livret du 4° forum rhônalpin

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4 ème Forum rhônalpin des Microfinances et de l’Entrepreneuriat social programme Les nouvelles formes d’organisation et de financement des actions à but social et environnemental.

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livret du forum rhônalpin des microfinances et de l'entrepreneuriat social 2012, organisé par arcenciel

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4ème Forum rhônalpin des Microfinances et de l’Entrepreneuriat social

programme

Les nouvelles formes d’organisation et de financement des actions à but social et environnemental.

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L’association arcenciel et l’IEP de Lyon sont très heureux de vous accueillir à cette quatrième édition du Forum rhônalpin des Microfinances et de l’Entrepreneuriat social sur le thème “Les nouvelles formes d’organisation et de financement des actions à but social et environnemental”.

Pour la IVème édition du forum, les étudiants du master CODEMMO de Sciences Po Lyon ainsi que l’association arcenciel ont décidé de donner une nouvelle dimension à l’événement en élargissant à la fois les thèmes abordés et sa portée géographique. En effet cette année, le concept d’entrepreneuriat social, composante novatrice et dynamique de l’économie sociale et solidaire, devient avec la microfinance l’un des axes principaux de discussion et d’échange. En parallèle à l’événement rhônalpin, le Forum se dote d’une dimension internationale en organisant deux rencontres décentralisées, l’une se déroulant à Matam au Sénégal en partenariat avec l’Ecidec et l’autre à Beyrouth au Liban en partenariat avec l’Université Saint Joseph et arcenciel Liban.

Profitant de son expérience et du succès des éditions précédentes, le forum se fixe comme objectif de créer un espace d’échanges et de rencontres entre professionnels du tiers-secteur, chercheurs, étudiants et toute personne s’intéressant à ces thématiques.

Préambule

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9 h: Accueil

9h45-10h : Introduction au Forum

10h-11h30 : Ateliers

• «Initiation pour les néophytes : Définitions et concepts de l’économie sociale et solidaire »

Modérateur : David Delille – ESCD 3A Intervenants : Etudiants ESCD 3A

• « NTIC et innovations financières : atelier de création d’un outil original de financement »Modérateur: Jérémy Camus – Xetic, Aymeric

Debrun – Sciences Po LyonIntervenant : Victor Grange – La Nef

• «La microfinance peut-elle financer l’entrepreneuriat social ? »Modérateur : Daniela Campos Martins – Ecidec,

Thibault Fabre – Sciences Po LyonIntervenants : Mariella Fourli - Microsfere,

Thomas Thivillon - Entrepreneurs du Monde, Eric Taponnier - ADIE

• « Outils et méthodes de création d’entreprises sociales en Rhône-Alpes »Modérateur : Romain Delore – Promess, Edouard

Piron – Promess

11h30-13h : Ateliers

• « Les migrants et l’entrepreneuriat social : un outil novateur de la coopération internationale »Modérateur : Damien Gruffat – Cosim

• « NTIC et innovations financières : atelier de création d’un outil original de financement »Modérateur: Jérémy Camus – Xetic, Aymeric

Debrun – Sciences Po LyonIntervenant : Victore Grange – La Nef

Programme de la journée

• « La microfinance peut-elle financer l’entrepreneuriat social ? »Modérateur : Daniela Campos Martins – Ecidec ,

Thibault Fabre – Sciences Po LyonIntervenants : Mariella Fourli - Microsfere,

Thomas Thivillion - Entrepreneurs du Monde, Eric Taponnier - ADIE

• « Outils et méthodes de création d’entreprises sociales en Rhône-Alpes »Modérateur : Romain Delore – Promess, Edouard

Piron – Promess

13h-14h : Buffet dans l’atrium de l’Hôtel de ville (offert par la Mairie de Lyon)

Discours officiel (élus, organisateurs, partenaires…)

Séance de dédicace par Eric Larpin de son ouvrage L’épargne solidaire pour les Nuls

Diffusion d’interviews d’acteurs de la microfinance à Matam (Sénégal), réalisés par Ecidec

14h -15h : Partage des évènements décentralisés

Témoignage de Dominique Salameh, co-fondateur d’arcenciel

15h-17h : Plénière : Quel financement pour l’entrepreneuriat social ?

Modérateur : Eric Larpin – Journaliste Intervenants: Florence Martin – Chambre

Régionale de l’Economie Sociale et Solidaire Rhône-Alpes, Jean-Michel Servet – Institut des Hautes Etudes Internationales et du Developpement, Nicolas Hazard – Groupe SOS, Celine Hyon-Naudin – Grameen-Crédit-Agricole

17h – 17h 30: Synthèse des débats

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Jean-Michel SERVETJean-Michel Servet est docteur en économie. Il a été directeur de recherches au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) en France (1995-1997) et à l’Institut de recherche pour le développement (2001-2003) et est actuellement professeur à l’Institut des Hautes Etudes Internationales et du Developpement. Fondateur du programme de recherche sur la microfinance en Asie du Sud du French Institute of Pondicherry en Inde et membre du comité scientifique du réseau francophone Entrepreneuriat et microfinance.Il a publié de nombreux ouvrages dont Le grand renversement, de la crise au renouveau solidaire (Paris, Desclée de Brouwer), paru en 2010.

Nicolas HAZARD Cet ancien étudiant de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris et d’HEC est le nouveau président du Comptoir de l’Innovation et le directeur du Cabinet de Jean-Marc Borello du Groupe SOS.

