LIVRET M2 2016-2017 23 sept - pantheonsorbonne.fr · - « Logique et philosophie des sciences »,...

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1 UFR DE PHILOSOPHIE MASTER 2 RECHERCHE Année 2016-2017 Domaine : Sciences humaines et sociales Mention : Philosophie 6 parcours : 1 Histoire de la philosophie 2 Philosophie et société 3 Philosophie contemporaine 4 Philosophie et Histoire de l'art 5 Logique et philosophie des sciences (LOPHISC) 6 Éthique appliquée, responsabilité environnementale et sociale (ETHIRES) – parcours professionnel – voir livret spécifique Scolarité du Master 2 de Philosophie de Paris 1 : Contact : philom2(at)univ-paris1.fr Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne – UFR 10 17, rue de la Sorbonne 75005 Paris Escalier C 1 er étage à gauche au fond

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UFR DE PHILOSOPHIE

MASTER 2 RECHERCHE

Année 2016-2017

Domaine : Sciences humaines et sociales

Mention : Philosophie

6 parcours : 1 Histoire de la philosophie

2 Philosophie et société

3 Philosophie contemporaine 4 Philosophie et Histoire de l'art 5 Logique et philosophie des sciences (LOPHISC) 6 Éthique appliquée, responsabilité environnementale et sociale (ETHIRES) – parcours professionnel – voir livret spécifique Scolarité du Master 2 de Philosophie de Paris 1 : Contact : philom2(at)univ-paris1.fr Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne – UFR 10 17, rue de la Sorbonne 75005 Paris

Escalier C 1er

étage à gauche au fond

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SOMMAIRE

PRESENTATION GENERALE 3 à 10

� Le master de philosophie � Modalités pédagogiques particulières � Conditions d'accès au master de philosophie � Débouchés et/ou poursuite d'études � Parcours de formation

PROGRAMMES DES ENSEIGNEMENTS 11 à 54

� Parcours « Histoire de la Philosophie » � Parcours « Philosophie et Société » � Parcours « Philosophie contemporaine » � Parcours « Philosophie et Histoire de l'art » � Parcours « Logique et philosophie des sciences » (LOPHISC)

PROCEDURE D'INSCRIPTION ET INFORMATIONS DIVERSES 55 à 60

� Dossier de candidature � Inscriptions � Conditions de validation du M2 � Contrat doctoral � Présentation du mémoire

� Calendrier Universitaire 61

� Emploi du temps 62

� Adresses utiles 63

� Bibliothèque de l'UFR de philosophie 64

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PRESENTATION GENERALE I- 1 Architecture du master de philosophie

Le master de philosophie, placé sous la responsabilité du Pr Philippe BÜTTGEN, comporte cinq parcours :

- « Histoire de la philosophie », resp. Pr Jean-Baptiste BRENET

- « Philosophie et société » (philosophie politique, philosophie du droit, éthique appliquée, sociologie et anthropologie), resp. Pr Emmanuel PICAVET

- « Philosophie contemporaine », resp. Pr Jocelyn BENOIST

- « Logique et philosophie des sciences », resp. Pr Pierre WAGNER (parcours avec la

participation de Paris 7 et de l’ENS-Ulm).

- « Éthique appliquée, responsabilité environnementale et sociale », resp. Mme Marie GARRAU (parcours professionnel, en M2 seulement). Voir le site http://ethires.univ-paris1.fr

- « Philosophie et Histoire de l'art », resp. Pr Danièle COHN. En seconde année, la spécialisation est plus marquée qu’en M1 et la formation est en rapport étroit avec les équipes de recherche associées à l’École doctorale de philosophie de Paris 1.

L’année de M2 tourne autour de la préparation du mémoire de recherche proprement dit (« mémoire de master »), véritable pilier de la formation, sauf dans le cas du parcours professionnel « Éthique appliquée », où il est remplacé par un stage donnant lieu à la rédaction et à la soutenance d’un rapport, ainsi que de rapports de mission.

À l’issue du M2, l’étudiant pourra envisager la préparation des concours de l’agrégation et du CAPES de philosophie (auxquels l’UFR de philosophie prépare solidairement), ou choisir la voie des concours administratifs. De manière générale, l’ensemble des formations de master, à l’exception du parcours professionnel « Éthique appliquée », constitue un bon préalable à la préparation des concours de l’enseignement. L’un des parcours (« Philosophie et société ») met les étudiants en bonne position pour les concours administratifs.

• Le parcours « Histoire de la philosophie » s’appuie sur les deux équipes d’histoire de la philosophie : « Gramata », composante de l’unité mixte de recherche 7219 CNRS-Paris 7-Paris 1 (philosophie antique et médiévale), dirigée par le Pr Jean-Baptiste BRENET ; « Centre d’histoire des systèmes de pensée moderne » (CHSPM), dirigé par le Pr Christian BONNET. • Le parcours « Philosophie et société » s’appuie sur deux équipes : l’unité « Centre de philosophie contemporaine de la Sorbonne », composante de l’unité mixte de recherche 8103 CNRS-Paris 1, dirigée par la Pr Sandra LAUGIER, plus particulièrement dans son axe « Normes, Sociétés et Philosophies » (NOSOPHI, resp. Pr Emmanuel PICAVET) ; et le « Centre d’étude des techniques, des connaissances et des pratiques » (CETCOPRA), dirigé

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par le Pr Thierry PILLON. • Le parcours « Philosophie contemporaine » s’appuie sur l’unité « Centre de philosophie contemporaine de la Sorbonne », composante de l’unité mixte de recherche 8103 CNRS-Paris 1, dirigée par la Pr Sandra LAUGIER, particulièrement dans ses axes « Expérience et Connaissance » (EXeCO, resp. Pr. Philippe BÜTTGEN) et « Culture, esthétique et philosophie de l’art » (resp. Pr. Danièle COHN). • Le parcours « Logique et philosophie des sciences (LOPHISC) » s’appuie sur l’Institut d’histoire et de philosophie des sciences et des techniques (IHPST, unité mixte de recherche 8590 CNRS-Paris 1-ENS, dirigée par le Pr Max KISTLER). • Le parcours professionnel « Éthique appliquée, responsabilité environnementale et sociale » s’appuie sur les unités « Centre de philosophie contemporaine de la Sorbonne » (dans sa composante NOSOPHI) et CETCOPRA qui ont été présentées ci-dessus. Le parcours « Philosophie et Histoire de l'art » s’appuie sur l’unité « Centre de philosophie contemporaine de la Sorbonne », composante de l’unité mixte de recherche 8103 CNRS-Paris 1, dirigée par la Pr Sandra LAUGIER, particulièrement dans son axe « Culture, esthétique et philosophie de l’art » (resp. Pr. Danièle COHN). • NOTA BENE : Le parcours « Éthique appliquée, responsabilité environnementale et sociale » (parcours professionnel, resp. Mme Marie GARRAU) n’est pas présenté dans ce document et fait l’objet d’une brochure séparée. Voir le site http://ethires.univ-paris1.fr Tous ces parcours font pleinement partie du master mention philosophie et leurs enseignements peuvent être choisis par les étudiants d’autres parcours comme séminaires extérieurs lorsque ce dispositif est prévu.

I-2 Responsables

Responsable de la formation (master « mention philosophie ») : Philippe BÜTTGEN, PR, Philippe.Buettgen(at)univ-paris1.fr Responsables de parcours : Parcours « Histoire de la philosophie » : Jean-Baptiste BRENET, PR, Jean-Baptiste.Brenet(at)univ-paris1.fr

Parcours « Philosophie et société » : Emmanuel PICAVET, PR, Emmanuel.Picavet(at)univ-paris1.fr

Pour l’option « Philosophie juridique, politique et sociale » : Emmanuel PICAVET, PR (voir ci-dessus). Pour l’option « Sociologie et anthropologie » (M2) : Thierry PILLON , PR, cetco(at)univ-paris1.fr ; Thierry.Pillon(at)univ-paris1.fr

Parcours « Philosophie contemporaine » Jocelyn BENOIST, PR, Jocelyn.Benoist(at)univ-paris1.fr

Parcours « Logique et philosophie des sciences » (LOPHISC)

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Pierre WAGNER, PR (pierre.wagner(at)univ-paris1.fr). Parcours « Éthique appliquée, responsabilité environnementale et sociale » Marie GARRAU, MCF, (marie.garrau(at)univ-paris1.fr; www.ethires.univ-paris1.fr) Parcours « Philosophie et Histoire de l'art » Danièle COHN, PR, (daniele.cohn(at)univ-paris1.fr II - Modalités pédagogiques particulières

Initiation à la recherche : En M2, la dimension « recherche » du master s’affirme : les étudiants réalisent un mémoire (60% de la note globale).

Technologies de l’information et de la communication : Le master entend développer l’accès en ligne pour tous les étudiants aux documents étudiés dans les cours et séminaires dans les meilleures conditions, notamment à travers les espaces pédagogiques interactifs (utilisés par certains enseignements) : http://epi.univ-paris1.fr

Mobilité étudiante : Comme dans les autres années des cursus de licence et de master, l’UFR de philosophie participe à des programmes internationaux, SOCRATES et ERASMUS (responsable : Alberto NAIBO, Alberto.Naibo(at)univ-paris1.fr). Tout futur étudiant de master 2 désireux de s’engager dans un tel programme doit consulter Alberto NAIBO ainsi que le(s) responsable(s) de son parcours de master au cours du printemps qui précède l’année de mobilité.

III -Conditions d’admission Diplômes : 1ère année du master « Philosophie » de Paris 1, ou diplôme jugé équivalent par le conseil de parcours. L’accès en M2 n’est pas de plein droit. L’examen par le conseil de parcours du projet de recherche présenté par l’étudiant joue un rôle décisif.

Une réorientation dans un autre parcours du master est possible à l’issue du M1. La décision est prise par le conseil du parcours demandé.

Dans certaines conditions, évaluées par le conseil de parcours, un accès direct en M2 est possible pour des étudiants venant d’autres cursus.

Validation des acquis : Par la commission de validation de l’UFR 10. La durée normale de la préparation du M2 est d’une année. En dehors de certains cas où la dérogation est de plein droit, le redoublement d’un semestre ou de l’année, dans le même parcours ou avec changement de parcours au sein de la même formation, ne peut être accordé qu’à titre exceptionnel par décision du Président de l’Université sur proposition du responsable du diplôme à condition que l’étudiant ait validé au moins 2/3 des enseignements la première année (hors mémoire). Cette proportion est calculée sur la base des coefficients attribués aux enseignements.

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IV - Débouchés et/ou poursuite d’études Doctorat en philosophie. Préparation de l’agrégation et du CAPES de philosophie. Doctorat de sociologie. Doctorats en droit, science économique, science politique (sous conditions). Doctorat en logique mathématique (étudiants titulaires du master parcours logique)

Métiers de l’enseignement. Métiers de la culture. Consultant ressources humaines dans l’entreprise. Métiers de la communication. Métiers du journalisme et de l’édition. Métiers de la fonction publique, collectivités territoriales et gestion administrative. Métiers de la documentation et des bibliothèques. Métiers du tourisme. Métiers du social et de l’humanitaire. Métiers du conseil aux entreprises.

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V - Parcours de formation

V. 1 Parcours « Histoire de la philosophie »

Le parcours « Histoire de la philosophie » est consacré à l'étude des grands systèmes de la pensée occidentale, selon la forte tradition de l’Université Paris 1 dans ce domaine. Elle s’attache à renouveler ce champ en développant une approche résolument comparative.

Le parcours « Histoire de la philosophie » constitue le volet classique du master de philosophie et a pour vocation l’enseignement et la recherche au sujet des textes des grands auteurs, des thèmes de pensée ancienne et moderne et de l’histoire des idées. Outre son intérêt historique propre et la transmission d’une tradition vivante et formatrice pour la pensée, ce parcours fournit des bases indispensables et des outils de réflexion à la recherche contemporaine. Il constitue également un socle de connaissances solides et de méthodes nécessaires à la formation des étudiants désireux de se présenter ultérieurement aux concours d’enseignement (CAPES et agrégation) ou de poursuivre leurs recherches doctorales en histoire de la philosophie.

En M2, la spécialisation des étudiants s’affirme, et sur la base des compétences acquises en M1, tout en suivant des séminaires d’histoire de la philosophie de niveau recherche, ils rédigent et soutiennent un véritable travail de recherche personnelle d’envergure (une centaine de pages). Ce travail leur donne la compétence nécessaire pour préparer et rédiger une éventuelle thèse.

V. 2 Parcours « Philosophie et société »

Clairement ancré dans la pensée contemporaine mais soucieux également de situer dans leur histoire les problématiques qui y sont développées, le parcours « Philosophie et société » regroupe d’une part les enseignements de philosophie juridique, politique, économique et sociale et d’autre part des enseignements de science sociale (sociologie, anthropologie). Les enseignements proposés sont d’abord des enseignements donnés dans le cadre de l’UFR de philosophie de Paris 1 (pour une part mutualisés avec les autres parcours du master), ensuite des enseignements assurés par d’autres composantes de cette université ou dans d’autres établissements. La nécessité de coopérations fortes avec d’autres disciplines (droit, sciences économiques, sciences sociales) découle de la nature même du parcours. Les projets de cursus bi-disciplinaires sont accueillis de manière en principe favorable.

Le champ couvert par cette filière inclut : • Philosophie politique [collaboration avec l’UFR de science politique] • Philosophie et théorie du droit • Philosophie sociale et anthropologie • Philosophie économique [collaboration avec l’UFR de sciences économiques] • Éthique appliquée • Socio-anthropologie Le parcours inclut deux options distinctes : 1. Philosophie juridique, sociale et politique ; 2. Sociologie et anthropologie

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V. 3. Parcours « Philosophie contemporaine »

Le parcours « Philosophie contemporaine » a pour objectif la poursuite, au sein de l’UFR de philosophie, de la tradition propre à l’Université Paris 1 d’une initiation à la recherche philosophique fondamentale, sur les grandes questions de la philosophie, tout en axant résolument la recherche sur le contemporain (XXe et XXIe siècles).

Le parcours est à la fois fédérateur et innovant, couvrant les grands courants de la philosophie d’aujourd’hui, dont le regroupement n’avait jamais été envisagé sous cette forme et qui sont habituellement enseignés séparément. C’est notamment le cas des deux principaux courants du XXe siècle : la phénoménologie et la philosophie analytique, mais aussi de la réflexion philosophique sur la psychanalyse et de l’herméneutique. Ces tendances sont regroupées et croisées dans ce parcours et complétées par une offre spécialisée importante en philosophie de l’art, en philosophie morale et philosophie des religions, qui donne aux étudiants une formation complète aux différents terrains de recherche de la philosophie actuelle.

Cette formation propose l’offre la plus complète en philosophie contemporaine en Île-de-France, exprimant pleinement la diversité des courants philosophiques contemporains.

CHAMP COUVERT

• Philosophie analytique classique et contemporaine • Philosophie du langage • Philosophie de la connaissance • Phénoménologie • Philosophie française contemporaine • Philosophie de l’art • Philosophie morale • Philosophie des religions • Philosophie et psychanalyse

Les options interviennent au niveau du M2 :

- d’un côté, l’option « Philosophie analytique et phénoménologie », qui met en avant la discussion entre les différentes grandes tendances de la philosophie d’aujourd’hui, en privilégiant les questions générales, gnoséologiques et métaphysiques ;

- de l’autre, l’option «Art, éthique, religions», qui constitue le cadre d’une possible spécialisation thématique à l’intérieur d’une étude des débats philosophiques contemporains. V. 4. Parcours « Philosophie et Histoire de l'art »

Le parcours Philosophie et histoire de l'art du Master de philosophie de Paris 1 constitue une offre unique en son genre en France. Il est co-organisé par l’UFR de philosophie dans le cadre du master Philosophie et par l’UFR d’histoire de l’art au sein de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne. L’interdisciplinarité y est vivante. Les étudiants ont accès à l’ensemble des séminaires dans les deux UFR. Ils bénéficient des interventions croisées des Professeurs en

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charge de ce parcours, comme de leurs invités des grandes institutions culturelles et du marché de l’art. Les visites à l’atelier font partie de la formation et ménagent un aperçu sur ce qu’il en est aujourd’hui de l’activité artistique dans plusieurs domaines (arts plastiques, théâtre, musique). La formation interdisciplinaire orientée vers les discussions actuelles accorde une place importante aux débats qui ont marqué la construction de l’esthétique et de la philosophie de l’art. Son ouverture à l’histoire des arts, la critique d’art et aux grandes institutions culturelles (musées, opéras etc…) permet de comprendre la construction des catégories esthétiques comme des classifications historiques, qui articulent les discours, les productions et les pratiques. La formation s’adresse à des étudiants de cursus variés. Le suivi personnalisé individuel permet une remise à niveau ou en philosophie ou en histoire des arts ou les deux. Les perspectives professionnelles au delà de l’obtention du master en sont enrichies. Si les concours de recrutement de l’enseignement secondaire sont une voie possible, cette formation croisée est un atout pour se candidater dans des écoles d’art. Elle permet également d’envisager d’autres métiers et d’autres cheminements dans des domaines interdisciplinaires (patrimoine, institutions culturelles, marché de l’art, communication). Les étudiants de master 1 et 2 intéressés par ce parcours seront conviés la semaine de la rentrée à une réunion tenue par les Professeurs Danièle Cohn (Philosophie) et Etienne Jollet (Histoire de l’art). Ils répondront aux questions sur l’organisation de la formation et le choix des séminaires. La date leur en sera communiquée par courriel et affichage. V. 5. Parcours « Logique, philosophie des sciences (LOPHISC) »

Le parcours Logique et philosophie des sciences (LoPhiSC) du Master de philosophie de

Paris 1 a pour objectif est de donner une formation fondamentale de haut niveau, équilibrée et ouverte, dans les domaines de la philosophie des sciences et de la logique qui en constituent les deux options. La formation ménage aussi une place significative à l’histoire des sciences et aux études sociales sur les sciences, ainsi qu’à d’autres dimensions contemporaines des sciences, comme les approches cognitivistes. Elle s’adresse à des étudiant(e)s venant de cursus différents : philosophie, mais également sciences exactes, sciences de la vie et de la Terre, sciences humaines et sociales, sciences médicales, sciences de l’ingénieur. Une attention particulière est donnée à l’accueil des étudiant(e)s étrangers.

Les étudiant(e)s ont accès à un ensemble de compétences exceptionnellement étendu, tout

en bénéficiant d’un encadrement personnalisé dans leur établissement d’inscription. Ils suivent un itinéraire adapté à leur formation et à leurs intérêts, qui les prépare aussi bien à un M2 et à une thèse qu’aux concours de recrutement, ou encore à toute une gamme de métiers à l’interface de la philosophie et des sciences et technologies. Au cours de leurs études de master, ils ont accès aux meilleures équipes de recherche, tant dans les spécialités philosophiques et historiques du secteur que dans des domaines interdisciplinaires en plein développement, comme les sciences cognitives, les sciences sociales, l’environnement, la santé.

Le parcours offre deux options : - Logique.

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- Philosophie des sciences. Cette option comprend : • Philosophie et histoire de la physique ; • Philosophie et histoire de la biologie. Conditions d’accès au M2 du parcours Logique et philosophie des sciences (LoPhiSc) Pour les deux options du parcours LoPhiSC, un jury d’admissibilité examine l’ensemble des

candidatures sur la base d’un CV et d’un projet de recherche (2 pages avec ébauche de bibliographie).

Les candidat(e)s de formation scientifique doivent être titulaires d’un diplôme d’ingénieur, d’un doctorat, d’une agrégation, ou au minimum d’un master recherche (ou titre équivalent) dans leur filière d’origine. En règle générale, il est demandé à ces étudiant(e)s de compléter leur formation en suivant d’une part, un module de mise à niveau en philosophie, d’autre part tel ou tel enseignement de niveau M1 dans la spécialité LoPhiSC.

Dispositions particulières aux deux options (« Philosophie des sciences », « Logique ») : pour les étudiant(e)s ayant réalisé leur M1 à Paris 1, les demandes de changement de parcours en M2 sont examinées par le conseil de spécialité. En règle générale, la validation du parcours « Logique » en M2 exige d’avoir validé les exigences de ce parcours en M1.

Validation des acquis Les demandes sont examinées par la commission de validation des acquis de l’UFR de

philosophie, sur proposition du conseil de spécialité.

