Livret J2C2 2016
Transcript of Livret J2C2 2016
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Résumés!des!présentations!
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LE MARDI 19 JANVIER 2016
Amphithéâtre de l’UFR STAPS au Campus du Moulin de la Housse - bâtiment 25 UFR Sciences Exactes et Naturelles, Université de Reims Champagne-Ardenne, Reims
13h30-14h00 : café d’accueil - salle 25-108
14h00-14h30 : Mots d’accueil Pr Gilles Baillat, Président de l’Université de Reims Champagne-Ardenne Pr Thierry Letellier, Doyen de l’UFR Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives Pr Véronique Carré Ménétrier, Doyenne de l’UFR Sciences Exactes et Naturelles Pr Laurent Martiny, Vice-Président de la Commission de Recherche de l’URCA
14h30-16h00 : Assemblée Générale
16h00-16h30 : pause-café - salle 25-108 16h30-17h40 : Session 1 - Amphithéâtre de l’UFR STAPS, bâtiment 25 Modérateur : Bernard Kurek
16h30-16h40 : Alahmad Abdelrahman - FRE CNRS 3498 EDYSAN (UPJV) 7
Impact d’un couvert végétal permanent sur la biodiversité microbienne du sol. 16h40-16h50 : Baert Jonathan - Gembloux Agro-Bio Tech et PEPs (Université de Liège) 8
Caractérisation de l’hétérogénéité phénotypique des populations microbiennes : vers de nouvelles stratégies pour l’optimisation des bioprocédés.
16h50-17h00 : Belhacene Kalim - EA 7394 USC 1281 ICV et UMR CNRS 8520 IEMN (Université de 9
Lille) Conception de BioMEMS assistée par plasma froid : nouvelles approches.
17h00-17h10 : Berchem Thomas - Gembloux Agro-Bio Tech (Université de Liège) 10
Etude du potentiel des sous-produits de la filière vinicole pour des applications à haute valeur ajoutée.
17h10-17h20 : Bombeck Pierre-Louis - Gembloux Agro-Bio Tech (Université de Liège) 11 Production de nanocellulose à partir de pâtes à papier : utilisation de l’hydrolyse enzymatique et valorisation des coproduits d’hydrolyse dans une stratégie de bioraffinage forestier intégré.
17h20-17h30 : Bounou Abassi Hubert - FRE CNRS 3517 LG2A (UPJV) 12
S-SAIL : Saccharidic Surface Active Ionic Liquid. 17h30-17h40 : Caron Juliette - EA 7394 USC 1281 ICV (Université de Lille et Université d’Artois) 13
Devenir des peptides bioactifs issus de la digestion gastro-intestinale des protéines alimentaires.
A partir de 17h40 : verre de l’amitié
A partir de 19h00 : dîner au restaurant l’Apostrophe (59 Place Drouet d'Erlon, 51100 Reims)
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LE MERCREDI 20 JANVIER 2016
Amphithéâtre de l’UFR STAPS au Campus du Moulin de la Housse - bâtiment 25 UFR Sciences Exactes et Naturelles, Université de Reims Champagne-Ardenne, Reims
08h30-09h00 : café d’accueil - salle 25-108 09h00-10h30 : Session 2 - Amphithéâtre de l’UFR STAPS, bâtiment 25 Modérateur : Pascal Dhulster 09h00-09h10 : Costantine Georges - EA 4694 GRESPI (URCA) 14
Evaluation des performances énergétiques du béton de chanvre à l’échelle du bâtiment : couplage entre approches expérimentale et numérique.
09h10-09h20 : Decourtil Cédric - EA 3900 BIOPI (UPJV), UMR INRA 614 FARE (URCA) et PFA 15 (UPJV)
Changements dans le métabolisme secondaire observés chez des mutants d’Arabidopsis thaliana pour les pinorésinol réductases.
09h20-09h30 : Deracinois Barbara - EA 7394 USC 1281 ICV (Université de Lille et Université 16 d’Artois)
Caractérisation et identification des séquences actives « anti-stress » des hydrolysats de protéines de poisson.
09h30-09h40 : Duhirwe Gilbert - FRE CNRS 3517 LG2A (UPJV) et FRE CNRS 3580 GEC (UPJV- 17 UTC)
Polymères à empreintes moléculaires biodégradables : synthèse de nouveaux monomères et agents réticulants à partir de sucres.
09h40-09h50 : Dupoiron Stéphanie - UMR INRA 614 FARE (URCA) et UMR INRA 1145 GENIAL 18
(AgroParisTech/CNAM) et Chaire ABI (AgroParisTech) Déconstruction raisonnée des hémicelluloses du son de blé et purification des fractions fonctionnelles.
09h50-10h00 : Fayet Axel - UMR INRA 1145 GENIAL, UMR INRA 782 GMPA et Chaire ABI 19
(AgroParisTech) Production de substrats de fermentation bactérienne à partir de biomasse lignocellulosique prétraitée.
10h00-10h10 : Fougerit Valentin - EA 4038 LGPM (CentraleSupélec) 20 Développement d’un procédé innovant d’épuration du biogaz adapté aux petites unités agricoles : évaluation de la technologie « contacteurs à membranes ».
10h10-10h20 : Gallos Antoine - UMR INRA 614 FARE (URCA) et Chaire ABI (AgroParisTech) 21 Corrélations entre les propriétés mécaniques et la répartition des fibres au sein d'un biocomposite par imagerie par microscopie confocale à spectroscopie Raman.
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10h20-10h30 : Gimbernat Alexandra - EA 7394 USC 1281 ICV et UMR CNRS 8181 UCCS 22 (Université de Lille)
Nouveau procédé de « catalyse hydride » : couplage de la biocatalyse et de la catalyse chimique pour l’obtention du 5-HMF à partir du glucose.
10h30-11h00 : pause-café - salle 25-108 11h00-12h30 : Session 3 - Amphithéâtre de l’UFR STAPS, bâtiment 25 Modérateur : Julien Colin
11h00-11h10 : Habib Hazzar - FRE CNRS 3498 EDYSAN (UPJV) 23 N efficiency in maize as affected by tillage system and N fertilizer rate.
11h10-11h20 : Hussenet Clément - EA 4038 LGPM (Centrale Supélec), UMR INRA 614 FARE 24
(URCA) et Œno Concept Instrumentation, modélisation et automatisation de fermenteurs levuriers à destination œnologique.
11h20-11h30 : Istasse Thibaut - Gembloux Agro-Bio Tech (Université de Liège) 25
Caractérisation et étude du potentiel de valorisation des polyphénols de miels monofloraux.
11h30-11h40 : Kirstetter Anne-Sophie - EA 4038 LGPM (Centrale Supélec) et ARD 26 Etude de la fixation du carbone inorganique chez la levure pour la production industrielle de composés d'intérêt.
11h40-11h50 : Lemaire Julien - EA 4038 LGPM (Centrale Supélec) et Eurodia Industrie 27
Purification d’acides organiques par chromatographie sur résines anioniques : étude des mécanismes de rétention.
11h50-12h00 : Lorreyte Clarisse - EA 4694 GRESPI (URCA), UMR INRA 614 FARE (URCA) et UMR 28
CNRS 7314 LRCS (UPJV) Caractérisation microstructurale, thermo-physique et chimique de biomasse et de biogaz.
12h00-12h10 : Luzuriaga-Loaiza Walter Patricio - Gembloux Agro-Bio Tech (Université de Liège), 29
EA 4707 URVVC (URCA) et UMR CNRS 7312 ICMR (URCA) Bases moléculaires de la perception par les cellules végétales de deux éliciteurs amphiphiles (rhamnolipides et surfactines).
12h10-12h20 : Magniez Gabrielle - UMR-I 02 SEBIO (URCA) et INERIS 30
Analyse par cytométrie en flux de la spermatogenèse et de ses perturbations suite à un stress chimique chez la moule zébrée, Dreissena polymorpha (Pallas, 1771).
12h20-12h30 : Marié Thomas - Chaire ABI (AgroParisTech), UMR CNRS 7312 ICMR (URCA), UMR 31 INRA 1145 GENIAL (AgroParisTech) et UMR INRA 782 GMPA (AgroParisTech)
Production de dérivés alpha-glycosylés de stilbènoïdes : augmentation de la solubilité et de la biodisponibilité du resvératrol.
12h30-14h00 : pause déjeuner et café - salle 25-108
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14h00-15h30 : Session 4 - Amphithéâtre de l’UFR STAPS, bâtiment 25 Modérateur : Magali Deleu 14h00-14h10 : Mejri Samara - EA 7394 USC 1281 ICV (Université de Lille) et UCEIV EA 4492 32
(Université du Littoral Côte d’Opale) et Hautes Etudes d’Ingénieur Efficacité et modes d’action de stimulateurs de défense des plantes sur le pathosystème blé septoriose.
14h10-14h20 : Monnier Noadya - FRE CNRS 3580 GEC (UTC-UPJV) et EA 4707 URVVC (URCA) 33
Etude du mode d’action et de perception d’éliciteurs amphiphiles stimulant l’immunité innée des végétaux.
14h20-14h30 : Nasir Mehmet Nail - Gembloux Agro-Bio Tech (Université de Liège) 34 Influence of the chemical structure of key intermediate plant oxylipins during their molecular interactions with plant plasma membrane.
14h30-14h40 : Nemaga Abirdu-Woreka - EA 4682 LRN (URCA) et UMR CNRS 7314 LRCS (UPJV) 35
Elaboration par électrodépôt en milieu liquide ionique de silicium pour électrode négative de batterie Li-ion.
14h40-14h50 : Niang Ibrahim - EA 4694 GRESPI (URCA), Université de Thiès, CRDA et CRAterre 36 Contribution à l’élaboration d’un système de certification des bâtiments durables : cas d’étude des matériaux de construction biosourcés comme le béton de chanvre en France, et le ciment-typha et la terre-typha au Sénégal.
14h50-15h00 : Nivelle Elodie - FRE CNRS 3498 EDYSAN (UPJV) 37 Effets du travail du sol, des couverts végétaux et de la fertilisation azotée sur les activités enzymatiques, les caractéristiques microbiennes et le turn-over de la matière organique.
15h00-15h10 : Obounou Akong Firmin - UMR CNRS 7312 ICMR (URCA), UMR CNRS 7311 ICOA 38 (Université d’Orléans), EA 4707 URVVC (URCA) et Gembloux Agro-Bio Tech (Université de Liège)
Nouvelle approche de la synthèse de rhamnolipides naturels ou bioinspirés pour une possible utilisation comme éliciteurs dans la protection du vignoble champenois contre les maladies.
15h10-15h20 : Omri Mehdi - FRE CNRS 3517 LG2A (UPJV) et UMR CNRS 7314 LRCS (UPJV) 39
Conception de catalyseurs à base de nanoparticules d’or supportées pour l’oxydation sélective de saccharides.
15h20-15h30 : Polo Lozano Damien - Gembloux Agro-Bio Tech (Université de Liège) 40 Interactions des rhamnolipides éliciteurs de Pseudomonas aeruginosa avec des membranes modèles de plantes.
15h30-16h00 : pause-café - salle 25-108
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16h00-18h00 : Session 5 - Amphithéâtre de l’UFR STAPS, bâtiment 25 Modérateur : Jérôme Pelloux
16h00-16h10 : Sagaidak Iryna - FRE CNRS 3517 LG2A (UPJV) et UMR CNRS 7314 LRCS (UPJV) 41
Towards renewable iodide sources for electrolytes in dye-sensitized solar cells: innovative sugar-based and amino-acid-based iodide salts and ionic liquids.
16h10-16h20 : Samaï Hakim-Chouki - UMR-I 02 SEBIO (URCA), MOBICYTE, UMR CNRS 7312 ICMR 42
(URCA) et EA 4707 URVVC (URCA) et Gembloux Agro-Bio Tech (Université de Liège) Evaluation a priori des risques immuno-toxiques associés aux composés biosourcés d’origines microbiennes - cas des rhamnolipides.
16h20-16h30 : Schmetz Quentin - Gembloux Agro-Bio Tech (Université de Liège) 43 La législation REACH : une opportunité d’innovation pour l’économie biobasée.
16h30-16h40 : Seyni Bodo Bachirou - EA 3795 GEGENAA (URCA), IRD et Université Abdou 44 Moumouni de Niamey
Hétérogénéité spatiale et fonctionnelle des sols et production du niébé dans les systèmes d’exploitations familiales au Niger.
16h40-16h50 : Spagnolo Alessandro - EA 4707 URVVC (URCA) et UMR CNRS 7285 IC2MP 45
(Université de Poitiers) Maladies du bois de la vigne : mise au point d’un modèle simplifié en vue de tester des moyens de lutte.
16h50-17h00 : Su Fan - EA 4707 URVVC (URCA) et UMR CNRS 9213 IPS2 (Université Paris-Sud) 46 Modifications physiologiques et métaboliques induites par Burkholderia phytofirmans chez Arabidopsis thaliana.
17h00-17h10 : Thiombiano Benjamin - FRE CNRS 3517 LG2A (UPJV), FRE CNRS 3580 GEC (UPJV- 47 UTC), EA 3900 BIOPI (UPJV), EA 1207 LBLGC (Université d’Orléans) et ICAP (UPJV)
Profilage métabolomique des exsudats de graines de lin au cours de la germination.
17h10-17h20 : Tisserant Léo-Paul - EA 4707 URVVC (URCA), UMR CNRS 7312 ICMR (URCA), EA 48 3900 BIOPI (UPJV) et PFA (UPJV)
Bioproduction de molécules végétales d’intérêt : utilisation de racines transformées de vigne pour l’étude des stilbènes en conditions axéniques.
17h20-17h30 : Verzeaux Julien - FRE CNRS 3498 EDYSAN (UPJV) 49
Les couverts végétaux protègent-ils les sols labourés contre les perturbations engendrées par les fertilisants azotés de synthèse ?
A 17h50 : Mots de clôture et remise du prix de la meilleure communication orale.
A partir de 18h00 : Pot de clôture
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Impact d’un couvert végétal permanent sur la biodiversité microbienne du sol
Abdelrahman Alahmad, Jérôme Lacoux, David Roger, Fabien Spicher, Julien Verzeaux, Elodie Nivelle, Hazzar Habbib, Manuella Catterou, Frédéric Dubois, Jérôme Duclercq, Thierry Tétu
Ecologie et Dynamique des Systèmes Anthropisés (FRE CNRS 3498 EDYSAN), Université de Picardie Jules Verne, 1 rue des Louvels, 80037 Amiens Cedex 1, France.
Afin de satisfaire à la demande croissante en produits agricoles, les politiques de développement agricole de ces dernières décennies ont engagé une intensification de la mécanisation associée à une utilisation importante de produits phytosanitaires (engrais, pesticides). Bien que cette agriculture intensive ait permis une production alimentaire suffisante, elle a aussi causé la dégradation à grande échelle des sols, une perte de la biodiversité, une pollution des eaux souterraines et perturbé le fonctionnement des écosystèmes. Cette prise de conscience a lieu dans un contexte où les projections démographiques estiment que la population mondiale devrait atteindre 9 milliards de personnes d'ici à 2050 ; ce qui demanderait à nouveau une intensification du modèle agricole actuel. Par conséquent, un modèle alternatif est nécessaire pour réduire la dépendance aux intrants agricoles tout en maintenant des niveaux de productivité élevés. Plusieurs systèmes ont émergé, telle que l'agriculture écologiquement intensive qui est basée sur trois principes : (i) perturbation minimale du sol, (ii) présence d'une couverture permanente du sol et (iii) diversification des plantes cultivées (rotation des cultures) et / ou les associations (intercalaires). Pour évaluer l’efficience de ce type d’approche, l’unité EDYSAN CNRS FRE 3498 dispose d’un dispositif expérimental permettant la comparaison entre les pratiques traditionnelles de labour et l'absence de labour associée au semis direct avec ou sans couverture végétale permanente. Ces modalités sont également déclinées sans ou avec apport d'intrants azotés.
Dans le cadre d’une première étude axée sur le rôle d’un couvert végétal permanent, une évaluation de la
biodiversité microbienne du sol a été réalisée par une approche de métagénomique. En effet, les espèces végétales et les propriétés du sol sont décrites comme des filtres environnementaux contrôlant la biodiversité du sol, ainsi une modification des pratiques agricoles devrait avoir un impact sur les communautés microbiennes du sol.
A partir d’échantillons composites issus du dispositif expérimental et provenant de deux profondeurs (0-10
et 10-30 cm), une extraction d’ADN a été réalisée afin de pouvoir obtenir la biomasse microbienne, ainsi que la diversité taxonomique bactérienne. Cette dernière a été effectuée à partir des séquences de l’ARN16S générées par un séquenceur MiSeq. Les séquences obtenues et traitées bio-informatiquement par le pipeline FROGS montrent clairement le rôle positif du couvert végétal dans la préservation de la biodiversité bactérienne au sein de l’agrosystème.
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Caractérisation de l’hétérogénéité phénotypique des populations microbiennes : vers de nouvelles stratégies pour l’optimisation des bioprocédés
Jonathan Baert1, Anissa Delepierre1, Alison Brognaux1, Dominique Toye2, Frank Delvigne1 1Gembloux Agro-Bio Tech, Université de Liège, 2 Passage des Déportés, 5030 Gembloux, Belgique. 2Products Environment and Processes (PEPs), Departement of chemical Engineering, Université de Liège, Allée du 6 Août, 11 Sart Tilman, 4000 Liège, Belgique.
Les biotechnologies industrielles couvrent une gamme très étendue de bioréactions permettant la production d'une grande diversité de molécules d’intérêts. Bien que ces réactions soient maitrisées, une majorité de ces applications requiert une étape importante d’optimisation afin d’assurer leurs rentabilités économiques et leur compétitivité vis-à-vis de l’industrie chimique traditionnelle. Dans ce cadre, de nombreuses études ont récemment mis en évidence l’existence d’une hétérogénéité phénotypique au sein des populations de clones bactériens1. Cette variabilité phénotypique a été décrite comme étant la conséquence de la stochasticité au niveau des réactions biochimiques. Celle-ci étant influencée par la proximité spatiale et l’abondance des molécules intracellulaires impliquées dans ces réactions. Cette hétérogénéité s’amplifie dans des conditions de cultures intensives mettant en œuvre de hautes densités cellulaires et des inhomogénéités extracellulaires liées à la montée en échelle des procédés2. L’effet stressant de ces conditions sur le degré d’hétérogénéité des populations microbiennes a largement été mis en évidence au niveau du phénotype, mais cette caractérisation a rarement été menée de manière à établir les conséquences de cette hétérogénéité sur la performance des bioprocédés.
Cette caractéristique intrinsèque des populations microbiennes doit donc être considérée afin de mettre au point une stratégie d’optimisation rationnelle. Dans ce cadre, il est donc nécessaire de développer des outils permettant d’analyser l’état métabolique d’une population. En effet, le métabolisme doit être perçu comme la résultante fonctionnelle du phénotype et peut donc être mis en parallèle avec le niveau de performance d’une application de manière plus rigoureuse.
