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Transit

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année 2006-2007

Brune Paszkiewicz et Julie Sescosse

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Reportage sur le festival Transit 2007 à Aulay-sous-Bois.

année 2006-2007

Brune Paszkiewicz et Julie Sescosse

Montage de projet dans le cadre du Master II villes et nouveaux espaces européens de gouvernance,

à l’Institut d’études européennes, Université Paris VIII.

sous la direction d’Alain Bertho

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Au mois de février, nous nous plongeons dans l’univers du festival Transit à Aulnay-sous-Bois. Notre montage de projet s’inscrit dans la découverte de ce milieu qui nous est inconnu. Nous réaliserons un reportage sur ce festival. Au départ nous ignorions tout de ce festival et n’imaginions pas que le projet prendrait une telle ampleur. Mais nous sommes portées par la dynamique, la motivation des participants et la prise de conscience de l’importance de cet événement.

Le festival Transit est un festival de proximité, porté par les habitants, pour les habitants et accompagnés par les centres sociaux des quartiers nord de la ville d’Aulnay-sous-Bois. C’est un festival intergénérationnel, interculturel et pluridisciplinaire visant à la fois des objectifs sociaux et des objectifs culturels. La conception de notre projet n’a pas suivi strictement les étapes consécutives: 1. étude, diagnostic, analyse des besoins, 2. étude de faisabilité, 3. mise en œuvre du projet, 4. évaluation. Notre première idée de faire un reportage sur le festival s’est dessinée rapidement sans avoir, au préalable, toutes les cartes en main pour pouvoir en évaluer sa pertinence, sa faisabilité ou son utilité.C’est pourquoi nous exposerons ici, étape par étape, l’évolution du montage de notre projet: de la première esquisse à sa mise en œuvre effective. A chaque étape du projet correspond un nouveau redéploiement des informations disponibles, de nouveaux diagnostics, et de nouvelles perspectives.

Introduction

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Conception du projet - Fevrier 2007

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1. POINT DE DEPART / CADRE DANS LEQUEL S’EST

INSCRITE LA CONCEPTION DE NOTRE PROJET

A.Un montage de projet dans le cadre du Festival Transit (Février 2007):

La volonté de départ était de mener à bien, de A à Z, un projet : de sa conception à sa réalisation effective. Nous avons choisi de mener ce projet ensemble dans le cadre du festival Transit. Voilà comment ce premier choix s’est décidé / dessiné, cela au début du mois de Février.

Qui ? Nos cursus universitaires respectifs (Master Recherche anthropologie-sociologie) nous ont permis d’acquérir des méthodes de travail semblables, et l’envie d’allier travail de recherche (enquêtes) et professionnalisation. Nous avons pu faire l’expérience d’une première collaboration lors de la réalisation d’une enquête sur la mémoire ouvrière en Picardie, de Novembre à Février 2007. Cette expérience enrichissante nous a alors encouragées à poursuivre ce travail d’équipe.

Comment ? Dans le cadre du séminaire de recherche, organisé par l’Institut d’Etudes Européennes (Université Paris VIII), Giovanna Demontis (directrice du centre social l’Albatros à Aulnay-sous-bois) est venue présenter son travail de thèse, sous la direction d’Alain Bertho (anthropologue et responsable du Master « Villes et nouveaux espaces européens de gouvernance »). Elle a également proposé aux étudiants du Master, de participer à l’organisation d’un festival à Aulnay-sous-bois, dans le cadre d’un montage de projet ou d’un stage. Par la suite, Alain Bertho nous relance et nous propose de nous associer à ce festival. Nous prenons alors contact avec Giovanna.

Quoi ?Nous voilà bien motivées,...mais pour quoi? nous ne savons pas encore….L’intitulé du projet, son support, sa finalité nous sont encore inconnus. Mais il s’agissait là, en décidant de faire un projet dans un cadre bien précis: celui du festival Transit, de canaliser quelque peu nos envies, idées... qui depuis le début de l’année ne s’étaient pas concrétisées mais aussi d’être en mesure de réaliser un « diagnostic », une « étude » de ce que nous pourrions faire, dans un cadre réduit.

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B.Un projet personnel et non imposé (Février 2007)

Afin de discuter de notre éventuelle implication dans le festival Transit, nous rencontrons Giovanna Demontis, le 15 février 2007, au centre social l’Albatros, à Aulnay-sous-bois. Après nous avoir présenté le fonctionnement de ce centre social, elle nous donne un bref aperçu du festival Transit mais nous précise que Laurent et Thomas, en charge de la coordination sont absents à cette période. Elle nous propose alors de réfléchir à ce que nous souhaiterions faire dans le cadre de ce festival et de les contacter à leur retour. Elle nous explique qu’elle ne veut en aucun cas nous imposer quoi que ce soit et que notre projet doit s’inscrire dans une démarche personnelle.

Le festival ayant lieu début mai, il nous semble indispensable de réfléchir au plus vite à un montage de projet afin de pouvoir le concrétiser. Nous n’envisageons pas de nous imposer dans un processus mis en marche début octobre 2006, c’est à dire depuis déjà 5 mois. En effet, en février, l’inscription des participants est close, les partenaires et les financements déterminés, la communication établie. Comment alors s’insérer dans un tel processus ? Nous nous mettons donc d’accord sur la nécessité de monter un projet qui n’intervienne pas dans le fonctionnement même du festival. Nous retenons l’idée d’un reportage : un reportage sous la forme d’un « livre interactif », c’est à dire des textes, entretiens, photos sur support papier et vidéo sur support DVD.

Ce projet n’aurait pas pu être conceptualisé sans la présence, dans notre entourage proche, de personnes qualifiées dans le domaine de l’audiovisuel. En association avec Mélissa Paszkiewicz, graphiste et réalisatrice, nous étudions la faisabilité du projet tant matériellement que techniquement tout en tenant compte du temps qui nous est imparti. Thomas L., ingénieur du son, propose alors de se joindre à notre projet si son agenda, plus que chargé, le lui permet. Enfin, Bénédicte Paszkiewicz, photographe, s’engage, aux vues du projet, à réaliser un reportage photographique pendant toute la durée du tournage.

Nous écrivons une première esquisse du projet destinée à Giovanna Demontis (cf page suivante) avec le peu d’informations dont nous disposons à cette étape là. Cette esquisse reste toutefois très vague, et nous nous rendons compte qu’un diagnostic sur l’avancement du projet sera nécessaire à chaque étape.

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Le 19 février 2007.

Montage de projet Festival Transit

Que pouvons-nous faire dans cet événement, déjà en marche depuis le mois d’Octobre ? Nous avons pensé à la réalisation d’un petit livre interactif (pour la forme), résultat d’une sorte de reportage.

Nous avons un regard à peu près étranger sur ce festival, étant donné le fait que nous n’y avons jamais assisté, que nous ne connaissons pas vraiment la ville, ni les artistes, ni les organisateurs… Comment s’insérer alors là-dedans ? Un reportage, certes, mais en tenant compte justement de notre regard extérieur, sans toutefois, affirmer par là un point de vue objectif bien au contraire ! Etant donné le peu de temps qui nous est imparti (le festival ayant lieu en Mai), notre projet ne vise en aucun cas l’exhaustivité. Aussi, il ne s’agira pas non plus d’une enquête sociologique ou anthropologique, dans le sens strict du terme, dans le sens où, selon nous, deux mois sont largement insuffisants pour mener une véritable analyse digne de ce nom. Donc un reportage. Bien entendu, nous sommes conscientes que, dans tout reportage, il existe bien sûr un certain positionnement, c’est donc là, que devra intervenir notre connaissance anthropologique.

Qui participerait à ce projet ?

A ce jour, nous sommes 5 personnes prêtes à s’engager dans ce projet. Julie et Brune : formées en sociologie / anthropologie, nous serions en charge de la conduite des entretiens, ainsi que de la gestion, de l’organisation du projet en lui même.Trois autres personnes, sont à ce jour intéressés par le projet, il s’agit de professionnels dans leur domaine :Une personne, capable de réaliser un reportage caméra à la main. Graphiste et illustratrice par ailleurs.Une personne, spécialisée dans le son.Une photographe professionnelle.Toutes ces personnes ne sont pas disponibles à temps complet, cela , il faut en tenir compte.

Quelle mise en forme ?

Le format du livre nous intéresse. Un livre, mais pourquoi faire ? Quelle finalité ? Cela il faudra le déterminer, une fois le projet engagé, et en tenant compte des aspirations des acteurs du festival. Mais il semble qu’il puisse y avoir plusieurs sorties possibles, différentes selon l’ampleur que prendra ce projet :- un livre, ou livret, comme résultat d’un compte rendu du festival et de son organisation.- un livre permettant de « médiatiser » le festival ou les artistes, dans et hors Aulnay.- un livre sur les artistes.- un livre sur le festival et l’organisation d’un festival.

Plusieurs optiques s’offrent à nous, et il conviendra de déterminer l’ouverture la plus pertinente (étant donné les moyens, le temps dont nous disposons, nos aspirations, mais surtout celles des acteurs du festival : organisateurs, et artistes).

Pour cela, il convient de savoir, au préalable, ou le plus vite possible, si dans ce temps court, il serait possible d’interroger, tous, ou presque tous les groupes intervenant dans le festival, et si ceux-ci seraient d’accord pour nous accorder un peu de temps. Il s’agit là, des entretiens. En effet, il nous semble important de ne pas se cantonner à certains des intervenants seulement, mais bien tous. Si cela n’est pas possible, il conviendra de revoir notre objectif à la baisse, ou si possible de ne se focaliser que sur un type d’ « art » : musique, danse ou autre.

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En ce qui concerne, le reportage audiovisuel, il nous faudrait connaître les possibilités ou opportunités que nous pourrions avoir. Nous ne souhaiterions pas nous cantonner uniquement au festival en lui même, aux représentations, mais aussi à « l’avant », et peut-être à « l’après ». A l’avant, c’est à dire, à l’organisation du festival, aux répétitions, ou à l’environnement des jeunes. A l’après, c’est à dire, peut être sur les impressions de ces jeunes, sur l’impact du festival sur les différents groupes, leur évolution,...

Nous voilà donc, face à plusieurs pistes de recherches, qui ne s’excluent cependant pas.

En ce qui concerne la mise en forme du projet final : nous pensions à un livre. Car nous avons les moyens techniques pour sa réalisation. Un livre interactif, c’est à dire : textes et entretiens, plus photos, sur papier, et dvd en accompagnement.Nous comptons travailler en équipe, et le travail écrit (les entretiens par exemple) ne sera pas indépendant du travail audiovisuel. Il conviendra de travailler ensemble, tout au long du projet, afin de parvenir à un rendu pertinent.

Le but ici, n’est pas de rendre compte de faits bruts, sans fil directeur, non. Mais ne connaissant pas aujourd’hui notre terrain, il nous est difficile de le délimiter, et de déjà s’orienter vers une optique de travail et de recherche bien définie. Nous pourrions le faire certes, mais il nous semble plus opportun de partir du plus large, pour arriver au plus précis. Aussi, il convient de signaler ici notre positionnement quant à la mise en forme et le contenu recherché du projet. Notre but n’est pas de partir d’une problématique bien définie, avec des hypothèses que nous soumettrions à la réalité. Nous ne souhaitons justement pas orienter notre travail, dans ce sens là, et au contraire, laisser libre court à la parole, à l’expression des personnes avec qui nous nous entretiendrons, que nous filmerons, etc. C’est justement eux qui nourriront notre projet en en donneront l’orientation finale.

Quoi qu’il en soit, en ce qui concerne la réalisation des entretiens, nous ne cherchons pas, (en tout cas pour l’instant) à produire une analyse sociologique sur la pensée ou la parole des enquêtés. En effet, nous l’avons déjà évoqué, le temps qui nous est imparti, fait que nous n’avons pas la prétention de pouvoir rendre compte de manière objective de la réalité observée. Il s’agira donc plutôt d’un rapport, tel quel des paroles des jeunes (et/ou organisateurs, selon le terrain choisi). Pour l’instant, nous envisageons plus les entretiens comme des « témoignages », des « paroles », des « expressions » ; et non comme des outils pour produire une analyse extérieure. C’est pourquoi, nous ne pensons pas soumettre toutes les personnes interrogées systématiquement à des mêmes questions, clairement définies au préalable. Bien sûr, nous partirons de certains questionnements, mais qui pourront évoluer, et se diversifier. En résumé, nous souhaiterions, que ce livre, devienne, dans la mesure du possible, l’expression des participants à ce festival. La place de l’enquêteur, ou de la caméra…restent bien sûr primordiale, et nous devrons travailler là-dessus, et en aucun cas, tenter de l’effacer.

Voilà une première esquisse de notre projet. Il reste bien sûr flou, mais il nous faut attendre de mettre un pied sur le terrain, de rencontrer différentes personnes, d’en parler plus précisément avec vous, pour qu’il se mette véritablement en forme. Aussi, avant d’approfondir le sujet, nous attendons que vous nous donniez votre avis, et si vous êtes intéressée, que vous donniez vos impressions.

D’un point de vue plus technique, si ce projet était susceptible de vous intéresser, nous avons déjà une série d’information dont nous aurions besoin:

Existe-t-il une équipe chargée de la communication du festival ? Est-il prévu que le festival soit filmé ? Si c’est le cas, pourrions-nous collaborer avec eux ?En ce qui concerne le matériel audiovisuel, nous disposons normalement de l’équipement pour le son. Nous avons aussi à notre disposition une caméra DV, mais il serait préférable d’avoir une caméra DV pro ou HDV (peut-être pourrions nous négocier avec la fac de Saint Denis, ou avec d’autres personnes si vous en

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Pour la production du livre, (à la fin), il nous est possible de faire une maquette en un ou plusieurs exemplaires, mais pour son édition, si elle se réalise, il nous faudrait démarcher auprès de certaines personnes; en connaissez-vous qui seraient susceptibles d’être intéressées ?

En ce qui concerne le reportage lui-même, et la réalisation des entretiens, pouvez-vous nous donner une liste approximative des personnes que nous pourrions rencontrer (porteurs de projets, organisateurs du festival).

Si nous vous demandons toutes ces informations, avant même de savoir si le projet vous intéresse, c’est parce que, étant donné le peu de temps que nous avons, le projet est assez énorme, et si nous le réalisons, nous devons nous y mettre dès maintenant.

Nous sommes bien sûr ouvertes à toute proposition, mais sachez que si le projet n’est pas encore bien construit, nous sommes véritablement intéressées et motivées pour le mener à bien.

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C.Récapitulatif du projet :

Objectif général: Réaliser un reportage de A à Z sur le festival Transit d’Aulnay-sous-Bois, et trouver les moyens de son édition (livre) / diffusion (vidéo).

Descriptif de l’action: • Aller à la rencontre des acteurs du festival Transit à Aulnay-sous-Bois, suivre tout le processus du festival: sa préparation, sa réalisation et tenter de mesurer son impact. • Enregistrer, filmer et observer tout ce qui se déroule autour du festival et pendant le festival. Caméra, appareil photo, yeux et oreilles suivront les protagonistes du festival lors des réunions, répétitions, préparations, pendant la semaine du festival, et après. • Toutes ces informations, données et images, une fois recueillies, seront ensuite synthétisées, sélectionnés, mises en ordre en vue de l’élaboration d’un DVD et d’un livre : deux supports devant se compléter.• La maquette du livre-DVD réalisée, nous devrons ensuite trouver les moyens de sa diffusion, de son édition : déterminer les bénéficiaires susceptibles d’être intéressés, et les démarcher.

Objectifs de fond:• Tenir compte de notre « extériorité », c’est à dire de notre regard extérieur sur le festival. Nous sommes conscientes du peu de temps qui nous est imparti, et voulons mettre tout en œuvre pour comprendre le festival, son fonctionnement, ses acteurs, etc. Notre position d’ « étrangères » au départ, qui peut constituer un obstacle (dû au manque d’information et aux problèmes d’interprétation), devra être réfléchie, mais aussi mise à profit…• Viser une certaine objectivité, sans toutefois revendiquer une neutralité. Remettre en cause, régulièrement, notre statut / position dans le reportage. • Ne pas prétendre à l’exhaustivité. Il ne s’agit pas de produire un compte rendu du festival. Notre reportage sera inévitablement orienté selon une approche particulière. • Ne pas partir d’une problématique pré-établie. Nous ne sommes pas là pour soumettre nos observations, entretiens à des hypothèses de départ. Notre objectif de départ est justement de faire de nos rencontres, de la parole des gens, de nos observations, le fil directeur de notre reportage.• Ne pas soumettre le travail de terrain à une analyse sociologique / anthropologique. Notre formation nous servira toutefois à remettre en question systématiquement notre statut dans le festival et d’analyser les diverses interactions.

Bénéficiaires / Finalité: Ne connaissant pas réellement le fonctionnement et l’organisation du festival Transit, nous se sommes pas en mesure, à cette étape de notre projet, de définir clairement quels seront les bénéficiaires : les organisateurs du festival, les artistes/créateurs participant au festival… ? Nous savons qu’il nous faut faire, dès à présent, une étude sur les attentes, mais cette nécessité ne peut s’inscrire dans la construction de notre projet telle que nous l’avons définie. Plutôt que de détecter un besoin, une demande ou un problème et de monter un projet pour y répondre ou y remédier, nous avons en quelque sorte suivi un schéma inverse. Nous avons élaboré un projet qui pourra, si le résultat est convaincant, servir un ou plusieurs bénéficiaires. Le premier bénéficiaire visé est le centre social l’Albatros à qui nous soumettons le projet.

