L'Initiation Suprême

65

Click here to load reader

description

Phosphenisme

Transcript of L'Initiation Suprême

Page 1: L'Initiation Suprême

Qu'est-ce qu'un livre numérique ?Les livres numériques (“ e-books ”) sont des livres qui peuvent être lus sur différentssupports électroniques : ordinateurs, assistants personnels, lecteurs électroniques.

Quels sont les avantages des livres numériques ?Ils présentent l’avantage d’être moins chers qu’en livre classique, alors qu'ils contiennent lamême œuvre avec la même qualité de mise en page.

Imprimé par votre imprimante personnelle et relié ou mis dans unclasseur, il retrouve sa forme de livre “ classique ” tout en restantmoins cher.

Comment lit-on un livre numérique ?L'ouverture d'un livre numérique requiert un logiciel spécifique de lecture ou “ Reader ”,qu'il faut avoir préalablement installé sur son ordinateur, sur son agenda électronique (PDA)ou sur son “ lecteur électronique ” (appareil dédié à la lecture, comme le Rocket eBook). Leslivres numériques des Éditions PHOSPHÉNISME sont au format Adobe PDF qui est unstandard. Le programme de lecture Adobe Acrobat Reader est gratuit.

*Adobe Acrobat Reader est le logiciel de lecture actuellement le plus diffusé dans le monde(plus de 200 millions d'exemplaires). Il permet de lire et d'imprimer tous les documents auformat PDF sur tout type d'ordinateurs (PC, MAC, Unix).

Vous pouvez le télécharger sur : http://www.adobe.com

* Adobe Acrobat eBook Reader est le nouveau logiciel de lecture proposé par Adobe pourlire spécifiquement des “ ebooks ” (livres numériques) sur ordinateur. Il permet de créer unebibliothèque personnelle dans laquelle les livres sont repérés par leur couverture. Il permetégalement de choisir l'orientation de lecture des livres (paysage ou portrait), selon qu'on les litsur un ordinateur de bureau ou sur un ordinateur portable.

Peut-on copier, reproduire ou donner un livre numérique ?La législation sur les Droits d'auteur s'applique aux livres numériques de la même manière qu'aux livres papier.En particulier, le Code de la propriété intellectuelle n'autorise, aux termes de l'Article L.122-5, que “ les copiesou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à l'utilisation collective ”.L'impression sur papier des livres numériques vendus par Les Éditions PHOSPHÉNISME ou toute autrereproduction, par quelque procédé que ce soit (copie du fichier), doit être strictement réservée à l'usage personnelde l'acquéreur. Le non-respect de cette interdiction constituerait une contrefaçon sanctionnée par les ArticlesL.335-2 et suivants dudit Code.Cette protection juridique s'applique à tous les livres vendus ou distribués gratuitement par Les ÉditionsPHOSPHÉNISME.

Page 2: L'Initiation Suprême

École du Docteur Francis LEFEBURE

PPPHHHOOOSSSPPPHHHÉÉÉNNNIIISSSMMMEEELLL’’’IIINNNIIITTTIIIAAATTTIIIOOONNN SSSUUUPPPRRRÊÊÊMMMEEE

ÉPANOUISSEMENT CÉRÉBRALPAR LE PHOSPHÉNISME

Collection CHROMOS, L'UNIVERS INTERIEUR.

Éditions PHOSPHÉNISME

Page 3: L'Initiation Suprême

CHROMOS est une collection éditée par les ÉditionsPHOSPHÉNISME du Centre International de Diffusion et deRecherche Phosphénique, École du Dr LEFEBURE. Son but est deprésenter différents aspects du Phosphénisme, qui ne se trouvent pasforcément dans les livres du Dr LEFEBURE.

Ce premier numéro rend hommage au Dr LEFEBURE et présenteune rétrospective de la vie du fondateur, mais également des textesinédits, des documents et des exercices pratiques.

Dans les numéros suivants, des articles de fond, des dossierstechniques, des programmes d'entraînement et des conseils pratiques,permettront au lecteur de suivre les découvertes qu'entraîne lapratique du Phosphénisme. Chaque numéro abordera des thèmesspécifiques sur un ton et un langage directs.

Chromos, les couleurs (celles des phosphènes bien sûr), lumière niphysique ni imaginaire, appartenant à notre monde et le reliant ànotre univers intérieur. Elles nous conduisent aux pouvoirs de lalumière dont on dit qu'elle est source de connaissance. Est-ce lehasard, intuition millénaire ou simple constatation des peuples lesplus anciens ? D'aucuns parlent encore de sciences occultes, c'est-à-dire de connaissances cachées qui ne seraient révélées qu'à ceux quisont “prêts”, et qui permettraient d'avoir accès à des pouvoirsspéciaux.

Il nous a paru nécessaire de remettre un peu d'ordre dans lesdomaines de la psyché (âme), de l'initiation (commencement, début),et des connaissances ésotériques, non pas sciences cachées maisconnaissance intérieure.

C'est la vocation de CHROMOS de mettre votre univers intérieur àportée de votre main.

I.S.B.N. : 2-906904-04-XDépôt légal : 3ème trimestre 1988

Page 4: L'Initiation Suprême

1

École du Dr Francis LEFEBURE

PHOSPHÉNISMEL’INITIATION SUPRÊME

N° 1

ÉPANOUISSEMENT CÉRÉBRALPAR LE PHOSPHÉNISME

Éditions PHOSPHÉNISMEI.S.B.N. : 2-906904-04-X

Dépôt légal : 3e Trimestre 1988

© Tous droits de traduction et de reproduction totale ou partielleréservés pour tous pays.

Page 5: L'Initiation Suprême

2

Docteur Francis LEFEBUREAncien Externe des Hôpitaux de Paris.

Ancien médecin du Service de Santé scolaire.Ancien professeur de Sciences et de Mathématiques.

Médaille d'Argent du Concours Lépine, en 1964, pour le Cervoscope.Médaille d'Or et Prix du Concours Lépine, 1963.

Médaille d'Or du Salon International des Inventeurs, Bruxelles, 1964.Médaille de Vermeil du 1er Salon-Concours d'Inventions à

participation internationale de Fontainebleau, 1967 pour l'action surle cerveau de l'appareil à audition alternative (Alternophone).

Médaille d'Argent du Salon Mondial des Inventeurs,en 1975, à Bruxelles, pour la méthode du“Mixage Phosphénique en Pédagogie”.

Pour tout renseignement :

Éditions PHOSPHÉNISME,École du Docteur Francis LEFEBURE.

(Centre Principal)Directeur : Daniel STIENNON

http://www.phosphenes.netwww.phosphenisme.com

® Marque déposée pour les livres, les appareils, les cassettes et laméthode pédagogique.

Page 6: L'Initiation Suprême

3

DISPARITION D'UN GÉNIE

par Daniel STIENNON

MA DECOUVERTE DE L'ŒUVREDU DOCTEUR LEFEBURE

Lorsque je dus reprendre mes études après les avoir délaisséesquelque temps, je me mis à la recherche, comme le font bon nombred’étudiants, d’une méthode véritablement efficace qui m’aiderait àapprendre mes cours.

Je crois bien avoir acheté toutes les méthodes proposées dans lecommerce. Mais très vite, je me suis rendu compte qu'il ne s'agissaitpas de développement de la mémoire, malgré ce que leur titreprometteur laissait entendre, mais plutôt de méthodesmnémotechniques basées sur des associations d’idées. Bref, desméthodes qui sollicitent la mémoire mais qui ne la développent pas,même si l’on peut considérer que la faire travailler c'est déjà d'unecertaine manière la développer. Mais quand on est étudiant, on a déjàfort à faire avec ce que l'on doit retenir sans être de surcroît obligéd'apprendre à retenir.

Je n’en continuais pas moins mes recherches et je finis par découvrir,dans un magasin “La vie Claire”, “Le Mixage Phosphénique enPédagogie”. Je parcourus le livre rapidement sur place, comprenantl'explication du Docteur LEFEBURE sur le processus detransformation de l'énergie lumineuse en énergie mentale. Sansappréhender la réelle portée de ses travaux, j’en saisissais toutel’originalité et le bénéfice que je pouvais en retirer. Je concevaisaisément que la fixation d'une source lumineuse puisse provoquerdes excitations dans le cerveau, engendrant un dégagementd'énergie ; et que, penser à quelque chose de précis pendant laprésence d'un phosphène, puisse aider à créer des lignes de contactsneurologiques et rendre la pensée plus nette.

Dès lors, appliquant minutieusement sa méthode à raison deplusieurs heures par jour, comme d'autres étudiants l’avaient faitavant moi, je pus constater d'énormes progrès sur l'assimilation et lacompréhension de mes cours ; mais je pus constater également que

Page 7: L'Initiation Suprême

4

des capacités auxquelles je ne m'attendais certes pas s’étaientdéveloppées.

En effet j'eus l'agréable surprise, alors qu'en temps normal je ne mesouvenais que rarement de mes rêves et rêvais en noir et blanc, defaire de beaux rêves, très colorés et lumineux, avec parfois desimpressions d'envols et de déplacements très agréables dans ununivers subtil.

Enthousiasmé par cette science des phosphènes, j'entrepris peu aprèsd'acheter et d'étudier tous les livres de l'auteur en les commandantd'un bloc à mon libraire. Je dévorai tous les ouvrages dans ma soif deconnaître et ce n’est qu’après avoir tout lu que je compris qu’il mefallait une approche plus méthodique si je voulais en tirer unmeilleur parti. Je relus donc l’ensemble de l’œuvre du DocteurLEFEBURE en prenant soin d’en suivre la progressionchronologique tout en extrayant un à un les exercices pratiques pourles reporter sur mon carnet de notes. En relevant les aspectstechniques j’avais fini peu à peu par constituer une méthode pratiqueque je m’employais à mettre en application le soir avec des amis.

MA RENCONTRE AVEC LEDOCTEUR LEFEBURE

Ce n'est qu'au bout de deux ans que je me décidai à rencontrer leDocteur LEFEBURE pour lui dire tout le bien que je pensais de sestravaux, mais surtout pour lui proposer mes services, peut-être entant que secrétaire bénévole, pensais-je. Il avait déjà entendu parlerde moi, car je faisais passer des publicités dans certains journauxafin d'attirer plus de monde à mes cours de Phosphénisme. Ilcommençait d'ailleurs à se demander qui était cette personne quienseignait ses travaux sans jamais l'avoir rencontré ni avoir demandéson autorisation.

Le Dr LEFEBURE me reçut chez lui dans son petit appartement prèsdu Forum des Halles. Appartement est un bien grand mot, car cen'était en réalité qu’une chambre de bonne perchée sous les toits du104, rue Réaumur dans le 2ème arrondissement. C'était ici qu’ilrecevait ses lecteurs.

Pour ceux qui n'ont pas eu la chance de le rencontrer, je pense qu'ilserait intéressant que je décrive un peu l’endroit où il vivait :

Page 8: L'Initiation Suprême

5

Imaginez une petite pièce d'environ 4 mètres de large sur 6 mètres delong, rapetissée du fait qu'elle était mansardée. Au mur étaientaccrochées de vieilles photographies jaunies par le temps ; des cartespostales qu'il ramenait de ses voyages à l'étranger ; les photos etportraits de ses différents Maîtres comme Arthème, StanislasStückold … etc.)

Le plus frappant était le désordre qui régnait dans cette pièce.Imaginez un endroit où le rangement n'aurait pas été fait depuisenviron 18 ans !Le même capharnaüm avait dû gagner progressivement sa chambreau fil des années car dossiers et manuscrits y gisaient pêle-mêle !Au pied de son lit étaient entassés des courriers de témoignages quilui parvenaient régulièrement de correspondants du monde entier.Je vous laisse imaginer le résultat au bout de quelques années !L'épaisseur de courrier avait fini par atteindre la hauteur de son lit !

Le premier moment de surprise passé, je lui expliquais d'emblée queje savais que de nombreuses personnes se présentaient à lui avecl'intention de diffuser ses travaux. “Mais moi, lui dis-je, je fais tout lecontraire : Je ne vous dis pas que je vais créer un centre pour diffuservos travaux, comme vous le souhaitez en l'exprimant dans vos livres.J'en ai effectivement déjà créé trois où se réunissent des personnesqui pratiquent à l’heure actuelle votre méthode”. Il m'accueillit,comment dirais-je, à cœur ouvert, et me dit que puisque je luiparaissais doué pour l'organisation, il me laissait le soin de continuerà prendre en charge la diffusion de ses travaux : Il me donnait carteblanche.

Il n'en fallut pas plus pour décupler mon enthousiasme. Je décidaialors d’abandonner mon travail et mes études de médecine, et jefondai une association loi de 1901 afin de développer lePhosphénisme. Nous étions en 1981.

Puis, au sein de l'entreprise MIND-POWER FORMATION, j'ai crééun cours de Phosphénisme, et ai ensuite fondé en 1986 la SarlÉditions PHOSPHÉNISME Centre de Diffusion et de RecherchePhosphénique, qui établit son siège à Paris, dans le dix-neuvièmearrondissement. Le nombre de personnes souhaitant se former à cettetechnique devenant important, le local s'avéra vite trop petit et nousavons ouvert l'École du Docteur LEFEBURE au 3 rue de laChapelle, dans le dix-huitième arrondissement à Paris.

Page 9: L'Initiation Suprême

6

Le Docteur LEFEBURE à différentes périodes de sa vie.

Août 1987

Page 10: L'Initiation Suprême

7

MON ENTRAÎNEMENT

Deux heures trente d'exercices le matin et une heure trente le soir,sept jours sur sept, me permirent au bout de deux mois de faire denombreux rêves initiatiques (rêves durant lesquels on reçoit lesmeilleurs conseils sur les exercices qui conviennent le mieux sur lemoment pour son propre développement et qui permettent d'allerplus loin). Ceci m'amena à réaliser pratiquement toutes lesexpériences que le Dr LEFEBURE d'écrit dans ses livres.

Après avoir pratiqué minutieusement tous les exercices :Balancements ; tensions statiques ; respiration ; convergenceoculaire etc. en 1985 je me suis fabriqué un Gyrascope avec une rouede vélo comme il l’indiquait dans le tome I de son livre surkoundalini (Kundalini en anglais)

Au bout d'un mois de travail, les phénomènes se déclenchèrent avecforce. Une nuit, je perçus une lumière si forte que je crus qu'unprojecteur avait été allumé dans ma chambre. Il n'en était rien, et jecompris que je vivais là un phénomène que les mystiques appellent“illumination”, provoqué par des décharges de synchronisationneurologique, consécutives aux exercices de pensée rythmée. Unesensation étrange accompagnait ce phénomène , sensationdifficilement explicable à ceux qui ne l'ont pas vécue, que quelquechose traverse le corps par l'axe de la colonne vertébrale et atteint lesommet de la tête. Je perçus alors pour la première fois ce que leyoga nomme “chacra” : il s'agissait du centre situé au-dessus de latête. Le mot merveilleux n'est plus à la hauteur pour exprimer ce quel'on ressent dans ces moments-là.

Quelques jours plus tard, je m'aperçus que ce phénomène en avaitengendré un autre. J'avais la possibilité de me retrouver en espritquelque part dans le “cosmos” pendant mon sommeil. Je meréveillais au milieu de la nuit dans un autre monde, aspiré vers lesespaces infinis du cosmos bien qu'en m'endormant je n'eusse pasdirigé ma pensée vers cette élévation.

