunityguide.org/pa/index.htmlle niveau dactivit physique de la population, davantage que sa condition physique. Or, un niveau lev dactivit physique namliore pas ncessairement tous les dterminants de la condition physique, surtout si cette pratique nest pas diversie.En effet, si toutes les activits physiques peuvent avoir des effets bnques, aucune namliore tous les dterminants de la condition physique. Certes,il est plus difcile damliorer la condition physique que daugmenter le niveau de pratique dactivits physiques, rcratives et sportives. Mais le fait dtre en bonne condition physique sur tous les plans est gage de bien-tre et de sant, et rend plus agrable lapprentissage de nouvelles activits physiques, rcratives ou sportives, sans compter que cela a des effets sur la prservation de lautonomie au troisime ge. Dailleurs, comme le faisait ressortir le Comit scientique de Kino-Qubec dans ses avis scientiques, particulirement Lactivit physique, dterminant de la qualit de vie des personnes de 65 ans et plus, tous les dterminants de la condition physique sont importants, et cette importance saccrot au fur et mesure que lon vieillit.Rappelons-le, une politique nationale du sport,du loisir et de lactivit physique nous amne relever un double d : celui de hausser le niveau dactivit physique de la population en mme temps que den amliorer la condition physique.18 Le got et le plaisir de bouger5.1Rles et responsabilitsLe ministre de lducation, du Loisir et du Sport est responsable du dveloppement et de la promotion des activits physiques, rcratives et sportives auprs de la population qubcoise. Il soutient les partenaires dans la mise en place dun environnement et dun encadrement de qualit, et contribue lharmonisation des orientations avec lensemble des politiques gouvernementales et avec les besoins conomiques, sociaux et culturels. Le tableau suivant dcrit sommairement les diffrents programmes qui sont mis en uvre pour le dveloppement et la promotion du sport, du loisir et de lactivit physique, de la scurit et de la recherche, ainsi que ceux consacrs aux installations sportives et rcratives, de mme quaux vnements sportifs internationaux et pancanadiens.Investissements du MELS en 2012-2013ORGANISMES DE LOISIR ET DE SPORTORGANISMES NATIONAUXOrganismes nationaux de loisir2 597 780 $ Regroupement des organismes nationauxde loisir du Qubec2 575 000 $ Conseil qubcois du loisir425 000 $ Organismes provinciaux multisports1 899 000 $ Soutien aux fdrations sportives qubcoises4 792 500 $ Placements Sports2 000 000 $ ORGANISMES RGIONAUX (URLS)9 078 420 $ ORGANISMES LOCAUXCamps de vacances3 777 700 $ Centres communautaires de loisir4 357 000 $ EXCELLENCE SPORTIVEDveloppement de lexcellence7 416 500 $ quipe Qubec5 000 000 $ Institut national du sport du Qubec2 534 500 $ ACTIVIT PHYSIQUE (Kino-Qubec)1 575 000 $ VNEMENTS ET JEUXFte nationale4 384 000 $ vnements et Jeux2 890 750 $ D sportif AlterGo500 000 $ INSTALLATIONS SPORTIVES ET RCRATIVES37 419 410 $ VNEMENTS SPORTIFS INTERNATIONAUX, PANCANADIENS3 279 000 $ ACTION BNVOLE10 400 000 $ SCURIT, RECHERCHE, COOPRATION190 000 $ Total : SPORT, LOISIR ET ACTIVIT PHYSIQUE107 091 560 $Dautres ministres, comme le ministre des Affaires municipales, des Rgions et de lOccupation du territoire et le ministre de la Sant et des Services sociaux, les municipalits et les secteurs priv et associatif apportent une contribution ou portent galement des responsabilits particulires en ce qui concerne les activits physiques, rcratives et sportives, par exemple :le fnancement des installations sportives et rcratives dans les communauts;la mise en place dinstallations pour la pratique dactivits de plein air, la promotion de ces activits et la concertation des partenaires engags sur le territoire qubcois;le dveloppement du transport actif pour lensemble de la population qubcoise;la formulation des orientations et priorits en matire damlioration de la qualit de vie de la population et de promotion de la sant et du bien-tre individuel et collectif.Beaucoup dacteurs voluant dans une grande diversit de milieux sont directement viss par la promotion des activits physiques, rcratives et sportives, notamment dans les milieux municipaux, scolaires et communautaires, de la sant, des services de garde ducatifs lenfance, du travail et de la prservation de lenvironnement.Les commissions scolaires, les cgeps et les universits