Pour cette raison, nous avons (i) identifié le Redox Sensor Green (RSG) comme étant un marqueur fluorescent externe corrélé au métabolisme bactérien et (ii) établi un protocole de marquage rapide compatible avec une analyse par cytométrie en flux. Le RSG diffuse librement à travers la membrane des cellules procaryotes et est alors converti en une espèce fluorescente par les réductases intracellulaires. En effet, la chaine de transport d’électrons et l’état d’oxydoréduction gouverne l’état métabolique de la cellule. De plus, l’approche par cytométrie en flux a démontré son potentiel pour caractériser les bioprocédés en donnant accès à une vision en temps réel de l’hétérogénéité au sein d’une population microbienne.
En conclusion, le signal de fluorescence émis par le RSG est propositionnel à l’activité de la chaine de transport d’électrons et son signal est intimement affecté par le flux de carbone à travers la cellule, la disponibilité de l’accepteur final d’électrons et l’activation des voies métaboliques aérobies. Le RSG permet donc de prendre en compte l’hétérogénéité de l’état métabolique au sein des populations microbiennes et peut donc être à la base de stratégies d’optimisations rationnelles des bioprocédés. De plus, la simplicité d’analyse par cytométrie en flux permet d’implémenter un suivi en ligne du procédé de manière à fournir en temps réel l’évolution de l’état métabolique de la biomasse3. Ce suivi en ligne permettrait de mettre au point une stratégie de régulation innovante basée sur les caractéristiques biologiques des microorganismes producteurs et révèle donc des perspectives prometteuses dans le cadre de l’optimisation et du contrôle des bioprocédés industriels. Références : 1. Baert J, et al.: Phenotypic variability in bioprocessing conditions can be tracked on the basis of on-line flow cytometry and fits to a scaling law. Biotechnol J 2015, 10: 1316-1325. 2. Delvigne F, et al.: Metabolic variability in bioprocessing: implications of microbial phenotypic heterogeneity. Trends Biotechnol 2014, 32: 608-616. 3. Brognaux A, et al.: A low-cost, multiplexable, automated flow cytometry procedure for the characterization of microbial stress dynamics in bioreactors. Microb Cell Factories 2013, 12.
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Conception de BioMEMS assistée par plasma froid : nouvelles approches
Kalim Belhacene1,2, Adil Elagli1,2, Céline Vivien2, Pascal Dhulster1, Philipe Supiot2, Renato Froidevaux1 1Institut Charles Viollette (EA 7394 USC 1281 ICV), Université de Lille 1, Cité Scientifique, 59655 Villeneuve d’Ascq Cedex, France. 2Institut d’Électronique, de Microélectronique et de Nanotechnologie (UMR CNRS 8520 IEMN), Université de Lille 1, Cité Scientifique, 59652 Villeneuve d’Ascq Cedex, France.
La réduction des échelles permet une intégration de plus en plus poussée de fonctions et d’applications donnant accès à un potentiel d’utilisations quasi infini. Dans le domaine de la recherche, les enjeux économiques (quantité de matière employée) et écologiques (traitement des déchets, risques chimiques) vont directement dans le sens de cette miniaturisation afin de permettre l’obtention de procédés d’analyse plus sûr, plus propres et moins couteux.
Ce projet a pour objectif le développement d’un microréacteur enzymatique conçu à partir d’un matériau
non toxique, le Tetramethyldisiloxane (TMDSO), à l’aide de la technologie, simple et rapide, de dépôt de couche mince assisté par plasma, et intégrant un élément biologique, une enzyme, pour la réalisation de réaction catalytique à l’échelle microfluidique. Pour cela, un protocole d’immobilisation et d’intégration de l’enzyme, ici la β-galactosidase, dans le TMDSO polymérisé par plasma (ppTMDSO), a été développé afin de vérifier et valider la capacité de ce polymère à retenir les enzymes et donc conserver sa fonction biologique pour plusieurs séquences d’utilisation. Puis, la conception du microréacteur en silicone, à enzyme immobilisée par le ppTMDSO, a été élaborée afin de réaliser et d’évaluer la catalyse enzymatique et de comprendre les phénomènes liés à la diffusion et la réaction des espèces au sein du dispositif.
Une association multi-disciplinaire, basée sur la physico-chimie des matériaux, le génie enzymatique et la
micro/nanotechnologie, a été mise en œuvre pour le développement de ce projet de recherche et a fait participer les unités de recherche de l’Institut Charles Viollette (équipe ProbioGEM) et de l’Institut d’Electronique, Microélectronique et Nanotechnologie.
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Etude du potentiel des sous - produits de la filière vinicole pour des applications à haute valeur ajoutée
Thomas Berchem, Nicolas Jacquet, Thibaut Istasse, Eric Haubruge, Aurore Richel Gembloux Agro-Bio Tech, Université de Liège, 2 Passage des Déportés, 5030, Gembloux, Belgique.
La raréfaction future des ressources fossiles est, à l’heure actuelle, une certitude. Face à la demande croissante d’une population mondiale en expansion constante, il est primordial de trouver des voies de production plus durables pour les produits de consommation courante.
La chimie biobasée et le bioraffinage constituent une alternative à laquelle il convient de porter une grande attention. La très grande quantité de biomasse constituée par les déchets verts produits à l’échelle planétaire représente une ressource énergétique et chimique très peu exploitée jusqu’à présent.
Les sous-produits vinicoles sont issus de l’une des cultures des plus répandues dans le monde et semblent constituer une source intéressante de molécules biobasées. Malgré ce potentiel, ces résidus ne sont que très peu valorisés à l’heure actuelle. Leur utilisation est presque exclusivement cantonnée à des applications de faibles valeurs ajoutées tels que le compostage, l’épandage sur champ ou la production de bioéthanol.
Ce travail est centré sur les possibilités de valorisation à haute valeur ajoutée des sous-produits vinicoles. Il s’inscrit dans la tendance actuelle d’utilisation de molécules bioactives d’origine végétale, tant dans le cadre d’applications pharmaceutiques que parapharmaceutiques ou agroalimentaires.
Cette étude est articulée autour de deux objectifs principaux : une caractérisation générale de la matière première et la mise au point d’une méthode d’extraction des polyphénols.
Les résultats de cette étude tendent à montrer le haut potentiel de valorisation des marcs de raisins grâce à l’identification de composés d’intérêt tels que des polyphénols, ainsi qu’une concentration appréciable en plusieurs autres molécules d’intérêt dont le potentiel de valorisation au départ des sous-produits vinicoles reste à explorer.
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Production de nanocellulose à partir de pâtes à papier : utilisation de l’hydrolyse enzymatique et valorisation des coproduits d’hydrolyse dans une stratégie de bioraffinage forestier intégré
Pierre-Louis Bombeck1,2, Jacques Hébert2, Aurore Richel1
1Laboratoire de Chimie Biologique Industrielle, Gembloux AgroBio Tech, Université de Liège, 2 Passage des Déportés, 5030 Gembloux, Belgique. 2Unité de Gestion des Ressources Forestières, Biosystem Engineering (BIOSE), Gembloux Agro-Bio Tech, Université de Liège, 2 Passage des Déportés, 5030 Gembloux, Belgique.
Dans un monde qui cherche à se défaire de sa dépendance à la pétrochimie, le concept de bioraffinage de la biomasse forestière est de plus en plus étudié. Intégrant une recherche de valorisation maximale des composants de cette biomasse, la transformation de fibres de cellulose en nanocellulose séduit de plus en plus l’industrie papetière par sa haute valeur ajoutée.
Le concept de bioraffinage forestier intégré vise l’adaptation des usines de pâte à papier en bioraffineries
où un maximum des coproduits sont valorisés. Au départ de la cellulose contenue dans la pâte, deux types de nanocellulose (selon la taille et la proportion de zones amorphes) peuvent être obtenus en déstructurant les fibres selon différents moyens. Comme elle possède un impact environnemental faible et qu’elle génère également des coproduits valorisables, l’hydrolyse enzymatique constitue un moyen de production de nanocellulose en combinaison avec des traitements mécaniques. La production de nanocellulose au départ de pâte à papier est une étape de fin de chaîne qui peut même déjà s’envisager sans modifier le fonctionnement des installations actuelles. La viabilité économique de cette production et la taille du marché potentiel sont l’objet d’études récentes qui s’avèrent encourageantes.
Ce projet se base sur l’utilisation de différents types de pâte à papier comme source de cellulose pour la
production de nanocellulose. Ces pâtes, selon les procédés de fabrication employés, possèdent différentes caractéristiques chimiques et physiques qui peuvent avoir un impact sur le rendement de la production de nanocellulose. Cette recherche vise à adapter et à optimiser, selon le type de pâte à papier, la phase d’hydrolyse enzymatique. Cette optimisation passe surtout par la sélection des mélanges enzymatiques qui permettent d’une part d’affaiblir la structure des fibres en vue de leur déconstruction mécanique en nanocellulose et d’autre part, de dégager des coproduits d’hydrolyse valorisables tels que le cellobiose ou le xylose.
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S-SAIL : Saccharidic Surface Active Ionic Liquid
Hubert Bounou Abassi, Albert Nguyen Van Nhien, Denis Postel, Muriel Vayssade, Anne Bado-Nilles, Laure Chabot, Pascal Pandard
Laboratoire de Glycochimie, des Antimicrobiens et Agroressources (FRE CNRS 3517 LG2A), Université de Picardie Jules Verne, 33 rue Saint Leu, 80039 Amiens Cedex 1, France.
Les bolaamphiphiles sont des molécules composées d’une longue chaine alkyle, partie hydrophobe, avec à
ses extrémités deux têtes polaires, parties hydrophiles. La présence d’une seconde tête polaire a pour conséquence l’augmentation de la solubilité en milieu aqueux et de la concentration micellaire critique (CMC); et la diminution du nombre d’agrégation possible. Ils peuvent adopter des morphologies types sphères, cylindres ou disques. En raison de leur structure chimique, les surfactants bolaformes ont la capacité de s’auto-assembler pour former potentiellement une membrane monocouche de lipides plus compacte et moins perméable que les membranes bicouches analogues1,2. Il existe deux catégories de bolaamphiphiles à tête saccharidique, les non-ioniques et les ioniques, c’est cette dernière famille à laquelle nous allons nous intéresser.
L'objectif du projet est la synthèse bolaamphiphiles saccharidiques possédant des propriétés de liquides
ioniques associant une tête glycosyle et un hétérocycle azoté chargé, reliées par une chaine alkyle. L’anion associé pourra ou non être biosourcé suivant les applications et les propriétés envisagées et recherchées.
Schéma général des molécules visées dans le projet :
Consortium du projet:
L’ensemble des molécules synthétisées feront l’objet d’études de toxicité (réalisation par M. VASSAYDE à l’UTC), d’études d’éco-toxicité, d’auto-assemblage et les propriétés élicitrices seront réalisées par les partenaires de la région Champagne-Ardenne. Références : 1. Kohler K, et al.: J Am Chem Soc 2004, 126: 16804-16813. 2. Wang X, et al.: Colloid Interface Sci 2001, 233: 364-366.
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Devenir des peptides bioactifs issus de la digestion gastro-intestinale des protéines alimentaires
Juliette Caron1, Christophe Flahaut1, 2, Pascal Dhulster1, Rozenn Ravallec1, Benoit Cudennec1 1Institut Charles Viollette (EA 7394 USC 1281 ICV), Université de Lille 1, Cité Scientifique, 59655 Villeneuve d’Ascq Cedex, France. 2Université d’Artois, 62300 Lens, France.
Il est désormais admis que le tractus gastro-intestinal (GI) n’a pas uniquement vocation à dégrader les aliments en nutriments, principale source d’énergie pour l’organisme. Une forte communication existe entre le cerveau et le tractus gastro-intestinal grâce à des signaux de nature mécanique, chimique et nerveuse, participant ainsi au processus de régulation de la prise alimentaire. La présence de cellules entéroendocrines dispersées à différents endroits du tractus assure la sécrétion des hormones GI aux actions oréxigène ou anoréxigène en présence de nutriments tels que les cholécystokinines ou le glucagon-peptide GLP-1. Ce dernier a fait récemment l’objet de nombreuses attentions notamment grâce à son action incrétine. L’action de cette hormone est rapidement inactivée par la dipeptidyl peptidase IV (DPP-IV). Le GLP-1 se présente donc comme une cible potentielle dans la conception de nouvelles molécules pharmaceutiques pour le traitement de diabète de type 2 et la recherche d’inhibiteurs de la DPP-IV est une des stratégies adoptées.
De manière générale, les protéines alimentaires sont reconnues pour leur pouvoir satiétogène mais les
mécanismes sous-jacents restent encore partiellement élucidés. Les peptides générés au cours de la digestion GI de protéines alimentaires peuvent interagir avec le milieu environnant ou passer la barrière intestinale pour participer directement ou non à la génération de signaux de satiété. Cependant, leur action est fortement conditionnée par leur biodisponibilité et leur stabilité dans le tractus GI face à l’abondance de nombreuses peptidases. La recherche de séquences peptidiques bioactives et la compréhension de leurs mécanismes d’action s’inscrivent dans les axes de recherche sur la régulation de la prise alimentaire.
Le but de notre étude vise à simuler la digestion GI in vitro de l’hémoglobine bovine prise comme protéine
modèle dans notre étude et à identifier les peptides aux activités biologiques en lien avec la satiété. Les populations peptidiques sont caractérisées par différents outils analytiques notamment par chromatographie liquide et spectrométrie de masse. La recherche d’activités biologiques des hydrolysats est orientée vers la stimulation de la sécrétion d’hormones intestinales (cholécystokinines, GLP-1) sur des lignées cellulaires, l’inhibition de l’enzyme DPP-IV ainsi que le passage d’une barrière de cellules modélisant la barrière intestinale. Les outils analytiques ont permis le fractionnement des hydrolysats les plus prometteurs et l’identification des séquences présentes. Enfin, la modulation de l’expression des gènes des hormones et de l’enzyme au contact des hydrolysats a été étudiée pour apporter des éléments de réponse aux mécanismes d’action des peptides.
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Evaluation des performances énergétiques du béton de chanvre à l’échelle du bâtiment : couplage entre approches expérimentale et numérique
Georges Costantine, Chadi Maalouf, Guillaume Polidori Groupe de Recherche en Sciences Pour l’Ingénieur (EA 4694 GRESPI), Université de Reims Champagne Ardenne, BP 1039, 51687 Reims Cedex 2, France.
Dans un contexte de réchauffement climatique associé à un abus de consommation de l’énergie, les réglementations thermiques de nos jours sont de plus en plus sévères. Minimiser la facture énergétique issue du secteur du bâtiment revient à mettre en place des matériaux de construction innovants, tels que les matériaux à base végétale, vu leur effet positif sur les plans thermique et environnemental. De ce fait, le béton de chanvre a connu un grand essor dans les deux dernières décennies, et nombreuses sont les études élaborées à propos de ses propriétés physiques et de son comportement hygrothermique à l’échelle de la paroi.
Le but de ce travail est d’évaluer, en s’appuyant sur l’expérimentation et la simulation, les performances énergétiques du béton de chanvre à l’échelle du bâtiment et son apport lorsqu’il est couplé à un puits canadien ou à une pompe à chaleur. Les simulations seront effectuées via l’environnement de simulation SPARK. Elles s’appuieront sur les résultats expérimentaux obtenus sur un bâtiment utilisant le béton de chanvre comme isolation par l’extérieur. Ce bâtiment est situé à Fleury-La Rivière et fait actuellement l’objet d’une campagne de mesures expérimentales en collaboration avec le Foyer Rémois.
Le projet « EOPEBEC » est cofinancé par l’Union Européenne. L’Europe s’engage en Champagne-Ardenne avec le FEDER.
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Changements dans le métabolisme secondaire observés chez des mutants d’Arabidopsis thaliana pour les pinorésinol réductases
Cédric Decourtil1, Jean Xavier Fontaine1, Roland Moline1, Anthony Quero1, Romain Roulard1, David Mathiron2, Serge Pilard2, David Cronier3, Brigitte Chabbert3, François Mesnard1
PFA
1Biologie des Plantes & Innovation (EA 3900 BIOPI), Laboratoire de Phytotechnologie et Pharmacognosie, Faculté de Pharmacie, Université de Picardie Jules Verne, 1 rue des Louvels, 80037 Amiens Cedex 1, France. 2Plate-Forme Analytique (PFA), Université de Picardie Jules Verne, 33 rue Saint Leu, 80039 Amiens Cedex 1, France. 3Fractionnement des AgroRessources et Environnement (UMR INRA 614 FARE), Université de Reims Champagne-Ardenne, 2 Esplanade Roland Garros, BP 224, 51686 Reims Cedex 2, France.
Arabidopsis thaliana possède deux Pinorésinol réductases, la Pinorésinol réductase 1 (Pr1) et la Pinorésinol réductase 2 (Pr2), deux enzymes impliquées dans la voie de biosynthèse des lignanes catalysant la réaction du Pinorésinol en Laricirésinol. Ces deux enzymes ne font pas la seconde réduction du Laricirésinol en Sécoisolaricirésinol contrairement au lin qui possède des Pinorésinol Laricirésinol réductases. Ces gènes présentent des profils d’expression différents selon les organes : tiges, feuilles et racines. Les lignanes présentent une forte activité anti-oxydante comme le SDG (Sécoisolaricirésinol diglucoside)1 qui permet par exemple de diminuer les symptômes d’un certain nombre de pathologies2.
Afin de montrer l’impact de cette double mutation dans le métabolisme d’Arabidopsis thaliana, deux simples mutants homozygotes pour ces enzymes ont été sélectionnés pour faire des croisements de façon à obtenir les doubles mutants correspondant. Après vérification par RT-qPCR du caractère Knock Out pour les gènes Pr, la tige, la rosette et les racines ont été récoltées séparément sur des plantes de 45 jours. Des données de transcriptomique par microarrays ont été obtenues sur ces trois derniers organes. L’ensemble des métabolites de ces tissus ont été analysés par l’association de plusieurs méthodes de chimie analytique. Des approches par RMN 1H, LC-MS et GC-MS ont été réalisées. Un dosage de la lignine totale et sa caractérisation ont été effectués sur racines et tiges. Références : 1. Prasad K: Hydroxyl radical-scavenging property of secoisolariciresinol diglucoside (SDG) isolated from flax-seed. Mol Cell Biochem Mar 1996 168(1-2): 117-123. 2. Adolphe J L, et al.: 2010. Health effects with consumption of the flax lignan secoisolariciresinol diglucoside. Brit J N 2010 103: 929-938.
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Caractérisation et identification des séquences actives « anti-stress » des hydrolysats de protéines de poisson.
Barbara Deracinois1, Rozenn Ravallec1, Benoît Cudennec1, Pascal Dhulster1, Christophe Flahaut1,2 1Institut Charles Viollette (EA 7394 USC 1281 ICV), Université de Lille 1, Cité Scientifique, 59655 Villeneuve d’Ascq Cedex, France. 2Université d’Artois, 62300 Lens, France.
Au cours de la digestion des protéines, une large gamme de peptides bioactifs peut-être générée. Ces peptides ont la capacité d’agir comme des messagers biologiques, stimulant ou inhibant un grand nombre de réponses physiologiques. L’hydrolyse enzymatique industrielle des protéines permet la production de peptides actifs et est ainsi fortement utilisée afin de transformer des matrices en produits d’intérêt (valorisation des coproduits de l’industrie agro-alimentaire).
