L'Indice Asiatique de Transformation...

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L'Indice Asiatique de Transformation Numérique Un rapport de The Economist Intelligence Unit

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L'Indice Asiatique de Transformation Numérique

Un rapport de The Economist Intelligence Unit

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1. Au sujet du rapport 4

2. En quelques mots 5

3. Introduction 6

3.1 Présentation de L'Indice Asiatique de Transformation Numérique 6

3.2 Di érences selon les secteurs 6

Étude de cas : travailler avec – plutôt que contre – les disrupteurs numériques dans la Fintech 8

3.3 Aller de l'avant 9

4. Infrastructure numérique 9

4.1 Un acteur de poids 10

4.2 Le point de vue de l'entreprise : il faut encore améliorer l'infrastructure numérique 10

5. Capital humain 11

11

5.2 Les entreprises ont besoin de plus de compétences 11

Étude de cas : Connecter les capacités en Asie – une perspective internationale 13

6. Connectivité de l'industrie 14

6.1 Des technologies qui évoluent 14

Étude de cas : l'exemple de Haier 15

6.2 L'opportunité des partenariats numériques 16

17

6.4 Le Saint Graal 17

7. Conclusion 18

7.1 Le chemin à parcourir 18

8. Annexe 20

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L' Indice Asiatique de Transformation

Numérique est un rapport de The Economist Intelligence Unit (EIU), commandité par Telstra. Kim Andreasson en est l'auteur et Charles Ross le réviseur. Le rapport est basé sur trois initiatives de recherche interdépendantes.

Premièrement, l'Indice Asiatique de

Transformation Numérique , est un classement quantitatif de 11 économies de la région (Chine, Corée du Sud, Hong Kong, Inde, Indonésie, Japon, Malaisie, Philippines, Singapour, Taïwan et Thaïlande) et de trois pays inclus

Royaume-Uni et États-Unis) composé de 20 indicateurs dans trois catégories thématiques : infrastructure numérique, capital humain et connectivité de l'industrie. Les catégories et les critères individuels à l'intérieur de ces catégories, sont pondérés en fonction de l'importance relative que nous leur attribuons dans la transformation numérique au sein des organisations des di'érents pays (pour voir la méthodologie détaillée, voir annexe).

Deuxièmement, le rapport et l'indice s'appuient sur un sondage de 870 cadres dans ces 14 pays, dont 660 se trouvent en Asie, essentiellement dans six secteurs

assurances), médias (y compris radio/télévision et technologies), santé, services professionnels et logistiques (y compris

s'assurer que tous les répondants étaient extrêmement (33 %), largement (41 %) ou modérément (27 %) informés des e'orts mis en œuvre par leur organisation pour opérer sa transformation numérique.

Troisièmement, l'indice et les résultats du sondage ont été complétés par des entretiens avec des membres de la direction et des experts ainsi que par de

comprendre la transformation numérique

L'EIU assume l'entière responsabilité du contenu rédactionnel de ce rapport. Les

le point de vue du sponsor.

Nous remercions les personnes suivantes pour le temps qu'elles nous ont consacré et pour leur contribution (noms de famille classés par ordre alphabétique) :

• Jerry Black, directeur du numérique, Aeon Co, Japon

• Christian Busch, directeur associé, Innovation Co-Creation Lab, London School of Economics and Political Science, Royaume-Uni

• Neal Cross, directeur de l'innovation, DBS, Singapour

• Julian David, CEO, techUK, Royaume-Uni

• John Davison, CEO, Zuellig Pharma, Singapour

• Chris Hemstrom, président Développement, Stratégie et Innovation, Linfox, Australie

• Michael Hilb, vice-président, Stratégie du groupe et Activité numérique, DKSH, Suisse

• Ravi Krishnamoorthi, vice-président senior et responsable des services Conseils aux entreprises, Numérique et Applications – EMEIA, Fujitsu, Royaume-Uni

• CT Liu, vice-président exécutif, Institut de recherche technologique et industrielle de Taïwan.

• Thomas McDermott, directeur par intérim, Digital Manufacturing and Design Innovation Institute, États-Unis

• Stephen Miles, directeur technique Asie-

Singapour

• Tan Hwee Pink, professeur associé des systèmes d'information (pratique) et directeur du SMU-TCS iCity Lab à la Singapore Management University, Singapour

• Mike Usher, directeur du service

d'information, Prudential Corporation Asia, Malaisie

• Michael Wade, professeur en Innovation et Stratégie et titulaire de la chaire Cisco pour le domaine Transformation numérique de l'entreprise, IMD, Suisse et Singapour

• Bruce Weinelt, responsable de la transformation numérique, Forum économique mondial, Suisse

• George Westerman, responsable de l'équipe de recherche, MIT Sloan Initiative on the Digital Economy, États-Unis.

1. Au sujet du rapport

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2. En quelques mots

Les organisations peuvent utiliser les technologies pour améliorer les processus et créer de nouveaux produits, services et canaux d'accès au marché. Les e orts consacrés à la transformation numérique sont donc une priorité pour les cadres car ils peuvent permettre de réaliser des économies de coûts, de stimuler l'innovation et de rivaliser avec les entreprises qui cherchent à déstabiliser des secteurs entiers en imposant de nouveaux modèles d'entreprise.

L'e-commerce et les processus numériques deviennent plus importants au sein de l'entreprise, notamment à mesure que les entreprises de la génération « digital native » comme Alibaba, Snapchat, Baidu et Flipkart révolutionnent les marchés traditionnels. Dans ce contexte, l'accès à des infrastructures numériques, à un capital humain et à des écosystèmes technologiques de haute qualité devient indispensable pour réussir et peut constituer un avantage compétitif au niveau mondial pour les pays comme pour les entreprises.

Dans le même temps, la compétitivité des organisations est souvent impactée par leur environnement numérique et par les limites imposées par les systèmes, les processus, et les manières de penser hérités du passé. Pour évaluer les conditions générales d'une transformation numérique potentielle dans 11 économies (Chine, Hong Kong, Inde, Indonésie, Japon, Malaisie, Philippines, Singapour, Corée du Sud, Taïwan et Thaïlande), ce rapport introduit l'Indice Asiatique de Transformation Numérique. Il dépasse

numérique dans les organisations pour évaluer également si l'environnement dans son ensemble est propice sur trois points : infrastructure TIC, réserve de talents pertinents et volonté d'engager des partenariats.

Outre les di érences géographiques, un

les assurances), médias (y compris radio/télévision et technologies), santé, services professionnels et logistiques (y compris les transports). Nous évaluons les di érences d'appétit pour la révolution numérique dans les limites de l'environnement numérique existant.

Ensemble, l' Indice Asiatique de Transformation Numérique et le sondage évaluent la progression générale de la transformation numérique dans les pays et dans les di érents secteurs. Les principaux résultats de l'étude sont les suivants :

Indice Asiatique de Transformation Numérique SCORE GLOBAL

Moyenne 45,8

1 Singapour 75,6

2 Corée du Sud 72,5

3 Japon 70,7

4 Hong Kong 65,7

5 Taïwan 65,1

6 Malaisie 42,0

7 Chine 33,9

8 Thaïlande 23,9

9 Inde 19,3

10 Philippines 18,8

11 Indonésie 16,0

• Singapour, la Corée du Sud et le Japon sont en tête : les économies développées obtiennent généralement de meilleurs résultats dans l'index (Hong Kong est quatrième et Taïwan cinquième) et devancent leurs homologues des marchés émergents dans la région sur des mesures clés. La principale raison est que leur infrastructure numérique est à un stade plus avancé, et que les organisations dans ces pays peuvent les mobiliser à leur avantage sur le marché mondial. Sans infrastructure numérique, il ne peut pas y avoir de transformation numérique poussée, comme le reconnaissent clairement les participants du sondage.

• L'Asie est généralement à la traîne des marchés occidentaux : même si plusieurs pays asiatiques obtiennent de bons résultats – en particulier Singapour, la Corée du Sud et le Japon – une comparaison avec des pays occidentaux comme l'Australie, la Grande-Bretagne et les États-Unis montre que la région dans son ensemble est à la traîne, en particulier concernant l'infrastructure numérique mais aussi le capital humain. Cependant, toutes les entreprises dans toutes les régions sou rent d'un manque de compétences numériques.

• la Corée du Sud et le Japon sont en tête de l' Indice Asiatique de Transformation Numérique dans cette catégorie. Cependant, les pays moins bien classés cherchent à rattraper leur retard, y compris Singapour qui met en place des programmes pour renforcer la formation en informatique dans les écoles et sensibilise les personnes âgées à Internet. Combler ces lacunes numériques

entreprises et à ses utilisateurs.

• Les grands marchés émergents doivent rattraper leur retard : même si la Chine et l'Inde ont dépassé les États-Unis en termes du nombre d'utilisateurs d'Internet et qu'elles développent rapidement leurs

écosystèmes technologiques, notamment dans les grandes villes, elles ont du mal à faire accéder l'ensemble de leur population à Internet. Du fait en partie des écarts de développement et des distances géographiques, la compétitivité numérique reste un challenge au niveau national.

• On observe des di érences entre les secteurs : dans l'ensemble des régions,

souvent en tête, suivi par la fabrication. Cela peut s'expliquer en partie par la présence de forces disruptives dans ces secteurs (Fintech et secteur 4.0), qui les oblige à se transformer de manière plus radicale. Dans le même temps, le secteur de la logistique et des transports est généralement à la traîne, mais du fait de la baisse des marges, il devrait rattraper rapidement son retard.

• Épouser la tendance : les grandes entreprises travaillent maintenant avec les disrupteurs du numérique au lieu d'essayer d'entrer en concurrence avec

savoir-faire technologique de start-up innovantes tandis que les disrupteurs peuvent puiser dans la clientèle existante d'entreprises plus anciennes et tirer parti de leur savoir.