Celine HYON-NAUDIN Chargé d’investissement Social Business. Celine Hyon-Naudin a rejoint Grameen-Crédit-Agricole en Octobre 2011 après avoir travaillé pour Caritas, Handicap International, le CIDR, la Ligue contre le Cancer, Europeaid/Aidco ainsi que pour la Commission Européenne. Cette spécialiste de la microfinance et de l’entrepreneuriat sociale est titulaire du diplôme de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris et d’un master en sciences économiques et sociales à l’Université de Sussex.

Thomas THIVILLONThomas Thivillon est Responsable entrepreneuriat social au sein de l’association Entrepreneurs du Monde. Il coordonne des projets faisant intervenir la microfinance au service de la création d’entreprise, de l’accès à l’énergie et de l’amélioration de l’habitat, en Afrique de l’Ouest et dans les Caraïbes. Avant de rejoindre Entrepreneurs du Monde, il travaillait comme consultant en management et en innovation dans le secteur privé.

Intervenants

Mariella FOURLIDiplômée en Gestion des Ressources Naturelles, Mariella Fourli a un parcours professionnel dans le milieu de la conservation de la biodiversité et des espaces protégées. Avec une expérience professionnelle en Amérique Latine, Europe et Afrique, elle travaille actuellement en tant que consultante pour des organismes internationaux et créa Microsfere en 2007, dont l’objectif est de combiner développement rural et protection de l’environnement dans deux espaces protégés au Ghana.

Etienne TAPONNIER Travaillant au sein de l’Association pour le Droit à l’Initiative Economique depuis plus de 15 ans, Etienne Taponnier est aujourd’hui Directeur Régional de l’ADIE en Bourgogne et Rhône-Alpes.

Jérémy CAMUS Président et fondateur de la plateforme de microcrédit solidaire Xetic. A la sortie de ses études de management il se tourne vers l’audit et le conseil avant d’abandonner cette voie en 2009. Par la suite il suit le programme Start-Up de l’EM Lyon avant de monter en 2010 cet outil de solidarité internationale basé sur la dynamique des NTIC qu’est Xetic.

Damien GRUFFAT Chargé de mission co-développement du COSIM (Collectif des Organisations de Solidarité Internationale Issue des Migrations) Rhône-Alpes. Ce collectif a pour but se soutenir les migrants dans leurs projets réalisés au sein de leur pays d’origine.

Victor GRANGE Cet ancien élève de l’Institut d’Etudes Politiques travaille au sein de La Nef depuis 2006 en tant que chargé de crédits. Il poursuit ainsi l’aventure avec cette coopération de finances solidaires suite à un stage concluant au sein de La Nef.

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Eric LARPIN Eric Larpin est un journaliste qui écrit depuis une douzaine d’années des articles et des ouvrages sur les thèmes de l’économie sociale et solidaire. Il a obtenu en 2004 le prix Prix Jacques Moreau du Crédit coopératif, pour un reportage paru dans La Croix et intitulé « Ils cultivent leur réinsertion dans des potagers bio ».En mai 2011, et en partenariat avec la mutuelle Carac, il a publié L’épargne solidaire pour les Nuls aux éditions First.

Daniela CAMPOS MARTINSResponsable des programmes de l’association ECIDEC au Sénégal en milieu rural dans la région de Matam et au Bénin à Porto Novo, elle a auparavant travaillé dans différentes ONG spécialisées dans la microfinance, au Ghana, en Inde, au Brésil, à Madagascar et au Mexique.

David DELILLE Professeur au sein de l’ESCD 3A, David Delille est responsable pédagogique du Master of Sciences et enseignant-chercheur en marketing et innovation. Il enseigne également l’entrepreneuriat social au sein des 3A.

Thibault FABRE Etudiant du Master CODEMMO (Coopération et Développement au Maghreb et au Moyen-Orient), il est responsable de la « commission- contenu » pour la IVème édition du Forum des Microfinances et de l’Entrepreneuriat social en Rhône-Alpes.

Modérateurs

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notes

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Les origines

Au début des années 1970, l’économie sociale et solidaire connait un nouvel essor face à la situation politique et économique. La fin des 30 Glorieuses, couplée au mouvement de retrait de l’Etat, a mis fin à l’utopie de la “croissance pour tous” et a, dans un contexte aggravant de mondialisation, accentué les inégalités. Ainsi, la crise du modèle de l’Etat providence a conduit les pouvoirs publics à laisser à l’initiative privée, fortement marquée par la culture entrepreneuriale, le soin de répondre à certains besoins.

Une partie de l’économie sociale et solidaire mute alors en endossant le modèle entrepreneurial. L’objectif est de rendre sa centralité à l’Homme en utilisant l’économie, en considérant cette dernière non plus comme une fin, mais comme un moyen à la satisfaction de certains besoins économiques et sociaux.

Une notion récente et en maturation

Comme l’explique le Mouvement des entrepreneurs sociaux (Mouves), il s’agit de “concilier efficacité économique et innovation sociale, initiative privée et solidarité”1. Il est alors difficile de définir de manière précise l’entrepreneuriat social tant ces organisations présentent des caractéristiques et des statuts divers. Néanmoins, le Mouves tente de donner une définition : « les entreprises sociales sont des entreprises à finalité sociale, sociétale ou environnementale et à lucrativité limitée. Elles cherchent à associer leurs parties prenantes à leur gouvernance. »2

Concilier intérêts sociaux et rentabilité économique : le défi de l’entrepreneuriat social

Afin de mener à bien leurs objectifs, les entrepreneurs sociaux décident de faire évoluer partiellement le fonctionnement de l’économie sociale et solidaire en

Introduction à l’Entrepreneuriat social

adoptant le modèle entrepreneuriale et en embrassant les outils de financement de l’économie classique (investissements privés, prêts, financement interne). Néanmoins, de par ses objectifs, l’entrepreneuriat social ne peut compter exclusivement sur ces modes classiques de financement. En effet, à ces outils traditionnels s’ajoutent les subventions publiques qui restent, malgré un certain désengagement de l’Etat, une ressource majeure de l’économie sociale et solidaire. Ainsi, en hybridant ses ressources, en alliant investissements privés, subventions publiques et financement interne, les entreprises sociales gagnent en autonomie et en pérennité.