Dans le cadre du projet PepSeaNov, nous nous intéressons aux peptides bioactifs dits anti-stress obtenus à partir d’hydrolysats de poisson. Malgré une multitude d’études portant sur les activités biologiques de ces peptides d’origine marine, peu de séquences actives ont été identifiées. L’hypothèse est faite que l’efficacité biologique de ces hydrolysats de protéines est liée à leur complexité. Cependant, la caractérisation de l’hétérogénéité peptidique d’échantillons aussi complexes nécessite une stratégie adaptée couplant des techniques de séparation peptidomiques (pour le fractionnement et la simplification des échantillons), ainsi que la spectrométrie de masse et la bioinformatique (pour l’étape d’identification). Nous avons opté pour des techniques biochimiques basées sur la séparation des peptides selon leur masse moléculaire et leur hydrophobie par chromatographie liquide. La caractérisation des échantillons (nombre, masse, séquence primaire et modifications post-traductionnelles des peptides) sera effectuée par spectrométrie de masse de type ESI-Q-TOF (ElectroSpray Ionization-Quadrupole-Time Of Flight).
Ce projet de recherche fait partie intégrante du projet PepSeaNov regroupant les pôles de compétitivité
Aquimer et Nutrition Santé Longévité ainsi que 5 partenaires : la société COPALIS, l’entreprise HPBioTECH, l'Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer (IFREMER), et les équipes d’accueil EA 4489 et EA 7394.
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Polymères à empreintes moléculaires biodégradables : synthèse de nouveaux monomères et agents réticulants à partir de sucres
Gilbert Duhirwe1, Yi Zhao2, Mira Daoud Attieh2, Carol Schembri2, Éric Grand1, Aude Falcimaigne-Cordin2, Karsten Haupt2, José Kovensky1
1Laboratoire de Glycochimie, des Antimicrobiens et des Agro-ressources (FRE CNRS 3517 LG2A), Université de Picardie Jules Verne, 33 rue de Saint Leu, 80039 Amiens Cedex 1, France. 2Laboratoire de Génie Enzymatique et Cellulaire, (FRE CNRS 3580 GEC), Université de Technologie de Compiègne, BP 20529, 60205 Compiègne Cedex 1, France.
Les polymères à empreintes moléculaires (MIP) sont des matériaux synthétiques dans lesquels sont présents des sites récepteurs artificiels d’une molécule cible. Leur structure leur confère des propriétés de reconnaissance moléculaire semblables aux récepteurs naturels comme les enzymes ou les anticorps et ils peuvent de ce fait être utilisés pour quantifier ou détecter une molécule d’intérêt. L’obtention de ces composés se fait par la technique d’impression moléculaire [1-3](Figure 1).
Figure 1 : principe de l'impression moléculaire.
Vu leur pouvoir de ciblage, leur meilleure stabilité chimique et mécanique ainsi que leur coût de production
moindre par rapport aux systèmes de reconnaissance biologique conventionnels, les MIP sont de bons matériaux alternatifs dans des domaines tels que les sciences séparatives, les biocapteurs, les tests immunologiques, la synthèse et la catalyse. Cependant, l’utilisation de ces matériaux dans les domaines médical et environnemental reste encore très limitée à cause de la non-dégradation des MIP et l’incompatibilité de leur structure avec l’organisme humain.
Nous présenterons la synthèse de nouveaux agents réticulants (1, 2, et 3) et monomères (4) clivables par
voie enzymatique (Figure 2). Ce sont des dérivés de tréhalose sur lesquels des groupes méthacrylamide ou méthacrylate ont été greffés. Ces composés ont été engagés dans des réactions de polymérisation pour générer des MIP. Par ailleurs, la dégradation des agents réticulants par voie enzymatique a été étudiée.
Figure 2 : agents réticulants et monomère synthétisés.
Les auteurs remercient le Conseil Régional de Picardie pour le financement du projet.
Références : 1. Ashady R, et al.: Macromol Chem Phys 1981, 182: 687-692. 2. Wulff G : Angew Chem Int Ed Engl 1995, 34: 1812-1832. 3. Zimmerman S C, et al.: Chem Commun 2004, 5-14.
Molécule servant
d’empreinte
Agent réticulant
synthétique
Monomères fonctionnels
Formation d’un complexe
Polymérisation des monomères et de l’agent réticulant
Elimination de la molécule servant
d’empreinte
Site de reconnaissance capable de fixer
spécifiquement la molécule cible
Matrice polymérique
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Déconstruction raisonnée des hémicelluloses du son de blé et purification des fractions fonctionnelles
Stéphanie Dupoiron1,2,3, Magali Bedu2, Marion Pommet2, Richard Lewandowski2, Florent Allais3, Andreia Teixeira3, Marie-Laure Lameloise2, Caroline Rémond1, Harivony Rakotoarivonina1
1Fractionnement des AgroRessources et Environnement (UMR INRA 614 FARE), Université de Reims Champagne-Ardenne, 2 Esplanade Roland Garros, BP 224, 51686 Reims Cedex 2, France. 2Génie Industriel Alimentaire (UMR INRA 1145 GENIAL), AgroParisTech/CNAM, 1 avenue des Olympiades, 91744 Massy Cedex, France. 3Chaire Agro-Biotechnologies Industrielles, AgroParisTech, 247 rue Paul Vaillant Couturier, 51100 Reims, France.
Les co-produits agricoles tels que le son et la paille de blé sont produits en grande quantité en industrie
meunière et sont majoritairement utilisés pour l’alimentation animale. Ils sont riches en lignocelluloses constituées de lignines, de cellulose et d’hémicelluloses. Les hémicelluloses majoritaires chez les graminées sont les hétéroxylanes qui sont constitués d’une chaine principale de xyloses liés en ß-(1-4) pouvant être ramifiée entre autres par des résidus arabinoses et des acides féruliques. Les hétéroxylanes sont des sources de molécules d’intérêt pour les industries alimentaires. Les xylooligosaccharides (XOs) sont connus pour être des prébiotiques, le xylose peut être utilisé pour synthétiser le xylitol, un édulcorant non carcinogène, et l’acide férulique est une molécule anti-oxydante intéressante pour des applications en emballages1,3. Différentes voies peuvent être utilisées pour déconstruire les hétéroxylanes. La voie chimique utilise généralement des conditions drastiques, peu éco-compatibles et non spécifiques. La voie enzymatique favorisée dans ce projet est plus spécifique et plus douce puisque les enzymes agissent en milieu aqueux et à plus faible température. Dans notre projet, les enzymes hémicellulolytiques sont produites par Thermobacillus xylanilyticus, une bactérie hémicellulolytique capable de produire un arsenal d’enzymes selon le substrat de culture mis à sa disposition4,5.
L’objectif du projet est de produire des cocktails enzymatiques efficaces pour la libération des molécules
d’intérêt, tels que le xylose, les XOs et l’acide férulique, puis de purifier l’ensemble de ces molécules de manière éco-compatible.
Ce projet ambitieux et multi-disciplinaire implique 3 équipes spécialistes dans leur domaine. L’UMR FARE
(INRA/URCA), spécialiste dans la dégradation enzymatique de biomasse végétale, l’UMR Génial, spécialiste dans le génie des procédés de séparation et la Chaire ABI, spécialiste dans la chimie verte. Références : 1. Ou S, et al.: Ferulic acid: pharmaceutical functions, preparation and applications in foods. J Sci Food Agric 2004, 84: 1261-1269. 2. Pion F, et al.: Chemo-enzymatic preparation of new bio-based bis-and trisphenols: new versatile building blocks for polymer chemistry. RSC Advances 2013, 3: 8988. 3. Deutschmann R, et al.: From plant biomass to bio-based chemicals: latest developments in xylan research. Biotechnol Adv 2012, 30: 1627-1640. 4. Rakotoarivonina H, et al.: Dynamic study of how the bacterial breakdown of plant cell walls allows the reconstitution of efficient hemicellulasic cocktails. Bioresour Technol 2014, 170: 331-341. 5. Rakotoarivonina H, et al.: The hemicellulolytic enzyme arsenal of Thermobacillus xylanilyticus depends on the composition of biomass used for growth. Microb Cell Fact 2012, 11.
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Production de substrats de fermentation bactérienne à partir de biomasse lignocellulosique prétraitée
Axel Fayet1,2,3, Andreia Teixeira1,3, Tiphaine Clément3, Marielle Bouix2, Marie-Laure Lameloise1 1Génie Industriel Alimentaire (UMR INRA 1145 GENIAL), AgroParisTech, 1 avenue des Olympiades, 91744 Massy Cedex, France. 2Laboratoire de Génie et Microbiologie des Procédés Alimentaires (UMR INRA 782 GMPA), AgroParisTech, 1 Avenue Lucien Brétignières, 78850 Thiverval-Grignon, France. 3Chaire Agro-Biotechnologies Industrielles, AgroParisTech, 247 rue Paul Vaillant Couturier, 51100 Reims, France.
Le développement des biotechnologies permet aujourd’hui de produire des molécules d’intérêt par divers
procédés de fermentation utilisant différents microorganismes tels que des levures ou des bactéries. A l’heure actuelle, la majorité de ces procédés repose sur l’utilisation de sources de carbone issues de cultures « nobles », ce qui pose des problèmes de compétition avec des applications alimentaires. Une alternative possible est d’utiliser les sucres contenus dans la biomasse lignocellulosique (ex : résidus agricoles et forestiers). Seulement la récupération des sucres composant cette biomasse nécessite des prétraitements physico-chimiques forts qui entrainent la génération de composés inhibiteurs de fermentation tels que des dérivés furaniques (HMF, Furfural), des acides faibles et des composés phénoliques.
Parmi les différentes technologies de détoxification possibles, les procédés de filtration membranaire et
plus particulièrement la nanofiltration semblent les plus prometteurs. En effet, les différentes membranes utilisables, ainsi que l’ajustement des conditions opératoires permettent d’affiner la sélectivité. De plus, comparativement aux autres procédés envisageables, les procédés membranaires consomment moins d’énergie et produisent moins de déchets. L’objectif final du projet est donc de réaliser la détoxification du substrat par nanofiltration, puis d’optimiser la fermentation bactérienne sur le milieu filtré pour produire des molécules d’intérêt.
Les premiers résultats ont permis de tester plusieurs membranes de nanofiltration sur un substrat réel. Ces
tests ont conduit à une sélection de membranes vis à vis de leur performances de séparation des sucres et des composés inhibiteurs. En plus des composés inhibiteurs, le substrat présente deux autres contraintes importantes : un pH très bas (<1) et une forte pression osmotique (28 bars). Ces deux contraintes influent à la fois sur la filtration et sur la fermentation, sachant que la fermentation bactérienne n’est réalisable qu’à pH 7 et à une pression osmotique faible. L’utilisation d’un mode de filtration particulier, la diafiltration, a permis de diminuer la pression osmotique une fois le milieu détoxifié, et de remonter légèrement le pH.
Les prochains travaux porteront donc sur l’optimisation de la diafiltration au travers de la compréhension
et de la modélisation des différents phénomènes impliqués lors de la filtration membranaire.
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Développement d’un procédé innovant d’épuration du biogaz adapté aux petites unités agricoles : évaluation de la technologie « contacteurs à membranes »
Valentin Fougerit, Julien Lemaire, Marc-André Théoleyre, Moncef Stambouli
Laboratoire de Génie des Procédés et Matériaux (EA 4038 LGPM), CentraleSupélec, Université de Paris-Saclay, Route de Bazancourt, 51110 Pomacle, France.
Le gisement de biogaz en France est majoritairement constitué par des exploitations agricoles de petites tailles. Dès lors, son exploitation est conditionnée par le développement de solutions technologiques viables économiquement pour des petites unités (< 150 Nm3 biogaz/h). Les applications biométhane (injection réseau, biométhane carburant) permettent une valorisation énergétique optimale du biogaz sur des sites ruraux où la demande en chaleur reste rare. Néanmoins, elles nécessitent le développement de solutions épuratoires adaptées.
Dérivée des recherches sur le poumon artificiel, la technologie du contacteur à membranes est évaluée
pour le développement d’un procédé d’épuration du biogaz. Le procédé utilise des produits manufacturés facilement mis en œuvre et adaptés aux exigences économiques des petits débits. Le contacteur propose une interface d’échange par le biais d’une membrane poreuse hydrophobe. Comme dans les colonnes de lavage, la séparation CO2/CH4 exploite la différence de solubilité des gaz dans un solvant. Comparativement, cette technologie présente plusieurs avantages :
confinement du gaz ; maîtrise opératoire distincte des phases gaz et liquide ; bonne compacité.
L’obtention d’un biométhane « réseau » (> 97%) a été validée expérimentalement par un procédé avec un
circuit d’eau en boucle fermée à partir d’un biogaz synthétique (60% CH4 + 40% CO2). Deux zones d’intérêts économiques sont étudiées :
limitation du rendement CH4 (80%) pour obtenir un évent combustible (> 20%) valorisable en chaudière pour chauffer le digesteur ;
augmentation du rendement CH4 (> 99%) par recirculation, ce qui permet de limiter la teneur CH4 dans les évents (< 5%) pour éviter des pertes à l’atmosphère.
Le pilote d’épuration sera testé fin 2015 sur un biogaz réel en collaboration avec un éleveur bovin des
Ardennes. Parallèlement, une modélisation des échanges gaz/liquide dans le contacteur utilisé a été développée. La
modélisation repose sur le modèle des résistances en série et intègre le phénomène d’humidification de la membrane limitant le transfert de matière.
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Corrélations entre les propriétés mécaniques et la répartition des fibres au sein d'un biocomposite par imagerie par microscopie confocale à spectroscopie Raman
Antoine Gallos1,2, Gabriel Paës2, Florent Allais1, Johnny Beaugrand2 1Chaire Agro-Biotechnologies Industrielles, AgroParisTech, 247 rue Paul Vaillant Couturier, 51100 Reims, France. 2Fractionnement des AgroRessources et Environnements (UMR INRA 614 FARE), Université de Reims Champagne-Ardenne, 2 Esplanade Roland Garros, BP 224, 51686 Reims Cedex 2, France.
La conception de matériaux biosourcés, et plus particulièrement de composites renforcés par des fibres naturelles, s'inscrit dans une tendance globale visant d’une part à valoriser au mieux la biomasse et à améliorer l’empreinte environnementale des produits d'autre part. De nombreux travaux se concentrent sur les différentes méthodes d'amélioration des propriétés thermiques et mécaniques de ces composites biosourcés, telles que le prétraitement des fibres ou l'optimisation des procédés de mise en œuvre. Toutefois, à ce jour il demeure difficile d'établir des corrélations directes entre la structure des composites sur de grandes surfaces, dépendant notamment de la dispersion des renforts fibreux et de leurs propriétés mécaniques. L'objectif principal de cette étude est d'établir des cartographies d'éprouvettes de biocomposites destinées à la réalisation de tests mécaniques de traction, via l'imagerie par microscopie confocale à spectroscopie Raman. Ceci permettra de mettre en évidence la distribution des fibres au sein de la matrice polymère sur des zones directement concernées par la mesure des propriétés mécaniques en traction.
Une série de composites à matrice polycaprolactone (PCL) renforcés par des fibres de chanvre, incorporées
à différents taux compris entre 5% et 30% en masse, a été réalisée par extrusion monovis. Une quantité significative de chaque formulation a été traitée par Soxhlet afin d'extraire les fibres, pour en caractériser le facteur de forme et la quantité utiles au composites. Des éprouvettes de traction normées ont été injectées pour chaque formulation afin de procéder aux caractérisations mécaniques.
Par la suite, des caractérisations par spectroscopie Raman ont permis de mettre en évidence des signaux
spécifiques permettant de distinguer chaque espèce chimique au sein du composite. De plus, une étude du seuil de détection de l'appareil, réalisée à l'aide d'une sonde chimique incorporée dans la matrice PCL, a démontré la fiabilité de la spectroscopie Raman pour ce type de caractérisation. Il a ainsi été possible de réaliser par la suite des caractérisations en imagerie par microscopie confocale à spectroscopie Raman, avec un haut niveau de fiabilité, pour déterminer la répartition des renforts lignocellulosiques au sein de la matrice PCL (Figure 1).
Les résultats ont montré les variations de la distribution des fibres au sein de la matrice polymère pour
chaque taux de renfort, à la fois en surface et au cœur des éprouvettes de tractions caractérisées. Des corrélations directes ont été établies pour relier les propriétés mécaniques à la structure des composites sur des surfaces étendues sur plusieurs millimètres carrés.
Figure 1 : caractérisation des composés chimiques en imagerie par microscopie confocale à spectroscopie Raman.
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Nouveau procédé de « catalyse hydride » : couplage de la biocatalyse et de la catalyse chimique pour l’obtention du 5-HMF à partir du glucose
Alexandra Gimbernat1, Pascal Dhulster1, Jean-Sébastien Girardon2, Rénato Froidevaux1 1Institut Charles Viollette (EA 7394 USC 1281 ICV), Université de Lille 1, Cité Scientifique, 59655 Villeneuve d’Ascq Cedex, France. 2Unité de Catalyse et de Chimie du Solide (UMR CNRS 8181 UCCS), Université d’Artois, rue Jean Souvraz, 62300 Lens, France.
L’utilisation de la biomasse comme matière première est une stratégie particulièrement attractive car potentiellement compétitive pour palier à la raréfaction des énergies fossiles et tenter de réduire l’impact environnemental négatif lié à leur utilisation. En effet, la biomasse constitue la principale source de carbone renouvelable et utilisable pour l’obtention d’intermédiaires chimiques. Néanmoins, la transformation de molécules hautement fonctionnalisées issues de la biomasse nécessite un renouvellement du savoir-faire acquis lors de la mise en place des procédés pétrochimiques existants. Ainsi, le concept de bio-raffinerie est aujourd’hui au centre de nombreuses études à l’échelle internationale. La transformation de la biomasse au sein de ces nouvelles unités de production nécessite la conception de nouveaux procédés, le contrôle de ces nouvelles transformations chimiques marquant un renouveau industriel.
L’objet du projet exposé ici s’inscrit dans le développement novateur du concept de « catalyse hybride »,
reposant sur le couplage de la biocatalyse et de la catalyse chimique pour la transformation de molécules issues de la biomasse. Plus précisément, ce travail se concentre sur la transformation du glucose en 5-hydroxyméthylfurfural (5-HMF), intermédiaire hautement stratégique pour l’obtention de molécules d’intérêts de haute valeur ajoutée. Dans le cadre des polymères biosourcés par exemple, son produit d’oxydation est l’acide 2,5-furandicarboxylique, candidat au remplacement de l’acide téréphtalique (chimiquement obtenu par oxydation du benzène) intervenant dans la synthèse des polyesters (notamment le PET). Tirant avantage de la haute sélectivité obtenue par catalyse enzymatique et de la forte productivité obtenue par catalyse chimique, une production accrue de 5-HMF est attendue. Les verrous principaux de ce projet sont de trouver des conditions de réaction compatibles pour les deux types de catalyse, tant au niveau purement chimique (compatibilité des solvants, des températures et du pH) qu’au niveau de la mise en œuvre du procédé (réaction en cascade ou one-pot). Après avoir déterminé dans un premier temps individuellement les conditions réactionnelles optimales de l’isomérisation enzymatique du glucose en fructose et celles de déshydratation du fructose en 5-HMF, une mise en œuvre des deux catalyses au sein d’un même montage/procédé est développée. La première stratégie est un procédé en « cascade » nécessitant l’étude préliminaire du principe de membrane liquide pour le transport des espèces réactives « d’une catalyse vers l’autre ». Une seconde stratégie reposant sur un procédé « one-pot » est envisagée nécessitant au préalable une recherche de compatibilité de conditions opératoires.