V. 6 Parcours ETHIRES, voir le livret spécifique sur le site http://ethires.univ-paris1.fr

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PROGRAMMES 2016-2017 (les horaires sont donnés à titre indicatif et doivent être vérifiés sur l’affichage ;

les salles sont indiquées dans le document « emploi du temps »)

Parcours « Histoire de la Philosophie »

L’étudiant doit valider, par semestre : -un cours dans l’élément «Histoire de la philosophie ancienne, arabe ou médiévale», -un cours dans l’élément «Histoire de la philosophie moderne» -un cours dans l’élément «Histoire de la philosophie contemporaine» Il a la possibilité de substituer à l’un de ces séminaires un séminaire extérieur, si c’est justifié par le sujet du mémoire et sous la condition de l’accord du directeur de recherche. En outre, l’étudiant devra valider un enseignement semestriel de traduction de textes en langue vivante ou ancienne. SEMESTRE I HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE ANCIENNE ET MÉDIÉVALE P.-M. MOREL jeudi 18h-19h30 M. SEBTI vendredi 16h-17h30 HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE MODERNE D. KAMBOUCHNER lundi 14h-16h D. COUZINET mercredi 14h-16h HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE CONTEMPORAINE Ch. BONNET mardi 15h-16h30 B. BINOCHE mercredi 11h-13h

SEMESTRE II HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE ANCIENNE ET MÉDIÉVALE P.-M. MOREL jeudi 18h-19h30 J.-B. BRENET vendredi 16h-17h30 HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE MODERNE A. CHARRAK jeudi 11h-13h C. JAQUET jeudi 10h-12h HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE CONTEMPORAINE B. BINOCHE mercredi 17h30-19h30 J. SALEM samedi 14h-16h

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Semestre 1 HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE ANCIENNE ET MÉDIÉVALE P.-M. Morel (Jeudi 18h-19h30) Aristote : agir, contempler, raisonner Le cours sera divisé en deux parties, correspondant chacune à une manière distincte

d’envisager l’activité intellectuelle. Au premier semestre, on abordera la question sous l’angle de l’éthique, à partir d’une lecture suivie du livre X de l’Éthique à Nicomaque, dont les principaux thèmes sont le plaisir et la contemplation (ou vie intellectuelle, par opposition à la vie pratique). Au second semestre, on procédera à une lecture sélective des Seconds analytiques, qui portera principalement sur la théorie aristotélicienne du raisonnement déductif. On verra comment Aristote construit une analyse non psychologique des opérations mentales constituant la science.

Les étudiants suivant ce cours sont librement conviés à assister au Séminaire de recherche (Master-Doctorat) du Centre Gramata, « Sur l’éthique d’Aristote (texte et contextes) » (sur calendrier).

Bibliographie (I) Textes1 :

Aristote. Seconds Analytiques – Organon IV, texte grec et trad. fr., intr. et notes par P. Pellegrin, Paris, GF-Flammarion, 2005. (*)

Aristotle. Posterior Analytics, Transl. with a Comm. by J. Barnes, Oxford, Clarendon Press, 19942.

Aristote. Éthique à Nicomaque, trad. fr. et notes par J. Tricot, Paris, Vrin, 1967. (*) Aristotle. Nicomachean Ethics, Transl., Intr. and Commentary by S. Broadie and C. Rowe,

Oxford, Oxford UP, 2002. Etica Nicomachea, texte grec, trad. italienne, intr. et notes par C. Natali, Roma-Bari,

Laterza, 1999. Études : AUBENQUE P., La Prudence chez Aristote, Paris, P.U.F., 1963, 19863. BARNES J., « Aristotle’s Theory of Demonstration », in J. Barnes, M. Schofield, R.

Sorabji (eds.), Articles on Aristotle, I : Science, London, 1975, p. 65-87. BRONSTEIN D., Aristotle on Knowledge and Learning. The Posterior Analytics, Oxford,

Oxford University Press, 2016. CRIVELLI P., Aristotle on Truth, Cambridge, Cambridge University Press, 2004. CRUBELLIER M. et PELLEGRIN P., Aristote. Le philosophe et les savoirs, Paris, Éditions du

Seuil, 2002. GAUTHIER R.-A. et JOLIF J.-Y., Aristote. L’Éthique à Nicomaque, Intr., trad. et

commentaire, Louvain, 1970. KRAUT R., Aristotle on the Human Good, Princeton, Princeton University Press, 1989. MOREL P.-M., Aristote. Une philosophie de l’activité, Paris, Flammarion, 2003, 20132. NATALI C., La saggezza di Aristotele, Napoli, Bibliopolis, 1989.

1 Il est impératif de se procurer les traductions signalées par (*) pour le cours.

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– L’Action efficace. Études sur la philosophie de l’action d’Aristote, Louvain-la-Neuve, Peeters, 2004.

PAKALUK M., PEARSON G. (eds.), Moral Psychology and Human Action in Aristotle, Oxford, Oxford University Press, 2011.

POLANSKY R. (éd.), The Cambridge Companion to Aristotle’s Nicomachean Ethics, Cambridge, Cambridge University Press, 2014.

ROMEYER DHERBEY G. (dir.) et AUBRY G. (éd.), L’excellence de la vie. Sur l’Éthique à Nicomaque et l’Éthique à Eudème d’Aristote, Paris, Vrin, 2002.

M. Sebti (vendredi 16h-17h30) Le séminaire de Master 1 au premier semestre de l'année 2015 a été dédié à l'étude de la

doctrine de la connaissance d'Avicenne qui attribue au prophète des capacités noétiques et imaginatives singulières. Ce nouveau séminaire, consacré à la doctrine de la prophétie d'Avicenne, se concentrera sur les implications théologico-politiques de cette dernière. Deux textes nous serviront de base la Risâla fī Iṯbāt al-nubuwwāt (Épître de l'établissement des preuves des prophéties) et le dernier chapitre des Ilahiyāt du Ṧifā' (Métaphysique du Ṧifā'). Nous étudierons en parallèle la Poétique d'Avicenne (al-Ṧi῾r) qui constitue le neuvième livre de la Logique du Ṧifā' et dans laquelle le philosophe développe sa conception du symbole (al-ramz), le symbole étant le mode d'expression utilisé par le prophète pour s'adresser aux hommes et transmettre le contenu de la révélation (al-waḥī).

HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE MODERNE

D. Kambouchner (lundi 14h – 16 h) Autour de la Seconde Méditation (II) : La chose qui pense et la chose étendue Ce séminaire clôt un travail d’analyse systématique des Méditations métaphysiques, engagé

depuis plusieurs années. Le séminaire de 2015-2016 a porté sur le protocole du Cogito et sur les diverses catégories de problèmes afférents. Après rappel de ses principaux résultats, le séminaire de 2016-2017 sera consacré à la définition cartésienne de l’esprit comme res cogitans et de la pensée elle-même, à celle de la res extensa et à la relation cartésienne entre la matière et l’étendue, à la théorie de la perception telle qu’elle s’esquisse avec l’exemple du « morceau de cire » et en général à la différence entre connaissance de l’âme et connaissance du corps. On s’interrogera constamment sur la manière de lire ce texte canonique, sur la relation entre la métaphysique des Méditations et les autres parties de la philosophie cartésienne, et sur les principaux aspects de la réception de cette philosophie s’agissant des questions étudiées.

Éléments bibliographiques de base: A. Textes : Descartes, Méditations Métaphysiques, Objections et Réponses, éd. de J.-M. et M. Beyssade,

GF. Descartes, Méditations Métaphysiques, nouvelle traduction par M. Beyssade, Le Livre de

Poche. Descartes, Œuvres, édition Adam-Tannery, Vrin-CNRS, vol. 7. B. Études : Alanen (L.), Descartes’s Concept of Mind, Cambridge (Mass.), Harvard U. P., 2003.

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Beyssade (J.-M.), La Philosophie première de Descartes, Paris, Flammarion, 1979. Beyssade (J.-M.), Descartes au fil de l’ordre, Paris, PUF, 2002. Cunning (D.), éd., The Cambridge Companion to Descartes’ Meditations, Cambrige, Cambridge

U. P., 2014. Gouhier (H.), La Pensée métaphysique de Descartes, Paris, Vrin, 1962. Gueroult (M.), Descartes selon l’ordre des raisons, Paris, Aubier, 1953, vol. 2. Henry (M.), Généalogie de la psychanalyse, Paris, PUF, 1985. Wilson (M. D.), Descartes, Routledge, 1978 ; rééd. 2003.

D. Couzinet (mercredi 14h-16h) Giordano Bruno, De la cause, du principe et de l’un Le dialogue De la cause, du principe et de l’un représente le « noyau théorique » de la

« nouvelle philosophie » de Bruno (T. Dagron). « Les quatre dialogues proprement spéculatifs […] portent sur la définition des trois termes énoncés dans le titre : cause et principe désignent respectivement la “forme” (ou “âme”) et la “matière”, dont l’union indissoluble constitue l’un, c’est-à-dire le “tout”. Par delà la polémique anti-aristotélicienne sur le fond de laquelle elle se dessine et se précise, et par delà le recours à la tradition néo-platonicienne à laquelle Bruno puise largement pour sa terminologie allusive, une telle définition marque une prise de position originale sur le terrain métaphysique [qui] allait fournir la base théorique de la nouvelle cosmologie exposée dans le Souper des cendres, et élaborée peu après dans les dialogues De l’infini, de l’univers et des mondes » (G. Aquilecchia). Profondément ancrée dans le contexte historique, la spéculation de Bruno est inséparable d’une polémique culturelle acharnée contre « les pédants » et du refus catégorique du rapprochement entre logique et rhétorique proposée par les ramistes.

Œuvre étudiée Giordano Bruno, De la causa, principio et uno, Giovanni Aquilecchia (ed.), dans Giordano

Bruno, Opere italiane, Torino, UTET, 2006, vol. 1, p. 591-746. Œuvres de Bruno Œuvres complètes, vol. I-VII (texte et trad.), Paris, Les Belles Lettres, 1993-1999 [Œuvres

italiennes]. Opera latine conscripta, éd. Felice Tocco, Girolamo Vitelli et alii, Napoli-Firenze, Le Monnier,

1879-1891 (3 t. en 8 vol.) [œuvres latines]. On trouvera sur le site La biblioteca ideale di Giordano Bruno. L’opera e le fonti la version en

ligne du CD-Rom homonyme réalisé par le Comité national pour les célébrations de Giordano Bruno à l’occasion du quatrième centenaire de sa mort. Il comprend les œuvres italiennes et latines de Bruno, des sources et un index des noms dans les œuvres de Bruno.

(http://giordanobruno.signum.sns.it/bibliotecaideale/) Instruments de travail Giovanni Aquilecchia, Giordano Bruno (1971), trad. par Walter Aygaud, Paris, Les Belles

Lettres, 2000. Bruniana & Campanelliana. Ricerche filosofiche e materiali storico-testuali, Pisa-Roma, 1995-2010

[Revue consacrée à Bruno et à Campanella] Enciclopedia Bruniana & Campanelliana, dir. E. Canone et G. Ernst, Pis-Roma, Istituti

Editoriali e Poligrafici Internazionali, vol. I : 2006 ; vol. II : 2010.

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Tristan Dagron, Unité de l’être et dialectique : l’idée de philosophie naturelle chez Giordano Bruno, Paris, Vrin, 1999 [L’ouvrage est centré sur De la causa].

HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE CONTEMPORAINE Ch. Bonnet (mardi 15h-16h30) Le réalisme critique de Moritz Schlick Si le fondateur du Cercle de Vienne, le philosophe allemand Moritz Schlick (1882-1936) s’inscrit

en faux contre l’idée kantienne de principes synthétiques a priori imprimant leurs formes à la réalité, sa philosophie de la connaissance n’en prend pas moins ses distances avec l’empirisme traditionnel et le positivisme incapables de rendre compte de théories scientifiques, telles que la théorie de la relativité, dont les constructions conceptuelles ne peuvent désormais plus être considérées comme de simples résumés d’observations empiriques. Dès l’Allgemeine Erkenntnislehre (1918), Moritz Schlick entreprend, en outre, de montrer la nécessité pour la connaissance d’admettre l’existence d’une réalité non donnée, autrement dit l’existence de choses en soi. Cette transcendance de la chose en soi est cependant tout autre, chez lui, que celle qui lui est assignée par l’idéalisme transcendantal kantien, Schlick défendant une forme de « réalisme critique », dont nous nous proposons d’étudier l’évolution des tout premiers textes à ceux des années 30, dans lesquels il tend à considérer le problème même de la réalité du monde extérieur comme une pseudo-question dénuée de sens.

Bibliographie Textes de Schlick : – Allgemeine Erkenntnislehre, Berlin, Julius Springer, 1918/1925. Théorie générale de la connaissance, trad.

Christian Bonnet, Paris, Gallimard, 2009. – « Erleben, Erkennen, Metaphysik », Kant-Studien, 31, 1926. Trad. Barbara Cassin et Anne

Guitard : « Vécu, connaissance, métaphysique » in Antonia Soulez, éd., Manifeste du Cercle de Vienne et autres écrits, Paris, PUF,1985.

– « Die Wende der Philosophie», Erkenntnis, 1, 1930. Trad. Delphine Chapuis-Schmitz : « Le tournant de la philosophie », in Sandra Laugier et Pierre Wagner, éd., Philosophie des sciences, vol. 1, Théories, expériences et méthodes, Paris, Vrin, 2004.

– Fragen der Ethik, Vienne, Springer, 1930. Trad. Christian Bonnet : Questions d’éthique, Paris, PUF, 2000.

– « Die Kausalität in der gegenwärtigen Physik », Die Naturwissenschaften, 19, 1931. Trad. Céline Vautrin : « La causalité dans la physique contemporaine » in Christian Bonnet et Pierre Wagner, éd., L’Âge d’or de l’empirisme logique. Vienne, Berlin, Prague 1929-1936, Paris, Gallimard, 2006, p. 171-219.

– « Über das Fundament der Erkenntnis », Erkenntnis, 4, 1934. Trad. Delphine Chapuis-Schmitz : « Sur le fondement de la connaissance », in Christian Bonnet et Pierre Wagner, éd., L’Âge d’or de l’empirisme logique. Vienne, Berlin, Prague 1929-1936, Paris, Gallimard, 2006, p. 415-439.

– « Sind die Naturgesetze Konventionen ? », Actes du Congrès International de Philosophie Scientifique, Sorbonne, Paris, 1935, fasc. 4. Trad. Céline Vautrin : « Les lois de la nature sont-elles des conventions ? » in Christian Bonnet et Pierre Wagner, éd., L’Âge d’or de l’empirisme logique. Vienne, Berlin, Prague 1929-1936, Paris, Gallimard, 2006, p. 537-548.

– « L’École de Vienne et la philosophie traditionnelle », Travaux du IXe Congrès International de Philosophie, Congrès Descartes, fasc. 4, Paris, Hermann, 1937 (repris dans les Gesammelte Aufsätze, Vienne, Gerold, 1938).

– Gesammelte Aufsätze, Vienne, Gerold & Co., 1938. – Form and Content, an Introduction to Philosophical Thinking [1932]: Gesammelte Aufsätze, Vienne,

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Gerold, 1938. Trad. Delphine Chapuis-Schmitz : Forme et contenu, Marseille, Agone, 2003. – Philosophical Papers, éd. Henk L. Mulder et Barbara F. B. van de Velde-Schlick, 2 vol., Dordrecht,

Reidel, 1978-1979. – Die Probleme der Philosophie in ihrem Zusammenhang. Cours du semestre d’hiver 1933-1934, éd. Henk

Mulder, Anne J. Kox et Rainer Hegselmann, Francfort/Main, Suhrkamp., 1986. Trad. Peter Heath : The Problems of Philosophy in their Interconnection, Dordrecht, Reidel, 1987.

– Philosophische Logik, éd. Bernd Philippi, Francfort, Suhrkamp, 1986. – Kritische Gesamtausgabe, éd. Friedrich Stadler et Hans Jürgen Wendel, 27 vol. prévus, Vienne-New

York, Springer. Sont déjà parus les volumes I, 1 : Allgemeine Erkenntnislehre ; I, 2 (textes scientifiques, dont Raum und Zeit in der gegenwärtigen Physik, 1917) ; I, 3 : Lebensweisheit (1907) et Fragen der Ethik (1930) ; I, 5 : Rostock, Kiel, Wien. Aufsätze, Beiträge, Rezensionen (1919–1925) ; I, 6 : Die Wiener Zeit (textes des années 1926-1936) ; II, 1.2 : Erkenntnistheoretische Schriften (1926-1936) ; II, 5.1 : Nietzsche und Schopenhauer.

Littérature secondaire : Benoist (Jocelyn), L'a priori conceptuel. Bolzano, Husserl, Schlick, Paris, Vrin, 1999. Bouveresse (Jacques), Chapuis-Schmitz (Delphine) et Rosat (Jean-Jacques), éd., L’Empirisme logique

à la limite. Schlick, le langage et l’expérience, Paris, CNRS-Editions, 2006. Engler (Fynn Ole) et Iven (Mathias), éd., Moritz Schlick. Leben, Werk und Wirkung, Berlin, Parerga,

2008. Gadol (Eugene T.), éd., Rationality and Science. A Memorial Volume for Moritz Schlick in Celebration of

the Centennial of his Birth, Wien-New York, Springer Verlag, 1982. Haller (Rudolf), éd., Schlick-Neurath-Ein Symposion, Grazer Philosophische Studien, Amsterdam,

Rodopi, 1982. McGuiness (Brian), éd., Moritz Schlick, numéro spécial de la revue Synthese, An International Journal

for Epistemology, Methodology and Philosophy of Science, Vol. 64, No. 3, 1985. Schmitz (François), Le Cercle de Vienne, Paris, Vrin, 2009. Stadler (Friedrich) et Wendel (Hans-Jürgen), éd., Moritz Schlick. Stationen, Moritz Schlick Studien,

Bd 1, Vienne-New York, Springer, 2009.

Des indications bibliographiques complémentaires seront données en début de semestre. B. Binoche (mercredi 11h-13h) HISTOIRE PHILOSOPHIQUE/ PHILOSOPHIE DE L’HISTOIRE

On pourrait presque dire que la connexion entre histoire et philosophie qui s’est opérée à

la fin du XVIIIe siècle et que les philosophes ont pris l’habitude de désigner par le syntagme « philosophie de l’histoire » coïncide avec ce que les historiens, de leur côté, ont pris l’habitude d’appeler « histoire contemporaine » : comme si l’histoire contemporaine de la philosophie était la philosophie de l’histoire – ou sa critique. Ou encore : comme si la philosophie était devenue contemporaine en devenant philosophie de l’histoire.

C’est autour de cela qu’il s’agira de réfléchir : quelles noces surprenantes ont célébré histoire et philosophie à l’âge révolutionnaire ? Faut-il les interpréter comme l’a fait Koselleck dans une analyse désormais célèbre et difficilement contournable (voir L’expérience de l’histoire, Paris, Seuil-Gallimard, 1997, chap. I) ? Cela ne peut se décider qu’en s’efforçant de revenir aux textes mêmes, et d’abord à Voltaire (Philosophie de l’histoire, 1765) comme à ses contemporains et à ses successeurs immédiats.

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Semestre 2 HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE ANCIENNE ET MÉDIÉVALE P.-M. Morel (jeudi 18h-19h30) Voir descriptif Semestre 1 J.-B. Brenet (vendredi, 16h-17h30) : Averroès : une physique de la pensée ?