Il m'est arrivé d'avoir l'impression de marcher tout éveillé sur la luneou de fusionner avec une Galaxie ou encore après avoir traverser uneétoile de fusionner avec la densité gazeuse ou solide. De pénétrer aucœur d'une étoile et de fusionner avec l'atome et de renter en“contact” avec son champs de force gravitationnel.

Page 11: L'Initiation Suprême

8

L'intensité de ces expériences étaient si énorme dans ces moments-làqu’une évidence première et indiscutable s’imposait à moi : j'étaisbien en train vivre quelque chose d'exceptionnel qui n’était réservéqu'à un petit nombre. Mais surtout très souvent, au lieu de me sentirsous une forme humaine, je me percevais comme un être immense etdiffus dans l'univers, avec la sensation de faire partie d'un tout“cosmique” sans pouvoir en définir un schéma structurel. “J'étais unregard, une conscience, dans l'univers ”.

Par la suite, mes expériences se multiplièrent et je suis pratiquementcertain d'avoir vécu toutes les principales qui sont décrites dans leslivres du Dr LEFEBURE ; mais aussi celles décrites par d'autresInitiés, Maîtres, Yogis ou Swamis.

SON DERNIER DÉDOUBLEMENT

Le Docteur LEFEBURE est décédé le samedi 19 mars 1988. Ilm'avait appelé ce jour-là vers 18h, pour me faire part de son état etme préciser qu'il pensait avoir un abcès amibien au foie ; qu'il n'avaitpas mangé depuis trois jours, et que je devrais le conduire à l'hôpitalle lundi matin. Je savais au fond de moi ce que cela signifiait, car ilne faisait aucune confiance aux médecins ; sachant qu'ils neprendraient pas en considération son avis sur son propre cas et surles antibiotiques qu'il savait contre indiqués pour son état. Biensouvent, il m'avait confié que s'il était amené à entrer à l'hôpital, ceserait pour en ressortir “les pieds devant”. Il a démontré dans seslivres médicaux que l'auto-observation, surtout quand on estmédecin, vaut bien mieux que tous les diagnostics, souvent fragiles,des confrères.

J'aurais pu prévoir sa mort, car deux mois auparavant, je l’avaisrencontré en dédoublement et j'avais eu la sensation qu'il n'allait pastarder à nous quitter. Pourtant, je n'aurais jamais pensé que ce dûtêtre si tôt.

Deux jours avant son décès, le jeudi 17 et le vendredi 18, je fus prisde curieux vertiges provoquant une sensation étrange, à tel point que,le samedi, j'en fis part à mon entourage. Cette sensation qui rappelleun “vertige” sans toutefois en être un, aurait pu être pour moi unsigne ; mais le tumulte de la vie moderne fait que l'on passe à côté debien des choses subtiles.

Page 12: L'Initiation Suprême

9

Après m'avoir prévenu et jugeant son état critique, il appela S.O.S.Médecins. Arrivé sur place le médecin demanda une ambulance. Ildut la rappeler pour hâter son arrivée ; mais c'était trop tard. À21h30, le Docteur LEFEBURE s'éteignait dans les bras de sonconfrère. Jusqu'au dernier moment, il resta très lucide et en pleinepossession de ses moyens intellectuels. Le médecin ayant trouvémon numéro de téléphone, m'appela. Je découvris le DocteurLEFEBURE allongé par terre dans sa toute petite pièce où il recevaithabituellement ses lecteurs. Le lundi 14, il nous avait confié sesderniers écrits.

Depuis 1980, où il contracta le tétanos, dont il réussit à se guérir (cequi fut à l'origine de son livre “Spasmophilie…”), il passa, jusqu'àson dernier jour, par des périodes de grandes souffrances physiquesmais aussi morales. Il aurait aimé vivre cinquante ans de plus,compte tenu de tous les projets qu'il souhaitait mener à bien. Il estmort dans la souffrance et dans le plus grand détachement des biensde ce monde, son appartement pouvait en témoigner… Bien souventje lui avais proposé de s'installer à l'hôtel, dans un meublé, mais ilpréférait investir ses économies dans l'édition de ses livres.

N'ayant aucun sens du commerce, il avait souvent été escroqué pardes éditeurs sans scrupules, ainsi que par des correspondantsindélicats car il expédiait sur demande et avant même d'être réglé, leslivres qu'on lui commandait. Certains, après avoir reçu leurcommande, négligeaient de la lui régler. Il ne leur réclamait jamaisson dû, estimant qu'il était plus important de diffuser lePhosphénisme à n'importe quel prix, même s'il en était de sa poche.J'ai tenté de lui faire comprendre que les sacrifices qu'il faisait et quil'amenaient à vivre dans des conditions que toutes les personnes quil'ont fréquenté ont connu, ne servait pas réellement sa cause, ce qu'ilconcevait parfaitement. Il ne m'a jamais reproché mon espritcommercial, car il avait parfaitement conscience que c'était grâce àcela que le Phosphénisme serait connu de tous, et non plus restreint àquelques groupes.

Avec des amis, nous passions des dimanches à faire un peu deménage dans la pièce où il recevait, mais sous sa surveillance, ilfallait retirer la poussière sans déplacer ses papiers, ce qui n'allait passans une certaine difficulté, compte tenu du fait qu'il y en avaitvraiment PARTOUT. Il régnait chez lui le plus grand des désordresque l'imagination la plus fertile puisse à peine concevoir. Lorsquenous revenions, quelques jours plus tard, nous avions l'impressionque tout était à recommencer.

Page 13: L'Initiation Suprême

10

L'UNIVERS D'UN MAÎTRE AUTHENTIQUE

son bureau

la vue depuis son bureau

Page 14: L'Initiation Suprême

11

sa salle de bain / cuisine

sa chambre

Page 15: L'Initiation Suprême

12

son coin archives

le coin expérimentation

Page 16: L'Initiation Suprême

13

le coin envoi des commandes

la pièce ou il recevait ses lecteurs

Page 17: L'Initiation Suprême

14

TRANSMISSION - PASSATION

Je passais le début de la nuit au téléphone avec des membres de safamille. Puis, alors que je m'apprêtais à le veiller seul, je vis sondouble venir vers moi pour m'imposer les mains, pour metransmettre l'Initiation. Il m'apparut lumineux, très dense, et entouréd'un brouillard qui paraissait emplir la pièce. Je lui fis comprendreque je le remerciais, mais que je souhaitais surtout être sur le terrainpour continuer la diffusion de ses travaux, malgré toutes lescomplications que cela suppose. Je lui expliquais en effet que pourconduire à bien cette tâche, je pensais que pour le moment je nepouvais m'investir plus avant dans les expériences : on ne peut êtreen même temps “ au four et au moulin ”. Je laisse donc à d'autres lesoin de profiter des expériences spirituelles, ce qui n'est réalisableque si la diffusion est la meilleure possible.

Certains seront peut-être surpris de cette attitude, mais chacun doitassumer sa destinée en fonction de ce qu'il ressent au plus profond delui-même. Pour ma part j'ai toujours eu le sentiment que ma“mission” vis-à-vis des travaux du Dr LEFEBURE était contenuedans cette phrase que j'ai inscrite en épigraphe dans chaquecatalogue des Éditions.

«Les Éditions PHOSPHÉNISME ont été créées pour diffuser l'œuvremagistrale et les découvertes du savoir d'un des plus grands maîtresinitié de notre siècle.Daniel STIENNON, Un seul but, une seule mission : protéger etpréserver l'œuvre du Dr LEFEBURE pour les générationsfutures.»

Néanmoins j'acceptai l'honneur qu'il voulait me faire de metransmettre l'Initiation.

Son imposition, me sembla durer quelques secondes. Puis son doublese transforma en un immense tourbillon d'un diamètre de plus dedeux mètres, se dégageant de son corps physique et tournantlentement au-dessus de lui, avec une majesté et une puissancepleines de beauté. Cela dura environ trois secondes, puis il ne sepassa plus rien durant le reste de la nuit ni la nuit suivante où jecontinuais à le veiller.

A l'enterrement étaient réunis quelques membres de la famille, sesproches élèves du Centre que je dirigeais, ainsi que Monsieur et

Page 18: L'Initiation Suprême

15

Madame Walosik du Havre. J'avais averti ces derniers, sachant qu'ilsétaient très proches du Docteur LEFEBURE.

Le Docteur LEFEBURE nous a laissé là un très lourd héritage. Lesimplications en sont si importantes que nous nous devons depréserver ses travaux, afin que d'autres chercheurs découvrent desaboutissants que peut-être certains, déjà, commencent à entrevoir.

En découvrant l'origine du christianisme et de toutes les religions,ainsi qu'en mettant en évidence le fondement de toutes les initiations,le Docteur LEFEBURE a ouvert une brèche qui ne devrait plustarder, compte tenu du nombre de plus en plus important depratiquants dans le monde entier, à nous précipiter dans une nouvelleépopée de l'histoire humaine. Mais cette fois-ci sur des basesscientifiques solides, conduisant à bien des expériences spirituelles.

NAISSANCE D'UN GUIDE

Après le décès du Docteur LEFEBURE, je cherchais à entrer encontact avec lui, mais rien ne se passa, pas la plus petite ni même laplus insignifiante perception.

Puis, un mois et demi après sa disparition, il m'apparut en pleinenuit. Mais là où je fus complètement stupéfait, c'est qu'il avaitrajeuni d'au moins quinze ans! Il me parut être dans une formesuperbe. Cette surprise fut telle, que ma réaction le fit sourire et moiaussi…À présent je sais que bon nombre de mes actes seront guidés et quetout ne fait que commencer…

APRES MOI LE DELUGE, ME DISAIT-IL...

L'originalité de l'œuvre du Docteur LEFEBURE repose sur ladécouverte de la fonction rythmo-phosphénique et rotationnelle ducerveau, son importance pour le développement cérébral ; et sur lamise en évidence du fait que les phosphènes étaient - et sont encore -utilisés dans toutes les religions et dans les initiations. Il ressort doncde cette étude que, depuis des millénaires, les phosphènes ont servidans les coulisses de l'histoire, à asseoir des dynasties.

Page 19: L'Initiation Suprême

16

Les procédés initiatiques paraissent encore utopiques à beaucoup, etpourtant il suffit de regarder autour de soi pour saisir tout l'intérêtdes fonctions rythmiques du cerveau : vous avez certainement puvoir des enfants se balancer, de même que, spontanément, la mèreberce son nourrisson. Pour quelle autre raison, sinon cette nécessitéphysiologique soulignant la fonction rythmique du cerveau ? Tropsouvent les parents ont tendance à empêcher l'enfant de se balancerparce qu'ils ne savent pas que les balancements, par la stimulationqu'ils produisent à l'ensemble de l'encéphale, sont une aide puissanteà la formation du système nerveux, à l'éveil de l'intelligence, ainsiqu'à l'équilibre psychologique. Les enfants sentent cela d'instinct etsavent être à l'écoute de leurs rythmes profonds, ce qui n'est pas lecas des adultes. Par là même, nous pouvons à présent entrevoir unedémarche pédagogique bien plus profonde, car reposant sur des loisphysiologiques universelles.

La tradition des balancements se retrouve dans tous les cultes ettoutes les religions. On la constate aussi bien dans la religion juive,dans la religion musulmane, dans la tradition soufie, dans la pratiquequotidienne des “sanyasin” (renonçants) de l'Inde, qu'en Asie, parexemple dans la religion shinto (Japon) ; en Chine, dans les pratiquestaoïstes, ainsi que dans les traditions populaires chinoises. EnÉgypte, les archéologues ont trouvé, dans des tombaux datant del'époque d'Akhenaton (Aménophis IV, XIV siècles avant notre ère),des peintures murales représentant des danseuses faisant desbalancements probablement rituels.

Parallèlement à cette pratique universelle des balancements, il existeun autre point commun aux rites religieux, aux initiations et à touterecherche mystique : la fixation de sources lumineuses.On découvre au travers des travaux du Docteur LEFEBURE que,lorsque l'école a été rendue obligatoire, le fonctionnement cérébrals'est trouvé négligé au profit du contenu des programmes. Lesenseignements religieux, en revanche, ont conservé ces principesrythmiques.

Les travaux du Docteur LEFEBURE reposent sur la physiologiecérébrale, avec l'analyse et la démarche scientifiques qui s'imposent ;ou, plutôt que scientifiques, disons, aussi expérimentales quepossible. (Le mot “scientifique” étant repris à toutes les sauces, il neveut actuellement plus rien dire).

Ainsi, toute l'œuvre du Docteur LEFEBURE, par ses nombreusesdécouvertes sur la physiologie cérébrale, donne, d'une part,

Page 20: L'Initiation Suprême

17

l'explication de l'origine des religions et des enseignements qu'ellesvéhiculent ; et d'autre part, permet d'envisager une nouvelle forme depédagogie.

Cet homme laisse derrière lui une œuvre considérable qui sera à labase d'une profonde révolution sociale, morale et culturelle,constituant l'édification d'une nouvelle ère.

L'INITIATION SUPRÊME

Lui qui a réalisé des milliers d'extériorisations “hors du corps” ; luiqui a eu de nombreuses visions, des rêves prémonitoires etinitiatiques ; lui, enfin, qui percevait consciemment, aussi bien àl'état de veille que dans le sommeil, l'univers invisible qu'il atoujours cherché à nous faire partager et que ses recherchespermettent d'approcher, de toucher, de sentir, de pénétrer et de mieuxcomprendre ; voilà qu'il a reçu l'initiation suprême ; en passant del'autre côté du miroir. Gageons qu'il a vécu consciemment cetteultime initiation ; et, le connaissant comme nous le connaissions,qu'il a attentivement observé sa propre métamorphose.

Plus que la naissance, la mort nous importe, car elle est pour chacunsource d'espoir ou d'inquiétude, d'annihilation ou de voyage dansl'inconnu ; en tout cas, d'incertitude pour la plupart.

Au cours de ses recherches, et des étranges phénomènes rencontrés,il avait acquis la certitude d'être la réincarnation de Vasco de Gama,le navigateur Portugais qui découvrit la Route des Indes. Celui-ciavait commencé une quête mystique, et sa rencontre avec laphilosophie hindoue l'avait entraîné dans une recherche plusprofonde et vers la conceptualisation de certains principes universels,que le Dr LEFEBURE percevait comme l'amorce de ses propresrecherches, notamment en ce qui concerne la notion de symétrieentre le microcosme et le macrocosme, mais aussi entre le mondematériel et l'univers spirituel.

Mais Vasco de Gama était aussi un homme politique qui devintgênant lorsqu'il commit le massacre de pèlerins indiens parce qu'ilavait subi un cuisant échec dans une transaction, en tantqu'ambassadeur du Portugal. On l'invita donc à se retirer et il finit savie dans la recherche mystique et philosophique.

Page 21: L'Initiation Suprême

18

Le Dr LEFEBURE pensait, en faisant le point, que c'était à cause decela qu'il avait souffert toute sa vie, pour expier ce crime. Ildéveloppe dans différents ouvrages, les éléments allant dans le sensde la notion de réincarnation, mais dans l'optique de l'analysebiologique et mathématique. A-t-il eu du regret ou bien lesoulagement et la satisfaction d'avoir acquitté “sa” dette ? Les deuxsans doute. Le temps a dû perdre là, sa valeur humaine et unemémoire plus vaste a dû s'ouvrir, peut-être déferlante d'éternité. Est-ce une mort ou une renaissance ?