Le caractère interdisciplinaire de ce projet nécessite la mise en œuvre de domaines d’expertises assez différents qui sont réunis à travers la collaboration du laboratoire de génie enzymatique et procédés (Institut Charles Viollette, équipe ProBioGem), avec l’unité de Catalyse et Chimie du Solide (UCCS, équipe VALBIO) de l’Université de Lille.
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N efficiency in maize as affected by tillage system and N fertilizer rate
Hazzar Habbib, Julien Verzeaux, Elodie Nivelle, Manuella Catterou, David Roger, Jérôme Lacoux, Fréderic Dubois, Thierry Tétu
Laboratoire d’Agroécologie, Ecophysiologie et Biologie intégrative (FRE CNRS 3498 EDYSAN), Université de Picardie Jules Verne, 33 rue saint Leu, 80039 Amiens Cedex 1, France.
Nitrogen availability is considered as the major limiting factor in the growth and production of crops worldwide. For economic and environmental purposes, there is an urgent need to develop strategies that reduce the use of synthetic nitrogen fertilizers. Under this constraint, increasing current production levels requires to ensure an optimal nutritional status of crops. Therefore, efficient N fertilization is an important management strategy for sustaining crop yield.
Nitrogen use efficiency (NUE) depends on many physiological processes that affect N use, as N uptake from
the soil, N translocation and N assimilation or redistribution into the plant. Changes in tillage practices can affect N utilization by crops thus affecting the N fertilizer efficiency. The adoption of conservation tillage farming has been heavily increasing in European countries. Currently no-tillage is practiced on about 200 000 ha in France. Though, it is a relatively new concept and the development is still slow compared to other world regions such as America or Asia.
Many studies have focused on N fertilizer management to improve crop yields and N efficiency. In contrast, few studies have examined the effect tillage practices on NUE. Our study took place over a 4-years period (2010-2011 to 2013-2014) in a pea-maize rotation system. The experiment was laid out as a complete block design in split-split plot arrangement with four replications. The split plot factor was tillage treatments with cover crops: no-tillage with cover crops [NT], conventional tillage with cover crops [CT]. The split-split factor was N fertilizer rate with three rates of N applied were as follows: 0 (N0, control), 50 (N1) and 100 (N2) kg N ha-1 in 2013-2014.
Results observed from this study after 4 years of experiment, support the hypothesis that the potential to increase nitrogen use efficiency and reduce nitrogen loss do exist with the use of continuous no-till system with cover crops. We found that the plant, regardless of fertilizer rate, is more efficient in NT system than CT system. Using a continuous no-till system with cover crops can mimic natural ecosystems and tend to be more efficient, sustainable and profitable.
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Instrumentation, modélisation et automatisation de fermenteurs levuriers à destination œnologique
Clément Hussenet1,2, Maxime Poisot2, Behnam Taidi1, Francis Duchiron3, Dominique Pareau1 1Laboratoire de Génie des Procédés et Matériaux (EA 4038 LGPM), CentraleSupélec, Université de Paris-Saclay, Route de Bazancourt, 51110 Pomacle, France. 2S.A.S Œno Concept, Z.I. de Mardeuil, 1 rue de la Noue Saint Nicolas CS 90353, 51334 Epernay Cedex, France. 3Laboratoire de Microbiologie Industrielle (UMR INRA 614 FARE), Université de Reims Champagne-Ardenne, BP 1039, 51687 Reims Cedex 2, France.
Depuis de nombreux siècles, la fermentation est un procédé biotechnologique largement utilisé au sein des
industries pharmaceutiques et alimentaires. Or, dans certains secteurs tels que le monde vinicole, il arrive que se produisent des arrêts de fermentation lors de la mise en contact des levures avec le milieu de culture (hydro alcoolique), ce qui met à mal la suite du procédé de fabrication. Grâce au génie fermentaire, il va être possible de produire des levures d’intérêts en grande quantité au niveau industriel et de maîtriser leur croissance pour un coût maitrisé.
Ce projet doctoral vise à améliorer différents points critiques lors de la production du levain en cave vinicole
par : une simplification du suivi de la croissance avec un indicateur simple, peu onéreux et fiable ; un process design pour une robustesse accrue ; une optimisation de la croissance et de la production de levure.
Durant cette thèse, des essais en erlenmeyers 250 mL ont été conduits pour connaître les concentrations
optimales pour la croissance en accord avec la littérature (nutriments, pH, agitation-aération, température). Une fois les facteurs les plus influants trouvés, nous sommes passés en culture en bioréacteurs de 5 L.
Après de nombreuses fermentations en batch, la concentration maximale en levures a été atteinte avec nos
paramètres préalablement fixés. Il a donc été décidé de mettre en place une culture avec une alimentation en milieu nutritif au cours de la croissance. La façon d’apporter les nutriments et de refroidir le milieu de croissance des levures est inventive et a conduit à un dépôt de brevet qu’il faut maintenant continuer à optimiser.
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Caractérisation et étude du potentiel de valorisation des polyphénols de miels monofloraux
Thibaut Istasse, Nicolas Jacquet, Thomas Berchem, Eric Haubruge, Bach Kim Nguyen, Aurore Richel Gembloux Agro-Bio Tech, Université de Liège, 2 Passage des Déportés, 5030, Gembloux, Belgique.
Le miel est un produit sucré naturel produit principalement par Apis mellifera L. à partir du nectar de fleurs ou du miellat. Il est consommé par l’homme et utilisé comme agent sucrant depuis des temps anciens. Sa principale valorisation de nos jours reste le secteur alimentaire.
A côté de son pouvoir sucrant, le miel possède pourtant d’autres propriétés intéressantes comme un
pouvoir antibactérien avéré dans la littérature scientifique. Les origines de ce pouvoir antibactérien sont multiples car, bien que le miel soit très riche en sucres, il n’en constitue pas moins un produit très complexe pouvant contenir plus d’une centaine de substances différentes. Les facteurs généralement impliqués dans l’effet antibactérien du miel sont le peroxyde d’hydrogène, la forte concentration en sucres, le pH acide, des peptides antimicrobiens sécrétés par les abeilles et les polyphénols, des métabolites secondaires issus des végétaux visités par les abeilles.
Parmi ces facteurs, les polyphénols présentent un certain intérêt car ils constituent un marché de plusieurs
centaines de millions de dollars au niveau mondial et présentent des activités biologiques variées : antioxydants, antibactériens, antitumoraux, antifongiques, anti-inflammatoires, etc…
Ce constat amène donc la question suivante : des polyphénols pourraient-ils être valorisés à partir du miel
pour des applications à haute valeur ajoutée ? Ce travail a, dès lors, pour objectif d’amener des pistes de réponse. Pour cela, une technique d’extraction des polyphénols du miel a été mise au point afin de rechercher ces molécules dans six échantillons de miels monofloraux différents à savoir des miels d’acacia, de châtaignier, d’eucalyptus, de thym, de tournesol et de carotte sauvage. Après extraction, les échantillons ont été analysés par chromatographie liquide à haute performance couplée à de la détection UV et à de la spectrométrie de masse.
Plusieurs polyphénols ont été identifiés et quantifiés dans les miels. Les quantités trouvées étant
relativement faibles, il est plus judicieux d’étudier ces composés dans le miel à des fins analytiques. Un développement plus poussé de la méthode pourrait permettre par exemple de relier des miels à leurs sources florales pour en garantir l’origine et le prix.
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Etude de la fixation du carbone inorganique chez la levure pour la production industrielle de composés d'intérêt
Anne-Sophie Kirstetter1,2, Nicolas Fabre1, Behnam Taidi2, Dominique Pareau2
1Agro-industrie Recherches et Développement (ARD), Route de Bazancourt, 51110 Pomacle, France. 2Laboratoire de Génie des Procédés et Matériaux (EA 4038 LGPM), CentraleSupélec, Université de Paris-Saclay, Route de Bazancourt 51110 Pomacle, France.
Les biotechnologies blanches ont pour but de remplacer les procédés de synthèse de molécules d’intérêt de l’industrie chimique classique par des voies de synthèse biologique. Le développement des outils de biologie moléculaire a permis de développer les possibilités de production offertes par la voie biologique. Grâce à ces outils, des voies métaboliques de production de composés d'intérêt ont été développées chez Escherichia coli ou Saccharomyces cerevisiae par exemple et ont abouti à la production à l'échelle industrielle de molécules telles que l'acide succinique. L'acide succinique, en tant qu'acide dicarboxylique, présente un fort intérêt comme molécule plateforme pour l’industrie. Par ailleurs, ces acides sont également des intermédiaires du cycle de Krebs qui peuvent être produits par les réactions anaplérotiques, réactions permettant la fixation de carbone inorganique. Cette fixation présente deux principaux avantages : (i) l'augmentation des rendements massiques de production proportionnellement à la représentation du carbone d’origine inorganique dans la molécule finale et (ii) la fixation de carbone inorganique pendant le procédé de production qui implique une diminution des émissions de gaz à effet de serre et donc un bilan carbone plus favorable.
L'objectif de ce travail de thèse a été de développer une stratégie d'ingénierie métabolique faisant appel à
des réactions de fixation du carbone inorganique chez la levure Saccharomyces cerevisiae pour la production d'acide malique, qui peut être utilisé comme synthon dans l'industrie chimique et également dans l'industrie agro-alimentaire. Le choix du modèle d'étude s'est porté sur la levure de bière Saccharomyces cerevisiae pour sa commodité d’utilisation dans les procédés industriels et la disponibilité des outils moléculaires nécessaires à sa modification génétique. Une souche recombinante surexprimant la PEP-carboxylase d'Escherichia coli, la malate déshydrogénase peroxysomale native relocalisée dans le cytosol et le transporteur d'acides dicarboxyliques de Schizosaccharomyces pombe a été caractérisée en fioles et en bioréacteurs pour la production de malate.
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Purification d’acides organiques par chromatographie sur résines anioniques : étude des mécanismes de rétention
Julien Lemaire1, Claire-Line Blanc1,2, Florence Lutin2, Marc-André Théoleyre1, Moncef Stambouli1, Dominique Pareau1
1Laboratoire de Génie des Procédés et Matériaux (EA 4038 LGPM), CentraleSupélec, Université de Paris-Saclay, Route de Bazancourt 51110 Pomacle, France. 2Eurodia Industrie, ZAC Saint Martin, Impasse Saint Martin, 84120 Pertuis, France.
Les acides organiques biosourcés sont des sources de carbone renouvelable très intéressantes pour l’industrie chimique, en particulier pour le secteur agro-industriel. Cependant, pour les applications nécessitant une pureté élevée, les procédés conventionnels de séparation et de purification, tels que la distillation ou la cristallisation, sont trop coûteux énergétiquement et constituent un frein à leur développement. C’est pourquoi nous avons étudié la chromatographie préparative en tant que méthode alternative et sobre de séparation.
Dans un travail précédent sur la purification des acides lactique, succinique et citrique1, un modèle de type
Langmuir n’était pas suffisant pour caractériser leur élution à travers une résine anionique forte (polystyrène réticulé avec du divinylbenzène et fonctionnalisé avec des groupements ammonium quaternaire). Plus précisément, nous avons constaté que les profils d’élution simple de certains acides étaient en retard (par rapport aux données d’équilibre) et présentaient une traîne anormalement élevée. Cela nous a conduit à suspecter l’impact de la rétention par échanges d’ion de leur base conjuguée (anions lactate, succinate et citrate), qui est habituellement négligée à pH < 2 (domaine de travail).
Le modèle de Langmuir utilisé pour caractériser la rétention des acides organiques a ainsi été couplé à un
modèle d’échanges d’ions pour tenir compte de la rétention de leur très faible fraction dissociée. Les profils obtenus par simulation avec ces deux mécanismes de rétention se sont parfaitement ajustés avec les profils expérimentaux. Ces résultats ont confirmé que le retard et la traînée des profils d’élution pouvaient s’expliquer par la forte affinité des anions succinate et citrate pour les groupements ammonium de la résine anionique, malgré la très faible dissociation des acides organiques (< 2%).
Finalement, ces deux modèles de rétention ont été implémentés dans un programme de simulation de
chromatographie préparative de type ISMB (Improved Simulated Moving Bed) afin d’estimer les performances de ce procédé et d’en optimiser les conditions opératoires. La comparaison des profils expérimentaux et modèles à l’échelle pilote est concluante. Référence : 1. Blanc CL, et al.: Purification of organic acids by chromatography: adsorption isotherms and impact of elution flow rate. Sep Purif Technol 2015, 141: 105-112.
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Caractérisation microstructurale, thermo-physique et chimique de biomasse et de biogaz
Clarisse Lorreyte1, Joana Randrianalisoa1, Hervé Pron1, Brigitte Chabbert2, Matthieu Courty3 1Laboratoire de Thermomécanique, Groupe de Recherche en Sciences Pour l’Ingénieur (EA 4694 GRESPI), Université de Reims Champagne-Ardenne, BP 1039, 51687 Reims Cedex 2, France. 2Fractionnement des AgroRessources et Environnement (UMR INRA 614 FARE), Université de Reims Champagne-Ardenne, 2 Esplanade Roland Garros, BP 224, 51686 Reims Cedex 2, France. 3Laboratoire de Réactivité et Chimie des Solides (UMR CNRS 7314 LRCS), Université de Picardie Jules Verne, 33 rue Saint Leu, 80039 Amiens Cedex 1, France.
La valorisation énergétique des déchets issus de la biomasse lignocellulosique via les voies thermochimiques ou biochimiques fait partie des pistes prometteuses pour permettre l’affranchissement de la dépendance aux énergies fossiles et de réduire l’impact de l’activité humaine sur le réchauffement climatique. La pyrolyse de la biomasse (décomposition endothermique de la biomasse en char, gaz, goudron), suivie de la gazéification permet d’obtenir un « syngaz » (gaz de synthèse), majoritairement composé de CO, CH4, H2O et de H2. La biomasse utilisée est la biomasse lignocellulosique ou encore « biomasse de seconde génération » et regroupe les sciures de bois, pailles, écorces… Elle est majoritairement composée de trois éléments qui sont la cellulose, l’hémi-cellulose et la lignine. Pour maîtriser efficacement les processus de pyrolyse et de gazéification, tant sur l’aspect modélisation qu’expérimental, il est nécessaire d’analyser cette biomasse. En effet la caractérisation thermo - physique de la biomasse utilisée, sa teneur en cellulose/hémi- cellulose/lignine, sa composition chimique obtenue via une analyse dite élémentaire, son taux d’humidité, son taux en carbone fixe, espèces volatiles et goudrons, obtenus par analyse approximative, sont des éléments clefs pour l’optimisation des réactions lors de la pyrolyse et de la gazéification. Enfin il faut également analyser la conversion de « char » lors de la transformation et la composition chimique du gaz produit en fin de chaine de transformation. Dans le cadre d’une collaboration avec l’UMR FARE nous avons pu obtenir la composition en sucre, lignine et la teneur en eau pour trois échantillons de biomasse étudiés dans le cadre de ce travail : (i) cellulose microcristalline, (ii) poudre de bois (mélange de bois) et (iii) copeaux de bois (chêne).
Nous avons pu également réaliser des courbes de sorption/désorption de nos échantillons de biomasses. Les
courbes de sorption donnent la teneur en eau de chaque échantillon pour différentes conditions d’humidité dans l’atmosphère, alors que les courbes de désorption qualifient la vitesse de perte en eau de ces échantillons. Ces données sont fondamentales car elles nous permettent de fixer un environnement d’humidité stable pour nos échantillons et également d’estimer le « temps de séchage » qui compose la phase pré-pyrolyse. La collaboration avec le laboratoire de Réactivité et Chimie des Solides de l’Université de Picardie Jules Verne nous a permis, quant à elle, de réaliser des expériences d’ATG (analyse thermogravimétrique) uniquement de la cellulose pour le moment. Grâce à ces essais nous avons pu déterminer les gaz produits par pyrolyse de la cellulose pour différentes vitesses de chauffe du four. Ces résultats nous ont également donné une analyse dite « approximative » de la cellulose, soit le taux en espèces volatiles et en carbone fixe de cette cellulose. Ces partenariats s’inscrivent dans le cadre de l’APR 2015 de la SFR Condorcet. Dans un troisième temps et pour compléter cette caractérisation nous avons également réalisé des essais de DSC (Calorimétrie différentielle à balayage) sur nos échantillons de biomasse afin d’accéder à certaines propriétés thermo-physiques de la biomasse comme la capacité calorifique à pression constante. Enfin l’utilisation de la technique de tomographie à rayons X (Syskan tomograph, à l’UMR CNRS 7369 MEDyC, URCA) nous a fourni des images 3D de la microstructure de la biomasse à une résolution de 9 µm. Ces images, après analyse, nous permettront de récupérer des données sur la géométrie interne de la biomasse comme la tortuosité, la surface spécifique ou encore la distribution de taille des particules.
Toutes ces données sont essentielles pour alimenter le modèle numérique de pyrolyse/gazéification
développé dans le cadre de ce travail. Le projet in fine et pour lequel ces caractérisations ont été fondamentales est le développement d’un nouveau procédé de transformation et de valorisation de cette biomasse 2G en récupérant son potentiel énergétique et en le convertissant en énergie utilisable industriellement.
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Bases moléculaires de la perception par les cellules végétales de deux éliciteurs amphiphiles (rhamnolipides et surfactines)
Walter Patricio Luzuriaga-Loaiza1,2, Firmin Obounou Akong3, Boudjema Menhour3, Aurélien Legras1, Jean-Marc Crowet1, Laurent Franzil1, Mehmet Nail Nasir1, Fabienne Baillieul2, Laurence Lins1, Marie-Laure Fauconnier1,
Christophe Clément2, Magali Deleu1, Arnaud Audrechy3, Sandrine Bouquillon3, Marc Ongena1 et Stephan Dorey2
1Gembloux Agro-Bio Tech, Université de Liège, 2 Passage des Déportés, 5030, Gembloux, Belgique. 2Unité de Recherche Vignes et Vins de Champagne (EA 4707 URVVC), Université de Reims Champagne-Ardenne, BP 1039, 51687 Reims Cedex 2, France. 3Institut de Chimie Moléculaire de Reims (UMR CNRS 7312 ICMR), Université de Reims Champagne-Ardenne, BP 1039, 51687 Reims Cedex 2, France.
Les rhamnolipides (RL) et surfactines (SF) sont des metabolites secondaires amphiphiles produits par des bactéries notamment du genre Peudomonas, Burkholderia et Bacillus. Comme ces molécules se trouvent potentiellement à l’interface bactérie-cellule végétale, l’étude de leur implication dans la stimulation des défenses des plantes a été engagée dans nos laboratoires. Nos travaux ont permis de montrer que RL et SF stimulent l’immunité innée chez Arabidopsis, le tabac et la vigne1, 2, 3, 4, 5. Cependant, la compréhension des mécanismes de perception de ces molécules par les cellules végétales reste à élucider. Des données obtenues dans nos laboratoires suggèrent que la reconnaissance de la surfactine est indépendante de récepteurs protéiques spécifiques et passerait par une interaction directe avec les lipides membranaires6. Suite à ces résultats, la caractérisation des mécanismes moléculaires impliqués dans perception des RL et SF a été engagée en utilisant une stratégie multidisciplinaire comprenant des approches biophysiques, de modélisation moléculaires in silico et de test in planta.