• Les technologies évoluent : les portails web et les formulaires web dominent encore les initiatives de transformation numérique, toutefois des changements

plupart des entreprises continuent de s'appuyer sur des technologies traditionnelles mais au cours des trois prochaines années, l'utilisation du big data, de l'analytics et de l'Internet des objets (IdO) devrait augmenter. C'est particulièrement vrai pour les grandes entreprises, notamment dans le secteur

• Obstacles à la transformation numérique : le manque de moyens

obstacle dans l'ensemble. En réalité, c'est un problème plus important dans les petites entreprises que dans les grandes. Dans les grandes entreprises, le principal problème est un manque de stratégie, probablement parce que la direction a de l'argent mais ne sait pas comment le dépenser judicieusement.

majeur (selon les entretiens réalisés pour le rapport) est de changer l'état d'esprit au sein des organisations.

• La plus grande récompense reste à venir : la plupart des entreprises voient la transformation numérique principalement comme un e ort pour réaliser des économies ; cependant, les grandes entreprises y voient

fonctionnement et de créer de nouveaux services et produits. Il y a donc un écart important entre la manière de penser actuelle et le potentiel futur.

© The Economist Intelligence Unit Limited 2016 Telstra — L'Indice Asiatique de Transformation Numérique 05

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3. Introduction

La transformation numérique est di#érente de l'innovation au sens traditionnel. Selon un rapport, la transformation numérique est « l'utilisation des technologies

1

George Westerman, responsable de l'équipe de recherche à la MIT Sloan Initiative on the Digital Economy, explique que par le passé l'innovation était souvent axée sur une seule technologie comme l'automatisation de l'ERP. « La di#érence à l'ère numérique est que l'innovation peut être combinatoire, à savoir que les innovateurs mobilisent de nombreuses technologies, des composants logiciels et même des éléments d'autres entreprises, comme des pièces de Lego. Cette approche combinatoire rend l'innovation plus rapide et plus étendue que par le passé, quel que soit votre secteur », explique-t-il. Les avantages économiques sont clairs : en 2016, un rapport du Forum économique mondial a révélé que la valeur sociale et industrielle combinée de la transformation numérique dans l'ensemble des secteurs pourrait atteindre 100 billions de dollars dans les 10 prochaines années.

Le sondage de The Economist Intelligence Unit (EIU) adressé à 660 cadres de la

d'Australie, du Royaume-Uni et des

(Étude de cas : Connecter les capacités en Asie – une perspective internationale)

avantages. Près des trois quarts (74 %) des répondants s'accordent pour dire que leurs investissements dans la transformation numérique ont déjà prouvé leur utilité. Les

plus forte que les entreprises concurrentes, en termes de rentabilité, sont encore plus susceptibles d'être d'accord (83 % contre 61 % parmi ceux représentant des entreprises plus faibles).

Si elle présente clairement des opportunités, l'arrivée des disrupteurs

penser à des modèles d'entreprise disruptifs, ce que font rarement les entreprises jusqu'à ce qu'il soit trop

techUK, une association spécialisée dans les TI. Une erreur commune, par exemple, consiste à voir la transformation numérique comme un sujet relevant des TI plutôt que de l'entreprise.

la transformation de l'entreprise

basée sur les technologies », explique Michael Wade, professeur en Innovation et Stratégie et titulaire de la chaire Cisco pour le domaine Transformation numérique de l'entreprise à l'IMD, une école de commerce basée en Suisse.

3.1 Présentation de l'Indice Asiatique de Transformation Numérique

L' Indice Asiatique de Transformation Numérique créé pour ce rapport dépasse

numérique dans les organisations pour évaluer également si l'environnement dans son ensemble est propice sur trois points : infrastructure TIC, réserve de talents pertinents et volonté d'engager des partenariats. Il est basé sur la conviction que les capacités numériques et l'écosystème technologique d'un pays sont des éléments essentiels au succès économique et à la capacité d'attirer l'investissement étranger direct.

L'index montre que les pays asiatiques développés sont en tête. Dans l'ensemble, Singapour est numéro un en raison de résultats en termes d'infrastructure numérique et de connectivité de l'industrie, en particulier concernant les dépenses TIC, le pourcentage de la population couvert par les réseaux 4G, l'accès aux/l'utilisation des TIC, le taux de pénétration du smartphone et la législation en matière de TIC. La Corée du Sud arrive deuxième en raison de son infrastructure numérique et de ses performances en matière de capital humain. Dans le premier domaine, elle excelle en termes de pénétration du haut débit, de sécurité des serveurs Internet et de vitesse moyenne des services de largeur de bande. Elle est suivie de près par le Japon, qui arrive en tête de la catégorie

l'existence de portails web, de la force des partenariats numériques et du marché de l'e-commerce.

N° 1Singapour dans l'Indice Asiatique

de Transformation Numérique

en raison de solides

performances dans l'infrastructure

numérique et la connectivité de

l'industrie

On trouve ensuite un mix de pays asiatiques émergents et développés : Hong Kong (4), Taïwan (5), Malaisie (6) et Chine (7), qui arrivent tous au milieu dans la plupart des catégories, avec toutefois de réels succès dans certains domaines (par exemple Hong Kong est troisième pour l'infrastructure numérique

et Taïwan atteint la même position dans la connectivité de l'industrie).

La Thaïlande (8), l'Inde (9), les Philippines (10) et l'Indonésie (11) complètent la liste. L'une des raisons est qu'ils sont à la traîne pour l'infrastructure numérique, ce qui pourrait être dû en partie au fait qu'il s'agit de grands pays sur le plan géographique.

Le seul pays de ce groupe à atteindre une position plus élevée que huitième dans une catégorie est l'Inde. Elle est numéro six dans la connectivité de l'industrie en raison de ses performances en termes de disponibilité de l'open data, ce qui montre qu'il y a des points dynamiques dans ces pays qui irradient parfois au niveau local (Bangalore en Inde, par exemple, est souvent à la pointe du secteur des technologies au niveau mondial). « Singapour tend à évoluer un peu plus vite que d'autres marchés en Asie, mais des pays moins développés comme l'Indonésie et les Philippines rattrapent leur retard à grands pas », observe Mike Usher, directeur du service Risques et

Prudential Corporation Asia en Malaisie, qui supervise la gestion des risques de l'entreprise en matière d'information et de

3.2 Di$érences selon les secteurs

Outre les di#érences géographiques, le sondage EIU réalisé pour ce rapport a

compris les assurances), médias (y compris radio/télévision et technologies), santé, services professionnels et logistiques (y compris les transports). « Il faut comprendre le marché et que chaque secteur est di#érent », explique M. Wade. Les réglementations peuvent varier selon les secteurs ainsi que le paysage compétitif. Dans un livre récent, M. Wade et ses collègues révèlent que les secteurs les plus exposés à la disruption numérique ont aussi été plus proactifs en termes de transformation numérique. 3 « La transformation numérique n'est pas un plus – c'est un impératif pour rester compétitif », déclare John Davison, CEO de Zuellig Pharma, une entreprise déjà centenaire spécialisée dans le secteur de la santé, présente dans une douzaine de pays asiatiques.

1 https://www.capgemini.com/resources/digital-transformation-a-roadmap-for-billiondollar-organizations

2 http://reports.weforum.org/digital-transformation-of-industries/

3 http://www.imd.org/dbt/whitepapers/vortexbook/

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Le sondage de The EIU révèle également des différences entre ceux qui se considèrent comme responsables de la transformation numérique et ceux qui se contentent d'être des suiveurs. Environ un tiers (33 %) des répondants dans les services Enanciers revendiquent leur responsabilité ; il en va de même pour environ un tiers (32 % et 29 % respectivement) dans les services professionnels et la fabrication. (Figure 1) La logistique et les transports sont à l'extrême inverse, avec seulement un sondé sur 10 se disant responsable. (Figure 1) « Je pense qu'il y a des parties du secteur qui repoussent les limites parce que les opportunités au sein de la chaîne d'approvisionnement sont considérables mais il y a aussi une longue queue », afErme Chris Hemstrom, président Développement, Stratégie et Innovation, chez Linfox, une entreprise logistique basée en Australie et présente dans une douzaine de pays asiatiques. « Mais cela change maintenant parce que les marges ont diminué et qu'il est difEcile de survivre sans opérer une transformation majeure. Pour aller de l'avant, il est indispensable d'assumer un rôle de leadership. »

Figure 1 : Prendre la responsabilité L'approche des organisations face à la disruption numérique (% des répondants)

0

20

40

60

80

100

Responsable

Y participe

S'en accommode

Vigilant

N'y prête pas attention

Aucune de ces propositions

Fabric

atio

n

Servic

es 5nanciers

Médias, ra

dio/té

lévi-

sion ou technologie

Santé

Servic

es professionnels

Logistiq

ue et tra

nsport

Globalement

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Étude de cas : travailler avec – plutôt que contre – les disrupteurs numériques dans la Fintech

Plusieurs secteurs sont perturbés par de nouveaux concurrents agiles et adeptes du numérique. En réaction, de nombreuses entreprises « traditionnelles » essaient d'accélérer leur propre transformation numérique mais ont souvent du mal à rivaliser. « Beaucoup de banques passent au numérique », déclare Neal Cross, responsable de l'innovation à Development Bank of Singapore (DBS). « À un très haut niveau, il y a un malentendu, le problème n'est pas que les banques doivent se tourner vers le numérique, c'est que le numérique se tourne vers les banques. Il y a incontestablement une composante technologique mais l'état d'esprit aussi doit changer. »Dans le sondage réalisé pour ce rapport, près de la moitié (49 %) des répondants admettent qu'il est contre-productif de chercher à avoir le dessus sur une entreprise technologique qui peut redéEnir les règles du marché. (Figure 2) Les répondants du secteur des services Enanciers se démarquent à cet égard (58 % sont d'accord), probablement parce qu'ils accueillent les idées innovantes et cherchent à travailler avec – plutôt qu'à lutter contre – les entreprises innovantes. (Figure 2) « Il y a 18 mois, les banques voyaient les acteurs du Fintech comme une menace pour leur activité », afErme Stephen Miles, directeur technique Asie-PaciEque et Japon chez CA Technologies, une société de conseil. « Maintenant, elles les voient comme une opportunité et un partenaire potentiel qui permet aux banques de se concentrer sur ce qu'elles font le mieux. »

