Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en...

52
Livret des résumés Colloque Santé et Société Quels déterminants de santé et quel système de soins pour la santé de toute la population ? Toulouse, du 11 au 13 mai 2015 www.iferiss.org

Transcript of Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en...

Page 1: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Livret des résumés

Colloque Santé et Société

Quels déterminants de santé et quel système de soins pour la santé de toute la population ?

Toulouse, du 11 au 13 mai 2015

www.iferiss.org

Page 2: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric
Page 3: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Sommaire

Comité scientifique et d’organisation p. 1

Partenaires et financeurs p. 3

Programme

Lundi 11 mai 2015 p. 7

Mardi 12 mai 2015 p. 8

Mercredi 13 mai 2015 p. 11

Communications orales

Session 1 p. 15

Session 2 p. 19

Session 3 p. 23

Session 4 p. 27

Session 5 p. 31

Session 6 p. 39

Posters p. 45

Page 4: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric
Page 5: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 1

Comité scientifique

Présidente : Marie-France RAYNAULT Centre de Recherche Léa-Roback sur les Inégalités Sociales de Santé de Montréal, CHU de Montréal, Montréal, Canada

Comité d’organisation

Président : Thierry LANG UMR 1027 Inserm-Université Toulouse 3 Paul Sabatier, Toulouse, France

Marie-Ange ALBOUY Université Toulouse 3 Paul Sabatier, Toulouse, France

Sandrine ANDRIEU UMR 1027 Inserm-Université Toulouse 3 Paul Sabatier, Toulouse, France

Henri BOCCALON CHU de Toulouse, Toulouse, France

Cyrille DELPIERRE UMR 1027 Inserm-Université Toulouse 3 Paul Sabatier, Toulouse, France

Valérie HANNON CHU de Toulouse, Toulouse, France

Michelle KELLY-IRVING UMR 1027 Inserm-Université Toulouse 3 Paul Sabatier, Toulouse, France

Benoît LEPAGE UMR 1027 Inserm-Université Toulouse 3 Paul Sabatier, Toulouse, France

Jean-Claude MARQUIE UMR 5263-Clle Université Toulouse 2 Jean Jaurès, Toulouse, France

Anne MAYERE CERTOP Université Toulouse 3 Paul Sabatier, Toulouse, France

Isabelle POIROT-MAZERES Institut Maurice Hauriou Université Toulouse 1 Capitole, Toulouse, France

Régine BERCOT Université Paris 8, Paris, France

Henri BOCCALON CHU de Toulouse, Toulouse, France

Julie BRUNEAU CHU de Montréal, Montréal, Canada

Emmanuelle CAMBOIS Institut national d’études démographiques, Paris, France

Pierre CHAUVIN UMRS 1136, Inserm-Sorbonne Universités UPMC, Paris, France

Myriam DE SPIEGELAERE Université Libre de Bruxelles, Bruxelles, Belgique

Florence JUSOT Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France

Thierry LANG UMR 1027 Inserm-Université Toulouse 3 Paul Sabatier, Toulouse, France

France LERT U1018 Inserm, Centre de recherche en Epidémiologie et Santé des Populations, Villejuif, France

Paul LESPERANCE CHU de Montréal, Montréal, Canada

Pierre LOMBRAIL EA 3412 Université Paris 13, Paris, France

Stan MAES Université de Leiden, Leiden, Pays-Bas

Gwenn MENVIELLE U1018 Inserm, Centre de recherche en Epidémiologie et Santé des Populations, Villejuif, France

Isabelle POIROT-MAZERES Institut Maurice Hauriou Université Toulouse 1 Capitole, Toulouse, France

Jeanine POMMIER Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique, Rennes, France

Page 6: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 2

Page 7: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 3

En partenariat avec

Avec le soutien financier de

Le comité scientifique et le comité d’organisation remercient les partenaires pour leur soutien organisationnel et financier.

Page 8: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 4

Page 9: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 5

Programme

Page 10: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 6

Page 11: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 7

13h00 Accueil des participants

14h00 Allocutions d’ouverture

- Directeur Général de la Santé – Benoît VALLET

- Directeur Général du CHU de Toulouse – Jacques LEGLISE (représenté)

- Président de l’Université Toulouse 3 Paul Sabatier – Bertrand MONTHUBERT

- Directeur Général du CHU de Montréal – Jacques TURGEON (excusé)

L’HÔPITAL DANS LA SOCIÉTÉ___________________________________

Modérateurs : Marie-France Raynault et Thierry Lang 14h45 Conférence plénière : Les enjeux du système de santé en 2015

Frédéric PIERRU (Centre National de la Recherche Scientifique, Lille, France)

15h30 Table ronde Les expériences de Montréal, Paris et Toulouse

- CHU de Montréal – Paul LESPERANCE

- CHU de Paris – Pierre LOMBRAIL

- CHU de Toulouse – Martine SERVAT

16h15 Pause – Présentation des posters

16h45 Table ronde : Des hôpitaux promoteurs de santé ou de santé publique ?

Agence Régionale de Santé Midi-Pyrénées (Monique CAVALIER, sous réserve) ; Ville de Toulouse (Daniel ROUGE) ; Assurance maladie (Michel DAVILA) ; Mutualité (Pierre-Jean GRACIA) ; CHU de Toulouse (Henri BOCCALON) ; Direction de la santé publique de Montréal (Richard MASSE) ; CHU de Montréal (Julie BRUNEAU)

18h00 Fin de la journée

18h30 Réception à la Mairie de Toulouse (invitation sous enveloppe dans la pochette conférencier)

LUNDI 11 MAI 2015

Page 12: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 8

LES DÉTERMINANTS SOCIAUX___________________________________

8h30 Conférences plénières :

Modérateur : Louise Potvin

Urbanisme, santé et politiques publiques Marcos WEIL (Urbaplan, Genève, Suisse)

Réduction des inégalités sociales en matière de nutrition. Le point de vue d’un économiste Louis-Georges SOLER (Institut National de la Recherche Agronomique, Ivry-sur-Seine, France)

10h15 Pause - Présentation des posters

10h30 Sessions parallèles

Session 1 : Système de soins et prévention médicalisée

Modérateurs : Isabelle Poirot-Mazères et Pierre Lombrail

DEPRET Marc-Hubert, Institut des Risques Industriels, Assurantiels et Financiers - Université de Poitiers. Le renoncement aux soins chez les femmes enceintes : une analyse empirique à partir de l'Enquête Nationale Périnatale.

PIERRE Aurélie, Institut de recherche et documentation en économie de la santé - Paris. Quel impact attendre de la généralisation de la complémentaire santé d’entreprise sur le taux de non couverture en France ? Une simulation à partir de l’enquête Santé et Protection Sociale 2012.

GOLDZAHL Léontine, Paris School of Economics - Université Paris 1. L’influence des déterminants socio-économiques et du système de soins sur la régularité du dépistage du cancer du sein.

LAMY Sébastien, Laboratoire d’Épidémiologie et Analyses en Santé Publique, UMR 1027 INSERM - Université Toulouse 3. Déterminants sociaux et non-médiaux de l’observance thérapeutique et de la survie dans le lymphome B diffus à grandes cellules.

JOLIVET Anne, Pôle santé publique – Centre Hospitalier de l’Ouest Guyanais. Le pôle de santé publique du Centre Hospitalier de l’Ouest Guyanais : une structuration originale et intégrée pour lutter contre les inégalités sociales de santé.

RIGAL Laurent, Centre de recherche en Épidémiologie et Santé des Populations UMRS 1018 Inserm – Université Paris Sud – Université Versailles Saint-Quentin. Les inégalités sociales relatives au dépistage du cancer du col utérin se construisent à chacune des étapes menant au dépistage.

Session 2 : Déterminants sociaux

Modérateurs : Myriam De Spiegelaere et Cyrille Delpierre

BARBOZASOLIS Cristina, Laboratoire d’Épidémiologie et Analyses en Santé Publique, UMR 1027 INSERM - Université Toulouse 3. Les adversités durant l’enfance et la charge allostatique à l’âge adulte : résultats de la cohorte de naissances britannique de 1958.

VANDENTORREN Stéphanie, Institut de Veille Sanitaire - Régions Île-de-France / Champagne-Ardenne. Caractéristiques sociodémographiques et santé des familles sans logement en Ile-de-France : principaux résultats de l’enquête Enfams.

LACROIX Elie, Laboratoire d’Économie et de Gestion des Organisations de Santé – Université Paris Dauphine. La précarité énergétique est-elle nocive pour la santé ?

MARDI 12 MAI 2015

Page 13: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 9

MARCHAND-BUTTIN Françoise, Protection Judiciaire de la Jeunesse - Ministère de la Justice - Paris. Protection Judiciaire de la Jeunesse « promotrice de santé » : la santé, ressource de l’action éducative.

FILLOL Amandine, Institut de Recherche pour le Développement à Ouagadougou - Centre de Recherche du Centre Hospitalier Universitaire de Montréal. L’autopsie sociale pour étudier les déterminants sociaux des accidents de la circulation et des traumatismes associés au Burkina Faso.

12h30 Déjeuner - Présentation des posters

MÉTHODES___________________________________

14h00 Modérateur : Florence Jusot

Conférence plénière : Evaluation des effets sur la santé des interventions complexes Mark PETTICREW (London School of Hygiene and Tropical Medicine, Londres, Royaume-Uni)

15h00 Sessions parallèles

Session 3 : Interventions approches innovantes

Modérateurs : Paul Lespérance et Benoît Lepage

BIDAULT Elsa, Laboratoire d’Épidémiologie et Analyses en Santé Publique, UMR 1027 INSERM - Université Toulouse 3. Les interventions de réduction des inégalités sociales de santé : enjeux d’une conception pragmatiste de l’intervention pour la recherche interventionnelle en santé des populations.

BILODEAU Angèle, École de Santé Publique - Université de Montréal. L’utilisation de la théorie de l’acteur-réseau dans la recherche interventionnelle en santé publique.

LAPORTE Anne, Agence Régionale de Santé d’Île-de-France. Convier les citoyens des quartiers populaires : prendre en compte leur expertise et favoriser leur pouvoir d’agir.

POTVIN Louise, Département de médecine sociale et préventive - Faculté de médecine - Université de Montréal et BELLAVANCE Yves, Coalition montréalaise des tables de quartier. Investiguer la concertation locale comme processus de réduction des inégalités sociales de santé dans les quartiers urbains : un dispositif innovant de recherche.

FERRON Marc, Réseau de recherche en santé des populations du Québec. La relation entre qualité de vie et santé : une question épistémologique.

LECHOPIER Nicolas, Laboratoire Science et Société : Histoire, Éducation, Pratiques – Université Lyon 1. Les dispositifs de prévention, entre complexité et contrôle.

Session 4 : Intersectorialité

Modérateurs : Françoise Marchand-Buttin et Gwenn Menvielle

AGUIRRE Sara, École de Santé Publique - Université Libre de Bruxelles. L’imbrication de déterminants sociaux de la santé : une proposition méthodologique intersectionnelle.

FEYAERTS Gille, École de Santé Publique - Université Libre de Bruxelles. Repenser l’évaluation d’impact sur la santé comme outil d’aide à la décision dans le cadre de la réduction des inégalités sociales de santé. Application à une politique en Région bruxelloise.

GIRARD Vincent, Laboratoire de Santé Publique et Maladies Chroniques : Qualité de vie, Concepts, Usages et Limites, Déterminants, EA 3279 - Faculté de médecine - Université d’Aix-Marseille. Premiers résultats de la triangulation entre données quantitatives et qualitatives sur les trajectoires de rétablissement dans l’expérimentation médico-sociale.

LANG Thierry, Laboratoire d’Épidémiologie et Analyses en Santé Publique, UMR 1027 INSERM - Université Toulouse 3. Plateforme AAPRISS : Apprendre et Agir Pour Réduire les Inégalités Sociales de Santé.

Page 14: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 10

RENAHY Emilie, Centre de Recherche Léa-Roback sur les Inégalités Sociales de Santé de Montréal. L’intégration de la santé dans toutes les politiques : Résultats d’une étude de cas multiples sur les processus d’implantation.

SOW Mouctar, Université Libre de Bruxelles - Université de Montréal. Evaluation comparative de l’effet des politiques de soutien au revenu des familles sur les inégalités sociales de santé à la période périnatale : Apport de la méthode des familles-types.

17h00 Pause - Présentation des posters

17h15 Modérateur : Angèle Bilodeau

Conférence plénière : Des inégalités sociales de santé moins marquées chez les femmes : un problème de mesure ? Emmanuelle CAMBOIS (Institut national d’études démographiques, Paris, France)

18h00 Fin de la journée

20h00 Dîner de Gala

Page 15: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 11

LES INÉGALITÉS SOCIALES DE SANTÉ___________________________________

8h30 Sessions parallèles

Session 5 : Inégalités sociales et système de soins

Modérateurs : Julie Bruneau et Henri Boccalon

BIROUSTE Guilhem, Département de Sciences Humaines et Sociales - Faculté de médecine – Université de Montpellier. Les usages médicaux du social. Médecine générale et inégalités.

BONNET Emmanuel, Institut de Recherche pour le Développement à Ouagadougou. Évaluer les inégalités territoriales de l’exemption des paiements sur le recours aux soins au Burkina Faso.

FRANC Carine, Centre de recherche en Épidémiologie et Santé des Populations – UMRS 1018 Inserm – Université Paris Sud – Université Versailles Saint-Quentin. Conséquences de l’assurance publique et complémentaire sur la distribution et la concentration des restes à charge.

HASCHAR-NOE Nadine, Laboratoire Programme Interdisciplinaire de Recherche en Sciences du Sport et du Mouvement Humain – Équipe Sport, Organisations, Identité - Université Toulouse 3. La fabrication des contrats locaux de santé en Midi-Pyrénées : entre tensions et accords.

BILLIET Anouck, Observatoire wallon de la santé – Namur. Analyse des inégalités sociales de soins de santé mentale en réseau en Wallonie entre 2008 et 2014.

FRASSE Catherine, Réseau de Prévention et de Prise en charge de l’Obésité Pédiatrique de Midi-Pyrénées – Toulouse. Programme coordonné de prévention de l’obésité pédiatrique mis en œuvre par un réseau de santé dans un quartier sensible toulousain.

10h00 Pause - Présentation des posters

GHALI Nizar, Ministère de la santé et service sociaux du Québec – Université Laval. Impact des incitations financières sur l’accès aux services et la qualité des soins : le programme d’accès à la chirurgie.

BORIGHEM Antoine, Office de la Naissance et de l’Enfance – Bruxelles. Un outil pour mieux appréhender les inégalités sociales de santé, à destination des professionnels médico sociaux.

LEVESQUE Emmanuelle, Centre de génomique et politiques – Montréal. Implanter une nouvelle approche pour le dépistage du cancer du sein : comment assurer l’inclusivité et l’accessibilité?

MAHIEU Céline, École de Santé Publique - Université Libre de Bruxelles. Déterminants sociaux et solitude au travail : impacts sur la santé et le bien-être dans les petits commerces bruxellois.

Session 6 : Inégalités sociales et déterminants sociaux

Modérateurs : Michelle Kelly-Irving et Anne Laporte

RACAPE Judith, Laboratoire Épidémiologie, Biostatistiques et recherche clinique – Université Libre de Bruxelles. Inégalités sociales de santé périnatale des mères migrantes en Belgique.

HERCOT David, Observatoire de la Santé et du Social de Bruxelles. Inégalités sociales de santé parmi les nouveau-nés bruxellois. Évolution de 2000 à 2011.

APOUEY Bénédicte, Paris School of Economics – CNRS. La transmission intergénérationnelle de la santé mentale et nerveuse pendant l’enfance en France et

MERCREDI 13 MAI 2015

Page 16: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 12

en Grande-Bretagne.

BONNET Carole, Institut national d’études démographiques - Paris. Rupture conjugale et santé : un rôle des facteurs socioéconomiques différencié selon le sexe.