Bien que les RL et SF soient capables d’induire une résistance systémique contre Botrytis cinerea chez
Arabidopsis, au niveau local, nous avons montré que le traitement avec des RL induit de fortes réponses de défense qui contrastent avec les réponses faibles obtenues avec les SF. L’étude fonctionnelle sur des mutants d’Arabidopsis affectés dans la perception ou la signalisation précoce a révélé des differences importantes de réponse avec les deux molécules. En utilisant des variants de RL et SF, nous avons montré que la longueur de la chaîne grasse est un facteur essentiel de la perception de ces deux éliciteurs. Des expériences de modélisation in silico et de biophysique sur membranes biomimétiques montrent que les SF forment une interaction stable avec la partie lipidique de la membrane et possède une affinité préférentielle pour les sphingolipides et les phospholipides. L’ensemble de nos résultats suggèrent que les deux éliciteurs amphiphiles ont une signature moléculaire de défense différente, impliquant propablement des modes de perception/transduction du signal divergents. Références : 1. Debois D, et al.: Plant polysaccharides initiate underground crosstalk with bacilli by inducing synthesis of the immunogenic lipopeptide surfactin. Environ Microbiol Rep 2015, 7: 570-582. 2. Farace G, et al.: Cyclic lipopeptides from Bacillus subtilis activate distinct patterns of defence responses in grapevine. Mol Plant Pathol 2015, 16: 177-187. 3. Jourdan E, et al.: Insights into the defense-related events occurring in plant cells following perception of surfactin-type lipopeptide from Bacillus subtilis. Mol Plant-Micr Inter 2009, 22: 456-468. 4. Sanchez L, et al.: Rhamnolipids elicit defense responses and induce disease resistance against biotrophic, hemibiotrophic, and necrotrophic pathogens that require different signaling pathways in Arabidopsis and highlight a central role for salicylic acid. Plant Physiol 2012, 160: 1630-1641. 5. Varnier A L, et al.: Bacterial rhamnolipids are novel MAMPs conferring resistance to Botrytis cinerea in grapevine. Plant Cell Env 2009, 32: 178-193. 6. Henry G, et al.: The bacterial lipopeptide surfactin targets the lipid fraction of the plant plasma membrane to trigger immune-related defence responses. Cell Microbiol 2011, 13: 1824-1837.
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Analyse par cytométrie en flux de la spermatogenèse et de ses perturbations suite à un stress chimique chez la moule zébrée, Dreissena polymorpha (Pallas, 1771)
Gabrielle Magniez1, Alban Franco1, Isabelle Bonnard1, Laurence Delahaut1, Sandrine Joachim2, Jean-Marc Porcher2, Marc Bonnard1, Alain Geffard1
1Stress Environnementaux et Biosurveillance des milieux aquatiques (UMR-I 02 SEBIO), Université de Reims Champagne-Ardenne, 51687 Reims, France. 2Institut National de l’EnviRonnement Industriel et des riSques (UMR-I 02 SEBIO INERIS), 60550 Verneuil-en-Halatte, France.
Les activités anthropiques représentent aujourd’hui une très forte pression sur la qualité de l’environnement. Parmi les multiples catégories de contaminants déversées dans le milieu, et notamment dans l’environnement aquatique, nombre d’entre eux sont suspectés de perturber les capacités de reproduction des organismes. A long terme, ce phénomène peut mettre en péril la pérennité des espèces au sein des écosystèmes.
Les travaux présentés ont pour objectif d’améliorer la caractérisation de la physiologie de la reproduction d’un bivalve d’eau douce, la moule zébrée (Dreissena polymorpha, Pallas 1771). Cette espèce est considérée comme étant une espèce sentinelle en écotoxicologie et couramment utilisée afin de développer des biomarqueurs d’intérêts en lien avec le cycle de reproduction et de ses perturbations par des facteurs environnementaux.
Le cycle de reproduction des bivalves est couramment étudié par une analyse histologique des gonades avec la description de trois périodes clés : le repos sexuel - le développement - la maturité.
Un suivi mensuel de la spermatogenèse de dreissènes encagées a été réalisé tout au long d’une année complète, ce qui a permis l’amélioration des classifications histologiques en considérant différents stades au sein de la phase de « développement » tels que les stades de mitoses goniales, méiose et spermiogenèse. Bien que cette technique d’analyse fournisse des résultats précis, elle reste cependant très chronophage et l’analyse des résultats dépend fortement de l’observateur. En parallèle, des mesures du contenu en ADN des cellules germinales mâles par cytométrie en flux ont été réalisées. Les résultats ont montré que cet outil était rapide et performant pour déterminer le degré de maturité sexuelle, en accord avec les résultats obtenus par l’analyse histologique.
Afin de valider l’application de cet outil de cytométrie en flux en écotoxicologie, celui-ci a été appliqué afin de révéler des perturbations de la spermatogenèse suite à une exposition continue d’individus à un résidu pharmaceutique, la carbamazépine, durant plusieurs mois et à des concentrations réalistes d’un point de vue environnemental.
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Production de dérivés alpha-glycosylés de stilbènoïdes : augmentation de la solubilité et de la biodisponibilité du resvératrol
Thomas Marié1,2, Gaëlle Willig1,3, Andreia Teixeira1,3, Jean-Hugues Renault2, Florent Allais1,4
1Chaire Agro-Biotechnologies Industrielles, AgroParisTech, 247 rue Paul Vaillant Couturier, 51100 Reims, France. 2Institut de Chimie Moléculaire de Reims (UMR CNRS 7312 ICMR), Université de Reims Champagne-Ardenne, BP 1039, 51687 Reims Cedex 2, France. 3Laboratoire Ingénierie Procédés Aliments (UMR INRA 1145 GENIAL), AgroParisTech, 1 avenue des Olympiades, 91744 Massy Cedex, France. 4Laboratoire de Génie et Microbiologie des Procédés Alimentaires (UMR INRA 782 GMPA), AgroParisTech, 1 Avenue Lucien Brétignières, 78850 Thiverval-Grignon, France.
Le resvératrol (3,5,4'-trihydroxy-stilbene) est une phytoalexine présente dans les plantes (la vigne et la renouée du Japon). Le resvératrol est naturellement stocké sous forme de beta-glycoside (le picéide). Ces deux molécules possèdent des propriétés anticancéreuses et antioxydantes prometteuses mais la faible solubilité dans l'eau du resvératrol libre limite sa biodisponibilité et donc son utilisation dans des applications alimentaires et/ou cosmétiques.
Ce problème peut être surmonté par modification chimique et/ou enzymatique du resvératrol pour obtenir
de nouvelles propriétés et une meilleure solubilité. Incorporer une unité de sucre sur le resvératrol permet d'obtenir une meilleure solubilité ce qui justifie la forte abondance du béta-glycoside, le picéide, dans la Nature. La modification de la liaison en configuration "alpha" permet d'augmenter la solubilité (en comparaison avec le beta-glycosyde) et d'induire une activité tensioactive inexistante dans la nature. Cette synthèse d'alpha-glycoside nécessite l'utilisation de co-solvants comme le méthanol ou le DMSO pour solubiliser le resvératrol. L'objectif de nos travaux est de produire par voie enzymatique des alpha-glycosides de resvératrol en utilisant des stratégies vertes pour solubiliser le resvératrol.
L'utilisation de liquides ioniques a été envisagé comme première stratégie du fait de leur capacité à
solubiliser les composés hydrophobes. L'alpha glycosylation a été réalisé par une CGTase (cyclodextrin glucanotransferase) et une alpha-amylase avec l'amidon comme donneur de glycoside et avec l'utilisation d'un liquide ionique basé sur une cation phosponium comme co-solvant. Le rendement obtenu est très faible (de l'ordre de 7%) mais le liquide ionique utilisé a montré une propriété intéressante d'extraction in situ des glycosides. Le faible rendement peut être expliqué par la désactivation de l'enzyme ou par la présence des liquides ioniques.
La deuxième stratégie a été d'utiliser la béta-cyclodextrine comme substrat et comme moyen de solubiliser
le resvératrol. En effet, la béta-cyclodextrine a la capacité d'encapsuler des molécules hydrophobes par la formation d'un complexe soluble dans l'eau. De plus, la CGTase est utilisée industriellement pour produire des cyclodextrines à partir d'amidon, elle peut donc potentiellement utiliser la cyclodextrine comme substrat. La synthèse d'alpha-glycosides de resvératrol a été réalisée par l'utilisation de la béta-cyclodextrine en condition tampon sans utilisation de co-solvants. Le rendement obtenu est de 35% en 2 heures et la réaction a été réalisée sur des volumes allant de 4 mL à 2 L sans perte de rendement, illustrant le potentiel de la réaction à une échelle plus importante.
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Efficacité et modes d’action de stimulateurs de défense des plantes sur le pathosystème blé-septoriose
Samara Mejri1, Ali Siah1, Maryline Magnin-Robert2, Béatrice Randoux2, Alina Ghinet 3, Cristina Abuhaie 3, Benoit Rigot3, Philippe Reignault2, Patrice Halama1
1Institut Charles Viollette (EA 7394 USC 1281 ICV), Université de Lille 1, Cité Scientifique, 59655 Villeneuve d’Ascq Cedex, France. 2Unité de Chimie Environnementale et Interactions sur le Vivant (EA 4492 UCEIV), Université du Littoral Côte d'Opale, BP 699, 62228 Calais Cedex, France. 3Département de Chimie, Textiles et Process Innovants (CTPI), Hautes Etudes d’Ingénieur (HEI), 13 rue de Toul, 59046 Lille Cedex, France.
Zymoseptoria tritici est l’agent responsable de la septoriose, principale maladie sur les cultures de blé en France, engendrant jusqu’à 40% de pertes sur le rendement. La sélection de variétés tolérantes, ainsi que l’utilisation des fongicides conventionnels sont les moyens de lutte les plus utilisés pour réduire l’incidence de cette maladie. Toutefois, l’utilisation des fongicides est de plus en plus controversée à cause de leurs effets potentiels sur l’environnement et la santé humaine. En France, le plan Ecophyto a pour objectif de réduire l’utilisation des produits phytosanitaires conventionnels au profit de méthodes de lutte alternative. La sélection pour des résistances polygéniques plus durables ainsi que le développement de produits d’origine naturelle comme les stimulateurs des défenses des plantes (SDP), constituent des orientations de plus en plus étudiées. Le mode d’action des SDP, appelés également éliciteurs, consiste à stimuler les réactions de défenses de la plante afin de renforcer sa résistance au pathogène. Ces produits peuvent être d’origine animale, végétale, minérale ou synthétique.
Dans le cadre du projet OPTISTIM mené en collaboration entre l’ISA, HEI et l’ULCO, une optimisation de l’efficacité de molécules SDP issues de coproduits de la betterave sucrière a été réalisée. Plus de 50 molécules testées ont été fonctionnalisées, puis testées pour leur efficacité en serre sur des plantules de blé vis-à-vis de la septoriose. Les expérimentations ont été réalisées avec une variété sensible de blé tendre (Alixan) et une souche pathogène du champignon. Une seule dose (5 mM) a été utilisée pour cette étape de criblage. Les résultats ont montré une efficacité de protection significative (jusqu’à 60%) pour un certain nombre de molécules, qui se traduisait par une réduction des symptômes (chloroses, nécroses et densité de sporulation) sur les plantes traitées comparativement aux plantes témoins non traitées.
En perspectives, une amélioration de l’efficacité en optimisant la dose, la formulation et les conditions
d’application sera entreprise. Par ailleurs, une triple approche (biochimique, cytologique et moléculaire) sera développée afin d’identifier les mécanismes et les voies de défense impliqués dans la réponse du blé aux molécules élicitrices les plus efficaces contre la septoriose.
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Etude du mode d’action et de perception d’éliciteurs amphiphiles stimulant l’immunité innée des végétaux
Noadya Monnier1,2, Sonia Rippa2, Sébastien Buchoux1, Aurélien Furlan1, Stephan Dorey3, Christophe Clément3, Catherine Sarazin1
1Unité de Génie Enzymatique et Cellulaire (FRE CNRS 3580 GEC), Université de Picardie Jules Verne, 33 rue Saint Leu, 80039 Amiens Cedex 1, France. 2Unité de Génie Enzymatique et Cellulaire (FRE CNRS 3580 GEC), Université de Technologie de Compiègne, rue du Dr Schweitzer, 60200 Compiègne Cedex 1. 3Unité de Recherche Vignes et Vins de Champagne (EA 4707 URVVC), Université de Reims Champagne-Ardenne, BP 1039, 51687 Reims Cedex 2, France.
En agriculture, l’utilisation intensive de pesticides chimiques représente une menace pour l’environnement et la santé humaine. Certaines molécules naturellement présentes dans l’environnement des plantes sont capables de stimuler leurs mécanismes de défense (éliciteurs) et parfois d’agir directement contre les agents phytopathogènes, représentant ainsi une alternative aux produits phytosanitaires d'origine chimique. Ainsi la surfactine et les rhamnolipides sont des molécules amphiphiles antimicrobiennes qui possèdent également une activité élicitrice permettant la mise en place de mécanismes de résistance des plantes aux pathogènes. La surfactine cible la fraction lipidique de la membrane plasmique sans passer par une reconnaissance via un récepteur protéique pour déclencher les réponses de défense1. Ce mécanisme de perception pourrait être commun à d’autres éliciteurs amphiphiles tels que les rhamnolipides2.
Dans le cadre de ce projet, la détermination de la nature des interactions entre les éliciteurs amphiphiles et les lipides membranaires est appréhendée par une approche biophysique sur des modèles membranaires mimant les membranes plasmiques végétales. Les interactions des rhamnolipides avec la tête polaire des phospholipides sont étudiées par Résonance Magnétique Nucléaire (RMN) du 31P, alors que les interactions avec les chaînes lipidiques sont analysées par RMN du 2H en présence de lipides deutérés. Avec quelques modèles de composition simple, l’étude n’a pas mis en évidence d’interaction particulière entre les rhamnolipides et des phospholipides membranaires classiques et a permis la mise en place des conditions expérimentales qui seront utilisées pour l’étude de modèles plus complexes au plus proche possible de la réalité biologique. Dans cette optique des purifications de lipides membranaires de colza sont réalisées. En complément à ces expériences, des simulations de dynamique moléculaire permettront d'apporter une description à la fois dynamique et à l'échelle atomique des interactions entre les molécules (rhamnolipides et surfactine) et les lipides membranaires.
Dans le cadre d’une approche biologique complémentaire, la transposition de l’efficacité des rhamnolipides, connue chez Arabidopsis thaliana, est testée sur le colza, Brassicacée de grande culture. Des mesures de la production d’intermédiaires réactifs de l’oxygène ont été réalisées sur le colza. Cela a permis de montrer que le colza est bien élicité par les rhamnolipides, que cette réaction dépend du cultivar et que son amplitude est plus faible que dans le cas d’Arabidopsis. L’étude de l’effet des rhamnolipides sur l’expression de gènes marqueurs de défense par qRT-PCR et des tests de résistance à Botrytis cinerea sont actuellement en cours. Une étude transcriptomique de la réponse d’Arabidopsis aux rhamnolipides sera réalisée afin de mieux caractériser la mise en place précoce des mécanismes de défense induits. Références : 1. Henry G, et al.: Cell Microbiol 2011, 13: 1824-1837. 2. Varnier AL, et al.: Plant Cell Env 2009, 32: 178-193.
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Influence of the chemical structure of key intermediate plant oxylipins during their molecular interactions with plant plasma membrane
Mehmet Nail Nasir, Marie-Laure Fauconnier, Laurence Lins, Marc Ongena, Magali Deleu Gembloux Agro-Bio Tech, Université de Liège, 2 Passage des Déportés, 5030, Gembloux, Belgique.
Plant oxylipins comprise a diverse family of molecules1. Those compounds exist as a free form or can be esterified to phospholipids or galactolipids. During plant-pathogen interactions, the amount of oxylipins can increase significantly2. Plant oxylipins are derived from the oxidation of the polyunsaturated fatty acids such as linoleic and linolenic acids in order to generate conjugated hydroperoxy fatty acids (13-HPOD and 13-HPOT), which are considered as key intermediate oxylipins in the pathway3. In plants, they are involved in different functions such as stress responses. Since they are lipophilic, their action could be exerted through an initial interaction with plant plasma membranes (PPM). In spite of that, the knowledge on the impact of oxylipins on PPM is very limited. In this context, the aim of this work is to analyze at the molecular level the interactions between 13-HPOD and 13-HPOT with PPM. For this purpose, biomimetic membrane models of PPM such as monolayers and liposomes have been used.
The interactions of oxylipins with these model membranes have been investigated with various biophysical
techniques such as Langmuir monolayer technology and Fourier-transformed infrared spectroscopy and in silico home-designed tools in order to obtain information at the molecular level4.
The results suggest that the key intermediate oxylipins are able to interact with different lipid classes. These
interactions with phospholipid and sterol monolayers are favored from an energetic point of view. In this way, they can form stable complex monolayers. At the molecular level, even though the interactions were mainly driven by hydrophobic associations, the polar parts of oxylipins play a crucial role. Moreover, some differences in the membrane interaction were noticed between 13-HPOD and 13-HPOT differing only by the presence of a double bond, suggesting the importance of slight structural modifications. Références : 1. Göbel C, et al.: Phytochem 2009, 70 : 1485-1503. 2. Göbel C, et al.: Mol Cell Biol Lipids 2002, 1584: 55-64. 3. Mosblech A, et al.: Plant Physiol Biochem 2009, 47: 511-517. 4. Deleu M, et al.: Biochim Biophys Acta 2014, 1838: 3171-3190.
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Elaboration par électrodépôt en milieu liquide ionique de silicium pour électrode négative de batterie Li-ion
Abirdu-Woreka Nemaga1,2, Damian Kowalski1, Jeremy Mallet1, Shibin Thomas1, Michaël Molinari1, Claude Guery2, Mathieu Morcrette2
1Laboratoire de Recherche en Nanosciences (EA 4682 LRN), Université de Reims Champagne-Ardenne, BP 1039, 51687 Reims Cedex 2, France. 2Laboratoire de Réactivité et Chimie des Solides (UMR CNRS 7314 LRCS), Université de Picardie Jules Verne, 33 rue Saint Leu, 80039 Amiens Cedex 1, France.
Parmi les différents systèmes de stockage d’énergie électrique étudiés depuis plus de 2 siècles, le stockage électrochimique de type batterie Li-ion est vraisemblablement le plus pertinent et le plus efficace. Des verrous demeurent cependant pour avoir des batteries Li-ion répondant aux besoins actuels. Une des limitations provient des caractéristiques des matériaux d’électrodes, notamment le carbone utilisé usuellement comme matériau d’anode.
Le silicium avec une capacité théorique de 3500 mAh/g à bas potentiel (0.2 V/Li) propose une bonne alternative au carbone (capacité théorique environ 370 mAh/g) et permettrait de répondre aux problématiques batteries posées. Cependant, l’expansion de volume de l’électrode observée au cours du cyclage induit une perte de capacité avec détérioration du matériau. Plusieurs pistes sont envisagées aujourd’hui afin de pallier cette faiblesse : une nanostructuration adéquate du matériau par exemple ou encore la réalisation de matériaux composites. En ce sens, la synthèse électrochimique a depuis de nombreuses années, montré ses atouts pour l’obtention de matériaux à l’échelle nanométrique1, et l’élaboration d’électrodes structurées et nanostructurées développant de la surface2. Des nanofils et nanotubes de silicium ont ainsi été obtenus au LRN (URCA-Reims)3, des dépôts d'aluminium à caractères structurés au LRCS (UPJV-Amiens)4, tous préparés par électrodépôt en milieu liquide ionique.