Y a-t-il chez Averroès une physique de la pensée ? C’est la question du séminaire. Pour concevoir la production des concepts, la dynamique de la vie mentale et son couronnement (ce que les Arabes appellent « la jonction »), sont-ce des schèmes physiques, tirés d’Aristote, qu’Averroès mobilise ? On doit l’examiner en prenant ces notions au sérieux : l’instant de la pensée, la continuité avec l’intellect, le mouvement vers la jonction, l’engendrement des habitus, etc. Il s’agit d’envisager une nouvelle grille de lecture de la noétique. Indications bibliographiques (les textes seront distribués à chaque séance) Averroès, On Aristotle’s ‘Metaphysics’ ; an annotated translation of the so-called ‘Epitome’, ed. by R. Arnzen, Berlin/New York, De Gruyter, 2010. __, Aristotelis Opera cum Averrois commentariis, Venise (apud Junctas), 1562-1574 ; réimpr. Frankfurt a. M., Minerva, 1962. __, La Béatitude de l’âme, éd., trad. annotées, études doctrinales et historiques d’un traité d’« Averroès », par M. Geoffroy et C. Steel, Paris, Vrin, 2001. __, Averrois Cordubensis Commentarium magnum in Aristotelis de anima libros, éd. F. S. Crawford, Cambridge (Mass.), The Medieval Academy of America, 1953 ; trad. angl. complète : Averroes (Ibn Rushd) of Cordoba, Long Commentary on the ‘De anima’ of Aristotle, transl., introd. and notes by R.C. Taylor, with T.-A. Druart, subeditor, New Haven and London, Yale UP, 2009 ; trad. all. partielle : Averroes, Über den Intellekt. Auszüge aus seinen drei Kommentaren zu Aristoteles’ ‘De anima’. Arabisch, Lateinisch, Deutsch, Herausgegeben, übersetzt, eingeleitet und mit Anmerkungen versehen von D. Wirmer, Freiburg-Basel-Wien, Herder, 2008. __, Grand Commentaire de la Métaphysique d’Aristote (Tafsîr Mâ Ba‘d aṭ-ṭabî‘at), Livre Lam-Lambda trad. de l’arabe et annoté par M. Aubert, Paris, Belles Lettres, 1984. __, L’Intelligence et la Pensée. Grand Commentaire du ‘De anima’. Livre III (429 a 10-435 b 25), trad. A. de Libera, Paris, Flammarion (GF), 1998. __, Ibn Rushd’s Metaphysics, a Translation with Introduction of Ibn Rushd’s Commentary on Aristotle’s Metaphysics, Book Lām, by Ch. Genequand, Leiden, Brill, 1984. __, Middle Commentary on Aristotle’s De anima. Critical ed. of the Arabic Text with English transl., notes and introd. by Alfred L. Ivry, Provo (Utah), Bringham Young UP, 2002 ; trad. franç. du chapitre sur l’intellect par A. Elamrani-Jamal dans A. de Libera, E. Elamrani-Jamal, A. Galonnier (éd.), Langages et Philosophie. Hommage à Jean Jolivet, Paris, Vrin, 1997. __, M. Zonta, « La tradizione giudeo-arabe ed ebraica del De intellectu di Alessandro di Afrodisia e il testo originale del Commento di Averroè », in Annali di Ca’ Foscari, XL, 3 (2001) (Serie orientale 32), p. 17-35. __, Tafsîr mā ba‘da ṭ-ṭabī‘at (« Grand Commentaire » de la Métaphysique) (Bibliotheca Arabica Scholasticorum. Série arabe V-VII), éd. M. Bouyges, 3 vol., Beyrouth, Dar el-Mashreq, 21973 __, Tahafot at-Tahafot. L’incohérence de l’Incohérence (Bibliotheca arabica Scholasticorum. Série arabe III), éd. M. Bouyges, Beyrouth, Dar el-Machreq, 31992

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HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE MODERNE A. Charrak (jeudi, 11h-13h)

L’invention des qualia On partira d’un fait : le problème philosophique des qualia naît en même temps que la science classique. Bien plus, les qualités sensibles sont (dès les textes de Galilée) une invention conceptuelle de la mécanique, qui les rencontre comme ce qui, dans l’apparence, semble irréductible au concept moderne des corps. Les enjeux qui se forment dans ce contexte historique précis engagent toutefois l’évaluation générale du rationalisme, comme l’atteste la tentative de Husserl dont on rappellera le témoignage essentiel. Dans la Krisis, le phénoménologue s’efforce en effet de retrouver le sol de l’entreprise mécaniste moderne et, partant, un type originel de donation des qualités. Il y a cependant lieu de penser que, dans le tableau du « monde de la vie », Husserl manque les traits effectifs sous lesquels les qualia apparaissent effectivement au sujet humain. L’étude de certains textes du XVIIe siècle consacrés aux qualités sensibles nous permettra de montrer qu’elles ne sont pas les simples résidus phénoménaux de l’explication mécaniste, mais qu’elles sont en quelque sorte qualifiées et, pour tout dire, assorties de déterminations culturelles relativement élaborées. Le détour par l’âge classique permet ainsi de former l’hypothèse que les qualia, dans une expérience typiquement humaine, se donnent toujours comme des qualités qualifiées, ou des qualités de qualités ; ce point de vue permettra de penser à nouveaux frais les enjeux surprenants et les limites précises de leur analyse scientifique. Repères bibliographiques Galilée, L’Essayeur, trad. Christiane Chauviré, Paris, Les Belles Lettres, « Annales littéraires de l’Université de Besançon » (no 234), 1980. Descartes, Traité de l’homme.

— Méditations métaphysiques. Malebranche, Recherche de la vérité, liv. I. Locke, Essai philosophique concernant l’entendement humain, trad. Coste., Paris, Vrin, 1994. Leibniz, Nouveaux Essais, préface et livre IV.

Condillac, Traité des sensations, Paris, Fayard, 1984.

Whitehead, Le Concept de nature, trad. J. Douchement, Paris, Vrin, 2006. Bergson, Essai sur les données immédiates de la conscience, en particulier le chap. I.

Ch. Jaquet (jeudi 10h-12h) La liberté dans le Traité théologico-politique de Spinoza

Dans le Traité théologico-politique, Spinoza définit les conditions d’exercice de la liberté de pensée

et d’agir et précise leur sphère d’extension et leurs limites respectives face à la religion et à l’Etat. Il s’agira de restituer les grandes lignes de l’argumentation déployée dans le Traité et de montrer comment elles peuvent éclairer le débat théologico-politique contemporain.

La conception de la liberté dans le Traité théologico-politique sera confrontée à celle de la partie V de l’Ethique et du Traité politique afin de mesurer les éventuelles évolutions de la pensée de Spinoza.

Bibliographie

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I. Œuvres de Spinoza Œuvres complètes – Opera Edition Carl GEBHARD, 4 volumes, Heidelberg, Carl Winters

Universitätsbutchhandlung, 1924. – Œuvres traduites et annotées. Nouvelle édition revue et corrigée d'après l'édition de

Heidelberg, par Charles APPUHN, 3 volumes, Paris, Garnier, reprise en 4 volumes, en GF. – Œuvres complètes, traduites, présentées et annotées par Roland CAILLOIS, Madeleine

FRANCES et Robert MISRAHI, Paris, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1954. Éditions du Traité théologico-politique : – Traité théologico-politique traduction, Appuhn, GF. – Œuvres III, Traité théologico-politique, traduction Jacqueline LAGRÉE, Pierre-François

MOREAU, Paris, PUF, 1999 (édition de référence en cours)

II. Commentaires généraux L. BOVE : La stratégie du conatus, Paris, Vrin,1996. V.DELBOS : Le spinozisme, Paris, Vrin, 1926. G. DELEUZE : Spinoza et le problème de l'expression Paris, Les Éditions de Minuit, 1968. – Spinoza, Philosophie pratique, Paris, Les Éditions de Minuit, 1981. M. GUEROULT : Spinoza, t.I, Dieu, Paris, Aubier, 1968 ; t.II, L’âme , Paris, Aubier, 1974. C. JAQUET : Sub specie aeternitatis, étude des concepts de temps, durée et éternité chez Spinoza, Classiques

Garnier, 2015. – L’unité du corps et de l’esprit, affects, actions, passions chez Spinoza , PUF, 2004, 2015. – Les expressions de la puissance d’agir chez Spinoza, Paris, Publications de la Sorbonne, 2005. P. MACHEREY : Introduction à l'Éthique de Spinoza, I, II, III, IV, V, Paris, PUF, 5 vol. A. MATHERON : Individu et communauté chez Spinoza, Paris, Minuit, 1969. P.F. MOREAU : Spinoza, Paris, Seuil, coll. "Écrivains de toujours", 1975. – L'expérience et l'éternité, Paris, PUF, 1994. III. Commentaires sur le Traité théologico-politique : É. BALIBAR : Spinoza et la politique, Paris, PUF, 1985. P. CRISTOFOLINI : L’hérésie spinoziste. La discussion sur le Tractatus-theologico-politicus,

Amsterdam-Maarsen, APA, 1995. J. LAGRÉE : Spinoza et le débat religieux, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2004 H. LAUX : Imagination et Religion chez Spinoza, Paris, Vrin, 1993. A. MATHERON : Le Christ et le salut des ignorants chez Spinoza, Paris, Aubier, 1971. – Anthropologie et politique au XVIIe siècle (Études sur Spinoza), Paris, Vrin, 1986. P-F MOREAU : Spinoza. État et religion, Lyon, ENS Éditions, 2006. L. MUGNIER-POLLET : La philosophie politique de Spinoza, Paris, Vrin, 1976. L. STRAUSS : Le testament de Spinoza, Paris, Cerf, 1991. A. TOSEL : Spinoza et le crépuscule de la servitude. Essai sur le Traité théologico-politique, Paris, Aubier-

Montaigne, 1984. S. ZAC : Spinoza et l'interprétation de l'Écriture, Paris, PUF, 1965. – Philosophie, Théologie, politique dans l'œuvre de Spinoza, Paris, Vrin, 1979. Collectifs : Spinoza et la politique, sous la direction de H. GIANNINI, P.-F. MOREAU, P. VERMEREN,

Paris, L’Harmattan, 1997. Spinoza, science et religion, De la méthode géométrique à l’interprétation de l’Écriture sainte, Actes du

colloque de Cerisy, Vrin, 1988.

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Articles : J. LAGRÉE : « Sens et vérité, Philosophie et théologie chez Louis Meyer et Spinoza », Studia

Spinozana, IV, 1988. – « Déraisonner avec ou sans la raison, commentaire du chapitre XV, du Traité théologico-

politique, in Croyance, Nature, Raison. Mélanges offerts à Sylvain Zac, Publications de l’ENS Fontenay, 1992.

C. LAZZERI : « Les lois de l’obéissance : sur la théorie spinoziste des transferts de droit », Les Études philosophiques, Spinoza, 1987/4.

HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE CONTEMPORAINE

B. Binoche (mercredi, 17h30-19h30) Philosophie historique, généalogie, événement

Àl’émergence des philosophies de l’histoire au début de l’âge contemporain fait écho la

violente critique de celle-ci chez Nietzsche dans la seconde Inactuelle (1874). Que signifie-t-elle ? Qu’il faut faire de la philosophie contre l’histoire, sans doute, mais quelle histoire ? Celle des philosophes et celle des historiens. Il ne s’agit pas de faire de la philosophie sans aucun recours à l’histoire, mais de renouer autrement la philosophie à l’histoire. Cela s’appellera « philosophie historique », puis « généalogie ». Cela donnera lieu plus tard à l’apologie de « l’événement » contre l’Histoire. Mais il n’est pas dit que l’on ait ainsi gagné en lucidité…

J. Salem (Samedi 14h-16h, Amphithéâtre Lefebvre) Marx au XXIe siècle : l’esprit & la lettre Dire que la pensée de Marx est vivante ne peut plus être aujourd’hui une déclaration

abstraite et sans conséquence. C’est bien la radicalité même de cette pensée qui est en cause, et non la perspective de son inscription sans heurt au sein d’une tradition « classique ». Dès lors, c’est seulement un travail poursuivi d’exploration et d’invention qui peut démontrer cela. En marchant. Et c’est pourquoi ce séminaire entend constituer un lieu de débat, de découverte et de confrontation, original à plusieurs titres.

1/ Il s’agira, essentiellement (comme c’est le cas depuis 10 ans), de nous confronter aux textes de Marx et du marxisme avec la plus grande rigueur historique et philologique, en présentant ou en développant le travail éditorial ou critique qui est déjà réalisé ou est en cours de réalisation.

2/ Il s’agira, en outre, de surmonter les découpages rigides et les barrières disciplinaires, de croiser divers axes – philosophique, historique, économique, etc. –, en tentant de les faire converger vers leur portée concrète ou pratique : bref, il s’agira de définir un rapport vivant à Marx aujourd’hui.

3/ Il s’agira enfin, dans un contexte d’hégémonie (à la fois puissante et fragilisée) de la pensée dominante, d’ouvrir quelques fenêtres, de déranger les évidences, de rompre avec les mauvais procès et les anathèmes. Rien de plus utile pour cela que d’investir, avec l’aide des nombreux chercheurs invités, tous les points hauts de la pensée contemporaine, en philosophie, économie, histoire, sciences sociales, sciences de la nature, etc.

• Activités du séminaire année par année, vidéothèque donnant accès à quelque 150 conférences, bibliographie, etc.,

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à l’adresse : http://jeansalem.fr/fr_FR/seminaires/marx-au-xxie-siecle/

• Modalités d’examen : mini-mémoire d’une quinzaine de pages (sur un sujet ayant rapport avec le séminaire ou, de façon plus générale, avec le marxisme, – sujet à

soumettre préalablement, svp, à l’approbation du professeur)

LANGUE PHILOSOPHIQUE TEXTES PHILOSOPHIQUES EN LANGUE ÉTRANGERE (TPLE)

� Texte grec

(cours de Pierre-Marie MOREL) Épicure : Lettre à Hérodote, Lettre à Pythoclès, Lettre à Ménécée BIBLIOGRAPHIE n°1 Texte de référence (programme corrigé) : USENER H. (edidit), Epicurea, Leipzig, Teubner, 18871. Accessible en ligne (libre de droits) à l’adresse suivante : https://archive.org/details/HermannUsenerEpicurea1887 (p. 3-66) Traduction utilisée pour le cours : MOREL P.-M., Épicure. Lettres, maximes et autres textes, Paris, GF-Flammarion, 2011. On consultera également le volume de la « Pléiade » consacré aux épicuriens : DELATTRE D., J. PIGEAUD (dir.), Les Épicuriens, Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2010. Premières lectures sur Épicure et les Lettres : BALAUDE J.-F., Le Vocabulaire d’Épicure, Paris, Ellipses, 2002. GIGANDET A., MOREL P.-M. (éd.), Lire Épicure et les épicuriens, Paris, P.U.F., 2007. MOREL P.-M., Épicure. La nature et la raison, Paris, Vrin, « Bibliothèque des Philosophies », 2009 ; 20132. SALEM J., Les atomistes de l’Antiquité. Démocrite, Épicure, Lucrèce, Paris, Flammarion, 2013. 1 Traduction italienne avec le texte grec : Epicurea. Testi di Epicuro e testimonianze epicuree nella raccolta di Hermann Usener. Testo greco e latino a fronte, Traduzione e note di Ilaria Ramelli, Presentazione di Giovanni Reale, Milan, Bompiani, 2002.

� Texte allemand (cours de Jocelyn BENOIST) Edmund Husserl, Cartesianische Meditationen, Felix Meiner Verlag, « Philosophische Bibliothek », 2012.

On consultera les traductions existantes :

Edmund Husserl, Méditations cartésiennes. Introduction à la phénoménologie, traduction par G. Peiffer et E. Lévinas, Paris, Vrin, 1947.

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Edmund Husserl, Méditations cartésiennes et Les Conférences de Paris, traduction sous la direction de Marc de Launay, Paris, PUF, 1994.

Outils critiques :

En premier lieu Jean-François Lavigne (dir.), Les « Méditations cartésiennes » de Husserl, Paris, Vrin, coll. « Études & commentaires », 2008. On trouvera aussi des textes utiles dans Antoine Grandjean et Laurent Perreau (éds.), Husserl. La science des phénomènes, Paris, Ed. du CNRS, 2012. Sinon : Natalie Depraz : Transcendance et incarnation, L’intersubjectivité comme altérité à soi chez E. Husserl, Paris, Vrin, 1995 Denis Fisette : « Les Méditations cartésiennes et la philosophie première », Laval théologique et philosophique, vol. 53, n° 3, 1997, p. 653-669

Paul Ricœur : Étude sur les « Méditations Cartésiennes » de Husserl, Revue philosophique de Louvain, 1954, p. 75-109

� Texte latin (cours de Marie Dominique COUZINET) Œuvre au programme : Nicolas de Cues, Le « pouvoir-est », éd. Hervé Pasqua, Paris, PUF, collection Épiméthée, 2014. [Voir la bibliographie commentée, plus particulièrement la note sur les sources et la rubrique consacrée aux articles portant spécifiquement sur le De possest]

Autres traductions : Nicolas de Cues, Dialogue à trois sur le pouvoir-est. Trialogus de possest, texte latin, traduction et notes par P. Caye, D. Larre, P. Magnard, F. Vengeon, présentation P. Magnard, Paris, Vrin, 2006. [Voir le glossaire et la bibliographie].

Trialogus de possest. Dreiergespräch über das Können-ist, dans Nikolaus von Kues, Philosophisch-Theologische Werke, trad. par Gerda von Bredow, vol. 3, p. 75-135.

Quelques ouvrages d’introduction : Kurt Flasch, Initiation à Nicolas de Cues, adaptation française de Jacob Schmutz et Maude Corrieras, Academic Press Friboug, Éditions du Cerf, Paris, 2008. [voir les Indications bibliographiques] Maurice de Gandillac, Nicolas de Cues, Paris, Ellipses, 2001. [Contient des extraits commentés] Giovanni Santinello, Introduzione a Niccolò Cusano, Roma-Bari, Laterza, 1971 ; 1987.

Afin de préparer utilement l’épreuve, il est indispensable de lire l’ouvrage en entier, à l’aide de la traduction si l’on n’y parvient pas directement dans la langue originale. On peut lire l’une ou l’autre des introductions proposées et, pour les questions spécifiques au De possest, consulter les articles recensés par Hervé Pasqua dans l’édition au programme.