CAMBOIS Emmanuelle, Institut national d’études démographiques - Paris. Variation des inégalités sociales d’incapacité en Europe en 2009 : un lien avec les systèmes de protection sociale et de santé ?

DUMAS Agnès, Centre de recherche en Épidémiologie et Santé des Populations – UMRS 1018 Inserm – Université Paris Sud – Université Versailles Saint-Quentin. Trajectoires scolaires après un cancer pédiatrique : une contribution à l’hypothèse de la sélection par la santé.

10h00 Pause - Présentation des posters

GRIMAUD Olivier, École des Hautes Études en Santé Publique - Rennes. Variations selon l’âge du gradient socioéconomique : l’exemple de l’accident vasculaire cérébral et de ses conséquences.

BRICARD Damien, Institut national d’études démographiques - Paris. Calendrier des changements dans les comportements tabagiques avec les évènements familiaux.

POURTAU Lionel, Laboratoire Études sur les Sciences et les Techniques - Université Paris Sud – Institut Gustave Roussy – Villejuif. Situation sociale et rapport à la réussite ou à l’échec de l’arrêt du tabac chez les 20/40 ans.

FIANU Adrian, Centre d'Investigation Clinique - Épidémiologie Clinique de la Réunion – Inserm – CHU de la Réunion. Analyse de la transférabilité d’une intervention complexe en santé pour la prévention primaire du diabète à la Réunion.

11h15 Conférences plénières :

Modérateur : Nadine Haschar-Noé

Territoires, santé et inégalités Stéphane RICAN (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale, Paris, France)

Politiques sociales et inégalités sociales de santé dans l’enfance Marie-France RAYNAULT (Centre de Recherche Léa-Roback sur les Inégalités Sociales de Santé de Montréal, CHU de Montréal, Montréal, Canada)

12h45 Déjeuner - Présentation des posters

14h00 Clôture du colloque

Page 17: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 13

Communications

orales

Page 18: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 14

Page 19: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 15

Session 1 Mardi 12 Mai 2015 à 10h30 Le renoncement aux soins chez les femmes enceintes : une analyse empirique à partir de l'Enquête Nationale Périnatale

L. ANCELOT1-2, M-H. DEPRET1-2 1. Université de Poitiers, Poitiers, France 2. Centre de Recherche sur l'Intégration Economique et Financière, Poitiers, France 3. Institut des Risques Industriels, Assurantiels et Financiers, Niort, France

Contexte : Dans un contexte socio-économique difficile, le renoncement aux soins progresse depuis quelques années en France. Si cette question est aujourd’hui bien étudiée pour les soins d’optique, dentaires, ambulatoires et de ville, elle l’est moins pour la médecine périnatale. Il n’existe en effet pas d’études sur le renoncement aux soins des femmes durant leur grossesse. Par ailleurs, la question de l’impact du renoncement sur l’état de santé est rarement abordée et n’a jamais été traitée en santé périnatale. Cet article vise à comprendre les raisons pour lesquelles les femmes renoncent à des soins durant leur grossesse, à identifier la nature des soins auxquelles elles renoncent et à déterminer l’impact du renoncement sur la santé des mères et des nourrissons.

Méthodologie : Cet article s’appuie sur les vagues 2003 et 2010 de l’Enquête Nationale Périnatale du Ministère de la Santé contenant de nombreuses informations sur la situation socio-démographique des femmes enceintes, sur leurs modes de vie et sur leur état de santé (physique et psychologique) durant leur grossesse et sur celui de leurs nourrissons. Différentes spécifications économétriques sont mobilisées.

Principaux résultats : Nous montrons que le renoncement aux soins est multifactoriel (à la fois socio-économique, psycho-social et comportemental, institutionnel et médical). Notre étude fait également ressortir le caractère cumulatif du renoncement. Nous montrons enfin que si le renoncement impacte (négativement) la santé des mères pendant la grossesse, il n’influence ni leur santé après l’accouchement, ni la santé de leurs nourrissons.

Discussion : Nos résultats font apparaitre une spécificité des déterminants du renoncement chez les femmes enceintes et un impact différentié du renoncement sur la santé périnatale. Ces résultats peuvent s’expliquer par la nature des soins (non vitaux pour l’enfant) auxquels les femmes renoncent, la bonne prise en charge des grossesses en France et le caractère endogène de l’état de santé.

Quel impact attendre de la généralisation de la complémentaire santé d’entreprise sur le taux de non couverture en France ? Une simulation à partir de l’enquête Santé et Protection Sociale 2012

A. PIERRE 1, F. JUSOT 2-1 1. Institut de Recherche et Documentation en Economie de la Santé, Paris, France 2. PSL, Université Paris-Dauphine, Leda-Legos, Paris, France

Introduction : En France, l’accès aux soins est fortement dépendant de la possession d’un contrat de complémentaire santé, dont 5% de la population reste dépourvu en 2012. La généralisation de l’accès à une complémentaire santé se trouve ainsi au cœur de la Stratégie nationale de santé énoncée en 2013. La première mesure, négociée dans le cadre de l’Accord national interprofessionnelle (ANI) de janvier 2013, consistera à généraliser au 1er janvier 2016 la complémentaire santé d’entreprise cofinancée par les employeurs à l’ensemble des salariés du secteur privé, et à améliorer sa portabilité, c’est-à-dire de permettre aux personnes touchant les indemnités du chômage de bénéficier pendant au plus 12 mois de leur complémentaire santé d’entreprise. Cet article propose une évaluation ex ante de ce dispositif en termes d’efficacité, de bien-être et d’inégalités.

Méthodologie : A partir des données de l’Enquête Santé et Protection Sociale 2012, nous proposons de simuler pour un échantillon 23 047 individus l’impact de l’introduction de l’ANI sur la proportion d’individus non couverts en population générale et selon l’état de santé, le statut socio-économique, les préférences à

Page 20: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 16

l’égard du temps et du risque et le motif de non couverture et ce pour les différents scenarios d’application de la loi. Nous étudions ensuite à l’aide d’un modèle Probit l’évolution des caractéristiques des personnes non couvertes toutes choses égales par ailleurs afin de voir dans quelle mesure ce dispositif permettra de réduire la non couverture subie ou conduira au contraire à contraindre ceux pour qui la non couverture est un choix.

Principaux résultats : Sous l’hypothèse d’une stabilité des caractéristiques individuelles autres que la complémentaire santé, le taux de non couverture, estimé à 5% en 2012, passerait à 4 % après la généralisation de la complémentaire santé d’entreprise et à 3,7 % en tenant compte de la portabilité. Par ailleurs, la non couverture resterait toujours plus élevée pour les populations les plus fragiles, et en particulier les chômeurs. L’ANI devrait en revanche diminuer le lien le lien entre la non couverture et les préférences à’ l’égard du temps et du risque.

Discussion : Cette évaluation ex-ante montre les effets modestes à attendre de l’ANI tant en terme d’efficacité pour atteindre la généralisation de la complémentaire santé que d’équité dans l’accès à la complémentaire. Les effets en termes de bien être sont en outre discutables puisque cette mesure risque de contrarier la non couverture par choix sans pour autant éliminer la non couverture pour raisons financières.

L’influence des déterminants socio-économiques et du système de soins sur la régularité du dépistage du cancer du sein

L. GOLDZAHL 1, F. JUSOT 2 1. Paris School of Economics – Université Paris 1, Paris, France 2. Université Paris Dauphine - Leda-Legos, Paris, France

En France, deux types de dépistage du cancer du sein coexistent : le dépistage organisé (dans le programme national) et le dépistage individuel. Ces deux formes diffèrent en terme de coût, de parcours de soin (prescription nécessaire ou accès direct) et de qualité (2ème lecture systématique dans le programme). La dualité du système doit être pris en considération dans l’analyse des inégalités socioéconomiques associées à la participation régulière au dépistage du cancer du sein, notamment parce que la régularité du dépistage permet de réduire la mortalité.

Notre étude cherche tout d’abord à identifier le profil socioéconomique et de santé des femmes ayant recourt au dépistage individuel. Ensuite nous adoptons une approche considérant le parcours de soins (par des modèles de sélection) pour analyser l’influence du statut socioéconomique et de santé sur la régularité du dépistage en contrôlant par la consommation de soins, la structure de l’offre de soins et le type de dépistage effectué.

Nous utilisons l’Enquête Santé et Protection Sociale qui offre des informations très détaillées sur le statut socioéconomique et la santé des individus et de leurs parents pour un échantillon représentatif de femmes âgées entre 50 et 74 ans enquêtées en 2006. Le type de dépistage effectué et la consommation d’autres soins entre 2006 et 2009 proviennent des données administratives évitant donc des biais de déclaration.

Les résultats préliminaires montrent que les femmes plus aisées ou en mauvaise santé ont tendance à favoriser le dépistage individuel. Mais le type de dépistage influence t’il sa régularité ?

Le dépistage individuel favorise sa régularité mais cet effet disparaît lors de l’introduction de la fréquence des consultations gynécologiques. De plus, les femmes ayant la CMU se font dépister moins régulièrement. Ces résultats suggèrent une moindre régularité du dépistage pour les plus vulnérables et soulignent l’importance du rôle des gynécologues sur la régularité du dépistage pour la population éligible.

Page 21: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 17

Déterminants sociaux et non-médiaux de l’observance thérapeutique et de la survie dans le lymphome B diffus à grandes cellules

S. LAMY 1-2-3, C. BOREL 1-4, G. COMPACI 1-2, JC. NOGAO 4, F. DESPAS 1-2-3, C. DELPIERRE 3, G. LAURENT 1-4-5

1. Université Toulouse 3 Paul Sabatier, Toulouse, France 2.

Département de Pharmacologie médicale et clinique, CHU de Toulouse, Toulouse, France

3. UMR 1027 Inserm - Université Toulouse 3 Paul Sabatier, Toulouse, France 4. Département d’Hématologie – médecine interne, CHU de Toulouse, Toulouse, France 5.

UMR 1037 Inserm - Université Toulouse 3 Paul Sabatier - ERL CNRS 5294, Centre de Recherche sur le Cancer de Toulouse,

Toulouse, France

Introduction : Le rôle déterminant de l’observance dans l’efficacité de la prise en charge des patients en oncologie médicale et ses conséquences sur la survie sont établis depuis longtemps. Néanmoins, peu d’informations sont disponibles en pratique courante sur les facteurs influençant l’observance en dehors des critères, c’est pourquoi cette étude s’intéresse à l’influence des facteurs médiaux et non médicaux sur l’observance et la survie globale chez des patients atteints de lymphome B diffus à grandes cellules (LBDGC) en pratique clinique en France.

Méthodologie : Nous avons analysés 380 patients LBDGC, primo-traités par chimiothérapie R-CHOP ou un protocole semblable. Nous avons étudié l’influence des caractéristiques sociodémographiques des patients et le type de structure dans laquelle ils ont été traités (CHU, hôpitaux périphérique public ou établissement privé) sur l’observance et ses conséquences sur la survie globale. Le rapport entre la dose intensité reçue et la dose intensité prévue dans le protocole de soin, c’est-à-dire la dose intensité relative (RDI), caractérisait l’observance. Une faible observance était définie comme une RDI inférieure à 85%.

Résultats : Pendant le suivi, 70 patients avaient une faible observance et 94 patients sont décédés. Nos analyses multivariées montrent qu’une faible observance était associée à l’âge, au score pronostic initial et au protocole de chimiothérapie. L’observance était meilleure chez les patients du CHU. Une faible observance était un facteur de mauvais pronostic. Les patients traités dans le secteur privé avaient tendance à avoir une meilleure survie. En revanche nous n’avons pas observé d’effet du statut socioéconomique des patients sur l’observance ni sur la survie.

Discussion : Ces résultats renforcent le rôle critique de l’observance dans l’efficacité de la prise en charge des patients LBDGC sous RCHOP ou un protocole semblable. Nous montrons également l’influence des facteurs non-médicaux sur l’observance et la survie globale.

Le pôle de santé publique du Centre Hospitalier de l’Ouest Guyanais : une structuration originale et intégrée pour lutter contre les inégalités sociales de santé

A. JOLIVET1, J. BRIGNON2 1. Chef du Pôle Santé Publique, Centre Hospitalier de l’Ouest Guyanais, Saint-Laurent du Maroni, Guyane Française 2. Directeur Adjoint, Directeur Délégué du Pôle Santé Publique, Centre Hospitalier de l’Ouest Guyanais, Saint-Laurent du Maroni, Guyane Française

Introduction : Le Centre hospitalier de l'ouest Guyanais (CHOG), à Saint-Laurent du Maroni, est un établissement atypique, dû à son positionnement géographique, à la frontière avec le Suriname et son éloignement de la capitale régionale Cayenne (250 km). C’est le seul établissement hospitalier de recours sur un territoire de 44 000 km² pour une population drainée de plus de 80 000 habitants. Parmi les particularités de l’ouest guyanais, notons : une population en forte croissance, jeune, pluriethnique et mobile, des indicateurs sanitaires et socio-économiques préoccupants et une offre de soins et de santé insuffisante. La création d’un pôle de santé publique (décembre 2013) au CHOG est issue d’une volonté affirmée de l’établissement de répondre aux enjeux de santé publique sur son bassin de population et lutter contre les inégalités sociales de santé.

Méthodologie : Une consultation large des partenaires a permis de définir les objectifs, la structuration du pôle et des perspectives de développement. Le pôle comprend 4 objectifs généraux : 1) Développer la prévention et la promotion de la santé, au plus près des populations locales 2) Consolider et élargir les

Page 22: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 18

activités de soins et de santé publique sur son bassin de population 3) Développer l’enseignement et la recherche 4) Développer la coopération avec le Surinam.

Résultats : Un an après sa création, le pôle regroupe des activités existantes (CDAG, Coordination territoriale de la prévention des risques sexuels, Maison des adolescents, Education Thérapeutique, Médiation culturelle et interprétariat, Recherche et enseignement) et poursuit ses perspectives de développement.

Discussion : La plus-value de ce pôle repose sur la mutualisation des ressources humaines et des compétences techniques, la coexistence d’activités cliniques, de prévention et promotion de la santé et de recherche-enseignement, le développement des approches pluridisciplinaires et la synergie d’acteurs aux missions et cultures diverses et enfin l’implication des différentes communautés.

Les inégalités sociales relatives au dépistage du cancer du col utérin se construisent à chacune des étapes menant au dépistage

L. RIGAL1-2-3-4, V. RINGA1- 2-3, H. PANJO1-2-3, Equipe FECOND 1. INSERM U1018 - Centre de recherche en Épidémiologie et Santé des Populations – Equipe 7, Villejuif, France 2. Université Paris-Sud, UMRS 1018, Villejuif, France 3. Institut National d’Etudes Démographiques, Paris, France 4. Sorbonne Paris Cité, Université Paris Descartes, Département de médecine générale, Paris, France

Introduction : Réaliser un frottis cervico-utérin peut être considéré comme l’aboutissement d’un processus comportant plusieurs étapes dont chacune donne lieu à un phénomène de sélection sociale. Pour bénéficier d’un frottis (étape 3), il faut d’abord avoir un suivi gynécologique (étape 1) qui est assuré par un généraliste ou un gynécologue (étape 2). Notre objectif était de décrire les inégalités sociales se produisant à chacune de ces étapes.

Méthodologie : FECOND est une étude observationnelle réalisée en 2010 auprès d’un échantillon représentatif de femmes entre 15 et 49 ans, vivant en France et interrogées par téléphone. Les femmes éligibles au dépistage (25-49 ans, sans antécédent d’intervention sur le col et ayant déjà eu des rapports sexuels) ont été considérées. Les inégalités sociales, lors de chaque étape, ont été estimées par un indice relatif d’inégalités (IRI) selon le niveau d’études (3 classes : baccalauréat, inférieur et supérieur).

