L’insertion professionnelle des jeunes résidant à ... · Sans projet professionnel précis ......

12
OCTOBRE 2012 R et de la de l’ des FORMATION EMPLOI METIERS L’insertion professionnelle des jeunes résidant à proximité des aéroports parisiens

Transcript of L’insertion professionnelle des jeunes résidant à ... · Sans projet professionnel précis ......

Page 1: L’insertion professionnelle des jeunes résidant à ... · Sans projet professionnel précis ... par l’univers aéroportuaire. À partir du moment où ils recherchent un emploi

OCTOBRE 2012

R

d e P a r i s - C D Ge t d e l a d e l ’d e s

F O R M A T I O NE M P L O IM E T I E R S

L’insertion professionnelle des jeunesrésidant à proximité des aéroports parisiens

Page 2: L’insertion professionnelle des jeunes résidant à ... · Sans projet professionnel précis ... par l’univers aéroportuaire. À partir du moment où ils recherchent un emploi

À partir des propos recueillis auprès de trente-cinq

jeunes demandeurs d’emploi, habitant tout près

des aéroports Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly,

nous avons pu tirer quelques enseignements sur leur

vision du monde de travail, en particulier celui des

aéroports. La plupart d’entre eux se trouvait dans

l’un des aéroports parisiens ou dans les locaux de

la mission locale de Sevran. Nous leur avons donné

la parole pour qu’ils nous livrent leurs sentiments

sur leur formation et leur avenir professionnels, sur

leur rapport au travail, sur leur proximité géogra-

phique avec un aéroport, sur leurs expériences de

recherche d’emploi, sur les agences d’intérim, etc.

Ces entretiens nous permettent d’affirmer que,

finalement, les aéroports constituent une chance pour

ces jeunes riverains sans diplôme à la recherche d’un

emploi. Face à cette réalité pressentie par Aéroports

de Paris qui déploie depuis plus de 15 ans des

dispositifs pour les former, nous pouvons également

dire que ces jeunes riverains sans diplôme à la re-

cherche d’un emploi constituent une chance pour

les aéroports parisiens. Il apparaît très nettement

que les besoins aéroportuaires et leurs besoins se

répondent.

2

Page 3: L’insertion professionnelle des jeunes résidant à ... · Sans projet professionnel précis ... par l’univers aéroportuaire. À partir du moment où ils recherchent un emploi

Un premier constat s’impose : ces jeunes demandeurs d’emploi ne manifestent aucun attachement à leur for-mation initiale. Ils ont fait ce qu’on leur a suggéré de faire sans grande motivation ni véritable conviction. Poursuivre la voie technologique qu’ils ont empruntée jusqu’à la fin de leur études, souvent par dépit, ne les intéresse pas vraiment. Sans projet professionnel précis et souvent sortis de leur cursus scolaire sans diplôme, ils sont malgré tout d’une grande disponibilité pour découvrir d’autres activités professionnelles offertes par l’univers aéroportuaire. À partir du moment où ils recherchent un emploi et pour accroître leurs chances de s’insérer dans la vie active, ces jeunes décident donc souvent de compléter leur formation initiale en suivant un ou plusieurs modules complémentaires, ce qui devrait les aider à trouver un emploi correspondant davantage à leurs goûts.

Lorsque j’étais au collège je ne savais pas vraiment ce que je voulais, j’avais pris BEP électrotechnique parce qu’on me disait que c’était bien, qu’il y avait du travail et tout, mais je n’avais pas une passion, il n’y avait pas vraiment de métier que je vou-lais faire. On m’a dit qu’il y avait beaucoup d’argent […] mais quand on est petit, on écoute, on croit à la belle lune, mais quand on grandit on se rend compte ce n’est pas véridique ce qu’ils nous disent. »

Je suis motivé, dès qu’une formation se termine, j’en cherche une autre, je sais que j’ai pas de diplôme, que je ne peux pas trouver du travail comme ça, c’est en entrant en formation que je peux trouver. »

Leur orientation professionnelle, subie plus que choisie, les rend disponibles pour des formations aéroportuaires

3

Page 4: L’insertion professionnelle des jeunes résidant à ... · Sans projet professionnel précis ... par l’univers aéroportuaire. À partir du moment où ils recherchent un emploi

Conscients que les plates-formes aéroportuaires proches de leur domicile sont des lieux d’activité intense et que les opportunités professionnelles doivent y être nom-breuses, les jeunes en font leur terrain de recherche d’emploi, voire de formation. Ainsi, parmi les 35 jeunes interrogés, 23 ont suivi une formation professionnelle, dont 17 étaient en lien avec les métiers aéroportuaires.

