Livret Licence Histoire 2017-2018 revu EG 14 07 · - Analyse de données historiques - Patrimoine...

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LICENCE RENNES Domaine > sciences humaines et sociales HISTOIRE Année universitaire 2017-2018

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LICENCE RENNES

Domaine > sciences humaines et sociales

HISTOIRE

Année universitaire 2017-2018

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Nove sed non nova.

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Sommaire

Présentation générale .............................................................................................................. 4

Majeures, Mentions, Mineures, UEO… Comment s’y retrouver ? Comment choisir ? ...... 5

Architecture globale de la Licence .......................................................................................... 6

Fiches parcours étudiants ......................................................................................................... 7

Fiche n° 1 : Devenir professeur d’Histoire-Géographie .................................................. 7

Fiche n° 2 : Devenir journaliste .......................................................................................... 8

Fiche n° 3 : Passer les concours administratifs ................................................................. 9

Fiche n° 4 : Travailler dans les musées, le patrimoine, la culture.................................. 10

Fiche n° 5 : Devenir professeur des écoles ....................................................................... 11

Détail des enseignements d’Histoire par année ................................................................... 12

Licence 1 ................................................................................................................................ 12

Licence 2 ................................................................................................................................ 15

Licence 3 ................................................................................................................................ 24

La Mineure Histoire................................................................................................................... 39

Les UEO proposées par le département d’Histoire............................................................... 40

Informations pratiques et savoir-vivre ................................................................................... 41

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PRÉSENTATION GÉNÉRALE Pourquoi choisir des études d’Histoire ?

- pour satisfaire sa curiosité ; - pour développer sa culture générale ; - pour acquérir de solides méthodes de travail ; - pour améliorer ses capacités à l’oral.

Pourquoi choisir des études d’Histoire à l’Université Rennes 2 ? - pour bénéficier d’un large choix de cours en Histoire, unique dans l’Ouest ; - pour s’ouvrir à un large choix d’autres disciplines ; - pour avoir le choix d’un grand nombre de langues ; - pour profiter d’un environnement culturel de grande qualité : musées, bibliothèques,

archives, théâtres, concerts, etc.

Une question fréquente : Histoire Sciences Po à Rennes 2 ou IEP, quelle différence ? Deux différences principales :

• tout bachelier peut entrer à Rennes 2, qui propose un chemin d’excellence pour tous ; • en Histoire, l’étudiant acquiert une culture générale et historique de l’Antiquité à nos jours.

Bon à savoir Le département d’Histoire de Rennes est aussi présent sur le campus Mazier à Saint-Brieuc. Un parcours spécifique de la Licence d’Histoire y est proposé avec une orientation (non exclusive) sur le Patrimoine (qui n’empêche pas une orientation vers d’autres métiers : professorat, médias, administrations, etc.).

Des études d’Histoire, pour quelles perspectives ? Les études d’Histoire ne mènent pas à tout, mais peuvent néanmoins mener à beaucoup de métiers. Les principaux débouchés sont :

- l’enseignement primaire, secondaire ou supérieur ; - la recherche en Histoire et Archéologie ; - les métiers de la culture et du patrimoine (archives, musées, bibliothèques, etc.) ; - les métiers de la communication et du journalisme ; - les métiers de l’administration ; - tous métiers qui requièrent culture générale et clarté dans l’expression écrite et orale ; - etc., etc.

On peut aussi faire des études d’Histoire… - par simple passion ; - en étant retraité ; - en ayant une autre activité (par l’Enseignement à distance au SUP).

À noter que la Licence d’Histoire n’est en général qu’une étape vers un Master. Il est même recommandé à ceux qui envisagent de passer le CAPES de faire au moins un Master 1 Recherche après la Licence 3.

Pour information : les masters proposés par le département d’Histoire - Archéologie et Histoire ; - Histoire Sciences sociales ; - Relations internationales, mondialisations et interculturalités ; - Médiation du Patrimoine et de l’Histoire en Europe (master professionnel) ; - Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation (MEEF) ; - Humanités numériques (master co-habilité).

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MAJEURES, MENTIONS, MINEURES, UEO… COMMENT S’Y RETROUVER ? COMMENT CHOISIR ?

Lexique CM : Cours magistral TD : Travaux dirigés UEF : Unité d’Enseignement Fondamental

UEM : Unité d’Enseignement de Méthodologie UED : Unité d’Enseignement de Diversification UEO : Unité d’Enseignement d’Ouverture

Le principe à retenir d’emblée est que plus on avance dans les années, plus les choix sont larges et variés. En troisième année, les étudiants choisissent leur parcours : Sciences historiques ou Sciences Politiques. Toutefois, dès la première année, par les choix de Mineures et d’UEO que l’étudiant est amené à faire, il peut bâtir son parcours, « Sciences Historiques » ou « Sciences Po ». Pour aider chaque étudiant, nous présentons dans les pages qui suivent quelques choix possibles de cours à effectuer en fonction de ses envies ou de son projet. Ce ne sont que des suggestions. Il faut en effet considérer que, en règle générale, les parcours n’interdisent pas d’autres orientations : on peut devenir professeur d’Histoire et de Géographie après avoir fait le parcours Sciences Po, et on peut réussir les concours de la Fonction publique en ayant suivi le parcours Sciences historiques. Il est aussi recommandé de multiplier les expériences en dehors de l’Université, si possible en lien avec le projet d’insertion professionnelle, même (et même surtout) si celui-ci n’est pas encore abouti. Ainsi est-il recommandé aux futurs enseignants de passer par exemple leur BAFA, aux apprentis journalistes de commencer à faire des stages ou autres dans la presse, voire à monter des médias en ligne ou autres, aux médiateurs culturels de demain de se faire guide l’été, etc. Il ne faut pas hésiter ainsi à valider les expériences, en particulier sous forme de stages en sollicitant le service concerné sur le campus. Dans le tableau suivant, le découpage est fait en semestres :

Licence 1 semestres 1 et 2 Licence 2 semestres 3 et 4 Licence 3 semestres 5 et 6

À chaque fin de semestre, les enseignements sont évalués (même en décembre et janvier : ce ne sont donc pas des « partiels », mais bien des examens terminaux). Une deuxième session d’examens, dite « de rattrapage » est organisée chaque année pour les deux semestres au mois de juin. Cependant, une part importante des évaluations est réalisée en contrôle continu : il est donc fortement recommandé de travailler régulièrement tout au long de l’année.

Ainsi l’année s’organise-t-elle grossièrement ainsi :

Septembre-décembre cours du semestre 1 (avec contrôle continu) Décembre-janvier évaluations finales du semestre 1

Janvier-avril cours du semestre 2 (avec contrôle continu) Avril-mai évaluations finales du semestre 2

Juin session de rattrapage

ARCHITECTURE GLOBALE DE LA LICENCE

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LICENCE 1 MAJEURE HISTOIRE : 10 h

+ MINEURE DE DÉCOUVERTE : 4 h

+ LANGUE

LICENCE 2 MAJEURE HISTOIRE : 11h

+ MINEURE DE COMPLÉMENT : 4 h

ou UNITÉ d’ENSEIGNEMENT d’OUVERTURE : 4 h

+ LANGUE

LICENCE 3 MAJEURE HISTOIRE parcours SCIENCES HISTORIQUES : 12 h

ou MAJEURE HISTOIRE parcours SCIENCES POLITIQUES : 12 h

+ MINEURE DE COMPLÉMENT : 4 h

ou UNITÉ d’ENSEIGNEMENT d’OUVERTURE : 4 h

+ LANGUE

LICENCE d’HISTOIRE SCIENCES HISTORIQUES

ou

LICENCE d’HISTOIRE SCIENCES POLITIQUES

SUIVRE UNE MINEURE OU UNE UEO, QUELLE DIFFERENCE ? * Prendre la Mineure consiste à suivre des cours dans une autre Majeure (donc dans un autre département) ; la suivre permet d’obtenir une mention associée à la Licence.

* Les UEO sont des cours dédiés, ouverts à tous les étudiants du campus, dans une perspective soit de culture générale, soit professionnalisante.

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Fiche n° 1 : DEVENIR PROFESSEUR D’HISTOIRE-GÉOGRAPHIE

MAJEURE HISTOIRE MINEURE S1 Louis XIV et 20 millions de Français : 5 h / semaine

L’Europe au XIXe siècle : 5 h / semaine Géographie : 4 h / semaine

S2 Les cités grecques : 5 h / semaine Le Moyen Âge du Ve au XIIe s. : 5 h / semaine

Géographie : 4 h / semaine

S3 Le Moyen Âge du XIIIe au XVe s. : 3 h 30 / semaine Initiation à l’histoire romaine : 3 h 30 / semaine Histoire de l’histoire : 1 h 30 / semaine + au choix : 2 h / semaine - Sources écrites de l’Antiquité

- Initiation au latin médiéval - Initiation à l’archéologie médiévale

- La Bretagne médiévale - Sources de l’Époque moderne

- Histoire et médias (Époque contemporaine) - Actualité de l’histoire contemporaine

Géographie : 4 h / semaine

S4 L’Espagne et son empire XVIe-XVIIe s. : 3 h 30 / semaine Histoire de la France de 1944 à nos jours : 3 h 30 / semaine Histoire de l’histoire : 1 h 30 / semaine + au choix : 2 h / semaine - L’Orient ancien

- Le Sport chez les Grecs - Latin médiéval approfondi

- La Bretagne moderne - Histoire des femmes

- La Bretagne contemporaine - Cours en langue étrangère

Géographie : 4 h / semaine

S5 PARCOURS SCIENCES HISTORIQUES Un cours au choix dans chaque période : 10 h / semaine + deux Sciences auxiliaires (au choix) : 2 h / semaine

- Épigraphie hiéroglyphique - Épigraphie latine

- Sources de l’histoire ancienne : approches archéologiques - Paléographie française médiévale

- Blasons, sceaux et monnaies - Analyse de l’image médiévale

- Analyse de données historiques - Patrimoine et histoire (XIX-XXe siècles)

Géographie : 4 h / semaine

S6 Un cours au choix dans chaque période : 10 h / semaine + deux Sciences auxiliaires (au choix) : 2 h / semaine

- Épigraphie hiéroglyphique - Épigraphie grecque

- Sources de l’histoire ancienne : approches iconographiques - Littératures médiévales - Paléographie moderne

- Analyse de l’image moderne - Histoire et sciences sociales

- Sources en histoire des relations internationales

Géographie : 4 h / semaine

! LICENCE D’HISTOIRE mention GÉOGRAPHIE

Pour les étudiants très motivés et ayant développé de solides aptitudes, il est possible de faire en Licence 3 une DOUBLE LICENCE HISTOIRE-GÉOGRAPHIE

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Fiche n° 2 : DEVENIR JOURNALISTE

en jaune : suggestions

MAJEURE HISTOIRE MINEURE ou UEO S1 Louis XIV et 20 millions de Français : 5 h / semaine

L’Europe au XIXe siècle : 5 h / semaine S2 Les cités grecques : 5 h / semaine

Le Moyen Âge du Ve au XIIe s. : 5 h / semaine

Sociologie ou Philosophie ou Langues ou autre 4 h / semaine

S3 Le Moyen Âge du XIIIe au XVe s. : 3h 30 / semaine Initiation à l’histoire romaine : 3 h 30 / semaine Histoire de l’histoire : 1 h 30 / semaine + au choix : 2 h / semaine - Sources écrites de l’Antiquité

- Initiation au latin médiéval - Initiation à l’archéologie médiévale

- La Bretagne médiévale - Sources de l’Époque moderne

- Histoire et médias - Actualité de l’histoire contemporaine

S4 L’Espagne et son empire XVIe-XVIIIe s. : 3 h 30 / semaine Histoire de la France de 1944 à nos jours : 3 h 30 / semaine Histoire de l’histoire : 1 h 30 / semaine + au choix : 2 h / semaine - L’Orient ancien

- Le Sport chez les Grecs - Latin médiéval approfondi

- La Bretagne moderne - Histoire des femmes

- La Bretagne contemporaine - Cours en langue étrangère

S5

PARCOURS SCIENCES POLITIQUES

Deux cours obligatoires d’Histoire contemporaine : 6 h / semaine Un cours au choix d’Histoire moderne : 3 h / semaine Un cours au choix d’Histoire ancienne ou médiévale : 2 h / semaine

Connaissance politique du monde contemporain : 2 h / semaine OU

Cours de Sciences Politiques dispensé à la faculté de Droit (sous réserve) : 2 h / semaine

Mineure Langues 4 h / semaine

OU UEO Analyse du monde contemporain 2 h / semaine UEO Fait religieux 2 h / semaine

ou

autre UEO (Bretagne, Genre, Sécurité et Défense, etc.)