Figure 2 : Quand il vaut mieux ne pas chercher à rivaliserLes secteurs qui trouvent contre-productif de chercher à rivaliser avec une entreprise disruptive (% des répondants)

4499 % dess ccadreesss eestimmeent coonntre-pprrooducctttiiif de chheercher à rivvaaliser aavvec unneee eentreepprise tteechnoolloogiquueee qui peeuut rredéEnniir les rèèggles dduuu mmarcchhéDBS, par exemple, travaille directement avec des entreprises Fintech. « Notre banque doit évoluer plus vite, être plus ambitieuse et agir davantage comme une entreprise technologique », explique M. Cross. Pour y parvenir, son unité intervient comme un groupe au service de l'innovation, en soutenant les projets plutôt qu'en se les appropriant ou en les réalisant. Pour changer l'état d'esprit dans l'ensemble de l'organisation, M. Cross a créé plusieurs programmes structurés. Dans l'un d'eux, les cadres de la banque sont mis au déE durant un hackathon pour créer une entreprise Fintech en trois jours. Le programme le plus remarquable est cependant peut-être celui où son équipe associe des cadres de DBS avec des cadres d'entreprises Fintech et leur soumet un problème à résoudre ensemble, après quoi ils présentent leur solution ou leur idée au CEO. Cela fonctionne en interne parce que c'est une approche expérimentale, pragmatique et axée sur le travail d'équipe. « Ils n'ont pas besoin de créer quelque chose de révolutionnaire pour la banque, l'intérêt se situe dans la nouvelle manière de résoudre les problèmes des clients », ajoute M. Cross. Ce qui incite les entreprises Fintech à participer, c'est leur découverte du coût élevé de l'acquisition d'une clientèle.

«« L'avveenirr ddu secteeuuurr [banccaaire] esstt dans llee partteeennariaatt eenntre llees bbaanques eettt les enttrreepriseess Finteecchh »

NeNealal Crorossss, dirererecteueur de l l'innnnovatatation n à lala Devevelopopopmement B Bank of S S Singagapoururur (DBDBS)

« L'avenir du secteur [bancaire] est dans le partenariat entre les banques et les entreprises Fintech », conclut M. Cross. Ce n'est qu'en unissant leurs forces qu'elles peuvent affronter la compétition de guichets uniques innovants comme les entreprises chinoises WeChat et Tencent qui combinent les activités sociales avec des services bancaires et de paiement – un nouveau type de disruption numérique.

Fabrication

Services /nanciers

Médias, radio/télévision ou technologie

Santé

Services professionnels

Logistique et transport

Globalement

D'accord Pas d'accord Je ne sais pas

0 20 40 60 80 100

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4. Infrastructure numérique

INFRASTRUCTURE NUMÉRIQUE

Moyenne 47,9

1. Singapour 80,1

2. Corée du Sud 74,4

3. Hong Kong 70,2

4. Taïwan 66,5

5. Japon 63,5

6. Malaisie 53,7

7. Chine 36,4

8. Thaïlande 22,5

9. Indonésie 22,4

10. Philippines 19,2

11. Inde 17,9

L'Indice Asiatique de Transformation Numérique définit l'infrastructure numérique comme le caractère favorable de l'environnement à la transformation numérique dans un pays, concernant, entre autres, la politique gouvernementale portant sur les technologies et l'entreprise, les dépenses consacrées aux TCI, l'investissement dans les télécommunications, le pourcentage de la population couvert par les réseaux 4G, l'accès aux/l'utilisation des TIC, le nombre de serveurs Internet sécurisés, la législation en matière de TIC ainsi que le coût moyen et la vitesse du haut débit.

La catégorie de l'infrastructure numérique rewète largement le classement général, et pour cause : sans une infrastructure TCI de haute qualité, il est difEcile d'opérer sa transformation numérique. Les pays ont pris à la fois des initiatives basées sur le marché et d'origine gouvernementale pour améliorer l'infrastructure numérique.

En Corée du Sud (deuxième ici, deuxième en général), le pays choisi la deuxième option lorsqu'elle a introduit Cyber Korea 21 en 1999, l'un des premiers plans gouvernementaux nationaux visant à créer une société de l'information, avec un message clair : « La transition de la Corée vers une économie basée sur la connaissance requiert qu'une vaste infrastructure de diffusion de l'information soit mise en place prochainement via un réseau de télécommunication plus rapide et plus moderne. Mobiliser un réseau de télécommunication haut débit et des technologies de l'information modernes améliorera non seulement la productivité et la transparence au niveau du gouvernement, des entreprises et de la société, mais permettra aux industries actuelles de devenir des industries basées sur la connaissance. »4 Une série de plans nationaux pour le développement de l'économie numérique ont suivi depuis, et récemment le plan actuel pour le Réseau de convergence du très haut débit.5 Il en résulte que la Corée du Sud est l'un des pays du monde les mieux classés en termes de taux de pénétration du haut débit et de rapidité des connexions. L'accès est aussi relativement abordable si on se réfère aux normes mondiales, ce qui aide les entreprises à réaliser leur transformation numérique.

93 % des cadres reconnaissent que l'infrastructure d'un pays est importante pour permettre la transformation numérique de ses entreprises.

Dans le sondage, neuf sur 10 (93 %) des répondants reconnaissent que l'infrastructure d'un pays est importante pour permettre la transformation numérique de ses entreprises. (Figure 3) L'une des mesures politiques clés est le développement et la mise en œuvre d'un plan national portant sur le haut débit.6 Par exemple, les pays ayant un plan global ont un taux de pénétration du haut débit 2,5 % supérieur et un taux de pénétration du haut débit mobile de 7,4 % supérieur.7

4 www.kcc.go.kr/download.do?BleSeq=11132 5 https://www.budde.com.au/Research/South-Korea-Fixed-Broadband-Digital-Economy-and-Digital-Media-Statistics-and-Analyses

6 http://www.broadbandcommission.org/publications/Pages/SOB-2016.aspx

7 www.broadbandcommission.org/documents/reportnbp2013.pdf

Chine

Hong Kong

Inde

Indonésie

Japon

Malaisie

Philippines

Singapour

Corée du Sud

Taïwan

Thaïlande

Globalement

Important Très important Ni important ni pas important Pas important

0 20 40 60 80 100

3.3 Aller de l'avant

La réussite de la transformation numérique des entreprises dépend en grande partie de leur niveau d'investissement, de leur envie de moderniser leur modèle de fonctionnement, de la volonté de faire évoluer les processus et les esprits, ainsi

que du développement de nouveaux produits et services. Mais elle dépend aussi du caractère favorable de l'environnement numérique du pays.

Cherchant à mesurer dans quelle mesure les pays offrent un environnement

propice à la transformation numérique des organisations, ce rapport évalue le potentiel selon les trois catégories thématiques de l'Indice Asiatique de Transformation Numérique : l'infrastructure numérique, le capital humain et la connectivité de l'industrie.

Figure 3 : L'infrastructure joue un rôle essentielImportance de l'infrastructure numérique pour votre organisation(% des répondants)

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4.1 Un acteur de poidsSi les politiques occidentales sont davantage dictées par le marché, un certain nombre de gouvernements asiatiques sont souvent à l'origine des initiatives en matière de développement des infrastructures. En Chine, les trois grandes entreprises de télécommunications sont toutes publiques. In Inde, le gouvernement a créé le Réseau national de la Ebre optique (NOFN) en 2011 pour connecter les 250 000 villages (Gram Panchayats) au haut débit via le Bharat Broadband Network Limited (BBNL), une entité ad hoc publique, à laquelle les entreprises de télécommunications ont été invitées à se joindre en tant que partenaires.À Singapour, pays leader au niveau régional et mondial dans le domaine des infrastructures (et premier dans cette catégorie), le gouvernement prend les décisions en matière de développement des infrastructures mais aussi de nouvelles initiatives politiques relatives à la transformation numérique. En 2014, le pays a créé l'initiative Smart Nation, qui vise à transformer l'île en un lieu où tout le monde peut utiliser les technologies. 8 En 2016, la cité-État est connue pour avoir permis l'introduction des premiers taxis sans chauffeur, exploités par nuTonomy, dans les rues.9

4.2 Le point de vue de l'entreprise : il faut encore améliorer l'infrastructure numériqueToutefois, la création d'infrastructures de TCI dans la région présente des disparités. Un quart seulement environ (27 %) des cadres afErment que leur pays a « très bien réussi » à cet égard. Environ la moitié (56 %) afErment que leur pays a « un peu réussi », mais doit donc encore progresser. (Figure 4) La clé, selon Bruce Weinelt, responsable de la transformation numérique au Forum économique mondial, consiste pour les gouvernements à travailler avec les entreprises dans des domaines comme la réglementation. « Les gouvernements doivent réwéchir aux 5-10 prochaines années et identiEer les obstacles auxquels nous risquons d'être confrontés », explique-t-il. « La grande question est la suivante : est-ce que, et si oui quand, les gouvernements devraient-ils s'effacer et laisser les entreprises prendre la relève ? »

Seuls 27 % des cadres jugent que leur pays a « très bien réussi » dans la création d'infrastructures TCI

Globalement, les facteurs clés pour déterminer le succès de la transformation numérique d'une organisation au cours des trois prochaines années seront la disponibilité d'infrastructures et de services TCI (cité par 35 % encore « très important »). (Figure 5) Ceux qui afErment être plus forts que leurs concurrents en termes de rentabilité sont encore plus susceptibles de le dire (56 % comparé à 12 % chez les concurrents plus faibles), vraisemblablement parce que des infrastructures plus modernes favorisent les efforts en direction de la transformation numérique, susceptibles d'être plus développés dans les entreprises performantes.