Grâce aux missions d’intérim ou emplois intra-annuels (près de 40 000 opportunités par an) qui s’offrent à eux, ces jeunes à la recherche d’emploi ont une certaine confiance en eux. Sans doute cela tient-il au fait qu’ils peuvent se construire une expérience professionnelle en accomplissant diverses missions en intérim ou en occu-pant des postes en CDD. Même si ces expériences ne les conduisent pas nécessairement vers un emploi en CDI, elles constituent un acquis très précieux pour un éventuel recrutement. De plus, elles leur permettent de découvrir un large éventail de métiers très spécifiques et de développer un projet professionnel, d’autant plus que, très souvent, parmi leurs proches, amis ou famille, ils connaissent quelqu’un qui travaille à l’aéroport, situa-tion qui leur ouvre des horizons ou crée des vocations.

Je pense que c’est ma seule perspective d’emploi, je ne me vois pas dans un autre travail. À l’aéroport je pense que ça me correspond plus. »

Ça fait 30 ans que mon père travaille là-bas, quand il me raconte ses histoires, ce qui se passe, ça me donne envie. Moi j’ai beaucoup de gens qui travaillent là-bas, quand ils me racontent, ça me donne très envie. »

Les aéroports : un gisement d’emplois à portée de main des jeunes riverains

4

Page 5: L’insertion professionnelle des jeunes résidant à ... · Sans projet professionnel précis ... par l’univers aéroportuaire. À partir du moment où ils recherchent un emploi

Aéroports de Paris les accompagne souvent grâce aux structures associatives que l’entreprise a créées et qu’elle dirige en lien avec des élus locaux. Tous les emplois, en grande partie saisonniers, que l’activité aéroportuaire engendre sont accessibles aux jeunes sans formation résidant dans des villes proches des plates-formes, comme Goussainville, Tremblay-en-France, Roissy-en-France et pour Paris-Charles de Gaulle ou Athis-Mons, Orly, Paray-Vieille-Poste, Wissous, etc. pour Paris-Orly.

Les flux de contrats d’une durée inférieure à une année représentent sur les aéroports parisiens des volumes qui varient autour de 40 000 emplois de durée variable d’une demi-journée à plusieurs mois. Ils sont à rapprocher de volumes d’emploi en CDI de l’ordre de 107 000 emplois par an. C’est cette catégorie d’emplois intra-annuels dont parlent la plupart des jeunes interrogés au cours de l’été 2012. Ces missions couvrent des métiers très variés : nettoyage, maintenance, entretien, commerces, accueil, orientation et information des passagers, exploitation des parkings et des routes, métiers de la piste, métiers des transports terrestres, métiers du fret aérien, etc.

Des opportunités massives pour des emplois saisonniers et pour des missions en intérim ou en CDD

Volumes intra-annuels 2007 2008 2009

CDD 18 216 18 988 15 571

Intérims 20 196 18 778 19 003

Autres contrats 3 089 3 185 4 322

Total intra-annuels 41 501 40 951 38 896

Ces jeunes riverains sans formation et sans emploi : un vivier pour Aéroports de Paris

Les agences d’intérim et les aéroports

1 700 agences d’intérim sont situées en Ile-de-France, la plupart étant localisées à Paris et dans les Hauts-de-Seine. Au sein des aéroports, tous les grands groupes de l’intérim sont représentés (Randstadt intérim, Adeco, Manpower, etc.). Dans la région, le nombre d’intérimaires s’élève à près de 100 000. Le secteur des transports est le second secteur d’activité le plus utilisateur du travail intérimaire (près de 20 % du total) derrière la construction.

5

Page 6: L’insertion professionnelle des jeunes résidant à ... · Sans projet professionnel précis ... par l’univers aéroportuaire. À partir du moment où ils recherchent un emploi

L’attractivité des aéroports

Les métiers aéroportuaires sont très spécifiques :

• ils sont souvent en contact avec les clients ; • ils sont opérationnels et en horaires continus ;• ils nécessitent un fort esprit d’équipe autour

d’objectifs d’amélioration de la qualité.