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� Texte anglais (cours de Frédéric FRUTEAU DE LACLOS) semestre 2 lundi, 16h-17h30

Alfred North WHITEHEAD, Process and Reality, The Free Press, A Division of Macmillan, Inc., New York, Corrected Edition, Edited by David Ray Griffin and Donald W. Sherburne, 1978. Nous nous attacherons à la première partie, et à la deuxième partie jusqu’au chapitre III inclus (« L’ordre de la nature »). Traduction française : Alfred North WHITEHEAD, Procès et réalité. Essai de cosmologie, Paris, Gallimard, trad. française de D. Charles, M. Élie, M. Fuchs, J.-L. Gautero, D. Janicaud, R. Sasso et A. Villani, 1995. Quelques études récentes en langue française : Debaise, D., Un empirisme spéculatif : lecture de « Procès et réalité » de Whitehead, Paris, Vrin, 2006. Saint-Sernin, B., Whitehead. Un univers en essai, Paris, Vrin, 2000. Stengers, I. (éd.), L’effet Whitehead, Paris, Vrin, 1994. Voir aussi la réédition du texte classique de Jean Wahl, « La philosophie spéculative de

Whitehead » dans Vers le concret, Paris, Vrin, 2004

� Texte arabe (cours de Jean-Baptiste BRENET)

Abu Nasr AL-FÂRÂBÎ, Kitâb as-siyâsa al madaniyya al-mulaqqab bi-mabâdi’ al-mawjûdât (La Politique civile ou les principes des existants), texte, traduction et commentaire par Amor Cherni, Paris, Albouraq, 2012

Indications bibliographiques Le texte : La politique civile ou les principes des existants, texte, traduction et commentaire par A. Cherni, Beyrouth, Albouraq, 2011 Cf. Le livre du régime politique, introduction, traduction et commentaires de Ph. Vallat, Paris, Les Belles Lettres, 2012 ; Kitāb al-siyāsa al-madaniyya, al-mulaqqab bi-mabādi’i al-mawǧūdāt, Arabic Text, edited with an introduction and notes by F. M. Najjar, Beyrouth, Dar el-mashreq, 19932. Autres Œuvres d’al-Fârâbî 1) Epître sur l’intellect a) L’Épître sur l’intellect (al-Risâla fî-l-‘aql), traduit de l’arabe, annoté et présenté par D. Hamzah, Paris, L’Harmattan, 2001 ; b) Epître sur l’intellect (Risâla fî l-‘aql). Introduction, traduction, et commentaire de Ph. Vallat, suivis de « Onto-noétique. L’intellect et les intellects chez Fârâbî », Paris, Les Belles Lettres, 2012. c) texte arabe : Risalat fi ’ l-‘aql , texte arabe intégral en partie inédit établi par M. Bouyges, Beyrouth, Dar el-Machreq (Bibliotheca arabica scholasticorum), 19832

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2) Livre la religion a) La religion, al-Milla, éd. A. Cherni, al-Bouraq, 2011 (bilingue) b) Le livre de la religion, trad. S. Diebler, in Al-Fârâbî, Philosopher à Bagdad au Xe siècle, Paris, Le Seuil, 2007 (bilingue). 3) Opinions des habitants de la cité vertueuse a) Idées des habitants de la cité vertueuse (Kitāb ārā’ ahl al-madīnat al-fāḍilat), traduit de l’arabe avec introduction et notes par Y. Karam, J. Chlala, A. Jaussen, Beyrouth-Le Caire, Commission libanaise pour la traduction des chefs-d’œuvre-Institut français d’archéologie orientale, 1986 (bilingue). b) Opinions des habitants de la cité vertueuse, éd. A. Cherni, al-Bouraq, 2011 (bilingue). 5) L’obtention du bonheur a) De l’obtention du bonheur, trad. O. Sedeyn et N. Lévy, Paris, Allia, 2010 (adaptation française de la traduction anglaise de M. Mahdi, in Alfarabi, Philosophy of Plato and Aristotle, Ithaca, New York, Cornell University Press, 2001.) b) texte arabe : Kitāb taḥṣīl al-sa‛āda, éd. Jafar al yasin, in Al-Fârâbî, The philosophical works (al-akmālu al-falsafiyya), Beirut, Dar al-manahel, 1987. 6) La philosophie de Platon La philosophie de Platon, ses parties, l’ordre de ses parties, du commencement jusqu’à la fin, trad. O. Sedeyn et N. Lévy, Paris, Allia, 2002 (même remarque que pour De l’obtention du bonheur). 7) La philosophie d’Aristote, in M. Mahdi, in Alfarabi, Philosophy of Plato and Aristotle, Ithaca, New York, Cornell University Press, 2001 8) Aphorismes politiques a) Aphorismes choisis, trad. S. Mestiri et G. Dye, Fayard, 2003. b) texte arabe : Fuṣūl muntaza‘a (Selected Aphorisms), éd. F. M. Najjar, Beyrouth, Dar El-Mashreq, 1971 ; trad. anglaise : Ch. Butterworth, Alfarabi. The Political Writings, Ithaca and London, Cornell University Press, 2001, p. 11-67. Littérature secondaire

M. Mahdi, La cité vertueuse d’Alfarabi. La fondation de la philosophie politique en

Islam, Paris, Albin Michel, 2000. Miriam Galston, Politics and Excellence. The Political Philosophy of Alfarabi,

Princeton, New Jersey, Princeton University Press, 1990. D. Black, Logic and Aristotle’s Rhetoric and Poetics in Medieval Arabic Philosophy,

Leiden, Brill, 1990. P. Vallat, Farabi et l’école d’Alexandrie. Des prémisses de la connaissance à la

philosophie politique, Paris, Vrin, 2004. D. Janos, Method, Structure, and Development in al-Fârâbî’ Cosmology, Leiden-

Boston, Brill, 2012. H. Davidson, Alfarabi, Avicenna and Averroes on Intellect. Their Cosmologies,

Theories of The Active Intellect, and Theories of Human Intellect, New York-Oxford, Oxford University Press, 1992.

� Texte italien (cours de Saverio ANSALDI)

Bibliographie sur Giacomo Leopardi et les "Petites Œuvres Morales"

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Giacomo Leopardi, Operette Morali, a cura di A. Prete, Milan, Feltrinelli, 2014. Études Walter BINNI, Lettura delle Operette Morali, Milan, Lampi di Stampa, 1999. Antonia C. BOVA, Al di qua dell'infinito. La "teoria dell'uomo" di Giacomo Leopardi, Rome, Carocci, 2009. Francesco DE SANCTIS, Studio su Giacomo Leopardi, Venosa, Osanna Edizioni, 2001 ; Schopenhauer e Leopardi, Naples, La Città del Sole, 2007. Franco D'INTINO, L'immagine della voce. Leopardi, Platone e il libro morale, Venise, Marsilio, 2009. Massimo DONÀ, Misterio grande. Filosofia di Giacomo Leopardi, Milan, Bompiani, 2013. Giorgio FICARA, Il punto di vista della natura. Saggio su Leopardi, Gênes, Il Nuovo Melangolo, 1996. Alberto FOLIN, Pensare per affetti. Leopardi : la natura, l'immagine, Venise, Marsilio, 1996. Cesare LUPORINI, Leopardi Progressivo, Rome, Editori Riuniti, 2006. Mario LUZI, Dante e Leopardi o della modernità, Rome, Editori Riuniti, 1992. Antonio NEGRI, Lent Genêt. Essai sur l'ontologie de Giacomo Leopardi, Paris, Kimé, 2006. Laura NERI, La responsabilità della prosa. Retorica ed argomentazione nelle "Operette Morali" di Leopardi, Milan, LED Edizioni Universitarie, 2008. Gaspare POLIZZI, Leopardi e le "ragioni della verità". Scienza e filosofia della natura negli scritti leopardiani, Rome, Carocci, 2003 ; Giacomo Leopardi. La concezione dell'umano, tra utopia e disincanto, Milan, Mimesis, 2011 ; Io sono quella che tu fuggi. Leopardi e la natura, Rome, Edizioni di Storia e Letteratura, 2015. Antonio PRETE, Finitudine e infinito. Su Leopardi, Milan, Feltrinelli, 1998. Giulia SANTI, Sul materialismo leopardiano. Tra pensiero poetante e poetare pensante, Milan, Mimesis, 2011. Sergio SOLMI, Etudes Léopardiennes, Paris, Allia, 1994 ; La vie et la pensée de Leopardi, Paris, Allia, 1998. Sebastiano TIMPANARO, Alcune osservazioni sul pensiero di Leopardi, Chieti, Solfanelli, 2015. Fabio VANDER, Il sistema-Leopardi. Teoria e critica della modernità, Milan, Mimesis, 2013

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Parcours « Philosophie et Société »

L’étudiant doit valider, par semestre : - Option « Philosophie politique, juridique et sociale » 3 séminaires à choisir au sein des deux listes suivantes (a) et (b) : a. Séminaires propres au parcours :

« Philosophie du droit » « Philosophie politique » « Philosophie sociale » « Éthique appliquée »

b. Séminaires partagés « Philosophie économique : modèles stratégiques et rationalité en économie et en politique » (partagé avec l'UFR 27 et l'UFR 02) « Droit constitutionnel, droit public fondamental » (UFR 01) « Philosophie morale » (L. Jaffro, parcours «Philosophie contemporaine» du master de philosophie) « Histoire de la pensée juridique moderne » (UFR 07) « Histoire de la théorie économique » (UFR 02) « Éthique et finance » (organisé avec le Collège d'Études Mondiales de la FMSH) « Histoire de la philosophie politique » (J. Salem, parcours « Histoire de la philosophie » du master de philosophie)

Des dérogations exceptionnelles et motivées par le sujet de mémoire en vue du choix d’un séminaire dit extérieur (hors de cette liste de séminaires partagés) pourront être accordées par le Conseil de parcours. Proposition: Théorie sociale et normativité (B. Karsenti, EHESS). - Option « Sociologie et anthropologie des techniques contemporaines » Semestre 1 : 3 séminaires 1) Sociologie des techniques 2) Un séminaire à choisir soit dans l’option « Philosophie juridique, politique et sociale », soit dans le parcours « LOPHISC » 3) Un séminaire au choix parmi les suivants :

Histoire sociale des techniques (séminaire partagé, UFR 09) Françoise GARÇON Jeudi 17h30 (Centre Malher, 9 rue Malher)

Sciences, médecine & technologie (séminaire extérieur, EHESS) Jean-Paul GAUDILLIERE Lundi 11h-13h (EHESS) SEMESTRE 2 : 2 séminaires 1) Sociologie des techniques (voir plus haut) 2) Philosophie sociale (voir plus haut) ou : Séminaire extérieur à choisir dans la liste suivante : • soit dans l’option « Philosophie juridique, politique et sociale » ; • soit dans le parcours M2 Pro ETHIRES ; • soit dans le master Histoire des sciences et des techniques du Centre Alexandre-Koyré (EHESS) (secrétariat : Marie-Hélène LEBRETON, tél. + 33 (0)1 40 78 26 40, courriel : marie-helene.lebreton[at]ehess.fr

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PRÉSENTATION DES ENSEIGNEMENTS 1. Option « Philosophie politique, juridique et sociale »

A. Séminaires propres (semestres 1 et 2)

Philosophie du droit Jean-François KERVÉGAN Philosophie du droit, semestre 1, (jeudi 14h-16h) Droit(s) et institution(s) La théorie de l’institution, qui emprunte au vocabulaire classique du droit romain, se développe à partir du 19e siècle (avec Hegel et Savigny, notamment) : en vue d’échapper au dilemme du naturel et de l’artificiel, ou de la nature et de la convention, elle développe l’idée que les institutions, qui sont l’œuvre de l’homme mais que nul n’a « prévues », forment une « seconde nature » conférant aux pratiques sociales leur sens spécifique. La théorie se développe et se ramifie au 20e siècle, donnant naissance à différents types de théories « institutionnalistes » en sociologie, en anthropologie, en économie, en droit et en philosophie sociale. Après avoir étudié les caractères généraux de la théorie de l’institution (ou des institutions), on s’intéressera en particulier aux théories institutionnalistes du droit, aussi bien classiques (M. Hauriou, C. Schmitt, S. Romano) que contemporaines (Raz, MacCormick, Weinberger). Bibliographie sélective 1. Sur le concept d’institution Castoriadis C., L’institution imaginaire de la société, Seuil Castoriadis C., « Institution de la société et religion », in Les carrefours du labyrinthe, Seuil. Castoriadis C., « Pouvoir, politique, autonomie », in Le monde morcelé, Seuil. Descombes V., Les institutions du sens, Minuit, 1996. Descombes V., Les embarras de l’identité, Gallimard, chap. 4. Gehlen A., « L’homme et les institutions », in Anthropologie et psychologie sociale, PUF. Hegel, Principes de la philosophie du droit, PUF, 2013. Luhmann N., La légitimation par la procédure, PU Laval/Cerf, 2001. Parsons T., Sociétés, Dunod, 1973. Searle J., La construction de la réalité sociale, Gallimard, 1998. Searle J., Making the social world, Oxford UP, 2011. 2. Théories institutionnalistes du droit Hauriou M., « La théorie de l’institution et de la fondation » (1925), in Aux sources du droit : le pouvoir, l’ordre, la liberté, Caen, Presses Universitaires de Caen, 1986. La Torre M., Norme, istituzioni, valori. Per una teoria istituzionalistica del diritto, Laterza, 2008. McCormick N., Institutions of Law. An Essay in legal Theory, Oxford UP, 2007. McCormick N. et Weinberger O., Pour une théorie institutionnelle du droit, Kluwer-L.G.D.J., 1992. Morton P., An Institutional Theory of Law, Clarendon Pess, 1998 Raz J., The Institutional Nature of Law, in The Authority of Law, Clarendon Press, p. 102-121 Raz J., Practical Reason and Norms, Oxford UP, p. 107-148. Ross H., Law as a Social Institution, Oxford 2001. Schmitt C., « Freiheitsrechte und institutionelle Garantien » (1931) et « Grundrechte und

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Grundpflichten » (1932), in Verfassungsrechtliche Aufsätze, Duncker & Humblot. Schmitt C., Les trois types de pensée juridique, PUF. Romano, S., L’ordre juridique, Dalloz. Savigny F. C. von, Traité de droit romain, Editions Panthéon-Assas. Weber Max, Sociologie du droit, PUF. Isabelle AUBERT Philosophie du droit, semestre 2, (mardi 9h30-11h) Critique et droit Encadré par une constitution, l’Etat de droit (rule of law) fait jouer au droit le rôle central et polyvalent de contrôler le pouvoir de l’autorité publique et de définir les libertés individuelles. En rendant possible aussi bien l’institutionnalisation du pouvoir politique que l’« empowerment » de sujets à travers des droits individuels et collectifs de plus en plus nombreux et de plus en plus variés (droits civils et politiques, droits sociaux, droits culturels, etc.), le droit moderne concrétise les principes du libéralisme politique tout en faisant ressortir ses contradictions internes. Le séminaire prendra pour fil directeur les effets ambivalents du droit de la rule of law par rapport au projet d’émancipation du libéralisme moderne en se demandant comment un tel droit orienté par le développement des droits subjectifs permet sa contestation, voire son autocritique. Il s’agira d’examiner, d’un côté, la réponse des théories de tradition libérale qui défendent, contre la survenance d’abus de pouvoir éventuels, la possibilité d’une contestation issue de la société civile (désobéissance civile) au nom de la reconnaissance des droits. D’un autre côté, on se penchera sur les arguments de diverses théories critiques du droit qui soulèvent un problème structurel auquel est aveugle le libéralisme des droits : le fait que le droit moderne soit défini par des objectifs contraires (émancipation, production d’un ordre de domination) et que cette tension mette probablement en péril certains objectifs démocratiques. Bibliographie indicative ALTMAN, Andrew, Critical Legal Studies. A Liberal Critique, Princeton, Princeton University Press, 1989. CRENSHAW, Kimberlé, GOTANDA, Neil, PELLER, Gary, THOMAS, Kendall (dir.), Critical Race Theory, New York, The New Press, 1995. DWORKIN, Ronald, L’empire du droit [1986], Paris, PUF, 1994. DWORKIN, Ronald, Prendre les droits au sérieux [1977], trad. M.-J. Rossignol et F. Limare, Paris, PUF, 1995. KIRCHHEIMER, Otto, Political Justice. The Use of Legal Procedure for Political Ends, Princeton, Princeton University Press, 1961 LACROIX, Justine et PRANCHERE, Jean-Yves, Le procès des droits de l’homme. Généalogie du scepticisme démocratique, Paris, Seuil, 2016. LOCKE, John, Second Traité du gouvernement civil [1689], Paris, PUF, épiméthée. Franz Neumann, The Democratic and the Authoritarian State. Essays in Political and Legal Theory, Illinois, The Free Press, 1957 MARX, Karl, Sur la question juive, trad. J.-F. Poirier, Paris, La fabrique, 2006. MARX, Karl et ENGELS, Friedrich, Critique des programmes de Gotha et d’Erfurt, trad. E. Bottigelli, éditions sociales, 1950. MENKE, Christoph, Kritik der Rechte, Berlin, Suhrkamp, 2016 UNGER, Roberto M., The Critical Legal Studies movement, Cambridge University Press, 1986 HARRIS, Angela, « The Jurisprudence of Reconstruction », California Law Review vol. 82, n°4, 1994, p. 741-785.

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YOUNG, Iris Marion, Justice and the Politics of Difference, Princeton, Princeton University Press, 1990. WALDRON, Jeremy, « Thoughtfulness and the Rule of Law », British Academy Law Lecture, n° 18, 2011.

Philosophie politique Jean-François KERVÉGAN Philosophie politique, semestre 1, (lundi 12h20-14h) La philosophie politique de F. A. Hayek : une utopie libérale À côté de son œuvre économique, qui lui a valu de recevoir le prix Nobel, Friedrich August Hayek (1899-1992) est l’auteur d’une œuvre imposante de philosophie politique où, tout en polémiquant vigoureusement avec le socialisme (concept qui a chez lui une très vaste extension), il définit les fondements de « l’ordre politique d’un peuple libre ». Il paraît intéressant, au-delà des clichés sur le néo- et l’ultra-libéralisme, dont Hayek est considéré comme un des pères fondateurs, de revenir sur une œuvre qui définit les principes d’une « utopie libérale » sur la base d’une épistémologie non-cognitiviste. Bibliographie de base La plupart des ouvrages de Hayek sont disponibles en langue anglaise et en langue allemande. On se réfère ici aux traductions françaises. La présente bibliographie se limite aux écrits de philosophie politique, en laissant de côté l’œuvre économique (Prix et production, Pure theory of capital…), qui a évidemment un rapport étroit avec ses vues en matière de philosophie politique. Ouvrage principal : Droit, législation et liberté (1973-1979), PUF, 2013 (Quadrige ; précédemment en 3 volumes, 1980-1983). Autres livres traduits en français (par ordre chronologique) : La route de la servitude (1944) PUF, 2013 (Quadrige). L’ordre sensoriel. Une enquête sur les fondements de la psychologie théorique (1952), CNRS Ed., 2001. Scientisme et sciences sociales (1952), Presses Pocket, 1991. La constitution de la liberté (1960), Litec, 1994. Essais de philosophie, de science politique et d’économie (1967), Les Belles Lettres, 2007. Nouveaux Essais de philosophie, de science politique, d’économie et d’histoire des idées (1978), Les Belles Lettres, 2008. La présomption fatale. Les erreurs du socialisme (1988), PUF, 1993. Autres textes : The counter-revolution in science. Studies on the abuses of reason, Free Press, 1952. Individualism and economic order, Chicago UP, 1948. Freiburger Studien, Mohr, 1969. Die Anmassung des Wissens. Neue Freiburger Studien, Mohr, 1996. Sophie GUÉRARD DE LATOUR Philosophie politique, semestre 2, (jeudi 13h-14h30) La crise du multiculturalisme, une approche philosophique Si les diagnostics sur la crise, voire l’échec, du multiculturalisme prolifèrent dans les discours

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publics des démocraties libérales, qu’en est-il dans le champ de la philosophie politique ? La crise politique du multiculturalisme, si tant est qu’elle soit avérée, correspond-elle à une crise philosophique ? Pour élucider cette question, on examinera l’évolution récente des débats théoriques sur le multiculturalisme, entendu comme projet politique destiné à promouvoir le respect des minorités ethnoculturelles, et les objections massives qui ont été adressées à ses justifications philosophiques. L’analyse privilégiera les usages problématiques qui sont faits du concept de « culture » dans les théories contemporaines de la justice et de la démocratie, afin de voir si la crise philosophique du multiculturalisme tient, comme plusieurs le soutiennent, aux présupposés culturalistes et à la logique essentialisante d’un tel concept. Du point de vue des modèles théoriques, le séminaire s’intéressera tout particulièrement à la divergence entre l’approche libérale des « droits culturels » et l’approche délibérative revendiquée par la « politique de la différence ». Bibliographie indicative BESSONE, Magali et SABBAGH, Daniel, Race, racisme, discriminations. Anthologie de textes fondamentaux, Hermann, collection « L'avocat du diable », 2015. CROWDER, George, Theories of Multiculturalism. An Introduction, Cambridge, Polity Press, 2013. EISENBERG, Avigail, Reasons of Identity. A Normative Guide to the Political and Legal Assessment of Identity Claims, Oxford, Oxford University Press, 2009. GUERARD DE LATOUR, Sophie (dir.) Le multiculturalisme a-t-il un avenir ? Paris, Hermann, « Philosophie », 2013. KYMLICKA, Will, La citoyenneté multiculturelle. Une défense libérale des minorités, Paris, La Découverte, 2001. MAC LURE, Jocelyn, TAYLOR, Charles, Laïcité et liberté de conscience, Paris, La Découverte, 2010. YOUNG, Iris Marion, Justice and the Politics of Difference, Princeton University Press, 1990. – Democracy and Inclusion, Oxford University Press, 2000.

Philosophie sociale

Nicolas AUMONIER

Philosophie sociale, semestre 1 (jeudi 11h-13h)

Bioéthique et société

Le cours cherchera à interroger les raisons pour lesquelles le discours bioéthique est le plus souvent incantatoire ou convenu. Plusieurs thèmes classiques (limites de la vie humaine, respect des animaux, lutte contre les discriminations, transhumanisme, éthiques du soin, consensus, …) seront abordés avec le souci d’analyser la différence entre l’adaptation d’un discours aux besoins sociaux majoritaires, et la prise en compte des réalités que ce discours désigne. Bibliographie indicative Aumonier, N., Beignier, B., Letellier, P. (2001, 2016), L’Euthanasie, Paris, Presses universitaires de France, collection « Que sais-je ? »

Beauchamp T.L. and J. F. Childress (1979), Principles of Biomedical Ethics, Seventh Edition, Oxford University Press, USA, 2013, 480 p. Brugère F. (2011), L’éthique du ‘care’, Paris, Presses universitaires de France, Qsj ? Canguilhem, G. (1978), Ecrits sur la médecine, Paris, Seuil, 2002.

