livret du forum de l'entrepreneuriat social

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Forum de l’Entrepreneuriat social programme Promouvoir et supporter l’entrepreneuriat social au Liban

description

livret du premier forum libanais de l'entrepreneuriat social, organisé par arcenciel et Beyond en 2012 à Beyrouth

Transcript of livret du forum de l'entrepreneuriat social

Forum de l’Entrepreneuriat social

programme

Promouvoir et supporter l’entrepreneuriat social au Liban

L’association arcenciel, Beyond Reform & Development et l’Université Saint Joseph sont heureux de vous accueillir au forum de l’entrepreneuriat social, à Beyrouth. Ce forum porte sur le concept de l’entrepreneuriat social et son application dans le contexte libanais. Cet évènement est une première à l’echelle nationale. Il tente de définir les critères et les exigences pour initier et soutenir les entreprises sociales du Liban.

Le CSR et l’entrepreneuriat social sont aujourd’hui des concepts de plus en plus prisés. Les associations reçoivent d’importantes demandes de partenariats de la part des entreprises. D’un côté les associations ne savent comment procéder pour répondre à ses demandes et d’un autre côté, les entreprises font l’amalgame entre ces différents concepts.

Par ailleurs, le terme «entreprise» est souvent interprété de travers. Il est assimilé à la maximisation du profit. Aussi lorsque l’on dit « entrepreneuriat social », la confiance des bénéficiaires et des interlocuteurs, les aides et subventions qu’on peut recevoir sont compromises ou perdues.

C’est pourquoi il nous semble important d’aborder la notion d’entrepreneuriat social. Ainsi, nous vous proposons de nous plonger dans les définitions et perspectives de ce secteur et d’en étudier les challenges pour essayer d’y répondre.Professionnels du tiers-secteur, chercheurs, étudiants et toute personne s’intéressant à ces thématiques.

Préambule

14h45 – 15h : Accueil des participants

15h – 16h30 : Panel

• Entrepreneuriat social : un nouveau modèle économique pour un changement social

Modérateur : Rania Baroud - Beyond Reform and Development

Intervenants : Gilbert Doumit - Beyond R & D, Georges Khalaf - Synergos, Pierre Issa - arcenciel, Dr Khater Abi Habib - Kafalat

16h30 – 16h45 : Pause café

16h45-18h : Ateliers

•Critères et définitions de l’Entrepreneuriat SocialModérateur: Natalia Menhall - Beyond R & DIntervenant : Christine Kodsi - Souk el Tayeb,

Dominique Salameh– arcenciel et USJ, Raja et Bénédicte Moubarak – 2b design, Pascal Abdallah – Responsible Mobilities

•Quel financement pour l’Entrepreneuriat Social ?Modérateur : Samar Safar - arcenciel, Amal

Hamyed Beyond R & DIntervenant : Elie Akhrass - Kafalat, Ali Ezzeddine

– ADR, Ziad Antonios - PlaNet Finance

•Environnement légal & juridiqueModérateur : Gilbert Doumit - Beyond R & DIntervenants : Joe Souhaid – IRAP, Najib Zwein –

Municipalité de Ghbaleh, Antoine Chenaihi – USJ,

Programme de la journée

•Favoriser l’innovation dans l’entrepreneuriat socialModérateur : Pierre Issa – arcencielIntervenants : Rana Shmaitelly – Little Engineer,

Krystel Khalil – Berytech, Joana Abou Jaoudé - LEAD

18h – 18h30 : Pause café

18h30 – 19h : Synthèse des recommandations des ateliers

19h – 19h30 : Clôture de l’évènement

•Lancement de la plateforme des entrepreneurs sociaux.»Définitions, objectifs, règles d’adhésion : « un appel pour participer »

Gilbert DoumitGilbert est un entrepreneur, un spécialiste en politiques, et un militant de la société civile ayant une longue expérience d’engagement en faveur de l’amélioration de la gouvernance et du développement dans le monde arabe. Il a laissé sa marque personnelle sur un certain nombre de plateformes de la société civile, entreprises multinationales et organisations internationales à travers la promotion et la contribution aux questions de décentralisation, des technologies de l’information et la communication et de gouvernance, de justice économique, de politiques d’éducation, de réforme administrative, de réforme électorale, d’accès à l’information, de leadership et de développement de l’entrepreneuriat. Gilbert est fondateur et manager de Beyond Reform & Development, un cabinet de consultant et une entreprise sociale spécialisée dans les innovations de politiques publiques, dans les réformes du secteur public et dans le développement de stratégies. Il est aussi co-fondateur et consultant en management de Beyond Consulting and Training où il travaille pour des entreprises privées du Moyen Orient, d’Afrique du Nord, d’Europe et des Amériques. Il est fondateur et membre du conseil de Nahwa el Muwatiniya (www.na-am.org) et Injaz Lebanon (www.injaz-lebanon.org) ainsi que le Réseau Libanais d’accès à l’Information (www.a2ilebanon.org). Gilbert est diplômé de l’université de Yale en 2008. Il a publié sur de nombreux sujets avec le « British Society » pour des études sur le Moyen-Orient ainsi que pour l’Institut Universitaire Européen et l’Université de Yale.

Pierre IssaPierre Georges Issa est né en 1957. Il a été directeur général de la Compagnie des Sources du Liban - Sannine-SAL pendant 2 ans avant de prendre la direction de la société Lignes et Couleurs SAL jusqu’en 1997. Pierre est membre fondateur de l’association arcenciel, créée en 1985 « avec et pour les personnes en difficultés ». Il a été son directeur de 1985 à 2006 et s’occupe maintenant des centres arcenciel de la Bekaa et gère le domaine des Pères Jésuites de Tanaïl.

Intervenants

Pierre est membre fondateur de nombreuses structures : Himaya, association Philippe Jabre, le Comité national pour les personnes handicapées, l’Institut pour les personnes handicapées libanaises., et la fédération des auberge de jeunesse. Il est aussi l’initiateur et membre du Comité exécutif et coordinateur général du Programme droits et accès du ministère des Affaires Sociales (1993-2000).