Les passagers viennent de tous horizons ; langues, vêtements, coiffures, etc. font des aérogares des lieux de travail dépaysants. Travailler dans un aéroport est exal-tant ; c’est un peu voyager soi-même.

Je trouve que même si la plupart des gens ne se connaissent pas, il y a quand même des liens entre les gens, il y a des gens qui partent ou qui se retrouvent, je trouve ça sympa. Et il y a toutes les nationalités, j’aime bien, et voir les gens qui partent en vacances pour la plupart ce n’est pas dé-rangeant. »

Travailler dans un aéroport avec l’obligation du service aux passagers nécessite souvent de porter des signes distinctifs forts (badges, uniformes) pour être aisément identifiable. Porter un uniforme exerce une certaine fascination sur les jeunes qui apprécient ces signes d’appartenance à une grande famille au service des clients du transport aérien. De même, l’exercice de missions de contrôle de sûreté comme l’inspection-filtrage des passagers peut donner à certains de ces jeunes recrutés un sentiment de fierté.

Travailler dans un aéroport peut apporter des avantages salariaux notables, du fait que ces métiers fonctionnent 24 heures sur 24, ce qui suppose une grande variété de tableaux de service comprenant des soirées, des nuits, des week-ends et aussi des jours fériés.

Travailler dans un aéroport, quand on a des origines étrangères, comme c’est le cas de la majorité des jeunes interviewés, permet de rêver aux voyages que l’on pour-rait faire ou au pays d’où l’on vient, c’est un lien poten-tiel avec leur pays plus ou moins lointain.

Peut-être… des souvenirs d’enfance, mes parents habitaient à l’étranger, nous on habitait en Tunisie, donc ils faisaient des allers et retours à chaque fois, ils me parlaient de l’avion, pour moi c’est resté gravé dans ma tête. »

C’est vrai que j’aime bien voir du monde, des gens, des gens différents, c’est dynamique l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle, ce n’est pas toujours la même chose, ce n’est pas la routine, ça joue quand même. C’est pour l’ambiance. »

6

Page 7: L’insertion professionnelle des jeunes résidant à ... · Sans projet professionnel précis ... par l’univers aéroportuaire. À partir du moment où ils recherchent un emploi

Travailler en intérim

Les jeunes de notre panel apprécient les missions d’in-térim car elles modifient complètement leur perception de la recherche d’emploi. En effet, une fois en relation avec une agence d’intérim, une fois inscrits et leur profil pris en compte, ce n’est plus eux qui cherchent : ils sont sollicités et cela change tout. Les agences d’intérim ont besoin d’eux : ils ont le sentiment d’être utiles et d’être « servis » par les agences d’intérim qui les contactent en fonction de leur profil.

On travaille quand on veut, on peut ne pas être disponible, il faut seulement les prévenir, ensuite ce n’est pas les mêmes paies. »

Ces jeunes accèdent à des entreprises dont ils ne soup-çonnaient pas l’existence, ils découvrent ainsi des activités nouvelles, des métiers nouveaux et trouvent cela passionnant. C’est une ouverture sur les potentialités du monde aéroportuaire.

L’intérim, c’est vraiment sympa, ça ouvre à des entreprises dans lesquelles on n’aurait même pas pu entrer avec un CV. Et le pa-tron est moins sur nous. Ils nous font plus confiance, je trouve.»

Les missions proposées sont de nature et de durée très variables. Ce mode de travail plaît aux jeunes dans la mesure où la routine ne s’installe pas encore : ils apprécient le changement, le mouvement. Certains ont conscience que cette façon « instable » de travailler ne durera que quelques années, car ensuite ils aspireront à une situation professionnelle stable avec un travail pérenne.

Tu gagnes l’argent vite fait, mais ce n’est pas un travail sur lequel tu peux compter toute ta vie. »

7

Page 8: L’insertion professionnelle des jeunes résidant à ... · Sans projet professionnel précis ... par l’univers aéroportuaire. À partir du moment où ils recherchent un emploi

La relation au travail des jeunes de notre panel s’ordonne de façon décroissante autour des quatre thèmes suivants :

• la sécurité ; • l’épanouissement ; • la possibilité d’évolution ; • la rémunération.