8 http://www.smartnation.sg/ 9 http://www.wsj.com/articles/worlds-Brst-self-driving-taxis-hit-the-road-in-Singapour-1472102747

0 20 40 60 80 100

Chine

Hong Kong

Inde

Indonésie

Japon

Malaisie

Philippines

Singapour

Corée du Sud

Taïwan

Thaïlande

Globalement

Très bien réussi Assez bien réussi Ni réussi ni pas réussi

Assez peu réussi Pas réussi du tout

0 5 10 15 20 25 30 35

Infrastructure et services TCI

Politique gouvernementale

Normes et directives à échelle des secteurs

Nouveaux concurrents numériques disruptifs

Notre stratégie

Niveau d'investissement

Partenaires numériques

Figure 4 : Des conditions propices à la transformationRéussite du pays dans la création d'un environnement propice à la transformation numérique(% des répondants)

Figure 5 : Les TCI sont l'élément clé, mais de nombreux facteurs comptentFacteurs qui détermineront le succès de la transformation numérique(% des répondants)

Brucee WeWeininelt,t, resesponsnsnsablele de e la trtransfsfsformamatition n numumumériqique, Forumm écécononomomiqique mmmondidial, SuSuissese

10 Telstra — L'Indice Asiatique de Transformation Numérique © The Economist Intelligence Unit Limited 2016

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5. Capital humain

CAPITAL HUMAIN

Moyenne 46,0

1. Corée du Sud 82,2

2. Japon 80,2

3. Hong Kong 76,1

4. Singapour 74,5

5. Taïwan 68,0

6. Malaisie 42,5

7. Chine 28,9

8. Thaïlande 20,6

9. Philippines 16,3

10. Inde 10,8

11. Indonésie 5,7

L' Indice Asiatique de Transformation Numérique mesure le capital humain par la qualité de l'enseignement des mathématiques et des sciences, le taux d'inscription dans l'enseignement supérieur, la e-participation citoyenne, le nombre de titulaires d'une carte de crédit et l'utilisation d'Internet.

Dans cette catégorie, Hong Kong se distingue (troisième ici, cinquième en général). La performance de son système

tiers telles que les classements Pisa de l'OCDE où elle arrive dans le top 3 au niveau mondial aussi bien pour la lecture que pour les mathématiques dans le plus récent sondage. 10 La Corée du Sud, quant à elle, est numéro un dans la catégorie (deuxième en général) tandis que le Japon est numéro deux (troisième en général). Malgré de bons résultats, il est clair cependant que même les pays en tête sou*rent d'une faible utilisation d'Internet du fait de la fracture numérique ainsi que du manque de compétences spécialisées.

opportunité

Permettre l'accès à Internet est facile, le

numérique, due au manque de compétences, de moyens et d'intérêt, constitue un obstacle majeur pour de nombreux groupes de la population en termes d'accès et d'utilisation d'Internet. Étant donné les avantages économiques de la di*usion d'Internet au sein d'une population, de nombreux gouvernements cherchent à y remédier. À Singapour, par exemple, des e*orts sont faits

âgées, handicapées et défavorisées, explique Tan Hwee Pink, professeur associé des Systèmes d'Informations (pratique) et

directeur académique du SMU-TCS iCity Lab à la Singapore Management University. L'une des raisons est que de nombreuses études ont montré que chaque transaction hors ligne transformée en une transaction en ligne peut économiser aux gouvernements des millions de dollars par an.

11 Les entreprises comprennent également que réduire la fracture numérique, cela veut dire plus de clients mais aussi d'être des clients plus impliqués dans les e*orts de transformation numérique de l'entreprise. « Faites participer les clients au processus d'élaboration, au lieu d'émettre des hypothèses. Mobilisez-les dès le début et demandez leur feedback », conseille M. Cross. « Passer au numérique, ce n'est pas utiliser des applications gadget, c'est changer votre relation avec les clients »,

L'émergence de communautés d'innovation ouverte, par exemple, est un domaine porteur pour la collaboration entre les entreprises et les utilisateurs. Dans le sondage, environ un cinquième

large mesure » de l'implication dans ces communautés ; quatre sur 10 (42 %)

une large mesure ». Ce sentiment est

(29 % et 46 % respectivement) et moins courant dans le secteur de la logistique et du transport (10 % et 37 % respectivement). (Figure 6)

60 % des communautés d'innovation

ouverte dans une large ou une très

large mesure

Figure 6 : Ouverture à l'innovation Mesure dans laquelle les entreprises

ouverte

(% des répondants)

« La création d'écosystèmes numériques, l'innovation ouverte et la co-création où les entreprises travaillent directement avec les utilisateurs, vont devenir de plus en plus courantes », déclare Christian Busch, directeur associé à l'Innovation Co-Creation Lab de la London School of Economics and Political Science, qui considère ces e*orts comme essentiels à la compétitivité future. « Peu comprennent que dans le monde numérique, la seule manière de nouer des relations est via l'information. L'information est reine et vous en avez besoin pour nouer des relations et vous assurer que les clients se sentent appréciés », approuve M. Cross. « Les gagnants à l'avenir seront ceux qui auront des personnes qui ne travaillent pas pour eux mais qui contribuent volontairement et ainsi nourrissent et monétisent l'écosystème. »

5.2 Les entreprises ont besoin de plus de compétences

Une raison d'encourager le développement

dans le monde de l'entreprise. Un rapport de 2016 du Forum économique mondial cite un rapport du comité travail préliminaire

des CEO mentionnent le manque de compétences comme une menace pour leur entreprise. 12 Un sentiment que l'on retrouve dans le sondage réalisé pour ce rapport. Moins d'un cinquième (16 %) des interrogés

des collaborateurs ayant les compétences numériques requises. Quatre sur 10

10 http://www.bbc.com/news/business-26249042

11 http://parliamentandinternet.org.Royaume-Uni/wp-content/uploads/Final_report.pdf

Dans une très large mesure Dans une large mesure Dans une certaine mesure

Dans une faible mesure Pas du tout Je ne sais pas

0

20

40

60

80

100

Glo

ba

lem

en

t

Log

istiqu

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t tran

spo

rt

Se

rvice

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nn

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Sa

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Fa

brica

tion

© The Economist Intelligence Unit Limited 2016 Telstra — L'Indice Asiatique de Transformation Numérique 11

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Seules 16 % des entreprises af^rment qu'il est « très facile » de trouver des collaborateurs ayant les compétences numériques requises.

Figure 7: Il est difEcile de trouver les bonnes personnesCapacité des entreprises à trouver des collaborateurs ayant les compétences numériques requises (% des répondants)

Très facile Facile Ni facile ni dif0cile

Dif0cile Très dif0cile

0

20

40

60

80

100

Globalement

Logistiq

ue et tra

nsport

Services professionnels

Santé

Médias, ra

dio/té

lévision ou technologie

Services Cnanciers

Fabric

atio

n

On voit ce sentiment en partie partagé au Japon, pourtant l'un des meilleurs dans cette catégorie. « Il y a un grand problème de compétences au Japon, qui tient en partie au manque de personnes qualiEées et en partie au manque de mobilité professionnelle. Les spécialistes des données, par exemple, sont rares par rapport à d'autres pays comme les États-Unis, l'Inde et la Corée du Sud », explique Jerry Black, responsable du numérique chez Aeon Co, leader de la distribution présent dans 12 pays asiatiques. Bien que trouver des personnes ayant les compétences numériques requises ne soit généralement pas facile, il y a des exceptions. Un quart (24 %) des interrogés travaillant dans les services Enanciers estiment que c'est « très facile », peut-être en raison des salaires généralement plus élevés dans ce secteur. À l'opposé, ils ne sont que 9 % dans le secteur de la logistique et du transport. (Figure 7) « Attirer des talents numériques peut être un déE. Les candidats ayant les compétences requises tendent à avoir le choix et ne veulent pas forcément travailler pour n'importe quelle entreprise », déclare M. Weinelt. Pour compliquer le problème, dit-il, « la plupart des organisations ne savent même pas quel type de compétences chercher : 65 % des personnes qui étudient actuellement dans le monde Eniront dans des emplois qui n'ont pas encore été inventés. »

« 65 % % des pererersososonneses q qui étudieientnt actueueuellllllement dadans lelele mondede E Enirontntnt d d dans dedes s s ememplois s ququi n'ononont t t pas encorerere été invenentés »

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Ce qui est clair, cependant, c'est que les compétences numériques – déEnies au sens large comme la capacité à utiliser les TCI à des Ens productives – deviennent plus importantes au travail et les pays font donc de gros efforts pour attirer les talents.Le programme numérique de la Malaisie, lancé en 2012 dans le but de soutenir l'utilisation des TCI dans tous les secteurs de l'économie malaisienne d'ici 2020, mobilise les efforts du Multimedia Super Corridor (MSC), une zone économique spéciale, pour attirer des talents. Le MSC a engagé un partenariat avec Startup Malaysia pour lancer le Programme de promotion du numérique dans les entreprises en Malaisie, soutenu par des investissements signiEcatifs dans l'infrastructure et la formation dans le domaine des TCI. À Singapour également, des efforts sont faits pour renforcer les compétences numériques. Le ministère de l'Éducation remanie actuellement la formation en informatique – en reconnaissant ses limites actuelles – avec l'intention de rendre cette matière obligatoire (elle est aujourd'hui facultative). Un haut niveau de compétences numériques au sein de la population est essentiel pour proEter pleinement des avantages qu'offrent les TCI. Le développement de ces compétences dépend dans une large mesure de la qualité du système éducatif du pays, et de l'ajustement des programmes et des qualiEcations aux demandes du secteur des TCI. Il s'agit d'une tendance mondiale. En 2016, la Suède a introduit un nouveau programme éducatif pour rendre les TCI partie intégrante de l'apprentissage, dans un effort pour renforcer les compétences numériques aussi bien chez les élèves que chez les enseignants. (Voir aussi l'encadré sur les pays cités à titre de comparaison.)