Résultats : Parmi les 3454 femmes analysées, 15,6 % ont déclaré ne pas être à jour du dépistage. Les femmes déclaraient ne pas avoir de suivi gynécologique d’autant plus souvent qu’elles avaient un moins bon niveau d’études (IRI=2,45-[1,45-4,15]). Les femmes ayant un suivi gynécologique déclaraient être suivies par un généraliste (versus un gynécologue) d’autant plus souvent qu’elles étaient du bas de la hiérarchie sociale (IRI=2,30-[1.58-3.36]). Des gradients sociaux relatifs au dépistage ont été observés dans les 3 groupes de femmes : celles sans suivi gynécologique, celles avec un suivi assuré par un généraliste et celles suivies par un gynécologue (IRI=1,90-[1.10-3.28], 13,29-[4.34-40.71] et 4,79-[2.29-10.03] respectivement).

Discussion : Des gradients sociaux existent à chacune des étapes menant au dépistage. L’utilisation d’IRI permet de comparer ces gradients entre eux. Si les soins dispensés par les généralistes sont souvent peu socialement différenciés, les gradients sociaux face au frottis apparaissent particulièrement marqués parmi les femmes ayant un suivi gynécologique assuré par un généraliste.

Page 23: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 19

Session 2 Mardi 12 Mai 2015 à 10h30 Les adversités durant l’enfance et la charge allostatique à l’âge adulte : résultats de la cohorte de naissances britannique de 1958

C. BARBOZA SOLIS 1-2, M. KELLY-IRVING 1, R. FANTIN 1, M. DARNAUDERY 3, J. TORRISANI 4, T. LANG 1, C. DELPIERRE 1

1. UMR 1027 Inserm - Université Toulouse 3 Paul Sabatier, Toulouse F-31000, France 2. Universidad de Costa Rica, 2060 San José, Costa Rica 3. Université de Bordeaux, INRA, UMR 1286, Bordeaux, France 4. UMR 1037 Inserm - Université Toulouse 3 Paul Sabatier - ERL CNRS 5294, Centre de Recherche sur le Cancer de Toulouse, Toulouse, France

Introduction : la charge allostatique (CA) est une mesure de l’usure physiologique globale qui pourrait être en partie le résultat des expositions précoces de la vie. La CA pourrait permettre de mieux comprendre les chemins biologiques jouant un rôle dans la construction du gradient social de santé chez l’adulte.

Méthodologie : pour explorer le lien potentiel entre les adversités durant l’enfance et la CA, nous avons examiné les données de 7535 individus nés en Grande Bretagne en 1958 et suivis jusqu’aujourd’hui. Un score de CA a été construit en utilisant les données de l’enquête biomédicale de 2002 et les adversités ont été mesurées en utilisant des données recueillies sur les membres de la cohorte âgés de 7, 11 et 16 ans.

Résultats : les individus ayant été confrontés à plus de deux conditions psychosociales traumatiques ou stressantes dans l'environnement familial durant leur enfance, avaient une CA à 44 ans plus élevée par rapport à ceux n’en ayant subi aucune. La prise en compte des facteurs de médiation potentiels tels que les comportements de santé, l'IMC et le statut socio-économique à 23 et 33 ans, montrait que 59% de l’augmentation observée du score de CA était associée à des comportements à risque (tabagisme), à un faible niveau d'éducation, et à un faible patrimoine chez les hommes. Chez les femmes, 76% de l’augmentation de CA était associée au tabagisme, à un IMC élevé, à un faible niveau d'éducation, et à un faible patrimoine.

Discussion : les expositions psychosociales précoces peuvent contribuer à une usure physiologique plus élevée à travers un faible statut socioéconomique, un IMC élevé, et l’adoption des comportements à risque. Ces résultats contribuent au développement des interventions en santé plus adaptés en prenant en compte l’enfance comme une fenêtre d’opportunité pour la réduction des inégalités sociales de santé.

Caractéristiques sociodémographiques et santé des familles sans logement en Ile-de-France : principaux résultats de l’enquête Enfams

S. VANDENTORREN1-2-3, E. LE MENER1, N. OPPENCHAIM5, A. ARNAUD1, C. JANGAL1-4, C. CAUM1, C. VILLERMOZ2, J. MARTIN-FERNANDEZ2, S. LIORET6, M. ROZE2, Y. LE STRAT3, E. GUYAVARCH1 1. Observatoire du Samu social de Paris, Paris, France 2. INSERM, Sorbonne Universités, UMRS 1136, Institut Pierre Louis d’Epidémiologie et de Santé Publique, Equipe de recherche en épidémiologie sociale, Paris, France 3. Institut National de Veille Sanitaire, Saint-Maurice, France 4. Université Paris Ouest Nanterre La Défense, Laboratoire Mosaïques, Nanterre, France 5. Université François Rabelais, Tours, France 6. INSERM, Sorbonne Paris Cité, UMRS 1153, Centre de Recherche Epidémiologie et Statistique, Equipe « early ORigin of the Child’s Health And Development » (ORCHAD), Paris, France

Introduction : Les familles sans logement restent une population peu représentée dans les études épidémiologiques en France. L’objectif de l’enquête Enfams (Enfants et familles sans logement) était de décrire les conditions de vie et la santé des familles sans logement en Ile-de-France.

Méthode : Le recueil de données a été mené en 2013 par l’Observatoire du Samusocial de Paris à partir d’un sondage aléatoire à trois degrés. Ces familles étaient logées dans des centres d’hébergement (urgence ou réinsertion), des centres d’accueil pour demandeurs d’asile ou des hôtels sociaux. Elles ont été interrogées

Page 24: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 20

en 17 langues par un binôme enquêteur/psychologue. Des mesures anthropométriques, un prélèvement capillaire et le recueil du calendrier vaccinal ont été réalisées par une infirmière.

Résultats : Un échantillon de 801 familles (couple parent-enfant âgé de 0 à 12 ans) a été constitué et a permis d’estimer le nombre de familles sans logement en Ile-de-France à 10280 (IC95% [9 507 ; 11 053]). Les parents étaient jeunes (32,6 ans en moyenne); majoritairement nés à l’étranger (94%) et résidaient en France depuis 5 ans en moyenne. Près de la moitié des familles étaient monoparentales, 22% avaient au moins de 3 enfants. Par ailleurs, 94% d’entre elles vivaient sous le seuil de pauvreté et 22% n’avaient aucun revenu. La majorité souffrait de malnutrition, avec une forte prévalence d’insécurité alimentaire (86%); d’anémie (50% des mères et 38% des enfants) et de surpoids (70% des mères et 20% des enfants). La santé mentale était préoccupante : 29% des mères souffraient de dépression.

Discussion : Les premiers résultats montrent que les familles sans logement représentent une population différente des personnes sans logement isolées. Les conditions de vie de ces familles semblent avoir un impact important sur leur santé, notamment celle des enfants. Ces résultats soulignent la nécessité de mettre en place rapidement des actions de prévention adaptées à la particularité de la situation de ces familles.

La précarité énergétique est-elle nocive pour la santé ?

F. JUSOT1, E. LACROIX1

1. PSL, Université Paris Dauphine Leda-Legos, Paris, France

La difficulté du contexte socio-économique français génère un intérêt grandissant pour une nouvelle dimension de la Précarité : La précarité énergétique. La précarité énergétique se caractérise par des difficultés à chauffer son logement dû à un coût trop important ou dû à de mauvaises conditions de logement. De plus en plus de ménages sont concernés par ce phénomène et les conséquences sur la santé peuvent être de deux types : Les comportements d’auto-restriction peuvent générer de faibles températures dans le logement pouvant accroître la sévérité de maladies respiratoires, cardiaques. Egalement, le fardeau financier généré par ce poste de dépense pourrait venir affecter les autres postes de dépenses des ménages (santé, alimentation). Or, actuellement aucune étude n’a mesuré l’impact causal de la précarité énergétique sur la santé en France principalement par manque d’information liant précarité énergétique et santé. L’objectif de cet article est de quantifier l’impact de la précarité énergétique sur la Santé.

Nous utilisons la vague d’enquête 2010 de l’Enquête Santé et Protection Sociale de l’Institution de Recherche et de Documentation en Economie de la Santé. Nous utilisons des mesures subjectives de la précarité énergétique. Pour analyser l’impact de la précarité énergétique sur la santé, nous estimons un bi-probit recursif pour traiter un biais d’endogénéité potentiel entre la précarité énergétique et la santé. 14.31% de notre échantillon est considéré comme précaire énergétique. Après avoir contrôlé du potentiel problème d’endogénéité, nous trouvons que la précarité énergétique, dans ces 3 formes, augmente la probabilité de déclarer un mauvais état de santé.

La précarité énergétique est identifiée comme un déterminant majeur de la santé et des inégalités de santé. Cette dimension devrait être à considérer dans les politiques sociales visant à éradiquer les inégalités de santé.

Page 25: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 21

Protection Judiciaire de la Jeunesse « promotrice de santé » : la santé, ressource de l’action éducative

F. MARCHAND-BUTTIN1, D. FORGEOT1, E. COLLET2, F. COSSERON1, R. DEMEULEMEESTER2 1. Direction de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, Ministère de la Justice, Paris, France

2. Fédération Nationale d’Education et de Promotion de la santé, Saint Denis, France

Face à la plus grande vulnérabilité sanitaire et sociale des jeunes ayant commis un acte de délinquance, la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ), a fait depuis longtemps de la santé des jeunes qu’elle prend en charge, une priorité. Cette direction du ministère de la Justice suit plus de 40 000 mineurs un mois donné, pour 90% en milieu ouvert, dans les 1300 établissements et services (SP et SAH) de ses 9 directions interrégionales. Elle peut contribuer grâce à sa proximité avec ces jeunes parfois difficilement accessibles, à la réduction des inégalités sociales de santé.

Depuis 2013, la PJJ devient «promotrice de santé » en s'appuyant sur les valeurs de l’ordonnance de 1945 qui définit sa mission éducative, pour développer les 5 axes de la Charte d'Ottawa.

L’objectif vise l’ensemble des déterminants de santé accessibles à la PJJ pour qu’au-delà de l'accès aux droits et aux soins, indispensables, soient développées les compétences psychosociales des jeunes, leur participation active, dans un environnement de prise en charge favorable à la santé, en impliquant les parents. La santé est posée comme une ressource pour la réussite éducative et chaque professionnel éducatif comme un acteur de la santé des jeunes. La santé des professionnels considérée comme influençant celle des jeunes, permet d’associer la politique de ressources humaines dans une dynamique institutionnelle globale. Une cohérence entre les objectifs de promotion de la santé et le portage institutionnel est recherchée, en valorisant l’expérience, les ressources et la participation des professionnels. Les partenaires de la « PJJ promotrice de santé » sont nombreux (Inpes, DGS, ARS, MILDECA…). Une convention entre la PJJ et la Fédération Nationale d'Education et de Promotion de la Santé développe par un dispositif innovant et l’appui de son réseau d’Ireps, la déclinaison opérationnelle de la "PJJ promotrice de santé" sur tout le territoire.

L’autopsie sociale pour étudier les déterminants sociaux des accidents de la circulation et des traumatismes associés au Burkina Faso

A. FILLOL1-4, E. BONNET1-2, J. BASSOLE3, V. RIDDE4

1. IRD – UMI 236 RESILIENCES – Ouagadougou, Burkina Faso 2. CNRS IDEES 6266 - Identités et Différenciations de l’Environnement des Espaces et des Sociétés, Caen, France 3. Association Contact Hors Limites, Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouedraogo, Ouagadougou, Burkina Faso 4. CRCHUM, Ecole de Santé Publique (ESPUM), Université de Montréal, Montréal, Canada

Au Burkina Faso, les catégories sociales défavorisées sont plus exposées au risque d’accident de la circulation. Leur lieu d’habitation, en périphérie des villes, augmente la distance à parcourir qu’ils effectuent le plus souvent à pied ou en deux roues, les exposant davantage aux accidents. Ces inégalités sont renforcées lors de la prise en charge, avec des difficultés d’accès aux soins, tant sociales que financières.

Pour évaluer la contribution des déterminants sociaux dans la survenue des accidents, leur prise en charge et leurs conséquences, nous avons développé un outil d’autopsie sociale spécifiquement adapté au contexte et au sujet.

L’autopsie sociale est une méthode d’examen des décès basée sur des entretiens permettant d’envisager le décès comme un processus multidimensionnel impliquant la famille, la communauté et l’environnement de la victime.

L’outil que nous avons adapté permet de recueillir des données quantitatives (questions « fermées ») et des données qualitatives (récits de vie). Les questions fermées concernent les facteurs de risque déjà recensés par d’autres études pour les accidents et le non recours aux soins. Pour retracer les itinéraires thérapeutiques des patients, les structures, les traitements et les « abandons de soins » sont recueillis. Nous avons pris en compte les délais pouvant retarder la prise en charge du patient en adaptant le modèle des

Page 26: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 22

« trois retards » en santé maternelle. De plus, l’inclusion de cas « near misses », en plus des cas de décès, permet de relater les éléments ayant favorisé la survie du patient comparativement à ceux ayant contribué au décès.

La mise en place de collaborations avec le Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouedraogo de Ouagadougou et l’association Contact Hors Limites agissant au sein de l’hôpital a permis de multiplier les approches du système de santé, avec des données institutionnelles et associatives. Cela permet d’enrichir les données de l’enquête et de permettra certainement de promouvoir de nouvelles pratiques d’interventions pour favoriser l’équité d’accès aux soins de la population.

Page 27: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 23

Session 3 Mardi 12 Mai 2015 à 15h00

Les interventions de réduction des Inégalités Sociales de Santé (ISS) : enjeux d’une conception pragmatiste de l’intervention pour la recherche interventionnelle en santé des populations

E. BIDAULT1, N. LECHOPIER2, M. VILLEVAL1, E. GABORIT1, M. KELLY-IRVING1, T. LANG1 1. UMR 1027 Inserm - Université Toulouse 3 Paul Sabatier, Toulouse, France 2. EA 4148 S2HEP - Université Claude Bernard Lyon1 et École Normale Supérieure de Lyon, Lyon, France

Introduction : TRANSFERISS est un programme de recherche interdisciplinaire visant à interroger la transférabilité des interventions de réduction des Inégalités Sociales de Santé (ISS) dans le domaine du cancer, par l’analyse de la mise en œuvre d’un programme dans trois (3) contextes différents. Il comprend un volet philosophique dont l’objectif est de faire l’étude des enjeux et implications théoriques et pratiques que soulève la question de la transférabilité des interventions de santé publique. L’étape préliminaire de cette étude porte sur l’identification des consensus, ou des tensions épistémologiques à l’endroit d’un certain nombre de catégories utilisées dans le champ de la santé publique. Parmi ces catégories, celle de l’ « intervention » s’avère être centrale.

Méthodologie : Il s’agit de clarifier et de proposer une analyse conceptuelle de la catégorie « intervention » pour donner un éclairage sur la pluralité de conceptions à l’œuvre, qu’il soit question d’ « interventions de santé publique », d’ « interventions de santé publique visant la réduction des ISS », et de « recherche interventionnelle ». En s’inspirant de la philosophie pragmatiste, il s’agira de tenter de penser l’ « intervention » à partir de l’ensemble de ses implications pratiques ; mais aussi son cadre logique, dont le point de départ est précisément l’événement auquel elle renvoie, et pas les théories sur lesquelles elle semble s’appuyer.

Résultats et discussion : Proposer les grands traits d’une conception pragmatiste de l’ « intervention » permettrait de réaliser un diagnostic des enjeux à plusieurs endroits : 1/Cette conception est-elle pertinente du point de vue de la recherche interventionnelle en santé des populations, ou tout du moins, telle qu’elle est définie actuellement ? 2/Cette conception est-elle compatible avec des démarches de schématisation, et de modélisation de l’intervention de santé publique visant la réduction des ISS?