1. http://entrepreneur-social.net/Qu-est-ce-que-c-est-qu-est-ce-que.html

2. www.mouves.org/src/doc/adhesion_entrepreneur_social.doc

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Microfinance, économie sociale et solidaire, entrepreneuriat social, entreprise socialement responsable, finance solidaire, épargne solidaire…autant de termes pour autant de définitions.

Face à la multiplicité des concepts, et pour éviter les confusions, une mise au point claire et concise des différentes théories est nécessaire, à la fois, au bon déroulement du forum et à la sensibilisation à l’ESS.

En effet, largement remise au goût du jour avec l’apparition dans les années 1970 de l’entrepreneuriat social et du récent développement de la microfinance à l’échelle mondiale, l’Economie sociale et solidaire occupe un rôle de plus en plus important dans les économies occidentales. Certains concepts propres au mouvement de l’économie sociale et solidaire sont alors largement utilisés, parfois de manière détournée afin de donner une plus-value sociale et écologique à certaines activités. Face à un tel phénomène, maitriser les concepts de l’économie sociale et solidaire semble nécessaire.

Dans un soucis de toucher un public de plus en plus large, et parfois moins informé sur l’économie sociale et solidaire, le Forum des Microfinances et de l’Entrepreneuriat social se dote, cette année, d’un atelier plus théorique et universitaire afin de permettre à tous de se familiariser avec les concepts et les pratiques de l’économie sociale et solidaire.

La microfinance, dont l’objectif est d’offrir des services financiers à des personnes à faibles revenus qui n’ont pas accès ou difficilement accès au secteur financier classique, s’insère parfaitement dans l’économie sociale et plus spécifiquement dans le concept de l’entrepreneuriat social.

Présente sur tous les continents, les Institutions de microfinance, basées sur des ressources financières hybrides ont permis à certaines populations marginalisées d’accéder à certains services financiers et, quand elles en ont fait un bon usage, leur a permis d’améliorer leur situation économique.En ce sens, la microfinance s’adresse aussi bien à des particuliers, qui peuvent souscrire à des assurances ou à des crédits de consommation par exemple, qu’à des petits entrepreneurs.

En attribuant des prêts de faible montant à des entrepreneurs ou des artisans qui ne peuvent accéder aux prêts bancaires classiques, la microfinance permet de concrétiser des microprojets, de commerce et/ou de production locale, favorisant ainsi l’activité et la création de richesse. Dans les pays en voie de développement, l’activité de microcrédit est considérée comme l’un des moteurs majeurs de l’économie de ces pays.

Ainsi, les liens entre la microfinance et l’entrepreneuriat social sont multiples.

Tout d’abord, celle-ci s’inscrit totalement dans le mouvement de l’entrepreneuriat social. Muhamad Yunus, fondateur de la Grameen Bank en 1983 et Prix Nobel de la Paix en 2006, s’est imposé comme la figure de proue de ce mouvement, largement diffusé depuis les années 2000. En créant la première

L’ESS pour les nuls. Définitions et concepts de l’économie sociale et solidaire.

Co-organisateurs : ESCD 3A et arcenciel Intervenant : Etudiants 3AModérateur : David Delille (professeur 3A)

Co-organisateurs : Ecidec et arcenciel

Intervenant : Mariella Fourli (Microsfere), Thomas Thivillion (Entrepreneurs du Monde et Eric Taponnier (ADIE)

Modérateur : Daniela Campos Martins (Ecidec) et Thibault Fabre (Sciences-Po Lyon)

La microfinance peut-elle financer l’entrepreneuriat social ?

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institution de microfinance, il est parvenu à concilier intérêts économiques et sociaux. Deuxièmement, la microfinance et l’entrepreneuriat social sont deux activités qui sont de plus en plus entrain de converger3. Certains entrepreneurs sociaux collaborent avec des institutions de microfinance afin de toucher un nombre plus large de bénéficiaire et donc d’étendre l’impact social de leurs innovations.

Pourtant, si les liens entre microfinance et entrepreneuriat social sont évidents, le modèle possède plusieurs limites.

Tout d’abord, la majorité de ces petites entreprises, appartenant très souvent au secteur informel, ne participe pas à l’effort de société et au développement de leur pays à travers l’impôt.

De plus, ces entreprises ne possèdent pas, dans leur grande majorité, de démarche environnementale ou sociale forte, spécifique à l’entrepreneuriat social.Enfin, les entrepreneurs sociaux doivent, afin d’équilibrer leur modèle économique, hybrider leurs ressources. Si la microfinance peut répondre à une partie de ces besoins, l’entrepreneur social, à fortiori dans les pays en développement, peine à trouver d’autres financements

Alors, dans quelle mesure la microfinance peut elle financer des entreprises d’une autre dimension ? Dans quelles mesures ces entreprises peuvent-elles être des entreprises sociales ?

Cet atelier tentera alors, à travers les témoignages et expériences des intervenants et du modérateur, de définir clairement les possibilités et les limites de ce modèle.