En tout cas, fait étrange : le cimetière où il repose, se trouve dansune rue attenante à la rue Vasco de Gama ! Le cercle a-t-il été ainsibouclé ?

LES QUATRE PRINCIPALES FORMESDE L'INITIATION.

1ère forme d'initiation :

Autrefois, lors des initiations, on plongeait le candidat à l'initiationdans l'eau, afin de créer un manque d'air durant un très bref instant.Tout de suite après, le prêtre pratiquait l'imposition des mains, pourdonner l'élan qui déclenche les phénomènes psychiques ; à chargepour le candidat, d'entretenir les rythmes ainsi éveillés en lui. C'est ladéfinition du terme initiation, qui vient du latin initium, qui veut direcommencement, début.

L'initiation la plus connue est celle de Jésus par Jean-Baptiste, sur lesbords du Jourdain. C'est l'origine du baptême, issu du grec“baptisma”; de “baptizein”, immerger.

L'immersion totale dans la cuve baptismale était en effet le ritefondamental du baptême primitif.

BAPTISTÈRE vient de “baptistêrion”, qui signifiait d'abord “sallede bains”.À l'origine, le baptême était une technique initiatique, qui avait pourobjectif de faire vivre un état comparable à ce que l'on nomme un“état de mort apparente”. On sait, par les très nombreux témoignagesde personnes ayant vécu un état de mort apparente, qu'elles se sontperçues à l'extérieur de leur corps ; et elles décrivent de multiplesphénomènes, tels que le balancement de leur “Double”, ou des

Page 22: L'Initiation Suprême

19

rotations ; mais aussi la perception d'une lumière supranormale quiles a amenés à faire leur examen de conscience. Par la suite, cespersonnes ont gardé un certain détachement des biens de ce monde,et même les plus matérialistes d'entre elles ce sont orientées, aprèscette expérience, vers une forme de spiritualité. Est-il nécessaire dedire que se retrouver “hors de son corps” incite à se poser bien desquestions sur la survivance de l'esprit et sur l'évolution humaine.

Dans l'initiation par immersion, le léger manque d'air que l'onprovoquait, permettait d'accroître les réactions chimiques etélectriques du cerveau et donc, de déclencher des étatsd'hyperconscience, dans lesquels la conscience possède une acuitéplus grande que d'habitude. Des phénomènes lumineux surviennentalors dans la conscience. Dans le champ visuel d'abord (des tachescolorées, souvent violettes) ; dans la pensée ensuite, ce qui expliquequ'on les appelle “phénomènes d'illumination”, du fait de laperception d'une lumière intérieure : une lumière supranormale.Cette lumière n'est ni physique ni imaginaire. Elle n'est pas créée parune source lumineuse, et ce n'est pas non plus une lumière que l'onimagine, comme on peut par exemple se représenter un soleil.

Cette forme d'initiation est encore pratiquée, à notre époque sous uneforme symbolique, dans certains rituels de l'église orthodoxe. Lescandidats au baptême ne font que se tremper dans l'eau.

Le rituel de l'église catholique a conservé les impositions des mains,mais sans immersion, puisque celle-ci est devenue encore plussymbolique, le prêtre ne faisant plus que verser un peu d'eau sur latête du baptisé. On retrouve ces impositions au moment de l'entréedes curés dans leur ministère, lors de l'ordination des évèques etcardinaux, et lors de l'intronisation du Pape qui reçoit l'impositiondes mains de plusieurs évèques, ce qui a pour effet de multiplier lapuissance de la transmission.

C'est cette forme d'initiation que le Dr LEFEBURE a reçu à 18 ans,lorsqu'Arthème Galip lui a imposé les mains (voir le livre l'initiationde Pietro), ce qui déclencha chez lui des phénomènes de voyanceésotérique, des phénomènes de dédoublement et des visions. Cezoroastrien lui indiqua également certains exercices, notamment desbalancements, afin d'entretenir et de développer les capacités ainsiéveillées. C'est par ce puissant élan que le Docteur LEFEBUREdécouvrit des phénomènes psychiques qui allaient transformer sa vieet le projeter dans une recherche dont il ignorait qu'elle allait durertoute sa vie et aurait un succès et un retentissement considérables.

Page 23: L'Initiation Suprême

20

Pour le Dr LEFEBURE, Arthème Galip possédait des pouvoirsextraordinaires indiscutables. Pour s'en convaincre, il suffit de lireles expériences que cela a produit sur le Dr LEFEBURE, dans sestrois tomes des “Expériences Initiatiques”.

Un autre exemple : un jour Arthème Galip était en visite chez desamis. Il dit à une personne assise sur un divan « Ne bougez pas, nousallons faire une expérience ! ». Il lui pose pendant deux ou troissecondes une main sur le sommet de la tête, et l'instant suivant notrehomme s'exclame « je suis au plafond ! Je vois mon corps en bas,allongé sur le divan. »

Ce pouvoir, il le détenait de la longue lignée de Zoroastriens dont ildescendait, par l'héridité des caractères acquis, mais son niveaupédagogique n'était pas très élevé.

On peut développer une qualité et en atrophier une autre, c’est ce quel'on appelle en psychologie, le phénomène de surcompensation. Parexemple un élève fort en maths aura tendance à délaisser lalittérature.

Mais plus encore, les exercices que lui a transmis Galip, n'étaient pascorrects.

Par exemple, concernant l'exercice de convergence oculaire, Galipavait simplement dit : « converge sur l'extrémité du nez » , et le DrLEFEBURE a passé des années à converger sur la pointe du nez. Ilest, d'ailleurs, à remarquer que cette erreur se retrouve aussi en yoga.On trouve en effet quelques écoles qui enseignent la convergence surla pointe du nez au lieu de la pratiquer entre les deux yeux. Dans letome I des “Expériences Initiatiques”, le Dr LEFEBURE a consacréun chapitre à l'étude de la convergence oculaire. Il expliquepourquoi, par l'étude des phosphènes, le point de convergence doit sesituer entre les deux yeux.

Autre exemple, pour expliquer les exercices de balancements, Galipmit ses mains autour de la tête de Francis Lefebure, et lui montra uneforte inclinaison dans un mouvement sec et rapide, alors que l'étudedes phosphènes montre le contraire, c'est-à-dire que le balancementdoit être léger et doux.

D'ailleurs, ce n'est que bien plus tard, vers 44 ans, lors de sarencontre avec l'indonésien Pak Subuh, que le Dr LEFEBUREdécouvrit la manière exacte de pratiquer ces exercices. Comme tous

Page 24: L'Initiation Suprême

21

les mystiques, Pak Subuh pratiquait les balancements, mais àl'inverse de ceux que Galip avait montrés, il les faisait plus lents etplus doux.

C'est à partir de l'observation de cette différence de pratique que leDr LEFEBURE se posa cette question primordiale : Lesbalancements sont universellement pratiqués dans les religions, lesordres mystiques et les différentes formes de yoga. Mais quelle est labonne façon de les faire et comment les contrôler ?

Le physiologue rencontrait, là, une difficulté, car pour observer leseffets des balancements sur le cerveau, il ne pouvait utiliser l'électro-encéphalographe, qui nécessite l'immobilité complète du corps. Pourcontourner ce problème, le Dr LEFEBURE eut alors l'idée d'utiliserles phosphènes. Les phosphènes sont provoqués par des réactionschimiques et électriques dans le cerveau. Si les balancements avaientune influence sur le fonctionnement cérébral, le Dr LEFEBURE sedit que cela devait pouvoir se constater dans le comportement desphosphènes. Il eut alors la surprise d'observer que, lorsque l'onbalance la tête, un certain rythme entraîne le phosphène dans lemouvement, alors que pour un rythme lent, le phosphène paraîtrester fixe dans le champ visuel, par rapport à l'axe de la tête ; etpour un rythme rapide, le phosphène est sujet à des temps d'éclipseanormaux. Il y a donc un rythme, et un seul, qui a une actionfavorable sur le phosphène. Cette expérience mit en évidence lerythme physiologique de 2 secondes, qui accroît et régularise leséchanges entre les deux hémisphères. Les exercices de balancement,pratiqués sur ce rythme, améliorent donc les capacités cérébralesdans leur ensemble. Le balancement s'effectue à raison d'uneseconde pour l'aller et une seconde pour le retour. La découverte dece rythme physiologique donne ainsi une base scientifique à cesexercices initiatiques.

Le Dr LEFEBURE estimait que la première forme d'initiation, c'est-à-dire par imposition des mains, pouvait présenter des inconvénientsque l'on peut comprendre de la manière suivante :

Les impositions constituent une forme d'initiation particulièrementpuissante ; trop peut-être, ce qui fait que l'amplification des rythmesest telle que si ceux-ci ne sont pas correctement canalisés, une partiedes énergies ainsi éveillées ira se perdre dans les couches les plusbasses de la conscience, et permettra à des pensées de mauvaisesqualités, de se développer. Il est donc plus qu'important que lesexercices et l'orientation philosophique soient justes.

Page 25: L'Initiation Suprême

22

Dans le monde physique, une énergie rythmée est à doubletranchant, compte tenu des symétries entre l'esprit et la matière voirle livre du Dr LEFEBURE " Les Homologies ", il incombe à chacund'apprendre à diriger ces énergies vers le meilleur de soi-même ouvers de nobles buts.

2ème forme d'initiation :

Dans la deuxième forme d'initiation, l'officiant projette sur lecandidat à l'initiation une pensée rythmée, sans passer parl'imposition des mains (donc sans contact physique). Pour le DrLEFEBURE la différence entre les deux méthodes est trèsimportante. Cette deuxième forme d'initiation étant pour lui plusdouce, plus progressive.

3ème forme d'initiation :

La troisième forme d'initiation est celle que j'ai reçue après le décèsdu Dr LEFEBURE mais qui aurait très bien pu être effectuée duvivant de l'officiant (donc par dédoublement).

Quand on recherche l'initiation, on recherche en réalité quelqu'un quia passé sa vie à pratiquer des exercices de pensée rythmée. La penséerythmée introduit une force particulière dans la pensée du pratiquant,ce qui lui donne le pouvoir d'agir sur les rythmes cérébraux dupostulant à l'initiation, et de les amplifier pour provoquer des états deconscience particuliers : les états d'hyperconscience.

4ème forme d'initiation :

La quatrième forme d'initiation est, par contre, accessible à tous.Pour la comprendre, il suffit de bien pratiquer les exercices depensée rythmée et de bien saisir la notion de sels phosphéniques(voir le livre “La clé des manifestation surnaturel”)

Page 26: L'Initiation Suprême

23

SELS PHOSPHÉNIQUES et LUEUR DIFFUSEà l'origine des

FORMES-PENSÉES et des ÉGRÉGORES

Le mélange de la pensée et du phosphène donne à la pensée unegrande netteté, ce qui démontre l'action favorable des phosphènes surl'activité cérébrale. Le Docteur LEFEBURE a nommé SELSPHOSPHÉNIQUES, l'énergie produite par le mélange d'une penséeau phosphène. Cette notion de “sels phosphéniques” doit être priseau sens philosophique du terme, en tant que résultat de lacombinaison de la pensée et du phosphène, au même titre qu'enphysique, il faut un acide et une base pour former un “sel”, c'est-à-dire une réaction provoquant un dégagement d'énergie.

Lorsqu'une personne fait régulièrement des phosphènes, cetteénergie augmente sa production de lueur diffuse ou, si l'on préfère,de substance subtile. Substance qui appartient et qui reste dans“l'aura” de la personne, mais ainsi que dans la pièce ou le lieu où ellepratique.

C'est cette accumulation de substance phosphénique dans un lieu queles anciens appelaient les “égrégores” ou les formes-pensées. Ilexiste des endroits où ces “sels phosphéniques” se sont accumulés,notamment partout où des groupes ont pratiqué des fixations desources lumineuses, et cela, parfois depuis des siècles, comme lesZoroastriens, les Bouddhistes, les Shintoïstes et les Chrétiensorthodoxes, entre autres. Certaines pratiques de l'Église catholiquene font pas exception à la règle, car le christianisme originelcomprenait ces pratiques de fixation. C'est pourquoi on trouveencore, dans certaines églises, un panneau indiquant : “ Pour prier,fixez la flamme des cierges ”.

Il peut arriver que certaines personnes les captent sans même s'enrendre compte. Cette énergie vient alors amplifier les rythmescérébraux de la personne. Si celle-ci baigne dans une certaineambiance intellectuelle ou qu'elle a de fortes aspirations, c'est-à-direque ses pensées sont en permanence dirigées dans une direction bienprécise, ces “sels phosphéniques” amplifient le contenu de cespropres pensées. Ces “sels phosphéniques” peuvent s'accumuler pourcréer une substance (lueur diffuse) qui peut être perçue par d'autrespersonnes.

Page 27: L'Initiation Suprême

24

Les phosphènes ont un comportement qui leur est propre et sont sanscesse en mouvement. En effet, ils s'éclipsent puis réapparaissent ; ilsglissent dans le champ visuel ou se balancent. Ils pulsent, leur taillesemblant augmenter puis diminuer sensiblement, donnant parfois lasensation de se rapprocher et de s'éloigner de soi. Ils peuvent donnerla sensation de s'élever ou de tomber. Leur bord peut se mettre àtrembler, et ils peuvent se mettre à tourner sur eux-mêmes. Engénéral, on ne perçoit pas tous les rythmes des phosphènes, mais onen perçoit toujours quelques uns. Il est toutefois des cas oùl'ensemble de ces rythmes se manifeste, notamment lorsque desgroupes travaillent régulièrement avec les phosphènes.

Avant les travaux du Docteur LEFEBURE, l'Église considérait lesprodiges solaires comme “le Joyau de l'Église romaine”. Après, lesrévélations de ce scientifique qui a démontré que les prodigessolaires sont une manifestation et une amplification des mouvementsdu co-phosphène, l'Église ne fait plus état de ces prodiges.

Cette substance phosphénique est la clé qui permet de comprendrepourquoi certaines personnes, comme un de nos Académiciens(André Frossard), autrefois athée, qui après être entré dans une égliseet avoir fixé un cierge quelques instants, a vécu une très forteexpérience, ce qui lui a fait déclarer : “Dieu existe, je l'ai rencontré”.A l'heure actuelle, du fait d'une mauvaise information sur lespratiques anciennes, de moins en moins de personnes prient en fixantla flamme des cierges.Pour André Frossard, le fait d'avoir regarder la flamme d'une bougiesur un présentoir a déclenché dans son cerveau la fonction rythmo-phosphénique. Ainsi déclenché son cerveau capta les selsphosphéniques présent dans cette église depuis un temps que l'on nesaurait déterminer.

Pourquoi lui ? communiste de surcroît a-t-il eu la chance de capterainsi ces énergies subtiles qui transforma radicalement la fin de savie, je ne saurais le dire.