L’utilisation de la théorie de l’acteur-réseau dans la recherche interventionnelle en santé publique

A. BILODEAU 1-3-4, L. POTVIN 1-2-3, M. GALARNEAU 3, C. LEFEBVRE 3 1. Université de Montréal, Montréal, Canada 2. Chaire du Canada Approches communautaires et inégalités de santé, Montréal, Canada 3. Centre de recherche Léa-Roback sur les inégalités sociales de santé, Montréal, Canada 4. Direction de santé publique de Montréal, Montréal, Canada

Introduction : La théorie de l’acteur-réseau (TAR) est reconnue pour être conceptuellement utile pour investiguer les réalités complexes et analyser la production du changement. En santé publique, elle constitue un puissant outil conceptuel pour ouvrir la boîte noire des interventions en aidant à montrer les processus de changement qui y ont cours et comment les résultats sont atteints. Cependant, pour travailler avec la TAR, les chercheurs et praticiens ont besoin d’outils méthodologiques pour suivre les processus de changement. Puisque la TAR est aussi considérée comme une méthodologie pour appréhender les situations, il est intéressant de développer une instrumentation à cet effet. Cette communication présente les principaux concepts retenus de la TAR et les outils méthodologiques produits en travaillant avec cette théorie pour investiguer les interventions de santé publique (ISP) engagées dans le changement social, qui sont le plus souvent à base intersectorielle et communautaire et qui rassemblent une large étendue d’acteurs hétérogènes.

Méthodologie : Le cadre conceptuel et la boîte à outils présentés ont été élaborés à travers notre expérience terrain et nos recherches utilisant la TAR, ainsi que son utilisation par d’autres chercheurs.

Page 28: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 24

Les principaux résultats seront présentés en 4 points : 1) Les trois raisons principales qui appuient la pertinence de la TAR pour investiguer les ISP; 2) Certains des principes au fondement de la TAR retenus comme importants pour l’investigation des ISP; 3) Les concepts de la TAR retenus pour l’étude des ISP; 4) Les outils méthodologiques développés, qui sont des outils figuratifs (modélisations et matrices) aidant à synthétiser de grande quantité d’information et à diriger l’interprétation des situations sous étude dans le sens de la TAR.

La discussion interroge si et dans quelle mesure investiguer et réfléchir les ISP à l’aide de la TAR et des outils méthodologiques produits peut entraîner des changements dans la conception même des ISP.

Convier les citoyens des quartiers populaires : prendre en compte leur expertise et favoriser leur pouvoir d’agir

A. LAPORTE1, M. DUBREUIL2, E. JEAN-GILLES1, B. MADELIN3, H. BALAZARD4 1. Agence régionale de santé d’Ile-de-France, Paris, France 2. Observatoire régional de la santé, Paris, France 3. Profession Banlieue, Saint-Denis, France 4. CEREMA, Lyon, France

Introduction : La participation citoyenne et l’empowerment représentent une des trois stratégies prioritaires pour lutter contre les inégalités sociales de santé (OMS 2008). La démarche d’évaluation des impacts sur la santé (EIS), processus d’aide à la décision, place la participation citoyenne au cœur de son processus dans un objectif de réduction des inégalités. Associer les habitants à toute action d’aménagement pouvant modifier leur cadre de vie constitue un « impératif » des politiques publiques. Or les habitants souvent sont insatisfaits de la qualité et des impacts des dispositifs de participation. Comment faire participer des habitants des quartiers populaires, et plus particulièrement ceux les plus éloignés des lieux de décision et de débat public ? Qu’entend-t-on par participation ? Dans le cadre d’une EIS sur les transports en Ile-de-France, des habitants ont été conviés à participer comme experts de leur santé et futurs acteurs d’une mobilisation collective pour leur cadre de vie.

Méthode : La participation comprenait le recueil d’avis, la co-construction et le développement du pouvoir d’agir pour pallier à l’absence de co-décision finale. Trois phases ont été menées: 1- des focus groupes et entretiens individuels auprès de différents groupes de population, contactés par des associations; 2- une réunion de co-construction de recommandations avec l’ensemble des groupes ; 3- une aide à l’appropriation des recommandations finalisées en vue de l’interpellation des promoteurs et pouvoirs publics sur leur prise en compte.

Résultats et discussion : L’évaluation des impacts et l’élaboration des pré-recommandations, ont tenu compte le verbatim recueilli au même niveau que les données de la littérature scientifique et les avis d’experts. Les habitants ont exercé leur pouvoir d’agir lors de la restitution publique. L’expérience du territoire concerné, les ressources humaines et financières, le temps imparti ont constitué des leviers pour la participation des habitants ; les démarches locales de démocratie participative un frein.

Page 29: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 25

Investiguer la concertation locale comme processus de réduction des inégalités sociales de santé dans les quartiers urbains : un dispositif innovant de recherche

L. POTVIN 1-2-3, A. BILODEAU 1-3-4, C. LEFEBVRE 3, M. GALARNEAU 3, Y. BELLAVANCE5 1. Université de Montréal, Montréal, Canada 2. Chaire du Canada Approches communautaires et inégalités de santé, Montréal, Canada 3. Centre de recherche Léa-Roback sur les inégalités sociales de santé, Montréal, Canada 4. Direction de santé publique de Montréal, Montréal, Canada 5. Coalition montréalaise des tables de quartier (CMTQ), Montréal, Canada

Assurer la santé de la population pose le défi des interventions basées sur des données probantes. Alors que les processus d’action communautaires sont identifiés comme leviers d’action sur les déterminants sociaux de la santé, les solutions en recherche interventionnelle demeurent moins documentées que les problèmes. Comment produire de la connaissance sur ces processus qui façonnent les transformations sur le terrain alors que ceux-ci sont constitués d’interactions continues et complexes? L’objectif du partenariat de recherche sur l’intersectorialité à Montréal (PRIM) est de mieux comprendre les interventions de santé publique en soutien au développement social local. Le programme sous étude soutient l’action de trente tables de quartier à Montréal, chacune assumant un mandat d’organisation et d’animation de la concertation locale.

Le PRIM qui implique des chercheurs de la santé et des sciences sociales et les partenaires de l’action, se présente comme un dispositif innovant d’étude des processus de concertation locale et de leurs effets sur les conditions de vie. Celui-ci se caractérise par des formes structurelles et inédites de recherche « intégrée » sur le terrain où les chercheurs sont à la fois « dans » et « hors » l’intervention, interchangeables et complémentaires entre eux, chacun et tous participant d’un processus de production collective de la recherche.

À l’aide d’une analyse rétrospective et critique de l’expérience acquise depuis 3 ans, nous montrerons comment se construit et se déploie un laboratoire en recherche interventionnelle en santé des populations, les défis et arrangements qui marquent son parcours et comment cette forme de production de la recherche peut s’avérer garante de collaborations conduisant à un développement de connaissances à la fois consolidé et novateur.

La discussion identifiera les principaux enseignements à tirer de cette expérience à des fins de réplication ou de mise à l’échelle dans des programmes de recherche de plus grande portée.

La relation entre qualité de vie et santé : une question épistémologique

M. FERRON1 1. Chercheur autonome, RRSPQ-AÉ Réseau de recherche en santé des populations du Québec-Axe éthique Québec, Canada

La théorie liant la santé au statut socioéconomique fait généralement consensus mais notre compréhension et l’interprétation des causes derrière les inégalités sociales de santé sont de plus en plus questionnées. Ces questions portent à réfléchir sur les enquêtes de santé effectuées à grande échelle, qui souvent, oblitèrent des données de terrain présentes au sein d’ensembles populationnels plus petits que constituent les villages ou les régions rurales. Ainsi, des données récoltées sur le terrain nous amènent à questionner la validité de l’épidémiologie statistique comme unique moyen et référent principal pour l’analyse des besoins socio-sanitaires des populations.

Dans cette recherche les données épidémiologiques d’une région urbaine basées sur les indicateurs classiques fondés sur les moyennes nationales furent comparées aux données rurales et analysées dans une perspective anthropologique et épistémologique. Des entretiens en profondeur furent menés auprès de trois générations de trois familles de niveaux socioéconomiques différents ainsi qu’auprès de plusieurs intervenants professionnels de la santé communautaire. Par la suite, les discours et les données statistiques

Page 30: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 26

furent analysées dans la perspective de la théorie des besoins fondamentaux mise en lien avec la théorie des capitaux et le concept de qualité de vie.

Cette perspective d’analyse permit de brosser un tableau plus large et nuancé sur des déterminants de la santé jusqu’ici demeurés silencieux au sein des enquêtes épidémiologiques. La recherche permit de constater une différence significative entre les résultats des deux types de collecte et d'analyse des données; les indicateurs relevés sur le terrain témoignant d’une réalité autre que celle véhiculée par le discours officiel.

En bref, les questions de santé des populations peuvent-elles être réduites à la seule analyse des données quantitatives sans rendre compte des interrelations entre les personnes, leurs milieux et leurs habitudes de vie, de même que la place du politique dans l’espace public de la santé?

Les dispositifs de prévention, entre complexité et contrôle

N. LECHOPIER1 1. EA 4148 S2HEP - Université Claude Bernard Lyon1 et École Normale Supérieure de Lyon, Lyon, France

Introduction : Les dispositifs de prévention de santé publique s'adressent aux déterminants distaux ou proximaux de la santé et de la maladie. Ils cherchent in fine à réduire la morbimortalité et/ou les inégalités sociales de santé. Ces dispositifs sont pris dans une tension entre complexité et contrôle. D'une part, on reconnaît qu'ils engagent des jeux d'acteurs, des interaction avec d'autres dispositifs, ils sont investis de sens variés, etc. D'où un appel croissant aux sciences humaines, à la théorisation, avec une reconnaissance du caractère singulier, avec une place à accorder aux effets imprévus, aux rétroactions du contexte sur les schèmes d'action. Mais d'autre part, ces dispositifs passent à travers différents cribles visant à en contrôler les effets. Parmi ces filtres, on trouve l'idée que ces dispositifs sont traversés par l'exigence d'avoir été évalués et d'avoir fait leurs preuves. Cette exigence de contrôle et de maîtrise pousse à leur décontextualisation et standardisation.

Méthodologie : Il s'agit de clarifier conceptuellement cette tension pour tenter de la dénouer, ou à tout le moins l'éclairer. En s'inspirant des travaux de Nancy Cartwright sur l'evidence based policy (2013), il s'agira d'essayer de resituer l'exigence de preuve dans un ensemble de finalités et d'arguments. Selon elle, l'exigence d'avoir des preuves concernant les dispositifs de santé publique s'applique non pas à ce dispositif lui-même, mais aux arguments que l'on avance au moment de où l'on veut appliquer ces dispositifs dans un un contexte différent de celui dans lequel une expérience a été faite. L'exigence de preuve ne prend sens qu'au sein d'une délibération.

Résultats et discussion : Avoir de bonnes raisons de penser qu'un dispositif donné pourra résoudre un problème donné, suppose, selon Cartwright, de disposer comme ressources épistémiques : (1) de régularités qui ressemblent à des lois ; (2) une connaissance des facteurs supportant et des causes contributives des effets attendus ; (3) Une connaissance du terrain pour comprendre les rapports entre concret et abstrait ; (4) des voies causales (unbroken bridges) par lesquelles la cause peut voyager jusqu'à l'effet. Clarifier ces prérequis dessine une façon particulière d'articuler complexité et contrôle, c'est-àt-dire d'une part l'exigence de rechercher des preuves dans les jugements sur l'opportunité des dispositifs, et d'autre la visée de compréhension de ceux-ci.

Page 31: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 27

Session 4 Mardi 12 Mai 2015 à 15h00

L’imbrication de déterminants sociaux de la santé : une proposition méthodologique intersectionnelle

S. AGUIRRE1-2 1. Centre interdisciplinaire Approches sociales de la santé. Ecole de santé publique - Université libre de Bruxelles, Anderlecht, Belgique 2. Universidad de Valencia, Instituto Universitario de Estudios de la Mujer, Valencia, Espagne

Les déterminants sociaux de la santé, comme le genre, l’ethnicité ou la classe sociale, ont été traditionnellement interprétés comme de catégories indépendantes les unes des autres. L’incorporation de l’intersectionnalité à l’étude des inégalités de santé, c’est-à-dire, l’analyse des déterminants sociaux de la santé comme des « positions sociales complexes » et interconnectées, se révèle un paradigme transformateur de grand potentiel mais qui demeure encore peu exploité, d’où la nécessité de développer de recherches fondées empiriquement. L’analyse des défis que cette approche suscite, ainsi que la démarche méthodologique que nous présentons sont au fondement de notre projet de recherches sur l’imbrication de déterminants sociaux de la santé dans la Région de Bruxelles-Capitale.

Dans un premier temps, nous analyserons les défis méthodologiques qui découlent des principes clés de l’approche intersectionnelle. D’abord, la question de la sélection des populations de l’étude, étant le choix des axes de l’analyse intersectionnelle une « question empirique ouverte ». Ensuite, la résolution de la tension « structure-agency » afin de savoir comment les inégalités sociales à niveau structurel influencent les déterminants intermédiaires de la santé à niveau individuel.

Enfin, nous présentons une démarche méthodologique issue d’un contexte particulier de recherche qui pourra nourrir la réflexion et le développement de recherches empiriques intersectionnelles futures dans le domaine de la santé publique. Sur la base de la notion foucaldienne de subjectivisation et d’autres théories sur les subjectivités susceptibles de surmonter le clivage structure-agency telles que la théorie de la performativité et l’approche de l’embodiment nous proposons une démarche de nature inductive et mixte, où le territoire constitue le point de départ. Nous discuterons les potentialités des plusieurs techniques qualitatives, comme la méthode d’analyse en groupe et les récits de vie quotidienne, ainsi que la combinaison, dans un deuxième temps, de ces techniques avec des méthodes quantitatives afin de de dépasser les défis que soulève l’étude empirique de l’intersectionnalité.

Repenser l’Evaluation d’impact sur la santé comme outil d’aide à la décision dans le cadre de la réduction des inégalités sociales de santé. Application à une politique en Région bruxelloise

G. FEYAERTS1-2, M. DEGUERRY2, P. DEBOOSERE3, M. DE SPIEGELAERE1 1. Université Libre de Bruxelles, Ecole de Santé Publique, Bruxelles, Belgique 2. Observatoire de la Santé et du Social de Bruxelles-Capitale, Bruxelles, Belgique 3. Vrije Universiteit Brussel, Interface Demography, Bruxelles, Belgique

Introduction : En termes d’action politique, la réduction des inégalités de santé (ISS) implique une action sur les déterminants sociaux de santé, qui dépasse le secteur de la santé et concerne l’ensemble des compétences politiques. A cet effet, l’Évaluation d'Impact sur la Santé (EIS) apparait comme un outil potentiellement puissant d’aide à la décision. Cependant, malgré son utilisation de plus en plus large, ses effets sur le processus politique restent limités.

Méthodologie : Une revue de la littérature a porté sur les modèles théoriques des processus d’élaboration et les mécanismes de changement des politiques d’une part, et le rôle des connaissances dans ces processus d’autre part. Dans un projet pilote d’EIS en Région bruxelloise, les hypothèses théoriques sont appliquées et testées sur une politique nouvelle de lutte contre le chômage des jeunes, la « Garantie pour la jeunesse ».

Page 32: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 28

Principaux résultats : Coincé par une vision rationnelle du processus politique, on se focalise essentiellement sur la fonction instrumentale d’aide à la décision de l’EIS. Cette approche technique de l’EIS considère la production des connaissances et l’élaboration des politiques comme des processus séparés, ce qui a pour conséquence la non-intégration dans le dispositif des valeurs, intérêts et contraintes qui guident les processus politiques. L’utilisation de modèles théoriques issus des sciences politiques et sociologiques permet d’identifier d’autres fonctions potentiellement plus importantes pour la réduction des ISS, en particulier la fonction d’apprentissage conceptuel. Ceci nous permet de repenser l’EIS tant en termes d’approche évaluative, en utilisant une approche réaliste, qu’au niveau de la conception et de la gestion du processus.