3. http://blogs.lecho.be/fairstreet/2009/07/fair-street-la-microfinance.html

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les contraintes propres aux différentes sources de financement, ce qui permettra, en dernier lieu, de proposer un modèle économique pérenne grâce à une hybridation des ressources financières et non-financières.

L’entrepreneur social doit alors identifier, sur son territoire, les différents acteurs locaux aptes à lui amener des financements. Cependant, face à la multiplicité des programmes publics de financement et des organismes, traduire économiquement une innovation sociale peut s’avérer complexe.

Cet atelier, co-organisé et modéré par Promess et arcenciel, tentera alors de donner aux participants quelques pistes et outils à des potentiels, ou futurs, entrepreneurs sociaux et servira, grâce à vos témoignages et expériences, de laboratoire d’idées sur le financement de l’entrepreneuriat en Rhône-Alpes.

L’entrepreneur social, souhaitant mettre en œuvre une innovation sociale en créant son entreprise ou désirant développer un modèle préexistant, doit, à l’instar d’un entrepreneur classique, définir une stratégie pertinente et un business plan efficace.

Lors de la maturation du projet, les entreprises sociales ont un défi de détail à relever, à savoir équilibrer leur modèle économique afin d’atteindre leurs objectifs sociaux.

Pour ce faire, l’entreprise sociale ne peut rarement compter sur un seul type de financement. En effet, « le marché auquel elles s’adressent n’est pas toujours solvable, les financeurs classiques sont souvent peu intéressés pour investir dans des entreprises qui rémunèrent peu le capital et les subventions publiques ou les dons privés sont des sources de revenus parfois instables » 4.

L’entrepreneur social doit alors hybrider ses ressources afin de réduire au maximum l’instabilité de son modèle économique. Chaque entrepreneur définit alors une stratégique, un modèle et des finalités qui lui sont propres.

Plusieurs problématiques s’imposent alors à l’entrepreneur social. Il s’agit, tout d’abord, d’ajuster les dépenses, d’encadre les coûts et de les ajuster avec l’ambition sociale de l’entreprises. Comme une entreprise classique, l’entreprise sociale doit avant tout proposer un modèle économiquement viable et réaliste.

Ensuite, l’objectif est d’étudier les avantages et

Outils et méthodes de création d’entreprises sociales en Rhône-Alpes

Co-organisateurs : Promess et arcenciel

4. Entrepreneuriat social : Innover au service de l’intérêt général, A. Barthélémy, R. Slitine, 2011

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financements de l’entrepreneur

financements de l’entreprise

types de financements

participation au capital

epargne personnelle

prêt bancaire à la personne

primes, subventions à l’entreprise

source : www.avise.org

aides ou subventions à la personne

prêts à moyen / long terme à l’entreprise

prêt d’honneur, c’est à dire sans garantie, et crédit solidaire

crédit - bail - banques

sources de financements

•lecréateur•sesassociés

certaines banques commerciales

•l’Etat:dispositifd’avanceressoursableEDEN(Encouragement au Développement des Entreprises Nouvelles)•lescollectivitéslocales•lesfondations

•l’Etat•lescollectivitéslocales

•lesplates-formesd’initiativelocaleduréseauFIR•leRéseauEntreprendre•l’ADIE•FranceActive•lescollectivitéslocales•lesautresorganismesdeprêtsd’honneurou

de développement économique, fondations, caisses de retraite, certains employeurs etc.

•lesorganismesspécialisés

•lesorganismesdecapital-risque•lesclubsd’investisseurs•lessocietésdereconversion•lesinvestisseursindividuels•lesassociationsLoveMoneypourl’emploi

•lesbanques•lessocietésdereconversion•leprêtàlacréationd’entreprise(PCE)

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favoriser le co-développement. Il existe aussi une véritable utilisation politique de ce concept de développement socio-économique. Bien que le concept de co-développement soit fortement critiqué il présente de nombreux intérêts. Ce processus d’aide aux pays en développement est bien plus ouvert que l’aide publique au développement classique et permet ainsi une participation d’un large panel d’acteurs que soit dans le pays bénéficiaire que dans le pays d’accueil du migrant. De plus le rôle d’intermédiaire joué par l’immigré porteur du projet est très intéressant et permet de faire le lien entre pays d’origine et pays émetteur de l’aide. Ce dernier connaît parfaitement le contexte socio-économique et les spécificités de chacun des pays. Ainsi ces entreprises portées par les migrants permettent d’éviter certaines erreurs commises par les pays développés dans le cadre de leur APD.

Nous allons ainsi questionner ce nouvel outil de l’aide au développement et de la solidarité internationale et débattre sur la pertinence et l’efficacité du co-développement. Nous interrogerons par la suite la pertinence du concept d’entrepreneuriat social dans le cadre des pays en développement et nous nous demanderons si un projet socio-économique dans ces pays ne représente t-il pas en soit une entreprise sociale.

5. Chiffre tiré d’un article sur le site internet de la Banque Mondiale « Migrations and Remittances » [http://web.worldbank.org/WBSITE/EXTERNAL/NEWS/0,,contentMDK:20648762~menuPK:34480~pagePK:64257043~piPK:437376~theSitePK:4607,00.html]

6. Chiffre tiré de l’article « Les transferts monétaires des migrants : pays industrialisés et pays en développement » du volume 22 – 2 | 2006 de la Revue Européenne des Migrations Internationales publiés sur revues.org | http://remi.revues.org/2825]

Les transferts de fonds internationaux par les migrants est un phénomène économique actuel majeur. Ces envois de revenus par les immigrés atteindraient 325 milliards de dollars en 2010 5 d’après les estimations de la Banque Mondiale. La part de ces fonds dans les PIB des pays du Sud économique dépasse parfois 25% 6. Les migrants participent activement au développement des pays du Sud par ce biais. Il faut distinguer cependant l’envoi de fonds classiques dont le but est d’aider la famille du migrant ou une collectivité et l’investissement par des immigrés pour la création d’une entreprise dans son pays d’origine, ce que l’on appelle dans le jargon socio-économique le co-développement. Le concept de co-développement réunit toute action menée par des immigrés afin de participer au développement de leurs pays d’origine. Plusieurs raisons expliquent l’importante popularité actuelle de ce concept : difficultés économiques des migrants dans le pays d’accueil, volonté de retour dans le pays d’origine sur le long terme, souhait de participer à son échelle au développement humain de son pays ou bien même anticipation des mesures migratoires restrictives prévues par les pays d’accueil.