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Les acteurs du projet: A cette étape d’élaboration, le projet compte alors cinq acteurs ; le rôle de chacun a déjà été défini explicitement :

Julie Sescosse et Brune Paszkiewicz: Nous nous assignons dès le départ le même rôle dans le projet. Nous avons choisi de ne pas nous répartir les tâches, le travail. Pour autant nous ne nous interdisons pas d’éventuelles spécialisations, ou une possible répartition des tâches par la suite, selon les besoins ou nos préférences. Nous sommes en charge :• de la direction du projet: montage du projet, direction et coordination du projet, évaluation. Nous travaillons en collaboration et assurons l’interface entre les différents acteurs du projet (Mélissa, Bénédicte, Thomas) et les différents interlocuteurs que nous aurons sur le festival Transit: mise en relation, prise de contact...• du recueil d’information : travail de recherche, et de documentation sur le festival, la ville, les acteurs du festival.• de la recherche de ressources matérielles et immatérielles : financements, autorisations, etc.• des entretiens: rédaction des guides d’entretien, choix des enquêtés et prise de contact avec eux, passation des entretiens avec adaptation du guide d’entretiens à chaque interlocuteur, etc.• en aval : Nous sommes chargées de l’orientation du reportage : sélection des photos, des images et des extraits d’interviews, et du travail d’écriture.

Mélissa Paszkiewicz est en charge:- de la réalisation vidéo.- du montage du reportage une fois toutes les images collectées.- du graphisme, mise en page du livre, une fois les textes et photos collectés.

Thomas L. est en charge:• de la prise de son lors du tournage.• du mixage du son lors du montage.

Bénédicte Paszkiewicz est en charge: • du reportage photos argentiques et/ou numériques.• du développement des photos argentiques une fois la sélection faite par nos soins.

L’échéancier: Le festival Transit a lieu la semaine du 5 au 12 Mai. Mais notre projet s’inscrit, lui, dans une durée plus longue, que l’on peut diviser en trois temps :

L’avant festival : Mars - 5 Mai: • Familiarisation progressive avec le terrain (la ville, les centres sociaux, etc.), recherche documentaire afin de collecter le plus d’informations possible sur le festival, repérage des acteurs du festival (créateurs, organisateurs, etc.) : comprendre le fonctionnement et l’organisation du festival dans son ensemble. •Début du reportage : Prises de vues de l’organisation du festival, des répétitions (s’il y en a), de l’activité des organisateurs du festival, images de la ville, et réalisation d’interviews(créateurs, organisateurs).

La semaine du festival : 5 Mai - 12 Mai :• Réalisation audiovisuelle: spectacles, organisation, interviews des organisateurs et participants.

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L’après festival : 12 Mai – […] ? • Fin du tournage : tenter de cerner les réactions après le festival : les habitants, les créateurs, les organisateurs...• Temps de réflexion et d’évaluation de notre travail de terrain : de notre démarche, de ce que nous avons vu, entendu, et compris. A partir de là , nous pourrons dégager la problématique, le fil directeur du reportage et le point de vue adopté.• Montage du reportage en conséquence.• Retranscription des interviews.• Sélections de passages d’interviews pour le livre.• Ecriture des textes en parallèle.• Réalisation du produit fini : le livre interactif.• Proposer la maquette à l’Albatros et réfléchir ensemble aux moyens d’une possible édition, d’une diffusion plus large.

En montant ce projet, nous savons que nous devons tenir compte des emplois du temps aléatoires des trois autres acteurs du projet (Thomas, Mélissa, Bénédicte) liés à la nature de leur profession: projets et emplois qui peuvent surgir à n’importe quel moment, pour n’importe quelle durée…

Ressources matérielles et financières: Lors de l’élaboration du projet, nous avions établi une liste des ressources matérielles dont nous avions besoin pour la mise en œuvre de notre projet, et pour lesquelles nous devions trouver un financement:• une caméra HDV pour la totalité du tournage (prêté ou louée)• une deuxième caméra durant la semaine du festival (prêtée ou louée)• des cassettes HDV (sans pouvoir en estimer le nombre au préalable)• un micro (prêté ou loué)• des pellicules (sans pouvoir en estimer le nombre au préalable)• tirage des photos argentiques (dont le montant ne peut être donné au préalable)Nous disposons déjà d’une caméra DV (de qualité moindre qu’une caméra HDV) et des appareils photos nécessaires.Les moyens de financement de ce matériel restent sous forme d’interrogation à cette époque. Nous disposons néanmoins de deux pistes:Le centre social l’Albatros et l’université de Paris 8.

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2. VALIDATION DU PROJET

Le 23 février 2007, Giovanna semble intéressée par notre projet mais ne peut le valider sans l’accord de l’instance fédératrice des centres sociaux, l’ACSA (Association des Centres Sociaux d’Aulnay-sous-Bois). Dans l’attente d’une réponse définitive, nous ne sommes pas en mesure de commencer notre travail de terrain.

Nous obtenons l’accord de l’ACSA début mars. Giovanna nous convie à la «Soirée Départementale de Lancement du Festival Transit 2007» le 16 mars 2007 où nous devons rencontrer les organisateurs, et les partenaires. Nous nous attendions à une réunion mais il s’avère qu’il s’agit d’un véritable spectacle avec pas moins de 700 spectateurs – déchaînés !Premier contact avec le festival Transit : nous nous rendons compte de l’ampleur de ce festival, il ne s’agit pas d’un « petit » festival de quartier comme nous avions pu l’imaginer. L’enthousiasme des spectateurs ne fait qu’accroître notre motivation. A ce premier sentiment vient se greffer le doute sur la faisabilité du projet : nous apprenons que plus de 250 porteurs de projets (créateurs) sont inscrits pour Transit 2007.Le spectacle s’ouvre avec la projection d’une vidéo réalisée par une bénévole, retraçant les différents spectacles de Transit 2006. Cela nous donne un nouvel aperçu de ce que peut être ce festival.

Giovanna nous met alors en contact avec Aminata Diawara, agent de développement local à l’Albatros, en charge de l’accompagnement des créateurs sur le festival. Nous la rencontrons le 21 Mars 2007, à l’Albatros. Nous définissons avec elle notre statut : nous serons employées en tant que stagiaires au centre social l’Albatros. En plus du reportage que nous avons proposé, Aminata (qui sera notre référent de stage) nous commande une enquête quantitative sur le festival. Nous devons rapidement élaborer un questionnaire à réponses fermées, à destination des créateurs participant au festival, dans le but de réaliser des statistiques par la suite. Nous ne sommes pas habituées à ce type d’enquête, mais acceptons la mission. Elle nous présente le fonctionnement du festival, et nous remet le document officiel du festival Transit présentant l’historique les objectifs, l’organisation, le fonctionnement, la charte,...

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Après la soirée de lancement et nos différentes rencontres avec Giovanna, et Aminata, nous avons pu dégager les principaux objectifs du festival:• Valoriser les pratiques artistiques et culturelles des habitants.• Impliquer les habitants dans la vie de leurs quartiers, et plus généralement dans leur ville: démarche participative.• Favoriser les échanges interculturels.• Valoriser l’image des habitants des quartiers trop souvent stigmatisés.• Sensibiliser un public qui habituellement fréquente peu ou pas les centres sociaux.• Sensibiliser un public qui ne fréquente pas les structures culturelles de la ville:salle de concert,théâtre, conservatoire de musique, école de danse, école d’art, bibliothèque, médiathèque.

Au total, les centres sociaux l’Albatros et l’Espace Gros Saule, accompagneront en 2007 environ 60 projets, toutes disciplines confondues, ce qui correspond à 250 porteurs de projets. Transit est un festival interdisciplinaire, avec :• la musique, • la danse, • la mode,• le théâtre,• les arts plastiques (peinture, sculpture…), • les arts culinaires, • la photographie.

L’équipe / l’organisation: (cf. page de droite) La connaissance de cet organigramme nous permet d’identifier les organisateurs du festival et de cibler quels seront et devront être nos interlocuteurs lors la préparation et la réalisation du reportage : Thomas et Laurent…Mais nous fournit aussi une liste des personnes que nous serions susceptibles d’interviewer pour le reportage.

A. Informations dont nous disposons à cette date :

Origine, nature et objectifs du festival: Le festival Transit a été créé en 1998 par le centre social Marcel Paul à Sevran, dans le but de mettre au service des habitants, un outil permettant de valoriser leurs talents artistiques et leurs cultures, autour d’un moment festif. En 2000, le centre social l’Albatros à Aulnay Sous Bois s’approprie à son tour l’initiative. En 2002, avec le soutien de la Fédération des centres sociaux de Seine Saint-Denis, d’autres centres, à leur tour, s’inscrivent dans cette démarche, le festival Transit devient un festival départemental. Nous comprenons que cela ne signifie pas un seul festival pour tout le département, mais un festival Transit dans chaque ville du département ayant adopté le projet. « C’est avant tout un festival de proximité, porté par les habitants, pour les habitants et accompagnés par les centres sociaux ». Depuis 2002, le festival Transit se déroule à la même période tous les ans dans chacune de ces villes ; cette année du 5 au 12 Mai.

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« Le parcours du créateur »: Depuis 2005, l’organisation du festival Transit d’Aulnay-sous-Bois a été repensée: des ateliers de suivi et d’accompagnement des créateurs sont mis à disposition des participants: il s’agit du «parcours du créateur». L’idée était de «mettre en place un accompagnement encore plus personnalisé des porteurs de projets par des artistes professionnels, en proposant de créer des œuvres originales pour l’occasion et non pas présenter des œuvres déjà existantes. Les porteurs de projets seront dorénavant appelés des créateurs». L’encadrement est effectué par des professionnels (accompagnement technique) et se divise en pôles artistiques. Des ateliers sont donc prévus pour chacune des 5 disciplines artistiques présentes au festival (photo, danse, mode, chant, cuisine, arts plastiques).Le parcours du créateur comprend aussi des sorties culturelles et la possibilité de se faire évaluer par des professionnels des structures culturelles de la ville.Le parcours du créateur débute aux alentours du 15 janvier et se termine au début du festival. Mais Aminata nous confie, mi mars, que la plupart des ateliers n’ont pas encore débuté. Pour certaines disciplines comme le chant, l’art plastique et la mode, les ateliers sont hebdomadaires, pour d’autres, à savoir la danse et la photo, les ateliers se dérouleront sur deux journées en avril.La possibilité de réaliser un reportage sur « l’avant Transit » se trouve ici confirmée: en parallèle des différentes répétitions que les créateurs peuvent entreprendre chez eux, ou à différents endroits, l’existence des ateliers nous permettra de pouvoir rencontrer les créateurs plus facilement sur des lieux et à des dates bien précis.

Les vidéos sur Transit: Nous apprenons qu’une bénévole filme le festival depuis plusieurs années. Cette année aussi, mais elle ne s’occupe apparemment pas de filmer « l’avant Transit». Nos objectifs étant différents, le rendu ne sera pas le même ; la légitimité de notre projet n’est donc pas remise en cause.

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B. Diagnostic après la synthèse des informations:

Objectifs de l’avant festival:• Joindre les professionnels de chaque discipline pour connaître les horaires et calendriers des ateliers, et demander l’autorisation de pouvoir y assister.• Participer ou plutôt assister aux ateliers, si les professionnels sont d’accord, d’abord, et si les créateurs de l’atelier le sont, ensuite. Nous faire connaître avant le début de la réalisation audiovisuelle, et nous familiariser avec le terrain. Présenter notre projet aux personnes assistant aux ateliers.• Filmer les ateliers. • Définir les créateurs à suivre, vu le nombre important de créateurs, nous ne pourrons pas tous les interviewer. Nous souhaiterions tout de même avoir une vue d’ensemble sur les différentes

• Elaborer les guides d’entretiens.• Réaliser des interviews filmées avec les créateurs intéressés et les professionnels.• Réaliser des interviews filmées avec les deux coordinateurs Laurent (Albatros) et Thomas (Espace Gros Saule), ainsi qu’avec Aminata (notre référent de stage et responsable du parcours des créateurs).• Rencontrer la bénévole qui s’occupe de filmer le festival afin de lui présenter notre projet: ne pas empiéter sur son terrain et peut-être collaborer avec elle pour un échange d’images?• Elaborer les guides d’entretiens spécifiques à la commande d’Aminata.

La problématique: La problématique n’est pas encore définie à cette date. Notre objectif de départ doit être respecté : la problématique sera construite à partir de nos observations et de la parole des acteurs du festival.

Bénéficiaires / Finalité du projet: Le premier bénéficiaire visé par notre montage de projet est toujours le centre social l’Albatros, et peut-être l’instance supérieure : l’ACSA. Mais la finalité n’a pour autant pas encore été déterminée. L’intérêt de Giovanna pour notre reportage semble être animé par la volonté d’avoir un regard extérieur sur le festival.

Ressources humaines: A cette étape d’élaboration, le projet ne compte plus que quatre acteurs. Les rôles que nous avions définis à la première étape ne sont pas pour autant remis en cause.Nous sommes toujours en charge de la direction du projet, Mélissa Paszkiewicz des aspects techniques du reportage vidéo et de la mise en page du livre, et Bénédicte Paszkiewicz du reportage photo. Cependant, Thomas L. ne pourra pas assurer son rôle : son emploi du temps ne lui permet pas de nous accompagner à Aulnay-sous-bois, ni pendant le festival, ni avant. Nous devrons donc nous charger nous-même de la tâche qui lui incombait (prise de son).

Ressources matérielles et financières: Nous n’avons pu trouver de financement pour la location de matériel pour deux mois de tournage. L’Albatros ne dispose plus du matériel vidéo qu’ils avaient au centre, et l’université de Paris 8 ne peut nous prêter le matériel vidéo qui doit rester dans l’enceinte de l’université. Nous décidons donc de réaliser le reportage en DV, avec le matériel dont nous disposons :• une caméra DV pour la totalité du tournage.• une deuxième caméra DV prêtée jusqu’au 30 avril.

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Giovanna Demontis, par l’ACSA, nous propose de nous rembourser à la fin du projet les divers achats liés au projet, nous avancerons donc les frais suivants :• des cassettes DV (estimation : 20).• des pellicules (estimation : 30).• le tirage des photos argentiques (suivant la sélection opérée au préalable sur matériel informatique). • les trajets jusqu’à Aulnay-sous-Bois et Villepinte.

But / objectifs:• Réaliser le maximum d’entretiens possibles avec des créateurs.• Réaliser des entretiens avec chaque professionnel responsable des ateliers.• Réaliser des entretiens avec les deux coordinateurs et la responsable du parcours des créateurs. • Filmer le déroulement des ateliers, le travail des créateurs et le suivi du professionnel.• Prises de vues de la ville et des centres sociaux.

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Mise en oeuvre du projet - M

ars 2007 2.

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Antennes Jupiter et La Bourdonnais (centre de l’Albatros)

Espace Gros Saule

Gare d’Aulnay-sous-Bois

Théâtre Jacques Prévert

Ferme du vieux-pays

Gare de Villepinte

CARTE D’AULNAY-SOUS-BOIS

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PRISE DE CONTACT AVEC LES PROFESSIONNELS ET LES CRÉATEURS

Le mercredi, Elarif « professionnel Rap » et producteur, organise ses ateliers de la façon suivante :• Un atelier avec plusieurs chanteuses de RN’B.• Un deuxième atelier avec un groupe de rappeurs.• Un troisième atelier avec un autre groupe de rappeurs.• Parfois les ateliers rap sont regroupés. Un autre groupe de rappeurs plus âgés participe aussi à ces ateliers, en tant que créateurs et pour aider Elarif à encadrer les jeunes.

Difficultés pour trouver une salle: Chaque mercredi, la première chose est de trouver un endroit pour répéter, un bureau, une salle ouverte à tous, un couloir dans une salle d’une association d’Aulnay, ou dehors les jours de beau temps.

Atelier Rap:

Nous avons contacté directement, par téléphone, tous les professionnels encadrant les ateliers. c’est eux qui nous ont informées sur leur fréquence, les lieux et horaires. Ils sont tous d’accord pour que nous venions filmer. A partir de ces informations, nous situons les différents lieux sur un plan de la ville et établissons un calendrier approximatif (cf. documents précédents).

Etape 1

Etape 2

Etape 6

Etape 5

Etape 4

Etape 3

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Description du premier atelier:

Il s’agit de notre premier pas sur le terrain. Nous avions contacté directement Elarif, sans passer par les différents organisateurs. Nous le retrouvons donc à la gare d’Aulnay Sous Bois le Mercredi 28 Mars, pour qu’il nous accompagne à l’Espace Gros Saule, où nous n’étions jamais allées. Lors du trajet, nous lui expliquons plus précisément notre statut de stagiaires à l’Albatros, notre projet, et notre volonté d’assister aux différents ateliers avant le festival. Lorsque nous arrivons à l’Espace Gros Saule, nous comprenons les difficultés de logistique : il faut trouver un lieu libre pour cet atelier. Finalement, l’atelier débute avec deux heures de retard. Elarif nous présente aux différents chanteurs / chanteuses qui sont là, mais sans définir clairement notre statut au départ. Mélissa et Bénédicte n’ayant pu venir ce jour-là, nous sommes venues afin de comprendre le fonctionnement des ateliers, d’aller à la rencontre des différents acteurs du festival, de nous présenter… Mais nous venons aussi avec une caméra et un appareil photo afin de tester la lumière, le son et les réactions. Elarif nous présente rapidement à tous les chanteurs. Ils semblent intéressés par le fait d’être filmés. Nous assistons donc au début de l’atelier, les répétitions de leurs morceaux commencent. Finalement, nous leur demandons si nous pouvons prendre quelques images (photos et vidéos) dès le premier atelier.L’atelier va prendre une nouvelle tournure avec la caméra. Elarif nous fait participer à l’atelier: il propose aux participants d’utiliser eux-mêmes la caméra comme un outil de répétition, s’habituer à regarder droit devant, se mettre en scène…. Le lien se crée rapidement, entre nous et les créateurs. Ni notre présence, ni celle de la caméra ne semble les déranger.

Etape 1

Etape 3

Etape 6

Etape 5

Etape 4

Etape 2

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Le samedi, Dilek « professionnelle Mode » et styliste, organise son atelier de la façon suivante: Un atelier pour environ cinq à huit créatrices en même temps.• Difficultés pour trouver une salle.• Difficultés les premiers temps pour obtenir le matériel nécessaire à l’atelier (machines à coudre, mannequin, tissu, aiguilles…).