S6 Deux cours obligatoires d’Histoire contemporaine : 4 h / semaine Un cours au choix d’Histoire moderne : 2 h / semaine Un cours au choix d’Histoire ancienne ou médiévale : 3 h / semaine

Connaissance politique du monde contemporain : 2 h / semaine OU

Cours de Sciences Politiques dispensé à la faculté de Droit (sous réserve) : 2 h / semaine

Idem

! LICENCE D’HISTOIRE parcours SCIENCES POLITIQUES

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Fiche n° 3 : PASSER LES CONCOURS ADMINISTRATIFS

en jaune : suggestions

MAJEURE HISTOIRE MINEURE ou UEO S1 Louis XIV et 20 millions de Français : 5 h / semaine

L’Europe au XIXe siècle : 5 h / semaine S2 Les cités grecques : 5 h / semaine

Le Moyen Âge du Ve au XIIe s. : 5 h / semaine

Mineure AES : Droit, Économie, Gestion, Sociologie, Sciences Po 4 h / semaine

S3 Le Moyen Âge du XIIIe au XVe s. : 3 h 30 / semaine Initiation à l’histoire romaine : 3 h 30 / semaine Histoire de l’histoire : 1 h 30 / semaine + au choix : 2 h / semaine

- Sources écrites de l’Antiquité - Initiation au latin médiéval

- Initiation à l’archéologie médiévale - La Bretagne médiévale

- Sources de l’Époque moderne - Histoire et médias

- Actualité de l’histoire contemporaine S4 Les mondes ibériques XVIe-XVIIe s. : 3 h 30 / semaine

Histoire de la France de 1944 à nos jours : 3 h 30 / semaine Histoire de l’histoire : 1 h 30 / semaine + au choix : 2 h / semaine - L’Orient ancien

- Le Sport chez les Grecs - Latin médiéval approfondi

- La Bretagne moderne - Histoire des femmes

- La Bretagne contemporaine - Cours en langue étrangère

S5 PARCOURS SCIENCES POLITIQUES Deux cours obligatoires d’Histoire contemporaine : 6 h / semaine Un cours au choix d’Histoire moderne : 3 h / semaine Un cours au choix d’Histoire ancienne ou médiévale : 2 h / semaine

Connaissance politique du monde contemporain : 2 h / semaine OU

Cours de Sciences Politiques dispensé à la faculté de Droit (sous réserve) : 2 h / semaine

S6 Deux cours obligatoires d’Histoire contemporaine : 4 h / semaine Un cours au choix d’Histoire moderne : 2 h / semaine Un cours au choix d’Histoire ancienne ou médiévale : 3 h / semaine

Connaissance politique du monde contemporain : 2 h / semaine OU

Cours de Sciences Politiques dispensé à la faculté de Droit (sous réserve) : 2 h / semaine

UEO Analyse du monde contemporain 2h / semaine UEO Carrières publiques 2h / semaine

ou UEO Bretagne 2 h / semaine

ou UEO Fait religieux 2 h / semaine

ou UEO Genre 2 h / semaine

ou UEO Sécurité Défense 2 h / semaine

Recommandé si le projet

professionnel est d’entrer dans l’Armée ou dans la Gendarmerie

! LICENCE D’HISTOIRE parcours SCIENCES POLITIQUES

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Fiche n° 4 : TRAVAILLER DANS LES MUSÉES, LE PATRIMOINE, LA CULTURE

en jaune : suggestions

MAJEURE HISTOIRE MINEURE ou UEO S1 Louis XIV et 20 millions de Français : 5 h / semaine

L’Europe au XIXe siècle : 5 h / semaine

S2 Les cités grecques : 5 h / semaine Le Moyen Âge du Ve au XIIe s. : 5 h / semaine

MINEURE DE DÉCOUVERTE AU CHOIX : 4 h / semaine Lettres modernes ou Histoire de l’Art ou Archéologie ou Langues

S3 Le Moyen Âge du XIIIe au XVe s. : 3 h 30 / semaine Initiation à l’histoire romaine : 3 h 30 / semaine Histoire de l’histoire : 1 h 30 / semaine + au choix : 2 h / semaine - Sources écrites de l’Antiquité

- Initiation au latin médiéval - Initiation à l’archéologie médiévale

- La Bretagne médiévale - Sources de l’Époque moderne

- Histoire et médias - Actualité de l’histoire contemporaine

S4 Les mondes ibériques XVIe-XVIIIe s. : 3 h 30 / semaine Histoire de la France de 1944 à nos jours : 3 h 30 / sem. Histoire de l’histoire : 1 h 30 / semaine + au choix : 2 h / semaine - L’Orient ancien

- Le Sport chez les Grecs - Latin médiéval approfondi

- La Bretagne moderne - Histoire des femmes

- La Bretagne contemporaine - Cours en langue étrangère

S5 Un cours au choix dans chaque période : 10 h / semaine + deux Sciences auxiliaires (au choix) : 2 h / semaine

- Épigraphie hiéroglyphique - Épigraphie latine

- Sources de l’histoire ancienne : approches archéologiques - Paléographie française médiévale

- Blasons, sceaux et monnaies - Analyse de l’image médiévale

- Analyse de données historiques - Patrimoine et histoire XIXe-XXe siècles

S6 Un cours au choix dans chaque période : 10 h / semaine + deux Sciences auxiliaires (au choix) : 2 h / semaine

- Épigraphie hiéroglyphique - Épigraphie grecque

- Sources de l’histoire ancienne : approches iconographiques - Littératures médiévales - Paléographie moderne

- Analyse de l’image moderne - Histoire et sciences sociales

- Sources en histoire des relations internationales

MINEURE : 4 h / semaine Histoire de l’Art ou Archéologie ou Langues ou regarder le catalogue des UEO (dont Archives, Bretagne, Fait religieux, Carrières publiques, etc., et celles des départements de Lettres et d’Histoire de l’art)

! LICENCE d’HISTOIRE mention Histoire de l’Art (Mineure Histoire de l’art) ! LICENCE d’HISTOIRE mention Archéologie (Mineure Archéologie)

Pour réaliser ce projet, il est tout à fait possible de choisir le parcours Sciences Politiques.

Bon à savoir : le département d’Histoire propose aussi sur le campus Mazier à Saint-Brieuc une Licence d’Histoire généraliste avec orientation patrimoniale.

Contact : [email protected]

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Fiche n° 5 : DEVENIR PROFESSEUR DES ÉCOLES

MAJEURE HISTOIRE MINEURE OU UEO S1 Louis XIV et 20 millions de Français : 5 h / semaine

L’Europe au XIXe siècle : 5 h / semaine MINEURE DE DÉCOUVERTE AU CHOIX : 4 h / semaine Histoire de l’art Sociologie Lettres modernes Langues

ou autre S2 Les cités grecques : 5 h / semaine

Le Moyen Âge du Ve au XIIe s. : 5 h / semaine

S3 Le Moyen Âge du XIIIe au XVe s. : 3 h 30 / semaine Initiation à l’histoire romaine : 3 h 30 / semaine Histoire de l’histoire : 1 h 30 / semaine + au choix : 2 h / semaine

- Sources écrites de l’Antiquité - Initiation au latin médiéval

- Initiation à l’archéologie médiévale - La Bretagne médiévale

- Sources de l’Époque moderne - Histoire et médias (Époque contemporaine)

- Actualité de l’histoire contemporaine S4 L’Espagne et son empire XVIe-XVIIe s. : 3 h 30 / semaine

Histoire de la France de 1944 à nos jours : 3 h 30 / sem. Histoire de l’histoire : 1 h 30 / semaine + au choix : 2 h / semaine - L’Orient ancien

- Le Sport chez les Grecs - Latin médiéval approfondi

- La Bretagne moderne - Histoire des femmes

- La Bretagne contemporaine - Cours en langue étrangère

S5 Un cours au choix dans chaque période : 10 h / semaine + deux Sciences auxiliaires (au choix) : 2 h / semaine

- Épigraphie hiéroglyphique - Épigraphie latine

- Sources de l’histoire ancienne : approches archéologiques - Paléographie française médiévale

- Blasons, sceaux et monnaies - Analyse de l’image médiévale

- Analyse de données historiques - Patrimoine et histoire XIXe-XXe siècles

S6 Un cours au choix dans chaque période : 10 h / semaine + deux Sciences auxiliaires (au choix) : 2 h / semaine

- Épigraphie hiéroglyphique - Épigraphie grecque

- Sources de l’histoire ancienne : approches iconographiques - Littératures médiévales - Paléographie moderne

- Analyse de l’image moderne - Histoire et sciences sociales

- Sources en histoire des relations internationales

UEO Métiers de l’enseignement : premier degré : 2 h / semaine + une autre UEO

par exemple :

Éducation et politique, enjeux socio-économiques : 2 h / semaine

Pour réaliser ce projet, il est tout à fait possible de choisir le parcours Sciences Politiques.

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DÉTAIL DES ENSEIGNEMENTS PAR ANNÉE

LICENCE 1 – SEMESTRE 1

Heures / semestre

ECTS

Intitulés Précisions

CM TD

UEF 1 8

Initiation à l’histoire contemporaine :

Histoire politique de l’Europe au XIXe siècle

24 24

UEF 2 8

Initiation à l’histoire moderne :

Louis XIV et 20 millions de Français

Acquérir le socle des savoirs fondamentaux dans une période historique (CM) – accompagnement

par des exercices réguliers, avec priorité à l’apprentissage de la dissertation (TD)

24 24

UEM disci-

plinaire 4

Méthodologie disciplinaire moderne

et contemporaine

Apprentissage de la recherche d’informations et de la synthèse sur un sujet donné – travail de

l’expression écrite et orale – autonomie du travail individuel

28

UED

6 Mineure de découverte

Diversification disciplinaire en vue d’une réorientation ou de l’ouverture à des disciplines en lien avec l’histoire – en fonction du projet de

l’étudiant : • AES, recommandé pour les étudiants qui

envisagent les concours de la fonction publique ou du journalisme

• Archéologie, recommandé en vue de l’entrée en Master Archéologie et Histoire

• Géographie, recommandé aux étudiants qui envisagent de se diriger vers les carrières de l’enseignement secondaire

• Histoire de l’art, recommandé aux étudiants qui envisagent de s’orienter vers les métiers de la culture et du patrimoine

• Langues1 ou Culture japonaise, recommandé aux étudiants qui envisagent des carrières dans les organisations internationales, les métiers de la défense, les médias

• Lettres modernes, recommandé aux étudiants qui songent aux métiers du livre et de l’édition

• Sociologie / Philosophie, recommandés aux étudiants désireux de se doter d’une ouverture intellectuelle et d’outils d’analyse conceptuels

48

Langue en continuation

Maîtrise d’une langue déjà étudiée au lycée, afin de pouvoir lire et analyser des textes scientifiques ou originaux dans une langue étrangère – en vue

d’une éventuelle certification européenne

24 UEL 3

Langue en initiation Apprentissage accéléré en vue de rejoindre en L3 un cours de continuation 48

UEM générale 1 Méthodologie

documentaire Première approche du travail bibliographique 4

LVE 2 facultative 24 -

sport facultatif

1 Allemand, espagnol, italien, portugais.

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LICENCE 1 – SEMESTRE 2

Heures / semestre

ECTS

Intitulés Précisions CM TD

UEF 1 8

Initiation à l’histoire ancienne I :

Les cités grecques d’époque classique

24 24

UEF 2 8

Initiation à l’histoire médiévale I :

Introduction à l’Europe médiévale (Ve- XIIe s.)

Acquérir le socle des savoirs fondamentaux dans une période historique (CM) – accompagnement par des exercices réguliers, avec priorité donnée à l’apprentissage du commentaire de document

(TD) 24 24

UEM disci-

plinaire 4

Méthodologie antique

et médiévale

Apprentissage de la recherche de l’information en vue de l’analyse de sources primaires – travail de l’expression orale et écrite – autonomie du travail

individuel

28

UED 6 Mineure de découverte Voir semestre 12

48

Langue en continuation Voir semestre 1 24

UEL 3

Langue en initiation Voir semestre 1 48

UEM générale

Méthodologie documentaire Utilisation des ressources bibliographiques 5

1

Méthodologie informatique

Utilisation des ressources numériques – sensibilisation à la question du plagiat 22

LVE 2 facultative 24 -

sport facultatif

DESCRIPTIF DES COURS DU SEMESTRE 1

UEF 1 - Initiation à l’histoire contemporaine : Histoire politique de l’Europe au XIXe siècle Entre le Congrès de Vienne et le déclenchement de la Première Guerre mondiale, l’Europe se transforme profondément sur le plan politique sous l’effet de deux dynamiques fondamentales : la poussée libérale puis démocratique d’une part, l’essor des nationalismes de l’autre. Le cours magistral permettra d’examiner le jeu complexe de ces deux dynamiques politiques à l’échelle européenne, tout en montrant la diversité des situations sociales et culturelles des peuples et pays d’Europe. Les séances de travaux dirigés seront consacrées plus spécifiquement à l’étude de ces dynamiques dans le cas de la France entre 1814 et 1914. Lectures : R. RÉMOND, Introduction à l’histoire de notre temps, t. 2 : Le XIXe siècle 1815-1914, Paris, Seuil, 1974 ; S. BERSTEIN, P. MILZA, Histoire de l’Europe contemporaine : le XIXe siècle (1815-1919), Paris, Hatier, 1992 ; S. BERSTEIN, P. MILZA dir., Histoire du XIXe siècle, Paris, Hatier, 1996 (rééd. 2010). Sur la France en particulier : F. DÉMIER, La France du XIXe siècle, 1814-1914, Paris, Seuil, 2000 ; J. GARRIGUES, P. LACOMBRADE, La France au XIXe siècle, 1814-1914, Paris, A. Colin, 2e éd., 2011. Enseignants : Samuel GICQUEL, Michel TISSIER

2 Un renforcement disciplinaire de 2 h / semaine sera également proposé.

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UEF 2 - Initiation à l’histoire moderne : Louis XIV et 20 millions de Français Au-delà de l’évocation de l’image du Roi Soleil dominant son temps depuis Versailles, le cours se propose d’initier les étudiants à ce que fut la vie des Français du XVIIe siècle dans ses dimensions démographiques, économiques, sociales, culturelles et religieuses. Lectures : F. LEBRUN, La puissance et la guerre, 1661-1715 (nouvelle histoire de la France moderne 4) Paris, Seuil, collection « Points », 1997 ; P. GOUBERT, Louis XIV et vingt millions de français, Paris, Pluriel, rééd. 1995 ; J. CORNETTE (dir.), La France de la monarchie absolue, 1610-1715, Paris, Seuil, coll. « Points », 1997. Enseignants : Jean-Pierre LETHUILLIER, Georges PROVOST