sont des acteurs importants dune politique nationale du sport, du loisir et de lactivit physique. lenseignement primaire et secondaire, en plus des cours dducation physique prvus dans le 5. Le Ministre, les partenaires et la consultation19 Le got et le plaisir de bougerRglement sur le rgime pdagogique, les commissions scolaires et les tablissements denseignement priv offrent diffrentes possibilits de promouvoir lactivit physique chez les lves. Ainsi, les jeunes qui le souhaitent peuvent ajouter des cours de sports leur horaire rgulier en sinscrivant des cours optionnels ou en faisant partie dune concentration sport lcole secondaire.Diffrentes mesures soutiennent galement les coles primaires et secondaires dans la mise en place dactivits parascolaires qui incluent de lactivit physique et des sports. La Politique-cadre pour une saine alimentation et un mode de vie physiquement actif, Pour un virage sant lcole, favorise, quant elle, le dveloppement dun environnement favorable lacquisition et au maintien de lhabitude de pratiquer rgulirement des activits physiques et sportives.Pour les enfants et les adolescents, lcole est un lieu dinitiation et de convergence o apprendre, jouer et bouger peuvent tre valoriss tant sous le signe du plaisir que de la russite. Elle est donc appele jouer un rle important dans une politique nationale du sport, du loisir et de lactivit physique, aux cts des acteurs cls des milieux municipal et associatif.5.2Mcanismes actuelsde coordination etde concertationIl existe un certain nombre de mesures de coordination et de concertation, par exemple la Table des grandes villes, la Table sur le mode de vie physiquement actif et la Table de concertation en loisir et en sport. Cependant, la coordination et la concertation pourraient tre bonies, par exemple en ce qui a trait :aux actions des organisations qui soutiennent llite sportive;aux ministres et organismes gouvernementaux;aux organisations agissant lchelle locale, rgionale et nationale dans :- la formation des entraneurs et entraneures,- les Jeux du Qubec,- le sport tudiant,- lorganisation de grands vnements sportifs,- les activits de plein air;au partage dinstallations, de personnel et de services entre les municipalits et les tablissements denseignement;aux efforts de promotion dun mode de vie physiquement actif dans les coles publiques;aux moyens mis en uvre pour promouvoir un dveloppement polyvalent et global des jeunes participant des activits physiques, rcrativeset sportives;aux comptences devant tre assumes par le Qubec, notamment lgard de la formation des entraneurs et entraneures;aux relations entre le milieu associatif et le milieu scolaire ou le milieu municipal.5.3Attentes des acteurs etde la populationLes acteursLorganisation du sport et du loisir au Qubec a beaucoup volu au cours des quinze dernires annes et, depuis 2009, les grandes organisations de sport, de loisir et dactivit physique font valoir que :le Cadre dintervention de 1997 nest pas ou nest plus appropri;les cibles daction du programme Kino-Qubec ne sont plus jour;20 Le got et le plaisir de bougerdes ajustements majeurs sont requis pour mieux servir la population;les orientations qubcoises en matire de sport et de loisir doivent tre rednies.Par exemple, dans son rapport dpos en dcembre 2011, le Comit sur le nancement des fdrations sportives (constitu de personnalitsdes milieux associatif, municipal et des affaires) recommandait dactualiser les orientations du gouvernement du Qubec en matire de sport, en prcisant notamment les rles et les responsabilits des organisations engages dans le dveloppement sportif, ainsi que les moyens de concertation. Dans leur document Ensemble pour un Qubec dynamique et en sant Loisir et sport au Qubec, lAssociation qubcoise du loisir municipal, le Conseil qubcois du loisir, les units rgionales de loisir et de sport du Qubec et Sports Qubec demandaient au gouvernement du Qubec de mettre jour sa politique du loisir et du sport. Dans le document Renouvellement de la politique nationale du sport, du loisir et de lactivit physique Vers une culture sportive au Qubec, Sports Qubec, les fdrations sportives, le Rseau du sport tudiantdu Qubec, lInstitut national du sport du Qubec, lAssociation qubcoise du loisir municipal, la Fondation de lathlte dexcellence du Qubec, Alliance Sport-tudes et les units rgionales de loisir et de sport