Discussion : Maximiser l’impact réel que peut avoir l’EIS dans le processus politique nécessite de sortir d’un modèle rationnel et d’analyser ses potentialités en termes d’apprentissage conceptuel. L’approche appliquée dans le projet pilote sur la garantie pour la jeunesse peut servir de source d’inspiration à cet égard.

Premiers résultats de la triangulation entre données quantitatives et qualitatives sur les trajectories de rétablissement dans l’expérimentation médico-sociale “un chez soi d ‘abord”

V. GIRARD1, P. RHENTER2, A. TINLAND1, C. LAVAL1, P. AUQUIER 1 1. Laboratoire de santé publique EA3279, faculté de médecine de Marseille, Qualité de vie et maladie Chronique, Marseille, France 2. Fédération régionale de santé mentale, Nord Pas de Calais

Introduction : L’expérimentation « Un Chez Soi d’abord » débuté en 2011 teste l’hypothèse éprouvée à l’étranger selon laquelle les personnes ayant un parcours de rue et une pathologie psychiatrique dite sévère (schizophrénie ou trouble bipolaire) peuvent accéder et se maintenir dans un logement ordinaire, sans obligation de suivre un traitement. L’accompagnement proposé respecte 3 principes d’intervention : la réduction des risques (1), le « recovery » (2) et de l’ »assertive community treatment » (3). Plus de 700 personnes ont intégré l’étude dans quatre sites (Marseille, Lille, Toulouse et Paris).

Méthodologie : Une équipe de recherche pluridisciplinaire évalue sur une durée de 24 mois pour chaque personne participant à l’étude l’évolution de sa situation en termes sanitaire et social, de rétablissement et de qualité de vie. L’originalité de ce programme réside notamment dans le fait qu’il constitue la première expérimentation médico-sociale française évaluée sous la forme d’un essai randomisé intégrant un volet économique mesurant le coût/efficacité et cout social ainsi qu’une méthodologie qualitative associés sociologique.

Principaux résultats : Une première analyse intermédiaire des résultats quantitatifs montre que les personnes bénéficiaires de l’expérimentation ont une meilleure qualité de vie et un meilleur rétablissement 12 mois après le début de leur participation au programme, et cela comparativement avec le groupe bénéficiant des offres habituelles. Les données qualitatives documentent comment les personnes accédant à un logement construisent plus facilement leur rétablissement, et améliore la qualité de leur vie soit dans un repli positif, soit ou dans le même temps une reprise d’initiative et de risques.

Discussion : Notre communication propose de présenter les enjeux scientifiques et les conditions de possibilité d’une triangulation entre des données quantitatives recueillies à l’aide de plusieurs échelles de mesure d’une part, et des données qualitatives, reconstituant des trajectoires individuelles d’autre part, focalisées sur l’évolution de la qualité de vie et du rétablissement des participants à l’étude.

Page 33: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 29

Plateforme AAPRISS : Apprendre et agir pour réduire les inégalités sociales de santé

T. LANG 1-2, L. MABILE 1-2, E. BIDAULT 1-2, N. HASCHAR-NOÉ 1-3, J-C. MARQUIE 1-4, I. POIROT-MAZERES 1-5, A. MAYERE 1-6, C. DELPIERRE 1-2, P. GROSCLAUDE 1-2 1. Institut Fédératif d'Etudes et de Recherches Interdisciplinaires Santé Société (IFERISS), Toulouse, France 2. UMR 1027 Inserm - Université Toulouse 3 Paul Sabatier, Toulouse, France 3. EA 4561 PRISSMH, Laboratoire SOI, Université Toulouse 3, Toulouse, France 4. UMR 5263 CNRS- Université Toulouse 2 Laboratoire CCLE-LTC, Toulouse, France 5. Institut Maurice Hauriou Université Toulouse, Toulouse, France 6. UMR 5044 CNRS-Université Toulouse 2 et 3, CERTOP, Toulouse, France

Introduction : La réduction des inégalités sociales de santé (ISS) est devenue un objectif explicite de santé publique. Tant pour le développement de la recherche interventionnelle, qui associe acteurs et chercheurs, que pour l’aide à la décision, la mise à disposition d’expertise est nécessaire. C’est l’objectif de la plateforme AAPRISS (Apprendre et Agir Pour Réduire les Inégalités Sociales de Santé) de répondre à ce besoin lorsqu’il concerne la mesure, la compréhension et la réduction des inégalités sociales.

Méthodes : La plateforme est destinée à offrir une expertise et un support en méthodes épidémiologiques, cliniques ou de sciences humaines et sociales dans le domaine des ISS. Elle s’appuie sur les compétences et l’expérience interdisciplinaire de l’Institut Fédératif d’Etudes et de Recherches Interdisciplinaires Santé Société (IFERISS). Elle pourra intervenir à toutes les étapes: construction conceptuelle, méthodologique, mise en place, analyse et valorisation des données. Les projets éligibles doivent porter sur la mesure, la compréhension ou la réduction des inégalités sociales. La plateforme AAPRISS travaille en réseau avec les plateformes suivantes : a) Caen U 1086 INSERM-UCBN, particulièrement compétente dans le domaine de l'utilisation d'indices agrégés de défavorisation sociale et du géocodage. B) Paris (G Menvielle) : L'expertise réside dans la connaissance des cancers professionnels et l'accès aux bases de données européennes. C) Montpellier : expertise en prévention et éducation pour la santé. La plateforme a également pour objectif important de participer à la formation théorique et pratique. Elle bénéficie du soutien de la Ligue Nationale contre le Cancer et du canceropôle GSO.

Conclusion : La plateforme AAPRISS a pour vocation de s’inscrire dans le développement de la recherche interventionnelle en développant le lien entre recherche et décision en santé publique, de contribuer à offrir un support méthodologique et de développer la formation dans le domaine des ISS.

L’intégration de la santé dans toutes les politiques : Résultats d’une étude de cas multiples sur les processus d’implantation

E. RENAHY1-2, A. MOLNAR1, P. O’CAMPO1-3, A. FREILER1, K. SHANKARDASS1-4 1. Centre for Research on Inner City Health, Li Ka Shing Knowledge Institute, St Michael’s Hospital, Toronto, Ontario, Canada 2. Centre de recherche Léa Roback sur les inégalités sociales de santé, Montréal, Québec, Canada 3. Dalla Lana School of Public Health, University of Toronto, Toronto, Ontario, Canada 4. Department of Psychology, Wilfrid Laurier University, Waterloo, Ontario, Canada

Introduction : L'action intersectorielle est utilisée de façon croissante par les gouvernements à travers le monde pour s’attaquer aux déterminants macro- économiques et macro-sociaux de la santé. Les initiatives d’intégration de la santé dans toutes les politiques en sont un cas particulier : les gouvernements utilisent des structures et stratégies pour que la santé soit systématiquement prise compte dans l'élaboration de toute politique ou intervention. Malgré un nombre important de travaux publiés, peu se sont intéressés à comprendre les mécanismes qui contribuent à faciliter ou limiter l’implantation de ce type d’initiative dans différents contextes.

Méthode : Nous avons utilisé une méthodologie d’étude de cas multiples de type explicative et fondée sur une philosophie scientifique dite « réaliste ». Après avoir développé un cadre conceptuel et des hypothèses, nous avons collecté et analysé des données (littérature grise, littérature avec comité de relecture, et entretiens semi-directifs avec des acteurs ayant joué un rôle clé lors de l’implantation) dans trois juridictions

Page 34: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 30

qui avaient implanté une initiative d’intégration de la santé dans toutes les politiques depuis environ dix ans : la Suède, le Québec, et l’Australie du Sud.

Résultats : Un nombre important de dimensions ont été identifiées et plusieurs analyses ont été conduites en parallèle. Nous proposons de présenter une sélection de mécanismes favorisant l’acceptabilité et la faisabilité des initiatives d’intégration de la santé dans toutes les politiques (et ultimement leur implantation) et en lien avec le leadership du secteur de la santé, l’expérience antérieure avec des actions intersectorielles, et les stratégies de type « gagnant-gagnant ».

Discussion : Nos résultats confirment les résultats de travaux antérieurs et les enrichissent en fournissant des mécanismes explicatifs précis qui pourront éclairer les pratiques efficaces dans diverses juridictions. La contextualisation des résultats et leur généralisation devront être testées de manière plus approfondie et confirmées à l’aide de cas additionnels

Evaluation comparative de l’effet des politiques de soutien au revenu des familles sur les inégalités sociales de santé (ISS) à la période périnatale : Apport de la méthode des familles-types.

M. SOW1-2-3-4, M. DE SPIEGELAERE 3 , M-F. RAYNAULT1-2

1. Ecole de santé publique de l’Université de Montréal, Montréal, Canada 2. Centre Léa-Roback- Université de Montréal, Montréal, Canada 3. Ecole de santé publique de l’Université Libre de Bruxelles, Bruxelles, Belgique 4. Fonds national de la recherche scientifique (FNRS)-Belgique

Introduction : L’évaluation de l’effet des politiques sociales sur les ISS est une question complexe qui constitue une priorité pour la recherche et les décideurs. Il existe un consensus sur l’importance des politiques sociales visant les familles très précocement pour réduire et rompre le cercle vicieux des ISS, mais peu de recherches examinent leur impact sur les ISS dans différents contextes. La comparaison entre pays/régions est une approche prometteuse. Notre recherche vise à comparer les politiques de soutien au revenu des familles à Bruxelles et à Montréal et à comprendre comment elles influencent les ISS périnatales. Nos hypothèses de travail sont les suivantes: a) Les différences de conception des politiques sociales dans les deux régions, principalement leur degré de sélectivité et de générosité, influencent la disponibilité des ressources économiques pour les familles qui varie d’une région à l’autre. b) ces inégalités économiques contribuent à expliquer l’ampleur des écarts de santé périnatale observés entre différents groupes sociaux dans les deux régions.

Méthodologie : La méthodologie utilisée combine deux volets : 1) Une analyse statistique de bases de données permettra de décrire et comparer les ISS périnatales; 2) La méthode des familles-types sera utilisée pour analyser et comparer les politiques de soutien au revenu (différences et similitudes, effets sur les inégalités économiques entre les familles).

Résultats attendus : Sur base des analyses précédentes et d’une analyse contextuelle plus large, des hypothèses sur les mécanismes par lesquels ces politiques influencent les ISS seront élaborées. Dans le cadre du colloque, nous présenterons notre recherche et la méthode d’analyse des politiques (avantages et limites) de façon plus détaillée. Des résultats d’études comparatives utilisant cette méthode seront présentés en guise d’illustration.

Conclusion : Cette recherche illustre l’apport potentiel qu’offre l’intégration de méthodes développées en sciences sociales à la question de l’évaluation de l’effet des politiques sociales sur les ISS

Page 35: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 31

Session 5 Mercredi 13 Mai 2015 à 8h30

Les usages médicaux du social. Médecine générale et inégalités

G. BIROUSTE1 1. Département de sciences humaines et sociales en médecine, Faculté de médecine, Université de Montpellier, Montpellier, France

Le système de soins a un double rôle à jouer dans les inégalités sociales de santé, sur les résultats et sur les processus de santé. La médecine générale y a une place particulière en tant qu’offre de premier recours des soins courants et que spécialité de construction récente, au carrefour entre une vision individuelle et de santé publique. Se pose ainsi la question de ce que fait ce professionnel des inégalités.

Un double protocole de recherche a été mis en place, consistant d’une part à objectiver les pratiques par l’observation de 494 dossiers médicaux dans des cabinets de médecins généralistes ; et d’autre part à comprendre les logiques de leurs actions à travers 17 entretiens sociologiques.

Il en ressort que les médecins généralistes appréhendent le social de quatre façons différentes. La première consiste à le penser comme extérieur au raisonnement médical, obstacle au déroulement d’un soin qui se veut biomédical. La deuxième acception intègre le social au sein du savoir spécialisé du médecin, comme un élément objectivable. Une troisième façon renvoie à la singularité du patient, mais aussi du médecin, faisant écho à l’aspect prudentiel de la profession. Le social est alors un élément participant du soin, positivement ou négativement. Ceci amène à une dernière conception consistant en une moralisation du social.

Ces perceptions ont chacune un lien différent avec les inégalités sociales de santé. D’un côté la médecine est une pratique scientifique, objectivable et mesurable, mais au prix d’une vision parcellaire de l’individu et des inégalités. D’un autre côté la médecine est une pratique individualisée et subjective, dépendante des caractéristiques sociales des deux acteurs, et plus encore de la distance sociale qui les sépare. L’existence d’un écart important nuit alors à l’équité de la relation par une moindre compréhension entre eux et une moindre place laissée au patient.

Évaluer les inégalités territoriales de l’exemption des paiements sur le recours aux soins au Burkina Faso

E. BONNET1-2, D. ZOMBRE3, V. RIDDE3 1. IRD – UMI 236 RESILIENCES – Ouagadougou, Burkina Faso. 2. CNRS IDEES 6266 - Identités et Différenciations de l’Environnement des Espaces et des Sociétés – Caen, France 3. CRCHUM, Montréal, Canada. 4 – Ecole de Santé Publique (ESPUM), Université de Montréal, Montréal,Canada

Le Burkina Faso est marqué par des taux de mortalité et de morbidité maternelles et infantiles élevés. Depuis 2008, des expérimentations d’exemption des paiements sont mises en œuvre dans la région du Sahel burkinabè. Une intervention a permis de supprimer le paiement des soins au point de service dans les districts sanitaires de Dori et Sebba. Nos recherches précédentes ont montré l’efficacité globale de cette intervention tant pour l’augmentation du recours aux soins que la réduction des dépenses de santé. Cependant l’évaluation de ce type d’interventions en santé publique est souvent limitée à l’analyse des effets moyens, contrastés selon le milieu (urbain vs rural), les entités géographiques et selon des mesures approximatives de distance. Les méthodes traditionnelles en évaluation en santé ne permettent pas de rendre compte de la variabilité spatiale de l’implantation et des effets des interventions, encore moins les facteurs associés.

L’analyse spatiale dispose pourtant de méthodes et d'outils complémentaires aux approches qualitatives et quantitatives utilisés en santé publique. Elle permet notamment d’évaluer les inégalités territoriales sur le recours aux soins. Cette communication propose d’illustrer l’apport des analyses spatiales dans l’évaluation des interventions en santé mondiale avec l’exemple de l’exemption du paiement des soins à Dori. Des statistiques spatiales et des cartographies complètent les résultats précédents en analysant notamment l’évolution de l’aire de recrutement des CSPS ainsi que son intensité dans le temps et dans l’espace.

Page 36: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 32

On observe une hétérogénéité spatio-temporelle des effets de l’intervention sur le recours aux soins et la morbidité infantile. Des clusters de recours aux soins et de morbidités ont été détectés dans une dizaine de zones de dénombrement (n=50) (I> 0,5, p <0,001). Le facteur humain (qualité des soins et des rapports entre soignants et soignés) et la distance par rapport aux centres de santé étaient associés à l'hétérogénéité des effets de l'intervention.

Dans la perspective de la couverture universelle en santé, l’analyse spatiale est un moyen pour améliorer l'évaluation des interventions, mais aussi pour renforcer les actions là où les questions d'équité sont les plus importantes.

Conséquences de l’assurance publique et complémentaire sur la distribution et la concentration des restes à charge

C. FRANC 1, A. PIERRE 2

1. Inserm-CESP, Villejuif, France 2. Institut de Recherche et Documentation en Economie de la Santé, Paris, France

Introduction : En France, le financement des soins se caractérise par la juxtaposition des remboursements de l’assurance publique (AMO) qui finance plus des trois quarts de la dépense et des assurances privées qui financent près de 14% de la dépense de soins mais dont 5 % de la population déclarent ne pas en bénéficier en 2012. L’accès à la complémentaire santé est en effet très inégalitaire et les caractéristiques propres à l’AMC sont susceptibles de réduire voire de contrebalancer les effets attendus de l’AMO sur la mutualisation des risques entre bien portants et malades. Par manque de données, les restes à charge après remboursements de l’assurance complémentaire (RACC), qui s’élèvent à 8,8 % en moyenne de la dépense totale en 2013, ont été peu étudiés alors même qu’ils sont déterminants dans l’accès aux soins.