Description du premier atelier:

Là aussi, nous avions contacté Dilek directement par téléphone. Elle nous donne rendez-vous à l’antenne la Bourdonnais de l’Albatros le samedi 31 Mars. Finalement l’atelier n’a pas lieu là-bas, mais à l’Espace Gros Saule. N’étant pas encore très familiarisées avec le plan de la ville, Dilek envoie Laurent venir nous chercher. Il s’agit de notre première réelle rencontre avec Laurent : employé à l’Albatros, il est au courant de notre projet de reportage, mais nous lui précisons alors nos objectifs. Lorsque nous arrivons à l’Espace Gros Saule, nous nous présentons à Dilek, puis attendons que l’atelier se mette en place : il s’agissait du premier atelier. Puis, Thomas arrive : nous nous présentons rapidement. Lui et Laurent nous présentent directement aux créatrices de mode comme « des étudiantes réalisant un reportage sur le festival Transit ». Notre statut est donc définit dès le départ. Aussi, Thomas précise aux créatrices que si elles ne désirent pas être filmés ou photographiés (ce que nous avons toujours précisé aux personnes à qui on a présenté notre projet), elles doivent dès maintenant le faire savoir : aucun refus n’est exprimé de leur part. Présentées ainsi, plus formellement, notre travail est ensuite facilité. Thomas nous précise ce jour-là qu’il est important de tout filmer, qu’il s’agisse des réunions ou des discussions entre organisateurs, créateurs…

Etape 1

Etape 2

Etape 6

Etape 5

Etape 4

Etape 3

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Le samedi, Patrick « professionnel Art plastique » et peintre, ayant déjà participé au festival en tant que créateur, organise son atelier de la façon suivante : Un atelier pour quatre à huit créateurs en même temps. • Difficultés les premiers temps pour trouver une salle adéquate à l’atelier.

Description du premier atelier:

Le 31 Mars, après l’atelier mode, Thomas et Laurent nous accompagnent à l’antenne Jupiter de l’Albatros, où a lieu en même temps, l’atelier arts plastiques. Comme ils l’avaient fait pour le premier atelier, ils nous présentent là aussi à Patrick, et aux différentes créatrices présentes. Ce premier atelier a lieu dans une salle inadaptée à la peinture, mais il s’agit de la seule salle qui est libre. Nous commençons là aussi à filmer, à prendre des photos et expliquons à tous que nous reviendrons chaque samedi filmer le suivi de leurs créations. Aucun des créateurs n’émet d’objection.

Atelier Art plastique:Etape 1

Etape 3

Etape 6

Etape 5

Etape 4

Etape 2

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Atelier danse:

• A deux dates, J.P. « professionnel danse » et chorégraphe, organise son atelier de la façon suivante : Un atelier individualisé pour chaque groupe (huit groupes sur deux jours). Finalement seul un groupe viendra à ces ateliers. • Tous les mercredis, Bénédicte (professeur de danse), encadre un groupe, dans la même salle.

En ce qui concerne l’atelier danse, notre prise de contact a été quelque peu différente. En effet, il existe un atelier encadré par un professionnel : J.P. Cependant, en parallèle, une autre professeur vient encadrer chaque semaine un groupe.

Les ateliers de danse et les différentes répétitions ayant lieu à l’antenne jeunesse Tabarly, Thomas nous a présenté à la personne chargée de gérer la salle. Ainsi, à chaque fois que nous nous y rendions, c’est cette personne qui nous laissait rentrer et nous présentait lui-même aux différents créateurs.

Notre première prise de contact s’est faîte avec Bénédicte, non référencée comme « professionnelle des ateliers du festival Transit », mais professeur de danse d’un groupe. C’est le seul groupe qui s’entraînait toutes les semaines à la même heure, dans la même salle. Il nous a donc été plus facile d’établir le contact avec ses membres.Nous avons aussi contacté J.P. par téléphone, qui nous a informé sur les dates des ateliers prévus les 18 et 20 Avril. Finalement, seul un groupe sur huit s’y est rendu ces jours-là. Nous nous sommes alors renseigné auprès de certains membres de ce groupe sur les lieux et dates auxquelles ils répétaient, et ainsi avons pu les suivre jusqu’au festival, même si leurs répétitions se faisaient hors ateliers.

Etape 1

Etape 2

Etape 6

Etape 5

Etape 4

Etape 3

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Atelier photo:

L’atelier photo n’a eu lieu que deux fois, mais nous n’avons pu assister qu’au second. Il s’agissait là, avant tout d’une initiation à la photographie : prise de vue et travail de labo. Pourtant, nous avons suivi le même protocole que pour les autres disciplines : nous avons filmé l’atelier, interviewé Jean Luc, le professionnel encadrant l’atelier, et quelques uns des jeunes y participant. Notre position ici a été très différente puisque tout s’est passé en une après-midi. Pour les autres ateliers, nous y avions assisté plusieurs fois, en parlant informellement tant aux créateurs qu’aux professionnels : une certaine confiance s’était instaurée entre nous avant que nous les interviewons.

Etape 1

Etape 3

Etape 6

Etape 5

Etape 4

Etape 2

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Il s’agissait là, les mercredis, samedis et périodes de vacances, de poursuivre les activités développées pour les plus jeunes par les animateurs des centres sociaux : danse ou théâtre. Il ne s’agissait pas d’ateliers d’accompagnement dans la logique définie du parcours des créateurs, mais de l’activité normale des centres sociaux, orientée là pour le festival: la réalisation de spectacles autour d’un même thème: la pollution. Nous avons filmé plusieurs mercredi l’évolution des répétitions, sans pour autant réaliser d’interviews.

Autres ateliers, ateliers AEPS: Etape 1

Etape 2

Etape 6

Etape 5

Etape 4

Etape 3

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RENCONTRE AVEC 2 PERSONNES CHARGÉE DE VIDÉOS POUR TRANSIT

Lorsque nous avons rencontré Thomas il a été étonné que nous lui exposions notre projet sur Transit. En effet, lui-même, en tant que coordinateur du centre social l’Espace Gros Saule, avait déjà engagé un membre de l’association Brouillon de Kulture, pour la réalisation d’un court reportage sur le festival. Il nous confirme aussi la présence d’une bénévole qui filme depuis plusieurs années le festival. Afin de ne pas empiéter chacun sur le travail des autres, il organise une réunion le 4 Avril avec eux pour que nous en discutions.

Florence Genet: bénévole retraitée, ne filmera que les représentations du 5 au 12 Mai. Pierre-Cyril: membre de l’association Brouillon de Kulture, est chargé de la réalisation d’un reportage sur le festival off. Thomas souhaiterait qu’il filme les ateliers et les coulisses pendant le festival dans le but d’une projection lors de la soirée de clôture du festival. La commande formulée consiste en un court reportage de 10 à 15 minutes. Notre statut est différent du sien : c’est une commande qui lui a été passée, qui répond donc à une attente définie au préalable par les bénéficiaires, en l’occurrence un centre social.

Notre travail n’empiétera donc pas sur le leur, nos objectifs n’étant pas les mêmes. Cependant, nous nous mettons d’accord sur la possibilité d’un échange d’images et d’informations. Nous restons en contact avec Pierre-Cyril tout au long de la mise en œuvre du projet et mettons en place avec lui un échange de cassettes sur toute la durée des ateliers. Finalement, son reportage portera essentiellement sur les ateliers ; il lui est en effet impossible de filmer pendant le festival et de réaliser le montage en même temps.

Etape 2

Etape 3

Etape 6

Etape 5

Etape 4

Etape 1

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RENCONTRE AVEC 2 PERSONNES CHARGÉE DE VIDÉOS POUR TRANSIT ELABORATION DES GUIDES D’ENTRETIEN

Une fois familiarisées avec le terrain et après avoir parlé informellement avec les différents acteurs du festival, nous élaborons trois guides d’entretien différents : l’un pour les organisateurs du festival, l’un pour les professionnels encadrant et le troisième pour les créateurs participant au festival. Nous élaborons les trois guides d’entretien à partir de quelques questions ouvertes, accompagnées d’une série de relances. Il s’agit bien là de guides, et non de questionnaires fermés à suivre à la lettre. En effet, nous devons adapter ces guides à chaque personne, selon sa position dans le festival, son âge, ou encore son attitude face à la caméra. Le guide destiné aux créateurs a été élaboré en ne tenant compte que des créateurs participant aux ateliers avant le festival. Il nous était en effet impossible en si peu de temps de rentrer en contact avec les autres créateurs n’y participant pas.

Etape 3

Etape 2

Etape 6

Etape 5

Etape 4

Etape 1

Guide d’entretien destiné aux professionnels encadrant les ateliers.

Pouvez vous vous présenter ?• Quelle est votre profession ? • Quel âge avez-vous ?• Où habitez-vous ?

Quel est votre rôle dans le festival Transit ? • Comment avez-vous connu le festival ?• Comment êtes vous devenu professionnel encadrant ?• Depuis quand y prenez-vous part ? Pour quelles raisons ? Qu’est-ce que ça vous apporte ?• Quel est le rôle des ateliers organisés avant Transit ?• Pouvez-vous nous décrire le déroulement des ateliers ?• Quels sont vos objectifs ?

Pouvez vous nous parler des créateurs que vous encadrez ?• Qui sont les créateurs que vous encadrez?• Quel type de relations avez-vous avec les créateurs ?• Selon vous, pourquoi participent-ils à Transit ? • Quelles sont leurs attentes ? Leur ambition ? leurs objectifs en participant à Transit, selon vous ?• Qui vient aux ateliers ? Tous les créateurs de la discipline en question ou seulement quelques uns ? Savez-vous pourquoi ?

Qu’est-ce que le festival Transit pour vous ?• Quels mots emploieriez-vous pour définir / décrire / parler du festival transit ?• Quels sont les objectifs de ce festival ? Par qui sont-ils fixés ?• Comment est née cette initiative ? Quand ? Pourquoi ? Et par qui ?• Le festival a t-il connu une évolution depuis sa création ? Laquelle ?• Les objectifs fixés ont-ils évolué ?• Le festival en lui même a-t-il évolué ?• Si vous avez déjà participé au festival en tant que créateur, qu’ en avez-vous tiré ? Qu’est-ce que cela vous a-t-il apporté ?

Selon vous, le festival a-t-il un impact sur la ville d’Aulnay ? sur le quartier ? sur les habitants ? sur les créateurs ? Lequel ?

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Etape 3

Etape 2

Etape 6

Etape 5

Etape 4

Etape 1Guide d’entretien destiné aux créateurs

Pouvez-vous vous présenter ? • Où habitez-vous ?• Que faites-vous dans la vie ?• Quel âge avez-vous ?

Pouvez-vous nous parler de votre pratique artistique ?• Depuis quand faites-vous du rap, de la danse, de la peinture, de la couture,..?• Pourquoi avez-vous choisi la peinture, le rap, la danse, la couture? Qu’est-ce que ça vous apporte?• Quelles sont vos sources d’inspiration ?• Avez-vous un message à faire passer à travers le rap, la peinture, la danse, vos textes,…? • Faites-vous souvent du rap, danse, peinture, couture… ? Où ? Avec qui ? • En dehors de Transit, prenez-vous des cours ? Où ?• Etes-vous déjà monté sur scène ? • Avez-vous déjà exposé vos créations ?• Où ? Pourquoi ? C’était comment ? Ca vous a plu ?• Que voudriez-vous faire comme métier ? Voudriez-vous devenir professionnel ? Pourquoi?

Le festival Transit, c’est quoi pour vous ?• Quels mots emploieriez-vous pour parler du festival transit ?• Pouvez-vous me décrire le festival ?• Diriez-vous que le festival transit est un festival à part ? Pourquoi ?• En quoi ce festival est-il particulier ?• Comment avez-vous connu le festival transit ?• Depuis quand y participez-vous?• Est-ce que le festival a changé depuis que vous le connaissez ?

Pourquoi participe-tu au festival Transit? Dans quel but ?• Qu’est-ce que ça vous apporte de participer au Festival Transit ?• Est-ce que ça a changé quelque chose dans votre vie ? Quoi ?• Qu’est-ce qui vous plaît dans le festival Transit ?• Qu’est-ce qui ne vous plaît pas dans le festival Transit ?• Y a-t-il quelque chose que vous aimeriez voir changer dans le festival? • Est-ce que c’est important que le festival ait lieu à Aulnay?• Si vous avez déjà participé à Transit ? C’était comment? Qu’est-ce que ça vous a apporté?• Est-ce que le festival Transit vous a permis de rencontrer d’autres gens ? (créateurs, professionnels, amis)• Qu’est-ce qui est important pour vous dans le festival Transit ? L’exposition finale ou l’avant festival: la préparation, les ateliers, les échanges, les rencontres ?

Pouvez-vous me décrire ce que vous allez présenter au festival ? Votre projet ?• Pouvez-vous me présenter votre groupe ?• Est-ce que vous travaillez beaucoup sur le projet que vous présentez lors du festival ?• Quelqu’un vous aide ? Qui ? Comment ?

Pouvez-vous me parler des ateliers avec les professionnels ? • Comment ça se passe ? • A quoi ça vous sert ? Qu’est-ce que ça vous apporte ?• Est-ce que vous participeriez au festival s’il n’y avait pas les ateliers ?

D’après vous, est-ce que le festival Transit a un impact sur les habitants? Sur la ville ? Quoi ?

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Guide d’entretien destiné aux organisateurs du festival:

Qu’est-ce que le festival Transit ?• Quels mots emploieriez-vous pour définir / décrire / parler du festival transit ?• Quels sont les objectifs de ce festival ? Par qui sont-ils fixés ?• Comment est née cette initiative ? Quand ? Pourquoi ? Et par qui ?• Le festival a t-il connu une évolution depuis sa création ? Laquelle ?• Les objectifs fixés ont-ils évolué ?• Le festival en lui-même a-t-il évolué ? En quoi ?

Pouvez-vous nous décrire le fonctionnement du festival de l’appel à projet jusqu’à son aboutissement? l’organisation du festival ? votre rôle dans le festival transit ?• Qui organise le festival ? : ACSA, centres sociaux, associations, partenaires, bénévoles…coordination entre eux… ?• Depuis quand travaillez vous dans le cadre du festival ?• Quels sont les moyens financiers ? Par qui le festival est-il financé ?• Où se passe le festival ? : les salles…• La communication : Comment est faite la communication sur le festival Transit ? (Comment sont informés les créateurs, le public… ?)• La programmation ? Comment est-elle arrêtée et quand ?• Les porteurs de projets / créateurs ? : Qui sont-ils ? Comment sont-ils choisis ? Viennent-ils directement avec un projet défini ?

Pouvez-vous nous expliquez en quoi consiste le parcours du créateur / l’accompagnement des créateurs ? Objectifs, rôle, résultats… ? • Accompagnement technique (les ateliers) : Quel est le but des ateliers organisés avant Transit ? Qui vient aux ateliers ? Tous les créateurs ou seulement quelques uns ? Pourquoi ? Pouvez-vous nous décrire le déroulement des ateliers ?•Sorties culturelles : But ? Fonction ?•Evaluation des créateurs où les partenaires de la ville sont associés (école d’art, conservatoire, école de danse...). But ? • Comment et quand est née cette initiative (accompagnement des créateurs?• Quel est le rôle des professionnels ? Quels types de relations existe-t-il entre eux et les créateurs ?• Pouvez-vous nous décrire comment se déroule la semaine du festival ?

Quel est l’impact du festival sur la ville d’Aulnay ?• Selon vous, le festival a-t-il un impact sur la ville d’Aulnay ? sur le quartier ? sur les habitants ? sur les créateurs ? Lequel ?• Quels sont les points communs / différences avec le festival Transit d’Aulnay et celui des autres villes du département ?

L’après Transit…Que se passe t-il ? • Y a-t-il un suivi des créateurs? un prolongement du festival pour les créateurs ?

Etape 3

Etape 2

Etape 6

Etape 5

Etape 4

Etape 1

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SUIVI DES ATELIERS ET INTERVIEWS

Etape 4

Etape 2

Etape 6

Etape 5

Etape 3

Etape 1

Suivi des ateliers: Du 28 Mars au 5 Mai, nous avons donc essayé d’assister à tous les ateliers prévus Nous nous sommes ainsi rendues tous les mercredis et tous les samedis à Aulnay, ainsi que certains autres jours de la semaine selon les ateliers prévus, notamment pendant les vacances de Pâques. Nous avons donc pu suivre l’évolution des ateliers et des créations des participants au festival. Une fois identifiées par les organisateurs / créateurs / professionnels, il nous était possible de naviguer entre les différents ateliers, sans avoir à justifier nos allées et venues. Lors des ateliers, les professionnels ont entièrement collaboré avec nous pour que nous puissions mener à bien notre travail : nous avions une place dans l’atelier, et grâce à leur aide nous avons pu circuler librement. Plusieurs des professionnels ont d’ailleurs mis à profit notre présence, pour préparer les créateurs au passage sur scène, à se produire devant des « étrangers » : nous mais surtout la caméra. Par exemple, lors de tous les ateliers chant, les rappeurs répétaient face à la caméra, micro en main.Il faut signaler ici que le peu de temps dont nous disposions ne nous a pas permis de suivre les créateurs en dehors des ateliers.

Finalité des interviews:Notre but n’était pas de produire des entretiens sociologiques ou anthropologiques dans le sens strict du terme. La finalité des entretiens n’est pas une analyse, mais l’alimentation du reportage vidéo et du livre. Cependant, nous avons tenté de suivre une certaine rigueur tout au long de la réalisation des interviews.Même si le corpus des questions était le même pour chaque catégorie d’enquêtés, nous l’avons par la suite adapté aux besoins du reportage et selon la réceptivité des enquêtés. Nous avons ainsi mené des entretiens en profondeur, d’autres plus légers, plus courts. Ces entretiens ou interviews sont destinés à la fois au reportage vidéo et au livre d’accompagnement ; ils ne seront pas utilisés de la même manière dans les deux cas.

Choix des interviewés et conditions d’entretien: Nous savions dès le départ qu’il nous faudrait opérer une sélection, car il nous était impossible en si peu de temps d’interviewer 250 personnes. Nous avions donc décidé au préalable d’interviewer: • les organisateurs du festival : Thomas et Laurent (coordinateurs du festival, chacun membre d’un centre social différent), Aminata (responsable du parcours des créateurs), et d’autres organisateurs si nous en avions l’opportunité.• les professionnels encadrant le festival : tous.• les créateurs : un ou plusieurs dans chacune des 5 disciplines.

