revu - numéro cinq - novembre 2014

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revu ne vous fera pas de promesses. Pas de votes, de likes ni de tweets à la clé.

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P A R T I C I P A N T S

Jules BurguetVictor Fraigneau

Margaux GiletSébastien Granier

Yoann GranierNiels Hediard

Mathieu IniestaDjamboulat MuzaevArnaud de Palange

Erwan PassiniVincent SabatierMaurice Schwab

Clément SubiranaCôme Tardy

P l a n d e s 4 S e i g n e u r sMontpellier _ Novembre 2014

imprimé à 150 exemplaires

C O N T A C T [email protected]/runofftheroadwww.issuu.com/runoftheroad

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SOMMAIRE

crédo revu

Editorial Maurice Schwab

Pleine Lune Victor Fraigneau

Erratum du MNOA

Prononciations Côme Tardy / Arnaud de Palange

Liberté M∆TEO

Reveil des Troupes YAK

Coup de Gong S.G.

Triptyque en Collage Gomar

Yes Luis Can Oui-oui

Bourre-Couillon 12

Être libre, c’est s’exercer à n’être rien M∆TEO

Salade de Poulpes Gul

Cynisme M∆TEO

(N) Michel Corot

Le paradoxe du rêveur J.Lewis

Et si noyé dans la masse, l’homme moderne ne vieillissait jamais M∆TEO

U+00AE 12

Communiqué du MNOA

Une Marche Julian Carax

Cachalot VS Calamar YAK

Liberté de vie Dilettante

Bateau Vincent Sabatier

Pingoo Jokari YAK

Un Agréable Malaise Jack Aube De Lafont

Petites Annonces Libres MoS

Liberteì S.G.

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revu ne vous fera pas de promesses. Pas de votes, de likes ni de tweets à la clé.

Ce carnet, vous ne devez rien en attendre. Seulement un aiguillon destiné à piquer la curiosité en ces temps d’apathie générale.Des participants hétéroclites pour une production qui l’est tout autant, sur des sujets aussi inutiles qu’indispensables.

C’est ce que revu vous propose.

Pour traverser des mondes différents et les interprétations du réel et du rêve, il vous faudra momentanément vous défaire de certaines idées et vous laisser aller à la curiosité la plus primaire…puis tourner la page.Ce simple geste vous transportera ailleurs pour tout recommencer.

Qu’ils soient engagés, optimistes, désenchantés, libertaires ou traumatisés, tous les sujets ont leur place dans revu.

ÉVEIL ET RÉSISTANCE

C’est un appel auquel nous répondons. Une idée à transmettre qui invite à se détourner de la pensée unique, à creuser un peu plus loin.

Libre à vous de passer votre chemin, cette tribune ne racolera pas l’auditoire.Elle l’agressera au contraire, piquant les habitudes d’un quotidien en crise dont tout le monde s’accommode.

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NUMÉRO CINQ Non, ça n’est pas la crise économique qui est la cause de notre situation. L’actuel climat anxiogène diffusé chaque jour n’est pas non plus la source de la torpeur ambiante.

Il s’agit de notre état d’esprit et de sa traduction en paroles et actions. Alors que la liberté est ancrée dans notre culture comme élément fondateur de notre société, nous traînons chaque jour le boulet invisible de notre couardise. Il est grand temps de laisser tomber ces chaînes et de renouer avec une certaine liberté d’esprit.

La liberté, ce mot trop souvent galvaudé est une question de choix, de détermination et peut-être un peu de folie. Elle fait aussi partie intégrante de ces carnets, tribunes ouvertes aux bonnes volontés, il semble alors normal que ses participants la réintérrogeent, la biaisent, la dénoncent ou l’expriment ici.

Une expression primaire, comme un cri sauvage, la liberté de créer, parcourt tout ce numéro, et ses traductions sont laissées à la libre interprétation et au partage.

Car créer est un plaisir...sentez-vous libre de le partager.

Maurice Schwab

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Victor Fraigneau

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Comme a pu le remarquer un de nos lecteurs avisé, il existe une petite erreur dans le point N°4 . En effet, les seins ne constituent pas un véritable porte-à-faux au sens technique du terme, puisqu’ils ne tiennent pas grâce à un encastrement profond ou contre-poids de deux tiers, mais constituent plutôt une console.PasPas une console de jeu comme certains pourraient facilement le penser, mais une console ou élément en saillie sur la façade servant à soutenir un balcon comme nous l’explique le dictionnaire. PourPour la défense de notre cause, je dirais qu’il s’agissait ici de souligner plutôt la dynamique aérienne et le signal architectural lancé par cette avancée généreuse, que son système constructif. Mais restons précis dans la mise en oeuvre, surtout lorsqu’il y a du monde au balcon.