DESCRIPTIF DES COURS DU SEMESTRE 2 UEF 1 - Initiation à l’histoire ancienne I Les cités grecques d’époque classique (fin VIe–milieu du IVe siècle av. J.-C.) La polis est une réalité fondamentale, à la fois territoriale, politique et communautaire de l’Antiquité grecque. On étudiera, à travers la trame chronologique, son évolution de la fin du VIe s. au milieu du IVe s. av. J.-C., période au cours de laquelle la Grèce des cités connaît son apogée, appelée « l’époque classique ». Seront examinés les relations entre grandes cités (Athènes, Sparte ou encore Thèbes), les relations entre Grecs et non-Grecs ainsi que les cadres cultuels, culturels, militaires, économiques et sociaux. Lectures : Ed. LÉVY, La Grèce au Ve siècle de Clisthène à Socrate, Paris, 1995 (Points Seuil) ; P. CARLIER, Le IVe siècle grec jusqu’à la mort d’Alexandre, Paris, 1995 (Points Seuil) ; M.-Cl. AMOURETTI, Fr. RUZÉ, Le monde grec antique, Paris, 2015 (Hachette, dernière édition). Enseignant : Gilles GORRE UEF 2 - Initiation à l’histoire médiévale I Introduction à l’Europe médiévale (Ve–fin du XIIe siècle) Ce cours entend étudier les évolutions qu’a connues le monde occidental au cours du Moyen Âge, depuis la mise en place des royaumes barbares au Ve siècle, jusqu’à la fin du XIIe siècle. Tous les aspects de la vie sociale y seront étudiés : le rôle majeur de l’Église dans la société ; les nouvelles structures politiques qui remplacent l’Empire romain et leur évolution ; les profonds changements économiques qui permettent le lent passage du monde antique au mode de production seigneurial ; les mutations idéologiques qui reposent sur la recherche d’une société idéale permettant de conduire l’ensemble des hommes au salut. Lectures : M. KAPLAN (dir.), Le Moyen Âge, IVe-Xe siècle et Le Moyen Âge, XIe-XVe siècles, Paris, Bréal, 1994 (ces deux manuels, bien que vieillis par certains aspects, pourront servir de base de travail). Pour le début de la période, deux manuels récents : S. JOYE, L’Europe barbare, 476-714, Paris, Armand Colin, 2010 (collection Cursus) ; G. BÜHRER-THIERRY, L’Europe carolingienne, 714-888, Paris, Armand Colin, 2010. Pour l’espace français : G. BÜHRER-THIERRY et Ch. MÉRIAUX, La France avant la France, 481-888, Paris, Belin, 2010 ; Fl. MAZEL, Féodalités, 888-1180, Paris, Belin, 2010 (de beaux ouvrages très illustrés et constituant une synthèse récente sur l’espace français médiéval). Enseignante : Isabelle ROSÉ

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LICENCE 2 – SEMESTRE 3

Heures / semestre

ECTS

Intitulé Précisions

CM TD

UEF 1 8

Initiation à l’histoire ancienne II :

Des Gracques à Auguste : la fin de la République et la mise en place du principat

24 19,5

UEF 2 8

Initiation à l’histoire médiévale II :

Introduction à l’Europe médiévale

(XIIIe–XVe siècle)

Approfondir les savoirs fondamentaux dans une période historique (CM) – analyse des

sources primaires et révision des techniques de la dissertation et du commentaire de

document (TD)

24 19,5

UEF 3

6

Culture historique

Historiographie : Connaissance des problèmes et des débats

historiographiques des quatre grandes périodes de l’histoire

+ Outils de l’Histoire :

Découverte d’outils ou de branches de la recherche historique,

au choix de l’étudiant3 : • Sources écrites de l’Antiquité • Initiation au latin médiéval

• Initiation à l’archéologie médiévale • La Bretagne médiévale • Le goût de l’archive • Histoire et médias

• Actualité de la recherche en histoire contemporaine

18

24

UED 5 Enseignements à choix Mineure de Complément

ou UEO

48

Langue en continuation

Maîtrise d’une langue déjà étudiée au lycée et en L1, afin de pouvoir lire et analyser des textes scientifiques ou originaux dans une

langue étrangère – en vue d’une éventuelle certification européenne

24 UEL 3

Langue en initiation Apprentissage accéléré en vue de rejoindre en L3 un cours de continuation 48

LVE 2 facultative 24 -

sport facultatif

3 Dans la limite des places disponibles.

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LICENCE 2 – SEMESTRE 4

Heures / semestre

ECTS

Intitulé Précisions

CM TD

UEF 1 8 Histoire moderne L’Espagne et son

Empire 24 19,5

UEF 2 8 Histoire contemporaine

Histoire de la France de 1944 à nos jours

Approfondir les savoirs fondamentaux dans une période historique (CM) – analyse des

sources primaires et révision des techniques de la dissertation et du commentaire de

document (TD) 24 19,5

UEF 3 5

Culture historique

Historiographie : Connaissance des problèmes et des débats

historiographiques des quatre grandes périodes de l’histoire

+ Outils de l’Histoire :

Découverte d’outils ou de branches de la recherche historique,

au choix de l’étudiant4 : • Introduction à l’histoire du Moyen Orient

antique • Anthropologie historique : le sport en

Grèce ancienne • Latin médiéval approfondi

• La Bretagne moderne : un âge d’or ? • France in Renaissance (cours en

anglais) • Histoire des femmes et du genre

(Époques moderne et contemporaine) • La Bretagne contemporaine

18 24

UED 5 Enseignements à choix

Mineure de Complément ou

UEO 48

Langue en continuation

Maîtrise d’une langue déjà étudiée au lycée et en L1, afin de pouvoir lire et analyser des textes scientifiques ou originaux dans une

langue étrangère – en vue d’une éventuelle certification européenne

24 UEL 3

Langue en initiation Apprentissage accéléré en vue de rejoindre en L3 un cours de continuation 48

UEM 1 Méthodologie au Projet

Professionnel Apprentissage des méthodes nécessaires à l’étudiant dans la construction de son projet

professionnel 12

LVE 2 facultative 24 -

sport facultatif

4 Dans la limite des places disponibles.

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DESCRIPTIF DES COURS DU SEMESTRE 3 UEF 1 - Initiation à l’histoire ancienne II Des Gracques à Auguste : la fin de la République et la mise en place du principat (133 av. J.-C.–14 ap. J.-C.) Le cours porte sur la République tardive et sur le début du principat, depuis 133 av. J.-C., date de la loi agraire de Tiberius Sempronius Gracchus, jusqu’en 14 ap. J.-C., à la mort d’Auguste. Il s’agit d’étudier les transformations économiques, sociales et politiques qui marquent la fin de la République, d’analyser l’avènement des pouvoirs personnels, puis le passage à un régime ambigu, fondé sur le pouvoir d’un princeps, littéralement le « premier », qui prétend restaurer l’État romain. Lectures : J. CELS SAINT-HILAIRE, La République romaine 133-44 av. J.-C., Paris, 2011 (2e éd., coll. Cursus, Armand Colin) ; R. ÉTIENNE, Le siècle d’Auguste, Paris, 2010 (2e éd.). Enseignant : Christophe BADEL UEF 2 - Initiation à l’histoire médiévale II Introduction à l’Europe médiévale (XIIIe–XVe siècle) Cette seconde « introduction à l’Europe médiévale » couvre une période qui, du XIIIe au XVe siècle, voit progressivement se dessiner les contours d’un espace européen politiquement divisé tandis que s’efface progressivement l’idéal unitaire de la Chrétienté. De la guerre de Cent Ans aux nombreux schismes de l’Église en passant par la Peste noire, les derniers siècles du Moyen Âge (XIIIe–XVe siècle) ont été volontiers présentés par l’historiographie traditionnelle comme une période transitionnelle de déclin de la « civilisation occidentale » avant le renouveau de la « Renaissance ». Nous verrons que cette période dite de « crise » a également constitué le lieu et le moment de nombreuses inventions, expérimentations (religieuses, politiques, économiques, technologiques et esthétiques) qui ont contribué au dynamisme conquérant de l’Europe des Temps modernes. Lectures : M. KAPLAN (dir.), Le Moyen Âge, XIe-XVe siècles, Paris, Bréal, 1994 (un manuel). Pour l’espace français : M. BOURIN-DERRUAU, Temps d’équilibres, temps de ruptures (XIIIe siècle), t. 4 de la « Nouvelle histoire de la France médiévale », Point Histoire, Le Seuil, 1990 ; B. BOVE, Le Temps de la guerre de Cent Ans (1328-1453), Paris, Belin, 2010. Enseignant : Franck MERCIER UEF 3 - Culture historique Historiographie L'école historique française a joué un rôle très important dans la pensée historique contemporaine, tant dans la définition de ses concepts (on pense notamment ici aux œuvres de M. Bloch, L. Febvre ou de F. Braudel) que dans les succès, puis les déboires, de la thèse "régionale" de G. Duby ou P. Goubert à E. Le Roy Ladurie ou J.-Cl. Perrot. Le cours s'intéressera donc aux enjeux et limites de "l'histoire totale" un temps ambitionnée, tout en insistant sur les acquis et renouvellements de cette histoire au cours des 25 dernières années. L’accent sera mis sur quelques questions historiques au cœur de débats historiographiques récents, de la "mutation féodale" à l'histoire environnementale, et notamment à celle du loup. Lectures : Chr. DELACROIX, Fr. DOSSE, P. GARCIA, N. OFFENSTADT (dir.), Historiographies. Concepts et débats, Paris, Gallimard, 2010 ; Chr. DELACROIX, Fr. DOSSE, et P. GARCIA, Les courants historiques en France, XIXe-XXe siècle, Paris, A. Colin, 1999 ; A. PROST, Douze leçons sur l'histoire, Paris, Seuil, 1996. Enseignante : Sklaerenn SCUILLER

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UEF 3 - Culture historique Outils de l’histoire (1 au choix) Sources écrites de l’Antiquité Ce cours vise à proposer aux étudiants les outils linguistiques qui leur permettront de comprendre les textes latins accompagnés de leur traduction. Il s’appuie sur l’étude de textes qui abordent l’histoire et la civilisation de Rome, de sa fondation à l’Empire. Des parallèles avec l’histoire et la langue grecques pourront être opérés. Enseignante : Clémence AZNAVOUR Initiation au latin médiéval Le Moyen Âge a laissé l’immense majorité des textes latins conservés, où la part de l’Antiquité est inférieure à 1 %. Le cours vise moins à identifier les spécificités du latin médiéval (qui n’est pas une langue en soi, différente du latin « classique ») qu’à en faire une clé de lecture des temps médiévaux et de sa production écrite. Il s’adresse à la fois aux débutants, pour leur fournir une connaissance de base leur permettant de traduire des textes simples, et à des étudiants ayant déjà fait du latin dans leur cursus secondaire ou supérieur, qui pourront travailler directement sur des documents médiévaux. ✽ Ce cours est recommandé en vue d’un master en Histoire médiévale. Lectures : M. GOULLET, M. PARISSE, Apprendre le latin médiéval. Manuel pour grands commençants, Paris, Picard, 2005 ; F. GAFFIOT, Dictionnaire latin-français, Paris, 1934, en ligne : http://www.lexilogos.com/latin/gaffiot.php. Enseignant : Emmanuel GRÉLOIS Initiation à l’archéologie médiévale Ce cours entend montrer aux étudiants l’intérêt d’associer l’étude des matérialités archéologiques à l’analyse des textes, pour la période médiévale. L’archéologie médiévale est une discipline relativement récente (depuis les années 1950) mais dont la contribution à l’histoire des sociétés médiévales est majeure ; dans certains domaines elle a même fait émerger des pans inconnus de cette histoire, en particulier pour le haut Moyen Âge. L’objectif du cours est de permettre aux étudiants de cerner l’apport de cette archéologie à des thématiques communes aux historiens et aux archéologues, mais également d’apprendre à manier une documentation nouvelle, qu’il s’agisse de données de fouilles ou de documentation planimétrique. Nous verrons quelles sont ces contributions archéologiques mais également les nouvelles problématiques développées par les archéologues. ✽ Ce cours est recommandé aux étudiants qui suivent la Mineure Archéologie. Lectures : J. BURNOUF, Archéologie médiévale en France: le second Moyen Âge (XIIe-XVIe s.), Paris, La Découverte, coll. Archéologies de la France, 2008 ; J. BURNOUF (dir.). Manuel d’archéologie médiévale et moderne, Paris, Hachette, coll. U, 2009 ; I. CATTEDU, Archéologie médiévale en France : le premier Moyen Âge (Ve-XIes.), Paris, La Découverte, coll. Archéologies de la France, 2009. Enseignante : Magali WATTEAUX