afrmaient quil tait temps de :mettre en place un systme sportif plus cohrent et efcient;crer des environnements favorables la pratique sportive;dvelopper une culture de pratique sportive auprs des Qubcois et Qubcoises.Ces organisations proposaient notamment :de simplier le systme sportif et de clarier les mandats des acteurs;de sassurer de rpondre aux besoins des intervenants et intervenantes en sport (administra-teurs, entraneurs, ofciels, parents);dharmoniser les politiques en matire dactivits physiques, rcratives et sportives avec celles qui concernent la prvention en sant;de mettre en place des programmes favorisant la pratique sportive tout au long de la vie active des citoyens et citoyennes;de favoriser la pratique sportive organise chez les personnes de 50 ans et plus;de clarifer le rle de rgie des sports pour que tous les participants et participantes contribuent au dveloppement de leur discipline.Le Cadre dintervention de 1997 a suscit des ajustements dans les structures de promotion des activits rcratives et sportives. Depuis, des acteurs se sont donn de nouveaux mandats, dautres se sont ajouts et des programmes ont t crs. Bien que le contexte ait beaucoup chang depuis 1997, aucun document dorientation, ministriel ou gouvernemental, en matire de sport ou de loisir na t diffus. Les derniers objectifs gouvernementaux en matire dexcellence sportive datent de 1984 et visaient 1992, et ceux en matire de niveau dactivit physique de la population datent de 2005 et visaient 2010.La populationLa population qubcoise est devenue trs sensible au problme du faible niveau dactivit physique, particulirement chez les jeunes. Llaboration dune politique est une occasion pour le Qubec de bonier, avec les acteurs concerns, les grandes orientations, le partage des responsabilits et les faons de faire en matire dactivits physiques, rcratives et sportives pour notamment optimiser les retombes des ressources investies.21 Le got et le plaisir de bouger6. Les enjeux et les orientations proposes Le got et le plaisir de bouger est le thme porteur dune politique qui vise ce que la socit qub-coise gure au rang des nations les plus en forme physiquement dici dix ans. Un des rsultats de cette politique sera notamment la cration et le maintien denvironnements propices au got de bouger et qui facilitent le choix dtre physiquement actif. Si le got et le plaisir de bouger relvent de dterminants individuels comme le plaisir, lefcacit perue, lattitude positive et le sentiment de russite, ils dpendent aussi denvironnements physiques, socioculturels, organisationnels et conomiques qui leur sont favorables. Ces environnements interagissent entre eux et inuencent les choix des personnes, des choix qui auront des rpercussions tout au long de leur vie.Quatre enjeux sont prsents comme les points dancrage des orientations de la politique nationale du sport, du loisir et de lactivit physique. Des orientations sont proposes pour indiquer la direction gnrale que le gouvernement souhaite prendre pour rsoudre les problmes et relever avec tous les acteurs les ds qui sont inhrents chaque enjeu. Elles servent galement tablir des priorits daction qui marqueront lintervention du gouvernement dans lavenir. Il est important que les orientations soient solidement et clairement arrimes la vision et aux valeurs puisquelles assureront la cohrence de laction.6.1LaccessibilitLenjeu de laccessibilit fait rfrence la mise en place denvironnements favorables aux activits physiques, rcratives et sportives qui inuenceront les dcisions et les actions des personnes, notamment des parents et des lves, des communauts et des organisations. Cet enjeu comprend les trois lments qui suivent.Laccessibilit dans le tempsLe temps que peut consacrer une personne des activits physiques, rcratives et sportives est un facteur dterminant auquel doit correspondre un accs optimal aux installations, aux quipements, aux sites et aux activits. Laccessibilit dans le temps fait galement rfrence une offre de services adapte aux disponibilits et aux horaires des personnes, des groupes ou des communauts.Pour les adultes, le temps libre pouvant tre consacr lactivit physique rsulte souvent dune conciliation des responsabilits professionnelles et familiales. Pour les jeunes, il sera videmment question du temps consacr lactivit physique en milieu scolaire, tant en classe quentre la n des classes et