12 Telstra — L'Indice Asiatique de Transformation Numérique © The Economist Intelligence Unit Limited 2016

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Étude de cas : Connecter les capacités en Asie – une perspective internationale

En plus des 11 économies asiatiques prises en compte dans l'Indice, trois pays (Australie, Royaume-Uni et États-Unis) ont également été évalués pour déterminer comment les économies de la région se défendent au niveau mondial. Si on avait inclus les pays occidentaux dans l'Indice, les États-Unis auraient été numéro un en raison de leurs excellents résultats en matière d'infrastructure numérique. Le sondage réalisé pour ce rapport renforce l'idée que les pays occidentaux ont une avance en matière d'infrastructure numérique : quatre cadres sur 10 (38 %) en Australie, au Royaume-Uni et aux États-Unis afErment que leur pays a « très bien réussi » à cet égard, contre seulement environ trois sur dix (27 %) dans les économies asiatiques.

Avoir de très bonnes infrastructures numériques donne à l'Australie, au Royaume-Uni et aux États-Unis (38%) un avantage sur les économies asiatiques (27 %)

Globalement, Singapour aurait été le seul pays asiatique à rivaliser avec les pays occidentaux en décrochant une hypothétique deuxième place – du fait que la cité-État arrive à la première place dans la catégorie de l'infrastructure numérique. L'Australie et les États-Unis auraient été respectivement troisième et quatrième en raison de leurs atouts en matière de capital humain et de connectivité de l'industrie. Le capital humain demeure malgré tout un déE mondial.

Un manque de talents, partout

« Notre problème majeur est le manque de personnes talentueuses ayant les compétences nécessaires pour permettre l'épanouissement de l'économie numérique », commente CT Liu, vice-président exécutif de l'Institut de recherche technologique et industrielle de Taïwan. Les entreprises asiatiques sont en retard sur leurs homologues occidentales dans ce domaine. Moins d'un cinquième (16 %) des cadres asiatiques afErment qu'il est « très facile » de trouver des collaborateurs ayant les compétences numériques requises, contre un quart (23 %) des cadres occidentaux (Egure 7)

« Notre problème majeur est le manque de personnes talentueuses ayant les cocompétences nécessaires pour permettre l'épépananouissement de l'économie numérique »

CT L Liuiu, vivicecece-prérérésidedentnt e exéxécucutitif dede l'I'I'Insnstititutut dede r rececheheherchehe techchnonolologigiquque e et i indndusustrtrieieielle e dede TTaïwawawawan.n.

Cependant, les pays occidentaux sont également concernés par cette pénurie de talents. « Si nous regardons l'infrastructure et les compétences, c'est là que se trouvent les vrais déEs, afErme M. David. Le Royaume-Uni a bien réussi là où il a investi mais il ne fait pas assez. » En 2015, son organisation a publié 11 recommandations pour traiter le problème des compétences numériques dans le pays, en commençant par sensibiliser les jeunes aux technologies à l'école. 13« C'est aux entreprises de chercher à développer les compétences numériques, soutient-il. Elles n'ont pas fait assez dans ce domaine parce qu'elles doivent collaborer davantage avec les institutions éducatives. » Pour exemple, il cite le nombre de diplômes en informatique délivrés par le système éducatif. Or, la moitié de ces diplômés ne trouvent pas d'emploi parce qu'ils n'ont pas les compétences dont les entreprises ont besoin.

Il faut des partenariats dans l'enseignement également« Comment introduire la transformation numérique et former le personnel en même temps ? », demande Thomas McDermott, directeur exécutif par intérim au Digital Manufacturing and Design Innovation Institute aux États-Unis. Il suggère de renforcer les liens de l'entreprise avec le système éducatif, y compris dans l'enseignement technique et à l'université, pour aider l'industrie à remédier à ce problème à l'avenir. « C'est un leurre de penser que l'industrie peut résoudre ce problème, elle n'est pas seule à devoir porter la responsabilité », ajoute-t-il.

Que ce soit avec les institutions éducatives ou les entreprises, le sondage montre que les partenariats numériques joueront un rôle essentiel à l'avenir, et ce particulièrement en Asie. Parmi les cadres asiatiques, sept sur 10 (70 %) afErment que les entreprises isolées (sans partenariat numérique) appartiendront bientôt au passé, contre cinq sur 10 chez les répondants occidentaux (56 %). On observe aussi des différences géographiques concernant les avantages potentiels de ces partenariats. En Asie 45 % des interrogés disent qu'ils ont « fortement » équipé leur organisation pour tirer parti de la transformation numérique, pour ce qui est de développer des idées plus innovantes/PI pour de nouveaux produits/services, contre seulement 35 % dans les entreprises occidentales. Cela illustre le fait que si l'Asie manque d'infrastructures numériques, elle pourrait être en avance quand il s'agit de saisir de nouvelles opportunités.

« De nombreux gouvernements cherchent à rattraper leur retard en créant des hubs d'innovation, comme on le voit dans la Fintech au Royaume-Uni », afErme Ravi Krishnamoorthi, vice-président senior et responsable du conseil aux entreprises, services numériques et applications — EMEIA chez Fujitsu, une entreprise japonaise spécialisée dans les équipements et les services de TI.

Le Royaume-Uni cherche à attirer des talents de la Fintech en leur offrant un environnement propice. Un rapport de la société de conseil mondiale E&Y a conclu que « le Royaume-Uni possède l'environnement FinTech le plus performant, avec le régime de réglementation le plus favorable. ».14 En juillet 2016, la Banque d'Angleterre a également lancé un programme pour soutenir davantage cet effort.15

13 https://www.techuk.org/insights/reports/item/5077-techuk-proposes-11-recommendations-to-meet-the-digital-skills-challenge

14 https://www.gov.Royaume-Uni/government/publications/Royaume-Uni-Fintech-on-the-cutting-edge 15 http://www.bankofengland.co.Royaume-Uni/publications/Pages/speeches/2016/914.aspx

SCORE GLOBAL

Moyenne 74,7

États-Unis 77,3

Australie 74,3

Royaume-Uni 72,6

INFRASTRUCTURE NUMÉRIQUE

Moyenne 70,9

États-Unis 77,1

Australie 69,7

Royaume-Uni 65,9

CAPITAL HUMAIN

Moyenne 76,5

Australie 80,4

États-Unis 78,1

Royaume-Uni 71,0

CONNECTIVITÉ DE L'INDUSTRIE

Moyenne 83,2

Royaume-Uni 93,2

Australie 79,4

États-Unis 77,0

© The Economist Intelligence Unit Limited 2016 Telstra — L'Indice Asiatique de Transformation Numérique 13

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6. Connectivité de l'industrie

CONNECTIVITÉ DE L'INDUSTRIE

Moyenne 39,7

Japon 78,9

Singapour 64,7

Taïwan 57,8

Corée du Sud 55,2

Hong Kong 40,4

Inde 33,6

Chine 33,3

Thaïlande 31,9

Philippines 20,5

Indonésie 11,0

Malaisie 9,2

L' Indice Asiatique de Transformation Numériquel'industrie au sens large comme la capacité à mobiliser des ressources externes à l'organisation et mesure celle-ci en termes d'existence de portails web, de force des partenariats numériques, de taille du marché de l'e-commerce et de disponibilité de l'open data.

Dans cette catégorie, le Japon (premier ici, troisième en général) et l'Inde (sixième ici, neuvième en général) réalisent les meilleures performances. L'une des raisons est leur force dans les partenariats numériques (respectivement première et sixième). L'Inde, toutefois, excelle en termes de disponibilité de l'open data, indicateur pour lequel elle est deuxième en général (précédée seulement par Taïwan). Au niveau mondial, le pays se classe 17e dans ce domaine, selon le Global Open Data Index. 16 L'une des raisons est la plate-forme de données en libre accès mise en place par le gouvernement, qui contient plus de 42 000 ressources. 400 API (application program interfaces), sont ainsi mises à la disposition des développeurs pour créer des applications.

6.1 Des technologies qui évoluent

Les portails web restent une plate-forme importante pour la plupart des entreprises. Dans le sondage, le canal numérique le plus utilisé pour les services en ligne est un formulaire web (cité par 65 % des interrogés), suivi par les médias sociaux (61 %), les applications (53 %) et la discussion en direct (35 %). (Figure 8) Environ les trois

qu'elles o'rent aux clients la possibilité de faire des demandes en ligne. Environ

donnent la possibilité d'acheter des services ou des produits (54 %), d'envoyer des réclamations (53 %) et de faire des suggestions (50 %). (Figure 9)

Figure 8 : Préférences web et médias sociauxCanaux en ligne généralement utilisés par les

clients (% des répondants)

0 14 28 42 56 70

Discussion en direct 35 %

Médias sociaux 61 %

Applications 53 %

Formulaire web 65 %

Figure 9 : Activité en ligneActivités que les clients peuvent

e'ectuer en ligne (% des répondants)

0 10 20 30 40 50 60 70 80

Fournir des suggestions 50 %

Envoyer des réclamations 53 %

Faire des demandes 78 %

Acheter des services/ produits 54 %

« Nous avons une forte demande des consommateurs dans le e-commerce, un créneau très porteur », explique Michael Hilb, vice-président Stratégie du groupe et Activité numérique chez DKSH, une entreprise proposant des services aidant à l'expansion du marché, basée en Suisse et présente partout en Asie avec près de 30 000 spécialistes. Outre l'e-commerce, DKSH utilise également Internet pour fournir une plate-forme web aux clients d'entreprise, appelée DKSH Connect. « Par le passé, le service ventes devait prendre les

fait de plus en plus en ligne, y compris via les smartphones, ce qui permet une plus

nos réseaux de distribution. »