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La Bretagne au Moyen Âge (Ve-XVe siècle) De sa naissance dans le contexte du monde romain finissant à l’édit d’union au royaume de France d’août 1532, la Bretagne a connu au cours du millénaire médiéval de profondes transformations qui ont contribué à façonner la région que nous connaissons. Ce cours examinera les moments clés du Moyen Âge breton en prenant soin de les intégrer dans les grandes évolutions qui ont affecté l’Occident médiéval : de l’Armorique romaine à la Brittania, la création d’un royaume de Bretagne à l’époque carolingienne, la naissance du duché et les nouvelles dynamiques de l’époque féodale, les troubles du XIVe siècle, l’affirmation d’un « État breton » (J. Kerhervé) et son échec à la fin du XVe siècle. Lectures : P. R. GIOT, PH. GUIGON, B. MERDRIGNAC, Les premiers Bretons d’Armorique, Rennes, PUR, 2003 ; A. CHÉDEVILLE, H. GUILLOTEL, La Bretagne des saints et des rois, Rennes, Ouest-France, rééd. 1995 ; A. CHÉDEVILLE, N.-Y. TONNERRE, La Bretagne féodale, Rennes, Ouest-France, 1987 ; J.-P. LEGUAY, H. MARTIN, Fastes et malheurs de la Bretagne ducale (1213-1532), Rennes, Ouest-France, rééd. 1997 ; D. LE PAGE, M. NASSIET, L’union de la Bretagne à la France, Morlaix, Skol Vreizh, 2003. Enseignant : Lionel Rousselot Le goût de l’archive (XVIe-XVIIIe siècle) Il s’agit de donner une initiation à la connaissance et à la pratique des sources de l’histoire moderne. Le cours aborde divers types de documentation (archives notariales, archives judiciaires, sources littéraires, correspondances, iconographie, etc., du XVIe au XVIIIe siècle), en s’attachant à leurs spécificités et difficultés particulières. Il s’efforce ainsi de comprendre comment l’historien a manié ses archives selon des traitements différenciés et modifié, de ce fait, sa manière de raconter. Enseignante : Ariane BOLTANSKI Histoire et médias Le cours interroge les interactions entre médias de masse (presse, radio, télévision) et construction de l’opinion publique à l’époque contemporaine. Il s’agira de présenter une histoire générale internationale des différents médias, d’étudier en quoi ils informent en tant que miroir des représentations collectives, les liens qu’ils peuvent entretenir avec les sphères de pouvoirs (politique, économique, culturel), le rôle qu’ils peuvent jouer en tant qu’acteur social et politique dans des contextes particuliers (contextes de résistance, transition politique, débats publics…), afin d’évaluer la source qu’ils représentent pour les historiens et les problèmes de méthodes qu’ils posent. Enseignement à vocation méthodologique, les séances alternent points théoriques et études de cas aux XIXe et XXe siècles. Lectures : J.-N. JEANNENEY, Une histoire des médias : des origines à nos jours, Paris, Seuil, 1996 ; Ph. POIRRIER, Les enjeux de l’histoire culturelle, Paris, Points Seuil, 2010 ; P. NORA, « Le retour de l’événement », dans Faire de l’histoire, Paris, Gallimard, 1974. Enseignant : Luc CAPDEVILA Actualité de la recherche en Histoire contemporaine Ce cours propose de découvrir quelques parutions récentes qui illustrent quelques tendances majeures du champ historique de la période contemporaine. Les présentations de plusieurs ouvrages publiés en 2017 permettront de découvrir et/ou d’approfondir les questions touchant à l’écriture de l’histoire et de ses usages, mais aussi à l’histoire de l’éducation, celle du genre et du corps, l’histoire des mémoires, l’histoire sociale, celle de l’immigration et de la colonisation. Enseignante : Patricia LEGRIS

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DESCRIPTIF DES COURS DU SEMESTRE 4

UEF 1 - Histoire moderne L’Espagne et son empire (1492-1648) Il s’agira d’étudier l’essor et la chute du royaume d’Espagne, fort de ses possessions européennes et de ses conquêtes notamment américaines, depuis l’année cruciale de 1492 jusqu’aux graves problèmes intérieurs et extérieurs que connaît le royaume à partir du mitan du XVIIe siècle. Lectures : J. PÉREZ, L’Espagne de Philippe II, Paris, Fayard, 1999 ; B. BENNASSAR, B. VINCENT, Le temps de l’Espagne : XVIe-XVIIe siècles, Pluriel, 2011 ; G. SALINERO, Les empires de Charles Quint, Paris, Ellipses, 2006 ; S. GRUZINSKI, C. BERNAND, Histoire du Nouveau monde, 2 vol ., Paris, Fayard, 1991-1993. Enseignant : Christophe GIUDICELLI UEF 2 - Histoire contemporaine Histoire de la France de 1944 à nos jours On étudiera l’histoire de la France de la Libération jusqu’au début du XXIe siècle, sous l’angle des relations entre forces politiques et classes sociales, en insistant sur la rupture fondamentale que représenta l’année 1974 qui vit la victoire du candidat néolibéral à la présidentielle et l’entrée du pays dans l’ère du chômage de masse. Comment la société française évolua-t-elle durant les « Trente Glorieuses », temps du taylorisme généralisé, puis bascula-t-elle soudainement dans la troisième révolution industrielle ? Comment la vie politique se recomposa-t-elle en profondeur sous l’effet de l’intégration croissante de la France dans une Union européenne néolibérale et supranationale ? Lectures : M. ZANCARINI-FOURNEL, Ch. DELACROIX, La France du temps présent, 1945-2005, Paris, Belin, 2012 ; J.-J. BECKER, G. CANDAR (dir.), Histoire des gauches en France, Paris, La Découverte, 2005 ; G. RICHARD, Histoire des droites en France, de 1815 à nos jours, Paris, Perrin, 2017. Enseignant : Gilles RICHARD UEF 3 - Culture historique Historiographie Au XXe siècle, la pensée historique a connu d’importantes évolutions, principalement grâce à l’école historique moderniste. Il s’agira de familiariser les étudiants avec quelques grands textes et travaux de recherche fondamentaux qui ont défini puis renouvelé les méthodes et les formes de la production historique. Lectures : J.-M. BIZIÈRE, P. VAYSSIÈRE, Histoire et historiens, Paris, Hachette, 1995 ; Ch. DELACROIX, F. DOSSE, P. GARCIA, Les courants historiques en France, XIXe-XXe siècle, Paris, Folio Histoire, 2008. Enseignant : Cédric BOISSIÈRE

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UEF 3 - Culture historique Outils de l’Histoire (1 au choix) Introduction à l’histoire du Moyen Orient antique Sur les rives du Nil est née une des civilisations les plus anciennes du Moyen Orient antique et celle qui connaîtra la plus longue durée d’existence, presque 4 millénaires. Outre sa pérennité, la civilisation égyptienne se caractérise par une forte organisation politique avec la figure du pharaon : ce dernier est en même temps roi et prêtre, double qualité qui lui assure un pouvoir étendu. Nous nous intéresserons au contexte de la naissance du système pharaonique et à l’élaboration, pendant plus d’un millénaire, d’un modèle « classique » du roi. Pour cela, nous utiliserons les sources disponibles qui sont très majoritairement funéraires. Lectures : D. AGUT, J.-C. MORENO GARCIA, L’Égypte des pharaons de Narmer à Dioclétien, Paris, Belin, 2016. Enseignant : Gilles GORRE Anthropologie historique : le sport en Grèce ancienne Portée par le mouvement olympique qui se prévaut, à tort ou à raison, d’avoir puisé à la source de l’Antiquité, l’histoire du sport grec antique a connu ses dernières années un regain de vitalité. La connaissance du sport grec s’appuie sur une documentation abondante et variée, qu’il s’agisse de décrets honorifiques en l’honneur des athlètes, d’odes poétiques à leur gloire, de statues à leur effigie, de vases figurant des scènes sportives, de portraits littéraires d’athlètes, ou encore des riches vestiges archéologiques. Pensé comme un pilier de l’éducation des jeunes Grecs, le sport est d’abord et avant tout un mode de sociabilité propre aux élites. Par une approche d’anthropologie historique, on étudiera la vie au gymnase, les formes de l’entraînement – qu’il s’agisse des infrastructures, des exercices ou de la diététique –, le déroulement et l’enjeu des concours locaux ou panhelléniques, la figure sociale de l’athlète et la question du professionnalisme sportif, et plus généralement le poids du sport et de la compétition sportive dans la vie sociale des cités grecques. Enseignant : Jean-Manuel ROUBINEAU Latin médiéval approfondi Ce cours consiste en un enseignement de la langue latine médiévale. Il s’adresse soit à des personnes qui ont obtenu l’option « Initiation au latin médiéval » au semestre 3, soit à des étudiants qui ont suivi des cours de latin classique dans le secondaire ou dans le supérieur et qui souhaitent se familiariser avec langue écrite au Moyen Âge, son vocabulaire spécifique, la typologie des documents (sources littéraires, actes de la pratique). Il s’agira de traduire des textes simples, toujours choisis en fonction du niveau des étudiants. Le cours est ecommandé en vue d’un master en Histoire médiévale. Lectures : M. GOULLET, M. PARISSE, Apprendre le latin médiéval. Manuel pour grands commençants, Paris, Picard, 2005 ; F. GAFFIOT, Dictionnaire latin-français, Paris, 1934, en ligne : http://www.lexilogos.com/latin/gaffiot.php. Enseignant : Emmanuel GRÉLOIS

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Un âge d’or pour la Bretagne (1532-1789) ? Du palais du Parlement de Rennes aux enclos paroissiaux en passant par les remparts de Saint-Malo et les demeures des négriers nantais, les XVIe-XVIIIe siècles ont laissé des traces impressionnantes dans le patrimoine breton. Elles sont le reflet d’une période faste qui a mérité l’expression d’« âge d’or ». L’objectif de ce cours sera d’en détailler tous les aspects : une population dense et globalement bien nourrie, des activités industrielles dynamiques (les toiles), un commerce maritime ouvert sur les marchés européens, un système fiscal longtemps favorable malgré l’union au royaume (1532), une très grande vitalité religieuse et culturelle. Pourtant, cet âge d’or se brise vers 1670-1680, au moment même où les révoltes du Papier timbré et des Bonnets Rouges tirent un premier signal d’alarme. Appauvrie, la Bretagne commence à être perçue comme enclavée et arriérée. Pourquoi un tel retournement (responsabilités françaises, responsabilités bretonnes) ? Quelles conséquences pour la place de la Bretagne en France et en Europe ? Ce cours ambitionne donc de satisfaire une légitime curiosité régionale tout en offrant la possibilité d’observer l’Ancien Régime français sous un angle à la fois riche et original. Lectures : A. CROIX, L’âge d’or de la Bretagne (1532-1675), Rennes, Ouest-France, 2e éd., 1996 ; J. QUÉNIART, La Bretagne au XVIIIe siècle, Rennes, Ouest-France, 2003. Enseignant : Georges PROVOST France in the Renaissance ✽ attention : ce cours est assuré en anglais. The Renaissance in France was a period of cultural and intellectual change but it was also one of violence and conflict. The sixteenth century was marked by a trend towards more centralised state-building and attempts to strengthen and transform the role of the monarch. But it was also the century of the Reformation. The rise of Calvinism and Catholic reaction led the country into a long and bloody civil war. This module – taught in English – will examine these aspects of Renaissance France by looking at political, religious, societal and cultural change. It will consider how the monarchy tried to cope with the Reformation and analyse the impact of religious diversity. La Renaissance en France fut une période d’épanouissement culturel et intellectuel mais elle fut également marquée par la violence et les conflits. Le XVIe siècle vit une tendance centralisatrice de l’État et la volonté de renforcer et transformer le rôle du monarque. Mais ce fut également le siècle de la Réforme. La montée du calvinisme et la réaction catholique précipitèrent le pays dans une longue et sanglante guerre civile. Ce cours – enseigné en anglais – étudiera ces aspects de la France de la Renaissance en regardant les changements politiques, religieux, sociétaux et culturels. Il examinera comment la monarchie tenta de surmonter le défi de la Réforme et analysera l’impact de la diversité religieuse. Lectures : W. BEIK, A Social and Cultural History of Early Modern France, Cambridge, Cambridge University Press, 2009 ; M. P. HOLT, The French Wars of Religion, 1562-1629, 2e éd., Cambridge, Cambridge University Press, 2005 ; R. J. KNECHT, The Rise and Fall of Renaissance France, 1483-1610, Oxford, Blackwell, 2001 ; D. POTTER, A History of France 1460-1560: the Emergence of a Nation-State, New York, Saint Martin’s press, 1995. In French : A. JOUANNA, A., La France du XVIe siècle : 1483-1598, 2e éd., Paris, PUF, 2012. Enseignant : Malcolm WALSBY

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Histoire des femmes et du genre (XVIe-XXe siècle) « On ne naît pas femme. On le devient ». Cette phrase célèbre tirée du livre de Simone de Beauvoir, Le Deuxième Sexe (1949) pourrait constituer le fil rouge de ce cours consacré à l’histoire des femmes et du genre. Nous étudierons la place des femmes ainsi que les relations hommes-femmes (« de genre ») dans la famille et le privé, mais aussi dans l’espace public, le monde du travail, la cité, ou dans le système culturel de représentations. Une attention particulière sera accordée à l’éducation, aux discours de transformations, voire de revendications (en particulier sous la forme du féminisme à partir du XIXe siècle), aux rapports de pouvoir et aux moments de crises (Révolution…) qui peuvent, ou non, remettre en cause les statuts et les rôles traditionnels. L’ensemble du cours s’attachera ainsi à souligner les évolutions, de la Renaissance à nos jours, en soulignant, pour la période contemporaine, les différences nationales. Lectures : G. DUBY et M. PERROT, Histoire des femmes, Paris, 1991, t. 3, 4, 5 ; F. THÉBAUD, Écrire l’histoire des femmes et du genre, Paris, 2007. Enseignants : Dominique GODINEAU et Jérôme CLERGET La Bretagne à l’époque contemporaine (XIXe–XXIe siècle) L’objectif de ce cours est d’étudier la manière dont la Bretagne s’est adaptée aux multiples évolutions caractéristiques de l’époque contemporaine. Au sortir de la Révolution française, son « âge d’or », celui des premiers Temps modernes, est depuis longtemps révolu. Son intégration au reste du pays s’accélère, en particulier dans le domaine économique. La Bretagne entre à cet égard dans une période de transition douloureuse, dont les conséquences sociales sont considérables et virent parfois au drame. Dans le même temps, et non sans quelque paradoxe, son originalité s’accuse : originalité culturelle et linguistique d’abord, durablement perpétuée par une civilisation paroissiale dynamique ; originalité politique et sociale ensuite, fondée sur l’influence de l’Église catholique et des élites traditionnelles. Tout au long du XXe siècle, et par-delà le choc des deux Guerres mondiales, qui feront l’objet d’un examen attentif, la Bretagne poursuit sa mue. Au cours des Trente Glorieuses, la modernisation réussie de son appareil productif lui assure un regain de dynamisme économique très marqué, tandis que ses villes, alimentées par l’exode rural, gagnent en importance. À partir des années 1970, la percée du Parti socialiste, concomitante de l’effondrement de la pratique religieuse, modifie profondément son identité politique et la globalisation en marche pose en des termes inédits la question de la préservation de son identité culturelle. L’histoire contemporaine de la Bretagne est faite de toutes ces mutations, plus souvent souterraines que spectaculaires. Elle dessine un mouvement de modernisation tout à la fois lent, spécifique et sûr. Lectures : vue très claire et très synthétique dans A. CHÉDEVILLE et A. CROIX, Histoire de la Bretagne, PUF, coll. Que sais-je ?, 2e éd. 2010, chapitres VI et VII. Pour approfondir, privilégier les volumes de l’histoire de Bretagne publiée aux éditions Ouest-France (M. DENIS et C. GESLIN, La Bretagne des Blancs et des Bleus, 1815-1880, 2003 ; C. GESLIN et J. SAINCLIVIER, La Bretagne à l’ombre de la IIIe République, 1880-1939, 2005 ; J. SAINCLIVIER, La Bretagne de 1939 à nos jours, 1989) ainsi que C. GESLIN et al., Histoire d’un siècle. Bretagne 1901-2000. L’émancipation d’un monde, Morlaix, Skol Vreizh, 2010. Enseignants : Jean LE BIHAN, Fabien LOSTEC

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LICENCE 3 – SEMESTRE 5 – SCIENCES HISTORIQUES

Heures / semestre

ECTS

Intitulé Précisions

CM TD

UEF 1 10

Histoire moderne

et contemporaine

L’étudiant choisit :

Sociétés rurales européennes ou

La Révolution française ET

Être gouverné dans l’Europe du XIXe siècle ou

Décolonisations comparées

24

24

12

12

UEF 2 8

Histoire ancienne et médiévale

L’étudiant choisit :

Monde colonial grec ou

Pompéi, une cité de Campanie ET

Allemagne et Empire (950-1300) ou

Images du pouvoir XIVe-XVe s.