Cette stratégie innovante de développement s’inscrit progressivement dans l’agenda politique des pays en développement. Ces derniers multiplient les organismes et agences dont l’objectif affiché est d’ « appuyer les initiatives économiques des migrant». Un important tissu associatif dont les desseins sont de soutenir les migrants ayant des projets dans leur pays d’origine s’est développé en parallèle afin de réduire les barrières que peuvent rencontrer les porteurs de ces entreprises. Ces intentions étatiques louables cachent parfois des buts bien moins nobles comme celui de réguler les flux migratoires. Ainsi le développement humain est parfois relégué au second plan par ces instituts paraétatiques censés

Co-organisateur : COSIM et arcencielModérateur : Damien Gruffat – Cosim

Les migrants et l’entrepreneuriat social : un outil novateur de la coopération internationale

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L’objectif premier de la microfinance est de permettre aux individus marginalisés par le système économique d’avoir accès à des ressources financières. Ces personnes exclus du système bancaire traditionnel ne peuvent prétendre à un prêt classique. Les instituts de microfinance ont ainsi pour but d’octroyer des prêts, qu’ils soient personnels ou professionnels, à ces individus ignorés par la nébuleuse bancaire classique car trop pauvres ou requérant que des prêts minimes.

Cependant monter un institut de microfinance est un projet risqué et le succès n’est pas toujours à la clé. Lutter contre l’exclusion bancaire par l’attribution de microcrédits représente une activité coûteuse en temps et en argent aussi bien pour les instituts de microfinance que les bénéficiaires des prêts – ces instituts prêtent à des taux d’intérêt très forts dans les pays en développement. De plus les besoins en financement de ces instituts sont importants et difficiles à pourvoir.

C’est cette carence en fonds allouables que souhaite palier les créateurs de plateformes de prêts solidaires – ainsi que les taux d’intérêts très élevés pour des individus lambdas. Ces derniers partent du principe que cette insuffisance vient d’un manque de transparence et de communication entre entrepreneurs nécessitant des prêts et prêteurs potentiels. Ils souhaitent se servir de la dynamique insufflée par les techniques de l’information et de la communication pour stimuler les offres de microcrédits. Par ces plateformes de microfinance solidaire ces acteurs de l’économie sociale et solidaire espèrent utiliser le boom d’internet et des réseaux sociaux pour populariser certaines causes et rassembler des prêteurs autour de projets. De plus ces microcrédits octroyés par les plateformes n’ont pas de taux d’intérêt car les risques de non remboursement sont couverts par les organismes intermédiaires.

NTIC et innovations financières : atelier de création d’un outil original de financement

L’objectif de ces organismes est de servir d’intermédiaire, de tremplin afin que demandes et offres de crédits puissent se rencontrer. Ces plateformes sont nombreuses aussi bien en France qu’à l’étranger : Xetic, Kiva, Friendsclear, MicroWorld, Babyloan... Leur fonctionnement est néanmoins bien différent. Certaines se consacrent aux microcrédits solidaires délivrés à des ressortissants de pays en développement alors que d’autres s’engagent dans un cadre national, certaines assurent un retour sur investissement tandis que d’autres privilégient les microcrédits solidaires et l’impact social au gain financier.

Le but de cet atelier sera de parler de ce microcrédit en « peer to peer », de comprendre le fonctionnement de ces plateformes et les enjeux du développement de ces organismes. En collaboration avec Jeremy Camus de l’association Xetic et Victor Grange de la NEF ainsi qu’avec la participation des personnes présentes à cet atelier, nous souhaiterions travailler sur l’élaboration d’un nouvel outil de financement de l’entrepreneuriat social et de l’économie social et solidaire basé sur les NTIC.

Co-organisateurs : Xetic et arcenciel Intervenant : Victor Grange– La NefModérateur : Jérémy Camus – Xetic et Aymeric Debrun –

Sciences Po Lyon

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L’émergence de l’entrepreneuriat social ces dernières années est le fruit de d’une mutation partielle de l’économie sociale et solidaire. Cette économie parallèle souffre depuis le début des années 1980 d’une remise en question profonde de l’Etat-providence. Ce secteur ne peut plus compter exclusivement sur les financements publics. Ces ressources sont devenues bien trop rares et volatiles pour construire un projet solide uniquement sur ces fonds. L’idée sous-jacente à la création de l’entrepreneuriat social est de multiplier les modes de financement pour ne plus dépendre d’un seul et même créancier. Le retrait de l’Etat observé ces dernières décades semble s’inscrire dans une vaste remise en question du système politique keynésien mis en place dans l’après seconde guerre mondiale. Ainsi en hybridant ses ressources et en gagnant en efficacité économique, l’économie sociale et solidaire semble souhaiter anticiper des réformes budgétaires plus drastiques encore. Actuellement le rôle de l’Etat reste encore prégnant mais l’économie sociale et solidaire marque une claire volonté d’avoir recours aux outils de financement plus classiques, dont les investissements privés, et de nouer des partenariats stables et durables avec le secteur marchand. L’objectif central est de gagner en indépendance et en efficience afin de mieux répondre aux besoins sociaux non pris en charge par le secteur public. Pour acquérir une plus grande autonomie financière les entreprises sociales font appel aux emprunts aux banques classiques mais aussi financement interne permis par l’amélioration de l’efficacité de ces organismes et par l’adoption d’une lucrativité limitée. Cependant le mode de financement le plus en vogue et le plus à même à répondre aux besoins conséquents de financement de l’entrepreneuriat social est le social business. L’idée pour les entreprises sociales est de nouer des alliances avec des acteurs du secteur privé afin de gagner en indépendance vis-à-vis de l’Etat et d’augmenter leurs capacités financières. Ces alliances répondent à un besoin social spécifique et adoptent le leitmotiv « non loss,