Méthodologie : A partir de fichiers d’une mutuelle de fonctionnaires gérant l’AMO et l’AMC pour ses adhérents, nous étudions, à travers des indices et des courbes de concentration, la distribution et la composition des RAC puis analysons dans quelle mesure l’AMC a permis ou non de mutualiser les dépenses entre bien portants et malades au regard de celle induite par l’AMO.

Principaux résultats : Nous montrons que la concentration des RACC sur les dépenses ambulatoires- composés en 2002 principalement de dépassements d’honoraires- était déjà très élevée : 5 % (resp. 1 %) de la population supportent des RACC de plus de 551 € (resp. 1 272 €). L’analyse par poste de soins permet de montrer qu’une part non négligeable de ces RACC est associée à des postes de soins reflétant un état de santé dégradé (« pharmacie »). Enfin, nous montrons comment selon les postes de soins et la liberté tarifaire qui leur est associée, l’AMC induit une moindre mutualisation des RAC entre bien portants et malades alors même que l’AMO avait permis de réduire la concentration des RACO entre ces individus.

Page 37: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 33

La fabrication des contrats locaux de santé en Midi-Pyrénées : entre tensions et accords

N. HASCHAR-NOE1, E. SALAMERO2 1. Laboratoire Prissmh-Soi (EA 4561) et IFERISS, Université de Toulouse, Toulouse, France 2. Laboratoire CEREGE (EA 14 22), Université de Poitiers, Poitiers, France

La lutte contre les inégalités sociales et territoriales de santé est un objectif majeur affirmé par différentes instances sanitaires et plus particulièrement les ARS. La loi HPST du 21 juillet 2009 prévoit que la mise en œuvre du PRS peut faire l’objet de contrats locaux de santé (CLS) conclus « …par l’agence notamment avec les collectivités locales… » pour lutter contre ces inégalités. Cependant, le caractère « flou » et peu cadré a priori par la loi de ce type de contrat d’action publique laisse une importante marge de manœuvre aux acteurs qui s’y engagent. Selon une sociologie politique considérant l’action publique comme une construction collective d’acteurs publics et privés en interaction, notre recherche se focalise sur la construction et les effets de cette « nouvelle » procédure contractuelle sur la fabrication d’une action publique territoriale « négociée » entre l’ARS et ses « partenaires ».

Pour ce faire, nous avons réalisé des enquêtes socio-ethnographiques en Midi-Pyrénées sur les 7 CLS signés en 2014 et mené une analyse comparée en combinant plusieurs types de recueil de données : analyse des documents produits par les instances régionales et locales, revue de presse, observations des réunions des différents comités (de pilotage, technique, de rédaction) et entretiens semi-directifs (n =25) réalisés auprès de l’ARS, des délégations territoriales et des « partenaires » locaux mobilisés : élus communaux et du Conseil général, réseaux de santé, organismes d’assurance maladie, professionnels de santé libéraux et hospitaliers, techniciens territoriaux, etc.

Nos résultats montrent qu’en Midi-Pyrénées, certains CLS font l’objet d’un nombre important de débats, parfois vifs, et de doutes quant à leur capacité à sceller durablement des accords entre l’ARS et ses « partenaires » infra régionaux. D’autres, se déroulent de façon relativement consensuelle même si des tensions et « instrumentalisations réciproques » sont à l’œuvre entre ces deux niveaux d’action publique. Loin d’une action publique sanitaire « unifiée », la fabrication des CLS donne lieu à d’importantes variations territoriales en relation avec le choix de leur périmètre, le nombre et type de signataires, les contenus des programmes d’actions et les modes de « gouvernance » mis en œuvre. Enfin, un certain nombre de conditions favorables préside à la construction d’accords négociés entre l’ARS et ses « partenaires » et de compromis acceptables pour les parties prenantes.

Loin d’être homogènes, les réponses des CLS à la réduction des inégalités sociales et territoriales de santé s’apparentent davantage à fabriquer du « sur mesure » pour résoudre les tensions entre ajustements aux caractéristiques sociales, sanitaires, géographiques et politiques des territoires locaux et mise en œuvre des objectifs du Plan régional de santé.

Analyse des inégalités sociales de soins de santé mentale en réseau en Wallonie entre 2008 et 2014

A. BILLIET1, D. DUBOURG1 1. Observatoire wallon de la santé, Service Publique de Wallonie, Namur, Belgique

Introduction : Les services de santé mentale (SSM) sont des structures ambulatoires créées en Wallonie au moment de la désinstitutionalisation des soins de santé mentale avec un objectif d'accessibilité au plus grand nombre. Ils couvrent l'ensemble du territoire et représentent environ 10% du budget de la santé et de l'action sociale en Wallonie. Les inégalités de soins de santé selon le niveau socio-économique (NSE) sont bien connues. Cette recherche a pour but de mettre en évidence à quelle point ces inégalités sont présentes dans la prise en charge par les SSM via l'analyse des différences de réseaux qui se mettent en place lors des consultations.

Méthodologie : Depuis 2008, des données épidémiologiques sont collectées par les SSM. Pour mettre en évidence les inégalités, une première étape consistera à créer des NSE sur base de la catégorie professionnelle, du type de revenu et du niveau d'instruction.

Page 38: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 34

Ensuite, l'association entre ces NSE et le type de réseau mis en place sera évaluée à l'aide de tests du chi² et de OR. Les propositions de prise en charge, les réseaux antérieurs, les diagnostics (ICD10), l'âge et le sexe seront utilisés comme variables explicatives dans un modèle de régression logistique pour préciser le lien entre NSE et travail en réseau. La suite des analyses permettra de suivre ces différences sur 6 années.

Principaux résultats : Les données portent sur 52 661 nouveaux consultants adultes et 25 547 nouveaux consultants de moins de 18 ans. Dans la population adulte, les premières analyses montrent une association significative entre le type de revenu et le type de réseau mis en place (Pearson Chi²<0.05).

Discussion : Les analyses sont actuellement en cours et devraient être terminées pour mai 2015.

Programme coordonné de prévention de l’obésité pédiatrique mis en œuvre par un réseau de santé dans un quartier sensible toulousain

M. TAUBER1-2, B. JOURET1-2, C. FRASSE1, C. FLEURY1 1. Réseau de prévention et de prise en charge de l’obésité pédiatrique en Midi Pyrénées, Hôpital des Enfants, Toulouse, France 2. Unité d’endocrinologie, Hôpital des Enfants, CHU de Toulouse, Toulouse, France

L’obésité infantile, épidémie mondiale à la prévalence en augmentation, est une maladie plurifactorielle s’accompagnant de complications sévères sur la santé. Cela demande la mise en place d’une prévention efficace, organisée impliquant des actions coordonnées de terrain. Certains facteurs socio économiques s’avérant discriminants (prévalence de l’obésité plus élevée dans les milieux socialement peu favorisés, en particulier en zone urbaine et Zone Education Prioritaire), le Réseau Régional de Prévention et de Prise en charge de l’Obésité Pédiatrique de Midi-Pyrénées cible ses actions de prévention sur les secteurs particulièrement touchés par la précarité.

Suite à une enquête du Réseau auprès d’un public tsigane, un secteur sensible du Nord Toulousain a été choisi pour bénéficier depuis 6 ans d’un programme de prévention en population générale, dans une démarche communautaire, s’appuyant sur les partenaires locaux, financé par la Ville de Toulouse et l’Agence Régionale de Santé Midi-Pyrénées.

Le public ciblé par ce programme est celui des jeunes enfants de moins de six ans et leur famille et les adolescents. La démarche participative s’appuie sur des questionnaires adultes et adolescents, des actions collectives d’expression de parole et des activités favorisant l’empowerment .Les partenaires sont formés et servent d’appui sécure auprès du public cible. Les activités proposées sont variées et leur mise en œuvre favorisée par le travail concerté avec le groupe nutrition de l’Atelier Santé Ville du secteur Nord Toulousain.

L’inscription de ce programme d’un réseau de santé dans une coordination territoriale et un engagement dans la durée participe-t-elle à lutter contre les inégalités sociales de santé ?

Pour répondre nous nous appuierons sur l’Outil de Catégorisation des Résultats Suisse, qui permet de montrer son impact sur les différents déterminants de la santé. Une collaboration est également menée avec une recherche interventionnelle évaluant l’impact de l’Atelier Santé Ville sur les inégalités sociales de santé.

Page 39: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 35

Impact des incitations financières sur l’accès aux services et la qualité des soins : le programme d’accès à la chirurgie

N. GHALI1, B. FORTIN2 1. Université Laval et Ministère de la santé et services sociaux, Québec, Canada. 2. Centre interuniversitaire sur le risque, les politiques économiques et l’emploi(CIRPÉE), Université Laval, Québec, Canada.

Introduction : La volonté d’offrir un meilleur accès universel dans un système public se voit souvent confrontée à un désir du gouvernement à maîtriser ses dépenses dans le système de la santé. Les listes d’attente sont perçues comme un mécanisme de rationnement des soins, qui se substitue au rationnement fondé sur les prix, afin d’assurer l’équilibre entre l’offre et la demande. Nous cherchons à mesurer l’impact d’une politique financière incitative (un financement à l’activité) pour les hôpitaux sur l’évolution de l’accès aux services ainsi que la qualité des soins offerts.

Méthodologie : En prenant l’exemple des délais d’attente des chirurgies de la hanche et des chirurgies du genou au Québec, nous estimons le hasard de passer d’un état d’attente à un état d’opération et d’un état d’hospitalisation à un état de sortie de l’hôpital. En se basant sur une approche de différence en différence, nous utilisons un modèle de durée à hasards proportionnels avec hétérogénéité non observée. Notre groupe de contrôle est basée sur les données similaires d’une autre province canadienne.

Principaux résultats : Nous démontrons que chaque 1 M$ injecté dans le financement des hôpitaux réduit le délai d’attente moyen de 9.8 jours pour la chirurgie du genou et de 5 jours pour la chirurgie de la hanche. De l’autre côté, la durée de séjour moyenne diminue de 1.14 jours et de 1.18 jours respectivement pour la chirurgie du genou et de la hanche.

Discussion : Cette expérience montre que la mise en place d’une incitation financière positive permanente pour un hôpital apporte des résultats positifs plus soutenables sur les délais d’attente et les durées de séjour, et ce même dans le contexte où le médecin est un travailleur autonome. Cependant, cette stratégie semble moins fonctionner à long terme lorsque la diminution des délais s’accompagne d’une augmentation de la demande.

Un outil pour mieux appréhender les inégalités sociales de santé, à destination des professionnels médico sociaux.

G. BAZIER1, A. BORIGHEM1 1. Office de la Naissance et de l’Enfance (ONE), Bruxelles, Belgique

L’Office de la Naissance et de l’Enfance est l’organisme de référence en Fédération Wallonie Bruxelles pour tout ce qui touche aux matières relatives à l’enfance. Il est organisé en deux grands départements : l’accueil de l’enfant hors de son contexte familial et l’accompagnement médico-social de l’enfant et de ses parents. L’Office dispose d’une Banque de données médico-sociale (BDMS) permettant un monitoring de la santé de l’enfant au regard de différents critères et indicateurs. Depuis plusieurs années, nous constatons, via la BDMS, une augmentation et une diversification des inégalités sociales de santé.

Face à ce constat, nous avons mené une recherche action de type qualitatif sur base d’un échantillon de 6 consultations pour enfant et en utilisant la méthode des focus groupes avec les travailleurs médico sociaux permettant d’une part d’identifier les situations d’inégalités auxquelles ils étaient confrontés et d’autre part de comprendre les obstacles et les éléments facilitateurs qui, dans leur pratique professionnelle, influençaient la prise en compte de ces inégalités.

Les résultats de cette recherche ont notamment mis en évidence la nécessité de créer un outil d’intelligibilité des situations d’inégalités pouvant aider le professionnel à mieux prendre en compte les situations d’inégalités sociales de santé. Pour ce faire, notre choix s’est porté sur la lentille ISS -outil de support à tout professionnel réalisant un projet de réduction des ISS- ainsi que sur le modèle écologique de Witehead et

Page 40: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 36

Dahlgren et également sur le guide de catégorisation des résultats, tel qu’adapté pour la France par l’INPES. Ces outils ont permis d’alimenter la réflexion et l’élaboration de l’outil demandé par les professionnels.

Nous souhaitons présenter dans cette communication une synthèse de la recherche que nous avons menée ainsi que l’outil qui a été créé, son processus d’implémentation ainsi que l’évaluation de son utilisation par les professionnels.

Implanter une nouvelle approche pour le dépistage du cancer du sein : comment assurer l’inclusivité et l’accessibilité?

J. HAGAN1, E. LEVESQUE1, B.M. KNOPPERS1 1. Centre de génomique et politiques, Université McGill, Montréal, Canada

Bientôt, la stratification des femmes en catégories de risque (faible, moyen, élevé) selon des facteurs génomiques et cliniques permettra d'optimiser les programmes de dépistage du cancer du sein. Comment assurer l'inclusion de toutes les femmes avec l'implantation de cette nouvelle approche?

Cette question a été explorée à partir d’entretiens semi-dirigés effectués auprès de 17 décideurs et gestionnaires impliqués à différents niveaux dans la mise en œuvre, l’évaluation et l’administration du programme québécois actuel de dépistage du cancer du sein. Les entretiens ont englobé les enjeux de nature organisationnelle et systémique associés à l'implantation de programmes de dépistage. Les transcriptions des entretiens ont fait l’objet d’une analyse qualitative et thématique élaborée à partir des enjeux préalablement identifiés dans la littérature récente.

La majorité des répondants ont souligné la nécessité d’assurer la continuité de l’accès au programme actuel. À cet égard, il importe de considérer l’inclusivité de la stratégie de dépistage en s’assurant notamment que les moyens de recrutement (envoi postal, publicité, médecin, etc.) permettent de rejoindre le plus grand nombre de femmes visées par le programme. Compte tenu de la complexité des facteurs de risque (ex: profil génomique), plusieurs répondants soulignent l’importance de se doter de ressources humaines et d'outils de communication adéquats pour répondre aux questions des participantes, peu importe leur niveau de littératie, leur langue et leur accès (ou non) à un médecin de famille.

L’implantation d’une approche par stratification du risque vient complémenter les approches de dépistage habituelles (populationnelle, case-finding etc.). Cette approche a le potentiel de réduire les inégalités en ciblant plus efficacement les interventions chez les femmes plus à risque. Son implantation devra cependant mettre en œuvre des stratégies pour rejoindre l’ensemble des femmes visées et favoriser leur compréhension de l’information, et ce, dans un système de santé aux ressources limitées.

Page 41: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 37

Déterminants sociaux et solitude au travail : impacts sur la santé et le bien-être dans les petits commerces bruxellois

C. MAHIEU1, I. GODIN1

1. Centre de Recherche Interdisciplinaire en approches Sociales de la Santé. Ecole de santé publique - Université libre de Bruxelles,

Bruxelles, Belgique

Introduction : Les conditions de travail dans les micro et petites entreprises (moins de 50 personnes) et leur impact sur la santé et le bien-être des travailleurs sont peu étudiées, même si la littérature met en évidence certaines caractéristiques pouvant influencer des problématiques de santé au travail (déficience des ressources managériales liées à la santé, insécurité d’emploi, représentation disproportionnée des groupes socialement désavantagés, etc.). Nous avons choisi d'analyser l'impact des conditions de travail sur la santé de travailleurs et de dirigeants dans les petits commerces à Bruxelles

Méthodologie : Une méthode mixte (39 entretiens semi-directifs, observation in vivo de 6 quartiers et 104 questionnaires, dont 47 dirigeants d’entreprise) et un recrutement territorial par quartier de l'échantillon ont été privilégiés.