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Clouser K.D.& B. Gert (1990), “A Critique of Principlism”, Journal of Medicine and Philosophy, 15 (2) : 219-236. Debru C., avec la collaboration de P. Nouvel (2003), Le possible et les biotechnologies, Paris, Puf Fagot-Largeault A. (2010), Médecine et philosophie, Paris, Presses universitaires de France Fourneret, E. (2012), Choisir sa mort. Les débats de l’euthanasie, Paris, Presses universitaires de France Gayon J. et D. Jacobi (dir.), avec la collaboration de M.-C. Lorne, L’éternel retour de l’eugénisme, Paris, Presses universitaires de France, 2006 Gilson, E. (1937), The Unity of Philosophical Experience, New York, Charles Scribner’ Sons, tr. fr L’Unité de l’expérience philosophique, préface de Rémi Brague, Fontgombault, Editions Petrus a Stella Goffette J. (2006), Naissance de l’anthropotechnie. De la médecine au modelage de l’humain, Paris, Vrin Goffi, J.-Y. (2004), Penser l’euthanasie, Paris, Presses universitaires de France Habermas J., Die Zukunft der menschlishen Natur. Auf dem Wege zur liberalen Eugenetik? Frankfurt am

Main, Suhrkamp Verlag, 2001, Tr. fr. C. Bouchindhomme, L’avenir de la nature humaine. Vers un eugénisme liberal ?, Paris, Gallimard,

Hottois G, J.-N. Missa et L. Perdal (dir.), Encyclopédie du trans/posththumanisme, L’humain et ses préfixes, Paris, Vrin

Labrusse-Riou C. (2007), Ecrits de bioéthique. Textes réunis et présentés par M. Faivre-Magnan, Paris, Presses universitaires de France Lecourt D. (dir.) (2004), Dictionnaire de la pensée médicale, Paris, PUF Nancy J.-L. (2000), L’intrus, Paris, Galilée Picavet E. (2003), « L’espèce humaine et la menace bioéthique », Cités, n° 15, Paris, Puf, pp. 143-146. Ruwen Ogien (2007), L’Ethique aujourd’hui. Maximalistes et minimalistes, Paris, Gallimard Saint-Sernin, B. (2007), Le rationalisme qui vient, Paris, Gallimard Thomas J.-P. (1990), Misère de la bioéthique, Paris, Albin Michel

Marie GARRAU Philosophie sociale, semestre 2 (mardi 12h-13h30) Le féminisme matérialiste français L’enjeu de ce cours est d’introduire les étudiants au féminisme matérialiste, qui constitue l’un des courants féministes les plus important du féminisme de la deuxième vague, et qui a été initié dans les années 1970 par des sociologues, des philosophes et des anthropologues telles que Christine Delphy, Colette Guillaumin, Monique Wittig ou Nicole-Claude Mathieu. Nous interrogerons les conditions historiques et sociales de la genèse de ce courant et, en revenant sur les textes classiques que ses membres ont produits, nous chercherons à comprendre comment y ont été théorisées la domination de genre ainsi que l’émancipation et ses conditions. Nous reviendrons également sur les sources théoriques des analyses matérialistes, sur certains travaux contemporains qui entendent les prolonger et sur certaines des critiques qui leur ont été adressées, notamment depuis d’autres positions dans le champ féministe. Bibliographie indicative (une bibliographie complète sera distribuée en cours) Delphy, Ch., L’Ennemi Principal. Tome 1 : Economie Politique du Patriarcat, Paris, Syllepses, 2009 (réed. 2013). Delphy, Ch., L’Ennemi Principal. Tome 2 : Penser le genre, Paris, Syllepses, 2009 (réed. 2013). Guillaumin, C., Sexe, Race et Pratique du pouvoir. L’idée de nature, Edition Côté Femmes, Paris, 1992 (Rééd. Edition Ixe, 2016). Kergoat, D., Se Battre disent-elles…Paris, La Dispute, 2012. Mathieu, N. C., L’anatomie politique. Catégorisations et idéologie du sexe, Paris, Editions Ixe, 2013. Mathieu, N. C., L’anatomie politique 2. Usage, déréliction et résilience des femmes, Paris, La Dispute, 2014.

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Mathieu, N. C., L’arraisonnement des femmes. Essai en anthropologie des sexes, Paris, Editions de l’EHESS, 1995. Tabet, P., La construction sociale de l’inégalité des sexes. Des outils et des corps, Paris, L’Harmattan, 1998. Wittig, M., La Pensée Straight, Paris, Amsterdam, 2007 (rééd. 2013).

Éthique appliquée Emmanuel PICAVET Éthique appliquée, semestre 1 (vendredi 10h-11h30) Le libre choix et ses limites dans l’organisation collective L'éthique sociale générale et divers champs appliqués de l'éthique des pratiques sont aujourd'hui marqués par l'articulation difficile, autant que nécessaire, entre le souci de la liberté de choix et les besoins réels ou supposés de l’organisation collective. L'autonomie individuelle est une source de normativité éthique et sociale importante. Toutefois, pas plus que les impératifs d'organisation, elle ne parvient à éliminer les conflits de principes qui retiendront l'attention. On étudiera l’influence des contextes d’organisation sur la pertinence éthique des idées relatives au libre choix. On examinera également le rôle, dans la délimitation des problèmes éthiques, de la conceptualisation des situations de libre choix et d'expression de l'autonomie. Il sera nécessaire de revenir sur quelques sources doctrinales des débats contemporains (libéralisme politique, théories des droits individuels, analyse des choix sociaux, développement des conceptions économiques de la liberté de choix et théorie des « capabilités »). Le parcours comportera des études de cas dans le champ des politiques et des formes d’organisation mettant en jeu les exigences d’autonomie. Les exposés portant sur des questions théoriques ou appliquées, ou encore sur des textes de référence, seront encouragés.

Bibliographie

Audard (C.) Qu’est-ce que le libéralisme ? Paris, Gallimard, 2009. Ballet (J.), Bazin (D.), Dubois (J.-L.) et Mahieu (F.-R.) Freedom, Responsibility and Economics of the Person. Londres et New York, Routledge, 2014. Ege (R.) et Igersheim (H.), dir., Freedom and Happiness in Economic Thought and Philosophy. Londres et New York, Routledge, 2011. Leroux (A.) et Livet (P.), dir., Leçons de philosophie économique, 2 vols. Paris, Economica, 2005-2006. Peter (F.) et Schmidt (H.B.), dir., Rationality and Commitment, Oxford, Oxford University Press, 2007. Rawls (J.) Théorie de la justice, tr. f. par C. Audard de la 1ère éd.; Paris, PUF; et 2ème éd., Harvard UP, 1999. Sandel (M.) Le libéralisme et les limites de la justice. Paris, Seuil. Taylor (Ch.) La liberté des Modernes. Paris, Presses Universitaires de France. Sen (A.K ) Collective Choice and Social Welfare. Amsterdam, North Holland et Edimbourg, Oliver & Boyd, 1970. Sen (A.K.) Inequality Reexamined. Oxford, Clarendon Press, 1992.

Emmanuel PICAVET Éthique appliquée, semestre 2 (mercredi 11h-12h30) L’organisation collective et l’effectivité des principes

Le séminaire, au second semestre, aura pour objectif de progresser dans la compréhension des exigences de l'action « par principe » dans des contextes collectifs, comportant habituellement un volet institutionnalisé et donnant le plus souvent une place aux échanges discursifs. On s'attachera particulièrement aux enjeux d'interprétation et de mise en œuvre de principes

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reconnus en commun, conservant une forme générale et possédant des virtualités ouvertes en termes de concrétisation. Cela conduira à s’intéresser aux conceptions contemporaines de la normativité qui visent à développer la dimension réflexive des opérations de mise en œuvre des normes ou des principes. On s’intéressera à l’impact possible de ces développements sur les conceptions de la régulation publique visant à concrétiser des principes, d'une manière directe ou indirecte. On tentera de poser quelques jalons pour une théorie de la concrétisation indirecte des principes, selon un modèle qui s'éloigne de la logique de l'action concertée en vue d' « appliquer » des principes supposés directement mobilisables. Les études de cas développées concerneront notamment la régulation socio-économique et la responsabilité environnementale et sociale. D’autres études de cas, relevant d’autres champs contemporains de la normativité, de l’éthique institutionnelle et du gouvernement, pourront faire l’objet d’exposés. Bibliographie Boccon-Gibod (T.) et Gabrielli (C.), dir., Normes, institutions et régulation publique. Paris, Hermann, 2015. Habermas (J.) Droit et démocratie. Paris, Gallimard, 1997 (éd. allemande1992). Lenoble (J.) et Maesschalck (M.), L’action des normes. Eléments pour une théorie de la gouvernance. Sherbrooke, Editions Revue de Droit de l’Université de Sherbrooke et Kluwer Law International, 2003, 2009. Manzo (G.) dir., Theories and Social Mechanisms. Essays in Honor of Mohamed Cherkaoui. 2 vols. Oxford, The Bardwell Press, 2015. Rawls (J.) Libéralisme politique. Presses Universitaires de France, 1993.

LANGUE PHILOSOPHIQUE TEXTES PHILOSOPHIQUES EN LANGUE ÉTRANGERE (TPLE)

� Texte anglais (cours de Laurent JAFFRO)

COLLINGWOOD, An essay on Philosophical Method.

� Autres langues : voir TPLE parcours Histoire de la philosophie

B. Séminaires partagés

Philosophie économique

Christian WALTER Philosophie économique, semestre 1, les séances ont lieu le mercredi de 10h à 12h à la FMSH, 190, avenue de France, Paris 13e (métro Quai de la Gare), salle 1 sauf indication contraire, aux dates suivantes : 28/09, 5/10 (salle 2), 12/10, 19/10, 26/10 (salle 2), 9/11, 16/11, 23/11, 30/11 et 7/12.

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Éthique et finance (séminaire organisé par la Fondation Maison des Sciences de l'Homme, dans le cadre du Collège d'Études Mondiales en partenariat avec le Centre de Philosophie Contemporaine de la Sorbonne). La pratique de la modélisation en finance a profondément modifié le paysage de la profession financière dans le monde et a contribué à l’omniprésence de la finance dans la société. D’où viennent les modèles, quelle est leur histoire, quels sont leurs fondements techniques, historiques ou sociaux, sur quelles prémisses autres que financières se fondent leurs hypothèses, sont-elles toujours pertinentes pour l’élaboration des solutions proposées ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles toute analyse de l’activité financière se trouve aujourd’hui confrontée, en raison de l’impact sociétal de l’utilisation des modèles mathématiques ou statistiques utilisés par les financiers professionnels. Le séminaire a pour objet l’examen de ces questions à partir de l’analyse des formes successives qu’a prise la modélisation du risque en finance et des controverses scientifiques qui ont accompagné cette évolution. On suivra en particulier l’évolution centenaire d’une représentation probabiliste à la fois déterminante et dominante du risque financier, celle induite par le modèle de marche au hasard (random walk model). Les enjeux éthiques des choix de modélisation du risque seront abordés en introduisant la notion d’« éthique épistémique. » La validation du séminaire comprend la rédaction d’un mini-mémoire (une dizaine de pages) et la présence à toutes les séances y compris aux séances mensuelles du séminaire de recherche de la chaire. Les séances du séminaire de recherche ont lieu les deuxième mercredis de chaque mois (sauf changement) de 17h à 19h. Les renseignements pratiques au sujet du séminaire (salle, documentation etc.) sont fournis à la page : http://finethics.hypotheses.org/ Le manuel du cours est : Christian Walter, Le modèle de marche au hasard en finance, Economica, coll. AAA, 2013. Une bibliographie complémentaire sera fournie en cours. Joseph ABDOU et Emmanuel PICAVET Philosophie économique, semestre 2, Maison des Sciences Economiques (106-112, bd. de l'Hôpital, Paris 13e) à partir de janvier 2017 (collaboration UFR 27 / UFR 10/ UFR 02, voir calendrier de l’UFR 27) Modèles stratégiques et rationalité en politique et en économie Issu d'une collaboration entre philosophie et mathématiques, cet enseignement est consacré aux approches décisionnelles des règles, institutions et processus politiques, qui mettent l'accent sur les normes et les problèmes de la rationalité (individuelle et collective). On s'intéressera aux problèmes d'action collective, de coordination et d'organisation qui sont au coeur de nombreuses recherches en sciences politiques et en philosophie politique, mais aussi dans les mathématiques sociales. L'objectif est de contribuer à l'avancement des études sur la théorie des normes et des institutions de la vie publique, autour de notions telles que les pouvoirs, les droits et l'organisation internationale. Etudiants concernés L’enseignement s’adresse à plusieurs publics. Les spécialistes de mathématiques sociales (filière MMEF) et les économistes (master « Histoire, Théories, Méthodes ») y verront certaines de leurs méthodes d’analyse traditionnelles (celles de la théorie des jeux en particulier) appliquées au champ politique et aux interactions politico-économiques. Les philosophes du master « Philosophie et société » trouveront ici des développements sur le versant de la pensée politique qui concerne l’organisation sociale et la conception des institutions. Les épistémologues (master LOPHISC) pourront être intéressés par les modalités d’interaction actuelles entre les

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mathématiques et les approches normatives des mécanismes socio-politiques. Les sujets d'examen sont conçus de manière à permettre et à mettre en valeur un traitement par les ressources de chacune des disciplines concernées. Repères bibliographiques Arrow (K.J.) Social Choice and Individual Values. New York, Wiley, 1951. Tr. fr. Choix collectifs et préférences individuelles. Paris, Calmann-Lévy. Buchanan (James M.) et Tullock (Gordon) Calculus of Consent. The Logical Foundations of Constitutional Democracy. Ann Arbor, University of Michigan Press, 1962. Damien (Robert) et Tosel (André) dir. L’action collective. Coordination, conseil, planification. Besançon, diffusion Les Belles Lettres, 1998.

Droit constitutionnel, droit public fondamental (un ou deux séminaires d'un semestre chacun)

Dominique ROUSSEAU (UFR 01) (Se renseigner auprès de l’UFR 01 ; contact : dominique.rousseau[at]univ-paris1.fr)

Philosophie morale

Laurent JAFFRO Voir présentation du séminaire dans le parcours « Philosophie contemporaine ».

Histoire de la pensée juridique moderne (UFR 07) (Enseignement organisé par l’UFR 07)

Histoire de la théorie économique (UFR 02)

Prendre contact avec M. André LAPIDUS ou Mme Annie COT (UFR 2 : Andre.Lapidus[at]univ-paris1.fr ; Annie.Cot[at]univ-paris1.fr) et rendre visite à M. PICAVET dans le cadre de sa réception hebdomadaire pour orientation.

Histoire de la philosophie politique

Jean SALEM Voir présentation du séminaire dans le parcours « Histoire de la Philosophie » (livret du M1 pour le S1 et M2 pour le S2). NB : le séminaire pourra être validé au S1 ou au S2, bien qu’au S1 il figure dans l’offre de formation du master 1. 2. Option « Sociologie et anthropologie des techniques contemporaines »

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SEMESTRE 1 : 3 séminaires 1) Sociologie des techniques Thierry PILLON (lundi 16h-17h30, semestres 1 et 2). La question des techniques sera envisagée sous le registre du dialogue que les dispositifs techniques, les objets, les outils, les machines entretiennent avec le corps. Deux orientations seront discutées : d’une part l’externalisation du corps à travers l’objet technique considéré comme un prolongement, une projection de ses fonctions ; d’autre part l’incorporation des objets au fonctionnement organique. On interrogera ainsi l’extension des possibilités qu’offre l’utilisation des appareillages, outils ou instruments, et en retour les manières de faire, les perceptions, les rythmes qu’imposent ces usages. Quels types d’échanges se tissent entre les objets et le corps ? Comment naissent des dispositions, des habilités, des perceptions nouvelles ? Comment le corps résiste-t-il ou se réapproprie-t-il des usages et des manières de faire ? Ce dialogue entre corps et dispositifs techniques sera étudié à partir d’exemples tirés de la sociologie et de l’anthropologie de la santé, du travail et de l’art. Bibliographie indicative Beaune J.-C., Machinations. Anthropologie des milieux techniques, Seyssel, Champ Vallon, 2013. Dodier N. Les hommes et les machines. La conscience collective dans les sociétés technicisés, Paris, Métailié, 1995. Haudricourt A.G., La technologie science humaine. Recherches d’histoire et d’ethnologie des techniques, Paris, Éditions de la maison des sciences de l’homme, 1987. Houdart S., Thiery O. (dir), Humains non humains. Comment repeupler les sciences sociales, Paris, Editions La Découverte, 2011. Ingold T., Marcher avec les dragons, Paris, Zones Sensibles, 2013. Lafontaine C., Le corps-Marché La marchandisation de la vie humaine à l’ère de la bioéconomie, Paris, Éditions du Seuil, 2014. Maisonneuve S., L’invention du disque 1877-1949. Genèse et usage des médias musicaux contemporains, Paris, Editions des Archives contemporaines, 2009. Raisons pratiques, « Les objets dans l’action. De la maison au laboratoire », Paris, Éditions de l’EHESS, n°4/1993. Scardigli V., Un anthropologue chez les automates, Paris, PUF, 2001. Warnier J.P., Construire la culture matérielle. L’homme qui pensait avec ses doigts, Paris, Puf, 1999. 2) Un séminaire à choisir dans l’option « Philosophie juridique, politique et sociale » ou dans le parcours LOPHISC. 3) 4) Un séminaire partagé ou extérieur au choix parmi les suivants :

Histoire sociale des techniques Françoise GARÇON Séminaire partagé, UFR 09. Centre Malher, jeudi, 17h30-20h (salle déterminée par l'UFR 09).

Sciences, médecine & technologie Jean-Paul GAUDILLIERE (séminaire extérieur, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, horaire et lieu fixés par l'EHESS)

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SEMESTRE 2 : 2 séminaires - Sociologie des techniques (voir plus haut) - Philosophie sociale (voir plus haut) ou séminaire à choisir dans le parcours « Philosophie juridique, politique et sociale » ou dans le parcours M2 Pro ETHIRES.

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Parcours « Philosophie contemporaine »

L’étudiant doit s’inscrire pédagogiquement dans l’une des deux options, soit « Philosophie analytique et phénoménologie », soit « Art, éthique, religions ». Il doit choisir deux séminaires dans l’option où il s’est inscrit et un autre dans l’autre option (soit 3 séminaires par semestre). Il n’est pas possible de prendre tous les séminaires dans la même option. L’étudiant peut prendre un séminaire extérieur au parcours si ce choix est justifié par le sujet du mémoire de recherche. Sur les trois séminaires suivis, l’étudiant ne peut choisir qu’un seul séminaire extérieur par semestre.

A/ Philosophie analytique et phénoménologie

Philosophie du Langage S1 Sandra Laugier Vendredi 18h-19h30 S2 Ronan de Calan Vendredi 16h-18h

S1 : Sandra Laugier Vendredi 18h-19h30 Langage ordinaire et formes de vie

Le séminaire abordera cette année la philosophie du langage ordinaire (Wittgenstein, Austin, Cavell) en lien avec le concept de forme de vie. La notion de formes de vie a émergé récemment de façon spectaculaire dans de nombreux champs de la philosophie. Que ce soit au sein de la Théorie critique, dans la pensée du biopolitique inspirée de Foucault, dans l’œuvre de Wittgenstein et de Cavell ou dans divers courants de l’anthropologie (Veena Das), dans les nouvelles éthiques hétérodoxes attachées plus à la texture de la vie qu'à des valeurs morales abstraites..., les formes de vie permettent de penser l’articulation du social et du biologique, et de nouvelles formes de description et de critique de ce qui se présente comme donné. Mais le lien de la forme de vie aux concepts de l'ordinaire et à la philosophie du langage ordinaire n'est pas toujours perceptible. On étudiera le concept de forme de vie tel que Wittgenstein le présente dans ses Recherches Philosophiques et dans ce qu’on appelle le « troisième Wittgenstein » et la place du concept d'ordinaire chez Austin, Cavell et Das. Bibliographie : Cavell, S., Dire et vouloir dire, Paris, Cerf, 2009. Cavell, S., Les Voix de la raison , Paris, Seuil 1996. Chauviré, Ch., Le moment anthropologique de Wittgenstein, Paris, Kimé, 2004. Chauviré, Ch., Ogien A. (éd.), La régularité, Raisons pratiques, Paris, Éditions de l’EHESS, 2000. Das, V., Life and Words, Stanford UP, 2007. Diamond, C., L’importance d’être humain, tr. fr. E. Halais et S. Laugier Paris, PUF, 2011. Donatelli, P., Manières d’être humain, Paris, Vrin, 2015. Ferrarese, E., Laugier, S. (éd.), « Politique des formes de vie », Raisons Politiques 57 (2015). Gautier, C., Laugier S. (éd.), L’ordinaire et le politique, Paris, PUF-CURAPP, 2006.