le retour la maison, en famille et dans leur quartier. Lcole joue un rle primordial dans linitiation des enfants et des adolescents des activits physiques, car elle peut runir dans une dmarche harmonieuse le got dapprendre, le got de samuser et le got de bouger. La convergence des apprentissages, du plaisir et de lactivit physique dans un milieu de socialisation comme celui de lcole reprsente un atout majeur pour le dploiement dune politique nationale du sport, du loisir et de lactivit physique. Lcole contribue aussi, par sa mission, assurer les valeurs duniversalit et dquit qui sont inhrentes la mise en uvre dune telle politique.22 Le got et le plaisir de bougerLaccessibilit socioconomiqueLaccs un mode vie physiquement actif est tributaire de la part du revenu que peuvent consacrer les personnes et les organisations de lencadrement, des cours, des services, des installations, de lquipement ou des sites. Laccessibilit conomique fait aussi rfrence aux cots lis au soutien des athltes de haut niveau. La cration denvironnements, tant politique que socioconomique, favorables la pratique dactivits physiques, rcratives et sportives passe par la rduction des obstacles conomiques la participation.Laccessibilit socioconomique renvoie galement des dterminants ou des contraintes dordre culturel, ethnique, gnrationnel ou social, ou des dciences physiques ou intellectuelles qui peuvent dfavoriser des personnes, des groupes ou des communauts. Pour ceux-ci, laccs des activits physiques, rcratives et sportives reprsente une voie importante, voire essentielle, de rencontre, de partage, de participation et dintgration sociale.Laccessibilit des installationsLaccessibilit des installations englobe la rpartition de loffre dactivits physiques sur lensemble du territoire qubcois et laccs aux installations, aux quipements, aux sites et aux activits. La mise en place denvironnements physiques favorables suppose laccs un parc dinstallations de qualit et de sites bien entretenus, y compris de plein air, permettant aux personnes de tous les prols de pratiquer, en fonction de leurs limitations, des activits physiques, rcratives et sportives. Ces environnements physiques favorables doivent pouvoir se trouver dans les diffrents milieux de vie des personnes, y compris ceux de la famille, du travail et des tudes. Par ailleurs, les athltes de haut niveau ont besoin dinstallations spcialises leur permettant de lutter armes gales avec ceux des autres nations.Demble, il faut faire le constat quil nexiste pas dinventaire exhaustif des installations rcratives et sportives au Qubec, quil sagisse de celles des milieux municipaux, ducatifs, privs ou autres. cet gard, il sagira dun lment important considrer puisquun portrait densemble est un pralable ltablissement des besoins.LES ORIENTATIONS PROPOSESCet enjeu de laccessibilit met en relief limportance combine de plusieurs facteurs : les installations, les sites et les quipements, le temps disponible et offert, les ressources nancires et ladquation de loffre de services aux diffrents besoins des personnes et des communauts. Quatre orientations sont proposes pour faire face cet enjeu et encadrer les interventions du gouvernement et des diffrents acteurs concerns :6.1.1Initier tous les jeunes, ds le dbut du parcours scolaire, au plaisir de la pratique dune vaste gamme dactivits physiques, rcratives et sportives.6.1.2Offrir aux citoyens et citoyennes desenvironnements et des conditions favora-bles lintgration dactivits physiques de diverses formes dans leurs habitudes de vie.6.1.3Adapter loffre de services aux besoins et aux capacits des personnes, des groupes ou des communauts qui prouvent des difcults ou des limites particulires.6.1.4Assurer aux athltes de haut niveau et la relve le soutien technique, professionnel et nancier leur permettant dexcellersur les scnes sportives canadienne et internationale.23 Le got et le plaisir de bouger6.2La qualit des expriencesLencadrementPour que la population bouge plus et plus longtemps, les expriences dactivits physiques, rcratives et sportives doivent tre agrables et de qualit. La formation des intervenants et intervenantes, laccs aux ressources professionnelles et lapport inestimable de bnvoles adquatement forms et encadrs optimisent lexprience des individus dans la pratique dactivits physiques et favorisent le plaisir, la russite, la persvrance et le got de