Principaux résultats : La qualité du travail est significativement plus faible pour les travailleurs de plus de 55 ans (p<0.05), ceux dont le niveau d’instruction est faible (p<0.01), et ceux qui travaillent dans des quartiers jugés peu attractifs et qui évoluent de ce fait dans un milieu de vie dégradé (p<0.05). Les indicateurs de santé et de bien-être font également apparaître des différences significatives entre les travailleurs (employés et dirigeants) travaillant en équipe et les dirigeants travaillant seuls. La solitude de ces petits patrons pèse notamment sur l’estimation de leur bien-être (OR : 4.09 [1.15-14.60% C.I.] ; p=0.03), sur l’estimation subjective de leur état de santé (OR : 11.70 [2.75-49.70% C.I.]; p=0.001) et sur leur consommation de calmants/antidépresseurs (OR : 10.484 [1.64-67.11% C.I.] ; p=0.013). L'enquête qualitative confirme ces résultats qui viennent battre en brèche une vision du dirigeant d'entreprise maître de ses conditions de travail et d'emploi.

Discussion : Les petites entreprises jouent un rôle de marché de transition pour des groupes socialement désavantagés sur le marché du travail classique et le collectif de travail y est souvent absent. L’impact de ces deux particularités sur la qualité du travail et sur le bien-être et la santé des travailleurs rencontre des enjeux sociaux importants et offre des pistes de recherche pour d’autres secteurs où ces petites structures sont largement représentées.

Page 42: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 38

Page 43: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 39

Session 6 Mercredi 13 Mai 2015 à 8h30

Inégalités sociales de santé périnatale des mères migrantes en Belgique

J. RACAPE1 A. SOPHIE1-2, M. DE SPIEGELAERE2 1. Centre de Recherche épidémiologie, biostatistique et recherche clinique. Ecole de santé publique - Université libre de Bruxelles, Bruxelles, Belgique 2. Centre de Recherche politique et systèmes de santé. Ecole de santé publique - Université libre de Bruxelles, Bruxelles, Belgique

Introduction: Les inégalités sociales de santé sont présentes dès la naissance en termes de mortalité périnatale, d’issues de grossesse et de santé maternelle. Certains groupes spécifiques, comme les migrants présentent des risques de santé plus importants en période périnatale. L’objectif de cette recherche consistera donc à analyser les liens entre précarité, migration et santé périnatale en Belgique.

Méthodologie : Les données sont issues des bulletins statistiques de naissances et de décès des enfants de moins d’un an dont la mère réside en Belgique, pour les années 1998 à 2010. La mortalité, la prématurité et le petit poids de naissance ont été estimés en fonction des caractéristiques sociodémographiques et de la nationalité de la mère. La régression logistique a été utilisée pour estimer les Odd Ratios pour l’association entre les indicateurs de santé périnatale et, la nationalité d'origine et actuelle de la mère.

Résultats : 1 568 849 naissances ont été enregistrées entre 1998 et 2010 en Belgique. Malgré un taux de prématurité et des poids de naissance favorables, les mères maghrébines et turques présentent un excès significatif de mortalité périnatale comparativement aux mères Belges, indépendamment de leur statut socioéconomique. Pour les femmes d’Afrique sub-saharienne, l'excès de mortalité périnatale s’explique par une fréquence supérieure d’accouchements prématurés et un niveau socio-économique plus défavorable. Cet excès de mortalité ne persiste pas lorsque les mères ont acquis la nationalité Belge.

Discussion : En Belgique, la santé périnatale varie en fonction de la nationalité des mères mais la relation avec le statut d’immigration n’est pas claire. L’accès et les modalités de recours aux soins pourraient contribuer à ces différences. Des analyses pour comprendre comment les trajectoires migratoires et le statut socioéconomique interagissent sont actuellement en cours.

Inégalités sociales de santé parmi les nouveau-nés bruxellois. Evolution de 2000 à 2011

D. HERCOT1, D. MAZINA1, M. DEGUERRY1

1. Observatoire de la Santé et du Social, Bruxelles, Belgique

Introduction : Les inégalités sociales de santé parmi les nouveau-nés en Région bruxelloise sont décrites depuis plusieurs années. A travers les bulletins statistiques de naissance, il est possible de dresser un tableau de la santé périnatale, des inégalités sociales et de leur évolution depuis plus de dix ans. La mortalité foetoinfantile représente le sommet de l’iceberg des nombreuses issues défavorables de la santé périnatale et infantile.

Méthodologie : A partir des bulletins de naissance et de décès, une base de données reprenant pour chaque naissance entre 2000 et 2011, les données biomédicale et socioéconomique a été constituée (n=205 336). Les liens entre mortalité et revenus du travail du ménage et l’éducation des mères ont été analysés de manière bivariée puis multivariée pour deux périodes : 2000-2003 et 2008-2011.

Résultats : La mortalité foetoinfantile diminue entre les deux périodes pour les différents groupes de revenus et d’éducation à l’exception des ménages disposant de deux revenus. Les ménages sans revenus ont une mortalité foetoinfantile qui passe de 12,3‰ à 10,4‰ entre les deux périodes tandis qu’elle passe de 5,1‰ à 5,6‰ pour les ménages à deux revenus. Les mères avec un niveau d’éducation secondaire inférieur ou moins ont une mortalité foetoinfantile qui passe de 11,1‰ à 4,8‰ alors qu’elle passe de 4,3‰ à 3,3‰ pour les mères plus éduquées. (pour mille naissances totales)

Page 44: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 40

Discussion : Malgré les limites propres aux données administratives et le petit nombre de naissances observées, les tendances sont significatives. Les mortalités fœtale, néonatale et post-néonatale n’évoluent pas à la même vitesse. Les hypothèses pour expliquer cette amélioration de la mortalité foetoinfantile et la réduction des inégalités sont à rechercher à différents niveaux : les facteurs biomédicaux et démographiques, l’évolution de la migration et l’évolution des politiques sociales et de santé doivent être explorés.

La transmission intergénérationnelle de la santé mentale et nerveuse pendant l’enfance en France et en Grande-Bretagne

B. APOUEY1 1. Paris School of Economics – CNRS, Paris, France

Introduction. De nombreux travaux mettent en évidence une transmission intergénérationnelle du statut socioéconomique. Cette transmission pourrait résulter de la transmission de l’état de santé entre parents et enfants. Notre article étudie l’effet de la santé mentale et nerveuse des parents sur celle des enfants, observés entre 0 et 18 ans, en France et en Grande-Bretagne.

Méthodologie. Les données françaises proviennent de l’Enquête sur la Santé et la Protection Sociale (ESPS) de 1994-2010, tandis que les données britanniques sont tirées de la « Families and Children Study » de 2001-2008. Ces données contiennent de riches informations sur l’état de santé des parents et des enfants ainsi que sur les conditions de vie des ménages. L’état de santé mentale et nerveuse est mesuré à l’aide de variables dichotomiques qui indiquent que la personne est atteinte d’une maladie du chapitre 5 ou 6 de la Classification Internationale des Maladies (CIM-10). Des modèles économétriques permettent de quantifier la corrélation entre l’état de santé des parents et des enfants, au fil de la vie des enfants, toutes choses égales par ailleurs.

Principaux résultats. Dans les deux pays, on observe une forte corrélation entre la santé des parents (de la mère, en particulier) et des enfants. Cette association se renforce entre la naissance de l’enfant et l’âge de 10 ans. Après 10 ans, la corrélation continue de s’accroître en France, tandis qu’elle reste stable en Grande-Bretagne.

Discussion. Une politique publique qui permettrait d’améliorer la santé mentale et nerveuse des adultes présenterait un double bénéfice, puisqu’elle améliorerait non seulement la qualité de vie des individus en question, mais elle se traduirait aussi par une meilleure santé de leurs descendants.

Rupture conjugale et santé : un rôle des facteurs socioéconomiques différencié selon le sexe

A-L. BIOTTEAU1, C. BONNET1, E. CAMBOIS1 1. Institut National d’Etudes Démographiques, Paris, France

Les ruptures ont des répercussions sur la santé différentes chez les hommes et les femmes. La littérature suggère un effet direct et immédiat de la séparation sur la santé et un rôle indirect et plus durable lié à ses conséquences socioéconomiques, particulièrement pour les femmes. Cette étude vise à mieux décrire les effets directs et indirects des ruptures sur la santé en France, en tenant compte des histoires individuelles passées.

L’enquête Santé et Itinéraire Professionnel (SIP) comporte 2 vagues (2006-2010) permettant de caractériser les situations aux deux dates et les histoires passées (rétrospectif). On utilise les modèles d’analyse causale (path analysis) pour quantifier les effets des ruptures entre 2006 et 2010 sur la santé perçue (SP) et sur les épisodes dépressifs majeurs (EDM), notamment les effets indirects transitant par les changements de situation socioéconomique (revenu, soutien social, situation professionnelle), en contrôlant l’ancienneté de

Page 45: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 41

la rupture et les histoires familiales et professionnelles. L’étude porte sur des personnes de plus de 20 ans, en bonne santé en 2006 (n=7309 en bonne SP et n=10238 sans EDM), parmi lesquels 7% connaissent une rupture.

Entre 2006 et 2010, 16% des hommes et 17% des femmes connaissent une dégradation de la SP et 4% des hommes et 6% des femmes l’apparition d’un EDM. Parmi ceux qui ont rompu, ces chiffres s’élèvent à 18% et 20% pour la SP et 13% et 13% pour l’EDM ; l’effet significatif de la rupture pour les deux sexes sur l’EDM ne l’est que pour les femmes sur la SP. Les variables de médiation étudiées contribuent différemment selon le sexe à l’effet de la rupture sur la santé.

On confirme des effets différents de la rupture sur la santé pour les deux sexes, liés à la durée du processus et aux mécanismes transitant par le changement de situation socioéconomique

Variation des inégalités sociales d’incapacité en Europe en 2009 : un lien avec les systèmes de protection sociale et de santé ?

E. CAMBOIS1, A. SOLE-AURO2, J-M. ROBINE3 1. Institut National d’Etudes Démographiques, Paris, France 2. Universitat Pompeu Fabra, Barcelona, Espagne 3. INSERM - EPHE - Institut National d’Etudes Démographiques, pour l’équipe du projet JA-EHLEIS, Montpellier-Paris, France

Introduction : L’ampleur des inégalités sociales d’incapacité résulte de la situation de santé relative de chaque groupe social considéré, dépendant du contexte du pays, notamment de ses politiques sociales et sanitaires. Cette étude analyse la variation des écarts sociaux en matière d’incapacité en Europe en s’intéressant aux situations de santé selon différents niveaux d’étude : on compare l’ampleur du « désavantage » des moins instruits et de « l’avantage » des plus instruits de 26 pays pour identifier des pays se distinguant pour l’un et/ou l’autre de ces groupes.

Méthodologie : L’incapacité est mesurée par l’indicateur de « limitations d’activité durables dues à un problème de santé » (LA) de l’enquête EU-SILC (2009), pour 26 pays, parmi les 30-79 ans et selon trois niveaux d’instruction. Des régressions logistiques mesurent, pour chaque pays et pour l’ensemble (situation moyenne), le désavantage/avantage des moins/plus instruits face aux LA (relativement au groupe d’instruction intermédiaire). Les situations des pays, comparées à la situation moyenne, sont discutées à la lumière des systèmes de protection sociale, puis en mobilisant des données contextuelles (précarité, renoncement aux soins).

Résultats : Quelques pays se démarquent de la moyenne européenne. Dans deux des quatre pays scandinaves, les moins instruits sont relativement moins désavantagés face aux LA ; on trouve un avantage relatif accru pour les plus instruits de certains pays, notamment d’Europe de l’Est. Les situations diffèrent parfois selon le groupe d’âges. Les niveaux de précarité et de renoncement aux soins participent à certaines des spécificités nationales identifiées.

Discussions : L’ampleur du désavantage/avantage des moins/plus instruits face à l’incapacité varie en Europe. Ce lien différencié entre la santé et les niveaux d’instuction peut être rapproché des politiques de protection conduites et de leur (in)égale efficacité pour réduire les risques sociaux (revenus insuffisants, défaut de formation,…) et/ou de santé (protection, accès aux soins, prévention) au sein d’un pays.

Page 46: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 42

Trajectoires scolaires après un cancer pédiatrique : une contribution à l’hypothèse de la sélection par la santé

A. DUMAS1, C. BERGER2, P. AUQUIER3, G. MICHEL4, G. VASSAL5, D. VALTEAU-COUANET5, B. FRESNEAU5, S. THOUVENIN-DOULET2, L. CASAGRANDA6, H. PACQUEMENT7, C. EL-FAYECH5, O. OBERLIN5, C. GUIBOUT1, F. DE VATHAIRE1

1. INSERM U1018 - Centre de recherche en Épidémiologie et Santé des Populations, Villejuif, France 2. Département d'Hématologie et d'Oncologie Pédiatrique, CHU Saint-Etienne, Saint-Priest-en-Jarez, France 3. EA3279 - Unité de recherché santé publique et maladies chroniques, Université Aix Marseille, Marseille, France 4. Département d'Hématologie et d'Oncologie Pédiatrique, Hôpital de La Timone, Marseille, France 5. Département de Cancérologie de l´Enfant et de l´Adolescent, Gustave Roussy, Villejuif, France 6. EA4607 - SNA-EPIS, Université Jean Monnet, Saint-Etienne, France 7. Département d’oncologie pédiatrique, Institut Curie, Paris, France

Introduction : Une santé dégradée pendant l’enfance ou l’adolescence, parce qu’elle peut avoir un impact sur la réussite scolaire ou les stratégies éducatives, peut réduire les chances de mobilité sociale et peut, par conséquent, contribuer à la formation des inégalités sociales de santé. Cependant, les études tendent à confondre les pathologies, rendant difficile l’exploration des mécanismes à l’œuvre. Nous proposons d’étudier ici le cas des cancers de l’enfant et de l’adolescent au travers d’une recherche à méthodes mixtes.

Méthodologie : Le volet quantitatif repose sur les résultats d’une cohorte rétrospective de 2 406 adultes traités avant l’âge de 18 ans pour une tumeur solide, entre 1948 et 1985, dans 5 centres français. La position sociale de ces anciens malades a été comparée à celle attendue dans une cohorte de même âge et de même sexe, en s’appuyant sur des statistiques de la population générale française. Parallèlement, des entretiens approfondis ont été menés auprès de 80 membres de la cohorte, sélectionnés de manière aléatoire.

Principaux résultats : L’analyse des données de la cohorte montre que les survivants d’un cancer pédiatrique ont une position sociale plus élevée que celle attendue, à l’exception des personnes traitées pour des tumeurs cérébrales. L’analyse de leur mobilité sociale intergénérationnelle, prenant en compte leur origine sociale, montre également une mobilité ascendante supérieure à celle attendue. L’étude qualitative met en relief des mécanismes d’ascension sociale passant par des choix scolaires et professionnels qui se déclinent différemment selon le genre. En particulier, les hommes disent avoir renoncé à des carrières trop physiques, souvent situées au bas de l’échelle sociale, en raison d’un handicap physique en lien avec la maladie, ou dans le but de préserver leur santé.

Discussion : Les résultats mettent en relief des mécanismes négatifs de sélection par la santé.

Variations selon l’âge du gradient socioéconomique : l’exemple de l’accident vasculaire cérébral et de ses conséquences.