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Laugier, S., Du réel à l’ordinaire. La philosophie du langage aujourd’hui, Paris, Vrin, 1999. Laugier, S., Wittgenstein. Les sens de l’usage, Paris, Vrin, 2009. Laugier, S., Wittgenstein, Le mythe de l’inexpressivité, Paris, Vrin, 2010. Laugier, S., Recommencer la philosophie, Paris, PUF, 1999, Vrin, 2014. Lovell, A., Pandolfo, S., Das, V. et Laugier, S., Face aux désastres. Une conversation à quatre voix sur la folie, le care et les grandes détresses collectives, Paris, Éditions Ithaque, 2013. Wittgenstein, Recherches Philosophiques, De la Certitude, Paris, Gallimard. S2 : Ronan de Calan Vendredi 16h-18h La langue d’Ébène : les débats épistémologiques et politiques autour du vernaculaire noir-américain (1960-2000) Les controverses autour de l’Ebonics à partir des années 60 et jusqu’à la fin des années 90 constituent l’un des derniers actes du mouvement des droits civiques aux États-Unis. Leur occasion est la suivante : l’anglais non-standard pratiqué par les noirs-américains semble constituer selon les premiers experts, psychologues et grammairiens mandatés par l’État dans les années d’après-guerre, un obstacle à l’acquisition scolaire de la grammaire de l’anglais standard chez les enfants. Cela signifie-t-il que cet anglais parlé est incorrect grammaticalement et que faire de cette notion populaire d’incorrection ? Ou pire, doit-on penser que ses locuteurs sont privés des règles les plus élémentaires de la logique dont les langues sont plus ou moins bien imprégnées ? Du point de vue linguistique, peut-on décrire l’anglais non standard comme un dialecte ? Un créole ? Une autre langue ? Doit-on considérer les élèves noirs-américains comme des enfants pratiquant une langue étrangère et doivent-ils relever des méthodes éducatives appliquées aux étudiants étrangers ? Toutes ces questions posées aux savants américains par l’État ou en réaction aux verdicts d’État (pensons notamment au travail du linguiste William Labov tourné contre les rapports d’experts), conduisent à repenser les relations entre grammaire, logique, linguistique et psychologie dans les années 60, au moment où aux États-Unis se confrontent les plus grands courants de la linguistique contemporaine : le structuralisme et la grammaire générative notamment. Mais ce débat n’est pas qu’épistémologique car il engage aussi le rapport de la science aux citoyens et spécialement au mouvement des droits civiques. Comment s’emparer des verdicts de la science ? Qu’est-ce qu’un usage social, politique des sciences du langage en particulier ? Bibliographie indicative : Noam Chomsky, Structures syntaxiques (1957), Seuil. -, Linguistique cartésienne (1965), Seuil. Labov, William, Sociolinguistique, 1974/1976, Minuit -, Le parler ordinaire. La langue dans les ghettos noirs des États-Unis, 1978/1993 Rickford, John R., and Russell J. Rickford, Spoken Soul: The Story of Black English, New York, Wiley, 2000. Baugh, John, Beyond Ebonics: Linguistic Pride and Racial Prejudice, New York, Oxford University Press, 2000. -, « Conveniently Black: Self-Delusion and the Racial Exploitation of African America », Du Bois Review 2, 2005, p. 113–26. Kretzschmar, William A., Jr, « Ebonics. Special issue », Journal of English Linguistics 26.2, 1998. -, « Public and Academic Understandings about Language: The Intellectual History of Ebonics », English World-Wide 29: 2008, 70–95. -, The Linguistics of Speech, Cambridge, 2009.

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Métaphysique Jocelyn Benoist S1 et S2 : Lundi 11h30-13h Le métaphysique Le cours se présentera comme une introduction générale à la question de la métaphysique aujourd'hui. Partant du phénomène du « retour de la métaphysique » auquel on a pu assister ces dernières décennies de part et d'autre de la fracture qui traverse le paysage philosophique contemporain, il essaiera d'en comprendre les tenants et les aboutissants. Tout en exerçant une vigilance critique par rapport à ce qu'on pourrait appeler le retour de Coblence de la métaphysique, il essaiera de cerner, au-delà des projets constructifs d'une « métaphysique » caractéristiques d'un certain état de la philosophie, la nature de l'irréductibilité du métaphysique comme dimension constitutive de l'existence humaine, et de la question de la réalité à défaut de la réalité même. On explorera ainsi l'écart possible entre « le métaphysique » et « la métaphysique ». Bibliographie indicative : Aristote : Métaphysique, tr. fr. J. Tricot, Paris, Vrin, 1966. Pierre Aubenque : Aristote et le problème de l'être, Paris, PUF, 1962. Renaud Barbaras : Dynamique de la manifestation, Paris, Vrin, 2013. Renaud Barbaras : Métaphysique du sentiment, Paris, Éd. du Cerf, 2016. Jocelyn Benoist : Éléments de philosophie réaliste, Paris, Vrin, 2011. Jocelyn Benoist : Logique du phénomène, Paris, Hermann, 2016. Jean-François Courtine : Suarez et le système de la métaphysique, Paris, PUF, 1990. Cora Diamond : L'esprit réaliste, tr. fr. E. Halais et J.-Y. Mondon, Paris, PUF, 2004. Maurizio Ferraris : Good bye Kant ! : Ce qu'il reste aujourd'hui de La Critique de la raison pure, tr. fr. Jean-Pierre Cometti, Paris, Ed. de l'Éclat, 2009. Markus Gabriel : Pourquoi le monde n'existe pas, tr. fr. George Sturm, Paris, Lattès, 2014. Markus Gabriel : Fields of Sense. A New Realist Ontology, Edinburgh, Edinburgh University Press, 2015. Richard Gale : The Blackwell Guide to Metaphysics, Oxford, Blackwell, 1982. Martin Heidegger : Introduction à la métaphysique, tr. fr. Gilbert Kahn, Paris, Gallimard, 1987. Martin Heidegger : « Identité et différence », in Questions I, Paris, Gallimard, 1990. Emmanuel Kant : Critique de la Raison Pure, tr. fr. Jules Barni révisée par Alexandre J.-L. Delamarre et François Marty, Paris, Gallimard, folio, 1990. Saul Kripke : La logique des noms propres, tr. fr. de P. Jacob et F. Récanati, Paris, Les Éditions de Minuit, 1982. Sandra Laugier : Du réel à l'ordinaire, Paris, Vrin, 1999. Emmanuel Levinas : Totalité et Infini, 1966, Paris, Livre de poche, 2013. M.J. Loux : Metaphysics: A Contemporary Introduction (3e ed.), London, Routledge, 2006. E.J. Lowe : A Survey of Metaphysics, Oxford, Oxford University Press, 2002. Jean-Luc Marion : Sur le prisme métaphysique de Descartes, Paris, PUF, 1986. Quentin Meillassoux : Après la finitude, Paris, Éd. du Seuil, 2006. Alexius von Meinong : Théorie de l'objet, tr. fr. Jean-François Courtine, Paris, Vrin, 1999. Frédéric Nef : Qu'est-ce que la métaphysique ?, Paris, Gallimard, Folio, 2004. Platon : La République, tr. fr. Robert Baccou, Paris, GF, 1966. Ludwig Wittgenstein, Tractatus Logico-Philosophicus, tr. fr. Gilles-Gaston Granger, Paris, Gallimard, 1993.

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Ludwig Wittgenstein, Recherches philosophiques, tr. fr Françoise Dastur, Maurice Élie, Jean-Luc Gautero, Dominique Janicaud, Elisabeth Rigal, Paris, Gallimard, 2004. Phénoménologie S1 : Camille Riquier S2 : Renaud Barbaras S1 : Camille Riquier vendredi 10h-11h30 Les méditations métaphysiques d’Emmanuel Levinas En s’abreuvant outre-Rhin dans les phénoménologies de Husserl ou de Heidegger, la phénoménologie française ne rompt pas le lien qui continue de l’arrimer à la tradition cartésienne. Bien au contraire, elle trouve en celles-là de nouvelles ressources et un puissant relais pour reposer à nouveaux frais des problèmes d’origine cartésienne, voire pour préciser ou s’approprier des thèses qu’elle a puisées sinon devinées dans la philosophie de Descartes. Loin donc de dire que la phénoménologie française éclate en une diversité d’œuvres, dont la richesse tiendrait à leur disparité, il faut aller jusqu’à conclure que le fil cartésien lui assure seul sa continuité et son identité à travers les nombreuses recherches où elle s’engage. En se dressant toutefois contre la figure qu’a prise le cartésianisme officiel, c’est un autre Descartes qu’elle se propose d’incarner et qu’il s’agira de faire revivre à travers l’œuvre d’Emmanuel Levinas. À travers celle-ci, c’est l’itinéraire des Méditations métaphysiques que nous serons soucieux de suivre tel que Levinas l’a emprunté à nouveau mais autrement, dépassant ses prédécesseurs (Bergson, Sartre, Merleau-Ponty, Ricœur) dans la même voie par un approfondissement de la doctrine-mère de Descartes. Bibliographie : Emmanuel Levinas, De l’évasion, Paris, Fata Morgana, 1962 ; En découvrant l’existence avec Husserl et Heidegger, 1967, 1974, Paris, Vrin, 2002 ; De l’existence à l’existant, Paris, Vrin, 1978, 2002 ; Le temps et l’autre, 1980, Paris, PUF, 2011 ; Totalité et Infini, 1966, Paris, Livre de poche, 2013 ; De Dieu qui vient à l’idée, Paris, Vrin, 1982. S2 : Renaud Barbaras vendredi 10h-11h30 Qu'est qu'une chose qui pense ? Descartes dans la phénoménologie. La phénoménologie s'est d'emblée inscrite dans une postérité cartésienne sur un mode critique puisqu'il s'agit, aux yeux de Husserl, de mener à bien ce que Descartes a pressenti sans pouvoir le conduire à son terme. En effet, la détermination cartésienne du sujet comme chose qui pense relève de ce contresens que Husserl nomme réalisme transcendantal, et Heidegger montrera que cette naïveté est la conséquence d'un défaut d'interrogation sur le sens d'être du sum. L'objet du séminaire est d'examiner les critiques adressées à Descartes en vue de montrer que le « cogito » cartésien comporte une profondeur que les fondateurs de la phénoménologie n'ont pas pleinement aperçue et dont seul Merleau-Ponty a mesuré la portée phénoménologique. Bibliographie : Husserl Cartesianische Meditationen, trad. M. de Launay, Paris, PUF, « Epiméthée ». Heidegger Sein und Zeit, trad. E. Martineau, Authentica. Merleau-Ponty Le visible et l'invisible, Paris, Gallimard. Résumés de cours 1959-1961, Paris, Gallimard.

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Philosophie française contemporaine Jean-François Braunstein S1 et S2 : Mardi 18h30-20h Cerveaux, Criminels et Posthumains. Entre médecine et philosophie

Bon nombre de questions philosophiques traditionnelles ont été, au XIXe siècle, reprises par des médecins qui prétendaient leur donner une solution positive et définitive. Ils souhaitaient ainsi proposer une véritable conception médicale du monde. Cette idée que médecine et biologie peuvent résoudre d’antiques problèmes philosophiques n’a fait que prendre de l’ampleur aux XXe et XXIe siècles. Ce sont ces tentatives qui seront étudiées durant ce séminaire, à la fois pour s’instruire de ce que médecine et sciences apportent effectivement de nouveau à ces questions, mais aussi pour comprendre comment elles s’inscrivent, qu’elles le veuillent ou non, dans une tradition philosophique qu’elles contribuent bien sûr à transformer en retour. Ces rapports complexes entre médecine et philosophie seront étudiés autour de trois questions principales. Tout d’abord la question de l’âme et du corps. Selon les médecins du XIXe siècle, cette question aurait été rendue obsolète par la phrénologie et la philosophie du cerveau, dont les ambitions sont amplifiées par les neurosciences au XXe siècle. De ce point de vue seront notamment étudiées la phrénologie de Gall, la philosophie du cerveau de Comte, le « Panthéon des cerveaux » des époux Vogt, comme les neurosciences contemporaines et leurs critiques. Selon d’autres médecins, la non moins ancienne question du libre arbitre et de la responsabilité aurait été réglée par la fondation, à la fin du XIXe siècle, d’une nouvelle discipline, la criminologie, qui se survit aujourd’hui sous diverses formes. Dans cette partie seront étudiées les œuvres de Cesare Lombroso, d’Enrico Ferri et des théoriciens de la dégénérescence mais aussi les critiques contemporaines de la criminologie, notamment celles de Foucault ou Ian Hacking. Enfin certains ont estimé que la question des « fins dernières » de l’humanité pourrait être remplacée par une question scientifique, celle de l’ « avenir humain ». Médecins et hygiénistes ont développé au XIXe siècle des utopies d’inspiration biomédicale. Ce projet prend encore plus d’ampleur avec les transhumanismes et posthumanismes des XXe et XXIe siècles. Ici seront étudiés les œuvres de Comte, des utopies comme celles de Benjamin Ward Richardson ou d’Herbert George Wells, mais aussi les dystopies de Samuel Butler ou d’Aldous Huxley, de même que les théories transhumanistes contemporaines et leurs critiques. Une bibliographie détaillée sera donnée au début de chaque semestre.

B/ Art, Éthique, Religions Philosophie de l'art Danièle Cohn S1 : Mardi 8h-10h S2 : Mardi 16h30-18h30 L’accrochage au musée : catégories esthétiques, classifications historiques Au cœur du display of art et des interrogations sur la scénographie, l’accrochage au musée devient un enjeu majeur dans l’histoire des arts et l’esthétique, à la croisée des chemins entre voie

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naturaliste et voie culturaliste. Cette pratique à la fois met en place une rhétorique du voir, et repose sur elle. Elle conditionne l’expérience des œuvres dont dépendent les visiteurs. L’accrochage est certes marqué par le renouvellement que les neurosciences ont opéré dans l’approche de la vision et de l’orientation dans l’espace. Mais il est aussi historique de part en part et son histoire croise et vivifie celle des collections privées et des musées, de leurs architectures comme du marché de l’art. Le séminaire explorera trois notions capitales que la question de l’accrochage détermine : 1) l’espace comme cadre de la psychophysiologie de la perception en regard des historicités des œuvres et des musées : la notion de parcours ; 2) le récit et ses liens avec une rhétorique du voir ; 3) l’expérience de l’œuvre dans sa singularité et sa contextualisation spatiale et narrative par l’accrochage et ses conséquences sur les protocoles de visite. Ce séminaire se fera en lien avec le Département des peintures du Musée du Louvre. Une bibliographie sera donnée au début de l’année universitaire. Philosophie des Religions S1 Isabelle Kalinowski Lundi 10h-11h30 S2 Philippe Büttgen Vendredi 12h-13h30 S1 : Isabelle Kalinowski Lundi 10h-11h30 Introduction à la sociologie des religions. Lecture de L’Éthique protestante et l’esprit du capitalisme de Max Weber Ce séminaire propose une introduction à la sociologie religieuse de Max Weber à partir d’une lecture précise du texte qui en a été le moment inaugural, en 1904-1905. Dans L’Éthique protestante, Weber s’interroge sur les modalités qui ont permis l’émergence des pratiques économiques capitalistes, dont la nouveauté énigmatique réside selon lui dans l’apparition de formes inédites d’investissement dans le travail, d’une intensité et d’une systématicité sans précédent, et dans la dissociation qui s’opère entre celles-ci et certains modes de consommation somptuaires qui avaient pu être jusque-là les corrélats de la richesse. La structure d’ajournement indéfini de la jouissance que Weber repère à la racine du capitalisme « moderne » n’est pas sans présenter quelques affinités avec les analyses freudiennes de la culpabilité. Le sociologue décrit ainsi les linéaments d’une configuration que l’on pourra retrouver dans toutes ses grandes études de sociologie religieuse : une dynamique sociale puissante, irrésistible (comme celle du capitalisme) se forge non pas dans le sillage d’un processus d’accumulation primitive, d’établissement d’un capital, mais, tout au contraire, dans l’expérience existentielle d’un manque et d’une négativité absolus, et dans son improbable renversement. Nous chercherons à cerner ce motif central de l’œuvre wébérienne et à étudier les liens étroits qui se nouent entre cette pensée sociologique singulière et des modèles théologiques qui sont à la fois un des objets de son livre et la grande source de ses constructions conceptuelles. Bibliographie : Max Weber, Die protestantische Ethik und der Geist des Kapitalismus, in : Max Weber Gesamtausgabe, t. I/9, éd. de W. Schluchter, Tübingen, Mohr, 2014 ; L’Éthique protestante et l’esprit du capitalisme, trad. I. Kalinowski, Paris, Champs Flammarion, 2000 ; L’Éthique protestante et l’esprit du capitalisme, trad. J.-P. Grossein, Gallimard, 2003.

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S2 : Philippe Büttgen Vendredi 12h-13h30 Michel Foucault, les Confessions À la suite de plusieurs enquêtes sur l’usage des sources théologiques et religieuses chez Michel Foucault, le séminaire entend mener un examen systématique des concepts d’aveu, de confession et de dire-vrai que Foucault rapproche dans ses derniers cours, à la charnière des années 1970 et 1980. L’idée directrice est que derrière la variété des sources – religieuses, juridiques et judiciaires, mais aussi tragiques – convoquées par Foucault, l’unité postulée pour les actes du dire-vrai doit être interrogée. Il faudra donc reprendre les transitions et ruptures soulignées ou au contraire effacées dans les cours entre les formes grecques et chrétiennes, chrétiennes et modernes de la vérité qu’on prononce sur soi, de façon à poser les bases d’une discussion des notions foucaldiennes de véridiction et d’“aléthurgie” comme techniques de subjectivation. Deux équations devront être particulièrement examinées, celle du vrai et du dire-vrai, mais aussi celle du dire-vrai et du dire-vrai sur soi, sous une double perspective, celle des définitions de la vérité et celle des actes de parole. Bibliographie indicative : Michel FOUCAULT, Surveiller et punir. Naissance de la prison, Paris, Gallimard (Bibliothèque des histoires), 1975. –, La Volonté de savoir (Histoire de la sexualité, t. 1), Paris, Gallimard (Bibliothèque des histoires), 1976. –, Du gouvernement des vivants. Cours au Collège de France (1979-1980), éd. M. SENELLART, Paris, Gallimard/Le Seuil (Hautes Études), 2012. –, L’Origine de l’herméneutique de soi. Conférences prononcées à Dartmouth College, 1980, éd. H.-P. FRUCHEAU et D. LORENZINI, Paris, Vrin (Foucault inédit – Philosophie du présent), 2013. –, Subjectivité et vérité. Cours au Collège de France (1980-1981), éd. F. GROS, Paris, Gallimard/Le Seuil (Hautes Études), 2014. –, Mal faire, dire vrai. Fonction de l’aveu en justice. Cours de Louvain, 1981, éd. F. BRION et B. E. HARCOURT, Chicago – Louvain, University of Chicago Press – Presses Universitaires de Louvain, 2012. –, L’Herméneutique du sujet. Cours au Collège de France (1981-1982), éd. F. GROS, Paris, Gallimard/Le Seuil (Hautes Études), 2001. –, Le Gouvernement de soi et des autres. Cours au Collège de France (1982-1983), éd. F. GROS, Paris, Gallimard/Le Seuil (Hautes Études), 2008. –, Discours et vérité, précédé de La parrêsia, éd. H.-P. FRUCHEAU et D. LORENZINI, Paris, Vrin (Foucault inédit – Philosophie du présent), 2016. –, Le Courage de la vérité. Le gouvernement de soi et des autres II. Cours au Collège de France (1983-1984), éd. F. Gros, Paris, Gallimard/Le Seuil (Hautes Études), 2009. Philosophie morale Laurent Jaffro S1 et S2 : Mercredi 12h-14h Émotions et sens de soi De nombreux travaux ont exploré les liens complexes entre les émotions et les régulations normatives (notamment morales, mais plus généralement sociales). L’objet du séminaire est de déterminer les rôles de certaines émotions réflexives particulières dans la vie morale et plus généralement dans l’action et dans les interactions sociales, et d’analyser les relations entre ces émotions et des régimes de la responsabilité, de l’autonomie, et du contrôle des autres et de soi.