bouger tout au long de la vie.La qualit des expriences suppose aussi un encadrement de la pratique des activits physiques qui soit adapt ltat, aux capacits et aux limites des personnes, que cet encadrement soit assur par des bnvoles ou du personnel rmunr. Un encadrement de qualit se traduit notamment par le respect des stades de dveloppement des enfants et des jeunes, des dciences physiques ou intellectuelles ou dun tat de sant diminu, des limites que lge impose progressivement et des tapes de dveloppement des sportifs et des athltes. En plus de revtir une dimension thique, ladaptation de lencadrement aux caractristiques et aux besoins des personnes est essentielle pour favoriser pleinement le plaisir et le maintien de lactivit physique dans les habitudes de vie.La scuritLe got de bouger et de maintenir un mode de vie physiquement actif peut tre fortement diminu si la scurit ou lintgrit de la personne est compromise lors de la pratique de lactivit. Lexposition au risque, voire la perception de ce dernier, peut reprsenter une entrave importante la promotion des activits physiques, rcratives et sportives.LES ORIENTATIONS PROPOSESUn des principaux dterminants de la pratique dactivits physiques, rcratives et sportives est le degr de plaisir, de gratication, daccomplissement personnel et de satisfaction de la personne. La qualit de lencadrement, lthique et la scurit sont donc la base des orientations proposes.6.2.1Offrir un encadrement de qualit,adapt ltat et au dveloppement dela personne, qui favorise tant le plaisiret laccomplissement personnel que latteinte de lexcellence.6.2.2Assurer des conditions scuritaires et thiques qui soient respectueuses des personnes et de leurs capacits.6.3La valorisationDonner le got de bouger suppose la convergence et la cohrence de diffrentes actions de communication auprs de la population : informer, duquer, sensibiliser, motiver et responsabiliser. Pour que tous et toutes puissent relever ensemble le d dtre physiquement actif, ces actions de communication doivent viser plusieurs facteurs, la fois individuels et sociaux,qui sont dterminants dans la dcision de bouger.En faisant cho une telle stratgie plusieurs composantes, les bnvoles verront leurs efforts couronns dun plus grand succs.Sur le plan individuel, la prise de conscience de limportance de lactivit physique est llment qui est lorigine de lintention de bouger. Les personnes qui peroivent plus davantages que dinconvnients la pratique dactivits physiques, rcratives et sportives sont plus susceptibles de vouloir en pratiquer. Les avantages les plus convaincants sont le plaisir, la satisfaction et la ralisation de soi. Pour avoir lintention de bouger, la personne doit aussi se sentir apte le faire et surmonter les barrires pouvant len empcher, 24 Le got et le plaisir de bougercest--dire possder un fort sentiment defcacit personnelle. Les expriences antrieures contribuant dvelopper ce sentiment, il faut donner trs tt aux jeunes loccasion de vivre des expriences de russite dans les activits physiques, rcratives et sportives pour accrotre leur conance en leurs capacits. Cela requiert notamment de dvelopper les habilets motrices ds la petite enfance.La perception des normes sociales est un autre facteur dterminant. Toute personne subit linuence de ses proches quant limportance ou non dtre actif. Lapprobation et lencouragement des parents, des amis, des camarades dcole ou des collgues exercent une pression positive sur lintention dtre physiquement actif. Linuence des autres est aussi troitement lie aux valeurs qui circulent dans lenvironnement de la personne et qui sont relayes par de multiples acteurs sociaux, politiques, conomiques et institutionnels, et dans les diffrents milieux de vie, notamment ceux du travail et des tudes.Ltat occupe une place importante dans lenvironnement de la personne et dans les diffrents milieux qui jalonnent sa vie. Il a la responsabilit de promouvoir la pratique rgulire dactivits physiques, rcratives et sportives auprs de la population qubcoise en insistant sur des valeurs complmentaires celles de la sant. Il doit aussi amener les acteurs de tous les milieux partager une vision commune des activits physiques, rcratives et sportives tout ge.La valorisation de lactivit physique doit aussi sappuyer sur lexemplarit des athltes de haut niveau et sur lexcellence sportive, car celles-ci peuvent inspirer