12

12

13

13

UEF 3 4

Sciences auxiliaires

Maîtrise des outils de collecte documentaire et des méthodes d’analyse des sources historiques

2 cours au choix de l’étudiant5 : • Épigraphie hiéroglyphique

• Épigraphie latine • Sources de l’histoire ancienne :

approches archéologiques • Paléographie française médiévale • Blasons, sceaux et monnaies • Analyse de l’image médiévale

• Analyse de données historiques • Patrimoine et histoire XIXe-XXe siècle

12 x 2

UED

5

Enseignements à

choix

Mineure ou

UEO 48

UEL 3 Langue en

continuation Maîtrise d’une langue déjà étudiée

en vue d’une éventuelle certification européenne 24

LVE 2 facultative 24 -

sport facultatif

5 Dans la limite des places disponibles

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LICENCE 3 – SEMESTRE 6 – SCIENCES HISTORIQUES

Heures / semestre

ECTS

Intitulé Précisions

CM TD

UEF 1 10 Histoire ancienne et médiévale

L’étudiant choisit :

Les cités grecques d’Asie Mineure ou

Empires romain et chinois

ET Le royaume d’Angleterre (Xe s.-1307)

ou Le monde musulman du VIIe au XIIIe siècle

24

24

12

12

UEF 2 8 Histoire moderne et contemporaine

L’étudiant choisit :

Fureurs populaires et violences d’État (XVIe-XVIIIe siècle)

ou Le corps à l’Époque moderne

ET « L’Europe » de 1950 à nos jours

ou L’Empire russe en révolutions

12

12

13

13

UEF 3 4 Sciences auxiliaires

Maîtrise des outils de collecte documentaire et des méthodes d’analyse des sources historiques

2 cours au choix de l’étudiant6 : • Épigraphie hiéroglyphique

• Épigraphie grecque • Sources de l’histoire ancienne :

approches iconographiques • Littératures médiévales • Paléographie moderne

• Analyse de l’image moderne • Histoire et sciences sociales

• Sources en histoire des relations internationales

12 x 2

UED 5 Enseignements à choix

Mineure ou

UEO 48

UEL 3 Langue en

continuation Maîtrise d’une langue déjà étudiée

en vue d’une éventuelle certification européenne 24

LVE 2 facultative 24 -

sport facultatif

6 Dans la limite des places disponibles.

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LICENCE 3 – SEMESTRE 5 – PARCOURS SCIENCES POLITIQUES

Les différences par rapport au parcours Sciences historiques : L’étudiant suit les 4 cours d’Histoire contemporaine proposés en L3

L’étudiant suit un enseignement d’ouverture au monde contemporain au lieu des Sciences auxiliaires

Heures / semestre

ECTS

Intitulé Précisions

CM TD

L’étudiant suit deux cours :

Être gouverné dans l’Europe du XIXe siècle 24 12 UEF 1 10 Histoire contemporaine

Décolonisations comparées 24 12

L’étudiant suit deux cours :

La Révolution française ET

Monde colonial grec ou

Allemagne et Empire (950-1300)

24

12

12

13 UEF2 9 Histoire ancienne,

médiévale et moderne

[obligation d’avoir suivi un cours dans chaque période durant l’année]

UEF 3 3 Connaissance

politique du monde contemporain

Au choix :

Les États-Unis et la guerre ou

Cours de Sciences Politiques proposé par l’Université Rennes 1 [sous réserve et dans la limite

des places disponibles]

24

UED 5 Enseignements à choix

Mineure ou

UEO 48

UEL 3 Langue en continuation

Maîtrise d’une langue déjà étudiée en vue d’une éventuelle certification européenne 24

LVE 2 facultative 24 -

sport facultatif

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LICENCE 3 – SEMESTRE 6 – PARCOURS SCIENCES POLITIQUES

Heures / semestre

ECTS

Intitulé Précisions

CM TD

L’étudiant suit deux cours :

Fureurs populaires et violences d’État (XVIe-XVIIIe siècle)

ET Empires romain et chinois

ou Le royaume d’Angleterre (Xe s.-1307)

12

24

13

12 UEF1 9 Histoire ancienne,

médiévale et moderne

[obligation d’avoir suivi un cours dans chaque période durant l’année]

L’étudiant suit deux cours :

« L’Europe » de 1950 à nos jours 12 13 UEF 2 10 Histoire contemporaine

L'Empire russe en révolutions 12 13

UEF 3 3

Connaissance politique du monde

contemporain

Au choix : L'expérience multiculturaliste en Amérique

latine ou

Cours de Sciences Politiques proposé par l’Université Rennes 1

[sous réserve et dans la limite des places disponibles]

24

UEO 5 Enseignements à choix Mineure

Ou UEO

48

UEL 3 Langue en continuation Maîtrise d’une langue déjà étudiée

en vue d’une éventuelle certification européenne

24

LVE 2 facultative 24 -

sport facultatif

- 2

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DESCRIPTIF DES COURS DU SEMESTRE 5

Histoire moderne Sociétés rurales européennes (XVIe-XVIIIe siècle) Ce cours s’intéressera à l’ensemble des sociétés rurales. Les paysans seront privilégiés mais les autres groupes ou individus entretenant des rapports avec les paysans (propriété de la terre, vente et achats de production agricole, pouvoir politique ou administratif) seront largement traités. Il s’agit d’un cours centré sur l’étude des sociétés : les liens avec les systèmes agraires ne seront évoqués qu’en ce qu’ils influent sur la structuration des sociétés paysannes. Ce cours permettra de faire apparaître les différences existant entre les sociétés méditerranéennes, celles de l’Angleterre et de l’Irlande, celles de l’Europe centrale et orientale enfin. Il s’appuiera essentiellement sur la bibliographie disponible en français et en anglais. Chronologiquement, ce cours ne sera pas limité par les bornes traditionnellement en usage en France : 1789 ou même 1800 ; les premières décennies du XIXe siècle seront envisagées dans tous les domaines et pour tous les espaces où les continuités sont évidentes avec l’époque moderne et où les évolutions importantes sont postérieures au début du XIXe siècle. ✽ Le cours est recommandé aux étudiants qui suivent la Mineure Archéologie. Lectures : W. RÖSENER, Les paysans dans l’histoire de l’Europe, Paris, Seuil, 1994 ; T. SCOTT, (dir.), The Peasantry of Europe from the Fourteenth to the Eighteenth Centuries, Londres, 1998 ; pour les renouvellements récents de l’histoire rurale, une revue : Histoire et Sociétés Rurales (depuis 1993). Enseignante : Annie ANTOINE Histoire moderne La Révolution française : principes, débats et mouvements populaires

« La philosophie a préparé, commencé, favorisé la révolution actuelle ; mais les écrits ne suffisent pas ; il faut des actions ; or à quoi devons-nous la liberté qu’aux émeutes populaires ? » écrit Marat après le 14 juillet 1789. C’est cette articulation entre textes théoriques et intervention populaire qui sera, entre autres, examinée dans ce cours. Car la Révolution française fut à la fois parole politique et mouvements : elle est caractérisée par de vifs débats portant sur tous les aspects de la société à reconstruire et par l’entrée en politique de nombreux Français, devenus citoyens. Lors de cette rupture fondamentale, ont été posés (et discutés) les principes fondateurs (Droits de l’Homme, Liberté, Égalité…), se sont développées de nouvelles pratiques (clubs, pétitions, élections, insurrections…) et se sont affrontées, parfois violemment, différentes conceptions. On s’intéressera donc à la complexité du mouvement révolutionnaire (et contre-révolutionnaire), à ses lignes de fracture, à ses différents acteurs (des députés aux foules), à leurs aspirations et à leurs modes d’action propres. En confrontant les discours aux réalisations concrètes, on analysera les enjeux des débats, qu’ils soient politiques (citoyenneté, souveraineté, Terreur), socio-économiques (libéralisme, droit à l’existence, égalitarisme), religieux (« déchristianisation »), culturels, artistiques (créer un « art républicain » ?). Les effets de la Révolution en Europe (autres mouvements révolutionnaires) ou dans les colonies (révolte et abolition de l’esclavage) seront également abordés. Lectures : M. BIARD et P. DUPUY, La Révolution française. Dynamique et ruptures, 1787-1804, Paris, 2004, 2008 ; J.-P. JESSENNE, Révolution et Empire. 1783-1815, Paris, 1993. Enseignante : Dominique GODINEAU

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Histoire contemporaine Être gouverné dans l’Europe du XIXe siècle. Une histoire de l’État au quotidien « Être gouverné », écrivait Proudhon en 1851, « c’est être gardé à vue, inspecté, espionné, dirigé, légiféré, réglementé, parqué, endoctriné, prêché, contrôlé, estimé, […], censuré, commandé, par des êtres qui n’en ont ni le titre, ni la science, ni la vertu ». Celui que l’on désigne souvent comme le père de l’anarchisme se garde bien d’ajouter qu’être gouverné, c’est aussi, éventuellement, être protégé, secouru, instruit ou promu. La manière dont il formule sa critique de l’État n’en est pas moins précieuse. Proudhon délaisse en effet l’analyse institutionnelle et porte sa réflexion sur les effets concrets des pratiques de l’État dans la vie des citoyens ordinaires, « noté[s], enregistré[s], recensé[s], tarifé[s] » pour reprendre le fil, encore incomplet, de son long inventaire. Sur le même modèle, ce cours examinera la croissance de l’État – fait majeur dans l’histoire de l’Europe au XIXe siècle – à partir des interactions concrètes de celui-ci avec les populations du continent et de la présence de ses agents dans la vie quotidienne des Européens. Et l’on verra que ces serviteurs de l’État furent les premiers à être gouvernés au sens de Proudhon, c’est-à-dire à devoir adopter un certain comportement conforme à leur statut. Lectures : B. KAFKA, Le démon de l’écriture. Pouvoirs et limites de la paperasse, Zones sensibles, 2013 ; L. RAPHAEL, Recht und Ordnung. Herrschaft durch Verwaltung im 19. Jahrhundert, Fischer, 2000 ; P. ROSANVALLON, L’État en France de 1789 à nos jours, Le Seuil, 1990 ; Ch. TILLY (ed.), The Formation of National States in Western Europe, Princeton University Press, 1975. Enseignant : Pierre KARILA-COHEN Histoire contemporaine Décolonisations comparées La disparition des empires coloniaux au XXe siècle fait l’objet d’un important renouveau historiographique depuis une vingtaine d’années. Il ne s’agit pas de fournir une histoire exhaustive des décolonisations mais de proposer des éléments de réflexion sur un processus complexe qui a commencé avant la Deuxième Guerre mondiale et qui se différencie selon les territoires et leurs sociétés, les puissances coloniales impliquées ou encore le contexte international. Lectures : P. BROCHEUX (dir.), Les décolonisations au XXe siècle, Paris, Colin, 2012 ; B. DROZ, Histoire de la décolonisation au XXe siècle, Paris, Le Seuil, 2006 Enseignant : Vincent JOLY Histoire ancienne Politiques, cultures et sociétés dans le monde colonial grec (VIIIe–IVe s.) Les Grecs ont largement « colonisé » les côtes du bassin méditerranéen à partir du VIIIe s. av. J.-C., fondant des établissements destinés à devenir très rapidement des cités autonomes et indépendantes. De leur confrontation et de leur voisinage avec des populations locales souvent bien structurées les diasporas grecques retirèrent la nécessité d’une organisation nouvelle et adaptée, en même temps qu’elles furent soucieuses de maintenir des relations culturelles étroites avec leur berceau d’origine, la Grèce péninsulaire. On étudiera ainsi les raisons de ce mouvement de dispersion ainsi que les traits essentiels des sociétés coloniales grecques d’Occident comme d’Orient : aspects proprement sociaux, organisations politiques, rapports avec les non-Grecs. Notre programme descendra jusqu’à la fin de l’époque classique, au IVe s, période qui vit l’horizon de l’hellénisme s’élargir soudainement en Orient. Lectures : E. WILL, Le monde grec et l’Orient. Le Ve siècle (510-403), Paris, 1972 ; O. MURRAY, La Grèce à l’époque archaïque, Paris, 1995 ; Cl. BAURAIN, Les Grecs et la Méditerranée orientale, Paris, 1997 ; M. FINLEY, La Sicile antique. Des origines à l’époque byzantine, Paris, 1997 ; L. CAPDETREY & J. ZURBACH (dir.), Mobilités grecques. Mouvements, réseaux, contacts en Méditerranée, de l’époque archaïque à l’époque hellénistique, Ausonius, Bordeaux, 2012. Enseignant : Henri FERNOUX