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On étudiera l’orgueil, la fierté, l’humilité, la honte et le sentiment de l’honneur, le remords et le sentiment de culpabilité, le « resentment » à l’égard de la faute d’autrui à notre égard, mais aussi les émotions liées au rire et à l’humour, à des formes de critique indulgente ou de sanction bénigne. Le séminaire mêlera la redécouverte des classiques de la tradition britannique (de Mandeville et Butler à Darwin) à l’exploration de la philosophie des émotions qui, depuis deux ou trois décennies, a connu une véritable renaissance. Bibliographie : J. Butler, Sermons (1729), VIII, « Upon Resentment », IX, « Upon Forgiveness of Injuries ». Ch. Darwin, L’expression des émotions chez l’homme et les animaux (1872), en particulier chap. VIII, XI, XIII, trad. D. Férault, Payot-Rivages. J. Deonna (éd.), dossier sur « Les motivations affectives », Revue philosophique de la France et de l’étranger, 141, 2 (2016). J. Deonna et F. Teroni, Qu’est-ce qu’une émotion ? (2008), Vrin. J.-L. Donnet, L’humour et la honte (2009), PUF. J. Elster, Traité critique de l’homme économique, II, L’irrationalité (2010), en particulier chap. VI. S. Freud, Le mot d’esprit et sa relation avec l’inconscient (1905), chap. VII, trad. D. Messier, Gallimard ; « L’humour » (1927), dans L’inquiétante étrangeté et autres essais, trad. B. Féron, Gallimard. C. Gallet, Le ressentiment entre sentiment moral et affect moralisateur (2015), mémoire de M2, Université Paris 1. A. Gibbard, Sagesse des choix, justesse des sentiments (1990), en particulier chap. II et IV, trad. S. Laugier, PUF. P. Goldie, The Emotions : A Philosophical Exploration (2000), Oxford UP. D. Hume, Dissertation sur les passions (1757), trad. M. Malherbe, Vrin. Voir aussi Traité de la nature humaine, livre II, part. 1. L. Jaffro, « The Passions and Actions of Laughter in Shaftesbury and Hutcheson », in A. Cohen & R. Stern (éd.), Thinking about the Emotions : a Philosophical History, Oxford UP (à paraître) ; « Émotions et jugement moral chez Shaftesbury, Hutcheson, et Hume », in S. Roux (éd.), Les émotions (2009), Vrin. B. Mandeville, Deuxième partie de la Fable des abeilles (1729), Dialogue II, trad. L. Carrive, Vrin. D. Pugmire, Sound Sentiments : Integrity in the Emotions (2005), Oxford UP. J.-P. Sartre, L’Être et le Néant (1943), part. III, Gallimard. A. Smith, La théorie des sentiments moraux (1759), part. I et II, trad. M. Biziou et al., PUF. P. Strawson, « Liberté et ressentiment » (1962), dans M. Neuberg (éd.), La responsabilité, PUF. B. Williams, La honte et la nécessité (1993), en particulier chap. IV, trad. J. Lelaidier, PUF. R. Wollheim, On the Emotions (1999), chap. III, Yale UP. D. Zahavi, Self and Other : Exploring Subjectivity, Empathy, and Shame (2014), chap. XIV, Oxford UP.

LANGUE PHILOSOPHIQUE TEXTES PHILOSOPHIQUES EN LANGUE ÉTRANGERE (TPLE)

� Texte anglais (cours de Laurent JAFFRO)

COLLINGWOOD, An essay on Philosophical Method.

� Autres langues : voir TPLE parcours Histoire de la philosophie

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Parcours « Philosophie et Histoire de l'art »

Le parcours Philosophie et histoire de l'art du Master de philosophie de Paris 1 constitue une offre unique en son genre en France. Il est co-organisé par l’UFR de philosophie dans le cadre du master Philosophie et par l’UFR d’histoire de l’art au sein de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne. L’interdisciplinarité y est vivante. Les étudiants ont accès à l’ensemble des séminaires dans les deux UFR. Ils bénéficient des interventions croisées des Professeurs en charge de ce parcours, comme de leurs invités des grandes institutions culturelles et du marché de l’art. Les visites à l’atelier font partie de la formation et ménagent un aperçu sur ce qu’il en est aujourd’hui de l’activité artistique dans plusieurs domaines (arts plastiques, théâtre, musique). La formation interdisciplinaire orientée vers les discussions actuelles accorde une place importante aux débats qui ont marqué la construction de l’esthétique et de la philosophie de l’art. Son ouverture à l’histoire des arts, la critique d’art et aux grandes institutions culturelles (musées, opéras etc…) permet de comprendre la construction des catégories esthétiques comme des classifications historiques, qui articulent les discours, les productions et les pratiques. La formation s’adresse à des étudiants de cursus variés. Le suivi personnalisé individuel permet une remise à niveau ou en philosophie ou en histoire des arts ou les deux. Les perspectives professionnelles au delà de l’obtention du master en sont enrichies. Si les concours de recrutement de l’enseignement secondaire sont une voie possible, cette formation croisée est un atout pour se candidater dans des écoles d’art. Elle permet également d’envisager d’autres métiers et d’autres cheminements dans des domaines interdisciplinaires (patrimoine, institutions culturelles, marché de l’art, communication).

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Parcours LOPHISC

Parcours Logique et philosophie des sciences (LOPHISC) Programme des enseignements 2016-17(M2)

Master 2

Présentation du Master 2 mention Philosophie parcours « Logique et

philosophie des sciences »

IMPORTANT : Les étudiants dont le cursus antérieur n’a pas comporté de philosophie suivent un

module de mise à niveau en philosophie : 40h TD. Jeudi 9h-13h, 10 séances à partir du

6/10/2016.

Lieu IHPST, salle de conférences. Enseignants : Christian Bonnet (CB), Jean-François Braunstein

(JFB), Pierre Wagner (PW).

Élément pédagogique

S1 S2

Enseignant Intitul é de cours Enseignant Intitul é de cours

Philosophie de la logique et des mathématiques

Arana Philosophie des mathématiques Mercredi 10h-13h, IHPST salle de conférences

Wagner Philosophie de la logique (mutualisé avec M1) Mercredi 9h-12h IHPST, salle des conférences

Philosophie et histoire de la physique

Kistler La causalité en physique Lundi 9-12, IHPST, salle de conférences

De Courtenay (Paris7)

Le problème de la mesure. Mardi, 13h-16h ??? Université Paris Diderot (Paris 7), bâtiment Condorcet, salle 054A. ???

Philosophie et histoire de la biologie

Huneman Philosophie de la biologie Mardi 9-12 IHPST, salle de conférences

Morange ( Paris 6/ENS)

Histoire de la biologie Mardi 9h-12h. IHPST, salle des conférences.

Cours de mise à niveau en philosophie pour les étudiant(e)s venant de cursus non philosophiques

Bonnet (CB), Braunstein (JFB), Wagner (PW). Jeudi 9h-13h, 10 séances à partir du 6/10/2016. Lieu IHPST, salle des conférences. Séances : 6 octobre PW, 20 octobre CB, 10 novembre PW, 24 novembre JFB, 8 décembre CB, 19 janvier JFB, 2 février CB, 23 février JFB, 9 mars CB, 23 mars JFB.

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Séances : 6 octobre PW, 20 octobre CB, 10 novembre PW, 24 novembre JFB, 8 décembre CB, 19

janvier JFB, 2 février CB, 23 février JFB, 9 mars CB, 23 mars JFB.

La note est intégrée dans celle du module « Enseignements mutualisés » du second semestre

(moitié de la note de ce module).

Intitulé des UE et des enseignements CM TD HETD Total Coeff. Crédits

Semestre 3

UE n° 1 :

ENSEIGNEMENT SPECIFIQUE deux cours à choisir parmi 4 (philo/histoire des sciences A, philo/histoire des sciences B, philo/histoire de sciences formelles A, philo/histoire de sciences formelles B) KISTLER, HUNEMAN, WAGNER, ARANA

39h

117

39h

8 8 ECTS

UE n° 2 :

ENSEIGNEMENTS MUTUALISES deux cours choisi dans l’UE 1 (autre que celui qui a été pris au titre de l'UE 1) ou l’un des cours « métaphysique » ou « philosophie de la connaissance et du langage » du parcours « philosophie contemporaine » (1,5/sem) ou un cours choisi dans un master partenaire (CogMaster ou LOPHISS P7/ENS) ou cours de mise à niveau TPLE ou séminaire enseigné en anglais 1

39h 58,5 39h 7 7 ECTS

Volume semestriel des enseignements 156

175,5 HETD

15 15 ECTS

Volume semestriel par étudiant

78h

117 HETD

78h

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Semestre 4

CM TD HETD Total Coeff Crédits

UE n° 1 :

ENSEIGNEMENT SPECIFIQUE deux cours à choisir parmi 4 (philo/histoire des sciences C, philo/histoire des sciences D, philo/histoire de sciences formelles C, philo/histoire de sciences formelles D) KISTLER, HUNEMAN, WAGNER, ARANA

39h

117 39h

8 8 ECTS

UE n° 2 :

ENSEIGNEMENTS MUTUALISES Deux cours à choisir dans l’UE 1 ou l’un des cours « métaphysique » ou « philosophie de la connaissance et du langage » du parcours « philosophie contemporaine » ou un cours choisi dans un master partenaire (CogMaster ou LOPHISS P7/ENS)

39h 39h 7 7 ECTS

UE n° 3 (éventuellement) :

Mémoire 30 30 ECTS

Volume semestriel des enseignements 39

117

45 45

Volume semestriel par étudiant 78h

45 45ECTS

Titres et résumés des cours de la spécialité LoPhiSC en 2016-2017 Master 2

(Par ordre alphabétique des enseignants) N.B. Les bibliographies données ci-après sont sélectives. Des listes plus détaillées seront fournies par les enseignants. Andrew Arana Philosophie des mathématiques L'objectif de ce cours est une ouverture des grands débats de la philosophie des mathématiques contemporaine. On commencera avec des réflexions sur les mathématiques anciens et moderns, en particulier sur la géométrie euclidienne et la géométrie analytique de Descartes. On tournera ensuite vers le XIXème siècle, où on rencontre d'une part la philosophie critique de Kant, et d'autre part, des nouvelles approches à la géométrie (projective et non-euclidienne), ainsi que la tourne conceptuelle de Riemann et la tourne axiomatique de Hilbert. On discutera ces développements et leurs interactions. Ensuite, on entrera le grand débat sur les fondements des mathématiques, entre le logicisme, le formalisme, et l'intuitionnisme, et leurs continuations plus tard par le néo-logicisme et des nouveaux programmes des fondements des ensembles. Enfin, on discutera les valeurs mathématiques, en particulier la pureté, l'économie épistémique, et l'explication. Indications bibliographiques Euclide, Éléments Descartes, La géométrie

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M. Panza, Newton et les origines de l’analyse: 1664–1666, Albert Blanchard, Paris, 2005 Kant, Prolégomènes D. Hilbert, Les principes fondamentaux de la géométrie, Gauthier-Villars, 1900 R. Dedekind, La création des nombres, Vrin, 2008 G. Frege, Les Fondements de l'arithmétique, Seuil, 1969 B. Russell, Écrits de logique philosophique, Paris, PUF, 1989 J. Largeault, Logique mathématique : textes, Armand Colin, 1972 (avec des selections de Hilbert) J. Cavaillès, Méthode axiomatique et formalisme, Hermann, 1938 A. Lautman, Les mathématiques, les idées et le réel physique, Vrin, Paris, 2006 H. Poincaré, Science et Méthode, Flammarion, 1908 J. Largeault, Intuitionnisme et théorie de la démonstration, Vrin, 1992 (avec des selections de Brouwer et Hilbert) M. Detlefsen, Philosophy of mathematics in the twentieth century, Dans S. Shanker (éd.), Philosophy of Science, Logic, and Mathematics, Routledge History of Philosophy vol. 9, pages 50–123, Routledge, 1996 C. Wright, Frege’s Conception of Numbers as Objects, Aberdeen University Press, Aberdeen, 1983 P. Maddy, Defending the axioms: on the philosophical foundations of set theory, Oxford University Press, 2011 P. Mancosu (éd.), The Philosophy of Mathematical Practice, pages 80–133, Oxford University Press, 2008 Christian BONNET, Jean-François BRAUNSTEIN et Pierre WAGNER Cours de mise à niveau en philosophie

Résumé Le cours de mise à niveau en philosophie s’adresse aux étudiant(e)s qui souhaitent s’inscrire en

Master 2 « LoPhiSC » alors qu’ils n’ont pas suivi le cursus classique, de la licence au Master 1 de philosophie ; il s’agit notamment des étudiant(e)s d’origine scientifique.

L’objectif est de fournir aux étudiant(e)s concernés les éléments de base d’un cours d’histoire de la philosophie et de philosophie générale. Ce cours est organisé en une série de leçons au cours desquelles nous examinons quelques-uns des principaux systèmes de philosophie et nous introduisons et analysons un choix de problèmes classiques en philosophie. Sont également offerts dans cet enseignement une initiation à la recherche bibliographique en philosophie, une formation aux exercices classiques de la réflexion philosophique (dissertation philosophique, explication de textes). Certaines séances sont consacrées à des exercices pratiques effectués à partir de sujets de philosophie générale. On demande aux étudiant(e)s de lire une liste limitée mais significative d’œuvres majeures tirées de l’histoire de la philosophie. Les étudiant(e)s rédigent dissertations et commentaires de textes qui font l’objet d’une évaluation.

Cet enseignement de mise à niveau en philosophie est aussi le lieu où les étudiant(e)s peuvent poser toutes sortes de questions relatives à des points qu’ils ne maîtrisent pas et qui seraient présupposés dans les séminaires de master 2 qu’ils suivent par ailleurs.

À titre indicatif, voici quelques-uns des sujets qui ont été abordés au cours des séances données les années précédentes :

- Physis et culture grecque : les Présocratiques - Méthode et sagesse socratique

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- Science et dialectique chez Platon - L’âme, le vivant selon Aristote - Science et métaphysique chez Descartes - Déterminisme et liberté : Spinoza, Leibniz - La révolution copernicienne en philosophie : Kant - Idée de progrès et philosophies de l'histoire : Condorcet, Hegel - La philosophie comme thérapeutique selon Wittgenstein - Le rationalisme critique de Popper - Canguilhem et l'histoire des sciences - Foucault et l'archéologie du savoir ; etc...

Bibliographie Des indications bibliographiques détaillées seront données au début de ce cours. Nous

conseillons aux étudiant(e)s de lire, dès avant le début du cours, quelques-uns des livres suivants, que nous indiquons à titre d’exemples d’ouvrages particulièrement adaptés aux premières séances de ce travail de mise à niveau en philosophie :

• Hadot, Pierre, Qu’est-ce que la philosophie antique ?, Paris, Gallimard, Folio-essais, 1995. • Collectif, Un siècle de philosophie. 1900-2000, Paris, Gallimard, Folio-essais, 2000. • Les Présocratiques, Pléiade, Gallimard, 1988 • Platon, L’apologie de Socrate, Paris, Garnier-Flammarion.

Ce cours aura lieu le jeudi de 9h-13h, pour 10 séances, à l’IHPST à partir du 6 octobre 2016.

Nadine de Courtenay Histoire et épistémologie de la mesure dans les sciences de la nature

S2 Mardi 13h -16h Résumé Ce cours se propose d’étudier les notions de grandeur, de système d’unités, de constante

fondamentale, d’incertitude de mesure et d’intervalle de confiance en suivant leur évolution au cours de l’histoire.

Ce parcours conduira à revenir sur quelques grandes étapes de l’histoire des sciences de la nature dont on sera amené à évoquer les liens avec l’histoire des mathématiques. Il conduira également à aborder des questions touchant à l’histoire de la philosophie des sciences, avec l’essor du conventionnalisme et du positivisme logique, et à la philosophie des sciences, avec le problème de l’applicabilité des mathématiques à l’expérience ou celui de la nature des lois physiques.

De façon générale, le cours cherchera à donner des éléments pour réfléchir sur les manières différentes dont les propriétés structurelles d’invariance de nos représentations par changement d’unités et de coordonnées, d’un côté, les propriétés de fiabilité de nos protocoles d’expérience, de l’autre, nous permettent (ou non) de nous prononcer sur l’objectivité de nos théories scientifiques.

1 Présentation générale du cours : thèmes, objectifs et méthode

2 Le problème de la mesure des grandeurs chez les Grecs

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3 De la mathématisation du mouvement à la mathématisation des sciences baconiennes : un nouveau rôle pour la mesure

4 Théorie de la mesure (1) – Définition des grandeurs et conditions de mesurabilité dans la conception « classique » de la mesure

5 Théorie de la mesure (2) – La mesure et l’essor du positivisme : le rôle des conventions dans l’élaboration scientifique

6 Théorie de la mesure (3) – La théorie représentationnelle de la mesure

7 La notion d’ « erreur » de mesure. Expérience, instrumentation et mesure

8 Qu’est-ce qu’un résultat de mesure ? Modèle probabiliste des données, procédé d’estimation et intervalle de confiance

9 Regard sur les débuts de la quantification dans les sciences humaines Ou : Plan d’expérience et inférences statistiques

10 Grandeurs dérivées et mesure indirecte : des lois numériques aux lois de la nature

11 Grandeurs dérivées et mesure indirecte : constantes fondamentales et systèmes d’unités

12 Invariance, similitude et objectivité des représentations physiques

Philippe Huneman Philosophie de la biologie (S1) Le cours a lieu au premier semestre, mardi 9h-12h, IHPST Max Kistler S1 Philosophie de la physique La causalité en physique Résumé

Il n’existe plus de consensus sur l’analyse de la notion de cause : selon la doctrine généralement acceptée depuis la révolution scientifique du 17e siècle et jusqu’à l’empirisme logique de la première moitié du 20e siècle, la notion de cause se réduit à celle de régularité et de loi. Cette assimilation de la causalité à la nomicité conduit à l’idée que toutes les explications sont causales. Or, au cours de la seconde moitié du 20e siècle, il est apparu que nombre d’explications scientifiques ne sont intuitivement pas causales : soit il n’existe aucun lien causal entre les états de choses désignés par les prémisses et la conclusion, soit on explique la cause par l’effet, plutôt que l’inverse. Depuis, les propositions d’analyses nouvelles de la causalité foisonnent : en termes de

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conditionnels contrefactuels, en termes d’augmentation de la probabilité, en termes de processus, ou en termes de manipulabilité. Une première partie du cours sera consacrée à quelques problèmes fondamentaux de la philosophie de la physique, tels que la nature de l’espace et du temps, ainsi que l’interprétation de la mécanique quantique. Dans une seconde partie, nous analyserons quelques textes représentatifs des grandes analyses philosophiques de la causalité, avant d’étudier le débat récent sur la place de la causalité dans une représentation du monde conforme à la physique contemporaine. Bibliographie générale

• Marc Lange, An Introduction to the Philosophy of Physics : Locality, Fields, Energy, and Mass,

Malden (MA), Blackwell, 2002. • Lawrence Sklar, Philosophy of Physics, Boulder (Colorado), Westview Press, 1992. • Anouk Barberousse, Denis Bonnay et Mikael Cozic, Précis de philosophie des sciences,

Vuibert 2011, chap III: La causalité. • Jonathan Schaffer, The Metaphysics of Causation, Stanford Encyclopedia of Philosophy,

http://plato.stanford.edu/entries/causation-metaphysics/, 2003. • John Collins, Ned Hall, L.A. Paul, Counterfactuals and Causation : History, Problems

and Prospects, in John Collins, Ned Hall, and L. A. Paul (éds.), Causation and Counterfactuals. Cambridge (Massachusetts), MIT Press, 2004, p. 1-57.

• Helen Beebee, Christopher Hitchcock, Peter Menzies (eds.), The Oxford Handbook of Causation, Oxford University Press, 2009.