Page 28: L'Initiation Suprême

25

PHOSPHÉNES et L'AURA

Il n'est pas nécessaire de fixer une source lumineuse pour percevoir,au bout de quelques instants d'observation dans l'obscurité, desuperbes nuages colorés dans le champ visuel. Avec un peud'entraînement on peut même parvenir à les discerner les yeuxouverts. C'est ce phénomène que l'on appelle l'aura, bien que sadéfinition telle qu'elle est donnée par les mouvements spiritualistessoit complètement fausse. Car on comprendra facilement que lescouleurs que l'on perçoit ainsi spontanément, sont une variété dephosphènes produits par l'activité cérébrale. Ces luminosités quiapparaissent dans notre champ de vision, aussi bien dans l'obscuritéqu'en pleine lumière, s'appellent le chaos visuel, du fait del'incessante organisation des rythmes cérébraux. Les phosphènessont l'expression directes des rythmes cérébraux. L'aura n'est, endéfinitive, que la perception de notre rayonnement cérébral qui variesuivant différents contextes, comme par exemple l'objet observé estl'interprétation que s'en est fait notre cerveau.

Il en est de même pour les personnes qui disent voir des soucoupesvolantes. En fait, elles ont plus de chance de percevoir desaccumulations de “sels phosphéniques”, que des vaisseauxintersidéraux. Ces “sels” ou “lueurs diffuses” peuvent en effetprendre la forme que l'on veut ; et comme ils amplifient les pensées,si la personne a l'idée d'une soucoupe volante au début del'apparition des “ lueurs diffuses ”, cette pensée va immédiatementprendre cette forme dans la substance subtile.

Les phosphènes étant très transmissibles par télépathie cela expliqueque plusieurs personnes peuvent percevoir le même phénomène, deplus ils sont photographiables, cela pourrait expliquer certainesphotos d'OVNI. Sans entrer dans un débat sur l'existence d'OVNId’origine extra-terrestre, nous voulons simplement souligner qu'untrès grand nombre de ces phénomènes peuvent s'expliquer par l'étudedes phosphènes.

Avec un peu d'insistance, il est facile de faire passer la forme quel'on veut dans le chaos visuel, donnant l'impression de voir quelquechose qui en fait n'est que la densification d'une image mentale parles phosphènes. Certaines personnes ont tellement bien domestiquéces “lueurs diffuses”, qu'elles peuvent faire de multiplesdémonstrations, telle que faire apparaître une boule luminescentedans leurs mains.

Page 29: L'Initiation Suprême

26

J'ai moi même, après trois jours de pratique avec le soleil, montrer ensalle de conférences que je pouvais restituer l'énergie que j'avaisaccumulée et plusieurs personnes qui d’ailleurs n’avaient pas étéprévenues ont perçu des boules phosphéniques autour de moi .

Dès que le grand public connaîtra l'explication scientifique de cesphénomènes, on comprendra tout de suite que tous ceux, sans aucuneexception, de Moïse au Christ, en passant par les enfants de Lourdes,de Fatima etc, qui ont eu à un degré ou un autre, des phénomènesmystiques ou spirituels, ont simplement su utiliser cette substancephosphénique pour communiquer avec des forces intangibles, notrevision de la religion et de la spiritualité changera du tout au tout.

Il faut noter que l'explication scientifique de ces phénomènes neretire rien de leur valeur spirituelle. Elle permet au contraire d'encomprendre la nature physiologique et les rend accessibles à tous, enélaguant le superflu, l'inutile et la superstition. De telles révélationsne vont pas se faire sans créer un remous extraordinaire, maismaintenant plus rien ne peut arrêter leur expansion. Il faut doncs’attendre à ce que cela dérange beaucoup de monde.

Beaucoup avancent sans l’étayer que nous serions à l’aube d’une èrenouvelle. A vrai dire, beaucoup sont incapables de présenter quelquechose de sérieux pour expliquer cette affirmation.

Pourtant bien qu' ignorante, leur affirmation n'en est pas moins justecar il suffira qu'un nombre suffisant de personnes pratiquent lePhosphénisme pour que nous arrivions au stade de bombePhosphénique et pour que des phénomènes de plus en plus étrangessurviennent, tels que des apparitions, des contacts avec des planssubtils, par exemple.

Expérience immédiate à l'appui, c'est l'occasion de s'ouvrir à unenouvelle forme de compréhension, à travers un domaine, certessubtil et délicat, mais qui se révèle d'une prodigieuse efficacité. LeDocteur LEFEBURE a développé sa méthode dans le sens del'épanouissement de la personnalité et du développement descapacités intellectuelles et créatrices de l'individu en touteindépendance.

Méthode pédagogique par excellence, dont chacun, enfant commeadulte, peut bénéficier avantageusement ; mais aussi démarche àvocation spirituelle, au-delà de tout dogme religieux, venant, par lesconnaissances sures de milliers d'expérimentations, attester la

Page 30: L'Initiation Suprême

27

véracité de certains rites très anciens, pratiqués jusque là de manièreempirique.

Pour le Docteur LEFEBURE, il n'existe pas de science occulte,cachée à la plupart et qui ne serait divulguée qu'à certains. Il existeseulement des individus qui, surtout enfants, ont joué intuitivementavec les phosphènes sans en comprendre le sens profond. Mais ayantdécouvert par hasard la fonction rythmo-phosphénique du cerveau,ils ont développé de hautes capacités, ce qui a donné naissance auxsoi-disant “connaissances ésotériques”.

Ce qui paraissait autrefois “magique”, inaccessible, initiatique,s'intègre à présent dans le domaine de la physiologie cérébrale,faisant ainsi se rejoindre science et recherche spirituelle. Autrementdit, le monde de l'esprit est universel et appartient à tous. C'est eneffet un vécu de l'esprit que propose le Docteur LEFEBURE, et pourcela seule compte l'expérience individuelle.

PHOSPHENISME ®

Le Docteur LEFEBURE a créé le mot “Phosphénisme” en faisant cequ'on appelle en grammaire, un néologisme par restriction à partir dumot phosphène, dont la racine principale veut dire lumière etrappelle Phœbus, le Soleil. Ce terme est également plus euphoniquepour désigner l'ensemble des techniques phosphéniques. De plus,nous utilisons le terme “images mentales”. Pour éviter une tropgrande confusion entre les notions “d'images mentales” et “d'imagesde persistance rétinienne”, nous désignons ces dernières par le mot“phosphène”. Cette terminologie est importante, car dans des textesanciens, on trouve la description des phosphènes, mais les auteurs nepossédant pas de termes qui auraient pu décrire et désigner cesperceptions subjectives, ont fréquemment utilisé les termes“couleurs” ou “lumière”, ce qui rend leurs textes incompréhensibles.

Page 31: L'Initiation Suprême

28

NAISSANCE D'UNE NOUVELLE ÈREPAR LA TÉLÉPATHIE PHOSPHÉNIQUE

par le Docteur Francis LEFEBURE

À ce que l'on a assez justement nommé la société de consommation,caractérisée, sur le plan psychologique, par le fait que la sensibilités'y émousse et que l'attachement entre les êtres diminue ; nousopposons une société de sensations dans laquelle nous tironsdavantage de joie de l'existence, parce que nous savons extraire de lacontemplation de chaque objet, des jouissances sans cessenouvelles : Représentons-nous l'image d'une pauvre violette dans unphosphène durant quelques instants chaque jour, mais avec un peud'assiduité. Le sentiment qu'elle nous inspire ne cessera de croître :des pensées, des images sans cesse nouvelles, en relation avec elle,en jailliront.

Dans le domaine des relations humaines, l'équivalent est que nospossibilités d'attachement à un autre être, à partir d'un ou deplusieurs petits détails avec lesquels nous nous sentons en résonance,ne cesseront de croître si nous faisons les visualisations méthodiquesdans un phosphène.

La conduite qui en résulte paraîtra surprenante au début, mais le selphosphénique et toutes les forces subtiles de cet “universintermédiaire” couleront de notre âme à celle vers qui notreattachement se porte, pourvu, bien entendu, que cet attachement setraduise par le mixage de la pensée de cette personne dans unphosphène, et l'accomplissement des actes qui nous sont inspirés parce mixage.

Il en résultera qu'après un temps de latence, l'âme avec laquelle nousavons choisi de nous lier par mixage sera ostensiblement fertilisée,d'une façon brusque ou progressive. Ce résultat mettra en évidenceque nous apportons au monde, par ce qui peut paraître un excèsd'attachement puéril, un remède à la décadence affective actuelle.Alors l'entourage se tournera vers nous pour recevoir aussi labénédiction de cette force. Et chacun de ceux qui auront reçul'initiation rythmo-phosphénique par le contact d'âme à âme eninitiera à son tour plusieurs autres.

Page 32: L'Initiation Suprême

29

Celui qui relit les évangiles, après avoir ainsi cultivé ses sentimentspar le Mixage Phosphénique, est frappé par la parfaite façon dont lesdescriptions de l'amour christique s'appliquent aux sentiments“phosphénisés”. C'est une confirmation par le cœur de ce qui estmaintenant évident à notre raison : la vraie racine du christianismeest une science des phosphènes qui s'est perdue.

Les premiers chrétiens priaient en fixant le soleil levant parce que,disaient-ils, le Christ l'avait enseigné. Cette coutume se retrouveencore chez certains moines du Mont Athos. Ces moines seprojettent le phosphène solaire sur le nombril en récitant des prières.Le Mont Athos existait avant le christianisme et n'a été christianiséque par la suite. C'est une indication supplémentaire qu'il existait unescience des phosphènes avant le christianisme.

C'est seulement par l'extension à toute l'humanité de la pratique dumixage en commun que les hommes entreront dans une ère de bonneentente perpétuelle, fondée non sur l'équilibre de la terreur, mais surl'intuition des états d'âmes des humains avec lesquels nous vivons,intuition qui se développe par la transmissibilité télépathique despensées mixées dans un phosphène. Seule la transmissiontélépathique des phosphènes dans des expériences de groupes pourraélever rapidement le niveau des relations entre les individus, au pointde créer le climat et les conditions nécessaires pour que chacun entire le meilleur.

AFFINEMENT DES SENTIMENTS

À partir du moment où cette sensation “d'univers intermédiaire” estobtenue, univers fluidique très rythmique, intermédiaire entre lapensée et la matière, il arrive que l'on ait l'impression que les mortsse manifestent à travers le phosphène, par exemple en annonçant desévénements dont la probabilité de réalisation paraît infime sur lemoment, et qui pourtant surviennent peu après. Cette communicationavec les morts, revêt souvent la forme d'une transmission de pensée,projection en nous d'une idée, avec l'intuition catégorique qu'elle nevient pas de nous mais d'un décédé. Elle peut aussi revêtir la formede visions précises.

Or, les théories du yoga et de nombreuses initiations anciennesconsidèrent que la pensée est une substance subtile extérieure aucerveau. À l'appui de cette conception, nous avons fait remarquer parailleurs, dans “Homologies” (p.42), que la disposition des cellules du

Page 33: L'Initiation Suprême

30

cortex cérébral (surface du cerveau) est très semblable à celle de larétine, et qu'il apparaît ainsi comme une gigantesque rétine dont lerôle pourrait bien être de détecter la pensée, comme la rétine de l'œildétecte la lumière. Ainsi la pensée et le phosphène représententréellement deux substances subtiles de densité différente. Ceciexplique d'ailleurs que les lois des pensées et des phosphènes soientles mêmes, comme nous l'avons montré dans “L'Exploration ducerveau par les phosphènes doubles”.

Enfin, le mélange de la pensée au phosphène, produit ce que nousavons appelé le “sel phosphénique”, tout comme il faut un acide etune base pour produire un sel, c'est-à-dire une plus grande quantitéd'énergie qui, semble-t-il, d'après nos expériences, imprègne ledouble de l'homme, habituellement invisible, lui conférant le pouvoirde se détacher plus facilement du corps physique. C'est ce selphosphénique qui peut prendre l'aspect de ce que nous avons appeléla lueur diffuse, phase du phosphène qui est photographiable et quipermet de discerner les objets physiques en pleine obscurité, commeune ombre, même avec plusieurs bandeaux devant les yeux. La lueurdiffuse est également très transmissible par télépathie.

Ce sel phosphénique, étant plus dense que la pensée mais égalementplus dense que le phosphène, rend le double plus facilementmanifestable à distance. Celui qui a, sa vie durant, beaucoup pratiquéle mixage phosphénique, aura ce “corps éthérique” plus dense lespremiers jours qui suivront sa mort. Ce corps éthérique survitquelque temps au corps physique, avant que l'âme ne soitcomplètement libérée de la matière. Ainsi ce double, renduexceptionnellement dense par sa charge en sel phosphénique, donnepar certains aspects, l'impression d'une résurrection physique tout engardant des caractères spirituels. Donc, la pensée et le phosphèneréagissent l'un sur l'autre, créant un “sel phosphénique” qui est unesubstance plus dense. Ce sel phosphénique peut se manifester debien des façons : visions, matérialisations momentanées, ou d'autresphénomènes si curieux par leur double nature, en même tempsmatérielle et spirituelle, que l'on a invoqué, lors de leursmanifestations accidentelles, par exemple la “suspension des loisnaturelles”. Cette création de sel phosphénique accompagne en effetl'habitude qu'ont certains enfants bergers de prier en fixant le soleil.

Mais la contrepartie de la formation d'un sel est la libérationd'énergie. C'est pourquoi la pratique du Mixage Phosphéniqueprovoque une plus grande activité mentale et un esprit d'initiativesans cesse renouvelé. Comme la vie moderne tend à rendre très

Page 34: L'Initiation Suprême

31

routinier, la plupart des tâches de l'homme lui étant fixées paravance, l'esprit d'initiative s'atrophie. Les personnes qui pratiquentnos entraînements ont une vie moins moutonnière. C'est une desautres raisons pour lesquelles il est certain que le Phosphénisme serépandra rapidement.

Il n'y qu'à suivre la progression du Phosphénisme dans le monde,depuis sa découverte en octobre 1959, et les bienfaits du MixagePhosphénique sur une seule personne, pour s'apercevoir que cetteprogression est géométrique et son coefficient très élevé ; qu'au seulrythme actuel, toute l'humanité serait rapidement touchée.Considérer que ce coefficient, pour de multiples raisons, ne pourraque croître au fur et à mesure que différents barrages serontdébordés , c'est peu dire.

CHRISTIANISME ET CONSTANTINISME

Rappelons que c'est en 325 que l'empereur Constantin imposa auxévêques réunis au Concile de Nicée, de reconnaître que le Christétait divin, tandis que les hommes ne l'étaient pas. C'est donc uneidée qui n'est pas sortie d'un cerveau de théologien, mais de militaire.L'empereur Constantin obtint cette reconnaissance après six mois deconflits avec les évêques, et en déportant ceux qui la refusaient. Ilimposa ce point de vue parce que certains empereurs romains, telAuguste, avaient été divinisés après leur mort : c'était un moyen derenforcer l'autorité de Rome. Mais jusqu'en 325, même le hautclergé, et jusqu'en 600 environ, le peuple encore, considéraient leChrist comme un homme qui possédait des pouvoirs magiques. C'estla doctrine de l'Arianisme (d'Arius - à ne pas confondre avec arya,aryen), après 325. Nous avons montré que le christianisme étaitl'expression d'une science des phosphènes qui existait dansl'antiquité, puis qui s'est perdue, comme le calcul binaire qui étaitconnu et utilisé par les anciens Chinois et s'est perdu pendant desmillénaires.