Nous avons finalement respecté notre objectif de départ en interrogeant 4 organisateurs du festival, les 5 professionnels, et plus de 20 créateurs.

Le choix des interviewés s’est fait de manière différente à chaque fois.En ce qui concerne les organisateurs du festival : nous avions déterminé dès le départ qui nous voulions ou devions interviewer. Ils ont tous accepté, mais à des moments très différents. Ainsi, la nature, la forme et les conditions des interviews ne sont pas les mêmes à chaque fois.

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Etape 4

Etape 2

Etape 6

Etape 5

Etape 3

Etape 1

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Nous avions par exemple formulé une demande très précise à Thomas: nous faire faire un tour de la ville en voiture en nous montrant les lieux qui lui paraissaient importants, tout en répondant à nos questions. L’entretien a duré plus d’une heure. Nous l’avons interrogé une deuxième fois à la fin du festival, afin de qu’il nous fasse part de ses impressions. Pour Laurent, nous avons réalisé l’interview à la fin du festival, entre deux représentations; nous avons alors plus axé nos questions sur l’ «après festival».

En ce qui concerne les professionnels encadrants: en général les interviews ont été menées lors des derniers ateliers, juste avant le festival. En effet, certains étaient réticents au départ à l’idée de parler devant une caméra, mais une fois que nous avions instaurer une certaine confiance, ils ont tous accepté. Pour des raisons professionnelles, seul un des encadrants a refusé que son image ou sa voix soit utilisée dans le reportage. Nous nous sommes mis d’accord avec lui sur la réalisation d’une interview filmée dans le seul but de recueillir ses propos pour le livre (les images ne seront pas exploitées pour le reportage vidéo).

En ce qui concerne les créateurs: nous avons finalement interrogé au moins 2 personnes par discipline, parfois beaucoup plus. Le choix des interviewés s’est fait progressivement et assez naturellement, toujours dans le cadre des ateliers. Les interviews se sont déroulées pendant ou à la fin des ateliers, soit dans les salles des centres sociaux, soit en extérieur.

• Pour l’atelier chant: nous avons interrogé presque la totalité des participants aux ateliers. En effet, il s’agit d’un des ateliers où nous restions le plus de temps à chaque fois, ils étaient habitués à notre présence, à la caméra, aux appareils photos, à utiliser le micro, etc. Nous leur avons donc demandé qui serait d’accord pour réaliser une interview : presque tous ont accepté. En ce qui concerne les groupes de rap, ils se sont tous proposés de parlé naturellement, chacun leur tour devant la caméra.

• Pour l’atelier danse: nous sommes passées par Bénédicte, professeur d’un des groupes, pour savoir si nous pouvions interroger les filles qu’elle entraînait. Elle a alors pris la situation de tournage à profit. Elle a mis en place une sorte de challenge entre toutes les filles du groupe: celles qui danseraient le mieux, qui suivraient le mieux la chorégraphie gagneraient le droit de parler face à la caméra ; l’interview était alors devenue «une récompense» pour elles. Nous avons donc interviewé les trois «meilleures danseuses du moment», qui se sont avérées être les trois plus jeunes. Pour un autre groupe, nous sommes directement allées voir les filles : seules deux d’entre elles ont accepté.

• Pour l’atelier couture: lors du dernier atelier nous avons demandé à la première créatrice qui est arrivée, elle a accepté l’interview. Puis, les autres créatrices, arrivant au fur et à mesure, ont proposé d’elles-mêmes de faire les interviews.

• Pour l’atelier arts plastiques: la situation a été plus difficile : nous avons dû insister à plusieurs reprises, finalement deux d’entre elles ont accepté. Nous pouvons expliquer cela par le fait que, si nous assistions régulièrement aux ateliers, chaque semaine, nous n’y restions à chaque fois que peu de temps, la dynamique n’étant pas la même que dans les autres ateliers. Ainsi, les créatrices présentes étaient moins familiarisées à la caméra et se sentaient moins à l’aise face à l’objet.

• Pour l’atelier photo: comme nous l’avons vu précédemment, la situation a été encore différente. Nous avons dû mener les interview le jour où nous avons rencontré les créateurs. Nous les avons donc interrogé, moins formellement et plus rapidement.

Etape 4

Etape 2

Etape 6

Etape 5

Etape 3

Etape 1

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Nous avons également réalisé des « mini-interviews » avec un certain nombre de créateurs, notamment pendant la semaine du festival ; le but étant là, d’avoir un grand nombre d’images pour le reportage vidéo et de montrer un panorama des créateurs, plus large que celui des enquêtés seulement (pas réellement représentatif de tout le festival).

La nature, la forme, la longueur des interviews ont donc été très différentes à chaque fois, en fonction de l’âge des enquêtés et du rapport que nous entretenions avec eux. Il est indéniable qu’au fur et à mesure de notre venue aux différents ateliers, nous avons développé des relations différentes selon les enquêtés, selon leur âge, et nos affinités. Notre position d’enquêteur, neutre n’a pas toujours été suivie…

Evolution des interviews et révision des guides d’entretien:Après avoir réalisé plusieurs interviews, nous nous sommes rendu compte d’un certain nombre de problèmes auxquels nous n’avions pas pensé lors de la rédaction des guides d’entretien, lié à la manière de mener les entretiens. Nous avions été habituées à mener des entretiens dans le cadre de diverses enquêtes : au moyen de dictaphones ou directement par prise de note, mais jamais enregistrés avec une caméra, ni avec la même finalité (un reportage et non une analyse sociologique / anthropologique). Nous nous sommes rendues compte que les différences sont grandes :

• Enregistrer la parole des enquêtés à l’aide d’une caméra peut être problématique. D’une part car la caméra est bien plus visible qu’un dictaphone ou une feuille de papier, elle ne se laisse pas oublier. Aussi, nous étions alors au moins trois en situation d’enquêteurs lors des interviews : la relation enquêteur / enquêté est alors très différente. D’autre part car, ce n’est pas seulement la voix de l’enquêté qui est enregistrée, mais la personne tout entière : son image. Nous avons donc dû faire face, à plusieurs reprises, à une certaine gêne des enquêtés, notamment pour les plus jeunes.

• La finalité des interviews: réaliser un reportage vidéo où nous avions défini au préalable de ne pas apparaître a été problématique aussi. En effet nous avons enregistré la voix des interviewés à l’aide d’un micro externe à la caméra : les questions que nous posions n’étaient alors presque pas audible (et c’est ce que nous voulions). Mais nous n’avions pas pensé au fait que lorsque la personne interviewée répond « oui… », « non… », ou même « parce que je… » l’ interview est alors inexploitable puisqu’on ne sait pas de quoi elle parle. Ainsi, nous avons revu notre manière de poser les questions : nous posions plusieurs questions à la fois, et demandions à la personne interviewée de reprendre chacune des questions et d’y répondre. Cela a très bien fonctionné pour certaines personnes, moins pour les enquêtés les plus « intimidés ».

Définition des rôles / Répartition des tâches: Qu’il s’agisse du suivi des ateliers ou de la réalisation des entretiens, nous avons respecté les rôles que nous nous étions assignés au départ: Mélissa s’est occupé essentiellement de filmer les ateliers, les interviews; Bénédicte de faire ses photos librement; et nous de poser les questions lors des interviews, et d’assurer l’interface entre la caméra, l’appareil photo et les acteurs du festival. Nous nous présentions donc à chaque fois à nos interlocuteurs comme des étudiantes réalisant un reportage sur le festival, puis nous présentions les personnes «en charge de filmer et de prendre les photos». C’est donc à nous (Julie et Brune) que les acteurs du festival (qu’il s’agisse des organisateurs, des professionnels ou des créateurs) s’adressaient. Cependant, parfois, nous avons pris le rôle de cameraman lorsque Mélissa ne pouvait venir ou lorsque nous avions besoin de filmer avec plusieurs caméras en même temps. Et inversement, à plusieurs reprises, Mélissa est intervenue lors des interviews lorsque nous n’étions pas assez réceptives ou dynamiques. Le travail de Bénédicte est resté très indépendant.

Etape 4

Etape 2

Etape 6

Etape 5

Etape 3

Etape 1

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Enquête quantitative commandée par l’Albatros:En parallèle de notre reportage, nous l’avons déjà signalé, Aminata nous avait commandé une enquête quantitative sur les créateurs du festival, afin d’apporter des réponses à certaines questions: pourquoi les créateurs participent-ils au festival? Quelle est leur motivation ? Pourquoi un certain nombre d’entre eux ne participent-ils pas aux ateliers prévus avant le festival..? Nous avons donc élaboré un questionnaire fermé, avec différentes modalités de réponses pour chaque question. Ces questionnaires ont étés distribués à tous les créateurs (plus de 250) avant ou pendant le festival. Finalement, seulement une trentaine de questionnaires ont été remplis, ils sont alors inexploitables pour une analyse quantitative. En effet, Aminata souhaitait, que nous produisions des statistiques à partir de ces questionnaires, ce qui s’avère n’être absolument pas pertinent avec seulement 30 questionnaires .Nous ne savons pas dans quelles conditions ont été distribués les questionnaires et ne pouvons ainsi pas déterminer les raisons de l’échec de l’enquête. Cependant, il est intéressant de voir la différence ici entre une enquête qualitative (où nous sommes allées à la rencontre des enquêtés, avons eu un contact direct avec eux, avons présenté clairement la finalité interviews) et une enquête quantitative (où la finalité des questionnaires n’était pas clairement explicitée, et où il n’y avait pas de contact physique entre enquêteurs et enquêtés…). Dans le premier cas, tous les enquêtés ont accepté de répondre à nos questions, dans le deuxième cas, un dixième seulement.

Etape 4

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Etape 5

Etape 1 SUIVI DU FESTIVAL ET INTERVIEWS

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Etape 3

Le festival Transit s’est ouvert, dans toutes les villes associées au projet, le 4 Mai, avec la soirée d’inauguration départementale, au Blanc-Mesnil. Après le discours des différents partenaires (président de la CAF, président du Conseil Général de la Seine Saint Denis, la présidente de la Fédération Départementale des Centres Sociaux), des créateurs de plusieurs villes de la Seine Saint Denis se sont produits sur scène.

Le festival Transit d’Aulnay-sous-Bois s’est déroulé pendant une semaine : du 5 au 12 Mai, dans différentes salles de la ville (des antennes jeunesse, une salle de concert, un théâtre, une scène en plein air), tant dans les quartiers « Nord » d’Aulnay ( quartier de la Rose des vents, quartier du Gros Saule), que dans les quartiers « Sud » (quartier du Vieux pays). En effet, les créateurs participant au festival sont presque tous des habitants des quartiers « nord », mais la volonté des organisateurs, cette année était d’ouvrir le festival aux quartiers « sud ». Il est important de signaler que le festival a eu lieu a une période sensible. En effet, il a débuté la veille du deuxième tour des élections présidentielles et les différents organisateurs étaient inquiets avant le festival de la tournure que pourraient prendre les choses... Finalement, malgré quelques tensions à certains moments générées par les mouvements de foule, le festival a eu lieu, sans problème particulier.

5 mai : « Transit in live », Ferme du vieux pays. • Début du festival Transit à Aulnay-sous-Bois.• D’un côté les créateurs prévus se produisent sur scène, de l’autre le spectacle final de la journée se construit dans les différents ateliers sur place (ateliers mode, peinture, danse, cuisine, et rap).• Exposition des photos prises et développées dans les ateliers photo.

Nous arrivons avant le début des festivités pour prendre nos marques. Nous cherchons les points « stratégiques ». Nous installons une caméra devant la scène et la seconde dans les coulisses pour filmer les réactions «à chaud» des artistes, et en particulier ceux que nous avons suivis tout au long des ateliers. Nous ne filmerons pas tous les spectacles de l’après-midi afin de pouvoir filmer les ateliers in live. Finalement, les ateliers danse et rap ne pourront être filmés, car ils se déroulent dans une grange où la lumière est trop faible. Nous filmons les ateliers mode et peinture, et l’exposition photo installés dehors. Les deux tentatives pour interviewer les artistes à leur sortie de scène ne sont pas convaincantes, malgré le côté pratique de l’installation de la scène et des coulisses. Pourquoi ce «raté»?: les créateurs ont hâte de retourner dans le public, mais surtout notre manière de poser les questions à ce moment-là n’est pas efficace.

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SUIVI DU FESTIVAL ET INTERVIEWS7 mai : « Le carrefour des créateurs », Salle de théâtre Jacques Prévert.• Théâtre, battle de rap, défilé de mode, danse.• Entracte et collation : buffet proposé par trois « talents culinaires ».

En arrivant sur place, beaucoup de monde attend devant l’entrée de la salle ; nous sommes reconnues comme « journalistes » par les vigiles et ils nous laissent rentrer avant tout le monde. Dans la salle de théâtre, on nous installe au deuxième rang, et le tournage se passe sans problème particulier. Nous avons décidé de ne plus filmer en coulisse.

9 mai : « www.Transitairlines.com », Antenne jeunesse Eric Tabarly.• 1er spectacle AEPS• 2ème partie : Rap, chant, danse.

Nous attendions cette soirée avec impatience: le groupe de danseuses de l’AEPS, les deux groupes de Rap ainsi qu’une des chanteuses que nous avions suivis se produisent sur cette scène. Nous entrons de plus en plus facilement dans chacun des lieux du festival, les organisateurs, les vigiles, mais également le public nous ont identifiées, nous sommes les «journalistes», «étudiantes», «photographes»…Nous nous installons avec la première caméra dans la régie et avec la seconde sur un côté de la scène. Il est en effet impossible de rester dans le public. Nous filmons ce soir-là les créateurs, en coulisses, avant leur passage sur scène.

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11 mai : «Talents croisés», Antenne Jeunesse Moulin de la Ville.• Spectacle : défilé, chant, percussions, rap.• Exposition des créations de l’atelier mode, spécialité broderie.• Mise en place d’un atelier peinture animé par une des créatrices de l’atelier Arts plastiques.

L’agencement de la scène ne nous permet pas de nous y installer, lumière et son ne sont pas adaptés à la réalisation d’une vidéo. Nous filmons tant bien que mal derrière un projecteur. La bénévole qui filme le festival a fait la demande et a obtenu, dans chaque lieu, une place réservée sur une chaise haute ou dans la régie.

10 mai : « Tous en scène… », Nautilus.• Spectacle : danse, chant, percussions, défilé.• Exposition de deux « artistes peintres » : talent de chevalet.

Nous filmons nous-mêmes le spectacle après être rentrées une fois de plus très facilement. La salle n’est absolument pas faite pour un tel spectacle, lumière et son ne sont pas idéaux pour réaliser une vidéo. En outre, un jardin jouxte la salle, les organisateurs se retrouvent tour à tour dehors, il nous est donc plus facile de leur parler. Nous discutons finalement avec plusieurs personnes dans un cadre plus propice : dans les différents lieux du festival la musique est souvent trop forte pour s’entendre ou les déplacements difficiles. Nous demandons à Laurent s’il est toujours d’accord pour nous accorder une interview, ainsi qu’à Ridouan, animateur à l’Albatros et référent de lieu pendant Transit. Ils nous proposent tous les deux de le faire le dernier soir du festival.

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12 mai : « clôture du festival », Le Cap.• Diffusion du reportage réalisé par Pierre-Cyril.• Spectacle : chant, danse, percussions, défilé.• Exposition de toutes les peintures.• Buffet de l’association « femmes relais », au milieu et à la fin du spectacle.

Dans cette salle de concert, la sécurité et la technique (son et lumière) sont du ressort des employés de la salle. On nous remet donc un pass à chacune pour pouvoir circuler librement dans la salle, les coulisses, et la régie. On nous propose de filmer cette fois depuis la régie ou sur les côtés de la scène. Avant de commencer à filmer ou de réaliser les entretiens prévus, nous attendons avec impatience la projection du reportage de Pierre-Cyril. Finalement il ne sera pas diffusé à cause d’un problème technique. Nous interviewons Laurent, puis Ridouan. Nous nous rendons compte très vite que les lieux sont tout à fait adéquats et que l’ambiance générale assez « zen » est propice aux réactions de fin de festival. Nous interrogeons alors des créateurs que nous n’avions pas suivis au préalable mais que nous avons croisés toute la semaine. Nous filmons également les coulisses et recueillons les impressions des créateurs. Nous interviewons une nouvelle fois Aminata et enfin Thomas.

C’est la fin du festival, la nostalgie de ces deux derniers mois nous gagne déjà.

Nous avons remarqué que nous ne connaissions pas les participants des ateliers « art culinaire » ni l’ensemble des groupes qui s’étaient produits sur scène. Nous ne savons pas s’ils ne participaient pas aux ateliers ou si ils en avaient organisé avec d’autres professionnels (comme Bénédicte, non référencée comme « professionnelle des ateliers du festival Transit » mais que nous avions pu rencontrer à l’antenne jeunesse Tabarly). Les personnes que nous avions suivi constituaient en fait une partie seulement des créateurs présents, en particulier dans les disciplines rap et danse.Pourtant, nous avons pris le parti avec Mélissa, par manque de matériel et pour faciliter le montage du reportage, de filmer en priorité et en intégralité les créateurs que nous avions suivi pendant les ateliers.

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CONCLUSION GÉNÉRALE / ÉVALUATION DU TRAVAIL DE TERRAIN

Le travail de terrain, c’est à dire le suivi du festival et de sa préparation a été extrêmement enrichissant. Nous avons toujours été accueillies chaleureusement, et les acteurs du festival ont souvent montré de l’intérêt pour notre travail. Il ne faut pas oublier que nous sommes arrivées très tard dans la préparation du festival, et que nous avons décidé nous-mêmes de réaliser un reportage qu’ils ne nous avaient pas commandé. Pourtant ils nous ont consacré beaucoup de temps et se sont réellement investis dans notre projet

Grâce à Thomas, Laurent, et Aminata nous avons pu comprendre le fonctionnement et les objectifs du festival en profondeur. Ils nous ont à la fois renseignées et orientées sur toutes les activités et ateliers qui avaient lieu, incitées à y assister et à ne rien perdre de ce qu’il se passait : tout filmer, tout observer et tout enregistrer.