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Histoire ancienne Pompéi : histoire d’une cité de Campanie (IIe s. av. J.-C.–79 ap. J.-C.) On ne peut réduire Pompéi à une ville musée et à ses peintures murales. Ce cours propose de brosser le portrait historique de cette ville moyenne de Campanie très romanisée, malgré son passé samnite, et prospère grâce à l’agriculture et au commerce. Loin du lieu commun d’une ville « figée dans le temps », l’histoire de Pompéi s’avère complexe. Pour cet essai d’histoire locale, qui se veut connectée avec l’histoire de la Campanie et celle de l’Italie romaine, trois thèmes seront privilégiés : la vie politique, à travers le rite des élections locales, la religion comme marqueur des influences extérieures et la vie culturelle, celle des élites et celle du peuple, en intégrant les recherches les plus récentes. Lectures : M. BEARD, Pompéi. La vie d’une cité romaine, Paris, 2008. Enseignant : Christophe VENDRIES Histoire médiévale Allemagne et Empire (950-1300) Depuis la restauration impériale par les Ottoniens jusqu’à l’avènement des Habsbourg, en passant par les empereurs saliens et les figures de Frédéric Ier Barberousse et de Frédéric II, l’espace germanique se dissocie durablement de l’Italie et poursuit son expansion vers l’Est. Avec des structures politiques originales – tension entre monarchie élective et tendance dynastique, puissance des princes ecclésiastiques et laïques, différend durable avec Rome, autonomie mesurée des villes – et une économie tournée moins vers le sud (cols alpins, Italie) que vers les mers du Nord (commerce rhénan) et Baltique (Hanse), l’Allemagne médiévale, dans sa diversité, offre un exemple de construction politique et culturelle fort différent des cas français et anglais (monarchie dynsatique et centralisée) et italien (poids des communes urbaines et du pouvoir pontifical). Lectures : M. PARISSE, Allemagne et Empire au Moyen Âge, Paris, Paris, Hachette (Carré histoire), 2002 ; M. PARISSE (dir.) De la Meuse à l’Oder, l’Allemagne au XIIIe siècle, Paris, Picard, 1994 ; Fr. RAPP, Le Saint-Empire romain germanique, d’Otton le Grand à Charles Quint, Paris, Seuil (Points histoire), 2003. Enseignant : Emmanuel GRÉLOIS Histoire médiévale Images du pouvoir et pouvoirs de l’image (XIVe–XVe siècle) À la fin du Moyen Âge (XIVe-XVe siècle), toutes les autorités constituées – des papes aux empereurs en passant par les rois ou les cités-états indépendantes – ont recours aux prestiges de l’image. Le pouvoir en représentation emprunte alors les supports les plus divers, des monnaies aux tapisseries, en passant par les manuscrits ornés, les peintures murales et bientôt de chevalet, les sculptures funéraires ou encore les médailles. L’inflation considérable de l’imagerie politique, la variété de ses supports comme le renouvellement de ses formes (« inventions » du portrait, de la perspective mathématique, etc.) témoignent de l’importance inédite accordée aux pouvoirs de l’image. Centré sur l’étude des rapports entre images et pouvoirs, ce cours s’organise autour d’un double questionnement. En premier lieu, il s’agira de déterminer quels sont les motifs et les moyens de l’appropriation de l’image par le pouvoir. Comment et pourquoi certains pouvoirs produisent-ils des représentations d’eux-mêmes ? En second lieu, on s’interrogera sur les pouvoirs de l’image : comment le dispositif représentatif exerce-t-il une emprise sur les esprits, signifie-t-il une puissance ? Les images ont-elles vraiment une efficacité politique ? Lectures : M. BAXENDALL, L’œil du Quattrocento. L’usage de la peinture dans l’Italie de la Renaissance, Paris, Gallimard, 1985 ; A. COLE, La Renaissance dans les cours italiennes, Paris, Flammarion, 1995 ; P. BOUCHERON, « Signes et formes du pouvoir », dans J. DALARUN (dir.), Le Moyen Âge en lumières. Manuscrits enluminés des bibliothèques de France, Paris, Fayard, 2002, p. 172-204. Enseignant : Franck MERCIER

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Sciences auxiliaires (parcours Sciences historiques) Épigraphie hiéroglyphique Introduction à l’étude de l’écriture hiéroglyphique et de la langue égyptienne. Lecture conseillée : la Pierre de Rosette. Enseignant : Gilles GORRE Épigraphie latine

Initiation à la lecture, à la traduction et au commentaire des inscriptions latines. Le cours présentera essentiellement la structure des inscriptions funéraires à Rome en examinant la relation du texte et de l’image et l’apport des épitaphes pour notre connaissance de la société romaine. Enseignant : Christophe BADEL Sources de l’histoire ancienne : approches archéologiques La relative pénurie de sources dont pâtit l’histoire ancienne a depuis longtemps contraint les historiens à utiliser le plus grand nombre de sources possibles, textuelles bien sûr, mais aussi matérielles. A partir de l’exemple du sanctuaire de Delphes, considéré, ici, comme un cas d’école, on montrera comment la complémentarité des approches documentaires, littéraires mais aussi archéologiques au sens le plus large (épigraphie, fouilles, architecture, iconographie) a, depuis la grande fouille de 1892 enrichi et modifié la connaissance du célèbre sanctuaire oraculaire d’Apollon. Lectures : R. ÉTIENNE, Chr. MÜLLER, Fr. PROST, Archéologie historique de la Grèce antique, Ellipses, Paris, 2000 ; J.-Fr. BOMMELAER, Guide de Delphes, Le site, Athènes, Paris, 1991. Enseignant : Christophe VENDRIES Paléographie française médiévale Indispensable au métier d’historien, le déchiffrement des écritures anciennes ne s’improvise pourtant pas. Science auxiliaire de l’histoire, la paléographie vise ici à déchiffrer les textes manuscrits (en langue française) antérieurs à la diffusion de l’imprimerie. Le cours se conçoit comme une initiation à la paléographie en même temps qu’à une histoire des écritures en usage dans l’Europe occidentale (du IXe au XVe s.). Il s’intéressera aussi à la matérialité du livre médiéval (codicologie). Lectures : M. PARISSE, Manuel de paléographie médiévale, Picard, Paris, 2006 ; P. GÉHIN (dir.), Lire le manuscrit médiéval, coll. « U », Armand Colin, Paris, 2005. Enseignant : Franck MERCIER Blasons, sceaux et monnaies : signes et identité visuelle au Moyen Âge À côté des sources écrites stricto sensu (littéraires, normatives, diplomatiques, épigraphiques), les blasons (héraldique), les sceaux (sigillographie) et les monnaies (numismatique) associent du texte (légende) à des signes visuels (types) selon une grammaire commune, dont le décryptage révèle la richesse des codes élaborés, au service des personnes physiques ou morales qui en usent. En plus de considérations générales sur les codes iconographiques en interaction avec les courtes légendes formulaires, le cours reposera sur des études de cas. Conçu comme « science auxiliaire » au sens plein du terme (non subalterne mais aide technique fondamentale), il donnera les clefs de lecture pour comprendre certains aspects des sources écrites (mentions de scellement dans les chartes) ou iconographique (les armoiries peintes sur les murs ou les plafonds). Lectures : M. BOMPAIRE, Fr. DUMAS, Numismatique médiévale, Brepols, Turnhout, 2000 (L’Atelier du médiéviste, 7) ; M. PASTOUREAU, Les sceaux, Brepols, Turnhout, 1981 (Typologie des sources du Moyen Âge occidental, 36) ; M. PASTOUREAU, Traité d’héraldique, Picard, Paris, 2003. Enseignant : Emmanuel GRÉLOIS

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Analyse de l’image médiévale L’importance prise par l’image dans notre propre société a rendu l’historien plus attentif aux problèmes soulevés par les formes et les fonctions des représentations figurées au cours de l’histoire. La Chrétienté médiévale occupe une place importante dans l’histoire longue de l’image en Occident : contournant le vieil interdit biblique pesant sur l’image – « Tu ne te feras pas d’idole » – le Moyen Âge occidental n’a pas hésité à produire de nombreuses représentations figurées, y compris, et peut-être surtout, du Dieu incarné. Par-delà la présentation d’un certain nombre d’images caractéristiques de cette période, ce cours vise à familiariser les étudiants avec les méthodes d’analyse propres à l’image médiévale en tant que celle-ci n’est ni un « objet d’art », ni une simple illustration des textes. Lectures : J. DALARUN (dir.), Le Moyen Âge en lumière, Paris, Fayard, 2002 ; Chr. RAYNAUD, Le commentaire de document figuré en histoire médiévale, A. Colin, Paris, 1997. Enseignant : Franck MERCIER Analyse géographiques de données historiques En partant des sources sérielles, ce cours expose les moyens de cartographier les données et commenter les cartes. Seront utilisés : Illustrator, Inkscape, Philcarto, QGIS, Excel. ✽ Les étudiants qui suivent la Mineure Géographie pour Historiens et la double Majeure Histoire-Géographie sont invités à ne pas prendre ce cours. Enseignant : Loïc RIVAULT Patrimoine et histoire Cet enseignement a pour objectif de familiariser les étudiants avec l’histoire contemporaine du patrimoine. Il présentera conjointement plusieurs séquences historiques (l’invention nationale du patrimoine au XIXe siècle, l’inflation patrimoniale du premier vingtième siècle et la globalisation du patrimoine depuis les années 1960) et plusieurs territoires patrimoniaux (les lieux de mémoire français, la wilderness nord-américaine, les vestiges antiques sud-américains, les parcs naturels est-africains, etc.). Le cours s’intéressera ainsi au patrimoine comme un objet d’étude, mais aussi comme le révélateur négligé mais néanmoins éclatant d’un état de société. Lectures : Fr. CHOAY, L’allégorie du patrimoine, Paris, Seuil, 1992 ; P. NORA (dir.), Les lieux de mémoire, Paris, Gallimard, 1997 ; D. POULOT, Une histoire du patrimoine en Occident, Paris, PUF, 2006. Enseignant : Guillaume BLANC Connaissance politique du monde contemporain (parcours Sciences politiques) Les États-Unis et la guerre (fin du XVIIIe siècle–XXe siècle) : une histoire sociale, culturelle et politique De la guerre d’indépendance aux combats de l’après-11 septembre 2001, les Américains ont participé à de nombreux conflits en contradiction avec leur image de pays isolationniste qui s’est converti à l’internationalisme dans le second XXe siècle. Il s’agira dans ce cours de réfléchir à la place qu’occupe la guerre dans la construction de la nation américaine. On analysera comment les guerres transforment le fonctionnement politique du pays et modifient les rapports de force entre les acteurs politiques sur la longue durée. On étudiera aussi leur impact sur la société et la culture américaine en s’intéressant tout particulièrement à la question des libertés en temps de guerre et au sort réservé aux minorités. Lectures : A. KASPI, Les Américains. Les États-Unis de 1607 à nos jours, 2 vol., Paris, Le Seuil, nouvelle édition 2014 ; H. HARTER, Les États-Unis dans la Grande Guerre, Paris, Tallandier, 2017 ; A. KASPI, H. HARTER, Les présidents américains, Paris, Tallandier, 2012 ; Y.-H. NOUAILHAT, Les États-Unis et le monde au XXe siècle, Paris, Armand Colin, nouvelle édition 2009 ; A. SY-WONYU, Les États-Unis et le monde au XIXe siècle, Paris, Armand Colin, 2004. Enseignante : Hélène HARTER

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DESCRIPTIF DES COURS DU SEMESTRE 6 Histoire ancienne Les cités grecques d’Asie Mineure aux époques hellénistique et impériale Les cités grecques, loin de dépérir à la fin de l’époque classique comme le voulut une certaine vulgate, ont paradoxalement connu leur âge d’or aux époques hellénistique et impériale. Une documentation foisonnante l’atteste. Il s’agira d’apprécier ce paradoxe en étudiant l’histoire politique, institutionnelle et sociale des communautés civiques aux époques « tardives » (IIIe s. av. J.-C.–IIe s. ap. J.-C.), dans une région particulière, l’Asie Mineure, qui fut le théâtre de guerres incessantes, dont les cités surent tirer tout le parti. Lectures : M. SARTRE, L’Asie Mineure et l’Anatolie d’Alexandre à Dioclétien (IVe siècle av. J.-C. / IIIe

siècle ap. J.- C.), Paris, 1995 ; M. SARTRE, L’Anatolie hellénistique de l’Egée au Caucase, Paris, 2003. Enseignant : Henri FERNOUX Histoire ancienne Les empires du milieu : étude comparée des empires romains et chinois (IIIe s. av. J.-C.–IIIe s. ap. J.-C.) La global history a remis à la mode l’histoire des empires, au sens territorial du terme. Cette nouvelle histoire impériale met en valeur deux empires originels, l’Empire romain et l’Empire chinois des Han, qui auraient servi de modèle à toutes les constructions impériales ultérieures en Occident et en Orient. Le but de ce cours est de comparer ces deux empires, en insistant sur les instruments de conquête et de gestion du territoire. Bien qu’ils aient été contemporains, les deux Etats ont entretenu peu de relations. Mais ils ont dû résoudre les mêmes problèmes de contrôle d’un espace immense aux cultures diverses. Une telle démarche comparative devrait faire mieux comprendre la spécificité de l’Empire romain. Lectures : B. J. BURBANK, F. COOPER, Empires. De la Chine ancienne à nos jours, Payot, Paris, 2011. Enseignant : Christophe BADEL Histoire médiévale Le royaume d’Angleterre d’Edgar († 975) à Édouard Ier († 1307) : un laboratoire politique ? Le cours envisagera les destinées du royaume d’Angleterre depuis l’unification des royaumes anglo-saxons au milieu du Xe siècle jusqu’aux prémices de la grande confrontation avec le royaume de France annonçant la guerre de Cent Ans. Demeuré à l’écart de l’unification carolingienne du continent, l’Angleterre apparaît durant ces trois siècles comme une terre de paradoxes et le creuset d’expériences originales qu’il s’agira, au-delà de la mythologie politique (Arthur, Guillaume le Conquérant, Thomas Becket, Richard Cœur de Lion, Robin des Bois…), de comprendre et d’expliquer : un espace privilégié de rencontre, de conquête (1066) et d’acculturation de peuples divers (celtes, scandinaves, angles et saxons, normands et autres continentaux) ; un royaume à l’identité singulière régulièrement intégré à de vastes ensembles géopolitiques qui le dépassent (royaume anglo-scandinave de Cnut, royaume anglo-normand de Guillaume et ses fils, empire Plantagenêt) ; une terre marquée précocement par une forte prérogative royale et en même temps par de puissants contre-pouvoirs (barons, common law, parlement) ; une singularité culturelle et religieuse évidente et une profonde ouverture aux influences continentales… Lectures : J.-Ph. GENÊT, Les îles Britanniques au Moyen Âge, Paris, Hachette, 2005 ; S. LEBECQ (dir.), Histoire des îles Britanniques, Paris, PUF, 2007, p. 123-243 ; J. BLAIR, The Anglo-Saxon Age. A very short introduction, Oxford, 1984 ; G. GARNETT, The Norman Conquest. A very short introduction, Oxford, 2009 ; M. CLANCHY, England and its rulers, 1066-1272, Oxford, 1998 (2e éd) ; C. DANIELL, Atlas of Medieval Britain, Abingdon, 2008. Et pour se distraire : Les aventures de Robin des Bois, film américain de M. Curtiz (1938) ; Invanhoé, film américano-britannique de R. Thorpe (1952). Enseignant : Florian MAZEL