Nous présenterons ici quelques résultats préliminaires de synthèse de silicium par voie électrochimique, sous forme de films minces, puis de nanostructures, ainsi que la synthèse de composites Si-TiO2. Cette étude a consisté à adapter et optimiser le procédé de synthèse afin d’évoluer vers les conditions opératoires en batterie.
Les premiers dépôts de Si obtenus sont purs dans les limites de détection et présentent un caractère amorphe. Les premières études électrochimiques démontrent l’activité du silicium electrodéposé vis-à-vis du lithium en révélant un plateau à 0,25V/Li liée au phénomène xLi+ +xe- + Si LixSi. Ce silicium possède des propriétés électrochimiques proches de poudres nanométriques obtenues chimiquement5.
Dépôt de Si/TiO2 nanostructuré SiCl4 (0,1M) dans [BMP] Tf2N. [BMP]Tf2N :1-butyl-1-metylpyrrolidiniumbis
(trifluoromethylsulfonyl) amide
Caractéristique électrochimique d’un dépôt de Si obtenu dans le liquide ionique [BMP]
FAP
Références : 1. Wu H, et al.: Nature Nanotechnol 2015, 7: 310. 2. Kowalski D et al.: J Mater Chem A 2015, 3: 6655. 3. Mallet J et al.: Nano Letters 2008, 8 (10): 3468. 4. Lecœur C, et al.: J Electrochemical Soc 2010, 157(6): A641. 5. Bridel J S: Thèse de l’Université Picardie Jules Verne, 2010.
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,80,0
1,0x10-4
2,0x10-4
3,0x10-4
4,0x10-4
�S i�th in�film�in�(B MP )F A P
dQ (m
A.h
)
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0
1
2
3
4
5
6
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0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,80,0
1,0x10-5
2,0x10-5
3,0x10-5
4,0x10-5
�S i�thin�film�in�(B MP )T f2N
dQ (m
A.h
)
E vs. Li+/Li (V)
0
1
2
3
4
5
6
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Contribution à l’élaboration d’un système de certification des bâtiments durables : cas d’étude des matériaux de construction biosourcés comme le béton de chanvre en France, et le ciment-Typha et
la terre-Typha au Sénégal.
Ibrahim Niang1, Ton Hoang Mai1, Chadi Maalouf1, Salif Gaye2, Philippe Munoz3, Thierry Joffroy4, Etienne Sammin4
1Groupe de Recherche en Sciences Pour l’Ingénieur, (EA 4694 GRESPI), Université de Reims Champagne-Ardenne, BP 1039, 51687 Reims Cedex 2, France. 2Université de Thiès, BP 221 Thiès, Sénégal. 3Centre de Recherche et Développement Arago (CRDA), 1 rue François Arago, 51100 Reims, France.
4Centre international de la construction en terre (CRAterre), 60 avenue de Constantine, 38036 Grenoble Cedex 2 France.
Cette étude s'inscrit dans le cadre du projet PNEEB/TYPHA financé par le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement), le FEM (Fond Mondiale pour l'Environnement) et l'Etat du Sénégal pour la valorisation d'une plante évasive, le Typha Australis, comme isolant thermique dans le bâtiment. L'objectif de cette démarche est de mettre en place une filière industrielle d'isolants thermiques à base de Typha qui contribuera à améliorer l’efficacité énergétique du bâtiment. Il s’agira d’effectuer un transfert de technologie basé en grande partie sur le retour d'expérience des filières industrielles de matériaux de construction biosourcés tel que le béton de chanvre.
Ce travail d’élaboration du matériau débutera par une caractérisation du granulat de Typha (morphologie, composition chimique, masse volumique apparente, porosité, capacité de rétention d’eau). Il s’en suivra une caractérisation expérimentale des propriétés mécaniques, hygrothermiques, acoustiques et du comportement au feu. Ces essais seront effectués sur des matériaux composites à base de Typha et de liant (ciment et terre) pour différentes formulations.
Puis, une phase de simulations numériques sera réalisée pour calculer le bilan énergétique de parois de Typha associé à de la terre crue ou du ciment. Ceci afin de se prononcer sur la pertinence de l’utilisation du Typha pour réduire la consommation d’énergie dans le bâtiment et par conséquent réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ce calcul prendra en compte le type d'architecture, les systèmes constructifs et les différentes zones climatiques du Sénégal.
Enfin, L’impact environnemental du matériau sera évalué par une analyse de cycle de vie conforme à la norme ISO 14040 et à la NFP-01-010. Le calcul des différents indicateurs environnementaux permettra d’alimenter les bases de données de type FDES (Fiches de Déclaration Environnementale et Sanitaire) et de comparer à ceux obtenus pour d’autres matériaux couramment utilisés dans le génie civil.
Ce travail, réalisé dans le cadre d’une thèse doctorale, constituera à termes une contribution aux activités de l’Association Sénégalaise de la Normalisation sur toute la filière de valorisation du Typha au Sénégal.
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Effets du travail du sol, des couverts végétaux et de la fertilisation azotée sur les activités enzymatiques, les caractéristiques microbiennes et le turn-over de la matière organique
Elodie Nivelle, Julien Verzeaux, Hazzar Habbib, David Roger, Jérôme Lacoux, Fabien Spicher, Fréderic Dubois, Edmundo Nava Saucedo, Manuella Catterou, Thierry Tétu
Ecologie et Dynamique des Systèmes Anthropisés (FRE CNRS 3498 EDYSAN), Université de Picardie Jules Verne, 1 rue des Louvels, 80037 Amiens Cedex 1, France.
La gestion des sols telle que le labour, les cultures de couverture et la fertilisation azotée affecte la durabilité des systèmes agricoles à long terme. Dans ce contexte, notre étude a été menée sur un champ expérimental situé dans une région agricole tempérée du nord de la France et comprenait une combinaison de 3 facteurs : (i) travail du sol (sans labour (SD) / labour (LA), (ii) les cultures de couverture (sans cultures de couverture d'hiver, avec des cultures de couverture standard (cc), avec des cultures de couverture enrichies en légumineuses (lcc)) et iii) la fertilisation azotée (sans fertilisation azotée (N0) ou avec la fertilisation azotée classique (Nx)). Les paramètres chimiques (C, N), biologiques (BM-C ; flores totales) et biochimiques (activités enzymatiques et diversité fonctionnelle microbienne) ont été analysés dans des échantillons de la couche supérieure (0-10 cm) après 5 ans d'expérience.
Nos résultats montrent tout d’abord que les pratiques SD avec les cultures de couverture ont conduit à augmenter la teneur en azote total et C organique total du sol de plus de 20% sur 5 ans dans la couche supérieure du sol, indépendamment de la fertilisation azotée. L’absence de fertilisation azotée et l’ajout de couverts végétaux enrichis en Légumineuses ont des plus grandes valeurs de flores totales et BM-C en SD et LA respectivement. L’absence de travail du sol conduit à des activités enzymatiques plus élevées indépendamment de la fertilisation azotée et de la couverture des cultures. L’absence de fertilisation azotée en SD avec des cultures de couverture conduit à des plus hautes activités microbiennes fonctionnelles, évaluées au travers la dégradation de 31 substrats carbonés, de la diversité et de la régularité (éco-plaques Biolog®). En ce qui concerne les catégories de substrats, en l’absence de fertilisation azotée les glucides sont plus rapidement dégradés par les communautés microbiennes en SDcc par rapport aux pratiques LA et SD sans plantes de couverture. De même, l’absence de plantes de couverture conduit à diminuer plus rapidement la dégradation microbienne des composés phénoliques en SD indépendamment de la fertilisation azotée. En revanche, la fertilisation azotée entraîne la dégradation plus rapide des polymères et des glucides dans la pratique LA sans les plantes d’inter-culture.
Nous concluons que le SD avec les cultures de couverture, même sans la fertilisation azotée, a un effet positif sur la séquestration du carbone, sur les activités des enzymes microbiennes et sur la diversité fonctionnelle microbienne. Le SD avec des cultures de couverture offre un potentiel pour améliorer la qualité fonctionnelle du sol et sa fertilité.
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Nouvelle approche de la synthèse de rhamnolipides naturels ou bioinspirés pour une possible utilisation comme éliciteurs dans la protection du vignoble champenois contre les maladies
Firmin Obounou Akong1, Boudjema Menhour1, Patrick Mayon1, Karen Plé2, Sandrine Bouquillon1, Stéphan Dorey3, Christophe Clément3, Magali Deleu4, Dominique Harakat5, Arnaud Haudrechy1
1Institut de Chimie Moléculaire de Reims (UMR CNRS 7312 ICMR), Université de Reims Champagne-Ardenne, BP 1039, 51687 Reims Cedex 2, France. 2Institut de Chimie Organique et Analytique, (UMR CNRS 7311 ICOA), Université d’Orléans, 45067 Orléans Cedex, France. 3Unité de Recherche Vignes et Vins de Champagne, (EA 4707 URVVC), Université de Reims, 51687 Reims Cedex 2, France 4Laboratoire de Biophysique Moléculaire aux Interfaces, Gembloux Agro Bio Tech, Université de Liège, 2 Passage des Déportés, 5030 Gemboux, Belgique. 5Service commun d’analyses, Institut de Chimie Moléculaire de Reims, (UMR CNRS 7312 ICMR), Université de Reims, 51687 Reims Cedex 2, France.
Les Rhamnolipides sont des glycolipides amphiphiles issus de bactéries qui comprennent généralement une chaîne grasse couplée à un ou plusieurs rhamnoses. Récemment, l’Unité de Recherche Vignes et Vins de Champagne de l’URCA a mis en évidence une activité élicitrice de deux rhamnolipides chez la vigne et chez la plante modèle Arabidopsis thaliana 1. Ces composés permettent de stimuler les défenses naturelles de la plante et d’induire un certain niveau de protection naturelle contre les maladies. Il existe peu de méthodes dans la littérature pour la synthèse de rhamnolipides. Depuis peu, l’équipe de glycosynthèse s’est orientée vers la glycosylation du rhamnose modifié avec une chaîne grasse 2,3 comme le montre la figure ci-dessous :
OSPh
OHO
O
O
O O
OHHO
HO234
OO
OO
O
O
O
O
O
CCl3
NH
OH
COOtBu
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n
m
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O
OHHO
HO234
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1
6
8
9
10
11
12
O
OAcAcO
AcO OAc
2
O
OAcAcO
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HOSPh
3
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OO
O
O
O
O
O
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O
O
O
O
OH
7
45
SPh
Figure : Synthèse de rhamnolipides bioinspirés
Cette orientation s’inscrit dans le projet d’excellence Eliderham dont le but est la mise au point d’éliciteurs
de plantes et l’étude de leurs mécanismes d’action. Références : 1. Sanchez L, et al.: Plant Physiology. 2012, 160: 1630-1641. 2. Menhour B, et al.: Tetrahedron Lett. 2015, 56: 1159-1161. 3. Menhour B, et al.: Eur J. Org. Chem. 2015 (soumis).
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Conception de catalyseurs à base de nanoparticules d’or supportées pour l’oxydation sélective de saccharides
Mehdi Omri1, Gwladys Pourceau1, Matthieu Becuwe2, Anne Wadouachi1, 3 1Laboratoire de Glycochimie, des Antimicrobiens et Agroressources (FRE CNRS 3517 LG2A), Université de Picardie Jules Verne, 33 rue Saint Leu, 80039 Amiens Cedex 1, France. 2Laboratoire Réactivité et Chimie des Solides (UMR CNRS 7314 LRCS), Université de Picardie Jules Verne, 33 rue Saint Leu, 80039 Amiens Cedex 1, France. 3Institut de Chimie de Picardie (FR CNRS 3085), Université de Picardie Jules Verne, 33 rue Saint Leu, 80039 Amiens Cedex 1, France.
De nos jours, les molécules biosourcées sont de plus en plus utilisées dans différents domaines (cosmétologie, pharmaceutique, agroalimentaire …) pour des raisons économiques, écologiques ou durables. Les hydrates de carbone représentent notamment une grande partie des agroressources valorisables en chimie. En effet, les sucres modifiés présentent de nombreuses applications dans divers domaines (santé, agroalimentaire, environnement…)1. Cependant, leur modification nécessite généralement de nombreuses étapes de synthèse, souvent peu respectueuses des principes de la chimie verte. De ce fait, le développement de méthodologies de modifications vertes des sucres présente un grand intérêt. Dans le cadre de nos travaux, nous nous sommes intéressés à la mise au point d’une méthode d’oxydation éco-compatible et sélective de mono- et disaccharides pour l’obtention des acides aldoniques correspondants. Les nanoparticules d’or supportées sont connues pour présenter de bonnes propriétés catalytiques pour oxyder des sucres en solution aqueuse et en présence d’oxygène moléculaire2. En revanche, cette méthode présente un temps de réaction relativement long et nécessite un contrôle précis du pH, d’où la nécessité de s’orienter vers d’autres méthodologies.
Nous présenterons l’étude de l’oxydation de différents saccharides en utilisant des catalyseurs à base de
nanoparticules d’or supportées sur différents oxydes métalliques, combinée à l’irradiation micro-onde3. La méthode optimisée sera comparée à la méthode conventionnellement utilisée. L’influence de plusieurs paramètres (nature du support, temps, concentration en oxydant, nature de la base…) sera également détaillée.
Références : 1. Gallezot P, Chem Soc Rev, 2012 ; 41: 1538. 2. Biella S, et al.: J Catal, 2002, 206: 242. 3. Omri M, et al.: article soumis à ACS Sustainable Chem Eng.
O2 or H2O2
Au Nps
MOx
MOx
MOx Glucose Gluconate
MW
MOx= CeO2, Al2O3, TiO2
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Interactions des rhamnolipides éliciteurs de Pseudomonas aeruginosa avec des membranes modèles de plantes
Damien Polo Lozano, Mehmet Nail Nasir, Laurence Lins, Haissam Jijakli, Marie-Laure Fauconnier, Marc Ongena, Magali Deleu
Gembloux Agro-Bio Tech, Université de Liège, 2 Passage des Déportés, 5030, Gembloux, Belgique.
Les pesticides chimiques de synthèse sont connus pour leurs effets néfastes sur la santé humaine et
l'environnement. Dans ce contexte, il existe un intérêt croissant pour des produits alternatifs tels que les biopesticides. Parmi ceux-ci, les éliciteurs agissent directement sur la plante en induisant une résistance systémique contre des pathogènes fongiques, viraux, bactériens et insectes ravageurs.
Les rhamnolipides sont des molécules tensio-actives produites principalement par certaines souches de la
bactérie Pseudomonas aeruginosa. Ces métabolites secondaires sont composés d'un à trois acides gras de différentes longueurs de chaines liés à un ou deux rhamnoses par une liaison glycosidique. Les acides gras sont liés entre eux par une liaison ester. Ces molécules ont montré diverses activités biologiques y compris la stimulation des défenses chez la plante. Il a été suggéré que cette activité élicitrice pourrait être le résultat d'une interaction des rhamnolipides avec la bicouche lipidique de la membrane plasmique qui mènerait à une déstabilisation de celle-ci et activerait les voies de signalisation de défense chez la plante.
Plusieurs techniques biophysiques (FTIR, ITC, Balance à film) ont été utilisées afin d'étudier les interactions
de deux rhamnolipides (Rha-C10-C10 et Rha-Rha-C10-C10) avec les membranes biomimétiques de la membrane plasmique végétale (monocouches et multicouches). Les effets de ces rhamnolipides sur le système membranaire ont également été évalués par une approche in silico.
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Towards renewable iodide sources for electrolytes in dye-sensitized solar cells: innovative sugar-based and amino-acid-based iodide salts and ionic liquids
Iryna Sagaidak1, Guillaume Huertas1,2, Sylvain Ceurstemont1,2, Albert Nguyen Van Nhien2, Frédéric Sauvage1 1Laboratoire de Réactivité et Chimie des Solides (UMR CNRS 7314 LRCS), Université de Picardie Jules Verne, 33 rue Saint Leu, 80039 Amiens Cedex 1, France. 2Laboratoire de Glycochimie, des Antimicrobiens et des Agroressources, (FRE CNRS 3517 LG2A), Université de Picardie Jules Verne, 33 rue Saint Leu, 80039 Amiens Cedex 1, France.
The constant rise of energy demand together with finite nature of fossil fuels facilitates the search and
development of alternative energy sources. Nowadays renewable energy sources comprise about 13% of all energy production, with sun energy being the most promising owing to its potential to fully meet the actual energetic needs. Among all the photovoltaic technologies, dye-sensitized solar cells (DSCs) gather unique properties with important expectations such as low energy conversion cost, easy processability and low environmental fingerprint, while being extremely sensitive to incident low power diffusive light or appealing for aesthetic integration since it shows tunable transparency and coloration.
Albeit the appealing performances of DSCs, power conversion efficiencies reported above 14%,
chemical/electrochemical stability and ageing predictability are still to be met. One approach to achieving stability at high temperatures (i.e. 85°C) was to develop iodide-based ionic liquids solubilized in a solvent to lower viscosity or solvent-free compositions including binary/ternary eutectic melts. These ionic liquids are mostly based on N,N’di-alkyl imidazolium compounds synthesized from petroleum derivatives, offering so far the best combination between having good stability and high efficiencies.
In this work, we synthesized a new series of iodide-based ionic compounds derived from carbohydrates or
amino-acids followed by their integration into DSCs where the electrochemical and photochemical performances were evaluated. Two new bibliothecas of molecules have been developed. First strategy was the immobilization of different nucleophilic units on D-glucose and D-mannose core unit, or, alternatively developing natural amino-acids containing iodide anion. In this communication, the new molecules developed will be presented together with their performances in converting sunlight to electricity. A particular attention will be paid to a new histidine family supplanting current benchmark 1,3-dimethylimidazolium iodide compound, by offering > 8.5 % power conversion efficiency with excellent robustness under accelerating ageing tests.
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Evaluation a priori des risques immuno-toxiques associés aux composés biosourcés d’origines microbiennes - cas des rhamnolipides
Hakim-Chouki Samaï1, Damien Rioult2, Arnaud Haudrechy3, Elodie Geba1,2, Amandine Sommé1,2, Marc Ongena4,
Sandrine Bouquillon3, Stéphan Dorey5, Stéphane Betoulle1,2 1Unité Stress Environnementaux et BIOsurveillance des milieux aquatiques (UMR-I 02 SEBIO), Université de Reims Champagne-Ardenne, BP 1039, 51687 Reims Cedex 2, France. 2Plateau technique MOBile en CYTométrie Environnementale (MOBICYTE), INERIS, Université de Reims Champagne-Ardenne, BP 1039, 51687 Reims Cedex 2, France. 3Institut de Chimie Moléculaire de Reims (UMR CNRS 7312 ICMR), Université de Reims Champagne-Ardenne, BP 1039, 51687 Reims Cedex 2, France. 4Unité de Bio-Industries, Centre de Biophysique Moléculaire Numérique, Unité de Chimie Générale et Organique, Unité de Phytopathologie, Gembloux Agro-Bio Tech, Université de Liège, 2 Passage de Déportés, 5030 Gembloux, Belgique. 5Unité de Recherche Vignes et Vins de Champagne (EA 4707 URVVC), Université de Reims Champagne-Ardenne, BP 1039, 51687 Reims Cedex 2, France.