D’un point de vue plus pratique, c’est eux, et certains professionnels, qui nous ont accompagnées au départ à chacun des ateliers dans des quartiers différents, ou nous ont raccompagnées à la gare lorsque nous nous déplacions en RER. Lors du festival, ils nous ont fait rentrer dans les salles avant que les spectacles ne commencent, nous ont présentées aux vigiles et aux référents de lieu afin de nous assurer une place adéquate pour filmer et pouvoir nous déplacer librement entre la scène, la salle, la régie et les coulisses. Ils ont fait preuve d’une grande disponibilité à notre égard, malgré tout ce qu’ils avaient à gérer. En effet, pour un festival d’une telle envergure, le nombre d’organisateurs était très peu élevé.

Professionnels et créateurs aussi se sont montrés très compréhensifs et coopératifs: ils ont joué le jeu, ont accepté d’être filmés sans retenue et de répondre à toutes nos questions.Nous sommes conscientes que sans un tel investissement de leur part tout au long de la réalisation du reportage, nous n’aurions pas pu mener à bien notre projet.

Evaluation des objectifs de départ:

Nous avons choisi de ne pas suivre l’ «après festival», c’est à dire de ne pas filmer les réactions après le festival, ni de tenter de mesurer son impact sur les habitants, la ville ou les créateurs. En effet, nous avons jugé ce travail trop ambitieux – nous n’avions ni le temps ni les moyens pour cela – et nous ne l’avons pas non plus jugé pertinent. Néanmoins, nous nous sommes rendues compte du bien-fondé de notre idée de départ: couvrir l’avant festival. Cela pour plusieurs raisons:

•Notre place, position pendant le festival: En suivant la préparation du festival, nous avons pu rencontrer organisateurs, créateurs et professionnels. Sans ces relations, nous n’aurions pas eu la même place pendant le festival et n’aurions pas pu tout filmer.

•La compréhension du festival: Sans avoir suivi la préparation du festival, nous n’aurions pas pu comprendre le festival en lui-même: ses acteurs, son organisation, sa finalité ou ses objectifs véritables. Alors que nous pensions au départ que les ateliers constituaient une simple préparation au festival, qu’il s’agissait en quelques sortes de répétitions, nous avons progressivement compris qu’ils s’ancraient dans une logique bien plus large, bien plus profonde, et constituaient des points phares du festival.C’est autour de ces ateliers, de tout l’ « avant festival » que s’inscrivent les véritables objectifs de Transit et qu’il est possible de mesurer le véritable impact du festival sur la ville, les habitants, les créateurs…

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En effet, derrière l’objectif apparent / explicitement formulé de « valoriser les pratiques culturelles des habitants », se cachent d’autres objectifs non moins importants, sinon plus, dépassant largement la sphère culturelle / l’événement (festival) en soi:- créer du lien social (faciliter et développer les relations intergénérationnelles, inter-quartiers…), - dépasser le cloisonnement entre les différents quartiers d’Aulnay, les frontières symboliques,- montrer une autre image de la banlieue, des quartiers dits «sensibles», «difficiles», - faire connaître les centres sociaux et familiariser les habitants aux animateurs, travailleurs sociaux, - favoriser la participation des habitants dans la ville et dans les centres sociaux,- inciter les jeunes à pratiquer leur activité artistique au-delà du festival, en leur donnant confiance et en leur faisant connaître les structures culturelles de la ville.

Tous ces objectifs, nous les avons compris progressivement en parlant aux différents acteurs du festival, mais nous avons aussi pu observer leur mise en œuvre réelle lors de la préparation du festival ainsi que pendant le festival.

Le festival n’est pas une fin en soi! Il s’inscrit dans une durée beaucoup plus longue et constitue finalement un «moyen» de parvenir aux objectifs formulés ci-dessus. Nous avons en effet pu observer que c’est le festival «off» qui est important: tout ce qui se passe avant, pendant et après le festival, mais qui n’est pas le spectacle en lui-même. L’objectif social passe bien au-delà de l’objectif culturel, et c’est en cela que la compréhension des activités et actions des centres sociaux était primordiale. Sans cela, nous serions passées à côté des points essentiels du festival. Nous n’aurions pu percevoir tous les objectifs sous-jacents ni la vraie nature de Transit en n’assistant qu’ au festival en lui-même.

La problématique de notre reportage s’est construite au fil du temps passé sur le terrain. L’objectif de départ: «Notre but n’est pas de partir d’une problématique bien définie, avec des hypothèses que nous soumettrions à la réalité. Nous ne souhaitons justement pas orienter notre travail, dans ce sens là, et au contraire, laisser libre court à la parole, à l’expression des personnes avec qui nous nous entretiendrons, que nous filmerons, etc. C’est justement eux qui nourriront notre projet en en donneront l’orientation finale.» a donc été respecté et s’est avéré être bénéfique. En effet c’est par notre présence régulière dans les centres sociaux, notre suivi des ateliers, notre observation de l’organisation, nos différentes discussions informelles, les entretiens que nous avons mené que notre problématique a pu avoir le jour.

Le suivi régulier de l’ «avant festival» a également eu un impact sur l’évolution de notre statut. Nous étions au départ totalement étrangères à la ville d’Aulnay, aux habitants, au festival, aux centres sociaux, etc. (nous avions un regard étranger, extérieur dessus). Au fur et à mesure de nos venues, nous nous sommes familiarisées tant à la ville qu’aux acteurs du festival . Notre perception a alors indubitablement évolué progressivement. Notre regard n’était pas le même au début qu’à la fin, notre statut non plus. Nous n’avons pas fait qu’observer, nous avons tenu un autre rôle aussi dans le festival. Les créateurs, organisateurs, professionnels se sont habitués à nous aussi et nous ont assigné un rôle et une place particulière lors des ateliers et du festival: les «journalistes», «photographes», «étudiantes»… Parfois les interactions allaient plus loin: on nous demandait des conseils ou on nous confiait des problèmes, des histoires (ce que nous n’avons pas essayé d’éviter). Nous nous sommes plus attachées à certains créateurs qu’à d’autres, et cela se ressent dans les images que nous avons recueillies. Notre implication dans l’organisation du festival a été progressive, et nous n’avons pas mis de barrières à cela. Nous avons donc quelque peu perdu notre position / statut d’observateur / enquêteur extérieur. Nous aurions pu prendre le parti de garder nos distances, mais nous ne l’avons pas souhaité. Cette attitude pourrait être critiquable, cependant il nous semble que cela a été bénéfique au niveau professionnel (confiance,…) et extrêmement enrichissant au niveau personnel.

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Contraintes matérielles /contraintes de temps:

Nous avions jugé au départ que le peu de temps dont nous disposions pour réaliser un reportage dans un environnement inconnu pourrait être une réelle contrainte. Mais grâce à la coopération de toutes les personnes que nous avons rencontré, cette contrainte a été surmontée, et nous avons finalement pu recueillir assez de données et d’images pour réaliser un reportage. Un travail sur une durée plus longue aurait certainement donné lieu à une approche différente. Le fait d’avoir disposé d’un temps limité nous a obligé à nous investir à temps plein. Pendant trois mois, nous nous sommes réellement impliquées, ce que nous n’aurions pas pu faire sur une durée plus longue.

En ce qui concerne les moyens dont nous disposions pour le reportage, la constatation est la même. Nous n’avons pas obtenu les caméras pro que nous souhaitions, l’ingénieur du son n’a pu suivre le reportage. Avec les moyens dont nous disposions, nous n’avons donc pas pu atteindre la même qualité d’image et de son. Aussi, nous avons du faire face à différents dysfonctionnements techniques: à plusieurs reprises, le micro n’a pas fonctionné et nous avons donc perdu un certain nombre de données, notamment des entretiens. Aussi, lors du festival, l’agencement des salles, les lumières, le son se sont parfois révélés inadaptés au matériel dont nous disposions, et parfois les images sont inexploitables.Cependant, le fait que nous ayons filmé avec des petites caméras DV, et que nous n’ayons étés que 4 au lieu de 5 tout au long du tournage, nous a permis de nous introduire plus facilement dans les salles, d’être moins imposants, et de développer des relations différentes avec les acteurs du festival.

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Montage du fi

lm / livre - M

ai 20073.

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A cette étape de notre projet, l’«avant festival» est passé, le festival terminé et nous avons retranscrit textuellement toutes les interviews que nous avons menées jusqu’alors. Il nous faut alors éclaircir la problématique principale du reportage, dégager des thèmes plus spécifiques, récurrents et essentiels et parallèlement déterminer une logique à suivre lors de l’écriture du livre ou du montage vidéo. Il nous est apparu nécessaire de travailler là individuellement pour pouvoir confronter ce que nous avions retenu de ce festival, ce que nous voulions en dire, comment nous voulions le dire, pour, enfin, le soumettre à Mélissa. Ici encore nous souhaitons ne pas perdre de vue notre volonté d’objectivité, malgré nos propres impressions, nos ressentis et les affinités créées tout au long de ce parcours.Nous avons donc travaillé chacune de notre côté, et nous avons ensuite confronté nos documents (cf. documents suivants : doc. 1 Julie / doc. 2 Brune). Ces deux documents ont été élaborés avant la fin du festival, avant les interviews avec Laurent, Ridouan…

1. REMISE À PLAT NÉCESSAIRE

DES OBJECTIFS PREMIERS

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LE 12 MAI 2007TRAME DU REPORTAGE

J’imagine un reportage qui suivrait plus ou moins la logique de notre cheminement dans ce projet, au moins pour le début. [« » : les images ou le son dans le reportage…]

PARTIE 1. PROBLEMATIQUE A POSER:

-Ne connaissant pas notre terrain avant de commencer ce projet, il nous est difficile de le délimiter, et de s’orienter vers une optique de travail et de recherche bien définie au préalable-Faire apparaître que la problématique sera donc tirée de l’événement.

CONTEXTE :

* Pourquoi nous avons débarqué à Aulnay, quand ?Pour un événement : Le festival Transit…* Le festival n’étant pas un lieu mais un événement, Dans quel lieu ?Un centre social. On apprend là que plusieurs centres sociaux de la ville travaillent sur ce même festival.

Entretien ThomasPage 6 « L’association s’appelle l’Association des Centres Sociaux d’Aulnay-sous-bois: l’ACSA, c’est l’entité juridique en fait, administrative. Elle est divisée, l’ACSA elle se divise en trois, il y a le centre social l’Albatros, qui s’occupe, qui est un centre social qui intervient sur le quartier de la Rose des vents, donc des 3000 en fait. Ensuite, y a le centre social l’Espace Gros Saule, qui intervient sur le quartier du Gros Saule et y a le centre social, Les Trois Quartiers, qui intervient sur les quartiers : Cité de l’Europe, Etang et Merisiers. »

- « le discours de Thomas expliquant ce qu’est Transit, qui s’en occupe, en gros un aperçu général de ce que l’on nous dit du festival (voir ce que dira Laurent), et tout ça sur des images du festival. On commence par montrer que notre travail est à la base porté sur le festival, nous n’en savons pas davantage.- Dans un deuxième temps, respecter la règle des trois unités : situer l’action, le temps et le lieu. Pour faire transition avec les seules images du festival, ouvrir sur les images d’aulnay, des quartiers, des centres sociaux, des participants et continuer avec le discours de thomas: Lier événement, lieu et période. »

- Unité d’action: Situer l’action, c’est à dire l’organisation du festival avec l’intervention de thomas Entretien Thomas Page1. « c’est un festival qui a été créé à Sevran, juste à côté là derrière, qui jouxte Aulnay et le Gros Saule en particulier. Ca a été créé à Sevran il y a 8 ans maintenant, et en fait, c’est un centre social qui avait des adhérents, les adhérents ils venaient pour des choses, comme par exemple prendre des cours de français, etc., mais en dehors de ça ils avaient aussi des pratiques artistiques chez eux de manière personnelle, et qu’ils faisaient pas forcément partager, c’était pas forcément exploité. Donc voilà, on leur a proposé tout simplement que pendant une semaine, ils puissent exposer leurs talents, etc. Le principe après s’est un peu développé, c’est à dire qu’Aulnay a rejoint l’aventure, ils ont fait une association Aulnay-Sevran, et du coup c’est devenu par la suite un festival départemental. »

Commencer à voir apparaître les créateurs et organisateurs:« je m’appelle … j’ai … ans je fais … »

- Unité de temps : Situer temporellement

« Images du climat politique au sens large, date, … soit par des extraits journal France 2 avec problématique des banlieues à notre époque, soit des images des deux affiches sarko/ségo sur tous les panneaux dans la ville… »

- Unité de lieu : Situer géographiquement (image d’aulnay)

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PARTIE 2. PROBLEMATIQUE:

* Pourquoi cet événement lui-même n’est pas une fin en soi ? Qu’est ce qui sous-tend cela ?

Entretien Thomas, page 7 : « Quand je présente Transit, j’ai pour habitude de dire que l’avant Transit est beaucoup plus important que Transit lui-même. Donc voilà ; Transit c’est bien, ça a lieu dans une semaine, y aura des trucs de qualité, et de moins bonne, comme d’habitude, mais l’important c’est l’avant »

Quel est donc le véritable but ? Pour quoi le fait-on ?

« répondre par les images (ateliers, travail, discussions, rencontres… En vrac) »

THEMES PLUS SPECIFIQUES: à repréciser (reprendre les entretiens)

Tirés du discours des créateurs: - la scène, se montrer, se faire connaître, exister.- Rencontrer de nouvelles personnes- Occupation/responsabilisation…- Les problèmes : dans l’organisation, perte de tps car pas de salle à disposition à l’heure des ateliers, pas de sorties culturelles organisées pour certaines disciplines…NB : confronter les problèmes aux objectifs que les organisateurs se posent au départ)

Tirés du discours des organisateurs et professionnelsCréation de lien social, Valoriser des pratiques culturelles Tendre à effacer des frontières entre quartiers de la ville Les problèmes : pas assez de mélange des publics (quartiers nord/Sud ; Jeunes/plus âgés…), c’est toujours le même public. « Avec les discours des participants sur ce qui leur semble important, ajouter des image du festival de ces personnes là ? »

CONCLUSION:

Rester tout près pour la conclusion, à l’inverse d’un mémoire d’une thèse, aucune utilité de l’ « ouverture » du sujet: Est ce que le festival est un succès par/grâce à son « avant festival »? Montrer que la réussite n’est aucunement liée à la réussite du festival (on n’est pas devant un dvd de U2 ou de Bjork!)

Montrer que ça mobilise des forces vives…….. ;Le chemin est plus important que l’arrivée…. Pour les images, c’est toi la pro !!

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Forme, contenu et objectifs du reportage : support vidéo / support papierLe 12 mai 2007

Le livre et la vidéo sont deux supports différents, permettant de rendre compte d’un même événement : le festival Transit, mais supposant deux approches, deux entrées différentes mais complémentaires. Et cela à divers niveaux :

• La position des enquêteurs / journalistes / caméra /photographe. -vidéo : le reportage vidéo devra respecter une certaine prise de distance des enquêteurs par rapport à l’événement : une approche non pas neutre, car elle ne peut être neutre : notre situation, position d’extériorité, nos objectifs orienteront forcément la forme et le contenu du reportage : toute visée objective est illusoire. Mais, je pense que dans le support vidéo l’enquêteur / caméra n’a pas lieu d’intervenir directement, sa présence ne doit pas se faire ressentir. Il est présent, certes, et cela est indéniable, mais il faut minimiser cette part là : pas de voix off, le moins d’écriture possible, etc. -livre : au contraire, c’est là que notre démarche, notre méthode d’enquête, nos impressions et notre place dans l’enquête/ reportage devra être expliquée. Rendre compte précisément de ces éléments est extrêmement important, étant donné que la place de l’enquêteur est déterminante dans l’orientation d’une enquête : si nous avons choisi de filmer telle ou telle personne, si nous avons choisi de faire tel ou tel montage, de couper telle ou telle scène : ce n’est pas quelque chose d’anodin, notre position « extérieure » du départ a-t-elle changée au bout d’un moment ? cela a-t-il eu un impact sur l’orientation de notre reportage… ? : certainement. Aussi, un reportage sur un même sujet / objet peut être abordé de mille manières différentes : une personne d’un centre social ou un habitant du quartier n’aurait certainement pas engagé le reportage selon la même perspective, le contenu n’aurait sûrement pas été le même non plus : la connaissance, les enjeux ne sont pas les mêmes (nous devront d’ailleurs expliciter aussi le cadre dans lequel s’est construit notre projet : pour qui nous travaillons, la direction, les obstacles, la liberté que nous avons, etc.)

C’est tout cela qu’il convient de poser à plat, et d’expliquer dans un premier temps. Une fois tous ces éléments explicités, l’enquêteur n’est plus passif mais devient acteur dans l’enquête / le reportage : une prise de position, l’expression de certaines impressions, etc. devient acceptable : puisque nous ne prétendons pas alors rendre compte objectivement et exhaustivement d’un événement, nous acceptons au préalable qu’il s’agit d’un point de vue, parmi tant d’autres. En ce qui concerne l’insertion de photos, par exemple, il est alors possible d’en choisir certaines plus que d’autres,…toute prise de position, tout jugement, tout choix, devra pouvoir être justifié, légitimé par l’explication préalable de nos objectifs, visées, positons, situations, etc.