Pour eux, sécurité rime avec logement, avec vie stable pour se construire un avenir avec un salaire mensuel. Leur aspiration à la sécurité s’oppose donc à la précarité. Toutefois, certains, occupant des emplois en CDI, démis-sionnent pour accéder à un emploi plus proche de leurs exigences. Ainsi, avant d’atteindre un statut leur offrant la sécurité, ils souhaitent trouver un emploi qui leur plaît et dans lequel ils se sentent bien.

Face au large éventail des métiers aéroportuaires, ces jeunes ont l’intuition qu’ils trouveront forcément un jour une situation stable qui leur conviendra.

Un emploi stable me permettrait de me projeter, de faire des projets, de voir plus loin dans l’avenir, de pourvoir acheter un appartement, une maison, d’avoir des enfants. C’est pas compliqué avec mon co-pain, on rêve d’avoir des enfants mais tant qu’il fait ses études, tant que je n’ai pas un CDI, en fait tant que nous deux nous ne sommes pas en CDI, non c’est juste pas possible. Un emploi stable, c’est cela que ça nous rapporterait, de pouvoir enfin concrétiser des projets. »

Les jeunes et leur relation au travail

8

Page 9: L’insertion professionnelle des jeunes résidant à ... · Sans projet professionnel précis ... par l’univers aéroportuaire. À partir du moment où ils recherchent un emploi

L’engagement d’Aéroports de Paris en faveur de l’emploi

Aéroports de Paris gère des dispositifs ou des actions qui pour l’essentiel ont pour but de former et d’informer les publics éloignés de l’emploi aux métiers aéroportuaires. Avantages non négligeables, Aéroports de Paris complète son offre de services en prenant en compte la dimension sociale dans sa globalité : aide au logement avec le comité Habitat, aide à la mobilité avec l’association Papa Charlie, préparation préalable des personnes retenues pour suivi de formations aéroportuaires. Tous ces disposi-tifs sont gérés dans le cadre de partenariats passés avec un grand nombre de partie prenantes comme les conseils généraux, l’AFPA, le GRETA, Pôle emploi, les entreprises aéroportuaires, etc.

Aéroports de Paris a signé un engagement national pour le recrutement de jeunes des quartiers priori-taires en CDI, en intérim, en contrats aidés (CAE) et en nombreux contrats en alternance et stages. Au total, c’est plus de 80 emplois de toute nature et envi-ron 130 stages (dont 50 stages d’observation pour les classes de troisième) qui sont proposés chaque année.

Même si une formation complémentaire ne garantit pas toujours un accès à un emploi, son financement par certains jeunes témoigne de leur motivation et de leur croyance qu’ils ont d’accroître leurs chances de trouver un emploi. En principe, la plupart des jeunes rencontrés se dirigent vers les missions locales pour constituer un dossier de financement. Les aides accordées proviennent souvent de l’Etat, la Région ou encore Pôle emploi. Il est dommage d’observer que certaines sommes sont mobi-lisées directement par des jeunes sur des fonds person-nels pour effectuer des formations peu reconnues. Il conviendrait donc de mieux informer les jeunes sur les dispositifs de formation les plus efficaces quant à leur recherche d’un emploi.

Toutefois, bien qu’en apparence motivée et optimiste, cette génération a, semble-t-il, un rapport au temps dif-férent de celui des générations précédentes. Ces jeunes ne conçoivent pas qu’il soit nécessaire de se former par-fois pendant six mois pour avoir une chance de trouver

ensuite du travail. Il arrive souvent qu’ils ne conduisent pas jusqu’au bout leur démarche de formation par manque de patience. C’est la génération du « tout, tout de suite. »

Le temps n’est pas le même que le nôtre. Bien souvent les jeunes qu’on accueille, c’est demain qu’ils doivent être au bou-lot ou en formation. Cette question de temps est curieuse. […] Aujourd’hui, six mois de formation ça ne peut pas « le faire », six mois pour chercher du boulot ce n’est pas possible. […] C’est vraiment le parcours du combattant pour eux. Pour eux, c’est beaucoup trop long, donc ils vont lâcher l’affaire [la demande de formation]. Beaucoup abandonnent, ils nous disent ˝non mais tu ne te rends pas compte, c’est trop long˝. » Mme Besnard, mission locale de Sevran

Les jeunes et les formations complémentaires

9

Page 10: L’insertion professionnelle des jeunes résidant à ... · Sans projet professionnel précis ... par l’univers aéroportuaire. À partir du moment où ils recherchent un emploi