les personnes de tous ges. La ert associe la performance et au rayonnement des athltes qubcois sur la scne sportive internationale est un lment positif dans lenvironnement de la personne qui peut contribuer lui donner lintention et le got de bouger.LES ORIENTATIONS PROPOSESPour modier les comportements et amener une plus grande partie de la population valoriser et pratiquer des activits physiques, rcratives et sportives, il faut dployer un ensemble important de moyens de communication qui agiront sur les dterminants de la pratique. Ces moyens de communication devront tre adapts et cibls en fonction des diverses catgories de personnes, groupes, organisations et communauts. Par ailleurs, des stratgies de communication peuvent contribuer au rayonnement du Qubec ltranger et au dveloppement de la ert nationale.6.3.1Valoriser limportance et les effets bnques de la pratique rgulire dactivits physiques, rcratives et sportives auprs de lensemble des citoyens et citoyennes.6.3.2Promouvoir lexcellence sportive et les succs individuels ou collectifs qui peuvent donner le got de bouger et contribuer au rayonnement du Qubec partout dans le monde.6.4La concertation Une vision claire et cohrente des rles et des responsabilits des diffrents acteurs est une condition essentielle au succs de la politique. Pour donner aux citoyens et citoyennes le got de bouger, il doit exister une synergie entre les missions, les valeurs et les champs dintervention des diffrents acteurs du sport, du loisir et de lactivit physique.La clart des responsabilits et la cohrence des actions sont indispensables la mobilisation et la concertation des acteurs ainsi qu ltablissementde partenariats.25 Le got et le plaisir de bougerLe Ministre a la responsabilit danimer, de coordonner et de soutenir les diffrents acteurs dune politique nationale du sport, du loisir et de lactivit physique. Il doit amener les autres ministres, le milieu de lenseignement, les municipalits, les organisations sportives, rcratives et communautaires, les entreprises et les autres partenaires se concerter davantage et viter le double emploi. Il doit galement aider les organisations locales et rgionales agir en synergie et faire le pont avec dautres organisations.Le Ministre a galement un programme de soutien qui vise lamlioration du parc dinstallations sportives et rcratives selon les besoins des diffrents segments de la population et des ambitions nationales long terme, notamment en matire daccueil de grands vnements sportifs et de soutien llite sportive.Il peut galement appuyer les responsables de lurbanisme pour favoriser un amnagement propice un mode de vie physiquement actif.LORIENTATION PROPOSELa concertation et un partage clair et cohrent des responsabilits sont des conditions de mise en uvre essentielles au succs dune politique nationale. Plusieurs des problmes soulevs par les diffrents acteurs concerns par les activits physiques et rcratives, le sport et lexcellence sportive au Qubec ont dailleurs trait ces dimensions organisationnelles et stratgiques.6.4.1Veiller ce que les actions soientcohrentes et reposent sur un partage clair des rles et des responsabilitsdes acteurs lchelle nationale,rgionale et locale.26 Le got et le plaisir de bougerCest la suite des consultations sur le livre vert que seront labors la politique nationale du sport, du loisir et de lactivit physique et le plan daction qui laccompagnera. Il sagira alors dnoncer les orientations et les mesures retenues, de xer les objectifs atteindre et de prvoir le cadre de suivi et dvaluation pour en mesurer les rsultats.7.1La dterminationdes objectifsPour soutenir chacune des orientations, des objectifs seront xs. Ils reprsenteront de vritables engage-ments publics. Parce quils viseront latteinte de rsultats perceptibles par les citoyens et citoyennes et les diffrents acteurs, ils devront tre prcis, mesurables et dune dure dtermine. Formuls en termes de rsultats, ils dniront larchitecture du plan daction et constitueront la base de lvaluation de la politique et de la reddition de comptes publique. Il faudra dvelopper les indicateurs les plus pertinents pour mesurer latteinte des objectifs, notamment celui dune nation en forme.La clart et la prcision des objectifs favoriseront grandement la comprhension et ladhsion des citoyens et citoyennes tant lgard de latteinte des rsultats qu celui de la vision et des