Les premiers chrétiens, esclaves à Rome, étaient plus intelligents etplus entreprenants que leurs maîtres parce qu'ils pratiquaient leMixage Phosphénique sans l'avoir analysé. C'est lui qui était àl'origine de leur “foi”, c'est-à-dire de leur force moraleexceptionnelle. Cette supériorité provoqua la réaction sanglante quiconduisit à cet amalgame entre la religion chrétienne et la religionromaine qu'est l'Église romaine actuelle. L'importance essentielle des

Page 35: L'Initiation Suprême

32

exercices provoquant le Mixage Phosphénique, exercices donnés parle Christ, a échappé à l'époque, d'où une extinction progressive del'élan primordial.

De cette différence de nature supposée, découla l'idée délirante depossibilité de “suspension des lois naturelles” pour expliquer lesmiracles et l'infaillibilité du Pape, en tant que représentant d'un Dieusi puissant qu'il peut suspendre les lois naturelles. Plus le tempspassera, plus l'interprétation phosphénique du christianismeapparaîtra comme la reconstitution du christianisme originel.

LA PHASE EXPLOSIVEDE L'ÉVOLUTION DU PHOSPHÉNISME

Si l'on monte une pierre le long d'une pente, la fatigue est d'autantplus grande que l'on se rapproche de la crête. Mais celle-ci franchie,la pierre dévale d'elle même ; on ne pourrait plus l'arrêter même si onle voulait. De même nous devons tous fournir un ultime effort sanscesse croissant, jusqu'à l'entrée du mixage phosphénique dansl'actualité mondiale.Son coefficient de propagation, supérieur à n'importe qu'elle autreidéologie, montre que cette entrée dans l'actualité mondiale seralargement suffisante pour qu'ensuite le mixage phosphénique germepartout dans le monde, et le transforme.Ainsi, l'univers phosphénique explosera d'un coup sur toute laplanète, il suffira pour cela d'un seul événement, mais suffisammentimportant, pour faire entrer dans l'actualité mondiale le MixagePhosphénique. Alors des centaines de millions de gens seprécipiteront sur sa pratique, et tous les gouvernements du mondeseront “phosphénisés”.

Le christianisme, à ses débuts, n'a pas fait plus de bruit que n'importequ'elle autre quelconque petite opération de police dans un coinperdu de l'empire romain. D'une façon comparable, il a fallu bien desannées pour que la réputation des faits de Fatima déborde lePortugal.De même, le Phosphénisme se répand partout dans le monde,s'infiltrant dans chaque faille comme un explosif liquide. Il suffiramaintenant d'une seule étincelle en un point, pour provoquer uneexplosion phosphénique de la planète : nous voulons dire latransformation de toutes les institutions humaines sur des basesnouvelles découlant de nos connaissances sur les phosphènes. Ce

Page 36: L'Initiation Suprême

33

sera un phénomène comparable, en psychologie collective et ensociologie, à ce que sont les novaes en astronomie, étoiles dont toutel'atmosphère flambe subitement pendant quelques jours et qui,ensuite, se retrouvent à un autre stade de leur évolution. Les actesqui découlent de la concentration de la pensée dans le phosphène,manifestent en effet cette lumière intérieure, et germent dans lemonde comme une graine.

LE MIXAGE EN GROUPE

Le phosphène étant très transmissible par télépathie, et avec lui lapensée rythmée, la pratique en groupe en multiplie les effets. C'estainsi qu'il arrive fréquemment que plusieurs personnes aient la mêmevision au même moment, reproduisant ainsi l'expérience despremiers mois de Fatima, au cours de laquelle les trois enfantsvoyaient simultanément un être lumineux. Or, la plus jeune des trois,Jacinthe, avait depuis longtemps entraîné les deux autres à prier enfixant le soleil, qu'ils avaient identifié à Jésus (chanoine Barthas : “Ilétait trois petits enfants”). C'est l'habitude du mixage en commun,prolongée pendant plusieurs années, qui avait créé entre ces enfantsun lien phosphénique leur donnant une grande facilité pour avoir unevision commune.

L'étude du prodige solaire de Fatima, danse du soleil visible jusqu'à50 km à la ronde, même par des personnes non prévenues, met bienen évidence la matérialité des phénomènes phosphéniques, car cesmouvements du soleil furent perçus d'autant plus faiblement que lesobservateurs étaient plus éloignés. Tout se passa donc comme pourun tremblement de terre dont l'épicentre aurait été à Fatima. Cerassemblement de 70 000 personnes qui priaient en fixant le soleil asuffit pour déclencher une réaction en chaîne d'événements quicontinuent encore. Or, trois enfants qui pratiquaient le mixage sansl'avoir analysé sont à l'origine de ce courant d'idées colossal.

Cet exemple nous montre qu'un groupe qui pratique le mixage encommun, influence l'ambiance par télépathie. Les cerveaux les plussensibles à cet influx sont attirés et viennent augmenter l'importancedu mouvement. D'où une croissance suivant une courbe de plus enplus rapidement ascendante, ainsi que l'amplification de l'intensitédes phénomènes ; à tel point que même des personnes n'ayant jamaiseu d'expériences psychiques sont portées par le groupe et perçoiventles phénomènes.

Page 37: L'Initiation Suprême

34

La séance de mixage en commun est donc notre principale arme pourtransformer le monde.

Pour être efficace, chaque séance doit durer une heure au moins,pendant laquelle seront pratiqués différents exercices : mixage dansle post-phosphène pour débuter, mixage dans le co-phosphèneensuite. Nous avons remarqué que les résultats sont meilleurs sichacun choisit une pensée qui lui est personnelle. Ainsi, par cettevoie est réalisé l'équilibre entre l'individuel et le collectif.Néanmoins, une fois par séance, une pensée commune est choisie,non par l'animateur, mais par le groupe, afin de dégager sapersonnalité propre. L'animateur a seulement un rôle d'organisateur,mais n'influence en rien les opinions et le libre arbitre des assistants.

La très grande transmissibilité télépathique des phosphènes a étédécouverte par Mr Raoul Delay, de Montevideo. Nous devons luirendre hommage, car cette découverte aura des conséquencesimmenses, principalement sur les équilibres entre les peuples. Car ilest hors de doute que c'est le peuple qui saura le mieux utiliser cettepropriété des phosphènes qui rayonnera sur les autres. La bombeatomique n'a de poids que par les mains de celui qui la possède, etceux qui pourront agir par la transmissibilité télépathique de lapensée mixée dans le phosphène, sur le cerveau du propriétaire de labombe atomique, sera maître du monde, sans avoir à se battre, ni àdépenser pour les armements. Ceci peut devenir la grande arme despays en voie de développement.

Mr Raoul Delay a montré, entre autres, que cette transmission se faitd'autant mieux que les sujets sont plus proches et que l'émetteur estderrière le sujet récepteur. Il y a donc avantage à être en file endirection du soleil, pendant la fixation ; puis, au signal, tous tournentle dos au soleil.

D'après Jean-Paul Mépiayé, qui dirigeait le centre phosphénique deYaoundé, si un sujet entraîné qui voit la danse du soleil se placederrière un novice qui fixe aussi le soleil, et le touche à la nuque, lenovice voit très souvent aussi la danse du soleil à ce moment. Ainsi,le contact de la main sur la nuque favorise la transmission desphénomènes phosphéniques.Après ces mixages simples, un tiers de la séance est consacré auyoga phosphénique dont les exercices varient à chaque séance ; puison termine par une méditation, afin de provoquer des révélations oudes phénomènes dans le sommeil ; ou des intuitions à l'état de veille.

Page 38: L'Initiation Suprême

35

Tous les effets du mixage sont renforcés par la pratique en groupe,mais en plus, il y a un sentiment de fraternité profonde entre lesparticipants, sentiment qui se renforce à chaque séance.

Comme les ombres sont beaucoup plus fortes lorsque la lumière estvive, il peut arriver qu'au début, des causes de discorde, qui seraientapparues sans cela, mais plus tard, surgissent avec vigueur ; maisc'est une sorte de purge. Le groupe évolue vers une cohésion sanscesse croissante et rapidement bien meilleure que celle existant,toutes choses égales d'ailleurs, dans un groupe qui ne pratique pas lemixage en commun.

Ces séances doivent être répétées chaque semaine. Après cinq à dixséances, on observe une sensibilisation, grâce à laquelle les effetssont bien plus nets. Alors, même longtemps après la séance, persistela perception de nuages dans cet “univers intermédiaire” que lapratique du mixage nous dévoile, nuages d'où émanent une chaleur,une puissance, des éclairs et des roulements comparables à ceux dutonnerre. L'on sent alors intuitivement que ces nuages possèdent unepuissance organisatrice sur la destinée, et qu'une force fantastique,qui ne cessera de croître, a été lancée sur le monde.

Les résultats sont d'autant plus importants que l'on est plusnombreux : chaque participant se comporte dans le groupe commes'il était une pile montée en série, c'est-à-dire que, si faible que soit lecourant produit par un des éléments, chaque pile est parcourue par latotalité du courant fournit par toutes les piles.

Lorsque l'on est une cinquantaine à chaque séance, après deux outrois mois d'entraînement hebdomadaire, il arrive très fréquemmentque plusieurs personnes aient la même vision au même moment.

Nous avons vu que le mixage en groupe produit une émissiontélépathique puissante qui nous attire les personnes sensibles, ce quirenforce encore les émissions suivantes. Ainsi s'explique que lemixage phosphénique touche l'instinct grégaire : il semble bien quecertains animaux qui vivent en société l'utilisent pour faciliter leurvie sociale, tel les éléphants qui se balancent après avoir bu, enfixant le coucher du soleil. Or les éléphants ne se battent pas entreeux. Ainsi, par l'extension à toute l'humanité de la pratique dumixage en commun, la paix perpétuelle viendra sur notre planète.

Docteur Francis LEFEBURE

Page 39: L'Initiation Suprême

36

RÉTROSPECTIVE COMPLÈTE

LA VIE ET L'ŒUVRE DU DOCTEURFrancis LEFEBURE

Le Docteur Francis LEFEBURE est né le 17 septembre 1916 à Paris,dans le 14è arrondissement. Sa mère, Claire de Saint-Rémy, artistepeintre et poétesse, eut son heure de célébrité. Son père, avocat,dirigeait une revue de droit thermal et touristique.

Il fit ses études secondaires dans le lycée de France qui a donné leplus d'hommes célèbres, le lycée Louis le Grand, et a toujours gardéune grande admiration pour les professeurs de Sciences qu'il eut.

A 17 ans, il fit le P.C.N. (Physique, Chimie, Sciences Naturelles),qui était alors l'année préparatoire à la médecine. Il sortit dans lespremiers, sur plusieurs centaines d'étudiants, bien qu'il fut le plusjeune.

Simultanément à ses études classiques, il étudia, dès l'âge de 13 ans,les méthodes de développement personnel, ainsi que les traités deyoga et de sciences spirituelles de l'époque. Ce fut possible parcequ'il avait alors la très grande chance d'habiter au cœur du quartierlatin où se trouvaient alors les seules librairies spécialisées, àl'époque, dans ce domaine. Cette recherche précoce lui futgrandement facilitée par sa mère qui, connaissant son intérêt pources sujets, glanait pour lui tous les meilleurs livres y ayant trait. C'estainsi que, dès l'âge de 15 ans, il avait passionnément étudié toutel'œuvre du philosophe Rudolf Steiner, fondateur de l'anthroposophie.Il s'en écarta, bien plus tard, complètement, à la suite de sesdécouvertes sur les phosphènes.

Il commença ses études de médecine à 18 ans, s'intéressant surtout àl'anatomie, l'histologie, la physiologie, la physique médicale, danslaquelle il obtint la note maximale, mais, comme Darwin, n'eutjamais aucun goût pour la pathologie et la clinique, supportant, pourdes raisons familiales, ce qu'il considérait le détourner de sa route.C'est ainsi qu'il fut externe des Hôpitaux de Paris, y choisissant desservices de neurologie et de psychiatrie infantile.

En juin 1934, il rencontra celui qui fut son maître en un certain sensdu terme : Arthème Galip, diplomate ukrainien, fils du dernier

Page 40: L'Initiation Suprême

37

gouverneur de Bucovine, avant son annexion par l'U.R.S.S. À lasuite de cela, Galip avait dû se réfugier en France. Il avait auparavantséjourné dans un temple zoroastrien. Ce maître avait le pouvoir decommuniquer des visions par l'imposition des mains, mais il n'avaitaucun enseignement oral digne de ce nom. Il y avait unecontradiction entre ce don et les exercices qu'il enseignait, les unstrès malfaisants, les autres pure perte de temps.

Galip disparut en Amérique du Sud, de telle sorte que, tout encontinuant ses études de médecine, le Docteur LEFEBURE seretrouva seul pour essayer de démêler les effets opposés del'imposition des mains de son maître, des exercices qu'il lui avaitenseignés.Pour ce faire, il passa d'abord sa thèse de médecine, en 1942, àAlger, sur les exercices respiratoires du Yoga : “Respirationrythmique et concentration mentale”. Il avait, en effet, été mobiliséen 1939 comme médecin auxiliaire, puis médecin lieutenant.

Il utilisa les longues années de sa mobilisation pour réfléchir à toutce qu'il avait appris antérieurement. De ces méditations sous lesdrapeaux, sortit plus tard son livre “Les Homologies, analogies dumicrocosme et du macrocosme”, qu'il considérait comme sameilleure œuvre au point de vue intellectuel.

C'est fondamentalement un développement de la théorie de lasymétrie. Relevons que, très récemment, la science officielle, avecl'étude des “Fractales” et “L'Homothétie interne”, a pris le mêmechemin… plus de quarante ans après.

Démobilisé, il voulut suivre sa vocation de toujours et commençaune licence de Sciences Naturelles, puis fit de l'enseignement desSciences. Mais, s'étant marié, il dut prendre une situation médicale :médecin de l'hygiène scolaire. Il n'en continuait pas moins sesrecherches et créa l'association “Homosophie” (sagesse dessimilitudes), formant les premiers groupes d'étude des techniquesinitiatiques, en 1945.

Tout en élevant ses trois enfants, il utilisa ses loisirs à écrire“Puissance du Christianisme” pour montrer que le Christianisme aété bâti sur des exercices qui en furent, par la suite, retranchés, etaussi que la non-violence est la meilleure des méthodes de combat.Ce fut l'époque où dans “Expériences initiatiques” il fit connaître leseffets qu'avaient produits sur lui l'imposition des mains de Galip et

Page 41: L'Initiation Suprême

38

les expériences de dédoublement auxquelles sa méthode (publiéedans “Homologies”) avait conduit.

En 1959, sa rencontre avec le mage indonésien Pak Subuh futdécisive car il voulut comparer les exercices de ce dernier avec ceuxde son premier maître. Comme on ne pouvait utiliser l'électro-encéphalogramme qui exige le repos musculaire, il eut l'idée dechercher l'action de ces variantes d'un même exercice sur unphosphène. C'est ainsi qu'il découvrit le premier phénomènephosphénique qui n'avait jamais été signalé avant lui : l'entraînementdu phosphène par le mouvement de tête de deux secondes, mais safixité pour le mouvement de tête rapide ou, à moindre degré, lent.