Le chômage et les jeunes

Les réflexions des jeunes sur le chômage qu’ils vivent ou ont déjà connu dans leur famille illustrent leur repré-sentation du travail. Pour certains, le chômage revêt un caractère traumatisant : il isole, déprime, donne le sentiment d’être jugé par sa famille et son entourage... Pour d’autres, au contraire, la perte d’emploi est consi-dérée comme banale. Cette situation est dans l’air du temps, elle résulte du contexte socio-économique défa-vorable depuis des dizaines d’années. Pour les jeunes qui en sont victimes et qui n’ont pas éprouvé trop de difficultés jusqu’ici pour trouver du travail, le chômage peut être vécu comme une situation presque normale qui va leur permettre de faire une pause dans leur vie professionnelle. Mais, dans tous les cas, le travail repré-sente la condition indispensable à une bonne intégra-tion sociale et à un équilibre psychologique difficile à atteindre lorsqu’on est sans activité. « Le travail, c’est la santé », rappelle un jeune. Un autre poursuit en formu-lant le constat suivant : « Je ne me sens bien que quand je travaille, quand je me sens utile. »

Le travail, c’est central pour s’épanouir, pour se projeter, pour avancer, malheureu-sement, pour tout. »

Quand on ne travaille pas, on ne sert à rien, quand on ne travaille pas, y a rien. »

10

Page 11: L’insertion professionnelle des jeunes résidant à ... · Sans projet professionnel précis ... par l’univers aéroportuaire. À partir du moment où ils recherchent un emploi

Remerciements

Un grand merci aux 35 personnes interrogées pour la confiance qu’elles nous ont accordée. Un grand merci à Mme Besnard, conseillère à la mission locale de Sevran, à M. Patrick Dugard, chef du pôle Management des partenariats (Aéroports de Paris), à Mme Christelle Dubois, directrice de Papa Charlie, à Lydie Flouris, cadre chargée de relations territoriales (Aéroports de Paris) et Christine Boudet, chargée de relations territoriales (Aéroports de Paris) pour leur disponibilité et leur aide quant à la réalisation des interviews.

Contacts

Pierre Décourt, Secrétaire général de l’Observatoire des métiers, de l’emploi et de la formation professionnelle

Brigitte Recrosio, Secrétaire générale adjointe de l’Observatoire des métiers, de l’emploi et de la formation professionnelle

Saygnapheth Saymongkhonh, Chargée d’études en stage à l’Observatoire des métiers, de l’emploi et de la formation professionnelle

Les difficultés ressenties lors de la recherche d’un emploi

Les difficultés ou les craintes éprouvées par les jeunes demandeurs d’emploi lors de leur recherche sont relatives :

• au niveau d’anglais exigé ; • à la rareté des offres ; • à leur manque d’expériences ; • à la nécessité d’avoir le permis de conduire ;

prérequis pour de nombreuses offres ; • aux exigences des recruteurs ; • à l’entretien d’embauche qui angoisse ceux qui

ont de réelles difficultés à s’exprimer oralement et ceux qui pensent qu’il y a souvent une part de discrimination raciale lors des entretiens.

Les méthodes de recherche d’emploi des jeunes révèlent leur aisance informatique et leur familiarité avec internet. De ce point de vue, ils sont bien en phase avec l’évolu-tion technologique de notre société. Derrière les propos des jeunes demandeurs d’emploi émerge une pointe de nostalgie, reflet de la difficile sortie de l’enfance et de la dureté de la réalité

C’était bien l’école, c’était mieux, on n’at-tendait rien de nous. Là, tu découvres vrai-ment les difficultés de la vie ; avec le tra-vail, tu découvres les vraies difficultés de la vie, les blocages. »

11

Page 12: L’insertion professionnelle des jeunes résidant à ... · Sans projet professionnel précis ... par l’univers aéroportuaire. À partir du moment où ils recherchent un emploi

Impr

imer

ie s

péci

ale

Aér

opor

ts d

e Pa

ris –

Réa

lisat

ion

Age

nce

Gra

phiq

ue/Im

prim

erie

/Tra

duct

ion/

Repr

o/Si

gna

– 01

49

75 6

2 71

– N

° 61

60 –

Oct

obre

201

2 –

Impr

im’V

ert®