valeurs qui animent et lgitiment la volont dagir du gouverne-ment. Dans cet esprit, les consultations nationaleset rgionales serviront alimenter la rexion sur la dtermination et lordre de priorit des objectifs dela politique nationale. Elles inviteront les diffrents acteurs un questionnement et un partage concernant la vision, les enjeux et les diffrentes orientations que propose le gouvernement, mais aussi sur les faons de traduire ceux-ci en actions et en rsultats bnques pour la personne et la collectivit.7.2Le plan daction et le cadre de suivi et dvaluationPralablement llaboration du plan daction,le Ministre brossera un portrait des installations rcratives et sportives au Qubec. Ce portrait permettra dassurer un suivi du parc dinstallations dont nous disposons et de mieux dterminer les besoins.Le plan daction, dcoulant de la politique nationale, sera un outil essentiel qui dcrira les diffrentes tapes et composantes de la stratgie dploye pour atteindre les objectifs. Il comprendra les indicateurs choisis pour mesurer latteinte des rsultats, les cibles de rsultats qui jalonnent les tapes de ralisation, de suivi et dvaluation, ainsi que le choix des ressources et des moyens qui seront utiliss.Lvaluation et le suivi des rsultats pour chacun des objectifs seront directement lis au plan daction et permettront une reddition de comptes publique efcace et transparente.7. La mise en uvre de la politique nationale du sport, du loisir et de lactivit physique27 Le got et le plaisir de bouger8. Des questions pour alimenter la rexion et enrichir la future politiqueLe ministre de lducation, du Loisir et du Sport invite la population qubcoise lui transmettre son opinion au plus tard le vendredi 30 aot 2013, en rpondant aux questions de la page Web suivante : www.mels.gouv.qc.ca/politiquenationaleSLAP.Pendant les sances de consultation aux chelles nationale et rgionale, les personnes invites seront appeles se pencher notamment sur les questions suivantes :Comment dfnissez-vous une nation en forme?Quelle cible devrait-on atteindre dici dix ans?Partagez-vous les fondements, la vision et les valeurs proposs dans le livre vert?Parmi les quatre enjeux que sont laccessibilit, la qualit des expriences, la valorisation et la concertation, quel est selon vous celui qui est prioritaire?Y a-t-il dautres enjeux importants?Quels sont les grands dfs relever pour mieux promouvoir les activits physiques, rcratives et sportives?ENJEUX ORIENTATIONS PROPOSESEnjeu 1 : laccessibilit Laccessibilit dans le temps fait rfrence la disponibilit dune personne pour la pratique dactivits physiques, rcratives et sportives et aux priodes de temps ou aux plages horaires o les activits, les espaces et les quipements sont disponibles. Laccessibilit socioconomique est tributaire de la part de revenu que peuvent consentir les personnes ou les organisations pour lencadrement, les cours, les services, les installations, lquipement ou les espaces dactivits physiques, rcratives ou sportives. Elle fait aussi rfrence aux cots lis aux activits physiques, rcratives ou sportives ou au soutien des athltes de haut niveau. Elle renvoie galement des dterminants ou des contraintes dordre culturel, ethnique, gnrationnel ou social, ou des dfciences physiques ou intellectuelles, qui peuvent dfavoriser des personnes, des groupes ou des communauts. Laccessibilit des installations englobe la fois la rpartition de loffre dactivits physiques sur lensemble du territoire qubcois et laccs aux installations, aux quipements, aux sites et aux activits.La pertinence de cet enjeu tient notamment au fait que :-lenvironnement physique infuence directement le niveau dactivit physique dune population;-le parc dinstallations sportives et rcratives du Qubec est insuffsant, souvent vtuste ou ingalement rparti;-le manque de temps et de moyens fnanciers est le principal frein la pratique dactivits physiques;-loffre de services nest pas toujours adapte certains groupes, notamment les personnes handicapes, les personnes faible revenu, les personnes en perte dautonomie, les adolescents, les familles monoparentales, les communauts culturelles et les athltes de haut niveau et de la relve;-la scurit dans la pratique dactivits physiques, sportives et rcratives peut constituer un facteur incitatif pour les parents.1.1Initier tous les jeunes, ds le dbut du parcoursscolaire, au plaisir de la pratique dune