Plénière : Quel financement pour l’entrepreneuriat social ?

non dividend companies ». Ainsi en s’impliquant dans ces projets les entreprises classiques abandonnent partiellement leur volonté de retour économique pour embrasser une cause sociale et humaine. L’objectif n’est plus la maximisation des profits mais l’impact sociétal et environnemental. Il y a toujours une volonté de retour sur investissement mais la finalité n’est plus la même. Cependant les investisseurs peuvent récupérer le capital apporté s’il le souhaite.

Ces partenariats se sont multipliés depuis le début du XXIème siècle. Muhammad Yunus et la Grameen sont à l’initiative d’une part important de ces alliances sociales : Grameen-Crédit-Agricole, Grameen-Danone-foods, Projet Grameen Veolia Water…

Certains de ces partenariats ont été extrêmement médiatisés et loués par les responsables politiques. Certains expliquent cet engouement des entreprises classiques pour les causes sociales et environnementales par la crise économique et financière mondiale actuelle, une remise en question du capitalisme sauvage et une prise de conscience de l’urgence de certains enjeux humains. De plus ces alliances peuvent représenter pour les entreprises classiques un formidable « laboratoire d’apprentissage », une expérience bénéfique grâce à l’apport de schèmes de pensée alternatifs. Ces projets innovants peuvent être fortement mobilisateurs au sein des entreprises lucratives car répondre à des besoins sociaux sans véritables objectifs économique peut s’avérer très gratifiant. La plénière se donnera comme objectif de réfléchir à ce nouveau mode de financement pour l’économie sociale et solidaire. Nous serons amenés à nous poser la question de l’efficacité de tels projets et à la viabilité sur le long terme du concept de social business. De nombreuses voix s’élèvent pour critiquer ces initiatives sociales portées par les entreprises du secteur marchand accusant ces dernières de greenwashing, de vouloir s’acheter une virginité sur le plan social et écologique en se montrant

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responsables et respectueuses. Le social business peut-il représenter l’avenir de l’économie sociale et solidaire par l’apport financier et technique qu’il engendre ou au contraire cette notion ne cache-t-il pas une nouvelle stratégie de communication pour les entreprises classique ?

Bibliographie

Livres

BARTHELEMY Amandine, STILINE Romain, Entrepreneuriat social: innover au service de l’intérêt général, Paris, Vuibert, 2011, 224p.

SEGHERS Virginie, ALLEMAND Sylvain, L’Audace des entrepreneurs sociaux: concilier efficacité économique et innovation sociale, Paris, Editions Autrement, 2007, 237p.

COLOMBIE Philippe, PILLET Erik, Guide pratique Entreprise sociale et solidaire, Paris, Eyrolles, 2011, 224p.

MAYOUKOU Célestin, RATSIMBAZAFY Claudine, Entrepreneuriat et innovation, Paris, L’Harmattan, 2007, 420p.

Articles

Avise, Oser maintenant. 100 entrepreneurs s’engagent : développer l’entrepreneuriat social [http://www.avise.org/IMG/pdf/Livre_Blanc_BAT_def-2.pdf]

Avise, Etude sur l’entrepreneuriat social : Perception, potentiel, conditions de son développement, actions à mener[http://atout-cestes.net/IMG/pdf/AVISE_=_Etude_sur_l_entrepreneuriat_social.pdf]

Sites internet

www.avise.orgwww.mouves.orgwww.ashoka.orghttp://sic.conversationsnetwok.org/series/si-essec.html : podcasts http://ecorner.stanford.edu : vidéos et courswww.entrepreneur-social.net

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La chaleur est étouffante dans la serre. Et pourtant, Dominique, Stéphanie et les autres jardiniers ne mâchent pas leur travail. Les problèmes qui les ont conduits aux Potagers de Marcoussis ont pour noms : logement précaire, illettrisme, alcoolisme, chômage de longue durée. Ils sont une vingtaine en permanence à travailler la terre dans cette petite bourgade de l’Essonne, en région parisienne, et plus de 2 500 dans toute la France. Ils font partie du réseau des Jardins de Cocagne, qui regroupe 80 jardins biologiques collectifs à vocation d’insertion sociale.

Produites selon les règles strictes de l’agriculture biologique, une cinquantaine de variétés différentes sont vendues par abonnement annuel à des adhérents-consommateurs. Tous les vendredis, près de 400 amateurs de produits frais viennent ainsi récupérer leurs paniers de légumes à Marcoussis ou dans d’autres dépôts franciliens. En France, 15 000 familles sont adhérentes.