Georges Khalaf George Khalaf est directeur du programme MENA chez Synergos. Il était auparavant chef de projet chez Dalberg Global Development Advisors. M. Khalaf a conseillé les principales organisations multilatérales et les sociétés dans les domaines de la stratégie, les partenariats multisectoriels et de «Business Process Re-engineering». Il possède une vaste expérience dans plusieurs secteurs de développement, comprenant la santé, l’éducation et la résolution des conflits. Avant de rejoindre Dalberg, M. Khalaf a travaillé sur la stratégie pratique d’Accenture pendant trois ans. Il a travaillé pour de nombreuses sociétés, organisations donatrices et organismes publics aux États-Unis, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, en particulier sur les questions de planification stratégique et de performance. Avant de rejoindre Accenture, M. Khalaf a travaillé comme directeur des relations clients pour une jeune entreprise à Chennai, en Inde. M. Khalaf détient une maîtrise en développement international de l’école ‘Foreign Service’ à Georgestown et un diplôme de premier cycle en sciences politiques et relations internationales de Swarthmore College.

Rania Baroud

Rania est une célèbre journaliste et productrice de télévision ayant une volonté pour le changement social et le développement dans le monde arabe. Chez Beyond Reform and Development, Rania mène des projets sur la prise de conscience environnementale, la réforme organisationnelle ainsi que les relations avec les médias et les stratégies de communication. Elle conseille et supporte des dirigeants d’entreprises du Monde Arabe à élaborer des discours publics, sur des techniques de présentation et les relations publiques. Elle contribue à des projets et des interventions de réformes avec les institutions publiques et les organisations de développement.Elle a servi comme écrivain, productrice et présentatrice d’un certain nombre de programmes de télévisions pan-arabiques, dont Al Hadath, Jalsit Neswan, et Al Hal bi Idak. Rania est la vice-présidente du projet « Tobacco Free Initiative », gagnant du 1er prix Citizen Billposter Award - Pikasso d’Or 2011 et récipiendaire du 1er Prix du Moyen-Orient de l’Organisation mondiale de la santé. Rania a dirigé la conception de la campagne qui a conduit le Parlement à adopter une loi visant à interdire de fumer en public au Liban. Rania est à la tête du Département média et journalisme à l’Université Antonine, elle est professeur en communication, journalisme et publicité. Elle est titulaire d’un BS en journalisme et a une maîtrise de la Sorbonne.

Modérateur

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Dr Khater Abi Habib

Dr Khater Abi Habib est né à Roumieh, El Metn au Liban en 1951.

A été diplômé en :- B.A (Econ) Hons. de l’Université de Manchester (1972)- M.A (Econ.) in Government (1974-1975)- Ph.D. Anthropologie sociale de l’Université de Manchester (1983).A occupé les positions de :- Délégué membre du bureau des directeurs à la Swiss Bank Libanaise (1988-1992)- Vice Président à la Swiss Bank Libanaise (1992-1997)

Jusqu’à aujourd’hui :- Président et directeur général de l’Institut National pour la garantie de dépôt (depuis 1997)- Président et directeur général de Kafalat s.a.l (depuis 1999)

notes

Les origines

L’entrepreneuriat social tire son origine d’un mouvement plus large : l’économie sociale. Née au 19° siècle suite aux révolutions industrielles, cette dernière est laissée de côté au cours du 20° siècle. Dans les années 70, les problèmes économiques, la montée des mouvements contestataires, bref l’émergence d’un besoin de faire autrement, donne progressivement naissance à l’entrepreneuriat social. La crise du modèle de l’Etat providence a conduit les pouvoirs publics à laisser à l’initiative privée, fortement marquée par la culture entrepreneuriale, le soin de répondre à certains besoins. L’objectif de l’entrepreneuriat social est ainsi de rendre sa centralité à l’Homme en utilisant l’économie, en considérant cette dernière non plus comme une fin, mais comme un moyen permettant la satisfaction de certains besoins économiques et sociaux.

Un modèle récent en maturation

Le terme d’ « entrepreneuriat social » a commencé à se répandre dans les années 80 et 90 aux Etats-Unis, porté par des entrepreneurs tel Bill Drayton, le fondateur d’Ashoka1. Comme l’explique le Mouvement des entrepreneurs sociaux (Mouves, France), avec l’entrepreneuriat social il s’agit de “concilier efficacité économique et innovation sociale, initiative privée et solidarité”2. Il est alors difficile de définir de manière précise l’entrepreneuriat social tant les organisations qui le portent présentent des caractéristiques et des statuts divers. Néanmoins, l’OCDE a tenté de concilier les différents points de vue : pour l’organisation, le terme d’ « entreprise sociale » renvoie à « toute activité privée d’intérêt général organisée à partir d’une démarche entrepreneuriale et n’ayant pas comme raison principale la maximisation des profits mais la satisfaction de certains objectifs économiques et sociaux ».

Introduction à l’Entrepreneuriat Social

Concilier objectifs sociaux et rentabilité économique : le défi de l’entrepreneuriat social

Selon une conception largement acceptée, les entreprises sociales sont donc des entités qui : -agissent sur le terrain; -s’inscrivent dans une logique économique; -répondent à des besoins fondamentaux identifiés par elles (emploi, logement, santé, éducation,…).

Par ailleurs, ces entreprises se distinguent par une autonomie de gestion et une indépendance importantes, notamment vis-à-vis de l’Etat. La lucrativité limitée est une des caractéristiques fondamentales des entreprises sociales : la finalité est de servir la collectivité et non de maximiser les profits. Enfin, la notion de gestion démocratique de l’entreprise est une dimension complémentaire : le pouvoir de décision au sein de l’entreprise n’est pas distribué selon la participation au capital.

L’entrepreneuriat est un modèle original et en plein essor d’organisation et de financement des activités à but social, sociétal et environnemental, qui cherche encore à se définir et se structurer. Les réussites de personnages et institutions emblématiques (Ashoka, Muhammad Yunus,…) sont autant de signes positifs de la réussite et du potentiel de ce nouveau courant.