vaste gamme dactivits physiques, rcratives etsportives.1.2Offrir aux citoyens et citoyennes des environnements et des conditions favorables lintgrationdactivits physiques de diverses formes dans leurs habitudes de vie.1.3Adapter loffre de services aux besoins et auxcapacits des personnes, des groupes ou descommunauts qui prouvent des difcults ou des limites particulires.1.4Assurer aux athltes de haut niveau et la relve le soutien technique, professionnel et nancier leur permettant dexceller sur les scnes sportives canadienne et internationale. Enjeu 2 : la qualit des expriences LencadrementPour que la population bouge plus et plus longtemps, les expriences dactivits physiques, rcratives et sportives doivent tre agrables et de qualit. La formation et lencadrement offerts par les intervenants et intervenantes optimisent lexprience des individus dans la pratique de lactivit physique et favorisent le plaisir, la russite, la persvrance le got de bouger tout au long de la vie. La scuritPourplusieursindividus,legotdebougeretlemaintiendunmodedeviephysiquementactifpeuventtrefreinslorsqueleurscuritouleurintgritest susceptible dtre compromise. Lexposition au risque, voire la perception de ce dernier, peut reprsenter une entrave importante la pratique dactivits physiques, rcratives et sportives.La pertinence de cet enjeu tient au fait quun dterminant important du niveau de pratique dactivits physiques, rcratives ou sportives est le degr de plaisir, de gratifcation, daccomplissement personnel et de satisfaction que lindividu retire de son exprience.2.1Offrir un encadrement de qualit, adapt ltat et au dveloppement de la personne, qui favorise tant le plaisir et laccomplissement personnel que latteinte de lexcellence.2.2Assurer des conditions scuritaires et thiques qui soient respectueuses des personnes et de leurs capacits.Enjeu 3 : la valorisationDonnerlegotdebougersupposelaconvergenceetlacohrencedediffrentesactionsdecommunicationauprsdelapopulation:informer,duquer,motiveret responsabiliser. Pour que tous et toutes puissent relever ensemble le df dtre physiquement actif, ces actions doivent viser plusieurs facteurs, la fois individuels et sociaux, qui sont dterminants dans la dcision de bouger.La pertinence de cet enjeu rside dans le fait que, pour modifer les comportements en matire dactivit physique et amener une plus grande partie de la population valoriser, adopter et maintenir un mode de vie physiquement actif, il faut dployer un ensemble important de moyens de communication. Par ailleurs, les stratgies de communication peuvent aussi contribuer au rayonnement du Qubec ltranger et au dveloppement de la fert nationale.3.1Valoriser limportance et les effets bnques de la pratique rgulire dactivits physiques, rcratives et sportives auprs de lensemble des citoyens et citoyennes3.2.Promouvoir lexcellence sportive et les succsindividuels ou collectifs qui peuvent donner le got de bouger et contribuer au rayonnement du Qubec partout dans le monde.Enjeu 4 : la concertationUne vision claire et partage des rles et des responsabilits des diffrents acteurs est une condition essentielle au succs de la politique. Pour donner aux citoyens et citoyennes le got de bouger, il doit exister une synergie entre les missions, les valeurs et les champs dintervention des diffrents acteurs du sport, du loisir et de lactivit physique. La clart des responsabilits et la cohrence des actions sont indispensables la mobilisation et la concertation des acteurs ainsi quau dveloppement de partenariats.Llment central de cet enjeu est damener les acteurs gouvernementaux et les acteurs des secteurs associatif et priv concerns par le sport, le loisir et lactivit physique agir harmonieusement, effcacement et de faon complmentaire, seuls ou en partenariat.La pertinence de cet enjeu est directement lie aux conditions de mise en uvre et de succs de la politique. Plusieurs des problmes soulevs par les diffrents acteurs concerns par lactivit physique, le loisir, le sport ou lexcellence sportive au Qubec ont trait au partage des responsabilits, lharmonisation des actions et la concertation.4.1Veiller ce que les actions soient cohrentes etreposent sur un partage clair des rles et des responsabilits des acteurs lchelle nationale, rgionale et locale.LIVRE VERT SUR LE SPORT, LE LOISIR ET LACTIVIT PHYSIQUE - TABLEAU SYNOPTIQUE29 Le got et le plaisir de bouger28-2983