Dans un contexte de réduction de l’usage de pesticides en agriculture, l’utilisation de molécules issues de microorganismes utilisés en lutte biologique, capables de stimuler les défenses des plantes ou d’agir directement contre les agents phyto-pathogènes, constitue un axe essentiel de la lutte intégrée. Cependant, compte tenu de leurs propriétés biologiques, ces molécules sont susceptibles d’être à la base de processus d’hypersensibilité touchant de façon non spécifique les organismes non cibles. Afin d’envisager l’application au champs/vignoble de telles molécules ainsi que leur commercialisation, il est nécessaire d’engager des études sur les risques éco-toxicologiques reliés à leur utilisation et plus généralement d’appréhender leur impact environnemental. L’élicitation des mécanismes de défense des plantes induite par ces composés, si elle s’avère bénéfique pour les plantes cibles, peut toutefois constituer un risque pour les organismes non-cibles qui à termes pourraient y être exposés dans leur milieu de vie. Il a déjà été démontré que parmi les nombreux exo-produits libérés par les bactéries (notamment Pseudomonas et Bacillus), certains rhamnolipides et lipopeptides peuvent agir directement sur les cellules immunitaires en induisant des réponses cellulaires à caractère pro-inflammatoire. Ainsi qu’ils contaminent d’ores et déjà les hydrosystèmes continentaux (Lipopolysaccharides bactériens) ou qu’ils soient susceptibles de les contaminer (notamment les rhamnolipides produits de la chimie verte), les composés issus des bactéries peuvent être porteurs d’un risque inflammatoire qu’il est important d’appréhender.
Les travaux menés dans le cadre du projet SFR D2BIO ont permis d’étudier les effets de différentes formes
moléculaires de rhamnolipides sur l’activité oxydative de cellules impliquées dans la défense immunitaire d’organismes animaux, modèles d’études en écotoxicologie (Hémocytes de mollusques bivalves et leucocytes de vertébrés téléostéens). Les résultats permettent une meilleure appréhension des risques oxydatifs et inflammatoires potentiellement associés à ces composés biosourcés et contribuent à améliorer notre connaissance des mécanismes de production d’espèces réactives de l’oxygène par les cellules immunitaires dans un contexte de biologie comparée.
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La législation REACH : une opportunité d’innovation pour l’économie biobasée
Quentin Schmetz, Nicolas Jacquet, Éric Haubruge, Aurore Richel Gembloux Agro-Bio Tech, Université de Liège, 2 Passage des Déportés, 5030, Gembloux, Belgique.
REACH est l’acronyme donné au système législatif intégré d’enregistrement, d’évaluation, d’autorisation et de restrictions des substances chimiques mis en place par l’Union Européenne. L’objectif de REACH est d’améliorer et de garantir la protection sanitaire et environnementale tout en dopant la compétitivité et l’innovation de l’industrie chimique européenne. Ce système encourage ainsi fortement la transition vers une économie biobasée en incitant le développement et l’exploitation de schémas de production et de nouveaux produits de substitution plus respectueux de l’environnement et de la santé. Les voies de production biotechnologiques, incluant l’utilisation de matières premières renouvelables, se sont ainsi développées au cours des dix dernières années dans le secteur industriel et cette tendance se confirme pour les années à venir.
Cet exposé fait le point sur les tendances en cours dans ce secteur au travers de divers cas concrets tels que
la substitution de retardateur de flamme1, plastifiant2 et surfactant3 par des alternatives issues du végétal. Il aborde également les différents programmes de recherche réalisés au laboratoire de Chimie Biologique
Industrielle de Gembloux Agro-Bio Tech qui ont permis le développement de nouvelles substances biobasées en accord avec une chimie plus durable et répondant aux exigences de REACH.
Références : 1. Duryea H E: Fire retardant polymer resin. Fiber Materials, Inc. (ME) 1989, US Patent 4820576. 2. East A: Esters of anhydrosugar alcohols as plasticizers. US Patent Application 2007/0282042. 3. Behler A, et al.: Sulfosuccinates. US Patent Application 2007/0066506.
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Hétérogénéité spatiale et fonctionnelle des sols et production du niébé dans les systèmes d’exploitations familiales au Niger
Bachirou Seyni Bodo1,2,3, Oumarou Malam issa1,3, Jean-Marie Karimou Ambouta2, Didier Adamou Tidjani Alou2, Xavier Morvan1, Béatrice Marin1, Marie Ponthieu1, Gilles Fronteau1, Benjamin Cancès1
1Groupe d'Étude sur les Géomatériaux et Environnements Naturels, Anthropiques et Archéologiques (EA 3795 GEGENAA), Université de Reims Champagne-Ardenne, 2 Esplanade Roland Garros, 51100 Reims, France. 2Département Sciences du Sol, Faculté d’Agronomie, Université Abdou Moumouni de Niamey, BP 10960, Niamey, Niger. 3Institut de Recherche pour le Développement (IRD), BP 11416, Niamey, Niger.
Le niébé, Vigna unguiculata (L.) Walp est la principale légumineuse cultivée au Niger. Chaque année plus de 5 millions d’hectares sont emblavés avec une production de 1,11 million de tonnes en 2012, soit le quart de la production agricole nationale et 80% des cultures de rente. L’intérêt de cette culture au Niger réside d’une part dans sa valeur économique, 74% de la production nationale étant destinée à l’exportation pour une valeur pouvant atteindre 58 milliards de Francs CFA en 2009 et, d’autre part, dans sa qualité pour la nutrition humaine et animale (3400 calories et 230 g de protéines par kg soit deux fois plus que le mil et le sorgho). Au-delà de son intérêt alimentaire, le niébé revêt aussi un intérêt environnemental certain. Des études ont montré qu’à travers la symbiose entre ses racines et les bactéries fixatrices d’azote, le niébé améliore la fertilité des sols et protège les sols contre l’érosion grâce aux ramifications de sa partie aérienne. Cependant, force est de constater que sa production est très variable dans les parcelles agricoles. Cette variabilité de la production du niébé serait due à la forte hétérogénéité qui caractérise les sols au Niger. Celle-ci se traduit par la présence d’une diversité d’entités homogènes sur une même parcelle avec des caractéristiques intrinsèques différentes les unes des autres. Cette diversité est la résultante des phénomènes liés à l’érosion (eau, vent), aux activités biologiques (fourmis, termites, vers de terre…), aux activités humaines (mise en culture, pratiques culturales…) et à la combinaison de ces facteurs. Cette hétérogénéité des sols étant probablement à l’origine de la variabilité de la production de niébé dans les exploitations familiales, sa compréhension et sa quantification deviennent indispensables pour la maitrise de la productivité des cultures en général et du niébé en particulier.
L’objectif global de ce projet est d’évaluer l’importance de la prise en compte et de la gestion de
l’hétérogénéité spatiale et fonctionnelle des sols dans la production du niébé à l’échelle des systèmes d’exploitations familiales au Niger. Cette étude est réalisée dans deux régions contrastées du Niger à savoir Tillabéry et Maradi. Ces deux régions offrent des conditions agro-écologiques (climat, sols, pratiques culturales, etc) et des conditions socio-économiques (utilisation, commercialisation) contrastées vis-à-vis de la culture du niébé. Les sites d’étude choisis dans la région de Tillabéry se répartissent dans deux secteurs repartis le long d’un gradient pluviométrique Nord-Sud : site de Banizoumbou (13°31’55’’N et 2°40’’E) et de Sadoré (13°14’38’’Net 2°16’37’’E). Les sites de la région de Maradi sont localisés sur deux secteurs qui représentent les substrats pédologiques majeurs de cette région : les sols alluvionnaires du Goulbi de Maradi (Site de Tarna 13°27’1,30’’N et 7°6’42,97’’E) et les sols sableux dunaires (Site de Araourayé 13°51'05,7"N et 7°28'51,5"E). Divers travaux d’observations, de mesures et d’expérimentations ont été réalisés dans le cadre de ce projet : perception et gestion paysanne de l’hétérogénéité des sols, identification des différentes hétérogénéités, caractérisation et cartographie de ces hétérogénéités et expérimentation de deux variétés de niébé en fonction des hétérogénéités. Les résultats de ce projet permettront d’acquérir un jeu de données nécessaire pour la compréhension de l’hétérogénéité des sols et le développement de leviers à actionner pour remédier aux contraintes relatives à l’hétérogénéiété des sols en lien avec la productivité du niébé.
Ce projet se base sur une approche pluridisciplinaire, intégrant aussi bien les perceptions et gestions
paysannes de l’hétérogénéité des sols, l’agronomie et les sciences du sol. Il est réalisé dans le cadre d’un partenariat regroupant l’Université Moumouni de Niamey, le GEGENAA de l’Université de Reims Champagne-Ardenne et l’IRD (représentation du Niger).
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Maladies du bois de la vigne : mise au point d’un modèle simplifié en vue de tester des moyens de lutte
Alessandro Spagnolo1, Huan-Xiang Wu2, Jean-François Chollet2, Christophe Clément1, Florence Fontaine1 1Laboratoire Stress, Défenses et Reproduction des Plantes (EA 4707 URVVC LSDRP), Unité de Recherche Vignes et Vins de Champagne, Université de Reims Champagne-Ardenne, BP 1039, 51687 Reims Cedex 2, France. 2Institut de Chimie des Milieux et des Matériaux de Poitiers (UMR CNRS 7285 IC2MP), Université de Poitiers, 4 rue Michel Brunet, 86073 Poitiers Cedex 9, France.
Compte tenu de l'impact économique croissant des maladies du bois de la vigne sur la viticulture, l'identification de stratégies de contrôle efficaces et viables est urgente. Cependant, la compréhension des interactions plante-pathogène et des changements physiologiques de la plante liés à ces maladies est essentielle pour un tel accomplissement. Pour répondre à cet objectif, un modèle simplifié qui implique l'utilisation des boutures racinées cultivées en serre a été mis en place pour (i) étudier l'effet de l'infection artificielle avec les agents du « Black Dead Arm » (BDA), Neofusiccoum parvum et Diplodia seriata, sur la physiologie de la plante (Chardonnay, Sauvignon) et (ii) évaluer l'efficacité d'une stratégie de contrôle impliquant la combinaison d'un agent potentiel de lutte biologique et un profongicide systémique. Ainsi, la bactérie endophytique Burkholderia phytofirmans (souche PsJN :: gfp2x) a été testée comme agent de lutte biologique et appliquée dans le sol quatre (T-28j) et trois (T0-21j) semaines avant l’infection fongique artificielle. Ensuite, le dérivé du fongicide Fenpiclonil "SM 26" utilisé comme profongicide a été appliqué au niveau des feuilles à l’aide d’un pinceau une ou plusieurs fois deux jours avant (T0-2j) l’inoculation fongique. L’inoculation fongique (T0) a été effectuée sur la tige herbacée sous l'une des feuilles traitées avec le profongicide et a consisté en l’application d’un implant mycélien au niveau d’une blessure réalisée avec un emporte-pièce.
Une feuille apicale a été récoltée 48 h après la dernière application du profongicide afin d'étudier son
caractère systémique et la métabolisation dans la plante. Pour évaluer l’effet phytoprotecteur de B. phytofirmans et/ou du profongicide, l'expression d’un panel de gènes cibles (défense, réponse aux stress oxidatifs etc.) dans les feuilles à T0+4j et T0+8j, et la taille des lésions induites suite à l’infection fongique artificielle à T0 + 60j ont été étudiées. De plus, dès T0+4j et une fois par semaine, l'activité du photosystème II a été mesurée afin de caractériser l'effet de l’inoculation bactérienne, du traitement avec le profongicide ou de l‘infection fongique sur les boutures. Les premiers résultats indiquent que : (i) aucun effet sur l'activité du PSII n’a été induit par les différents traitements et (ii) aucun effet significatif du traitement avec B. phytofirmans ou SM26 n’a été enregistré sur la taille des lésions suite aux infections par D. seriata et N. parvum. Cependant, un effet synergique des deux traitements (B. phytofirmans + SM26) est à noter, en particulier pour les boutures inoculées avec N. parvum. Cet effet synergique peut être dû à l'activité antifongique directe et/ou à l'effet éliciteur de un ou des deux traitements lorsqu'ils sont appliqués ensemble. Ces résultats préliminaires sont en cours de validation.
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Modifications physiologiques et métaboliques induites par Burkholderia phytofirmans chez Arabidopsis thaliana
Fan Su1, Françoise Gilard2, Florence Guérard2, Christophe Clément1, Nathalie Vaillant-Gaveau1, Sandrine Dhondt-Cordelier1
1Unité de Recherche Vignes et Vins de Champagne (EA 4707 URVVC), Université de Reims Champagne-Ardenne, BP 1039, 51687 Reims Cedex 2, France. 2Institut des Sciences des Plantes de Paris-Saclay (UMR CNRS 8618 IPS2), Université Paris-Sud, 91190 Gif sur Yvette, France.
L’inoculation de bactéries promotrices de croissance des plantes (PGPR) peut entraîner de multiples effets bénéfiques chez une grande variété de plantes, aussi bien ligneuses qu’herbacées. Ainsi, la PGPR endophyte Burkholderia phytofirmans PsJN (Bp PsJN) stimule la croissance des diverses plantes, telles que la pomme de terre, la tomate, le maïs, la vigne et Arabidopsis thaliana. L’objectif de ce travail est d’approfondir les connaissances sur l’interaction entre Bp PsJN et la plante, en se focalisant sur l’aspect physiologique et métabolique d’A. thaliana.
Nos résultats montrent qu’une inoculation de Bp PsJN sur des graines ou par arrosage au niveau racinaire
engendre uniquement une colonisation racinaire, seule l’infiltration foliaire permet la présence endophytique de Bp PsJN dans les feuilles. Seule la présence de la bactérie au niveau des feuilles modifie la photosynthèse. La présence de la bactérie permet de maintenir la photosynthèse nette et l’ouverture des stomates au premier jour après infiltration. Le suivi des métabolites primaires et secondaires montre que davantage de métabolites primaires s’accumulent en cas d’une durée de contact longue entre la bactérie et la plante, ce qui est le cas lors d’une bactérisation de graines. Des modifications de la teneur de certaines hormones au niveau des feuilles sont également observées par cette durée relativement longue de l’interaction entre Bp PsJN et la plante. Les changements de ces produits finaux du métabolisme reflétant de manière plus fidèle le phénotype de la plante, ils pourraient permettre d’expliquer les mécanismes potentiels impliqués dans l'induction de la promotion de croissance des plantes par Bp PsJN. De plus, nos résultats démontrent que le temps de présence et la localisation de la bactérie PGPR dans une plante influencent la physiologie de cette même plante.
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Profilage métabolomique des exsudats de graines de lin au cours de la germination
Benjamin Thiombiano1, Séverine Schiltz1, Rebecca Dauwe1, Michelle Lequard1, Paulo Marcello2, Brigitte Thomasset3, Albrecht Rocher3, Christophe Hano4, Eric Grand5, Eric Gontier1, François Mesnard1
1Biologie des Plantes & Innovation (EA 3900 BIOPI), Université de Picardie Jules Verne, 33 rue Saint Leu, 80039 Amiens Cedex 1, France. 2Plate-forme Ingénierie Cellulaire et Analyse des Protéines (ICAP), Université de Picardie Jules Verne, 33 rue Saint Leu, 80039 Amiens Cedex 1, France. 3Unité de Génie Enzymatique et Cellulaire (FRE CNRS 3580 GEC), Université de Picardie Jules Verne, 33 rue Saint Leu, 80039 Amiens Cedex 1, France. 4Laboratoire de Biologie des Ligneux et des Grandes Cultures, (EA 1207 LBLGC), Université d'Orléans, Rue de Chartres, BP 6759, 45067 Orléans Cedex 2, France. 5Laboratoire de Glycochimie, des Antimicrobiens et des Agroressources (FRE CNRS 3517 LG2A), Université de Picardie Jules Verne, 33 rue Saint Leu, 80039 Amiens Cedex 1, France.
Avec la maturation des graines, la diminution de la teneur en eau et la modification de la structure des membranes cellulaires contribuent à limiter voire éliminer les échanges de métabolites entre la graine et son environnement. Ensuite, au cours de l'imbibition de la graine, durant les premiers stades de la germination, l'absorption d'eau conduit à une perturbation des membranes1,2 et à une reprise des échanges entre la graine et son environnement. Une variété de composés incluant métabolites secondaires et primaires est alors passivement libérée dans l'environnement des semences3. Sous l’influence de ces composés spécifiques de la plante, un nouvel environnement se met en place autour de la graine: la spermosphère4. La libération de métabolites dans le proche environnement de la graine peut alors influencer la dynamique des populations microbiennes environnantes et, en retour, favoriser le développement de la future plante.
Le lin est une plante agronomique d'intérêt pour la production d'huile et de fibres. Sa graine est connue
pour accumuler de hautes teneurs en lignanes. Ces phénylpropanoïdes sont estérifiés au sein d'un complexe macromoléculaire localisé dans les téguments externes. Sous formes de monomères, ces lignanes sont connus pour leur activité antioxydante voire antimicrobienne ou allélopathique.
Dans le but de mieux comprendre les interactions chimiques entre la graine de lin en germination et son
environnement biotique et abiotique, nous avons mis en œuvre une approche de métabolomique pour caractériser la dynamique d'exsudation en conditions in vitro. Cette étude de l'exométabolome de la graine de lin en germination est donc une première étape en vue d’appréhender le rôle des exsudats (métabolites primaire et secondaires) dans l'aménagement chimique de la spermosphère chez Linum usitatissimum. La diversité chimique des exsudats a ainsi été étudiée par GC-FID et GC-MS. Nous avons caractérisé 74 métabolites primaires incluant: acides gras, sucres, acides aminés, acides organiques et polyols. L'analyse a également inclus la caractérisation de métabolites secondaires à activité antimicrobienne potentielle. Une quarantaine de lignanes et dérivés ont ainsi pu être décrits. Ce travail permet de mieux connaître la diversité et l'importance des métabolites libérés dans la spermosphère du lin. Il devra permettre, à terme, d'aborder l'étude des interactions entre la graine (puis la plantule) et son environnement biotique. Références : 1. Nonogaki H, et al.: Germination-still a mystery. Plant Sci 2010, 179(6): 574-581. 2. Bewley J D, et al.: Seeds: Physiology of development, germination and dormancy 2012, 3rd Edition. 3. Schiltz S, et al.: A review: what is the spermosphere and how can it be studied? J Appl Microbiol 2015, sous presse. 4. Nelson E B: Microbial dynamics and interactions in the spermosphere. Annu Rev Phytopathol 2004, 42: 271-309.