Pour Stéphanie, la vingtaine à peine franchie, le vendredi est un moment important. « Les clients nous demandent quels sont les légumes de la semaine, indique-t-elle. On leur donne des recettes de cuisine. Le matin, on a tout préparé de bonne heure, nettoyé les légumes. » Les adhérents se succèdent à bonne cadence. Beaucoup viennent pour le bio... mais aussi pour d’autres raisons. « Mes parents étaient agriculteurs dans la région, se souvient Luce Le Peutrec, alors pour moi c’est un voyage en arrière. » Jean-Pierre Piney, retraité, souligne « le goût retrouvé des blettes, des topinambours ou des rutabagas ! ».

Ils cultivent leur réinsertion dans des

potagers bio

Aujourd’hui, les Potagers de Marcoussis sont obligés de freiner l’arrivée de nouveaux adhérents. « C’est à la fois pour ne pas tomber dans le productivisme, assure Jean-Paul Quenesson, président. Et aussi pour respecter notre statut de chantier d’insertion. Le taux de couverture des charges par les recettes ne doit pas excéder 30 %. Cela veut dire aussi qu’on doit trouver des subventions pour boucler notre budget. » Pas trop de soucis de ce côté-là : les Potagers, soutenus fortement par la municipalité, qui a mis des parcelles à disposition, sont aidés par le conseil régional d’Île-de-France, le Fonds social européen, la Fondation Bruneau et d’autres partenaires.

La pérennité des Jardins de Marcoussis est ainsi acquise. Avec de bons résultats à la clé : un tiers des jardiniers retrouvent un travail, même si malheureusement ce sont souvent des contrats précaires. Jean-Pierre fait partie des jardiniers pionniers. Depuis son départ, il vient fréquemment acheter un panier de légumes à la fin de sa semaine de travail. Atteint d’un grave problème de vue, il travaille aujourd’hui dans un CAT (centre d’aide par le travail). « Je suis même rentré au conseil d’établissement, dit-il calmement, avant d’évoquer son alcoolisme passé. Grâce au jardin, j’ai retrouvé un logement, puis du travail. Attention, travailler la terre, c’est dur physiquement. Mais ce n’est rien en regard de ce que mon passage ici m’a apporté et des rencontres que j’y ai faites. »

Les Jardins de Cocagne fonctionnent comme de véritables petites entreprises maraîchères, sous forme associative ; les salariés sont embauchés en

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Éric LARPINParu dans La Croix du 20 septembre 2004Eric Larpin a obtenu le prix Prix Jacques Moreau du Crédit coopératif 2004 pour ce reportage.

contrat emploi solidarité ou consolidés et sont payés sur les bases du smic. « Ils font un véritable travail, insiste Jean-Guy Henckel, fondateur du premier jardin d’insertion à Chalezeule, près de Besançon, en 1992 et aujourd’hui directeur du réseau. Il est dommage que les pouvoirs publics ne nous permettent pas de travailler dans la durée, avec des contrats de travail mieux adaptés... Quand on a des personnes qui se lèvent à 6 heures du matin et qui font deux heures de transport pour venir au jardin, vous ne croyez pas qu’elles méritent plus que quelques contrats mis bout à bout ? »

Outre les accompagnateurs sociaux qui peuvent aider les jardiniers à tout moment, chaque site est encadré par deux maraîchers professionnels. Jean Desjobert, 26 ans, est l’un d’eux. « Ici, on doit être à la fois précis dans nos exigences de travail vis-à-vis des publics en difficulté et à leur écoute. En dehors du jardin, ils connaissent tous des coups durs. On doit être capable de les épauler, sans faire du jardin un cocon trop protecteur. »

Un équilibre difficile à trouver, mais réussi à Marcoussis. Trouver un emploi ne sera pas donné à tous (40 % des jardiniers devront rester dans des structures de soin ou d’accompagnement), mais tous auront retrouvé un savoir-faire et gagné de nouveaux contacts avec les autres, comme Stéphanie qui, forte de son apprentissage, a commencé à semer des radis dans le jardin de sa grand-mère.

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Master II Codemmo de l’IEP de Lyon

La spécialité sur la Coopération et le Développement au Maghreb et au Moyen-Orient, créée en 2006 par l’Institut d’Etudes Politiques (IEP) de Lyon, s’adresse à des étudiants de l’aire culturelle du monde arabe qui souhaitent s’initier aux différents outils de coopération internationale et d’aide au développement présents dans l’espace euro méditerranéen. Leur implication dans l’organisation de ce forum provient de leur rencontre avec Horizons Partagés et arcenciel dans le cadre de leur cursus.www.codemmo.fr

arcenciel

arcenciel est une association de développement durable libanaise créée en 1985, dont la mission est de participer au développement durable de la société par l’intégration des personnes marginalisées et le soutien aux groupes fragilisés.

Présent au Liban, en Syrie, en Egypte, en Jordanie et en France (depuis 2006), arcenciel agit avec et pour toute personne en difficulté à travers sa stratégie tripode :

•Le travail communautaire qui permet de déceler et d’évaluer les besoins concrets des personnes. Il utilise les ressources disponibles dans la communauté locale.

Organisateurs

•Les centres de référence répartis sur les territoires d’action, délivrent des services spécialisés et travaillent avec et pour les bénéficiaires. L’organisation devient ainsi un acteur efficace et crédible et peut prétendre à l’impulsion d’un programme public / politique nationale.

•Le programme public qui garantit le cadre légal et la pérennité des deux autres piliers à travers une définition des normes, une adaptation de la législation et un système de couverture sociale.

C’est dans la synergie de ces trois piliers que réside la force d’arcenciel.