L'émergence de nouvelles technologies, comme le data analytics et les systèmes embarqués intelligents, ainsi que l'amélioration des technologies traditionnelles, comme les systèmes de

(ERP), jouent un rôle essentiel dans l'avenir de la transformation numérique, selon le MIT Center for Digital Business and Capgemini Consulting. 18

Le changement dans l'approche numérique est également évident dans le sondage réalisé pour ce rapport. Par le passé, l'attention se concentrait principalement sur les médias sociaux (cité par 48 % des interrogés) et les appareils ou l'infrastructure mobile (32 %). À l'avenir, cependant, le big data et l'analytics (33 %) devraient devenir le domaine plus important. « Certaines technologies sont liées à certains avantages, explique M. Wade. L'informatique en nuage peut réduire les coûts, le data analytics peut aider à comprendre les clients, et les capteurs intégrés peuvent améliorer l'environnement opérationnel. »

33 % data et l'analytics seront au premier plan à l'avenir

Malgré les avantages potentiels, le sondage montre que seulement un cinquième (21 %) des services au sein de l'entreprise utilisent dans une très large mesure des logiciels ou des outils d'analyse des données aujourd'hui. C'est dans les services professionnels qu'ils sont le plus utilisés (27 %), suivis par

revanche dans les secteurs de la santé (9 %) et de la logistique et du transport (11 %) qu'ils sont le moins fréquemment utilisés « dans une très large mesure ». Dans le secteur de la santé, fortement réglementé, on est confronté à des

de sécurité, note M. Davison. Le data analytics est peu courant également dans le secteur de la logistique et du transport, souligne M. Hemstrom, bien que pour une raison complètement di'érente. Quand Linfox a cherché une solution adaptée à ses besoins en 2009, il n'y en avait aucune disponible. « Nous avons dû développer notre système de prévision du transport nous-mêmes », explique-t-il. Bien qu'encore imparfait, il apporte selon lui un avantage compétitif à l'entreprise dans un secteur surchargé.

16 http://index.okfn.org/

17 https://data.gov.in/

18 https://www.capgemini.com/resources/digital-transformation-a-roadmap-for-billiondollar-organizations

14 Telstra — L'Indice Asiatique de Transformation Numérique © The Economist Intelligence Unit Limited 2016

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Étude de cas : L'exemple de Haier

Les cadres dans le secteur de la fabrication sont plus susceptibles de dire que leurs investissements dans la

% contre 74 % pour l'ensemble des sondés). (Figure 11) L'une des raisons est qu'il est plus facile d'améliorer (et de mesurer)

Figure 11: Des résultats réelsLes investissements dans la transformation numérique ont prouvé

(% des répondants)

Globalement

Logistique et transport

Services professionnels

Médias, radio/télévision ou technologie

Santé

Fabrication

D'accord Pas d'accord Je ne sais pas

0 20 40 60 80 100

Haier, une multinationale chinoise ayant son siège à Tsingtao, est un exemple de cette réussite. L'entreprise développe, fabrique et vend des produits électroniques grand public et des appareils ménagers et possède la plus grande part de marché du monde dans les produits blancs. En 2015, l'entreprise comptait 70 000 employés et ses recettes mondiales s'élevaient à 30,3 milliards de dollars. En juin 2016, l'entreprise a également annoncé des plans d'expansion agressifs en acquérant GE Appliances de General Electric, un conglomérat américain.

Un tel monstre semblait peu susceptible de montrer la voie dans le domaine de la transformation numérique, et pourtant si. L'entreprise a abandonné le modèle traditionnel du fabricant d'appareils électroménagers, type réfrigérateurs, pour devenir une entreprise Internet dans laquelle les appareils occupent

commander des aliments automatiquement lorsque ceux-ci sont périmés et mobilisant l'Internet des objets pour coordonner les appareils ménagers et obtenir un feedback instantané de l'utilisateur. La raison de cette transformation, explique M. Busch, est la conviction qu'une entreprise non axée sur l'utilisateur ne peut pas survivre à long terme.

Busch qui a visité l'entreprise cette année. « Elle cherche à construire un écosystème numérique centré sur les utilisateurs, dans lequel ce fabricant traditionnel devient une entreprise axée sur l'IdO. » Par extension, il voit les « micro-entrepreneurs » de l'entreprise comme des incubateurs à part entière. « Au lieu que ce soit l'entreprise qui prenne

toutes les décisions, nous voyons des micro-entrepreneurs qui collaborent directement avec les autres. »

En prenant en compte le potentiel des employés, Haier a passé plus de 10 ans à créer une culture de l'innovation. 19

Par exemple, l'entreprise encourage l'autonomie et l'initiative des employés en leur permettant de prendre des décisions importantes. Haier récompense ensuite les employés en promouvant ceux qui prennent les meilleures décisions. 20 De plus, l'entreprise encourage l'innovation ouverte en demandant aux équipes d'employés au sein de l'organisation de trouver des partenaires externes pour développer des idées. « L'approche de type écosystème est un renversement du modèle traditionnel et de la hiérarchie ordinaire, et ces micro-entrepreneurs sont évalués en fonction de leur capacité à servir les utilisateurs », poursuit M. Bush.

Pour élargir les e'orts de collaboration externe, Haier a créé la plate-forme Haier Open Partnership Ecosystem (HOPE), un portail en ligne permettant des échanges et des innovations technologiques. Il réunit un réseau mondial et comptait en 2014 près de 200 000 utilisateurs enregistrés. 21

Plus récemment, le CEO de l'entreprise, Zhang Ruimin, a commencé à regarder du côté du big data et de l'analytics pour acquérir un autre avantage compétitif. Sa conviction est que « si nous ne nous remettons pas en question, quelqu'un d'autre le fera », comme on peut le lire dans The Economist. 22 En 2014, Fast Company, une publication américaine, a cité Haier comme étant l'une des entreprises les plus innovantes. 23

s'estiment plus forts que leurs concurrents en termes de rentabilité sont aussi près de trois fois plus susceptibles de dire que leur service utilise dans une très large mesure le data analytics aujourd'hui (35 % contre 12 % chez les concurrents plus faibles).

L'usage actuel en est aussi à ses balbutiements en ce qui concerne les capteurs intégrés. Environ un cinquième seulement (18 %) des sondés déclarent que leur organisation les utilise aujourd'hui très largement dans leurs produits

qu'ils les utilisent « dans une faible mesure » ou pas du tout et le reste des sondés se situent entre les deux. Là encore, l'utilisation des capteurs est un autre domaine qui peut permettre de distinguer les leaders des retardataires.

Fabrication

Médias, radio/télévision ou technologie

Santé

Services professionels

Logistique et transport

Globalement

Dans une très large mesure Dans une large mesure Dans une certaine mesure Dans une faible mesure Pas du tout

0 20 40 60 80 100

19 http://www.wipo.int/wipo_magazine/en/2015/04/article_0006.html

20 http://reports.weforum.org/digital-transformation-of-industries/haier/

21 http://www.wipo.int/wipo_magazine/en/2015/04/article_0006.html

22 http://www.economist.com/news/business/21587792-radical-boss-haier-wants-transform-worlds-

biggest-appliance-maker-nimble

23 http://www.haier.com/Royaume-Uni/newspress/pressreleases/news2014/201404/t20140418_217219.

shtml

Figure 10 : Tout est dans les donnéesMesure dans laquelle les entreprises utilisent le data analytics

(% des répondants)

© The Economist Intelligence Unit Limited 2016 Telstra — L'Indice Asiatique de Transformation Numérique 15

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6.2 L'opportunité des partenariats numériques

Le Japon et Singapour arrivent en tête de cette catégorie, en partie du fait de la force des partenariats numériques, un indicateur dans lequel ils devancent largement les autres pays. Ces partenariats sont importants pour connecter les capacités car ils permettent aux entreprises de se défendre contre les disrupteurs numériques émergents.Six sur 10 (60 %) des répondants afErment que d'ici trois ans, pratiquement tous les secteurs auront effectué leur révolution numérique. Par conséquent, ils s'accordent à dire que les partenariats sont nécessaires. Sept sur 10 (70 %) afErment que les entreprises isolées (sans partenariats numériques) appartiendront bientôt au passé (Egure 12). « C'est un monde nouveau et il n'y a pas de bonnes pratiques dont on pourrait s'inspirer », déclare M. Miles. « Les grandes entreprises essaient donc des approches innovantes, qui incluent la collaboration et la co-création avec d'autres entreprises. »

Figure 12 : Mieux ensemble Les entreprises isolées appartiendront bientôt au passé(% des répondants)

70 % des entreprises af^rment que le modèle de l'entreprise isolée (sans partenariats numériques) appartiendra bientôt au passé

Dans le sondage, plus de quatre sur 10 (45 %) répondants afErment que ces partenariats ont « fortement » aidé leur organisation à tirer parti de la transformation numérique en développant plus d'idées innovantes/PI pour de nouveaux produits/services. (Figure 13) En tête, on trouve les services Enanciers et professionnels où la moitié (51 %) estiment que cela a bien été le cas, suivis de près par la fabrication (47 %). « L'une des raisons est un changement d'attitude, déclare M. Liu. Traditionnellement, chacun essaie de protéger ses informations, mais dans une économie numérique, tout le monde doit partager son savoir – même la PI – aEn de créer de la valeur et de permettre la co-création. À mesure que la nouvelle économie gagne du terrain, la collaboration trans-sectorielle sera très importante », poursuit-il, et il conclut que nous allons assister à un changement de paradigme dans ce domaine au cours des 5-10 prochaines années.