1. L’association Ashoka est une organisation internationale au but non lucratif fondée en 1980 par Bill Drayton. Elle propose un soutien aux entrepreneurs sociaux dans le but d’augmenter leur impact sur la société. Elle est une des voix faisant autorité pour la définition de l’entrepreneuriat social.

2. http://entrepreneur-social.net/Qu-est-ce-que-c-est-quest-ce-que.html

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Selon la définition de l’OCDE, l’entrepreneuriat social comprend « toute activité privée d’intérêt général organisée à partir d’une démarche entrepreneuriale et n’ayant pas comme raison principale la maximisation des profits mais la satisfaction de certains objectifs économiques et sociaux ». Selon la conception classique de l’économie sociale, il s’agit de la sorte de « donner du sens à l’activité économique ».

Toutefois, on voit que de plus en plus d’acteurs dits « sociaux » montrant une volonté de s’inscrire dans une telle démarche. L’entrepreneuriat social peut donc aussi être appréhendé dans l’autre sens : comme un moyen de rendre viable une activité sociale. L’entrepreneuriat social brouille ainsi les frontières classiques entre le lucratif et le non lucratif, entre le monde de l’entreprise et celui des associations, entre l’intérêt privé et l’intérêt général.

Les objectifs des entreprises sociales constituent l’élément fondamental de la démarche des entrepreneurs sociaux : l’activité est envisagée toujours comme un moyen et non comme une fin. Comme le dit Bill Drayton, le fondateur d’Ashoka, : « les entrepreneurs sociaux ne se contentent pas de donner un poisson ou d’enseigner comment pêcher. Ils ne sont satisfaits que lorsqu’ils ont révolutionné toute l’industrie de la pêche. »

L’objectif d’une entreprise sociale n’est donc pas la maximisation des profits mais bien l’impact social et environnemental des activités développées. Les performances d’une entreprise sociale ne se mesure pas seulement en termes économique. L’impact social est un critère d’évaluation fondamental pour la mesure de la réussite d’une entreprise sociale. Une entreprise sociale trouve en effet sa légitimité dans l’impact social/environnemental de son projet. Mesurer l’impact social de son activité, aussi difficile que ce soit, lui permet d’évaluer si elle atteint ses objectifs sociaux, sociétaux et environnementaux. L’analyse SRoI (Social Return on Investment), par exemple, a été créée afin de mesurer, quantifier et communiquer sur les valeurs non marchandes produites par une entreprise. Elle sert de base aux travaux menés par Ashoka, l’ESSEC,… pour mettre en pace des guides d’évaluation à destination des entrepreneurs sociaux. Elle consiste, à partir d’une comptabilité classique, à aller plus loin que la mise en lumière des seuls paramètres économiques, et à rendre visible les produits sociaux et environnementaux. Le SRoI est un processus qui implique toutes les parties prenantes au projet dans l’évaluation de l’impact social. Il permet d’avoir une vue globale de l’impact du projet sur l’ensemble de son environnement. L’entrepreneuriat social entend ainsi développer ses propres outils d’évaluation de son action, lui permettant de mettre en exergue les impacts de son action (sociaux, sociétaux et environnementaux) au-delà des retombées économiques classiques.

Les champs d’intervention de l’entrepreneuriat sont donc très nombreux :- la justice sociale (contre l’exclusion, les discriminations,…)- l’emploi- l’environnement- les règles du jeu économique (commerce équitable, microfinance, BOP ,…)- …

L’entrepreneuriat social : un nouveau modèle économique pour un changement social

Intervenant : - Gilbert Doumit - Beyond R & D - Georges Khalaf – Synergos - Pierre Issa – arcenciel - Dr Khaber Abi Habib - Kafalat

Modérateur : Rania Baroud - Beyond R & D

Qu’est ce que l’entrepreneuriat social?

L’impact social

Quelque soit le domaine d’intervention, l’entrepreneuriat répond à un besoin social, sociétal ou environnemental identifié, non pourvu par l’Etat et délaissé par les acteurs économiques classiques. Les moyens de financement et d’organisation originaux mis en place par les entrepreneurs sociaux leur permettent de rendre leur entreprise viable, tout en traitant des problématiques réputées non profitables.

L’entrepreneuriat social se distingue donc pas la volonté d’accorder une place aux quatre dimensions suivantes :- le mode de gouvernance- le modèle économique- la finalité et l’impact attendu- l’innovation

C’est dans l’attention portée à chacun de ces piliers que se distingue les entrepreneurs sociaux, dans leurs efforts en faveur du changement.

Livres

BARTHELEMY Amandine, STILINE Romain, Entrepreneuriat social: innover au service de l’intérêt général, Paris, Vuibert, 2011, 224p.

SEGHERS Virginie, ALLEMAND Sylvain, L’Audace des entrepreneurs sociaux: concilier efficacité économique et innovation sociale, Paris, Editions Autrement, 2007, 237p.

COLOMBIE Philippe, PILLET Erik, Guide pratique Entreprise sociale et solidaire, Paris, Eyrolles, 2011, 224p.

MAYOUKOU Célestin, RATSIMBAZAFY Claudine, Entrepreneuriat et innovation, Paris, L’Harmatta n, 2007, 420p.

Articles

Avise, Oser maintenant. 100 entrepreneurs s’engagent : développer l’entrepreneuriat social[http://www.avise.org/IMG/pdf/Livre_Blanc_BAT_def-2.pdf]

Avise, Etude sur l’entrepreneuriat social : Perception, potentiel, conditions de son développement, actions à mener[http://atout-cestes.net/IMG/pdf/AVISE_=_Etude_sur_l_entrepreneuriat_social.pdf]

Sites internet

- www.avise.org- www.mouves.org- www.ashoka.org- http://sic.conversationsnetwok.org/series/si-essec. html : podcasts- http://ecorner.stanford.edu : vidéos et cours- www.entrepreneur-social.net

3. BOP = base of the pyramid ou bottom of the pyramid. Ce concept consiste à rendre accessibles aux personnes économiquement faibles des produits habituellement réservés aux personnes solvables. C’est par exemple la démarche de Grameen-Danone.