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Histoire médiévale Le monde musulman du VIIe au XIIIe siècle Le cours vise à fournir aux étudiants les connaissances de base de l’histoire des sociétés musulmanes, du début du VIIe siècle (naissance de l’Islam) à la fin du XIIIe siècle (dislocation du khalifat almohade, arrivée des Mongols, fin des États latins de Terre Sainte), indispensables pour appréhender pleinement les évolutions du monde musulman contemporain. Seront bien évidemment abordés les aspects religieux et culturels, politiques et institutionnels, économiques et sociaux. Le champ géographique couvert s’étendra d’Al-Andalus (actuelle péninsule Ibérique) jusqu’aux confins du sous-continent indien (Pakistan, Afghanistan, bassin de l’Indus). Le TD présentera un éventail des sources disponibles (écrites, iconographiques, matérielles) pour l’étude du monde musulman médiéval. Lectures : Ph. SÉNAC, Le monde musulman des origines au XIe siècle, Paris, SEDES, 1999 ; Ch. PICARD, Le monde musulman du XIe au XVe siècle, Paris, SEDES, 2000. Enseignant : Pierre-Yves LAFFONT Histoire moderne Fureurs populaires et violences d’État : contestations et répressions du XVIe au XVIIIe siècle Centrale dans le paysage historiographique des années 1960 et 1970, l’étude des révoltes, un moment délaissée, est aujourd’hui revisitée, avec de nouvelles interrogations ambitionnant d’entrer dans l’intimité du fait rébellionnaire, pour en saisir la cohérence interne et les logiques politiques. Il s’agit donc moins désormais, comme naguère, de chercher à savoir ce que la révolte révèle de la société d’Ancien Régime, que de comprendre les mécanismes qui expliquent l’embrasement, d’en étudier les formes, la montée en puissance, puis le déclin. Dans ce cadre, une attention toute particulière doit être apportée aux sorties de crise, moment délicat fait de médiations et de punitions. À travers cette question, c’est donc aussi celle de la réponse de l’État qui est envisagée, et, au-delà, de l’ensemble des niveaux de l’autorité de la cour du roi au village en passant par les tribunaux. Ce faisant, ce cours permet de revenir sur les grandes phases de l’histoire politique de l’Ancien Régime. Ames sensibles s’abstenir. Lectures : G. AUBERT, Révoltes et répressions dans la France moderne, Paris, Armand Colin, 2015. À voir ou à revoir : Que la fête commence…, film français de B. Tavernier (1975). Enseignant : Gauthier AUBERT Histoire moderne Histoire du corps (XVIe-XVIIIe siècle) L’histoire du corps n’a pris sens que depuis deux ou trois décennies, notamment avec les travaux de Georges Vigarello. Renonçant au savoir positiviste, elle a montré que la relation que nous entretenons avec notre propre corps a varié dans le temps, dans quatre domaines au moins que le cours envisagera en restituant leur fondement chrétien et les différences sociales qui les marquent : réalité physique du corps (origine et reproduction de la vie, anatomie et différences sexuelles, etc.) ; plaisirs et souffrances (âge, maladie, sexualité ; etc.) ; apparences du corps (pudeur, ornement, beauté, etc.) ; enfin mise en valeur du corps en société (éducation et façonnage du corps, représentations du corps, etc.). Lectures : S. JAHAN, Les Renaissances du corps en Occident (1450-1650), Paris, Belin, 2004 ; S. JAHAN, Le Corps des Lumières. Émancipation de l’individu ou nouvelles servitudes ?, Paris, Belin, 2006 ; G. VIGARELLO (dir.), Histoire du corps, 1. De la Renaissance au Lumières, Seuil, 2005, 2011. Enseignant : Jean-Pierre LETHUILLIER

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Histoire contemporaine « L’Europe » de 1950 à nos jours, histoire d’une construction politique La construction européenne est l’objet, depuis plus d’un demi-siècle, d’un nombre considérable d’études. Le cours sera l’occasion de proposer une synthèse sur les différents objectifs et les étapes successives de la construction de ce que l’on nomme désormais « l’Union européenne », passée de 6 états membres à 28 en 2013 – 27 depuis le « Brexit » de 2016. Entamée cinq ans seulement après la fin de la Deuxième Guerre mondiale et alors que le monde était plongé dans la Guerre froide, les partisans d’un Europe unifiée ont fait avancer leur cause difficilement mais avec une résolution sans faille. Comment interpréter sur le long terme (bientôt 70 ans d’existence) le processus à l’œuvre ? Quels furent les obstacles rencontrés ? Comment furent-ils surmontés ou contournés ? Quelle place spécifique tint chacun des pays impliqués ? Lectures : S. BERSTEIN, P. MILZA Histoire de l’Europe contemporaine, Hatier, 2002 ; M.-Th. BITSCH

Histoire de la construction européenne de 1945 à nos jours, Bruxelles, Complexe, 2008 ; É. BUSSIÈRE, M. DUMOULIN, S. SCHIRMANN (dir.), Milieux économiques et intégration européenne au XXe siècle, Comité d’histoire économique et financière de la France, 2007. Enseignant : Gilles RICHARD Histoire contemporaine The Russian empire and its revolutions (1900-early 1920s) / L’Empire russe en révolutions (1900-début des années 1920) N. B. : Le cours magistral sera dispensé en anglais. Cependant une version écrite en français sera mise à la disposition des étudiants via la plate-forme Cursus. Les travaux dirigés se dérouleront en français, et l’évaluation des étudiants (sauf les Erasmus et assimilés) se fera aussi dans cette langue. In the eastern part of the European continent, the early twentieth century was replete with revolutions. In the year 1917 only, Russians launched or experienced two of them, the so-called February and October Revolutions. Recent accounts of the 1917 revolutions have put the emphasis on the role played, in the triggering of these events, by the European war in which the Russian empire was engaged since 1914. Yet it was only a dozen of years after the country had already been shaken by a tremendous crisis, known as the 1905 Revolution. The Russian empire, the largest empire by land area at that time, gave rise to such manifestations of radical discontent from large portions of its huge and heterogeneous population. They came not only from Russians of various social backgrounds and occupations – peasants, workers, soldiers, students, professional specialists –, but also from non-Russian peoples in the western and southern provinces of the empire (Finland, the Baltic provinces, Poland, Ukraine, Transcaucasia…). The course will focus on the energies and aspirations that expressed themselves in the name of emancipation in those years. How did they challenge the multi-secular political architecture of the Russian empire, from its unexpected defeat in the Russo-Japanese war (1904-1905) to the establishment of the Soviet Union (1922)? We will examine how the various calls for social revolution interacted, concordantly or not, peacefully or violently, with the concerns of non-Russian peoples. Ultimately, how did the Bolsheviks manage to establish their power, and reconstitute a multinational polity under their own commitment to proletarian emancipation? Lectures : J. CADIOT, Le laboratoire impérial : Russie-URSS 1870-1940, Paris, CNRS Éditions, 2007 ; F.-X. COQUIN, 1905 : la révolution russe manquée, Bruxelles, Complexe, 1985 ; M. FERRO, La révolution de 1917, Paris, Albin Michel, 1997 [1967 ; 1976] ; A. KAPPELER, La Russie, empire multiethnique, Paris, Institut d’études slaves, 1994 ; D. LIEVEN, La fin de l’empire des Tsars : vers la Première Guerre mondiale et la révolution, Genève, Éditions des Syrtes, 2015 ; J. A. SANBORN, Imperial apocalypse: the Great War and the destruction of the Russian empire, Oxford, Oxford University Press, 2014 ; S. A. SMITH, Russia in revolution: An empire in crisis, 1890 to 1928, Oxford, Oxford University Press, 2017 ; N. WERTH, Les révolutions russes, Paris, PUF (Que sais-je ?), 2017. Enseignant : Michel TISSIER

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Sciences auxiliaires (parcours Sciences historiques) Épigraphie hiéroglyphique Introduction à l’étude de l’écriture hiéroglyphique et de la langue égyptienne. Lecture conseillée : la Pierre de Rosette. Enseignant : Gilles GORRE Épigraphie grecque Il semble parfois que la documentation textuelle relative à l’Antiquité soit épuisée, et qu’il ne reste plus à l’historien de l’Antiquité qu’à poser de nouvelles questions à de vieux textes ! Mais si la documentation littéraire ne s’accroît effectivement plus guère, l’archéologie, en revanche, met chaque année au jour des centaines d’inscriptions nouvelles gravées sur pierre, publiques ou privées et relatives à des sujets extrêmement divers. C’est à l’épigraphie grecque qu’il revient d’éditer, de traduire et de commenter ces textes qui assurent l’enrichissement et le renouvellement des problématiques. À partir de documents simples qui permettront de s’initier à la connaissance de la langue grecque, mais aussi de grands textes récemment publiés que l’on étudiera en traduction, on montrera comment, de l’invention de l’alphabet aux grands décrets de l’époque hellénistique, en passant par les modestes épitaphes, l’épigraphie constitue une science auxiliaire indispensable à l’historien de la Grèce ancienne. Lectures : J. POUILLOUX, Choix d’inscriptions grecques, rééd. Les Belles Lettres, 2003 ; INSTITUT

FERNAND-COURBY, Nouveau choix d’inscriptions grecques, Les Belles Lettres, 1971. Enseignant : Henri FERNOUX Sources de l’histoire ancienne. Approches iconographiques : lire les images dans l’iconographie de la Rome antique À partir d’exemples choisis sur des supports variés (bas-reliefs, peintures murales, mosaïques…), ce cours proposera de comprendre les procédés de mise en scène des images (hiérarchie, rapport texte / images) et d’en saisir le sens en les replaçant en série ou en apportant un éclairage à l’aide de textes littéraires. Leur valeur pédagogique et la nature du discours véhiculé seront aussi débattues. Lectures : M. CORBIER, Donner à voir, donner à lire, Paris, 2006. Enseignant : Christophe VENDRIES Littératures médiévales En dépit du prestige culturel du latin et des genres littéraires hérités de l’Antiquité, la période médiévale se caractérise par l’émergence des langues vernaculaires et l’apparition de nouvelles formes littéraires. Le cours sera l’occasion d’approcher dans toute sa diversité formelle (poésie, chansons de geste, lais, romans, fables...) et thématique (religion, amour, violence, humour, merveilleux...) une littérature qui constitue à la fois une voie d’accès privilégiée pour appréhender le Moyen Âge et une source spécifique qui éclaire l’histoire de la période. Lectures : D. BOUTET, Histoire de la littérature française du Moyen Âge, Honoré Champion (coll. Unichamp Essentiel), 2003. Enseignante : Armelle LE HUËROU