Figure 13 : Moteur d'innovationPrincipaux avantages des partenariats numériques(% des répondants)

0

10

20

30

40

50

Plus d'idées innovantes

Nouveaux m

archés

Nouveaux s

egments de clientèle

Plus d'économies de coûts

Amélioratio

n de la productivité

Accès plus rapide au marché

Meille

ure assista

nce pour le

s

clients exista

nts

Meille

ure vis

ibilité

et m

eille

ure

réputatio

n de la marque

Accès à de nouvelles données

Réponse plus agile

aux n

ouveaux c

oncurre

nts

On peut donc faire plus. Les trois quarts (77 %) des sondés reconnaissent que leur organisation doit davantage tirer parti des partenariats numériques. Les cadres des services de la fabrication et des services Enanciers sont les plus enclins à le reconnaître (respectivement 83 % et 80 %), peut-être en raison de la compétition exercée par le smart manufacturing et la Fintech dans ces secteurs. (Figure 14)

Figure 14 : Mieux s'associerLes organisations doivent mieux tirer parti des partenariats numériques(% des répondants)

Fabric

atio

n

Servic

es /nanciers

Médias, ra

dio/té

lévis

ion

ou technologie

Santé

Servic

es professionnels

Logistiq

ue et tra

nsport

Globalement

0

20

40

60

80

100

D'accord Pas d'accord Je ne sais pas

« Les relations seront de plus en plus importantes et il faudra les construire et éventuellement les transformer à mesure qu'on avance », note M. Hilb, dont l'entreprise a récemment investi dans deux entreprises d'e-commerce en Chine et en Thaïlande pour faire évoluer son approche. « Le déE a été de changer notre attitude – nous n'avons pratiquement pas travaillé avec Internet pendant 150 ans et ces entreprises ont tendance à changer de direction tous les mois. C'était parfois difEcile au départ, mais depuis le tout début nous y avons vu un enrichissement mutuel car elles comprennent notre cœur de métier et nous nous adaptons à leur agilité ».

0

20

40

60

80

100

Chine

Hong Kong

Inde

Indonésie

Japon

Malaisie

Philip

pines

Singapour

Corée du Sud

Taïwan

Thaïlande

Globalement

D'accord Pas d'accord Je ne sais pas «« ...daanns unnneee éconnomiiee numérique, tout le mmmoondee ddoit pppaaartaggeer soonn savoir – même la PPPIII – aEEnn de cccrrrééer ddee la vvaaleur et de ppeermeettttttre laa cco-crrréééationn »

CT Liuiu, vivicece-p-présisidentntnt exéxécutitif dede l'Inststitutut d de rerechcherchchche techchnonologigique e et i indusustrtrielllle e e dede Taïwawawan.n.

16 Telstra — L'Indice Asiatique de Transformation Numérique © The Economist Intelligence Unit Limited 2016

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6.3 Les dé^s de l'entreprise

Le plus grand obstacle à la transformation numérique dans les entreprises est un manque de Enancement (cité par 41 % des sondés). « Nous avons juste gratté la surface, déclare M. Krishnamoorthi. C'est une transformation considérable et l'investissement est microscopique », raison qu'il attribue au manque d'assurance, en s'appuyant sur un sondage réalisé par son entreprise. 24

Figure 15 : Surmonter les obstacles Les plus grands obstacles à la transformation numérique (% des répondants)

41 % des membres de la direction citent le manque de ^nancement comme l'obstacle majeur à la transformation numérique

Selon le sondage de The EIU, on note également des différences marquées selon la taille de l'organisation. Si le manque de Enancement (47 %) était considéré comme l'obstacle majeur dans les petites entreprises, dans les grandes entreprises il s'agit du manque de stratégie et/ou de nouvelles idées (40 %), ce qui peut indiquer que les grandes organisations bureaucratiques sont confrontées à des problèmes différents. (Figure 15) « La transformation numérique est extrêmement fragmentaire pour le moment mais il faut adopter une vision organique et être disposé à modiEer toute la chaîne de valeur », explique M. Wade. Je suis arrivé à la conclusion que c'est l'attitude et la culture qui constituent les plus grands obstacles dans l'organisation. » En général,

les entreprises passent au numérique mais ne changent pas leurs processus traditionnels et Enissent donc par supporter les coûts des deux approches.Le manque de soutien de la direction (33 %) était la troisième principale difEculté citée, notamment dans le secteur des services Enanciers (40 %). « L'obstacle numéro un est un manque de leadership au sommet de l'entreprise », selon M. Westerman. M. Weinelt approuve : « Tout le monde reconnaît que la transformation numérique doit se faire mais il est difEcile de changer la culture et les modèles en interne. La direction n'est pas spécialement encline à le faire. »Malgré tout, il semble que la compréhension progresse. Huit sur 10 (87 %) des sondés afErment que leur propre compréhension de la transformation numérique s'est améliorée au cours des trois dernières années, ce qui peut aider à résoudre les difEcultés à mesure qu'on avance. Par exemple, huit sur 10 (83 %) afErment que leur transformation numérique a conduit l'organisation à changer son modèle d'entreprise. (Figure 16) « Les personnes réwéchissent à la manière de changer leur modèle d'entreprise mais elles ne savent pas comment cela va créer de la valeur, déclare M. McDermott. Mais là encore, si vous n'essayez pas, vous vous mettez déEnitivement hors jeu. »

6.4 Le Saint Graal

Les principaux avantages que les organisations tirent actuellement de la transformation numérique incluent davantage d'économies de coûts (45 %), une percée sur de nouveaux marchés (42 %) et une amélioration de la productivité (42 %). Plus d'idées innovantes/PI pour de nouveaux produits/services (36 %) et l'accès à de nouvelles données (19 %) se retrouvent plus bas dans la liste, indiquant que la priorité actuelle demeure de réinventer les processus existants plutôt que de développer des idées disruptives et d'utiliser le big data et l'analytics. (Figure 17) « On a d'excellents exemples de l'impact de l'Internet des objets en termes d'économie de coûts mais ce qui est plus important, ce sont les nouveaux modèles de création de valeur », afErme M. McDermott.

Figure 16 : Faire les choses différemment La transformation numérique nous a conduits à changer notre modèle d'entreprise(% des répondants)

Figure 17 : L'argent prime l'innovation, mais de peuLes principaux avantages que les entreprises tirent de la transformation numérique (% des répondants)

0

10

20

30

40

50

Plus d'idées innovantes

Nouveaux m

archés

Nouveaux segm

ents de clientèle

Plus d'économies de coûts

Amélioration de la productivité

Accès plus rapide au marché

Meilleure assistance pour les clients existants

Meilleure visibilité et m

eilleure réputation de la marque

Accès à de nouvelles données

Réponse plus agile aux nouveaux concurrents

En effet, ceux qui s'estiment plus forts que leurs concurrents en termes de rentabilité sont plus susceptibles de dire que les principaux avantages sont plus d'idées innovantes/PI pour de nouveaux produits/services (46 % contre 29 % chez les concurrents plus faibles). Inversement, ils sont moins susceptibles de mentionner les économies de coûts comme le principal avantage (40 % contre 53 %), ce qui indique qu'il s'agit déjà d'un acquis et qu'ils sont passés au stade suivant de la transformation numérique.

« Si on compare notre secteur à ceux qui dominent le marché, nous sommes à la traîne », reconnaît M. Davison pour illustrer ce parcours numérique. « Cela dit, il y a un énorme investissement dans les applications et les appareils de gestion de la santé en ce moment. » Il cite le développement de iHealth, l'application Apple et les appareils portables pour contrôler la santé – parfois en collaboration avec un médecin – comme des éléments qui vont avoir une importance cruciale, non seulement dans le secteur mais aussi pour la société et la santé des personnes. Un possible « Saint Graal » selon lui.

24 https://sp.ts.fujitsu.com/dmsp/Publications/public/br-fujitsu-digital-tightrope-report-em-en.pdf

Glob

alement

Logistique et transp

ort

Services p

rofessionnels

Santé

Médias, rad

io/télévision ou technologie

Services =

nanciers (y com

pris assurances)

Fabrication

0

20

40

60

80

100

D'accord Pas d'accord Je ne sais pas

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Manque d'infra

structure TCI

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du point d

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0

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Petite entreprise (1-249 employés)

Grande entreprise (>250 employés)

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7. Conclusion

Les processus numériques deviennent plus importants au sein de l'entreprise. Dans ce contexte, l'accès à des infrastructures numériques, à un capital humain et à des écosystèmes technologiques de haute qualité devient indispensable pour réussir et peut constituer un avantage compétitif au niveau mondial pour les pays comme pour les entreprises. La transformation numérique occupe donc actuellement une position clé, au carrefour entre les gouvernements, les entreprises et les consommateurs. On peut en trouver l'illustration dans la catégorie des partenariats numériques de l'Indice Asiatique de Transformation Numérique , qui inclut les données mises en libre accès par le gouvernement, l'e-commerce et l'innovation sociale.