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Bibliographie

entrepreneurs sociaux travaillent souvent avec et pour leurs bénéficiaires.

4. la dimension d’innovation : Les entrepreneurs sociaux doivent constamment innover, que ce soit dans l’offre de biens ou services, dans la création de valeur économique ou sociale, dans le modèle économique et la mobilisation des ressources, dans les partenariats ou le management,… Est considérée comme une innovation une nouveauté ou une amélioration menant à la création de valeur sociale (c’est-à-dire générale) et non de la valeur privée.

Beaucoup d’organismes tentent de mettre en place des faisceaux de critères qui permettraient de faire la distinction entre entrepreneuriat social, responsabilité sociale des entreprises (RSE), économie sociale et solidaire,… Le Mouves conduit par exemple actuellement une réflexion devant mener à la création d’un label « entreprise sociale ».

Cet atelier, co-organisé et modéré par Promess et arcenciel, tentera alors de donner aux participants quelques pistes et outils à des potentiels, ou futurs, entrepreneurs sociaux et servira, grâce à vos témoignages et expériences, de laboratoire d’idées sur le financement de l’entrepreneuriat en Rhône-Alpes.

Donner une définition de l’entrepreneuriat social acceptée par tous s’avère être une tâche quasiment impossible, du fait à la fois de la nouveauté relative du concept et du nombre croissant d’acteurs s’en revendiquant.

La réflexion sur l’entrepreneuriat social est plus avancée dans les pays anglo-saxons qu’en Europe, grâce notamment au travail d’organismes tel Ashoka, qui ont beaucoup œuvré à la promotion et la formalisation de l’entrepreneuriat social. En France, le Mouvement des Entrepreneurs Sociaux (Mouves) commence à prendre de l’ampleur et à peser dans le débat public et privé.

Les acteurs s’accordent sur l’importance de quatre dimensions de l’entrepreneuriat social, chacun mettant l’accent sur l’une ou l’autre d’entre elles :1. la dimension entrepreneuriale : Les entreprises sociales émanent avant toute chose d’initiatives privées, et les entrepreneurs sociaux acceptent la prise de risque. Par ailleurs, les entreprises sociales doivent avoir un modèle économique viable, et utilisent les outils de l’économie classique (business, techniques du marketing,…).

2. la dimension sociale : Le but social, sociétal et/ou environnemental doit être explicite, et les profits principalement réinvestis en vue de l’atteinte de ces objectifs. Les profits ne constituent pas une fin en soi mais un moyen, au service de l’intérêt collectif.

3. la dimension démocratique : Les parties prenantes peuvent s’exprimer à chaque étape du projet sur les orientations à prendre. Les

Entrepreneuriat social au Liban : Définitions et Critères

Intervenants : - Dominique Salameh - arcenciel et USJ - Christine Kodsi - Souk el Tayeb - Raja et Bénédicte Moubarak - 2b design - Pascal Abdallah - Responsible Mobilities

Modérateur : Natalia Menhall - Beyond R & D

1. Groupe de chercheurs créé en 96 des 15 pays de l’Union Européenne. Ce réseau réunit des centres de recherche universitaires et des chercheurs individuels reconnus, dans l’objectif de construire progressivement un corpus européen de connaissances théoriques et empiriques sur l’économie sociale et l’entreprenariat social.

2. Résumé tiré du livre Entrepreneuriat social : Innover pour l’intérêt général, Amandine Barthélémy et Romain Slitine, Vuibert, 2011, 223p.

a) Une activité continue de production de biens et / ou de servicesLes entreprises sociales, à l’inverse des organisations de non-profit traditionnelles, n’ont normalement pas comme activité principale la défense d’intérêts, ni la redistribution d’argent (comme c’est le cas, par exemple, de beaucoup de fondations), mais elles sont directement impliquées, d’une manière continue, dans la production de biens et l’offre de services aux personnes. L’activité productive représente donc la raison d’être - ou l’une des principales raisons d’être - des entreprises sociales.

b) Un degré élevé d’autonomieLes entreprises sociales sont créées par un groupe de personnes, sur la base d’un projet propre à ces personnes, et elles sont contrôlées par ces personnes. Elles peuvent dépendre de subsides publics mais ne sont pas dirigées, que ce soit directement ou indirectement, par des autorités publiques ou d’autres organisations (fédérations, entreprises privées,...). Elles ont le droit tant de faire entendre leur voix («voice») que de mettre un terme à leurs activités («exit»).

c) Un niveau significatif de prise de risque économiqueLes créateurs d’une entreprise sociale assument totalement ou partiellement le risque qui y est inhérent. A l’inverse de la plupart des institutions publiques, leur viabilité financière dépend des efforts consentis par leurs membres et par leurs travailleurs pour assurer à l’entreprise des ressources suffisantes.

d) Un niveau minimum d’emploi rémunéréTout comme les organisations non-lucratives traditionnelles, les entreprises sociales peuvent faire appel à des ressources tant monétaires que non-monétaires, et à des travailleurs rémunérés comme à des volontaires. Cependant, l’activité de l’entreprise sociale requiert un niveau minimum d’emploi rémunéré.