Cela l'amena à étudier ce qui se passe avec deux phosphènes. Laméthode d'exploration du cerveau par les rythmes des phosphènesdoubles s'avéra d'une richesse et d'une utilité pratiqueextraordinaires. D'où le livre qui porte ce titre, tout d'abord rédigésous forme de rapport et transmis, au printemps 1960, au Service deSanté scolaire auquel le Docteur LEFEBURE appartenait alors. Cetouvrage décrit différents rythmes et phénomènes cérébraux inconnusjusqu'alors, qu'il devenait possible d'observer grâce au Cervoscope,appareil pour lequel le Docteur reçut la Médaille d'Argent duConcours Lépine, en 1964. Il reporta sur l'oreille ce qu'il avait ainsidécouvert. Sa découverte lui permit de mettre au point tout d'abord leSynchrophone qui devint par la suite l'Alternophone, appareild'activation cérébrale, et écrivit alors : “Activation du cerveau parl'audition alternative”. Il fut Médaille d'Or et prix du ConcoursLépine en 1963, et Médaille d'Or du Salon International desInventeurs de Bruxelles en 1964, pour l'action sur le cerveau del'appareil à audition alternative (Alternophone).

En 1963, il eut l'idée d'étudier ce qui se produit si l'on s'efforçait depenser à un sujet précis pendant la présence du phosphène. Ce fut àl'origine du principe du “mixage phosphénique”, méthode permettantd'obtenir efficacement le développement de la mémoire, del'intelligence, du sens de l'initiative, de l'intuition artistique, de lacréativité, par le mélange des pensées avec les phosphènes. Ennovembre 1975, le Salon Mondial des Inventeurs de Bruxellesdécerna la Médaille d'Argent au Docteur LEFEBURE, pour laméthode du “Mixage phosphénique en pédagogie” qui, en 1988, enest à sa douzième édition et à son 51ème mille.

Très vite, la méthode s'avéra d'une fécondité inouïe, tout en étantd'une facilité d'application remarquable. Dès lors, il consacra toutes

Page 42: L'Initiation Suprême

39

ses forces au perfectionnement de cette technique, à sa divulgationpuis à son extension aux autres organes des sens.

Chacun de ses lecteurs qui lui faisait connaître les résultats de sonapplication, devenait ainsi un collaborateur (dont le nom est toujourscité, sauf refus de sa part), à côté du fait découvert. C'est ainsi qu'envingt-neuf ans de travail, il réussit à accumuler une documentationconsidérable et absolument unique au monde.

L'accumulation de cette documentation permit de mettre en évidencele rôle que le Phosphénisme avait toujours joué dans la genèse detoutes les religions, d'où le livre “Phosphénisme et origine desreligions” (“Développement de la voyance par le Phosphénisme”).

C'est dans cette période qu'il résolut la grande énigme de sa jeunesse:d'où provenait l'étrange pouvoir que son maître Galip avait dansl'imposition des mains ? En effet, les phosphènes se montrèrentposséder une grande facilité de transmission télépathique. Or, lesrégions zoroastriennes étaient les seules au monde où le pétrolecoulait à fleur de terre, comme des sources, jusqu'à l'ère industrielle.Ainsi, depuis l'aube de la préhistoire, une souche humaine a eu debien plus grandes facilités matérielles pour avoir des feux très vifs,permanents, et donc, sans avoir analysé le détail du mécanisme :penser en fixant une forte flamme ; c'est-à-dire, pratiquer lePhosphénisme sans le savoir. C'est pourquoi on s'imagine qu'il y adans ces régions des individus possédant une science secrète, alorsqu'ils ont simplement les dons particuliers provoqués par le mixagephosphénique pratiqué instinctivement, dont la force s'est accumuléedans certaines lignées depuis des centaines de milliers d'années.

Plus tard, l'extension du principe du mixage phosphénique à larespiration lui fit écrire “Le Pneumophène, ou la respiration quiouvre les portes de l'au-delà”.

La même extension au sens de la perception du mouvement leconduisit à concevoir “Du Moulin à prière à la dynamo spirituelle,ou la machine à faire monter Koundalini”. Ce livre éclaire d'un journouveau, sur des bases expérimentales les traditions ésotériquesorientales. Il a été suivi, en 1988, du tome II qui décrit de nouvellesapplications du Gyrascope. Le Docteur LEFEBURE considérait lui-même que «Par le phosphène et les diverses modalités deGyrascopes, une brèche est ouverte dans “l'ésotérisme”. Lesphénomènes dits initiatiques sont définitivement mis à la portée de

Page 43: L'Initiation Suprême

40

tous. La force libérée est comme une lave brûlante qui va aller deplus en plus en déferlant sur l'humanité.»

Sa rencontre avec Daniel Stiennon fut déterminante pour la diffusiondu Phosphénisme. Celui-ci créa une association puis, très vite, unesociété dont le rayonnement s'étend à présent dans le monde entier.C'est à cette période seulement que le Docteur LEFEBURE s'estdécidé à s'intéresser à un problème médical : “Spasmophilie etdépression par tétanos chronique”.

Il y affirme en effet avoir guéri, par le traitement anti-tétanique,plusieurs sujets traités depuis longtemps en psychiatrie.Dans le même élan, il écrit “Condensé du minimum à savoir sur ladysenterie amibienne chronique, son traitement et ses rapports avecle SIDA”, y dénonçant le laxisme officiel concernant l'informationsur les modes de contagion du SIDA, et proposant des voies derecherche d'un traitement du SIDA qui, jusqu'à présent, n'ont pas étéenvisagées par les chercheurs, ceux-ci ne cessant de s'enfoncer dansles méandres de la biologie moléculaire.

Le Docteur LEFEBURE a également fait quelques tentatives desoins par les phosphènes, qui ont révélé des possibilitésintéressantes. Mais la démarche du Docteur était tracée depuislongtemps et, s'éloignant de la médecine et des thérapies, il ouvrait lavoie à d'autres chercheurs : «Personnellement, comme ce quim'intéresse c'est l'action pédagogique du Phosphénisme et son rôledans l'histoire des religions, je n'ai pas poussé les recherches dans cesens. Je compte pour cela sur tous les praticiens des “médecinesdouces” de la génération montante.»

L'œuvre du Docteur LEFEBURE est comparable à celle des plusgrands chercheurs. Depuis plus de 30 ans que le DocteurLEFEBURE s'est dépensé dans des conférences et des séminaires,dans le monde entier, certains livres ayant été, de plus, traduits enplusieurs langues, on peut affirmer que depuis 1945, il a influencétous les chercheurs de l'époque, jusqu'à maintenant. MadameAlexandra David-Neel avait, par exemple, étudié le livre de voûte duPhosphénisme, “Les Homologies”, et connaissait le DocteurLEFEBURE. Bien entendu, beaucoup ont puisé dans ses travauxsans jamais faire référence au Docteur LEFEBURE, contrairement àcelui-ci qui citait toujours ses sources. Il ne fait aucun doute que,dans peu de temps, nous verrons déferler sur le “marché dudéveloppement personnel”, des méthodes et des appareils basés surdes éclairages ou des stimulations alternatives.

Page 44: L'Initiation Suprême

41

Un si court résumé ne permet évidemment pas d'entrevoir lesévénements de toute une vie de recherche, les rencontres, lesdéceptions, les joies, les bonheurs et les malheurs. Le DocteurLEFEBURE était avant tout un chercheur, un vrai ; un homme horsdu commun, un novateur dont l'œuvre, totalement originale, servirade base à de nombreuses autres découvertes dans le domaine del'esprit, car il a posé un pont solide entre la physiologie cérébrale etles techniques initiatiques. Ainsi est-il l'auteur de 30 ouvrages dontune vingtaine sur le Phosphénisme et ses applications, et inventeurde 5 appareils d'activation cérébrale.

De cet ensemble de travaux, il faut surtout retenir la méthode duMixage Phosphénique qui, dans un proche avenir, influenceragrandement la marche de l'humanité ; et ce qui a été l'objet etl'aboutissement de toute une vie de recherches : l'explicationscientifique de l'origine des religions.

Le Docteur LEFEBURE recevant la Médaille de Vermeil duConcours d'Inventions International de Fontainebleau, en 1967.

Page 45: L'Initiation Suprême

42

Le Docteur LEFEBURE (1985) dans la chapelle de Notre Dame duRosaire à Tilly-sur-Seulles (Calvados), où des prodiges solaires etdes apparitions se sont produits du 7 au 16 juillet 1901. Dans sonlivre “L'Initiation de Piétro”, il explique comment reproduire lesdifférents phénomènes des prodiges solaires et des apparitions.

Page 46: L'Initiation Suprême

43

DOCUMENT

Le texte ci-dessous est celui d'une affiche que diffusait le DocteurLEFEBURE, lorsqu'il organisait et animait régulièrement desgroupes pour reproduire les danses du soleil et les prodiges solaires.Il explique la manière de s'y prendre pour les réaliser. Bien souvent,ces séances s'adressaient à des personnes ayant suivi les séances debase constituant l'entraînement préliminaire à ces expériences. Ellesavaient donc suivi une préparation avec des éclairages de plus enplus fort.

Nous rappelons que l'entraînement se fait tout d'abord avec unelampe de 75 watts, située à 2 mètres de distance, que l'on fixe durantenviron 30 secondes. La fixation du soleil se fait, au début del'entraînement, pendant une à deux secondes à peine, après avoirretiré lunettes ou verres de contact. Pour plus de détails, voir “LeMixage phosphénique en pédagogie”.

CENTRE D'ETUDEdes

PHÉNOMÉNES PHOSPHÉNIQUES COLLECTIFS

Acceptez-vous de prêter votre concourspour l'étude des

ORAGES TELEPATHIQUES ?

Un tel orage est un phénomène fantastique, au cours duquelbeaucoup de participants ont de splendides visions, et dont lecaractère grandiose donne un élan vers le bien pour l'existence.

L'orage télépathique peut se produire lorsqu'une foule compacte, etalignée en rang en direction du soleil, le fixe, parce quel'éblouissement, dû à la superposition de “phosphènes” à l'éclairage,est accompagné de l'émission par le cerveau d'une substance subtilequi est parfois photographiable. De plus, diverses catégoriesd'expériences montrent que ce phosphène est très transmissible partélépathie.Cet orage aura davantage de chance de se produire si l'on s'estentraîné durant les mois précédents à la pensée d'un point tournantune seconde dans un sens, une seconde dans l'autre, à la périphérie

Page 47: L'Initiation Suprême

44

d'un phosphène (tache lumineuse) consécutif à l'extinction d'unelampe.Il est nécessaire d'être à jeun depuis au moins quatre heures, et il esttrès favorable que le repas précédent soit composé principalement debananes.

Pendant la première minute de fixation du soleil, balancer lehaut du corps de droite à gauche, sur le rythme de deux secondes(une seconde dans un sens, une seconde dans l'autre), la têterestant en permanence renversée en arrière. Lorsque l'on arrêtele mouvement, l'amorçage pourra être facilité en fixant non lesoleil lui-même, mais un point un peu à côté, le regard restantdétendu, et parfaitement immobile, la respiration très lente, etpar les sommets des poumons.

A ce stade, un clignement des paupières peut le déclencher, mais s'ildébute l'interrompre.Alors, chez certains sujets, le soleil paraît s'obscurcir, sauter, pulser,tourner, surtout parmi ceux qui s'y sont entraînés avant la séancecollective, et qui deviennent alors des inducteurs.En cas d'échec, sans bouger les globes oculaires, fermer lespaupières, jusqu'à l'apparition du phosphène vert. Alors, penser aupoint tournant en périphérie, puis rouvrir les yeux. Répéterpatiemment ces manœuvres, en insistant sur celles qui favorisent letremblement apparent du soleil, et les changements de couleur duciel autour de lui, qui sont les prémices de la “danse du soleil”.

En groupe, les chances de réussite sont plus grandes, et s'il seproduit, le phénomène devient splendide parce que tous lesrythmes des phosphènes s'emballent par résonance télépathique.C'est la transformation de la “Danse du soleil” en “Prodigesolaire”.

Les personnes qui ne verront pas cette danse se contenteront depratiquer le “Mixage”, c'est-à-dire le mélange entre une penséeprécise et l'éblouissement ; elles auront quand même souvent desvisions, ou des intuitions utiles.

L'étude de ces faits est de la plus grande importance pour plusieurssciences, mais ne peut se continuer qu'avec des foules. Nous prionsles personnes qui accepteraient de nous aider à organiser ces séancesde bien vouloir prendre contact avec le Docteur LEFEBURE.

Page 48: L'Initiation Suprême

45

Le Docteur LEFEBURE avec le groupe du Havre animé parMonsieur et Madame Walosik, reproduisant la “danse du soleil”.

Page 49: L'Initiation Suprême

46

CONCENTRATION DE L'ESPRITSUR LE MOUVEMENT DE LA VIE,

BALANCEMENT ET TORSION COMBINES.

Docteur Francis LEFEBURE

Dans “Expériences Initiatiques”, tome II, j'ai raconté comment, à 18ans, sous l'influence de l'imposition des mains de mon maîtrespirituel Arthème galip, j'ai eu une vision du Christ de taillecolossale, identifiable par la couronne d'épines, qui balançait la têtede droite à gauche. De cette vision se dégageait un sentiment depuissance fantastique. Cette vision n'eut pas lieu pendant l'impositiondes mains, mais quelque temps après, conformément à ce que cemaître nous avait dit : « Dans un mois vous serez transformé » ; etalors que j'étais séparé de lui déjà, depuis une quinzaine de jours.

C'est cet étrange phénomène qui m'a amené à étudier toute ma vie lerapport entre certains balancements de tête et les phénomènesmystiques.

Dans mes divers ouvrages, en particulier dans “Initiation de Piètro”et dans “Développement des pouvoirs supra-normaux de l'esprit parla pensée au sixième de seconde”, j'ai développé la thèse selonlaquelle ces mouvements de tête ont pour but de créer des rythmesdans la pensée, par une action directe sur le cerveau qui est soumis àdes variations de pressions rythmiques sous l'influence de cesmouvements. Ces variations rythmées dans le fonctionnement ducerveau engendrent automatiquement des rythmes dans la pensée,sans effort de volonté.

Or, comme tout l'univers est constitué de rythmes et principalementde rythmes sinusoïdaux entremêlés, avoir des rythmes dans sapensée, c'est avoir Dieu en soi. Autrement dit, ce qu'il y a de plusimportant dans la prière mentale, c'est la régularité d'un rythme, tantau sein d'une même prière que par sa répétition, toujours à peu près àla même heure de la journée. Car c'est cela Dieu en nous ; les motsde la prière n'ont qu'une importance secondaire. Leur fonctionessentielle est d'être le support du rythme.Dans “L'Exploration du cerveau par l'alternance des phosphènesdoubles” et dans la deuxième partie de “Mixage phosphénique enpédagogie”, j'ai étudié le rapport entre les phosphènes et les rythmesde la pensée.

Page 50: L'Initiation Suprême

47

Il résulte de toutes ces recherches qu'il y a toujours avantage àaccompagner ses prières de légères oscillations de la tête, ensynchronisme avec les mots de la prière, qu'ils soient seulementmarmonnés ou répétés purement mentalement. Bien entendu, il fautéliminer systématiquement tout mouvement de tête qui ressembleraità un exercice de gymnastique pour le cou, ce qui détourneraitl'attention de la pensée vers les muscles et le système ostéo-articulaire et qui , en exerçant une trop forte traction sur la base ducerveau par la moelle épinière, exciterait un des centres nerveux enrapport avec de bas instincts.

Les lecteurs qui connaissent déjà mes livres voudront bien excuserce rappel, mais il était indispensable aux autres lecteurs, pour labonne compréhension de ce qui va suivre.