La progression de la transformation numérique est sous-tendue par l'infrastructure numérique, dont l'importance va augmenter. Les facteurs clés pour déterminer le succès de la transformation numérique d'une organisation au cours des trois prochaines années seront la disponibilité d'infrastructures et de services TCI (cité par 35 % comme « très important »), le niveau

et la stratégie (32 %), suivis de près par les partenariats numériques (31 %). (Figure 18)

Figure 18 : Succès futurLes aspects déterminants du

succès de la transformation numérique dans

les trois prochaines années

(% des répondants)

N° 1 Importance de l'infrastructure

numérique dans le succès futur de

la transformation numérique

Dans le même temps, les organisations reconnaissent que l'évolution est nécessaire pour être compétitif sur le marché. Quatre

transformation numérique va être « très importante » pour leur organisation dans les trois prochaines années ; tandis que

va être « très importante », les plus nombreux se trouvent dans les secteurs des services

7.1 Le chemin à parcourir

« Ces dernières années, dans le domaine des technologies numériques, l'accent a été mis sur les médias sociaux, le big data et l'analytics ainsi que l'informatique en nuage. La prochaine vague va concerner les appareils connectés, ce qui va conduire à l'autonomie, déclare M. Wade. L'Internet des objets va jouer un rôle essentiel, l'apprentissage automatisé et l'IA [intelligence

peuvent transformer le travail à valeur ajoutée. »

Dans les trois prochaines années, le service client (51 %), les TI (46 %) et le marketing et les ventes (41 %) sont considérés comme les services

transformation numérique. Le développement de la stratégie et de l'entreprise (18 %), la R&D

arrivent beaucoup plus bas dans la liste, ce qui indique encore que la compréhension de la transformation numérique en est encore à ses débuts et se concentre sur les économies de coûts plutôt que sur l'innovation. (Figure 19)

Figure 19 : Tout le monde est gagnant

transformation numérique au cours des trois

prochaines années

(% des répondants)

« Même si la transformation numérique ne doit pas forcément être menée par le service des TI, elle ne devrait pas se faire sans inclure les responsables des TI », suggère M.

Westerman. De même, connecter les capacités ne peut se faire sans progrès de l'infrastructure numérique, des compétences humaines et de la connectivité de l'industrie. Tous ces éléments sont nécessaires pour créer un environnement propice à la transformation de l'entreprise et pouvant

les entreprises de s'unir pour créer ensemble cet environnement et de coopérer avec d'autres acteurs – les citoyens, les clients et les concurrents potentiels ou d'autres entreprises et secteurs – pour exploiter le plein potentiel des partenariats numériques.

0 10 20 30 40 50 60

0

5

10

15

20

25

30

35

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Juridique

Développement de la stratégie et de l'entreprise

Gestion de la chaîne d'approvisionnement

R&D

Risque

Approvisionnement

Opérations et production

Marketing et ventes

TI

Information et recherche

Ressources humaines

Direction générale

Finances

Service client

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8. Annexe

L' Indice Asiatique de Transformation Numérique évalue l'environnement des pays et des entreprises en tant que plus ou moins favorable à la transformation numérique. L'Indice couvre 11 pays asiatiques, en incluant l'Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis pour comparaison. L'Indice évalue les pays dans trois catégories – Infrastructure numérique, Capital humain et Connectivité de l'industrie. Il y a 20 indicateurs et cinq sous-indicateurs. Les indicateurs se rangent dans deux grandes catégories :

• Indicateurs quantitatifs : 15 indicateurs sont basés sur les données quantitatives – par exemple, les dépenses totales du pays en TCI et le pourcentage de la population couverte par les réseaux 4G

• Indicateurs qualitatifs : 10 des indicateurs sont une évaluation qualitative de l'environnement d'un pays en tant que propice à la transformation numérique, par exemple, « Politique gouvernementale portant sur les technologies et l'entreprise », qui est évalué sur une échelle de 1 à 7, où 1 = il n'y a pas de politiques complètes et 7 = il y a des politiques complètes et bien mises en œuvre

Sources de données

L'équipe de chercheurs de The Economist Intelligence Unit a collecté des données pour l'Indice d'août 2016 à septembre 2016. Dans la mesure du possible, on a utilisé les données en accès public

année disponible. Les scores des indicateurs qualitatifs ont été étayés par des informations en accès libre (telles que les politiques et évaluations gouvernementales) et des résultats de sondages publiés. Les indicateurs qualitatifs utilisés par The Economist Intelligence Unit sont souvent présentés sur une échelle de 1 à 7 (où 1 = le pire, 7 = le meilleur).

Les scores des indicateurs sont normalisés puis regroupés dans des catégories pour permettre une comparaison globale. Pour rendre les données comparables, nous avons normalisé les données sur la base de :

x normalisé = (x - Min(x)) / (Max(x) - Min(x))

où Min(x) and Max(x) sont, respectivement, les valeurs les plus basses et les plus élevées dans les 14 pays (pays asiatiques et Australie, Royaume-Uni et États-Uni sont normalisés ensemble) pour tout indicateur donné. La valeur normalisée est ensuite transformée en un nombre positif sur une échelle de 0 à 100. On a procédé de la même manière pour les indicateurs quantitatifs où une valeur élevée indique un meilleur environnement, qui soutient l'innovation sociale.

Catégories et pondération

L'équipe de chercheurs de The EIU a pondéré les catégories et les indicateurs après consultation avec des analystes internes et des experts externes en technologies. Nous avons évalué 20 indicateurs et cinq sous-indicateurs dans trois catégories thématiques : Infrastructure numérique, Capital humain et Connectivité de l'industrie.

La catégorie Infrastructure numérique a été pondérée à 55 % de l'Indice. Cette catégorie est la plus fortement pondérée des trois, ce qui souligne l'importance d'un environnement favorable au niveau du pays et de l'engagement du gouvernement pour permettre la transformation numérique. La catégorie Capital humain a été pondérée à 25 % de l'Indice. Cette catégorie évalue la possibilité pour les citoyens de soutenir la transformation numérique des entreprises soit en tant que travailleurs de la connaissance, soit en tant que consommateurs à l'aise avec le numérique de produits et services vendus via Internet. La catégorie Connectivité de l'industrie est pondérée à 20 % de l'Index. Les indicateurs de cette catégorie évaluent la possibilité au niveau de l'entreprise et du secteur de réaliser la transformation numérique. Notre étude montre que des facteurs comme la présence sur le web, des partenariats numériques forts, la disponibilité de l'open data et l'utilisation de l'e-commerce favorisent ce potentiel.

Le tableau suivant fournit une brève description des indicateurs, des données et des pondérations :

Indicateur Unité Année Source Poids Description

Infrastructure numérique – 55 %

Politique gouvernementale sur les technologies et l'entreprise

Évaluation EIU

2014-2016 Forum économique mondial (FEM), EIU Business Environment Rankings

10 % L'exhaustivité et le succès de la politique gouvernementale concernant les technologies et l'entreprise. Elle comprend deux sous-indicateurs : l'importance des TCI dans la vision du gouvernement et

Tarifs douaniers sur les produits TCI utilisés par les entreprises

Évaluation EIU

2014 Information Technology and Innovation Foundation (ITIF), analyse EIU

5 % Tarifs douaniers sur les importations de produits TCI utilisés par les entreprises.

Dépenses TCI $ par personne

2015 IDC, EIU 10 % Dépenses TCI des segments entreprise, secteur public et clients par personne.

Investissement dans les télécommunications

% du PIB 2015 Informational Technology Union (ITU)

10 % Investissement dans les télécommunications en % du PIB.

Nombre de câbles de communication sous-marins

Nombre de câbles pour 1000 personnes

2016 Submarinecablemap.com

5 % Nombre de câbles sous-marins arrivant dans le pays.

Pourcentage de la population couvert par les réseaux 4G.

Évaluation EIU

2015 ITU; analyse EIU 15 % Proportion de la population couvert par les réseaux 4G.

20 Telstra — L'Indice Asiatique de Transformation Numérique © The Economist Intelligence Unit Limited 2016

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Indicateur Unité Année Source Poids Description

Accès aux et utilisation des TCI

% de la population

2015 EIU, eMarketer 10 %Indicateur composé de : taux de pénétration des PC, taux de pénétration des smartphones, taux de pénétration du haut débit.

Serveurs Internet sécurisés

Nombre de

serveurs par

million

2015 Banque mondiale 10 % Nombre de serveurs sécurisés par million.

Législation TCI Évaluation 2014-15 FEM 5 %

Basé sur la question portant sur le développement de la législation nationale en matière de TCI du sondage contenu dans le Rapport mondial sur les technologies de l'information publié par le Forum économique mondial.

Coût des services de haut débit

US$ 2014

OCDE ; Base de données Google sur les tarifs du haut débit

10 %Coût mensuel du haut débit (foyers) pour les services de haut débit avec vitesse de téléchargement d'au moins 100 Mbps.

Vitesse des services de haut débit

Mb/s 2016 Akamai 10 % Vitesse moyenne de connexion (Mb/s)

Capital humain – 25 %

Qualité de l'enseignement des mathématiques et des sciences

Évaluation 2015 FEM 17,5 %

Basé sur la question du sondage d'opinion des entreprises publié par le Forum économique mondial sur la qualité de l'enseignement des mathématiques et des sciences.

Inscription dans l'enseignement supérieur

% 2013 EIU ; statistiques nationales

25 % Taux d'inscription dans l'enseignement supérieur dans la population en âge de s'inscrire.

e-participation citoyenne

Évaluation 2016 Sondage de l'ONU sur l'administration en ligne

12,5 %

Disponibilité de l'e-information – informations sur Internet, e-consultation – organisation de consultations publiques en ligne, et prise d'e-décision – impliquant directement les citoyens dans les processus de décision.

Possession d'une carte de crédit

% de la population

2014, ou chiffres

disponibles les plus récents

CNUCED ; analyse EIU

22,5 %

Pourcentage de la population possédant au moins une carte de crédit

Utilisation d'Internet % de la population

2014, ou chiffres

disponibles les plus récents

CNUCED 22,5 %

Pourcentage de la population utilisant Internet

Connectivité de l'industrie - 20 %

Existence d'un portail web

Évaluation 2016 OCDE, sondages nationaux

25 % Présence web des entreprises ayant au moins 10 employés.

Force des partenariats numériques

Évaluation EIU

(sondage)

2016 Sondage personnalisé EIU

25 % Basé sur le sondage personnalisé de The EIU sur le nombre d'idées issues des partenariats numériques que les entreprises sondées avaient commercialisées.

Marché de l'e-commerce

% de la population

2014, ou chiffres

disponibles les plus récents

CNUCED 25 % Proportion des acheteurs sur Internet en % de la population.

Disponibilité de l'open data

Score 2015 Indice 25 % La disponibilité des données gouvernementales via des moyens numériques.

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