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Paléographie moderne Comment lire le français d’hier ? Ce cours a pour objectif de former les étudiants à la pratique des documents anciens. Pour pouvoir accéder à de nombreux documents de l’époque moderne, il est indispensable d’apprendre à déchiffrer les écritures du temps. L’apprentissage est progressif et il repose sur un travail concret à partir des divers types de documents écrits de la période. Il concerne exclusivement des textes en langue française. Il permet au passage une initiation à bien des aspects et des institutions de l’époque moderne, et éventuellement une réflexion sur les pratiques de l’écrit au cours de la période. Lectures : G. AUDISIO et I. BONNOT-RAMBAUD, Lire le français d’hier. Manuel de paléographie moderne XVe-XVIIIe siècle, Paris, Armand Colin, collection U, 1991. Enseignant : Philippe HAMON Analyse historique de l’image moderne Parmi les sources étudiées par les historiens, les images occupent depuis longtemps une place importante. Elles se multiplient à l’époque moderne (essor d’une peinture non religieuse, diffusion des images imprimées..). Leur iconographie, ainsi enrichie, permet de multiplier les angles d’attaque, depuis le domaine politique jusqu’aux pratiques sociales. Cet enseignement en effet ne vise pas à une étude des images pour elles-mêmes (du type histoire de l’art), même si leurs conditions de production fournissent des éléments intéressants. Mais l’essentiel repose sur une analyse des représentations qu’elles contiennent, et qui parfois sont seules à même de nous révéler certaines réalités historiques. Lectures : M. DAUMAS, Images et sociétés dans l’Europe moderne XVe-XVIIIe siècle, Paris, Armand Colin, collection U, 2000. Enseignant : Philippe HAMON History and the social sciences / Histoire et sciences sociales N. B . : Le cours sera dispensé en anglais. Cependant les textes étudiés, pour les plus classiques d’entre eux, seront donnés aussi en version française. L’évaluation sera faite dans la langue choisie par l’étudiant (français ou anglais). Building on courses that students have previously followed on historiography and the history of history, this course will focus on the historical discipline’s place, uncertain but full of intellectual challenges, between the humanities and the social sciences. To what extent has history become part of the modern “social sciences”, which have developed since the end of the nineteenth century? These disciplines – such as economics, sociology, anthropology, political science, psychology, demography, human geography –, pretend to analyze and explain how human communities stand together and interact, and how, or sometimes why, people behave the way they do in society. Yet there is no consensus whatsoever about the place of history among the social sciences, or even about which social sciences the historical discipline stands closer to. The relationships existing between these disciplines have got their own complex history throughout the twentieth century up to the present time. The course will only retrace a few steps along this history. We will focus on several key notions which the historical discipline and other social sciences share as analytical tools or as objects of inquiry (e.g. “class,” “inequalities,” “individual and society”). We will read and comment on short excerpts from works which have inspired historians and other social scientists, or which reflect exchanges between disciplines. Extracts from classic works in the social sciences will be provided in both French and English versions. Lectures : T. M. PORTER, D. ROSS, ed., The Cambridge history of science, vol. 7 : Modern social sciences, Cambridge, Cambridge University Press, 2003 ; R. E. BACKHOUSE, P. FONTAINE, ed., A historiography of the modern social sciences, Cambridge, Cambridge University Press, 2014 ; A. GREEN, K. TROUP, The houses of history: A critical reader in history and theory, 2nd ed., Manchester, Manchester University Press, 2016. Enseignant : Michel TISSIER

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Sources des relations internationales Cet enseignement méthodologique consiste dans la présentation et l’analyse des sources privilégiées par les historiens pour étudier les questions internationales, pour la période contemporaine, depuis la France, en prenant en compte les ressources locales (bibliothèques rennaises, archives diplomatiques de Nantes) et celles de l’Internet. Les premières séances portent sur les dépêches consulaires afin d’étudier les pratiques diplomatiques. La seconde partie du cours confronte sur des mêmes situations des sources de nature différentes : correspondances diplomatiques, discours officiels, télégrammes d’ambassade, rapports des services de renseignement, presse, afin de tester les méthodes d’analyse, évaluer les niveaux d’information et comprendre les processus de prise de décision. Lectures : P. RENOUVIN, J.-B. DUROSELLE, Introduction à l’histoire des relations internationales, Paris, Pocket, 2010 ; M.-C. SMOUTS (dir.), Les nouvelles relations internationales: pratiques et théories, Paris, Presses de Sciences Po, 2012. Enseignant : Luc CAPDEVILA Connaissance politique du monde contemporain (parcours Sciences politiques) Du national au plurinational, l’expérience multiculturaliste en Amérique latine Dans la perspective des études dites « postcoloniales » et « subalternes », il s’agit d’aborder l’histoire sociale et culturelle de l’Amérique latine à partir de la relation que les minorités ethniques, tout particulièrement les populations amérindiennes et afro-descendantes ont entretenue avec les États-nationaux à l’époque contemporaine. Partant de la construction des États-nationaux selon un modèle unitaire dans la seconde moitié du XIXe siècle, le cours interroge la trajectoire historique de ces populations pour comprendre la convergence relative des sociétés d’Amérique latine vers le multiculturalisme, voire vers la construction d’États revendiqués « plurinationaux », notamment en Bolivie et en Équateur, au début du XXIe siècle. On insistera sur les grands moments et les conjonctures qui ont marqué cette histoire du sous continent en tant qu’aire culturelle, mais aussi sur les circulations et les transferts d’expérience qui ont pu se produire à l’échelle continentale. Lectures : Ch. GROS, D. DUMOULIN (e. a.), Le multiculturalisme « au concret ». Un modèle latino-américain ?, Paris, Presses Sorbonne Nouvelle, 2012 ; J. BENGOA, La emergencia indígena en América latina, Buenos Aires, Fondo de cultura Económica, 2000 ; M. LIENHARD, Disidentes, rebeldes, insurgentes. Resistencia indígena y negra en América Latina, Madrid, Iberoamericana, 2008. Enseignant : Luc CAPDEVILA

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LA MINEURE HISTOIRE

Histoire politique de l’Europe au XIXe siècle Entre le Congrès de Vienne et le déclenchement de la Première Guerre mondiale, l’Europe se transforme profondément sur le plan politique sous l’effet de deux dynamiques fondamentales : la poussée libérale puis démocratique d’une part, l’essor des nationalismes de l’autre. Le cours magistral permettra d’examiner le jeu complexe de ces deux dynamiques politiques à l’échelle européenne, tout en montrant la diversité des situations sociales et culturelles des peuples et pays d’Europe. Les séances de travaux dirigés seront consacrées plus spécifiquement à l’étude de ces dynamiques dans le cas de la France entre 1814 et 1914. Enseignants : Samuel GICQUEL et Michel TISSIER

CM

L1 S1

Louis XIV et 20 millions de Français Au-delà de l’évocation classique de l’image du Roi Soleil dominant son temps depuis Versailles, le cours se propose de présenter la réalité concrète du pouvoir dit absolu et d’initier les étudiants à ce que fut la vie des Français du XVIIe siècle dans ses dimensions démographiques, économiques, sociales, culturelles et religieuses. Enseignant : Gauthier AUBERT

CM

Les cités grecques d’époque classique (fin VIe–mi IVe av. J.-C.) La polis est une réalité fondamentale, à la fois territoriale, politique et communautaire de l’Antiquité grecque. On étudiera, à travers la trame chronologique, son évolution de la fin du VIe siècle au milieu du IVe s. av. J.-C., période au cours de laquelle la Grèce des cités connait son apogée, appelée « l’époque classique ». Seront examinés les relations entre grandes cités (Athènes, Sparte ou encore Thèbes), les relations entre Grecs et non Grecs ainsi que les cadres cultuels, culturels, militaires, économiques et sociaux. Enseignant : Jean-Manuel ROUBINEAU

CM

L1 S2 Introduction à l’Europe médiévale (Ve–fin du XIIe siècle)

Ce cours entend étudier les évolutions qu’a connues le monde occidental au cours du Moyen Âge, depuis la mise en place des royaumes barbares au Ve siècle, jusqu’à la fin du XIIe siècle. Tous les aspects de la vie sociale y seront étudiés : le rôle majeur de l’Église dans la société ; les nouvelles structures politiques qui remplacent l’Empire romain et leur évolution ; les profonds changements économiques qui permettent le lent passage du monde antique au mode de production seigneurial ; les mutations idéologiques qui reposent sur la recherche d’une société idéale permettant de conduire l’ensemble des hommes au salut. Enseignant : Valentina TONEATTO et Amaury CHAUOU

CM

Des Gracques à Auguste : la fin de la République et la mise en place du principat (133 av. J.-C.–14 ap. J.-C.) Le cours porte sur la République tardive et sur le début du principat, depuis 133 av. J-C., date de la loi agraire de Tiberius Sempronius Gracchus, jusqu’en 14 ap. J.-C., à la mort d’Auguste. Il s’agit d’étudier les transformations économiques, sociales et politiques qui marquent la fin de la République, d’analyser l’avènement des pouvoirs personnels, puis le passage à un régime ambigu, fondé sur le pouvoir d’un princeps, littéralement le « premier », qui prétend restaurer l’État romain. Enseignant : Christophe BADEL

CM

L2 S3

Introduction à l’Europe médiévale (XIIIe–XVe siècle) Cette seconde « introduction à l’Europe médiévale » couvre une période qui, du XIIIe au XVe siècle, voit progressivement se dessiner les contours d’un espace européen politiquement divisé tandis que s’efface progressivement l’idéal unitaire de la Chrétienté. De la guerre de Cent Ans aux nombreux schismes de l’Église en passant par la Peste noire, les derniers siècles du Moyen Âge (XIIIe–XVe siècle) ont été volontiers présentés par l’historiographie traditionnelle comme une période transitionnelle de déclin de la « civilisation occidentale » avant le renouveau de la « Renaissance ». Nous verrons que cette période dite de « crise » a également constitué le lieu et le moment de nombreuses inventions, expérimentations (religieuses, politiques, économiques, technologiques et esthétiques) qui ont contribué au dynamisme conquérant de l’Europe des Temps modernes. Enseignant : Franck MERCIER

CM

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L2 S4

L’Espagne et son empire (1492-1648) Il s’agira d’étudier l’essor et la chute du royaume d’Espagne, fort de ses possessions européennes et de ses conquêtes notamment américaines, depuis l’année cruciale de 1492 jusqu’aux graves problèmes intérieurs et extérieurs que connaît le royaume à partir du mitan du XVIIe siècle. Enseignant : Christophe GIUDICELLI

CM +

TD

L3 S5

Décolonisations comparées La disparition des empires coloniaux au XXe siècle fait l’objet d’un important renouveau historiographique depuis une vingtaine d’années. Il ne s’agit pas de fournir une histoire exhaustive des décolonisations mais de proposer des éléments de réflexion sur un processus complexe qui a commencé avant la Deuxième Guerre mondiale et qui se différencie selon les territoires et leurs sociétés, les puissances coloniales impliquées ou encore le contexte international. Enseignant : Vincent JOLY

CM +

TD

L3 S6

Les cités grecques d’Asie Mineure aux époques hellénistique et impériale Les cités grecques, loin de dépérir à la fin de l’époque classique comme le voulut une certaine vulgate, ont paradoxalement connu leur âge d’or aux époques hellénistique et impériale. Une documentation foisonnante l’atteste. Il s’agira d’apprécier ce paradoxe en étudiant l’histoire politique, institutionnelle et sociale des communautés civiques aux époques « tardives » (IIIe s. av. J.-C.–IIe s. ap. J.-C.), dans une région particulière, l’Asie Mineure, qui fut le théâtre de guerres incessantes, dont les cités surent tirer tout le parti. Enseignant : Henri FERNOUX

CM +

TD

LES UEO PROPOSÉES PAR LE DÉPARTEMENT D’HISTOIRE

Les UEO s’adressent à tous les étudiants du campus, y compris aux étudiants d’Histoire. Pour plus de précision : https://www.univ-rennes2.fr/suio-ip/enseignements-ouverture-ueo

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Type et intitulé Responsable S3 S4 S5 S6

UEO THÉMATIQUES

Analyse du monde contemporain Pierre KARILA-COHEN X X X X

Bretagne Gauthier AUBERT X X X

Éducation et politique Patricia LEGRIS X x X X

Fait religieux Samuel GICQUEL X X X

UEO PROFESSIONNELLES

Les archives, du parchemin au numérique Emmanuel GRÉLOIS X X X X

Sécurité et défense internationale Yann LAGADEC X X X X

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INFORMATIONS PRATIQUES

Les contacts Fonction Nom Bureau Courrier électronique

Direction du département Gauthier AUBERT A 215 [email protected]

Coordination Licence 1 Samuel GICQUEL A 330 [email protected]

Coordination Méthodologie

Magali WATTEAUX A 305 [email protected]

Coordination Licence 2 Anne GANGLOFF A 302 [email protected]

Coordination Licence 3 Florian MAZEL A 331 [email protected]

Coordination SUP Malcolm WALSBY A 300a [email protected]

Coordination Saint-Brieuc Lionel ROUSSELOT A 332 [email protected]

Secrétariat Catherine LEMAIRE Responsable

A 216 [email protected] 02 99 14 18 61

Ouvert l’après midi Isabelle AUFFRAY chargée des Masters et des UEO Thématiques

A 218 [email protected] 02 99 14 18 63

Ludivine HÉNON chargée des Licences

A 217 [email protected] 02 99 14 18 62

Du bon usage du courrier électronique

Règle n° 0 : Ne pas abuser du mail.

Règle n° 1 : Utiliser sa messagerie universitaire (@univ-rennes2.fr), non l’adresse privée. Règle n° 2 : Indiquer en objet l’année d’étude ainsi que le cours concerné et TOUJOURS

préférer le contact direct dès que c’est possible. Règle n° 3 : Ne pas écrire la même chose à plusieurs responsables.

Règle n° 4 : Veiller à n’évoquer qu’une seule question par mail. Règle n° 5 : Respecter les temps de repos (soirées, fin de semaine, etc.).

Règle n° 6 : Respecter les formules élémentaires de politesse. Règle n° 7 : Savoir être patient et penser à la règle n° 2.

Règle n° 8 : Se relire et éviter les fautes d’orthographe.

À savoir : chaque enseignant tient, pendant les périodes de cours, une permanence hebdomadaire ouverte aux étudiants

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Pour finir : quelques conseils pour réussir ses études par le directeur du département

Attention, le texte ci-dessous contient une dose d’humour au second degré

♦ Être présent en cours (même le vendredi matin à 8h15). ♦ Lire des livres (des vrais, en papier, surtout ceux de vos enseignants). ♦ Ne pas regarder « FB », Twitter, etc. pendant les cours (ni après d’ailleurs). ♦ Se méfier de ce qui traîne dans les Dropbox des anciens qui-savent-bien-comment-ça-marche. ♦ Utiliser son temps libre pour travailler ses cours et ses exposés. ♦ Éviter la rue Saint-Michel le soir. ♦ Faire du sport et/ou de la musique (classique de préférence). ♦ Travailler en silence. ♦ Pour venir sur le campus : préférer la marche au vélo, le vélo au métro et le métro à l’auto. ♦ Ne pas tout attendre de l’institution et se prendre en main. ♦ Profiter des offres culturelles en dehors du campus. ♦ Éviter l’isolement. ♦ Méditer de temps à autre la devise de l’Université :

« Le vrai miroir de nos discours est le cours de nos vies . »

Michel de MONTAIGNE (1533-1592)