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Bioproduction de molécules végétales d’intérêt : utilisation de racines transformées de vigne pour l’étude des stilbènes en conditions axéniques
Léo-Paul Tisserant1, 2, Michèle Lequart2, Jane Hubert3, Serge Pilard4, Aziz Aziz1, Christophe Clément1, Michèle Boitel2, Éric Courot1
1Unité de Recherche Vignes et Vins de Champagne (EA 4707 URVVC), Université de Reims Champagne-Ardenne, BP 1039, 51687 Reims Cedex 2, France. 2Biologie des Plantes & Innovation (EA 3900 BIOPI), Université de Picardie Jules Verne, 33 rue Saint Leu, 80039 Amiens Cedex 1, France. 3Institut de Chimie Moléculaire de Reims (UMR CNRS 7312 ICMR), Université de Reims Champagne-Ardenne, BP 1039, 51687 Reims Cedex 2, France. 4Plate-forme Analytique (PFA), Université de Picardie Jules Verne, 33 rue Saint Leu, 80039 Amiens Cedex 1, France.
Les stilbènes sont des molécules de défense particulièrement importantes pour la vigne. Ils sont le centre de beaucoup d’attention de par leur activité antibactérienne et antifongique, mais aussi pour leur intérêt pharmaceutique. En effet, leur représentant le plus connu, le resvératrol, a été décrit comme antioxydant, anticancéreux et anti-inflammatoire. Il présente également des effets contre le diabète, les maladies neurodégénératives (Alzheimer, Huntington) et le vieillissement. Les dérivés de resvératrol présenteraient des activités plus spécifiques particulièrement intéressantes d’un point de vue thérapeutique, telles que des activités anticancéreuses. Cependant, la voie de biosynthèse des dérivés de resvératrol est encore mal connue. Les moyens de production à partir de biomasse végétale génèrent un coût de production élevé et ont un impact environnemental non négligeable. Seul le resvératrol est aujourd’hui largement exploité (en cosmétique et nutraceutique majoritairement), alors que ses dérivés restent encore peu accessibles.
Ce projet collaboratif lie l’expertise du laboratoire de Biologie des Plantes & Innovation (BIOPI) de l’UPJV
sur les racines transformées et le métabolisme spécialisé des plantes à celle de l’URVVC sur la vigne et les stilbènes comme moyens de défense de la vigne pour étudier la capacité de chevelus racinaires (dits "Hairy Roots") à produire et excréter des stilbènes.
Nous proposons donc une alternative aux procédés de production et d’extraction actuels de ces molécules,
en utilisant des racines transformées de vigne cultivées en milieux confinés et contrôlés (bioréacteurs). Ces racines, obtenues par infection de la plante avec Rhizobium rhizogenes sont connues pour leur grande stabilité génétique et une bonne résistance à l’élicitation du fait de leur organisation. Leur capacité à excréter des molécules dans leur milieu de culture et le fait qu’elles soient cultivées en conditions parfaitement maitrisées représentent un intérêt tout particulier pour leur récupération et leur purification pour des utilisations pharmacologiques.
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Les couverts végétaux protègent-ils les sols labourés contre les perturbations engendrées par les fertilisants azotés de synthèse ?
Julien Verzeaux, Abdelrahman Al Ahman, Elodie Nivelle, Hazzar Habbib, David Roger, Jérôme Lacoux, Manuella Catterou, Fabien Spicher, Jérôme Duclercq, Frédéric Dubois, Thierry Tétu
Laboratoire d’Agroécologie, Ecophysiologie et Biologie intégrative (FRE CNRS 3498 EDYSAN), Université de Picardie Jules Verne, 33 rue Saint Leu, 80039 Amiens Cedex 1, France.
L’usage des fertilisants azotés de synthèse est l’un des piliers majeurs ayant contribué au développement de l’agriculture intensive et à l’accroissement rapide des rendements à partir de la deuxième moitié du 20ème siècle. Un autre pilier de cette révolution verte est la mécanisation du travail du sol qui a considérablement augmenté les capacités d’exploitation de la couche de sol arable. Il a été démontré que ces deux pratiques culturales étaient responsables de perturbations au niveau du turnover de la matière organique et de la diversité des acteurs microbiens qui le gouvernent. Depuis quelques années, la recherche scientifique s’oriente donc vers la mise en place d’outils permettant de réduire les effets néfastes des pratiques agricoles intensives tout en maintenant la performance des systèmes de production. Dans ce contexte, notre étude vise à mettre en évidence le rôle potentiel de la couverture végétale d’interculture en tant qu’outil d’atténuation des effets délétères de la fertilisation minérale intensive en système labouré. La biomasse totale aérienne, les rendements, les restitutions organiques en carbone et azote ont été mesurés chaque année entre 2010 et 2014. Les teneurs en carbone organique (COS) et en azote total (NTS) du sol ont également été analysées avant et après les 4 années d’expérimentation. Enfin, la richesse spécifique et la diversité bactérienne ont été évaluées en 2014 par pyroséquençage. Les résultats indiquent qu’en conditions de sol nu en interculture, la fertilisation minérale intensive a été nécessaire au maintien de la productivité, mais aussi qu’elle a impacté négativement les teneurs en COS et NTS, ainsi que la richesse et la diversité spécifique bactérienne. Parallèlement, la couverture végétale d’interculture a permis de stabiliser les niveaux de COS, NTS et de diversité bactérienne quelque soit le régime de fertilisation azotée.
En outre, nous avons mis en évidence des corrélations entre les variables agronomiques (productivité
végétale, restitutions organiques, COS, NTS) et la diversité spécifique bactérienne, qui s’ajoutent aux connaissances actuelles sur les processus d’érosion de la fertilité et de la biodiversité des sols en agriculture intensive sous climat tempéré.
!
Prénom Nom Organisme.de.rattachement email
Abdelrahman ALAHMAD FRE22CNRS234982EDYSAN,2UPJV [email protected]
Aziz AZIZ EA247072URVVC,2URCA [email protected]
Jonathan BAERT Gembloux2AgroOBio2Tech,2Université2de2Liège2 [email protected]
Laure BEAUFORT SFR2Condorcet [email protected]
JeanOBernard BEHR UMR2CNRS273122ICMR,2URCA [email protected]
Kalim BELHACENE Institut2Charles2Viollette,2Université2de2Lille [email protected]
Thomas BERCHEM Gembloux2AgroOBio2Tech,2Université2de2Liège2 [email protected]
Stéphane BETOULLE UMROINERIS2022SEBIO,2URCA [email protected]
Aurélie BIGOTOCLIVOT UMROINERIS2022SEBIO,2URCA [email protected]
Laetitia BOCQUET Institut2Charles2Viollette,2Université2de2Lille [email protected]
PierreOLouis BOMBECK Gembloux2AgroOBio2Tech,2Université2de2Liège2 [email protected]
Hubert BOUNOU2ABASSI FRE2CNRS235172LG2A,2UPJV [email protected]
Sandrine BOUQUILLON UMR2CNRS273122ICMR,2URCA [email protected]
Sébastien BUCHOUX FRE2CNRS235802GEC,2UTC/UPJV [email protected]
Juliette CARON Institut2Charles2Viollette,2Université2de2Lille [email protected]
Brigitte CHABBERT UMR2INRA26142FARE,2URCA [email protected]
Christophe CLÉMENT SFR2Condorcet [email protected]
Julien COLINChaire2de2Biotechnologie2(EA240382LGPM),2
CentraleSupé[email protected]
Georges COSTANTINE EA246942GRESPI,2URCA [email protected]
Eric COUROT EA247072URVVC,2URCA [email protected]
Jérôme CROUZET EA247072URVVC,2URCA [email protected]
JeanOMarc CROWET Gembloux2AgroOBio2Tech,2Université2de2Liège2 [email protected]
Benoît CUDENNEC Institut2Charles2Viollette,2Université2de2Lille [email protected]
Yannick DE2GAETANO UMR2CNRS273122ICMR,2URCA [email protected]
Guillaume DECOCQ FRE22CNRS234982EDYSAN,2UPJV [email protected]
Cédric DECOURTIL EA239002BIOPI,2UPJV [email protected]
Magali DELEU Gembloux2AgroOBio2Tech,2Université2de2Liège2 [email protected]
Frank DELVIGNE Gembloux2AgroOBio2Tech,2Université2de2Liège2 [email protected]
Barbara DERACINOIS Institut2Charles2Viollette,2Université2de2Lille [email protected]
JeanOPaul DEROIN EA237952GEGENAA,2URCA [email protected]
Sandrine DHONDTOCORDELIER EA247072URVVC,2URCA [email protected]
Pascal DHULSTER Institut2Charles2Viollette,2Université2de2Lille [email protected]
............Les.participants.aux.J2C2.2016
Prénom Nom Organisme.de.rattachement email
............Les.participants.aux.J2C2.2016
Stéphan DOREY EA247072URVVC,2URCA [email protected]
Gilbert DUHIRWE FRE2CNRS235172LG2A,2UPJV [email protected]
Stéphanie DUPOIRONUMR2INRA26142FARE,2URCA2O2Chaire2ABI2et2
UMR2INRA211452GENIAL,[email protected]
Florence EDWARDS UMR2CNRS273122ICMR,2URCA [email protected]
MarieOLaure FAUCONNIER Gembloux2AgroOBio2Tech,2Université2de2Liège2 [email protected]
Axel FAYETUMR2INRA26142FARE,2URCA2O2Chaire2ABI2et2
UMR2INRA211452GENIAL,[email protected]
Florence FONTAINE EA247072URVVC,2URCA [email protected]
Valentin FOUGERITChaire2de2Biotechnologie2(EA240382LGPM),2
CentraleSupé[email protected]
Rénato FROIDEVAUX Institut2Charles2Viollette,2Université2de2Lille [email protected]
Aurélien FURLAN FRE2CNRS235802GEC,2UTC/UPJV [email protected]
Antoine GALLOSChaire2ABI,2Agro2Paris2Tech2O2UMR2INRA26142
FARE,[email protected]
Nathalie GAVEAU EA247072URVVC,2URCA [email protected]
Alexandra GIMBERNAT Institut2Charles2Viollette,2Université2de2Lille [email protected]
Éric GONTIER EA239002BIOPI,2UPJV [email protected]
Amira GUELLIM FRE22CNRS234982EDYSAN,2UPJV [email protected]
Hazzar HABBIB FRE22CNRS234982EDYSAN,2UPJV [email protected]
Arnaud HAUDRECHY UMR2CNRS273122ICMR,2URCA [email protected]
Safa HAYOUNI UMR2CNRS273122ICMR,2URCA [email protected]
Clément HUSSENETChaire2de2Biotechnologie2(EA240382LGPM),2
CentraleSupé[email protected]
Thibaut ISTASSE Gembloux2AgroOBio2Tech,2Université2de2Liège2 [email protected]
Cédric JACQUARD EA247072URVVC,2URCA [email protected]
Nicolas JACQUET Gembloux2AgroOBio2Tech,2Université2de2Liège2 [email protected]
Florian JAROSCHIK UMR2CNRS273122ICMR,2URCA [email protected]
Romain KINET Gembloux2AgroOBio2Tech,2Université2de2Liège2 [email protected]
AnneOSophie KIRSTETTERChaire2de2Biotechnologie2(EA240382LGPM),2
CentraleSupé[email protected]
José KOVENSKY FRE2CNRS235172LG2A,2UPJV [email protected]
Bernard KUREK UMR2INRA26142FARE,2URCA [email protected]
Hélène LACROIX SFR2Condorcet [email protected]
Brieuc LECART Gembloux2AgroOBio2Tech,2Université2de2Liège [email protected]
Julien LEMAIREChaire2de2Biotechnologie2(EA240382LGPM),2
CentraleSupé[email protected]
Laurence LINS Gembloux2AgroOBio2Tech,2Université2de2Liège2 [email protected]
Clarisse LORREYTE EA246942GRESPI,2URCA [email protected]
W.2Patricio LUZURIAGAOLOAIZAEA247072URVVC,2URCA2O2Gembloux2AgroOBio2
Tech,2Université2de2Liè[email protected]
Prénom Nom Organisme.de.rattachement email
............Les.participants.aux.J2C2.2016
Chadi MAALOUF EA246942GRESPI,2URCA [email protected]
Gabrielle MAGNIEZ UMROINERIS2022SEBIO,2URCA [email protected]
Jérémy MALLET EA246822LRN,2URCA [email protected]
Thomas MARIÉChaire2ABI,2Agro2Paris2Tech2O2UMR2CNRS273122
ICMR,[email protected]
Béatrice MARIN EA237952GEGENAA,2URCA [email protected]
FlorenceMAZEYRAT2
GOURBEYREEA247072URVVC,2URCA [email protected]
JeanOPierre MBAKIDI UMR2CNRS273122ICMR,2URCA [email protected]
Samara MEJRI Institut2Charles2Viollette,2Université2de2Lille [email protected]
Boudjema MENHOUR Institut2Charles2Viollette,2Université2de2Lille [email protected]
Noadya MONNIER FRE2CNRS235802GEC,2UTC/UPJV [email protected]
Xavier MORVAN EA237952GEGENAA,2URCA [email protected]
Mehmet2Nail NASIR Gembloux2AgroOBio2Tech,2Université2de2Liège [email protected]
AbirduOWoreka NEMAGAEA246822LRN,2URCA2O2UMR2CNRS273142LRCS,2
UPJV
reims.fr
Albert NGUYEN2VAN2NHIEN 22FRE2CNRS235172LG2A,2UPJV [email protected]
Ibrahim NIANG EA246942GRESPI,2URCA [email protected]
Élodie NIVELLE2 FRE22CNRS234982EDYSAN,2UPJV [email protected]
Firmin OBOUNOU2AKONG UMR2CNRS273122ICMR,2URCA [email protected]
Mehdi OMRI2 22FRE2CNRS235172LG2A,2UPJV [email protected]
Marc ONGENA Gembloux2AgroOBio2Tech,2Université2de2Liège [email protected]
André PAUSS EA242972TIMR,2UTC [email protected]
Jérôme PELLOUX EA239002BIOPI,2UPJV [email protected]
Floran PIERREChaire2de2Biotechnologie2(EA240382LGPM),2
CentraleSupé[email protected]
Damien POLO2LOZANO Gembloux2AgroOBio2Tech,2Université2de2Liège [email protected]
Gwladys POURCEAU 22FRE2CNRS235172LG2A,2UPJV [email protected]
Hervé PRON EA246942GRESPI,2URCA [email protected]
Fanja RABENOELINA EA247072URVVC,2URCA [email protected]
Jaona RANDRIANALISOA EA246942GRESPI,2URCA [email protected]
Damien RIOULT Plateau2MOBICYTE,2URCA [email protected]
Sonia RIPPA FRE2CNRS235802GEC,2UTC/UPJV [email protected]
Isabelle ROBERRINI EA247072URVVC,2URCA [email protected]
Marine RONDEAU EA247072URVVC,2URCA [email protected]
Iryna SAGAIDAK UMR2CNRS273142LRCS,2UPJV [email protected]
HakimOChouki SAMAÏ UMROINERIS2022SEBIO,2URCA [email protected]
Prénom Nom Organisme.de.rattachement email
............Les.participants.aux.J2C2.2016
Georges2 SANTINI ESCOM [email protected]
Catherine SARAZIN FRE2CNRS235802GEC,2UTC/UPJV [email protected]
Romain SCHELLENBERGER EA247072URVVC,2URCA [email protected]
Quentin SCHMETZ Gembloux2AgroOBio2Tech,2Université2de2Liège [email protected]
Bachirou SEYNI2BODO EA237952GEGENAA,2URCA [email protected]
Sabrina SHOUMAN FRE22CNRS234982EDYSAN,2UPJV [email protected]
Ali SIAH Institut2Charles2Viollette,2Université2de2Lille [email protected]
Alessandro SPAGNOLO EA247072URVVC,2URCA [email protected]
Jimmy STOPINSKIUMR2CNRS273122ICMR,2URCA2O2Chaire2ABI,2
Fan SU EA247072URVVC,2URCA [email protected]
Benjamin THIOMBIANO EA239002BIOPI,2UPJV [email protected]
LéoOPaul TISSERANT EA247072URVVC,2URCA [email protected]
Patricia TROTELOAZIZ EA247072URVVC,2URCA [email protected]
Julien VERZEAUX FRE22CNRS234982EDYSAN,2UPJV [email protected]
Isabelle VROMAN EA246952LISM,2URCA [email protected]
UMR$INRA$1145$GENIAL,$Agro$Paris$Tech$:$Génie$Industriel$Alimentaire$UMR$INRA$614$FARE,$URCA$:$Fractionnement$des$AgroERessources$et$EnvironnementUMREINERIS$02$SEBIO,$URCA$:$Stress$Environnementaux$et$BIOsurveillance$des$milieux$aquatiques
Glossaire
EA$4297$TIMR,$UTC$:$Transformations$Intégrées$de$la$Matière$Renouvelable,$Université$de$Technologie$Compiègne
FRE$CNRS$3580$GEC,$UTC/UPJV$:$Génie$Enzymatique$et$CellulairePlateau$MOBICYTE,$URCA$:$Plateau$technique$MOBIle$en$CYTométrie$EnvironnementaleUMR$CNRS$7312$ICMR,$URCA$:$Institut$de$Chimie$Moléculaire$de$ReimsUMR$CNRS$7314$LRCS,$UPJV$:$Laboratoire$de$Réactivité$et$Chimie$des$Solides
EA$4038$LGPM,$CentraleSupélec$:$Laboratoire$de$Génie$des$Procédés$et$Matériaux
EA$4695$LISM,$URCA$:$Laboratoire$d’Ingénierie$et$Sciences$des$MatériauxEA$4707$URVVC,$URCA$:$Unité$de$Recherche$Vignes$et$Vins$de$ChampagneESCOM$:$Ecole$Supérieure$de$Chimie$Organique$et$MinéraleFRE$CNRS$3498$EDYSAN,$UPJV$:$Ecologie$et$Dynamique$des$Systèmes$AnthropisésFRE$CNRS$3517$LG2A,$UPJV$:$Laboratoire$de$Glycochimie,$des$Antimicrobiens$et$des$Agroressources
Chaire$ABI$Agro$Paris$Tech$:$Chaire$AgroEBiotechnologies$Industrielles$d'Agro$Paris$TechEA$3795$GEGENAA,$URCA$:$Groupe$d’Etude$des$Géomatériaux$et$Environnements$Naturels,$Anthropiques$et$ArchéologiquesEA$3900$BIOPI,$UPJV$:$Biologie$des$Plantes$et$Innovation
EA$4682$LRN,$URCA$:$Laboratoire$de$Recherche$en$NanosciencesEA$4694$GRESPI,$URCA$:$Groupe$d’Etudes$en$Sciences$Pour$l’Ingénieur
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Crédits!photographiques!
Les!photographies!présentées!sur!la!couverture!et!au!dos!du!Livret!des!J2C2!ont!été!mises!à!disposition!par!la!Photothèque!du!CNRS!et! sont! issues!d’une! exposition! réalisée!par! le!CNRS,! en!partenariat!avec! la!RATP!et!intitulée! «!Le! monde! en! équations!»! (présentée! du! 8! Janvier! au! 8! Mars! 2014).! Crédits! à! Nathalie!Lambert/CNRS!Photothèque.!
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La# SFR# Condorcet# (FR# CNRS# 3417)# est# une# Structure# Fédérative# de# Recherche# dans# le# domaine# des# agro?ressources,# de# l’environnement# et# du# développement# durable.# Elle# regroupe# 23# équipes# de# recherche#publiques# et# privées,# soit# plus# de# 500# professionnels# de# la# recherche,# localisées# en# Champagne?Ardenne,#Picardie,#Nord?Pas?de?Calais#et#Wallonie#(Belgique).##www.sfr?condorcet.fr#