O GRIMAUD1,2, A SCHNITZLER3, R DEMMER4, P ROUSSEL1, G MENVIELLE2

1. EHESP, Rennes, France 2. UMRS 1136, INSERM, Paris, France 3. Hôpital R. Poincaré, Garches, France 4. Epidemiology, Mailman School of Public Health, New York, USA

Introduction : De nombreuses études ont montré un gradient inverse entre incidence de l’accident vasculaire cérébral (AVC) et statut socioéconomique. Certaines montrent une diminution de l’intensité du gradient à mesure que l’âge avance. Par ailleurs peu de travaux en épidémiologie sociale se sont intéressés aux conséquences des AVC (séquelles, dépendance). Nous avons étudié l’évolution en fonction de l’âge du gradient social de la prévalence des AVC et de ses conséquences.

Méthodologie : Les données proviennent des enquêtes Handicap santé (n=39000). Les participants ont été classés en trois groupes d’âge (40-59, 60-79 et 80-99) et en trois niveaux d’éducation. Les résultats des modèles linéaires généralisés sont présentés sous forme de ratios de prévalence (RP) et de différences (DP) de prévalence comparant le niveau d’éducation faible au niveau élevé.

Page 47: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 43

Principaux résultats : De la génération la plus jeune à la plus âgée, la prévalence était : 0.7%, 3.5% et 7.8% pour les AVC ; 0.5%, 2.2% et 5.3% pour les AVC avec séquelles ; 0.1%, 0.5% et 3.3% pour les AVC avec dépendance. Les variations de prévalence des AVC selon l’éducation étaient significatives uniquement chez les 40-69 ans (RP=3.0 ; DP=0.7% ; p≤10-3). S’agissant des AVC avec séquelles, les variations étaient significatives chez les 40-59 et 60-79 ans (respectivement : RP=3.1, DP=0.5%, p≤10-3 ; RP=2.1, DP=1.5%, p=0.02). Un gradient social significatif était cependant identifiable dans les trois générations pour les AVC avec dépendance. Le RD était élevé chez les plus jeunes (RP pour les 40-59 =8.8 versus 2.7 chez les 80-99) mais les différences absolues était plus importantes chez les plus âgés (DP respectivement 0.1% et 5.8%).

Discussion : Des disparités sociales importantes en termes absolus sont identifiables chez les personnes très âgées s’agissant des AVC avec dépendance. La correction de ces inégalités relève en partie des politiques de prise en charge sanitaire et sociale.

Calendrier des changements dans les comportements tabagiques avec les évènements familiaux

D. BRICARD1 1. Institut National d’Etudes Démographiques, Paris, France

Introduction : Des études récentes ont confirmé l’accroissement des inégalités sociales de tabagisme, ainsi qu’une convergence des tabagismes masculins et féminins, en particulier pour les plus diplômés. Il semble néanmoins persister des différences selon le sexe dans les profils tabagiques avec l’âge qui peuvent sans doute s’expliquer par un impact différencié des événements de vie sur les trajectoires tabagiques. De nombreux aspects de la dynamique de construction des inégalités de tabagisme restent encore à explorer. Ce travail propose une approche novatrice pour estimer l'impact des événements familiaux en tenant compte du calendrier des changements dans les comportements tabagiques.

Méthodologie : La stratégie empirique consiste à utiliser un vecteur d’indicatrices qui décrit le calendrier des événements familiaux dans les modèles de régression logistique à temps discret d’initiation et d’arrêt du tabagisme. En particulier, nous testons les effets jusqu'à deux ans autour de l'événement pour mesurer à la fois les phénomènes d’anticipation et d'adaptation. Nous concentrons notre analyse sur trois événements familiaux : mise en couple, premier enfant, séparation. Ce travail empirique se base sur les données de l’enquête Santé et Itinéraires Professionnels de 2006 qui permettent de retracer la biographie des évènements familiaux ainsi que le parcours tabagique.

Principaux résultats : La naissance du premier enfant produit des comportements protecteurs d’anticipation chez les femmes alors que les comportements des hommes réagissent avec retard. Des comportements d’anticipation se retrouvent aussi en lien avec la séparation qui accroît le risque d’initiation jusqu’à deux ans avant pour les femmes alors que pour les hommes cet effet est seulement contemporain à la séparation. Enfin, la mise en couple a un effet protecteur sur l’initiation pour les hommes et les femmes à partir d’un an de relation.

Discussion : Les résultats montrent des différences selon le sexe dans l’évolution des comportements tabagiques.

Situation sociale et rapport à la réussite ou à l’échec de l’arrêt du tabac chez les 20/40 ans.

L. POURTAU1, M. MELCHIOR2 1. Gustave Roussy/ ES3 (Paris Sud), Villejuif, France 2. ERES IPLESP INSERM U1136/UPMC, Paris, France

Introduction : La prévention du tabagisme, primaire et secondaire, est un objectif de santé publique prioritaire. Au total, environ 60% des fumeurs souhaitent arrêter de fumer et 75% ont déjà arrêté de fumer au moins une semaine. Néanmoins, les fumeurs ne sont pas tous égaux devant l’arrêt, et les inégalités

Page 48: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 44

sociales en matière de tabagisme se sont accrues dans le temps. Cette recherche vise à examiner les facteurs associés à l’arrêt du tabac chez les jeunes adultes, un groupe à fort niveau de tabagisme et au sein duquel les bénéfices de l’arrêt du tabac sont particulièrement importants (l’arrêt du tabac avant 35 ans réduit le risque de mortalité au niveau des non-fumeurs).

Méthodologie : Notre recherche s’appuie sur des analyses qualitatives auprès d’un groupe de 23 personnes participant à de la cohorte TEMPO (âgées de 18 à 35 ans vivant en région parisienne) - 3 groupes de fumeurs ou ex-fumeurs, stratifiés selon le niveau d’études et de revenus, ont été interrogés sur leurs réactions face à des campagnes de prévention du tabagisme et leurs motivations à arrêter de fumer.

Résultats : Les campagnes publiques sont massivement rejetées, tout particulièrement les argumentations les plus agressives et les plus effrayantes. L’Etat est jugé complice de l’industrie du tabac. La hausse des prix n’est pas un élément fort quels que soient les revenus des sujets. La différentiation sociale se joue au niveau du locus de contrôle, externe pour les personnes qui ont une situation sociale défavorable, interne pour celles qui ont une situation sociale favorable.

Discussion : Les campagnes de prévention semblent peu efficaces pour inciter les fumeurs à arrêter de fumer, notamment du fait d’un biais d’optimisme. Ce résultat suggère que la prévention du tabagisme doit être adaptée à la situation sociale des personnes voire personnalisée

Analyse de la transférabilité d’une intervention complexe en santé pour la prévention primaire du diabète à la Réunion

A. FIANU1-2,M. VILLEVAL2 , E. BIDAULT2, N. NATY1, F. FAVIER1, T. LANG2

1. Centre d’investigation clinique – épidémiologie clinique de la Réunion, Inserm / CHU de la Réunion, Saint-Pierre, Ile de la Réunion, France 2. UMR1027 Inserm - Université Toulouse 3 Paul Sabatier, Toulouse, France

Introduction : l’initiation des comportements de prévention demeure un enjeu de santé publique pour lutter contre le diabète à la Réunion. Depuis les années 2000, l’équipe du CIC-EC a contribué à cette réflexion régionale en expérimentant différents programmes de prévention mis en place dans plusieurs quartiers prioritaires de l’île. Ces actions localisées, menées à l’échelle communautaire, relèvent du champ des interventions complexes en santé. Nous proposons ici une description détaillée du programme original, visant à dégager les principes théoriques transférables à d’autres contextes.

Méthodologie : ce travail comportait deux phases, la description de l’intervention à partir de sources bibliographiques sur le programme, puis la validation a posteriori des informations par l’animatrice de prévention et le porteur du projet. Les principes théoriques transférables reposaient sur la terminologie de fonction-clé proposée par P. Hawe. Les fonctions-clé ont été regroupées selon les catégories d’action pour diminuer les inégalités sociales de santé (M. Whitehead). La logique d’intervention correspondait à la séquence stratégique dans l’ordre d’implémentation des fonctions-clé, visant un effet synergique du dispositif global sur la santé des destinataires.

Principaux résultats : ce travail descriptif rétrospectif a permis d’identifier 13 fonctions-clé, regroupées en 3 catégories d’action (renforcement individuel, renforcement communautaire, amélioration des conditions de vie). Les fonctions-clé étaient organisées selon une logique d’intervention comprenant 6 étapes successives : susciter la demande de prévention, offrir un accès à la prévention dans le quartier, amener à reconsidérer sa santé par l’amélioration de l’estime de soi, cibler la modification des comportements individuels, promouvoir les pratiques communautaires autour de la santé, agir sur d’autres composantes environnementales pour contribuer au changement.

Discussion : cette réflexion menée à partir d’un modèle de prévention primaire du diabète destiné à la population réunionnaise défavorisée, permet de dégager une partie transférable à d’autres contextes, pour une meilleure reproductibilité de l’action de prévention.

Page 49: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 45

Posters

Page 50: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 46

Page 51: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 47

1. Caractéristiques et prévalences de la gale et de la pédiculose corporelle chez les personnes sans domicile en Ile-de-France. ARNAUD Amandine, Observatoire du Samu social de Paris.

2. Validation de l’Echelle d’Autodétermination en lien avec les Défis Personnels. BASTIEN Robin, Département d’Etudes et d’Actions Sociales - Université de Mons.

3. Une évaluation réaliste d’un programme australien de promotion de la santé par le sport. BRETON Eric, Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique - Rennes.

4. Evaluation de la pratique des médecins généralistes sur l’utilisation d’interprète professionnel face à un patient non francophone ou utilisateur élémentaire de la langue française à Toulouse. CHAABAN Samah, Case de santé - Toulouse.

5. Le surpoids, marqueur très précoce des inégalités sociales de santé : analyse des bilans de santé du service de Protection Maternelle et Infantile de la Haute Garonne. CHOLLET Christine, Réseau de Prévention et de Prise en charge de l’Obésité Pédiatrique de Midi-Pyrénées – Toulouse.

6. Coût de la pneumopathie chez des patients résidants en EHPAD. COSTA Nadège, Centre Hospitalier Universitaire de Toulouse.

7. Cancer du poumon : peut-on objectiver le cumul des peines des ouvriers ? COUNIL Emilie, Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique - Rennes. (excusé)

8. L’éducation thérapeutique du patient réduit-elle les inégalités sociales de santé ? CROISET Aurélie, Centre d’Etudes et de Recherches en Psychopathologies – Université Toulouse 2.

9. Effet à long terme d’une intervention sur le mode de vie pour la prévention primaire du diabète dans les quartiers vulnérables à la Réunion. FIANU Adrian, Centre d'Investigation Clinique-Epidémiologie Clinique de la Réunion – Inserm – CHU de la Réunion.

10. Le conte familial, un outil intergénérationnel de promotion de la qualité de vie des aînés. GEURTS Hélène, Département d’Etudes et d’Actions Sociales - Université de Mons.

11. Concentration des dépenses soins de santé au niveau individuel dans l’assurance soins de santé belge – coûts à charge de l’assurance et du patient – données 2012. GUILLAUME Joeri - Agence Intermutualiste – Bruxelles.

12. Inégalités de morbidité diagnostiquée dans les Suds : quel impact sur les stratégies de prévention et de lutte contre les maladies à transmission vectorielle ? HANDSCHUMACHER Pascal, Laboratoire Sciences Economiques et Sociales de la santé et Traitement de l’Information Médicale UMR 912 – Institut national de la santé et de la recherche médicale- Institut de Recherche pour le Développement – Université d’Aix-Marseille. (excusé)

13. Facteurs cognitifs, affectifs et physiques liés à l’adaptation du sujet âgé à sa résidence : une approche en cluster. IGIER Valérie, Centre d’Etudes et de Recherches en Psychopathologies – Université Toulouse 2.

14. Représentations de l’offre de soins et de la répartition des professionnels de santé en zones rurales lorraines dites « isolées » et « déficitaires en soins de premiers recours : Etat des lieux et perspectives. KESSLER-BILTHAUER Déborah, Maison des Sciences de l’Homme de Lorraine.

15. Sensibiliser les futurs infirmiers et sages-femmes aux déterminants de la santé : une expérience belge. LALOUX Martine, Haute Ecole Libre de Bruxelles Ilya Prigogine. (excusé)

16. Impact de la concertation locale sur les conditions de vie dans des quartiers urbains défavorisés : le cas des Tables de quartier à Montréal. GALARNEAU Marilène, Centre de Recherche Léa-Roback sur les Inégalités Sociales de Santé de Montréal.

17. Santé et réussite scolaire : Quels liens ? Quels enjeux ? Présentation d’une action en CE2 en Isère. LEQUETTE Christine, Service médical et social de l'académie – Grenoble.

18. Déterminants psychologiques des comportements de prévention : le modèle des croyances relatives à la santé appliqué à l’intention de vaccination contre la grippe saisonnière. LHERMITE Astrid, Unité de recherche interdisciplinaire Octogone – EA 4156 Université Toulouse 2. (excusé)

19. Inégalités sociales de santé et cancer dans la région Nord-Pas-de-Calais. LORETTI Aurore, Centre Lillois d’Etudes et de Recherches Sociologiques et Economiques – UMR 8019 CNRS - Université de Lille 1. (excusé)

Page 52: Livret des résumés · Université Paris-Dauphine, Institut de recherche et documentation en économie de la santé, Paris, France ... Les enjeux du système de santé en 2015 Frédéric

Colloque Santé et Société | 48

20. Soins dentaires sous anesthésie générale : le point de vue des patients en situation de précarité. MACHAT Estelle, UFR Odontologie - Clermont Ferrand.

21. Améliorer l’accès au dépistage du cancer du col de l’utérus : Mise en place d’un protocole de coopération entre professionnels de santé permettant la réalisation du frottis cervico-utérin (FCU) par l’infirmière du centre de santé. MAINCION Virginie, Case de Santé – Toulouse.

22. Prise en compte de la dimension sanitaire dans le travail social. Une expérience menée par le Conseil général du Puy-de-Dôme. MERSON Frédéric, Dispensaire Emile Roux – Conseil général du Puy-de-Dôme.

23. Capital social et accès aux soins de santé maternelle à l’extrême-nord du Cameroun. MOULIOM MOUNGBAKOU Ibrahim Bienvenue, Centre de Recherche du Centre Hospitalier Universitaire de Montréal.

24. Relation perçue entre consommation de tabac et risques pour la santé : des études épidémiologiques aux théories profanes. PAJOT Elodie, Université Toulouse 2.

25. Des navigateurs pour lutter contre les inégalités de santé dans le dépistage en cancérologie : Quel profil pour le recrutement ? RAMONE-LOUIS Jennifer, Coactis EA 4161 – Université Lyon 2.

26. Comprendre les processus d’implantation: Une méthodologie basée sur l’étude de cas multiples explicative et la philosophie réaliste. RENAHY Emilie, Centre de Recherche Léa-Roback sur les Inégalités Sociales de Santé de Montréal.

27. Analyse prospective du système de santé français : les Etats généraux de la santé à Marseille. RIZOULIERES Roland, Sciences Po Aix - Université Aix-Marseille.

28. Difficultés psychologiques des enfants de familles sans logement en Ile-de-France. ROZE Mathilde, Institut Pierre Louis de Santé Publique, Département d’épidémiologie sociale – UMR S 1136 Inserm - Université Paris 6.

29. Les formations en Education Thérapeutique du Patient (ETP) à destination de personnes atteintes de maladie chronique : émergence des bénévoles « Patients-Experts » au sein du parcours de soins pour la prise en charge des personnes en situation de précarité. SIMONPIETRI Caroline, Université Paris 5.

30. Analyse longitudinale des déterminants du non-recours aux soins en Europe – VIGE Magalie, Centre de Recherche sur l’Intégration Economique et Financière EA 2249 – Université de Poitiers.

31. Analyse de la démarche d’Evaluation d’Impact sur la Santé à partir d’une étude de cas comparative dans différentes collectivités territoriales françaises et étrangères. Les étudiants de parcours " Risques, Science, Environnement et Santé ", 4e année, IEP de Toulouse.