Evaluation

Analyse et présentation orale d’un ou plusieurs articles ou chapitres de livres, choisis avec l’accord de l’enseignant. Ce travail doit également être rédigé. Michel Morange Séminaire sur l’histoire de la biologie (S2) (Lieu : IHPST, 13 rue du Four, 2ème étage, tous les mardis du second semestre de 9H à 12H)

Ce cours vise à offrir un tableau général de l’histoire des sciences du vivant, depuis leurs premiers pas dans l’antiquité jusqu’à l’époque contemporaine. Ce cours est complémentaire de celui de philosophie de la biologie proposé par le Professeur Jean Gayon au premier semestre, mais il peut être pris indépendamment. La présentation sera chronologique pour respecter la dynamique de développement des connaissances scientifiques, mais certains épisodes et questions recevront une attention particulière : - La place de l’expérimentation dans les sciences du vivant - William Harvey, et la mécanisation du vivant - Les évolutions de la classification, de l’antiquité à aujourd’hui - Le visage contrasté de la Renaissance - Le rôle de l’alchimie - Le vitalisme, et l’essor de la biologie - De Lavoisier à la biochimie, en passant par la chimie physiologique - La théorie de l’évolution, de Buffon à la Synthèse Moderne - La difficile naissance d’une science de l’hérédité

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- La « molécularisation » du vivant - La place croissante de l’écologie : écologie scientifique et écologie politique Evaluation

Les étudiants travailleront sur douze textes (sources primaires ou secondaires) : six textes seront donnés, et les six autres seront laissés au choix de chaque étudiant, en fonction de ses intérêts propres. La notation sera faite sur un court document (10 000 signes) justifiant le choix de ces six textes, et sur une discussion portant à la fois sur l’ensemble des textes, et sur le contenu du cours. Mots clés : vie ; continuités ; discontinuités

Pierre Wagner Philosophie de la logique (M2 S2) Enjeux philosophiques des théorèmes d’incomplétude Dans ce cours, nous examinons les enjeux et conséquences des théorèmes d’incomplétude. Les théorèmes d’incomplétude de Gödel, dont une première version a été démontrée au début des années trente, ont eu des conséquences immédiates pour certains programmes de philosophie des mathématiques comme le logicisme ou le formalisme et ont été diversement interprétés par la suite. L’objectif de ce cours est d’examiner les enjeux et les conséquences philosophiques de ces théorèmes, non seulement en philosophie de la logique et des mathématiques, mais également dans d’autres domaines comme l’épistémologie et la philosophie de l’esprit, en distinguant les interprétations légitimes et illégitimes qui ont pu en être faites. Il s’agira donc de répondre à la question : que peut-on conclure et ne pas conclure des théorèmes d’incomplétude ? Bibliographie BERTO F. (2009), There’s Something About Gödel, Wiley-Blackwell. BOUVERESSE J. (1999) Prodiges et vertiges de l’analogie, Liber. FRANZEN T. (2005) Gödel’s Theorem. An Incomplete Guide to Its Use and Abuse, A. K. Peters. Des indications bibliographiques complémentaires seront données en cours.

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PROCÉDURE D'INSCRIPTION & INFORMATIONS DIVERSES

Dossier de candidature pour une inscription en Master recherche 2

Phase 1 : Un dossier de candidature doit être téléchargé par tous les étudiants (y compris les étudiants ayant effectué un Master 1 à l’Université Paris 1 en 2015-2016) sur le site Internet :

http://sesame.univ-paris1.fr/candidat

Phase 2 :

Envoi ensuite du dossier avec les pièces annexes par la poste au secrétariat du Master 2 de Philosophie, voir dates à l’adresse suivante : http://www.univ-paris1.fr/ufr/ufr10/inscriptions/

Pièces à joindre au dossier :

un projet de recherche (une page minimum), aucun dossier ne sera accepté sans ce projet

un curriculum vitae, photocopies des diplômes ou relevé de notes photocopie de la carte d’identité ou du passeport en cours de validité ou du livret de famille tenu à jour, une photo d’identité (à agrafer sur le dossier de candidature), Lorsqu’il s’agit de diplômes obtenus à l’étranger, le dossier de candidature doit être adressé à la

Maison internationale de l’Université Paris 1, 58, bd Arago, 75013 Paris

(contact : et.arts(at)univ-paris1.fr)

voir : http://www.univ-paris1.fr/international/ Dans le cas d’une demande de dérogation pour un master recherche 2 en deux ans, joindre une attestation d’emploi, ou toute pièce venant à l’appui de la demande.

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INSCRIPTIONS

1) Inscription Administrative :

L’inscription administrative est annuelle et s’effectue après avis favorable de la commission d’admission et sur autorisation de l’UFR de Philosophie,

2) Inscription Pédagogique :

L’inscription pédagogique est obligatoire pour la validation des notes de séminaires et du mémoire (y compris la deuxième

année pour les étudiants bénéficiant d’une dérogation pour une année supplémentaire)

Cette inscription doit être réalisée en début d’année universitaire pour les deux semestres d’enseignement au Bureau de la Scolarité du master 2 - 17 rue de la Sorbonne, 75231 PARIS CEDEX 05 de 10h à 12h et de 14h à 16h aux dates suivantes :

- du lundi 26 au jeudi 29 septembre 2016 - du lundi 3 au mercredi 5 octobre 2016

CONDITIONS DE VALIDATION DU M2

La seconde année de master recherche a pour objet d’initier les étudiants à la recherche et de confirmer leur aptitude à cette activité.

La préparation s’effectue en un an, sauf dérogation accordée par le président de l’université sur proposition du directeur de la formation. En dehors de certains cas où la dérogation est de plein droit, le redoublement d’un semestre ou de l’année, dans la même spécialité ou avec changement de spécialité au sein de la même formation, ne peut être accordé qu’à titre exceptionnel par décision du Président de l’Université sur proposition du responsable du diplôme, à condition que l’étudiant ait validé au moins 2/3 des enseignements la première année (hors mémoire). Cette proportion est calculée sur la base des coefficients attribués aux enseignements.

L’assiduité aux enseignements est obligatoire. Il ne peut être toléré plus de 2 absences justifiées par semestre.

La seconde année de master recherche est constituée de deux semestres d’enseignement. Chaque semestre comporte deux unités d’enseignement.

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Chaque semestre d’enseignement donne lieu à validation.

Cette validation peut, selon les enseignements, prendre la forme d’un contrôle continu effectué durant le semestre, ou d’un examen (oral ou écrit) organisé après la fin des enseignements du semestre. Il n’y a donc pas de session de rattrapage pour des validations de séminaire. En revanche les épreuves de soutenance de mémoire peuvent avoir lieu en septembre. Récapitulatif

La validation du Master 2 implique :

- l’inscription pédagogique - l'assiduité à des enseignements théoriques et pratiques - la rédaction d'un mémoire remis à la scolarité, les dates délais fixées par le Conseil de l’UFR seront communiquées ultérieurement (à titre indicatif pour 2015-2016 le dépôt était le 13 mai 2016, ou sur dérogation écrite du directeur du mémoire le 2 septembre 2016) - des travaux écrits et/ou des examens oraux en relation avec les enseignements suivis par l’étudiant (pour le détail, voir le contrat pédagogique du M2, disponible en début d’année)

(Pas de validation de séminaires en septembre).

Consulter les panneaux d'affichage de l'U.F.R. de Philosophie pour les modalités d’examen. Voir aussi courriels sur la messagerie de l’université : malix.univ-paris1.fr .

Dépôt du mémoire : dates précisées en cours d’année par voie d’affichage.

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NOTE DE RAPPEL ET D’INFORMATIONS IMPORTANTES

Le travail de master 2 n’est pas la simple continuation du master 1, le travail de recherche doit être différent. Le mémoire de M2 engage l’étudiant sur la voie d’un projet de thèse. Il peut donc constituer, mais non nécessairement, une première exploration du sujet de thèse (une partie du sujet, ou un cadrage de celui-ci).

L’attention des étudiants est attirée sur le fait que le plagiat est non seulement contraire à la déontologie universitaire, mais peut aussi être assimilé à une fraude.

L’enseignant directeur de recherche de M2 n’a pas l’obligation de continuer à diriger une thèse avec l’étudiant.

Un enseignant professeur émérite n’est pas autorisé à diriger une nouvelle thèse et ne peut pas diriger de mémoire de M2.

CONTRAT DOCTORAL

Les dispositions relatives à l’application du contrat doctoral sont définies par décret n° 2009-464 du 23 avril 2009 du Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche (texte disponible sur le site www.legifrance.gouv.fr )

Le contrat doctoral est attribué pour une durée de 3 ans et doit intervenir dans les 6 mois après l’inscription en thèse. Il peut être prolongé pour une durée maximale d’un an si des circonstances exceptionnelles concernant les travaux de recherche le justifient (ou congé maladie supérieur à 4 mois consécutifs, maternité, accident du travail).

La rémunération mensuelle minimale est de : 1 684,93 € bruts mensuels

Lorsqu’en application des dispositions de l’article 5 du décret du 23 avril 2009, le service du doctorant contractuel intègre des missions autres que les activités de recherche accomplies en vue de la préparation du doctorat, la rémunération mensuelle minimale du contrat doctoral est fixée à : 2 024,70 € bruts mensuels.

Pour plus d'informations, contactez le bureau de l'école doctorale de philosophie :

1, rue d'Ulm (3e étage), 75005 Paris, tél. 01 44 07 80 28, e-mail : edph(at)univ-paris1.fr

Par ailleurs, surveiller régulièrement le tableau d'affichage de l'école doctorale et le site web de l’école doctorale (http://edph.univ-paris1.fr/contrat.html). La candidature à un contrat doctoral suppose une soutenance précoce du mémoire (à titre indicatif, en 2015-2016, le dépôt était en mai – la date sera indiquée en cours d’année universitaire)

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PRÉSENTATION DU MÉMOIRE

LE PAPIER Utilisez tout papier blanc de bonne qualité : tout grammage inférieur au grammage d’usage courant (80g) doit être évité.

FORMAT ET PRÉSENTATION Le format imposé pour le texte et recommandé pour les illustrations est le format A4 (21 x 29,7) Pour permettre une bonne lecture, il est indispensable : -de taper le texte sur un seul côté de la feuille -de taper le texte en double interligne (les notes infrapaginales peuvent être tapées en simple interligne) -de laisser une marge suffisante pour permettre une bonne reliure et une bonne reprographie (4cm à gauche pour la reliure, 3 cm à droite) Le texte devra être lisible (évitez les photocopies de mauvaise qualité). Consultez des mémoires déjà soutenus.

GRAPHIQUES, TABLEAUX, DIAGRAMMES, CARTES Pour les illustrations de ce type, il est préférable d’utiliser des documents « au trait », sans aplats de couleur, ni dégradés du noir au blanc. L’illustration s’appuiera donc sur l’utilisation de symboles (par exemple, chiffres ou lettres romaines dans les diagrammes) ou de tracés au trait (par exemple, pointillés ou croisillons en cartographie).

PAGES SURDIMENSIONNÉES Il peut arriver que les cartes, tableaux, graphiques, etc. soient supérieurs au format A4. Le surdimensionnement complique considérablement la reprographie. Si vous ne pouvez l’éviter, en procédant par exemple à une réduction par photocopie, veillez à ce que ce type de document soit parfaitement plié.

PHOTOGRAPHIES Dans toute la mesure du possible, les documents photographiques devront être nettement contrastés. En effet, si les photographies à faible contraste (tramé fin : nuances variées du blanc ou noir) peuvent être reproduites de façon satisfaisante sur microfiche, le tirage papier, à partir de cette microfiche, sera difficilement lisible.

TITRE DU MÉMOIRE Votre travail sera d’autant mieux diffusé qu’il pourra être aisément repéré. Il est donc important que la page du titre et le titre en particulier apportent une information pertinente et d’accès facile. Indiquez clairement sur la couverture et la page de titre le nom de l’université, celui de l’UFR où est soutenue la thèse et la spécialité de celle-ci. Mentionnez de même le nom du directeur de recherche, et l’année de soutenance. Vérifiez également qu’il n’y a pas de confusion possible entre les nom et prénom de l’auteur, en particulier dans le cas des noms étrangers. Le prénom sera tapé en minuscules. Dans la mesure du possible, efforcez-vous de substituer aux symboles, écritures non latines et non grecques, leur translittération.

AVANT-PROPOS ET REMERCIEMENTS Ils seront disposés sur la page suivant le feuillet de titre.

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NOTES Les notes doivent être placées en bas de page (de préférence) ou en fin de chapitre. Vous éviterez de les regrouper en fin de volume.

RÉFÉRENCES -Les références des publications citées sont données avec précision dans une bibliographie placée entre le texte principal et la table des matières, -Dans l’hypothèse (non nécessaire et non souhaitable dans la plupart des cas) où vous souhaitez faire figurer les références de textes utilisés, mais non cités dans le corps du texte, vous ferez deux sous-rubriques, « Textes cités » et « Autres textes consultés ». En règle générale, les directeurs de recherche exigent que la liste des textes cités dans le cours du développement et celle des références données en bibliographie correspondent exactement. -Lorsque le mémoire se réfère à des textes non publiés (manuscrits, site internet, etc…), vous disposerez vos références des textes cités ainsi :

1) sources non publiées 2) sources publiées.

Le cas échéant une troisième rubrique séparée sera ajoutée pour les sources internet.

TABLE DES MATIÈRES

Elle est constituée par :

-la liste des titres des chapitres (divisions et subdivisions avec leur numéro), accompagnée de leur pagination,

-la liste des documents annexés à la thèse, qui doit être placée à la fin de la table des matières (les annexes sont insérées après la conclusion du mémoire, sur des pages bien différenciées, et avant la table des matières).

LISTE DES ILLUSTRATIONS

Si le mémoire contient des illustrations, graphique, tables, etc., donner une liste. Chaque item contiendra l’information suivante : n° de la figure (par exemple « Figure 1 »), et l’origine du contenu de la figure (un livre, un autre document, ou si l’illustration est de l’auteur quelque chose du genre « graphique de l’auteur », ou « illustration de l’auteur », « tableau établi par l’auteur », etc). La liste des illustrations est placée sur une (des) page(s) séparées, immédiatement avant la table des matières. Elle est indiquée dans la table des matières.

NUMEROTATION DES PAGES Chaque page de votre manuscrit doit être numérotée. La pagination est continue : elle commence en page 2 (page qui suit la feuille de titre) et s’achève en dernière page.

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CALENDRIER UNIVERSITAIRE 2016-2017

(adopté par le CA le 29 mars 2016)

Rentrée lundi 12 septembre 2016

1er semestre

- 13 semaines de cours :

du lundi 12 septembre au mercredi 26 octobre 2016

du jeudi 3 novembre au samedi 17 décembre 2016

● session d'examens du 1er semestre, évaluation et orientation :

- du mardi 3 janvier 2017 au lundi 16 janvier 2017

2e semestre

- 12 semaines de cours :

du mardi 17 janvier au lundi 13 février 2017

du lundi 20 février au samedi 8 avril 2017

du mardi 18 avril au samedi 22 avril 2017

● 1ère session d'examens du 2e semestre

du jeudi 27 avril au vendredi 12 mai 2017

● session de ra,rapage des 1er et 2e semestres :

- semaine pédagogique : ne concerne pas le master 2

du 6 juin au 10 juin 2017

-examens du 12 juin au 4 juillet 2017

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Vacances universitaires 2016-2017

TOUSSAINT : du mercredi 26 octobre 2016 au soir au jeudi 3 novembre 2016 au matin

NOËL : du samedi 17 décembre 2016 au soir au mardi 3 janvier 2017 au matin

HIVER : du lundi 13 février 2017 au soir au lundi 20 février 2017 au matin

PRINTEMPS : du samedi 8 avril 2017 au mardi 18 avril 2017 au matin.

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EMPLOI DU TEMPS L’emploi du temps du M2 est consultable sur le site de l’UFR à l’adresse

suivante :

http://www.univ-

paris1.fr/fileadmin/UFR10/master_2_Recherche/M2_2017_version_14_09.pdf

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ADRESSES UTILES

U.F.R.. DE PHILOSOPHIE : Bureau du master 2 – 17 rue de la Sorbonne – 75231 Paris cedex 05 Tel 01 40.46.27.95 – Fax : 01 40 46 31 57 courriel : philom2(at)univ-paris1.fr bureau ouvert de 10 h à 12 h et de 14 h à 16 h (fermé le mercredi et le vendredi matin toute l’année)

BUREAU DE L ’ECOLE DOCTORALE – Ramine Kamrane Tel 01 44 07 80 28 - courriel: edph(at)univ-paris1. 1 rue d’Ulm – 3e étage – 75005 Paris

ACCUEIL ETUDIANTS – ASSISTANCE TELEPHONIQUE « SESAME »

Tel 01 71 25 11 37

SERVICE DES INSCRIPTIONS ADMINISTRATIVES : Centre Pierre Mendès France, 11e étage ascenseur jaune, 90 rue de Tolbiac -75013 Paris Tel 01 44 07 89 23 ou 01 44 07 89 73 / 89 74

SERVICE D’ACCUEIL ET D ’ORIENTATION DES ETUDIANTS ETRANGERS ERASMUS/SOCRATES 58, boulevard Arago, 75013 Paris Tel 01 44 07 76 72 Fax : 01 44 07 76 76 du lundi au vendredi de 10h à 12h et de 14h à 16h

SERVICE DES BOURSES : Centre Pierre Mendès France, Bureau C 8 01, 90 rue de Tolbiac, 75013 Paris Tel 01 44 07 88 33 ou 01 44 07 86 93 ou 01 44 07 86 94 les lundi, mardi, jeudi, vendredi de 9h30 à 12h et de 14h à 16h

SERVICE ORIENTATION DOCUMENTATION ET INSERTION PROFESSIONNELLE (SODIP): Centre Pierre Mendès France, 90 rue de Tolbiac, 75013 Paris Tel 01 44 07 88 56 ou 01 44 07 88 36

SERVICE DE LA VIE ETUDIANTE : Aides aux démarches (minitels et bornes internet pour les inscriptions administratives consultation des résultats de concours et examens), -fichiers annonces de stages, emplois. RDC dans la Cour d’Honneur, 12, place du Panthéon, 75005 Paris - Tél 01 44 07 77 64

SERVICE INFORMATIQUE POUR LA RECHERCHE ET L ’ENSEIGNEMENT : Salles informatiques en libre service à disposition des étudiants : Centre Sorbonne – Salle Info 04, escalier O, sous-sol, Centre Panthéon – Escalier G, entre-sol. Informations détaillées : http://crir.univ-paris1.fr Informations relatives à un changement d’horaire, lieu de cours, absence d’enseignant, consulter le site internet «Malix» de l’Université Paris 1 : http://malix.univ-paris1.fr

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BIBLIOTHEQUE DE L’UFR DE PHILOSOPHIE

La bibliothèque de philosophie dessert les besoins documentaires des étudiants de l’UFR de

philosophie à partir du niveau L3.

Les disciplines couvertes par les collections sont celles des enseignements de l’UFR : - Philosophie

- Logique

- Sociologie

- Esthétique

Les collections en chiffres :

- 25000 ouvrages

- 60 titres de périodiques (dont 4 vivants)

- Mémoires de maîtrise, de DEA et de M2 de l’UFR

Communication des collections :

- Un catalogue informatisé permet d’identifier et de localiser les ouvrages :

http://catalogue.univ-paris1.fr. - Les ouvrages sont communiqués sur demande. Ils peuvent être empruntés.

Documentation électronique :

- Postes d’accès aux ressources électroniques disponibles dans la bibliothèque.

- Possibilité de consulter à distance les ressources électroniques (monographies,

périodiques, articles) à l’adresse suivante : http://domino.univ-paris1.fr. Une

authentification est demandée : entrer le login et mot de passe de votre boîte

mél étudiante « Malix » de Paris 1. Cette dernière doit donc être préalablement

activée.

- En cas de recherche infructueuse, possibilité d’accès à un autre portail « A to Z »

depuis les postes de Paris 1 uniquement.

Informations pratiques

Site web de la bibliothèque : http://bib.univ-paris1.fr/philo.htm

Horaires :

Du octobre à mai : du lundi au jeudi de 9h30 à 19h

le vendredi de 9h30 à 17h De juin à septembre : du lundi au vendredi de 9h30 à 17h

Fermeture : congés de Noël, de printemps et de mi-juillet à fin août

Accès :

Centre Sorbonne Tél.: 01.40.46.33.61

Escalier C, 1er

étage, salle Cuzin Fax : 01.40.46.31.5717 rue de la

Sorbonne, 75005 Paris Courriel : philobib(at)univ-paris1.fr