• Le contenu vidéo: Les objectifs:-rendre compte d’un festival : Transit qui a lieu dans une ville : Aulnay-sous-bois, organisés par des centres sociaux, fait de créateurs amateurs, de tout âge, de toute discipline, débutant ou très débutant, encadrés par des professionnels. Il convient de distinguer nos objectifs à nous, et les objectifs du festival pour les organisateurs, les objectifs pour les professionnels encadrant, les objectifs pour les créateurs.Nos objectifs:-rendre compte d’un festival, non exhaustivement, mais comme nous l’avions prévu dès le départ, en suivant la parole des gens interrogés, ce qui compte pour eux. Dans ce cadre là, les thèmes dégagés du discours de Thomas, d’Aminata, de Laurent devraient pouvoir servir de base au reportage. Ce n’est donc pas selon le cadre temporel (avant-pendant-après festival) que doit s’articuler le reportage Il existe quatre phases : [l’avant Transit], [Transit] et [l’après Transit], mais aussi [Transit dans la ville] : c’est à dire Transit depuis sa création : l’évolution du festival lui-même au cours de années (évolution de l’organisation, de l’ampleur, du contenu…) et évolution des créateurs porteurs de projets. Je pense que ces 4 phases temporelles doivent s’entremêler. Et chacune doit pouvoir faire parler les autres.

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Les thèmes à-piori importants sont :-organisation du festival, -objectifs du festival-évolution du festival-spécificité du festival d’Aulnay-visée sociale / culturelle à approfondir-parcours du créateur et ateliers : mettre en évidence le fait que ce qui est important c’est l’avant Transit.-impact du festival sur la ville, les créateurs-mise en évidence aussi des discours opposés-mise en évidence de certains talents et de leur détermination-mise en évidence des difficultés de Transit-mise en évidence de la séparation Aulnay sud / nord et des conflits entre différents quartiers : le festival permettant de dépasser ces séparations symboliques.

Tous ces thèmes dégagés ci-dessus sont présents dans le discours des organisateurs, encadrants, créateurs. Les images aussi peuvent illustrer certains propos sans besoin d’explication. Les discours peuvent être à la fois identiques, complémentaires, ou contradictoire, les images aussi peuvent entrer en contradiction avec les discours : il convient d’en tenir compte et de se servir des contradictions seulement si cela est pertinent.

Je pense que le discours de Thomas (et peut être celui d’Aminata et de Laurent) peut chapeauter les autres, dans la mesure où il parle quasiment de tous les thèmes sélectionnés, contrairement aux créateurs. Ainsi les images (de la ville, des ateliers, des relations entre les différents acteurs, du festival) et le discours des créateurs et encadrants devraient pouvoir illustrer ou expliquer les propos de Thomas…Ou dans certains cas, le discours de Thomas devrait pouvoir illustrer ou expliquer les images et autres discours.

-Un des principaux objectifs est de mettre en valeur le festival et les créateurs, même si nous pouvons nous permettre d’adopter un point de vue critique parfois, mais venant de la part des enquêtés. En effet les difficultés liées à l’organisation de l’événement doivent être mises en relief aussi, d’une part pour ne pas tomber dans une vision naïve de l’événement et de la ville, d’autre part car elles sont présentes dans le

Finalement, d’après une même «consigne», découlent deux travaux très différents qui font ressortir, sur un projet commun, des perceptions distinctes: Pour l’un c’est la finalité générale de notre projet qui est mise en avant et plus précisément le souci de ne pas confondre les objectifs fixés pour le livre et le DVD tout en sachant qu’ils devront se compléter. Pour l’autre, c’est l’aspect de la mise en image d’une problématique et de diverses informations qui se voit plutôt souligné. Le premier document est une esquisse de story-board, ou plutôt une trame détaillée de ce que pourrait être le contenu du reportage. Le second rend compte d’un point de vue étendu et large comprenant à la fois la conception et le contenu du livre par rapport au contenu de la vidéo. Mais si la forme n’est pas la même, on retrouve des équivalences sur le fond: le fait, par exemple, que nous ne voulons pas apparaître sur la vidéo (ni par le son ni par l’image) pour un souci d’ «objectivité», ni faire état de notre place dans le festival sur la vidéo. D’autres points de concordance sont plus visibles :• Ne pas suivre une trame chronologique pour le reportage.• Se servir de l’entretien de Thomas comme base d’explication en ce qui concerne tout ce qui est organisation, historique, description de la ville.• Mettre en valeur le travail des créateurs et le travail des centres sociaux.• Adopter un point de vue critique en confrontant le discours des organisateurs et des créateurs. Les thèmes que nous avons retenus sont également assez similaires, nous avons respecté notre objectif de départ de ne tirer notre discours que de celui des créateurs/organisateurs/professionnels. Il nous faut pourtant repréciser ces thèmes pour faciliter le montage vidéo en reprenant un à un les entretiens préalablement retranscrits.

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2. CONSTRUCTION DE LA TRAME

DU REPORTAGE

La synthèse des deux documents faite, nous nous rendons compte, que ce n’est pas suffisant pour que Mélissa commence le montage. Il nous faut éclaircir :• la problématique• les objectifs• la forme du reportage, l’angle d’approche• le point de vue adopté• le ton adopté•les thèmes et sujets développés, et leur articulationEn plus de nos différentes discussions, Mélissa nous demande d’éclaircir la problématique et de lui spécifier, par écrit, quelle devra être la logique du reportage, quel devra être l’ordre des idées à faire passer, etc. (cf doc suivant)

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Le 25 Mai 2007

Transit : le festival est-il seulement un événement culturel en soi ?

Partir du descriptif d’un événement culturel, ponctuel. Petit à petit faire comprendre que c’est en fait une action sociale sur la durée et que le côté artistique, culturel n’est en fait qu’un moyen pour parvenir à l’objectif social.

Commencer par quelque chose d’assez cadré : qu’est-ce que c’est le festival : c’est un festival amateur avec les jeunes d’Aulnay sous bois, ça se passe pendant une semaine…expliquer l’organisation du festival, les acteurs, les lieux, le cadre, etc…Images dynamiques présentant les acteurs du festival (organisateurs, créateurs), la ville, images du festival…Petit à petit ralentir la cadence : on découvre que le festival n’est pas qu’une semaine de spectacle, que l’événement n’est pas une fin en soi. Que le Transit c’est bien plus que ça. Montrer petit à petit tout ce que le festival génère…A la fin, on comprend que les ambitions pour les années à venir c’est bien ça ! c’est pas la qualité du festival en lui-même, la forme, mais le fond : tout ce qui est rencontres, lien social, développement de projets en commun, lien avec les centres sociaux, etc.

SEQUENCE 1: Le festival Transit : en apparence un simple événement culturel.

Le festival Transit qu’est-ce que c’est ? :

Thomas: « Transit en fait, qu’est-ce que c’est ? C’est un festival amateur, pluridisciplinaire dans le sens où c’est ouvert à plusieurs arts, par exemple la mode, la danse, la cuisine, la peinture, etc. Et, c’est un festival amateur pluridisciplinaire et intergénérationnel ».

Historique du festival :

Thomas: « C’est un festival qui a été créé à Sevran, juste à côté là derrière, qui jouxte Aulnay et le Gros Saule en particulier. Ca a été créé à Sevran il y a 8 ans maintenant, et en fait, c’est un centre social qui avait des adhérents, les adhérents ils venaient pour des choses, comme par exemple prendre des cours de français, etc., mais en dehors de ça ils avaient aussi des pratiques artistiques chez eux de manière personnelle, et qu’ils faisaient pas forcément partager, c’était pas forcément exploité. Donc voilà, on leur a proposé tout simplement que pendant une semaine, ils puissent exposer leurs talents, etc. Le principe après s’est un peu développé, c’est à dire qu’Aulnay a rejoint l’aventure, ils ont fait une association Aulnay-Sevran, et du coup c’est devenu par la suite un festival départemental ».

Thomas: « C’est à dire qu’il y a des habitants qui ont un certain talent, qui pratique un art, et nous, on met des choses en place pour que eux, ça valorise ce qu’ils font »

Description organigramme / organisation festival :

Thomas: « La coordination, elle est composée des différents centres sociaux quoi, puisqu’on est une coordination bicéphale avec Laurent et moi, donc on est déjà deux centres sociaux et le troisième centre social il a pas pu participer encore parce qu’ils avaient personne qui pouvait être à plein temps, qu’ils venaient d’ouvrir, donc c’était…mais l’année prochaine on sera trois, donc normalement ça se fait de manière naturelle parce qu’il y a trois, une personne de chaque centre dans la coordination, si ça reste le même organigramme, parce que peut être qu’on va tout balayer l’année prochaine pour redynamiser un peu le truc, donc voilà ».

Thomas : « L’association s’appelle l’Association des Centres Sociaux d’Aulnay-sous-bois : l’ACSA, c’est l’entité juridique en fait, administrative. Elle est divisée, l’ACSA elle se divise en trois, il y a le centre social l’Albatros, qui s’occupe, qui est un centre social qui intervient sur le quartier de la Rose des vents, donc des 3000 en fait. Ensuite, y a le centre social l’Espace Gros Saule, qui intervient sur le quartier du Gros Saule et y a le centre social, Les Trois Quartiers, qui intervient sur les quartiers : Cité de l’Europe, Etang et Merisiers ».

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Evolution de Transit:

Thomas: « Transit c’est un événement maintenant qui est identifié, connu, reconnu par les gens…et notamment les gens des quartiers. Voilà, l’année dernière c’était un taux de remplissage de 100%, à chaque fois on laissait les gens dehors, c’est des salles comme le théâtre où voilà, c’est pas un public qui vient pas d’habitude, qui est ultra rempli pour les soirées Transit, donc voilà, déjà ça c’est un premier impact quantifiable. L’autre impact, c’est pas en terme de public pendant la manifestation, mais de public qui fait le parcours, qui s’inscrit à Transit. C’est pareil, chaque année, on a plus de groupes, plus d’artistes peintres, on a plus de créatrices, donc c’est sans cesse en augmentation. Donc y a eu un…donc il y a un véritable impact sur les habitants ».

Thomas: « A Jacques Prévert, on a fait une soirée d’inauguration où il y avait 700 personnes, c’est…pour un spectacle amateur c’est du jamais vu, c’est à dire que Jacques Prévert, c’est la salle où oui c’est plein quand il y a Jamel Debouze qui vient, ou quand il y a une pièce de théâtre avec des pros. Mais là, c’est du jamais vu. Et surtout, y avait beaucoup de gens…80% de jeunes des quartiers qui fréquentent pas cette structure ».

Echéancier:

Thomas: « Donc ouais, pour l’instant, la forme du festival c’est octobre : on lance des appels à projet, on diffuse sur toute la ville, on passe dans les collèges, les lycées, pour sensibiliser les gens sur leur possibilité de participer au festival. Et, ça, ça va de Octobre jusqu’à Décembre, c’est toute la partie communication. Donc, jusqu’à fin décembre, les gens ils peuvent s’inscrire, en remplissant une carte postale en contactant le centre social etc. Et, on les reçoit ensuite entre décembre et début janvier pour peaufiner leur projet, savoir exactement ce qu’ils veulent faire, savoir où ils en sont, quelles sont leurs attentes, etc. Et voir si ça correspond bien à Transit. Par exemple, quelqu’un qui veut faire, qui veut juste monter sur scène, j’ai mon groupe je veux monter sur scène, et bein, ça serait pas du Transit, ce serait autre chose, on lui dirait reviens pour la fête du quartier, pour la fête de la musique. Mais Transit, c’est pas ça, Transit, on te propose un accompagnement, il faut venir aux ateliers, rencontrer d’autres groupes. Donc on met tout ça au point de décembre à janvier. Et après en janvier, , on met en place les ateliers, enfin plutôt en février, plus tard pour certains mi février, on commence les ateliers. Donc ça dure trois mois, ils ont trois quatre mois avec les professionnels qu’on a recruté, pour travailler sur leur discipline ».

Ridouan: « Transit c’est pas seulement un festival qui dure une semaine, c’est un festival qui commence dès septembre, avec l’envoi de cartes postales justement pour inviter tous les personnes habitants les quartiers qui veulent participer au festival Transit, qui viennent nous le dire pour qu’on puisse mettre en place justement ce suivi ».

SEQUENCE 2: Explication du parcours du créateur

Création de l’ accompagnement des créateurs : quand et pourquoi ?

Thomas: « C’est à dire qu’à partir d’un moment, on s’est posé, on s’est dit : Transit c’est bien, ça fait 4-5 ans, mais on constate quand même que…reviennent pas mal les mêmes choses, qu’il y a des groupes qui font Transit depuis quelques années, et au niveau artistique, il n’y a pas forcément de plus value, en fonction des années quoi, ça s’est pas forcément développé. Donc voilà, on a décidé de mettre en place un parcours d’accompagnement depuis deux ans. Donc le parcours d’accompagnement, c’est simple, le concept c’est que les gens qui s’inscrivent puissent être accompagnés par un professionnel de leur discipline ».

Aminata: « Alors le parcours s’étend du mois de janvier au mois de mai, jour, semaine du festival plutôt. Alors il faut savoir qu’à la base le parcours du créateur à ce que j’ai cru comprendre, c’est quelque chose d’innovateur. c’est à dire que l’idée est partie du fait que l’objectif de Transit c’est de valoriser les créateurs, et une année apparemment il y a un groupe de créateurs qui n’avait pas été valorisé, dans le sens où ils avaient présenté quelque chose qui n’avait pas été finalisé. Donc l’idée a été de mettre quelqu’un pour les aider à finaliser leur projet, et par la même cette idée là a été étendue à toutes les disciplines, on s’est dit que finalement par le biais de… la finalité du parcours c’est de présenter quelque chose, de valoriser, mais on voulait également que les créateurs repartent avec quelque chose en plus, avec une plus-value ».

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Le parcours du créateur : explication, objectifs :

Thomas: « Donc l’année dernière, on n’avait pu le faire que sur la danse et sur le rap, et cette année on l’ a un peu élargi, parce que cette année il y a eu des ateliers pour l’art plastique, pour les créatrices de mode, pour le rap, pour la danse et voilà ».

Ridouan: « Donc en fait, si on veut, à partir du moment où le créateur, l’amateur, l’habitant du quartier veut participer à Transit, y a tout un système qui est mis en place, un système d’accompagnement. Donc à partir de septembre, dès qu’on lance les invitations, on a tout un programme qui consiste à accompagner l’amateur pour pouvoir lui mettre…tout lui mettre à disposition que ce soient des ateliers menés par des professionnels, que ce soit du matériel, pour qu’ils puissent donner le meilleur de lui pendant ce festival »

Aminata: « Le parcours ça leur apporte en terme d’échanges, en terme d’apports techniques, puisque les encadrants ne sont pas des professionnels avec un diplôme, mais c’est des personnes qui sont vraiment reconnues dans leur discipline, tant par les études qu’ils ont faites tant par les démarches personnelles qu’ils ont entreprises, justement pour arriver là où ils en sont pour avoir tout cet apport technique. En ce qui concerne Elarif il a créé un label donc il est vraiment reconnu dans le milieu du Rap, et il a vraiment une notoriété et une crédibilité. Pareil pour Patrick, il suffit qu’il prenne un pinceau pour que sa crédibilité vienne. Dilek elle a vraiment le même parcours que les filles parce qu’elle a suivi BEP mode, BTS, une école spéciale, pour devenir styliste. Là les filles qu’elle encadre ont vraiment la même ambition professionnelle. C’est vraiment en terme de lien et de concrétisation et surtout c’est possible quoi ».

Présentation des différents ateliers, de leur contenu, de leurs objectifs par chacun des professionnels, mais aussi par les différents créateurs.

SEQUENCE 3: Explications des objectifs sous-jacents de Transit, des effets induits:

1. Le festival Transit : créateur de lien social

Aminata: « je trouve que c’est vraiment un projet très fort et créateur de lien social, lien social en terme d’interculturel, d’intergénérationnel, inter-quartiers, inter-personnes, inter-disciplines, et tout et tout, […]les créateurs mettent vraiment quelque chose en place, ils ne pensent pas avoir les capacités, ils ont un encadrant qui est à peu près dans la même démarche qu’eux et puis finalement on arrive à quelque chose de très valorisant, et qu’ils prennent en main. »

J.P.: « pour le festival, je pense que, tout d’abord, c’est un objectif social, que les gens se rencontrent, qu’ils partagent des choses. Principalement, je pense que c’est ça : avoir des gens de différentes villes qui partagent la même passion, avoir des gens qui ont pas forcément le même domaine artistique, qui se rencontrent. Je crois que, principalement, c’est le plus important pour le festival ».

Bénédicte: « c’est un moyen de…On se réunit tous, on est tous là. C’est les plus grands, moins grands, et des petites comme elles. En plus aussi, c’est un moyen pour elles de montrer ce qu’elles ont fait. Donc, sachant qu’il y a tous leurs amis, tout le monde. Il y a aussi tout ce côté, il y a le côté rap, il y a les chanteurs, de rap, etcetera, etcetera. Donc c’est vrai qu’il y a ce côté « tout le monde ensemble » .

Le festival Transit, est-ce que ça t’a permis de rencontrer des gens ?

Leila: « Bah oui : Dilek, Abousatou, et oui, tout le monde, Tata. Et puis aussi, dans mon propre quartier, y avait des couturières, je les connaissais même pas, donc c’est bien que je sache aussi ce qui se passe un peu ».

Tata: « Eux, oui eux, je ne les aurais jamais connu ailleurs, sauf, Leila elle était au lycée, mais c’était sans plus, et sinon Aboussatou, Dilek, et tout je ne les aurais jamais connu comme ça, même dans la rue, et ça me fait plaisir, d’avoir de nouveaux amis » .

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- Les rencontres intergénérationnelles :

Laurent : « Le plus important, bah, en fait y a deux choses qui me semblent importantes. La première c’est que…les rencontres en fait. C’est à dire ce que j’aimerais moi, qu’on réussisse à faire, c’est vraiment que les jeunes s’habituent à rencontrer d’autres personnes qu’ils ont pas l’habitude de se rencontrer ; mais inversement aussi parce qu’on dit tout le temps : les jeunes, les jeunes, mais aussi que les autres personnes aient moins peur ou aient l’habitude de rencontrer les jeunes. Parce qu’on a l’impression que quand on dit aux gens : « venez dans les quartiers nord, au Cap et tout ça », on dirait qu’il y a que des sauvages là-bas. Alors que non, ça se passe plutôt bien ».