En effet, cherchant toujours à mieux comprendre et à perfectionnerles méthodes de développement spirituel, j'ajoute maintenant cesconsidérations nouvelles.

Elles me sont venues à l'esprit en lisant le “Manuel d'embryologie”de G. Baixe, professeur d'histologie à l'École de Médecine Navale deToulon, Editions A.Chanine, 1927, p.6 :

« C'est grâce aux mouvements de leur queue que les spermatozoïdesprogressent (environ 60mm à la seconde, c'est-à-dire d'environ leurlongueur). Ils progressent en rejetant alternativement la tête à droiteet à gauche, en même temps qu'ils subissent un mouvement alternatifde rotation d'environ 90 degrés. La tête des spermatozoïdes semontre ainsi alternativement de face et de profil ».

Or, le mouvement du spermatozoïde est le mouvement même qui està l'origine de la vie, d'autant plus que l'ovule, lui, est immobile. Il neprogresse que passivement dans les trompes pour atteindre l'utérus. Ilest donc intéressant de chercher à analyser ce mouvement.

Nous voyons donc qu'il est fait de deux composantes : d'une part unmouvement sinusoïdal d'une extrémité à l'autre, mouvementcomparable à celui du serpent qui avance, mais aussi à la courbe dela vague ; et d'autre part une OSCILLATION DE TORSION, quilui fait montrer tantôt la face droite, tantôt la face gauche àl'observateur au microscope placé au-dessus de lui. C'est-à-dire quele spermatozoïde ne tourne pas autour de son axe antéro-postérieur,mais penche d'un côté puis de l'autre.

Page 51: L'Initiation Suprême

48

Or, nous remarquons que LA COMBINAISON D'OSCILLATIONDE TORSION ET D'ONDULATION SINUSOÏDALE SERENCONTRE FRÉQUEMMENT CHEZ DES ÊTRES VIVANTS.POURTANT ELLE NE SE TROUVE PAS, OU GUÈRE, DANS LAPROPAGATION DES MOUVEMENTS ONDULATOIRES.

Restant dans la physiologie humaine, observons le mouvement de lamarche au niveau de la hanche. Nous nous référons à la revue debio-mathématique numéro 69 : “Approximation pendulaire dumécanisme humain de la locomotion”, par A.V. Martin, p.20. Dansle plan vertical du sens de la marche, la hanche décrit une trajectoirequasi-sinusoïdale.

Mais en même temps, elle décrit une fraction de rotation alternéedans le plan horizontal, c'est-à-dire une oscillation de torsion : quandle pied du même côté est en avant, elle est également en avant, maisun peu en dedans de sa ligne de repos, c'est-à-dire quand l'axe desdeux hanches est parfaitement transversal ; et de même quand le pieddu même côté est en arrière, elle est également en arrière. Mais deplus légèrement en dedans de sa position au passage à latransversale. Donc, la hanche reproduit lors de la marche lemouvement du spermatozoïde : combinaison d'une oscillationsinusoïdale et d'une oscillation de torsion.

Considérons maintenant le mouvement du cœur : il se contracte et sedilate, mais pas comme une baudruche que l'on gonfle et dégonfle,plutôt comme un torchon mouillé que l'on veut essorer à la main enle tenant par chacune de ses extrémités d'une main et en le tordant ensens inverse puis en le détordant légèrement afin de laisser lesinterstices du tissu se remplir à nouveau d'eau. L'onde sinusoïdale estindiquée dans le système circulatoire par l'onde sanguine quidéforme l'artère comme une vague qui passe. Donc, la circulation dusang contient également une combinaison d'oscillation de torsion etd'onde sinusoïdale.

La musculature de l'intestin est composée de trois sortes de fibres :circulaires, longitudinales et obliques. Les longitudinales ne peuventqu'ajouter une oscillation de torsion à l'onde de traction qui progressecomme une vague dans un canal.

Regardons maintenant les champs autour de nous. La combinaisonde ces deux variétés d'oscillations est partout : prenons un coquelicotau vent. D'une part il se balance sur sa tige ; c'est-à-dire qu'il décritun mouvement pendulaire (comme le balancier d'une pendule qui

Page 52: L'Initiation Suprême

49

serait à l'envers, tourné vers le haut). Or, si l'on munit un penduled'une plume pour qu'il trace son déplacement sur un papier qui sedéroule dessous, perpendiculairement à son mouvement, la ligneobtenue est semblable à la courbe de la vague, c'est-à-dire que c'estune sinusoïde. Mais observons la position de la fleur pendant lebalancement de la tige : comme elle prend plus le vent que la tige, levent arrivant pratiquement toujours plus ou moins obliquement, ellese tourne, la cavité étant opposée au vent pendant le coup de vent ;puis par réaction à la torsion horizontale de la tige, lorsque le ventcesse, elle se tourne de l'autre côté. Comme le spermatozoïde,comme la hanche, comme le cœur, la fleur au vent combinel'oscillation sinusoïdale et l'oscillation de torsion.

L'homme peut créer des objets qui présentent ce double mouvement.C'est même très simple. Il suffit de prendre une tige et de la pendrepar son milieu par une ficelle. Pour que ses deux extrémités restentsur la même horizontale facilement, il suffit qu'elle soit incurvée, ouen deux branches attachées par le sommet, formant un “ V ”renversé. Saisir la tige par son milieu, la faire tourner autour de l'axevertical quelque peu, puis la lâcher. La torsion de la ficelle va luidonner un élan qui fait qu'après être revenue à la torsion nulle, laficelle va être tordue dans l'autre sens par l'inertie de la tige et ainside suite. Une oscillation de torsion est créée. Elle durera longtemps.Puis, donner un choc pour que la tige et la ficelle se balancentensemble. On retrouve la même combinaison d'oscillation de torsionet d'oscillation sinusoïdale que chez les êtres vivants.

C'est d'ailleurs le mouvement de la godille qui fait avancer la barque,celui des nageoires médianes des poissons dans les espèces où cesnageoires sont très étendues. Chez les poissons dont la nageoire de laqueue est en même temps large et longue, on peut observer ce doublemouvement semblable à celui de la godille.

Or, il n'y a rien dans les vibrations acoustiques, dans les courbes desvagues, ni dans les oscillations électromagnétiques (dont la lumièrefait partie), qui rappelle cette combinaison d'oscillation de torsion etd'oscillation sinusoïdale.

Cette combinaison apparaissant assez caractéristique de la vie,chercher à la produire dans son esprit doit mettre en contact avec uneforce fondamentale de la création. Pour provoquer la conscience dece mouvement, commençons par le traduire dans le mouvement de latête.

Page 53: L'Initiation Suprême

50

Pour cela, nous combinerons un balancement latéral de la têted'environ 45 degrés à droite et à gauche, par rapport à la verticale ; etune oscillation du menton autour de l'axe passant par le sommet ducrâne, sur la bosse pariétale et le milieu de la base du cou.

Pour apprendre à faire ce mouvement, nous exécuterons tout d'abordun balancement latéral de la tête d'environ 45 degrés par rapport à laverticale ; donc, dans cet essai préliminaire, les tempes iront dans ladirection d'une épaule, puis de l'autre, en restant sur le plantransversal.

Puis, laissant la tête verticale, nous ferons tourner le menton sur unplan horizontal (donc autour de l'axe vertical immobile), de 45degrés, de nouveau, de part et d'autre du plan antéro-postérieur.

Après quelques secondes d'essai des mouvements séparés, nousferons les deux ensemble.

On obtient alors un mouvement au cours duquel la tête s'incline versla clavicule d'un côté ; et même plus, se couche un peu dessus, puisde l'autre. Pour qu'il y ait réellement combinaison des deuxoscillations, il ne faut pas négliger de redresser complètement la têtelors du passage dans le plan médian. Le rythme est de deux secondespour un cycle complet, c'est-à-dire une seconde pour aller, uneseconde pour revenir, ou un peu plus lent.

On est alors étonné de s'apercevoir que ce nouveau mouvement,légitimé par les considérations théoriques un peu complexes ci-dessus est, au contraire, le plus naturel, le plus aisé de tous lesmouvements de tête imaginables. Il prend facilement unautomatisme qui laisse la pensée libre de courir où elle veut sanscontrainte corporelle et, bien au contraire, toute pensée associée à cemouvement prend alors une vivacité plus grande, mais aussi une plusgrande souplesse et comme une légèreté, une aisance, une fluiditéinaccoutumée.

Si l'on insiste, des images mentales rythmées se formeront d'elles-mêmes et nous allons en étudier quelques unes qui peuvent seprésenter, parce que l'on peut tâtonner pour trouver celle qui vousconvient le mieux au départ, quitte à l'adapter ensuite à sa nature, cequi fait gagner du temps dans la recherche de la pensée rythmée.

Mais avant, remarquons que dans les tableaux anciens représentantle Christ, ainsi que sur les crucifix des mêmes périodes, il est

Page 54: L'Initiation Suprême

51

représenté la tête inclinée franchement sur l'épaule et tournée vers laclavicule. Dans des temps récents, les chirurgiens ont décrété qu'uncrucifié avait la tête qui pendait en avant, d'où son allure de loquedans les représentations modernes. Mais au Moyen-Age, les artistesn'étaient pas si ignares qu'ils ne connaissaient pas cela. On nous atrop appris à nous considérer comme très supérieurs aux gens decette époque. Pourtant, par exemple, ils connaissaient la prièreperpétuelle, qui accompagne le travail sans le gêner, mais aucontraire aide à y fixer l'attention et que l'on nous revend très chermaintenant sous différents noms, par exemple méditationtranscendantale, parce qu'elle nous revient des États-Unis, ou que levendeur a un turban. Ainsi, quand la charrue d'un laboureur ramenaità la surface un caillou, le paysan le jetait hors du champ en pensantque c'était un péché qu'il arrachait de son cœur.

On peut donc supposer que du temps où les peintres représentaient leChrist mourant avec la tête inclinée et comme couchée sur une desdeux clavicules, c'est parce que la tradition de l'importance del'exercice mystique de ce balancement n'avait pas été perdue.D'instinct, les chercheurs de la vie intérieure de jadis s'étaientaperçus que ce mouvement très naturel de leur corps facilitait lejaillissement rythmique de la prière qui l'accompagnait et ceci parceque sans le savoir, ils imprimaient à leur corps la combinaisond'oscillations qui caractérise la vie.

A l'appui de cette hypothèse, il faut noter que dans certainescathédrales, le chœur est incliné sur la nef ; ceci se retrouve mêmedans certaines églises romanes de villages, comme l'église deMontenon.

Classiquement, cette inclinaison du chœur doit rappeler l'inclinaisonde la tête du Christ sur la croix. Mais si cette inclinaison avait une sigrande importance qu'elle ait été marquée jusque dans l'architecturedu lieu du culte, ce ne peut être que parce qu'elle est une allusion àcet exercice mystique qui accompagne la prière, en la rythmant et enl'intensifiant.

D'ailleurs, les deux explications ne sont pas exclusives l'une del'autre, car beaucoup de mourants balancent la tête de droite à gauchedurant leur agonie. Ces anciennes représentations étaient donc cellesdu Christ agonisant, tandis que les nouvelles sont celles du Christmort.

Page 55: L'Initiation Suprême

52

Il est à remarquer que certains soufis font un balancement quiressemble fort à ce mouvement, comme on a pu le voir lors d'uneémission qui est passée à la télévision sur la deuxième chaîne,réalisée par Pierre-Marie Goulet, “Djerrahi, cérémonie soufie”. Onpeut y voir les danseurs exécuter des flexions en avant de tout lecorps, mais en se tournant en même temps, une fois à droite, la foissuivante à gauche ; l'ensemble évidemment en chantant des litaniesmusulmanes très cadencées.

Cherchons maintenant les pensées rythmées les mieux adaptées aubalancement associé à la torsion. Tout d'abord pour la penséeauditive.

Nous avons exposé dans notre ouvrage “OM, le nom naturel de Dieuet les mantras” que, le but étant de créer la pensée rythmée, onpourra associer à ces mouvements de tête, n'importe quel son quivous plaît, pourvu que cette répétition aide à bien scander lemouvement. Ou bien, on répétera le son fondamental de la nature,son qui contient toutes les vibrations associées, (appelé enacoustique “son blanc” par analogie avec la lumière blanche, forméepar l'addition de toutes les couleurs et modelée par une dominantedont la tonalité varie selon une courbe sinusoïdale). Pratiquement,c'est le bourdonnement bouche fermée, en le poussantprogressivement tantôt vers l'aigu, tantôt vers le grave selon unecourbe qui rappelle le passage de la houle. Ou encore, on répétera leson en résonance analogique avec le balancement envisagé.

Nous avons vu dans l'ouvrage cité que la consonne qui est enrésonance analogique avec tous les balancements est la lettre “L”double, car la pointe de la langue décrit un cercle par le haut etl'avant dans la prononciation de la syllabe “Le”, en sens inverse pourla prononciation de la syllabe “El”. Donc, la langue se balance aucours de la pronociation des syllabes “EL-LE”, tournant dans un senspuis dans l'autre, léchant longtemps le palais, environ une secondedans un sens, si le mot est dit un peu lentement. Aucune autre lettrene provoque un tel mouvement.Nous avons vu que pour la voyelle “I”, les lèvres sont écartéestransversalement, l'ouverture latérale étant minimum. Par conséquentle son “ILLI” est le son de la résonance analogique avec lebalancement latéral.Nous avons vu également que pour la voyelle “AI”, les angles deslèvres sont tirés en arrière, plus que pour aucune autre voyelle, ce enquoi elle s'oppose à la voyelle “U” pour laquelle les lèvres sontavancées au maximum.

Page 56: L'Initiation Suprême

53

Si donc nous voulons traduire, en terme de résonance analogique, lacombinaison de balancement latéral (ILLI) et d'oscillation de torsionautour de l'axe du cou, qui amène l'angle de la lèvre du côté de latorsion plus en arrière que normalement, l'autre angle restant dans lemême plan (AILLAI), nous engendrons le mantra “AI-ILLI-AI”.

Il faut naturellement lier un peu les deux syllabes de façon à ce quela répétition soit facile et agréable. Pour que la résonance analogiquesoit aussi parfaite que possible, il faut répéter un “AI-ILLI-AI”quand la tête va d'une épaule à l'autre et un deuxième pour le retour.En effet, la langue est en position verticale au milieu du “L” double ;il est donc normal que cette consonne coïncide avec le passage de lalangue à la verticale. Mais ce rythme paraît trop rapide à certains, aumoins au début. Ces derniers répéteront “AI-IL” pour aller d'uneépaule à l'autre, “LI-AI” pour le retour.

Bien entendu, dans tous ces exercices, il s'agit d'une répétitionmentale, car si on veut la faire à haute voix, la respiration vientcompliquer le problème. D'ailleurs, n'oublions pas que le but del'exercice est d'intensifier la pensée rythmée. Par conséquent, larépétition à haute voix ne doit en tout cas intervenir que de temps àautre, une fois tous les trois ou quatre mouvements par exemple, etseulement dans la mesure où cette répétition à haute voix favorise lesrépétitions mentales consécutives.

Nous remarquerons que nous écrivons bien “ai”, et non pas “é”, carles lèvres sont un peu plus en arrière dans la prononciation de “ai”que dans celle de la voyelle “é”.