Par ailleurs, pour refléter la dimension sociale des initiatives, cinq indicateurs ont été retenus :

i) Une initiative émanant d’un groupe de citoyensLes entreprises sociales résultent d’une dynamique collective impliquant des personnes qui appartiennent à une communauté ou à un groupe qui partage un besoin ou un objectif bien défini ; cette dimension doit être maintenue dans le temps d’une manière ou d’une autre.

ii) Un pouvoir de décision non basé sur la détention de capitalCe critère renvoie généralement au principe «un membre, une voix», ou tout au moins à un processus de décision dans lequel les droits de vote au sein de l’assemblée détenant le pouvoir de décision ultime ne sont pas répartis en fonction d’éventuelles participations au capital. En outre, si les propriétaires du capital social sont importants, le pouvoir de décision est généralement partagé avec d’autres acteurs.

iii) Une dynamique participative, impliquant différentes parties concernées par l’activitéLa représentation et la participation des usagers ou des clients, l’exercice d’un pouvoir de décision par diverses parties prenantes au projet et une gestion participative constituent souvent des caractéristiques importantes des entreprises sociales. Dans bon nombre de cas, l’un des objectifs des entreprises sociales est de promouvoir la démocratie au niveau local par le biais de l’activité économique.

iv) Une limitation de la distribution des bénéficesSi les entreprises sociales peuvent être des organisations caractérisées par une obligation absolue de non-distribution des bénéfices, elles peuvent aussi être des organisations qui, comme les coopératives dans certains pays, ont le droit de distribuer des bénéfices, mais de manière limitée - ce qui permet d’éviter un comportement visant à la maximisation du profit.

Définition et critères de l’entrepreneuriat social par le Réseau de Recherche sur l’Emergence des Entreprises Sociales (Réseau EMES)1

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v) Un objectif explicite de service à la communautéL’un des principaux objectifs des entreprises sociales est le service à la communauté ou à un groupe spécifique de personnes. Dans la même perspective, une caractéristique des entreprises sociales est constituée par leur volonté de promouvoir le sens de la responsabilité sociale au niveau local5.

Les transferts de fonds Le rôle de l’Etat providence est aujourd’hui remis en cause. On ne peut plus compter exclusivement sur les financements publics. Ces ressources sont devenues bien trop rares et volatiles pour construire un projet solide uniquement sur ces fonds.

Aussi, l’entrepreneuriat social a été créé pour multiplier les modes de financement pour ne plus dépendre d’un seul et même créancier. L’objectif central est de gagner en indépendance et en efficience afin de mieux répondre aux besoins sociaux non pris en charge par le secteur public. Pour acquérir une plus grande autonomie financière, les entreprises sociales font appel aux emprunts bancaires mais aussi au financement interne permis par l’amélioration de l’efficacité de ces organismes et par l’adoption d’une lucrativité limitée.

L’idée pour les entreprises sociales est de nouer des alliances avec des acteurs du secteur privé afin de gagner en indépendance vis-à-vis de l’Etat et d’augmenter leurs capacités financières. Ainsi en s’impliquant dans ces projets les entreprises classiques abandonnent partiellement leur volonté de retour économique pour embrasser une cause sociale et humaine. L’objectif n’est plus la maximisation des profits mais l’i mpact sociétal et environnemental. Il y a toujours une volonté de retour sur investissement mais la finalité n’est plus la même.

Types de financement Sources de financement

Participation au capital

Epargne personnelle - le créateur - ses associés

Primes, subventions - Etats - Collectivités locales

Prêt bancaire individuel - Certaines banques commerciales

Prêt Prêt bancaire professionnel à moyen ou long terme - Banques commerciales

Crédit bail - Organismes spécialisés

Aides ou subventions - l’Etat - Collectivités locales - Fondations

Micro crédit - A travers Kafalat - ADR - Ameen - Al Majmoua…etc

Intervenants : - Ali Ezzeddine - ADR - Elie Akhrass - Kafalat - Ziad Antonios - PlaNet Finance

Modérateur : Samar Safar- arcenciel & Amal Hamyed - Beyond R & D

Quel financement pour l’entrepreneuriat social ?

Financement de l’entrepreneur

Financement de l’entreprise

Au Liban, l’absence de cadre légal en faveur de l’entrepreneuriat social contraint et inhibe fortement son développement. D’une part, les entrepreneurs sociaux souhaitant créer leur structure ne trouvent pas d’outils légaux et juridiques pouvant les soutenir et les guider dans leurs initiatives. D’autre part, certains acteurs refusent de se revendiquer du courant de l’entrepreneuriat social par peur de voir leur structure soumise à des impôts et taxes inhibantes, comme si elles étaient des entreprises purement commerciale. Cette absence de cadre est un frein majeur au développement de l’entrepreneuriat social au Liban, et des solutions doivent être trouvées.

En France par exemple, il existe des statuts innovants en matière d’économie sociale qui permettent la prise en compte des objectifs sociaux et environnementaux de ces entreprises sociales et favorisent la non-lucrativité. S’il n’existe pas de statut « entreprise sociale » à proprement dit, certaines formes juridiques permettent toutefois d’allier mission sociale et rentabilité économique, favorisant la mise en place d’activités innovantes et à but social dans une entreprise de forme commerciale. Ces statuts ont entrainé l’émergence d’un nombre croissant d’entreprises sociales.

Environnement légal et juridique

Intervenants : - Najib Zwein - Municipalité Ghbaleh - Joe Souhaid - IRAP - Jinane Doueihy - Institut des Finances Basil Fuleihan - Antoine Chenaihi - USJ Modérateur : Gilbert Doumit - Beyond R & D

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D’après le Mouvement des Entrepreneurs français (Mouves), l’entrepreneuriat social tend à rendre sa centralité à l’Homme en considérant l’économie, non plus comme une fin, mais comme un moyen à la satisfaction de certains besoins économiques et sociaux. Il s’agit alors de “concilier efficacité économique et innovation sociale, initiative privée et solidarité”1 .De même, Ashoka favorise les activités capables de « changer le système »2 dans leur domaine. Le caractère innovant est une priorité à prendre en compte dans les projets d’entrepreneuriat social.

L’innovation tente de répondre à de nouvelles questions et faire face à des situations engendrées par les nouvelles conjonctures nationales et internationales comme les droits de l’Homme, l’écologie, les conditions des femmes…etc.Plus précisément, l’innovation sociale consiste à élaborer des réponses nouvelles à des besoins sociaux peu ou mal satisfaits concernant l’emploi, le vieillissement, la petite enfance, le logement, la santé, la cohésion sociale… L’innovation sociale vise à apporter des solutions concrètes et efficaces à des enjeux auxquels ni l’Etat, ni le marché, ne peuvent répondre seuls.