- Différents lieux de spectacle : salle d’Aulnay sud et Aulnay nord :

Thomas : « Les élus nous ont demandé ce serait bien, ils qu’il y ait une ouverture, que ça se passe ailleurs, donc on a commencé à avoir un ou deux lieux hors Quartiers Nord. Donc voilà cette année, par exemple c’est à la ferme du vieux pays que se fait l’inauguration, c’est un peu un lieu central sur la ville et c’est Jacques Prévert le théâtre. Mais sinon, ouais les lieux centraux… »

- Les rencontres inter-quartiers, inter villes :

Thomas : « Et voilà, j’ai constaté que dans ma sortie il y avait des jeunes de tous les quartiers d’Aulnay et qui se seraient pas forcément rencontré si c’était pas Transit. Leur point d’ancrage là, ce qui les unissait, c’était le festival Transit. Le parcours, ça leur a permis aussi de renforcer cet axe là ».

Laurent: « Donc tout ça, tout cet aspect rencontre, tout cet aspect participation des gens, les gens qui viennent…le parcours arts plastiques, c’en est un exemple intéressant, mais le rap aussi, parce qu’il y a des mecs qui viennent du Gros Saule qui rencontrent des mecs des 3000, et ça se passe bien ».

Tata: « les gens ils se rencontrent. Ils se trouvent dans leur élément, parce que il y a le chant, les gens ils aiment bien le chant, y a le rap, y a la danse y a tout ce que les jeunes aiment en fait, et du coup ils se regroupent tous, et toutes les villes qui sont en conflit, ils se voient, ils rappent ensemble, ils dansent ensemble, du coup non, Transit c’est bien, je trouve »

Boubou: « Ouais en fait ce qui est bien c’est qu’on rencontre d’autres rappeurs d’autres quartiers. Et ça c’est bien parce que les conflits qu’il y a entre les quartiers… voilà moi je vais dans un autre quartier, je vais pas aller voir les mecs « moi je rappe », je vais pas faire des trucs comme ça. Et c’est vrai que le fait que voilà le fait qu’il y ait d’autres rappeurs qui viennent et qu’on travaille ensemble aussi des fois, ben ça fait des connaissances, ça fait des connexions, moi je connais des gens lui connaît des gens, ben après voilà on se contacte et on garde bien ça » .

2. Le festival Transit permet aux jeunes de connaître les structures culturelles d’Aulnay afin de prolonger leur pratique artistique au-delà de Transit et de développer l’accès à la culture.

Aminata: « En fait on part d’un constat partagé avec les partenaires, à savoir que nous on a beaucoup de jeunes qui fréquentent les centres et à côté de ça on a une ville très riche en structure culturelle. L’idée, aussi un des objectifs du parcours c’est que c’est de refaire se rencontrer les structures culturelles et les jeunes qui participent à Transit. Donc l’idée effectivement c’est qu’on a des partenaires qui travaillent avec nous et qui nous ouvrent leur porte pour justement présenter leur structure et apporter un apport technique, et critique, pas une critique positive ou négative mais une critique professionnelle. Ton travail tu le fais en tant qu’amateur, mais professionnellement voilà ce qui manque, voilà ce qui est bien, et voilà sur quoi tu peux travailler. Et ça aussi je pense que c’est très bien, on a pas encore réalisé l’impact, quoi que si, parce que l’année dernière apparemment, trois groupes de filles qui ont participé au parcours d’accompagnement se sont inscrites à temps plein au Centre du Galion, donc finalement, pour avoir tout au long de l’année, ce type d’accompagnement ».

Thomas: « C’est à dire que, ils ont compris que, nous les centres sociaux, on ramène un public sur les structures qui n’y va pas d’habitude, et qui par le biais de Transit va découvrir les structures. Ca a été le cas pour le centre de danse. On a constaté que les groupes qui avaient été reçus au centre de danse pour se

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faire évaluer, et bien après il y en a après qui se sont inscrits pour prendre des cours de danse. A l’école d’art, on a ramené 4 artistes peintres qui ont montré leurs tableaux et y en a deux normalement je pense qui vont, qui ont déjà suivi des cours et qui vont peut être en resuivre de nouveau »..

Thomas: « C’est un moyen de diffuser la cult…De favoriser l’accès à la culture des gens des quartiers, des jeunes des quartiers notamment., en leur faisant mieux découvrir ce qui existe sur la ville, parce qu’il y a une offre existante, mais dans les faits, ils l’a saisissent pas. Alors pourquoi ? Parce que, j’en sais rien, je sais pas si c’est une raison économique, si c’est une raison qu’on se dit : c’est pas pour moi, le théâtre c’est pas pour nous, voilà je sais pas. Mais justement, voilà pourquoi il y a un vrai impact sur la ville »

3. Le festival Transit : permet de favoriser la participation des habitants, des jeunes dans leurs quartiers et plus largement dans leur ville:

Laurent: « Transit c’est pour vous, mais ça serait bien que ce soit par vous aussi. C’est aussi ça le but…. »

Images des jeunes organisateurs de Transit, de Tarek qui présente le festival…

Laurent: « Bah ça c’est une volonté qu’on a un petit peu avec Thomas, c’est à dire qu’on est pas des responsables traditionnels quoi, c’est à dire qu’on n’est pas des chefs omnipuissants qui peuvent diriger tout le monde et avoir une main-mise sur tout le monde. On a envie aussi que chacun puisse prendre sa place dans Transit. Le petit qui vient et qui nous dit qu’il a envie de participer, et bein nous on se dit : ok, tu vas pas participer en portant des chaises, tu vas participer en montant sur scène. Donc voilà, c’est un peu une manière de se dire Transit c’est les talents des habitants à travers leurs créations, mais aussi à travers leurs savoirs faire. Lui, il a du bagou, il parle pas mal, et bein : tu montes sur scène. Voilà, c’est un petit peu…le but c’est aussi d’essayer d’impliquer d’autres personnes les jeunes et on tient pas à ce qu’il y ait cette barrière entre l’équipe d’animation et le public. C’est à dire que s’il y a quelqu’un qui fait de la peinture sur Transit se dit : »en même temps moi, j’aimerais bien pourquoi pas présenter, apprendre une base », bah bingo, c’est pas fermé quoi. Après, bien sûr ça veut dire que ça sera pas des présentateurs professionnels, mais on l’est pas non plus donc, ça va quoi ».

Thomas: « l’objectif sous-jacent, si c’est un centre social qui l’organise c’est que c’est pas anodin, c’est que c’est pas un service culturel, c’est que nous on a un truc de centre social qui est de favoriser la participation des gens et de créer du lien social. Derrière la volonté artistique, y a aussi cette volonté là qui est importante ».

4. le festival Transit : vitrine du centre social. Faire en sorte que les habitants connaissent les centre sociaux de leurs quartiers…

- Transit : vitrine du centre social : visibilité.

Thomas: « Transit c’est la vitrine du centre social donc c’est pour ça aussi que… ce qui fait connaître et qui donne de la reconnaissance au centre, même quand on va à l’extérieur, quand on présente une action, c’est le festival Transit. L’année dernière, on a eu 4 articles dans le Parisien, pendant la semaine Transit, j’avais 4 articles, dont une première page dans le Parisien de Seine Saint Denis. Donc c’est clair, ça valorise notre travail ».

- faire rencontrer les habitants et les centres sociaux.

Ridouan: « C’est pareil pour les animateurs en fait qui viennent de commencer, qui connaissent pas le quartier, bah en fait, quand ils arrivent, les gens ils savent pas trop qui ils sont, si c’est des créateurs ou…Et après, petit à petit, comme c’est eux qui mènent les réunions, et qui vont mettre les gens sur les spectacles, etc. Donc ils vont être identifiés, les gens ils vont savoir « ah oui », quand ils vont les rencontrer dans la rue après le festival Transit, ils vont se souvenir : « ah, c’est l’animateur qui s’est occupé du festival Transit , lui, il s’est occupé du rap », voilà on va le reconnaître, on va l’identifier. Ca va permettre de…de commencer un travail dans un quartier et d’être reconnu et identifié ».

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5. Réinvestir des espaces pour changer le regard habituellement porte sur les quartiers nords d’aulnay et les personnes y habitant.

Elarif: « c’est un moyen essentiel déjà entre villes de se rencontrer, d’essayer de partir dans certaines démarches positives, qu’on voit pas que du mal dans les quartiers »

Tata: « Ca m’apporte beaucoup, ça me fait plaisir de montrer ce que je sais faire aux gens. Ouais ça me fait très plaisir de les aider aussi , leur montrer que c’est facile, qu’on peut y arriver même si on est du 93, y a pas que les gens du 75 qui peuvent monter faire des vêtements des choses comme ça. Ca me fait plaisir de leur dire que moi aussi j’y arrive. Que c’est simple en fait. […]faites ce que vous aimez, c’est tout, que ce soit la danse la couture ou quoi, n’écoutez pas les gens qui vous diront, ça sert à rien , tu sais pas faire, faites ce que vous aimez, ne calculez pas le reste »

Fundé: « Pour nous, le festival Transit, c’est un truc qu’on peut montrer, un truc qu’on peut représenter pour nous, un truc qu’on peut enfin montrer à plusieurs personnes. Et c’est montrer aussi qu’on sait faire quelque chose et que nous aussi on peut faire des trucs malgré qu’on est des personnes de cité, des personnes qui habitent à Sevran, des personnes qui habitent à Aulnay. On veut montrer qu’on sait travailler nous aussi, qu’on sait faire un truc bien »

SEQUENCE 4: L’Après Transit : un peu une synthèse de tous les objectifs sous-jacents et explication de ce qui se passe concrètement.

Côté artistique, suivi des projets artistiques et culturels :

Laurent: « A côté de ça, pour l’instant, y a pas vraiment de suivi, hormis en arts plastiques parce qu’il va y avoir l’exposition à Gainville »

Thomas: « Après, sur l’après Transit on est pas bons, c’est à dire qu’on est pas bons sur l’aspect artistique, c’est à dire comme je te dit on revient à notre quotidien et on est pas des professionnels de la culture et des arts en général, et voilà par contre on leur dit bien : Transit c’est un moyen pour vous aider, faut juste le voir comme un moyen pour vous aider à progresser dans votre délire, dans votre discipline. Mais c’est pas pour devenir pro ou voilà…Donc si y a vraiment quelqu’un qui veux se structurer après, qui veut aller encore plus loin, nous on n’a pas les épaules pour ça quoi. Voilà à un moment donné, je peux pas enregistrer un disc, je peux pas donner des conseils sur des techniques de son, ou de gérer des carrières professionnelles, j’y connais rien »

Ridouan : « Donc à la fin du festival, donc ce qui se passe c’est qu’on est en période d’été, et nous pendant l’été, ce qu’on organise c’est des animations à pied d’immeuble, ce qu’on appelle nous : API. Donc c’est des animations qui ont lieu dans tous les différents quartiers. C’est en fait l’équipe des différents centres sociaux qui descendent dans la rue pour proposer des activités, pour les enfants, les adultes, et proposer un spectacle. Donc ce qu’on fait c’est qu’on se sert des créateurs qui ont fait le festival Transit, des artistes qui ont fait le festival Transit…En fait on leur donne chance de pouvoir revenir, de remonter sur scène avec…par contre là y a pas forcément l’accompagnement, on les appelle : est-ce que tu es libre, est-ce que tu veux monter sur scène ? Et en fait tout le travail du festival Transit sert aussi à ça, à leur permettre d’être reconnu et d’être identifié. Par exemple, lors de la fête de la musique, quand on arrive et qu’on a fait le festival Transit plusieurs années de suite, ou même qu’une fois, on va plus facilement avoir une scène ou…Donc voilà, ça c’est tout ce qui est artistique et tout ce qui est au niveau de…au niveau de l’art ».

Autres aspects, effets induits du festival et non négligeables ! :

Ridouan: « Mais par rapport à l’aventure humaine, ce qu’on peut retenir bon bah, c’est que des personnes, je prend l’exemple de l’accompagnement arts plastiques, des personnes qui se connaissaient pas, qui habitaient le même quartier, bah au bout de six mois bon bah…Comme ils le disent eux-mêmes, ils ont créé leur propre…ils se sont créé une deuxième famille, c’est à dire qu’ils s’entendent bien en dehors des ateliers, ils ont vraiment envie de se voir et voilà c’est aussi…le festival Transit, c’est aussi ça, c’est aussi la création de liens, et vraiment…il se passe vraiment quelque chose quoi, que ce soit entre les rappeurs, les danseurs, les

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danseuses, les personnes qui font de l’art plastique…A la fin on se rencontre que le festival Transit ca permet à beaucoup de personnes de se rencontrer et qu’ils soient a ce estival alors qu’ils habitent pas le même quartier, ils l’auraient pas fait sans le festival ».

Thomas: « Donc les effets induits, ce qui est pas quantitatif, c’est quand il y a des jeunes, après le festival, qu’on connaissait pas, qui viennent nous voir pour faire un stage. Ou y a des jeunes qui font Transit qui font du bénévolat chez nous, qui s’investissent dans la vie du centre et du quartier, c’est quand il y a des jeunes rappeurs qui décident…qui ont comme projet de monter un concert ensemble, avec tous les autres rappeurs, sans nous, de manière autonome, voilà, ça c’est de l’effet induit, qui est super important, qu’il y ai des choses qu’on prévoit pas, mais forcément quand tu mets des gens en contact, forcément y a des choses qui t’échappent, et heureusement. Donc on a pas encore eu notre…j’attend notre premier bébé Transit, j’espère en 2010, notre premier bébé Transit. Non, mais j’exagère, mais voilà quoi, c’est ça qui est bien c’est que tu maîtrises pas l’humain, y a des gens, ils se rencontrent donc forcément il se passe des choses ».

SEQUENCE 5: Bilan festival Transit 2007:

Ridouan: « Le festival, bah depuis deux ans, ça a été repris par deux collègues qui sont Thomas et Laurent. Et donc cette année on peut dire que ça a ressemblé à l’année dernière, avec quelques nouveautés. Donc avec un accompagnement, c’est à dire que. Donc, comme l’année dernière, il y a eu un très très bon accompagnement avec des professionnels avec qui maintenant on travaille depuis plusieurs années et qui font un très très bon travail. Donc, on essaie de…de les aider, d’apporter à chaque fois…de leur apporter quelque chose de nouveau à chaque fois ….On a des groupes qui le font depuis deux trois an et on voit la différence, on voit qu’au niveau de la qualité, on a nettement augmenté. Et a aussi…surtout cette année on a eu pas mal de nouveaux parce que le festival maintenant, les gens ils comment à bien connaître et des petits jeunes…que soient les plus jeunes ou même des plus vieux, ils veulent participer à ce festival parce que maintenant il est…c’est un festival qui est reconnu, parce que ça fait maintenant plusieurs années qu’on le mène, et donc cette année, beaucoup beaucoup de nouveaux. Et donc…ça s’est ressenti parce qu’au niveau des…par exemple moi, le lieu que j’ai fait, au Nautilus, bah au niveau de la qualité des prestations, c’était pas…c’était vraiment de l’amateur ça se voyait que c’étaient des jeunes qui commençaient quoi. Et voilà, c’est des jeunes qui justement qui vont revenir l’année prochaine, c’est un nouveau cycle qui démarre, je pense ».

Thomas: « Franchement, je suis super fatigué, mais en même temps je suis quand même fier parce qu’on a encore réussi, je pense hein, un bon festival. L’ambiance d’aujourd’hui elle reflète bien l’ambiance pendant tout le festival. C’est aussi Transit, on a réussi aussi le mélange des genres, même si ça reste un public jeune, y a quand même eu des croisements, y a des gens qui ont fait des projets ensemble et qui se connaissaient pas à la base, et le plus important c’est ça. Moi, je vois la mode par exemple, ça se passe derrière, les filles elles se connaissaient pas à la base, bah elles ont réussi à faire un défilé en commun, elles se voient même maintenant en dehors de la mode, elles se sont aidé à faire leurs trucs, c’est exactement ça. Que ce soit pour la peinture, avec un article dans le parisien, où on parle de la famille Transit. On voulait arriver à ça donc je suis content que le festival il ai cette image-là. C’est plus le fond que la forme quoi. Le fond, voilà y a des prestations biens, moins biens, mais c’est surtout le fond, tout ce qui est off au festival qui est super important, pour nous, bon voilà. Je pense que ça c’est réussi, comme l’année dernière ».

Laurent: « J’en ai pensé que…on est très fatigué, je suis content dans le sens où le public était au rendez-vous à chaque manifestation. On va dire que, petite déception sur le fait qu’il y a que des jeunes qui participent, enfin une grosse partie des jeunes, donc l’idéal pour les années qui viennent, ça serait de réussir à mobiliser les personnes on va dire, en terme de public hein, je parle pas en terme de créateurs de projets, mais en terme de public, les gens qui sont un petite pue plus âgés et les gens qui habitent un peu plus loin des quartiers nord. Et, qu’est-ce que j’aimerais bien également ? Bein ça serait qu’on arrive à remobiliser les associations culturelles, et aussi les associations comme les associations portugaises, enfin voilà les associations un petit peu ethniques, si on peut dire ça comme ça. Voilà.Sinon, un truc que j’aime bien, c’est que pour la deuxième fois, la deuxième année, on a réussi en faire en sorte que le festival il ai lieu en dehors des quartiers nord : donc à la ferme du vieux pays, à l’espace Jacques Prévert, et…donc j’aimerais bien que ça continue et qu’on développe le parcours d’accompagnement,

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c’est à dire qu’on le fasse de manière plus carrée on va dire, plus professionnelle, parce que nous, on est des acteurs sociaux, donc l’aspect culturel on le maîtrise qu’à moitié. Donc de façon plus carrée, et plus longuement, plus encore en partenariat avec les partenaires culturels et jeunesse ».

Laurent: « Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ?…Qu’est-ce qui aurait dû mieux fonctionné ? De notre côté, on aurait dû être plus carrés avec les partenaires des structures culturelles, on aurait dû faire démarrer le parcours d’accompagnement plus tôt, malheureusement bein voilà quoi, on n’est pas nombreux donc on est aussi un peu victimes du fait qu’on n’est pas assez pour le faire fonctionner. Euh…mais au final ça a quand même fonctionné. Donc vraiment que ça démarre plus tôt, qu’on construise un échéancier plus solide. Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ? Bah pareil une petite altercation à la Ferme du Vieux Pays qui aurait pas dû avoir lieu, on plus elle a eu lieu pour rien du tout. Euh voilà. Et sinon après, c’est plus la communication avec d’autres publics que les publics des quartiers Nord. Mais ça, c’est pas que ça n’a pas fonctionné, c’est qu’on l’a pas fait quoi. Donc on s’y attendait. Voilà ».