Enfin, la traduction sur le plan de l'imagination visuelle de l'exercicedes deux oscillations combinées, pourra être par exemple, celle-ci :imaginer un ruban blanc qui monte à travers le corps, son extrémitésupérieure se balançant de droite à gauche, le reste du rubanprésentant une ondulation serpentine. En même temps, le bordsupérieur de la section du ruban se tournera tantôt vers la droite,tantôt vers la gauche, de telle sorte que si un observateur étaitdevant, il verrait tantôt une face du ruban, tantôt l'autre.

La description de ce mouvement paraît difficile ; mais précisément,parce que c'est physiologique, nos expérimentateurs n'éprouvent pasde difficulté particulière à cette méditation, qu'ils trouvent aucontraire agréable.

Page 57: L'Initiation Suprême

54

RAPPORTS ENTRE BALANCEMENTSET ILLUMINATION

À Lourdes, la “Dame”, comme disait l'enfant, (que la foule abaptisée “Vierge”), avait à plusieurs reprises fait des salutations quine nous paraissent autres que les balancements toujours liés auxphénomènes phosphéniques. Nous avons dit aussi qu'à Fatima,quelque chose de très ressemblant s'était produit, puisque l'angeapparu aux enfants leur avait montré des prosternations.

Voici maintenant un cas qui vient confirmer notre opinion, casd'auto-initiation ayant amené une illumination, par balancements.Cet exemple est d'autant plus instructif qu'il a trait à un médecin quia pu l'étudier avec l'objectivité scientifique. Pour bien le saisir, ilnous faut tout d'abord rappeler ce que nous avons dit dans“Derviches tourneurs et Phosphénisme”, à propos du balancementantéro-postérieur. Pour le pratiquer correctement, il faut respecterces quatre principes :

a) L'axe antéro-postérieur de la tête doit rester toujours horizontal,comme si le menton glissait sur une planche savonnée ainsiorientée ; ce qui, au début, donne l'impression inexacte que l'onrelève le menton en avançant, et qu'on le rentre en reculant.

b) La durée de l'avance doit être égale à celle du recul.

c) Par contre l'angle de l'avance, par rapport à la verticale passant parle centre de gravité du corps assis au repos, bien droit, doit être plusgrand que l'angle du recul par rapport à la même ligne.

d) Enfin, comme pour tous les balancements, le total doit êtred'environ deux secondes.

Nous avons fait remarquer que cet ensemble paraissait compliqué àréaliser, alors qu'au contraire, on retrouve ainsi un mouvement trèsnaturel que fait souvent l'enfant au lit, surtout le matin au réveil, sion ne l'en empêche pas.

Or, depuis la première publication de “Lourdes et le Phosphénisme”,nous avons fait la connaissance du Docteur Le Goff, de Tours, quinous a dit qu'il s'était toujours balancé ainsi, depuis la petite enfancejusqu'à l'âge de trente ans environ ; chaque jour, principalement lesoir, au lit, dans sa chambre. En face de lui, il y avait la fenêtre,apportant un certain éclairage, de telle sorte que ce mouvement a pu

Page 58: L'Initiation Suprême

55

être associé à la formation d'un phosphène entretenu pendant toute laséance, comme nous le faisons parfois avec l'éclairage intermittentde deux secondes. Il est vrai que la plupart de ces mouvements debalancements se faisaient les yeux clos, mais la lumière qui traverseles paupières est suffisante pour créer des phosphènes si l'on insisteun peu, ce qui était le cas.

Le fait le plus important est que ce balancement, loin de le gênerpour réfléchir, l'y aidait au contraire, et qu'il avait l'impression quec'était la période de la journée où sa conscience était la plus vive. Ilavait aussi remarqué que, durant cet exercice, il était plutôt portévers des méditations d'ordre philosophique.

Par la suite, il présenta un état d'illumination (octobre 1967). Ilperçut une vive lumière, aussi réelle que la lumière physique maisqu'il savait ne pas être physique, jaillissant de l'intérieur du crâne,derrière l'os frontal. À la suite de cette manifestation, il écrivit untexte intitulé “Contribution au problème de la foi”.

Nous savons maintenant que ces états d'illumination résultent de lastimulation du système rythmo-phosphénique, par les manœuvresadéquates. Le docteur Le Goff s'est auto-initié. Il est un exemplevivant de ce que la plupart des enfants, laissés seuls dans lescirconstances favorables, retrouvent d'instinct l'usage desphosphènes et des rythmes en rapport.

Dans les sociétés où l'on n'empêche pas l'enfant de continuer, àl'adolescence ces gestes instinctifs sont transformés en cérémoniesinitiatiques. Celles-ci apportent au jeune homme une certaineconnaissance expérimentale de l'autre monde. On sait, en effet, queles personnes étant passées par l'état de mort apparente, et qui enrapportent quelques souvenirs, racontent souvent avoir perçu unelumière qui paraît bien être de même nature que celle décrite par leDr Le Goff. Ce dernier nous affirme que, dix ans après cetteillumination, il a pu accéder à cette lumière de façon permanente.

Dr Lefebure

Page 59: L'Initiation Suprême

56

EXERCICES PHOSPHENIQUES

Parmi l'infinie variété des exercices phosphéniques, nous enrésumerons deux dont il est particulièrement facile de vérifierl'efficacité.

Concentration sur un détail du phosphène :

On observera dans le phosphène des détails très petits : globules,étincelles, ombres mouvantes. On en choisit un sur lequel on fixeexclusivement et intensément son attention. Lorsqu'il se dissout, onreprend de suite dans la région où il a disparu, un nouveau détail, leplus petit possible. En insistant, on remarque que ce détail sedéforme d'une façon qui évoque une ressemblance. Celle-ci est enrapport avec les préoccupations les plus élevées du sujet, refouléesdans la vie courante. En continuant, des visions se présentent. Avecl'entraînement, elles deviennent souvent prémonitoires.

Concentration sur un détail du chaos visuel :

Si l'on se trouve dans une pièce parfaitement obscure, on perçoitencore, néanmoins, des étincelles et de petites taches qui ne sont pasprovoquées par une source extérieure de lumière mais proviennentde nous-mêmes. C'est une catégorie de phosphène appelée “chaosvisuel”.

Avec quelque entraînement dans les exercices de mixage et si l'onpratique la principale séance quotidienne immédiatement avant des'endormir, lorsque l'on se réveille au cours de la nuit, dans le demi-sommeil le chaos visuel est souvent plus intense. Qu'il en soit ainsiou non, il suffit de pratiquer avec une certaine insistance l'exercicede concentration sur un détail de ce chaos, pour voir apparaîtred'abord progressivement, puis s'amplifier par explosions, unphosphène blanc très vif, bien qu'il n'y ait pas eu d'éclairageantérieurement.En continuant cette concentration, ce phosphène prend du volume.C'est alors comme si nous pénétrions dans un autre espace, d'uneluminosité mouvante entrecoupée d'éclairs. Dans cette phase, detemps à autre surgissent des visions, des sensations de projectionhors du corps physique. Ces visions s'avéreront souvent avoir étéprémonitoires ou avoir été la perception de fait réels se passant auloin.

Page 60: L'Initiation Suprême

57

LES PHOTOGRAPHIES DE PHOSPHENES

Le Docteur LEFEBURE a obtenu de très nombreuses photographiesde phosphènes, mais il faut tout d'abord parler des antériorités. Lepremier à avoir photographié un phosphène fut le colonel DeRochas, mais il s'est trompé sur l'interprétation du phénomène : ilprétendait en effet photographier la pensée. Il faisait fixer lepommeau d'une canne très éclairée et demandait ensuite à son sujetde regarder une plaque de photographie. Au développement, lepommeau apparaissait plus ou moins nettement. Selon le DocteurLEFEBURE, il s'agissait en fait du phosphène provoqué par lagrande brillance du pommeau en ivoire de la canne très éclairée, quele colonel De Rochas a photographié en croyant qu'il s'agissait de lapensée.

Le Docteur LEFEBURE a été amené à faire ces expériences parcequ'à un salon d'inventeurs à Bruxelles en 1967, un ingénieur,Monsieur Dardenne, lui a rapporté une anecdote qu'il a confirméepar courrier :

«… A propos de phosphènes, un vieux monsieur, ancien passionnéde photographie m'a raconté ceci :Dans une revue Française de photographie, parue vers 1904, unamateur relatait l'expérience suivante : Peu avant d'entrer dans sachambre noire, le photographe avait regardé une médaille d'argentbrillant au soleil sur un présentoir de velours noir.Puis il entra et commença à développer des plaques. Sur la premièreapparut, superposé à la photo prise, un cercle pareil à la silhouette dela médaille.

L'expérience fut reprise à l'époque sur plaques vierges et il constataque pour sa réussite :

1) il fallait un temps très court (quelques secondes) entre la vue de lamédaille et le regard sur la plaque à développer.

2) La médaille devait être fortement insolée, très lumineuse.

3) Certains sujets obtiennent de meilleurs résultats que d'autres.Si c'était vrai, vous trouveriez là une confirmation éclatante de votrethéorie du phosphène “phénomène physique partiellementextérieure”…»

Page 61: L'Initiation Suprême

58

Après avoir fait différents essais, le photographe s'était donc aperçuque ce qu'il ne savait pas s'appeler phosphène, était photographiablechez certaines personnes mais pas chez toutes. À la suite de cetteanecdote rapportée par Monsieur Dardenne, le Docteur LEFEBUREa demandé à ses amis photographes de bien vouloir répéter cetteexpérience, et Monsieur Cuttica, photographe professionnel àDouais, a été le premier à reproduire ces phénomènes. En 1967, il aobtenu une centaine de photographies de phosphènes. Voir à cepropos “L'Initiation de Piétro”.

Les personnes voulant répéter l'expérience, doivent mettre unminimum d'esprit scientifique. Cela implique de simplifier lesconditions pour pouvoir réussir à tous coups, et cette simplificationconsiste à se mettre une douzaine autour d'une table ronde et, tousensemble, projeter le phosphène sur une plaque. On augmente ainsila proportion de chances de réussite, et d'autre part, en admettant quele phosphène soit une substance subtile extérieure au cerveau, siplusieurs personnes font des phosphènes en même temps, on peutsupposer que ces phosphènes vont conglomérer comme des petitesgouttes d'eau sur une plaque que l'on agite, et qu'ils vont former uneflaque lorsqu'ils se toucheront. Le phosphène de douze personnessera peut-être mille deux cents fois plus facile à photographier que lephosphène d'une seule personne.

Si les centres de recherches scientifiques voulaient bien se donner lapeine de reproduire ces expériences, cela modifierait les donnéesactuelles de la science.

Page 62: L'Initiation Suprême

59

Louis Cuttica en position pour la projection du phosphène sur uneplaque photographique.

Photographie de phosphène.

Page 63: L'Initiation Suprême

60

L'EXPLORATION DU CERVEAUPar les oscillations des phosphènes doubles

(cervoscopie)

Le Dr LEFEBURE a découvert que si l'on éclaire alternativement àdroite et à gauche, pour le rythme de deux secondes par côté, ensuite,les deux phosphènes, au lieu d'être perçus en même temps,apparaîtront alternativement, à droite et à gauche, non pas au rythmede l'éclairage, mais sur un rythme propre au sujet.

Ce rythme est d'autant plus régulier que le sujet se trouve dans desconditions favorables à son bon fonctionnement cérébral. Trèssensible, il constitue une sorte de sonde donnant de multiplesrenseignements, d'ordre psychologique et d'ordre médical. Le DrLEFEBURE a pu étudier ainsi l'effet de certains médicaments. Lesphosphènes constituent une merveilleuse méthode d'analyse de touteaction sur le cerveau.

Prenons l'exemple du professeur de yoga qui vous donne un exercicepour votre développement. Comment être sûr de bien pratiquer cetexercice, et comment savoir s'il convient à votre personnalité ?Comme dans les cas de greffe de cœur ou de rein, il peut y avoir unrejet en ce qui concerne les exercices psychiques. Au début, ontrouve l'exercice donné par le professeur, très agréable ; mais au fildu temps, on s'en lasse pour l'oublier complètement ou encore il nedonne aucun résultat. Il y a eu là un phénomène qui est comparableau rejet d'un organe. Dans l'analyse des phénomènes psychiques, nepouvant pas utiliser l'électro-encéphalogramme qui nécessite unrepos musculaire total, le Dr LEFEBURE découvrit que lesphosphènes sont plus sensibles et donnent encore des informationslorsque celui-ci n'en donne plus. De ce fait, par l'étude desphosphènes, chacun connaît ce qui lui est le plus approprié. Celapermet donc d'écarter les exercices dont on pense, a priori, qu'ilsauront un effet alors qu'en réalité, ils n'apporteront rien.

La plus grande originalité de cette recherche est l'étude destechniques mystiques et initiatiques tant orientales qu'occidentales,grâce à cette oscillation. Certains autres rythmes des phosphènes,mis également en évidence par le Dr LEFEBURE, présentent desanalogies évidentes avec des rythmes que les contemplatifsdécouvrent parfois dans leur conscience, lorsqu'ils cherchent à s'unirà Dieu.

Page 64: L'Initiation Suprême

61

Le Docteur LEFEBURE faisant passer un examen cervoscopique.

Bien que nécessitant une grande précision, cet examen est facile àréaliser. Il permet de déterminer, grâce à l'alternance des phosphènesdoubles, les exercices qui permettent d'améliorer les liaisonsinterhémisphériques. Plus sensible que l'électro-encéphalogramme,l'examen cervoscopique donne la possibilité de connaître l'effet d'unmédicament ou d'un exercice sur le cerveau, ce qui permet de savoirquelles sont les techniques véritablement efficaces dans le cadre desexpériences psychiques. Le cervoscope est réalisable avec deuxtubes contenant chacun une lampe.

Page 65: L'Initiation Suprême

62

TABLE DES MATIÈRES

Ma découverte de l'œuvre du Docteur Lefebure ........................ 3Ma rencontre avec le Dr Lefebure .............................................. 4Le Dr Lefebure à différentes périodes de sa vie ......................... 6Mon entraînement ...................................................................... 7Son dernier dédoublement .......................................................... 8L'univers d'un maître authentique ............................................ 10Transmission - passation .......................................................... 14Naissance d'un guide ................................................................ 15Après moi le déluge .................................................................. 15L'initiation suprême .................................................................. 17Les quatre principales formes de l'initiation ............................ 18Sels phosphéniques et lueur diffuse à l'origine desformes-pensées et des égrégores .............................................. 23Phosphénes et l'aura ................................................................. 25Naissance d'une nouvelle ère par la télépathie phosphénique... 28Affinement des sentiments ....................................................... 29Christianisme et constantinisme ............................................... 31La phase explosive de l'évolution du Phosphénisme ............... 32Le mixage en groupe ................................................................ 33Rétrospective complète de la vie et l'œuvre duDocteur Francis Lefebure ......................................................... 36Document : Acceptez-vous de prêter votre concourspour l'étude des orages télépathiques ? ..................................... 43Concentration de l'esprit sur le mouvement de la vie,balancement et torsion combines ............................................. 46Rapports entre balancements et illumination ........................... 54Exercices phospheniques .......................................................... 56

Concentration sur un détail du phosphèneConcentration sur un détail du chaos visuel

Les photographies de phosphenes ............................................ 57L'exploration du cerveau par les oscillations desphosphènes doubles (cervoscopie) ........................................... 60