Aujourd’hui, l’innovation sociale représente une dynamique de changement global de l’économie, derrière laquelle un nombre croissant d’acteurs se reconnaissent : associations, entreprises sociales de tous secteurs, collectivités territoriales, entreprises classiques cherchant à se réinventer. Pourtant, le développement de l’innovation sociale reste freiné par plusieurs facteurs comme la méconnaissance réciproque entre entrepreneurs sociaux et acteurs de l’innovation, l’insuffisance des dispositifs dédiés ou encore les difficultés à formaliser et caractériser les spécificités de l’innovation sociale.De nombreuses entreprises sociales sont engagées dans des démarches d’innovation. Elles prennent des risques, mènent des activités de R&D, s’entourent d’experts et de chercheurs, expérimentent. Cependant, elles rencontrent des difficultés pour financer et

Favoriser l’innovation

accompagner leurs innovations. Les financeurs classiques de l’innovation, aujourd’hui massivement focalisés sur l’innovation technologique, ont du mal à appréhender les particularités de l’innovation sociale. Au-delà des aspects « technologiques », l’innovation est aussi organisationnelle, sociale, citoyenne, liée aux usages…

L’institut des Finances Bassel Fleyhane en collaboration avec la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Beyrouth et Mont Liban a organisé le samedi 25 février 2012 une conférence sur « le Liban : un pôle méditerranée au service de l’innovation »3. Leur objectif est de promouvoir l’innovation comme levier de développement économique pour la méditerranée.En effet, l’innovation est importante pour développer le Liban, que ce soit au niveau économique, social ou environnemental.

Intervenants : - Rana El-Chemaitelly – Little Engineer - Joana Abou Jaoudé – Lebanese for Economy and Development - Krystel Khalil – Berytech Modérateur : Pierre Issa - arcenciel

1. http://mouves.org/pg/pages/view/3006/ & http://entrepreneur-social.net/innovation/ innovation-sociale/cest-quoi/

2. http://france.ashoka.org/lentrepreneuriat-social .

3. http://france.ashoka.org/lentrepreneuriat-social .

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notes

Pôle Technologique Berytech Berytech est le premier pôle technologique au Liban. Il favorise la création et le développement de nouvelles entreprises, et la croissance des entreprises à fort potentiel grâce à l’incubation, au soutien offert aux entreprises et à l’hébergement des entreprises dans un environnement dynamique. Berytech aide les entrepreneurs existants et futurs à identifier de nouvelles opportunités, développer leurs compétences entrepreneuriales, obtenir un accès à l’information, et à des réseaux locaux et internationaux ainsi qu’au financement.

Berytech participe au redressement économique du pays en encourageant l’entrepreneuriat, la création d’emplois, limitant ainsi l’exode des compétences et stimulant l’innovation.

Pour plus d’information sur Berytech, veuillez visiterwww.berytech.org et le blog blog.berytech.org

Souk el Tayeb

La vision de Souk el Tayeb est de célébrer les traditions alimentaires pour unir les communautés et supporter les agriculteurs et producteurs à petite échelle. Leur mission :

Souk el Tayeb promeut des approches innovantes, à caractère environnementale, économiquement viable et socialement responsable en :

•Supportant agriculteurs et producteurs à petite échelle •Contribuant aux initiatives locales de développement communautaire •Effectuant des actions de plaidoyer, de recherches et de d’enseignement sur les traditions et patrimoines culinaires, des modes de vie bio et sain•Créant une plateforme qui rassemble les gens de différentes régions, “origines et croyances » autour d’un objectif commun.

www.soukeltayeb.com

Présentation des intervenants des ateliers

Association for the Development of Rural capacities (ADR)

Les activités de ADR visent à soutenir les individus, groupes ou communautés marginalisés ou défavorisés et à les aider à améliorer leurs conditions de vie.

ADR n’a aucune affiliation politique ou religieuse, et travaille actuellement dans le sud du Liban.Nos interventions encouragent les partenariats et la coopération décentralisée ainsi que l’esprit de solidarité.

La mission de ADR est de permettre aux groupes marginalisés de mieux gagner sa vie grâce à des projets de développement économique et social.Nos objectifs spécifiques sont les suivants:• Donner accès à des formations, à des outils et des services financiers et d’information,• Donner un meilleur accès au marché du travail et aider à établir des projets générateurs de revenus.• Encourager le partenariat et la coopération décentralisée.

Les projets sont conçus et mis en œuvre selon les souhaits et les besoins de la population locale.

www.adr.org.lb

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Kafalat

Kafalat est une société financière libanaise d’intérêt public destinée à aider les petites et moyennes entreprises (PME) à accéder au financement des banques commerciales. Elle apporte son soutien aux PME en leur fournissant des garanties de prêt basées sur des études de faisabilité / plan d’affaires qui démontrent la viabilité de l’activité économique proposée. De même, elle traite les demandes de garantie de prêt que les banques libanaises offrent aux PME dans l’ensemble du Liban.

Kafalat s’adresse aux PME et aux start-ups innovatrices opérant dans les secteurs économiques suivants :

•Industrie•Agriculture•Tourisme•Artisanat•Haute technologie

Les prêts garantis par Kafalat bénéficient de bonification de taux d’intérêt établie afin d’atténuer l’effet d’éviction des taux d’intérêt élevés résultant des emprunts du secteur public. La bonification des taux d’intérêt est financée par le Trésor Libanais et administrée par la Banque Centrale.

www.kafalat.com.lb

Institut de Rééducation Audio-Phonétique

La Mission de l’IRAP est de promouvoir l’éducation, le développement, la réhabilitation, et la croissance des enfants malentendants dans un esprit de famille. C’est également d’ouvrir à d’autres réalités sociales, en essayant de donner à tout le monde, qu’ils soient handicapés ou pauvres, les éléments nécessaires pour favoriser un équilibre de vie.IRAP représente une entité harmonieuse qui se développe aux côtés de sa diversité. En 2010, environ 200 personnes, sans compter les bénévoles, ont servi les projets éducatifs et socio-économique de l’IRAP.Les gens qui travaillent pour IRAP sont assistés par