SEQUENCE 6: Conclusion Thomas: « Ce qu’il faut bien comprendre c’est que si on fait Transit c’est qu’on espère une plus-value qui va au-delà de l’intérêt artistique pur. Donc voilà, ça je le comprend. Et que voilà, en fait, moi quand je présente Transit, j’ai pour habitude de dire que l’avant Transit est beaucoup plus important que Transit lui-même. Donc voilà ; Transit c’est bien, ça a lieu dans une semaine, y aura des trucs de qualité, et de moins bonne, comme d’habitude, mais l’important c’est l’avant, voilà. Donc c’est ce qui aura été fait pour que les gens ils puissent faire des trucs ensemble, se mobiliser un peu, réfléchir ensemble, se bouger un peu, être acteurs, voilà c’est ça ».

Laurent: « Après, pas oublier aussi que ça reste de l’animation, parce que je sais qu’il y en pas mal qui disent : « ouais le festival c’est bien, mais qu’est-ce qui est fait à côté de ça pour les jeunes ? ». Nous, on est animateurs, le but c’est d’animer, alors avec un but un petit peu social. Après c’est vrai que derrière, faut pas oublier qu’il y a de jeunes qui n’ont pas de boulot, qu’il y a des difficultés sur le quartier, et que, il suffit pas d’un festival Transit pour résoudre les choses. C’est simplement de l’animation. A côté de ça, il faut faire des choses pour le quartier, et ça nécessite qu’il y ai un peu plus de boulot pour certaines personnes et qu’ils soient plus considérés ».

SEQUENCE 7: Ambition pour les années à venir : Transit toute l’année

Thomas: « Moi personnellement, je suis super fatigué, euh…je sais que, je sais que j’ai des choses, j’aurai des choses à suggérer pour que Transit franchisse encore une étape. C’est dommage parce qu’on est là, et on peut arriver là, vraiment là quoi. C’est à dire que le but à terme c’est quand même d’allier la forme et le fond. Là, disons, on l’a pas fait suffisamment, faudrait que ce soit partout pareil. Sans vouloir…sans vouloir lever des secrets, Transit…Transit toute l’année, le concept ça serait ça : Transit il faudrait que ce soit toute l’année. Ce serait une dynamique annuelle avec des anciens qui…qui se réunissent et des nouveaux qui intègrent petit à petit, avec des ateliers, avec des interactions avec les différents ateliers. Il faut qu’on arrive à ça ».

Laurent: « Voilà, sinon le suivi on aimerait bien…par exemple pour nous, le parcours, dans l’idéal, comme on le verrait, c’est que dans l’idéal, le parcours, ça serait toute l’année. Ca serait vraiment un parcours d’accompagnement qui serait là toute l’année, où on permettrait…y aurait des inscriptions très faciles, les gens pourraient communiquer : « viens t’inscrire », et au fur à mesure ça ferait vivre, et les gens s’inscriraient : « tiens y a un parcours cuisine, je vais en faire». Au final, y a un festival, un aboutissement, mais en même temps, ça donne naissance à d’autres projets, tu vois, ça peut être intéressant dans ce sens-là ».

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Le tournage achevé, nous nous retrouvons face à 25 heures de vidéo que nous allons devoir réduire à moins d’une heure. La première étape consiste à derusher ces images, c’est à dire procéder à une première sélection grossière des plans qui nous intéressent. Pour cela, nous répertorions les séquences en fonction de leur pertinence au niveau informatif, mais également pour leur intérêt plastique.

Nous avons décidé que nous (Julie et Brune) devions rester assez distantes par rapport au travail de montage, ne devions pas être présentes à chaque fois, et laisser travailler Mélissa de manière autonome. D’où la nécessité d’avoir défini et exprimé clairement nos objectifs au préalable. Nous avons également décidé qu’au cours du montage nous ferons appel à des personnes extérieures afin d’avoir un regard neutre sur le sens que les images auront pris au fur et à mesure du montage. En effet, Mélissa, tout comme nous, était présente tout au long du reportage, elle n’a donc pas, lors du montage un regard neutre sur les images. Dans un soucis d’objectivité, le fait qu’elle soit allée sur le terrain est un inconvéniant. Cependant, il était presque impossible que le montage soit effectué par une personne étrangère à la réalisation, étant donné la complexité du sujet (beaucoup de lieux , d’actions, de temporalités et de personnes différents), et le nombre d’heures de vidéo récoltées.

Une autre part très importante du montage se fait au niveau du son. En effet, certaines séquences n’ont pas de grande utilité au niveau visuel, mais sont essentielles au niveau sonore (ambiances, interviews…).Nous utiliserons également les musiques et bandes sonores des différents chanteurs et chanteuses du festival (pour ceux qui nous ont donné leur accord). Nous pensons également travailler avec des compositeurs que nous connaissons et qui, soit nous offrirons les musiques qu’ils ont déjà, soit, dans l’idéal, feront un travail de création spécifiquement pour le reportage. Il s’agit là d’Arnaud Paszkiewicz, et de membres du collectif «La Foofamilia». Ainsi, nous n’aurons pas de problème de droits d’auteurs bien entendu, mais surtout la musique prend alors une autre dimension. Elle ne sera pas un «faire-valoir», ou encore «un cache-misère» comme dans beaucoup de réalisations audiovisuelles. Au contraire, elle viendra appuyer les idées développées à travers l’image, voir en exprimer de nouvelles.

3. MONTAGE DU REPORTAGE VIDÉO

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A cette date, nous n’avons pas encore commencé la réalisation du livre, mais nous sommes toujours convaincues que le livre constitue un des éléments essentiels du projet. Nous l’avons expliqué: le livre et le DVD devraient constituer un seul et même produit. Il s’agit de deux supports différents permettant de rendre compte d’un même sujet : le festival Transit, mais selon deux approches différentes. Les deux supports devront être complémentaires. Le livre vient compléter le reportage vidéo par une approche plus personnelle, avec nos propres témoignages sur les trois mois passés à Aulnay-sous-Bois, des extraits d’interviews et des photos. Il s’agira d’une certaine façon de dresser un portrait de notre génération, en partageant ce que nous avons ressenti avec et face à tous les jeunes que nous avons rencontrés.Nous expliquerons également notre statut dans le montage du projet, dans sa réalisation et notre démarche en expliquant le point de vue adopté dans le reportage vidéo. La réalisation du livre devrait commencer dans les semaines à venir, dès le montage du reportage achevé. Nous avons déjà commencé à rédiger des textes, à sélectionner des extraits d’entretiens, et certaines photos, mais n’avons pas encore défini clairement ni sa forme ni la totalité de son contenu. Nous ne nous imposons pas de date butoir pour sa finalisation, afin de ne pas négliger la qualité du livre. Sa conception pourra d’ailleurs être revue et adaptée en fonction de nouvelles décisions prises quant à sa finalité et aux différents bénéficiaires.

4. RÉALISATION DU LIVRE

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Finalité du reportage / bénéficiaires du reportage

4.

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Avant le début du tournage, nous avions déjà ciblé un des bénéficiaires de notre projet : le centre social l’Albatros. En effet, en acceptant notre projet, et en nous employant en tant que stagiaires, Giovanna (la directrice du centre social) devient une des bénéficiaires de notre projet. Son intérêt pour le reportage n’est pourtant pas clairement défini, ni au départ ni encore aujourd’hui. En effet, nous ne l’avons que rarement vu pendant ces trois mois, l’avons essentiellement croisée lors du festival, où nous n’avions pas le temps d’en discuter sérieusement. Pourtant, à chaque fois, elle nous présentait comme « des étudiantes réalisant une enquête anthropologique visuelle sur le festival ». Nous n’avons jamais défini notre projet ainsi, nous avions justement dit au départ que nous ne prétendions pas réaliser une enquête anthropologique, étant donné le peu de temps qui nous était imparti. Il est vrai que notre reportage ne constitue pas une simple compilation d’images, nous avons réalisé des entretiens ou interviews, etc., nous avons dégagé une problématique et sur plusieurs aspects avons tenu le rôle d’anthropologue, mais pas toujours, nous l’avons déjà expliqué. Nous devrons donc discuter rapidement avec Giovanna ou Aminata afin de revoir, avec elles, les objectifs de notre projet, sa nature ; et parler plus sérieusement de sa finalité.

A la fin du festival, Thomas (centre social Espace Gros Saule), nous dit être intéressé par notre projet, notre démarche, et émet la possibilité d’une diffusion de notre reportage au mois de juillet. Il s’agirait d’une projection dans une salle à Aulnay Sous Bois, où seraient invitées toutes les personnes ayant participé au festival. L’intérêt de Thomas pour notre reportage est différent de celui pour le reportage de Pierre-Cyril, qui devait être diffusé le soir de la clôture du festival. Notre reportage constitue selon lui un moyen intéressant de redécouvrir le festival, de nouvelles images, plusieurs mois après, une fois que tout le monde l’a un peu oublié et est retourné à ses activités « normales », que les créateurs ou même les organisateurs ou professionnels aient un retour sur leur travail. Nous devons dès à présent parler de cette éventualité aux membres de l’Albatros et nous mettre d’accord ensemble sur l’organisation de cet événement.

1. PREMIERS BÉNÉFICIAIRES DE NOTRE PROJET:

LES CENTRES SOCIAUX D’AULNAY-SOUS-BOIS

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Dès nos premiers pas sur le terrain, nous sommes marquées et touchées par le travail, la motivation et la détermination des personnes que nous rencontrons, ainsi que par la dynamique existante. Peu à peu, nous prenons conscience de l’ampleur de cet événement et de son impact. Nous tombons toutes d’accord sur le fait qu’une telle action, (nous ne pouvons plus parler seulement d’ « événement ») mérite réellement d’être connue (ou reconnue) en dehors du cadre des centres sociaux, en dehors des quartiers nord d’Aulnay. Notre objectif n’est plus seulement de proposer notre projet en tant que regard extérieur sur le festival, ou comme « souvenir » pour les membres des centres sociaux, mais d’aller plus loin. Nous ne savions pas, au départ, comment s’articulerait notre reportage, ce sur quoi nous déboucherions, mais étions déjà convaincues du fait que ce qui se passait là, devant nous (qu’il s’agisse de l’action des centres sociaux, du travail ou talent des jeunes ou de l’impact du festival sur la ville et les créateurs) devait être mis en valeur et diffusé plus largement. Offrir une autre image de la banlieue, des quartiers souvent stigmatisés, et rendre compte des dynamiques créées tant par les centres sociaux que par les jeunes des quartiers eux-mêmes.

Il ne s’agit pas pour nous de révolutionner les pensées ni les croyances sur la banlieue, mais simplement de mettre en lumière la mobilisation, les actions et la détermination de toute une génération, des éléments positifs et porteurs d’espoir, souvent oubliés. Ce sentiment n’a fait que s’accroître au fur et à mesure de l’avancée de notre reportage, ainsi que notre volonté d’élargir son cadre de diffusion. Tout au long de la mise en œuvre du projet, nous n’avons jamais clairement défini qui seront ou devront être les bénéficiaires, qui pourrait être intéressé pour éditer ou diffuser notre reportage, mais nous gardons l’objectif de toucher un public étranger au festival, aux centres sociaux des quartiers nord. Nous envisageons une diffusion du projet :-en dehors des centres sociaux d’Aulnay-sous-Bois-en dehors des quartiers nord d’Aulnay-sous-Bois-en dehors de la ville d’Aulnay-sous-Bois.

2. DIFFUSION HORS DES CENTRES SOCIAUX

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Nous réfléchissons, tout au long du reportage aux moyens de cette diffusion / édition, sans pour autant réussir à cibler ou déterminer comment ou par qui. Nous envisageons plusieurs possibilités:

-s’adresser directement à une maison d’édition / boîte de production-présenter notre projet dans le but d’obtenir une bourse pour pouvoir éditer la maquette en plusieurs exemplaires et s’occuper à partir de là de la diffusion-s’adresser aux différentes collectivités territoriales-s’adresser à la fédération des centres sociaux nationale ou du 93.-s’adresser au centres sociaux d’Aulnay-sous-Bois directement.

Quoi qu’il en soi, dans un premier temps, nous devrons nous adresser aux centres sociaux d’Aulnay, notamment à l’Albatros. Nous sommes conscientes du fait que nous ne pouvons agir sans leur accord. Aussi, si notre «produit» les intéresse, s’il leur plaît, nous discuterons avec eux des moyens de sa diffusion / édition et des démarches à entreprendre, avec ou sans eux.

Il nous faut dès à présent tenter de cibler plus précisément les possibilités de diffusion ou d’édition. Cependant, avant d’entreprendre une quelconque démarche, il nous faut attendre que le livre-DVD soit fini. Aussi, le livre et le DVD pourront être dissociés s’il le faut, en fonction des attentes ou propositions (c’est notamment ce qui sera fait si la projection du reportage a bien lieu dans les centres sociaux d’Aulnay en Juillet). Néanmoins, nous gardons comme objectif d’en faire un seul et même produit.

Autorisations de droit à l’image:Nous avons négligé un aspect très important en ce qui concerne la diffusion de notre reportage ou l’édition de notre livre: les autorisations de droit à l’image. Nous y avions pensé, certes, mais avons beaucoup trop retardé sa réalisation. Nous avons élaboré le document, en association avec l’Albatros, mais seulement après le festival. Nous aurions normalement dû faire signer ces autorisations avant de filmer ou de photographier chacune des personnes. Mais nous nous sommes confrontés à une difficulté: la grande majorité des acteurs du festival étant mineurs, l’autorisation doit être signée par leurs parents. Il nous faut maintenant retrouver toutes les personnes qui apparaissent dans le reportage et sur les photos que nous voulons diffuser, ce qui nous paraît assez problématique: il s’agit de plus de 200 personnes! Nous comptons nous rendre aux fêtes de quartiers, aux animations à pied d’immeuble qui ont lieu mi juin auxquelles participent beaucoup des créateurs de Transit. Nous avons aussi déposé plusieurs exemplaires dans les deux centres sociaux d’Aulnay et comptons sur la collaboration de Thomas et Laurent pour les distribuer. Nous tenterons aussi de retrouver les noms et adresses de tous les participants et leur envoyer les autorisations à nous retourner.

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Cette première expérience d’un montage de projet a été très enrichissante en tant qu’apprentissage de la direction et de la gestion d’un projet. Parallèlement nous avons beaucoup appris sur le travail des centres sociaux, sur leur possibilité d’établir des ponts entre le social et le culturel et tout simplement sur leur admirable travail au quotidien. Nous avons également apprécié le travail d’équipe qui nous a permis de créer plus naturellement une dynamique dans le projet. Notre souhait, au départ, qui était de mener professionnellement un travail de recherche, s’est réalisé: nous avons pu ici allier travail d’enquête et organisation d’un projet culturel, tout en découvrant un secteur qui nous était inconnu, l’audiovisuel. Peut-être poursuivrons-nous sur cette voie à travers une nouvelle collaboration, pour un autre reportage ou sur un autre projet.

Conclusion

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Introduction p.5

1. Conception du projet - février 2007 p.7

1. CADRE DE LA CONCEPTION DE NOTRE PROJET p.9

2. VALIDATION DU PROJET p.17

2. Mise en œuvre du projet - mars 2007 p.25

Etape 1 : PRISE DE CONTACT AVEC PROFESSIONNELS ET CRÉATEURS

Etape 2 : RENCONTRE AVEC 2 PERSONNES EN CHARGE DE VIDÉOS p.36

Etape 3 : ELABORATION DES GUIDES D’ENTRETIEN p.37

Etape 4 : SUIVI DES ATELIERS ET INTERVIEWS p.40

Etape 5 : SUIVI DU FESTIVAL ET INTERVIEWS p.46

Etape 6 : EVALUATION DU TRAVAIL DE TERRAIN p.51

3. Montage du film / livre - mai 2007 p.55

1. REMISE À PLAT NÉCESSAIRE DES OBJECTIFS PREMIERS p.57

2. CONSTRUCTION DE LA TRAME DU REPORTAGE p.63

3. MONTAGE DU REPORTAGE VIDÉO p.73

4. RÉALISATION DU LIVRE p.75

4. Finalité / bénéficiaires du reportage p.77

1. LES CENTRES SOCIAUX D’AULNAY-SOUS-BOIS p.79

2. DIFFUSION HORS DES CENTRES SOCIAUX p.81

Conclusion p.85

Som

maire

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Merci à Giovanna (directrice du centre social l’Albatros) pour avoir cru en notre projet,

merci à Thomas (Coordinateur au centre social l’Espace Gros Saule et coordinateur du festival)

et Laurent(Coordinateur du secteur dévelopement local au centre social l’Albatros et coordinateur du festival)

pour nous avoir sans cesse accompagnées et aidées dans nos démarches,

merci à Aminata (Agent de développement local au centre social l’Albatros, responsable du parcours des créateurs)

pour avoir suivi notre projet,

merci à tous les organisateurs du festival pour leur accueil chaleureux, et spécialement à Boubou et Ridouan,

merci à tous les professionnels encadrant les ateliers, JP, Jean Luc, Patrick, Dilek, Elarif, et Bénédicte,

pour nous avoir permis d’assister et parfois même de participer aux ateliers,

Merci à tous les créateurs pour leur sincère coopération, leur gentillesse et leur talent,

merci à Pierre-Cyril pour son aimable collaboration,

merci à Arnaud et à la Foofamilia pour la composition des musiques du reportage,

merci à Philippe B., Thomas L. et Julie C. pour nous avoir prêté du matériel vidéo et son,

merci, merci, et encore merci à Mélissa et Bénédictesans qui le projet n’aurait pas vu le jour.

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photographies de Bénédicte Paszkiewiczmise en page de Mélissa Paszkiewicz

juin 2007

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