En France, arcenciel assure un soutien aux programmes existants par l’envoi de volontaires, de matériel et par de la coopération technique. L’association a aussi une mission d’éducation au développement durable, aux métiers du développement et de la coopération, elle fournit également un appui technique (comptabilité-finance, communication, recherche de fonds) à des structures en ayant besoin.www.arcenciel.orgwww.arcenciel-france.org

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Xetic

Xetic est une association à but non lucratif dont la mission est de contribuer à la réduction de la pauvreté, lutter contre l’exclusion sociale. Xetic propose à chacun d’y participer en prêtant de petites sommes d’argent à des micro- entrepreneurs à l’autre bout du monde qui souhaitent développer une activité génératrice de revenus mais qui n’ont pas accès au système bancaire classique pour répondre à leurs besoins de financement. Xetic a conçu une plateforme Internet utilisant l’efficacité des réseaux sociaux pour inciter et faciliter la création d’une communauté de prêteurs solidaires.

Ecidec

Créée en avril 1992 à Lyon, l’association Echanges internationaux pour le Développement et la Coopération (Ecidec) a pour objectif de lutter contre la pauvreté et les inégalités à travers l’accompagnement durable des plus démunis dans leur volonté d’insertion économique grâce à la formation et au microcrédit. Elle intervient en France, au Bénin et au Sénégal. L’association a obtenu le label Finansol en 2005 pour son produit d’épargne solidaire «le Prêt Coup de Pouce», qui permet le financement des microcrédits.

Association pour le Droit à l’Initiative Economique

Créée en 1989 par Maria Nowak, l’ADIE est une

Partenaires

association reconnue d’utilité publique qui aide des personnes exclues du marché du travail et du système bancaire à créer leur entreprise et donc leur propre emploi grâce au microcrédit.Depuis 1989, l’ADIE a accordé 97 000 crédits, permettant la création de 74 000 entreprises et générant près 100 000 emplois.

Microsfere

Microsfere est une association loi 1901 à but non lucratif, apolitique et non-confessionnelle, créée en octobre 2007 à Lyon pour soutenir le développement rural dans les pays émergeants et participer à la protection de la biodiversité.

Entrepreneurs du Monde (EDM)

Association française créée en 1998 à Poitiers, Entrepreneurs du Monde intervient auprès des populations des pays en voie de développement et est active dans treize pays sur trois continents (Afrique, Asie, Amérique centrale).. Elle permet à un nombre croissant d’hommes et de femmes particulièrement défavorisés de créer ou développer une activité génératrice de revenus et d’accéder à l’emploi notamment par le prêt, l’épargne et les formations qualifiantes.

ESCD 3A

L’École supérieure de commerce et développement (ESCD 3A), auparavant École internationale de

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commerce et développement 3A (EICD 3A) jusqu’en 2010, est une école de commerce et développement située à Lyon (France) qui propose une formation supérieure d’école de commerce combinée à l’étude des sciences politiques et humaines spécifiques à l’Asie, l’Amérique latine, l’Afrique et l’Europe de l’Est.

PROMESS

Créée en 2006 à Lyon, PROMESS est une association de promotion de l’Economie Sociale et Solidaire.Elle se donne pour objectif de sensibiliser, d’animer et de professionnaliser les acteurs en se positionnant comme structure d’appui, tout en possédant des projets propres.

Carac

La « Caisse autonome de retraite des anciens combattants » est une mutuelle française d’épargne, de retraite et de prévoyance créée en 1924, au lendemain de la Grande Guerre, pour permettre aux anciens combattants et aux victimes de guerre de se constituer une retraite. Aujourd’hui, la Carac propose des solutions d’épargne et de retraite accessibles à tous. En octobre 2011, la Carac, devenue première mutuelle d’épargne pour tous, crée une fondation qui a pour ambition d’inscrire et de faire vivre la mutualité combattante et ses valeurs dans la société contemporaine.

Chambre Régionale de l’Economie Sociale et Solidaire de Rhône-Alpes La CRESS RA est l’organisation régionale représentative des mouvements et des syndicats d’employeurs de l’économie sociale et solidaire

en Rhône-Alpes (coopératives, mutuelles et associations). La CRESS Rhône-Alpes intervient aussi bien à l’aide de dispositifs d’action régionaux qu’en proximité pour rapprocher les acteurs sur les territoires et développer l’ESS.

COSIM

Le COSIM (Collectif des Organisations de Solidarité Internationale issues des Migrations) Rhône-Alpes a été créé en avril 2007. Il regroupe des Organisations rhônalpines de Solidarité Internationale issues des Migrations intervenant dans des projets de développement solidaire, dans les régions d’origines de leurs membres, en Asie, au Maghreb, en Afrique Subsaharienne, en Amérique latine, et dans des projets de développement local en Rhône-Alpes. Le COSIM Rhône-Alpes a pour objectifs principaux de: • Renforcer la capacité des OSIM de Rhône-

Alpes à participer au développement de leurs pays d’origine, par un appui au montage et au suivi des projets

• Favoriser un mieux vivre ensemble ici, enpromouvant le «faire ensemble » et en réunissant ici et là-bas les acteurs de la société civile

• Valoriseretfaireconnaîtrel’actiondesmigrantsen faveur du développement solidaire.

La Nef

La Société financière de la Nef est une coopérative de finances solidaires. Depuis sa création en 1988, elle exerce une double activité de collecte d’épargne et d’octroi de crédit dans le cadre d’un agrément de la Banque de France. L’épargne collectée est déposée par des particuliers, des associations et des entreprises. Les financements accordés par la Société financière de la Nef permettent de soutenir la création et le développement d’activités professionnelles et associatives à des fins d’utilité sociale et environnementale.

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