Partenaires

un réseau d’amis impliqués soit dans « Aïn Aar » soit à Beyrouth dans la cafétéria de l’Hôtel-Dieu- hôpital de France, qui est gérée par IRAP

www.iraplb.com

Najib Nabih Zouein de la Municipalité Ghebaleh

•Président de la municipalité Ghbaleh•Membre de l’assciation libanaise des Comptables publics certifiés•Auditeur à la court libanaise•Membre des scouts du Liban•A travaillé comme un auditeur interne dans le secteur bancaire•A assisté la réorganisation de nombreuses PME au Liban

The Little Engineer

Depuis sa création en 2010, The Little Engineer (TLE) Académie s’est engagé à fournir un environnement éducatif pour les enfants et les adolescents à travers le divertissement. Notre objectif est d’inspirer et de motiver les jeunes générations à atteindre leur plein potentiel dans les domaines de l’ingénierie, la science, la technologie et des mathématiques grâce à des personnes expérimentées.

TLE académie est un centre ludo-éducatif qui offre des activités extra scolaire pour les jeunes. C’est un endroit où les enfants et les adolescents [4-16 ans+] sont introduits à la pré-ingénierie en suivant des cours tels que la robotique, physique, électricité, électronique, énergie renouvelable, les machines, la fabrication, la créativité, et plus encore.

Nos centres se répandent dans tout le Liban et bientôt dans les pays arabes. Nous permettons aux jeunes de développer progressivement des compétences qui ne sont pas abordées dans les écoles, en exposant les jeunes comment les dernières technologies et innovations à travers des activités adaptées et des missions, les préparer à un avenir pleins de challenges, un avenir où les innovations, la

technologie et le travail d’équipe sont les principaux paramètres compétitifs.

www.thelittleengineer.mePlaNet Finance

PlaNet Finance est une organisation de solidarité internationale qui a pour mission d’aider les populations pauvres à développer une activité génératrice de revenus de manière autonome afin d’améliorer leurs conditions de vie de manière durable.

Forte d’un réseau mondial de 112 experts actifs dans 49 pays, PlaNet Finance propose des services de conseil et d’assistance technique aux acteurs de la microfinance afin d’améliorer leurs performances financières et sociales, ainsi que des programmes d’accompagnement des microentrepreneurs. PlaNet Finance contribue également à l’amélioration des connaissances en microfinance et à la diffusion de bonnes pratiques. Elle fait partie du Groupe PlaNet Finance.Engagée dans une volonté de professionnalisation de la microfinance, PlaNet Finance propose aux acteurs du secteur une gamme complète de services rassemblés en trois pôles d’expertises. Ils permettent le développement de projets innovants spécifiques mais aussi le partage de compétences dans le cadre de projets transversaux faisant appel à tous les métiers de l’organisation.

3 pôles d’expertise : • Microfinance & Conseil : apporter un soutien technique et innover• Microfinance + : renforcer l’impact de la microfinance• Microfinance & Connaissance : Capitaliser sur l’expérience pour professionnaliser le secteur

www.planetfinance.org Institut des Finances Basil Fuleihan

L’Institut libanais des Finances (IOF), connu sous le nom de L’Institut des Finances Basil Fuleihan, est une institution publique autonome sous la tutelle du ministre libanais des Finances. L’institut a été créé en 1996 pour servir les citoyens libanais, notamment les fonctionnaires. IOF est un contributeur clé dans le développement et la modernisation des processus

de l’administration libanaise. L’institut a été créé par un accord de coopération entre les Ministères des Finances français et libanais. Depuis 2001, l’Institut a développé des partenariats forts avec les organisations régionales et internationales. Il est déjà considéré comme un centre régional important avec l’ambition de devenir une plateforme de formation et d’échange pour la région MENA. Les objectifs de l’institut sont les suivants:

• Favoriser le réseau et la coopération en matière d’administration publique connexes au Liban et à la région MENA• Soutenir le renforcement des capacités et le développement des ressources humaines au ministère des Finances• Former les fonctionnaires du Liban et de la région MENA dans la gestion des finances publiques• Fournir aux citoyens un accès facile à l’information et aider diminuer l’écart entre les contribuables et le ministère des Finances

www.ioflebanon.com

Lebanon for Economy and Development (LEAD)

Nous regroupons des professionnels, des membres de la société civile, de la communauté des affaires ainsi que du monde académique. Elle est active au Liban et au sein de la Diaspora Libanaise. Par ailleurs, grâce à notre réseau, nous avons accès à un large éventail de sources d’information qui nous donnent une position privilégiée afin d’avoir un impact positif sur notre société. Nous nous sommes unis car nous croyons fermement au potentiel du Liban et en la capacité de sa force active. Nous œuvrons pour un environnement économique propice au développement qui encouragerait les individus et les organisations actives de la société civile, et qui garantirait le respect total des Droits Humains inaliénables et indivisibles. Nos buts sont certes ambitieux mais réalisables. Nous avons une vision claire, une feuille de route précise ainsi qu’une stratégie minutieuse orientée vers l’action. Notre Organisation s’efforcera d’avoir à sa disposition tous les moyens nécessaires pour déclencher le changement et bâtir le consensus national nécessaire. Nous nous sommes engagés pour le développement pour proposer des initiatives économiques innovatrices qui seront l’objet de débat avec le secteur privé et les organisations de la société