MNOA Mouvement pour de Nouveaux Ordres Architecturaux

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MISSVEND DESROTS

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ROBEAIRVENTTUERIE

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PIETORTZOOMTORT

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DEPORCSENPARCS

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LECORPSBUSCIÉ

C. Tardy / A. de Palange

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M∆TEO

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YAK

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COUP DE GONGDepuisDepuis quelques années, nous pouvons constater l'apparition, que dis-je, la prolifération épidémique d'objets de décoration particuliers : les bouddhas de jardin. Je ne parle pas des sculptures rapportées comme souvenirs de voyage, ni même des statues liées au culte des bouddhistes occidentaux, mais plutôt des bouddhas en plastique, voire en résine-imitation-pierre qui fleurissent rangés en ordre de bataille dans les rayons des enseignes de bricolage. On les retrouve ensuiteensuite partout : à côté de vos bambous, dans vos chiottes, votre salle de bain, en boîtes de nuit, au restaurant, bref partout. Sans parler du préjudice fait aux nains de jardin qui se retrouvent maintenant tous les lundis chez Pôle Emploi, on peut identifier quelques problèmes éthiques et moraux engendrés par cette mode, aussi frénétique que celle préconisant l'utilisation de la couleur taupe. Premièrement, d'où viennent-ils ? On pourrait remonter au japonisme de la fin du XIXe siècle qui a eu des influences notables en Europe, mais le lien est flou, la culture japonaise et asiatique plus que la spiritualité était alors en vogue. Alors d'où venez vous petits bouddhas ? Du retour des hippies exilés en Inde et au Népal ? Non, peu probable. Il semble aujourd'hui incontestable que le bouddhisme trouve de nombreux adeptes en Europe qui ont certainement popularisépopularisé l'image de l'être éveillé, mais ce ne sont certainement pas ceux-là qui en ont fait un produit de consommation. Je crois plutôt voir émerger ici une facette de la vague écolo-végétalo-yoga-zen-mondialisée en quête de nouveaux symboles. « Je vais mettre un bouddha design, ça fait zen. » L'effet de mode nous le ferait presque oublier, mais en plus d'être tendance et d'être cool, un bouddha c'est religieux ( putain ) ! On installe aujourd'huiaujourd'hui volontiers sa statue mais ferait-on de même avec un crucifix ? Bouddha serait-il plus laïque ? Que fait bouddha en discothèque à écouter de l'électro main-stream en se faisant bombarder la tronche par des spots roses et bleus ? Il médite bien sûr. Il nous montre la trivialité de nos vies et l'absurdité de nos

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gesticulations. Je crois donc que la méconnaissance du bouddhisme et de la philosophie zen a permis cette vulgarisation et je me permet alors aujourd'hui de pousser un coup de gueule contre tous les geôliers ignorants qui séquestrent un bouddha sans savoir ce qu'il représente. De plus, la majorité de ces répliques en plastique sont Made in China ( PRC pour nous tromper ), le même Etat qui est aujourd'hui en train d'annihiler toute culture tibétaine et bouddhique enen transformant les temples en musées et en subventionnant les unions mixtes avec l'ethnie majoritaire, sans parler de l'emprisonnement des moines. Le cynisme atteint quand même des sommets sur les courbes du marché mondial.Alors dorénavant, dans un souci de justice et de laïcité, j'irai d'un pas ferme en discothèque installer des shivas, des christs, des vierges à l'enfant et même des totems vaudous, assisté dans ma tâche par une puissante armée de nains de jardin au chômage.

SGS.G.

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Gomar

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Oui-oui

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M∆TEO

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Gul

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M∆TEO

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Michel Corot

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J.LewisJ. Lewis

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M∆TEO

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MNOA Mouvement pour de Nouveaux Ordres Architecturaux

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Julian Carax

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YAK

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LIBERTE DE VIE

Moi petit citoyen de la planète, je ne comprends rien à la politique, je ne comprends rien à l’économie, je ne comprends rien à la diplomatie, je ne comprend rien à la sociologie, je m’adresse a VOUS, monsieur le tout puissant : « Vladimir, garde tes armes et laisse cette TERRE telle qu’elle était avant ta naissance »

Moi petit consommateur de ressources naturelles, je ne comprends rien aux taux de change, je ne comprends rien à l’économie, je ne comprends rien à la géopolitique, je ne com-prends rien en quoi l’Ukraine est redevable en gaz, je m’adresse a VOUS, monsieur le tout puissant : « Vladimir, ouvre le robinet »

Dilettante

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Vincent Sabatier

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YAK

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Jack Aube De Lafont

Un agréable malaise

A vrai dire, je ne t’attends pas, j’arrive à t’oublier.

Parfois je pense à toi, entre midi et deux à la pause café, où en fin de journée en attendant le

bus. Je ne sais jamais ni où ni comment. Pour éviter que tu ne me surprennes, je garde en tête

les lieux dans lesquels je pourrais me réfugier.

Quand tu n’es pas là, je vaque à mes occupations, l’esprit léger.

Je pense à tout sauf à toi.

Puis assis sur ma chaise, en train de travailler, je me redresse. Une étrange sensation de malaise m’envahit.

Un vent glacial vient me chatouiller la nuque, foudroyant mon corps d’un terrible frisson. Je sens que

tu es là. Je ne sais plus où me mettre. Je gesticule et cherche comment me positionner sur la chaise.

Je n’ose même plus lever la tête. Je suis gêné. Je sais que tu es là. Les pieds au sol, les fesses

incrustées dans l’assise et le corps légèrement penché vers avant, j’effectue un balancier régulier

d’avant en arrière. J’essaie de te chasser de mon esprit.

La parade fonctionne et tu t’éloignes. Je pars me réfugier mais tu reviens à petits pas et je sais

que maintenant je ne peux plus reculer. Des images viennent heurter mon esprit et j’imagine tes

formes sur ma peau. Tu as gagné. Je frissonne, mes poils se dressent, mon cœur palpite. Je revois

ta silhouette qui tremble et vacille comme suspendue dans les airs. Je ne peux plus te résister.

Mes muscles se tétanisent. La peur et l’impatience me gagnent comme si c’était la première

fois. Je m’offre à toi, je ne peux plus te résister. Alors d’un geste vif et précis je baisse mon jeans

et mon caleçon. Surpris par tous ces événements mes muscles se contractent, mon souffle se

coupe, mes poings se serrent et brutalement, je lâche prise.

Ploufff

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MoS

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SGS.G.

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