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civile. Ultérieurement, elles seraient transformées en projets de loi et envoyées aux parlementaires et au pouvoir exécutif. Notre Organisation réunit des personnes cooptés qui se portent volontaires en vue de l’accomplissement de la mission de LEAD, et ce, avec tout le professionnalisme et éthique requis. LEAD est à la fois un « think tank » et une plateforme de plaidoyer et espère être un phare en économie. LEAD se veut de devenir un pionnier dans le domaine de l’économie du développement

www.lead-lebanon.org

2b design

2b est une entreprise sociale fondée au Liban par Bénédicte de Moubarak Blavous et co-fondé par Raja Moubarak. 2b design transforme des éléments d’architecture de maisons traditionnelle libanaises détruites en éléments de décoration (lampes, bougeoirs, consoles etc..) et en créant des opportunités d’emploi pour des personnes marginalisées et handicapées. 2b design a été créé pour répondre à un certain nombre de défis auxquels sont confrontés au Liban à savoir: la disparition du patrimoine traditionnel, les possibilités d’emploi limitées pour les personnes marginalisées et handicapées, le manque de respect pour l’environnement, les tensions entre les groupes religieux au Liban, le manque de compréhension entre le Moyen Orient et l’Occident.L’idée est née lorsque le couple s’installe au Liban en 2003. Bénédicte, designer française, remarque le nombre croissant de destructions de maisons traditionnelles libanaises inspirés par l’architecture Vénitienne et Ottomane. Ces maisons détruites par les conflits ou démolis par les promoteurs immobiliers ont été remplacés par des immeubles sans âme, effaçant ainsi des centaines d’années de riche patrimoine architectural. Les seuls éléments architecturaux qui restaient étaient des cadres de fenêtres, balustrades en fer forgé et balcons etc... Réalisant que la transformation de ces éléments en des objets décoratifs uniques (lampes, tables, bougeoirs etc.) en créant des d’opportunités pour des personnes défavorisées aiderait à préserver un patrimoine en disparition et a transformer des vies 2B Design vit le jour. 2b Design emploie des femmes marginalisées dans son atelier et dispose d’une équipe de forgerons handicapes à Arc en Ciel. Le principe de rémunération des employés

est base sur le besoin et non pas en fonction des taux du marché qui sont bas. Les employées sont donc payes au dessus du taux du marché sinon elles ne seraient pas en mesure de mener une vie décente. La société travaille activement sur l’amplification de l’impact social de ses employés en initiant des programmes sur mesure et en forgeant des alliances avec différentes ONG (par exemple programme de rénovation d’habitations avec Habitat pour l’Humanité ..). 2B Design promeut le respect de l’environnement dans le recyclage des matériaux existants et dans ses procédés de fabrication et d’emballage. La société vise également à promouvoir la compréhension entre les différents groupes religieux et entre Orient et Occident. En 2011 2B Design a reçu à New York le prix de meilleure société pour la responsabilité sociale, la sensibilité écologique et le design universel décerné par l’American Society of Interior Designers (NY) dans le cadre du New York International Gift Fair.

www.2bdesign.biz

Responsible Mobilities

Avec 15 ans d’expérience dans le domaine du tourisme responsable, RESPONSIBLE MOBILITIES est un pionnier dans le développement du tourisme durable, la recherche en tourisme, l’expertise sur le terrain et la collaboration avec les regroupements communautaires dans les villages et villes au Liban.

RM participe au développement de toutes les régions du Liban en soutenant les communautés locales dans les zones rurales par le biais du tourisme responsable ; cela se traduit par, la création d’emploi dans le secteur du tourisme, la conservation de l’environnement et en respectant les traditions locales.

RM estime que le tourisme est une force économique, et a la vocation de soutenir les populations locales, en mettant en œuvre les principes des Objectifs du Millénaire du développement durable: Culturel, Environnemental et Socio-Economique.

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Fondée en 1875 par les Pères Jésuites, l’Université Saint-Joseph est une université privée libanaise.L’Université entend remplir au Liban et au Proche-Orient une double mission : offrir aux étudiants une formation universitaire dans une discipline précise débouchant sur une profession, donc une culture assumant une spécialisation professionnelle et une culture adaptée à l’univers dans lequel ils auront à vivre, et aider ses étudiants à aborder leur vie adulte et les problèmes de leur profession dans une perspective plus large, celle d’une promotion humaine totale, accueillante aux valeurs spirituelles, soucieuse de dépasser les cloisonnements inévitables qui marquent les différents groupes sociaux et professionnels, préoccupée de maintenir un courant d’émancipation et de développement qui permette à chacun et à tous de se retrouver plus libres.

En chiffres, l’Université Saint-Joseph, se présente comme suit :

à L’USJ en chiffres

AcadémiquePlus de 12 000 étudiantsPlus de 2000 enseignantsPlus de 500 membres du personnel12 Facultés24 Instituts ou écoles 1 Centre d’études bancaires

Recherche15 Centres, 14 laboratoires, 1 unité et 1 observatoire

InternationalPlus de 254 conventions avec des universités étrangèresPlus de 400 professeurs étrangers en mission Plus de 400 intervenants étrangers

Répartition géographique5 Campus à Beyrouth (Liban)3 Centres d’études universitaires1 Campus à Dubaï (Emirats Arabes Unis)1 Bureau administratif à Paris1 Résidence pour les étudiants à Beyrouth1 Garderie à Beyrouth1 Centre sportif à Beyrouth

Langues 9 Langues étrangères (français, anglais,

espagnol, italien, allemand, japonais, chinois, persan et russe)

3 Langues anciennes (latin, syriaque et hébreu)

Services1 Service étudiant d’information et

d’orientation1 Service social1 Service d’aide psychologique1 Service des publications et de la

communication1 Service du sport

Culture5 Chaires universitaires1 Centre académique japonais (Cajap)1 Centre culturel chinois (Institut Confucius)5 Bibliothèques de campus et la bibliothèque orientale2 Théâtres : Beryte et Monnot1 Université pour tous (cours publics)1 Musée de préhistoire libanaise1 Maison d’édition : les Presses de l’USJ1 Centre d’étude de langues

Soins médicaux1 Hôpital universitaire : Hôtel-Dieu de France3 Centres de soins : dentaires, orthophoniques,

psychomoteurs1 Centre universitaire de santé familiale et communautaire

Pôles2 Technopôles : Berytech et Pôle Technologie Santé

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